Derniers Jeux [Hunger Games - Percy Jackson]

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Percabethfanfictions

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Re: Derniers Jeux.

Message par Percabethfanfictions »

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Chapitre 21 :




Point de vue du narrateur :


Une chose est sûre, songea Percy. C’est l’un des plus beaux réveils de sa vie. Premièrement, il y avait une jolie blonde endormie sur son torse.
Elle sentait bon le citron, et Percy ne se privait pas de respirer profondément.
Ensuite, il y avait le soleil qui illuminait la pièce et les cheveux d’Annabeth. Ça aussi, c’était très beau.
Il soupira longuement.
S’il doit mourir dans quelques jours … il aura au moins une fois pu dormir avec Annabeth.
Si Cronos sort encore une remarque sur le physique d’Annabeth, il pourra lui dire qu’elle a dormi dans son lit cette nuit.
Rassurez-vous ! Ils n’ont rien fait.
Mais le fait que le fils de Poséidon ait attiré une fille d’Athéna dans son lit est, en soi, une vraie victoire.

- Mmmmmmh …, grogna soudainement Annabeth.

- Tu devrais te réveiller, chuchota Percy. Si Gaïa nous voit comme ça, je ne sais pas ce qu’on va devenir …

- Je me fiche totalement de ce que pense Gaïa, répondit-elle lançant un regard agacé à Percy.

- Tu ne devrais pas trop, murmura Percy d’un ton préoccupé.

Annabeth se redressa lentement, et s’étira.

- Percy ?! dit-elle brusquement.

- Quoi ? demanda-t-il.

- On a dormi dans le même lit ? cria-t-elle en plaquant ses mains sur sa bouche.

- Euh … ouais, répondit Percy en fronçant les sourcils. Pourquoi ?

- Percy !! Pourquoi tu m’as laissé dormir avec toi ? Poséidon, Athéna, mon père, ta mère, Thalia, Malcolm, Macey, … Y’a trop de gens qui nous regardent !!

Annabeth semblait paniquée, à présent.
Au lieu de paniquer avec elle, Percy éclata de rire.

- Et qu’est-ce qu’ils vont faire s’ils sont pas contents ? demanda-t-il en rigolant.

Annabeth écarquilla les yeux.

- Je veux pas passer pour une traînée …, chuchota-t-elle. Trop de gens pensent que je suis une nymphomane …

Percy la serra contre lui.

- Tu sais aussi bien que moi que tu n’es pas une traînée. Et puis, on s’en fiche, de ce que les gens pensent.

Annabeth le regarda, l’air de le remercier.

- C’est vrai ... Mais vaut mieux éviter de recommencer.

Sa voix était brisée.

- On va peut-être mourir dans quelques jours. Moi, je compte bien profiter de chaque moment.

Annabeth lui sourit doucement.

- T'as raison, pour une fois …, murmura-t-elle en l’étreignant.

Percy embrassa doucement sa joue.
La fille d’Athéna se sentait aux anges. Ce garçon était si doux avec elle.
C’était exactement ce dont elle avait besoin.
Un garçon qui prenait soin d’elle pour les derniers jours de sa vie.
Annabeth regarda avec fascination ses deux beaux yeux verts.
Oh là là … elle devenait romantique !
On se calme, Annabeth, on se calme … Ne regarde surtout pas ses bras musclés, sinon tu vas te mettre à baver.
Merde. Il a fallut qu’elle le fasse.
Par les dieux, songea-t-elle en observant les muscles de la Cervelle d’Algues. Son corps a tellement changé.
Elle se souvenait encore du Percy tout petit et maigre, bavant dans son sommeil, et agaçant, surtout.
Bof … il est toujours aussi agaçant, en fait. Mais il a vraiment changé physiquement.

Annabeth se leva du lit, et regarda Percy.

- T'es prêt à te battre avec Cronos ? demanda-t-elle en s’étirant.

- Ouais, répondit Percy en souriant. Tu doutes de moi ?

- Jamais, chuchota Annabeth. Mais j’ai peur pour toi, Cervelle d’Algues.

- Pourquoi tu as peur, Puits de Sagesse ? demanda-t-il en se levant à son tour.

- Parce qu’il te déteste depuis qu’il la joue « crazy-in-love » avec moi.

- Je dirais plus « crazy-pervers » …

Annabeth lui tira la langue, déclenchant un rire chez Percy.
Elle partit dans sa salle de bain pour se changer, et Percy fit de même.

En sortant de sa salle de bain, Percy remarqua qu’Annabeth était toujours sous la douche car il entendait encore l’eau couler.
C’est pas vrai …, pensa-t-il. Ma meilleure amie devient une vraie fille qui met énormément de temps sous la douche.

- Hum, Jackson ? dit une voix derrière lui.

Percy se retourna brusquement.
Le fameux « crazy-pervers » était derrière lui. Il avait l’air mal à l’aise.

- Annabeth n’est pas disponible pour le moment. Si vous voulez la violez, vous pouvez aller la rejoindre sous sa douche. Si vous venez lui parler, vous attendez ici. Vous avez le choix, lâcha Percy d’une voix monotone.

Cronos éclata de rire, et secoua la tête.

- Merci. Si ça ne tenait qu’à moi, je choisirais la première option.

Percy le fusilla du regard.

- Mais on doit avoir une discussion, toi et moi, murmura le Titan d’un ton sérieux.

- Ah ouais ? demanda Percy.

- Ouais, répondit Cronos en lui faisant signe de le suivre.

Le fils de Poséidon poussa un long soupir, et suivit le titan en traînant le pas.
Cronos s’assit sur une table de la cuisine, et fit signe à Percy de s’asseoir en face de lui.

- Bien, commença-t-il. Tu t’es tapé la blonde ?

Percy écarquilla les yeux.

- Quoi ??

- Tu t’es tapé Annabeth ? Vous avez dormi dans le même lit. Et c’est pas avec une bombe comme ça que tu vas juste dormir, hein, gamin ! rigola Cronos.

- On a juste dormi, répondit Percy froidement. Et comment vous savez qu’on a dormi ensemble ?

- Je suis passé vous voir vers trois heures du matin pour être sûr que vous ne vous étiez pas évadés. Et j’ai été très étonné de vous voir dans le même lit.

- Ben ouais, dit Percy. J’aime prendre soin de ma meilleure amie. Annabeth est la seule fille qui m’intéresse. Elle était effrayée de tous vos commentaires déplacés, alors je l’ai prise dans mes bras pour la réconforter.

- Effrayée ? dit Cronos d’un air intéressé.

- Ouais, marmonna Percy en le fusillant du regard.

- Et donc … tu n’as rien fait avec elle ? demanda le titan.

- Rien. Mais de toute façon, pourquoi vous vous intéressez à elle comme ça ? C’est tellement pervers !

- Ça ne te regarde pas. J’ai pas tiré de coup depuis tellement longtemps. Il faut remédier à ça. Et la petite Annabeth est parfaite pour le poste, expliqua Cronos.

- C’est dégueulasse ! Je vous interdit de la toucher ! Si vous voulez tirer votre coup, allez voir ailleurs ! Mais pas chez ma Annabeth !! cria Percy.

Il lançait des regards meurtriers.

- « Ta » Annabeth ? demanda calmement Cronos. Aurais-je de la concurrence pour la conquête de la belle ?

Percy s’est senti rougir.

- Euh … ouais.

Cronos lança un regard perçant.

- Je vais gagner. Je suis un homme mature, charmant et …

- Z’êtes pas un homme, mais plutôt un titan, marmonna Percy. Et Annabeth s’intéresse pas aux vieux croûtons de 3000 ans.

- Parce que tu crois qu’elle s’intéresse aux gamins boutonneux de seize ans ?

Percy lâcha un rire.

- Primo, j’ai 18 ans. Deuxio, je n’ai aucun bouton sur mon visage … ou sur aucune autre partie de mon corps. Tertio, Annabeth m’a déjà embrassé lorsque nous étions sous le Mont Saint Helen. Ça prouve qu’il y a quelque chose …

Cronos devenait blême.

- C’est trop marrant ! ricana Percy. J’imaginais pas devoir me battre contre le Titan du temps … pour une fille !

Le titan en question se leva brusquement, et dégaina Perfide.

- Je vais te réduire en bouillie, Jackson, cracha-t-il.

- Oh … on devient menaçant ? nargua Percy.

- La fille est à moi.

- La « fille » a un nom.

- Tiens, j’savais pas. Trop occupé à mater son c …

- LA FERME !! cria le jeune demi-dieu en se levant à son tour. On ne parle pas comme ça d’Annabeth !

Un sourire démoniaque trônait sur les lèvres de Cronos.
Il avait réussi son coup : énerver le garçon.

- Je te propose de régler ça sur le ring …, murmura-t-il.

- Le ring ? Ouais, ça me va. Celui qui perd lâche l’affaire Annabeth. Celui qui gagne lui fait tout ce qu’il veut.

Percy se sentait mal de miser la pureté et l’innocence de sa meilleure amie, mais il devait le faire.
S’il gagne, il pourra éloigner les idées perverses de Cronos de la jeune fille.
Et c’est le plus important pour le moment.

- Percy ? demanda cette voix si attendrissante.

Ce dernier se retourna. Il vit la jolie blonde courir vers eux.

- Wow-wow-wow, dit la jeune fille. Une arme dégainée ? Qu’est-ce qui se passe ici ??

Percy a souri intérieurement.
Cette fille est tellement intelligente. Pourquoi elle ne comprend pas qu’il craque complètement pour elle ?
Annabeth posa une main apaisante sur l’épaule de Percy.

- Tout va bien ? demanda-t-elle.

- Bien sûr, répondit Percy en lui souriant.

- Vous êtes prêts à vous battre ? demanda la voix de Gaïa derrière eux.

Cronos échangea un regard de défi avec Percy.

- Oui, je crois qu’on est prêts …, murmura le titan.

Après avoir pris un copieux petit-déjeuner, ils se sont dirigés vers la salle de combat.
Cronos ne stressait pas du tout.
Hé ! Le Titan responsable de la création de l’univers va se battre contre un morveux boutonneux de seize ans ! Y’a pas photo !
C’est évidemment lui qui va gagner !

Percy aussi, était en confiance totale pour le combat.
Après tout, il avait déjà battu le Titan une fois !
Alors pourquoi pas deux ?

Par contre, s’il y en avait bien une qui stressait, c’était Annabeth.
Elle avait déjà fait l’expérience d’un trop-plein de confiance en soi … En général, ça ne se traduisait pas par une victoire.
Et les sourires orgueilleux sur les visages de Percy et Cronos n’annonçaient rien de bon.
Ouais, l’orgueil … elle sait ce que c’est.

Donc elle avait une boule dans le ventre lorsque Cronos et Percy se sont placés sur le tapis, armes dégainées. Ils se lançaient des regards qui donnaient froid dans le dos.
Gaïa lança un sourire à la jeune fille.

- Ouh ! Ça va exploser, ce combat ! dit-elle en rigolant.

Annabeth lui offrit son plus beau sourire d’hypocrite, puis reporta son regard vers son meilleur ami.
Pourvu qu’il ne lui arrive rien …

Percy lança un dernier coup d’œil à sa bien-aimée.
Pourvu qu’il gagne …
Il ne supporterait pas de la voir atterrir dans le lit d’un autre. Il a tellement travaillé pour leur relation.
Ça ne peut pas se terminer maintenant. Ce serait injuste.

- Improvisation ? suggéra Cronos, en le tirant loin de ses pensées.

- Improvisation, acquiesça Percy.

Percy s’est reculé vers le fond de la salle, et Cronos le suivit lentement.

En poussant un cri de rage, Cronos engagea le combat férocement. Au début du combat, le Titan sentit une certaine lenteur dans les mouvements de Percy.
Après tout, ça faisait deux ans que Percy ne s’était plus entraîné. Ses bras étaient rouillés.
Mais au bout d’un moment, ses coups doublèrent de force et de puissance.
Merde, songea Cronos. Le garçon n’a pas oublié ses réflexes.
Percy tenait. Il tenait.
Il pourfendait, frappait, feintait, …

Annabeth voulait se laisser aller dans ses bras protecteurs. Il avait l’air tellement fort … Elle craquait littéralement.

Des vagues de puissance montaient dans les bras du jeune homme. Cronos lançait des assauts dans tous les sens, mais Percy tenait.
De fines gouttes de sueur n’ont pas tardées à couler sur leurs fronts.

Percy jeta un léger coup d’œil à Annabeth : elle suivait le combat attentivement.
Malheureusement, son manque d’attention lui valut un coup de poignard dans le bras. Cronos en profita immédiatement pour le blesser le plus possible tant qu’il était paralysé par la douleur.
Percy hurla.
Sa vision s’est floutée tandis qu’il regardait la profonde entaille et le sang qui affluait sur son bras.
Il serra les dents et se ressaisit.
Pour Annabeth il peut le faire.
Cronos redoubla de férocité dans ses coups.
Les bras de Percy allaient finir par lâcher. Il ne tiendrait plus longtemps encore.
Percy lança un second assaut avec, cette fois, plus de force et de ténacité. Cronos fut déstabilisé, et tituba.
Le demi-dieu sauta sur l’occasion pour le pousser violemment à terre. Il tomba bruyamment, et tenta de se redresser, mais Percy pointa sa lame sur la gorge du titan.
Grand silence dans la pièce.

- J’ai … j’ai gagné, dit le garçon d’un ton essoufflé.

Annabeth courut vers lui et sauta dans ses bras.

- Percy ! cria-t-elle en sautillant sur place. T’as gagné, Cervelle d’Algues !

Ce dernier jeta son épée à terre, et enveloppa ses bras autour de la jeune fille.
Il était soulagé, à présent.
Plus de remarques obscènes …
La fille est protégée. Et c’est tout ce qui compte.
Cronos s’est péniblement relevé, et murmura au jeune homme :

- Je n’ai pas dit mon dernier mot. Annabeth va finir dans mon lit.

Percy déglutit en entendant le titan.
Il aurait dû s’en douter qu’il ne tiendrait pas sa parole.

Mais lorsqu’Annabeth posa un baiser sur sa joue, tous ses soucis s’évaporèrent.
Il avait gagné, et il comptait en profiter.

- Viens, Cervelle d’Algues. Je vais soigner ton bras, dit la jeune fille en l’entraînant vers leur chambre.

Percy la suivit sans discuter, parce qu’il avait vraiment mal à son bras.
Arrivés dans la chambre, Annabeth sortit une gourde de nectar de son sac et le lui tendit.

- Je n’ai pas d’ambroisie, murmura-t-elle.

- Le nectar suffira, répondit Percy en lui souriant.

Elle prit une trousse de premiers soins, et enroula le bras de Percy dans un bandage pendant qu’il buvait le nectar avec modération.

- Ça va ? Ça fait pas trop mal ? demanda Annabeth.

- Ça fait mal, marmonna Percy.

Elle lui sourit pour toute réponse.

- Tu te rends compte que tu l’as battu une seconde fois, Cervelle d’Algues ? C’est incroyable ! J’ai cru que tu allais le tuer tellement t’avais l’air féroce ! rigola-t-elle.

Bon, ce ne serait pas le moment parfait pour l’embrasser, là ? songea Percy en la regardant dans les yeux.

- Au fait, Percy …

- Hein ?

- J’ai entendu ce qu’a dit Cronos à la fin du combat, murmura la jeune fille.

Merde, se dit immédiatement Percy. Elle a entendu.

- Écoute, Annabeth, tu ne dois pas faire attention à ce crétin de Cronos. On s’en fiche de lui, d’accord ? Tu me promets que tu ne vas pas te tracasser avec ça ?

- J’ai l’impression que tu me caches quelque chose …, chuchota-t-elle.

- Je ne te cache rien, mentit Percy. Je veux juste que tu sois heureuse.

- Comment veux-tu être heureuse si je me dirige vers ma mort, Percy ? demanda-t-elle.

- Juste … ne te prends pas la tête avec Cronos. C’est qu’un crétin, d’accord ?

Annabeth hocha la tête, même si elle restait convaincue que Percy lui cachait quelque chose.
Et elle comptait bien le découvrir.




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Chapitre 22 :




Point de vue du narrateur :


Annabeth empoigna brusquement le col de Percy et l’entraîna vers la cuisine.
Sur le chemin, elle a vu Cronos, a attrapé son col, et les a tous les deux traînés dans la salle de combat.
Percy était perdu. Il ne comprenait pas ce qui arrivait.
Une fois arrivés là-bas, Annabeth les lâcha, et les foudroya du regard.

- Vous me prenez pour une conne, c’est ça ?? cria-t-elle.

- Trésor, qu’est-ce qui t’arrive ? demanda Cronos.

- Je ne suis pas votre « Trésor » !! Arrêtez de m’appeler avec vos petits surnoms stupides !! Vous pensez que je vais tomber dans vos bras juste parce que vous commencez à m’appeler « Trésor » ?!?!? JE NE SUIS PAS UNE TRAÎNÉE !! hurla Annabeth de toutes ses forces.

Elle se retourna vers Percy.

- Et toi, tu crois que j’ai pas compris que tu misais ma virginité dans ce combat ?? Percy, ça me dégoûte. Comment tu peux me faire ça ?

Le jeune garçon empoigna ses épaules.

- Tu ne comprends pas que ce gars veut te violer, Annabeth ? En gagnant ce combat, j’ai préservé ton dernier lambeau d’innocence, murmura-t-il.

Annabeth le regarda bizarrement.

- Pourquoi tu fais ça ? demanda-t-elle.

- Parce que …

- Bon, désolé de troubler votre dispute de couple, mais j’ai d’autres chats à fouetter …, dit Cronos en partant.

Annabeth empoigna le t-shirt du titan, et le retourna brusquement.

- HÉ !! Vous croyez vraiment que j’en ai fini avec vous ?? cria-t-elle.

Cronos haussa les sourcils.

- Qu’est-ce qui te prends, ma belle ? T’as tes règles ?

Et BAM !!
Un coup de poing en plein dans la figure.
Annabeth lui lança un regard noir.

- J’ai pas besoin qu’on se batte pour moi … Je peux me défendre toute seule. Si vous osez poser UNE main sur moi, je m’assurerai que vous ne sachiez plus avoir d’enfants. C’est compris ? lança-t-elle.

Cronos mit ses deux mains sur la fine taille de la jeune fille, et la souleva du sol. Annabeth gigota comme un diable.

- Lâchez-moi !! hurla-t-elle.

- Sache, trésor, que je te fais ce que je veux quand je le veux. Tu te prends pour une Amazone ou je-ne-sais-quoi, mais tu es faible. Tellement fragile et faible. J’arrive à te porter rien qu’avec une main. Et en parlant d’enfants, ça te dirait d’en faire avec moi ?

Et BIM !!
Une gifle bien placée.
Cronos a souri, et l’a regardée dans les yeux.

- Tu te crois si forte que ça, trésor. Mais tu ne peux rien faire contre un homme. Tu peux peut-être battre les monstres, tu restes une femme. Et une femme ne sait rien faire quand un homme décide d’être violent, compris ?

- Lâchez-moi, espèce de macho dégoûtant.

- Très bien, dit Cronos en la lâchant. Mais sache que je n’ai pas fini avec toi.

Sur ces mots, il tourna les talons sous le regard noir d’Annabeth.
Il claqua la porte, et la jeune fille s’est brusquement retournée vers Percy.

- Je suis désolé, murmura-t-il en baissant la tête.

- C’est rien, chuchota-t-elle en courant vers lui.

Elle sauta dans ses bras, et se blottit contre lui.

- T’as … t’as entendu ce qu’il a dit ? bégaya-t-elle en retenant ses larmes.

- J’aime pas ça du tout, marmonna-t-il en la serrant contre lui.

Annabeth essuya ses fines larmes, et regarda Percy dans les yeux.

- Pourquoi tu as fait ça ? Je veux dire … miser ma virginité dans un stupide combat …

- Je voulais juste te protéger de ce type …, répondit-il d’une voix qui s’excusait.

Annabeth soupira.

- Et pourquoi tu veux me protéger ? Je peux très bien le faire toute seule.

- Justement. Tu ne peux pas le faire toute seule. T’as vu ? Il lui suffisait d’empoigner ta taille pour te neutraliser. Tu ne savais plus rien faire.

La jeune fille coucha sa tête sur l’épaule de Percy.

- Merci, Percy …

- Pas de problème, murmura-t-il.

Soudainement, les yeux d’Annabeth se sont mis à pétiller.

- Tu sais ce qui serait génial ? dit-elle en rigolant.

- Quoi ?

- Que ma Cervelle d’Algues me dise la vérité …

Percy cessa de sourire.
Il remonta ses yeux vers les siens.

- La vérité ? Qu’est-ce que tu veux dire par là ? demanda-t-il.

Annabeth lui a sourit doucement.
Le jeune homme se pencha vers elle, et posa sa main sur sa joue. La fille d’Athéna sourit intérieurement.
Embrasse-moi … embrasse-moi … ! pensa-t-elle de toutes ses forces.

Leurs lèvres se frôlaient …

Victoire !! songea Percy.

- PERCY JACKSON ET ANNABETH CHASE !!! hurla la voix de Gaïa.

Les deux adolescents se sont brusquement reculés. Annabeth plaqua sa main sur sa bouche.
Par les dieux … elle était sur le point d’embrasser le fils de Poséidon. Le fils du pire ennemi de sa mère.
Elle avait encore le goût salé des lèvres de Percy sur les siennes.
Ça la rendait folle.
Ils ne s’étaient pas embrassés.
Leurs lèvres s’étaient à peine effleurées … mais c’était suffisant pour Annabeth.

- QU’EST-CE QUE VOUS FAISIEZ ???? hurla Gaïa.

- Une partie de ping-pong, ça se voit pas ? marmonna Percy.

Annabeth retint son rire.

- Vous étiez en train de vous EMBRASSER !!! continua Gaïa en ignorant la remarque du fils de Poséidon.

- Bah … à peine frôlés, lâcha Percy.

- C’est totalement interdit !! cria la déesse.

- Non, protesta Annabeth. Vous avez dit qu’on pouvait être ensemble, seulement si on ne s’aidait pas dans l’arène. Rien ne nous interdit de s’embrasser.

- Je vous l’interdis. Vous êtes les enfants des plus grands rivaux de l’Olympe. Je vous interdis d’être ensemble. Vous êtes toujours sous l’influence des dieux. Ils peuvent encore vous détruire. Dés que vous arriverez, vous pourrez faire tout ce que vous voudrez. Mais s’il vous plaît, ne faites rien de stupide …, soupira Gaïa.

Elle quitta la pièce, et Percy lança un regard vers Annabeth.

- Alors, mademoiselle Chase ? Que fait-on ? demanda-t-il.

- On s’arrête là, murmura Annabeth en prenant sa main doucement dans la sienne.

- Tu dis ça, et tu me prends la main ?

Annabeth respira profondément, et posa un petit baiser sur sa joue.

- Ça suffira pour le moment ?

- Pour le moment …, murmura Percy.

La jeune fille lui offrit un petit sourire amusé.

- Tu es un abruti, rigola-t-elle.

- Je sais, acquiesça-t-il.

Cronos entra dans la pièce, et regarda les deux adolescents.

- Prêts à vous battre ? demanda-t-il en s’approchant d’eux. On va faire des combats à main libre.

