Derniers Jeux [Hunger Games - Percy Jackson]

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lauriane1234

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Re: Derniers Jeux.

Message par lauriane1234 »

la suite pour demain ?
Percabethfanfictions

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Re: Derniers Jeux.

Message par Percabethfanfictions »

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Chapitre 31 :



Percy :


- Mmmmmh … je vois. C’est sûrement le pire des monstres, ça …, murmura Annabeth en se levant du lit.

J’ai lâché un petit rire. Avant qu’elle parte, j’ai pris sa main rapidement pour l’empêcher de se lever.

- Attends, Puits de Sagesse … !

- Percy, quelqu’un a toqué à la porte. On doit aller lui ouvrir, murmura-t-elle.

J’ai longuement soupiré.

- On s’en fiche, Annabeth. C’est sûrement Gaïa et Cronos. Je voulais juste te dire merci pour cette nuit.

Elle m’a offert un tendre sourire.

- Ne t’inquiète pas. Je serai toujours là pour toi …, chuchota-t-elle.

- Moi aussi …

Avec un élan de courage, j’ai posé un léger baiser sur sa joue.

- … j’ai toujours été et je serai toujours là pour toi, répondis-je en lui souriant.

J’ai vu ses joues rougir, et elle s’est rapidement levée pour aller ouvrir la porte.
Je me suis levé en souriant et j’ai entendu des voix dans le hall.

- Nous venons vous chercher pour l’entraînement ! dit Gaïa.

- On va aller s’habiller, dit Annabeth en revenant dans la chambre.

Elle me lança un sourire, attrapa ses vêtements propres, et s’engouffra dans la salle de bain.
Je me suis habillé dans la chambre car je me doutais que Gaïa et Cronos ne s’incrusteraient pas dans cette pièce.

Au bout de vingt minutes, nous étions tous les deux prêts à partir. On portait tous les deux le t-shirt orange de la colonie.
Annabeth glissa ses doigts dans les miens, et nous avons débarqué dans la cuisine.

- Vous avez bien dormi ? demanda Gaïa en nous souriant.

- Très bien, répondis-je en m’asseyant à côté d’Annabeth.

- Tu m’étonnes, grogna Cronos.

J’ai ignoré cette remarque, et Gaïa nous a servi le pain frais qu’elle venait d’acheter.

- Voilà, bon appétit. Vous devez être à la salle d’entraînement dans vingt minutes. Moi, je vais partir, je dois m’occuper de certaines choses en ville. Cronos vous amènera à l’entraînement. Au revoir !

On l’a saluée, et elle est partie.
Cronos s’est assis en face d’Annabeth et moi.

- Qu’est-ce que vous avez fait, cette nuit ? demanda-t-il.

- Rien, marmonna Annabeth en roulant des yeux.

Le titan lui envoya un sourire, mais Annabeth ne le regarda même pas.
Ça me faisait bizarre d’être assis avec … une « sorte de Luke » et une Annabeth.
C’était rassurant de voir qu’elle ne rougissait plus en le voyant.
Elle n’était plus amoureuse de lui.
De toute façon, Cronos n’est pas Luke, et ne le sera jamais.
Je ne dois pas m’inquiéter pour ça.

- Je vais faire la vaisselle, annonça Puits de Sagesse en se levant, après qu’on ai fini de manger.

- Elle est bonne à marier, chuchota Cronos en me regardant malicieusement.

Je lui ai lancé un regard meurtrier.
Annabeth débarrassa la table, et se mit à laver la vaisselle. Après avoir remarqué qu’il faisait froid aujourd’hui, je suis allé dans ma chambre pour chercher un sweat.


C’est seulement après que j’ai compris mon erreur.
Quel abruti j’ai été sur ce coup …
J’en reviens pas.
J’ai laissé Annabeth seule avec Cronos.
Cronos. Le pervers avec une poigne de fer.
J’ai dévalé les escaliers en courant.

- Lâchez-moi, espèce de … !! hurla la voix d’Annabeth.

Cronos serrait sa taille fermement par derrière.

- Allez, laisse-toi faire. L’abruti est parti ! grogna-t-il.

- Mais lâchez-moi !!! Argh !

Elle se débattit, et réussit à se dégager de la poigne du titan.
Je suis entré dans la pièce, et j’ai foncé dans Cronos.

- Ne la touchez pas !!

Je l’ai brutalement poussé, et Annabeth s’est immédiatement jetée sur moi.

- Calme-toi, murmura-t-elle.

Je sentais la rage qui battait dans mes veines.
Je ne peux pas m’absenter une seconde sans que ce connard saute sur elle.
Je n’ai pas le choix.
Je ne me séparerai plus jamais d’elle. Il faut que je la protège.

La tête de Cronos s’est fracassée sur le bord de la table, et il est tombé au sol, évanoui.
Annabeth se serrait contre moi, haletante.

- Calme-toi …, chuchota-t-elle en couchant sa tête sur mon épaule.

- Qu’est-ce qu’il t’a fait ? demandais-je en criant.

- Rien, il n’a pas eu le temps de faire quoi que ce soit. Ne t’inquiète pas.

- S’il te fait quoi que ce soit … je vais le tuer.

- Je sais. Calme-toi. Je vais bien.

Cronos s’est lentement relevé en massant son crâne ensanglanté.

- Espèce de …, commença-t-il.

- Non ! cria Annabeth. Rien du tout ! On va aller à l’entraînement, et ça sera oublié, d’accord ?

- Bouge toi de là, poupée. Ce serait trop bête de te blesser, dit Cronos en dégainant Perfide.

J’ai haussé les sourcils. Il veut un combat ? Il aura un combat.
Annabeth baissa son arme avec son doigt.

- Arrêtez ça tout de suite. C’est tellement immature.

Cronos empoigna ses épaules, et la poussa loin de nous deux. Il l’a bousculée tellement fort qu’Annabeth est tombée au sol.

- Les femmes ne se mêlent pas des combats comme ça.

- Bande de macho ! cria Annabeth. Vous allez vous entre-tuez pour rien !

- Ne te mêle pas de ça !! hurla Cronos en la foudroyant du regard.

J’ai fait sortir une petite vaguelette du lavabo, et j’ai joué avec.

- C’est comme vous voulez, Cronos. Je peux me battre. Mais rappelez vous la dernière fois que vous essayez de me tuer … ça a mal finit pour vous …

Il fit la grimace.

- Cette fois-là, tu avais la blondasse pour couvrir tes arrières. Plus maintenant. Je vais te réduire en bouillie.

Une vague a fusé du robinet pour aller s’écraser sur sa figure.

- J’ai Turbulence, et l’eau. Je vous dépasse.

- Non. J’ai Perfide et le Temps. Je te dépasse largement.

J’ai dégainé Turbulence, et je me suis mis en position, prêt à me battre.

- Arrêtez ça tout de suite !! hurla Annabeth en se mettant entre nous.

J’ai baissé ma garde.
Impossible que je blesse Annabeth volontairement.

- Je croyais que ça plaisait aux femmes que deux hommes se battent pour elle, marmonna Cronos.

- Peut-être, mais pas moi !! cria-t-elle. Baissez vos armes IMMÉDIATEMENT !!

Le titan a immédiatement rengainé son épée.

- Je ne vais pas me battre maintenant, dit-il. Je le ferai quand je t’aurais pris ta virginité.

- Vous pouvez toujours rêver, alors, répliqua sèchement Annabeth.

Cronos nous envoya un regard noir.

- Je crois que vous savez où se situe la salle d’entraînement, non ?

- Non, répondis-je.

- Très bien. Bonne chance pour la trouver ! Je me tire.

Sur ces mots, il tourna les talons, et partit de la maison.
Annabeth s’est retournée vers moi, l’air furieuse.

- Pourquoi est-ce que tu es tombé dans son jeu ? demanda-t-elle.

Sa voix était douce, mais ferme. Ça m’a fait comprendre qu’elle ne voulait pas me gronder.

- Je sais pas …, avouais-je en rengainant Turbulence. Ça m’a tellement énervé de le vopir te toucher.

- Ne t’inquiète pas pour moi, Cervelle d’Algues. Je peux me défendre toute seule.

- Non, justement ! Tu ne sais pas te défendre seule contre lui ! Annabeth, tu ne comprends donc pas ?

- Quoi ? demanda-t-elle.

- Il te laisse le repousser pour que tu penses pouvoir le battre. Quand tu te retrouveras seule avec lui, il ne sera plus aussi gentil ! Mais ce sera trop tard puisque tu auras déjà dit à tout le monde que tu sais te battre contre lui ! Il veut juste que tu te mettes tout le monde à dos, pour mieux t’avoir toi ! Il ne sera plus aussi mou lorsque je ne serai pas là ! expliquais-je en la regardant profondément.

Annabeth baissa la tête, soudainement muette.
Je l’ai doucement prise dans mes bras.

- Ne t’inquiète pas. Je serai toujours près de toi s’il t’arrive quoi que ce soit …

- Merci …, balbutia-t-elle en laissant échapper une larme.

- Pourquoi tu pleures ? demandais-je doucement.

- J’ai peur …

J’ai hoché la tête, et je me suis reculé d’elle lentement.

- Il faut qu’on aille s’entraîner, murmura-t-elle en essuyant les quelques petites larmes versées.

J’ai pris mon sac à dos, et je lui ai tendu le sien.

- Tu dois enlever ton sweat, Cervelle d’Algues.

- Pourquoi ? J’ai froid.

- On est obligé de se rendre à l’entraînement avec nos t-shirt de la colonie.

J’ai soupiré, et j’ai retiré mon sweat. Un frisson a parcouru mon corps en sentant la soudaine fraîcheur.
J’ai pris la main d’Annabeth fermement dans la mienne, et nous nous sommes dirigés vers la forêt.

- Si je me rappelle bien, on avait prit ce sentier, dit-elle.

- Quel salaud de nous laisser nous débrouiller tout seul, marmonnais-je dans ma barbe.

- C’est rien, Percy. Je préfère ça plutôt que de devoir encore le supporter.

J’ai hoché la tête. Pas faux …
Nous avons marché longtemps sur ce sentier, les mains enlacées, en discutant de tout et n’importe quoi.

- Tu te souviens de la fois où les frères Alatir t’avaient offert des araignées pour ton anniversaire ? demandais-je en ricanant.

- Crois-moi, je m’en souviens ! Malcolm et moi avons eu tellement peur qu’une partie du bungalow d’Athéna a été brûlée.

- C’est devenu une règle de la colonie. La 67e : ne jamais offrir de vraies ou de fausses araignées à Annabeth. Ou Malcolm.

On s’est plié de rire en repensant les farces de Connor et Travis.

- Tu te souviens de la fois où vous avez mis du gui dans la cabine des Arès, et que Clarisse …

- … nous a tous les trois envoyés à l’infirmerie. Ouais, je m’en souviens ! rigolais-je.

- Ah, c’était excellent !

J’ai réfléchi à une autre stupide blague qu’ils nous avaient faites, mais Annabeth a changé de sujet.

- Je crois que nous sommes arrivés …, murmura-t-elle en pointant un bâtiment du doigt.

- Oh, déjà … ?

Elle m’a sourit malicieusement, et nous avons pressé le pas pour tenter d’arriver à l’heure.
Mais on était quand même en retard. Ça ne servait à rien de se dépêcher.
Nous sommes tous les deux rentrés à l’intérieur.

Oh-oh …
Ça va être notre fête.
Tous les tributs étaient assis par terre, avec tous les regards fixés sur nous.
Narci et Catty nous regardaient bizarrement.

- Vous êtes en retard, commença Narci.

- Désolé, dit Annabeth. On a eu quelques problèmes, et …

- Oui, on sait, l’interrompit Catty. On vous a vus sur les écrans. Annabeth, tu veux bien venir avec moi ? On doit parler, je crois.

J’ai échangé un regard avec Annabeth. Elle s’avança timidement vers Catty.

- Les autres, commencez l’entraînement ! cria Narci. Percy aussi ! Vas-y, mon grand.

J’ai lancé un dernier regard à Annabeth qui se faisait entraîner par Catty, et je suis parti m’entraîner.




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Chapitre 32 :




Point de vue d’Annabeth :


Catty m’a empoigné le bras, et m’a traîné dans un coin isolé de la salle.

- Je peux savoir pourquoi tu t’amuses à allumer tous les mecs que tu vois ? gronda-t-elle.

- QUOI ??? m’exclamais-je. Mais je … !

Elle haussa les sourcils, l’air de me demander des explications. J’ai respiré profondément.

- Le seul gars que j’essaie d’intéresser depuis mes quatorze ans, c’est Percy Jackson. Je me contre-fiche de tous les autres mecs de ce monde ! Je ne joue pas les allumeuses ! Je ne suis pas ce genre de filles, je …

J’ai senti les larmes monter.

- J’ai rien fait … pour avoir tous ces pervers dans mon dos ! Je pensais que je devrais me battre pour ma peau … mais je dois me battre pour mon corps ! Je me sens tellement vulnérable … Je ne peux faire confiance en personne.

Elle hocha la tête, et me prit doucement dans ses bras.

- D’accord, je te crois. Je … ne savais pas ça.

J’ai essuyé mes larmes, honteuse d’avoir pleuré deux fois en une journée. J’ai tellement peu l’habitude de pleurer devant des gens …
Mais j’étais complètement bouleversée.
Cronos m’avait fait mal à la taille, Percy s’était presque battu pour moi.
J’ai enfouit mon visage entre mes mains, et j’ai poussé un long soupir.
C’était la première fois de ma vie que je me retrouvais dans une situation pareille.
Tout est devenu tellement compliqué.
Soudainement, trois mecs se sont mis à s’intéresser à moi en même temps.
Si j’avais été chez moi, aux États-Unis, ça m’aurait plutôt flattée.
Mais c’était un enfer, ici !
Aucun dieu ou parent pour me protéger !
Je suis seule. Toute seule.
Complètement seule.

Catty me tapota affectueusement l’épaule.

- Je vais te laisser. Prends ton temps … Je vais demander à Percy de venir te voir.

- Non …, murmurais-je. Je veux être seule un moment.

- Pas question, dit-elle fermement. C’est pas bien de rester seule. Ça va te faire ronger des idées noires et … bref, j’appelle Percy.

J’ai hoché la tête lentement, et je me suis appuyée contre le mur. Catty est partie chercher la Cervelle d’Algues, et m’a laissée seule pendant une dizaine de minutes.

J’ai fermé les yeux et j’ai longuement soupiré.
Cronos m’avait fait peur.
Dés que Percy a passé le pas de la porte, ce gros pervers m’avait immédiatement sauté dessus. Il m’avait fortement serrée contre lui en murmurant des paroles obscènes dans mon oreille.
J’étais tellement dégoûtée …
Comment un gars comme ça peut s’intéresser à une gamine comme moi ?
Je veux dire … Merde ! Il a 3000 ans, et j’en ai 18 !
Même ceux qui sont absolument nuls en math pourront remarquer qu’il y a une légère différence.
Même une grande différence.

- Puits de Sagesse … ? murmura doucement une voix.

Je me suis retournée lentement, et j’ai vu Percy derrière moi. Il s’est approché de moi, et il m’a prit dans ses bras.

- Hé, un coup de mou ?

- Si tu me sors « buvez Nalu », je t’en colle une, Cervelle d’Algues.

Il écarquilla les yeux, et éclata de rire.

- J’y avais même pas pensé ! Et toi, mon petit Puits de Sagesse, tu as un vrai coup de mou.

Il coucha sa tête sur mon épaule, et j’ai profondément soupiré.

- J’en ai tellement marre …, murmurais-je.

- Je sais …

J’ai respiré longuement, et je me suis séparée de lui.

- Ok. Ça va mieux. On y va, marmonnais-je en l’entraînant vers la salle.

- Y’a l’autre crétin qui fait des combats, donc on va faire autre chose.

Percy m’a soudainement arrêté, et il m’a doucement embrassé la joue.
Mes joues ont atteint une couleur de rouge pivoine.

- Hé, les namoureux ! cria la voix de Mehdi. Venez vous battre, vous avez toute la nuit pour vous faire des poutous !

J’ai explosé de rire avec Percy, et nous avons marché vers lui.
Mehdi m’a prit dans ses bras.

- Ça va, poupée ? Pas trop traumatisée ?

