Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

[annabethfan]

Spoiler

Alors, déjà sachez que Flammèche attend avec impatience de me voir dire "bah moi je suis bon public j'ai bien aimé" ... Et c'est vrai Vraiment, j'ai trouvé ce film très chouette. Déjà, grâce à Newt/Eddie Redmayne (oui je tiens à citer l'acteur parce que je trouve sa performance incroyable). Effectivement le jeu de caméra au début pour montrer qu'il ne regarde pas les gens en face était vraiment bien vu. J'adore ce personnage parce qu'il est tellement timoré et timide et en même temps tellement passionné. I mean, le gars hésite pas à aller à, quoi, 5 rendez-vous (je trouve plus le terme exact) au Ministère pour pouvoir à nouveau voyager. Il se terre pas dans sa valise ou quoi, il a du mal avec le monde des hommes mais il est déterminé, fort, tellement juste et droit. Eddie Redmayne le retranscrit très bien. Et puis cette touche d'humour qui se traduit seulement par son petit sourire en coin, je fonds. Franchement, il a tout pour lui ce personnage

Non mais voilà, clairement Newt c'est l'énorme point fort des Animaux Fantastiques. Il est tellement décalé par rapport au héros habituel, ça le rend très attachant. Mais ce que j'aime le plus chez lui c'est la façon dont il se redresse de toute sa stature quand il est face à une créature magique. Eux, il les regarde en face. Je l'ai dit à Anna', cette phrase de Leta est clairement ma préférée "You've never met a monster you couldn't love". C'est un éclair de génie, cette réplique. Ca montre à quel point il est complètement décalé par rapport aux schémas habituels. Dans le fond, Newt nous appelle tous à faire plus attention à ce qui nous dégoûte/nous fait peur, ET CA C EST BEAU (c'était le moment #jeRépandsLaMoraleDeJésus) Non plus sérieusement, ça pose une question aussi : est-ce que Newt est capable d'aimer ceux qui ne sont pas des monstres haha ? Obviously, mais je pense qu'il va les aborder avec beaucoup plus de méfiance qu'une créature ou que quelqu'un comme Leta, et c'est en soi une idée intéressante. Merlin qu'est-ce que j'aime ce personnage.

Et puis on va pas se mentir Eddie Redmayne est vraiment parfaitement bâti Cette tenue année 20 lui va parfaitement
Bref voilà j'ai fini mon apologie de Newt (ou pas)

Je parlais de Leta : qu'est-ce que j'aime ce personnage. Déjà, cette actrice est sublime Le personnage était incroyable aussi. L'histoire du bébé et du naufrage est un peu tirée par les cheveux ceeeertes (et c'est quoi cette épouvantard, je suis pas convaincue. C'est comme Newt et son bureau. Je veux dire, ça peut être le truc que t'as le moins envie de faire de ta vie, a priori c'est pas vraiment une peur, non ?) mais j'aime trop sa complexité. Et son amitié (ahem) avec Newt. Franchement le passage à Poudlard avec eux deux je pense que c'était un de mes moments préférés du film. Et puis une amitié Poufsouffle-Serpentard quoi ! C'est beau ahha
Je suis dégoûtée qu'elle soit morte, moi aussi. Une amie pense que c'est du bullshit et qu'elle est pas vraiment morte. Perri ou Anna je ne sais plus a dit que le feu à la fin était un Feudeymon ; vous êtes sûres de ça ? J'y crois qu'à moitié mais bon : et si c'était un sort qui a juste déplacé tous les gens qui se sont jetés dedans ? Je sais c'est gros mais on a vu la magie faire des trucs plus bizarres. Bref, j'écarte pas complètement la possibilité qu'elle ne soit pas morte parce que quid de Rabastan et Rodolphus en effet ? Après ils viennent peut-être d'une branche cousine qui a récupéré le nom, ça se fait (en France en tout cas. La famille de mon beau-frère a ajouté le nom de branche éteinte au leur ). Il faut bien que la fortune Lestrange aille à quelqu'un après tout. Ah et pour l'histoire des origines françaises : again, il peut y avoir plusieurs branches, et Leta se retrouve à Poudlard parce qu'une branche cousine anglaise l'a récupérée après la mort de ses parents.
D'ailleurs je me demande aussi comment elle s'est retrouvée fiancée à Thésée. Bon après, elle a plus de parent donc a priori personne pour lui dire avec qui se marier.
Ah et pour moi le "je t'aime" final était clairement destiné à Newt mais ce serait assez bâtard pour ce pauvre Thésée. Donc effectivement, peut-être que c'était pour eux. Je pense qu'elle les aime tous les deux, telle Bella avec Jacob et Edward admirez la référence
Bon je vais parler là de Thésée du coup : c'est vraiment un chouette ajout à l'histoire je trouve. Ils sont top avec Newt, mais j'espère vraiment que ça ne pas tourner mal. Thésée a l'air d'un type intègre pour le moment, j'espère que ça va rester le cas.

Petit point pour vous montrer à quel point je suis bon public : là je viens de faire plein d'hyptohèse pour combler les trous et je me rends à peine compte que ça pose problème que le film n'ait pas répondu à ça J'aime bien faire des hypothèses

Autre point fort de ce film : Grindelwald. Déjà, cette scène d'ouverture était quand même un peu beaucoup cool. Ensuite, j'adore sa différence énorme avec Voldemort. Voldemort c'est quand même un peu le gros boeuf qui agite sa baguette dans tous les sens pour que tout le monde meurt - ce qui est bien dommage parce qu'il avait l'air bien plus beau parleur et fourbe quand il était jeune. Là on a affaire à un manipulateur de première - tellement le même genre que Dumbledore. La scène du meeting était vraiment top, j'ai adoré découvrir plus ses revendications etc. D'ailleurs merci Anna' pour avoir trouvé qui sont les gens qui l'entourent C'est vraiment hyper intéressant à savoir. Et c'est chiant que ce soit pas dans le film mais c'est vrai que si on m'avait balancé un nom de plus je crois que j'aurais explosé. Bref, Grindelwald est un super méchant, et Johnny Depp est très bien dans le rôle - j'étais vraiment pas convaincue quand on l'a vu à la fin du 1. J'aime bien le côté international de la chose aussi, le fait qu'il passe des USA à Paris, de là à l'Autriche. Ca montre bien qu'il fout le gros bordel, et j'aime quand ça devient international cf. le chapitre de L&J qui se passe à Paris haha

De Grindelwald je passe évidemment à Dumbledore : JUDE LAW EST TELLEMENT COOL DANS CE ROLE OMG
Sérieusement, il est parfait. L'absence de barbe change rien, on le retrouve très bien. Il a l'air un peu plus facétieux peut-être, ce qui est parfait puisqu'il est vachement plus jeune. (et puis lui aussi ça lui va bien cette tenue année 20). Quand il donne sa mission à Newt, mais tellement Dumbledore "Allez fais mes commissions lalalala" Bon du coup là c'est bien justifié avec le pacte de sang, au moins on sait pourquoi il se tape pas le sale boulot. Je me demande comment il va régler ça d'ailleurs. Et woh leur dernière bataille va être épique les enfants
Moi aussi j'ai halluciné quand ils nous l'ont mis en train de faire de la DCFM, wtf. Et le caméo McGo ça servait à rien, elle était limite ridicule en plus, pas du tout notre McGo badass.
Ah par contre c'était cool de savoir que c'est Dumby qui a manipulé Newt pour l'envoyer aux USA. C'est marrant ça correspond très bien à ce que tu disais Anna' dans le commentaire de mon chapitre (merci d'ailleurs !), il a toujours 10 coups d'avance. J'aime aussi le fait que Newt s'en soit rendu compte

Avec tout ce monde on se rend compte qu'il manque des gens aka Tina, Queenie et Jacob. Bon, Jacob était très bien, toujours aussi marrant, mais ça y est il a pris sa place dans le monde magique et c'est cool.
TINA, DONNEZ NOUS PLUS DE TINA ! Comme Anna', j'ai noté cette histoire au ministère de la magie : est-elle vraiment mandatée pour chercher Croyance, ou est-ce qu'elle se la joue électron libre ? J'espère qu'ils vont en parler dans le prochain, sinon c'est vraiment des gros bolosses. Alors j'avais même pas remarqué qu'on savait pas trop comment Newt devinait qu'elle cherchait Croyance à Paris La scène des yeux de Salamandre était tellement bien haha, ils sont trop choux. Je crois que c'est Perri qui parlait de leur différence, Tina tellement terre à terre et Newt tellement... Newt et pourtant ils vont trop bien ensemble. Je pense que ça montre bien que dans le fond Newt ne demande qu'à vivre dans son monde mais il est trop différent pour la plupart des gens. Mais comme Tina a un coeur d'or elle voit au-delà de son petit côté awkward, et donc finalement elle est comme Newt : elle va au-delà des apparences. Et ils sont tous les deux forts, et droits, et indépendants (oui j'ai oublié de parler de ça dans la partie sur Newt, j'aime trop comment il envoie balader le Ministère parce qu'il refuse d'être à leur botte et d'être violent).
Ah, Anna', tu demandais pourquoi Leta accédait aux archives comme ça alors que Newt et Tina devaient descendre : je pense qu'ils sont arrivés au même étage, puisque Mélusine (merci aussi pour ça) est derrière Leta, c'est juste que Newt et Tina ont dû descendre d'un étage pour chercher (pas de raison donnée, mais je dirais que comme ils ne sont pas des Lestrange ils ne peuvent pas appeler les archives familiales comme le fait Leta).