Annabeth lança un dernier regard à Percy, et se concentra sur les consignes de Cronos :

- Tous les coups sont permis. Interdiction de tuer …

La fille d’Athéna donna un coup de coude au fils de Poséidon.

- Hé, Cervelle d’Algues. Tu veux te battre contre moi ?

- Bien sûr, Puits de Sagesse. Qui d’autre, sinon ?

- Allons-y, dit-elle en l’entraînant vers un des tapis.

- Hé ! protesta Cronos. Mais vous vous en fichez, de mes consignes, en fait ?

- Exactement, acquiesça Percy en souriant à Annabeth.

Le Titan poussa un long soupir, et quitta la pièce.

- C’est pas trop tôt ! soupira la jeune fille.

Percy et Annabeth se sont placés en position de combat.

- Prêt à mordre la poussière, Cervelle d’Algues ?

- Parle pour toi, Puits de Sagesse ! rigola Percy.

Annabeth examina d’abord la taille de Percy, pour déterminer quel serait son côté faible. Elle se décida, et courut vers lui en empoignant sa taille.
Elle le poussa à terre, mais Percy les renversa et verrouilla ses poignets au-dessus de sa tête. Il bloqua ses chevilles avec les siennes.

- Coincée ! ricana-t-il.

Annabeth ne riposta pas. Elle se contenta de regarder Percy d’un air séduisant.
Le garçon cessa immédiatement de rire.
Annabeth se pencha vers lui, comme si elle voulait … l’embrasser !
Le fils de Poséidon libéra ses poignets et se pencha vers elle pour pouvoir l’embrasser.
Ricanant, la jeune fille lui offrit un coup de poing dans l’estomac. Plié dans la douleur soudaine, Percy libéra ses chevilles.
Annabeth les renversa et chevaucha le garçon. La position était presque obscène, mais les deux adolescents s’en fichaient sur le moment.
La fille d’Athéna prit simplement les deux mains de Percy dans les siennes pour l’empêcher de bouger.
Elle laissa échapper un rire.

- C’est qui le coincé ? ricana-t-elle.

Percy soupira.

- C’est injuste. Moi aussi je voudrais bien user de mes atouts si j’en avais !

- Le pire, c’est que je ne te fais pas de charme, Cervelle d’Algues. T’es juste tellement dingue de moi que tu t’es arrêté de respirer en me voyant au-dessus de toi ! plaisanta-t-elle.

Percy baissa la tête discrètement.
Si seulement elle savait à quel point elle avait raison …
Annabeth se leva, et cria :

- Et la brillante fille d’Athéna a encore battu le lamentable fils de Poséidon ! ricana-t-elle.

Sûrement pas la chose la plus intelligente qu’elle ait dit.
Deux secondes plus tard, elle se retrouva par terre.
Percy réunit ses mains derrière son dos, et bloqua ses jambes.

- Vous disiez, ô fille d’Athéna ?

Annabeth hoqueta de surprise.
Elle réfléchit à toute vitesse pour se sortir de cette situation embarrassante.
Percy éclata de rire.

- N’essaie pas de me séduire. Ce jeu-là ne fonctionne plus avec moi dorénavant …

La jeune fille lâcha un petit rire.

- C’était juste un essai pour voir comment tu réagirais …

- Tu insinues m’avoir utiliser comme cobaye ?

- Évidemment, murmura-t-elle en perdant son rire.

Percy la lâcha lentement lorsqu’il vit qu’elle n’avait plus du tout l’air d’humeur à plaisanter.

- Je te libère juste par pitié …, chuchota-t-il en essayant de relancer une blague.

- Je n’ai pas besoin de ta pitié, Cervelle d’Algues.

Il tendit la main pour l’aider à se lever, mais Annabeth l’ignora et se redressa par elle-même.

- Je peux très bien me lever toute seule, merci …

Percy poussa un soupir.
Il prit les épaules de la jeune fille dans ses mains brusquement.

- Annabeth. Qu’est-ce qui se passe ? demanda-t-il.

Annabeth se libéra de son emprise, et se recula de lui, presque effrayée.

- Ne me touche pas …, murmura-t-elle.

Percy fronça les sourcils. Qu’est-ce qui arrivait à son Puits de Sagesse ?
Annabeth se laissa tomber sur ses genoux, sanglotant.

- Qu’est-ce que …, commença Percy.

- J’ai peur. Ça fait longtemps que je ne me suis plus entraînée. Percy … j’ai peur de Cronos. J’ai peur de ce qu’il pourrait me faire si je me retrouve seule avec lui …

Le jeune homme s’agenouilla à sa hauteur, et la regarda dans les yeux.

- Tu vas lui botter le cul s’il tente quoi que ce soit, je le sais bien …, murmura-t-il pour la réconforter.

Annabeth enfouit son visage dans ses mains.

- J’ai tellement peur … Et si je n’arrive pas à me défendre ? Que va-t-il m’arriver ?

« Tu vas te faire dépuceler » aurait dû dire Percy, car c’était la vérité. Mais il préféra ne rien répondre. Il savait très bien qu’Annabeth n’attendait pas de réponse.
Elle avait très bien compris ce qui allait lui arriver.

- Écoute moi bien : tant que je serai dans les parages, il ne t’arrivera rien. Tant que je reste près de toi, il ne t’arrivera rien, compris ? chuchota-t-il en caressant doucement sa joue.

Annabeth hocha la tête lentement.

- Pourquoi je ne suis plus aussi forte qu’avant ??

- Sûrement parce que ça fait longtemps qu’on ne s’est plus entraînés, toi et moi … On n’est plus aussi bons qu’avant …

- Ça me fait peur … de ne plus être la meilleure …

Percy acquiesça d’un léger mouvement de tête. Il se leva et, cette fois, aida Annabeth à se lever. Il s’apprêtait à partir, mais Annabeth le retint. Elle se blottit contre lui doucement.

- Excuse-moi, Percy … Je suis sur les nerfs en ce moment. Je me sens mal dans ma peau … Je ne me sens pas bien.

Percy la serra contre lui.
À vrai dire, ça ne l’étonnait pas qu’elle se sente mal. Un pervers sexuel lui coure après et lui fait des remarques désobligeantes dès qu’il peut. Ça ne doit pas forcément l’aider à avoir plus confiance en elle.

- Hé, ça va aller, Puits de Sagesse …

- Je veux rentrer chez moi, murmura Annabeth. Je veux …

- On n’a pas toujours ce qu’on veut, dans la vie …

La fille d’Athéna lança un regard étonné au garçon.

- Pourquoi tu … ?

- Moi, je ne veux pas rentrer, murmura Percy. J’en ai marre de ces guerres qui s’enchaînent sans cesse … Je suis content d’être ici avec toi. Je suis content de mourir éloigné de tous ces stupides dieux. Éloigné de tout …

Annabeth fit la moue.

- Si seulement Cronos ne serait pas là … il me fait peur.

- Je sais. Crois-moi, je sais …

- Il est quelle heure ? On a encore le temps de s’entraîner ?

- Il est seulement onze heures du matin …, répondit Percy. Gaïa m’avait dit qu’on arriverait à quatre heures de l’après-midi en Pologne.

Par les dieux, pensa Annabeth. Ça va trop vite. Tout va trop vite.
Elle n’est pas prête pour se battre.
Tous ses réflexes ont disparus après deux ans de négligeance.
Elle ne sait plus se battre …
Elle ne sait plus se battre … et elle va dans quelques jours dans une arène remplie de demi-dieux assoiffés de sang.
Elle n’est pas prête.
Pourquoi son corps doit lui faire ça maintenant ?
C’est totalement injuste.

- On a encore quelques heures d’entraînement, Percy, murmura-t-elle. Profitons-en.

- On ne sort pas de cette salle tant qu’on est pas redevenus les vrais champions qu’on était avant, compris ?

- Ça marche, acquiesça Annabeth en lui souriant. Prépare-toi, ça va saigner.



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Chapitre 23 :




Point de vue du narrateur:


- Ok, t’as retenu le truc, Cervelle d’Algues ? demanda Annabeth à Percy.

Elle était au-dessus de lui, après lui avoir mis une raclée pour la millième fois en deux heures.

- Euh … je crois, répondit-il. Coup de poing sur la figure, coup de pied sur le torse, pousser les épaules … Ouais, j’ai compris.

- Ça alors ! s’exclama-t-elle. C’est une grande première, ça.

Percy lui a souri avec amusement, et la poussa par terre.

- Je devrais me venger de toutes ces insultes, Puits de Sagesse …

- Oui, mais tu ne le feras pas parce que tu sais que je vais encore te botter le cul …, répondit-elle en rigolant.

- Après, on dit qu’il faut être gentil avec les filles ! Mais c’est à elles qu’on devrait dire ça ! protesta-t-il.

- Arrête de faire ton bébé, Percy. Je crois qu’on arrive bientôt … L’avion a baissé d’altitude.

Il hocha la tête, et lui fit la révérence.

- Merci, mademoiselle Chase, de votre entraînement intensif qui nous a remis à niveau …

Elle a souri.

- Mais je vous en prie, Monsieur Jackson. Maintenant, on devrait aller se rafraîchir, je crois … C’est pas très poli d’arriver couvert de sueur aux Hunger Games …

Il lui prit la main, et ils ont couru vers leur chambre.
En chemin, ils ont aperçu Gaïa.

- Allez vous préparer, les enfants ! Il vous reste une heure de temps libre avant qu’on arrive sur place. Faites vous beaux.

Ils hochèrent la tête, et continuèrent leur route vers leur chambre. Annabeth est entrée dans sa salle de bain, et ferma la porte derrière elle.
Même chose que hier : elle dû chercher la caméra pour pouvoir se cacher des yeux de tout le monde mythologique.
Mais cette fois, une boule de stress se sentait dans son estomac.
Elle n’est pas prête à devoir se battre contre la mort.
Elle n’est pas prête pour les Hunger Games.
Ce sentiment d’incertitude s’est agrandi lorsque ses pensées retombèrent sur Percy.
Percy …, songea-t-elle. Il va falloir qu’elle fasse le premier pas par elle-même.
Cet abruti est vraiment trop con, ou quoi ? Il n’a pas compris qu’elle n’attendait que lui depuis ses quinze ans ?
Non. C’est décidé : elle va devoir faire le premier pas.
Parce qu’il y a une chose qui est sûre : Annabeth veut un VRAI premier baiser de la part du gars qu’elle aime avant de mourir.
Au moins ça ! Elle ne demande que ça.

Elle a longuement réfléchi à une manière de lui faire comprendre gentiment qu’elle craquait complètement pour lui. C’est vrai qu’elle n’a pas été un modèle de gentillesse ces derniers jours.
Elle doit se racheter auprès de lui. Après tout, il la supporte depuis leurs douze ans.
Il mérite que le premier pas vienne d’elle.
Allez, Anna … réfléchis à un moyen …
Annabeth n’a jamais été très douée dans les relations humaines. Elle préfère tuer des monstres que de se faire des amis.
C’est pour ça qu’elle aime énormément ses seuls amis. Elle sait que, s’ils l’ont supportée pendant tout ce temps, c’est que ce sont des gens bien.
Percy n’a jamais quitté Annabeth.
Il a toujours été près d’elle.
Soudain, une idée lui est venue.
Si elle ne sait pas s’exprimer … elle pourrait écrire.
Excellente idée ! Écrire … une lettre ou un poème …
Quelque chose de fort qui toucherait Percy sans le faire fuir.
Des idées se sont mélangées dans sa tête.
Oui. Elle va écrire.
Ah, ce que je peux avoir des idées géniales, des fois ! pensa-t-elle.

Elle sortit de sa douche, s’habilla avec son éternel short en jeans, un t-shirt de la colonie des Sang-Mêlés, et elle releva ses cheveux en une longue queue de cheval.

Elle était prête physiquement.
Mais absolument pas moralement.
Lorsqu’elle se brossa les dents, elle remarqua à quel point ses bras tremblaient. On aurait dit qu’elle souffrait de la maladie du Parkinson.
C’était tellement violent.

- Calme toi …, murmura-t-elle en inspirant profondément. Calme toi …

Elle se regarda dans la glace : blanche comme un linge.
Elle n’avait jamais autant stressé de sa vie.
Toujours tremblante, elle rassembla lentement ses affaires dans son sac à dos, et regarda la porte d’un air désespéré.
Allez, Annabeth. Sors de cette pièce !
Tu peux le faire.
Tu peux le faire.
Tu PEUX le faire.

Elle ouvrit la porte brusquement et déboula dans une chambre vide.

- Percy ? couina-t-elle.

Soudainement, la porte de la salle de bain de Cervelle d’Algues s’est brusquement ouverte.
Annabeth comprit qu’il faisait la même crise de nerf qu’elle.

- Je stresse comme une dingue ! Percy, je … !

Il la fit taire en la prenant dans ses bras.

- Je suis là, Puits de Sagesse … Je suis là.

Franchement, c’est tout ce dont elle avait besoin d’entendre.

- J’ai peur …, chuchota-t-elle.

- Je sais … moi aussi.

Annabeth le regarda, et se noya dans ses deux magnifiques yeux verts.
Ouais, il faut qu’elle commence immédiatement à écrire.

- Tu es prête ? demanda-t-il.

- Non.

- Moi non plus.

- Tant mieux. Au moins, on est deux.

- Je crois qu’on est au moins vingt-quatre dans ce monde, murmura Percy.

- J’y crois pas … t’as des poussées d’intelligence, ces temps-ci ! Tu prends des médicaments, ou quoi ? s’exclama Annabeth.

Le jeune homme sourit.

- Tu m’insultes juste parce que t’as peur que je prenne ta place d’intello de service, protesta-t-il.

- Tu ne me prendras jamais ma place d’intello de service, Cervelle d’Algues.

- Si tu le dis …

Gaïa ouvrit la porte précipitamment, déclenchant un sursaut chez les deux adolescents.
En les voyant dans les bras l’un de l’autre, elle haussa un sourcil.

- Je peux savoir ce que vous faisiez ? demanda-t-elle.

- Achetez vous des lunettes et cessez de répéter cette question toutes les cinq secondes, lâcha Annabeth. On est juste occupés à …

- … à faire exactement ce que je vous ai interdit de faire, dit Gaïa en lui lançant un regard perçant.

Annabeth roula des yeux, et se recula de Percy en soupirant.
Elle avait hâte d’arriver sur place juste pour pouvoir faire ce qu’elle voulait avec lui.
C’est la seule petite raison qui la réjouissait.

- Vous êtes prêts ? demanda Gaïa.

- Non, répondirent les deux demi-dieux d’une seule voix.

- Parfait. On y va ?

- On va où ? demanda Percy.

- On va atterrir, répondit la déesse. Oh, et faites vos lits. Je suis pas votre bonniche.

Elle leur lança un dernier regard méfiant, puis tourna les talons.

- Je rêve ! s’exclama Percy, une fois qu’elle fut partie. On dirait ma mère !

Annabeth a légèrement souri, et se dirigea vers son lit.
Après avoir plié correctement sa couverture, elle s’assit dessus et tenta de mettre ses baskets.
Malheureusement, ses mains tremblaient tellement qu’elle n’arrivait pas à nouer ses lacets. Ils lui échappaient tout le temps des mains.
Percy, qui galérait avec son lit, regarda Annabeth tendrement.
Il s’accroupit, et fit ses lacets pour elle.
Une fois qu’il eut terminé, il prit les mains de la jeune fille dans les siennes et embrassa doucement les paumes.

- Tout va bien, Puits de Sagesse …

Il y avait un trop-plein de stupides sentiments mielleux qui coulaient en elle.
Elle mourrait d’envie de lui sauter dessus et de ne plus jamais quitter ses bras protecteurs.
Mais, comme elle l’avait prévu : elle ne savait pas quoi dire.
Elle restait muette comme une statue.
La moitié de son esprit lui hurlait de dire : « JE T’AAAAIME !! »
L’autre moitié –son côté plus sage- lui criait : « c’est un fils de Poséidon. Ta mère va te HAÏR ».
Partagée entre les deux bords, elle préféra se taire.
Percy se releva, lui embrassa doucement le front, et retourna galérer pour faire son lit.
Annabeth était complètement bouleversée.
Trop de choses se passaient en même temps.
Les Hunger Games.
Le voyage à l’autre bout du monde.
La séparation de tous ses proches.
On l’a arrachée de ses racines. De l’endroit qu’elle aime.
Le coup de foudre « Percy ».
Les gestes obscènes de Cronos.
Le fait d’être observée par tout le monde mythologique.
C’était trop.
Elle n’en pouvait plus …
Comment Percy faisait pour tenir ?
C’était insupportable, tous ces évènements terribles qui se succédaient …

Après qu’il eut fini de plier sa couverture, Percy mit son sac sur son dos et prit la main d’Annabeth dans la sienne.

- On y va ?

- Euh … ouais.

Il sourit et les entraîna vers la salle à manger, à la recherche de Gaïa ou Cronos.

- Ah ! Vous êtes là ! s’exclama la déesse en arrivant dans la salle à manger.

Soudainement, elle parut déçue.

- Je vous avais demandé de vous faire beaux !

- Vous insinuez qu’on est moches ? plaisanta Percy.

- On va pas s’habiller en Ken et Barbie pour de toute façon aller mourir dans une stupide arène, marmonna Annabeth.

Gaïa haussa les sourcils.

- En voilà une qui n’est pas de bonne humeur !

- Faites vous choisir pour représenter toute votre mythologie dans une arène remplie de meurtriers et revenez me parler, lâcha la jeune fille.

Gaïa hocha la tête.

- Mmmmh … c’est pas faux. Tu as une bonne raison d’être de mauvaise humeur …

Annabeth roula des yeux en soupirant.
Cette femme l’énervait tellement.

Cronos jeta un coup d’œil par la fenêtre.

- On arrive ! Venez voir, les enfants !

- On n’est pas des enfants, grogna Annabeth avant de regarder par la fenêtre.

Si vous vous attendiez à des forêts vierges, vous allez être déçus.
Ils étaient occupés à se poser sur une piste d’atterrissage complètement modernisée et goudronnée.
Annabeth plissa des yeux, et vit au loin des arbres.

- L’arène est là-bas, expliqua Gaïa en pointant du doigt vers la direction qu’Annabeth regardait.

- J’avais pas deviné, lâcha la jeune fille.

Elle sourit fièrement en voyant que Gaïa roulait des yeux.

- Nous allons avoir quelques minutes de voiture pour arriver en ville, expliqua Cronos.

- Ça sert à quoi de faire plusieurs minutes de trajet ? demanda Percy.

- Ça sert à faire une arrivée de star, répondit Gaïa.

- C’est tellement stupide, murmura Annabeth.

- Arrête de te plaindre, ma belle, dit Cronos en passant un bras autour de ses épaules.

Annabeth esquiva l’étreinte.

- Je ne suis pas votre « belle ».

- Si tu veux, ma belle …

- Vous faites tellement pitié, lâcha-t-elle. Vous me dégoûtez.

- Tu vas regretter tout ce que tu dis, ma jolie. Tout.

- Devrais-je avoir peur ?

- Plutôt oui …

- Arrêtez un peu de vous chercher, vous deux ! gronda Gaïa.

Percy posa sa main sur l’épaule d’Annabeth d’une manière apaisante.

- Calme toi …, chuchota-t-il dans son oreille.

La jeune fille frissonna.
Pourquoi le souffle de Percy dans son cou la rendait dingue comme ça ?

Elle s’est blottie dans ses bras, tandis que Gaïa expliquait :

- Nous allons passer par la ville des Ténébreux, puis nous vous déposerons au point de rencontre des tributs.

- Vous ne risquez pas de croiser des mortels, lança Cronos. Les Ténébreux ont forcé Hécate à lancer un sort à l’enceinte des Hunger Games. Tout mortel essayant de pénétrer cette enceinte, se rappellera qu’il avait autre chose à faire, et fera demi-tour. Enfin, de toute façon, vous ne risquez pas de croiser grand monde dans votre cage … euh, votre arène, pardon.

- Tiens, comme dans Harry Potter, fit remarquer Annabeth.

- Hécate s’est inspirée de lui pour créer le sort, pardi, dit Gaïa en roulant des yeux.

- Vous insinuez que Harry Potter existe ? demanda la jeune fille d’un ton choqué.

- Là n’est pas la question ! On a d’autres chats à fouetter ! gronda Gaïa en agitant les mains.

- Très bien. Qu’avons-nous à fouetter ? demanda Percy.

- Narci s’occupera de l’entraînement des garçons. Et Catty s’occupera de celui des filles. Ce sont deux Ténébreux comme les autres. Juste qu’ils ont la forme, et qu’ils sont très bons pour coacher. Ils vont vous prendre en charge pendant vos quelques jours d’entraînement.

- Donc … on aura des entraînements séparés ? conclut Annabeth.

- Normalement oui. Mais vous aurez aussi des combats mixtes, expliqua le Titan.

La jeune fille soupira de soulagement.
Si elle pouvait s’entraîner avec Percy … tout se passerait bien.
L’avion s’est doucement et légèrement posé sur le sol.
Pas besoin de ceinture de sécurité, pas besoin d’être assis.
Annabeth ne sentit rien, en fait.
Tout d’un coup, Gaïa rajusta sa veste, et fit signe à Percy et Annabeth de la suivre.

- Vous deux, vous restez derrière moi. Je vous guiderai en ville pour trouver votre lieu d’entraînement.

Annabeth glissa sa main dans celle de Percy, à la recherche d’un peu de réconfort. Le fils de Poséidon serra fermement sa main, et lui chuchota :

- Ne t’inquiète pas, je suis là …

- On va nous séparer pour l’entraînement …, murmura-t-elle. Je vais devoir rester avec des pestes meurtrières.

- Tu peux toujours te transformer en homme si tu veux …

Annabeth roula des yeux en secouant la tête.

- Quelle Cervelle d’Algues …

En attendant, j’ai éloigné ton stress, songea Percy en la regardant tendrement.
Gaïa ouvrit les portes de l’avion.
Ils étaient déjà à terre ! Annabeth n’avait rien senti.

- Allez, encore une dizaine de minutes, et on y sera ! s’exclama Gaïa.

Youpiii, pensa la fille d’Athéna. Je me dirige vers ma mort, il y a de quoi se réjouir !




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Chapitre 24 :





Point de vue du narrateur :


- Alooors, vous êtes excités ? demanda Gaïa.

- Excités de quoi ? marmonna Percy.

- Excités d’être arrivés !

Le jeune homme roula des yeux.
Avec Cronos et Annabeth, ils étaient tous les quatre assis en voiture en direction de la ville des Ténébreux.
Percy avait enroulé son bras autour des épaules de sa meilleure amie.
Pendant que la déesse et son fils échangeaient quelques mots, il profita pour chuchoter dans l’oreille de la jeune fille :

- Ça va ?

Annabeth le regarda.

- Je stresse … je sens que les autres tributs ne vont pas beaucoup nous aimer, Percy. On est un peu comme les « vedettes ». Je sens qu’on va se faire rapidement, très rapidement détester …

Percy a laissé échapper un rire.

- T’as raison ! Mais on se fait toujours détesté par tout le monde. C’est pas comme si c’était nouveau …

- Mais là, c’est différent, Percy ! Ces enfants veulent notre mort ! On ne peut pas se faire détester !