- Euh … non, ça va. Merci.

Percy roula des yeux.

- Annabeth, il voulait juste une excuse pour te prendre dans ses bras, marmonna-t-il.

J’ai souri en les regardant, ces deux imbéciles. C’est vraiment les deux Cervelles d’Algues les plus stupides que j’ai jamais vu.
Percy attrapa ma main, et nous dirigea vers le mur d’escalade.

- Ça te dit ? demanda-t-il.

- Carrément ! J’ai beaucoup d’équilibre.

Plus on s’approchait, plus je remarquais à quel point ce mur était haut, raide, et sans aucune prise.

- Ouh … vu de près, ça a plus l’air aussi facile, marmonna Percy en me souriant.

- On est pas attachés ? C’est super-dangereux …

J’attendais une réponse de Percy, mais au lieu de ça, j’ai entendu un ricanement derrière moi.

- Oui, surtout pour les blondasses comme toi.

Oh non … pas encore cette pétasse.
Qu’est-ce que j’ai fait pour l’avoir tout le temps sur mon dos ?
Je me suis retournée pour regarder l’autre idiote.

- Tu es tellement le stéréotype de la Barbie que tu me fais vomir, lâcha Alicia.

- Est-ce qu’une Barbie aurait pu te désarmer ? lançais-je.

Elle me foudroya du regard.

- Espèce de sale poupée Barbie … !

- Hé, hé, attendez une seconde, interrompit Percy en secouant la tête. Dire à Annabeth qu’elle ressemble à une Barbie … c’est pas vraiment une insulte ! Les Barbie sont pas censées être jolies ?

- Oui, dit Alicia. C’est tout ce qu’elle est, cette traînée.

Je me suis ruée sur elle, mais Percy m’a retenu.

- Pas maintenant, Puits de Sagesse. Attends encore un peu.

Alicia ricana.

- Elle joue les Amazones, mais elle est juste bonne à se faire baiser !

- PERCY, LAISSE-MOI LA TUER !!! hurlais-je en me débattant.

- Calme, on se calme, les filles …, dit-il bêtement.

- C’est pas une fille, c’est une salope, répliqua Alicia.

Percy me serra contre lui.

- Tu … ne perds rien pour attendre ! criais-je.

- C’est bon, Alicia, laisse-la tranquille, dit Cléo en s’approchant de nous.

- T’es qui pour me parler comme ça, pétasse ?

Percy écarquilla les yeux.

- Je ne comprendrai jamais rien aux filles. Bon, j’y vais en premier !

Alicia me foudroya du regard.

- Après toi, Cendrillon : je t’en prie.

- Nan, vas-y, le monstre.

Elle grogna quelque chose, et s’est mise à escalader le mur.
J’ai réfléchi attentivement, et je me suis dit que j’avais envie qu’elle la ferme une bonne fois pour toute.
Je l’ai laissée prendre une longueur d’avance, et je me suis élancée.
J’ai escaladé le mur avec un bon rythme, et j’ai de nouveau devancé Alicia.
Arrivé en haut, j’ai découvert que le mur ne montait pas jusqu’au plafond, ce qui créait une petite plate-forme.
Percy était déjà assis dessus (quelle feignasse, ce gars) et il me souriait.
Il tapota une place à côté de lui, et me tendit la main.
Je me suis agrippée à cette dernière et je me suis assise à côté de lui en respirant bruyamment.

- On a une belle vue, ici, hein ? dit-il en me souriant.

- Ouais … mais il y a un truc qui gâche notre vue, répondis-je en désignant Alicia qui s’asseyait sur le bord de la plate-forme.

Elle se leva et s’approcha de moi d’un pas menaçant.

- Tu n’as pas intérêt à me parler comme ça !

- Et pourquoi ? Tu crois que tu es le chef, ici ?

- Bien sûr que oui ! dit-elle en me foudroyant du regard.

- Tu n’es qu’une pauvre fille qui n’a pas confiance en elle. Tu es tellement complexée que tu rejettes tout sur moi. Tu me fais pitié …, murmurais-je en lui donnant mon air le plus dégoûté.

Je n’avais pas prévu ce qui s’est passé ensuite.
Alicia a simplement empoigné mes épaules (décidemment, ces épaules !) et, sous le regard impuissant de Percy, m’a jetée hors de la plate-forme.
N’étant pas attachée, je me suis lamentablement écrasée sur le sol.
En gros, j’ai fait une chute de vingt mètres.
Quel bonheur !

- Annabeth !!! avais-je entendu.

Et BOUM.
Je me suis misérablement étalée sur le sol.
J’ai senti mon dos craquer brutalement. J’ai fermé les yeux dans la douleur, et j’ai poussé un gémissement.
Grand silence dans la salle. Puis j’ai entendu pleins de pas se rapprocher de moi.

- Elle a besoin de soins, bougez-vous les fesses ! cria la voix de Percy.

- Elle est encore plus sexy lorsqu’elle est couchée, marmonna une voix que je n’ai pas reconnu.

J’avais envie de me lever et de foutre une baffe au gars qui avait dit ça, mais je ne pouvais plus bouger.
J’avais vraiment trop mal.

- Annabeth … tu as mal où ? demanda la voix de Narci.

- Au … au dos, bégayais-je.

- Ok, je vais aller chercher …

- Non, dit la voix de Catty. D’abord, je veux savoir QUI A POUSSÉ ANNABETH ???

J’ai levé mes yeux vers le mur d’escalade, et tout le monde a suivit mon regard.
Alicia était tranquillement occupée à nous regarder, tout en haut de la plate-forme.

- ALICIA !!! hurla Catty. TU DESCENDS IMMÉDIATEMENT !!!

Cette dernière est lentement descendue du mur. Lorsqu’elle eut terminé, elle m’a lancé un sourire.

- Oh … elle est tombée ? demanda-t-elle.

- Tu n’es qu’une hypocrite, Alicia. T’as même pas les couilles de te battre face à moi. T’es obligée de me faire des coups bas. T’es qu’une traîtresse.

- C’est pas très fair-play, tout ça …, commenta Jason.

- Jason, la ferme, dit Percy. Narci, vous pouvez la soigner ?

Catty empoigna le bras d’Alicia et l’entraîna vers la porte.
Percy prit délicatement ma tête entre ses mains.
J’ai gémit de douleur.

- Percy … ça fait mal …

Il laissa ma tête reposer sur sa main.

- Je sais … mais c’est toujours mieux ça que la rigidité du sol.

J’ai hoché la tête lentement, puis je me suis arrêtée car ça faisait vraiment trop mal.
Sanna s’est assise à mes côtés.

- Annabeth …, balbutia-t-elle.

- Sanna … Vais bien. Juste un peu mal au dos.

Narci s’est approché de moi, remplaça la main de Percy par la sienne, et apporta à mes lèvres une gourde remplie d’un liquide visqueux.

- Vas-y, tu peux boire, dit-il. C’est la même boisson que je t’ai fait boire après ton combat avec Alicia.

J’ai lentement bu cette boisson au goût d’épinard. C’était immonde.
Mais, évidemment, lorsque ce fut fini, j’ai senti de la force dans tous mes membres.
Ma tête ne me faisait plus souffrir du tout.
Au contraire.
J’étais prête à en découdre.

- Ça va ? demanda Percy d’un air inquiet.

- Oui, Cervelle d’Algues. Il faut plus que ça pour me tuer.

Il m’a sourit, et j’ai entendu Narci rire.

- Les femmes exactement comme je les aime ! Ah, si seulement elles pouvaient toutes être comme toi, Annabeth ! plaisanta-t-il.

Ce qu’il ne sait pas, c’est que je suis une « Madame-Je-Sais-Tout », que je suis extrêmement chiante, que j’aime remettre les gens à leur place, et que je suis insupportable.
Vous comprenez pourquoi je tiens autant à Percy ?
Il me supporte, lui !
Je me suis lentement levée, car ma tête tournait un peu.

- Qu’est-ce qui va se passer avec Alicia ? demandais-je à Narci.

- Elle va être privée d’entraînement pour le reste de la journée. On l’aurait bien privée de l’interview, mais c’est trop important pour qu’elle le rate.

- Quoi ? demanda Percy. Quelle interview ?

- Ce soir, commença Narci, vous allez vous faire interviewez par Caeser. C’est un Ténébreux connu pour son sens du show-biz. Il vous posera des questions sur votre vie personnelle afin de mieux vous faire connaître auprès des téléspectateurs.

Percy enroula son bras autour de mon épaule d’un air distrait.

- Ce soir ?

- Oui, acquiesça notre entraîneur.

- Il faudra s’habiller comment ?

- Vous verrez sur le moment même ! ricana-t-il. Maintenant, allez vous entraîner !

Percy nous emmena sur un tapis de combat.

- Tu es bien sûre que ça va ? demanda-t-il.

J’ai hoché la tête.

- Tu sais, continua-t-il, il ne faut pas écouter Alicia quand elle te traite de Barbie. Tu sais bien que c’est pas vrai. Tu mérites mieux que ça.

J’ai laissé échapper un sourire. Il est trop mignon !

- Ne t’inquiète pas, Percy. J’ai l’habitude d’être confrontée à des filles comme ça. Elle est juste jalouse de moi. Elle est un peu secouée de s’être fait battre par une blonde. Ne t’inquiète pas pour ça, Cervelle d’Algues, ok ?

Il m’a sourit, satisfait de mon explication.

- Viens, on va au tir à l’arc, dis-je en attrapant son poignet.

Percy traîna du pied.

- Mais alllleeeeez, tu sais bien que je suis un cas désespéré au tir à l’arc, Annabeth !

- Je sais.

- Pourquoi tu m’obliges à … ?

- Parce qu’il faut que tu saches mieux viser. C’est important, Percy …

Il poussa un long soupir, et me suivit aux cibles.

- Je vais t’aider, Percy. Essaie juste. Allez, commence.

Il attrapa un arc, et un carquois, et se plaça devant la première cible.

- Fais attention, Puits de Sagesse. Je vais tuer quelqu’un !

- Tais-toi et lance ta flèche.

Il s’exécuta, et sa flèche s’est plantée sur le sol.

- Qu’est-ce que je te disais ? gémit-il.

- C’est bon, Cervelle d’Algues. Relève un peu plus ton bras, et vise le centre de la cible. Recommence.

Il lança une seconde flèche qui, cette fois-ci, toucha la cible.
C’était un pur miracle.
Bon, elle était à l’autre bout de la cible, mais elle l’avait touchée !

- Ouais … c’est pas encore ça, mais c’est déjà mieux, commentais-je.

- Merci, dit-il en me lançant un sourire.

J’ai été cherché un autre arc, et j’ai pris une flèche du carquois de Percy.
Je me suis mise en position de tir, et j’ai lancé ma première flèche.
Évidemment, elle s’est plantée dans le milieu de la cible, et la Cervelle d’Algues a écarquillé les yeux.

- Quoi ? Ah ouais, ta mère est la déesse de cette discipline, non ? demanda-t-il.

- Exact.

Il poussa un long soupir.

- Et si on essayait autre chose ? proposa-t-il.

- Oui, allons au parcours de combattant. Ça va être amusant.

Oh mince.
Je n’avais pas remarqué que Jason y était.
Ça promet !



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Chapitre 33 :



Point de vue d’Annabeth :


- Salut, beauté. Ça va mieux ? me demanda Jason.

J’ai vu Percy qui roulait des yeux.

- Euh … oui, ça va. Merci, marmonnais-je.

- Cette imbécile a une dent contre toi, hein ? dit-t-il bêtement.

- Nan, tu crois ? lança Percy en le foudroyant du regard.

J’ai envoyé un coup d’œil à la Cervelle d’Algues, et j’ai vu qu’il bouillonnait de rage.
Pourquoi il était de mauvaise humeur ? C’est pas comme si Jason me draguait.
Allez, Percy … ouvre un peu les yeux ! T’es le seul qui m’intéresse !

- Bon, j’y vais, dis-je en me lançant dans le parcours.

Ça commençait par de l’escalade, puis un chemin sur une poutre à cinq mètres du sol, avec des culbutes et des cumulets à effectuer.
J’ai escaladé sans problème : j’ai beaucoup d’équilibre.
J’ai marché sur cette poutre sans problème : je n’ai pas le vertige.
J’ai effectué toutes les culbutes et les cumulets sans problème : je suis assez souple.
À un moment, j’ai débarqué devant une sorte d’échelle horizontale. Il fallait s’accrocher aux échelons avec la tête en bas.
Argh … je déteste ça.
Tout le sang remonte à la tête, et ça provoque une douleur atroce au cerveau. Surtout que celle-ci faisait au moins quarante échelons.
Par les dieux … il va falloir s’accrocher !
Je me suis lancée sur le premier échelon, et j’ai immédiatement ressenti de la nausée.
Beurk, je déteste vraiment ça !
C’était insupportable.
Mais j’ai tenu.
Je suis arrivée au bout sans râler. Mon visage était rouge tomate.
J’avais chaud, mal de tête, mes mains brûlaient à cause des échelons qui étaient très rugueux, et j’étais nauséeuse.
À la fin du parcours, je me suis assise sur le sol, et j’ai enfouit ma tête entre mes mains.

- Ça va ? demanda Catty.

- Ouais … laissez-moi juste une seconde … le temps de … respirer …

Percy s’est effondré à côté de moi, haletant, rouge tomate, et en sueur.

- Aaah … je suis mort, moi …, lâcha-t-il.

- Moi aussi …, haletais-je.

J’ai épongé mon front et je me suis lentement relevée.

- Allez, Cervelle d’Algues ! Faisons autre cho …

- RASSEMBLEMENT !! cria Catty. Venez tous ici !

J’ai pris la main de Percy, et je nous ai entraînés vers Catty. Il y avait Narci qui se tenait près d’elle et qui nous souriait.

- Qu’est-ce qui se passe ? demandais-je.

- On va vous expliquer le déroulement de l’après-midi, me répondit notre entraîneuse.

Tous les tributs se sont rassemblés, et Narci commença :

- Ce soir, vous allez devoir revêtir vos plus belles robes et vos plus beaux costards pour cette interview.

On l’a tous dévisagé.

- Euh … on n’a pas pris de robes, ni de costards, je crois …, dit Cléo en fronçant les sourcils.

- Je plaisantais !! dit Narci. Vous allez être pouponnés et habillés par les dieux de la beauté de vos mythologies.

- Quoi ?? cria Alicia d’un air révolté.

- La déesse de la beauté de chaque mythologie va venir s’occuper du tribut féminin de sa mythologie. Le dieu de la beauté de chaque mythologie va venir s’occuper du tribut masculin de sa mythologie. Par exemple, Aphrodite, la déesse grecque de la beauté va venir pouponner Annabeth, le tribut grecque. Et Apollon, le dieu grec de la beauté va venir s’occuper de Percy, le tribut grec.

J’ai échangé un regard avec Percy.
Par les dieux … Aphrodite va … me maquiller et m’habiller ??
Ouh là là … ça promet.

- Et comment ils vont faire pour venir ici ? demanda Gwendoline.

- Le dieu des messagers de chaque mythologie va les aider à faire un rapide voyage de quelques secondes, expliqua Catty.

- L’interview sert seulement à en connaître plus sur vous pour que les Ténébreux puissent faire leur choix, continua Narci.

- Leur choix pour quoi ? demanda Percy.

- Pour faire leurs paris, et décider lesquels d’entre vous ils allaient sponsoriser. Ils ont d’abord besoin d’en savoir plus sur vous.

On a tous hoché la tête.

- Oh, j’allais oublier ! dit Catty. Ce soir, après l’interview, il y aura une petite soirée dansante ici. J’espère que vous en profiterez : ce sera votre dernière fête. Maintenant, continuez à vous entraîner !

Tous les tributs ont tourné les talons. Je m’apprêtait à faire à faire de même avec Percy, lorsque Narci nous a appelé :

- Annabeth, Percy ! Venez ici une seconde.

Nous nous sommes tous les deux approchés d’eux.

- En fait, vous serez les derniers à passer pour l’interview, dit Narci. Donc, vous allez rater la soirée. Elle se finit à une heure du matin, et toi, Percy, tu auras fini l’interview à onze heures et demie. Annabeth, tu auras terminé à minuit. Vous n’aurez qu’une heure pour profiter de la soirée …

- C’est pas grave, dis-je en souriant.

