Poèmes perso

[caribou33]

Bonjour ,

Tout d' abord un poème sur une région que j'adore ; La Principauté des Asturies en Espagne .

Asturies,

Terres Celtes, du nord du pays ibérique,
non foulées , par ces assaillants colériques.
Ta vierge aimée et protectrice,
est toujours et encore actrice.
Près des monts et des vallées,
là- haut, elle s’en est allée,
Protégée tes seigneurs apatrides,
contre ces hordes cruelles et torrides.
Au fond de tes mines de charbon,
jamais, on n’a vu de patrons.
Dans tes terres très prisées,
une future reine est née.
Fiers, droits, et courageux ainsi sont les Asturiens.
Ils l’on payés chèrement ces fidèles républicains.


Quand j’ai écris ce poème,
Elle n’était pas encore reine
Mais elle était déjà née
Comme dans un conte de fée !

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Covadonga

[caribou33]

Alfred de Vigny a lui aussi rendu un bel hommage aux Asturies :

L’ Aigle des Asturies

Sur la neige des monts, couronne des hameaux,
l'Espagnol a blessé l'aigle des Asturies,
Dont le vol menaçait ses blanches bergeries
Hérissé, l'oiseau part et fait pleuvoir le sang,
Monte aussi vite au ciel que l'éclair en descend,
Regarde son soleil, d'un bec ouvert l'aspire,
Croit reprendre la vie au flamboyant empire
Dans un fluide d'or il nage puissamment,
Et parmi les rayons se balance un moment.
Mais l'homme l'a frappé d'une atteinte trop sûre
Il sent le plomb chasseur fondre dans sa blessure
Son aile se dépouille, et son royal manteau
Vole comme un duvet qu'arrache le couteau.
Dépossédé des airs, son poids le précipite
Dans la neige du mont il s'enfonce et palpite,
Et la glace terrestre a d'un pesant sommeil
Fermé cet œil puissant respecté du soleil.

Alfred de Vigny
https://www.easyvoyage.com/espagne/les- ... miedo-4215

[caribou33]

Le Marin
Je me promène chemin des orphelins.
Seul comme un mérovingien.
Cherchant l’ombre d’une main,
comme un chien.
Je me promènerais aujourd'hui et demain.
“-D’où viens-tu marin par ce temps incertain?
Je viens de si loin, je ne viens pas de chez les Norvégiens,
je viens de plus loin, je viens du « chemin des orphelins ».

Alain (SDF anonyme, ayant été hébergé au Petit Hermitage )
http://www.petit-ermitage.org/

[caribou33]

Mémoires d’un joueur.

Le jeu a pourri ma vie,
souvent, on me l’a dit.
Nuits et jours absent,
j’étais l’ombre du présent.
Affection, présence, famille,
sont mes pertes les plus sensibles.
Gagner, perdre n’a pas d’importance,
La vie mérite une meilleure chance.

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Jeux dangereux et interdits,
alimentant tout un tas d’ennuis.
Parfois, nous comblant de joie,
souvent marquant notre désarroi.
Toujours envahissant nos proches,
et sujet évoquant des reproches,
À toi, j’ai consacré ma vie,
Et tu m’as bien mal servi.

[caribou33]

Bonjour ,

Été 2005 , l' Abbée Vincent nous quittait ....Ce Saint homme que nous avons connu de près durant toute notre adolescence au patronage de Saint-Nicolas , avait déjà à l' époque dévoué sa vie pour le bien de la communauté sociale qui l' entourait , en s'occupant de nous , les jeunes du quartier afin d' avoir des occupations sportives, culturelles et associatives dans un quartier populaire assez mal fréquenté , j'en connais un rayon .....

Je vais laisser s' exprimer , les hébergés , sans-abris et exclus de notre société , qui par la suite l'ont bien connu au Petit Ermitage de Léognan , et qui lui rendent un dernier hommage dans leur journal "mensuel " : La Grenouille " en août 2005 ,déjà ...sur le lien ci-dessous :http://www.petitermitage.org/pdfs/Grenouille_21.pdf

Textes attendrissants et remplis d' amour qui lui sont consacrés par l' ensemble des hébergés et pour nous qui l'avons bien connu des images de lui en fin de page qui parlent d' elles mêmes , et qui pour nous , restera un bon souvenir de notre passé commun dans ce patronnage de Saint-Nicolas avec l' abbé Vincent .