Ah les archives parlons-en ! J'ai absolument pas compris pourquoi on a commencé à en parler et le rôle qu'elles jouent vraiment Puisqu'ils nous ont foutu Yusuf à la place pour raconter l'histoire (effectivement, histoire complètement secondaire dont on aurait très certainement pu se passer). Brrreeeeef

J'en reviens à Queenie : déjà, aucune interaction entre les deux soeurs, wtf. Surtout quand Queenie change de camp. Le fait qu'elle ensorcelle Jacob au début me choque pas tellement. Elle est un peu à côté de ses pompes donc bon Je suis pas sûre que ce soit le genre à réfléchir aux conséquences de ses actes. En plus, comme c'est un peu une weirdo elle aussi, je pense qu'elle est désespérée d'être aimé et elle a donc eu très peur de perdre Jacob. Franchement, c'est pas un développement de personnage qui m'a dérangé. Je trouve ça chouette qu'ils ne l'aient pas juste gardé comme personnage marrant, inutile et sans aucun fond (bon okay c'est moi qui lui donne du fond là)
La scène où elle erre dans Paris sous la pluie là : ça montre bien que sa plus grande peur c'est la solitude. Elle a lâché Jacob, perdu Tina, elle se sent seule au milieu de toutes ces pensées qui la parasitent. Elle a besoin de gens stables dans sa vie pour se concentrer, pour être stable elle-même. Ca a toujours été Tina, puis il y a eu Jacob. Sauf qu'elle ne peut pas se marier avec lui (problématique dans les années 20) et que c'est un sujet de dispute récurrent entre eux, donc elle a peur de le perdre... Et Tina l'a laissée toute seule, sans doute en pensant que Jacob restait avec elle. Bim bam boum tout s'effondre, on lui propose un nouveau gourou.
Bon jusque là ça se tient. Effectivement le gros point qui bloque c'est : pourquoi suivre un mec qui déteste les Moldus quand tu veux te marier avec un Moldu. Ah mais attendez, Grindelwald dit pas que son but c'et juste de faire sortir la société sorcière au grand jour ? Auquel cas les Américains pourront plus casser les pieds sur le Secret magique et Jacob. Bon c'est du bullshit mais Queenie peut le croire. Et puis j'imagine que Grindelwald est un Occulmens donc elle ne peut pas lire dans ses pensées. Quant à la question d'aller dans un autre pays pour se marier, ils en parlent au début du film mais je ne me rappelle pas des arguments de Jacob. Mais en tout cas c'est pas laissé de côté.
Voilà, je pense que si Queenie passe du côté de Grindelwald c'est parce qu'elle pense qu'il promet un monde où elle pourra être heureuse. Peut-être aussi qu'elle voit en lui quelqu'un de fort, et qu'elle a besoin de suivre des gens forts. Elle est instable, et rn c'est l'homme le plus puissant du monde magique, donc celui qui promet le plus de stabilité.
C'est clairement pas assez pour justifier qu'elle change de camp comme ça, mais c'est déjà des éléments quoi. Effectivement, le problème du film c'est qu'ils te balancent ça comme ça avec cette pauvre explication : "you're crazy". MERCI LES GARS

Avant de parler la fin du film, parlons donc de ... Nicolas Flamel franchement c'était une super idée, parfaitement cohérente avec tout ce qu'on sait, et en plus il était super marrant. Alors effectivement le coup du livre parlant là c'était complètement wtf, encore une fois merci Anna pour les éclaircissements. Mais sinon c'était vraiment top. Ah et j'ai oublié de dire à quel point j'étais heureuse de revoir Poudlard <3
Oh woh j'ai oublié Nagini : elle sert à rien dans ce film mais j'ai adoré la voir quand même. Je pense qu'elle sera très utile dans les suivants, et surtout je pense qu'on va la voir se retrouver peu à peu complètement seule jusqu'à ce qu'elle tombe sur Tom Jedusor, ba dum dum. Bref, elle sert à rien, mais en même temps elle prend pas tellement de temps que ça à l'écran et on va forcément la revoir. Donc j'approuve haha (par contre, comment Croyance se retrouve-t-il dans le cirque, nul ne le saura jamais)

Donc maintenant :
AURELIUS FUCKING DUMBLEDORE
On l'a vu venir avec Flam, comme tout le monde probablement, quand il a été question du phénix à la fin. On s'est regardées en mode :O :O :O :O Déjà quand Grindelwald dit un truc genre "ton propre frère veut te tuer" j'y ai un peu pensé, mais ça n'avait aucun sens alors je me suis rabattue sur les Scamander ou les Lestrange haha
Donc, ce sale nom Putaclik quoi. J'ai été un peu perturbée par Grindelwald qui répète deux fois "Aurelius" avant de dire Dumbledore. Ca donnait l'impression qu'il cheerchait quoi dire genre "hmmmmm comment est-ce que je veux l'embobiner... Tiens, on va dire dumbledore!" je sais que c'est certainement pas ça mais c'est l'impression que ça m'a fait haha
Bon, donc wtf. Honnêtement y a aucune explication qui se tient Enfin à part celles données par Anna' que je ne répéterai pas du coup. Si on voulait vraiment nous caser un frère Dumbledore alors donnez nous du Abelforth quoi, ça aurait pu être super intéressant. Mon seul espoir c'est que Grindelwald lui ait raconté un bon gros bobard. Aucun moyen que ce soit vrai, pas alors qu'on a pas entendu parlé de lui dans le bouquin de Rita. Surtout que c'est pas une anecdote, a priori il va jouer un rôle super important dans la guerre contre Grindelwald. Si c'est vraiment un frère Dumbledore, ils ont intérêt à justifier l'oubli collectif dans lequel il est tombé.
Ah et effectivement on ne nous dit pas pourquoi il est tout d'un coup parti en Europe chercher sa famille, ce qui est relou, mais au moins c'est un truc qu'on comprend bien; il était orphelin, sa mère d'adoption était abominable... Ca se justifie. Il est vachement mieux avec cette coupe de cheveux d'ailleurs J'aime bien ce personnage, il est touchant. C'est dommage qu'on ne l'ait pas plus vu.

Eeeeerh je crois que j'arrive au bout ... Bon j'ai pas parlé des effets visuels etc. mais les autres l'ont fait. Les Niffleurs sont trop choux haha, la cave de Newt est juste incroyable
J'ai passé la moitié du film à chercher où on se trouvait dans Paris Dégoûtée qu'on ne voit pas plus la rue Claudel (merci pour le nom Anna, mais d'ailleurs est-ce que c'est pas un chouilla absurde ce nom ? Je viens de vérifier et Claudel est mort en 1955. Alors moi aussi je l'adore mais depuis quand on nomme les rues du vivant des gens). Idem pour le ministère de la magie français.
Euuuuh la scène finale était top... Pareil pour celle d'ouverture. Ah, Flam a des images du générique qui ne sont pas dans le film, si ça intéresse certains faut lui réclamer what else what else, bah voilà, je pense que mes interprétations embrouillées montrent certes les trous dans le scénario, comme je vous le disais ça me dérange pas tellement en fait. Ce qui m'a vraiment perturbée pendant le film c'étiat les histoires de filiation, je comprenais rien. "C'est ton frère/il est de ta famille/qui est ma famille/c'est eux/c'est lui/c'est aux archives/c'est pas mon frère/c'est Corvus" ARGH
Ah oui et la prophétie là. Des explications, svp ? Ca c'était assez abusé.

Et enfin la scène la plus abusée : Newt et Dumbledore qui vont boire le thé en laissant les autres en plan sur le pont de Poudlard

Voilà je m'arrête là

ALORS c'est parti pour ma critique des Animaux Fantastiques ! Bon Flam et Anna' ont déjà tout dit mais bon il y a des choses à dire. GOOO (ça n'a sans doute ni queue ni tête parce que j'ai un PUTAIN DE RHUME du genre qui vous donne l'impression d'avoir la tête dans un bocal à poisson).

Spoiler

Mon avis général On ne va pas se mentir, oui Cazo à la fin j'ai plus ou moins pété un câble Plus comme Flam' je suis vraiment mitigée, voire déçue. Le premier volet j'avais adoré - comme elle l'a dit, nouvel univers, nouveau personnages et AU MON DIEU NEWT quel amour ce gars - je tiens à préciser pour tous ceux qui me disaient "ton Lysander ressemble trop à Newt" que j'ai crée Lysander AVANT de voir FB DONC JK a copié sur moi nah. Mais le deuxième me laisse grandement sur ma faim et la fin avec la révélation j'étais littéralement en mode "WTF" bouche grande ouverte devant l'écran - et pas dans le bon sens, dirons nous. J'aurais pu pardonné tout le reste et me dire "ouais j'ai bien aimé". Mais la fin m'a gâché ça.
Je pense qu'il doit être vu comme un film de transition, le film qui nous fait passé des Animaux Fantastiques à proprement dit à la grande guerre qui s'installe avec Grindelwald - ce qui expliquerait la pluralité de personnage qui apparaissent et cette pluralité d'intrigue également. Mais je trouve qu'il manque limite une transition à la transition ça a été trop brutale, mais peut-être que ça nous permettra de mieux apprécié les volets suivants.

Bon, commençons par les points positifs parce qu'il y en a quand même.
-J'ai adoré découvrir le Paris Sorcier - même si on ne fait que l'effleurer ... Je veux dire, quand on découvre le Ministère de la Magie Américain ça fait un peu badass avec la belle musique et tout et là à peine, mais bref. Bon c'était sympa de découvrir d'autres lieux qui ne sont pas Londres ou quoi.
-Newt. J'adore Newt. Je n'irais pas plus loin parce que Anna' et Flam' ont déjà parlé de lui et je sais qu'on rêve toute qu'il nous dise qu'on a des yeux de salamandre.
-CE PASSAGE LA DECLARATION D'AMOUR LA PLUS MIGNONNE DU MONDE. Et globalement le couple Tina-Newt que je trouve adorable et qu'on aurait un peu plus appuyé dessus quand même parce que franchement c'est à la fois so cute et pas d'une niaiserie absolue.
-J'ai bien aimé découvrir l'entourage de Newt et notamment son grand frère, Thésée (Un personnage que j'ai bien aimé et à la fois j'aimerais qu'il le développe un peu plus dans les autres volets mais j'ai peu que ça fasse bordel s'ils le font). Et puis surtout Leta Lestrange, que j'ai adoré découvrir : personnalité et histoire complexe (dans tout les sens du terme), une Serpentard et Lestrange tout de même du bon côté de la barrière (ça fait plaisir) MAIS qui apporte beaucoup de question aussi j'y reviendrais.
-Découvrir également des extensions de Magie, je pense notamment à Nagini ou au pacte de sang, même si ça pose des questions.
-J'ai bien aimé découvrir Nicolas Flamel, comme j'ai bien aimé qu'ils en aient trop fait avec lui - bien que la discussion avec le livre soit INCOMPREHENSIBLE je ne suis pas sûre que c'était nécessaire de la garder, cette scène.
-Et enfin j'ai eu raison sur la conception de Grindelwald sur les moldus (j'en parle dans un chapitre d'Ombre et Poussière) du coup je suis assez contente de moi #satisfactionpersonnelle

ENFIN LES GROS POINTS POSITIFS
-ALBUS DUMBLEDORE ! Je l'ai parfaitement retrouvé dans Jude Law, dans toute son espièglerie et sa complexité. J'ai adoré chaque passage avec lui - notamment celui où il est face au Miroir du Rised - Anna', qui te dit qu'il n'est pas justement dans la Salle sur Demande? Enfin ce n'est pas cet aspect qui m'a l plus choqué. Et j'ai beaucoup aimé sa discussion avec Leta, et le voir en professeur - CELA DIT IL EST PROFESSEUR DE METAMOPHROSE. Alors j'ai mon pote qui me dit "oui mais peut-être qu'il a été en métamorphose après avoir été prof de DCFM mais perso je trouve incohérent, sauf exception quand tu es prof dans une spécialité tu le restes. Bref, c'est mon seul bémol concernant Albus Dumbledore.
-Les scènes avec les Animaux Fantastiques qui sont comme dans le premier volet ouffissimes. A la fois magnifique bien faite d'un point de vue visuel et tellement touchantes ... le Lion Chinois avec son jouet ça me faisait fondre ET LES BEBES NIFFLEURS BON SANG LES BEBES NIFFLEURS ces petits anges diaboliques <3
-La bataille de fin qui m'a donné des frissons, honnêtement. Alors mon pote le sceptique "ouais mais le feu qui détruit les autres mais pas ses partisans ça fait trop étalages de puissance, c'est trop, c'est trop ... " "C'EST UN FEUDEYMON ET C'EST GRINDELWALD EVIDEMMENT QUE C'EST PUISSANT ! Et j'ai adoré voir Thésée et Newt planter ensemble leur baguette dans le sol en hurlant "Finite" j'ai eu des frissons sérieux - vous savez à quel point j'ai un faible pour les relations fraternelles.