- Je n’aime pas trop danser, de toute façon …, marmonna Percy.

- Bah, la dernière heure sera celle des slows, donc vous pourrez vous rouler des pelles sans problème, expliqua Narci. Viens, Catty, on va aider Sanna pour le parcours. Elle a un peu de mal, je crois.

Sur ces mots, nos deux entraîneurs sont partis.
Percy a laissé échapper un ricanement.

- Se « rouler des pelles » ? Euh … d’accord ! rigola-t-il.

Je lui ai souri, et il me le rendit.

- Hey Percy ! appela une voix derrière nous.

Je me suis retournée. C’était Mehdi, avec une épée dans la main.

- On se fait un combat, mec ? proposa-t-il.

Percy m’a regardé doucement.

- Ça ne te dérange pas, Puits de Sagesse ?

- Non … vas-y. Je vais essayer de me trouver une partenaire.

Il fronça les sourcils.

- Si Jason s’approche de toi, tu m’appelles et je lui casse immédiatement la gueule, et …

- C’est bon, Cervelle d’Algues … Je sais me défendre toute seule.

Il hocha la tête, et se laissa entraîner par Mehdi.
Je me suis dirigée vers Sanna, qui discutait tranquillement avec Gwendoline.

- Ah, Annabeth ! dit Sanna en sautillant vers moi.

- Oui, tu m’attendais ?

- Gwen voulait se battre avec toi !

J’ai regardé cette dernière qui me souriait timidement. Je lui ai rendu un sourire.

- Pourquoi moi en particulier ? demandais-je.

- Comme aucune des filles ne t’apprécie, tu dois sûrement être très gentille. Comme je suis nulle en combat, j’ai besoin de quelqu’un de gentil, expliqua-t-elle.

Ah … merci. Tu peux aller te battre toute seule, idiote.
Je m’en fiche si ces filles me détestent. Rien à cirer.
J’ai rien à prouver à ces pétasses.

- Oui, bien sûr. Allons-y …, soupirais-je.

Je ne pouvais pas lui refuser un combat, cependant.
J’ai aussi besoin de m’entraîner.
Elle m’entraîna sur un tapis de combat, et dégaina un petit poignard.

- Bon, voilà, euh … je ne suis pas super-forte en combats, donc … ne sois pas trop dure avec moi, quoi …

Tu crois vraiment que je vais être plus gentille avec toi ?
J’ai dégainé mon poignard, et je me suis mise en position de combat.
Vous savez quoi ?
Il m’a fallu d’exécuter une seule figure de désarmement pour mettre son poignard à terre.

- Hé ben ! Je savais que ce serait facile, mais pas à ce point-là ! ricanais-je.

Elle rengaina son poignard en me lançant un regard triste.

- Je ne suis pas très forte. Tu sais, je suis une fille de la déesse de la beauté … Le combat, c’est pas mon truc …

J’ai hoché la tête.

- Euh … donc, c’est ta mère qui va venir te préparer, pour ce soir ?

- Oui, acquiesça-t-elle.

- La chanceuse … ! lança Sanna en courant vers moi.

Je me suis assise par terre, et elle est immédiatement venue sur mes genoux. Gwendoline s’est assise à nos côtés en souriant.

- Ah … je préfère vachement parler, que me battre. Je peux te faire des tresses, Annabeth, ça t’irait trop-trop-trop bien !

- Euh … non, merci. C’est pas trop une activité de fille de la sagesse …

- Dommage. Donc, tu es officiellement avec Percy Jackson ?

- Quoi ? Non ! Qui a dit que … ?

- Baaaah …, dit Sanna en rigolant. On l’a tous compris ! Il y a quelque chose entre vous !

- J’aimerais bien qu’il se passe quelque chose, avouais-je. Mais je ne crois pas que … Je sais pas trop, en fait. Je ne sais pas ce que je veux …

- Vous êtes absolument adorables, murmura Gwendoline en souriant.

- Merci, dis-je en souriant.

Nous avons continué à discuter pendant une dizaine de minutes lorsque Catty a crié à travers la salle :

- FIN DE L’ENTRAÎNEMENT !! Sortez dehors, et vous trouverez vos accompagnateurs ! Bonne chance pour ce soir, et, bonne soirée !

Je me suis levée, et Sanna est partie en courant vers son binôme masculin.
Gwendoline m’a envoyé un dernier sourire, et tourna les talons.
J’ai vu Percy, occupé à plaisanter avec Mehdi.
Je me suis approchée d’eux.

- On y va, Percy ? demandais-je.

- Ouh là là …, commenta Mehdi. C’est qu’elle est pressée, la demoiselle !

J’ai souri. Quel imbécile …

- Oui, je suis là, Puits de Sagesse …

Il échangea une stupide poignée de main digne d’un gamin de trois ans avec Mehdi, et il glissa sa main dans la mienne.
La Cervelle d’Algues-Bis a posé un baiser sur ma joue.

- À plus, les namoureux ! dit-il en s’éloignant vers Leila.

Percy tourna la tête vers moi.

- Prête à passer un après-midi entier avec la déesse de l’amour ?

- Pas sûre ! avouais-je.

Il laissa échapper un gloussement, et nous sommes sortis hors du batîment.
Je me demandais si Cronos serait là vu la bagarre de ce matin.
Un petit coup d’œil à droite. Personne.
Un petit coup d’œil à gauche. Personne.

- Cervelle d’Algues : je crois qu’on s’est fait abandonné …

- Je crois aussi, marmonna-t-il. C’est pas grave : on rentre à pied !

J’ai secoué la tête en souriant.
Nan … sérieusement ? Moi qui pensait qu’on rentrerait avec notre fusée privée ?!
Il sembla se rendre compte de la stupidité excessive de sa remarque.

- Euh … je veux dire : on rentre seuls. Bah … tu m’avais compris, Puits de Sagesse !

- Tout à fait …

Nous avons repris le même sentier que ce matin, et nous sommes rapidement arrivés devant notre toute nouvelle maison.
J’ai ouvert la porte, et je me suis dirigée vers la cuisine.

- Tiens … on nous a laissé un mot, annonçais-je en attrapant un petit bout de papier qui traînait sur le comptoir.

« Mes chéris,
Suite à la petite dispute de ce matin, j’ai instauré une nouvelle règle.
Mon fils était censé accompagner Percy au bâtiment de l’interview, et j’étais censée accompagner Annabeth, mais nous avons échangé les rôles de peur qu’un conflit n’éclate.
Donc, Cronos accompagnera Annabeth, et j’accompagnerai Percy.
Bonne journée ! Votre repas est dans le frigo ! »

Percy m’arracha le mot des mains.

- Sérieusement ?? Nan, ça, c’est pas possible !! Toi, seule avec Cronos, c’est : HORS DE QUESTION !!

- Cervelle d’Algues, calme toi … N’ai pas peur pour ça. Je sais me défendre toute seule.

Il me lança un regard désespéré.

- Tu … tu es sûre … ?

- Mais oui … Ne t’inquiète pas pour moi, d’accord ?

Il hocha lentement la tête.

- Je te crois. J’espère vraiment qu’il ne va rien te faire, Annabeth.

- Il ne va rien faire, Percy. Arrête de te tracasser pour ça …

- Ouais … viens, allons manger : mon estomac réclame.

J’ai éclaté de rire.

- Viiite !! criais-je en courant vers le frigo. Rassasions la bête avant qu’elle ne nous dévore !!

Plié de rire, Percy m’a rejoint. J’ai trouvé les quelques tranches de pain frais de ce matin.

- Tiens … ça te dit de manger des tartines ?

Percy acquiesça.

- Bien sûr !

J’ai rapidement mis une tranche de fromage sur chaque tartine, et j’ai tendu sa part à Percy.
Nous les avons dévorées, assis sur des tabourets du comptoir, et silencieusement.



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Chapitre 34 :




Point de vue d’Annabeth :


Un « POUF » retentissant a brisé le calme si agréable de la pièce. Suivi d’un « MES CHOUCHOUS D’AMOUR !!!! » et d’une tornade blonde de maquillage, de parfum et surtout, d’élégance.
En gros : Aphrodite était dans la place.

- Hé hé, dit Percy d’un ton atrocement stupide. Comment allez-vous ?

- Très bien, mon chéri. Merci de te soucier de moi !

Je l’ai examinée. Elle portait une longue robe rouge foncé moulante qui mettait en valeur toutes ses formes. De hauts talons noirs ornaient ses pieds, et son maquillage était parfait.
Un autre dieu s’avança dans la pièce. Apollon, devinais-je immédiatement.
Il portait un simple pantalon noir, une chemise blanche, et des chaussures italiennes qui devaient sûrement valoir une petite fortune.

- Bonjour, les enfants ! dit-il d’un ton joyeux.

- Bonjour, répondis-je en même temps que Percy.

Aphrodite était occupée à me passer au peigne fin.

- Mmmmh … je vois, je vois … Très bien, Apollon-chéri. On va se séparer ici. Tu t’occupes de mon Percy-d’amour, et je m’occupe de cette beauté, c’est d’accord ?

- C’était pas ce qu’on avait prévu, par hasard ? demanda Apollon.

- Mmmmh … je dirais … Donne moi six heures, et je change cette fille en beauté fatale, marmonna la déesse en m’examinant de haut en bas.

- Très bien ! répondit Apollon. Alors, mesdemoiselles, si vous voulez bien débarasser le plancher …

- Oui, acquiesça Aphrodite. Viens, mon cœur : allons-y !

Elle m’entraîna dans la chambre.
Dés qu’elle eut fermé la porte, la première chose que j’ai pensé à faire, c’était de plonger dans ses bras pour une étreinte.
Oui … bon, ok : pas vraiment digne d’une guerrière, mais … j’avais vraiment besoin de l’affection d’une femme qui ne me voulait pas de mal.

- Euh … désolé, marmonnais-je en me reculant.

- Voyons, ma chérie … pas de problème avec moi … Je suis contente d’enfin te rencontrer seule à seule.

J’ai hoché la tête.
Aphrodite s’est tranquillement assise sur mon lit.

- On a beaucoup de choses à se dire, mon cœur ! Permets moi de te demander … Comment ça va, avec Percy ?

J’ai fait la grimace.
Je me suis lentement installée à côté d’elle.

- Bof … vous voyez bien qu’il ne se passe rien entre nous …

Elle m’offrit un splendide sourire.

- Tu veux que je te dise un secret ?

- Si vous me le dites, ce ne sera plus vraiment un secret …, murmurais-je.

- Tu l’auras, ton baiser sous la nuit étoilée, mon cœur. Tu l’auras.

J’ai écarquillé les yeux sous le choc.

- De Percy ??? Il va m’embrasser ? Ah, c’est pas trop tôt, quand même !

- Du calme, ma jolie. N’espère pas trop vite.

Elle se tourna vers moi, et me fixa avec ses grands et beaux yeux bleus étincelants.

- Est-ce que je peux te parler comme une adulte ? demanda-t-elle.

- Bien sûr, dis-je en souriant.

- Très bien. Ce soir … tu vas perdre ta virginité.

J’ai senti mon cœur s’arrêter de battre.

- QUOI ?? QUI ??? COMMENT ?? OÙ ??? hurlais-je de panique.

- Ah ça … je laisse le destin s’en charger. Tu as trois options : Cronos, Jason ou Percy. Ce sont les trois hommes qui te courent après. Ce sera forcément l’un des trois …

- Percy n’est pas capable de faire une chose pareille. Il est beaucoup trop respectueux envers moi pour faire ça. Jason … je lui foutrai une baffe, et il sera à terre. Ça ne peut pas être lui. Cronos …

Je me suis interrompue.
Cronos …
Par les dieux … je vais me faire violer ce soir.

- Donc, c’est pour ça que je t’ai apporté la contraception des dieux ! dit Aphrodite en ouvrant son sac à main.

- La « contraception des dieux » ?

- Oui. En fait, c’est une pilule seulement connue des déesses. Si je devais tomber enceinte à chaque fois que je prendrais du plaisir avec un dieu … ce monde serait infesté de mes enfants !

Charmant, me suis-je dit. Très charmant.

- Donc, continua-t-elle, il existe cette pilule qui fonctionne extrêmement bien.

Elle sortit une plaque de pilule rose de son sac.

- Je t’en prie, mon cœur. Avale-la.

Elle m’en tendit une.
Je l’ai avalée rapidement.

- Je suis fière de toi ! Cette nuit va changer ta vie …, murmura-t-elle.

- En bon, ou en mal ? demandais-je d’une petite voix.

- Tu verras … je ne peux rien te dire.

J’ai baissé la tête.

- Je vais me faire violer, ou je vais vraiment avoir ma première fois ?

- Tu verras ce soir !

- Je vais avoir mal ? Ce sera Cronos, hein ?

Elle haussa les épaules d’un air innocent.
J’ai fait mon numéro des « grands-yeux-gris-implorants », mais elle est restée de marbre.

- Je ne vais rien te dire de plus, chérie. Mais maintenant, passons aux choses sérieuses : regardons un peu ton physique, ma puce.

Elle me fit signe de me lever, et je me suis exécutée.
J’ai dû tourner en rond trois fois pour qu’elle cesse de dire « Mmmmh-Mmmmh ».

- Alors ? demandais-je.

Elle s’est levée pour mieux pouvoir examiner mon visage.

- Tu es une magnifique jeune femme, Annabeth. Ne doute jamais de ça. C’est la déesse de l’amour qui te le dit, chérie … Pas n’importe qui.

J’ai souri lentement, même si j’étais extrêmement gênée.

- J’ai déjà prévu ta robe … Elle t’ira magnifiquement bien !! J’ai fait un bon choix !!

Ensuite, elle se mit à blablater sur des choses que je ne comprenais absolument pas.
Mais alors là … vraiment pas.

- Les yeux gris … du crayon blanc, et du rimmel bien noir pour contraster et faire ressortir l’iris de tes yeux ! Comme rouge à lèvre … du rouge ! Ça t’ira tellement bien ! Il nous faudra un masque au concombre pour raffermir ton teint … Je verrais bien un petit peu de fond de teint sur le visage … Un petit peu, pas trop !

Elle poussa un long soupir de soulagement.

- Je suis rassurée … Il n’y a aucun défaut sur ton visage que je dois rectifier. À moins que tes cheveux … tu veux que je les lisse ?

- Non, répondis-je. Je veux rester naturelle. Je ne veux pas ressembler à un pot de peinture ambulant …

- Tu ne ressembleras JAMAIS à un pot de peinture si c’est moi qui te maquille, chérie. Mais j’accepte ton choix ! C’est toi qui décide, après tout !

J’ai hoché la tête fermement.
Je veux rester moi-même.

- Au bain !! me cria Aphrodite.

Elle claqua des doigts, et la chambre fut soudainement équipée d’une grande baignoire remplie d’eau parfumée à la rose avec de la mousse et des bulles roses. Une coiffeuse régnait désormais sur la pièce, avec des brosses à cheveux, du matériel de maquillage, et un grand miroir.
Bref, tout ce dont pouvait rêver une Aphrodite.


- Euh … madame ? dis-je lentement. Si je me déshabille pour prendre un bain, tout le monde va me voir, à la colonie …

Elle m’a sourit avec attendrissement.

- La caméra fait en sorte de ne pas filmer vos parties intimes lorsque vous êtes sous vos douches, Percy et toi. On voit le torse de Percy, et on voit ton cou. Mais c’est tout, mon ange. Ne t’inquiète pas. La seule personne qui t’observe ici, c’est moi. Et moi, je veux juste savoir quelle robe correspondrait le mieux à ton anatomie. J’ai ai pris quelques-unes, et nous verrons laquelle sera la meilleure, d’accord ?

J’ai hoché la tête et, évidemment, je me suis maladroitement déshabillée.
J’ai retiré tous mes vêtements et je me suis glissée dans cette baignoire qui, heureusement, produisait tellement de mousse que j’en étais dissimulée des regards indiscrets.
C’était agréable. Ça sentait bon.
C’était juste incroyable …
Aphrodite s’est accroupie à mes côtés, a relevé ses manches, et a tartiné mon visage de crème hydratante.

- Explique moi ce qui se passe avec Percy, ordonna-t-elle.

J’ai fait la moue.