Un petit poème perso , qui pourrait lui être attribué :

À Dieu,

Père irréel et platonique,
Créateur, si souvent contesté,
Ton regard lointain et magique,
Et tes lois si souvent déviées,
Tu décides parfois sur Terre,
Envoyant, ton idéal en Saint-Père.

agus

ps/ si Dieu existe , l' abbé Vincent est à la droite du Seigneur , sans aucun doute .

j'en profite pour poster un poème d'un hébergé anonyme des années 2000 , du Petit Ermitage .

Poème d’un SDF Anonyme.

Si un jour un vœu m’était accordé
Je voudrais être un nouveau-né.
Être dans les bras, aimé et embrassé
Manger, dormir à volonté...
Ce n'est pourtant pas beaucoup demander.
Vous me direz que c’est la charité.
Quand on vous demande l’hospitalité
Mais si un jour vous devez y passer
À toutes ces questions que vous vous poserez
Aucune réponse vous n’obtiendrez !
Aussi de toutes mes forces, j’ai envie de crier
Envers cette putain de société
Qu’au lieu de nous couvrir de saleté
Ce qu’on vous demande, c’est de nous aider.
Mais vous êtes trop cons pour y penser.
Et vous préférez nous laisser crever
Vous voudriez bien me voir pleurer?
A ceci je réponds :

allez vous faire aimer !

Publication intégrale de ce jour, sur ma page Facebook , afin de partager avec ceux et celles qui ont eu la chance de bien connaître notre Abbé Vincent .

[caribou33]

En hommage à notre belle région ….

Ode au Bassin d' Arcachon du poète et chansonnier Lucien Boyer :
Lucien Boyer, né à Léognan (Gironde) , le 20 janvier 1876.
Il avait sa cabane et sa vigne au Cap-Ferret face à la Dune du Pilat..

Le 15 juin 1934, le Comité de l'Association des Industriels et Commerçants Arcachonnais offrait à Lucien et Jean Boyer,(son fils), un pantagruélique dîner.
Si 'on en juge.sa composition :
-la soupe aux fruits de mer,
la langouste océanique à l'américaine,
le confit de dinde aux perles du potager,
le foie gras des Landes à la façon du Pays,
les cœurs de laitue à l'arcachonnaise,
les fromages parqués,
la Bombe voilée à l'Algérienne,
le Phare Biscuité,
les Fruits de France,
le café du résinier et les larmes argentées.
Le service des vins était tout aussi impressionnant ;
après le Grand Ordinaire Blanc et Rouge, se succédèrent :
Barsac 1926,
Barsac 1929,
Château La Gafferière 1926,
Châteauneuf du Pape 1924,
Bourgogne, Anjou 1933,
Anjou 1926,
Château Climens et Champagne Roëderer (17).
Lucien Boyer dut garder un souvenir ému de ces agapes et le 20 juillet 1934, il publiait dans :« Le Phare d'Arcachon », en le dédiant à M. Marcel Gounouilhou, maire d'Arcachon de l'époque, un sonnet intitulé tout simplement.

ARCACHON :

“O site merveilleux. O golfe incomparable
Enfermé dans un cadre au suave dessin.
Azur, vagues, forêts… Quel est le misérable
Qui vous a flagellés de ce mot : le « bassin ? »
Il n’avait donc pas vu la dune impérissable
Qui donne, tout là-bas, ses montagnes d’or fin
Et, devant l’Océan, s’allonge sur le sable,
Comme une blonde en feu qui découvre son sein.
Il n’avait pas vogué, le jour, à pleines voiles.
Il n’avait pas aimé sous un lambris d’étoiles
Avec la lune, au centre, ainsi qu’un cabochon.
Mais l’injure finit dans une apothéose :
qu’il soit bleu, le matin, ou le soir, qu’il soit rose,
Oh ! Comme il resplendit le Bassin d’Arcachon.”


https://shaapb.fr/hommage-a-lucien-boyer/

[caribou33]

Couché de soleil à la pointe du Bassin

[caribou33]

Le Déraciné .

