Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Vous écrivez une fan fiction et vous voulez la partager avec la communauté Booknode? Faire vivre à vos personnages favoris des aventures inédites?
Alors postez vos textes ici afin qu'ils soient bien différenciés des essais classiques tout droit sortis de l'imaginaire d'autres booknautes.
Répondre
mama0785

Profil sur Booknode

Messages : 2551
http://tworzymyatmosfere.pl/poszewki-jedwabne-na-poduszki/
Inscription : ven. 14 déc., 2012 6:49 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par mama0785 »

Super chapitre, j'ai adoré la discussion sur les grandes familles de sorciers :D
J'aime beaucoup aussi le fait que les deux derniers chapitres soient plutôt axés sur la relation entre Sirius et Regulus. Même si on sait comment ça se termine j'arrive quand même à avoir de l'espoir pour que Regulus ne devienne pas un Mangemort et qu'il revienne du côté de son frère et des autres. Mais bon, comme je l'ai dit, on sait malheureusement comment ça va se finir :roll: Ahhh, quand on y pense, c'est horrible de s'attacher à ces personnages tout en connaissant les tragédies qui les attendent :x
Bref de gros bisous, j'attends la suite avec grande impatience, comme d'habitude :D
Sofiaaz

Profil sur Booknode

Messages : 55
Inscription : sam. 15 avr., 2017 1:07 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Sofiaaz »

Super chapitre comme toujours :mrgreen:
J'ai adoré la discussion entre Alexia et Sirius, il s'est laissé aller et lui a un peu parlé de son enfance ce que je trouve cool
*parle avec la voix d'un bébé* j'aimerais bien que Regulus et Marlène sortent ensemble s'il te plaiiiiiiit
Aller je te laisse à dans deux semaine bisous !!!!!!
PtiteCitrouille

Profil sur Booknode

Messages : 1132
Inscription : sam. 02 août, 2014 9:14 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Hello !

Je viens de finir mes valises pour l'Irlande, haha, j'ai tellement galéré à tout faire rentrer sans dépasser le quota de kg... cette horreur

breeef, j'ai carrément adoré ce chapitre, surtotu quand Sirius laissait libre cours à ses émotions envers Regulus, en mode "si tu peux le sauver, fais le"
J'ai aussi adoré qu'il parle un peu plus (un peu beaucoup) des familles de Sang-Pur, non seulement ça fait plaisir qu'il s'ouvre un peu, mais en plus c'était très intéressant ! J'avais lu aussi l'article à propos du registre des Sang-Pur et comme quoi le grand-père de James avait insulté le ministre, mais j'ai trouvé l'idée par rapport à la guerre très bonne et logique !
Il criait que les Weasley étaient fiers d'avoir des moldus parmi leurs ancêtres,
comment ne pas aimer les Weasley ?
Avec James, on se moque toujours de lui parce que quitte à inventer une potion capillaire, qui s’appelle Lissenplis en plus, il aurait pu faire quelque chose pour les cheveux incoiffables de son fils !
haha je venais juste de terminer d'écrire le passage sur cette invention de Fleamont dans un de mes chapitres quand j'ai lu cette phrase ! :lol:
Ne me dites pas que vous l’avez assassiné ! On doit aller cacher le corps ?
j'adore, sans pression :lol:
T’avais l’air de bien connaître « Reg’ ».
ouille, tu sens que ça va pas être de la tarte avec Dorcas
Je l’ai embrassé une fois, mais c’était une seule fois, et…
heuuuu... le pire c'est que je m'en souviens pas :oops:
Je crois qu’aucun de nous n’a le droit de juger Marlène ou de lui demander des comptes sur ses amis.
everybody needs a Remus in his life. Sérieux, t'es obligé de l'adorer il est parfait
J'AI BESOIN D'UN REMUS DANS MA VIE (ça se trouve sur Amazon ?)
des « nouveaux riches »
haha, belle comparaison ^^

Alors. Je peux comprendre que Dorcas soit tendue par le fait que Marlène est pote avec Regulus. Elle peut donner son avis, pas de souci. Elle peut ne pas apprécier cette amitié, ok. Mais là, elle est véhémente dans ses paroles, y a pas moyen qu'il se soit passé quelque chose entre Regulus et elle pour qu'elle le déteste autant ?
Je crois qu’il y a des tensions entre Lucinda et certains Serpentard, expliqua Alexia en lui prenant la main avec douceur. Elle est probablement à cran là-dessus aussi.
pas sûre que ce soit ça ...
- Est-ce qu’il va bien ? Demanda-t-il, la tête résolument baissée.
choupi Siriuuus aaah brise moi le cœur encore une fois et tu t'en prends une
- Je crois surtout qu’il a besoin de son grand frère, même s’il ne veut pas l’avouer, murmura-t-elle.
stop making me cry anna
derrière les portes closes de Square Grimmaurd.
j'aime beaucoup cette phrase
« Je serai toujours là pour te protéger, Reg, c’est promis ».
j'ai dit quoi Anna, ah bordel, je vais mourir c'est heartbreaking

J'aime beaucoup le fait que Remus ne soit pas jaloux de la relation James/Sirius : je veux dire, ils sont quand même un groupe de base (wait, il est où Peter d'ailleurs ?) mais il accepte facilement le fait que James et Sirius, bah c'ets un autre level
Sirius eut la sensation d’avaler une couleuvre
Eww, cette expression m'a perturbée :lol: d'ailleurs ça me fait penser que ma mère a vu un serpent (inoffensif, but still) à côté de la porte d'entrée, caché derrière un pot de fleurs. Le truc il faisait des zigzag avec son corps, mais en s'enfuyant ark. Bon ok, c'est de la famille des lézards mais le truc ressemble carrément à un serpent (un orvet, cherchez sur google :lol: )
- Il avait à peine onze ans ! Répliqua James. A quoi tu t’attendais ?
grave à 11 ans tu penses comme tes parents si t'es pas confronté à quelque chose d'autre

Franchement avec toutes les explications de Regulus, James qui cherche à comprendre, moi je ressens vachement de peine pour Regulus. Les deux sont des "victimes" mais les deux sont dans le tort aussi, Sirius y compris
Et avec tout ça on espère tellement que les deux vont se réconcilier, je veux dire, les chances s'agrandissent avec tout ça, mais au fond on sait que ça va jamais se faire, que Marlène ne va jamais réussir à le faire se réconcilier avec son frère... Ils vont avoir eu une telle désillusion ça me fait mal au cœur. Je le redis mais j'aime à penser que c'est pour Sirius et Marlène que Regulus va finir par trahir Voldemort*

J'ai beaucoup aimé cette discussion entre James et Sirius, et aussi le fait que Sirius prenne bien l'amitié entre Marlène et son frère, son espoir de réconciliation.
C'était un excellent chapitre, bisous !!
Perripuce

Profil sur Booknode

Messages : 1271
Inscription : lun. 11 mars, 2013 7:13 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

annabethfan a écrit : Salut à tous !! J’espère que tout le monde va bien (vous devriez, on est champions du monde après tout… oui je voulais juste le rappeler comme ça, c’est gratuit, ça fait plaisir :lol: ÇA FAIT PLUS QUE PLAISIR BORDEL C'EST LE PIED ABSOLU AAAAAARGH j'ai tellement hâte d'être en septembre, y'a la Nation League qui commence, premier match officiel en tant que champions, j'ai tellement hâte de les voir avec leur belle étoile ! )

Merci à tous pour vos commentaires, ils m’ont fait comme toujours hyper plaisir !

Perri, pour le 54km/h sur un balai, j’ai mis totalement au pif je me rends absolument pas compte des vitesses :lol: Oui alors j'ai plus les passages en tête, mais quand il parlait de l'accélération de l'éclair de feu, ils parle d'un vitesse de l'ordre d'une centaine de KM/H :lol: :lol: Genre j’ai pas mon permis Ah ouais ça aide pas. Bah globalement si un balai avance à 50 KM/H, bah ça doit être fort ennuyeux :lol: ni rien et j’ai absolument pas le compas dans l’œil, surtout en ce qui concerne les balais volants c’est assez dur de se les représenter, mais toi qui est spécialiste du sport n’hésite pas à me corriger ^^ (Et oui j’avoue pour John Lennon, c’est moi qui parle :lol: ). Bon sang, la chanson de Pavard j’arrive pas à me la sortir de la tête, je l’adore ! BENJMAIN PAVARD JE NE CROIS PAS QUE VOUS CONNAISSEZ - inclinez-vous devant ce produit Lillois, Keur sur lui ! Mais moi l'autre chanson que j'ai beaucoup aimé c'est celle sur Kanté, à France-Argentine avec mon père on a pas arrêté de la chanter :lol: Ngolo Kanté, Ngolo Kanté ... Il est petit, il est gentil ... IL A STOPPE LEO MESSI, maintenant sur les champs élysées Ngolo Kanté ! <3

Mimi99, je suis contente que tu sois revenue lire et que tu aies laissé un commentaire, c’est très gentil, un énorme merci !

Bonne lecture !


Chapitre XXIV : Cartes sur table Je suis presque sûre que c'est le titre d'un chapitre des EDG ça. Celui où Antoine "craque" je crois bien.

- Qu’est-ce qui prend tant de temps à Marlène ? Murmura Alexia. Reg?
- Aucune idée… T’inquiète pas, elle ne va pas tarder.

Alexia soupira et enfouit son visage un peu plus contre Sirius. Son mal de tête avait empiré et elle avait abandonné l’idée de continuer –de commencer serait plus honnête– son devoir de sortilège. Avec des gestes lents et répétitifs, Sirius jouait avec une mèche de ses cheveux d’une main tandis que l’autre reposait sur sa hanche. Je les imagine tellement bien ... Tu réussis trop bien ces images là, tout les trucs d'amour, ou de couple comme ça, à chaque fois j'imagine très bien, c'est très visuel.

- Qu’est-ce que tu penses du coup de Benjamin PAVARD JE NE CROIS PAS ... Bon pardon, j'arrête ... ?
- Je te l’ai dit, j’approuve totalement, répondit Sirius. Il est temps que quelqu’un remette mon père à sa place.
- Mais… Il est impliqué directement avec les mangemorts ? Demanda-t-elle, hésitante.

Elle sentit sa main se figer. Elle savait que Sirius n’aimait pas en parler, surtout avec elle, et elle ne voulait pas le pousser dans une conversation inconfortable pour lui, même si elle était horriblement curieuse. Il mit plusieurs secondes à reprendre la parole.

- Non, pas comme tu le penses, soupira-t-il. Du moins, il ne l’était pas quand je suis parti. Mes parents… ils aiment tirer les ficelles en coulisse. Ils sont plus une sorte de soutien silencieux comme la plupart des vieilles familles et des personnes qui soutiennent Tu-Sais-Qui. Tu ne les verras jamais mener des attaques avec un masque ou avoir la marque des ténèbres au bras, mais ils sont tout aussi dangereux dans ce qu’ils font. Oui je les vois parfaitement comme ça aussi !
- C’est-à-dire ?
- Déjà, financièrement. Je ne doute pas qu’ils aident pas mal de monde pendant des procès ou qu’ils prêtent des propriétés qui permettent aux mangemorts de se rassembler.
- Et cet argent… comment ils l’ont ? La société de gestion de ton père… il détourne de l’argent ou fait des trucs illégaux ?

Dans sa tête, elle se représenta Orion Black en parrain de la mafia, mais Sirius éclata de rire.

- Non, princesse. Les Black n’ont pas besoin de ça pour être riches. :lol: :lol:
- Excuse-moi, monsieur le milliardaire ! Répliqua-t-elle en riant.
- Pas dans ce sens-là… Je veux dire, mon père est peut-être un salaud de première, mais si je peux lui reconnaître quelque chose, c’est qu’il est un requin en affaire. Il a renforcé sa fortune en toute légalité, avec l’aide de son réseau de connaissance évidemment.
- Quel réseau ?
- C’est toujours plus simple quand tu t’es construit des alliances depuis l’enfance parce que tes parents te traînaient à des fêtes ou des bals organisés par l’élite des sang-purs, expliqua Sirius patiemment. Par exemple, son principal associé est Claudius Travers et ils se connaissent depuis leurs huit ans, alors que Penelope Carrow, qui gère la communication et les relations publiques de l’entreprise, est l’une des meilleures amies de ma mère. C'est hyper intéressant et tel que j'imaginais le clan des sang-purs ! Un peu comme au Moyen-Age notamment où genre la plupart des futurs puissants étaient presque élevés ensemble et tout ...

Alexia laissa échapper un sifflement impressionné. Encore une fois, il lui parlait rarement de son enfance, mais d’après ce qu’elle entendait, ils n’avaient clairement pas eu la même. Elle passait ses week-ends à regarder la télévision ou aller faire du vélo avec des amies pendant que lui apprenait la valse pour plaire à des futurs partenaires commerciaux.

- Et toi ? Tu allais à ces soirées ?
- Oh oui ! Et je m’ennuyais à mourir. La plupart du temps, je devais danser avec l’une des jumelles Zabini :lol: :lol: ou supporter Elizabeth Yaxley et Evan Rosier parce qu’on avait à peu près le même âge. Pendant un moment, ma mère voulait même me marier à Livia Fawley. Ouais bah ce sera Reg :lol:

Il annonça cela d’un ton neutre parfaitement maîtrisé, à tel point qu’Alexia eut un temps de réaction avant de comprendre ce qu’il venait de dire et elle s’étrangla presque de surprise et d’indignation mêlées.

- Quoi ? Lâcha-t-elle. Livia Fawley ? Elle sort pas avec… ton frère ?
- Elle-même, confirma-t-il. C’était leur saint club des « Vingt-huit sacrés ». les 28 familles de sang-pur?
- Qu’est-ce que c’est que ça encore ?

Parfois, Sirius semblait oublier que même si elle était sang-mêlé, elle avait été principalement élevée dans le monde moldu. En se mariant, sa mère avait pour ainsi dire quitté la société sorcière et ses seuls contacts avec la magie en étant enfant venaient de sa sœur et de son frère à Poudlard. Elle avait donc été parfaitement renseignée sur le système éducatif sorcier et le Quidditch, mais beaucoup moins sur l’aspect politique, historique ou encore sociologique Et dieu sait que c'est le plus important, j'adore cet aspect - et du coup j'adore ce passage, merci Anna' !! .

- C’est le surnom qu’on donne généralement aux familles qui figurent dans le Registre des Sang-Pur cela-même. Il été rédigé anonymement dans les années 30 environ et répertorie les vingt-huit familles de sorciers qui sont « d'authentiques » sang-purs.

Le sarcasme et la colère dans le ton de Sirius ne lui échappa pas.

- Et les Black y sont, j’imagine ?
- Oui, comme plein d’autres que tu connais. Les Londubat, les Malefoy, les Avery, les Nott, les Ollivander, les Rosier, les Lestrange, les Macmillan, les Abbot… Toutes les familles ne sont pas mauvaises, tu vois. Je croisais souvent Frank et Alice pendant les rassemblements par exemple.
- Et les Potter ?
- C’est là que c’est intéressant, dit Sirius, un rictus au coin des lèvres. Ils ne figurent pas sur le Registre, ce qui est assez bizarre puisque c’est une très vieille famille également, même si elle n’est pas aussi connue que certaines. Mais une quinzaine d’année avant la rédaction du registre, Henry Potter, le grand-père paternel de James, a accusé publiquement le ministre de la Magie Archer Evermonde qui interdisait aux sorciers de porter secours aux moldus pendant la Première Guerre Mondiale. Autant te dire que ça n’a pas plu à pas mal de personne. On pense que c’est pour ça que les Potter ne sont pas sur le Registre. Ouais c'est avéré cette histoire hein? Je me demandais. MAIS J'ADORE BON SANG, JK, QU'EST CE QUE TU ATTENDS POUR NOUS SORTIR L'HISTOIRE DE LA MAGIE?!
- J’imagine que ça ne les a pas beaucoup dérangés…
- Non, évidemment. Henry à noter que les surnoms des Henry est Harry (Comme le prince Harry, c'est le prince Henry en vrai). Coïncidence? Potter avait depuis longtemps pris sa retraite et Fleamont accroissait la fortune familial en inventant sa potion capillaire, alors ils s’en moquaient bien tous les deux.
- Mr Potter n’a pas toujours été Auror ?
- Pas dans sa jeunesse, non. Avec James, on se moque toujours de lui parce que quitte à inventer une potion capillaire, qui s’appelle Lissenplis en plus, il aurait pu faire quelque chose pour les cheveux incoiffables de son fils ! :lol: :lol: :lol: :lol:

Alexia rit et se retourna sur le dos pour pouvoir le regarder dans les yeux. Maintenant qu’il s’était mis à parler, elle n’allait pas laisser passer l’occasion de lui poser toutes les questions qu’elle avait en tête. Elle ressentit une certaine fierté à le voir s’ouvrir à elle un peu plus que d’habitude, lui à qui elle avait tant de mal à arracher quelque chose dès qu’il s’agissait de sa famille ou son enfance.

- Tu as dû apprendre toute l’histoire de la famille Potter avant d’emménager chez eux ? Plaisanta-t-elle.
- En fait, j’ai connu le grand-père de James pendant deux ans. Il est mort quand on était en deuxième année, mais il adorait nous raconter plein d’histoires quand on venait dîner chez eux. A la fin, il radotait tellement que Peter récitait en même temps que lui. Et puis, quand j’étais petit, ma mère nous donnait des cours sur l’histoire sorcière, à sa façon évidemment. On a appris la généalogique des « Vingt-huit sacrés » sur le bout des doigts.
- C’est glauque pour des enfants… marmonna Alexia.
- Et surtout des conneries. Je peux t’assurer que pratiquement aucune des familles de ce Registre n’est totalement sang-pur. On a tous au moins quelques ancêtres moldus ou né-moldus. Dans le cas des Black, on les renie et on les efface de la tapisserie familiale tu me diras…
- Radical, mais efficace, dit-elle, sarcastique.
- Le plus drôle, c’est que certaines familles ne voulaient pas être sur le Registre. Les Weasley en étaient indignés ! Tu te souviens d’Arthur Weasley, il était en septième année quand on est arrivés ? Un rouquin ? OUIIII
- Vaguement, peut-être…
- Bah son grand-oncle a failli en venir aux mains avec Teignous Nott dans le hall du ministère. C’était lui qu’on soupçonnait d’avoir écrit le Registre à l’époque, c’est pour ça. Il criait que les Weasley étaient fiers d'avoir des moldus parmi leurs ancêtres, ce qui leur a évidemment valu l'accusation de traîtres à leur sang. A contrario, d’autres familles se sont insurgés de ne pas figurer dessus ! Les Goyle et les Mulciber notamment. J'aime définitivement ce passage
- On t’a déjà dit que tu devrais remplacer Binns pour les cours d’Histoire de la Magie ? Parce que tu me captives ! MOI AUSSI
- Mes yeux font souvent cet effet, princesse, répliqua-t-il, goguenard.
- Sirius, ton ego, lança une voix.

Alexia sursauta. Trop absorbée par l’histoire de Sirius, elle n’avait pas vu Remus, Dorcas et Marlène qui étaient revenus. Elle ouvrit la bouche pour leur demander où ils étaient passés et étouffa un cri en voyant l’état dans lequel se trouvait Marlène.
La jeune fille blonde avait les yeux rougis, des traces de larmes encore visibles sur ses joues rondes, et elle se tenait le poignet sur lequel un bleu violacé s’épanouissait. Oh pauvre chérie ... A ses côtés, Dorcas paraissait vouloir mettre son poing dans la figure de quelqu’un, tandis que Remus se laissait tomber dans le fauteuil en face d’eux, tendu.

- Merlin, qu’est-ce qui s’est passé ? S’exclama Sirius. Explosion dans 3 ... 2... 1 ...
- Marlène…

Alexia se redressa et le regretta aussitôt. Passer à la verticale si brusquement lui donna la nausée en plus de renforcer son mal de crâne, et elle plaqua sa main contre sa bouche.

- Alex, rallonge-toi ! S’écria Marlène en la voyant pâlir dangereusement. Je vais bien, je n’ai rien. Rallonge-toi, je te dis ! Tiens, j’ai ton médicament. C’est à inhaler pendant cinq minutes…

Elle lui tendit une petite fiole dont Alexia se saisit d’une main tremblante avant de s’allonger à nouveau, reposant sa tête sur les genoux de Sirius. Elle brise le coeur pour de vrai ...

- Qu’est-ce qui s’est passé ? Répéta-t-il dès que Marlène s’assit à son tour.
- Mulciber, dit-elle à voix basse. Il m’a…. accosté sur le chemin de l’infirmerie.
- Il t’a agressé oui ! S’écria Dorcas, révoltée.
- Pour l’affaire entre Benjamin et mon père ?
- Oui… Il a dit qu’il voulait venger l’honneur des Black et envoyer un message à mon frère. Apparemment, il n’a pas fait qu’accuser son patron, il a cité d’autres noms.

Sirius ferma les yeux brièvement et soupira.

- Je suis désolé, Marlène.
- Ce n’est pas de ta faute, objecta Remus, l’air concentré. Mais j’aurai quand même voulu aller le signaler aux professeurs, il devient incontrôlable.
- Pourquoi on ne le fait pas ? Demanda Alexia, perplexe.

Sa question provoqua un moment de malaise. Remus, Dorcas et Marlène échangèrent un coup d’œil équivoque, ce qui éveilla immédiatement sa suspicion.

- Ne me dites pas que vous l’avez assassiné ! On doit aller cacher le corps ? :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:
- Alex ! Non ! Quelqu’un est juste… intervenu et m’a aidé.
- On lui enverra des fleurs, dit Alexia. Et alors ? Qui est ton chevalier servant ?

Cette fois, le nouvel échange de regard entre les trois autres impatienta Sirius qui croisa les bras, intrigué.

- Bon, crachez le morceau !
- Regulus… souffla Marlène du bout des lèvres. Regulus m’a débarrassé de Mulciber en prétendant s’en prendre à moi. C’est pour ça qu’il ne veut pas que ça se sache.

Alexia était sûre que son expression, en d’autres circonstances, aurait été comique avec ses yeux écarquillés et sa bouche entre-ouverte sous le coup de la surprise. Cependant, elle sentit le corps de Sirius se crisper sous le sien et lorsqu’elle osa lever la tête pour le regarder, elle le vit serrer les mâchoires. Il les dévisagea tour à tour, les épaules tendues, avant de s’adresser à Marlène :

- Je suis pas sûr de te suivre, dit-il. Qu’est-ce que mon frère vient faire là-dedans ? Avec toi ? Il passait par là et a décidé dans un élan d’altruiste de t’aider toi plutôt que Mulciber, alors que l’affront de Benjamin envers les Black a fait le tour du château et qu’ils se connaissent tous les deux ?
- Je me posais la même question, lança Dorcas, enfoncée contre son dossier. T’avais l’air de bien connaître « Reg’ ».
- Dorcas… Oupsie ...

A la mention du surnom, Sirius haussa un sourcil tandis que Marlène jouait nerveusement avec ses mains sur ses genoux. Alexia aurait presque eu pitié pour elle.