- Bah … on est meilleurs amis, quoi …

Elle a malicieusement hoché la tête.
Je me suis redressée pour pouvoir la regarder dans les yeux.

- Madame …

- Appelle-moi Aphrodite.

- Aphrodite, je ne veux pas être méchante, mais … je vous en supplie … pourquoi vous ne faites pas en sorte qu’on soit ensemble, tous les deux ? Pourquoi vous ne nous aidez pas ?

Elle m’a sourit tendrement.

- Tu es vraiment amoureuse de lui, hein ?

J’ai lentement hoché la tête.

- Oui …, avouais-je d’une toute petite voix. Même si ma mère refuse de l’accepter … je suis amoureuse de Cervelle d’Algues …

Elle secoua la tête en rigolant.

- Dis-moi, Annabeth : est-ce que tu pourrais vivre sans lui ?

La question m’a prise à court.
Euh …

- Je crois que je pourrais vivre sans lui. Mais je n’en ai vraiment pas envie …

Elle a caressé tendrement ma joue.

- Mon travail est fini, à présent. J’ai fait tout ce que je devais faire. Le reste doit venir de l’un de vous deux, dit-elle.

J’ai froncé les sourcils.

- Alors là … je vous avoue que je ne comprends plus rien du tout …

- Tu as très bien répondu à ma question.

En croisant mon regard paumé, elle s’expliqua :

- La plupart des gens répondent : « non, je ne pourrais pas … ». Toi, tu es la première à me répondre aussi bien. Le fait que tu puisses vivre sans lui montre ton indépendance. Il ne hante pas tes pensées 24 heures sur 24. Et le fait que tu ne veuilles pas vivre sans lui prouve à quel point tu es attachée à lui. Tu n’as pas besoin de lui, mais tu le veux quand même. Tu me surprends, Annabeth Chase. Je n’aurais jamais cru entendre cela de ta part.

Je me suis sentie rougir sous cette avalanche de vérité …
C’est dingue à quel point elle a raison, celle-là !

- Je vais te mettre un masque au concombre, m’annonça-t-elle en étalant une substance gluante sur mon front. Tu verras, ça fait ressortir le teint de pêche !

Elle a ensuite égoutté quelques larmes d’huile essentielle à la rose dans l’eau de mon bain en m’affirmant que ça donnait une odeur corporelle exquise.

- Quoi de neuf à la colonie ? demandais-je après un court moment.

- Oh … tu sais, Macey est brisée depuis que tu es partie … Elle pleure tous les jours. Et personne ne décroche des écrans. Vous fournissez du bon show !

Je voulais rouler des yeux, mais comme deux concombres les recouvraient, la seule chose que j’ai pu faire, c’était pousser un long soupir.

- Le destin est vraiment dur avec vous deux, murmura Aphrodite.

- Et ça ne fait que 18 ans que ça dure …

Aphrodite rigola légèrement.
Je ne vois vraiment pas ce qui était marrant, mais je ne l’ai pas coupée.
Soudainement, j’ai eu un choc.

- Vous êtes occupés à insinuer … qu’Athéna, Poséidon, Sally, mon père, Malcolm et TOUTE la colonie va me regarder, ce soir, quand je vais me faire violer ?!?!

- Écoute, mon cœur : je ne sais pas comment la soirée va se terminer … Je sais juste qu’un homme va te faire perdre ta virginité.

J’ai sourit malicieusement.

- Un homme, hein ? Cronos n’est pas un homme, c’est un titan. Ce qui signifie que …

- C’était une façon de parler, Annabeth, dit-elle fermement. Enlève cette idée de ta tête. Tu seras trop déçue.

J’ai senti quelques larmes monter à mes yeux. J’ai rapidement enlevé les concobres et j’ai regardé Aphrodite.

- Sérieusement ?

Elle m’a sourit doucement.

- Je ne te promet qu’une chose de Percy : un baiser sous la nuit étoilée … C’est tellement romantique !

- Ooooh … un baiser, chuchotais-je pour moi-même.

- Oui, mais je ne te dis pas quand il se produira ! Ça pourrait être carrément le dernier jour des Hunger Games ! Tous les deux … seuls … occupés à mourir … un baiser … un « je t’aime » … et c’est la fin !

- C’est vachement moins romantique, ça …, commentais-je.

- Tu plaisantes ?! C’est le scénario le plus romantique que j’ai jamais vu !

J’ai froncé les sourcils.
Waaah … quelle vie de merde.

Après une dizaine de minutes, elle m’ôta le masque au concombre.

- J’ai une idée, chérie ! Je vais te maquiller, etc … et tu ne pourras voir le résultat qu’à la fin !

Pour toute réponse, j’ai croqué mon concombre.
Elle m’a sourit, et sortit du shampooing de son sac. Il était écrit : « Shampooing Aphrodite ».

- Oui, c’est moi qui l’ai crée ! C’est une vraie merveille ! dit-elle fièrement.

J’ai mouillé mes cheveux, et elle étala son produit dessus.
Elle était occupée à masser mon crâne doucement, lorsqu’une question m’est venue :

- Est-ce que ça fait mal ? demandais-je.

- De quoi ?

- De … perdre sa virginité …

J’étais tellement gênée …
Mais je n’ai jamais eu de discussion comme ça avec quelqu’un, moi.
Personne ne m’a jamais parlé du sexe, ou de la contraception …
Pour mon père, c’était un sujet « tabou » dont on ne pouvait pas parler.
Ça avait vachement tendance à m’énerver !

- Tu t’adresses à la bonne personne, me dit Aphrodite.

J’ai osé faire un petit sourire.

- Ça dépend de beaucoup de choses. Premièrement, si tu es vraiment prête, ou pas … Deuxièmement, si ton partenaire veut te montrer son amour ou sa domination. Et enfin, si tu es détendue ou pas. Toutes les filles réagissent différemment, mon cœur. Je ne peux pas te prédire l’avenir. Je pense que tu auras mal, mais ce n’est que mon avis …

J’ai hoché la tête lentement.

- Tu as déjà eu une conversation de ce genre avec ton père ? demanda-t-elle.

- Non … Il voulait juste que je me réserve pour … « le bon gars ». Il dit que ce sont des traînées, celles qui couchent avant le mariage.

Elle eut un petit rire.

- Tu n’es pas une traînée, ma puce. Ton père devrait être fier que sa fille de 18 ans soit encore vierge !

J’ai hoché la tête.

- Et maman va me haïr. Elle qui voulait que je meure vierge …

- Bah … qu’est-ce que ça change ? Ne te prends pas la tête avec ça, ma chérie …

Au bout d’une vingtaine de minutes, elle rinça mes cheveux, et se mit à les brosser doucement.

- Percy est un vrai chanceux …, dit-elle. Tu es une fille tellement intéressante, Annabeth. Il a de la chance que tu l’aimes lui, et pas un autre ! La vie est belle, non ?

- Belle ? demandais-je en fronçant les sourcils. Imaginons que Percy m’embrasse : je vais être la fille la plus heureuse du monde pendant … cinq minutes ? Ensuite, je vais mourir dans cette stupide arène …

- Et alors ? Les cinq minutes de bonheur … Pourquoi ne pas prolonger le moment pour toute une nuit ? Il faut profiter de la vie, Annabeth. Elle est trop courte pour qu’on la néglige. Il faut profiter de chaque moment. Profiter au maximum. C’est juste une question de mentalité. Un conseil ? Profite de ta vie, ma puce.

- Oui, mais si je calcule bien … Ma vie s’arrête dans deux jours exactement …

- Et alors ? Deux jours ?! Tu ne peux pas t’imaginer le nombre de choses que tu peux faire en deux jours ! Et surtout en une nuit …

Je me suis sentie rougir.



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Chapitre 35 :




Point de vue d’Annabeth :


- Aaaaaaaaah !!! Par les dieux, ça fait mal !

- Je sais, ma puce, je sais … Il faut souffrir pour être belle …

Laissez moi vous donner un conseil :
Si, un jour, Aphrodite vous demande gentiment si une épilation à la « cirre de déesse » vous plairait, dites « NON » immédiatement.
La vache.
Ça fait mal.

- C’est bientôt fini, m’encouragea Aphrodite.

J’ai hoché la tête en respirant profondément.
Elle termina ma jambe gauche rapidement, et se leva pour ranger son matériel de torture.

- Tu vois ? dit-elle. Ce n’était pas si douloureux que ça, hein ?

J’ai doucement passé ma main sur mes pauvres jambes. Elles étaient toutes rouges.

- Je ne suis qu’une simple demi-déesse, Aphrodite. Ça m’a tué les jambes !

- Ma puce, tu n’auras plus jamais besoin de t’épiler … C’est définitif. Tu imagines une déesse poilue, toi ??

J’ai soupiré.

- Mais ça fait quand même mal !

- Bah, les ados … jamais contents !

J’ai fait la moue, et elle m’envoya un sourire malicieux.
Après deux minutes de fouilles dans son sac.

- Tu es prête à voir ta robe, mon cœur ?

J’ai hoché la tête avec envie.
J’étais vraiment curieuse de voir quel genre de robe la déesse de la beauté pourrait m’avoir choisi !
Lorsqu’elle la sortit, j’ai senti mon cœur s’arrêter.
Aphrodite me parlait, mais je n’entendais pas.

C’était sûrement une robe de déesse.
Elle était blanche, légère … avec un … décolleté affolant !
Elle devait probablement se terminer à mes cuisses.
Il y avait premièrement un tissu qui moulait le corps, et un autre qui flottait dans l’air …

C’était tellement beau à voir …

- Je l’ai cousue il y a deux semaines. J’avais consulté Apollon, ma puce, donc je savais que ce serait toi, le tribut grecque. Je voulais du blanc, qui met en valeur ton teint bronzé. Qui montre aussi ta pureté …

J’ai fait la grimace en me rappelant ce qui est censé se passer ce soir.

- Quand tu la porteras, je nouerai un ruban bleu ciel sur ta taille pour mettre en avant tes hanches …

J’ai hoché la tête lentement, même si l’idée de me mettre en avant ne me plaisait pas du tout.

- Tu seras divine, dans cette robe, chérie ! dit-elle en souriant. Maintenant, sors du bain, nous avons terminé de s’occuper de ton corps. Passons au … maquillage !

Sauvez-moi, priais-je. Je ne vais pas survivre à ça !

- Euh … s’il vous plaît … Vous pourriez éviter de me mettre énormément de maquillage ? J’aimerais être naturelle …

- Bien sûr, ma belle. C’est ce que j’avais prévu !

Je suis sortie de la baignoire, et elle m’a enveloppée dans un essuie rose parfumé à la rose.
Après avoir fait un léger nœud, elle m’entraîna devant la coiffeuse, et je me suis assise lentement.
Elle prit un sèche-cheveux et, vous vous en doutez sûrement, sécha mes cheveux !
Lorsqu’ils furent complètement secs, Aphrodite les contempla :

- Il n’y a plus de nœuds, n’est-ce pas, chérie ? Mon shampooing est un excellent démêlant !

J’ai hoché la tête en souriant.
Elle a claqué du doigt, et le miroir a disparu.

- Hé ! protestais-je.

- Tu verras le résultat une fois que ce sera terminé, mon ange ! Interdiction de te regarder tant que je n’ai pas fini !

Une question m’est soudainement venue à l’esprit.

- Euh … vous allez utiliser votre maquillage … pour moi ?

- Oui. Je ne fais jamais ça, ma puce. Même pas pour mes filles ! Mais tu mérites d’être splendide ce soir …

- Ça ne vous dérange pas ? D’user votre maquillage de déesse pour une pauvre fille qui va mourir dans quelques jours … ?

- Si c’est pour que tu puisses enfin avoir un vrai baiser, Annabeth : non. Ça ne me dérange pas.

J’ai senti mes yeux s’humidifier.
Oh non ! Ne te mets pas à chialer comme une gosse de cinq ans !
J’ai détourné les yeux pour qu’elle ne me voie pas, mais elle l’a malheureusement remarqué.
Elle m’a doucement prise dans ses bras.

- Laisse-toi aller, ma chérie … Tu peux pleurer avec moi. Je ne vais pas te juger.

J’ai craqué, et j’ai éclaté en sanglots dans ses bras.

- J’ai t-t-tellement peur ! Je ne sais pas … ce qui va m’arriver, et ça me fait tellement peur ! Je n’ai pas l’habitude de … ne rien gérer !

Elle hocha la tête avec attendrissement.
Je me suis reculée d’elle, et j’ai séché mes larmes.
La seule remarque qu’elle a trouvé à dire fut :

- Hé ben … heureusement que je ne t’avais pas encore maquillée …

J’ai souri avec lassitude.

- Tu es prête à te faire maquillée ?? demanda-t-elle brusquement.

- J’ai pas vraiment le choix …

Elle haussa les yeux à ma remarque, mais elle était toujours souriante.



Je ne pourrais décrire les moments qui ont précédé.
Elle m’a simplement torturé avec des instruments que je ne pourrais nommer.
Elle sautillait de joie toutes les deux secondes, et elle murmurait : « sublime ! ».
Au bout de deux longues, très longues heures, elle s’est reculée de moi avec un sourire jusqu’aux oreilles.

- Iiiiiiiih !!! Je suis trop fière de moi, sur ce coup ! Tu es … à croquer !

Comme c’était la première fois que j’étais maquillée de ma vie (à part sur l’île de Circée, mais on ne parle pas de ça), j’ai eu un choc lorsque je me suis vue dans le miroir.
Bah … j’étais canon.
Je n’allais pas me mettre à crier « Je ne me reconnaît plus !! », car c’était complètement faux.
Je me reconnaissais bien.
Aphrodite avait fait en sorte que mon visage ne soit pas complètement déformé par le maquillage …
J’étais juste plus belle qu’avant. Mes yeux ressortaient. Ma peau paraissait plus douce et plus bronzée.
Mes lèvres semblaient naturelles, même si elles étaient légèrement rosées.
Mon visage s’était embelli, et je faisais plus « adulte », à présent.
C’était clair. Je n’étais plus la petite Annabeth qui craquait pour Luke.
Non.
Je suis Annabeth Chase. Le tribut féminin grec.
Je ne suis pas n’importe quelle gamine.
Je suis devenue une adulte.

- C’est magnifique, haletais-je.

- Je sais ! ricana Aphrodite.

J’ai légèrement touché mes cheveux, qui sentaient le citron.

- Merci, Aphrodite …

- De rien, ma puce. On va essayer ta robe ?

J’ai hoché la tête.
Aphrodite m’annonça que cette robe se portait sans soutien-gorge, et seulement avec une fine culotte.

- Sinon, les gens pourraient voir les traces, et ce serait moins beau ! Je t’ai donc apporté tes sous-vêtements, mon cœur.

J’ai rapidement mis la culotte, et j’ai retiré l’essuie.
Aphrodite m’aida à enfiler cette si belle robe …
Elle m’aida à corriger les derniers plis pendant que je me regardais dans la glace.

- Waouw …

C’est la seule chose que j’ai trouvé à dire …
Aphrodite a éclaté de rire.

- Tu m’ôtes les mots de la bouche !

Je paraissais plus mince que je ne l’ai jamais été.
Cette robe moulante mettait tout en avant ! Mes seins et mes hanches.
Ça me gênait beaucoup.
Est-ce une bonne idée de se balader avec un décolleté alors que trois mecs vous courent après ?
Gloups …

- Tu es magnifique, comme ça. Juste comme ça, murmura Aphrodite.

J’ai hoché la tête.
Il y avait qu’une seule bretelle qui tenait ce décolleté. Le premier tissu qui moulait était particulièrement court, mais le second s’arrêtait à mi-cuisses.
Aphrodite enroula un ruban bleu ciel autour de ma taille et fit un petit nœud dans mon dos.
Elle avait raison. Je semblais encore plus mince grâce à ça.
Après dix minutes de contemplation de son œuvre, elle lâcha mes cheveux, et les fit cascader dans mon dos.

C’était fini.
J’étais prête.

- Je ne saurais jamais … vous remercier …, balbutiais-je.

- Embrasse ton homme, et je serai satisfaite, répondit-elle.

J’ai laissé échapper un sourire.

- Ce n’est pas aussi facile que vous croyez !

- Si, je sais. Je te rappelle que j’ai été la maîtresse de Poséidon pendant un long moment, ma puce. Je sais ce qu’aiment les hommes de la mer.