Bon allez on y passe aux points négatifs, GOO
-La pluralité d'intrigue. SERIEUX. Dans un livre à la limite parce que du coup tu peux te permettre de bien les developper mais dans un film non seulement ça te laisse sur ta faim parce qu'elles ne peuvent pas aussi bien développé mais en plus te perdent complètement. Comptons les un peu (ça va permettre de mettre en lumière déjà des trucs que je n'ai pas aimé) :
1) Newt/Jacob qui recherchent Tina à Paris. Bon OK, d'accord celle-là j'ai grosso modo rien à dire dessus.
2) Quennie qui change de camp. Celle-là aurait dû avoir le mérite d'être plus développé, qu'on comprenne bien le raisonnement de Quennie, plus que "elle est folle". Parce que là je trouve pas brutal, trop de changement par rapport à ce qu'on sait d'elle dans le 1.
3) Yusuf. Honnêtement dans un livre OK, mais dans le film ... Etait-elle utile, l'intrigue de Yusuf? Tout ce que est autour de son serment inviolable, la promesse faite à son père, la vengeance tout ça ... ça aurait pu être une intrigue intéressante mais là je trouve ça de trop, je pense que plutôt que de parler de ça ils auraient pu se concentrer sur d'autre choses. Après peut-être que ça va être utile dans un futur proche m'enfin.
4) Leta. Vraiment intéressant, comme intrigue quoique ... Comment ça en plein naufrage parce que ton petit frère pleure tu vas l'échanger avec un autre bébé? Alors j'ai adoré l'intrigue de Leta et son personnage mais ... voilà ce point là me semble étrange. Et sa mort aussi. Pourquoi prendre une actrice renommée, et lui crée un personnage (introduit dès le 1) aussi complexe et bien fait pour la faire mourir si vite? Ah et son "Je t'aime" final m'intrigue aussi, je ne sais pas encore à qui il a été adressé, Newt ou Thésée? Bref, j'ai adoré l'intrigue de Leta autant qu'elle m'a frustré.
5) Tous les jeux Minstères/Newt/Dumbledore même si pour le coup ils sont toujours un peu nécessaire (simplement on n'avait pas de nom parfois c'était frustrant).
6) Credence/Nagini. Alors commençons par Credence. C'est touchant qu'il veuille retrouver sa famille et tout, mais je pense que ça aurait pu avoir un peu plus d'importance. Déjà je n'ai pas apprécié ce qu'on pourrait appeler le "trou". Dès qu'on arrive on nous abreuve d'info : il est vivant et il est en Europe pour chercher sa famille > hein que quoi comment? et puis tout le monde en parle de ses origines pourtant ça semble assez flou, presque au second rang c'est assez étrange. ça aurait mérité plus de place.
+ Nagini, donc. Alors hyper intéressant, mais là encore je déplore un trou : quelles sont leurs relations exactes? Comment se sont-ils retrouvés dans le cirque ensemble? Et puis on ne va pas se mentir, dans ce volet, quelle est l'utilité de Nagini? Après dans mon optique "transition" je gage qu'elle aura un rôle plus important après et que le but de ce volet était simplement de l'introduire - j'espère.
7) Les Histoires d'amour évidemment - rien à redire dessus, bien que celle entre Jacob et Queenie me déçoive un peu, mon petit coeur espérait que ça se passe bien et je trouve ça incohérent que la seule solution de Queenie ce soit de rejoindre Grindelwald, sachant très bien que si elle le fait elle perd Jacob. Et puis elle pouvait pas simplement émigré dans un pays où ses mariages sont mieux acceptés? En Angleterre? ça reste pas parfait, elle aurait dû abandonné la magie (cc Clem et Minerva) mais c'est mieux que la prison.
8) Tout ce qui se passe autour de Gindelwald ET PARFOIS ON COMPREND RIEN - C'est quoi sa tête de mort? C'est qui la meuf qui l'accompagne? C'est quoi les poèmes dont tout le monde parlent tout le temps, quelle importance, tout ça?

= Voilà, j'ai décompté pas moins de 8 intrigues qui s'entrelacent les unes les autres et pour un film C'EST BEAUCOUP TROP. Je m'y perdais entre les gens, les faits, les personnages, parfois j'étais en mode "WTF" parce qu'on apprenait quelque chose qu'on ne savait pas, ou qu'on passait du coq à l'âne, on essaie de relier des informations qui sont soit foireuse, soit qu'on a pas ... C'EST PENIBLE. Alors comme Anna' le dit peut-être qu'il faut faire des recherches et le voir une seconde fois pour apprécier ... Mais est-ce le but d'un film?

-Seconde chose (oui, là je suis qu'à ma seconde critique), je déplore ce qu'on pourrait appelé un fanservice. Sur plein de truc, des qui peuvent paraitre anodin (l'apparition de Minerva McGonagall alors qu'elle ... n'est juste pas née, voilà ça peut être sympa pour la foule mais perso moi ça m'a saoulé) à la grosse intrigue (La révélation de la fin pour moi sur le coup sonne comme "oh on va raccrocher Credence à une famille qu'on connait bien ... HUM. AH Dumbledore !" mais ça j'y reviendrais). Nagini aussi peut limite passer pour du fanservice quoi.

-Je suis contente d'avoir la pensée politique de Gindelwald mais j'aurais aimé avoir plus d'informations - rien que sa nationalité, bon sang bref des trucs que j'espère avoir dans les autres volets.

-Incohérence côté Lestrange : Leta est l'héritière d'une famille française MAIS elle fait ses études à Poudlard? Que la famille Lestrange soit d'origine française, OK, voilà d'accord, ça se justifie par son nom légèrement sonnant français mais il aurait fallu une explication ... Et puis ... Si Leta est la dernière représentante, Quid de Rabastan et Rodophus? Il y aurait une branche française et une branche anglaise? TROP D'IMPRECISION !

-Aurelius Dumbledore. AURELIUS DUMBLEDORE BON SANG. Je vous décris moi à cet instant : imaginer un ornithorynque les bras écartés et la bouche ouverte devant l'écran de ciné, sidéré par ce qu'ils aient pu faire. Non sérieusement, c'est incohérent et ça m'a complétement bloqué et m'a empêché de me dire "ouais, il était bien ce film". On pensait tout savoir de la famille Dumbledore : l'animosité entre Abelforth et Albus, Ariana et l'Obscurus (enfin on suppose toujours, pas de confirmation mais bon). Elle était complexe et elle était parfaite dans sa complexité : QU'EST-CE QU'ON A BESOIN DE RAJOUTER CREDENCE LA DEDANS?! J'aimerais me dire que Gindelwald ment et qu'il le fait pour attiser la haine de Credence envers Albus et qu'ainsi il ne le tue mais ... Mais le phénix (Fumseck?). C'est un trop gros indice, je pense. Donc la conclusion malheureuse serait que Credence serait un Dumbledore et pour moi c'est décevant et aberrant.
Je ne referais pas les calculs de Anna' mais déjà c'est pas possible qu'il soit le frère d'Albus par Kendra car elle est morte avant sa naissance et je suis sceptique sur le fait qu'il soit le fils du père Dumbledore. Il a agressé trois moldus pour venger sa fille, il est allé à Azkaban pour la protéger : c'est un homme qui aime trop sa famille pour l'abandonner par la suite et en fonder une autre ... Et je serais déçu de le voir, comme Credence, revenir d'entre les morts, entre guillemets. Pour moi il est mort à Azkaban - comme Kendra est morte d'une crise d'Ariana. Bref, je ne sais pas comment ils vont me faire ça mais je sais déjà que la façon dont ils vont le faire ne me satisfera pas entièrement. Au bout d'un moment il faut arrêter de faire des contradictions entre les livres et ces films.


Bon voilà ce à quoi je pense pour l'instant, je reporterais un truc si quelque chose me revient.

Voilà je ne sais pas si je suis très claire #bocalapoisson

Alors, je vais rebondir vite fait sur les critiques de Perri et Cazo parce que je trouve que c’était hyper intéressant, et j’ai besoin d’en parler (littéralement )

Spoiler

Juste parce que j’ai oublié d’en parler dans ma propre critique (sacrilège) mais c’est vrai que les bébés niffleurs sont trop mignons !!!! Même si mon coup de cœur reste le veau de lune dans le premier film, genre vraiment en terme de mignonitude y’a pas mieux ^^

Pour la bataille dans le cimetière et le pote relou de Perri qui disait « ça fait trop ». En vrai, j’ai adoré la fin du film mais moi aussi j’ai tilté parce que quand tu revois le combat de Voldemort et de Dumbledore au Ministère dans le cinquième film, ils se balançaient des vagues d’eau, de feu ou de volutes noires à la figure mais pas un truc de cette ampleur non plus donc ça fait un peu décalage de magie. Après dans une logique cinématographique, les films aujourd’hui se voient d’être plus impressionnants dans les effets spéciaux. Mais au-delà de ça, (on le devine mais encore une fois faut bien le voir et le deviner, je l’ai remarqué qu’à mon deuxième visionnage) en fait l’espèce de feu bleu (c’est pas un feudeymon je crois…) devient hors de contrôle et surpuissance que lorsque Leta, avant de mourir, ne brise le crâne magique de Grindelwald. On ne sait toujours pas ce qu’est ce fameux crâne mais il avait l’air de donner des pouvoirs de visions à Grindelwald et ça lui servait à maîtriser le feu. Dès qu’il se casse, Grindelwald transplane et le feu est hors de contrôle, d’où sûrement sa puissance hors de proportion.