Quand je voyais, au déclin du jour.
S’élever du fond d'une petite vallée,
la fumée d'une petite chaumière.
Je me disais :
« Heureux celui qui trouve,
Au crépuscule, le foyer familial
Et s'assoit au milieu des siens » !

Le déraciné est toujours, partout seul ...

"Ces arbres sont beaux,
Ces fleurs sont belles,
Mais ce ne sont pas les fleurs
Ni les arbres de mon pays
Et ils ne me disent rien :

Le déraciné est toujours, partout seul ...

"J'ai vu deux vieillards entourés d'enfants,
comme l'olivier et ses pousses.
Mais aucun de ces vieillards ne m'appelait mon fils,
Aucun de ces enfants ne m'appelait mon frère ".

Le déraciné est toujours, partout seul ...



http://www.elcomercio.es/culturas/20160 ... 640-v.html



Sur le lien ci-dessus le parcours d'un de ces apatrides ; Euleterio Quintanilla , que j'ai bien connu durant mon enfance et qui , après sa mort en exil (Bordeaux) , aujourd'hui un hommage national lui a été rendu en Espagne à Gijòn, sa ville natale, où aujourd'hui , une rue porte son nom .
Je me suis inspiré de son poème en espagnol pour écrire en français : l'apatride , (en espagnol el desterado) .
Mais , malheureusement je n'ai pas son talent .

[caribou33]

Le bon lien du journal espagnol "El Comercio " relatant la réception en mémoire de Euleterio Quintanilla ,où son petit-fils était présent ...

http://www.equintanilla.com/documentos/ ... uterio.pdf

ps/ l'erreur que j'ai fait , c'est d' avoir voulu poster le lien , après être traduit en français ......

[caribou33]

Bonjour,

cupidon.jpg (6.84 Kio) Consulté 1166 fois

Les Amoureux❤❤,

Serrés, sur un banc public,
Indifférents, au monde extérieur,
Leurs doux regards admiratifs,
N’ont yeux, que pour leurs ardeurs.

[caribou33]

<< Quien haga aplicationes
Con su pan se lo coma >>**

Une expression employée en espagnol par Victor Hugo qui signifie, qu'il est clair que chacun soit assumer ses propres décisions, même si parfois ce sont de graves erreurs.
Cette citation dans la langue de Miguel de Cervantes , date de très longtemps, la meilleure preuve c'est qu'elle est citée dans sa préface du Château du Diable par Victor Hugo, pour conclure le spectacle misérable des grands de l'époque, qui ferraillent avec leurs amours-propres, en protestant donc d'avance contre toute interprétation de leurs idéaux et, citant en partie ce fabuliste espagnol pour sa conclusion philosophique.
(cité en espagnol , par Victor Hugo dans son ouvrage)

La citation complète en espagnol dont Victor Hugo abrège en ne citant que la chute ...

Quelques extraits de ce livre qui nous confirment que ce Grand Homme qu'était Victor Hugo , il était aussi un grand visionnaire pour son époque, à ce jour rien ne semble être résolu.



« A todos y a ninguno
mis advertencias tocan.
Quien las siente, se culpa,

Il que no, que no las oiga .
Y pues no vituperan
señaladas personas,
**quien haga aplicationes
Con su pan se lo coma. >


traduction (perso)

Tout et aucun à qui,
mes avertissements touchent.
Qui les sent, se blâme,

celui qui ne le fait pas,
qui ne les entend pas ...
et puis ne vitupère pas
les personnes désignées,
qui ont fait des applications,
avec leur pain se les mange.