- Je connais Regulus depuis un an, avoua-t-elle à voix basse. On est… amis.
- Marlène, arrête de tourner autour du chaudron. Parle !
- Je ne sais pas quoi dire… On s’est rencontré l’année dernière par hasard, on a parlé, et finalement on s’est mis à se voir régulièrement. Je peux pas dire qu’il a été vraiment gentil avec moi au début, mais au fur à mesure il est devenu plus amical…
- Génial, donc tu as apprivoisé un Black sauvage :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: , résuma Dorcas. Ce que je veux surtout savoir, c’est : est-ce que tu sors avec lui ?
- Oh Merlin… souffla Sirius, la tête dans les mains. Je ne veux pas savoir ça ! :lol: :lol:

Les joues de Marlène s’enflammèrent.

- Non ! Enfin, pas tout à fait… Je l’ai embrassé une fois, mais c’était une seule fois, et…
- Marlène ! Il fréquente des mangemorts ! Sans offense, Sirius…

Sirius n’eut pas le temps de répondre, car Marlène se redressa et perdit finalement son calme face au ton venimeux de Dorcas.

- Il ne fréquente pas des mangemorts, il n’en est pas un non plus, arrête. Il a seize ans, par la barbe de Merlin. Si tu ne condamnais pas les gens si vite, ils ne finiraient peut-être pas rejoindre les rangs de Tu-Sais-Qui. Parfois, tendre la main peut aussi sauver quelqu’un.
- Alors quoi ? Tu le détourne du mauvais chemin, c’est ce que t’es en train de dire ?
- Et toi, qu’est-ce que tu es en train de dire, Dorcas ? Tu me reproches sérieusement d’être ami avec un Serpentard alors que tu sors avec Lucinda ? Je t’ai supporté à la seconde où je l’ai su ! Ne me force pas dans ta haine stupide entre Gryffondor et Serpentard. 10 POINTS POUR MARLENE ! !
- Ca n’a rien à voir, rétorqua-t-elle, piquée au vif. Luce n’a jamais été liée à la bande de Rosier, elle n’a jamais pris parti en ce qui concerne le statut du sang ! Si tu crois que Regulus Black n’a pas le même avis que son père contre lequel ton frère a protesté hier, tu es encore plus naïve que ce que je pensais !
- Ouh la, on devrait se calmer… apaisa Alexia.
- Elle a raison, les filles, approuva Remus d’un ton calme. Je crois qu’aucun de nous n’a le droit de juger Marlène ou de lui demander des comptes sur ses amis. Merci Remus, tu sais à quel point je t'aime <3 pardon, c'est pas le sens du passage

Dorcas leva les mains en l’air, frustrée, et rejeta ses épais cheveux sombres dans son dos.

- Sirius, défends moi, toi ! Explique-lui ce qui se passe dans les vieilles familles ou les soirées mondaines, les discours qu’ils tiennent sur les moldus. Regulus n’est sûrement pas quelqu’un de recommandable. Enfin, Marlène tu crois qu’il s’est échappé de chez lui et qu’il ne parle plus à son frère pour le plaisir ?
- Ok, assez ! S’écria Sirius, faisant sursauter tout le monde. Dorcas, j’apprécie tes efforts, mais je peux très bien parler pour moi-même. Et ne fais pas comme si tu savais tous des traditions sur le statut du sang. Les Meadowes sont peut-être une vieille famille, mais on sait tous les deux aussi que c’est ton père qui a bâti sa fortune et qu’il y a encore vingt ans vous n’aviez pas accès aux soirées mondaines comme tu dis ouais des nouveaux riches? Généralement les anciens les aiment pas trop . Quant à mon frère, c’est plus compliqué que ça, d’accord ?

Le coup de sang Sirius fut suivit d’un long silence. Encore une fois, Alexia fut surprise de constater sa connaissance sur l’histoire de l’élite sorcière. Elle avait toujours cru que les Meadowes étaient riches depuis toujours, comme les Black ou les Rosier. Elle n’aurait pas été surprise d’apprendre qu’ils appartenaient au « Vingt-huit sacrés », même si maintenant qu’elle y pensait, rien ne lui en avait donné de preuve formelle à part leur statut de sang-pur. Depuis qu’elle connaissait Dorcas, elle savait qu’elle était riche. Son amie portait des vêtements hors de prix, dépensait sans compter, et vivait dans un manoir victorien. Tout ça grâce au travail de son père, un riche homme d’affaire peu présent pour ses enfants. Apprendre qu’ils étaient en fait ce qu’on pouvait appeler des « nouveaux riches » lui fit étrange, comme si on venait de renverser toutes ses croyances sur la respectable famille Meadowes.
Dorcas n’en menait pas large non plus. Elle dévisagea Sirius, l’air blessé, et des plaques rouges apparurent le long de son cou et de sa clavicule. Alexia n’aurait pas su dire si c’était à cause de sa colère ou de son embarras. Oupsie. On va jouer à mon-papa-a-plus-de-fric-que-le-tiens?

- Très bien, souffla-t-elle d’une voix blanche. Si vous le prenez comme ça, je n’ai plus rien à ajouter ! Vous ferez ce que vous voulez quand Marlène aura été blessée ou enrôlée chez les mangemorts à cause de ses escapades secrètes avec « Reg ».

Avant que quiconque puisse la retenir, elle bondit sur ses pieds comme une furie et monta les escaliers qui menaient au dortoir sans un regard en arrière. Marlène laissa échapper un sanglot désespéré, visiblement épuisée par sa journée. Remus lui posa une main réconfortante sur l’épaule, puis se tourna vers Sirius avec une lueur réprobatrice dans ses prunelles ambrées.

- T’y es sans doute allé un peu fort…
- Désolé, mais elle ne connaît même pas Regulus. Elle n’avait pas à dire des choses pareilles non plus !
- Je crois qu’il y a des tensions entre Lucinda et certains Serpentard, expliqua Alexia en lui prenant la main avec douceur. Elle est probablement à cran là-dessus aussi. Et elle s’inquiète pour toi, Marlène.
- Mais je lui ai dit que ça allait ! Je suis désolée de ne pas vous avoir parlé de Reg plus tôt, mais c’est mon ami, il ne me fera rien. Et puis… c’était bizarre de venir vous en parler, surtout à cause de toi Sirius. Je ne voulais pas… je ne savais pas comment tu le prendrais.

Les yeux gris de Sirius se perdirent dans le vague un instant et Alexia eut peur qu’il s’énerve à nouveau, mais il reprit calmement, presque hésitant.

- Comme on l’a fait remarquer, je ne fais plus parti de sa vie. Ça serait hypocrite de ma part de t’interdire de le voir.
- Sirius…
- Est-ce qu’il va bien ? Demanda-t-il, la tête résolument baissée.

Marlène sourit timidement, indulgente.

- Oui… Il va bien. Et malgré les bruits qui courent, je peux t’assurer quelque chose : ce n’est pas trop tard RAAAH MARLENE TU NE SAIS PAS TOOOUT AAAAAAAH. Je n’abandonne pas. Je crois qu’il s’est mis dans une situation dont il ne sait pas comment se défaire, mais il est quelqu’un de bien. Avec moi en tout cas. Et si tu m’aidais, peut-être que…
- Pas moi, non, coupa Sirius. Mais si tu arrives là où on a tous échoué, alors sauve-le de tout ça, Marlène C'est beau. Le geste est beau. . Parce qu’il ne s’est pas mis dans cette situation tout seul comme tu dis, mes parents et Bellatrix sont responsables. Quand je suis parti, il n’y avait plus d’hériter et il n’a pas eu le choix.
- Ce n’est pas de ta faute, dirent Alexia et Remus d’une même voix qui témoignaient d’une habitude bien rôdée.

Ils échangèrent un sourire, amusés, et Sirius resserra sa prise sur sa main avec reconnaissance. Distraitement, il traçait des motifs alambiqués avec son pouce contre l’intérieur de son poignet, là où son pouls battait.
Marlène regarda intensément Sirius à travers ses cils.

- Je crois surtout qu’il a besoin de son grand frère, même s’il ne veut pas l’avouer, murmura-t-elle.

Le souffle de Sirius se coinça dans sa gorge et il détourna à nouveau les yeux, le cœur au bord des lèvres. Il se demanda si Marlène savait tout ce qui c’était réellement passer entre eux, derrière les portes closes de Square Grimmaurd. Il doutait que Regulus, malgré son amitié avec elle, se soit ouvert à ce point. Parce que si c’était le cas, elle saurait qu’il ne pouvait plus être le grand frère dont Regulus avait besoin. Il l’avait compris il y a longtemps. Il ne pouvait pas retourner vers les Black après leur avoir échappé, et il se détestait pour ça. Il brisait sa promesse, celle qui l’avait faite à son petit frère à l’âge de sept ans. « Je serai toujours là pour te protéger, Reg, c’est promis ». Je vais pleurer. J'ai vraiment un gros problème (à lire "passion malsaine") avec les relations fraternelles - ça se voit dans mes écrits non? :lol:
Sirius secoua la tête. Brusquement, alors qu’il repensait à frère, il réalisa quelque chose.

- Où est James ? Oupsie

Un énième silence gêné lui répondit. Il plissa les yeux en direction de Remus qui s’agita nerveusement.

- Où est James ? Répéta-t-il, alerte.
- Il… je lui ait dit de nous suivre, mais tu le connais…
- Lunard !
- Il est resté en arrière discuter avec Regulus. Il voulait lui parler seul à seul.
- Oh bon sang Merlin, soupira Sirius. Je devrais aller le chercher…
- Pas besoin, il est là, l’arrêta Alexia avec un mouvement de menton.

Ils se retournèrent tous. Effectivement, le portrait de la Grosse Dame venait de pivoter pour laisser entrer James qui pénétra dans la salle commune, les mains enfoncées dans les poches. Il s’avança vers eux, sans expression, et se laissa tomber dans le fauteuil laissé vide par Dorcas quelques minutes auparavant.
James les fixa un à un sans prononcer un mot, et ce fut Marlène qui craqua la première.

- Alors ? Comment ça s’est passé ?
- C’était intéressant… dit-il prudemment. Tu vas mieux ?
- Oui, comme un charme, assura-t-elle pour ce qui lui semblait la dixième fois aujourd’hui. Vous avez parlé de quoi ?

James ne lui répondit pas. Au lieu de cela, son regard se porta sur Sirius et comme souvent, ils parurent avoir une conversation silencieuse entre eux tandis qu’une myriade d’émotion jouait sur leur visage. Alexia devina ce qu’ils allaient leur demander avant même qu’ils ne le fassent.

- Je pourrais parler avec Sirius ? Deux minutes ? On se retrouve pour le dîner après, d’accord ?
- Bien sûr, acquiesça Remus, déjà debout. Je vais retrouver Lily, ça va être mon tour de ronde de toute façon, et je suis sûr que Marlène a besoin de se reposer.

Il affirma ce dernier point avec un sourire, doublé d’une voix qui ne soufflait aucune réplique. Parfois, Marlène oubliait à quel point il pouvait être aussi sournoisement charmeur que ses amis. Elle voulut tout de même protester, la dernière chose dont elle avait envie était de retrouver Dorcas dans leur dortoir, mais elle ne trouva aucun prétexte qui justifierait sa présence entre les Maraudeurs. En plus, Alexia n’avait toujours pas l’air au mieux de sa forme.
Avec un soupir résigné, elle hocha la tête et aida son amie à se relever doucement. Alexia tangua sur ses jambes et grimaça de douleur avant de s’appuyer contre elle, ce qui lui valut un regard inquiet de Sirius.

- Princesse ? Appela-t-il alors qu’elles s’engageaient dans les escaliers.
- Oui ?
- Si tu ne te sens pas bien d’ici le dîner, je t’emmène à l’infirmerie.
- Je t’aime aussi, répliqua-t-elle pour faire bonne figure. :mrgreen: :mrgreen:

**
*


Sirius savait pertinemment que James était nerveux, pour la simple et bonne raison qu’il était immobile.
D’ordinaire, il ne tenait pas en place et c’était impossible de le faire assoir trop longtemps sans rien faire. En première année, les cours avaient été une torture pour lui, jusqu’à ce qu’il comprenne qu’écouter avec attention lui servait de distraction. A part de temps en temps où il préférait discuter ou jouer les fauteurs de trouble, il était un élève appliqué, ce qui lui avait toujours rapporté des bonnes notes. Malgré ça, il ne pouvait pas s’empêcher de tourner sa plume entre ses doigts ni de faire tressauter sa jambe, comme des spasmes, ce qui rendait Lily et Dorcas folles. Souvent, Remus appuyait fortement sa main sur son genou pour le faire arrêter, exaspéré lui aussi.
Or, actuellement, il se tenait face à Sirius, enfoncé dans son fauteuil sans bouger.

- Tu lui as parlé ? Demanda-t-il. A Reg ?
- Oui, oui… Je m’attendais pas exactement à ce qu’il m’a dit par contre…
- Pourquoi ?

James redressa ses lunettes sur son nez et se passa une main dans les cheveux.

- Tu sais que j’avais trouvé sa conduite bizarre avec moi pendant l’Epreuve de vol ?
- A juste titre, oui.
- Je lui ai demandé des explications, dit James. Je pensais qu’il m’en voulait pour le match, ou à cause des différents entre Gryffondor et Serpentard. En fait, ce n’était pas tout à fait ça.
- Alors c’était quoi ?
- Toi. Il m’en veut à cause de toi. Il pense que je lui ai « volé son frère ». Ses mots, pas les miens, précisa-t-il précipitamment. JE MEURS LA, REG ET SIRIUS C'EST LA RELATION FRATERNELLE ULTIME ELLE DOIT ETRE TELLEMENT BELLE ET BIEN A ECRIRE RAAAAAAH ET A LIRE BON SANG tu le fais tellement bien Anna'

Sirius eut la sensation d’avaler une couleuvre. Il ne s’était pas attendu à ça et une douleur familière qu’il associait désormais à son petit frère se répandit dans sa poitrine. Il ne comprenait honnêtement pas. Il avait toujours tenté de protéger Regulus, jusqu’au jour où il avait atteint son point de rupture et était parti de chez lui, mais même là il lui avait tendu la main une dernière fois. Certes, leur relation s’était dégradée à son entrée à Poudlard, ils ne s’adressaient presque plus la parole, pourtant James n’avait rien à voir là-dedans.
Le problème était que, depuis le temps, il pouvait lire entre les lignes rien qu’au ton de James et à sa façon de le regarder. Les accusations de Regulus l’avaient perturbé plus qu’il ne le laissait paraître.

- C’est faux, protesta-t-il. C’est à cause de lui si on pouvait plus se supporter au bout d’un moment !
- Pas d’après lui… Il a dit que quand tu es revenu de Poudlard, la première année, tu t’es éloigné de lui sans explication. Que tu ne lui avais même pas laissé une chance. Il n’a pas compris ce qui se passait, il avait l’impression de perdre son frère d’un coup. Et il pense que je suis responsable parce qu’on est devenu amis à ce moment-là et que tu es venu habiter avec moi plus tard…

Sirius ferma les yeux. Il aurait voulu dire à James que Regulus avait menti, qu’il avait tout inventé, mais sa voix l’abandonna. Il tenta de voir la situation à travers les yeux de son petit frère de dix ans qui l’avait attendu juste derrière la porte à son retour, le bombardant de question sur le château. Il se revit le repousser un peu plus chaque jour, s’enfermer dans sa chambre pour écrire des lettres à James en lui racontant l’enfer qu’était Square Grimmaurd pendant les vacances. Regulus avait plusieurs fois essayé de le confronter, lui demander ce qui passait, sans succès. Au bout d’un moment, il s’était braqué lui aussi, comme Regulus savait si bien le faire, et à partir de là les deux frères n’avaient jamais plus réussi à véritablement communiquer. Mon coeur se brise pour le petit Reg, rah Anna' ...

- Ce n’est pas vraiment ça qu’il s’est passé… souffla-t-il. C’est vrai que je ne lui ai peut-être pas expliqué, mais c’était comme si d’un coup je m’étais retrouvé de l’autre côté d’un mur. Je n’arrivais pas à les comprendre, tous. Mes parents, mes cousines, Regulus Mais c'était un enfant, il n'y pouvait rien .... Tout ce que j’avais entendu ou vu quand j’étais petit, toutes les choses sur les moldus ou les statuts du sang, j’ai compris cette année-là que ce n’était pas normal grâce à toi, Remus et Peter. J’ai voulu m’éloigner d’eux, Reg inclus.
- Mais si tu lui avais expliqué…
- Il n’aurait pas écouté. Tu n’étais pas avec lui, Cornedrue. Il n’arrêtait pas de répéter les discours de nos parents, ça avait le don de m’agacer. Quand il dit qu’il n’avait pas changé, il a raison. C’est le problème justement.
- Il avait à peine onze ans ! Répliqua James. A quoi tu t’attendais ? EXACTEMENT c'était un enfant ! Si tu lui avais expliqué, peut-être qu'il t'aurait suivi !
- Je sais pas, j’étais énervé… Et puis il a été réparti à Serpentard, je voyais bien que Rosier s’intéressait à lui, ça a empiré les choses. Dès qu’on était à la maison, il jouait le pion de ma mère en essayant de me faire la morale.

James haussa un sourcil.

- Et tu n’as jamais pensé que ce n’était pas ta mère qui l’envoyait, mais sa façon à lui de te récupérer ? De te faire redevenir « normal » selon sa vision des choses ?
- Sauf que je ne pouvais pas faire comme avant ! Ecoute, James, on avait sans doute nos torts tous les deux, mais j’avais mon choix et lui le sien. Fin de l’histoire. Oh Sirius ... Tu es beaucoup trop manichéen ...

Sirius voyait bien que ses explications n’avaient pas totalement convaincu James, mais il ne pouvait pas changer ce qui s’était passé.

- C’est vrai que tu lui as dit que j’étais plus ton frère que lui ? Demanda-t-il brusquement.

Ce gamin ne sait décidément pas se taire, songea-t-il, fatigué.

- Oui, reconnut Sirius. Je lui ai dit pendant qu’on se disputait, l’année dernière. J’essayais de le persuader de ne pas faire l’imbécile et de s’éloigner de Rosier. Evidemment, il m’a envoyé balader.
- Quoi ? Quand ?
- Après l’attaque de Pré-au-Lard… Ce moment ...

James se crispa et il s’en voulut d’avoir évoqué le sujet. Il savait que son meilleur ami avait encore des cauchemars à cause de l’attaque.

- C’est à cause de lui que je suis ressorti de la boutique ce jour-là, avoua-t-il. J’ai vu Reg dans la rue et j’ai eu peur. Je pouvais pas rester là sans rien faire… Mais quand j’ai voulu en parler avec lui, il a tout pris avec cynisme en me disant que j’étais hypocrite de revenir vers lui maintenant.
- C’est un cercle vicieux, marmonna James. Il veut que tu sois là pour lui, mais en même temps il te reproche d’être parti et donc il ne veut plus te laisser revenir, chose que de toute façon tu ne veux pas faire.
- Exact… donc on est coincé. J’étais sincère tout à l’heure, si Marlène peut le sauver, qu’elle le fasse. Je sais que je n’y arriverai pas… Et mes parents vont l’envoyer droit chez les mangemorts à la vitesse où ça va. Je vais pleurer.

Dans son esprit, il s’imagina son petit frère, habillé de noir, un masque à la main, alors que la marque des ténèbres se détachait sur son bras comme une condamnation à mort irrévocable. Rien que l’idée lui serra le ventre.

- Marlène et Regulus ! Lâcha James, qui n’avait pas suivi ses pensées. J’avoue, j’aurai misé plus sur Lily et moi en première année que sur eux. :lol: :lol: :lol: :lol:

Sirius sourit.

- J’aurai plus misé sur Hagrid et Mrs Pince, renchérit-il. Oh on sait tous que Pince est destinée à Rusard ...
- Eh Patmol ?
- Hum ?

James s’ébouriffa encore une fois les cheveux.

- Je suis désolé, tu sais, si je me suis mis entre vous sans le vouloir… Je ne voulais pas…
- Arrête. Je regrette beaucoup de chose avec Reg, mais tout est de la faute des Black, de leur incapacité à vivre avec leur temps. Certainement pas toi. Et je ne regrette pas non plus ce que je lui ai dit… c’était vrai… Tu es mon frère, sûrement plus que lui.

James hocha la tête, apaisé. Ils restèrent tous les deux jusqu’à l’heure du dîner.

Voilà, j’espère que vous avez aimé !

Tout le passage sur le Registre des Sang-Pur et les Vingt-huit sacrées vient de Pottermore, j’ai relu les pages wikia en écrivant le chapitre et je trouvais ça tellement passionnant que j’ai voulu en parler EVIDEMMENT QUE C'EST PASSIONNANT ça a été ma partie préférée du chapitre ! C'est hyper intéressant, je veux faire une étude sociologique du monde de Harry Potter - VOILA MON SUJET DE MEMOIRE ! . Pour l’explication concernant pourquoi les Potter ne sont pas sur le Registre par contre, la justification sur le grand-père de James vient de moi. Rowling avait dit qu’il avait accusé le ministre de l’époque qui ne voulait pas aider les moldus, et comme il y avait une dizaine d’année d’écart entre la 1eGM et l’écriture du Registre, j’ai relié les deux en me disant que ça pouvait coller, mais la raison n’a rien d’officielle (même si je suis fière de moi parce que je trouve ça plutôt cohérent :lol: ) Non honnêtement c'est cohérent.

Le prochain chapitre est presque terminé, je le posterai dans deux semaines, et on y retrouvera Regulus Je voulais écrire "OUIIII" mais ... J'ai peur de pleurer ! en grande partie !

Gros bisous :D Love <3
annabethfan

Profil sur Booknode

Messages : 1490
Inscription : sam. 27 nov., 2010 8:58 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Salut ! Tout le monde va bien ?

Alors aujourd’hui je reposte un samedi parce qu’avec la rentrée c’est plus simple de se remettre à poster le week-end (en espérant que je continue à être régulière ^^)

Un énorme merci pour vos commentaires !

Cochyo : Merci, je suis contente que tu aies aimé ! J’y avais pas pensé, mais faire un pov Dorcas pourrait être intéressant j’essayerais de le faire c’est une bonne idée.

Mimi99 : C’est pas grave, tu ne peux pas toujours commenter en même temps qu’en lisant je comprends haha ! En tout cas merci, ça me fait plaisir et t’inquiète j’adore le loufoque, les réactions/commentaires me font toujours bien rire ^^

Mama0785 : C’est génial que tu aies aimé la discussion sur les grandes familles, j’avais trouvé ça passionnant je voulais vraiment l’inclure ! Oui, c’est vraiment la partie du tome consacré à Regulus, on est au moment crucial de son histoire (comme tu vas le voir dans ce chapitre), même si moi-même ça me brise le cœur de savoir comment ça termine…. Si j’étais pas si attachée au canon, je ferai un écart pour Reg ^^ Merci beaucoup pour ton com’ !

SofiaLove05 : J’aime écrire sur Alex et Sirius haha c’est cool que tu aies aimé ! Pour Marlène et Regulus… je sais pas ^^ J’hésite encore avec leur relation, je sais pas quoi en faire haha ! Merci d’avoir pris le temps de lire et de commenter !