- Je m’en fiche. S’ils me détestent : je les déteste. Si je les déteste, ils vont mourir noyés.

- Tu ne peux pas utiliser tes super pouvoirs, Aqua-Man, lui rappela Annabeth.

- Qu’est-ce qu’ils peuvent me faire ? Je m’en fiche.

- Ils peuvent t’accuser de tricherie. Et t’expulser de l’arène, proposa-t-elle.

- Oh, je vais être vachement triste, alors …, ironisa Percy.

- Moi, je vais être vachement triste si tu me laisses tomber …

Percy lui sourit.

- Je ne te laisserai jamais tomber. Tu peux en être sûre.

Annabeth coucha sa tête sur son épaule, apaisée par ses paroles, et ignorant le regard noir de Gaïa.
Le stress commençait petit à petit à remonter.
Elle n’était vraiment pas prête pour ça …
Percy semblait s’en rendre compte.
Lui non plus n’était évidemment pas prêt pour ça … mais ça lui brisait le cœur de la voir comme ça.
Il aimerait tellement la serrer contre elle, la protéger de toutes ces horreurs.
Lui faire savoir qu’il l’aime et qu’il ne la laisserait jamais tomber.
Après tout ce qu’ils ont vécu, c’était impossible pour lui de tomber amoureux d’une autre fille.
C’est Annabeth. Point final.
Il n’y aura jamais personne d’autre.

- On arrive ! s’exclama Gaïa en sautillant sur son siège.

Percy avait envie de lui faire bouffer sa bonne humeur.
Comment peut-elle être aussi excitée ?
Ouais, ce n’est qu’un jeu pour elle. En plus, elle peut voir les deux demi-dieux qu’elle déteste le plus se faire déchiqueter par d'autres demi-dieux.
Ouais … en fait, elle avait une bonne raison d’être excitée, se dit-il.
Il reporta son regard vers une personne qui, à ce moment-là, méritait plus d’attention : Annabeth.
Elle tremblait comme une feuille.
Non, « comme une feuille » serait un euphémisme.
Percy la serra contre lui.

- Ça va aller …

- J’ai peur …, murmura-t-elle.

Sa voix était faible et brisée. Ça lui faisait mal, à Percy, de voir sa meilleure amie dans un tel état.
Toujours aussi tremblante, Annabeth glissa ses doigts dans la main du fils de Poséidon.
Son cœur battait tellement fort dans sa poitrine, que ça en devenait douloureux.
Soudainement, la voiture s’est arrêtée.
Gaïa leur sourit, et ouvrit sa portière.
Par-les-dieux, se dit Annabeth. Par les dieux …
Il y avait tellement de bruit.
C’était insupportable.
Elle ne savait pas voir ce qui se passait dehors, car les fenêtres étaient teintées en noir.
Mais la seule chose qui était sûre, c’était qu’il y avait énormément de monde qui les attendait.
Percy serra la main d’Annabeth.

- On y va ? chuchota-t-il.

- Quand faut y aller, faut y aller …, acquiesça-t-elle.

Il ouvrit sa portière, et sortit de la voiture en entraînant la jeune fille dans son élan de courage.
Annabeth chercha un mot pour décrire ce qu’elle ressentait, mais … elle n’y est pas arrivée.
Il fallait mélanger peur, excitation, courage, tristesse, appréhension, stress, et joie.
La joie, parce qu’elle était plutôt heureuse de découvrir un autre pays. Si elle a de la chance, elle aura l’occasion d’examiner l’architecture traditionnelle de la Pologne.
Euh … si elle a de la chance … ?
Quelle idiote, se dit-elle. Elle n’aura pas de chance. Si ça se trouve, les derniers paysages de sa vie ne seront que des forêts.

Lorsqu’elle est sortie, Annabeth chercha un autre mot pour décrire ce qu’elle voyait.
Des millions de tâches colorées qui hurlaient son nom et celui de Percy.
Waouh … elle avait déjà un fan-club !
En la voyant complètement paumée, Percy enroula son bras autour de ses épaules et l’aida à faire face à la foule.
Gaïa leur fit signe de la suivre d’un ton sévère, mais elle était souriante lorsqu’elle regardait la foule.
Normal, songea Annabeth. Elle était l’organisatrice des jeux. Il fallait qu’elle paraisse sous son meilleur jour.
Des monstres sont sortis de la foule, et poussèrent les passant pour permettre aux deux tributs de se faire un chemin.
Gaïa et Cronos étaient en tête.
Ils marchaient d’un pas rapide, et les deux adolescents avaient du mal à suivre.
La ville était tout ce qu’il y a de plus normal, avec des immeubles multicolores, des parcs, des fontaines d’eau avec des gamins qui jouaient autour.
C’était vraiment une ville comme les autres.
Annabeth essaya ensuite de regarder les visages des ténébreux.
En fait, ils avaient une apparence normale, eux aussi. Juste un look très coloré.

- PERCY !!! hurla une fille tout près d’eux. ÉPOUSE-MOI ! JE T’AIME !

Annabeth lui lança un regard noir. Hé, pas touche à son homme.
Percy, lui, riait aux éclats. Mais son rire s’est vite achevé lorsqu’un jeune homme Ténébreux tenta d’empoigner Annabeth :

- TU ES LA FEMME DE MA VIE !! JE T’AIME ANNAB …

Il s’est fait taire par un autre Ténébreux qui lui empoigna le col, et lui donna un coup de poing en plein dans la figure.
Annabeth fronça les sourcils.
Ce gars (était-il un gars ?) se battait pour … elle ?

- Bien fait, marmonna Percy dans sa barbe.

La fille d’Athéna lui donna un léger coup de coude en souriant.

- Tu deviens jaloux, Cervelle d’Algues ?

À cause du bruit, Percy ne l’entendit pas, et continua à marcher en tenant fermement la jeune fille contre lui.

Finalement, avec Gaïa et Cronos, ils marchèrent longtemps jusqu’à ce qu’ils arrivent devant des murs de béton longs de plusieurs kilomètres. L’entrée était composé de deux énormes portes noires avec un panneau : « DÉFENSE D’ENTRER SOUS PEINE DE MORT ».
Cool, songea Annabeth. Juste pour nous donner envie d’entrer !

- Pourquoi on entre s’il est écrit ça ? demanda Percy.

- Ce panneau est posé là pour tous les Ténébreux qui voudraient rentrer sans une autorisation. Évidemment que vous avez le droit, vous ! Il n’y a pas de show sans vous, expliqua Cronos.

- Comment ces gens connaissent nos noms ? demanda Annabeth.

- Parce qu’ils vous observent sur leurs télés, et qu’ils deviennent dingues de vous grâce à l’excellent show que vous leur servez, dit Gaïa. Il y a même déjà des groupies ! Alors que les Hunger Games n’ont pas encore commencés !

- Mais vous n’allez jamais les revoir, marmonna Cronos en fouillant ses poches.

- Oui, renchérit la déesse. Une fois que vous passerez ces portes, vous n’en sortirez plus … à part si l’un de vous deux sera le gagnant.

Après dix minutes de grognement et de maudissement, Cronos trouva les clés, et ouvrit les portes.
Annabeth sentit son souffle s’arrêter.
Derrière ces immenses portes se trouvait une forêt. Tout simplement.
Avec de longs sapins, et de l’herbe verte pomme. C’était si beau.
Annabeth remarqua quelques fleurs qui poussaient sur le toit du bungalow des enfants de Déméter.
Ça lui fit remonter quelques souvenirs mélancoliques, mais elle préféra ne pas trop s’attarder là-dessus.
Juste devant elle se trouvait une vingtaine d’enfants.
Les autres tributs, se dit-elle.
Ils scrutaient Annabeth et Percy d’un air féroce.
Tout le monde les dévisageait.
Gaïa leur sourit, et leur dit :

- Ok, Cronos et moi, on va vous laisser, d’accord ? On va aller visionner les écrans avec tous les autres Ténébreux. N’oubliez pas : fournissez du bon show !

- On se retrouve après l’entraînement, expliqua Cronos. On vous montrera vos appartements à ce moment-là.

Percy et Annabeth hochèrent la tête lentement, et regardèrent la mère et son fils partir.

- Bienvenue ! tonna une voix masculine. Vous êtes les derniers tributs !

La fille d’Athéna plissa des yeux, et remarqua enfin deux adultes parmi le groupe d’adolescents.
Une femme avec de longs cheveux bruns tirés en une longue queue de cheval, des yeux verts pomme. Elle portait une tenue de combat avec son armure.
Et un homme avec des cheveux blonds coupés courts, des yeux bleus très clairs. Il portait également une tenue de combat.

- Bonjour à tous, commença la femme. Je m’appelle Catty, et voici Narci. Nous sommes vos entraîneurs pendant les trois prochains jours. Je m’occuperai des filles, naturellement, et Narci s’occupera des garçons.

- On va s’entraîner dans cette forêt qui, heureusement pour vous, ressemble très fort à l’arène où vous devrez sauver vot’ peau. Soyez attentifs à mes conseils, enchaîna le prénommé Narci.

- Allez, les gonzesses, suivez- moi ! lança Catty en nous faisant signe de la suivre.

Toutes les filles du groupe l’ont suivie sans rechigner.
Percy serra la main d’Annabeth.

- On se revoit après l’entraînement ? demanda-t-il.

- Évidemment, Cervelle d’Algues murmura-t-elle en lui souriant.

Il lui sourit, et la laissa partir.
Dernière modification par Percabethfanfictions le sam. 25 janv., 2014 6:37 pm, modifié 10 fois.
Lola6

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Re: Derniers Jeux.

Message par Lola6 »

Quand j'ai vu que tu faisais une fanfiction avec les HungerGames, au début j'étais sûr que Percy et Annabeth serait choisi! Puis je me suis dis que ça serait trop évident, et je n'avais pas tort, et je pense savoir ce qui va se passer après... ;)
Vivement la suite! :D
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Message par Percabethfanfictions »

Suspense suspense !
Mais je suis sûre que vous avez tous deviner la suite :lol: :lol:
lauriane1234

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Message par lauriane1234 »

Trop bien ! ;) préviens moi pour la suite !
sophiePO

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Re: Derniers Jeux.

Message par sophiePO »

sadique la Gaia ! en lisant la suite jai senti le stress monter !
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Re: Derniers Jeux.

Message par Percabethfanfictions »

J'aime vous suspendre ! :twisted:
Dernière modification par Percabethfanfictions le sam. 07 sept., 2013 8:14 pm, modifié 1 fois.
sophiePO

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Re: Derniers Jeux.

Message par sophiePO »

c'est long jusqu'a demain ... ;)
lauriane1234

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Re: Derniers Jeux.

Message par lauriane1234 »

bon je vais pas le répéter 100 fois mais c'est toujours génial ! :)
Tu assures ! Bon c'est vrai que ça ressemble beaucoup beaucoup à hunger Games mais c super quand même !
Percabethfanfictions

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Re: Derniers Jeux.

Message par Percabethfanfictions »

Merci !!! <3
lauriane1234

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Message par lauriane1234 »

on est au chapitre combien là ?
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Message par Percabethfanfictions »

Hé bien, au quatrième :mrgreen:
Désolé si c'est long ... mais j'ai tellement de choses à dire. Cette fanfic a été faite au feeling :lol:
lauriane1234

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Message par lauriane1234 »

tant mieux ! :D
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Message par Percabethfanfictions »

J'espère juste que c'était pas trop logique. J'espère avoir bien décrit la scène :roll: :roll:
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Point de vue d’Annabeth :


Catty s’est engagée dans un sentier rempli de boue, et nous l’avons suivie.
Il y avait un grand silence entre nous toutes. Aucune fille ne parlait.
On se contentait de marcher en file indienne dans un calme pesant.
Je pensais que je fermais la marche, jusqu’à ce que j’entende un bruissement de feuille dans mon dos.
Je me suis brusquement retournée en dégainant mon poignard.

- Non ! Ne me tue pas ! couina une petite voix.

J’ai écarquillé les yeux en voyant une petite fille. Elle avait des cheveux blonds bouclés, et elle était … minuscule.
J’ai plissé des yeux.
Elle avait des yeux verts qui m’ont fait penser à un irrésistible fils de Poséidon.
J’ai baissé mon arme lorsqu’elle m’offrit un sourire espiègle.
Par les dieux. Je ne connais qu’une seule personne capable de me faire un sourire pareil.

- Tu … Tu as quel âge ? bégayais-je.

- 9 ans ! dit-elle fièrement.

Ses yeux … c’était un signe qui ne trompait pas.
On peut souvent reconnaître un type de demi-dieu grâce à ses yeux.
Ce vert de mer trahissait ses origines.

- Tu … es une fille de Poséidon ? demandais-je.

- De qui ?

Je me suis mentalement maudite. Elle ne fait pas partie de la même mythologie que moi. Son dieu de la mer ne s’appelle sûrement pas comme Poséidon ! Elle ne connaît pas la même civilisation que moi.
Je me suis sentie stupide.
Avant la guerre, je me suis faite une vingtaine de gros livres sur les autres religions, et je ne suis même pas capable de m'en souvenir en face d'une gamine de 9 ans !

- Tu … es une fille du dieu de la mer ? corrigeais-je, légèrement agacée.

- Oui, acquiesça-t-elle. Je suis une fille de Vellamo. La forme finlandaise du dieu de la mer. Et toi, tu es Annabeth Chase, la fille de la déesse de la sagesse, et tu es grecque.

J’ai écarquillé les yeux.

- Euh … oui. Tu m’ôtes les mots de la bouche.

- Et ton petit ami, continua-t-elle, c’est Percy Jackson. C’est aussi un fils de Vellamo, non ?

- Euh … presque. Un fils de Poséidon. Le dieu grec de la mer, expliquais-je. Et ce n’est pas mon … petit ami.

- Tu as quel âge ? demanda-t-elle.

- 18 ans, répondis-je. Comment t’appelles-tu ?

- Je m’appelle Sanna. Je suis finlandaise.

Je lui ai souri doucement. Cette fille était mignonne à croquer.

- Hé vous deux ! cria Catty. Ne traînez pas trop !

J’ai repris mon rythme, suivie par la petite Sanna. Je voulais relancer la conversation. Je voulais en savoir plus sur cette fille. En partie pourquoi elle en savait autant à propos de Percy et moi.

- Et sinon, comment sais-tu mon nom ? Et celui de Percy ? demandais-je.

- Tout le monde sait qui vous êtes. On vous a regardé sur des écrans, puisque vous êtes ceux qui ont mis le plus de temps à venir. Moi, je n’ai eu droit qu’à deux heures d’avion. Tout le monde vous déteste, ici. Les autres filles sont des vraies pestes. Il n’y en a qu’une ou deux de gentille. C’est vraiment pas chouette.

- Donc, les filles sont des garces de première, si je comprends bien, concluais-je en faisant la grimace.

- Des vraies garces. Surtout cette fille du dieu de la guerre. Elle prend le jeu trop au sérieux. Elle te déteste tout particulièrement. Elle n’arrête pas de te traiter de « barbie ratée ».

- En voilà une qui n’a pas confiance en elle, murmurais-je.

On a continué à marcher pendant dix minutes en silence, avant qu’elle me lance :

- Ma mère est décédée l’année passée. Et je n’ai jamais vu Vellamo. J’espère qu’ils sont fiers de moi.

- Je suis sûre qu’ils le sont. Ta mère doit être fière de toi … j’en suis sûre.

- T’imagines ? Pas de papa, et pas de maman ! railla-t-elle.

J'ai baissé les yeux en regardant la petite fille droit dans les yeux.

- Tu ne sais pas à quel point j’imagine …

Sanna me lança un regard intrigué. Je me suis contentée de regarder mes pieds.

- Les filles ! cria Catty. Allons nous mettre à l’ombre de ce grand arbre pour faire les présentations !

Sans aucune protestation, nous nous sommes rassemblées, et nous sommes assises à l’ombre d’un grand pin.
Ça m’a immédiatement fait penser à Thalia, qui me regardait depuis l’autre bout du monde.
Je me suis installée à côté de la petite Sanna (qui me faisait atrocement penser à Macey) et j’ai regardé plus attentivement les autres filles.
Croyez moi, j’ai croisé plus d’un regard noir.

- Très bien ! commença Catty. Donc, moi c’est Catty. J’ai vingt ans. Je suis née pour entraîner les gens à faire du sport. Je ne suis pas votre ennemie, les filles. Je suis ici pour vous aider à vous surprendre … à pousser vos limites … à vous entraîner à donner le meilleur de vous-même.

Elle regarda la jeune fille à côté d’elle.

- Présente-toi. Dis nous qui tu es, ordonna Catty.

C’était une jolie fille, avec des cheveux châtain clair ondulés. Elle possédait des lèvres rouge cerise et des yeux bleus très clairs. Comme toute les filles ici présentes, elle portait le t-shirt de sa colonie. Il était bordeaux à rayures noires.
Elle sourit mollement, et se mit à parler :

- Bonjour. Je m’appelle Norah, et je suis irlandaise. Je suis une fille de Lyra, la déesse de l’amour et de la beauté. J’ai quatorze ans.

Donc, Lyra équivalait à Aphrodite, dans ma mythologie.
La fille suivante devait avoir mon âge. Elle avait de longs cheveux noirs et raides. Son regard était glacial.
Elle portait un t-shirt pourpre avec les lettres « SPQR » inscrites dessus.

- Je suis Reyna Danes, et j’ai dix-huit ans. Je suis une fille de Bellone, la déesse romaine de la guerre. C’est une déesse entièrement romaine. Elle ne fait pas partie des autres mythologies.

Son petit discours se termina avec un fabuleux regard noir dans ma direction.
Au moins, c'est clair. Elle ne me laisse pas le choix : Nous nous détestons.

La suivante était une fille aux cheveux longs, lisses, et blonds, avec des yeux bleus foudroyantes.
Elle portait un t-shirt gris avec un rond jaune au niveau de la poitrine.

- Je m’appelle Coralie, et j’ai treize ans. Je suis une fille de Taranis, le dieu de la foudre, et je suis bretonne.

Taranis équivalait à Zeus, chez les grecs.
J’ai immédiatement deviné que la suivante était d’origine asiatique.
Elle avait des yeux noirs très doux, avec un chignon serré, et un grain de beauté sur la joue.
Son t-shirt bleu ciel comportait une lettre japonaise rouge.

- Je m’appelle Sakura. Ça signifie « fleur de lotus » en japonais. En parlant de fleur, ma mère est Corona, la déesse des moissons et de la nature. J’ai eu quinze ans le jour où j’ai été nommée pour les Hunger Games. Cool, non ?

J’ai légèrement souri de compassion. La pauvre …
Corona équivalait donc à Déméter, chez les grecs.
La fille suivante avait la peau de couleur mate. Elle avait de magnifiques yeux violets et de longs cheveux bruns qui cascadaient dans son dos.
Elle portait un t-shirt vert clair avec un croissant de lune brun.

- Bonjour à toutes ! Je m’appelle Leila Abad. Je fais partie de la mythologie arabe et j’ai quatorze ans ! Je suis la fille unique de Morrigan, la déesse du mariage. J’espère que nous allons bien nous entendre !

Celle-là va se faire tuer en trois secondes, songeais-je.
Elle ne comprend absolument pas les règles du "jeu".

La suivante avait des traits égyptiens. Un avait un serre-tête doré, et des bracelets dorés un peu partout sur ses bras et ses poignets.
Elle avait la peau très bronzée et de longs cheveux noirs soyeux cascadaient sur ses épaules.
Elle portait un t-shirt violet avec un triangle en or cousu au niveau de la poitrine.
Elle avait des yeux gris … exactement comme moi.

- Je m’appelle Cléopâtre. C’est un prénom débile, donc appelez moi Cléo. J’ai 17 ans et je suis égyptienne. Je suis une fille de Seshat, la déesse de la sagesse et de la stratégie guerrière.

Ma sœur. Seshat correspondait à Athéna, ma mère.

La suivante était une fille corpulente de mon âge. Elle avait des cheveux châtains frisés, des yeux rouges sang et la peau très claire.
Une cicatrice trônait au-dessus de son sourcil gauche.
Son visage était recouvert de grains de rousseur.
Son t-shirt XXL était bleu marine avec un éclair vert qui le traversait.
Elle m’envoya le plus beau regard meurtrier de la journée, et se lança :

- Je suis Alicia. La fille du dieu de la guerre : Odin. J’ai 18 ans, et j’appartiens à la mythologie germanique.

Celle-là … je la sentais pas.
Elle va m’attirer des problèmes, j’en suis sûre.
C’est sûrement d’elle que Sanna me parlait. Celle qui me traitait de « barbie ratée ».
Je n'ai pas peur d'elle. La peur, c'est pour les faibles.

La suivante était une toute petite fille. Elle avait des yeux verts pétillants d’innocence et de bonheur. Ses cheveux bruns chocolat étaient coiffés en une courte tresse qui retombait dans son dos.
Elle portait un t-shirt rouge avec une croix blanche dessus.

- Je m’appelle Emma et j’ai 10 ans. Je suis une fille de Dimitri, la déesse des moissons et de la nature. Je suis suisse. J’ai eu 10 ans hier.

Très jeune …, me suis-je dit en l’observant.
La suivante avait de longs cheveux noirs avec une frange sur le front. Ses yeux bleus étaient très clairs.
Elle portait un t-shirt vert foncé avec un carré noir cousu sur le ventre.

- Je m’appelle Gwendoline, mais j’autorise mes amis proches à m’appeler Gwen. Je suis une fille d’Adonis, la déesse de la beauté et de l’amour.

Encore une fille d’Aphrodite !
La fille suivante m’a complètement déstabilisée … elle ressemblait comme deux gouttes d’eau à Thalia !
Elle avait des cheveux noirs coupés courts avec des yeux bleus éléctriques surlignés grossièrement par du eye-liner.
Elle portait un t-shirt bleu clair sans aucun motif.

- Je m’appelle Nima, j’ai 15 ans. Je suis une fille d’Indra, le dieu de la foudre. Je suis persane.

La suivante était Sanna. Ses beaux yeux verts océan (qui me faisaient penser atrocement à Percy) pétillaient d’innocence.
Elle portait un t-shirt brun clair avec un carré bleu marine au niveau de l poitrine.

- Je m’appelle Sanna, et j’ai neuf ans. Je suis une fille de Vellamo, le dieu de la mer. Je suis finlandaise.

Les regards des autres filles se sont tous déplacés sur … moi.
Je ne me suis jamais autant faite dévisagée de ma vie entière …
Votre attention s'il vous plaît, le concours "Celle-Qui-Haïra-Le-Plus-Annabeth" commence ! Qui sera la gagnante ?
La « Alicia » me regardait comme si elle allait me manger. C'est elle qui gagne, juste devant Reyna.

- Je m’appelle Annabeth. J’ai 18 ans et je suis une fille d’Athéna, la déesse grecque de la sagesse et de la stratégie guerrière.

- Tiens, Annabeth … c’est un joli nom, murmura Catty. Tu sais ce que ça signifie ?

- « Comblée de grâce » en hébreu, répondis-je du tac-au-tac.

Notre entraîneuse hocha la tête en me souriant.
Youpie ! Premier sourire !
Après ça, Catty nous a annoncé :

- Très bien ! On s’est toutes présentées, n’est-ce pas ? C’est bien beau de s’attendrir et raconter nos vies, mais on a un entraînement à faire !