- Et … vous pensez que Percy va aimer ? demandais-je en me regardant.

Elle m’a sourit tendrement.

- Percy va tomber dans les pommes. On parie ?

J’ai secoué la tête en riant.

- Ça va, je vous crois !

Elle rigola, avant de me demander :

- Tu veux porter quelques bijoux ?

- Non, répondis-je. Pas la peine. Je me trouve bien comme ça.

Elle a sourit.

- EXACTEMENT ce que je voulais entendre, ma chère !

Elle rangea toutes ses affaires. Elle fit disparaître la baignoire, la coiffeuse, et le miroir.

- Je vais y aller, alors.

- Quoi ? Non ! m’exclamais-je.

- Ma chérie, Apollon et moi avions six heures pour vous rendre sublimes. Elles se sont écoulées. Je dois partir, sinon ils vont me traîner de force, et je vais me casser un ongle.

Je me suis jetée sur elle, et je l’ai serrée de toutes mes forces.

- Ne partez pas … !

- J’ai fini mon travail, Annabeth. Tu es belle et prête pour ton premier rapport sexuel. Ne t’inquiète pas, ma puce : je continuerai à veiller sur toi depuis la colonie. Tu es sous mon aile, à présent. J’ai appris à mieux te découvrir. Je t’admire, ma chérie. Tu es aux Hunger Games avec l’homme que tu aimes. Très peu de filles auraient pu faire pareil. Et, je te souhaite bonne chance pour ce soir !

Elle embrassa mon front, et disparut de la pièce, laissant derrière elle un nuage parfumé à la rose, et emportant toute ma joie.

Je me suis assise sur mon lit, et j’ai longuement soupiré.
Dernière modification par Percabethfanfictions le mer. 16 oct., 2013 5:50 pm, modifié 6 fois.
lauriane1234

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Re: Derniers Jeux.

Message par lauriane1234 »

au faite, désolé de faire de la pub, mais j'ai posté un sujet dans les graphismes, un sujet qui se nomme "mes dessins de chevaux" ! :)
voici le lien :
http://booknode.com/forum/viewtopic.php?f=34&t=154223

si vous pouviez laisser un commentaire se serait gentil ! :P
Merci d'avance !
vampiredelivres

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Re: Derniers Jeux.

Message par vampiredelivres »

Oui, il n'arrête pas de geindre et de pleurer. Franchement, chez Riordan, tu as déjà vu Percy pleurer ? Pas moi en tout cas ...
Mais sinon, c'est génial !!!
Percabethfanfictions

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Re: Derniers Jeux.

Message par Percabethfanfictions »

Ok, ça va !
De toute façon, je crois que c'est le seul moment où on le voit pleurer de toute ma fanfic ... :lol:
Percabethfanfictions

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Re: Derniers Jeux.

Message par Percabethfanfictions »

Chapitre 36 :





Point de vue de Percy :


Lorsqu’Apollon eut fini de s’acharner sur moi, j’ai enfin pu me contempler.
La première chose que j’ai remarqué … c’était qu’il n’était pas arrivé à dompter mes cheveux.

- Désolé, mec, dit-il. Mais c’est une tignasse incoiffable que tu as là !

Je ne suis même pas sûr que "incoiffable" soit un mot …

- Bah … ça ne fait que 18 ans que j’essaie, de toute manière ! plaisantais-je.

Je me suis observé dans le miroir.
Okay … d’accord.
J’étais très classe, avec mon smoking et tout …
Je portais une cravate bleu ciel, et une chemise blanche sous le veston noir.
Ces couleurs faisaient très fort ressortir le vert de mes yeux.
Bah … en gros, ça donnait bien.
Je paraissais plus bronzé que d’habitude … et plus musclé, aussi …
Probablement les vêtements qui rendaient cet effet.
Je me sentais bien dans ma peau.
Et puis … j’avais l’air d’un … homme.
Plus de ce gamin qu’on traite d’idiot.

Je n’ai rien dit. Je me suis contenté de me regarder attentivement.
Apollon était occupé à ranger ses affaires dans son sac.

- Je vais bientôt y aller, mon gars ! Les six heures se sont écoulées !

- Oh … déjà ?

- Hé oui !

Soudainement, un nuage rose éclata dans la pièce, et la magnifique déesse de la beauté fit son apparition.

- Alors, Apollon-chéri ? demanda-t-elle. Où en êtes-vous ?

Lorsqu’elle posa son regard sur moi, elle écarquilla les yeux.

- Par tous les dieux de l’Olympe !!! cria-t-elle. Tu es beau comme un dieu, Percy !

Elle se transforma soudainement en une gamine excitée.

- Hiiiiiiii !!!! Tu es assorti avec Annabeth !!! Vous êtes tellement adorables, tous les deux !!

J’ai laissé échapper un sourire.

- Euh … merci ?

Aphrodite se tourna vers Apollon.

- Annabeth est à croquer. Elle est sublime. Si tu as terminé avec Percy, on va y aller.

Le dieu de la poésie hocha la tête d’un ton sérieux.

- Oui, j’ai fini avec Percy. Mon garçon, il est temps de se dire au revoir !

La seule chose que j’ai trouvé à dire fut :

- Où est Annabeth ? Elle est encore en haut ?

Aphrodite gloussa.

- Pourquoi ? Tu as absolument besoin de la voir ? Tu vas être raide dingue en la voyant, mon chou : elle est splendide.

Mais … elle est toujours splendide ! Comment pourrait-elle l’être encore plus ?
C’est impossible !
Même quand elle est en armure, en sueur, crasseuse, fatiguée … elle est magnifique !
Semblant lire dans mes pensées, le sourire d’Aphrodite s’est élargi.
Avant qu’elle ne puisse recommencer un concert de « vous êtes trop chous ! », Apollon l’interrompit :

- Au revoir, Perce. Ce fut un plaisir de s’occuper de toi !

Il me serra fermement la main et m’envoya un grand sourire.
La déesse de la beauté m’embrassa la joue doucement, et ils ont tous les deux disparus dans un nuage de poussière rose et bleu.

Une tonne de questions se bousculait dans ma tête.
Pourquoi Annabeth ne descends pas ? Pourquoi elle ne vient pas me voir ?
Qu’est-ce qui se passe, par les dieux ?!?

La porte d’entrée s’est ouverte, et Gaïa et Cronos firent leur apparition.

- Waaaah !! dit Gaïa. Les dieux ont vus grand, dis donc ! Tu es très beau !

- Merci, répondis-je d’un ton vide.

La première chose que le salaud grogna fut :

- Où est Annabeth ?

- Qu’est-ce que ça peut vous faire ? lâchais-je.

- Je te rappelle, mon grand, que tu vas partir maintenant avec Gaïa, et que je pourrais tranquillement m’occuper de ta chérie …

J’ai dégluti.

- Qu’est-ce que vous voulez dire par … « s’occuper » ?

Il me lança un sourire diabolique.

- Elle est toujours vierge, n’est-ce pas ? Plus pour très longtemps …

J’ai resserré mes poings.
Comment ose-t-il …

- Viens, Percy ! me dit Gaïa. Tu vas finir par être en retard ! Tu ne peux pas rater cet événement. Tu dois te dépêcher !

Pris de court, j’ai babillé :

- Je ne peux pas aller voir Annabeth ? Juste une seconde ! Le temps de …

- Non ! ordonna-t-elle. Tu viens avec moi : TOUT DE SUITE !

J’ai longuement soupiré, et je me suis laissé entraîner vers la sortie.

Gaïa m’a ouvert la porte, et je suis sorti de hors. Elle s’est mise à me raconter les détails de la soirée … mais je n’écoutais pas vraiment.
Je n’écoutais même pas du tout.

En fait, je ne pouvais me concentrer que sur une seule chose : Je suis un lâche.

J’ai abandonné ma meilleure amie.
La seule fille que j’ai jamais aimé.

Je l’ai laissée seule … Seule avec Cronos.
Ce fut ma deuxième erreur, en plusieurs jours.
Mais cette fois, l’enjeu était plus grand.
C’est de sa virginité dont on parle.

Comment ai-je pu être aussi idiot pour la laisser seule avec lui ?
Bien sûr qu’il va lui sauter dessus.

Peut-être qu’elle va pouvoir se défendre … mais je ne suis pas sûr qu’elle pourra.
Cronos est un salaud vicieux et, malheureusement, il a beaucoup de force.
Je ne sais pas ce qui va se passer …
Et j’ai peur pour ma meilleure amie.




Chapitre 37 :





À la colonie …


Ce fut lorsque Percy partit de la maison, que Poséidon comprit ce qui allait arriver.
« Ce soir, tu perdras ta virginité » lui avait dit Aphrodite.
Ça lui donnait la chair de poule.
Ce sera Cronos.
Ça ne pouvait être que lui.
Jason est hors-compétition, Percy est partit loin d’elle … il ne reste plus que Cronos.
C’est dommage, songea le dieu de la mer. Annabeth est vraiment belle, comme ça.
Il en avait même été choqué, de sa beauté. Il avait l’habitude de les haïr, ces yeux gris beaucoup trop calculateurs …
Mais il ne fallait pas confondre Annabeth et Athéna. C’était deux personnes différentes.
La fille est plus ouverte et plus tolérante que la mère.

Aphrodite et Apollon n’ont pas tardé à revenir, et ont récupéré leurs places pour ne rien rater du spectacle.
Athéna n’osait presque plus regarder cet écran de malheur.
Elle était dégoûtée.
Sa fille allait perdre sa virginité … devant ses yeux !

- Regardez le, grogna-t-elle en désignant Cronos qui montait les escaliers. Il n’attend que ça !

Avant de rentrer dans la chambre, le titan respira profondément, bomba le torse, et se tapota la poitrine avec le poing.

- T’es le boss, murmura-t-il pour lui-même. Tu vas l’avoir.

Il ouvrit la porte brusquement.
Annabeth, toujours aussi belle, coiffait doucement ses cheveux, assise sur son lit.
Elle pensait voir Percy.
Mais elle se trompait.

- Euh … je peux vous aider ? lâcha-t-elle d’un ton sec.

Cronos la contemplait. Ses yeux allèrent absolument partout.

- Arrête de la reluquer, salaud ! cria Malcolm. Elle vaut mieux que toi !

Annabeth semblait extrêmement gênée. Visiblement, elle ne devait pas avoir l’habitude d’être aussi désirée.

- Tu es magnifique, déclara Cronos d’un ton admiratif.

La jeune fille haussa les épaules.

- Bah … vous savez …

Le titan fit un pas vers elle, et elle s’est brusquement levée de son lit.

- Où est Percy ? ordonna-t-elle.

- Il est partit, trésor. Il t’a abandonnée avec moi.

- Je ne rigole pas : Où est Percy ?

- Moi non plus, je ne rigole pas, dit-il en s’approchant dangereusement d’elle.

Elle se recula.
La tension et la peur se faisaient ressentir dans la vallée. Tout le monde retenait son souffle.
Les yeux d’Annabeth ne montraient qu’une seule chose : la panique.
Elle était prise au piège.

- Ne me touchez pas, Cronos. Vous allez le regretter. Ma mère me vengera, dit-elle.

- Il faudrait déjà que ta mère t’aime, trésor … Et en ce moment, elle te déteste parce que tu joues trop les allumeuses …

Athéna hocha la tête fermement. Pas faux, se dit-elle.

Poséidon la dévisagea.
Comment …
Comment peut-elle faire passer le bonheur de sa fille derrière l’honneur ?
C’est inacceptable, pour une « déesse de la sagesse ».

- Allez, chérie, laisse-toi faire, et ça ira plus vite …, murmura Cronos doucement dans l’oreille de la jeune fille en glissant ses mains sur la taille de la jeune fille.

- Lâchez-moi, répondit-elle fermement.

Elle recula et, malheureusement, son dos toucha le mur.
Elle ne savait plus reculer.
Cronos enroula ses bras autour de sa taille et la plaqua contre lui.

- Argh ! Lâchez-moi !!! Espèce de … !

Elle se débattit, mais il attrapa ses mains et les réunit derrière son dos.
Elle était à présent … sans défense.
D’une main, Cronos retint celles d’Annabeth dans son dos. De l’autre, il explora le corps de la jeune fille.
Il effleura sa poitrine, un sourire diabolique sur le visage.

- Si jeune … si belle …, chuchota-t-il.

La main du titan caressa doucement le ventre d’Annabeth pour se terminer sur sa cuisse.

Malcolm avait les larmes aux yeux. Il serrait Macey bien fort contre lui pour ne pas qu’elle regarde cette horreur.
Pauvre Annabeth …
Elle avait les larmes aux yeux, elle aussi.

Soudainement, Cronos empoigna ses hanches fortement et la serra contre lui, arrachant un hoquet de surprise de la part de la jeune fille.
L’imbécile, songea Poséidon. Il a libéré ses mains ! Il faut qu’elle se défende !

Annabeth serra les poings et lui envoya un coup dans l’estomac.
Cronos se recula légèrement en se pliant de douleur, et elle en profita pour le pousser violemment par les épaules.

Frédéric riait nerveusement tellement il était soulagé.
Sa fille est en sécurité.
Ou presque.

Annabeth dévala les escaliers, sa jolie robe flottant dans l’air, et ouvrit précipitamment la porte d’entrée.

- Cours, cours, cours ! chuchota Malcolm.

Et elle courait, courait, courait.
Elle ne savait probablement pas où aller, mais elle courait.
C’était tout ce qui comptait.
Malheureusement, Cronos était derrière elle. Il courait également pour la rattraper.

- Par les dieux ! pesta Annabeth. Fichez moi la paix ! Je ne vous ai rien fait !

La réponse du titan fut un ricanement diabolique.
La jeune fille frissonna, et redoubla de vitesse.

Au bout d’une dizaine de minutes, il attrapa sa robe et Annabeth trébucha. Elle s’est étalée sur le sol en gémissant de surprise.

- Ha ! cria Cronos en signe de victoire. Je t’ai !

- Jamais ! répondit-elle en se relevant.

Mais il lui sauta dessus et l’enveloppa dans ses bras.

- Arrête, beauté, tu m’appartiens. Laisse-toi faire … Prends du plaisir et tais-toi …

- Je n’appartiens à … PERSONNE, compris ?!? hurla-t-elle en se débattant.

Elle libéra sa main et lui asséna une gifle sur la joue. Cronos fut étourdi pendant un moment, et Annabeth en profita pour le pousser violemment à terre.
Il tenta à nouveau de lui sauter dessus, mais elle lui offrit un coup de pied bien placé … sur les parties génitales.
Cronos écarquilla les yeux dans la douleur.

- Aaaah … ! lâcha-t-il.

Poséidon frissonna. Brrr … ça ne devait pas être très agréable, ça …
Il entendit Clarisse crier un « bien visé, ça ! ».
Annabeth le regarda s’effondrer à terre en se tenant les parties sensibles.

- Tu n’es qu’une traînée …, grogna-t-il.

- Vous n’êtes qu’un salaud.

En le voyant neutralisé au sol, la jeune fille corrigea les minuscules plis sur sa robe. Elle redressa ses cheveux et demanda :

- Où dois-je aller pour mon interview ?

- Le bâtiment gris, grogna Cronos. Et je te préviens, ma poule : je n’ai pas dit mon dernier mot. Tu peux dire à ton Percy de bien se tenir, car j’obtiens toujours ce que je veux.

Annabeth lui lança un regard dégoûté.

- J’espère que vous n’êtes plus capable d’avoir des gosses, connard.

Sur ces mots, elle tourna les talons et se dirigea vers ce fameux bâtiment gris.
Elle se sentait rassurée et soulagée, comme la plupart des pensionnaires et des dieux.
Tout va bien, se dit-elle. Elle va aller rejoindre Percy, et tout va bien se passer.

Lorsqu’elle arriva devant le bâtiment, elle vit une porte avec un panneau : « entrée des tributs ».
Alors elle est entrée, et elle a vu Percy, qui était assis sur une chaise.
Il releva la tête vers elle, et écarquilla les yeux.

Il ouvrit la bouche grand comme un « O ».