La religion prend une forme , les rites règlent la prière , le dogme vient encadrer le culte. Ainsi le prêtre et le roi se partagent la paternité du peuple, ainsi à la communauté patriarcale succède la société théocratique.
Cependant les nations commencent à être trop serrées sur le globe.
Elles se gênent et se froissent, de là les chocs d’empires, la guerre. Elles débordent les unes sur les autres, de là les migrations des peuples , les voyages .
La poésie reflète ses grands événements, les idées elle passe aux choses. Elle chante les siècles, les peuples , les empires .
Elle devient épique, elle enfante Homère.
C’est toujours un spectacle misérable que de voir ferrailler les amours-propres. Il proteste donc d’ avance contre toute interprétation de ses idées, toute application de ses paroles , disant avec le fabuliste espagnol :
<< Quien haga aplicationes
Con su pan se lo coma >>

[caribou33]

À mon père

Tu n'as jamais connu une paisible vieillesse,
ta vie tu l'as tracée, en suivant tes idées.
Hier, sans bruit , et dans l'oubli de tes actes,
le souffle de ta voix s'est éteint à jamais.
Tu ne demandais rien, juste plus de justice,
dans ton coeur tu n'avais, qu'amour à partager.
Mais usé, las, fatigué, tes rêves s'amenuisent,
et paraissent perdus, dans un monde saccagé.
On se parlait si peu, un regret à jamais.
Pourtant nos vies étaient unies d'un lien si puissant,
je garderais de toi, l'image de l'amour et l'espérance.
Et ton doux souvenir me manque éperdument..

Sans Patrie - sans frontière .
agus

[caribou33]

https://youtu.be/uOChxauS0nE

http://unpartage.blogspot.fr/2008/05/po ... eruda.html

Pablo Neruda .

[caribou33]

Souvenirs de jeunesse, d' un quartier populaire d'une grande ville , dans les années 60...

Le clochard ...

Bébert,

Ayant acquis de haute lutte
De marcher fier comme Artaban
Mais malgré son allure hirsute
Ne s’appuyait pas sur les bancs….

Au milieu de ses vieilles hardes
Un pantalon plus que douteux.
Les poux lui dévoraient la barbe…
Et l’éternel blouson miteux !!!

C’était souvent de bon augure…
Quand on le rencontrait, le soir,
Un rire éclairait sa figure
Eliminant la peur du noir…

Le jeu voulait qu’après l’école,
On l’interpelait à grands cris
Pas une fois, on ne le colle …
Les départements ont un prix !

Il n’y venait pas pour la bière
A coté dé «l’Eldorado » !
C’était un antre, une tanière,
Ce vieux « tonneau du 20 sans o »..

Le rendez-vous de la misère,
Le carnaval des sans-abris..
Bébert avait l’art de s’y plaire
Et s’agitait comme un cabri.

Lorsque passait comme un mystère,
La « Femme au chats », éther en main..
Et tous obligés de se taire
Quand vient la peur du lendemain….

Rien n’a changé, mais différente,
La misère est encore là !
Tel un viager face à la rente
C’est un pari pour l’Au-delà….

Ils s’en vont tous comme ils s’en viennent..
Sans importance … aussi, sans bruit…
Un sourire aux valses de Vienne…
La Liberté, n’a pas d’ami !...

clochard.JPG (37.91 Kio) Consulté 1080 fois

[caribou33]

Ah, Pinou, redis-moi, par-dessus ta charrette
Qu’aujourd’hui, comme hier, viendra « La Bamboula* » !
Chabichou, malicieux, qu’aucun bon mot n’arrête,
Sortira sa guitare pour tous ceux qui sont là !

La sortie de l’école avait pour habitude
De voir chacun régler comptes ou désaccords
Marcher droit, c’était bien la seule certitude..
Que l’on soit de Deyries ou de Cazemajor..

Les pavés danseront au bruit de nos galoches…
Manolé formera sandales et cordons..
Semblables aux moineaux picorant la brioche
On ouvrait grand les portes pour faire « collation »…

Parfois, l’après-midi, c’était au patronage
Que la passion du foot, faisait l’adolescent
Glorieux ou déçu, selon les arbitrages
Sous le regard ému de notre Abbé Vincent…

Les jours heureux passaient comme une fulgurance..
Le dimanche, souvent, lorsqu'arrive l’été
Le quartier, en émoi, retrouvait son enfance
Au passage des « compagnons de la gaieté »…

Entrez ! Entrez ! Et vous verrez ….