Elle nous ordonna de nous lever.

- On va commencer par du facile. Faites-moi le tour de cette forêt en cinq minutes ! Et que ça saute !



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Chapitre 25 :




PDV Annabeth :


Lorsque nous furent toutes placées sur la ligne de départ, j’ai commencé à sentir l’adrénaline monter.
Il faut que je montre qui je suis.
Il faut que je me fasse respecter.
Il faut marquer son territoire.

- PARTEZ !! hurla Catty.

Je me suis élancée le plus rapidement possible. L’astuce, c’est de prendre de l’avance, et ensuite d’adopter un rythme moyen.
Je me suis rapidement mise en tête des autres filles.
Un sourire trônait sur mes lèvres.
J’ai toujours été la meilleure en course. Personne n’a jamais réussi à me battre. Même pas la Cervelle d’Algues !
À chaque pas, je sentais mes jambes s’alléger.
Au bout d’une dizaine de minutes, j’ai retrouvé mon rythme maximal.
Celui que j’ai toujours eu.
J’étais la première.
Le sentier me força à tourner à gauche et j’ai accéléré de toutes mes forces.
Décidemment, cette Catty était vraiment dingue !
Faire le tour de cette forêt ne durera jamais cinq minutes ! Elle est immense !
J’ai entendu des pas derrière moi, et j’ai légèrement tourné la tête.
Alicia, la fille d’Odin (elle commence sérieusement à m’énerver, celle-là), la fille massive qui représentait la mythologie germanique se trouvait derrière moi.
J’ai encore plus accéléré pour essayer de la cerner.

Après vingt minutes de course interminable, j’ai un peu ralenti mon rythme.
Il n’y avait personne derrière moi, donc cela signifiait que j’avais une bonne longueur d’avance sur les autres.
Ça m’a rassurée. Ouf, je suis encore la meilleure …
Je me suis brusquement arrêtée, et j’en ai profité pour éponger mon front. J’ai respiré profondément en posant une main sur mon cœur.
Il battait à m’en déchirer la poitrine.
Soudainement, des cris retentirent dans mon dos. Je me suis rapidement retournée pour essayer d’identifier l’auteur des cris, mais je n’ai vu personne.
D’accord … on essaie juste de me faire peur, c’est ça ?
Je me suis avancée entre les buissons pour tenter de voir l’origine des cris. Je me suis discrètement cachée derrière un tronc d’arbre, et j’ai observé attentivement les alentours.

- Putain, les mecs ! J’suis d’jà crevé, moi ! soupira une voix masculine.

J’ai sursauté brusquement, et je me suis retournée.
Quatre tributs masculins affalés par terre, haletants, et couverts de sueur.

- M’en parle pas, marmonna un autre. Je n'sais plus bouger mes jambes.

Percy ? me suis-je immédiatement dit.
Ils me tournaient le dos, ils ne savaient pas me voir.
J’ai plissé des yeux et … effectivement, Cervelle d’Algues était assis par terre. Il croisait les bras et fermait les yeux en haletant.

- C’et débile, qu’est-ce qu’on fiche ici ? Tout ça ne sert à rien …, soupira un garçon.

Tous les autres hochèrent la tête.
Je voyais Narci, au loin, qui hurlaient aux autres garçons de se bouger.
Aaaaaah … je comprends mieux, à présent.
Percy et … sa bande d’ « amis » se sont éclipsé de l’entraînement !

Heureuse d’avoir vu ma Cervelle d’Algues en un morceau, j’allais m’apprêter à repartir vers le sentier.
Mais j’ai entendu un craquement tout près de mon oreille.
Je me suis retournée à la vitesse de la lumière mais, malheureusement, c’était beaucoup trop lent pour elle.
Alicia m’a plaquée au sol.
J’ai hurlé de surprise.
Elle m’écrasa sous sa masse, et elle dégaina un poignard.

- Annabeth ?? appela la voix de Percy.

Je me débattais de toutes mes forces, mais elle m’écrasait trop ! Je ne savais rien faire.
De plus, elle posa la lame de son poignard sur mon cou, et j’ai immédiatement arrêté de bouger.

- Écoute moi bien, Cendrillon : tu n’as pas intérêt à être meilleure que moi. Sinon, je te jure que je vais te pulvériser. Tu seras ma première cible, dans l’arène. Compris ?

- Alicia ! Qu’est-ce que tu fais ? demanda un garçon aux cheveux roux flamboyants.

Son visage était recouvert de tâches de rousseur, exactement comme Alicia.
Cette dernière me lança un regard dégoûté et lâcha :

- Je donne juste une leçon à la blondasse, Alfred. Toutes les autres minettes y ont eu droit. Mais Cendrillon est arrivée un peu plus tard …

Comment expliquer ?
Percy lui est tout simplement rentré dedans.
Il la poussa à terre, et m’aida à me relever. J’ai haleté, et il m’a serré contre lui.

- Ça va ?

- On était occupés à … faire la course, bégayais-je. Elle m’a littéralement écrasée ! C’est un monstre ! Elle n’est pas humaine !

Il a pris mon visage entre ses mains doucement.

- Tu dois rejoindre les autres filles, Puits de Sagesse. Il faut que tu partes d’ici tant que le monstre est à terre.

J’ai hoché la tête lentement, encore un peu paumée par ce qui venait de m’arriver.

- Où sont Annabeth et Alicia ?? hurla la voix de Catty, au loin.

Percy m’a entraînée vers le sentier, et je lui ai lancé un dernier regard, avant de me remettre à courir.

Mon cœur battait si vite. Primo, je venais de me faire écrasée subitement par une autre fille. Secundo, Percy n’a pas hésité à la blesser pour me protéger. Tertio, j’ai pu revoir ses deux magnifiques yeux verts ! Victoire !

Je n’ai pas tardé à retrouver mon rythme, et j’ai osé jeter un regard derrière moi.
Alicia me talonnait. Elle me lançait des regards meurtriers et son œil clignotait sous la colère.
Cette vision d’horreur m’a permise de redoubler mon rythme.
Allez, Annie ! Tu peux le faire, songeais-je. Il ne reste plus que quelques mètres, et tu gagnes !
Pense à ta petite soeur, dis-toi que tu es ici pour qu'elle puisse être en sécurité.
J’ai fait un dernier sprint, et je suis arrivée à la fin du parcours en première position.
Catty croisa les bras et hurla :

- ANNABETH GAGNE !! Les autres, terminez le sentier en trottinant !

Je me suis effondrée sur mes genoux.
Catty me releva et lança :

- T’es déjà fatiguée, poupée ? L’entraînement ne fait que commencer …

J’ai hoché la tête et j’ai regardé derrière moi.
En fait, pas le temps de se retourner, je me suis fait empoigné les cheveux par quelqu’un.

- Je vois que tu t’es déjà fait des amis, Cendrillon. Tant mieux pour toi, ça te servira lorsque je t’arracherai la tête …

- Faudrait déjà que t’arrive à soulever ton bras, ma belle …, murmurais-je en la foudroyant du regard.

Je l’ai brusquement poussée pour qu’elle lâche mes cheveux.
Soudainement, Alicia s’est pliée de douleur et s’est effondrée à mes pieds.
J’ai relevé les yeux, et j’ai vu qu’une fille venait de lui asséner un coup de poing dans les côtes.
C’était Cléopâtre, l’égyptienne.

- Entre filles de la sagesse, il faut bien s’aider, non ? dit-elle en me lançant un petit sourire.

- Je n’avais pas besoin de ton aide. Je sais me débrouiller toute seule, merci, lançais-je sèchement.

Elle perdit son sourire, et hocha la tête.
Quelle idiote ! me suis-je dit. C’est pas comme ça que tu vas te faire des amis, idiote !

- Euh … mais, merci quand même pour ton aide, Cléopâtre, babillais-je.

Elle fronça les sourcils.

- Tu te souviens de mon nom ? murmura-t-elle en plissant les yeux.

- Ben oui, tu l’as dit il y a cinq minutes …

- C’est bizarre, dit-elle. D’habitude, les filles comme toi ne s’occupent que de leur nombril …

- Alors, peut-être que je ne suis pas ce genre de fille, répondis-je en lui souriant doucement.

Elle m’a renvoyé un sourire, et elle tourna les talons.

- Oh ! dit-elle en se retournant. Appelle moi Cléo.

Je lui ai souri, et elle est partie vers la fille qui s’appelait Gwendoline.
Sanna s’est effondrée sur la ligne d’arrivée, essoufflée, haletante, et rouge comme une tomate.

- Sanna ! m’exclamais-je en courant vers elle.

Je l’ai aidée à se relever, et elle s’est blottie contre moi en haletant.

- J’ai … couru … de … toutes … mes … forces ! marmonna-t-elle contre mon épaule.

Je lui ai doucement souri.

- Tu t’en es bien sortie …

Catty hurla :

- Bon, les filles ! On va s’entraîner au combat avec les garçons ! On retourne au grand pin pour les retrouver !

Je vais revoir Percy ! Magnifique.
En la voyant essoufflée et fatiguée, j’ai installé Sanna sur ma hanche, et j’ai enroulé un bras autour d’elle.

- Essaie de prendre des forces. Tu en auras besoin … L’entraînement ne fait que commencer …

Elle hocha la tête et se blottit dans mes bras.
J’avais envie de caresser ses cheveux … cette fille me faisait tellement penser à Macey.

- C’est la première fois qu’une dame me prend dans ses bras …, murmura Sanna doucement.

- Dis-moi, tu as déjà vu ton papa ? demandais-je. Vellamo, je veux dire …

- Juste une fois … avant de partir aux Hunger Games. Il a dit que j’étais courageuse …

- Il ressemble à quoi ?

- Il a des cheveux noirs et des yeux verts. Il est grand, beau et fort. Un peu comme ton petit-ami …

J’ai souri avec attendrissement.

- Percy n’est pas mon petit-ami …, protestais-je.

- Sérieusement ? demanda-t-elle. Pourtant, dans l’avion, vous n’avez pas arrêté de vous faire des câlins et des bisous !

Mes joues ont viré au rouge pivoine, j’en suis sûre !

- Quoi ? m’exclamais-je. Ça se voyait tant que ça ??

- Alooors … c’est ton namoureux ou pas ?

- Euh … j’aimerais bien, avouais-je. Mais il est juste mon meilleur ami …

J’ai continué à marcher en baissant la tête.
Je me sentais honteuse d’avoir laissé ma relation avec Percy comme ça. J’aurais dû faire quelque chose …
J’aurais dû lui déclarer ma flamme tant que je le pouvais encore.
Maintenant, c’est trop tard …

Nous sommes finalement arrivées dans la clairière, et j’ai vu les tributs masculins assis autour du pin.
J’ai remarqué Percy, qui s’est levé immédiatement pour venir à ma rencontre.
Catty nous fit signe de s’asseoir avec les garçons tandis qu’elle partait discuter de la suite du programme avec Narci.
J’ai posé Sanna sur ses pieds, et elle a couru vers son binôme masculin.

- Alors ? On se met à jouer les mamans ? demanda la voix de Percy.

Je me suis retournée et je me suis serrée contre lui.

- Percy … les filles me détestent. Elles n’arrêtent pas de me dévisager. Alicia est tout le temps après moi … Par les dieux, j’en ai déjà marre !

Il me serra bien fort dans ses bras.

- Je sais … j’ai bien vu cette fille lorsqu’elle t’a sauté dessus. J’ai cru qu’elle allait te tuer !

- Merci de l’avoir repoussée … elle me neutralisait, expliquais-je. Je pouvais rien faire. Et toi, avec les garçons ? Ça a été ?

- Ouais. Ils sont cools. Il y a un abruti qui me lance tout le temps des regards noirs, mais je m’en tape. Il a, genre, douze ans ? rigola-t-il.

J’ai souri légèrement. Ok, Cervelle d’Algues est en sécurité.
C’est tout ce qui compte pour le moment.
J’ai remarqué énormément de gêne parmi les tributs.
En fait, pour être plus précise, tout le monde nous dévisageait. Même Catty et Narci.
Bah quoi ? Vous avez jamais vu deux adolescents en manque faire semblant de s’adorer alors qu’ils s’aiment passionnément depuis leur douze ans ?
C’est pourtant logique !

- Bon les enfants ! cria Catty. Écoutez-moi ! Narci et moi allons vous emmener dans une salle d’entraînement avec plus de matériel. Vous allez d’abord être séparés fille/garçon, puis vous pourrez à nouveau vous mélanger ! Allons-y !

Percy prit ma main dans la sienne, et nous avons suivi les rangs des demi-dieux.

Nous sommes tous sortis de la forêt, et nous nous sommes dirigés vers un énorme dépôt de béton, sûrement la salle d’entraînement.
J’ai grimacé.
Ça gâchait tellement le paysage, ce gros bloc de béton.
C’était tellement inutile …

Nous sommes entrés à l’intérieur, et nous avons pu admirer la grandeur de la salle d’entraînement.
Le sol était tapissé de tapis de combat. Sur de longues tables reposaient toute sorte d’armes allant du poignard à l’arc à flèches.

- Entraînez vous avec des tributs de votre âge et de votre gabarit ! annonça Narci. Sinon, ça ne sert strictement à rien !

Percy m’a laissé avec un léger baiser sur la joue.
Je rougissais comme une dingue, mais j’essayais de ne pas trop le montrer.
Il est parti chez les garçons, et j’ai cherché quelqu’un de mon niveau chez les filles.
Alicia s’est approché de moi d’un pas lourd et déterminé.

- Toi, la blondasse, et moi. Combat. Maintenant. On verra qui est la plus forte. Compris ?

- C’est dingue, Alicia. Tu as tellement peu de cellules grises que maintenant, ça t’empêche de parler clairement ! répliquais-je.

- Tu n’es qu’une fausse barbie ratée.

- On peut être blonde et savoir se battre ! J’en ai marre de tes sous-entendus stupides !

- Impossible, cracha-t-elle. Tu n’as pas de cerveau. Tu n’es qu’une bombasse nympho et inutile. D’ailleurs, le « Percy » te laissera tomber lorsqu’il t’aura baisée.

J’ai profondément respiré.

- OK. Tu l’as cherché. Je vais te tuer.

Elle me fit signe de la suivre vers un tapis.
J’ai dégainé mon poignard et je l’ai rejointe.

- STOP !! hurla Catty à l’attention des tributs. RASSEMBLEMENT ! TOUT LE MONDE VIENT VOIR LE COMBAT ALICIA/ANNABETH !!!

Niveau discrétion : 10/10.
Tous les demi-dieux ont lâché leurs armes, et sont venus se rassembler autour de nous deux.

- C’est pas vrai …, marmonnais-je. Sérieusement ?

- Pourquoi ? demanda Alicia. Tu as peur de te faire battre devant tout le monde ?

Catty s’est installée à côté de Narci, et je l’ai entendu dire :

- Ça sent les bonnes combattantes, ça !

Lorsque tout le monde fut rassemblé autour de nous, Alicia m’a souri avec malice.

- Prête à mordre la poussière, Cendrillon ?

- Essaie seulement, grosse brute.

Elle fronça les sourcils.
Je l’ai narguée avec mon poignard.

- Tu te bats avec quoi ? demandais-je.

Elle dégaina une longue épée.
De longues plaintes ont fusées de la bouche des tributs.

- Tricheuse ! cria un garçon.

- Bats-toi avec la même arme ! cria Cléopâtre.

- Allez, Annabeth ! T’es la meilleure ! dit Sanna en rigolant d’une manière adorable.

Je mourrais d’envie de courir et de la serrer contre moi.
Cette petite fille est tout simplement craquante !
J’ai vu qu’Alicia regardait son épée avec confusion.
J’en ai profité pour lancer un coup bas.
Elle écarquilla les yeux et réussit à le contourner au dernier moment.
Elle reprit l’assaut en poussant un cri de rage.
Je me suis reculée, et je me suis protégée du mieux que j’ai pu sous ses coups.
Alicia était vraiment forte.
Mais … qu’est-ce que vous croyez ? J’ai réussi à tenir, bien sûr !
Sous la force de ses coups, elle m’a fait reculée.
Je voyais tous les autres qui nous suivaient du regard pour ne rien perdre du combat.
J’ai poussé un petit couinement d’impuissance lorsque je me suis faite plaquée sur le mur.
Elle approfondit ses coups.
C’est un homme, ou quoi ?
Même Clarisse ne se bat pas comme ça !
J’ai pris tout l’élan que je pouvais, et j’ai écrasé son pied pour tenter de la faire reculer.
Nous avons tous frissonné lorsque nous avons entendu un os craquer.

- Aaaaaah !! hurla-t-elle.

Je l’ai poussée loin de moi par les épaules, mais elle continua de me lancer des coups d’épée !
C’était devenu un combat à main nues/armées !
N’importe quoi !
J’ai redoublé de force et de précision dans mes coups, et j’ai réussi à la faire reculer.
J’ai lancé un coup rapide sur ses chevilles, et j’ai griffé sa jambe avec ma lame.
Lorsqu’elle se plia de douleur, j’ai lancé mon plus beau coup de poing sur son estomac, et elle s’est affalée à terre.
Mais le combat n’était pas terminé.
Loin de là.
J’ai profité de ce court moment de répit pour éponger mon front.
Ce fut ma seule erreur.
Elle profita de ma soudaine stupidité pour poignarder ma cuisse droite.
J’ai hurlé de douleur.

- Annabeth ! ai-je entendu.

Je voyais flou tellement j’avais mal.
Alicia retira le poignard de ma jambe, et j’ai perçu son ombre se relever.

- Alors, blondasse, on baisse les bras ? nargua-t-elle.

Elle s’est tournée vers Catty et Narci.

- J’ai le droit de la tuer ? demanda-t-elle.

Notre entraîneuse hocha tristement la tête.

- J’ai cru qu’elle tiendrait plus longtemps. C’est dommage …

Alicia leva son poignard devant ma poitrine, prête à l’enfoncer pour achever mes souffrances.

Espèce d’idiote, ai-je pensé.
Tu ne vas pas mourir comme ça, tout de même !
C’est trop con. Tu peux faire mieux, Annabeth.
Tu vaux mieux que ça.
Au final, tu n'auras pas tenu plus d'une heure. C'est vraiment ça que tu veux montrer à ta petite soeur ? Je ne crois pas, non.

J’ai donc profité du dernier moment pour lancer un coup bas dans ses jambes avec mon pied.
Ses jambes se sont presque retournées.
Un coup de pied bien placé dans le ventre, et Madame-Je-Suis-Meilleure-Que-Tout-Le-Monde était à terre.
Je me suis relevée à mon aise en titubant.
J’ai ramassé mon poignard et je l’ai fermement mis dans ma main.
J’ai appuyé mon pied sur son cou en murmurant :

- Ne m’appelle plus jamais « Cendrillon » de ma vie. Cette princesse n’aurait pas été capable de te mettre à terre.

Elle haleta difficilement.

- Je. N’ai. Jamais. Été. Désarmée ! cracha-t-elle.

J’ai appuyé encore plus fort ma converse contre son cou.

- Je crois que t’as pas compris, Alicia. Je suis une fille d’Athéna. La personnification de la sagesse. Toi, tu as juste de la force. Et parfois, même très souvent, la force s’incline devant la sagesse.

J’ai pointé trois doigts, j’ai embrassé la paume de ma main, et j’ai étendu mon bras.
Dédicace à la Colonie des Sangs-Mêlés.
J’ai tourné la tête vers nos spectateurs, et j’ai croisé le sourire espiègle de Percy.
Je suis sûre que ma mère est fière de moi.

Alicia avait des lueurs meurtrières dans les yeux.
Je me suis éloignée d’elle, et j’ai titubé jusqu’au bout du tapis.
Grand silence dans la pièce.

- Putain, ça, c’est de la meuf !! lâcha l’un des garçons.

La salle éclata en un concert d’acclamations et d’applaudissements. J’ai même entendu quelques sifflements !

J’ai souri, et j’ai relevé la tête.

- Vous pourriez m’aider ? Je crève de mal à la jambe …

Percy et Sanna se sont précipités vers moi.

- Tu ne me décevras jamais …, murmura le fils de Poséidon en souriant comme un fou.

Il m’aida à me relever d’une manière que j’ai qualifiée de … irrésistible.
Il m’a portée contre son torse, comme une mariée, et il m’a conduit vers la chaise la plus proche.

- Je vais t’apporter du nectar ou de l’ambroisie. Ne bouge pas !

- C’est bizarre, je comptais m’enfouir en courant, Cervelle d’Algues ! rigolais-je.

Il me lança un sourire narquois, puis il courut vers nos deux entraîneurs.
Sanna m’a sourit avec –exactement- le même sourire espiègle que Percy.

- Bravo pour ton combat, Annie …

J’ai souri au surnom.

- Merci … je me suis bien débrouillée, c’est vrai !

- Tu plaisantes ? C’était de la bombe ! T’as tout déchiré ! rigola-t-elle.
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ManonMitry31

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Message par ManonMitry31 »

Le kiff total ^^
Vite la suite ^^
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Message par Percabethfanfictions »

Merci^^
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ManonMitry31

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Re: Derniers Jeux.

Message par ManonMitry31 »

AAAAAAAAAAAAAAAAAh!!!
Grand soupire... Y a rien a dire!!
C'est trop triste et en même temps tellement excitant ^^
Vite la suite !!!! :lol:
sophiePO

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Re: Derniers Jeux.

Message par sophiePO »

géniale la scène ! surtout quand Athéna ne veut pas que Percy touche Annabeth !
lauriane1234

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Message par lauriane1234 »

triste et marrant à la fois, sacré athéna quand même ! :lol:
Elle ne peux pas les laisser tranquille ?! :D
Percabethfanfictions

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Message par Percabethfanfictions »

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Chapitre 26 :




Point de vue d’Annabeth :


- Tu m’as vraiment impressionnée, murmura Catty en désinfectant ma jambe avec de l’alcool.

- Tu sais que tu pouvais la tuer ? m’informa Narci.

- Je sais, marmonnais-je en me crispant sous la douleur. Mais je préfère régler mes comptes dans l’arène. Me défouler sur un corps sans défense agonisant à mes pieds, c'est pas fair-play ...

Percy enroula son bras autour de mes épaules pour m’apaiser.

- Elle t’aurait tuée, elle …, chuchota Sanna en serrant sa main dans la sienne.

- Je sais, répondis-je. J’ai senti le coup venir.

Catty enroula mon genoux droit dans un bandage, pendant que je m’accrochais aux mains de Percy et Sanna.

- Ça fait trop mal ! marmonnais-je.

- Ça va aller …, murmura Percy.

Il se tourna vers Sanna.

- Tu es une fille du dieu de la mer ? On a les mêmes yeux !

- Oui !! Je suis une fille de Vellamo ! Et toi, un fils de Poséidon !! C’est ton namoureuse qui me l’a dit !! dit-elle fièrement.

- Mon … « namoureuse » ? Qui est mon « namoureuse » ? demanda Percy en souriant.

- C’est Aaaaaannniiie !!! cria Sanna en sautillant sur place.

Au même moment, j’ai poussé un gémissement de douleur.
Percy éclata de rire en me serrant contre lui.

- On peut dire ça, oui ! plaisanta-t-il.