Point de vue de Percy :


Lorsqu’elle est rentrée dans la pièce, je vous promets que mon cœur s’est arrêté.
Littéralement !
Je me suis arrêté de respirer.
Par les dieux … elle était tellement belle …
Un petit sourire trônait sur ses lèvres.
Elle était juste parfaite, avec sa robe …
Je mourrais d’envie de glisser mes doigts dans ses boucles … de la serrer contre moi … de l’embrasser … Lui faire savoir ce que je ressens pour elle.
Je me suis brusquement levé, lui arrachant un léger rire.

- Tu es magnifique …, murmurais-je en rougissant.

Ses joues sont également devenues rouges.

- T’es pas mal, toi aussi …, répondit-elle en me souriant.

- C’est normal si … tu as mis autant de temps à venir ? demandais-je avec curiosité.

Son visage se crispa.
Elle se contenta de s’avancer vers moi en ouvrant les bras, semblant mendier un câlin.
Je me suis exécuté et je l’ai doucement prise dans mes bras.
Si elle me dit que Cronos lui a fait du mal, je le tue.
Rien à balancer qu’il soit un titan immortel : je le tue.

- Qu’est-ce qui se passe, Annabeth ?! répétais-je d’un ton un peu brusque.

Elle sursauta légèrement, et secoua la tête.

- Rien … tout va bien, répondit-elle d’une voix tremblante.

- Oui. Et moi, je suis le Père Noël, ça se voit.

Je lui ai envoyé un regard du genre : « me la fais pas à moi », et elle a frémit.

- Écoute : tout va bien, couina-t-elle.

J’ai longuement soupiré.

- Tu crois vraiment que je vais gober ça ?!

- Percy …

Sa voix était brisée.
Je me suis rendu compte qu’elle avait les larmes aux yeux. Mon cœur s’est serré.
Peut-être que je la brusquais, avec mes demandes d’explications.
J’ai embrassé doucement sa joue.

- Désolé, murmurais-je. Je peux faire quoi que ce soit … ?

- Serre moi bien fort, chuchota-t-elle.

J’ai resserré mon étreinte autour d’elle, et j’ai couché ma tête sur son épaule.
Ses cheveux sentaient bon le citron …
Elle prit une profonde inspiration.

- Je vais très bien, dit-elle. Ne t’inquiète pas.

J’ai poussé un long soupir.
Si elle ne veut pas me le dire à moi, c’est que c’est vraiment grave.

- C’est Cronos, n’est-ce pas ? Il t’a fait du mal ? Je vais LE TUER !

Elle n’a pas eu le temps de dire quoi que ce soit, qu’un gars a ouvert une des portes derrière nous, et m’a appelé :

- Persée Jackson ? C’est ton tour, grouille-toi !



Chapitre 38 :


Point de vue de Percy :

Encore étourdi par la beauté d’Annabeth, j’ai tout de même suivi ce gars bizarre.

- Quand tu verras que ma collègue appellera ton nom, me dit-il, tu ouvriras cette porte, et tu t’avanceras sur scène. J’espère que la lumière vive ne te gêne pas car tu vas être servi !

J’ai hoché la tête lentement, et il est partit.
Je mourrais d’envie de retourner dans l’autre pièce, avec Annabeth, et d’être près d’elle pour la rassurer, la réconforter, mais je devais rester ici …
J’ai passé nerveusement ma main dans mes cheveux.
Pourquoi elle semblait si … secouée … ?
J’espère de toutes mes forces que Cronos ne lui a rien fait, mais ça semble impossible, maintenant …
Il s’est passé quelque chose. Quelque chose de grave.
Et je veux savoir ce que c’est. Je DOIS savoir.
Annabeth ne peut pas garder ça pour elle. C’est mauvais.
Elle doit se confier à quelqu’un qui ne lui veut pas de mal. Et c’est moi, ce « quelqu’un ».
Je me suis appuyé contre le mur en soupirant.
Je me sentais vraiment comme un abruti. Je n’ai pas réussi à protéger la seule personne qui compte le plus pour moi.
Chapeau, le « grand » Percy Jackson.
Même garder ta meilleure amie en sécurité, tu ne sais pas faire ! Joli travail !
Je me sentais tellement nul. Comme si je ne servais à rien.
J’ai enfouit ma tête entre mes mains.
Ce que j’aimerais avoir Annabeth pour moi tout seul … sans tous ces abrutis pervers qui lui courent après.
Tout s’est soudainement … tellement compliqué.
Au début, il n’y avait que moi dans la « concurrence ». On y était presque.
On était presque sur le point d’être ensemble …
Rachel ne pouvait pas avoir de petit-ami, et Luke était mort.
Je me suis mis à espérer qu’une relation amoureuse naisse entre Annabeth et moi.
Brutalement, les Hunger Games nous sont tombés dessus …
On a dû, évidemment, être sélectionnés …
Le destin nous est toujours aussi fidèle !
Ensuite, il a fallu que ce s***** de Cronos se mêle de nos affaires. Il s’est mis à la draguer, et à lui claquer les fesses.
Il pensait vraiment que je ne remarquerais rien ?
Je suis sûr qu’Annabeth était simplement trop terrifiée pour se défendre.
Allez, les filles, sérieusement ?
Si votre béguin d’enfance de 3000 ans hyper-puissant se mets à vous toucher les fesses … qu’est-ce que vous allez faire ?
Vous n’allez pas vous défendre, non … à part si vous vous appelez Clarisse.
Euh … non, si vous vous appelez Clarisse La Rue, AUCUN homme sur terre ne vous touchera jamais les fesses : je vous le garantis !
Bref, Annabeth avait complètement paniqué.
Ce qui est totalement compréhensible. Si Gaïa se serait mis à faire ça avec moi, je serais probablement tombé dans les pommes.
Mais on ne parle pas de ça.
On parle de la panique d’Annabeth.
Pour ne rien améliorer, l’autre crétin s’est ramené. C’est quoi son nom, là, encore ?
Ah ouais.
Jason.
Il pensait vraiment avoir une chance avec elle ?
Les gars comme lui pensent souvent qu’ils sont les meilleurs, et qu’ils méritent le meilleur.
Et c’est sûr que, pour un demi-dieu imprudent et impulsif comme moi, Annabeth est la meilleure fille à avoir.
Donc, pas pour Jason.
Lui, il a besoin d’une dinde qui l’obéit, qui ne pense qu’à lui (pour nourrir son égo), et qui se plie à lui.
Bref, exactement le genre d’une fille d’Aphrodite qui n’a pas encore tournée en briseuse de cœur.
Moi, c’est exactement d’Annabeth, dont j’ai besoin.
Même si je ne l’admettrais jamais devant elle, ma mère a raison en disant que je serais déjà mort si je n’avais pas eu Annabeth pour me protéger les arrières.
Enfin, toutes ces raisons ne me donnaient qu’une seule conclusion :
Entre Jason, moi, et Cronos, le seul qui mérite vraiment l’attention d’Annabeth … c’est bien moi !
Tiens … je ne savais pas que j’étais aussi calé dans l’étude des sentiments …
Probablement Aphrodite qui me donne un coup de main.

- Perry Johnson ? demanda une voix derrière moi.

J’ai failli m’étrangler. Monsieur D. ????
Il n’y a que lui qui m’appelle comme ça !!!
Je me suis brusquement retourné pour voir une femme. Elle portait un jeans noir et un débardeur noir. De longs cheveux bruns cascadaient dans son dos. Elle avait lu mon nom sur une feuille de papier qui se trouvait dans sa main droite.
Ah.
Pas Monsieur D., ça …

- Euh … c’est Percy Jackson, m’dame …, commentais-je.

- Ah oui ? Ah oui. Désolé, je suis dyslexique. Percy Jackson, c’est à toi !

J’ai profondément respiré.
Allez … je peux le faire !
Je me suis redressé et je l’ai suivie.

Elle m’ouvrit la porte et m’a sourit.

- Réponds bien à toutes les questions, mon grand. Et essaie de ne pas fondre en larmes, ça serait cool.

D’où elle sort, celle-là ? me suis-je demandé. J’ai bafouillé un splendide :

- Ah. Euh. D’accord.

Et j’ai passé le pas de la porte.

Premièrement, une lumière vive m’a aveuglé.
Ensuite, des voix …
Des hurlements hystériques, plutôt !
C’était atroce.
Des centaines de milliers de gens hurlaient mon nom. Je me serais bien senti comme une de ces stupides stars hollywoodiennes, mais j’étais beaucoup trop déboussolé pour me sentir flatté.
Et puis … j’ai vu ce gars trop zarbi.
Il portait un costume noir, il avait des cheveux noirs très courts, et avec une moustache parfaitement lisse.
Il m’a souri, et il m’a proposé de m’asseoir sur un petit fauteuil juste à côté de lui.

Lorsque j’ai repris mes esprits, j’ai compris que j’étais comme dans un de ces stupides talks-show avec Oprah qui blablatait sur des bêtises sans aucun intérêt.
Sauf qu’il y avait au moins 4000 spectateurs, et que je jouais pour ma vie.
Je me suis assis à côté de ce gars, et il se présenta :

- Bonjour, Persée ! Moi, c’est Caeser. Je vais essayer de mieux te faire connaître auprès des Ténébreux ce soir !

Le ton de sa voix m’a immédiatement mis à l’aise.

- Je ne m’appelle pas Persée …, dis-je calmement (ce qui était un exploit !).

Il écarquilla les yeux, paniqué de s’être trompé sur mon prénom.

- … je m’appelle Percy, continuais-je.

Il éclata de rire, emportant le public entier dans son amusement.

- Ah ! On a enfin affaire à un comique ! Le premier, là, ce Mehdi …

- Mehdi ? C’est mon frère. Le sens de l’humour est héréditaire chez les enfants du dieu de la mer, expliquais-je.

- Ah ! Ça explique tout, ça ! dit-il, provoquant des rires dans la salle.

Si c’était des idioties pareilles qui les faisaient rire … alors c’est dans la poche, pour mon interview !

- Tu es l’avant-dernier tribut à se faire interviewez, m’informa Caeser. La dernière, c’est le tribut grecque, n’est-ce pas ?

J’ai hoché la tête.

- Au fait, Percy Jackson : Bienvenue aux Hunger Games ! dit-il en me souriant.

- C’est probablement la phrase la plus gentille et accueillante qu’on m’a dit cette semaine, avouais-je.

Le public éclata de rire.
Par les dieux ! C’est même pas marrant, ce que j’ai dit !!

- C’est vrai ? demanda Caeser. Tu as passé une mauvaise semaine ?

- Pas autant qu’Annabeth, grommelais-je dans ma barbe.

Il hocha la tête avec compréhension.
Le public était aussi silencieux et compréhensif que lui.
C’est comme si je venais de dire : « on m’a amputé des deux jambes et je ne pourrais plus jamais marcher ».
Ces gens dramatisaient tout, visiblement.

- Oui, acquiesça Caeser. On vous a vus sur les écrans. Ça ne devait pas être marrant, pour elle comme pour toi de devoir la regarder souffrir comme ça. C’est ta meilleure amie, on l’a tous compris !

Non, mon gars. Cette fille, je la veux rien qu’à moi depuis que j’ai seize ans.
Cette fille, elle signifie tout pour moi.
Tout ce que je n’aurai jamais.

- Ça a sûrement été dur de devoir quitter ta famille, Percy ? continua-t-il. Surtout ta chère mère.

J’ai grimacé.
Pourquoi parle-t-il d’un sujet aussi sensible devant la terre entière ?
Il me semble qu’Annabeth m’avait prévenu que ce gars viserait nos points faibles pour essayer de nous faire craquer devant la caméra.

- Euh … ça a été dur pour tous les tributs, vous savez, l’informais-je en éloignant le plus possible ma mère de la conversation.

- Oui, j’imagine, répondit-il. Et, charmant comme tu es, il n’y a pas une fille en particulier que tu as dû quitter ?

Je voulais éclater de rire tellement c’était ironique. Ben non ! Ouvrez les yeux, quoi ! Elle est ici avec moi !
Le public attendait calmement une réponse.

- Non, avouais-je.

Caeser sembla déçu.
Comme si une histoire d’amour impossible entre deux demi-dieux aurait mis du piquant dans les Hunger Games.

- Donc, il n’y a pas de fille qui fait battre ton cœur ? tenta-t-il à nouveau.

- Si …, souriais-je.

Il veut une histoire d’amour impossible entre deux demi-dieux ? Il va l’avoir.

- Mais je crois que ça va être compliqué entre nous …

- Pourquoi ? demanda Caeser d’un ton impatient.

Alors, j’ai vidé mon sac.

- … parce qu’elle est venue ici avec moi.

Grand moment de solitude ET grand silence dans la salle.
Une fan un peu paumée en profita pour crier : « Je t’aime, Percy, épouse-moi ! ».
Mais personne ne fit attention à elle.
Tout le monde me dévisageait comme si je venais de battre Typhon devant leurs yeux.
Cette comparaison est importante car … ils me regardaient d’un œil admiratif.
J’ai hoché la tête lentement.

- Tu veux dire … la jolie jeune fille qui t’accompagne ? Annabeth Chase ? demanda Ceser d’un ton doux.

Je me suis senti rougir.
C’est pas vrai …
À dix-huit ans, il faut vraiment que je me mette à contrôler mes rougissements !

- Oui, dis-je rapidement.

- Est-ce qu’elle le sait ? questionna-t-il.

- Non. Enfin, je pense que non, marmonnais-je dans ma barbe.

C’est bon, là ? On peut arrêter les questions ultra-gênantes ?

- Que diraient tes parents ? continua-t-il. Ou ses parents ?

Oh ? Rien. Athéna me prendrait sûrement dans ses bras en me disant que je suis le meilleur gendre qu’elle ai jamais eu.

- Mes parents ? répétais-je. Ils ne feraient rien, je crois. En fait, je ne sais pas vraiment ce que Poséidon pense d’elle … Par contre, sa mère à elle me tuerait.

- C’est Athéna, n’est-ce pas ? La déesse de la Sagesse, ennemie de Poséidon.

- « Ennemie » est un bien grand mot, soupirais-je.

D’où me venait cette intelligence annebethienne ??

- Alors, comment qualifierais-tu cette relation ? demanda-t-il.

- Ils ne s’apprécient pas, voilà tout. Ils ont eu beaucoup de différents, donc ils ne se supportent pas vraiment, expliquais-je.

Caeser m’a souri avec amusement.

- Je parlais d’Annabeth et toi, mon grand !

- Oh !

J’ai réfléchis à toute vitesse.

- Une relation impossible, finis-je par dire.

Il hocha la tête lentement.

- Comment ça va se passer, dans l’arène, alors ? demanda-t-il.

- Je ne sais pas, avouais-je. Mais je ne lèverais jamais la main sur elle. Personne ne pourra me faire changer d’avis à propos de ça …

- Donc, tu serais prêt à défier les règles du jeu pour protéger la fille que tu aimes, résuma-t-il.

- Évidemment, répondis-je.

Caeser s’est levé et j’ai fait de même. Il me serra fermement la main en murmurant :

- J’espère vraiment que ça va bien se passer pour toi, mon grand …

J’ai souri en guise de remerciements.

- C’était PERCY JACKSON, mesdames et messieurs !

Un tonnerre d’applaudissements retentit dans la salle. Caeser me tapota l’épaule gentiment, en me montrant la porte de sortie.

- 10 minutes de pause et on vous montrera le dernier tribut de la soirée !

Fut la dernière chose que j’ai entendu, avant de revenir au calme. Je suis rentré dans la pièce de là-tantôt, avec Annabeth et Gaïa qui me souriaient.
J’ai vu Annabeth, si jolie, qui me souriait, et mon cœur s’est arrêté.
Elle avait entendu la déclaration.
Elle avait eu cinq minutes pour décider ce qu’elle en pensait.
Ce sourire signifiait tout pour moi.
J’ai pris mon courage à deux mains et je me suis approché d’elle avec l’intention de lui crier bien haut et fort un « JE T’AIME ! ».
Arrivé à dix centimètres d’elle, Annabeth ne me montra pas de signe du genre : « viens m’embrasser tout de suite, Cervelle d’Algues », donc mon assurance en a pris un coup.
Attendez une seconde.
Ce sourire … était un simple sourire amical, ou un sourire qui me disait qu’elle avait tout compris ?

- Tu as entendu … ce que j’ai dit ? demandais-je gentiment.

- Oui, acquiesça-t-elle.

- Et, euh … les dernières phrases que j’ai dite ? Elles ne t’ont fait aucun effet ?