Totalement d’accord avec Perri pour les intrigues trop nombreuses… On s’embrouille. C’est bien pour ça que dans les films HP ils ne mettaient pas toutes les intrigues (je pense notamment au 4 où tout le truc avec Barty Jr et son elfe est passé à la trape), parce que sinon on aurait eu du mal à comprendre. Et encore, parce qu’on avait lu le livre pour HP au moins, alors que là on découvre tout donc c’est vraiment perturbant de nous balancer autant d’intrigues à la fois. Celle de Yusuf, sérieux, elle sert à quoi ? ^^

Complètement d’accord aussi sur les incohérences entre films et livres, surtout sur les Dumbledore. J’attends véritablement une explication en béton sinon je serais déçue… Je vais pas me prononcer maintenant, je leur laisse une chance, mais voilà quoi haha ! Je m’attarde pas plus sur le cas Aurelius, on a déjà tout dit ^^

Concernant la critique de Cazo… J’adore tes analyses sur Newt et Queenie. C’est vrai que a détermination de Newt est une vraie force du personnage, il est bien plus complexe qu’il n’y parait quand on lit entre les lignes, et Eddie Redmayne le joue tellement bien. Et tout le truc sur Queenie qui a besoin d’une personne stable pour être stable, c’est complètement ça et c’est sûrement l’élément qui me manquait pour appréhender à la fois le personnage dans sa globalité/psychologique et dans ces décisions, notamment le fait de rejoindre Grindelwald à la fin. Ça explique beaucoup pour elle.

Pour les épouvantards, j’ai vraiment aimé celui de Leta, ça faisait très stylé et surtout on ne le comprend pas avant la grande révélation à la fin. Mais ça m’a fait aussi tilter sur le bureau et le bébé qui coule parce que c’est pas réellement l’objet de leur peur en soi… Newt aurait dû se voir lui-même, adulte, derrière un bureau ; et Leta aurait dû voir un Auror venir l’arrêter ou quelqu’un lui reprocher la mort du bébé (elle n’a pas peur du bébé e lui-même, elle a peur du fait que quelqu’un découvre ce qu’elle a fait).

Ah oui et sinon pas mal ton explication des archives et du pourquoi Leta est sur le balcon. Effectivement, comme Melusine arrive derrière, elle a dû passer par le même chemin que Tina et Newt mais elle peut appeler son coffre magiquement puisque c’est celui de sa famille. J’aime cette explication !

Enfin, je reprends juste une chose : vous me remerciez des recherches sur les trucs manquants (Melusine, la femme du livre de Flamel, Vinda Rosier, la rue Claudel…) donc déjà de rien Mais franchement ça m’énerve tellement ! Il y a une tonne d’infos qui ne sont pas dans le film et on doit aller chercher dans plein de sources différentes pour comprendre. A ce moment-là tu écris le roman quoi, tu fais pas juste le film ^^

Voilà j’ai sûrement oublié des trucs mais c’étaient les points sur lesquels je voulais rebondir ^^

[Flammeche7]

Spoiler

Non mais au delà de ces histoires de Lestrange, Aurelius Dumbledore et tout le tintouin, la vraie question qui me travaille c'est comment et pourquoi Leta a fini avec Theseus et pas avec Newt

Je vais encore revenir sur le sujet de Queenie parce que j’ai encore le seum. Ce qui m’énerve, c'est qu'à cause du manque de développement on est à la limite de basculer dans le cliché de l’amante hystérique (Alors Cazo a fait remarquer que pour l´époque c’est problématique de pas être marié, certes, mais ils le disent eux même qu’ils peuvent aller à l’étranger ou je sais plus quoi. En tout cas ils sont pas coincés coincés, il y a des solutions). Que ce soit leur intention ou pas, ça changera pas le fait que c’est la première explication qui viendra à l’esprit de la majorité des spectateurs.
Qu'une femme veuille rejoindre le côté obscur par amour, c'est une idée comme une autre en soi, c'est même badass.
Est-ce que les scénaristes veulent justifier ça par le fait qu'elle a une personnalité instable? Ca me plaît pas et c'est un peu facile, mais soit. Des gens qui sont ou deviennent mentalement instable il y a en a. Mais était-ce nécessaire de la qualifier de folle? Parce que là ils ont bien enfoncé le clou avec le parallèle entre le début et la scène au Père Lachaise.
"Ouais, mais tu soules à voir le mal partout. JKR a le droit de créer les personnages qu'elle veut. Si elle veut que Queenie soit folle, elle en a le droit, et c'est parfaitement plausible en plus. Tous les personnages ne peuvent ps être parfaits »
Mon problème c’est que dès le premier film, Queenie a été présentée comme une personne douce, joyeuse , naïve au premier abord (mais en fait pas tant que ça comme le montre la fin du premier film quand elle s’infiltre dans le macusa pour chercher tina et newt), et surtout différente, un peu dans le même sens que Newt. Est-ce que le but de Fantastic Beasts c’est pas justement de casser les codes en mettant en valeur des héros comme Newt dont la personnalité hautement sensible est souvent dénigrée et regardée de haut par la société?
Et là ils font complètement l’inverse. « On veut un traitre dans l’intrigue? Oh bah, tiens, on à qu’à prendre la meuf un peu chelou ça fera l’affaire. Elle est un peu con, elle va gober tout ce que Grindewald lui dira vu qu’elle veut absolumment se marier» Donc oui, là on retourne au schéma « Elle a pas la tête froide. Elle est plus sensible. Donc c’est pour ça qu’elle fait n’importe quoi » Queenie méritait mieux. Elle méritait qu’on prenne le temps de justifier correctement, si ce n’est encore plus, sa décision.

[cochyo]

Le Monde - « Les Animaux fantastiques : les crimes de Grindelwald » : les heures les plus sombres de la magie
https://www.lemonde.fr/cinema/article/2 ... _3476.html

A lire.

[annabethfan]

Salut !! Il fait froid, j’ai passé ma journée d’hier à terminer un commentaire d’un poème de Ronsard, et j’ai dû rusher pour finir le chapitre à temps vers 1h du mat’ Mais heureusement, il est enfin prêt !

Encore merci pour vos commentaires sur le dernier chapitre, c’était vraiment génial de voir qu’il a autant plu ^^ Merci aussi pour vos retours sur les aesthetics et pour les échanges autour des AF, si certains ne l’ont pas encore vu mais ont prévu de le faire, hésitez pas à venir aussi donner vos avis une fois que ça sera fait

Donc ce chapitre reprend le lendemain de la crise d’Alexia et de la dispute avec Reg, il est moins chargé en action/tension dramatique mais je trouvais qu’il fallait peut-être redescendre un peu, je peux pas faire des chapitres en mode tragédie grecque à chaque fois En tout cas bonne lecture !

Chapitre XXX : Le soleil a rendez-vous avec la lune

James pianota du bout des doigts sur la table, incertain. En face de lui, Sirius attendait une réponse, ou plutôt une validation à son idée qui pourrait lui faire risquer l’expulsion, et il ne savait pas quoi en penser ni quoi en dire.

- Je ne suis pas sûr, avoua-t-il. Si tu te fais prendre… Avec ton dossier en cinquième année, ils pourraient vraiment décider de te renvoyer Patmol…
- Pas à quatre mois des Aspics, affirma Sirius avec conviction. Et je ne me ferai pas prendre, ils ne verront pas que je suis parti. C’est exactement comme nos balades à Pré-Au-Lard en un peu plus loin et un peu plus long ! Tout ce que t’as à faire, c’est m’ouvrir le passage quand je reviens.
- Quelqu’un pourrait demander où tu es…
- Pourquoi ? On est samedi, les profs ne sont pas censés me croiser et t’auras à dire aux autres que je suis dans le dortoir.

James soupira et s’ébouriffa les cheveux. Il devait reconnaître que le plan de Sirius tenait la route. S’il s’infiltrait hors du château pour rejoindre Pré-au-Lard, puis appelait le Magicobus pour se rendre jusqu’à Saint-Mangouste et qu’il passait ensuite la journée avec Alexia avant de revenir en début de soirée ici sans se faire prendre, alors tout irait bien. Le rôle de James se résumerait à lui ouvrir l’entrée du passage de la sorcière borgne quand il reviendrait.

- On pourrait demander à McGonagall si elle pourrait te laisser…
- Non, coupa Sirius, catégorique. Il faut l’autorisation des parents pour quitter Poudlard et tu sais bien que c’est pas la peine d’y penser.

L’argument ne pouvait pas être réfuté.

- D’accord, d’accord… céda-t-il. Mais tu dois être revenu pour la pleine lune ce soir. Remus a besoin de nous.
- Les visites se terminent à 19h, je serai là largement à temps.

Le ton de confiant de Sirius acheva de convaincre James. Il hocha la tête, résolu. Il savait que dans tous les cas, il n’arriverait pas le persuader d’abandonner son idée et qu’il irait voir Alexia de toute façon. Ça ne l’empêchait pas de ne pas apprécier. Soit Lily commençait véritablement à déteindre sur lui, soit le sens des responsabilités lui faisait envisager tout ce qui pourrait mal se passer. Il ne savait pas laquelle des deux alternatives il préférait.