A l’aube des seize ans, le cœur entre en campagne..
L’Amour frappe au hasard de certains rendez-vous….
Et nous nous retrouvions à la « Casa d’Espagne »
Chez Busto, rue Kléber ou simplement « au Clou » !

Aujourd’hui, j’ai chaussé les pas de ma jeunesse…
La plupart sont partis, mes pas sur ce goudron
Recouvrant mes pavés, n’ont plus cette souplesse…
Les portes sont pourvues d’un horrible œilleton….

Michel Garcia, octobre 2014
Ode, à notre vie passée dans notre quartier d'enfance.


* "La bamboula", c'était une sorte de loterie à bas prix, la veille de fête, où le ticket gagnant avait droit à la fameuse corbeille de denrées alimentaires festives que proposait ce fameux: "Pinou (Gitan espagnol, sédentaire), aux gens du quartier.
Le problème c'est que faire "Bamboula", c'était en fait truquer le tirage en faisant gagner un complice, afin de re-loter le même lot, quinze jours après, (une spécialité de notre Pinou national....).
Et comme le complice était toujours un jeune démuni du quartier, on était tous un peu complice de ce
stratège malicieux Pinou ...
Tout le monde était au courant, et pourtant tout les gens du quartier continuait à participer à cette fameuse corbeille de loterie, que Pinou trimbalait sur sa charrette décorée pour l'occasion, les jours précédents ce fameux tirage au soi-disant "sort", afin d'allécher sa clientèle populaire ...

C'était : "faire Bamboula " ....

Images d' époque d'animations de ce fameux quartier ...

[caribou33]

Haute Mer

Horizon de sel et d'or
Sous la mer des reflets
Où conspire en silence
Un monde minéral

Songe natal
De mon temps démembré
Épanchement de l'air frais
Qui nous pousse au loin
Vers des îles lumières

Ferment de cuivre vert
Du ciel en mouvement
Dans les vents qui nous mènent
Sur des vagues lustrées

D'infimes carillons
Aux tempes de la nuit
Quand le coeur draine
De vagues inquiétudes

Et d'un bonheur tendu
Épouse lentement
De prévisibles routes
À la mémoire rendue

Il tenait les rênes du vent
Songes avides sous les voiles bordées
Et franchissant le destin de son temps
Vers les lueurs d' antre
Dans les ports francs du rêve

Il avait dans son coeur
Des amours mitoyens
Fragiles aventures par la nuit délabrées

De grands bateaux passaient
En couloirs de nuit
Que faisait disparaître
Une île noire comme l'oubli

L'eau avait des résurgences de lumières
C'était hier le jour
Et c'est demain encore
L'étrange sommeil appelle
Au bord de ses yeux
La mort magique du jour subi.

( bouteille à la mer)*

*Ce poème a été écrit par un grand navigateur devant l' éternel, souffrant d'une longue maladie. Il n' a jamais cherché à se faire connaître et a écrit ses poèmes pour le simple plaisir de l'écriture, je posterais (ses poèmes) de cet inconnu, signés : " bouteille à la mer " .

[caribou33]

Nuit

Du noir montait
Vers un ciel lisse
Sur un tapis de lumières closes
Je semais des tentations d'étoiles
Le vent oscillait d'un bord à l'autre
Horizons supposés
Et les vagues indécises
Mêlaient leurs voix aux ombres

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[caribou33]

Maïa

Mon bateau enclos du temps joué
Tourment orange dans les étaux du vent
Mon île sous l' effort courbée
Vers les palmiers du rêve
Dans les creux de la nuit
Un matelot de plus à compter les étoiles
Et le chant qui dissipe
Un peu de peur vierge
Un peu de mort à flot
Dans les hasards des vagues
Et bientôt sous la nuit qui chancelle
Le sommeil d'un corps insistant
De son trop plein de chair et d'os
Un corps hanté par son destin de pierre
Qui coule à son insu
Et mon bateau heureux
Dans ses parcelles d' eau
Félin insouciant
Mon bateau renaît dans l'écume
Indéfiniment, indéfiniment.