J’ai eu envie de pleurer comme un bébé lorsque j’ai vu de l’étonnement sur son visage.

- Mmmmh quoi ? Non, j’ai arrêté de te regarder il y a cinq minutes, parce que j’étais vraiment trop stressée, et j’ai fait un tour dehors pour me changer les idées. Ouf, ça va mieux maintenant !

Elle m’a souri et j’ai vu ses yeux pétiller.
Gaïa, qui était assise sur une chaise, me regardait avec pitié.
Elle hocha la tête dans ma direction, l’air de dire : « j’ai tout vu, mon gars. Désolé de pas l’avoir appelée ».
J’ai poussé un long soupir.

- Pourquoi ? demanda Annabeth. Ces dernières phrases étaient si importantes que ça ?

Nan, ma chérie. C’était juste ma déclaration d’amour pour toi.

- Euh … non, rien de bien important … Tu, euh, tu stresses à l’idée d’aller là-bas ? demandais-je, désireux de changer de sujet.

- Ouais, je stresse grave. T’as vu comment il t’a posé des questions personnelles sur ta famille, et tout … ?

- Ouais, acquiesçais-je.

Annabeth s’appuya contre le mur et poussa un long soupir.
Pourquoi … pourquoi, par tous les dieux de l’Olympe, a-t-il fallu qu’elle parte JUSTE AU MOMENT où je lui fais MA DÉCLARATION ??
Pourquoi je suis si malchanceux ?
Ça craint.



Chapitre 39 :




Point de vue d’Annabeth :


- Ça a sûrement été dur de devoir quitter ta famille, Percy ? Surtout ta chère mère, dit Caeser à Percy.

J’étais dans les « loges », accompagnée d’une Gaïa de mauvaise humeur. Je suivais l’interview de Percy grâce aux écrans.

- C’est pas vrai … grommelais-je. Pourquoi il parle de sujets sensibles comme ça ? Il ne peut pas simplement le laisser tranquille ?

- C’est le but, ma chère, dit Gaïa en regardant l’écran. De vous sensibiliser.

- Ce but, c’est n’importe quoi ! m’emportais-je. Ces jeux, c’est n’importe quoi ! Vous êtes n’importe quoi ! Votre fils est … !

- Calme-toi, ordonna-t-elle. Tu es stressée et tu dis … n’importe quoi, en fait.

J’ai profondément respiré, et j’ai regardé Percy répondre :

- Euh … ça a été dur pour tous les tributs, vous savez …

- Oui, j’imagine, dit Caeser.

J’ai poussé un soupir, et j’ai ouvert la porte d’entrée.

- Je vais faire un tour, informais-je. Je reviens bientôt.

Après tout, je n’allais pas rater grand chose. C’est pas comme si Percy allait se mettre à faire une déclaration ou je-ne-sais-quoi … !
La dernière bribe que j’ai entendue fut :

- Et, charmant comme tu es, il n’y a pas une …

C’était la voix de Caeser.
Sûrement encore une question hyper-gênante.
Vaut mieux que je me casse !

Je suis sortie dehors, et je me suis adossée contre le mur.
Mes doigts tremblaient encore des évènements de là-tantôt.
La tentative de viol, je veux dire.
Cronos m’avait fait tellement peur ! J’ai vraiment finir par croire que ce serait lui … mon premier.
Beurk, c’est tellement dégueulasse quand c’est prononcé comme ça … !
Mais c’était la vérité. J’y avais cru.
Maintenant que la « tornade » est passée (je doute que les hommes puissent se remettre aussi vite d’un bon coup de pied dans les parties génitales), j’étais dans l’ignorance totale.
C’est sûr que ce n’est pas Cronos qui prendra ma virginité ce soir.
Il est hors-compét’, avec le coup que je lui ai infligé.
Il reste Jason et Percy.
C’est pas ce crétin vaniteux de Jason qui allait me faire peur mais, d’après ce que j’ai compris : c’est un grand vicieux.
Je suis sûre qu’il en a après moi.
Tous ces regards lourds de sens qu’il m’avait lancé signifiait bien sûr qu’il ne s’intéressait pas vraiment à mon cerveau, mais plus à ce qui se trouvait juste en dessous de mon cou … ou au bas de mon dos …
C’était clair que je ne laisserai JAMAIS ce genre de gars s’approcher de moi.
Il ne m’intéresse vraiment pas, ce pauvre type narcissique.
Maintenant que j’enlève Jason de la compétition … il ne reste plus que Cervelle d’Algues.
J’ai été choquée par cette idée.
Percy Jackson ? Faire l’amour avec moi … ?
Autant dire « Athéna mariée à Poséidon ». Les deux propos sont autant dingues l’un que l’autre.
Bien sûr que je rêvais que ce soit Percy qui me fasse perdre ma virginité un jour, mais …

Je ne suis pas prête.
Pas maintenant.
Pas ici.
Pas quand je suis observée par toute ma famille …

J’ai respiré profondément.
Allez, tu dois passer ton interview.
On verra après pour ce soir.
De toute façon, une chose est claire : la soirée est loin, très loin d’être terminée.
Je dirais même plus qu’elle ne fait que commencer …

Je suis rentrée dans la salle et, au même moment, Percy sortit de son interview.
Mon cœur s’est emballé.
Si tu savais, Percy …
Si tu savais ce qui allait arriver ce soir …
Si tu savais ce que tu es sur le point de faire …

Je ne voulais pas qu’il voit mon état de panique totale, donc je lui ai fais un grand sourire.
Je voyais ses yeux pétiller d’excitation. Je me suis demandée pourquoi il semblait si heureux.

- Tu as entendu … ce que j’ai dit ? demanda-t-il d’un ton calme.

- Oui, acquiesçais-je.

Après tout, il n’est pas obligé de savoir que je n’ai pas regardé son interview en entier …

- Et, euh, reprit-il, les dernières phrases que j’ai dites ? Elles ne t’ont fait aucun effet ?

Il a pâlit. Je ne voyais vraiment pas où était le malaise.

- Mmmmh quoi ? demandais-je. Non, j’ai arrêté de te regarder il y a cinq minutes, parce que j’étais vraiment trop stressée, et j’ai fait un tour dehors pour me changer les idées. Ouf, ça va mieux maintenant !

Je lui ai souri doucement.
Il lança un regard nerveux à Gaïa, et il poussa un long soupir.
Qu’est-ce qui se passait, par les dieux ?
Qu’est-ce que j’ai raté ?

- Pourquoi ? demandais-je. Ces dernières phrases étaient si importantes que ça ?

- Euh … non, rien de bien important … Tu, euh, tu stresses à l’idée d’aller là-bas ?

Pourquoi il change de sujet comme ça ?

- Ouais, je stresse grave. T’as vu comment il t’a posé des questions personnelles sur ta famille, et tout … ?

- Ouais, acquiesça-t-il.

Je me suis appuyée sur le mur en poussant un long soupir.
Le stress commençait à revenir lentement.

- Tu sais, dis-je, tu peux déjà partir si tu veux, Percy … Je veux pas que tu rates la dernière fête de ta vie pour moi …

Il éclata de rire.

- Tu plaisantes ? Je reste avec toi !

J’ai souri. À vrai dire, j’étais soulagée qu’il reste près de moi.

- Merci, murmurais-je.

Il me renvoya un sourire espiègle qui m’a fait fondre.
Argh ! Pourquoi est-ce qu’il doit être aussi beau, dans son smoking ?
Il me faisait penser à un James Bond brun qui vient de se lever de son lit –pour ses cheveux décoiffés, bien sûr.

Après dix minutes, une femme est entrée dans la pièce.

- A … Annie Bell … Cha … ?

- Annabeth Chase, par hasard ? l’aidais-je.

- Oui, désolée, je suis dyslexique !

Je l’ai dévisagée.

- Quelle idée d’engager une dyslexique dont l’unique boulot est de lire des noms ?

- Contente-toi d’y aller, répondit-elle.

J’ai lancé un dernier regard à Percy, et je me suis avancée dans la pièce. La femme ferma la porte derrière moi, et me dit :

- Réponds-bien à toutes les questions. Et essaie de ne pas pleurer, ce serait cool.

- Je ne suis pas un bébé, lançais-je.

- C’est sûr. Les bébés sont mignons et moins embêtants.

J’ai éclaté de rire.
Elle a sourit malgré elle, et elle m’ordonna d’aller sur scène.
Le court moment d’amusement s’est terminé, et mes mains se sont remises à trembler.
Mon cœur battait tellement vite que ça faisait mal.
J’ai profondément respiré, et j’ai avancé dans ce couloir.

Une lumière vive m’a aveuglée pendant un moment.
Des hurlements hystériques m’ont assourdies.
Je n’entendais que les « bou-boum » de mon cœur.

Lorsque je suis arrivée sur scène, un homme m’a souri. Il portait un costume noir, il avait des cheveux noirs très courts, et une petite moustache noire.
Il y avait un public immense qui criait mon nom.
J’étais beaucoup trop paumée pour réagir.
L’homme m’a amicalement tendu la main, et je l’ai prise.
Comme un gentleman, il m’invita à m’asseoir juste à côté de lui sur un fauteuil rouge.
Il intima au public de se taire.

- Aaaah, Annabeth Chase. Nous t’attendions impatiemment. Je m’appelle Caeser et je m’occuperai de ta présentation ce soir.

- Vous m’attendiez « impatiemment » ?

C’est la seule chose que j’ai trouvée à dire.

- Oui, ma grande. Tu es notre star, ici.

J’ai froncé les sourcils.

- Et, qu’est-ce que j’ai fait … pour avoir ce titre ?

Il fit semblant de réfléchir.

- Laisse-moi deviner, ma puce. Tu as sauvé ta sœur d’une mort imminente. Tu es belle, admirée, aimée, et tu viens d’échapper d’une tentative de viol. Que dire de plus ?

J’ai senti les larmes monter.
Macey …

Non !!
Pas question de pleurer ici !!!
Annabeth Chase, arrête ça TOUT DE SUITE.
On va te prendre pour une faible.
ARRÊTE !!

J’ai pris une profonde inspiration.

- Comment savez-vous, pour ma sœur ? demandais-je avec méfiance.

- On t’observe depuis que tu as annoncé à Percy pour les Hunger Games.

- Quoi ?? Je me suis fait espionnée depuis tout ce temps ? m’exclamais-je.

- Bien sûr, sourit-il.

J’ai hoché la tête lentement.

- D’accord, répondis-je simplement.

- Qu’est-ce que ça t’a fait ? De partir à la place de ta sœur Macey ? demanda-t-il.

J’ai réfléchi à toute vitesse pour une réponse.

- Je suis rassurée qu’elle ne vive pas ce que je vis en ce moment. Même si elle ne se serait pas attirée autant de problèmes que moi …

- Tu parles pour … ce qui s’est passé avec Cronos ?

- Évidemment. Quoi d’autre ? Il n’aurait pas été intéressé par une fille de huit ans, expliquais-je.

Il hocha la tête avec compréhension.

- Je vois … elle te manque, ta petite sœur ?

- Tout le monde me manque, précisais-je.

- Qu’as-tu dis à Macey pour la rassurer, lorsque vous vous faisiez vos adieux ? demanda-t-il.

J’ai souri avec amusement.

- Je croyais que je me faisais filmée depuis l’annonce des Hunger Games. Si c’est bien le cas, vous savez exactement ce que j’ai dit à ma petite sœur.

Après avoir compris que je me foutais complètement de lui, il a souri.

- Contente-toi de répondre …

- Je lui ai dis que je l’aimais, et que j’espérais qu’elle ne m’oublierait pas …

Il y eut un concert de « Oooooh … » dans le public.
J’ai osé faire un petit sourire.
Qu’est-ce qu’ils sont naïfs, ces gens !

- Et tu as dû quitter ton frère, aussi, n’est-ce pas ? continua Caeser.

- Oui, répondis-je. J’ai dû quitter tous mes frères, et sœurs. J’en ai beaucoup …

J’ai baissé la tête.

- Avec Malcolm, j’étais la conseillère du bungalow d’Athéna. On était un peu les « parents » des enfants. Je me demande comment ça va se passer maintenant qu’il est seul …

Je ne savais pas pourquoi je me confiais comme ça …
Peut-être pour faire comprendre à ces gens à quel point ils brisent la vie des demi-dieux.

- Et avec Percy ?

J’ai écarquillé les yeux.

- Quoi, avec Percy ?

- Hé bien, comment vous allez faire ? demanda-t-il.

Pour la première fois –ok, pas la première, mais vous comprenez-, je n’ai absolument rien compris.

- Faire quoi ? demandais-je en fronçant les sourcils.

- Hé bien … les amants maudits …

Je l’ai arrêté avec un geste de la main.

- Ok. C’est quoi, cette histoire ?

Grand et long silence dans la salle.
Caeser me dévisageait.

- Tu n’as pas … entendu ce qu’il a dit … ?

- Euh … non, avouais-je. Qu’est-ce qu’il a dit ?

- Rien, dit-il rapidement.

J’ai dévisagé le public, et j’ai reporté le regard sur Caeser.

- Qu’est-ce qui se passe ?

- Rien, ne t’inquiète pas, me répondit-il.

Il se leva, me prit la main et m’embrassa doucement la paume.

- Je te souhaite bonne chance, Annabeth Chase. Je crois que Percy Jackson a des choses à te dire.

Le public m’acclama, et je me suis lentement levée.
Caeser leva ma main et cria :

- ANNABETH CHASE, mesdames et messieurs !

J’ai laissé échapper un sourire nerveux.
Caeser m’entraîna vers la porte.

- Passe une bonne nuit, glissa-t-il dans mon oreille. Et protégez-vous.

Je me suis retournée brusquement vers lui une fois que nous fûmes hors de la vue du public.

- Pardon ?!

Pour toute réponse, il me souri, et ferma la porte derrière lui.
Me voilà dans la pièce de la tantôt.
Je m’attendais à voir Percy, mais il n’était pas là.
Il y avait juste Gaïa qui me souriait.

- Ça s’est plutôt bien passé, n’est-ce pas ?

- Oui. Où est Percy ?

- Je l’ai envoyé à la soirée. Il ne voulait pas partir, mais je l’ai obligé d’y aller. C’est pas toi qui va l’empêcher de s’amuser.

J’ai haussé les sourcils.

- Euh … d’accord. Je vais le rejoindre.

- C’est à la salle d’entraînement, m’informa-t-elle.

J’ai hoché la tête, et je suis partie.

Ou là là … Tout se passe un peu trop vite, là …
Qu’à dit Percy lors de son interview lorsque je suis partie ?
Pourquoi Caeser m’a dit « de nous protéger » ?

Au cas où ils n’avaient pas encore compris, nous ne sommes pas ensemble !
Il n’est pas question que je couche avec un mec qui n’est même pas mon copain !

Il faut que j’éclaircisse les choses avec Percy.
D’abord, il faut que je lui demande ce qu’il a dit sur moi lors de son interview.
Ensuite, il faut que je lui donne ma lettre.
Celle que j’ai écrite pour lui.
Je l’ai terminée ce matin.
Il faut qu’il la lise.

Je n’ai pas dû chercher loin pour trouver la salle d’entraînement.
Une musique assourdissante se faisait entendre dans toute la forêt.
Je me suis approchée lentement, et j’ai ouvert les portes.

Woah …
Des demi-dieux qui se défoulaient comme des tarés sur la piste de danse, ça vous dit ?
Moi pas.
Je voulais mes réponses à mes questions.
Immédiatement.

Je sais que Percy n’aime pas danser, et qu’il est un grand mangeur.
Je n’ai pas dû chercher loin pour le trouver.
Le buffet.
Il était là, toujours aussi élégant dans son smoking, il avait un verre de nectar en main, et il discutait avec …
Quoi ???
Reyna Danes.
Cette fille. La romaine.
Elle portait une longue robe pourpre et ses cheveux étaient coiffés en une longue tresse.
Elle riait comme une baleine avec Percy.
Elle avait une de ses expressions ! Du genre : « Ah, Percy, t’es le plus drôle, je t’adore ! »

J’ai senti mon cœur se déchirer.
Je ne peux pas m’absenter une seconde sans qu’une dinde l’approche !
Premièrement, c’était Rachel ! Et maintenant …

Non.
Pas question que je me laisse marcher dessus comme ça.
Je me suis avancée entre les tributs qui se trémoussaient comme des possédés sur la piste.
Je vais lui faire voir à qui il est, le Percy.
Cette Reyna …
Elle marche sur mon territoire.