- Patmol ! Appela-t-il avant que Sirius ne passe le trou du portrait.
- Oui ?
- Sois prudent…

Pour toute réponse, Sirius sourit. Pendant plusieurs secondes après que son meilleur ami ait disparu, James se demanda pourquoi ce sourire lui avait paru familier avant de réaliser que c’était le même qu’il lançait à Remus quand ce dernier leur conseillait d’être moins téméraires. Magnifique, songea-t-il, je me transforme en Lily et Remus en même temps.
Il devait avouer que si l’absence de deux Maraudeurs dans le château ne se remarquerait pas, et que si la pleine lune ne tombait pas aujourd’hui, il aurait sûrement accompagné Sirius. Ils n’avaient pratiquement pas dormi de la nuit, tout comme les filles. Personne n’avait bien compris ce qui était arrivé hier lors de la sortie à Pré-au-Lard. Sirius était revenu de l’infirmerie, blême et l’air hagard. Il n’avait réussi qu’à articuler le nom d’Alexia avant de s’enfermer dans un mutisme qui avait duré des heures et James avait dû déployer toute sa patience pour réussir à le faire enfin parler. Glacé, il l’avait écouté raconter la soudaine douleur qu’Alexia avait ressentie, leur transplanage en panique pour regagner l’école, puis la montée chaotique des escaliers jusqu’à ce que les jambes d’Alexia ne la lâche et qu’elle s’effondre, inconsciente. Elle avait cessé de respirer en arrivant à l’infirmerie. Une équipe de médicomages étaient venus la transférer au service des urgences médicales de Saint-Mangouste. James avait eu l’impression que Sirius ne lui disait pas tout, que quelque chose d’autre s’était passé, mais il n’avait pas cherché plus loin. Ils étaient tous restés dans la salle commune, ensemble, à veiller en espérant recevoir des nouvelles, n’importe quoi…
McGonagall était venue en personne à l’aube leur annoncer qu’elle venait de recevoir une lettre par hibou express de la mère d’Alexia. Son état était apparemment stable, les médicomages avaient réussi à faire repartir son cœur même s’il l’avait placé en observation toute la nuit. Par mesure de précaution, elle devait rester à l’hôpital pour les prochains jours. James se souvenait d’avoir serré la main de Lily dans la sienne alors que son regard avait croisé celui de sa directrice de maison. McGonagall avait eu l’air épuisé, comme si elle aussi n’avait pas été se coucher, et pour la première fois il remarqua à quel point elle semblait avoir vieilli en seulement trois ans, depuis le début de la guerre. Elle ne devait pas avoir plus de quarante-cinq ans, pourtant elle en paraissait bien dix de plus. Il se rappela de ce qu’il s’était dit, face à face avec elle lors de son entretient d’orientation : il ne voulait pas devenir un souvenir de plus qui hanterait McGonagall. Combien d’élèves connaissait-elle qui étaient morts ou blessés aujourd’hui ? Que ressentait-elle quand elle avait dû contacter la famille d’Alexia pour leur annoncer ce qui était arrivé ?
Et surtout, la question qui le hantait, qu’est-ce qu’il devrait lui annoncer à elle s’il arrivait quelque chose à Sirius ?
Résigné, James s’affaissa contre le dossier du canapé et regarda le feu qui crépitait dans la cheminée.

- Cornedrue, ça va ?

Il releva la tête. Remus venait de descendre du dortoir, ses cheveux châtains encore humides et son corps mince noyé dans son pull « j’aime le chocolat noir comme mon âme ». James se demanda vraiment ce que lui et Sirius avaient en ce moment avec ce sweat, il avait l’impression de le voir partout.

- Oui, oui… répondit-il avec un temps de retard. Et toi ? Pas trop fatigué ?
- Etrangement non. C’est un bon mois.

Un bon mois dans leur langage était un mois où Remus n’avait pas à partir à voir Pomfresh dès la veille de la pleine lune à cause de la fatigue ou des courbatures. Heureusement que ce mois-ci était de ceux-là parce que James ne voulait plus personne à l’infirmerie avant la fin de l’année. Il avait assez donné.
Remus se laissa tomber à côté de lui, une lueur inquiète dans ses yeux ambrés.

- Sirius est…
-… parti ? Compléta-t-il. A l’instant… Il a dit qu’il rentrerait pour ce soir…
- Vous êtes sûrs qu’il ne se fera pas prendre ?
- Moi non, mais lui avait l’air confiant… Si quelqu’un demande où il est, il s’est enfermé dans le dortoir en attendant des nouvelles d’Alex, d’accord ?
- Noté…

Même dans ce simple mot, James entendit les doutes de Remus et il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir.

- Je peux encore le rattraper, dit-il, sa jambe tressautant nerveusement. Tu crois que… ?
- Non, ça ne servirait à rien. Il a déjà décidé qu’il irait, il voulait juste ton avis par principe.
- Par principe ? Merci, Lunard…

Remus laissa échapper un rire étouffé.

- Je sais que Sirius t’écoute… la plupart du temps. Mais c’est parce que vous êtes sur la même longueur d’onde. Essaye de lui dire non pour une fois et il t’enverra balader, comme le commun des mortels que nous sommes.
- Sirius n’est pas…
- Sirius est exactement comme ça, martela Remus d’un ton léger. Tu ne t’en rends pas compte ou tu as fini par t’y habituer et tu ne le vois plus, mais Patmol n’est pas la personne la plus conciliante au monde. La plupart du temps, il n’en fait qu’à sa tête, souvent sans réfléchir. Toi aussi, tu me diras, même si tu t’es un peu calmé je te l’accorde.
- On s’est tous calmé…
- Peut-être dans un sens, mais Sirius a fait de son habitude de défier le monde un mode de vie et son rapport aux autres. A force de ne pas vouloir écouter ses parents, de se rebeller contre toute forme d’autorité, il croit qu’il peut jouer les têtes brulées sans se brûler les ailes.
- Beau jeu de mot, lâcha James.

Remus soupira et se tourna vers lui pour lui faire face complètement. La lueur du feu qui crépitait dans la cheminée éclaira la cicatrice sur son visage.

- On s’en fiche du jeu de mot, dit-il, impatient. Je parle de l’Ordre. Est-ce que tu as pensé à ce qui pourrait lui arriver ?
- Comment ça ? Je sais qu’il y a des risques, oui, on en a parlé et…
- Vous en avez déjà parlé ? Sans nous ? Evidemment, j’aurais dû m’en douter….
- Quoi ? On aurait dû tenir une réunion officielle ? Rétorqua James, piqué au vif.
- Non, bien sûr que non… C’est juste que je sais comment vous fonctionner tous les deux. Il t’a convaincu d’entrer dans l’Ordre, c’est ça ?
- Pas convaincu, je voulais déjà le faire, mais il m’a… présenté des arguments.
- Ecoute, je me doutais que vous voudriez le faire. Moi aussi, même si je ne suis sûr que quelqu’un comme moi sera très utile mais…
- Remus, commença-t-il à protester.
- … j’ai peur que Sirius se mette en danger. Plus que les autres, je veux dire.

James fronça les sourcils et redressa ses lunettes sur le bout de son nez. Il savait ce dont parlait Remus, il n’était pas idiot et plus que tout il connaissait son meilleur ami. Sirius serait le premier à se jeter dans une bataille, à se porter volontaire pour une mission, surtout si cela signifiait sauver des vies et lutter contre la magie noire qu’il haïssait sûrement plus qu’eux tous car il la connaissait véritablement. Sauf que Sirius était aussi le genre de personne à refuser d’abandonner dans une situation critique ou à obéir lorsqu’on lui dirait non. Dumbledore était peut-être le plus grand sorcier de l’histoire après Merlin, et ils le respectaient tous énormément, mais si Sirius estimait qu’il devait outrepasser un ordre, il le ferait impulsivement.

- Et j’ai peur que tu te mettes en danger aussi, ajouta Remus après un court silence. Pour lui.

Encore une fois, James dû admettre qu’il avait raison. Si Sirius se lançait dans une situation impossible, il le suivrait jusqu’au bout.

- Sans parler du fait qu’il devra probablement se battre contre sa famille…
- Je ne pense pas que Bellatrix soit un problème pour lui, contra James sincèrement.
- Je ne parlais pas de Bellatrix.
- Oh…

Pendant une seconde, il avait oublié Regulus. Il remarqua que Sirius n’en avait pas dit un mot lors de leur conversation en haut de la tour d’astronomie il y a plusieurs semaines. La gorge nouée, il regarda longuement Remus, incapable de former une pensée cohérente pour le rassurer. Au lieu de ça, il fit ce qu’il savait faire de mieux : esquiver par une plaisanterie.

- Arrête de nous analyser psychologiquement… ça fait peur.
- Cornedrue…
- Je lui en parlerai, d’accord ? On a encore plusieurs mois.
- Mais…
- Concentre-toi plutôt sur la pleine lune de ce soir, dit-il d’un air faussement dégagé. C’est pas la peine de stresser et de te fatiguer encore plus.
- Me concentrer sur quoi ? Répliqua Remus avec sarcasme. Je n’ai rien à faire à part attendre que mes os se brisent et que je me transforme.

James tressaillit en visualisant l’image. Même s’il aimait quand Remus faisait de l’ironie, il aurait préféré qu’il s’abstienne.

- Est-ce que si tu devenais astronaute et que tu allais dans l’espace, la lune aurait toujours un effet sur toi ? Demanda-t-il soudain avec sérieux.
- Tu m’épuises, soupira Remus.

**
*

Sirius n’avait jamais mis les pieds à Saint-Mangouste jusqu’à aujourd’hui et c’est pour cela qu’il avait préféré venir en magicobus. Valait mieux éviter une erreur de transplanage avec son timing serré. En réalité, il n’avait jamais eu de raison de venir à l’ancestral hôpital sorcier. Lorsqu’il était malade enfant, ses parents faisaient venir le guérisseur de la famille et il était trop jeune quand sa grand-mère Melania était morte pour qu’il vienne la visiter sur son lit de mort.
Avec curiosité, il détailla les couloirs dans lesquels il déambulait depuis une dizaine de minute à la recherche de la chambre 205. Le deuxième étage était entièrement consacré au service des virus et microbes magiques, ce qui englobait les maladies comme la dragoncelle ou les disparitions pathologiques, mais aussi les maladies chroniques d’origine sorcière dont souffrait Alexia. Des médicomages s’agitaient dans tous les sens et Sirius manqua de se faire bousculer par une petite sorcière en uniforme vert qui poussait un chariot de fourniture. Elle lui adressa une excuse précipitée et un sourire devant son air perdu avant de tourner à l’angle, trois seringues lévitant derrière elle.
Il tenta de se remémorer une fois de plus les indications que lui avait données la dame de l’accueil d’une voix monocorde, l’air profondément ennuyé par le sorcier au nez en forme de trompe qui n’arrêtait pas d’éternuer dans la salle d’attente. A bout de patience et de temps à perdre, il arrêta une infirmière qui le dépassait au pas course, une pile de dossiers dans les bras.

- Excusez-moi, interpella-t-il, je cherche la chambre 205. Pour une visite.
- Au bout du couloir à gauche, indiqua-t-elle. Juste là-bas.

Elle désigna une porte d’un geste du menton, faute de pouvoir tendre le bras, et Sirius la remercia avant d’avancer. Il trouva la chambre immédiatement. Le numéro était gravé sur une petite plaque en bronze, juste au-dessus de l’embrasure, et le nom d’Alexia avait été inscrit sur une note qui se déploya à son approche pour donner toutes ses informations.