- Percy ?! criais-je. Aaaaïaaa ! Percy, qu’est-ce que … Aaaaaïeuu !!

- Chhhht, Puits de Sagesse. Je prends la situation en main, dit Percy en serrant mon épaule.

Il se tourna vers une Sanna sautillante d’excitation.

- Comment tu sais … ? Comment …

- Je vous ai vu quand vous étiez dans l’avion ! Vous n'arrêtiez pas de faire des bisouuuus et des câliiiinnns !!

Percy s’est mit à rire avec elle pendant que je me tortillais de douleur.

- Désolée de troubler votre nouvelle histoire d’amour, mais je suis occupée à crever de mal, les gars ! me suis-je plaint en faisant la moue.

Je ne sais pas ce qui l’a poussée à faire ça …
Mais lorsque Percy remarqua qu’une de mes mèches blondes tombait sur mon visage, il l'a remise délicatement derrière mon oreille.
J’ai regardé dans ses, par les dieux, si beaux yeux verts, et je lui ai souri.
Il me rendit un sourire tellement doux, que je me suis promise de ne jamais l’oublier.

- Désolé, murmura-t-il. Mais je viens de me trouver une petite sœur de rêve …

J’ai souri timidement, et j’ai posé ma tête sur son épaule.

- Pas de problème …

Sanna m’a lancé un sourire malicieux.

- Vous allez trop bien ensemble !!!! cria-t-elle.

- Sanna … on n’est pas ensemble …, murmurais-je.

Percy perdit son sourire.
Il me regarda d’un air très sérieux, tout à coup.

- Mademoiselle Chase, sachez une chose : la vérité sort de la bouche des enfants …

J’ai laissé échapper un rire.

- Ce serait pas une déclaration, ça, Cervelle d’Algues ?

Ses joues sont devenues rouges tomate.

- Euh … bah, en fait …

- Voilà ! s’écria Catty. Une jambe toute neuve ! Oh-désolé, je vous interromps à quelque chose ?

- Euh … non, marmonna Percy, les joues encore rouges.

Je lui ai doucement souri, et j’ai tenté de me relever.
Étonnement, toute la douleur de ma jambe s’était miraculeusement évaporée.
J’arrivais à marcher normalement !

- Qu’est-ce que vous avez mis sur ma jambe ? demandais-je en fronçant les sourcils.

- Une préparation de Ténébreux, expliqua Narci simplement. C’est encore mieux que votre nectar, là.

Ils m’ont souri, et je me suis éloignée d’eux avec Percy et Sanna sur les talons.
Je me suis retournée pour voir de quoi ils parlaient, mais j’ai eu un choc.
Tous les deux, ils sont les personnes qui comptent le plus pour moi, ici.
Attendrie, je les ai regardés échanger des blagues stupides.

Catty est venue nous rappeler d’aller nous battre contre les autres tributs, et je me suis dirigée vers les filles d’un pas lent, en me jurant de ne plus jamais me battre contre Alicia.
Lorsque j’ai commencé à désespérer de ne jamais trouver une coéquipière à ma taille, Cléopâtre est venue vers moi.

- Tu as quel âge, encore ? lança-t-elle.

- J’ai dix-huit ans. Et toi, dix-sept. Je crois que ça va aller, non ?

- Oui, je crois aussi, dit-elle en souriant.

Nous nous sommes dirigées vers un tapis de combat libre, et j’ai dégainé mon poignard.
Elle dégaina le sien.
Il ressemblait fort au mien, et il était très beau.

- Waaah … c’est une belle arme, commentais-je.

- Merci, dit-elle. Je l’ai reçu d’un gars … qui est mort, à présent.

J’ai écarquillé les yeux.

- Euh … moi aussi.

- On se ressemble plus que ce que je pensais, murmura-t-elle.

- Qu’est-ce que tu pensais ? demandais-je en fronçant les sourcils.

- Que tu étais une fille facile, prétentieuse, et hautaine.

- Pourquoi ? m’exclamais-je. Qu’est-ce que je vous ai fait pour que vous me détestiez autant ?

- Parce qu’on te voyait dans l’avion. Tu te laissais faire dans les bras de Percy. Alors que tu ne le connais que depuis les Hunger Games ! expliqua-t-elle.

- Tu juges sans connaître, commençais-je. Je connais Percy depuis mes douze ans. On ne s’est jamais quittés, lui et moi. Alors, oui : je le laisse faire. Et encore, je ne trouve pas que c’est le cas ! Et oui, je l’aime beaucoup et j’ai confiance en lui. Vous n’avez pas à me juger au premier regard. Ça fait six ans que je connais Percy.

Elle hocha la tête lentement.

- Je ne savais pas ça …

- Ben oui, j’avais remarqué.

Elle m’a souri timidement.

- Ok. Désolée de t’avoir prise pour une fille comme ça.

- Excuses acceptées, répondis-je en lui souriant. Entre filles de la sagesse, il faut bien être tolérante !

Elle rigola légèrement.

- Je sens qu’on va bien s’entendre, nous deux !

On a échangé un sourire, et on s’est mises en positions de combat.
Elle commença par me lancer un coup bas avec son poignard que j’ai immédiatement éloigné loin de mon genou blessé.
Bien. Elle sait trouver mes points faibles, on dirait …

J’ai eu une idée : et si j’utilisais la première technique qu’on nous enseigne à la Colonie des Sangs-Mêlés ? : comment retourner la lame de votre adversaire avec le plat de sa propre épée de façon à l’obliger à lâcher son arme.
Lorsqu’elle jeta un regard derrière mon épaule –signe qu’elle était distraite-, j’ai tenté la manœuvre de désarmement.
Mon poignard a heurté celui de Cléopâtre et j’ai donné un tour, en poussant de tout mon poids vers le bas.
Cling, clang !
Le poignard de Cléopâtre a cliqueté sur le sol. La pointe de ma lame était à cinq centimètres de sa poitrine sans défense.
De grands sourires trônaient sur nos deux visages.

- Je m’en doutais, à vrai dire. Une fille qui sait battre Alicia, sait me battre moi.

- Tu t’es bien débrouillée, avouais-je pour la réconforter.

- Absolument pas. J’me suis fait écrasée. J’espère juste que je ne me retrouverais pas face à toi dans l’arène ! dit-elle en riant amèrement.

- C’est un compliment, j’imagine …

- Évidemment. Il faut que j’y aille. J’ai promis un combat à Sakura. À plus !

Je l’ai regardée partir d’un air mélancolique.
C’était nul d’avoir rencontré cette fille ici. Elle est cool, intelligente, et sympa.
Même si elle juge au premier regard … je ne peux pas lui en vouloir.
C’est vrai que c’était plutôt méchant, mais je m’en fiche.
C’est une bonne amie.
Moi aussi, j’espère ne pas devoir lui faire face, dans l’arène.
Ça me ferait trop mal de la tuer.

En voyant toutes les filles occupées à se battre –dont une à l’infirmerie-, j’ai décidé d’aller retrouver ma Cervelle d’Algues.
Je l’ai cherché du regard dans la salle, et je l’ai enfin vu.
Il était assis sur le sol, clairement plongé dans le combat qui se produisait devant lui.
En effet, sur le même tapis se trouvait deux autres garçons de … plus ou moins notre âge, occupés à se battre comme des pros.
Traversant la salle, je me suis approchée du tapis, et j’ai pu mieux les voir.
C’était un grand blond avec des yeux bleus, plutôt musclé. L’autre était aussi un grand gars musclé, avec –exactement- les mêmes cheveux que Percy, et exactement les mêmes yeux. Il avait des traits plus … orientaux, on va dire.
Je me suis dirigée vers Percy, et je me suis assise à côté de lui.

- Puits de Sagesse ? dit-il en souriant.

- Cervelle d’Algues ? répliquais-je.

- Seule ?

- Très seule …

- On se fait un combat ? proposa-t-il.

- Pour qui tu me prends ? Évidemment !

Il rigola, et je lui ai souri.
Le blond de la tantôt désarma l’autre mec, et me fixa avec ses yeux bleus.

- Hey, mec ! dit-il en regardant Percy. Tu nous présentes ?

Percy perdit lentement son sourire.

- Ouais, bien sûr …

Nous nous sommes tous les deux levés, et Cervelle d’Algues fit les présentations.

- Bon, le blond, là, c’est Jason, le fils de Jupiter. Il est romain.

Le prénommé Jason me fixa lourdement avec ses yeux.
Je commençais à me sentir mal à l’aise.
Par contre, l’autre, il m’envoya un sourire espiègle.

- Et mon clone, là, continua Percy en souriant au gars, c’est Mehdi. Un autre rejeton du dieu de la mer –on est beaucoup, décidemment !-. Ne me demande pas comment s’appelle Poséidon dans la mythologie arabe, parce que j’oublie tout le temps !

Mehdi éclata de rire.

- Je suis un fils de Rujin, crétin ! C’est pas compliqué ! Mademoiselle, je suis enchanté.

Il me donna un baisemain. J’ai retenu mon rire.

- Moi aussi, je suis enchantée.

Percy lui envoya un regard du genre : « mec, on n’est plus au Moyen-Âge », et Mehdi répliqua :

- Quoi ? On fait des baisemains aux dames, non ?

- Laisse tomber, ricana Percy en enroulant son bras autour de mes épaules.

- Mademoiselle, votre petit-ami est un crétin fini, m’informa Mehdi.

- Je suis au courant, rigolais-je.

Percy semblait content que je ne le corrige pas pour l’emploi de ses mots.
Hé, on n’est pas ensemble, Perce. Pas encore.
Je t’aurais déjà sauté dessus si on était ensemble.

- Bon, les gars, c’est Annabeth, une fille d’Athéna, la déesse de …

- Laisse-moi deviner : la beauté ? demanda Mehdi.

J’ai rougi.

- C’est la déesse de la sagesse et de la stratégie guerrière. Mais merci pour le compliment, expliquais-je.

- Attention, Perce : c’est une Amazone que t’as là !! prévint le fils de Rujin.

J’étais pliée de rire.
Percy a retrouvé son frère perdu depuis des années, on dirait !

- Je suis déjà au courant, merci ! répliqua ce dernier en riant.

En voyant le regard lourd de sous-entendus de Jason, Percy continua ma présentation.

- C’est ma meilleure amie, Jason. Compris ? L’un de vous la touche, et vous êtes tous morts. Compris ?

Jason m’offrit son premier sourire.

- Pourquoi tu dis ça, Percy ? C’est pas comme si je l’avais violée, non plus ! dit-il en riant.

Malheureusement pour lui, personne n’a ri de sa petite plaisanterie.
Je l’ai longuement dévisagé, puis j’ai reporté mon regard vers Percy :

- On va s’entraîner, Cervelle d’Algues ?

- Bien sûr, Puits de …

- Nan, j’y crois pas ! Vous avez déjà des pitits surnoms tout mignons ! rigola Mehdi.

En riant comme des baleines, il a échangé une poignée de main avec Percy, puis nous sommes tous les deux partis vers un autre tapis.
Percy m’a regardé doucement.

- Il est cool, hein, Mehdi ?

- T’es sûre que vous n'avez pas été séparés à la naissance, ou quelque chose ? On dirait ton frère jumeau. Autant au niveau physique que psychologique ! Je pensais que tu étais la seule Cervelle d’Algues, mais je me suis trompé ! Vous êtes deux !

Il rigola et dégaina Turbulence.

- Par contre, je l’aime pas trop, le Jason …, murmurais-je en dégainant mon poignard.

- Moi non plus, m’informa Percy. Il a beaucoup de force. Donc, c’est un bon entraînement avec lui. Mais il m’énerve. J’ai pas du tout aimé le regard qu’il t’a lancé.

- Bah … il s’en fiche, de moi. C’était sûrement pour te rendre mal à l’aise.

- Nan. Il regarde aucune autre fille comme ça. Même pas sa « collègue » … Reyna, c’est bien ça ?

- Oui, acquiesçais-je. Et elle m’aime pas, celle-là.

Percy haussa les épaules.

- On s’en fout. De toute façon, il est prévenu : s’il touche à un de tes cheveux, il meurt noyé. On est clair, non ?

J’ai souri avec attendrissement.

- D’accord, si tu veux, Cervelle d’Algues …

- Bon, on se le fait, ce combat ? demanda-t-il. J’ai envie de te voir supplier à mes pieds.

- Tu rêves ! C’est toi qui va te retrouver suppliant pour ta vie !

Il m’a souri, et je lui ai rendu un sourire.
Par les dieux … pourquoi est-ce que vous me l’avez fait aussi craquant, ce garçon ?



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Chapitre 27 :



Percy :


Annabeth m’a demandé un moment de pause pour pouvoir aiguiser un peu son poignard.
J’ai évidemment accepté et je l’ai regardée partir.
Mehdi me faisait des clins d’œil depuis son tapis.
Peut-être qu’Annabeth a raison … on a été séparé à la naissance, tous les deux. Je l’adore trop, ce gars !
Il lança un regard vers Annabeth, et a souri avec … perversité.
Ah … ok.
Je vois le genre.
En effet, ma meilleure amie se baissait pour pouvoir aiguiser plus aisément son couteau.
Ouais, bon, ok ! C’était très plaisant à voir !
Mais y’a que moi qui peut la voir !!
J’ai dévisagé Jason, qui la regardait de haut en bas. J’avais envie de le baffer.
Ce mec ne mérite même pas de poser son regard sur Annabeth.
Elle vaut tellement mieux que lui.

Je n’aime pas ce mec. Il se prenait pour le big boss parfait dont toutes les filles rêvent.
D’ailleurs, lorsqu’on attendait les filles près du pin, je l’avais entendu dire un truc du genre :
« Mmmmh. Regardez la grande blonde. J’ai bien envie de la baiser ».
J’avais juste eu envie de le tuer, à ce moment-là, mais Mehdi m’a retenu. Il m’a soufflé que ça ne servait à rien de s'énerver : ce gars veut juste se faire remarquer. Il avait raison.
Mais il n’avait pas le droit de parler d’elle comme ça alors qu’il sait très bien que je craque complètement pour elle.
En plus, il est trop chiant.
C’est probablement le mec le plus narcissique du monde. En dehors de Narcisse, bien sûr !
C’est toujours la même chose !
« Au camp Jupiter, mon camp, évidemment, appelé d’après le nom de mon père, je suis le meilleur guerrier ! Le plus fort, le plus précis, le plus beau gosse, le plus tombeur, le plus puissant et … »
Et mon poing dans ta gueule, qu’est-ce que t’en dis ?
Je suis sûr que le plus grand fan de Jason, c’est Jason !

Enfin, de toute façon : homme qui pense à Annabeth = ennemi pour moi.
Je vais surveiller de plus près les mains de Jason …
Si elles atterrissent sur Annabeth –ou une autre fille !- (mais surtout Annabeth), je vais lui casser la figure.
On n’est pas ici pour s'envoyer en l'air.
On est ici pour se battre ! Et pour survivre.


(Note de l’auteur : vous voulez la description des mecs, hein ?! Bah la voilà ! niark niark)


*******Flash-Back*******


- Bon, maintenant que les gonzesses sont parties, on a du boulot, nous ! dit Narci en souriant.

J’étais occupé à regarder ce gars qui me ressemblait hyper-fort.
Il avait les mêmes yeux que moi, et les mêmes cheveux.
Lui aussi m’envoyait tout le temps des regards bizarres.
Lorsqu’on s’est mis en route vers un endroit calme pour les présentations, il est venu vers moi :

- Dis, je suis si beau que je t’ai coupé le souffle, ou y’a un stupide dessin sur mon front ?

- Tu m’éblouis avec ta beauté, avouais-je.

- Ah, je me doutais bien !

- On se ressemble tellement que je disais ça à moi aussi, en fait.

Il tendit la main.

- Je t’aime déjà, mon clone. Veux-tu m’épouser ? Je m’appelle Mehdi.

- Moi, c’est Percy. Et pour le mariage, mon cœur appartient à une autre. Mille excuses.

Il éclata de rire, et j’ai souri d’amusement.

- Voilà ! On se connaît même pas que tu me trompes déjà ! Trêve de plaisanterie : c’est la blonde que tu kiffes ?

- Ouais, marmonnais-je. Annabeth.

- Elle est jolie, commenta-t-il. Très jolie. Elle fait peur, aussi.

J'ai hoché la tête. Excellente description d'Annabeth : Belle et féroce.

- Au fait, tu es un fils du dieu de la mer ? demanda-t-il.

- Ouep, répondis-je. Et toi aussi, n’est-ce pas ?

- Ouep. T’es grec ?

J’ai hoché la tête.

- J’suis le fils unique de Poséidon.

- Moi, le fils unique de Rujin.

- De qui ?? demandais-je.

- De R-U-J-I-N.

- De Rugit ????

- Nan, de Rujin ! Et toi, de BonC’estDon ?

- P-O-S-É-I-D-O-N.

- Poséidon ?

- Rugit ?

- Rujin !

- Ah ok. Rujin. Je capte.

- Y t’en a fallu, du temps !

On a éclaté de rire. Narci nous lança un regard bizarre, mais ça n’a pas calmé notre rire.

- Euh, les gars ? demanda un garçon derrière nous.

Nous nous sommes tous les deux retournés.
Un grand blond, assez musclé, aux yeux bleus éléctrifiants, était juste derrière nous.

- Ouais ? T’es jaloux de notre conversation, ou quoi ? demanda Mehdi en riant.

- Bonjour. Je m’appelle Jason.

- Bonjour, Jason.

- Bonjour, Jason.

Mehdi m’a lancé un sourire espiègle, et nous avons continué à marcher, avec Jason, cette fois.

- Je suis un fils de Jupiter Optimus Maximus, dit-il.

- Cool. Je crois que je connais cette mythologie. T’es romain ? demandais-je.

- Oui, je représente la mythologie romaine.

- Que signifie « Optimus Maximus « ? demanda Mehdi.

- Le plus grand et le plus fort. Un peu comme moi, quoi ! ricana Jason.

J’ai échangé un regard avec Mehdi, et on a haussé les sourcils en même temps.

- Et vous ? demanda le « plus grand et le plus fort ».

- Je suis grec, je m’appelle Percy Jackson. Je suis un fils de Poséidon « le plus cool » et c’est Mehdi, le fils de Rugit.

- De Rujin, mec ! protesta Mehdi en riant.

- Ouais, de Rujin « le plus rugissant », complétais-je.

- Vous êtes tous les deux des fils du dieu de la mer ? demanda Jason.

- Ouais … comment t’as deviné ? murmura le fils de Rugit avec méfiance.

- Vous pouvez rajouter « le plus intelligent » à la longue liste de mes qualités, dit Jason en souriant. Sérieux, vous connaissez quelqu’un de plus intelligent que moi ?

- Oui. Annabeth, ma meilleure amie. Elle est incroyablement intelligente.

- C’est pas la bombasse, là ? Tu sais, la fille super bien roulée qui t’accompagne ?

J’ai froncé les sourcils, et je l’ai dévisagé.

- Non, dis-je lentement. La fille qui m’accompagne, c’est une fille intelligente et guerrière. Elle est peut-être bien roulée … mais on ne parle pas de ça.

- Hé bien, parlons de ça.

- Parlons de quoi ?? demanda Mehdi en écarquillant les yeux. On ne va pas parler d’à quel point la copine de Percy est bien foutue ! On ne se connaît même pas encore ! Okay. Jason, t’as quel âge ?

- 18 ans. Et vous deux aussi, je crois …

On a hoché la tête tous les deux.

- Bon, maintenant, commença Jason. Parlons de la fille.

- Pourquoi ? demandais-je en m’énervant. Elle ne s’intéresse pas aux crétins narcissiques qui ne parlent que de leur nombril.

Heureusement, il ne l’a pas mal pris.
Mais il me lança la dernière phrase que j’avais envie d’entendre.

- Parce que tu crois qu’elle s’intéresse plus aux idiots de ton genre ?

- Je ne suis pas un idiot.

- Pourquoi elle t’appelle « Cervelle d’Algues », alors ?

- J’étais idiot quand j’avais douze ans. Elle a commencé à m’appeler comme ça, mais au fur et à mesure des années, le surnom est resté, expliquais-je d’un ton féroce.

Il a souri méchamment.
J’ai lancé un regard à Mehdi, et il haussa les épaules.

- Et comment tu sais qu’elle m’appelle comme ça ? demandais-je en les dévisageant.

- On vous a regardé sur les écrans, dans l’avion. Vous êtes assez complices. On l’a remarqué, m’expliqua Mehdi d’un ton calme.

- Ah …, marmonnais-je en soupirant.

- OK les gars ! cria Narci en s’arrêtant devant un immense chêne. On s’arrête ici, et on fait les présentations ! Je veux savoir vos noms, prénoms, origines, âge, et à quelle mythologie vous appartenez ! Ah oui, et dites-moi qui est votre binôme féminin ! Juste pour que je puisse m’y retrouver.

Nous nous sommes assis près de l’arbre, et Narci me pointa du doigt.

- Commençons par notre star ! Persée, vas-y !

J’ai hoché la tête, un peu mal à l'aise.

- Ne m’appelez pas Persée. Moi, c’est Percy Jackson. Je suis un fils de Poséidon. C’est le dieu grec de la mer. Donc, je suis grec et … je ne suis pas votre « star ». J’ai dix-huit ans, et la fille qui m’accompagne, c’est Annabeth Chase.

- Très bien ! dit Narci en souriant. Suivant !

J’ai remarqué quelques ricanements quand j’ai prononcé le nom d’Annabeth.
Bon ok, c'est probablement le seul tribut féminin de 18 ans, belle et qui a des chances de survie.
Mais, elle est à moi. Je veux dire, je la veux depuis toujours : personne ne peut l'approcher.

Le suivant était Mehdi.
J’ai remarqué qu’il portait un t-shirt vert pâle avec un croissant de lune rouge dessus.

- Je m’appelle Mehdi Ben Amid. Je suis le fils de Rujin, le dieu arabe de l’océan. J’ai dix-huit ans, et la fille qui m’accompagne, c’est Leila Abad.

Le mec suivant était Jason, évidemment. On s’était mis l’un à côté de l’autre.

- Je suis Jason Grace. J’ai dix-huit ans et je suis le fils de Jupiter, le roi des dieux romains. Le dieu romains de la foudre, etc … La fille qui m’accompagne, c’est Reyna Danes.

Le gars suivant était roux avec des tâches de rousseur à peu près partout sur le visage. Il avait des grands yeux bleus clairs.
Il était très petit et il avait l’air super sympa.

- Je m’appelle Alfred Bach. Je suis le fils de Skadi, le dieu des archers. Je représente la mythologie germanique, et j’ai seize ans. L’autre tribut, c’est Alicia Schmidt.

Le mec suivant était un grand blond frêle avec des grandes mains calleuses. Il avait des yeux bruns chaleureux.

- Je m’appelle Arthur Szeles. Je représente la mythologie celtique avec Coralie Albin. J’ai dix-sept ans, et je suis un fils de Gobnu, le dieu des forges.

Le suivant était chinois ou japonais. Du moins, asiatique.
Il avait des yeux bridés, des cheveux noirs très plats qui tombaient sur son front, et des petits yeux noirs.

- Je suis Momo Shima, un fils d’Hachiman, le dieu des messagers. J’ai treize ans, et je suis le tribut japonais avec Sakura Tanuka.