Clem : T’as vu tout le truc du Registre c’est hyper intéressant et quand j’ai lu pour le grand père de James je me suis dit que ça pouvait coller ; et puis ça permettait à Sirius de se dévoiler un peu.
Tu te souviens pas du baiser entre Reg et Marlène haha ? Dans le fond c’est pas très grave, mais je te le rappelle alors ^^
J’aimerais trop commander un Remus sur Amazon :lol:
Je dirais que la réaction de Dorcas s’explique en partie par son caractère, on connait tous ce genre de fille en mode « non mais moi je suis franche je dis ce que je pense » au risque de blesser et de le dire avec véhémence. Et puis, avec sa relation avec Lucinda et les antécédents de certains Serpentard du groupe de Rosier, elle met tout le monde dans le même panier. Elle ne connait pas Regulus et pour elle, il ne vaut pas mieux que Rosier ou Mulciber.
Dans ma tête c’est limite canon que la relation entre James et Sirius, surtout après sa fugue, c’est un autre level, mais que ça pose pas de problème à Remus qui se sent quand même intégré dans leur groupe de quatre et sait qu’il peut compter sur eux… Par contre je me demande si ça n’a pas pesé sur Peter qui peut-être se sentait exclu…
Regulus est une « victime » dans les sens où il n’est pas foncièrement méchant, c’est quelqu’un de bien, et ça me déchire le cœur qu’il meurt seul sans que personne ne le sache et surtout que Sirius n’apprendra jamais la vérité !

Perri : Bon finalement le match 0-0 mais on s’en fiche on est champions du monde ^^ Et par contre on en parle de la tentative d’égorgement sur Pavard ? La marque qu’il avait au cou le pauvre !
Oui bon c’est moi la quiche, j’augmenterai la vitesse du balai :lol:
J’ai relu tout les EdG la semaine dernière et oui effectivement c’est un des titres de chapitre. Je m’en souvenais pas j’avoue, désolée ^^
Oui voilà pour les sangs-purs, j’imagine ça aussi un peu comme le Moyen-Age, c’est tellement intéressant.
T’inquiète pour tes problèmes avec les relations fraternelles, je crois qu’on a le même ^^ Et d’ailleurs j’attends trop ton OS sur Regulus !

Ah oui et pour le titre: je l'ai piqué à un album d'ACDC! Je trouvais que ça collait parfaitement avec le double sens ;)



Chapitre XXV : Back to Black

Regulus comprit dès qu’il la vit. Elle se tenait près des larges portes en bois qui menaient au hall aux côtés du professeur Slughorn et d’Evan Rosier en personne, ses lourdes boucles noires reconnaissables entre toutes. Il sentit sa gorge se fermer. Il savait ce que sa présence ici aujourd’hui signifiait… Il ne pouvait plus reculer.

- Merlin, est-ce que c’est Bellatrix là-bas ? Demanda soudain Livia, sourcils froncés.
- En personne…
- Qu’est-ce qu’elle fait à Poudlard ? Et… c’est Rosier avec elle ?

La colère perceptible dans sa voix crispa Regulus et il se leva, résolu.

- Je dois y aller, dit-il. Je reviens sûrement ce soir.
- Quoi ? S’exclama-t-elle en tournant la tête vers lui, ce qui fit voler ses cheveux blonds autour de son visage. Où est-ce que tu vas avec eux ? Reg !
- Crois-moi, c’est mieux si tu ne poses pas de question.
- Regulus !

Il ne prit pas la peine de se retourner, s’éloignant d’un pas vif. Heureusement, elle ne tenta pas de le rattraper et il avança, le regard résolument fixé droit devant lui. Il ne chercha pas à voir la réaction de Marlène ou de Sirius lorsqu’il passa devant la table des Gryffondor, incapable d’affronter leur déception.
A mi-chemin, il sentit quelqu’un se caler sur son rythme. Elizabeth Yaxley marchait à ses côtés d’un air déterminé et, même s’il ne la portait pas vraiment dans son cœur, il eut le sentiment irrationnel d’être moins seul.
Le professeur Slughorn les avait devancés et était en train de parler à Bellatrix et Evan quand ils arrivèrent enfin dans le hall.

- C’est véritablement un plaisir de vous revoir, Rosier, disait-il. Je peux bien l’avouer maintenant, mais vous avez toujours été un de mes élèves préférés !
- La réciproque est tout aussi vrai, professeur, répondit Evan avec son fameux sourire charmeur que Regulus trouva sinistre et froid. Ça ne fait même pas un an, pourtant Poudlard me manque beaucoup.
- Oh, dites plutôt que ce sont les yeux de miss Yaxley qui vous manquent ! C’est pour cela que vous venez la chercher ?

Elizabeth laissa échapper un rire étranglé puis sourit pour essayer de paraître plus sincère. Son fiancé lui jeta un regard d’avertissement.

- J’admets qu’être loin d’elle n’est pas facile, reprit-il, mais je suis bien occupé malgré tout.
- Bien sûr, bien sûr ! Vous travaillez dans la société de votre père, c’est cela ? A un poste haut-placé pour quelqu’un de si jeune ! Je n’ai jamais douté de vous, bien entendu, mais c’est très impressionnant.
- Merci, professeur.

Toujours d’un air jovial, Slughorn s’épongea le front et s’adressa ensuite à Bellatrix.

- Et vous, miss Black ! Comment allez-vous ? J’ai cru entendre que vous alliez épouser le fils Lestrange ?
- C’est exact, monsieur.

Regulus dévisagea sa cousine. Soit sa famille ne l’avait pas tenu au courant, soit ces fiançailles surprises venaient d’être conclues de manière brusque. A aucun moment il n’avait eu vent d’un quelconque mariage pour Bellatrix. L’idée même lui sembla incongrue. Bella était comme sa tante Walburga, indépendante. S’il s’imaginait très bien Narcissa dans le rôle d’épouse modèle, Bellatrix en était l’opposé.
Il ouvrit la bouche pour lui poser la question, mais elle le fit taire d’un regard noir dans lequel brillait cette lueur proche de la folie qu’elle possédait depuis l’enfance.

- Formidable, formidable, se réjouit Slughorn. Vous étiez vous aussi une étudiante brillante ! Mais je ne vais pas vous retenir plus longtemps, vous devez tous avoir des choses à faire. Vous m’avez apporté les autorisations, je présume ?
- Les voici, professeur, dit Rosier en lui remettant deux feuilles soigneusement pliées. Elles sont signées par leurs parents et stipulent qu’ils seront de retour ce soir pour le banquet.
- Je comprends, tout le monde peut avoir une « urgence familiale » de temps en temps. Tout est en règle, vous pouvez y aller. Une calèche vous conduira à Pré-au-Lard où vous pourrez transplaner. Bonne journée !

Regulus adressa un hochement de tête à son directeur de maison, puis emboîta le pas à Bellatrix sans un mot tandis que Rosier ouvrait la marche.
Ils traversèrent le parc en silence. Pour éviter de penser à ce qui l’attendait, Regulus laissa ses yeux errer autour de lui, observant les branches plier sous le vent ou le calmar géant agiter ses tentacules à la surface du lac. D’un geste sec, il desserra sa cravate et ouvrit le premier bouton de son col de chemise dès qu’ils passèrent le portail, comme si ça allait l’aider à mieux respirer.

- Evan, lâcha Elizabeth en trébuchant sur le sol inégal, où est-ce qu’on va ? Tu ne m’as pas prévenu…
- Tais-toi un peu, Betty, coupa-t-il d’un ton cassant. Tu comprendras bien assez vite.
- Mais…
- Je suis sûr que Black a déjà deviné, pas vrai ?

Regulus serra les dents.

- On doit prêter allégeance aujourd’hui…
- Quoi ? Sursauta Elizabeth. Evan, on avait dit qu’on attendrait que je … enfin tu sais bien…
- Changement de plan, le Seigneur des Ténèbres n’a déjà que trop attendu. Vous devez faire vos preuves.

Elizabeth blêmit, ses longs cils jetant des ombres lugubres sur ses pommettes. Regulus posa sa main au creux de son dos en une légère pression pour l’inciter à continuer à avancer. Il ignorait ce qu’elle avait voulu dire. Attendre quoi ? Qu’elle ait terminée ses études et quittée Poudlard ? Qu’elle ait épousée Rosier ? En vérité peu importe, ça n’avait plus d’importance aujourd’hui. La seule voie à suivre dans leur cas était celle du Seigneur des Ténèbres, il n’y avait plus d’alternative possible, plus alors qu’ils s’étaient autant liés à sa cause ces dernières années, sans même le réaliser pleinement.
Dans la calèche, Regulus se retrouva assis à côté de Bellatrix, face à face avec Elizabeth dont les traits étaient figés. L’atmosphère enneigée de la forêt était glaciale et les roues crissaient en s’enfonçant dans le sol gelé, ce qui faisait tanguer toute la voiture.
Rosier tenta de prendra la main de sa fiancée, qui reposait sur ses genoux, mais la jeune fille se dégagea.

- Evan, je t’en prie…
- Arrête de faire l’enfant, s’agaça-t-il. Tu me fais honte.
- Si tu apportes des personnes infidèles au Maître, Rosier, intervint Bellatrix, tu sais ce qui t’attend.
- Je ne crois pas t’avoir demandé quoique ce soit, rétorqua-t-il, tendu.

Les yeux noirs de Bellatrix se plissèrent et elle se pencha en avant, un rictus malsain accroché aux lèvres.

- Reparle-moi encore une fois comme ça, Rosier, susurra-t-elle, et tu auras le même sort que les nés-moldus, tu m’entends ?

Evan resta inexpressif, même s’il se garda bien de répondre. Regulus en savait peu sur la hiérarchie des mangemorts, mais il était certain que Bellatrix avait une position plus importante que lui qui était à peine sorti de Poudlard et dont le seul fait d’arme était d’avoir terrorisé une école pleine d’enfants de onze ans. Il ressentit une certaine satisfaction à voir sa cousine effacer l’air suffisant de Rosier.
Dans tous les cas, le ton menaçant de Bellatrix avait fait son effet, comme d’habitude, et Elizabeth n’ouvrit plus la bouche de tout le trajet.
Ils arrivèrent à Pré-au-Lard environ une trentaine de minute plus tard et Regulus s’étonna du calme qui régnait. D’ordinaire, le village grouillait de monde et de vie, les vitrines des commerçants attiraient l’œil, mais aujourd’hui il ne repéra que deux sorcières qui descendaient la rue principale d’un pas pressé. Il réalisa que c’était à cela que devait ressembler Pré-au-Lard le reste de l’année en dehors des dimanches où les élèves du château avaient l’autorisation de venir. Au loin, une bourrasque de vent fit grincer l’enseigne des Trois Balais.
Malheureusement, Rosier n’était pas venu pour faire du tourisme. Il jeta un regard à sa montre avant de leur faire face.

- C’est presque l’heure. Betty tu vas transplaner avec moi, et toi Black avec ta cousine. On se retrouve sur place.

Regulus ne chercha pas à demander où ils allaient. Il le saurait bien assez vite.
D’une main ferme, il saisit le bras de Bellatrix et eut l’impression de décoller du sol, comme s’il venait de perdre l’équilibre vers l’avant. Les couleurs tourbillonnèrent autour de lui, trop vite pour que son cerveau n’arrive à les analyser, tandis que son corps compressé ne cessait de se mouvoir. Il avait déjà pratiqué le transplanage d’escorte à quelques reprises ; pourtant, contrairement aux fois précédentes, il sentit d’avantage la présence de Bellatrix à ses côtés. Il avait l’impression que sa main, celle en contact avec sa cousine, le brûlait presque, et ce fut avec soulagement qu’il retrouva la terre ferme. Ses genoux plièrent sous le choc, mais il réussit à rester debout.
La première chose qui le frappa fut l’odeur d’herbe et d’humidité dans l’air. Une épaisse brume flottait autour de lui, l’empêchant de distinguer son environnement une seconde, puis il vit l’imposante bâtisse qui se dressait à sa droite. Il pivota. La maison, qui tenait plus du manoir, avait dû coûter une fortune et paraissait absorbée la lumière. De hautes haies bordaient l’allée pavée qui y menait.
Bellatrix sourit. Elle semblait parfaitement à sa place dans ce décor sinistre.

- Tu reconnais ? Demanda-t-elle.
- Non… Je devrais ?
- Noël 1966. Il y avait un orage.

Regulus eut envie de vomir. « Viens, Reg, n’ai pas peur »

- Les Lestrange, souffla-t-il. On est chez les Lestrange.
- Chez Rodulphus, précisa Bellatrix. Les parents sont morts le mois dernier, il vient d’en hériter après que son frère lui ait céder sa part.
- Pourquoi ?
- C’était plus correct pour le mariage, il nous fallait un endroit où vivre.
- Justement, quand est-ce que ça a été décidé ?

Bellatrix émit un claquement de langue, agacée.

- En début d’année, répondit-elle d’une voix dure. Ma place privilégiée auprès du Maître commençait à… attirer l’attention, et un mariage fera taire les rumeurs. C’est prévu pour juin.

Regulus ne put s’empêcher de ressentir une certaine tristesse pour elle, toujours si indépendante et affranchie en ce qui concernait les hommes. Ils n’avaient jamais été proches, tous les deux, même enfants, à cause de leurs dix ans de différence, mais parmi sa fratrie, Bellatrix se détachait comme une étoile qui brûlait tout sur son passage. Andromeda était parti fonder une famille dès ses études terminées, elle s’était marier et était déjà mère ; tandis que Narcissa vivait sa parfaite histoire d’amour avec le fils Malefoy depuis plus deux ans. Bellatrix, à maintenant 27 ans, n’avait eu pour amant que ses convictions et l’honneur de son nom. A elle seule, elle avait porté l’honneur des Black, tête haute, et avait écrasé toutes les personnes qui se dressaient sur son chemin pour intégrer le cercle intime du Seigneur des Ténèbres.

- Peu importe, dit-elle finalement. N’en parlons pas aujourd’hui. Reste ici, attends que je revienne te chercher, et dis à Rosier de venir me rejoindre dès qu’il arrive.
Regulus hocha la tête. Il l’observa s’avancer jusqu’au portail en fer devant lequel elle s’arrêta une brève seconde, le temps de relever sa manche pour exposer son avant-bras gauche. La porte s’ouvrit aussitôt pour la laisser passer et elle continua son chemin, ses boucles noires lui battant les épaules et sa longue robe sombre volant autour de ses chevilles.

Brusquement, un « pop » sonore déchira le silence. Rosier et Elizabeth apparurent. Il remit son col de chemise en place, sans se soucier de sa fiancée qui tomba à genoux, le teint pâle.

- Remets-toi, Betty, il va falloir y aller, ordonna-t-il.
- Bellatrix a dit que tu devais aller la retrouver…
- Je le sais, Black, dit-il, cassant. Restez là.

Evan imita le geste de Bellatrix quelques secondes plus tôt en dévoilant sa marque pour entrer avant de disparaître dans la maison.
Mal à l’aise, Regulus s’approcha d’Elizabeth.

- Tu vas bien, Yaxley ?
- Je… Juste mal au cœur, le transplanage tu sais…
- Respire à fond.

Il ne savait pas si c’était à cause de la luminosité, mais il la trouva presque verdâtre sous cet angle. Elizabeth posa soudain sa main parfaitement manucurée contre son ventre et se pencha, courbée en deux.
Regulus eut juste le temps de s’écarter avant qu’elle ne vomisse sur l’impeccable pelouse des Lestrange.

- Merlin… jura-t-il.

Il passa dans son dos et ramena ses beaux cheveux blonds en arrière alors qu’elle toussait, un sanglot coincé dans la gorge. Il se demanda ce que les autres filles de Poudlard diraient si elles voyaient la d’ordinaire si parfaite Elizabeth Yaxley dans cet état. Alexia Cassidy aurait sans doute été ravie de se moquer tandis que Bertha Jorkins serait sûrement déjà en train de répandre la nouvelle dans chaque couloir.

- Je suis désolée, hoqueta-t-elle. Oh Merlin, Evan va…
- Calme-toi, il n’est pas là. Contente-toi de respirer. Tu te sens mieux ?
- Je crois…
- Sois en sûre Yaxley, dit-il durement. Ce n’est pas le jour pour leur montrer tes faiblesses.
- Qu’est-ce que tu en sais ? S’énerva-t-elle.

Elle se dégagea d’un geste sec, puis se remit debout avec fébrilité. Son long manteau gris, cintré à la taille, était de travers par-dessus son uniforme, et même ses cheveux formaient une masse étrange sur le côté de son visage. Elle avait l’air d’une enfant terrifiée et Regulus se demanda pour la première fois ce qu’elle faisait là aujourd’hui.


- Je le sais parce que j’ai conscience de ce qui va se passer à l’intérieur, expliqua-t-il, stoïque.

Ce n’est pas un jeu, on va entrer dans une guerre, Yaxley. Tu ne pourras pas te contenter d’être l’ombre de Rosier.

- Mais… mais…

Elle ne parut pas trouver les mots. Regulus la dévisagea. Elle n’avait rien d’une future mangemort. Il savait que les rangs du Seigneur des Ténèbres ne comptaient que deux femmes, Bellatrix et Alecto Carrow, la sœur jumelle d’Amycus, âgée d’une trentaine d’année. Elles avaient toutes les deux l’étoffe de guerrières qui n’hésitaient pas à faire couler le sang et étaient sûrement bien plus puissantes que la plupart de leurs homologues masculins. Elizabeth ne correspondait en rien au profil. Elle aurait dû être comme Narcissa, un soutien à la fois proche et lointain qui gravitait autour de son mari et du cercle des mangemorts sans en faire pleinement partie.

- Qu’est-ce que tu fais ici, Yaxley ? Murmura-t-il.
- Evan a dit… il a dit qu’il nous protégerait.
- Quoi ?

D’un geste horriblement lent, elle reposa la main contre son ventre et ses ongles s’enfoncèrent dans le tissu de son vêtement comme les griffes d’une dragonne effrayée. Regulus sentit son sang se glacer et son cœur loupa un battement.

- Mon père est furieux, s’étrangla-t-elle, une larme roulant sur sa joue. Il veut faire annuler le mariage pour déshonneur, mais ça causerai un scandale. Il veut… il veut me retirer de Poudlard pour me faire passer mes examens à domicile et… et le donner à un orphelinat, étouffer l’affaire. Mon cousin est déjà engagé auprès du Seigneur du Ténèbres, Evan aussi… Ils m’ont promis que si j’aidai la cause… Tu-Sais-Qui pourrait m’aider, me cacher.
- Elizabeth…
- Ils ont dit qu’il s’opposerait à ce qu’un enfant sang-pur soit traité ainsi et que je pourrai rester auprès d’Evan. Il faut juste que je sois courageuse, que je fasse mes preuves.

Regulus se passa une main dans les cheveux, agité, les yeux fixés sur le ventre de la jeune fille. Elle avait un an de plus que lui. A peine dix-sept ans.

- Combien… ? Je veux dire, tu es enceinte depuis combien… ?
- Deux mois, souffla-t-elle. Evan était venu me voir pendant la sortie à Pré-au-Lard fin octobre pour fêter l’anniversaire de nos fiançailles…
- Merlin…Yaxley…
- Tu es le seul au courant à part ma famille, révéla-t-elle avec un sourire triste.

Elle n’avait plus rien de la peste qu’il avait toujours connu à Poudlard. Pour la première fois, il entrevit une jeune fille plus douce et humaine sous ses airs hautains.

- Félicitations j’imagine, lâcha-t-il faute de mieux.
- Merci…
- Betty ! Black ! Appela brusquement Rosier depuis les marches du perron à quelques mètres. Venez !

Regulus vit Elizabeth inspirer une grande goulée d’air puis rependre constance et se diriger vers son fiancé. Il retint l’impulsion qui lui intimait de la retenir, de ne pas la laisser s’approcher de cet endroit, mais il serra les poings, impuissant, avant de la suivre.
Le parquet sombre et ciré du vestibule grinça sous leurs pas et Rosier leur indiqua de tourner à droite immédiatement. Ils pénétrèrent dans le salon. Plusieurs personnes, pour la plupart vêtues de longues capes de sorciers, étaient rassemblées au centre de la pièce dont les meubles avaient été repoussés contre les murs.
Regulus eut vaguement l’image de ce même salon rempli d’invités, une coupe d’hydromel à la main, auréolés dans la lumière de guirlandes de noël.

**
*


24 décembre 1966

- Non, maman, je veux rester !
- Regulus, cela suffit. Je t’ai dit de monter te coucher.

Regulus, du haut de ses six ans, tapa du pied. Perché sur la première marche de l’escalier en bois, il jeta un coup d’œil envieux à sa cousine Bellatrix qui avait le droit de rester avec les grands et qui discutait avec Mr et Mrs Lestrange, leur hôte pour la soirée.

- Juste cinq minutes ? Plaida-t-il.
- Ce n’est plus l’heure pour les enfants, expliqua Walburga. Allez, monte. Ton frère et Andromeda sont déjà là-haut, elle s’occupera de toi.
- Tu… tu viendras me dire bonne nuit ?

Le visage de sa mère se radoucit et elle se pencha pour lui déposer un baiser sur le front, écartant sa frange de cheveux noirs. Son parfum à l’essence de jasmin l’entoura.

- Promis, plus tard.
- Et père ?
- Tu sais bien qu’il discute de choses importantes, tu le verras demain matin.

Les épaules de Regulus s’affaissèrent, mais il hocha la tête. Vaincu, il s’agrippa avec sa petite main à la rambarde et rejoignit sa chambre d’invité, celle qu’on lui avait attribuée pour la nuit. Sirius était déjà glissé dans son lit, en train de rire avec Andromeda. Visiblement, il tentait d’imiter leur grand-mère Irma pendant le repas en prenant une voix de petite vieille qui critiquait tout.

- Grand-mère n’a pas dit ça…

Sirius tourna la tête vers lui.

- Elle l’a pensé très fort ! Toute cette soirée était une horreur de toute façon, je m’ennuyais !
- Non, c’était trop bien ! Protesta Regulus. Pas vrai, Andy ?

Sa cousine, âgée de treize ans, se contenta de rire. Elle se pencha pour le prendre dans ses bras, mais maintenant qu’il était un grand garçon elle ne parvint qu’à faire décoller ses pieds du plancher alors que sa longue tresse brune lui chatouillait le visage.

- Allez Reg, au lit, dit-elle. Cissy m’attend pour éteindre les lumières.
- Je suis pas fatigué !
- Plus vite tu seras couché, plus vite tu dormiras et donc plus vite tu pourras ouvrir tes cadeaux demain. Le temps passera plus vite.

Regulus fit la moue avant d’obtempérer. Il enfila son pyjama pendant que Sirius continuait à se moquer des invités et à la fin il riait tellement qu’il se retrouva avec sa tête dans sa manche. Andromeda soupira et l’aida à se mettre correctement au lit, puis elle souffla les bougies posées sur la table de nuit.

- Bonne nuit, les cousins, lança-t-elle en fermant la porte dans son dos.
- Bonne nuit Andy !

La tête plongée dans son oreiller à plumes, Regulus tenta de fermer les yeux. Aussitôt, les voix et les rires des convives résonnèrent depuis le rez-de-chaussée. Il s’imagina les robes qui tournoyaient, la fumée des cigares qui formaient des volutes… Bercé par la musique du piano, son esprit dériva lentement tandis que son corps se détendait.
Il était au bord du sommeil lorsque soudain un bruit sourd le fit sursauter et une lumière vive déchira sa vision. Une seconde plus tard, une bourrasque de vent fit frapper une branche contre la fenêtre. Il se figea sous ses couvertures.

- Sirius ? Appela-t-il dans un murmure. Sirius ? Tu dors ?
- Non, je fais une partie de Quidditch avec le chat.
- On n’a pas de chat…

Sirius soupira.