bouteille-mer.jpg (51.43 Kio) Consulté 1020 fois

[caribou33]

ROBE D' EAU

Invitation sans témoin
Sous des hanches d' étraves
Pagne d' écume rosi dans le matin
Silence incristé par des bruits d'animaux
Naissances végétales
Parterre de tâches sombres
Où sombrent les oiseaux
Renaissance d'envols
Et stridence de cris
Poissons jetés au vent
En perles éclatées
Montagne sur un nuage déposée
Pierre lumineuse
Qu'une main a perdue
Appel dans les parloirs du vent
A force contenue
Souffle rentré de vagues
Dans leur charge tenace
Sur le front de la mer
Recule l'horizon
Route effacée blanchie
Derrière notre passion
Mâture d'ossements frêles
Métronome indécis
D'un vieux chant murmuré
Roulis d'envoûtement

bouteille-mer.jpg (51.43 Kio) Consulté 1011 fois

[caribou33]

Ce petit conte
Qu'il soit bien ou mal.
Il m'est arrivé maintenant
Tout à fait, par hasard.

Près de quelques prés
Qu'il y a près chez moi
Un ânon passé
Tout à fait, par hasard.

Il trouva une flûte
Qu'un inconnu aurait perdu
Tout à fait, par hasard

Il s'approcha pour la sentir
Le dit, animal
Et provoqua un reniflement
Tout à fait par hasard

Dans cette flûte
L'air se colla
Et la flûte sonna
Tout à fait par hasard .

"Oh! " dit le petit ânon
Comme je joue bien
Et ils diront qu'elle est mauvaise
La musique des ânes

Sans règles de l'art
Il y a des petits ânons
Qu'une fois, ils réussissent.

Tout à fait par hasard

Traduction en français de la fable : El burro flautista de Tomás de Iriarte (1750-1791) poèmes pour enfants.
https://www.poemas-del-alma.com/tomas-d ... utista.htm

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[caribou33]

Ta bouche c'est un diamant,
magistralement coupé en deux.
Arraché apparemment,
de la couronne d'un dieu.

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[caribou33]

' Le Bateau des Fous "

<< Nous sommes les fous, férus d’aventure.
Qui de la chimère ont fait leur pâture.
Qui, tournant le dos au pays natal,
sur la mer immense et son vert cristal.
Avec leur navire ardent et rapide,
se sont élancés vers l’Ouest splendide.
Nous sommes des fous du vaste inconnu >>.

Préface de l'ouvrage : L' Aventureuse de Jack London

[caribou33]

Entonces Alors
Entonces era otoño en primavera C’était alors l’automne au printemps
o tal vez al revés: ou peut-être l’inverse :
era una primavera semejante al otoño. c’était un printemps semblable à l’automne.
(…)
Con un escalofrío repentino, Avec un frisson soudain,
y temor, y nostalgia, et la crainte, et la nostalgie,
evocamos entonces nous évoquions alors
la verdad fría y desnuda de un invierno la vérité froide et nue d’un hiver
no sé si ya pasado o por venir. dont je ne sais s’il était passé ou à venir.

Ángel González

[caribou33]

https://isabelle-taillandier.blogspot.f ... l?spref=fb


Sources du dernier poème posté , blog culturel , intéressant à lire de Isabelle Taillandier , ainsi que d'autres
poèmes traduits par elle-même.

[caribou33]

Francisco de Quevedo (1580-1645), un écrivain poète espagnol du siècle d'or, et aussi de l'humanisme et de la fin de la Renaissance.
Très apprécié en Espagne, pour ses écrits burlesques, ses oeuvres et ses poèmes.
Une des figures les plus importantes et des plus complexes de la littérature espagnole.
Son oeuvre, d'un pessimiste noir, et toujours hantée par la mort est celle d'un humoriste impitoyable, excellent dans la satire burlesque et ses pamphlets qui tournent en ridicule les travers de ses contemporains.