Le gars suivant était encore un enfant aux yeux verts comme l’océan.
C’est pas vrai … y’a combien de rejetons de la mer, ici ?
Il était blond, contrairement à Mehdi et moi, et il était plus jeune, également.

- Je m’appelle Noah Bezançon. J’ai quinze ans, et je suis le fils unique d’Océan, le dieu des … euh, des océans, en fait. Je suis suisse, et la fille qui est avec moi est Emma Sandoz.

J’ai échangé un sourire complice avec Mehdi.
Le suivant était un égyptien. Il avait des yeux gris exactement comme Annabeth, et des cheveux noirs.

- Je m’appelle Césarion Digoun. J’ai quinze ans, et je suis un fils de Seshiwen, la déesse égyptienne de la sagesse et de la stratégie guerrière. Mon binôme, c’est Cléopâtre Digoun. Et c’est aussi ma sœur jumelle.

Ah. Merde.
Ça, c’est pas de bol du tout, du tout.
Le suivant était un gars plus petit que moi, il avait des yeux bleus très clairs, et des cheveux châtains bouclés.

- Je m’appelle Yann Bellec, et je suis le fils de Aldaria, le dieu des archers. J’ai quinze ans, et je suis le tribut breton. Ma « collègue », c’est Gwendoline Auffret.

Le suivant était un gars bizarre. Il avait des yeux rouges foudroyants, et des cheveux bruns très clairs.
On aurait dit un vampire.

- Je suis Sami Ferrah. Je suis un fils de Quika, le dieu de la guerre, et j’ai quatorze ans. Je représente la mythologie persane avec Nima Azad.

Le suivant m’a lancé un regard meurtrier.
J’ai écarquillé les yeux d’étonnement.
Ce minus … trois fois plus petit que moi … me lance un regard noir ?
S'il est comme ça avec tout le monde, il va rapidement mourir.

- Je m’appelle Petrika Jarvinen. J’ai quatorze ans, et je suis le tribut finlandais. Je suis le fils de Maliki, la déesse du foyer. La fille qui m’accompagne, c’est Sanna Virtanen.

Le derniers gars avait de simples cheveux noirs, avec des yeux noirs. Il était assez petit.

- Je suis Barry Mc Brown. Mon binôme, c’est la chaudasse Norah. Ne vous approchez pas d’elle, c’est un piège à mec. Je suis un fils de Dagda, le dieu des morts, et j’ai treize ans. Je représente la mythologie irlandaise.

J’ai regardé Narci, qui nous souriait gentiment.

- Ben, on a de tout ! C’est très bien ! Vous êtes prêts à crever de fatigue ?

On s’est tous levés, et Narci nous emmena dans un petit sentier qui conduisait vers une plaine.

- Je vais ai préparé un parcours du combattant ! Vous allez être morts de fatigue !

Mehdi s’est placé à côté de moi en ignorant Jason, et il me glissa :

- T’es bon, en combat, toi ?

- Je crois, ouais … Pourquoi ?

- J’sais pas trop … J’espère que je me débrouille.

J’ai tapoté son épaule.

- Hé, ça va ! Si t’es mon frère, tu sais te battre ! plaisantais-je.

Il m’a souri gentiment, et nous avons terminé de marcher en silence.

Nous avons tous atterri dans une grande plaine.
Il y avait des poids, des javelots, du saut en hauteur, du saut en longueur, des exercices d’équilibre, et du tir à l’arc.

- Écoutez-moi tous ! cria Narci. Vous pouvez faire tout ce que vous voulez, mais vous devez être actifs ! Si j’en voie un occupé à se tourner les pouces, je lui botte le cul hors de mon entraînement ! Compris, les gars ?

- Ouais ! avons-nous dit, tous en même temps.

- Allez-y !!

Mehdi s’est dirigé vers le tir à l’arc, et je suis parti vers les poids.
Je sais que j’ai beaucoup de force.
Malheureusement, Monsieur-Je-Suis-Le-Plus-Fort-Et-Le-Plus-Beau était occupé à soulever des poids pour tester ce qu’il pourrait supporter.
Je me suis approché de lui.

- Tu comptes faire combien ? demandais-je.

- 115 kilos, répondit-il en souriant d’un air hautain.

- Je m’entraîne avec du 125, l’informais-je.

Il perdit son sourire.

- Oh … hé bien, je vais essayer de faire du 125, alors …

- Ne te sens surtout pas en compétition, dis-je innocemment.

- Tiens, je vais même essayer avec du 130, répliqua-t-il.

- Très bien, je vais faire du 140.

- Ne te sens surtout pas en compétition, rigola-t-il.

Je lui ai lancé un regard noir.

- D’accord … on va tout les deux se défier sur du 150, qu’en dis-tu ? proposais-je.

- C’est parti, grogna-t-il. Moi en premier.

- C’est pas très poli, ça. Mais je t’en prie. Impressionne moi.

Je me suis reculé pour le laisser lancer son poids en toute sécurité sur la « piste ».
Jason inspira profondément, et poussa un cri de rage en lançant son poids.
Il atterrit au sol dans un bruit sourd.
J’ai couru jusqu’au poids avec un instrument de mesure et j’ai estimé la longueur.

- 55 mètres ! m’exclamais-je.

J’ai tracé la ligne des 55 mètres avec une craie, et j’ai repris le poids.

- Tu pourras faire mieux ? ricana-t-il.

- Évidemment ! dis-je en me mettant en position.

J’ai profondément inspiré et j’ai lancé cet énorme truc de toutes mes forces.
Un nouveau « BOUM » a retentit dans la vallée.
Jason s’est précipité vers le poids avec le mètre-ruban dans les mains.
J’ai attendu patiemment mes résultats.
Soudainement, son visage a blanchi.

- Euh … 43 mètres ! cria-t-il.

J’ai froncé les sourcils.
Nan … pas possible ! Je peux pas m’être fait battre par un crétin narcissique ?!
J’ai couru vers lui pour être sûr de ce qu’il avançait.
Rien qu’en m’approchant, j’ai compris qu’il essayait de me mener en bateau.
Le comble, pour un fils de Poséidon !

- Tu déconnes ? C’est arrivé beaucoup plus loin que le tien ! m’exclamais-je en lui arrachant le mètre-ruban des mains.

J’ai mesuré ma propre longueur, et je me suis relevé en dévisageant Jason de toutes mes forces.

- Il faut rajouter menteur dans ta liste des défauts. J’ai fait 63 mètres. Va t’acheter des muscles, avant de penser que tu es meilleur que tout le monde.

Il écarquilla les yeux mais avant de lui donner une chance de répliquer, j’ai tourné les talons, et je me suis dirigé vers Mehdi.
J’ai senti de l’engourdissement dans mes bras.
Ça faisait bien longtemps que je ne m’étais plus entraîné …
Et c’était la première fois que je portais aussi lourd.
J’aurais probablement dû m’entraîner … mais je voulais absolument fermer le bec de ce blaireau.
J’ai rejoint Mehdi qui était occupé à se faire gronder par Narci.

- Ne prends pas cet entraînement à la légère ! Tu n’imagines pas à quel point cet entraînement pourrait te sauver la vie dans une semaine ! Maintenant, Jackson, toi, Bach, Grace, et Digoun, vous allez me faire des tours de terrains sans arrêt, compris ?

Je suis intervenu.

- Mais qu’est-ce que j’ai fait … ?

- COMPRIS ???

Le regard de Narci devenait fou.
J’ai écarquillé les yeux.

- Oui, m’sieur.

- AU BOULOT !!

Jason, Césarion, Alfred, Mehdi et moi nous sommes mis à courir.
J’ai accéléré pour rejoindre Mehdi.

- Qu’est-ce qui s’est passé ? demandais-je en haletant.

- Le salaud … j’ai juste rigolé de la manière dont tu avais explosé Jason au lancer de poids ! Et il m’a surpris en pensant que je me moquais de son stupide entraînement …

J’ai souri d’amusement.

Après au moins une heure de course sans cesse, je me suis effondré sur l’herbe.

- J’en peux plus ! soupirais-je.

Mehdi s’est effondré à côté de moi, suivi de Jason, Alfred, et Césarion.
J’ai remarqué que d’ici, personne ne nous voyait.

- Les gars ! Je vous propose de faire la chose que je fais le mieux : sécher les cours.

J’ai croisé mes bras derrière ma tête et j’ai soupiré.

- L’herbe est plutôt confortable …, commenta Alfred en riant.

- Je trouve aussi, marmonna Mehdi.

- Putain, les mecs ! soupira Césarion. J’suis d’jà crevé, moi !

- M’en parle pas, répliquais-je. Je sais plus bouger mes jambes …

- C’est débile … qu’est-ce qu’on fiche ici ? Tout ça ne sert à rien …, soupira Alfred en secouant la tête.

On a tous hoché la tête.
Au loin, Narci hurlait sur les autres garçons. J’ai ricané.
Toutes ces années de galère à l’école payent enfin : je suis le pro de la sèche.
Soudainement, j’ai entendu un hurlement de fille derrière moi.
Je me suis retourné brusquement.
C’était la voix d’Annabeth.

- Annabeth ? appelais-je en fronçant les sourcils.

J’ai écarté deux buissons, et j’ai vu une fille énorme plaquer mon Puits de Sagesse à terre.
L’autre fille dégaina un poignard pendant qu’Annabeth se débattait de toutes ses forces.
Les garçons sont venus derrière moi pour regarder.
Malheureusement, la fille neutralisa complètement Annabeth lorsqu’elle posa sa lame sur son cou.
Ma meilleure amie s’est immobilisée, haletante.

- Écoute moi bien, Cendrillon : tu n’as pas intérêt à être meilleure que moi. Sinon, je te jure que je vais te pulvériser. Tu seras ma première cible dans l’arène. Compris ?

- Alicia ! Qu’est-ce que tu fais ? demanda Alfred en fronçant les sourcils.

Elle lui offre une fleur, ça se voit pas ?
L’horrible fille tourna la tête vers nous et dévisagea Alfred.

- Je donne juste une leçon à la blondasse, Alfred. Toutes les autres minettes y ont eu droit. Mais Cendrillon est arrivée un peu plus tard …

Comment expliquer ?
En voyant mon Puits de Sagesse comme ça, j’ai senti des vagues d’adrénaline monter en moi.
Personne. Ne. Peut. Menacer. Ma. Annabeth. De. Mort.
J’ai fait une minuscule prière rapide pour tous les dieux capables de m’aider, et je suis rentrée dans cette « Alicia ».
Je l’ai poussée à terre, et j’ai aidé Annabeth à se relver.
Elle haletait, la pauvre.
Je l’ai serrée contre moi.

- Ça va ? demandais-je.

- On était occupés à … faire la course, bégaya-t-elle. Elle m’a littéralement écrasée ! C’est un monstre ! Elle n’est pas humaine !

J’ai pris son beau visage entre mes mains doucement, et j’ai murmuré :

- Tu dois rejoindre les autres filles, Puits de Sagesse. Il faut que tu partes d’ici tant que le monstre est à terre.

Elle hocha la tête lentement, sûrement encore paumée de ce qui venait de lui arriver.

- Où sont Annabeth et Alicia ?? hurla la voix de Catty, au loin.

J’ai poussé Annabeth vers le sentier, et je l’ai regardé détaler.
Lorsqu’elle fut hors de vue, j’ai reporté mon regard vers Alicia, qui se relevait difficilement de mon coup.

- Tu vas regretter ça ! Je vais la tuer, ta salope, moi ! grogna-t-elle avant de courir vers le sentier.

- N’ose même pas toucher à Annabeth ! criais-je pour me faire entendre.

- C’est ce qu’on verra ! répliqua-t-elle.

Je me suis retourné vers Alfred.

- Mec … ce monstre est ton binôme ?? demandais-je.

- Oui. Je sais que c’est un monstre. Mais elle est sympa avec moi. Je crois qu’elle m’aime bien. Je suis un peu comme son frère, expliqua-t-il.

Mehdi lui tapota l’épaule.

- Pauvre enfant innocent et déjà hanté par Alicia …

J’ai rigolé avec tous les autres, et on s’est assis en rond au pied d’un grand cerisier.
Décidemment, il pousse de tout, ici !

- Elle est très jolie, Annabeth, murmura Césarion en me regardant.

- Je sais …, soupirais-je. Elle est magnifique.

- C’est une bombasse ! s’exclama Jason en riant.

- Elle n’a rien d’une « bombasse ». C’est juste une gentille fille belle et féroce. Elle est intelligente, et c'est une "Madame-Je-Sais-Tout". C’est pas une « bombasse », dis-je en lui envoyant un regard noir.

- Elle sait se battre ? demanda Césarion.

- Oui. Elle est très forte au combat.

Au loin, nous avons entendu les cris de Narci :

- Où sont les garçons ???

On s’est vite relevés, et on s’est remis à courir sur le sentier.

- On est là ! cria Mehdi en riant. On ne s’est surtout pas arrêtés !

Notre entraîneur nous regardait d’un air meurtrier.

- Où étiez vous ??

- On aidait une demoiselle en détresse, expliqua Jason.

Je l’ai dévisagé.

- J'ai aidé une demoiselle en détresse, précisais-je. Vous n'avez rien fait, vous.

Narci hocha la tête.

- En parlant de demoiselles, on doit aller rejoindre les gonzesses près du Grand Pin. On va aller s’entraîner avec elles.

Il a réunit tous les autres tributs masculins, et nous sommes partis de la plaine.
Mehdi est venu derrière moi.

- T’as peur pour ta copine ? demanda-t-il.

- J’espère juste que l’autre fille ne l’a pas ratatinée ou quelque chose comme ça, marmonnais-je.

- Bah … je suis sûre qu’elle sait se débrouiller, dit-il en tapotant mon épaule.

- Ouais … je suis sûre aussi. Mais elle me fait peur, la Alicia.

- Moi aussi, avoua-t-il en riant.

Après vingt minutes de marche, nous avons déboulé devant un immense pin, et Narci nous a dit de s’asseoir en attendant les filles.

- Il faut toujours les attendre, ces traînardes ! plaisanta-t-il en s’asseyant à côté de moi.

Une fois qu’il se tourna vers moi, il avait repris un air sérieux.

- C’est Annabeth Chase que tu as aidé ? demanda-t-il.

- Oui, répondis-je. Elle avait quelques problèmes, et … je lui ai donné un coup de main.

- D’accord. Dans l’arène, tu as la stricte interdiction de faire ça. Tu ne pourras pas l’aider, compris ?

- Oui, marmonnais-je.

Les filles ont brusquement débarqués du sentier, et je me suis redressé pour pouvoir apercevoir Annabeth.
Catty était en tête avec quelques filles derrière elle.
Annabeth est arrivée, en portant une toute petite fillette dans ses bras.
Elle avait les mêmes cheveux bouclés que Puits de Sagesse.
Au début, j’ai pensé qu’elle était aussi une fille de la sagesse, mais lorsqu’elles se sont approchées, j’ai vu qu’elle avait des grands yeux verts exactement comme moi.
Annabeth l’a posée à terre, et j’ai entendu Jason dire à un autre gars :

- Mmmmh. Regardez cette grande blonde. J’ai bien envie de la baiser.

Je me suis retourné brusquement pour lui casser la gueule, mais Mehdi m’a attrapé les épaules.

- Ne fais pas attention à lui, mec. Il veut seulement se faire remarquer.

- T'as raison.

Je me suis levé et je me suis dirigé vers Annabeth en souriant.



***** Fin du flash-back*****


- Percy, t’es dans la lune, ou quoi ? demanda Annabeth me donnant un coup de coude.

Je me suis tourné vers elle en souriant.

- Alors ? On se le fait, ce combat ?

- J’attends que ça, figure-toi ! s’exclama-t-elle en riant.
Dernière modification par Percabethfanfictions le dim. 26 janv., 2014 6:08 pm, modifié 2 fois.
vampiredelivres

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Re: Derniers Jeux.

Message par vampiredelivres »

JE LE SAVAIS !!!
Percy et Annabeth en direction vers la Pologne, ça va être un fiasco ...
Par contre, un seul reproche, ton Percy est un peu gnangnan. Essaie de modifier un peu si possible ... Ce serait génial.
Merci

PS: 63 pages, c'est vraiment pas mal. Ton histoire prend de l'ampleur.
Percabethfanfictions

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Re: Derniers Jeux.

Message par Percabethfanfictions »

Gnangnan ? OK ... je vais essayer de modifier :D

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Chapitre 28 :




Point de vue de Percy :


- Tu as peur, Cervelle d’Algues ?

- Peur de quoi ? demandais-je en ricanant.

- De te faire battre !

Pour toute réponse, j’ai lancé un coup bas dans ses jambes qu’elle a, malheureusement, réussi à dévier.
Elle engagea un combat féroce avec toutes les techniques apprises à la colonie. Je tenais, je rendais ses coups, je feintais …
Au bout d’un court moment, elle tenta de me trancher la gorge, mais j’ai arrêté sa lame, et j’ai retourné son poignet.

- Aaaah aaaah ! cria-t-elle en riant. Espèce de sadique !

J’ai ri, et j’ai immobilisé son poignet à l’arrière de sa tête. Elle fit la grimace lorsque j’ai fais tomber son poignard, et j’ai posé la lame de Turbulence sur son cou.

- Allez, Cervelle d’Algues. Achève moi.

- Jamais, murmurais-je en la lâchant.

Elle m’a envoyé un sourire en coin, et elle se redressa.

- Je me ramollis, annonça-t-elle. Je me suis fait battre par la Cervelle d’Algues. La honte !

- Hé, fais gaffe ! C’est pas la première fois que je te mets une raclée, Puits de Sagesse !

Elle hocha la tête en riant, et j’ai encapuchonné Turbulence. Annabeth rangea son poignard et me regarda :

- J’en ai marre de me battre contre toi. Tu me bats tout le temps depuis un certain temps, marmonna-t-elle.

Je lui ai souri.

- Je sais : je suis le meilleur.

- Nan, nan ! J’ai jamais dit ça ! Je dis juste que … !

- Je suis le meilleur : je sais.

Soudainement, sans prévenir, Annabeth s’est approchée lentement de moi, et posa sa tête sur mon épaule.
J’ai enroulé mes bras autour de sa taille, et j’ai chuchoté :

- Qu’est-ce qui t’arrive ? Pourquoi tu … ?

- Y’a ton Jason qui n’arrête pas de nous regarder. Je voulais une bonne raison de chuchoter dans ton oreille sans avoir l’air bizarre. Qu’est-ce qui cloche avec lui, Cervelle d’Algues ?

- Il a complètement flashé sur toi, expliquais-je en la serrant contre moi.

Ça me faisait plaisir de l’avoir dans mes bras sous les yeux de Jason.
Dans tes dents, mec. La fille m’appartient.

- Sur … moi … ? demanda Anabeth d’un air étonné.

- Oui, sur toi.

- Mais il ne me connaît même pas !

- C’est ce qui s’appelle de l’attirance physique, Puits de Sagesse. Il y a juste ton corps qui l’intéresse.

Annabeth écarquilla les yeux.

- Mon … c-corps ? C’est un gros pervers, ce type !!

Elle avait tellement l’air choquée que ça m’a fait rire.

- On peut dire ça, ouais.

Elle se recula de moi et lança un regard à Jason qui, depuis son tapis, nous observait attentivement.

- Et qu’est-ce que j’ai fait pour qu’il … ? Je ne comprends pas. Viens, on va mettre les choses au point avec lui.

- Annabeth, non !

Elle me prit la main, et me traîna vers le tapis de Mehdi et Jason.

- Je peux savoir ce que tu regardes ? lança Annabeth d’un ton énervé.

Mehdi pâlit.

- Merde, je savais que j’aurais pas du lui mater le c…

- Je ne parlais pas à toi, Percy Bis. Mais à toi, Jason. Pourquoi tu … ?

Le fils de Jupiter s’est avancé vers Annabeth d’un pas lent et sûr de lui.

- Je te regardais, poupée, parce que je veux un combat avec toi, dit-il d’une voix tout à coup très séductrice.

Annabeth fronça les sourcils.

- Euh … ouais. Pourquoi pas … ? dit-elle mollement.

Je lui envoyé un regard « t’es sûr de ça ? », et elle hocha la tête.

- Ouais …, murmura-t-elle. Allons-y. J’ai envie de te mettre à terre.

Jason m’a envoyé un sourire narquois, et je l’ai fusillé du regard.
Annabeth l’a entraîné vers le tapis le plus proche, et ils ont échangé quelques mots que je n’ai pas capté.
Mehdi s’approcha de moi en fronçant les sourcils.

- Je le sent pas, ce gars, murmura-t-il.

- Moi non plus … Tu crois qu’il va tenter quelque chose avec Annabeth ?

- J’en suis sûre. C’est un dragueur de première. Il va d’office tenter quelque hose, répondit-il.

Je l’ai regardé en haussant les sourcils, et il a immédiatement capté ce que je voulais dire : on va s’asseoir tranquillement, et surveiller les mains de Jason.
Ce qu’on a fait, évidemment.
Annabeth dégaina son poignard, mais Jason l’arrêta immédiatement.

- Non. Je préfère un combat à mains nues, dit-il.

Comme par hasard, songeais-je.

- Juste une excuse pour toucher la fille, ça …, grogna Mehdi.

Annabeth rengaina son arme, et envoya un regard étonné à son adversaire.

- Si tu veux … Je préfère les combats armés, mais …

- Moi, je veux à mains nues, dit Jason fermement.

- Très galant, commenta Puits de Sagesse. Mais je m’en fiche. Allons-y.

J’ai remarqué les doigts de Jason qui frémissaient d’impatience.
Ça m’a donné envie de le tuer.
Je ne supportais pas de voir un autre gars s’intéresser à LA fille qui me plaît depuis plus de trois ans.
Jason s’est lancé en lançant un coup de poing dans son estomac qu’elle a très habilement détourné. Le salaud semblait étonné.
Annabeth le lui fit remarquer :

- Je suis plus qu’une blonde sans cervelle, au fait.

Jason s’est mis à rire, mais elle le fit rapidement taire avec un coup de poing dans la mâchoire.
Quelques gouttes de sang ont tâchés le tapis.

- J’ai dit : JE suis plus qu’une blonde sans cervelle.

Jason empoigna ses épaules, et la plaqua à terre.

- Mais tu restes une fille … faible ! grogna-t-il.

Elle se débattit, et réussit à le blesser à nouveau au visage. Il gémit de douleur, et Annabeth en profita pour les retourner.
Elle le neutralisa avec un coup de poing dans l’estomac.
Lorsqu’elle pensa s’être débarrassée de lui, il sauta sur elle, et l’immobilisa à terre.

J’ai sursauté, mais Mehdi m’obligea à ne pas bouger.
Jason verrouilla les poignets d’Annabeth, et bloqua ses chevilles avec les siennes.
Impuissante, elle poussa un petit gémissement.
Donc, ce connard était complètement au-dessus d’elle. Il la recouvrait.
C’est pas possible, pensais-je. Cette fille est à moi.
Je peux pas le laisser faire une chose pareille.

- Ok ! Stop ! criais-je en me levant. Jason a gagné. Félicitations et tout le tralala, maintenant tu dégages.

Je l’ai poussé hors de ma meilleure amie, et je l’ai aidée à se relever.
Annabeth semblait complètement paumée.