Chapitre 40 :





Point de vue d’Annabeth :

Percy m’a remarqué arriver derrière cette « Reyna ».
Il pâlit.
J’ai tapoté l’épaule de cette fille, et elle s’est retournée d’un air agacé.

- Ah, Percy ! La blondasse est là ! Tu veux que je vous laisse ? dit-elle en riant.

Je me suis sentie bouillir.

- Je peux savoir à quoi tu joues, Reyna ?

Percy est intervenu :

- Les filles ! Calmez-vous ! Annabeth, je … euh …

J’ai hoché la tête amèrement.

- Ok. Tu veux passer la soirée avec cette … euh, magnifique Reyna. C’est comme tu veux.

- Tu sais, ma chérie, dit-elle. Il faut que tu laisses Percy respirer. Il n’est pas engagé envers toi, que je sache …

J’ai regardé Percy l’air de dire : « t’es sérieux, là ? ».
Il tenta de s’expliquer, mais je l’ai fait taire d’un geste de la main.
Reyna m’a lancé un grand sourire.

- Et bien quoi ? Tu vas me frapper ? Tu vas m’insulter ? Tout ça parce que j’ai osé m’approcher de ton « chéri » ? Tu aurais dû te laisser faire par Cronos. C’est probablement le seul gars au monde qui s’intéressera à toi …

J’ai vu rouge.
Je veux dire, ça m’a tellement dégoûté. Tellement mise en colère.
Comment ose-t-elle me dire une chose pareille ? Que je sache, elle n’a pas été victime d’un tentative de viol, elle !
Alors j’ai fait la seule chose que je pouvais faire.
J’ai pris le verre de nectar des mains de Percy et je l’ai jeté sur la figure de Reyna.

Après avoir déversé son contenu sur la « magnifique » tresse de cette chère romaine, je l’ai lancé à terre en rageant.

- Ne me parle plus jamais comme ça ! hurlais-je. Dans l’arène, tu verras, je vais te TUER !!

- Si je ne le fais pas avant !! cria-t-elle en tentant d’essuyer le nectar qui collait dans ses cheveux.

- Essaie seulement, ma belle ! Crois-moi : si j’ai réussi à castrer un titan, je te tuerai en moins de deux secondes !

Elle se jeta sur moi.
Je veux dire … littéralement !
Mais Percy a bondi et l’a retenue en arrière.

- Arrêtez ça tout de suite ! Les filles, qu’est-ce qui vous prend ?!

Reyna me lança un regard meurtrier.

- Tu ne perds rien pour attendre !

- Toi non plus !

Elle tourna les talons, et sortit de la salle en marmonnant des jurons en latin qui devaient sûrement me concerner.

- Tu sais, Percy …, murmurais-je en me tournant vers lui, il fallait me le dire si tu voulais faire … des rencontres.

À mon plus grand étonnement, il éclata de rire.

- Tu plaisantes ? J’étais tranquillement occupé à manger, lorsqu’elle est venue. Depuis, elle ne m’a plus lâché les baskets. Je sais que je suis irrésistible, mais il ne faut pas exagérer !

J’ai ri avec lui.

- Annabeth, dit-il soudainement, c’est l’heure des slows. Tu veux danser avec moi ?

J’ai senti mes joues rougir.

- Je croyais que tu n’aimais pas danser …

- Je veux bien faire une exception pour toi.

Aucune idée de ce qui s’est passer.
Je me suis jetée dans ses bras, et j’ai enfouit ma tête dans sa poitrine.

- Oui, je veux danser …

Il m’a lancé un sourire charmeur, et nous nous sommes dirigés vers la piste de danse.

En traversant la salle, j’ai vu Alicia, assise seule sur une chaise, dans une robe qui moulait horriblement ses formes, elle mangeait des amuse-gueules.

Les musiciens ont commencé à jouer une mélodie douce et lente.

Percy glissa ses deux mains sur ma taille et j’ai posé mes mains sur son cou. Il me souriait, il sentait bon, je me sentais en sécurité dans ses bras …
Je me sentais tellement bien.
J’ai couché ma tête sur son épaule, et j’ai murmuré dans son oreille :

- Merci.

Il fronça les sourcils dans ma direction.

- Pourquoi ? chuchota-t-il.

- Je ne sais pas … J’avais juste besoin de te le dire.

Il posa un baiser sur ma joue.
Je ne sais pas d’où lui venait cette soudaine assurance (il a fait ça sans rougir !), mais ça me plaisait énormément.

- Merci à toi, murmura-t-il dans mon oreille.

J’ai regardé par-dessus son épaule, et j’ai vu Mehdi occupé à draguer Cléo.
Ça m’a fait sourire.
Tout le monde mérite l’amour.
Et surtout nous, les tributs des Hunger Games.
En voyant Percy poser sa tête sur la mienne, je me suis dit que ce serait le moment parfait pour un premier baiser.
Mais vu que personne, dans la salle, n’échangeait de salive, je me suis aussi dit que ça paraîtrait un peu déplacé.
C’est juste une petite soirée amicale.
À vrai dire, peu de tributs dansaient.
Sanna faisait une valse avec un gars beaucoup deux fois plus grand qu’elle.
Ils riaient, s’amusaient.
C’était (j’espère) juste de l’amitié. De l’amusement.

Ce n’était pas le cas pour Percy et moi.
Je l’aime, cette Cervelle d’Algues …
J’aimerais tellement … qu’il le sache.
Mais je ne peux pas l’embrasser comme ça, ici. C’est limite impoli pour les autres.

- Arrête de penser si haut, murmura Percy dans mon oreille.

Je l’ai dévisagé.

- Quoi ?

- Essaie de décompresser, Annabeth. Arrête de penser. Ce soir, on ne stresse pas, on ne pense à rien. Ce soir, on profite. D’accord ?

J’ai hoché la tête.

- Oui, désolée … c’est juste que …

- C’est pas grave. Maintenant, laisse-toi aller …

Je lui ai souri.
Soudainement, je me suis souvenue que j’étais censée perdre ma virginité aujourd’hui.
Ce sera Percy, me suis-je dit en blottissant ma tête dans son cou.

D’une main, il caressait mes cheveux doucement, et de l’autre, il tenait fermement ma taille.
J’ai repensé à toutes les aventures qu’on a traversées, tous les deux.
Waaaah … on a été tellement loin.
Si on m’avait dit que je finirais par tomber amoureuse de la Cervelle d’Algues, je n’y aurais jamais cru.
À l’époque, il n’y avait que Luke.
Maintenant, je suis complètement bouleversée.
Même si c’est Cronos qui m’a fait du mal … ça reste le corps de Luke.
C’est comme si mon béguin d’enfance … mon frère, avait essayé de me violer.
Lorsque j’ai croisé le sourire de Percy, avec ses deux beaux yeux verts qui pétillaient, mon cœur a fondu.
Il faut que je lui fasse lire ma lettre. Il le faut !
Et le plus vite possible, ce serait cool.
Mais il faut d’abord que je me prépare. Je ferai bien ça ce soir.
Le scénario est bien frais dans ma tête : on rentre au bungalow, je lui propose une balade sur la plage (ça, il ne le refusera j-a-m-a-i-s), je prends discrètement ma lettre avec, et je la lui offre.
Ensuite, s’il n’est pas trop con, il aura compris que je lui déclare ma flamme, et il m’embrassera.
Par contre, s’il ne comprend pas le but de ma lettre, j’aurais vraiment l’air de la plus grande gourde de tous les temps.
Vite ! Réfléchis à un plan B, Annabeth !!
Ah, j’ai trouvé.
S’il ne comprend pas ma lettre, je lui crie un bon gros « MAIS ENFIN RÉFLÉCHIS !!! JE T’AIME !!!! »
Et s’il ne comprend toujours pas, là, je le noie.
Rien à faire qu’il soit un rejeton de Poséidon, je le noie !
Mais … normalement, je dis bien « normalement », ses petits neurones de Cervelle d’Algues devraient être capables de comprendre.
Enfin, on ne sait jamais avec lui.


Lorsque les musiciens commencèrent un autre morceau de musique, j’ai regardé Percy dans les yeux.

- Cervelle d’Algues, je … suis fatiguée. On peut rentrer au bungalow ?

Son visage semblait rassuré.

- Ouf, j’ai cru que tu allais me demander une autre danse. Je me sens horriblement maladroit lorsque je danse …, dit-il en se frottant l’arrière du cou.

J’ai rigolé, et je l’ai entraîné hors de la salle.

- Non, je t’assure : tu n’as pas l’air maladroit. Enfin, pas plus qu’à Westover Hall, tu te souviens ?

- Ah, ben, merci, Puits de Sagesse ! grommela-t-il.

- Avec plaisir, ricanais-je.

Nous sommes sortis dehors, et une légère brise souffla sur nous.
C’était la pleine lune.
Percy glissa sa main dans la mienne.

- Ça va ? Pas trop froid ? demanda-t-il.

- Ça va, répondis-je.

Nous nous sommes mis en route vers le bungalow.

- Je n’aime pas Reyna, avouais-je.

- J’avais remarqué, dit-il.

- Non, mais j’aime pas non plus le fait que tu te sois … je sais pas … laissé faire ? Tu n’as pas compris qu’elle faisait ça dans l’unique but de me mettre hors de moi ?

- Je ne me suis pas laissé faire. Annabeth, on discutait juste. Ne fais pas une crise de jalousie juste pour ça.

- Vous discutiez de quoi ?

- De tout et de rien. Je lui disais des blagues stupides, et elle rigolait comme une baleine. C’est tout, je te promets.

J’ai hoché la tête.

- Comment s’est passé ton interview ? demanda-t-il. Gaïa m’a obligé de partir, et je n’ai rien pu faire.

- C’est pas grave. Et … mon interview était très … bizarre.

- Bizarre ? Pourquoi ?

- Il m’a dit des choses … que tu lui avais dites … et je n’ai rien compris.

Ses joues sont devenues rouges tomates.

- Ah ! Euh, c’est rien. Oublie ça.

Je l’ai dévisagé, mais il m’a envoyé un sourire nerveux.

- Tu as vu Alicia ? demanda-t-il en riant. Elle était seule au monde assise sur sa chaise, à s’empiffrer !

- Bien fait pour elle, répondis-je simplement.

Nous sommes arrivés devant notre bungalow, et Percy m’ouvrit la porte.

- Je vous en prie, madame …

- À moins que je ne me sois secrètement mariée dans la journée, c’est toujours « mademoiselle », Cervelle d’Algues …

Il rigola et ferma la porte derrière moi.
Nous avons monté les escaliers, et il s’est effondré sur son lit.

- Je suis crevé, moi !

- Moi aussi ! Je vais prendre une douche, l’informais-je en prenant mon sac à dos.


Ce que je n’avais pas prévu, c’est que mon sac était ouvert.
Ce que je n’avais ABSOLUMENT pas prévu, c’est que ma « déclaration d’amour » est tombée à terre.
Ce que je n’avais tellement pas prévu, c’est que Percy l’a ramassée et l’a lue pendant que je prenais ma douche.
Dernière modification par Percabethfanfictions le sam. 07 sept., 2013 9:41 pm, modifié 6 fois.
ManonMitry31

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Re: Derniers Jeux.

Message par ManonMitry31 »

Magnifique!!
Mais c'est quand la castagne???
Ça manque d'action tout ça ^^
Vite la suite
Percabethfanfictions

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Re: Derniers Jeux.

Message par Percabethfanfictions »

T'inquiète ! L'action va arriver :lol: :lol:
sophiePO

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Re: Derniers Jeux.

Message par sophiePO »

c'est tout Percy ça ! j'en est à faire si je me met tout les dieux sur le dos ! ;)
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Re: Derniers Jeux.

Message par Percabethfanfictions »

Ouais, à fond :lol: :lol: :lol:
lauriane1234

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Re: Derniers Jeux.

Message par lauriane1234 »

Toujours aussi bien ! ;) Mais je vais te demander un truc :
Tu peux, sil te plait, mettre le chapitre combien c'est avant de posté ton chapitre ! ;) Ça éviterait qu'on demande à quel chapitre on est ! :)
Merci ! Sinon trop hate de voir la suite ! :lol:
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Re: Derniers Jeux.

Message par Percabethfanfictions »

Nous sommes arrivés au chapitre cinq !!
Désolé, mais il n'y aura pas d'actions dans l'extrait suivant ...
L'action va arriver, je vous le promet ! Mais pas encore maintenant ! :twisted: :mrgreen: :twisted: :mrgreen:
Percabethfanfictions

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Re: Derniers Jeux.

Message par Percabethfanfictions »

La suite est postée !
Dernière modification par Percabethfanfictions le sam. 07 sept., 2013 8:20 pm, modifié 1 fois.
lauriane1234

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Re: Derniers Jeux.

Message par lauriane1234 »

trop bien ! :)
Mais je te le re-demande (désolé hein ! :lol: ) est ce que tu peux mettre le nombre du chapitre avant de mettre ton texte stp ?
ex:

Chapitre 5 :
et la tu ecrit ton texte ! ;)

C'est juste pour que je saches après voilà ! :)
Sinon toujours bien mais je trouve que -Gaia surtout- est trop...trop.. comment dire, trop gentillle... :roll: Elle n'est pas comme ça d'habitude, je pense que tu imitte trop la femme dans Hunger Games ! ;)
voilà c'est juste ça, après rien à dire !
ManonMitry31

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Re: Derniers Jeux.

Message par ManonMitry31 »

Pourquoi demain????!!!!
Non s'il te plais, je peux pas attendre jusqu'à demain... Non... Je... ça y est... je deviens folle... pourquoi??!!!!
:lol: :lol: :lol:
Préviens moi ;)
Percabethfanfictions

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Re: Derniers Jeux.

Message par Percabethfanfictions »

Okey, je vais écrire le numéro du chapitre ! J'avais oublié :mrgreen:
Et comme on a pas encore vu comment Gaïa se comportait face aux demi-dieux dans les livres de Ricky, et que j'ai fait cette fanfic il y a longtemps ... ben, je me suis basée sur la dame des Hunger Games :oops: :oops:
vampiredelivres

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Re: Derniers Jeux.

Message par vampiredelivres »

Un petit commentaire, juste pour ta grammaire. Lorsque tu écris "J'ai sourit", il n'y a pas de t, puisque c'est la première personne. Et la même chose dans tous les verbes, sauf faire.
Sinon, c'est vraiment génial.
vampiredelivres

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Re: Derniers Jeux.

Message par vampiredelivres »

Tu pourrais juste modifier ton texte pour que l'on revoie l'ordre des chapitres ? Merci :)
Percabethfanfictions

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Re: Derniers Jeux.

Message par Percabethfanfictions »

Ok ! :oops:
Justi25

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Re: Derniers Jeux.

Message par Justi25 »

Salut !

Je suis tombé par hasard sur ta fiction, et je suis pas déçue : elle est super !
De l'action, du suspense, des personnages géniaux... Et plus encore !!
Félicitation, continue comme ça et préviens moi quand tu postes la suite stp !
Bisous
sophiePO

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Re: Derniers Jeux.

Message par sophiePO »

ben je reste sur mon vocabulaire habituel : c'est trop GENIAL ! ;)
guigsdu31

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Re: Derniers Jeux.

Message par guigsdu31 »

alalala... percy ma tué! je suis mort de rire! :lol:
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Re: Derniers Jeux.

Message par Percabethfanfictions »

Juste pour vous prévenir : ce que je poste, ce ne sont pas des chapitres en entier, ce sont juste des extraits ...
Donc, si je mets "chapitre cinq" à un extrait, et que j'écris la même chose pour l'extrait suivant, ne vous inquiétez pas ! :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
La suite pour demain :twisted: :twisted:
lauriane1234

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Re: Derniers Jeux.

Message par lauriane1234 »

pas de problème ! ;)
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Re: Derniers Jeux.

Message par Percabethfanfictions »

J'espère que le comportement de Poséidon vous plaira^^
Dernière modification par Percabethfanfictions le sam. 07 sept., 2013 8:22 pm, modifié 1 fois.
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