- Qu’est-ce qu’il y a, Reg ?
- T’as entendu ?
- Quoi ? Le tonnerre ? C’est juste un orage.

En écho aux mots de son frère, le ciel se mit à déverser des trombes d’eau qui frappèrent les carreaux et un nouveau grondement sourd ébranla l’atmosphère. Regulus laissa échapper un cri.

- Sirius !
- Oh Merlin, Reg, arrête de faire ton bébé, c’est rien.
- Et si la maison s’écroule ?
- Elle tient debout depuis cent ans, elle ira bien.
- Cent ans ? Répéta Regulus, inquiet. Alors elle est vieille ! Elle est peut-être malade et elle va s’écrouler !
- Espérons que grand-mère Irma aussi alors…
- C’est méchant…. Ahhhh !

Même dans le noir, Regulus devina que Sirius venait de rouler des yeux.

- C’était juste un autre éclair, Reg, calme-toi.
- J’ai peur… je vais voir maman…

Il balança ses petites jambes sur le côté et se laissa glisser par terre, le cœur battant. Avant qu’il ne puisse s’approcher de la porte pourtant, Sirius l’arrêta :

- Non ! Attends ! Elle va se mettre en colère si tu descends.
- Mais…
- Viens là, Reg, n’ai pas peur.

Regulus hésita une seconde, puis, essayant de ne pas trébucher dans l’obscurité, il rejoignit son frère qui l’aida à monter maladroitement dans son lit. Sirius le recouvrit entièrement de sa propre couverture et s’allongea à côté de lui, face à face. Ils étaient si proches qu’il pouvait sentir son souffle contre sa peau.

- Tu vois, on ne risque rien là. L’orage est dehors.
- Et s’il entre ?
- Il ne peut pas entrer, affirma Sirius d’un ton confiant. Et de toute façon, je te protégerai, Reg. Je te protégérai toujours, promis.
- Promis juré ? Sur ton balai ?
- Toujours.

Rassuré, Regulus ferma les yeux et se blottit un peu plus sous la couverture. Rien ne pouvait lui arriver tant que son grand frère était là. »

**
*


Regulus secoua la tête et le souvenir du noël 1966 se dissipa. Le salon n’avait plus rien d’enchanteur aujourd’hui, Sirius avait brisé sa promesse depuis longtemps, et l’orage qu’il devrait affronter dans quelques instants ne resterait pas dehors cette fois-ci.
D’une démarche chaloupée, Bellatrix s’approcha de lui, encadrée par deux hommes bruns à l’allure imposante.

- Regulus, je te présente Rodulphus et Rabastan.
- Enchanté…
- Alors c’est toi le petit cousin prodige. Tu ne dois pas te souvenir de moi, tu étais trop jeune. Je suis Rodulphus.

Il tendit la main et Regulus la lui serra avec fermeté. Contrairement à son frère, il avait un nez plus brusque, les cheveux plus courts et une légère barbe ombrait son menton.

- Tu as fait le bon choix, reprit-il. Tu verras, le Seigneur des Ténèbres est un grand homme.
- Je n’en doute pas.

Rosier les rejoignit, l’air nerveux.

- Rodulphus, Rabastan, puis-je vous présenter ma fiancée ? Elizabeth Yaxley, présenta-t-il d’un geste. La cousine de Malcom.
- Mademoiselle.
- Ravie de vous connaître, sourit Elizabeth.
- Je ne savais pas que nous avions deux aspirants à la cérémonie d’introduction aujourd’hui, dit Rabastan d’une voix grave. Regulus avait bien entendu été prévu depuis longtemps, mais pas vous, si ne me trompe.
- Mon cas est un peu spécial, mais je vous assure que ma loyauté envers vous et le Maître est entière.
- Oh Evan, tu lui as appris à bien parler, commenta Rosier père en arrivant à leur hauteur.

La cinquantaine triomphante avec son costume trois pièces et ses cheveux argents, il posa un regard condescendant sur sa future belle-fille.

- Ou peut-être qu’elle sait juste s’exprimer par elle-même, lâcha Regulus sans réfléchir.

Un silence gêné suivit sa remarque et il vit le sourire suffisant de Bellatrix s’effriter. Ils connaissaient tous les deux le patriarche de la famille Rosier depuis l’enfance puisque ce dernier était cousin au second degré avec la tante Druella et il n’était pas connu pour son calme ni son sang-froid. Il avait été l’un des premiers, au tout début, à rejoindre les rangs des mangemorts il y a une dizaine d’année.
Il darda ses yeux dorés sur lui.

- Regulus Black, n’est-ce pas ? J’ai beaucoup entendu parler de vous. Le fils prodige. Le départ de votre frère nous a tous surpris, je m’attendais à le voir ici avant vous.
- Désolé de vous décevoir…
- Sirius n’a plus rien à voir avec notre famille, précisa Bellatrix, venimeuse. Les Black connaissent leur place, qui est aux côtés du Maître, tout comme en témoigne la présence de Regulus aujourd’hui.
- Je n’en doute pas un seul instant, dit monsieur Rosier, presque goguenard. Je soulignais seulement mon étonnement, quoiqu’après le mariage de votre sœur, cela n’aurait pas dû.

Le visage de Bellatrix devint livide à la mention d’Andromeda et elle s’avança jusqu’à se retrouver à quelques centimètres de Rosier père. Un sourire dément vint ourler ses lèvres.

- Je leur arracherai moi-même le cœur à la première occasion, susurra-t-elle, soyez-en sûr. Ne remettez pas mon engagement auprès du Seigneur en question.

Monsieur Rosier déglutit, mal à l’aise.

- Je ne me le permettrai pas. Et après tout, Regulus, tout cela n’était-il pas prédestiné ?
- Monsieur ?
- En latin, votre prénom signifie « petit roi ». Vous voilà ici, à la place de votre frère, comme le prince que personne n’attendait pour porter les valeurs des Black. J’espère que vous réussirez la cérémonie et que vous nous rejoindrez.

Après un dernier hochement de tête, Rosier père posa une main sur l’épaule de son fils, puis l’entraîna plus loin. Elizabeth s’engouffra dans leur sillage sans un mot.
Regulus sentit la tension accumulé au creux de son ventre se relâcher lentement. Il expira, nerveux, et veilla à garder une posture impassible alors qu’il promenait son regard plus en détail sur les personnes présentes. Il en reconnut certaines. Lucius Malefoy, Selwyn, Wilkes, Avery père, Billius Nott, les jumeaux Carrow, Goyle, Xander Travers, Crabbe… Tous réunis pour assister à son introduction au sein de leur cercle.
Son répit fut de courte durée. Alors qu’il commençait à s’acclimater à l’atmosphère étrange de la pièce, un lourd silence tomba, angoissant, et il se tendit à nouveau, sur ses gardes. Il ne s’attendait toutefois pas à voir le nouveau venu qui se tenait dans l’encadrement de la porte.

- Oh Merlin… entendit-il Elizabeth murmurer, comme une prière.

L’homme qui entra à pas feutré ne pouvait qu’être Lui. Le Seigneur des Ténèbres. Regulus aurait été incapable de lui donner un âge, sans doute la cinquantaine, mais c’était difficile de juger. Le teint cireux, ses traits étaient déformés par la magie noire ; et ses yeux sombres, comme deux pierres d’ébène, ainsi que ses joues creusées, paraissaient lui ravir son humanité. Il se mouvait lentement, à la manière d’un serpent mortel, tout en grâce et en animalité.
Regulus comprit ce dont Rosier lui avait parlé. Voldemort semblait entouré d’une aura, d’un charisme, qui imposant la crainte autant que l’admiration. Dans une sorte de miroir inversé, seul Dumbledore lui avait déjà fait ressentir cette impression.

- Voici donc nos deux nouvelles recrues… dit-il d’une voix caressante. Si jeunes…

Bellatrix s’approcha.

- Oui, Maître, mais ils sont prêts à vous servir.
- Nous verrons cela, Bella. Approchez.

D’un geste de la main, il leur fit signe, et les autres s’écartèrent pour les laisser avancer. Regulus se plaça à la droite d’Elizabeth qui avait l’air prête à défaillir. Il pria intérieurement pour qu’elle ne vomisse pas à nouveau sur les chaussures de Voldemort.

- Black et Yaxley. La loyauté de vos familles n’est plus à prouver.

La façon dont il prononça leur nom fit frissonner Regulus.

- Malheureusement, vous comprenez bien que vous devez faire vos preuves avant de nous rejoindre.
- Bien sûr, Seigneur, répondit Regulus en voyant qu’Elizabeth gardait désespérément le silence.

Voldemort plissa les yeux et un rictus glacial se dessina sur ses lèvres pâles.

- Faites entrer la fille, ordonna-t-il.

Immédiatement, Xander Travers et Lucius Malefoy se précipitèrent dans la pièce adjacente. Des bruits étouffés leur parvinrent, comme s’ils traînaient quelque chose, et Regulus sentit l’appréhension prendre possession de lui. Son sentiment se confirma dès qu’ils revinrent.
Ils tenaient une jeune fille, le visage dissimulée sous ses cheveux châtains, chacun par un bras. Elle pendait entre eux comme un pantin désarticulé. Dès qu’ils la lâchèrent, ses jambes se dérobèrent sous elle, et elle s’écroula en un gémissement plaintif. Sur ses mains, Regulus entrevit des griffures encore rouge, signe qu’elle n’était pas arrivée ici sans se battre.

- Black, Yaxley, je vous présente votre épreuve, dit Voldemort.
- Allez au diable ! Cracha la jeune fille.

Elle releva la tête, le visage déformé par la colère. Regulus retint un mouvement de recul. Ses traits lui rappelaient ceux d’un autre. Même nez en trompette, même taches de rousseur. L’image de Tiberius Ackerley, le présentateur de Quidditch, se superposa à la sienne dans son esprit.

- Ils finiront par vous attraper, affirma-t-elle. Maugrey et Dumbledore ne vous…
- Silence ! Coupa Voldemort d’une voix ténébreuse. Ce vieux fou et les Aurors n’arriveront à rien. Et toi, ma chère, tu vas mourir ici. Black, Yaxley, vous avez devant vous Gemma Ackerley, la jeune protégée des Aurors, qui a cru pouvoir s’en prendre à nous ; elle, la pauvre pathétique née-moldu.

Il marqua une pause et personne n’osa bouger.

- Tuez-la, ordonna-t-il.
- Montrez-nous que vous êtes dignes des mangemorts, ajouta Monsieur Rosier avec un sourire sadique.

Elizabeth ferma les yeux lentement, tremblante. Sa poitrine se soulevait avec difficulté à un rythme erratique et Regulus comprit immédiatement. Ils ne pouvaient pas être deux à la tuer. L’un d’eux uniquement jetterait le sort fatal.
Il plongea la main dans sa main où ses doigts se refermèrent sur sa baguette. Il avança d’un pas sous le regard attentif de Bellatrix et s’agenouilla face à Gemma. Elle le regarda droit dans les yeux.

- Regulus Black, chuchota-t-elle. Je me souviens de toi à Poudlard.
- Je dois le faire…
- Tu ne dois rien du tout. Je t’en prie.
- Désolé, murmura-t-il tout bas pour qu’elle seule l’entende. Sincèrement.
- Tu ne vaux pas mieux qu’eux, rétorqua-t-elle.

Le cœur au bord des lèvres, Regulus se releva. Il sentit Elizabeth se glisser dans son dos.

- Je peux… je peux…
- Non, dit-il fermement. Laisse-moi faire.

Il ne valait peut-être pas mieux qu’eux, mais qu’il soit damné s’il laissait une femme enceinte accomplir un meurtre sous la contrainte. Elizabeth avait une chance de s’en sortir, de ne pas prendre part aux actions des mangemorts. Elle avait un choix qu’il n’avait pas.

- Je ne peux pas juste rien faire, protesta-t-elle en chuchotant. Ils ne me laisseront pas…

Regulus serra les mâchoires.

- Tu sais jeter un doloris ? Demanda-t-il.
- Oui…
- Alors vas-y.

Il s’écarta légèrement, croisant le regard d’Elizabeth. Elle hocha la tête avec gratitude. D’un geste ample, elle leva sa baguette, le visage dépourvu d’expression. Lorsqu’elle prononça la formule, ce fut d’une voix atone.

- Doloris !

Le hurlement de douleur pure qui s’arracha de la gorge de Gemma ne la fit pas flancher.
La jeune Auror se tordit au sol et ses ongles s’enfoncèrent dans le tapis alors qu’elle continuait à crier. Des larmes se mêlèrent à ses supplications. Plusieurs mangemorts se mirent à rire. Regulus se demanda ce que Marlène dirait si elle le voyait se tenir là sans intervenir, si elle penserait toujours qu’il pouvait être sauvé.
Au bout d’une minute, qui parue durer une éternité, Elizabeth cessa enfin. Elle ne cilla même pas en voyant Gemma s’écrouler, épuisée, et Regulus reprit sa place. Il sentit Voldemort l’observer. Il avait l’air de trouver tout cela divertissant.
Regulus se demanda ce que tous les autres rassemblés ici avaient dû faire le jour de leur cérémonie d’introduction, si tout le monde devait tuer quelqu’un… Bellatrix avait sans doute torturé sa proie bien plus qu’une minute.
Lorsqu’il pointa sa baguette sur elle, Gemma se redressa une ultime fois en puisant dans ses dernières forces.

- Tu diras à mon petit frère, dit-elle d’une rauque, que je me suis battue autant que j’ai pu… et tu le regarderas droit dans les yeux en sachant que tu m’as tué. Quand il pleurera ma mort, ne détourne pas la tête. Tu seras responsable.

Les mots se gravèrent en lettres de feu dans la mémoire de Regulus et il sut qu’il ne pourrait jamais les oublier, qu’ils viendraient le hanter dans son sommeil.
Il pensa à sa mère, si fière de son précieux fils. Il pensa à Sirius, au château, qui avait fui et n’était plus là. Il pensa à Marlène et Livia. Il pensa au futur enfant d’Elizabeth qui ne méritait pas de naître avec une mère à l’âme déchirée.
Puis il arrêta de penser.

- Avada Kedavra, souffla-t-il.

Le corps sans vie de Gemma Ackerley heurta le sol dans un bruit sourd.
Bellatrix posa une main sur son épaule, et ses lèvres lui caressèrent l’oreille alors qu’elle susurrait d’une voix chantante :

- Bienvenu dans nos rangs, petit cousin.
PtiteCitrouille

Profil sur Booknode

Messages : 1132
Inscription : sam. 02 août, 2014 9:14 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

FUCK FUCK FUCK FUCK (ceci n'est pas mon commentaire je te rassure, mais FUUCK)
Sofiaaz

Profil sur Booknode

Messages : 55
Inscription : sam. 15 avr., 2017 1:07 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Sofiaaz »

Pauvre Regulus c'est dommage pour lui j'aurais préféré qu'il parte comme son frère et qu'il ne devienne pas un mangemort même si on sait tous qu'il trahira le seigneur plus tard heureusement
Franchement j'aime,beaucoup ce personnage
De rien ! C'est normal que je lise et commente j'adore ta fiction :mrgreen:
Perripuce

Profil sur Booknode

Messages : 1271
Inscription : lun. 11 mars, 2013 7:13 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

OK, de base je voulais faire un commentaire citation, mais tu m'as brisée le coeur, Anna', vraiment.
mama0785

Profil sur Booknode

Messages : 2551
Inscription : ven. 14 déc., 2012 6:49 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par mama0785 »

Euuuuuh douloureux ce chapitre hein :o
J'ai toujours été dégoûtée que Regulus devienne un mangemort mdrrr
Non mais pour de vrai, ce chapitre était vraiment très bien écrit, tu as réussi à faire transparaître toute l'hésitation de Regulus, son sentiment d'être obligé à devenir un mangemort pour sa famille, et ça en est que plus déchirant :(
PtiteCitrouille

Profil sur Booknode

Messages : 1132
Inscription : sam. 02 août, 2014 9:14 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Ok les gars, je suis arrivée depuis une semaine en Irlande et j'ai déjà mal à la gorge et un rhume :lol: Il pleut tellement ici c'est pas un mythe bordel :lol:

Et donc en cette sale journée, Anna tu m'as achevée
Mon dieu c'était atroce, en plus t'as tué Gemma je m'en remets pas sérieux. Ça pouvait pas être au moins une personne qu'on connaît pas ?? (en vrai j'aurais fait pareil que toi, parce qu'on sait tous que nous aimons briser les cœurs des lecteurs mais FUCK quoi)
En revanche, ce chapitre était tellement bien écrit, ne serait-ce que pour les émotions de Regulus qui sont parfaitement bien retranscrites (le fils de ma proprio joue à un jeu de guerre à côté, j'ai l'impression il se fait bouffer par des zombies atteints d'une rage de dent)
Breeeeff
Et Voldemort qui apparaît, argh, j'ai l'impression il est tellement dangereux que quand il débarque on peut tous faire notre prière, même les Mnagemorts
Je me sentirais tellement pas en sécu avec lui aux alentours, mangemort ou pas :lol:
Et ce chapitre est carrément atroce parce que Regulus vient de signer pour les Mangemorts, mais il pensait tout de même à son frère, à Livia et Marlène avant de se couper de tout pour faire son meurtre
Et les paroles de Gemma oh mon dieu, c'est tellement traumatisant
Ce qui est dingue c'est que t'as réussi à mettre dans le geste de Regulus un côté honorable, celui de ne pas laisser Elizabeth commettre un meurtre, et c'est tellement typique du Regulus que nous connaissons
Et je déteste les familles de Sang Pur comme les Yaxley, Lestrange ou Rosier, ils ont aucun respect, ne serait-ce qu'envers les femmes
Et l'histoire du mariage de Bellatrix est absolument logique, parce que c'est vrai qu'elle est très indépendante, mais sauf que dans ce type de famille il faut un mari, et une excuse comme celle là ça passe comme une lettre à la poste (d'ailleurs pour envoyer une carte de l'Irlande vers la France c'est 1,50 euros j'ai halluciné)
Oh Evan, tu lui as appris à bien parler
aaaarrrghh frappez leee
- Ou peut-être qu’elle sait juste s’exprimer par elle-même, lâcha Regulus sans réfléchir.
merci choupi, parce qu'Elizabeth n'aurait absolument rien dit

Oh et le souvenir de Regulus est très bien écrit également, ce qui m'a surprise c'est la douceur dont Walburga a fait preuve au fond (bon sûrement parce que c'était Regulus, et avant que Sirius parte à Poudlard)
- Espérons que grand-mère Irma aussi alors…
mdr merci Sirius :lol: :lol:
Bellatrix, à maintenant 27 ans, n’avait eu pour amant que ses convictions et l’honneur de son nom.
oh j'adore cette phrase !! :o

J'ai carrément ("stop right there you fucking moron" -> ami du fils de la proprio tout en distinction :lol: ) adoré ce chapitre même si ça me brisé le cœur que Regulus soit irrémédiablement perdu, et j'ose pas imaginer la réaction de Tiberius quand il va apprendre la mort de sa sœur ...

Gros bisous et bravo pour ce chapitre !
cochyo

Profil sur Booknode

Messages : 2569
Inscription : dim. 28 juin, 2015 2:26 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par cochyo »

Incroyable. Absolument magnifique.
Marineo_0

Profil sur Booknode

Messages : 16
Inscription : dim. 10 juil., 2016 2:13 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Marineo_0 »

J'ai découvert ta fan fiction il y a moins de 2 semaines et j'avoue avoir été complètement déconnectée du monde depuis ! J'ai passée toutes mes heures de libres à lire et maintenant que j'ai tout rattrapée et que je vais devoir attendre la suite je me demande se que je vais faire de mes journées :shock: . Merci pour cette histoire !
James est vraiment mon personnage préféré ! Il me fait autant rire ( le moment où il espionne Alice et Frank avec son tact et sa discrétion légendaire ) qu'il peut arriver à me brisée le cœur !
Pour le côté pratique j'ai lu le tome 2 sur wattpad mais j'étais obligée de venir commenter ici (et j'en ai profité pour lire les points de vue des maraudeurs qui étaient extra aussi)! Désolée pour mon commentaire un peu confus mais je dois avouer que j'ai tellement de choses à dire que même dans ma tête c'est pas clair ! À très vite pour un nouveau chapitre, à partir de maintenant tu peux compter sur moi pour être au rendez-vous ! (bon je m'arrête la mais j'avoue que j'ai plein de truc à dire encore et pleins de question à te poser Et AUSSI !... Okay je garde sa pour plus tard mais vraiment ton travail est super)
Perripuce

Profil sur Booknode

Messages : 1271
Inscription : lun. 11 mars, 2013 7:13 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

Bon depuis le temps que je te le promets, voilà mon commentaire (milles excuses pour le retard)

J'avoue que c'est pas trop propice aux commentaires citations, je pense que tout du long j'aurais été "alalala" "Oh mon dieu" "NOOON PAS ÇA !" Donc je vais te donner mes conclusions ici :

C'était - je suis sincère - l'un des meilleurs chapitres que tu as écrits depuis que je te lis, que ce soit du point de vue de l'écriture, de l'émotion que tu transmets, ou alors de la construction.

Du point de vue de l'écriture, je ne sais pas, je savais que tu écrivais particulièrement bien, mais ce chapitre là j'étais en monde "whah, elle est douée, c'est beau" (et des petits trucs que j'ai eu envie de t'emprunter aussi tellement c'était beau ahah).
Tu t'inquiétais pour l'écriture de Voldemort. Bon j'avoue Voldemort c'est un gros défi à écrire et pour le peu qu'on le voit tu as assez bien réussie - par contre, ses yeux ne sont pas censés être rouge? Je peux me tromper ... Mais pour celle que tu peux être fière c'est Bellatrix. Je l'ai parfaitement retrouvée dans toute sa hauteur, sa cruauté, dans ses paroles, sa gestuelle - notamment son dernier geste pour Regulus. C'est super bien fait !

Du point de vue de la construction, félicitation. Tout est parfait, du moment où Regulus quitte Poudlard avec Elizabeth (j'aime tellement ce nom c'est triste qu'il soit accolé à Yaxley), jusqu'au moment où il tue Gemma en passant pour le souvenir qui passe bien. Justement j'aime beaucoup l'idée d'intégrer ce souvenir, pour revenir aux fondamentaux, réexpliquer pourquoi il choisi cette voie, quel chemin il a parcouru, c'était assez bien fait.
Je ne m'attendais pas à ce qu'Elizabeth soit de la partie, je me demandais ce qu'elle faisait là au début, mais quand tu l'as expliqué ... Wha, bien vu. De ce fait là - de sa présence et de son état - Regulus tue quelqu'un mais ça ne nous parait pas monstrueux, mais honorable. Il sauve Elizabeth (qui effectivement nous parait plus humaine, mais je ne sais pas, comment elle a torturé Gemma, froidement et sans sourciller, ... Je ne sais pas si ça tient de l'indifférence ou de la force mentale - rester forte pour son bébé), se sacrifie pour elle et pour sa famille et ... Je ne sais pas, je pense que JK devrait pensé réellement au théâtre, mais avec Regulus comme personnage principal, ce mec est un véritable héros cornélien. Tragique, terriblement tragique.
Donc ça bien joué, tu as réussi à faire passer Regulus du sale morveux qui voulait jouer au Mangemort avant de se rendre compte que c'était dangereux que j'imaginais en finissant les HP en quelqu'un d'honorable, qui fait certes morveux parce sa décision de rejoindre les Mangemorts tient quand même d'une fausse idée, mais tu lui a redonné de l'épaisseur et un courage une humanité qu'on avait déjà percue avec son traitement de Kréattur, mais là tu la rends plus réelle.