- C’est la deuxième fois que je me fais plaquée au sol en une seule journée …, marmonna-t-elle en frottant l’arrière de sa tête.

- Il t’a fait mal ? demandais-je en sentant la rage monter.

- Un petit peu à la tête. Mais ça va, Cervelle d’Algues. Il y a pas de problème.

Elle me sourit doucement, mais ça ne m’a pas aidé à me calmer.
Jason s’est relevé et couru immédiatement vers Annabeth.

- T’as quel âge, ma belle ?

Elle l’a longuement dévisagé.

- Je ne suis pas ta « belle ».

- Peu importe.

- J’ai 18 ans. Pourquoi ? demanda-t-elle en fronçant les sourcils.

Jason a sourit.

- Parfait. Bon, je vais aller chercher d’autres partenaires. À plus !

Il s’est éloigné furtivement, et j’ai entendu Mehdi derrière moi.

- C’est ça, dégage ! grogna-t-il.

Annabeth nous regarda tous les deux.

- Pourquoi vous traînez avec lui ? demanda-t-elle. C’est un abruti. Il m’a touché les fesses deux fois pendant le combat. J’ai laissé passer cette fois-ci, mais j’aime pas ça du tout.

- Quoi ? m’exclamais-je. Il t’a touché les … ???

- Les fesses, Cervelle d’Algues. Ou le cul, si tu préfère. Tu sais, cet endroit dans mon dos que vous n’avez pas arrêté de mater pendant mon entraînement.

J’ai échangé un regard coupable avec Mehdi.
On était si peu discret que ça ? Merde alors.
Annabeth nous a sourit avec agacement.

- Vous êtes la paire de Cervelles d’Algues la plus marrante que j’ai jamais vu ! Je suis sûre que vous avez été jumeaux, dans une autre vie.

J’ai souri à un Mehdi qui me souriait.

- Tu es sûre que ce n’était pas un accident ? demanda Mehdi, soudainement devenu sérieux. Quand il t’a touchée, je veux dire. C’était peut-être un autre endroit qu’il voulait agripper pour te faire perdre ton équilibre …

Annabeth secoua la tête.

- La première fois : ça va, c’est pas grave. C’est déjà arrivé à Percy.

J’ai rougit comme une tomate.

- … mais la deuxième fois : les mains ont atteint leur but. Ça ne pouvait pas être un accident.

Mon « jumeau » hocha la tête lentement.

- Mmmmh. Ouais, c’est logique.

On s’est sourit, et Annabeth a brusquement changé de conversation.

- Au fait, Cervelle d’Algues numéro 1, c’est qui le gars qui t’avait lancé un regard noir ?

J’ai cherché dans la salle à la recherche de Petrika, le binôme de l’adorable petite Sanna.

- Tiens, regarde : c’est le minus là-bas, qui se fait défoncer par une gamine de sept ans.

Annabeth le regarda un moment, puis éclata de rire.

- C’est lui qui a osé te faire un regard noir ? Mais il va se faire ratatiner s’il continue comme ça !

- Exactement, acquiesçais-je en lui souriant.

Elle m’a rendu un sourire espiègle, et ça m’a … retourné l’estomac.
Je suis amoureux d’elle.
J’en suis sûre.
Elle me rend fou.
Il faut que je lui dise. Avant de mourir.
Elle n’a pas l’air de vouloir s’occuper du premier pas. Donc, il fait que je le fasse !
Il faut que je lui parle.
Que je lui explique calmement qu’elle me fait complètement craqué et que j’aimerais être avec elle pour les derniers jours de ma vie.
Ouais, ça serait bien, ça.
J’aimerais juste qu’elle puisse le savoir. Que ce soit réciproque ou pas, je m’en fiche.
Au moins qu’elle sache que je suis dingue d’elle.
Si on pouvait au moins échanger un vrai baiser … ce serait magnifique.
Je ne demande pas plus.
Par les dieux … je ne demande qu’un baiser !
Pouvoir embrasser ces … si jolies lèvres … serait un cadeau tellement beau.
Je ne veux que ça.
Je peux mourir après, je m’en fiche !
Je veux juste l’embrasser.


Catty s’est mise à crier dans la salle :

- FIN DE L’ENRAÎNEMENT ! LORSQUE VOUS SORTIREZ DEHORS, VOUS VERREZ VOS DEUX ACCOMPAGNATEURS. ILS VOUS GUIDERONT DANS VOS APPARTEMENTS ! REPOSEZ VOUS BIEN, ET À DEMAIN !!

Mehdi tapota mon épaule.

- Va falloir que j’y aille, frérot.

J’ai hoché lentement la tête.

- On se voit demain, hein ?

- Ben ouais ! T’as peur de passer une nuit sans moi ? Annabeth, Percy est occupé à complètement t’oublier. Je crois qu’il commence à s’intéresser à moi !

La dernière partie fut chuchotée dans l’oreille de la jeune fille.
Elle rigola, et secoua la tête.

- Je crois que je vais pouvoir arranger ça.

Mehdi écarquilla les yeux dans ma direction.
Il ricana, avant de partir vers la sortie.

- Ne froissez pas trop les draps ! lança-t-il en souriant comme un fou.

J’ai éclaté de rire avec Annabeth.
Elle glissa ses doigts dans les miens, et nous nous sommes dirigés vers la porte.

- L’entraînement t’a aidé, toi ? demanda-t-elle. Parce que, moi, je trouve que ça n’a pas servi à grand-chose …

- Bah … je trouve que ça nous a permit de voir le niveau des autres.

Elle hocha la tête.

- Ouais … c’est vrai.

On est sortis dehors, et on a vu Gaïa et Cronos qui nous attendaient.

- Alors ? Ça s’est bien passé ? demanda la déesse de la terre.

- Ouais, ai-je répondu en serrant la main d’Annabeth dans la mienne.

- On vous a vus sur les écrans. Percy, tu devrais arrêter d’aider Annabeth. Dans l’arène, ce sera totalement interdit, prévint Cronos.

- Je sais …, soupirais-je.

- Vous êtes prêts à voir vos appartements ? demanda le titan.

J’ai souri à Annabeth, et elle m’a rendu un sourire.

- Oui, répondit-elle.

- Alors, allons-y !

J’ai lancé un coup d’œil derrière moi, et j’ai vu les autres tributs partir avec des gens que je connaissais pas.
C’était sûrement les « Gaïa et Cronos » des autres mythologies.
Nous nous sommes mis en route, et on a suivi un sentier dans la forêt.

- Notre maison est dans la forêt ? demandais-je.

- Non, répondit Cronos. On a juste le sentier à traverser, puis on arrivera chez vous.

- Tous les mythologies ont des bungalows différents. Vous êtes les seuls qui partageront la même chambre … encore une fois, expliqua Gaïa.

- La même chambre ?? demanda Annabeth. Encore ?

- Oui. Désolé. On n’avait pas assez de place pour vous séparer, dit la déesse d’un ton amusé.

Puits de Sagesse poussa un long soupir.

- Je comprends pourquoi tout le monde me prend pour une traînée, à présent.

Je l’ai dévisagée.

- Ce sont les crétins qui pensent ça.

- Donc, c’est Jason, en gros, résuma-t-elle en me souriant malicieusement.

- Euh … ouais, lâchais-je.

- J’avais compris l’affaire. Un mec qui te touche les fesses, puis qui te lance un clin d’œil … c’est évidemment un gars qui te prend pour une traînée.

J’ai mis mon bras sur ses épaules.

- On s’en fiche, de cet abruti. D’accord ? Ne pense pas à lui.

Elle hocha la tête lentement.

- Ouais …

Gaïa s’est retournée vers nous, et a sourit à Annabeth :

- Tu t’es bien défendu, avec cette fille, dit-elle.

- Merci, répondit cette dernière.

Annabeth se tourna vers moi :

- Percy, au fait, est-ce que Mehdi a les mêmes capacités que toi ? Je veux dire, au niveau du contrôle de l’eau … tout ça.

- Non, expliquais-je. L’eau le guérit, comme moi. Mais il sait pas faire autant de choses, comme contrôler l’océan, faire sauter des volcans … ce genre de choses.

- Sanna ne m’a rien dit à propos de ses « pouvoirs ». Je crois qu’elle n’a pas de don particulier. Elle m’a dit que tu ressemblais à ton père, au fait.

- C’est vrai ?

Annabeth hocha la tête avec attendrissement.
Je crois qu’elle voyait Sanna en une nouvelle petite sœur. Je crois que ça lui faisait mal de voir une petite fille qui ressemble tellement à Macey.
Et ça me fait mal, de la voir comme ça.

- On est arrivés ! s’exclama Gaïa en pointant un bâtiment du doigt.

Elle écarta deux buissons, et nous avons déboulé dans une grande plaine.
L’herbe était verte pomme, c’était magnifique.
Il y avait une grande maison blanche, avec des grandes fenêtres.

- Waouh …, ai-je lâché. C’est à nous, ça ? Cette maison est immense … !

Annabeth m’a sourit gentiment, me prit la main, et nous entraîna vers la maison.

- J’ai hâte de voir notre chambre ! dit-elle en riant.

Cronos nous expliqua :

- Dés qu’on sera sûrs que vous serez bien installés, Gaïa et moi, on va partir. On reviendra demain pour vous emmener à l’entraînement. On vous laisse seuls … pendant toute la nuit, compris ? Pas de bêtises !

J’ai roulé des yeux, et j’ai ouvert la porte d’entrée.
Annabeth se mit à courir dans les couloirs.

- Je choisis mon lit en première !! cria-t-elle.

Après avoir capté que j’aurais peut-être le pire lit, j’ai couru vers elle en criant :

- Nan !!! Attends ! C’est pas juste !

Elle ouvrit une porte, et fonça à l’intérieur.

- C’est ici !! Je prends celui-là !!

Elle s’effondra sur un lit, et me ricana dessus.
Merde … je devais me coltiner le lit qui est loin de la fenêtre.
Tiens … en parlant de la fenêtre.
Je me suis approché, et j’ai tiré les rideaux.
Un magnifique paysage s’étalait devant moi : un lac.

- Il est profond ? demandais-je à Gaïa. On peut aller se baigner ?

- Oui, répondit-elle en riant. Un moment, j’ai cru que vous étiez des gamins de trois ans !

J’ai envoyé un sourire à Annabeth.

- Hé, Puits de Sagesse, on va se baigner ?

Elle se releva de son lit, et s’approcha de la fenêtre.

- Mais j’ai pas de maillot … et toi non plus d’ailleurs.

- Bah … pas besoin de maillot pour un fils de Poséidon.

- Ouais, mais moi, j’ai besoin de maillot en tant que fille de l’ennemie jurée de ton père.

Cronos nous annonça :

- Très bien ! On va y aller, nous ! Bonne soirée !

Ils sont partis, et Annabeth me regarda :

- Je veux bien aller me baigner. Seulement si tu me trouves un maillot ADÉQUAT pour nager. Et si tu me dit en sous-vêtements, je t’en colle une.

- Pourquoi pas en sous-vêtements ? ricanais-je.

- Parce que …

Soudainement, elle s’arrêta.

- Pourquoi pas, en fait ? C’est pas comme si j’étais en string. Et, Cervelle d’Algues, tu m’as déjà vue en bikini. Et c’est pas comme si tout le monde nous regardait !

J’ai froncé les sourcils en souriant.

- En fait, si. Tout le monde te regarde. Et moi, j’y vais en sous-vêtements.

Je portais un boxer. Et comme je meure dans plusieurs jours, j’en ai rien à faire de ce que pense les gens.
Je crois qu’Annabeth aussi, puisqu’elle ouvrit la porte-fenêtre, enleva son t-shirt, et se mit à courir vers le lac.
J’ai d’abord pris une seconde pour la regarder.
Ah … ok. Elle s’était déshabillée parce qu’elle ne portait pas un soutien-gorge normal.
Elle portait un soutien-gorge de sport.
Ça m’a rassuré, à vrai dire.
J’aurais pas été capable de la regarder dans les yeux si ça n’était pas arrivé.

J’ai enlevé mon t-shirt rapidement, et j’ai couru vers Annabeth en rigolant.

- On fait la course, Puits de Sagesse !!

Elle me lança un regard, et me poussa légèrement.
On a retiré nos chaussures parce qu’on était arrivé sur le sable.
Ouais … bizarre ! Du sable avec un lac ?
Pas grave.
Sur le moment, j’y ai pas réfléchi.
Annabeth m’envoya de l’eau dans la figure, mais j’ai réussi à contourner ses attaques.
Pour me venger, j’ai empoigné sa taille, et je l’ai jetée à l’eau.
J’ai enlevé mon jeans, et j’ai plongé avec elle.

Immédiatement, j’ai senti toutes mes courbatures s’évaporer. Tous mes problèmes et mes soucis ? J’avais déjà tout oublié.
C’était exactement ce dont j’avais besoin.
Annabeth est remontée à la surface, et j’ai remarqué qu’elle avait gardé son short sur elle.
Elle s’est assise sur le sable, et je l’ai rejointe.

On aurait dit une sirène. Elle était magnifique.
Elle a réunit ses cheveux sur son épaules gauches, et elle m’a sourit.

- Viens t’asseoir, Cervelle d’Algues. C’est trop agréable d’avoir le soleil dans la figure.

Je suis complètement sorti de l’eau, et je me suis affalé à côté d’elle.

- Mmmmh, marmonnais-je. C’est le paradis, ici …

Elle me lança un regard étonné.

- Tu trouves ? Je n’aime pas être ici, moi. J’aimerais rentrer à la maison …

- Non … je voulais dire … que c’était trop cool d’avoir un lac près de notre bungalow. Ça fait un peu penser à la colonie, non ?

Elle hocha la tête d’un air mélancolique, et coucha sa tête sur mon épaule.
J’ai caressé doucement ses cheveux, et elle m’a sourit.

- Merci …, murmura-t-elle.

- Merci de quoi ?

- D’être ici avec moi … Tu m’aurais manqué, si j’aurais dû partir sans toi.

- Toi aussi …, chuchotais-je en couchant ma tête sur la sienne.

J’étais aux anges.
Une légère brise souffla sur nous, les rayons du soleil nous illuminaient, les petites vaguelettes chatouillaient nos orteils, et j’avais la fille que j’aime couchée contre moi.
Bizarre à dire, mais … j’étais heureux.


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Chapitre 29 :



Point de vue de Percy :


- Tu imagines ce que nos parents diraient s’ils pourraient nous parler ? demanda Annabeth en s’allongeant sur le sable.

Je l’ai regardée, et je me suis allongé à côté d’elle.

- Tu sais, mon père ne te déteste pas …, commençais-je. Il déteste juste ta mère. Je crois que ça ne le dérange pas … tu sais, qu’on soit meilleurs amis.

Elle a sourit avec amusement.

- Cervelle d’Algues, je ne te demande pas ce que penserait ton père de notre amitié. Je te demandais ce que penserait ton père en nous voyant allongés sur le sable en sous-vêtements.

- Ah ! Euh … je ne sais pas trop ce qu’il penserait … C’est pas comme si je le voyais tous les jours et …

- Je te comprends, m’interrompit-elle. Mais moi, je sais ce que ma mère penserait : elle t’arracherait ta virilité et te tuerait, puis me tuerait moi. Sans hésitation.

- Sympa, la maman …, commentais-je.

- Tu la connais, Percy … Tu sais très bien ce qu’elle est capable de faire.

Elle se mordit la lèvre, et me regarda :

- J’ai peur … Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai peur.

Je l’ai regardée en fronçant les sourcils.

- Faut pas avoir peur, Puits de Sagesse. Tu es stressée à cause des Hunger Games. Moi aussi, je me sens pas super bien.

Elle hocha la tête lentement.

- Et ton père ? demandais-je. Il penserait quoi ?

- Il t’aime bien …, dit-elle en me souriant. Il n’arrête pas de me parler de toi. « Comment va Percy ? » « Tu te souviens quand il t’a sauvé la vie ? » « Quel brave garçon ! ».

J’ai souri.

- Sérieusement ? Waaah, il est cool. En tous cas, tu sais bien que ma mère t’adore.

- Oui, je sais. Elle est adorable avec moi.

Elle posa sa tête sur mon épaule, et ferma les yeux.

- Je suis crevée …, soupira-t-elle.

- Moi aussi …

J’ai poussé un long soupir, et j’ai regardé Annabeth. Elle observait mes abdominaux d’un air étonné.

- Depuis quand Cervelle d’Algues est aussi musclé ? rigola-t-elle.

- J’imagine que botter le cul des monstres fait un bon entraînement …

Elle éclata de rire en secouant la tête.

- Je passe un bon moment, murmurais-je. On est bien placés, avec ce bungalow …

J’ai fermé les yeux, et j’ai soupiré.

- Ne t’endors pas, Cervelle d’Algues …, chuchota la voix d’Annabeth.

- Nan, je ne m’endors pas, t’inquiète.

J’ai commencé à avoir la chair de poule, et j’ai vu qu’elle frissonnait, elle aussi.

- On rentre ? proposais-je.

- Ouais, dit-elle en se levant. Il commence à faire froid. Et je crois qu’on ferait mieux d’aller se coucher tôt si on veut être en forme pour demain …

J’ai hoché la tête et j’ai été ramasser tous mes vêtements qui ont été jetés au sol. Je n’ai pas pris la peine de me rhabiller car j’allais de toute façon prendre une douche dans quelques instants.
Annabeth, très sexy dans son soutien-gorge, m’a lancé un sourire.

- Si on n’a qu’une seule salle de bain, c’est moi qui la prend en première !!

- Nan, c’est pas juste ! T’as eu le lit trop cool près de la fenêtre, et maintenant, je devrais me faire une douche froide !! Pas question !

Elle me regarda d’un air amusé.

- D’accord … alors … essaie de m’attraper !!

Sur ces mots, elle s’est mise à sprinter vers le bungalow en ricanant.
J’étais choqué, mais je me suis mis à sa poursuite en rigolant.
Elle ouvrit la porte, et je l’ai rattrapée. J’ai enroulé mes bras autour de sa taille et je l’ai soulevée du sol.

- Percyyy !! cria-t-elle en riant.

Je l’ai jetée derrière moi, et j’ai couru vers notre chambre pour avoir la salle de bain en premier.
Malheur ! Elle avait raison : on n’avait qu’une seule salle de bain.
J’entendais Annabeth courir dans le couloir.

- Tu n’es qu’un sale tricheur !! rigolait-elle.

J’ai empoigné mon sac à dos, et je suis entré dans la salle de bain.

- Trop tard !! criais-je, victorieux.

J’ai entendu Annabeth maudire son souffle.

- C’est pas juste ! Tu vas rester trois heures là-dedans parce que t’es le fiston d’un certain dieu de l’océan, et moi, je vais avoir de l’eau froide et … grrrr ! Vraiment très galant de ta part, Cervelle de … d’Algues !

J’ai entendu ses pas furieux, et j’ai ricané d’elle.
Alors, évidemment, j’ai bien pris mon temps. Je me suis laissé emporter par mes pensées. J’ai pris tout le temps que je voulais pour bien embêter Annabeth.

Je me suis habillé avec mon pyjama : un simple pantalon de jogging et un t-shirt. J’avais envie de me sentir à l’aise.

Lorsque je suis sorti, j’ai vu Annabeth, paniquée, qui rangeait précipitamment un bloc-notes dans son sac.

- H-Hey, Cervelle d’Algues ! bégaya-t-elle en poussant son sac derrière son lit.

- Euh, ouais, ça va. Tu vas prendre ta douche ?

- Bien sûr !

Elle m’a envoyé un sourire, empoigna son sac à dos fermement, et rentra rapidement dans la salle de bain.
Je me suis affalé sur mon lit, et j’ai ouvert mon sac à dos pensivement.
Je me demandais vraiment ce que mon père pouvait avoir mis dedans.
J’ai trouvé quelques t-shirts propres, ainsi que plusieurs jeans. Il y avait deux gourde de nectar, et quelques carrés d’ambroisie.
J’ai trouvé LA chose que je n’avais jamais pensé trouver de ma vie entière.
Un préservatif.
J’ai senti ma tête tourner.
Pourquoi est-ce que mon père … le tout grand dieu Poséidon … aurait mis une capote dans mon sac ???
Est-ce qu’il l’aurait perdue ? Égarée ?
Nan. Ça semble impossible.
J’ai senti mes joues devenir rouges. Pourquoi est-ce que … ?
Je l’ai rapidement caché en le mettant dans un coin au fond de mon sac.
Par les dieux ! Pourquoi ma vie est tellement misérable au point que mon père mette une capote dans mon sac à dos !
Je ne comprends vraiment pas pourquoi il a fait ça.

Je me suis concentré sur la pièce.
C’était vraiment une grande chambre, avec des murs blancs qui illuminaient la pièce. Nos deux lits étaient avec des draps et des oreillers blancs, les rideaux étaient blancs.
En fait, tout était blanc.

Au bout d’une dizaine de minutes, Annabeth est sortie de la salle de bain avec les cheveux mouillés.
Elle portait son pyjama de d’habitude.

- Ça va, Cervelle d’Algues ? demanda-t-elle en marchant vers moi.

J’ai jeté mon sac sur mon lit, et je l’ai enfouit sous ma couverture.

- Euh … ouais, ça va ! dis-je précipitamment.

- Tu as faim ? Je crève de faim, moi. On va faire à manger ?

- Il est quelle heure ?

- Vingt heures moins quart.

Je me suis levé de mon lit, et j’ai pris sa main en l’entraînant vers la cuisine.

- Qu’est-ce que mademoiselle va cuisiner ? demandais-je.

- Hé ! Espèce de gros macho ! Tu me voles mon tour de salle de bain ? Très bien. Mais c’est toi qui fait à manger ! s’exclama-t-elle en rigolant.

J’ai soupiré.

- Si tu veux mourir empoisonnée … c’est comme tu veux. À tes risques et périls, Puits de Sagesse.

- Je prends le risque, ricana-t-elle. J’ai bien envie de te voir cuisiner pour moi.

- Erreur, ma chère : pour nous.

- Peu importe, lança-t-elle en roulant des yeux.

Je me suis placé derrière le comptoir, en décidant de jouer mon rôle à fond.

- Est-ce que la demoiselle désirerait s’hydrater ?

- Mmmmh. Un verre d’eau, s’il te plaît, Cervelle d’Algues.

- Tout de suite, mademoiselle.

J’ai ouvert tous les tiroirs pour enfin trouver le vaisselier. J’ai sorti deux verres, et j’ai trouvé une bouteille d’eau minérale dans le frigo.
J’ai tendu son verre à Annabeth après l’avoir rempli d’eau fraîche.

- Avec les compliments du chef !

- Déjà chef ? Waouh, ça va vite avec vous, monsieur.

Je lui ai tiré la langue, et j’ai terminé mon verre d’une traite.

- Alors ? Qu’est-ce que tu prépares ? demanda Annabeth en s’asseyant sur un des tabourets du comptoir.

- Je ne sais pas …, avouais-je en la regardant d’un air idiot.

Elle me dévisagea.

- Ben, va voir dans le frigo, Cervelle d’Algues !