Cassidy
Alexia
15 avril 1960 – 17 ans
Maladie chronique d’origine magique – fibrosis pulmonis dite « mutation respiratoire du dragon »
Médicomage référant : Calypso Taylor
Dernier examen : aujourd’hui à 7h42

Sirius contempla longuement la note, la gorge serrée, avant de tourner les yeux vers la vitre qui donnait sur l’intérieur de la chambre. Le rideau avait dû être tiré à la va vite car il arriva à voir par l’interstice.
Assise dans son lit, le dos calé contre des coussins, Alexia était en train de jouer aux cartes avec une jeune femme qui lui ressemblait trop pour ne pas être sa sœur. Il ne l’avait jamais rencontré officiellement car Sarah Cassidy avait quitté Poudlard l’année où ils étaient arrivés, mais Sirius la reconnut d’après la photo de famille qu’Alexia gardait avec elle au château. Elle avait les mêmes cheveux châtains que sa cadette, même si ses yeux n’étaient pas bleus mais marrons et qu’elle n’avait pas la minceur de sa sœur. Il repéra aussi Mathieu, le frère aîné, perché sur le rebord de la fenêtre en train de rire. Son corps athlétique paraissait trop grand pour cet espace réduit, voire pour l’exiguïté de la pièce tout entière.
La fratrie éclata de rire ensemble alors que Sarah jetait ses cartes sur la petite table d’un air scandalisé et Sirius devina qu’elle venait de perdre. Pendant une seconde, il revit son propre frère, la marque des ténèbres étalée sur son avant-bras. Son estomac se retourna et il toqua à la porte pour chasser le souvenir.
Sans attendre de réponse, il poussa le battant. Trois paires d’yeux se tournèrent vers lui, surpris.

- Sirius ! S’exclama Alexia, abasourdie.
- Tiens, l’amoureux est arrivé…
- Matt, rabroua Sarah, un sourire amusé aux lèvres. Bonjour, entre, entre !

Ses pieds semblèrent avancer tout seul. Il détailla Alexia du regard, sans prendre la peine d’essayer d’être subtil. Son cœur cognait trop fort contre ses côtes pour qu’il écoute le peu de raison qui lui restait après une nuit sans dormir. La dernière fois qu’il l’avait vu, elle était étendue sur un des lits de l’infirmerie, immobile et livide, et son corps se soulevait tandis que Pomfresh tentait de la réanimer. Moins de vingt-quatre heures plus tard, c’était comme si rien n’était arrivé. Sa peau avait repris des couleurs, ses yeux bleus brillaient de vivacité… elle respirait.

- T’as une tête à faire peur, Black, commenta Mathieu.
- Et toi toujours ta tête de troll, Cassidy, répliqua-t-il sans réfléchir à son ancien capitaine.

Les deux sœurs éclatèrent de rire.

- Je refuse qu’il entre dans la famille si c’est pour me faire traiter comme ça !
- Mathieu, grommela Alexia en rougissant. Va me chercher de l’eau au lieu de parler.
- Oh on doit vous laisser seuls c’est ça ? Je ne sais pas si…
- Allez viens, Matt, soupira Sarah avant de le saisir par le bras pour le tirer sur ses pieds. On revient dans dix minutes, d’accord ?
- Dix minutes ? Ils ont le temps de nous faire un neveu ou une nièce en dix minutes !

Sarah referma la porte fermement dans leur dos en poussant son frère dans le couloir. Alexia lui sourit, gênée, et passa une main dans ses cheveux en une vaine tentative pour les remettre en ordre.

- Désolée… marmonna-t-elle. Je crois que c’est sa façon à lui dédramatiser. Maman et Charles sont partis se reposer vers 4h du matin et ils ont pris le relais, la nuit a été longue pour tout le monde…

Au moins les Cassidy avaient pu se relayer, songea-t-il en repensant à sa propre nuit, assis sur un fauteuil de la salle commune à sentir chaque seconde défiler.

- Tu vas rester au milieu de la chambre sans parler encore longtemps ?
- Princesse…

Sa voix sonna plus rêche qu’il ne s’y attendait.

- Je vais bien, s’empressa-t-elle de dire en voyant son expression. Je vais bien maintenant, je te le promets.

Il en était venu à détester cette phrase. Elle n’était jamais vraie et ne le serai jamais.

- Sirius, souffla-t-elle. Je suis tellement désolée…
- Désolée pour quoi ? Tu ne pouvais pas prévoir.
- Je sais bien, mais ce n’était pas… enfin je veux dire…

Elle se mit à jouer nerveusement avec le bout de sa couverture, l’ai mal à l’aise.

- Je ne sais pas ce que je veux dire, avoua-t-elle finalement. Mais ma question tient toujours : tu vas rester là longtemps ?

Sirius sourit devant son entêtement. Il traversa la pièce en quelques enjambées et se laissa tomber à côté d’elle sur le lit. En une seconde, sa main se glissa dans la sienne. Sans pouvoir s’en empêcher, il ressentit une vague de soulagement en sentant son pouls battre vivement sous sa peau. Il était peut-être erratique et rapide, signe qu’elle était nerveuse, mais il battait. Et pour l’instant, c’est la seule chose dont Sirius avait besoin.

- McGonagall t’as laissé venir ici ? Demanda-t-elle, surprise.
- Pas vraiment… J’ai pris le magicobus en bus, je dois rentrer ce soir pour le dîner avant que quelqu’un remarque mon absence.
- Sirius, si tu te fais prendre…
- On s’en fiche, ça ira, ne t’inquiète pas, assura-t-il en écartant le problème d’un geste de la main. Les médicomages savent ce que tu as eu ? Ce qui a provoqué la crise ?
- Non, dit-elle en secouant la tête, pas encore. Le docteur Tayler dit qu’il veut vérifier plusieurs variables, j’ai pas tout compris… Mais je pense que je suis coincée ici pour quelques jours au moins.
- Et les cours ?

Et moi ? pensa-t-il égoïstement.

- Je rattraperai en revenant… Heureusement que j’ai Lily, elle me prendra mes notes. Enfin, sauf pour la divination, ça je compte sur toi ou Dorcas. Mais les Aspics vont être une catastrophe, si je les loupes et que je dois redoubler…

Alexia détourna les yeux et sa voix se réduisit à un murmure.

- Premièrement, si tu espères plus de deux phrases cohérentes de mes notes de divination, abandonne tout de suite. Et tu ne vas pas rater tes Aspics, tes notes sont bonnes en sortilèges et en défense…
- Et j’ai eu un P en histoire la magie, un D en potion et tout juste un A en métamorphose…
- Quoi ? Quand ?
- Aux examens blancs. Les options et le devoir que vous m’aviez fait en sortilège m’ont sauvé mon trimestre mais quand même. Depuis quelques mois j’ai l’impression de ne pas arriver à tenir le rythme, j’ai mal à la tête, je suis fatiguée même pendant les cours. Si les médicomages ne trouvent pas un moyen de m’aider et que je dois redoubler alors que vous… tous vous…

Sirius n’eut pas besoin qu’elle termine. Ils entreraient dans l’Ordre, ils s’engageraient contre les mangemorts, et elle resterait derrière. Ils ne pourraient plus se voir, à part de rares fois pendant les vacances scolaires ou les sorties à Pré-au-Lard, seulement lorsque les missions le permettraient. Mais ça resterait dangereux. Il ne pourrait pas lui parler de ce qu’il vivait, pas complètement du moins, afin de ne pas compromettre les informations de l’Ordre.
Pour la première fois depuis longtemps, Sirius vit Alexia se mettre à pleurer. Elle ne fondit pas en larmes comme le jour où ils avaient rompu, après leur dispute, mais un sanglot s’étrangla dans sa gorge et elle baissa la tête pour se cacher derrière ses cheveux.

- Alex…
- Désolée, désolée, balbutia-t-elle. Je sais que tu détestes quand on pleure…

Il haussa un sourcil.

- Qui a dit ça ?
- James, avoua-t-elle. Il me l’a dit un jour en quatrième année, je ne sais plus pourquoi, mais ça m’est restée en tête. Il a dit que tu n’aimais pas quand les autres pleuraient sans raison.
- Il faut que tu arrêtes de croire tout ce que dit James, tu sais, sourit-t-il. Et je pense qu’après ce qui t’es arrivée, tu as le droit de pleurer si tu veux.
- Justement, je ne veux pas même pas…

Elle essuya ses larmes du revers de la main et releva ses yeux rougis vers Sirius. Il lut la peine gravée sur son visage.

- J’en ai marre, murmura-t-elle, j’en ai marre de vivre comme ça à moitié. Je ne peux pas courir, je ne peux pas aller quelque part sur un coup de tête sans avoir pris ma potion, je ne peux pas jouer au Quidditch ou transplaner, je ne pourrais sûrement pas me battre pour l’Ordre…
- Arrête avec l’Ordre, on s’en fiche, coupa-t-il. Il n’y a pas que des missions sur le terrain, tu pourras aider autrement. Si tu crois une seconde qu’on te laisserait derrière, Alex…
- Mais…

Sirius inspira profondément. Dernièrement, il avait compris une chose. Il ne pouvait pas attendre des personnes autour de lui qu’elles comprennent ce qu’il pensait, ni qu’elles voient derrière sa façade. Si Regulus s’était éloigné, s’il l’avait perdu, c’était parce qu’il avait été trop fier pour aller vers lui, trop centré sur lui-même pour tenter de comprendre ce que son petit frère ressentait. Il ne referait plus la même erreur.

- Ecoute-moi bien, dit-il d’un ton brusque, incertain de la façon dont s’y prendre. Juste écoute parce que je pense que t’as besoin de l’entendre. Tu ne sais pas ce que ça m’a fait de te voir hier… sans respirer, sans bouger. Je t’ai porté jusqu’à l’infirmerie en étant persuadé que tu étais morte. Bordel, t’étais juste là, blanche comme si t’étais… comme si t’étais morte, Alex, vraiment. Je te jure que pendant quelques minutes j’ai cru qu’il était trop tard. Et j’étais terrifié. J’étais terrifié comme jamais j’ai été terrifié parce que j’ai réalisé que je pouvais te perdre en une fraction de seconde. Toute la nuit, je me suis dit que je vous avais perdu tous les deux aujourd’hui. Donc je veux te le dire une bonne fois pour toute, princesse. Je t’aime. Et ça veut dire que je serai là jusqu’au bout, je ne te laisse pas. Je n’ai pas pu tenir beaucoup de promesse dans ma vie, mais tu peux compter sur celle-ci.