Pour j'ai empiété sur l'émotion un peu. Pour le reste tout allait de soi, tout était glaçant. C'était inéluctable mais n'empêche sa brise le coeur con. Je te dis, un commentaire citation ça n'aurait pas eu de sens parce que j'étais tellement happée par la chose, tellement en mode 'NNOOOON NE FAIS PAS CA" "OH MON DIEU" "C'EST TELLEMENT BEAU C'EST TELLEMENT AFFREUX"
Et la mort de Gemma, par Merlin, la mort de Gemma ... Je l'aimais bien cette gamine, elle était gentille et pauvre Tiberus ... Et puis, c'est la première fois que je sens la guerre dans ta fanfic', la guerre dans toute son horreur. On sort de Poudlard et la PAF on sort de la jolie fanfic où Lily et James se font enfin des bisous et où y'a une jolie compétition pour resserrer les liens de Poudlard. Là c'est réel, c'est violent, et pour ton entrée dans la violence pure c'est bien fait, très très bien fait.

BREF un immense bravo pour ton chapitre :mrgreen:
PtiteCitrouille

Profil sur Booknode

Messages : 1132
Inscription : sam. 02 août, 2014 9:14 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

J’ai envie de mettre un j’aime sur le commentaire de Perri.
Sauf qu’on peut pas.
Perripuce

Profil sur Booknode

Messages : 1271
Inscription : lun. 11 mars, 2013 7:13 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

AAAH et j'ai oublié de préciser que j'adore la justification que tu as donné au mariage de Bellatrix, c'était vachement bien vu parce que clairement on ne voit pas Bella se marier par amour (et il me semble que JK herself a dit que le mariage n'était pas heureux, d'où le fait qu'ils n'aient pas d'enfants) et l'explication que tu donnes à ça est plausible et bien fait, congrat' !
PtiteCitrouille a écrit :J’ai envie de mettre un j’aime sur le commentaire de Perri.
Sauf qu’on peut pas.
Trop mignonne ahah on fera comme si y'avait un petit pouce à côté (une idée pour Booknode? Il faudrait qu'ils fassent une boite à idée !)
Cazolie

Profil sur Booknode

Messages : 3889
Inscription : mer. 21 nov., 2012 3:03 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Cazolie »

Perripuce a écrit :AAAH et j'ai oublié de préciser que j'adore la justification que tu as donné au mariage de Bellatrix, c'était vachement bien vu parce que clairement on ne voit pas Bella se marier par amour (et il me semble que JK herself a dit que le mariage n'était pas heureux, d'où le fait qu'ils n'aient pas d'enfants) et l'explication que tu donnes à ça est plausible et bien fait, congrat' !
PtiteCitrouille a écrit :J’ai envie de mettre un j’aime sur le commentaire de Perri.
Sauf qu’on peut pas.
Trop mignonne ahah on fera comme si y'avait un petit pouce à côté (une idée pour Booknode? Il faudrait qu'ils fassent une boite à idée !)
Je crois qu'il y en a une en plus
(coucou c'est moi j'ai lu aucun chapitre que ce soit ici ou chez Perri 8) )
Perripuce

Profil sur Booknode

Messages : 1271
Inscription : lun. 11 mars, 2013 7:13 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

Cazolie a écrit :
Perripuce a écrit :AAAH et j'ai oublié de préciser que j'adore la justification que tu as donné au mariage de Bellatrix, c'était vachement bien vu parce que clairement on ne voit pas Bella se marier par amour (et il me semble que JK herself a dit que le mariage n'était pas heureux, d'où le fait qu'ils n'aient pas d'enfants) et l'explication que tu donnes à ça est plausible et bien fait, congrat' !
PtiteCitrouille a écrit :J’ai envie de mettre un j’aime sur le commentaire de Perri.
Sauf qu’on peut pas.
Trop mignonne ahah on fera comme si y'avait un petit pouce à côté (une idée pour Booknode? Il faudrait qu'ils fassent une boite à idée !)
Je crois qu'il y en a une en plus
(coucou c'est moi j'ai lu aucun chapitre que ce soit ici ou chez Perri 8) )


Et c'est pas grave <3 on est heureuse de te revoir <3
PtiteCitrouille

Profil sur Booknode

Messages : 1132
Inscription : sam. 02 août, 2014 9:14 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Cazolie a écrit :
Perripuce a écrit :AAAH et j'ai oublié de préciser que j'adore la justification que tu as donné au mariage de Bellatrix, c'était vachement bien vu parce que clairement on ne voit pas Bella se marier par amour (et il me semble que JK herself a dit que le mariage n'était pas heureux, d'où le fait qu'ils n'aient pas d'enfants) et l'explication que tu donnes à ça est plausible et bien fait, congrat' !
PtiteCitrouille a écrit :J’ai envie de mettre un j’aime sur le commentaire de Perri.
Sauf qu’on peut pas.
Trop mignonne ahah on fera comme si y'avait un petit pouce à côté (une idée pour Booknode? Il faudrait qu'ils fassent une boite à idée !)
Je crois qu'il y en a une en plus
(coucou c'est moi j'ai lu aucun chapitre que ce soit ici ou chez Perri 8) )
Welcome back :) ;)
annabethfan

Profil sur Booknode

Messages : 1490
Inscription : sam. 27 nov., 2010 8:58 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Cazolie a écrit :
Perripuce a écrit :AAAH et j'ai oublié de préciser que j'adore la justification que tu as donné au mariage de Bellatrix, c'était vachement bien vu parce que clairement on ne voit pas Bella se marier par amour (et il me semble que JK herself a dit que le mariage n'était pas heureux, d'où le fait qu'ils n'aient pas d'enfants) et l'explication que tu donnes à ça est plausible et bien fait, congrat' !
PtiteCitrouille a écrit :J’ai envie de mettre un j’aime sur le commentaire de Perri.
Sauf qu’on peut pas.
Trop mignonne ahah on fera comme si y'avait un petit pouce à côté (une idée pour Booknode? Il faudrait qu'ils fassent une boite à idée !)
Je crois qu'il y en a une en plus
(coucou c'est moi j'ai lu aucun chapitre que ce soit ici ou chez Perri 8) )
Oh Cazo trop contente de revoir!!! :D
annabethfan

Profil sur Booknode

Messages : 1490
Inscription : sam. 27 nov., 2010 8:58 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Bonjour à tous ! J’espère que ces deux semaines se sont bien passées pour vous (Cochyo, ça va, pas encore noyé sous le travail ^^ ? )

Le dernier chapitre sur Regulus me tenait particulièrement à cœur et vos commentaires m’ont tous vraiment fait très plaisir, merci !

SofiaLove05 : On espère tous que Regulus ne devienne pas un mangemort, qu’il ne meurt pas… En apprenant à le connaître, en écrivant ou en lisant sur lui j’avais tellement envie de lui faire justice dans tous les sens du terme, mais Rowling en a décidé autrement… Merci pour ton commentaire :D

Mama0785 : Très douloureux on est d’accord ^^ Merci pour tes compliments et ton commentaire, je suis contente que tu aies bien ressenti toute l’ambiguïté de son choix de devenir mangemort, dans le fond il le voulait et pas tellement… Regulus est un personnage profondément complexe dont l’histoire aurait pu être différente malheureusement.

Clem : C’est l’Irlande tu t’attendais à quoi, un grand soleil :lol: ?
Justement, je me demandais si la mort de Gemma aurait un impact parce que dans le fond on ne la voit que deux fois dans la fanfic et elle est mentionnée deux trois fois, pas plus, mais apparemment si ^^ Elle remplissait bien le rôle de victime qui marque parce qu’on la connaissait un peu, mais qui n’est pas essentielle à l’histoire ne proche des personnages principaux, et je trouve que dans une guerre c’est souvent ça. On connait vaguement les victimes, on connait le voisin qui a perdu quelqu’un, et on se rend compte que ça aurait pu être nous.
Ah merci, j’espérais avoir rendu justice aux sentiments de Reg, ça me rassure ! Pareil pour Voldemort, c’était le gros point où je me disais « non mais je l’ai écrit bizarre » haha !
Oui, le fait qu’il tue Gemma « pour » Elizabeth d’une certaine façon, je trouvais que ça collait à Regulus qui ne fait jamais rien sans motivation ni par pure cruauté. Il rejoint les mangemorts pour faire honneur à sa famille, il trahit Voldemort pour le « bien », il défend Kreattur, donc je ne le voyais pas tuer quelqu’un de sang-froid sans motif derrière.
C’est sûr que la place des femmes n’est pas la priorité des mangemorts, ni de la société sorcière en générale, surtout à cette époque. Là on est dans les années 70 donc je voulais aussi mettre l’accent sur ça…
Pour le souvenir, je voulais pas faire de Walburga une mère monstre comme Sirius la dépeint. Elle est sans doute devenue aigrie avec l’âge, mais je pense qu’elle aimait ses enfants quand ils étaient petits, surtout Regulus. Et pour faire le lien avec les femmes, je me demande si une partie de l’aigreur de Walburga ne venait pas de là parce qu’elle a l’air d’être une sorcière forte et puissante qui serait enfermée dans le rôle de femme au foyer, de mère, alors qu’elle n’en avait peut-être pas envie et elle se sent brimée par son mari ect… (simple hypothèse of course ^^)

Cochyo : Merci. Merci beaucoup !

Marineo_0 : Je t’ai donc répondu par MP, mais encore un énorme merci d’avoir commenté et je suis ravie que tu aies découvert ma fanfic ! Bienvenue parmi nous ^^

Perri : C’est vrai que ce chapitre en com-cit aurait été difficile, mais merci pour ton commentaire, il était tellement génial !!
Merci pour tes compliments, notamment sur l’écriture, ça me touche beaucoup parce que comme je l’ai dit ce chapitre me tenait à cœur. (Et sur « des petits trucs que j'ai eu envie de t'emprunter aussi tellement c'était beau ahah » vas-y :lol: J’ai bien dû te piquer des choses aussi, pareil pour Cazo à qui j’ai piqué je l’avoue l’expression « d’œillade assassine » parce que je trouvais ça stylé ^^)
Ça me rassure pour Voldemort. Concernant son apparence physique, je crois qu’il n’avait pas encore tout à fait les yeux rouges à cette époque, non ? En fait je voulais vraiment montrer sa différence physique avec son corps futur qu’on connaît, pour voir à quel point il change physiquement à mesure qu’il s’enfonce dans la magie noire. Pour moi, il avait encore une apparence humaine, quoique déformée, jusqu’au meurtre de James et Lily, et c’est en renaissant dans le tome 4 avec la magie noire qu’il devient comme on le connait en mode serpent chauve blafard comme dans les films… C’est peut-être mon interprétation perso après ^^
J’avais pas prévu d’intégrer Elizabeth au début, ni cette idée de grossesse, et après tout le truc sur la justification de l’acte de Regulus m’est venu et ça me permettait de les rendre tous les deux plus complexe, plus humain. Pour la froideur d’Elizabeth en torturant Gemma, c’est entièrement voulu, je voulais montrer que même si elle apparaissait comme effrayée et perdue, Elizabeth appartenait quand même à ce monde, on lui a appris sûrement très jeune à jeter le sortilège doloris et là on lui demande le faire pour sauver sa peau à elle et son bébé. Elle ne peut pas se permettre d’hésiter alors que Voldemort et les mangemorts la regarde, elle le sait, et surtout Regulus lui permet de « s’en sortir » en ne lui demandant que « ça » donc elle est déterminée à le bien le faire sans laisser ses émotions s’interposer.
Donc ça bien joué, tu as réussi à faire passer Regulus du sale morveux qui voulait jouer au Mangemort avant de se rendre compte que c'était dangereux que j'imaginais en finissant les HP en quelqu'un d'honorable, qui fait certes morveux parce sa décision de rejoindre les Mangemorts tient quand même d'une fausse idée, mais tu lui a redonné de l'épaisseur et un courage une humanité qu'on avait déjà percue avec son traitement de Kréattur, mais là tu la rends plus réelle.

Juste merci, ça me va droit au cœur parce que c’est exactement mon but, donc un énorme merci !

Cazo : Je le redis ici, je suis contente de te revoir, ne serait-ce que pour ce petit message. On t’aime fort !

Voilà, maintenant je vous laisse lire le chapitre de cette semaine. Niveau timeline, la première moitié se passe en fait en même temps que le dernier chapitre en mode « ce qui passe à Poudlard en parallèle de Regulus » et la seconde partie se passe le lendemain donc avec la répercussion de ce qui s’est passé avec Regulus.

Bonne lecture ;)


Chapitre XXVI : La mort frappe à la porte

- Dorcas, allez, arrête de faire la tête et vient avec nous, dit Lily.
- Pourquoi ? Tout le monde est contre moi ici.
- Oh arrête d’être dramatique, s’agaça Alexia. Tu deviens ridicule, Marlène s’est excusée mais tu ne peux pas la forcer à arrêter d’être amie avec Regulus.

Dorcas pinça les lèvres et les dévisagea. Ils étaient tous assis à la table du petit déjeuner ce dimanche matin, à l’exception de Dorcas. Elle n’avait pas décroché un mot aux autres la veille depuis leur dispute ; ni lorsque les filles étaient remontées au dortoir, ni au réveil ; et visiblement la nuit n’avait pas apaisé sa colère.
Pile à cet instant, Regulus dépassa la table des Gryffondor d’un pas pressé en direction du hall, Elizabeth Yaxley dans son sillage, et Dorcas le fusilla du regard.

- Je ne suis pas dramatique, je suis lucide, dit-elle d’une voix ferme en reportant son attention sur ses amis attablés. Quand vous aurez tous retrouvés vos esprits, vous savez où me trouver.
- Non, Dorcas…

Lily amorça un geste pour la rattraper, mais James la retint par le poignet.

- Laisse, conseilla-t-il. Elle se calmera toute seule, comme d’habitude.
- Mais c’est vraiment idiot…
- On sait, Lily, soupira Remus.

Frustrée, Lily se rassit avec résignation. Elle n’avait même pas été présente hier pendant toute l’affaire entre Marlène, Regulus et Mulciber à cause de ses rondes de préfète. James s’était chargé de lui faire le récit de tout ce qu’elle avait loupé pendant le dîner, lui expliquant pourquoi Dorcas s’était brusquement isolée à l’autre bout de la table. Effarée par toutes les informations, elle avait voulu aller lui parler elle-même, mais son amie l’avait coupé net dans son élan en lui affirmant que « si tu es aussi de leur avis, ce n’est même pas la peine ».
Elle entreprit de beurrer son toast avec rage, comme si tout cela était de sa faute, puis passa le pot de sucre à James sans un mot. Il le prit et en renversa bien la moitié dans son café, ce qui la fit grimacer. Il le remarqua et sourit, amusé, avant de porter sa tasse à sa bouche d’un air provocateur.

- Tu vas finir diabétique, tu sais.
- La vie sans saveur serait trop triste, se contenta-t-il de dire.
- Quelle saveur ? Intervint Alexia. Tu ne dois même plus sentir le goût du café.
- Moi au moins je prends un petit-déjeuner. Qu’est-ce tu fais là au juste ?

D’un geste de la main, il indiqua le parchemin qu’elle avait étalé devant elle à la place de son assiette, repoussée un peu plus loin, et le livre de sortilège posé contre la cruche de lait qu’elle lisait avec attention sans toucher à la nourriture.

- Je tente pitoyablement d’écrire quelque chose pour le devoir de Flitwick, expliqua-t-elle, l’air désespéré. Juste histoire de ne pas rendre copie blanche. Avec mon mal de tête et Dorcas hier soir, je n’ai pas eu le temps de le faire…
- Oh Alex, je suis sûre que si tu lui expliques il pourra te donner un délai, dit Marlène.
- Ma maladie n’est pas une excuse, refusa-t-elle. C’est de ma faute, j’aurai dû m’y mettre plus tôt.

Malgré son ton catégorique, l’échange de regard entre James et Sirius n’échappa pas à Lily. Elle allait leur demander ce qu’ils manigançaient encore, mais n’eut pas besoin de le faire car Sirius se pencha et sortit un parchemin roulé de son sac. Il le tendit à Alexia qui haussa un sourcil.

- Qu’est-ce que c’est ?
- Ton magnifique devoir entièrement rédigé, répondit James en souriant.
- Quoi ?
- Ça nous a pris la moitié de la nuit, mais on a réussi, ajouta Sirius. On a aussi évidemment fait attention à ce qu’il ne ressemble pas trop au nôtre. Tu n’as plus qu’à recopier avec ta plus belle écriture, princesse.

Alexia resta stupéfaite, le devoir à la main. Elle le déroula lentement et Lily se leva, curieuse, pour venir lire par-dessus son épaule. Elle reconnut sans mal les lettres rondes et serrées de James qui s’étalaient sur les 50cm de parchemin et fut impressionnée par l’effort. Même en ne lisant qu’en diagonale, elle constata que le devoir semblait tenir la route, surtout compte tenu du peu de temps que les garçons avaient eu pour le rédiger.

- Je… je ne peux pas le rendre, protesta Alexia, le rouge aux joues. Ce n’est pas moi qui…
- On s’en fiche, c’est juste une fois, coupa Sirius. En plus, maintenant que c’est fait, tu es obligée de l’accepter sinon ça voudra dire qu’on a travaillé pour rien.
- Alex, tu n’as loupé aucun cours ni aucun devoir en quatre ans de maladie. Je décrète que tu as le droit à un joker aujourd’hui. Les deux préfets-en-chefs te donnent leur bénédiction, pas vrai Lily ?

La rousse sourit et glissa sa main dans celle de James qui la suppliait du regard d’accepter. Elle hocha la tête sans avoir à se forcer.

- Ils ont raison. Vas-y, prends-le. Tu n’auras pas un Optimal, mais ça sera suffisant pour t’éviter une catastrophe en sortilèges.
- J’approuve aussi, lança Remus, un pain au chocolat à la main. Donc tu as une double bénédiction, celle du préfet et celle des Maraudeurs.
- Dans ce cas… souffla Alexia, émue. Merci beaucoup les garçons. Vraiment.

Sirius se contenta de déposer un baiser sur son front tandis qu’elle se rapprochait de lui, le teint écarlate devant leur attention.
Un sentiment de fierté se répandit dans la poitrine de Lily en les observant. Elle prit soudain conscience du chemin parcouru par les Maraudeurs, notamment James, qui il y a encore deux ans se conduisait comme un enfant immature et qui aujourd’hui avait su surmonter ses défauts pour devenir le jeune homme passionné qu’elle avait toujours entraperçu derrière sa façade.
Le menton posé au creux de sa paume, elle le regarda remettre une énième cuillère de sucre dans sa tasse de café tandis que, derrière ses lunettes, ses yeux noisette pétillaient de vitalité. Il se passa une main dans les cheveux, riant à une remarque de Peter, et elle ressentit un élan d’affection pour lui. Elle avait l’impression d’aimer James Potter un peu plus chaque jour, mais ça ne lui faisait absolument pas peur. Bien au contraire.
Le cœur léger, elle enroula ses doigts autour de sa tasse de thé fumante et se détendit un peu plus au contact de la chaleur.

- James ? On y va ?
- Déjà ?
- J’aimerais arriver avant que la bibliothèque soit prise d’assaut… Avec les examens blancs, on va finir par réviser par terre…

Sirius fit mine de s’étrangler et porta la main à son cœur.

- Attendez, j’ai bien entendu ? Tu vas réviser un dimanche dès le matin ? Evans, qu’est-ce que tu lui as fait ?
- On ne révise pas vraiment pour les Aspics, clarifia Lily en roulant les yeux. C’est pour mon épreuve de Potion. Il me reste moins de deux semaines et je ne suis absolument pas prête.
- Tu pourrais allumer un chaudron les yeux fermés, rétorqua Alexia. Tu es la meilleure de cette école, Slughorn va sûrement te coucher sur son testament !

Lily se mordit la lèvre. Elle aurait voulu objecter et dire que Severus était probablement bien meilleur qu’elle, mais elle ne voulait pas l’inclure dans la conversation. Elle se contenta d’hausser les épaules.

- Qu’est-ce que Dumbledore a dit déjà hier soir dans son discours sur l’Epreuve ?
- Quelque chose dans le genre « l’entraide est la plus belle des forces lorsqu’on est dans le besoin »… récita James. Bref, typique de Dumbledore, mais ça ne nous avance pas à moins que l’épreuve consiste à aller distribuer des potions aux sans-abris.
- Ça pourrait presque être une idée.

Parfois, Lily se demandait si Dumbledore passait du temps à rédiger ses discours de façon à ce qu’ils soient énigmatiques. Il devait aimer les regards perplexes des élèves. Dans tous les cas, ce n’était pas le maigre indice du directeur qui allait l’aider à remporter l’épreuve et elle se leva, son sac sur l’épaule, avant d’attraper une pomme dans le panier de fruit.

- A tout à l’heure, lança-t-elle.

James termina son « sucre au café » en une gorgée et l’imita. Il adressa un signe rapide aux Maraudeurs, puis ils sortirent tous les deux de la Grande Salle.
Dans le hall, Lily manqua de s’arrêter de net en voyant la porte principale se refermer sur…

- C’était Evan Rosier ? Souffla-t-elle, abasourdie.
- Quoi ?
- Tu ne l’as pas vu ? Juste… juste là ?

James suivit le point qu’elle lui indiquait, mais secoua la tête.
Une boule se forma dans le ventre de Lily alors qu’ils se remettaient en marche. Que pouvait bien faire Evan Rosier ici ? Et surtout, comment osait-il après tout ce qu’il avait l’année dernière ? Il n’avait jamais été arrêté ni interrogé pour son implication dans les agressions des élèves nés-moldus, ni pour la bataille de Pré-au-Lard. Personne n’avait eu le cran de le dénoncer parmi son cercle d’amis, et ceux qui le méprisaient n’avaient aucune preuve tangible à fournir aux Aurors. Lily n’oubliait pas la peur qu’elle avait ressentie toute l’année passée à chaque fois qu’elle sortait seule dans les couloirs. Elle aurait pu se faire agresser n’importe quand seulement à cause de son sang. Elle n’oubliait pas non plus les heures d’attentes en haut de la tour d’astronomie avec Kevin Mells qui la menaçait et pendant lesquelles elle avait été persuadée, juste une seconde, qu’elle n’allait pas s’en sortir.
Soudain, James se saisit de ses mains tremblantes et la força à s’arrêter en face des portes de la bibliothèque. Elle n’avait pas dû réussir à cacher son trouble aussi bien qu’elle le pensait.

- Eh Lily, murmura-t-il.
- Désolée…
- Rosier ne fera plus rien. Il ne te fera rien.
- Tu n’en sais rien. Il est dehors, sûrement en train de tuer des gens comme moi sous les ordres de Tu-Sais-Qui. Si un jour…
- Il ne te fera rien, répéta James avec force. Tu m’entends ? Je ne le laisserai pas. Et tu sais aussi pourquoi je suis sûr que Rosier ne peut rien contre toi ?
- Non…
- Parce que tu es mille fois plus forte que lui, affirma-t-il en souriant. Il s’enfuirait en courant. Tu es la personne la plus brillante que je connaisse et Rosier ne tiendrait pas une minute face à toi. Tu n’aurais qu’à lui envoyer une encyclopédie en pleine face !