Un de ses poèmes: Túmulo de la mariposa , qui annonce le printemps. En espagnol sur la vidéo ci-dessous et traduction du début de ce poème , tout à fait personnelle ....

Tombeau d'un papillon

Il repose coloré, aimant
Des amours de la lumière, mort d'amours,
Un papillon élégant
Qui a visité des roses et a volé avec des fleurs
Et avide du feu de ses atours,
A brûlé deux printemps dans ses ailes.

La variété des couleurs du pré
Et la curiosité du printemps
Ici , elles se sont terminées,
Et le bref chevalier de la quatrième sphère
Avec un vol douteux et divertissant
Dont les feux ont voulu tourmenter le ciel.
../...

https://www.youtube.com/watch?v=4LXQr8zMJmA

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[caribou33]

29258660_1586360564734786_5035481962555391868_n.jpg (24.48 Kio) Consulté 925 fois

Quelques belles citations sur ces éphémères et beaux papillons.

Le Papillon,chose frivole.
Près de la Fleur coquette est assez bien placé.
Le Papillon est la Fleur qui vole.
La Fleur est un Papillon fixé.

Lebrun Pindare. épigrammes XL 87.

Le peuple des humains est Papillon d'abord, Chenille longtemps et Larve enfin.
Joël Baqué

Les papillons se sont que des fleurs envolées un jour de fête où la nature était en veine d'invention et de fécondité.
George Sand

Le travail mène à la richesse.
Pauvres poètes, travaillons !
La chenille en peinant sans cesse.
Devient un riche papillon.

Guillaume Appolinaire

[caribou33]

Pour vivre ma vie en la rêvant
J'ai suivi le soleil et le vent.
Sans jamais mettre une goutte d'eau dans mon vin
J'ai fait de chaque jour de ma vie un grand festin.

Merci :

2moustaki.jpg (11.62 Kio) Consulté 903 fois

[caribou33]

S'endormir dans l'oubli de ses souvenirs.

Dans la mémoire d'un oubli total
et dans le cloître maternel, s'y perdre
et d'en lui, être désunis.

Perdu ,toi, et ce passé béni,
demain, après-demain et dans un passé récent
toi, pour tout ce qui a déjà été éternel.

Ma mère , ma femme , mon enfant !

[caribou33]

La Lune et la Rose

Dans un silence étoilé
la lune se donne à la rose
dans le parfum de la nuit.
La remplit d'une bouche assoifée
d'un palais,d'un esprit
qui brûle son angoisse.
S'ouvre à un ciel nocturne
de Dieu et de tous ses saints
avec leurs cheveux détendus.
La lune, tranquille et seule,
caresse doucement la Terre
avec ses cheveux de rose.
Sylvestre, blanche, et cachée
La Terre de ses rochers
exhale ses viscères.
Fondue d'amour, et de parfums
entre les ronces, son nid.
C'était une autre lune, la rose
pleine de cheveux caillés
dans le berceau, sa chorale
de chevelures féminines.
De la lune et de la rose
et dans le creuset de la nuit
fusionnées en une seule
dans un silence étoilé.
La lune se donne à la rose
tandis que la rose s'offrait
À la lune, calme et seule.

548792_301061503348593_992362474_n.jpg (61.69 Kio) Consulté 881 fois

Ce poème m'a été inspiré par un poète, grand philosophe, romancier , dramaturge , critique littéraire et faisant partie des meilleurs écrivains espagnols, appartenant à la génération de "98" : Miguel de Unamuno.
C'est en lisant un de ses poèmes (en espagnol): La luna y la rosa , que j'ai composé modestement le poème ci-dessus...

[caribou33]

La courtisane

Elle gît dans cette terre froide
Digne de bonnes éducations,
flattée de tant d'éloges,
combien de fleurs, elle méritait ?

Aux cieux,
elle n'a pas voulu entrer.
À jouir auprès des étoiles
Pour ne pas être entre ses merveilles,
qu'elle ne pouvait pas tâcher.