Le souffle court, Sirius resserra sa prise sur sa main. Il veilla à ne pas détourner le regard et il sentit son ventre se serrer en voyant les yeux d’Alexia s’emplirent de larmes à nouveau.

- Quoi ? J’ai dit quelque chose de vexant c’est ça ? Remus m’a déjà dit que je devais…
- Non, non, assura-t-elle, la voix enrouée. Au contraire. Merci. T’avais raison, j’avais besoin de l’entendre… et encore désolée…
- Tu t’excuses encore une fois, je quitte la pièce.

Alexia se mit à rire. L’air apaisé, elle posa la tête contre son épaule, dans le creux de son cou. Il la vit hésiter une seconde avant de briser le silence.

- Qu’est-ce que tu voulais dire par « nous perdre tous les deux » ?
- On en parlera plus tard… Juste Reg, comme d’habitude…
- Comment ça ?

Brusquement, la porte de la chambre s’ouvrit, le sauvant d’une explication qu’il n’était sûrement pas prêt à avoir. Sarah entra la première, une tasse de café dans chaque main, suivie par Mathieu qui leur adressa un regard suggestif.

- On est de retour, annonça-t-il comme si ce n’était pas évident.
- Oh Alex, s’exclama Sarah, t’as pleuré ?

Sirius ne manque pas de louper le coup d’œil accusateur en sa direction.

- C’est rien, dit Alexia en souriant. Vraiment, ça va beaucoup mieux.
- T’es sûre ? Sinon j’avais quelque chose à vous dire qui pouvait te remonter le moral, je pourrais l’annoncer maintenant mais…
- Je déteste qu’on pique ma curiosité comme ça, lança Mathieu. Crache-le morceau.

Alexia s’était redressée sans pour autant lâcher sa main, curieuse. Sirius remercia intérieurement la jeune femme d’avoir détourné l’attention.

- Je…je voulais que maman soit là, mais je pourrais lui dire après…
- Sarah !
- Je suis enceinte.

Un silence abasourdi accueillit la révélation et même Sirius se trouva à court de mots. Il dévisagea la sœur d’Alexia alors qu’elle glissait lentement sa main, où il remarqua pour la première fois qu’une alliance brillait à son doigt, contre son ventre encore plat.

- Par Merlin… lâcha Mathieu.
- Je vais être tata ! Cria Alexia, l’air euphorique. Merlin, je vais être tata !

Sarah hocha la tête et les deux sœurs se tombèrent dans les bras en riant.

- Sirius, je vais être tata ! Répéta-t-elle.
- Je conseille Elvendork comme prénom, se contenta-t-il de répondre, amusé. En plus, ça marche autant pour une fille qu’un garçon.
- Tais-toi un peu Black, rétorqua Mathieu avant de se joindre à l’accolade entre les deux filles.

Sirius s’exécuta avec plaisir. Il se contenta d’observer la famille, un sentiment indescriptible dans la poitrine. Il ne regrettait pas d’être venu.

**
*

James tourna la page du Quidditch à travers les âges, qu’il devait bien avoir lu une dizaine fois, et réalisa que lire sur un sport était certes intéressant mais beaucoup moins passionnant que de le pratiquer dans la vraie vie. Il était à deux doigts de braver la pluie dehors pour aller jouer lorsque Lily et Peter passèrent le trou du portrait. Il lui portrait son sac en riant alors qu’elle était en train de s’attacher les cheveux, et Remus leur fit un signe pour qu’ils les rejoignent.

- Lily ne sait pas marcher et faire une queue-de-cheval en même temps, dénonça Peter immédiatement en se laissant tomber à côté de Remus sur le canapé.
- C’est faux, protesta-t-elle. C’est mon sac qui m’a déséquilibré et l’escalier a bougé !
- Si tu veux vivre dans une illusion, très bien…

Lily plissa les yeux.

- James ? Je déteste tes amis.
- Je suis vexé.
- Pas toi, Remus. Tu ne comptes pas, tu es mon ami à moi.
- Eh, intervint James, amusé. Ne me pique pas Lunard, il était à moi en premier.

Ils se tournèrent d’un même mouvement vers Remus, comme pour lui demander de confirmer, et celui-ci leva les mains, battant en retrait.

- Je refuse de prendre parti, déclara-t-il. Je vais plutôt aller terminer ma conclusion pour le devoir de métamorphose.
- Quel devoir de métamorphose ? Demanda Peter, paniqué.
- Celui à rendre pour mercredi. Ne me dis pas que t’as oublié de le noter ?

James réprima un rire devant l’expression déconfite de Peter et Lily lui donna une tape sur le bras, les sourcils foncés. Elle n’avait pas si déteint sur lui que cela finalement.

- Allez viens, soupira Remus. Je vais t’aider.

Il se leva avec Peter et remonta au dortoir. Lily piqua leur place, ramenant ses jambes sous elle, et James abandonna avec plaisir son livre sur la table basse. Il détailla les quelques tâches de rousseurs qui parsemaient ses jours et son nez avant de s’amuser en la voyant rougir.

- T’as réussi à dormir un peu ce matin ? Demanda-t-il.
- Oui, quelques heures… Même si ça faisait bizarre sans Alex dans le dortoir.
- Je comprends…

Au début, avant qu’ils ne réussissent à devenir des animagi, il passait la nuit à se retourner dans son lit jusqu’à l’aube car il savait que Remus n’était pas là.

- Justement, je voulais te demander un service, dit Lily en se mordant la lèvre.
- Ce que tu veux.
- Tu pourrais prendre mon tour de ronde ce soir ? J’ai mes cours de tutorat à préparer pour demain, et avec tout ce qui s’est passé hier je n’ai pas eu le temps… J’ai deux élèves de deuxièmes années qui ont vraiment besoin d’aide en potions, je ne peux pas arriver sans avoir rien fait… Et là tout de suite je dois terminer mes traductions de runes.
- Tu devais patrouiller à quelle heure ?
- Après le dîner, de 19h30 à 22h30. Enfin, ça débordera sûrement jusqu’à 23h, Livia Fawley est malade, elle ne pourra sûrement pas prendre son tour.

James sentit son cœur couler au creux de son ventre. Immédiatement, il comprit qu’il ne pouvait pas accepter. Il devait aller ouvrir le passage à Sirius à 19h avant de partir en vitesse au saule cogneur. L’hiver, et surtout au mois de mars, la nuit tombait plus tôt, ce qui signifiait que les effets de la pleine lune agissaient plus tôt et plus longtemps aussi.

- Désolé, impossible… je dois… enfin je suis pas libre…
- Oh… souffla Lily. Pourquoi ? Tu n’as pas entraînement de Quidditch le samedi, ni le soir… ?
- Non, évidemment, mais je… je dois aider Peter avec le devoir de métamorphose.
- Remus est en train de le faire.
- C’est la pleine lune, il ne pourra pas l’aider après le dîner.
- Mais tu pourras l’aider demain, objecta Lily. Le devoir est pour lundi. Tu n’as qu’à faire ça avec lui demain pendant que je serai au tutorat et comme ça tu peux me remplacer ce soir. Affaire réglée !

Le raisonnement parfaitement logique de Lily fit accélérer le cœur de James. Son esprit tourna à vide et il paniqua, conscient qu’il devait trouver une excuse. Vite. Il se passa une main nerveuse dans les cheveux. Il faisait confiance à Lily, évidemment, mais le secret des animagi était un secret entre les Maraudeurs. Un secret qui ne lui appartenait pas seulement. Ils risquaient tous Azkaban pour ne pas s’être enregistrés sur le registre officiel du Ministère, ils risquaient le renvoie pour avoir menti au directeur, ce n’était pas une chose à prendre à la légère.

- Pas possible non plus, s’entendit-il répondre d’une voix atone, je dois recopier mes notes de divination pour Alexia dimanche. Elle a loupé les cours donc il faut que je lui passe les miens, tu comprends…

Si James avait pu, il se serait jeté dans le lac noir ou enterrer au plus profond du désert. Même à ses propres oreilles, son excuse sonnait comme un mensonge éhonté, et Lily plissa les yeux, l’incrédulité peinte sur son visage.

- Tu te moques de moi ? Demanda-t-elle finalement. La divination ?
- Oui…
- Tu ne prends pas de notes en divination, tu te contentes de raconter n’importe quoi avec Sirius pendant toute l’heure.
- C’est faux, je dois recopier mes notes…
- Très bien alors montre-les moi, vas-y, répliqua-t-elle en croisant les bras. Va les chercher.

James visualisa instantanément les trois lignes qu’il avait griffonné au dernier cours et écarta la simple éventualité d’obtempérer. Imperturbable, Lily le dévisageait et il eut l’impression de faire un bond dans le temps à l’époque où elle le détestait cordialement. Il ressentit un coup au cœur devant ce constat.

- Lily…
- Te fatigue pas, coupa-t-elle froidement. J’ai compris. Si tu n’avais pas envie de le faire, il suffisait de me le dire franchement.
- C’est pas ça… Lily attends !

Il bondit sur ses pieds et la rattrapa juste avant qu’elle ne pose le pied sur la première marche de l’escalier qui menait aux dortoirs des filles. Il l’attrapa par le coude et elle fit volte-face, les yeux étincelants.

- Crois-moi, j’aurais vraiment voulu, mais je ne peux pas ce soir…
- Et tu n’as pas assez confiance en moi pour me dire pourquoi ?
- Le problème n’est pas là, dit-il, frustré. Bien sûr que je te fais confiance.
- Tu m’excuseras si je ne te crois pas. De toute façon, ne bouleverse pas tes plans pour moi, continuez à faire vos blagues idiotes ou à sortir en douce après le couvre-feu, je me débrouillerai pour les rondes.

Sans lui laisser une chance de répondre, elle tourna les talons, sa longue queue de cheval rousse battant ses épaules.

- Lily ! Appela-t-il. Lily, ce n’est vraiment pas pour ça, attends… Lily !

Voilà !

Petite précision : j’ai finalement donné un nom à la maladie d’Alexia, comme vous l’aurez remarqué ça ne vient pas d’HP, j’ai un peu carrément inventé Je me suis inspirée du nom scientifique d’une maladie qui existait (et les quelques personnes à peu près douées en science ou médecine auront peut-être donc reconnu la maladie dont souffre Alexia mais en version modifiée sorcière) et puis j’ai ajouté un nom un peu magique derrière, vous excuserez cette tentative pas terrible ^^

A dans deux semaines j’espère !