Lily éclata de rire, puis l’attira contre elle. Il enroula ses bras autour de sa taille.

- Merci, Potter.
- Ce n’est que la vérité…
- Peut-être…et d’ailleurs en parlant d’encyclopédie, viens le rayon potion nous attend !

James grommela alors qu’elle le tirait par la main.
Ils passèrent devant le bureau de Mrs Pince qui classait une pile de livre ; ainsi que plusieurs tables occupées par des élèves, fiches de révision à la main. Lily n’avait pas menti au petit déjeuner, la bibliothèque était bondée.
Ils finirent par s’installer dans le fond de la pièce, près d’une fenêtre qui donnait sur le parc, et Lily ne manqua pas la lueur d’envie qui passa dans les yeux de James lorsqu’il regarda au loin le terrain de Quidditch.

- Tu sais, tu n’es pas obligé de rester avec moi, dit-elle en étalant ses affaires devant elle. Je comprends que ça ne soit pas ton dimanche idéal…
- Non, non ! Je veux t’aider. Gryffondor va gagner ce Tournoi grâce à toi, tu vas tous les exterminer.
- Le Tournoi doit promouvoir l’entente entre les maisons, glissa-t-elle, amusée.
- Et bien on sera amis avec les autres une fois qu’on les aura exterminés alors !

Lily roula des yeux.

- De toute façon, reprit James en se balançant sur sa chaise, j’ai mes rondes de préfet à faire dans une heure. Ça ne sert à rien d’aller sur le terrain maintenant.
- Merci encore de me remplacer…
- C’est normal, tu ne feras rien d’autre que des potions pendant deux semaines. Tu as le droit à un congé de ronde.
- Rien d’autre que des potions ? Répéta-t-elle, amusée.
- Si, tu pourras m’embrasser à l’occasion !
Lily sourit sans répondre et ouvrit son manuel pour commencer à réviser. Comme les épreuves précédentes, elle n’avait aucune idée de ce qu’allait être la sienne, ce qui rendait la préparation un peu chaotique. Avec un soupira, elle rassembla ses cheveux sur le sommet de sa tête pour éviter qu’il ne lui retombe devant le visage et se mit à prendre des notes. Elle avait vaguement conscience de James, en face d’elle, qui triait plusieurs livres de potion afin de lui tendre des plus intéressants.

- Dis, ce n’est pas ton père qui était très bon en potion ?

Il releva la tête, surpris.

- Si, il est même toujours plutôt bon. Avant de rentrer chez les Aurors, il travaillait en tant que chercheur dans le milieu et il a même inventé une potion capillaire.
- Ça pourrait être ça l’Epreuve, plaisanta Lily. Devoir faire une potion pour nos cheveux.
- Rogue est foutu d’avance si c’est ça, dit James sans réfléchir.

Il réalisa son erreur en voyant Lily se tendre et il y eut un instant de silence. Gêné, James se passa une main dans les cheveux, les ébouriffant un peu plus avant de changer piteusement de sujet.

- Je… je ne t’ai jamais demandé mais tes parents, ils font quoi ?

Aussitôt, l’expression de Lily s’éclaira. Peu de personne prenait la peine de lui demander des choses sur le côté moldu de sa vie, particulièrement celles qui avaient connu la magie depuis leur enfance. Pourtant, James faisait des efforts. Il n’arrivait toujours pas à maitriser les expressions moldus, ni à les comprendre, mais elle lut dans son regard une curiosité sincère.

- Mon père est professeur à l’université, répondit-elle d’un air fier. Il enseigne les mathématiques. Et ma mère a longtemps travaillé comme secrétaire et dactylo dans une agence près de chez nous, mais elle a arrêté à ma naissance.
- Je n’ai aucune idée de ce que sont une dactylo ou les mathématiques, avoua-t-il.
- Les maths c’est un peu l’équivalent de l’arithmancie et dactylo c’est une personne qui tape à la machine. Tout le monde n’a pas de plume auto-écrivante !
- On appelle ça une plume à papote, rétorqua-t-il, goguenard.

Lily lui donna un coup de pied dans la jambe sous la table.

- Aïe ! Espèce de cinglée.
- Tu sais, dit Lily en ignorant la remarque, ça serait génial que tu viennes à la maison un soir pendant les prochaines vacances. Tu pourrais les rencontrer…
- Tes parents ? Tu veux… que je rencontre tes parents ?

Lily rougit et joua nerveusement avec le coin de son parchemin.

- C’était juste une idée, tu n’es pas obligé, je comprends que…
- Non, non ! J’aimerais bien, ça serait super. Enfin, ça serait stressant pour moi mais on s’en fiche… C’est juste que ça m’étonne. Je ne pensais pas que tu voudrais me présenter à tes parents si vite.
- Moi non plus, reconnut-elle sincèrement. Mais dans le fond, tu as déjà annoncé à mon père que tu étais mon futur mari alors on n’est plus à ça près.

Cette fois, ce fut au tour de James de rougir et il enfouit sa tête dans ses bras d’un air dramatique. Il avait encore perdu une occasion de se taire ce fameux jour sur le quai de la gare. Lily éclata de rire et lui tapota le bras avec compassion.
Soudain, elle réalisa l’heure qu’il était en jetant un coup d’œil à sa montre.

- Oh Merlin, il est déjà 10h ? J’ai à peine avancé, c’est de ta faute !
- Moi ?
- Tu me distrais. Allez, file faire tes rondes et laisse-moi réviser.
- A vos ordres, miss préfète.

Un rictus accroché aux lèvres, James se leva puis contourna la table. Il se pencha doucement pour lui déposer un baiser sur le front et s’éloigna à reculons avec un petit signe de la main.
Il repassa devant Mrs Pince qui lui jeta un regard suspicieux. Depuis qu’il sortait avec Lily, il avait l’impression de passer trois fois plus de temps à la bibliothèque qu’avant, ce qui n’avait pas l’air de beaucoup plaire à Mrs Pince. Peut-être que le fait qu’il ait renversé une étagère en quatrième année y était pour quelque chose.
James se décida à monter les étages pour commencer sa ronde en arpentant les couloirs puisque c’était là qu’avait principalement lieu les transgressions au règlement. Il le savait bien, il l’avait fait pendant des années. Deux minutes plus tard, Adrian Connelly, son attrapeur, lui donna raison lorsqu’il l’aperçut en train de faire léviter ses affaires pour faire rire ses amis.

- Adrian ! Interpella-t-il. Repose cet encrier ou je serai obligé de t’enlever des points.
- Oh allez capitaine…
- Connelly, tout de suite.

Adrian soupira et s’exécuta de bonne grâce. Très honnêtement, ce n’était pas la partie de sa fonction que James préférait, mais Lily lui avait déjà fait comprendre qu’il ne pouvait pas laisser tout le monde s’en sortir en fermant les yeux, comme il le faisait au début.
Dans l’heure qui suivie, il confisqua des feux d’artifices portatifs à des cinquièmes années et enleva dix points à Serdaigle pour une bagarre entre deux garçons. Il avait presque terminé sa ronde lorsque des cris attirèrent son attention. Il pressa le pas.

- S’il vous plait, arrêtez…

En tournant à l’angle, il se figea devant la scène qu’il découvrit. Un petit garçon, sûrement âgé de onze ans, était plaqué contre le mur, le nez en sang. Il tentait de repousser un autre garçon, plus vieux, et une jeune fille brune qui pointait sa baguette sur lui.

- Eh ! Je peux savoir ce que vous faites ?

Tout le monde sursauta. Le garçon plus vieux fit volte-face et James reconnut Walden Mcnair, un Serpentard de quatrième année au visage constellé de bouton à l’air mauvais. Lui aussi sembla le reconnaître car il pâlit et la jeune fille, qui arborait aussi les couleurs verte et argent, recula même d’un pas en avisant son insigne de préfet-en-chef épinglé sur le revers de son col.

- Rien, marmonna Mcnair.
- Vraiment ? Dit James, hors de lui.

Il remarqua alors les deux baguettes dans la main de la jeune fille et un accès de rage le traversa.

- Je suppose que ce n’est pas à toi ?
- Si…
- Oh donc tu as besoin de deux baguettes ? Ollivander faisait des promos ? Arrête de me prendre pour un idiot, rends-lui immédiatement.

Les yeux baissés, elle tendit sa baguette au petit garçon qui la récupéra d’une main tremblante. Il avait les joues mouillées de larmes et s’éloigna aussitôt pour se rapprocher de James. D’un geste doux, il tourna le visage du petit garçon vers lui pour examiner son nez.

- Il ne doit pas être cassé, rassura-t-il, mais tu ferais mieux d’aller à l’infirmerie pour que Pomfresh y jettes un œil, d’accord ? Tu t’appelles comment ?
- Jonas… Jonas Gallagher.
- Ok, Jonas, moi c’est James. Tu as mal quelque part d’autre ?
- Non…
- Tu peux me dire ce qui s’est passé ?

Jonas garda le silence, apeuré. Il s’essuya le nez avec sa manche et James lui posa une main réconfortante sur l’épaule. Dans son esprit, il superposa l’image du petit garçon à Peter quand il était arrivé à Poudlard et il crispa les poings.

- Ils ne feront plus rien, je te le promets. Ils seront punis pour ce qu’ils t’ont fait, mais j’ai besoin que tu me le dises.
- Ils m’ont juste poussé contre le mur et je me suis cogné le nez… murmura Jonas du bout des lèvres. Et ils m’ont pris ma baguette parce qu’ils ont dit que je ne méritais pas d’en avoir une…

Le sang de James se glaça. Il n’osa même pas demander si Jonas était né-moldu, la grimace de dégoût de Mcnair lui suffit pour comprendre ce qui s’était passé avant qu’il n’arrive. Il avait promis à Lily il y a une heure qu’elle n’avait plus rien à craindre. Il savait que cette promesse était utopique, mais il ne s’attendait pas à en avoir si vite la preuve.

- D’accord, j’en informerai leur directeur de maison et les professeurs. Et j’enlève cinquante points à Serpentard.
- Cinquante ? S’indigna la jeune fille.
- Tu ouvres encore la bouche et ça sera cent, menaça James. Tu peux y aller, Jonas. Si tu as besoin de quoique ce soit, si quelqu’un t’embête à nouveau, tu peux venir me voir, d’accord ? Moi ou Lily Evans, c’est l’autre préfète-en-chef. Ou n’importe quel autre préfet, comme Remus Lupin. Je te jure que ça n’arrivera plus.

Jonas hocha la tête et lui adressa un petit sourire reconnaissant. Dès qu’il se fut éloigné pour aller à l’infirmerie, James se tourna vers les deux Serpentard en inspirant une grande goulée d’air afin de garder son calme. Si la jeune fille baissait la tête, faisant profil bas, Mcnair ne détourna pas le regard.

- Vous trouvez ça drôle, j’imagine ? Dit James d’une voix cinglante. De vous en prendre à plusieurs à quelqu’un de seul, désarmé ?
- Pourquoi ? Rétorqua Mcnair. Ça ne te posait pas de problème avant…
- Walden…
- Je te demande pardon ?
- C’est vrai, non ? T’es mal placé pour nous faire la morale, arrête de faire le préfet modèle, Potter. On sait tous ce que tu faisais à Rogue ou aux personnes de notre maison avec les Maraudeurs.

James en resta sans voix. La colère et un certain malaise se disputaient en lui. Pendant une brève seconde, l’idée de mettre son poing dans la figure de Mcnair lui traversa l’esprit, mais il se retint. Ce n’était plus lui. Il avait changé.

- Je ne m’en suis jamais pris à personne pour leur statut du sang, répliqua-t-il, glacial. Maintenant écoutez-moi bien. Je vais vous signaler aux professeurs Slughorn et McGonagall, ils s’occuperont de votre sanction ; mais personnellement je vous colle tous les samedi soir pendant deux mois. Et si je vous revois ne serait-ce qu’approcher Jonas Gallagher ou vous en prendre à qui que ce soit, je ferai personnellement de votre vie un enfer, est-ce que je suis clair ? Je ne plaisante pas, comme tu l’as fait remarquer vous savez que j’en suis parfaitement capable.

Walden serra les dents mais se garda bien de répondre devant l’air presque menaçant de James. Il n’était pas idiot au point de s’attaquer de façon frontale à un Maraudeur, capitaine de sa maison et préfet-en-chef connu par tout le monde. Dans son cas, « faire de votre vie un enfer » n’était pas une simple expression.

- Disparaissez. Tout de suite.

D’un geste du menton, il indiqua le bout du couloir et les deux Serpentard détalèrent sans demander leur reste.

**
*


Le lendemain matin, le petit déjeuner commença comme le précédent. Dorcas passa devant eux en les ignorants et Alexia roula des yeux, exaspérée.

- A un moment, je vais la coincée pour lui remettre les idées en place, maugréa-t-elle. Faut vraiment qu’elle se clame.
- Evite de lui planter ta fourchette dans le corps, conseilla Alice, j’ai pas envie de passer ma journée au tribunal à témoigner pour toi…
- On pourrait tenter de l’apitoyer en mettant Artemisia de notre côté, suggéra Peter, un morceau de saucisse dans la bouche.
- Artemisia ? Qu’est-ce que sa sœur vient faire là-dedans ?
- Rien, mais Dorcas sera plus sympa avec nous si sa sœur plaide notre cause.
- Et pourquoi elle le ferait ?
- Parce qu’elle a le béguin pour James, lança Sirius en riant.

James, qui était de remettre une énième poignée de sucre dans son café, releva la tête et roula des yeux.

- N’importe quoi… Elle a douze ans…
- Et alors ? Ça ne l’empêche d’avoir le béguin pour toi ! Depuis l’Epreuve de vol, dès qu’elle te voit elle rougit comme un souaffle !
- Elle a douze ans !

Sirius et Peter pouffèrent. En face d’eux, Remus secoua la tête d’un air blasé, une tablette de chocolat noisette entamée dans son assiette.
Par expérience, il savait que ça ne servirait à rien d’aller chercher la confrontation avec Dorcas ; elle était bien trop bornée pour changer d’avis. Il fallait lui laisser le temps de réaliser son erreur et, quand elle en aurait assez d’être seule à l’autre bout de la table, elle reviendrait. Le plus perturbant est qu’il n’était même pas sûr de pourquoi elle était énervée. Marlène et Regulus ? La remarque de Sirius sur la famille Meadowes ? Il n’avait même pas la force de suivre.
Un mouvement entre les tables de Serdaigle et Poufsouffle attira son attention du coin de l’œil et il se pencha pour mieux voir. Ce n’était que le professeur Flitwick, qui a cause de sa petite taille ne dépassait pas les élèves assis, qui remontait l’allée. Il s’arrêta devant Tiberius Ackerley pour lui chuchoter quelque chose. Le présentateur de Quidditch parut perplexe et Remus ne le remarqua que parce qu’il avait regardé dans leur direction à ce moment précis, autrement il n’aurait rien vu comme les autres. Flitwick et Tiberius sortirent de la Grande Salle une seconde plus tard. Peut-être que le directeur de maison voulait le briefer pour le prochain match qui devait avoir lieu la semaine prochaine.

- Eh Remus ? T’aurais une noise ?
- Hum ?
- Une noise, répéta Lily en désignant le hibou qui venait de se poser près d’elle. Je dois payer pour la Gazette mais j’ai laissé mon sac en haut… Je te rembourserai.
- Pas de problème.

Mais avant qu’il n’ait pu plonger la main dans sa poche, Dumbledore vint se placer devant son pupitre, sur l’estrade où se trouvait la table des professeurs. Tout le monde parut suspendre son geste, étonné. Habituellement, Dumbledore attendait le dîner pour prendre la parole et ne faisait jamais d’annonce au petit déjeuner, à part cas exceptionnel comme pour leur souhaiter de bonnes vacances le matin du départ pour les congés de noël.
Remus sentit un mauvais pressentiment lui tordre le ventre.

- Bonjour à tous, commença Dumbledore d’une voix solennel et grave. Ce n’est pas, croyez-moi, de gaité de cœur que je me tiens devant vous en ce lundi matin mais j’ai jugé important de vous annoncer la nouvelle moi-même plutôt que vous l’appreniez dans le journal. Un évènement terrible s’est produit hier…

A côté de lui, Remus entendit Lily hoqueter silencieusement. Son regard glissa vers la couverture de la Gazette qu’elle fixait, pâle, et il vit la photo d’une jeune fille au nez en trompette qui s’étalait en première page.

- Gemma Ackerley, qui travaillait en tant qu’apprentie au Bureau des Aurors, a été retrouvée dans la nuit, sans vie, dans une rue du quartier sorcier de Londres. La marque des ténèbres flottait au-dessus de son corps.

Les élèves n’eurent pas la même réaction silencieuse de Lily. Il y eu des cris de surprise, de douleur, et une vague d’agitation déchira la pièce alors qu’inconsciemment plusieurs regards se tournaient vers la place désormais vide de Tiberius. James paraissait sur le point de vomir et Sirius, le visage fermé, serrait tellement son verre qu’il menaçait de se briser.

- C’est une perte et peine immense que nous affrontons tous aujourd’hui. Les plus anciens d’entre vous se souviennent peut-être de miss Ackerley qui avait été diplômée de notre école il y a trois ans maintenant. Elle était une jeune fille intelligente, courageuse, pleine de vie. Elle se battait contre la haine et contre des idéaux qui prônaient la division plutôt que l’amour et le respect de l’autre. Elle se doit d’être un exemple pour nous tous en ces temps troubles.

Dumbledore marqua une pause et la lumière du soleil frappa son visage sur lequel une vive émotion se dessinait.

- Monsieur Tiberius Ackerley sera absent pour un temps indéterminé, bien que toutes nos pensées aillent vers lui et sa famille, reprit Dumbledore. Les cours d’aujourd’hui sont annulées et nous observerons une minute de silence à la mémoire de Gemma ce soir. Bien évidemment, tous vos professeurs sont à votre disposition si vous souhaitez leur parler…

**
*


James remonta à la salle commune dans un état second. Autour de lui, les conversations et les pleurs lui parvenaient de manière étouffée, distordue, distante. Il avait l’impression de regarder l’extérieur depuis le fond du Lac Noir. Il n’avait rencontré Gemma que deux fois. La première fois au détour d’un couloir alors que les Aurors avaient investi Poudlard après l’attaque de Pré-au-Lard. Ils avaient discuté, elle lui avait même demandé de faire passer le mot à son père pour que les stagiaires obtiennent une machine à café. La seconde fois il ne lui avait parlé, il ne l’avait vu que de loin lorsqu’elle s’était précipitée vers Tiberius pour le prendre dans ses bras quand il était revenu de St-Mangouste.
A la pensée de Tiberius, James ressentit une douleur aigue. Il était fils unique, il ne pouvait probablement pas comprendre ce que ça faisait de perdre une sœur, mais il avait les Maraudeurs. Il se souvenait du sentiment indescriptible, cette impression de tomber en chute libre, qu’il avait éprouvé en voyant le corps inanimé de Sirius l’année dernière après leur confrontation avec un mangemort. Il ne voulait pas savoir ce que Tiberius ressentait. Il ne voulait même pas savoir ce qui était arrivée à Gemma.
Il avait envie de crier. Elle avait vingt-et-un ans. A peine une adulte, encore une enfant. Personne ne pouvait mourir à vingt-et-un ans. C’était injuste.
James se laissa tomber dans un fauteuil et les autres l’imitèrent dans de vagues mouvements flous en périphérie de sa vision. Il pensa à son père qui avait engagé Gemma l’année dernière avant de la placer sous la formation de Maugrey. Comment le bureau des Aurors avait-il pu laisser faire ça ? Elle n’aurait jamais dû se retrouver en contact avec des mangemorts.

- James ? Murmura Lily en se penchant par-dessus l’accoudoir. James, ça va ?
- A ton avis ? Dit-il, la voix rauque. Elle est morte… elle avait 21 ans…

Lily déglutit et posa une main douce sur son bras.

- Tu la connaissais ? Gemma ?
- Pas vraiment… Je l’avais déjà rencontré, c’est tout.

Lily dû sentir qu’il n’avait pas envie de parler, ou que les mots restaient coincés dans sa gorge, car elle ne répondit pas et se contenta d’entremêler leur doigts ensemble.
mama0785

Profil sur Booknode

Messages : 2551
Inscription : ven. 14 déc., 2012 6:49 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par mama0785 »

Il avait envie de crier. Elle avait vingt-et-un ans. A peine une adulte, encore une enfant. Personne ne pouvait mourir à vingt-et-un ans. C’était injuste.
Souhaite-tu ma mort ?

Très bon chapitre, avec des moments Lily et James (ça faisait longtemps :lol: ). J'adore voir l'évolution du personnage de James ;)
Sofiaaz

Profil sur Booknode

Messages : 55
Inscription : sam. 15 avr., 2017 1:07 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Sofiaaz »

Très bon chapitre comme d’habitude
Des petite moments Jily trop mignon
Par contre j’imagine que Gemma est la fille qu’a tué Reglus :( :?
cochyo

Profil sur Booknode

Messages : 2569
Inscription : dim. 28 juin, 2015 2:26 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par cochyo »

Ça y’est Je commente vraiment !

J’adore la manière dont James est décris. L’autorité en personne !
Par contre tu es horrible sur la fin quand il dit « personne ne peut mourir à 21 ans. :cry:
Super chapitre.
Dernière modification par cochyo le dim. 23 sept., 2018 6:18 pm, modifié 1 fois.
Marineo_0

Profil sur Booknode

Messages : 16
Inscription : dim. 10 juil., 2016 2:13 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Marineo_0 »

Je ne prendrait pas position pour dire si je soutient Dorcas ou non ! (J'avoue ne pas porter Regulus dans mon coeur mais l’amitié Marlène/Regulus est beaucoup trop touchante pour me laisser de marbre).

En voyant James mettre beaucoup trop de sucre à son café j'ai envie de rajoutée 10pts a gryffondor ! un café sans sucre ?! what's the point ?
annabethfan a écrit : - Rien d’autre que des potions ? Répéta-t-elle, amusée.
- Si, tu pourras m’embrasser à l’occasion !

Se dialogue me fais fondre d'amour pour se couple ! Mrs Pince on sait tous qu'au fond, bien caché par cet aspect de morue, il y a un cœur qui bat James et Lily !

La réaction de James après l'annonce de la mort de Gemma était atroce ; Elle n'avais que 21 ans...

Vraiment super chapitre, James et Lily n'avait manquée durant ces deux semaines ! j'ai hâte d'avoir la suite j’espère que Frank et Alice seront de retour !
Perripuce

Profil sur Booknode

Messages : 1271
Inscription : lun. 11 mars, 2013 7:13 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

annabethfan a écrit :Bonjour à tous ! J’espère que ces deux semaines se sont bien passées pour vous (Cochyo, ça va, pas encore noyé sous le travail ^^ ? )

Le dernier chapitre sur Regulus me tenait particulièrement à cœur et vos commentaires m’ont tous vraiment fait très plaisir, merci !

SofiaLove05 : On espère tous que Regulus ne devienne pas un mangemort, qu’il ne meurt pas… En apprenant à le connaître, en écrivant ou en lisant sur lui j’avais tellement envie de lui faire justice dans tous les sens du terme, mais Rowling en a décidé autrement… Merci pour ton commentaire :D

Mama0785 : Très douloureux on est d’accord ^^ Merci pour tes compliments et ton commentaire, je suis contente que tu aies bien ressenti toute l’ambiguïté de son choix de devenir mangemort, dans le fond il le voulait et pas tellement… Regulus est un personnage profondément complexe dont l’histoire aurait pu être différente malheureusement.