Je lui ai lancé un sourire espiègle, et je me suis dirigé vers le frigo.
Pffff …
Il n’y avait rien.
Un paquet de pâtes, quelques sodas, un paquet de chips …
Attendez.
Un paquet de chips ??
Je l’ai immédiatement sorti du frigo. Qui serait assez con pour mettre des chips dans un frigo ?
J’ai déposé le paquet sur le comptoir, et je suis retourné à mes recherches.
J’ai vu deux assiettes recouvertes d’aluminium avec un post-it accroché dessus.
Je l’ai retiré et j’ai lu.
« Des protéines pour vous rendre plus fort !
Bon appétit,
Gaïa »
Des protéines ? Bof, pourquoi pas ?
J’ai sorti les deux assiettes du frigo, et j’ai enlevé l’aluminium délicatement.

Oh merde.
C’était une vision d’horreur.
Deux gros tas verts gluants qui tremblaient dans l’assiette.
C’était assez pour vomir mes tripes.

- Erk !! Tu vas pas me faire manger ça, j’espère ?! s’exclama Annabeth en écarquillant les yeux.

- Tu vas pas faire ta fine bouche, quand même ! Ça doit être délicieux ! Bon, ben, puisque tu me reproches de ne pas être assez galant : honneur aux dames.

J’ai pris une fourchette, et je l’ai tendue à Annabeth.
Elle me lança un regard-de-la-mort-qui-tue, et prit la fourchette de mes mains.
Je lui ai offert un sourire narquois, et elle plongea son couvert dans la gelée visqueuse.
Elle en mit un minuscule morceau dessus, et le porta lentement à sa bouche.

Son visage est devenu blanc, puis vert, puis rouge.

- Jette-moi ça !! hurla-t-elle en courant vers les toilettes.

J’ai obéi à ses ordres et j’ai tout jeté à la poubelle.
Annabeth est revenue après quelques minutes.
Elle était très pâle.

- J’en ai marre. Ils sont pas foutus de nous donner de la nourriture normale !

Elle prit le paquet de chips d’une marque connue que je ne nommerai pas, et elle prit ma main.

- Viens, on va regarder le coucher du soleil. Il est magnifique.

Je l’ai suivie, et elle nous a entraînés dans notre chambre. J’ai ouvert la porte-fenêtre, et nous nous sommes installés sur les marches.
Le coucher du soleil étincelait le paysage devant nous.
C’était si beau.
Le ciel était orange, avec quelques touches de rose.

- C’est magnifique, chuchotais-je en enroulant mon bras sur ses épaules.

Pour toute réponse, elle ouvrit le paquet de chips, et le secoua devant mon nez :

- T’en veux ?

- Carrément !

J’ai piocher une bonne poignée, et j’ai regardé Annabeth en grignoter quelques-unes.

- On va avoir assez avec ça ? demandais-je en m’inquiétant.

- Bien sûr, répondit-elle. On n’est pas des grands mangeurs. Euh … en fait, tu en es un. Mais comme je n’en suis pas une, ça équilibre le truc. Tu vois le genre ?

- Je vois.

Elle coucha sa tête sur mon épaule, et murmura :

- On est bien, ici …

Je lui ai souri.

- Je trouve aussi …

On a continué à rafler des chips, et observer le soleil baisser, jusqu’à ce que j’entende un petit soupir paisible de la part d’Annabeth.
J’ai tourné la tête vers elle, et j’ai vu qu’elle s’était endormie sur mon épaule.
On a eu une dure journée. Elle était très fatigante et éprouvante.
Annabeth devait être fatiguée.

Je l’ai porté sur mon torse, comme une mariée, jusqu’à son lit. Je l’ai très délicatement déposée sur le matelas, et j’ai posé la couverture sur elle.
J’ai couru jeter le paquet de chips dans la poubelle, et je l’ai rejointe dans notre chambre. Elle dormait à poings fermés, maintenant.
Je me suis allongé sur le lit, et j’ai fermé les yeux, complètement mort de fatigue.


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Chapitre 30 :





À la colonie …


- Tu dors, Puits de Sagesse ?

- Avant que tu me le demandes, oui.

- Ah. Désolé.

Annabeth poussa un long soupir, et se redressa de son lit.

- Que se passe-t-il, Cervelle d’Algues ? Il est … une heure du matin, par les dieux, qu’est-ce qui se passe ?

Percy enfouit son visage entre ses mains.

- Je sais pas … j’arrive pas à dormir. Je me sens mal.

- Pourquoi ? Tu es stressé ?

- Oui … ? Je ne sais pas.

Annabeth se poussa pour faire un peu de place dans son lit.

- Viens là, Cervelle d’Algues. Tu as juste besoin de compagnie.

Sans aucune hésitation, Percy s’est levé, et s’est dirigé vers le lit de sa meilleure amie.

- Tu es sûre ? murmura-t-il.

- Oui, viens. J’ai confiance en toi. Tu peux venir.

Il s’est allongé à côté d’elle, et Annabeth posa un léger baiser sur sa joue.

- Tout va bien se passer, ok ?

Percy hocha la tête d’un regard vide. Il enroula ses bras autour de la taille d’Annabeth et se coucha contre elle.
Elle était un peu étonnée de la soudaine tendresse de Percy, mais elle n’a rien dit.
Elle sait qu’il n’est pas bien, et qu’il a besoin d’elle.
Elle est prête à tout pour l’aider. Parce qu’elle tient vraiment à lui.

- Merci …, chuchota-t-il.

- C’est bon, Percy. Ne t’inquiète pas.

Il ferma les yeux, se sentant tout à coup beaucoup mieux.

- Si je reviens vivant, ta mère va me tuer, murmura-t-il.

Annabeth laissa un petit sourire s’égarer sur son visage. Elle tenta de regarder Percy dans les yeux.

- Tu devrais pouvoir t’en sortir, non ?

- Probablement, chuchota-t-il en lui souriant.

Elle ferma les yeux, et laissa tomber sa tête sur l’épaule de Percy.

- Ça … ne te dérange pas ? murmura-t-elle.

- Non … laisse-toi aller, Puits de Sagesse …

Annabeth rigola légèrement, et s’est enfin endormie. Percy n’a pas tardé à la suivre dans les bras de Morphée.

Le seul qui avait assisté à cette scène, à la colonie, c’était Poséidon.
Tous les autres dieux, sous l’étroite surveillance des monstres de Gaïa, étaient allés se ressourcer en nectar et ambroisie dans le réfectoire.
Sally et Fréderic étaient partis dormir dans des chambres d’amis de la Grande Maison.
Tous les pensionnaires étaient partis se reposer dans leur bungalow.
Mais Poséidon était resté.
Il n’avait pas faim, ni soif. Comme les dieux ne dorment pas, il n’était pas fatigué.
De toute façon, ça lui faisait du bien d’être seul.
Il avait besoin de penser.
Pour l’instant, comme l’avait bien dit son fils, il n’avait aucune idée du comment il devait prendre cette relation Percy/Annabeth.
Il avait besoin d’être seul pour y penser, en partie parce que la face d’Athéna commençait sérieusement à l’énerver ! Cette femme était insupportable !
Il ne pouvait plus la voir sans vouloir lui asséner une vague violente dans la figure.
Ah … tiens, ce serait marrant à voir, ça.
Elle était tellement … chiante. Ouais, c’était un vocabulaire d’adolescent, mais il n’y avait aucun autre mot qui la qualifiait si bien.
Dés qu’elle ouvrait la bouche, c’était pour déverser un tas d’insultes envers Percy.
Poséidon rêvait de lui dire : « La feeeeeerme ! ».
Bon, d’accord.
Peut-être que son fils n’est pas un modèle d’intelligence, mais il se débrouille bien. Le dieu de l’océan trouvait son fils parfait, évidemment.
Et puis, la petite « comblée de grâce » n’était pas ce qu’on dirait une fille très « sage ».
Tout le monde l’avait remarqué.
Quatre hommes fantasmaient sur elle en même temps. Pas de la même manière, mais il y en avait bien quatre, dont deux qui étaient ses fils !
Percy (évidemment !), Cronos (dégoûtant), Jason (pervers), et Mehdi (sacré gamin).
Visiblement, les filles d’Athéna font beaucoup d’effet à ses fils.
Il avait été le seul à participer à cette petite scène entre Percy et Annabeth.
Et heureusement, d’ailleurs !
Il n’osait même pas imaginer la tête d’Athéna en apprenant que le « crétin fini », comme elle le disait si bien, s’est glissé dans le lit de sa fille.
Bah … Annabeth ne s’est même pas plainte. Elle l’a accueilli à bras ouverts.
Cela intriguait profondément Poséidon.
Comment une jeune fille éduquée au « tu dois détester les enfants de Poséidon » peut être aussi gentille, douce, et tendre avec Percy ?!
Le dieu de la mer ne savait y répondre.
Il regarda tendrement son fils s’endormir lentement dans les bras de la jeune fille.
Ils étaient mignons, tous les deux, songea-t-il.
Ils formaient un joli couple, malgré tout ce qui les séparait.

- Je trouve aussi, dit une voix de femme, dans son dos.

Une femme qui peut lire dans ses pensées ? Une déesse.
Poséidon s’est retourné pour identifier la propriétaire de cette belle voix.
Même avec le noir profond de la nuit, il est arrivé à la reconnaître.
Aphrodite.

- Mmmmh, se contenta-t-il de dire.

- Quoi « Mmmmh » ? lâcha la magnifique déesse. Tu sais très bien qu’ils sont adorables, mon chou. Ne le nie pas, je ne te juge pas.

- Je n’ai pas le droit … de les trouver « adorable », Aphrodite. Je suis censé la haïr, la petite Annabeth.

- Non, dit-elle doucement, en s’asseyant à côté de lui. Tu n’en es pas obligé. C’est Athéna qui te l’oblige. En détestant Percy de toutes ses tripes, elle te donne envie de la tuer, n’est-ce pas ? Tu n’as donc pas compris ? Elle fait ça pour que tu rejettes tout sur sa fille à elle. Comme ça : aucune entente possible entre Percy et Annabeth si les DEUX parents les déteste !

Poséidon hocha la tête lentement.

- Pas faux. Quelle vicieuse, cette femme, je te jure. Si ça ne tenait qu’à moi, je l’aurais balancée dans le Tartare, et nos soucis seraient terminés.

La déesse de l’amour secoua la tête en riant.

- Quels soucis ? demanda-t-elle, soudainement sérieuse. Tu … as peur pour le couple Percabeth ?

- Percabeth ? C’est quoi … ? Ah. Percy et Annabeth, hein ?

- Oui, ils sont tellement adorables, tous les deux, je les adore ! gloussa-t-elle. C’est mon couple préféré jusqu’à maintenant !
Poséidon a doucement sourit.

- Qu’est-ce que tu vas faire, Aphrodite ?

- Que veux-tu dire ?

- Entre Percy et Annabeth …. Que vas-tu faire ?

Aphrodite attendit un moment, puis elle lui répondit :

- Athéna peut faire tout ce qui lui plaît, elle n’arrêtera pas l’amour. Elle peut jeter Percabeth dans le Tartare … ils seront toujours fous amoureux. Elle peut les tuer … ils se retrouveront à l’Élysée et ne se quitteront plus jamais. Elle peut faire ce que bon lui plaît, je ne les ferai jamais s’arrêter d’aimer.

Poséidon regarda les deux adolescents enlacés.

- Cet amour est si fort ? Je pensais juste que c’était un béguin d’enfance … ou une attirance physique, murmura-t-il.

- Non, mon chou. Je ne les aurais pas laissés grandir sans amour, fais-moi confiance : c’est le vrai Amour entre eux. Ne doute jamais de ça.

- Et au niveau sexuel ? demanda Poséidon. J’ai mis une protection dans le sac de Percy … je ne sais même pas pourquoi. Mon instinct m’a dit de le faire. En voyant la réaction de mon fils, je me dis qu’il n’avait pas forcément ça en tête.

Aphrodite rigola. Un beau son doux et mélodieux.

- Ils vont faire l’amour, Poséidon. Peut-être pas maintenant, mais ils vont le faire. Je ne les aurais JAMAIS laissé mourir sans au moins un baiser.

- Faire l’amour implique bien plus qu’un baiser, lança Poséidon d’un ton innocent.

La déesse hocha la tête.

- Je sais, crois-moi.

- Je sais que tu sais. Tu es la mieux placée pour le savoir.

Aphrodite roula des yeux en souriant.

- Que penses-tu de ça ? demanda-t-elle.

- De quoi ?

- Du « dépucelage » des amants maudits. Je veux qu’ils sachent ce qu’est la vie … avant de mourir.

- Tant que je ne regarde pas, ça ne me dérange pas, dit Poséidon en riant.

- Bah … c’est Athéna qui ne devait pas regarder. Elle va m’en vouloir à vie. Ton fils va prendre la virginité d’Annabeth, mon chou. Essaie de la comprendre un peu aussi. Pour une déesse vierge, c’est un comble que de voir sa fille offrir sa pureté au fils de son ennemi ! Moi, d’un certain sens, je la comprends un peu.

- Tu as pensé à moi ? Moi aussi, mon fils offre sa virginité à la fille de mon ennemie.

- Mais tu n’es pas un dieu vierge qui déteste les femmes, non ? Athéna est une déesse vierge qui ne supporte pas les hommes. Vous êtes très différents sur ce point-là.

Poséidon hocha la tête lentement.

- Ça me rendrait fier … si Percy arrivait à avoir une relation avec cette fille d’Athéna. Surtout pour que ça embête cette emmerdeuse de première. J’ai hâte de voir la tête qu’elle fera ! ricana-t-il.

Aphrodite regarda les deux adolescents d’un air attendri.

- J’ai hâte qu’ils fassent le premier pas, murmura-t-elle. J’ai hâte de voir Annabeth dans ses bras. J’ai hâte de les voir heureux.

- D’un côté … je suis d’accord avec toi sur le fait qu’ils ne peuvent pas mourir sans avoir su ce qu’était la vie. D’un autre côté, je ne suis pas d’accord. Il n’y a pas que le sexe dans la vie. Ces deux-là peuvent très bien s’en passer.

Aphrodite roula des yeux.

- Tu sais, mon chou, il y a une différence entre faire l’amour, et faire l’Amour.

- Ah … ? lâcha Poséidon en la dévisageant.

- Tu verras sur le moment. Profite encore de l’innocence de ton fils, car c’est bientôt fini. Et, que Athéna et toi le veuillez ou non, je vais faire en sorte qu’Annabeth soit prête pour perdre sa virginité avec Percy. C’est clair ?

- Oui. Rien ne te ferait changer d’avis ? demanda-t-il.

- Rien. Je pensais que tu étais d’accord avec cette union.

- Je ne suis pas « pour ». Et je ne suis pas « contre ». Je veux juste que mon fils soit heureux.

- Il le sera avec elle, tu verras. Fais-moi confiance, je sais de quoi je parle, assura-t-elle en lui souriant doucement.

Le dieu de la mer hocha la tête.
Aphrodite s’est levée, lui embrassa tendrement la joue, et partit en direction du réfectoire.
Mais Poséidon n’avait toujours pas faim. Il soupira longuement.
Bon, bah, finalement, il n’avait pas mal fait de mettre un préservatif dans le sac de Percy.
Et Athéna qui le traite d’idiot … elle n’a rien prévu pour protéger sa fille, elle !
Poséidon n’arrivait même pas à imaginer le scénario si Annabeth tomberait enceinte d’un fils de la mer !
Waw … de sa vie entière, c’est-à-dire 3000 ans, il n’avait jamais imaginé qu’une fille de sa pire ennemie pourrait … conquérir un de ses fils à lui !
Poséidon avait l’habitude d’enfanter des enfants extrêmement puissants –comme Percy- qui devenaient tous des héros accomplis, admirés.
Poséidon avait aussi l’habitude de les voir sortir avec des filles d’Aphrodite.
Normal !
Le gars le plus puissant du camp doit avoir la plus belle !
Ça avait fonctionné comme cela pendant des centaines d’années … jusque maintenant.
Non, Annabeth n’est pas laide. Absolument pas.
Même que pour une fille d’Athéna … elle est plutôt pas mal.
Mais Percy peut trouver mieux. Le dieu de la mer ne l’incite pas à choisir une autre fille !
Loin de là.
Il se demande juste pourquoi est-ce qu’il l’a choisie elle. Qu’est-ce qu’elle a en plus que les autres n’ont pas ? L’intelligence, sûrement.
Annabeth n’est pas une de ces minettes stupides et faciles à avoir sans devoir faire beaucoup d’efforts. Ça, c’était une chose sûre.
En gagnant contre cette « Alicia », la fille d’Athéna avait prouvé au monde mythologique qu’elle n’était pas juste une blonde avec un beau corps. Elle était aussi une guerrière farouche qui ne se laissait pas marcher dessus.
Là encore, Poséidon se demande comment elle a pu accepter Percy dans sa vie.
Elle n’a pas besoin de lui. Elle peut très bien se débrouiller toute seule.
Alors … pourquoi ?
Aucune idée. Et pourtant, Poséidon s’intéressait à elle. Il voulait en savoir plus sur cette mystérieuse fille qui, involontairement, fait craquer tous les garçons qu’elle rencontre.
Il est resté comme ça, assis sur une chaise inconfortable, perdu dans ses pensées, le regard figé sur son fils et sa bien-aimée, jusqu’à ce qu’il entende des voix et des bruits de pas.
Il tourna la tête lentement, et il remarqua enfin que le soleil s’était levé.
Il devait être six heures du matin, aux signes du soleil.

- … pensaient qu’ils étaient déjà ensemble, moi ! Annabeth n’arrêtait pas de ma parler de lui ! Percy par-ci, Percy par-là ! rigola une voix d’homme.

- Percy aussi ! Je pensais qu’ils étaient plus que de simples meilleurs amis ! Mais visiblement non … c’est dommage, je trouve, murmura une voix de femme.

- Oui … je trouve aussi. Ils ont l’air tellement …amoureux.

C’était Sally et Frédéric, qui marchaient en direction des écrans, rigolant sur les pitreries de leurs enfants.
Tout d’un coup, ils s’arrêtèrent brusquement en voyant un Poséidon complètement paumé, assis tout seul devant les écrans.

- Poséidon ? demanda Sally. Tout va bien ?

Elle s’est assise à côté de lui, suivie de près par Frédéric.

- Je ne sais plus quoi penser de ces deux-là, expliqua le dieu de la mer en lançant un coup de tête en direction des deux adolescents endormis.

- Pourquoi Percy est dans son lit ? demanda Frédéric avec curiosité, et une pointe de colère protectrice.

- Mon fils n’arrivait pas à s’endormir, alors Annabeth lui a permit de s’allonger à côté d’elle, expliqua Poséidon.

- Oui …, murmura Sally. Percy a toujours besoin de présence lorsqu’il fait un cauchemar.

Le père d’Annabeth hocha la tête lentement.

- Est-ce qu’il va se passer quelque chose entre eux ? demanda Sally doucement.

- Oui, Sally, murmura le dieu de la mer. Ils vont faire une chose que vous n’aurez pas prévu.

- Ils vont faire l’amour, hein ? On l’avait tous deviné, dit Frédéric en souriant.

Poséidon lâcha un sourire.

- Oui … ça me choque. Je ne sais pas dans quel contexte ils vont le faire. Je ne sais pas quand, comment, pourquoi, ni où, mais je sais qu’ils vont le faire.

Sally semblait triste.

- Mon bébé va devenir un homme.

Frédéric a sourit tristement à cette remarque.
Annabeth le frapperait s’il l’appelait « mon bébé ». C’était clair qu’il avait négligé sa fille lorsqu’elle était enfant.
Elle le lui avait fait payer en restant loin de lui. Elle avait passé son enfance à la colonie, loin de son père.
À cause de ce choix, Frédéric avait raté tous les évènements les plus importants de la vie d’un enfant. La première dent de sagesse, la première rentrée à l’école primaire, le premier amour d’enfance …
Toutes ces petites choses qui avaient fait d’Annabeth ce qu’elle est maintenant.

Poséidon soupira avec mélancolie.
Lui aussi, il avait beaucoup raté de la vie de Percy. Mais il était un dieu, après tout.
Il ne pouvait pas tout le temps être là pour lui.
Il ne l’avait jamais dit à son ancienne maîtresse, Sally, qu’il l’observait souvent, son fils.

Sally a sourit avec attendrissement en voyant Percy se blottir contre Annabeth. Il y a quelques années, c’était elle à la place de la jeune fille.
Mais Sally devait accepter le fait que son fils part pour en aimer une autre.
C’est la vie. Percy est prêt à s’envoler du nid, elle en est sûre.

Le silence qui régnait était agréable, paisible et reposant.
Au bout d’une heure, les pensionnaires étaient tous installés sur les autres chaises. Malcolm, portant la petite Macey dans ses bras, est venu s’asseoir à côté de Sally, Frédéric, et Poséidon.

- Il s’est passé des choses pendant la nuit ? demanda-t-il.

- Bah, regarde, Percy est venu s’incruster dans le lit de ma fille. Pourquoi pas ? grogna la voix d’Athéna.

Poséidon roula des yeux.
Ce qu’elle est énervante, cette bonne femme, songea-t-il.

- Mon fils n’arrivait pas à dormir, et ta chère fille l’a accueilli à bras ouverts sous ses draps, expliqua-t-il d’un ton qu’il voulait calme.

- Pauvre chou, commenta Athéna en s’asseyant à côté de Malcolm.

Macey a sourit à tous les adultes présents.

- Vous avez bien dormi ?

Poséidon lui sourit avec attendrissement.

- Oui, et toi ? demanda Sally d’un ton doux.

- Annabeth me manque, murmura Macey en essuyant une larme sur sa joue.

Malcolm caressa doucement sa joue, et lui embrassa le front.

- Je t’aime, p’tit cœur. Elle t’aimait aussi. Ne l’oublie pas, d’accord ? chuchota-t-il en caressant son visage tendrement.

Macey hocha la tête lentement, et coucha sa tête sur l’épaule du jeune garçon.

- Je l’aime, murmura-t-elle. Je veux qu’elle revienne.

- Je sais, mon cœur. Je sais …

Tout le monde reporta son attention vers les écrans lorsque trois petits coups discrets se sont faits entendre derrière leur porte d’entrée.
Annabeth fut la première à réagir. Elle bailla légèrement, et poussa Percy.

- Hé, Cervelle d’Algues, réveille-toi.

Ce dernier gigota légèrement et serra ses bras autour de la taille d’Annabeth en poussant un grognement.

- Non, dit-il simplement.

La jeune fille roula des yeux.

- Et voilà que Môssieur Percy Jackson se met à jouer les adolescents fatiguants, et agaçants. Je plains ta mère d’avoir dû te supporter …

- Hé ! rigola Percy en la serrant contre lui. On va pas dire que t’es facile à vivre, toi !

Annabeth lui envoya un regard meurtrier, mais Percy se contenta de rire.
Soudainement, ils se sont tous les deux figés en entendant un grognement violent.

- Un monstre ?? C’est impossible ! s’exclama Annabeth en ayant l’air paniqué.

Le fils de Poséidon sembla tout à coup très gêné.

- Euh … c’est une autre sorte de monstre, murmura-t-il.

- Que veux-tu dire ?

- C’est mon estomac. J’ai faim.
Dernière modification par Percabethfanfictions le sam. 05 oct., 2013 5:38 pm, modifié 4 fois.
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