Clem : C’est l’Irlande tu t’attendais à quoi, un grand soleil :lol: ?
Justement, je me demandais si la mort de Gemma aurait un impact parce que dans le fond on ne la voit que deux fois dans la fanfic et elle est mentionnée deux trois fois, pas plus, mais apparemment si ^^ Elle remplissait bien le rôle de victime qui marque parce qu’on la connaissait un peu, mais qui n’est pas essentielle à l’histoire ne proche des personnages principaux, et je trouve que dans une guerre c’est souvent ça. On connait vaguement les victimes, on connait le voisin qui a perdu quelqu’un, et on se rend compte que ça aurait pu être nous.
Ah merci, j’espérais avoir rendu justice aux sentiments de Reg, ça me rassure ! Pareil pour Voldemort, c’était le gros point où je me disais « non mais je l’ai écrit bizarre » haha !
Oui, le fait qu’il tue Gemma « pour » Elizabeth d’une certaine façon, je trouvais que ça collait à Regulus qui ne fait jamais rien sans motivation ni par pure cruauté. Il rejoint les mangemorts pour faire honneur à sa famille, il trahit Voldemort pour le « bien », il défend Kreattur, donc je ne le voyais pas tuer quelqu’un de sang-froid sans motif derrière.
C’est sûr que la place des femmes n’est pas la priorité des mangemorts, ni de la société sorcière en générale, surtout à cette époque. Là on est dans les années 70 donc je voulais aussi mettre l’accent sur ça…
Pour le souvenir, je voulais pas faire de Walburga une mère monstre comme Sirius la dépeint. Elle est sans doute devenue aigrie avec l’âge, mais je pense qu’elle aimait ses enfants quand ils étaient petits, surtout Regulus. Et pour faire le lien avec les femmes, je me demande si une partie de l’aigreur de Walburga ne venait pas de là parce qu’elle a l’air d’être une sorcière forte et puissante qui serait enfermée dans le rôle de femme au foyer, de mère, alors qu’elle n’en avait peut-être pas envie et elle se sent brimée par son mari ect… (simple hypothèse of course ^^)

Cochyo : Merci. Merci beaucoup !

Marineo_0 : Je t’ai donc répondu par MP, mais encore un énorme merci d’avoir commenté et je suis ravie que tu aies découvert ma fanfic ! Bienvenue parmi nous ^^

Perri : C’est vrai que ce chapitre en com-cit aurait été difficile, mais merci pour ton commentaire, il était tellement génial !! ça c'est parce que ton chapitre était génial ahah
Merci pour tes compliments, notamment sur l’écriture, ça me touche beaucoup parce que comme je l’ai dit ce chapitre me tenait à cœur. (Et sur « des petits trucs que j'ai eu envie de t'emprunter aussi tellement c'était beau ahah » vas-y :lol: J’ai bien dû te piquer des choses aussi, pareil pour Cazo à qui j’ai piqué je l’avoue l’expression « d’œillade assassine » parce que je trouvais ça stylé ^^)
Ça me rassure pour Voldemort. Concernant son apparence physique, je crois qu’il n’avait pas encore tout à fait les yeux rouges à cette époque, non ? En fait je voulais vraiment montrer sa différence physique avec son corps futur qu’on connaît, pour voir à quel point il change physiquement à mesure qu’il s’enfonce dans la magie noire. Pour moi, il avait encore une apparence humaine, quoique déformée, jusqu’au meurtre de James et Lily, et c’est en renaissant dans le tome 4 avec la magie noire qu’il devient comme on le connait en mode serpent chauve blafard comme dans les films… C’est peut-être mon interprétation perso après ^^ Ah c'est bizarre, moi j'imaginais qu'il renaissait comme il avait été au moment de tuer Harry, mais il est fort possible que tu aies raison, ce serait assez logique parce que même quand il est "mort" il continue de faire des Horcruxes et tout, donc oui c'est logique que ce ne soit pas la même apparence. D'accord. Après c'est vrai qu'on n'a pas de description de Voldemort entre les dernier souvenirs du 6 et Harry donc ...
J’avais pas prévu d’intégrer Elizabeth au début, ni cette idée de grossesse, et après tout le truc sur la justification de l’acte de Regulus m’est venu et ça me permettait de les rendre tous les deux plus complexe, plus humain. Pour la froideur d’Elizabeth en torturant Gemma, c’est entièrement voulu, je voulais montrer que même si elle apparaissait comme effrayée et perdue, Elizabeth appartenait quand même à ce monde, on lui a appris sûrement très jeune à jeter le sortilège doloris et là on lui demande le faire pour sauver sa peau à elle et son bébé. Elle ne peut pas se permettre d’hésiter alors que Voldemort et les mangemorts la regarde, elle le sait, et surtout Regulus lui permet de « s’en sortir » en ne lui demandant que « ça » donc elle est déterminée à le bien le faire sans laisser ses émotions s’interposer.
Donc ça bien joué, tu as réussi à faire passer Regulus du sale morveux qui voulait jouer au Mangemort avant de se rendre compte que c'était dangereux que j'imaginais en finissant les HP en quelqu'un d'honorable, qui fait certes morveux parce sa décision de rejoindre les Mangemorts tient quand même d'une fausse idée, mais tu lui a redonné de l'épaisseur et un courage une humanité qu'on avait déjà percue avec son traitement de Kréattur, mais là tu la rends plus réelle.

Juste merci, ça me va droit au cœur parce que c’est exactement mon but, donc un énorme merci ! DE RIEN

Cazo : Je le redis ici, je suis contente de te revoir, ne serait-ce que pour ce petit message. On t’aime fort !

Voilà, maintenant je vous laisse lire le chapitre de cette semaine. Niveau timeline, la première moitié se passe en fait en même temps que le dernier chapitre en mode « ce qui passe à Poudlard en parallèle de Regulus » et la seconde partie se passe le lendemain donc avec la répercussion de ce qui s’est passé avec Regulus.

Bonne lecture ;)


Chapitre XXVI : La mort frappe à la porte

- Dorcas, allez, arrête de faire la tête et viens avec nous, dit Lily.
- Pourquoi ? Tout le monde est contre moi ici.
- Oh arrête d’être dramatique, s’agaça Alexia. Tu deviens ridicule, Marlène s’est excusée mais tu ne peux pas la forcer à arrêter d’être amie avec Regulus. C'est dingue que Dorcas le prenne aussi mal cette affaire. Une explication?

Dorcas pinça les lèvres et les dévisagea. Ils étaient tous assis à la table du petit déjeuner ce dimanche matin, à l’exception de Dorcas. Elle n’avait pas décroché un mot aux autres la veille depuis leur dispute ; ni lorsque les filles étaient remontées au dortoir, ni au réveil ; et visiblement la nuit n’avait pas apaisé sa colère.
Pile à cet instant, Regulus dépassa la table des Gryffondor d’un pas pressé en direction du hall, Elizabeth Yaxley dans son sillage, et Dorcas le fusilla du regard. NON MAIS ARRETEZ LES S'IL VOUS PLAAAIT

- Je ne suis pas dramatique, je suis lucide, dit-elle d’une voix ferme en reportant son attention sur ses amis attablés. Quand vous aurez tous retrouvés vos esprits, vous savez où me trouver.
- Non, Dorcas…

Lily amorça un geste pour la rattraper, mais James la retint par le poignet.

- Laisse, conseilla-t-il. Elle se calmera toute seule, comme d’habitude.
- Mais c’est vraiment idiot… Je suis assez d'accord, ej trouve la réaction de Dorcas disproportionnée.
- On sait, Lily, soupira Remus.

Frustrée, Lily se rassit avec résignation. Elle n’avait même pas été présente hier pendant toute l’affaire entre Marlène, Regulus et Mulciber à cause de ses rondes de préfète. James s’était chargé de lui faire le récit de tout ce qu’elle avait loupé pendant le dîner, lui expliquant pourquoi Dorcas s’était brusquement isolée à l’autre bout de la table. Effarée par toutes les informations, elle avait voulu aller lui parler elle-même, mais son amie l’avait coupé net dans son élan en lui affirmant que « si tu es aussi de leur avis, ce n’est même pas la peine ».
Elle entreprit de beurrer son toast avec rage, comme si tout cela était de sa faute, puis passa le pot de sucre à James sans un mot. Il le prit et en renversa bien la moitié dans son café, ce qui la fit grimacer. Il le remarqua et sourit, amusé, avant de porter sa tasse à sa bouche d’un air provocateur.

- Tu vas finir diabétique, tu sais.
- La vie sans saveur serait trop triste, se contenta-t-il de dire.
- Quelle saveur ? Intervint Alexia. Tu ne dois même plus sentir le goût du café.
- Moi au moins je prends un petit-déjeuner. Qu’est-ce tu fais là au juste ?

D’un geste de la main, il indiqua le parchemin qu’elle avait étalé devant elle à la place de son assiette, repoussée un peu plus loin, et le livre de sortilège posé contre la cruche de lait qu’elle lisait avec attention sans toucher à la nourriture. J'aime trop cette image ahah

- Je tente pitoyablement d’écrire quelque chose pour le devoir de Flitwick, expliqua-t-elle, l’air désespéré. Juste histoire de ne pas rendre copie blanche. Avec mon mal de tête et Dorcas hier soir, je n’ai pas eu le temps de le faire…
- Oh Alex, je suis sûre que si tu lui expliques il pourra te donner un délai, dit Marlène.
- Ma maladie n’est pas une excuse tain elle est courageuse ... , refusa-t-elle. C’est de ma faute, j’aurai dû m’y mettre plus tôt.On sent le côté Gryffondor ahah

Malgré son ton catégorique, l’échange de regard entre James et Sirius n’échappa pas à Lily. Elle allait leur demander ce qu’ils manigançaient encore, mais n’eut pas besoin de le faire car Sirius se pencha et sortit un parchemin roulé de son sac. Il le tendit à Alexia qui haussa un sourcil.

- Qu’est-ce que c’est ?
- Ton magnifique devoir entièrement rédigé, répondit James en souriant.
- Quoi ?
- Ça nous a pris la moitié de la nuit, mais on a réussi, ajouta Sirius. On a aussi évidemment fait attention à ce qu’il ne ressemble pas trop au nôtre. Tu n’as plus qu’à recopier avec ta plus belle écriture, princesse. Mais quel galant prince ...

Alexia resta stupéfaite, le devoir à la main. Elle le déroula lentement et Lily se leva, curieuse, pour venir lire par-dessus son épaule. Elle reconnut sans mal les lettres rondes et serrées de James qui s’étalaient sur les 50cm de parchemin et fut impressionnée par l’effort. Même en ne lisant qu’en diagonale, elle constata que le devoir semblait tenir la route, surtout compte tenu du peu de temps que les garçons avaient eu pour le rédiger.

- Je… je ne peux pas le rendre, protesta Alexia, le rouge aux joues. Ce n’est pas moi qui…
- On s’en fiche, c’est juste une fois, coupa Sirius. En plus, maintenant que c’est fait, tu es obligée de l’accepter sinon ça voudra dire qu’on a travaillé pour rien.
- Alex, tu n’as loupé aucun cours ni aucun devoir en quatre ans de maladie. Je décrète que tu as le droit à un joker aujourd’hui. Les deux préfets-en-chefs te donnent leur bénédiction, pas vrai Lily ? Ils sont vraiment trop mignon à s'occuper d'elle comme ça ...

La rousse sourit et glissa sa main dans celle de James qui la suppliait du regard d’accepter. Elle hocha la tête sans avoir à se forcer.

- Ils ont raison. Vas-y, prends-le. Tu n’auras pas un Optimal, mais ça sera suffisant pour t’éviter une catastrophe en sortilèges.
- J’approuve aussi, lança Remus, un pain au chocolat à la française le petit déjeuner donc :lol: :lol: à la main. Donc tu as une double bénédiction, celle du préfet et celle des Maraudeurs.
- Dans ce cas… souffla Alexia, émue. Merci beaucoup les garçons. Vraiment.

Sirius se contenta de déposer un baiser sur son front tandis qu’elle se rapprochait de lui, le teint écarlate devant leur attention.
Un sentiment de fierté se répandit dans la poitrine de Lily en les observant. Elle prit soudain conscience du chemin parcouru par les Maraudeurs, notamment James, qui il y a encore deux ans se conduisait comme un enfant immature et qui aujourd’hui avait su surmonter ses défauts pour devenir le jeune homme passionné qu’elle avait toujours entraperçu derrière sa façade.
Le menton posé au creux de sa paume, elle le regarda remettre une énième cuillère de sucre dans sa tasse de café tandis que, derrière ses lunettes, ses yeux noisette pétillaient de vitalité. Il se passa une main dans les cheveux, riant à une remarque de Peter, et elle ressentit un élan d’affection pour lui. Elle avait l’impression d’aimer James Potter un peu plus chaque jour, mais ça ne lui faisait absolument pas peur. Bien au contraire. Ce tableau me donne chaud au coeur. Franchement on imagine bien les images, c'est vachement bien décrit, j'ai l'impression que àa se déroule sous mes yeux - et je fonds.
Le cœur léger, elle enroula ses doigts autour de sa tasse de thé fumante et se détendit un peu plus au contact de la chaleur.

- James ? On y va ?
- Déjà ?
- J’aimerais arriver avant que la bibliothèque soit prise d’assaut… Avec les examens blancs, on va finir par réviser par terre… J'ai jamais eu ce problème de par chez moi mais ouais je comprends que ce soit pénible.

Sirius fit mine de s’étrangler et porta la main à son cœur.

- Attendez, j’ai bien entendu ? Tu vas réviser un dimanche dès le matin ? Evans, qu’est-ce que tu lui as fait ? :lol: :lol: :lol:
- On ne révise pas vraiment pour les Aspics, clarifia Lily en roulant les yeux. C’est pour mon épreuve de Potion. Il me reste moins de deux semaines et je ne suis absolument pas prête.
- Tu pourrais allumer un chaudron les yeux fermés, rétorqua Alexia. Tu es la meilleure de cette école, Slughorn va sûrement te coucher sur son testament ! :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: J'ai déjà lu le chapitre j'avais explosé de rire à ce passage :lol:

Lily se mordit la lèvre. Elle aurait voulu objecter et dire que Severus était probablement bien meilleur qu’elle, mais elle ne voulait pas l’inclure dans la conversation. Elle se contenta d’hausser les épaules.

- Qu’est-ce que Dumbledore a dit déjà hier soir dans son discours sur l’Epreuve ?
- Quelque chose dans le genre « l’entraide est la plus belle des forces lorsqu’on est dans le besoin »… Il va falloir qu'ils fassent une Potion ensemble? récita James. Bref, typique de Dumbledore, mais ça ne nous avance pas à moins que l’épreuve consiste à aller distribuer des potions aux sans-abris.
- Ça pourrait presque être une idée.

Parfois, Lily se demandait si Dumbledore passait du temps à rédiger ses discours de façon à ce qu’ils soient énigmatiques. Il devait aimer les regards perplexes des élèves. Dans tous les cas, ce n’était pas le maigre indice du directeur qui allait l’aider à remporter l’épreuve et elle se leva, son sac sur l’épaule, avant d’attraper une pomme dans le panier de fruit.

- A tout à l’heure, lança-t-elle.

James termina son « sucre au café » en une gorgée et l’imita. Il adressa un signe rapide aux Maraudeurs, puis ils sortirent tous les deux de la Grande Salle.
Dans le hall, Lily manqua de s’arrêter de net en voyant la porte principale se refermer sur…

- C’était Evan Rosier ? Souffla-t-elle, abasourdie. :oops: :evil:
- Quoi ?
- Tu ne l’as pas vu ? Juste… juste là ?

James suivit le point qu’elle lui indiquait, mais secoua la tête.
Une boule se forma dans le ventre de Lily alors qu’ils se remettaient en marche. Que pouvait bien faire Evan Rosier ici ? Et surtout, comment osait-il après tout ce qu’il avait l’année dernière ? Il n’avait jamais été arrêté ni interrogé pour son implication dans les agressions des élèves nés-moldus, ni pour la bataille de Pré-au-Lard. Personne n’avait eu le cran de le dénoncer parmi son cercle d’amis, et ceux qui le méprisaient n’avaient aucune preuve tangible à fournir aux Aurors. C'est ça le problème avec des actions illicites comme ça. Tout le monde connait le coupable, mais personne ne peux l'arrêter. Lily n’oubliait pas la peur qu’elle avait ressentie toute l’année passée à chaque fois qu’elle sortait seule dans les couloirs. Elle aurait pu se faire agresser n’importe quand seulement à cause de son sang. Elle n’oubliait pas non plus les heures d’attentes en haut de la tour d’astronomie avec Kevin Mells qui la menaçait et pendant lesquelles elle avait été persuadée, juste une seconde, qu’elle n’allait pas s’en sortir. J'aime bien que tu rappelles un peu comme ça ce qui s'est passée dans le Tome 1 c'est vrai que j'ai tendance à complètement les déconnecter alors que non.
Soudain, James se saisit de ses mains tremblantes et la força à s’arrêter en face des portes de la bibliothèque. Elle n’avait pas dû réussir à cacher son trouble aussi bien qu’elle le pensait.Oh petit chat ...

- Eh Lily, murmura-t-il.
- Désolée…
- Rosier ne fera plus rien. Il ne te fera rien.
- Tu n’en sais rien. Il est dehors, sûrement en train de tuer des gens comme moi sous les ordres de Tu-Sais-Qui. Si un jour…
- Il ne te fera rien, répéta James avec force. Tu m’entends ? Je ne le laisserai pas "Lily, prends Harry, je vais le retenir !" ... ... Je te jure le jour où Cazo écrira cette phrase, je pleurerais toutes les larmes de mon corps. Et dieu sait que je peux en fournir. . Et tu sais aussi pourquoi je suis sûr que Rosier ne peut rien contre toi ?
- Non…
- Parce que tu es mille fois plus forte que lui Ah James j'aime cet état d'esprit ! , affirma-t-il en souriant. Il s’enfuirait en courant. Tu es la personne la plus brillante que je connaisse et Rosier ne tiendrait pas une minute face à toi. Tu n’aurais qu’à lui envoyer une encyclopédie en pleine face ! :lol: :lol: :lol: :lol:

Lily éclata de rire, puis l’attira contre elle. Il enroula ses bras autour de sa taille.

- Merci, Potter.
- Ce n’est que la vérité…
- Peut-être…et d’ailleurs en parlant d’encyclopédie, viens le rayon potion nous attend !

James grommela alors qu’elle le tirait par la main.
Ils passèrent devant le bureau de Mrs Pince qui classait une pile de livre ; ainsi que plusieurs tables occupées par des élèves, fiches de révision à la main. Lily n’avait pas menti au petit déjeuner, la bibliothèque était bondée.
Ils finirent par s’installer dans le fond de la pièce, près d’une fenêtre qui donnait sur le parc y'a pire comme place pour une bibliothèque bondée. J'en sais rien chez moi les places aux fenêtres sont les plus prisées (c'est aussi dû au fait que ce sont les places où on est sûrs d'avoir des prises ... , et Lily ne manqua pas la lueur d’envie qui passa dans les yeux de James lorsqu’il regarda au loin le terrain de Quidditch.

- Tu sais, tu n’es pas obligé de rester avec moi, dit-elle en étalant ses affaires devant elle. Je comprends que ça ne soit pas ton dimanche idéal…
- Non, non ! Je veux t’aider. Gryffondor va gagner ce Tournoi grâce à toi, tu vas tous les exterminer.
- Le Tournoi doit promouvoir l’entente entre les maisons, glissa-t-elle, amusée.
- Et bien on sera amis avec les autres une fois qu’on les aura exterminés alors ! :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: La aussi j'étais morte de rire. J'adore l'humour de ton James - enfin le tiens à travers James, tu m'as comprise.

Lily roula des yeux.

- De toute façon, reprit James en se balançant sur sa chaise, j’ai mes rondes de préfet à faire dans une heure. Ça ne sert à rien d’aller sur le terrain maintenant.
- Merci encore de me remplacer…
- C’est normal, tu ne feras rien d’autre que des potions pendant deux semaines. Tu as le droit à un congé de ronde.
- Rien d’autre que des potions ? Répéta-t-elle, amusée.
- Si, tu pourras m’embrasser à l’occasion ! J'aime beaucoup ce moment posé entre Lily et James. C'est trop mignon.

Lily sourit sans répondre et ouvrit son manuel pour commencer à réviser. Comme les épreuves précédentes, elle n’avait aucune idée de ce qu’allait être la sienne, ce qui rendait la préparation un peu chaotique. Avec un soupira, elle rassembla ses cheveux sur le sommet de sa tête pour éviter qu’il ne lui retombe devant le visage et se mit à prendre des notes. Non mais ce geste la base. C'est toujours la première chose que je fais en commençant à bosser : attacher mes cheveux. En DS, sur mon bureau, ou même pour tamponner les carnets des élèves IL FAUT SE RELEVER LES CHEVEUX; Elle avait vaguement conscience de James, en face d’elle, qui triait plusieurs livres de potion afin de lui tendre des plus intéressants. Mon chat est coincé entre moi et l'ordi et appuis sur ma main principale pour taper. C'est chiant. Mais bon bref, j'aime bien James dans le rôle de l'assistant.

- Dis, ce n’est pas ton père qui était très bon en potion ?

Il releva la tête, surpris.

- Si, il est même toujours plutôt bon. Avant de rentrer chez les Aurors, il travaillait en tant que chercheur dans le milieu et il a même inventé une potion capillaire. :lol: :lol: Cette histoire est quand même surréaliste.
- Ça pourrait être ça l’Epreuve, plaisanta Lily. Devoir faire une potion pour nos cheveux.
- Rogue est foutu d’avance si c’est ça, dit James sans réfléchir. En vrai moi ça m'a fait rire :lol: :lol: :lol:

Il réalisa son erreur en voyant Lily se tendre et il y eut un instant de silence. Gêné, James se passa une main dans les cheveux, les ébouriffant un peu plus avant de changer piteusement de sujet.

- Je… je ne t’ai jamais demandé mais tes parents, ils font quoi ?

Aussitôt, l’expression de Lily s’éclaira. Peu de personne prenait la peine de lui demander des choses sur le côté moldu de sa vie, particulièrement celles qui avaient connu la magie depuis leur enfance. Pourtant, James faisait des efforts. Il n’arrivait toujours pas à maitriser les expressions moldus, ni à les comprendre, mais elle lut dans son regard une curiosité sincère.

- Mon père est professeur à l’université Y'a pire :lol: , répondit-elle d’un air fier. Il enseigne les mathématiques. Et ma mère a longtemps travaillé comme secrétaire et dactylo ces mots qui ne signifient plus rien pour nous :lol: :lol: dans une agence près de chez nous, mais elle a arrêté à ma naissance.
- Je n’ai aucune idée de ce que sont une dactylo ou les mathématiques, avoua-t-il. T'inquiète, les enfants nés dans les années 2000-2010 (voire avant) ne savent pas non plus ce qu'est la dactylo.
- Les maths c’est un peu l’équivalent de l’arithmancie et dactylo c’est une personne qui tape à la machine. Tout le monde n’a pas de plume auto-écrivante !
- On appelle ça une plume à papote, rétorqua-t-il, goguenard.

Lily lui donna un coup de pied dans la jambe sous la table.

- Aïe ! Espèce de cinglée.
- Tu sais, dit Lily en ignorant la remarque, ça serait génial que tu viennes à la maison un soir pendant les prochaines vacances. Tu pourrais les rencontrer…
- Tes parents ? Tu veux… que je rencontre tes parents ? :lol: :lol: :lol: :lol:

Lily rougit et joua nerveusement avec le coin de son parchemin.

- C’était juste une idée, tu n’es pas obligé, je comprends que…
- Non, non ! J’aimerais bien, ça serait super. Enfin, ça serait stressant pour moi mais on s’en fiche… C’est juste que ça m’étonne. Je ne pensais pas que tu voudrais me présenter à tes parents si vite.
- Moi non plus, reconnut-elle sincèrement. Mais dans le fond, tu as déjà annoncé à mon père que tu étais mon futur mari alors on n’est plus à ça près. :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: Cet épisode était épique

Cette fois, ce fut au tour de James de rougir et il enfouit sa tête dans ses bras d’un air dramatique. Il avait encore perdu une occasion de se taire ce fameux jour sur le quai de la gare cette réaction est vachement intéressante parce que ça prouve qu'il a mûri, qu'il se rend compte que ce qu'il avait dit était idiot - très drôle, mais idiot. . Lily éclata de rire et lui tapota le bras avec compassion.
Soudain, elle réalisa l’heure qu’il était en jetant un coup d’œil à sa montre.

- Oh Merlin, il est déjà 10h ? J’ai à peine avancé, c’est de ta faute !
- Moi ?
- Tu me distrais. Allez, file faire tes rondes et laisse-moi réviser.
- A vos ordres, miss préfète.

Un rictus accroché aux lèvres, James se leva puis contourna la table. Il se pencha doucement pour lui déposer un baiser sur le front et s’éloigna à reculons avec un petit signe de la main.
Il repassa devant Mrs Pince qui lui jeta un regard suspicieux. Depuis qu’il sortait avec Lily, il avait l’impression de passer trois fois plus de temps à la bibliothèque qu’avant, ce qui n’avait pas l’air de beaucoup plaire à Mrs Pince. Peut-être que le fait qu’il ait renversé une étagère en quatrième année y était pour quelque chose. Tu crois?
James se décida à monter les étages pour commencer sa ronde en arpentant les couloirs puisque c’était là qu’avait principalement lieu les transgressions au règlement. Il le savait bien, il l’avait fait pendant des années. Deux minutes plus tard, Adrian Connelly, son attrapeur, lui donna raison lorsqu’il l’aperçut en train de faire léviter ses affaires pour faire rire ses amis.

- Adrian ! Interpella-t-il. Repose cet encrier ou je serai obligé de t’enlever des points.
- Oh allez capitaine…
- Connelly, tout de suite. Quelle autorité ! J'y pense là comme ça, y'avait pas une Connelly dans la Next Gen? La Poursuiveuse qui sortait avec le commentateur?

Adrian soupira et s’exécuta de bonne grâce. Très honnêtement, ce n’était pas la partie de sa fonction que James préférait, mais Lily lui avait déjà fait comprendre qu’il ne pouvait pas laisser tout le monde s’en sortir en fermant les yeux, comme il le faisait au début.
Dans l’heure qui suivie, il confisqua des feux d’artifices portatifs à des cinquièmes années et enleva dix points à Serdaigle pour une bagarre entre deux garçons Les préfets en chef ont le droit de retirer des points à d'autres maisons? . Il avait presque terminé sa ronde lorsque des cris attirèrent son attention. Il pressa le pas.

- S’il vous plait, arrêtez…

En tournant à l’angle, il se figea devant la scène qu’il découvrit. Un petit garçon, sûrement âgé de onze ans, était plaqué contre le mur, le nez en sang Ouille. Je suis trop euh. J'ai perdu mon mot attends. PUTAIN C'EST FRUSTRANT; (oui ça fait cinq minutes que je suis sur ce mot. Pourquoi je l'écris je sais pas, c'est pour évacuer la frustration). Bref, j'ai eu l'impression que le gamin c'était Gethin, je suis trop ... "conditionnée"? on va dire ça - par Lucy :lol: :lol: . Il tentait de repousser un autre garçon, plus vieux, et une jeune fille brune qui pointait sa baguette sur lui.

- Eh ! Je peux savoir ce que vous faites ?

Tout le monde sursauta. Le garçon plus vieux fit volte-face et James reconnut Walden Mcnair, un Serpentard de quatrième année au visage constellé de bouton à l’air mauvais GRRRRRR. Lui aussi sembla le reconnaître car il pâlit et la jeune fille, qui arborait aussi les couleurs verte et argent, recula même d’un pas en avisant son insigne de préfet-en-chef épinglé sur le revers de son col.

- Rien, marmonna Mcnair.
- Vraiment ? Dit James, hors de lui.

Il remarqua alors les deux baguettes dans la main de la jeune fille et un accès de rage le traversa.

- Je suppose que ce n’est pas à toi ?
- Si…
- Oh donc tu as besoin de deux baguettes ? Ollivander faisait des promos ? :lol: :lol: :lol: :lol: Arrête de me prendre pour un idiot, rends-lui immédiatement.

Les yeux baissés, elle tendit sa baguette au petit garçon qui la récupéra d’une main tremblante. Il avait les joues mouillées de larmes et s’éloigna aussitôt pour se rapprocher de James. D’un geste doux, il tourna le visage du petit garçon vers lui pour examiner son nez.Trop mignon ce cher James.

- Il ne doit pas être cassé, rassura-t-il, mais tu ferais mieux d’aller à l’infirmerie pour que Pomfresh y jettes un œil, d’accord ? Tu t’appelles comment ?
- Jonas… Jonas Gallagher.
- Ok, Jonas, moi c’est James. Tu as mal quelque part d’autre ?
- Non…
- Tu peux me dire ce qui s’est passé ?

Jonas garda le silence, apeuré. Il s’essuya le nez avec sa manche et James lui posa une main réconfortante sur l’épaule. Dans son esprit, il superposa l’image du petit garçon à Peter quand il était arrivé à Poudlard et il crispa les poings.

- Ils ne feront plus rien, je te le promets. Ils seront punis pour ce qu’ils t’ont fait, mais j’ai besoin que tu me le dises.
- Ils m’ont juste poussé contre le mur et je me suis cogné le nez… murmura Jonas du bout des lèvres. Et ils m’ont pris ma baguette parce qu’ils ont dit que je ne méritais pas d’en avoir une… *fais une prise de Kung-Fu dans le vide en imaginant les Serpentards devant elle - WAZAAAAAA YAKATAPEYYYYY !*

Le sang de James se glaça. Il n’osa même pas demander si Jonas était né-moldu, la grimace de dégoût de Mcnair lui suffit pour comprendre ce qui s’était passé avant qu’il n’arrive. Il avait promis à Lily il y a une heure qu’elle n’avait plus rien à craindre. Il savait que cette promesse était utopique, mais il ne s’attendait pas à en avoir si vite la preuve. Rien à voir - oui je sais mes commentaires sont remplis de "rien à voir", mais c'est ce qui fais leur charme, non? En vrai si ça saoule, dites-le je ferais attention ! Bref, je vais sur Facebook, je vois 'Deschamps soutient ce joueur de l'EDF' je me dis "à tout les coups c'est Giroud". Devinez qui c'est?

- D’accord, j’en informerai leur directeur de maison et les professeurs. Et j’enlève cinquante points à Serpentard.
- Cinquante ? S’indigna la jeune fille. Tais-toi, c'est pas assez à mon goût. Il manque de prise de Kung Fu.
- Tu ouvres encore la bouche et ça sera cent, menaça James. Tu peux y aller, Jonas. Si tu as besoin de quoique ce soit, si quelqu’un t’embête à nouveau, tu peux venir me voir, d’accord ? Moi ou Lily Evans, c’est l’autre préfète-en-chef. Ou n’importe quel autre préfet, comme Remus Lupin. Je te jure que ça n’arrivera plus.

Jonas hocha la tête et lui adressa un petit sourire reconnaissant. Dès qu’il se fut éloigné pour aller à l’infirmerie, James se tourna vers les deux Serpentard en inspirant une grande goulée d’air afin de garder son calme. Si la jeune fille baissait la tête, faisant profil bas, Mcnair ne détourna pas le regard.

- Vous trouvez ça drôle, j’imagine ? Dit James d’une voix cinglante. De vous en prendre à plusieurs à quelqu’un de seul, désarmé ?
- Pourquoi ? Rétorqua Mcnair. Ça ne te posait pas de problème avant…
- Walden…
- Je te demande pardon ?
- C’est vrai, non ? T’es mal placé pour nous faire la morale, arrête de faire le préfet modèle, Potter. On sait tous ce que tu faisais à Rogue ou aux personnes de notre maison avec les Maraudeurs. Outch, Jamie.

James en resta sans voix. La colère et un certain malaise se disputaient en lui. Pendant une brève seconde, l’idée de mettre son poing dans la figure de Mcnair lui traversa l’esprit, mais il se retint. Ce n’était plus lui. Il avait changé. Je suis d'accord, petit James. C'est vrai qu'avant t'étais un vrai petit con, mais tu as changé.

- Je ne m’en suis jamais pris à personne pour leur statut du sang Pas pour des raisons plus intelligente mais mettons. , répliqua-t-il, glacial. Maintenant écoutez-moi bien. Je vais vous signaler aux professeurs Slughorn et McGonagall, ils s’occuperont de votre sanction ; mais personnellement je vous colle tous les samedi soir pendant deux mois. Et si je vous revois ne serait-ce qu’approcher Jonas Gallagher ou vous en prendre à qui que ce soit, je ferai personnellement de votre vie un enfer, est-ce que je suis clair ? Je ne plaisante pas, comme tu l’as fait remarquer vous savez que j’en suis parfaitement capable.

Walden serra les dents mais se garda bien de répondre devant l’air presque menaçant de James. Il n’était pas idiot au point de s’attaquer de façon frontale à un Maraudeur, capitaine de sa maison et préfet-en-chef connu par tout le monde. Dans son cas, « faire de votre vie un enfer » n’était pas une simple expression.

- Disparaissez. Tout de suite.

D’un geste du menton, il indiqua le bout du couloir et les deux Serpentard détalèrent sans demander leur reste. MAIS QUELLE AUTORITE je suis en pâmoison, je vais me faire née-moldue pendant la guerre pour qu'un tel James Potter vienne me sauver

**
*


Le lendemain matin, le petit déjeuner commença comme le précédent. Dorcas passa devant eux en les ignorants et Alexia roula des yeux, exaspérée. Elle abuse. On aura un peu de Dorcas dans le prochain chapitre?

- A un moment, je vais la coincée pour lui remettre les idées en place, maugréa-t-elle. Faut vraiment qu’elle se clame.
- Evite de lui planter ta fourchette dans le corps, conseilla Alice, j’ai pas envie de passer ma journée au tribunal à témoigner pour toi…
- On pourrait tenter de l’apitoyer en mettant Artemisia de notre côté, suggéra Peter, un morceau de saucisse dans la bouche.
- Artemisia ? Qu’est-ce que sa sœur vient faire là-dedans ? J'avais adoré cette gamine !
- Rien, mais Dorcas sera plus sympa avec nous si sa sœur plaide notre cause.
- Et pourquoi elle le ferait ?
- Parce qu’elle a le béguin pour James, lança Sirius en riant. :lol: :lol: :lol:

James, qui était de remettre une énième poignée de sucre dans son café, releva la tête et roula des yeux.

- N’importe quoi… Elle a douze ans…
- Et alors ? Ça ne l’empêche d’avoir le béguin pour toi ! Depuis l’Epreuve de vol, dès qu’elle te voit elle rougit comme un souaffle !
- Elle a douze ans ! Jsutement à cet âge on fantasme toujours sur plus âgé ahah

Sirius et Peter pouffèrent. En face d’eux, Remus secoua la tête d’un air blasé, une tablette de chocolat noisette entamée dans son assiette.
Par expérience, il savait que ça ne servirait à rien d’aller chercher la confrontation avec Dorcas ; elle était bien trop bornée pour changer d’avis. Il fallait lui laisser le temps de réaliser son erreur et, quand elle en aurait assez d’être seule à l’autre bout de la table, elle reviendrait. Le plus perturbant est qu’il n’était même pas sûr de pourquoi elle était énervée. Marlène et Regulus ? La remarque de Sirius sur la famille Meadowes ? Il n’avait même pas la force de suivre. olala ... C'est Lucinda qui va la faire changer d'avis.
Un mouvement entre les tables de Serdaigle et Poufsouffle attira son attention du coin de l’œil et il se pencha pour mieux voir. Ce n’était que le professeur Flitwick, qui a cause de sa petite taille ne dépassait pas les élèves assis, qui remontait l’allée. Il s’arrêta devant Tiberius Ackerley pour lui chuchoter quelque chose OK, mon coeur se serre je suis pas bien. . Le présentateur de Quidditch parut perplexe et Remus ne le remarqua que parce qu’il avait regardé dans leur direction à ce moment précis, autrement il n’aurait rien vu comme les autres. Flitwick et Tiberius sortirent de la Grande Salle une seconde plus tard. Peut-être que le directeur de maison voulait le briefer pour le prochain match qui devait avoir lieu la semaine prochaine.

- Eh Remus ? T’aurais une noise ?
- Hum ?
- Une noise, répéta Lily en désignant le hibou qui venait de se poser près d’elle. Je dois payer pour la Gazette mais j’ai laissé mon sac en haut… Je te rembourserai.
- Pas de problème.

Mais avant qu’il n’ait pu plonger la main dans sa poche, Dumbledore vint se placer devant son pupitre, sur l’estrade où se trouvait la table des professeurs. Tout le monde parut suspendre son geste, étonné. Habituellement, Dumbledore attendait le dîner pour prendre la parole et ne faisait jamais d’annonce au petit déjeuner, à part cas exceptionnel comme pour leur souhaiter de bonnes vacances le matin du départ pour les congés de noël.
Remus sentit un mauvais pressentiment lui tordre le ventre.

- Bonjour à tous, commença Dumbledore d’une voix solennel et grave. Ce n’est pas, croyez-moi, de gaité de cœur que je me tiens devant vous en ce lundi matin mais j’ai jugé important de vous annoncer la nouvelle moi-même plutôt que vous l’appreniez dans le journal. Un évènement terrible s’est produit hier… L'annonce m'a surprise ... Parce qu'il doit avoir pas mal de mort dans ces moments, non? Pourquoi Dumbledore tient à annoncer celle de Gemma? Parce qu'elle était jeune, Auror, les deux?

A côté de lui, Remus entendit Lily hoqueter silencieusement. Son regard glissa vers la couverture de la Gazette qu’elle fixait, pâle, et il vit la photo d’une jeune fille au nez en trompette qui s’étalait en première page. ...

- Gemma Ackerley, qui travaillait en tant qu’apprentie au Bureau des Aurors, a été retrouvée dans la nuit, sans vie, dans une rue du quartier sorcier de Londres. La marque des ténèbres flottait au-dessus de son corps.

Les élèves n’eurent pas la même réaction silencieuse de Lily. Il y eu des cris de surprise, de douleur, et une vague d’agitation déchira la pièce alors qu’inconsciemment plusieurs regards se tournaient vers la place désormais vide de Tiberius. James paraissait sur le point de vomir et Sirius, le visage fermé, serrait tellement son verre qu’il menaçait de se briser.

- C’est une perte et peine immense que nous affrontons tous aujourd’hui. Les plus anciens d’entre vous se souviennent peut-être de miss Ackerley qui avait été diplômée de notre école il y a trois ans maintenant. Elle était une jeune fille intelligente, courageuse, pleine de vie. Elle se battait contre la haine et contre des idéaux qui prônaient la division plutôt que l’amour et le respect de l’autre. Elle se doit d’être un exemple pour nous tous en ces temps troubles.

Dumbledore marqua une pause et la lumière du soleil frappa son visage sur lequel une vive émotion se dessinait.

- Monsieur Tiberius Ackerley sera absent pour un temps indéterminé, bien que toutes nos pensées aillent vers lui et sa famille, reprit Dumbledore. Les cours d’aujourd’hui sont annulées et nous observerons une minute de silence à la mémoire de Gemma ce soir. Bien évidemment, tous vos professeurs sont à votre disposition si vous souhaitez leur parler…

**
*


James remonta à la salle commune dans un état second. Autour de lui, les conversations et les pleurs lui parvenaient de manière étouffée, distordue, distante. Il avait l’impression de regarder l’extérieur depuis le fond du Lac Noir. Il n’avait rencontré Gemma que deux fois. La première fois au détour d’un couloir alors que les Aurors avaient investi Poudlard après l’attaque de Pré-au-Lard. Ils avaient discuté, elle lui avait même demandé de faire passer le mot à son père pour que les stagiaires obtiennent une machine à café. La seconde fois il ne lui avait parlé, il ne l’avait vu que de loin lorsqu’elle s’était précipitée vers Tiberius pour le prendre dans ses bras quand il était revenu de St-Mangouste.
A la pensée de Tiberius, James ressentit une douleur aigue. Il était fils unique, il ne pouvait probablement pas comprendre ce que ça faisait de perdre une sœur, mais il avait les Maraudeurs. Il se souvenait du sentiment indescriptible, cette impression de tomber en chute libre, qu’il avait éprouvé en voyant le corps inanimé de Sirius l’année dernière après leur confrontation avec un mangemort. Il ne voulait pas savoir ce que Tiberius ressentait. Il ne voulait même pas savoir ce qui était arrivée à Gemma. ...
Il avait envie de crier. Elle avait vingt-et-un ans. A peine une adulte, encore une enfant. Personne ne pouvait mourir à vingt-et-un ans. C’était injuste. Cette phrase, j'ai frisonne de la tête aux pieds.
James se laissa tomber dans un fauteuil et les autres l’imitèrent dans de vagues mouvements flous en périphérie de sa vision. Il pensa à son père qui avait engagé Gemma l’année dernière avant de la placer sous la formation de Maugrey. Comment le bureau des Aurors avait-il pu laisser faire ça ? Elle n’aurait jamais dû se retrouver en contact avec des mangemorts.

- James ? Murmura Lily en se penchant par-dessus l’accoudoir. James, ça va ?
- A ton avis ? Dit-il, la voix rauque. Elle est morte… elle avait 21 ans… ....

Lily déglutit et posa une main douce sur son bras.

- Tu la connaissais ? Gemma ?
- Pas vraiment… Je l’avais déjà rencontré, c’est tout.

Lily dû sentir qu’il n’avait pas envie de parler, ou que les mots restaient coincés dans sa gorge, car elle ne répondit pas et se contenta d’entremêler leur doigts ensemble.
J'ai pas trop commenté la dernière partie parce que j'étais trop mal, mais c'était un très beau chapitre Anna' !
Perripuce

Profil sur Booknode

Messages : 1271
Inscription : lun. 11 mars, 2013 7:13 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

PtiteCitrouille a écrit :
Avec James, on se moque toujours de lui parce que quitte à inventer une potion capillaire, qui s’appelle Lissenplis en plus, il aurait pu faire quelque chose pour les cheveux incoiffables de son fils !
haha je venais juste de terminer d'écrire le passage sur cette invention de Fleamont dans un de mes chapitres quand j'ai lu cette phrase ! :lol:

OK je suis en retard moi mais je relis ça comme ça et je vois ce petit bout de phrase anodin "je viens juste de terminer d'écrire ce passage" bla-bla. CLEEEEEEEEM? Une explication? :mrgreen:
PtiteCitrouille

Profil sur Booknode

Messages : 1132
Inscription : sam. 02 août, 2014 9:14 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Perripuce a écrit :
PtiteCitrouille a écrit :
Avec James, on se moque toujours de lui parce que quitte à inventer une potion capillaire, qui s’appelle Lissenplis en plus, il aurait pu faire quelque chose pour les cheveux incoiffables de son fils !
haha je venais juste de terminer d'écrire le passage sur cette invention de Fleamont dans un de mes chapitres quand j'ai lu cette phrase ! :lol:

OK je suis en retard moi mais je relis ça comme ça et je vois ce petit bout de phrase anodin "je viens juste de terminer d'écrire ce passage" bla-bla. CLEEEEEEEEM? Une explication? :mrgreen:
Hahaha kiss kiss !
Spoilers 8-) 8-) :lol:
Perripuce

Profil sur Booknode

Messages : 1271
Inscription : lun. 11 mars, 2013 7:13 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

PtiteCitrouille a écrit :
Perripuce a écrit :

OK je suis en retard moi mais je relis ça comme ça et je vois ce petit bout de phrase anodin "je viens juste de terminer d'écrire ce passage" bla-bla. CLEEEEEEEEM? Une explication? :mrgreen:
Hahaha kiss kiss !
Spoilers 8-) 8-) :lol:

CLEEEEEEEEEEEEEM ALLEZ DIIIIIS t'écris un nouveau truc? C'est sur quoi? C'est pour quand?
PtiteCitrouille

Profil sur Booknode

Messages : 1132
Inscription : sam. 02 août, 2014 9:14 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Perripuce a écrit :
PtiteCitrouille a écrit :
Perripuce a écrit :

OK je suis en retard moi mais je relis ça comme ça et je vois ce petit bout de phrase anodin "je viens juste de terminer d'écrire ce passage" bla-bla. CLEEEEEEEEM? Une explication? :mrgreen:
Hahaha kiss kiss !
Spoilers 8-) 8-) :lol:

CLEEEEEEEEEEEEEM ALLEZ DIIIIIS t'écris un nouveau truc? C'est sur quoi? C'est pour quand?
Ah bordel, je résiste jamais.
Vous m'énervez, j'ai trop envie d'en parler :lol:

Mmmmh..
J'écris un truc oui, mais je dis pas sur qui, ça raconte la vie d'un perso en gros (son histoire au fil des années, de sa jeunesse à bah le plus loin possible écoutez ^^)
Par contre je sais pas pour quand, parce que j'ai eu pas mal de galère avec cette fanfic donc je veux m'assurer d'avoir une bonne avance*

BREEEF JE ME TAIS NOW

Anna je vais commenter promis, Lily7 si tu passes par là, je vais commenter aussi !!
Perripuce

Profil sur Booknode

Messages : 1271
Inscription : lun. 11 mars, 2013 7:13 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

PtiteCitrouille a écrit :
Ah bordel, je résiste jamais.
Vous m'énervez, j'ai trop envie d'en parler :lol:

Mmmmh..
J'écris un truc oui, mais je dis pas sur qui, ça raconte la vie d'un perso en gros (son histoire au fil des années, de sa jeunesse à bah le plus loin possible écoutez ^^)
Par contre je sais pas pour quand, parce que j'ai eu pas mal de galère avec cette fanfic donc je veux m'assurer d'avoir une bonne avance*

BREEEF JE ME TAIS NOW

Anna je vais commenter promis, Lily7 si tu passes par là, je vais commenter aussi !!

C'est bien ne résiste pas :mrgreen: Mais c'est trop cool que tu aies un nouveau projet, j'attends ça avec impatience :mrgreen:

Si t'as besoin de conseil ou de relecture n'hésite pas, je me ferais un plaisir de t'aider ! :mrgreen:
Répondre

Revenir à « Fanfiction »