[Cazolie]

Pardon Anna je lis et commente bientôt mais je suis en train de regarder les AF1 et je me demandais : vous pensez qu'ils vont parler du crash de Wall street ? Parce que ça fucked up les USA et je me disais que cette scène de début dans une banque est pas complément anodine


Édit : THÉSÉE EST DÉSIGNÉ COMME UN HÉROS DE LA GUERRE DANS FB 1
Ça m'a paru important haha
Et oui je sais vous le saviez sans doute mais c'est pour ceux qui comme moi avaient oublié ahem

[Marineo_0]

J'adore l'analyse comportemental de Sirius par Remus ! Haha il le connaît par cœur c'est super attachant ! Lily ! Fais confiance à James si il ne peut pas il ne peut pas ! J'ai hâte de voir comment il va sortir de ça !

[Charmimnachirachiva]

Wa
Tu t'es bien amusée avec les couples là
J'adore l'annonce totalement incongrue de Sarah
Ah !!!!! Pauvre Lily et pauvre James, James ne peut pas dire que c'est un animagi et Lily est déçu est un peu sur les nerfs
Je sais pas si c'est James ou Lily qui va craquer en premier ??

[Sofiaaz]

Sirius me touche au coeur je l’aime trop
Ah non pas de dispute entre les Jily !!!
Ça doit être le monde des bisousnours déjà qu’ils meurent jeunes si en plus ils se disputent
Et voyons Lily fais confiance un minimum à James !!!!
Si super chapitre comme toujours !!

[Perripuce]

Salut !! Il fait froid Dieu que c'est vrai tellement que je n'arrive pas à me débarrasser de mon rhume, j’ai passé ma journée d’hier à terminer un commentaire d’un poème de Ronsard, et j’ai dû rusher pour finir le chapitre à temps vers 1h du mat’ Mais heureusement, il est enfin prêt ! Amen

Encore merci pour vos commentaires sur le dernier chapitre, c’était vraiment génial de voir qu’il a autant plu ^^ Il était ma-gi-stral Merci aussi pour vos retours sur les aesthetics et pour les échanges autour des AF, si certains ne l’ont pas encore vu mais ont prévu de le faire, hésitez pas à venir aussi donner vos avis une fois que ça sera fait

Donc ce chapitre reprend le lendemain de la crise d’Alexia et de la dispute avec Reg, il est moins chargé en action/tension dramatique mais je trouvais qu’il fallait peut-être redescendre un peu, je peux pas faire des chapitres en mode tragédie grecque à chaque fois Oui mais c'est bien aussi des chapitres reposants j'aime En tout cas bonne lecture !

Chapitre XXX : Le soleil a rendez-vous avec la lune Le titre est trop mignon !

James pianota du bout des doigts sur la table, incertain. En face de lui, Sirius attendait une réponse, ou plutôt une validation à son idée qui pourrait lui faire risquer l’expulsion, et il ne savait pas quoi en penser ni quoi en dire.

- Je ne suis pas sûr, avoua-t-il. Si tu te fais prendre… Avec ton dossier en cinquième année, ils pourraient vraiment décider de te renvoyer Patmol… Mais qu'est-ce qu'ils veulent faire?
- Pas à quatre mois des Aspics, affirma Sirius avec conviction. Et je ne me ferai pas prendre, ils ne verront pas que je suis parti. C’est exactement comme nos balades à Pré-Au-Lard en un peu plus loin et un peu plus long ! Tout ce que t’as à faire, c’est m’ouvrir le passage quand je reviens. Hum ...
- Quelqu’un pourrait demander où tu es…
- Pourquoi ? On est samedi, les profs ne sont pas censés me croiser et t’auras à dire aux autres que je suis dans le dortoir.

James soupira et s’ébouriffa les cheveux. Il devait reconnaître que le plan de Sirius tenait la route. S’il s’infiltrait hors du château pour rejoindre Pré-au-Lard, puis appelait le Magicobus pour se rendre jusqu’à Saint-Mangouste et qu’il passait ensuite la journée avec Alexia avant de revenir en début de soirée ici sans se faire prendre, alors tout irait bien. Le rôle de James se résumerait à lui ouvrir l’entrée du passage de la sorcière borgne quand il reviendrait. Oh ça va. En plus c'est un souhait globalement compréhensible et il est majeur et vacciné.

- On pourrait demander à McGonagall si elle pourrait te laisser…
- Non, coupa Sirius, catégorique. Il faut l’autorisation des parents pour quitter Poudlard et tu sais bien que c’est pas la peine d’y penser. ça c'est pénible, même quand t'es majeur franchement. Une fois à l'internat j'avais pas cours une journée à la dernière minute et je voulais rentrer chez moi, mon père a appelé pour dire OK et ils ont pas voulu me laisser sortir parce que j'avais pas rempli d'autorisation 48h à l'avance ils sont pénibles l'administration

L’argument ne pouvait pas être réfuté.

- D’accord, d’accord… céda-t-il. Mais tu dois être revenu pour la pleine lune ce soir. Remus a besoin de nous.
- Les visites se terminent à 19h, je serai là largement à temps.trop de timing dans cette affaire.
"Dépêche-toi de vivre ou dépêche toi de mourir" elle est belle aussi cette phrase des Evadés.

Le ton de confiant de Sirius acheva de convaincre James. Il hocha la tête, résolu. Il savait que dans tous les cas, il n’arriverait pas le persuader d’abandonner son idée et qu’il irait voir Alexia de toute façon. Ça ne l’empêchait pas de ne pas apprécier. Soit Lily commençait véritablement à déteindre sur lui, soit le sens des responsabilités lui faisait envisager tout ce qui pourrait mal se passer. Il ne savait pas laquelle des deux alternatives il préférait. Tu grandis mon petit gars.

- Patmol ! Appela-t-il avant que Sirius ne passe le trou du portrait.
- Oui ?
- Sois prudent…

Pour toute réponse, Sirius sourit. Pendant plusieurs secondes après que son meilleur ami ait disparu, James se demanda pourquoi ce sourire lui avait paru familier avant de réaliser que c’était le même qu’il lançait à Remus quand ce dernier leur conseillait d’être moins téméraires. Magnifique, songea-t-il, je me transforme en Lily et Remus en même temps. Oh mon dieu James mais que t'arrive-t-il?
Il devait avouer que si l’absence de deux Maraudeurs dans le château ne se remarquerait pas, et que si la pleine lune ne tombait pas aujourd’hui, il aurait sûrement accompagné Sirius. Ils n’avaient pratiquement pas dormi de la nuit, tout comme les filles. Personne n’avait bien compris ce qui était arrivé hier lors de la sortie à Pré-au-Lard. Sirius était revenu de l’infirmerie, blême et l’air hagard. Il n’avait réussi qu’à articuler le nom d’Alexia avant de s’enfermer dans un mutisme qui avait duré des heures et James avait dû déployer toute sa patience pour réussir à le faire enfin parler. Trop de truc d'un seul coup pour ce pauvre Sirius. Alexia puis Reg ... Glacé, il l’avait écouté raconter la soudaine douleur qu’Alexia avait ressentie, leur transplanage en panique pour regagner l’école, puis la montée chaotique des escaliers jusqu’à ce que les jambes d’Alexia ne la lâche et qu’elle s’effondre, inconsciente. Elle avait cessé de respirer en arrivant à l’infirmerie. Une équipe de médicomages étaient venus la transférer au service des urgences médicales de Saint-Mangouste. James avait eu l’impression que Sirius ne lui disait pas tout, que quelque chose d’autre s’était passé, mais il n’avait pas cherché plus loin. Ils étaient tous restés dans la salle commune, ensemble, à veiller en espérant recevoir des nouvelles, n’importe quoi… Ces veillées d'attente elles sont affreuses ...
McGonagall était venue en personne à l’aube leur annoncer qu’elle venait de recevoir une lettre par hibou express de la mère d’Alexia. Son état était apparemment stable, les médicomages avaient réussi à faire repartir son cœur même s’il l’avait placé en observation toute la nuit. Par mesure de précaution, elle devait rester à l’hôpital pour les prochains jours. James se souvenait d’avoir serré la main de Lily dans la sienne alors que son regard avait croisé celui de sa directrice de maison. McGonagall avait eu l’air épuisé, comme si elle aussi n’avait pas été se coucher, et pour la première fois il remarqua à quel point elle semblait avoir vieilli en seulement trois ans, depuis le début de la guerre Je viens juste de lire le chapitre de Clem, trop de liens qui se font dans ma tête là. . Elle ne devait pas avoir plus de quarante-cinq ans, pourtant elle en paraissait bien dix de plus. Il se rappela de ce qu’il s’était dit, face à face avec elle lors de son entretient d’orientation : il ne voulait pas devenir un souvenir de plus qui hanterait McGonagall Belle phrase et c'est ce qu'il finira par être ... . Combien d’élèves connaissait-elle qui étaient morts ou blessés aujourd’hui ? Que ressentait-elle quand elle avait dû contacter la famille d’Alexia pour leur annoncer ce qui était arrivé ?
Et surtout, la question qui le hantait, qu’est-ce qu’il devrait lui annoncer à elle s’il arrivait quelque chose à Sirius ?
Résigné, James s’affaissa contre le dossier du canapé et regarda le feu qui crépitait dans la cheminée.

- Cornedrue, ça va ?

Il releva la tête. Remus venait de descendre du dortoir, ses cheveux châtains encore humides et son corps mince noyé dans son pull « j’aime le chocolat noir comme mon âme » On l'a pas déjà vu ce pull? . James se demanda vraiment ce que lui et Sirius avaient en ce moment avec ce sweat, il avait l’impression de le voir partout. C'est bien ce qui me semblait ahah

- Oui, oui… répondit-il avec un temps de retard. Et toi ? Pas trop fatigué ?
- Etrangement non. C’est un bon mois.

Un bon mois dans leur langage était un mois où Remus n’avait pas à partir à voir Pomfresh dès la veille de la pleine lune à cause de la fatigue ou des courbatures. Heureusement que ce mois-ci était de ceux-là parce que James ne voulait plus personne à l’infirmerie avant la fin de l’année. Il avait assez donné.
Remus se laissa tomber à côté de lui, une lueur inquiète dans ses yeux ambrés.

- Sirius est…
-… parti ? Compléta-t-il. A l’instant… Il a dit qu’il rentrerait pour ce soir…
- Vous êtes sûrs qu’il ne se fera pas prendre ?
- Moi non, mais lui avait l’air confiant… Si quelqu’un demande où il est, il s’est enfermé dans le dortoir en attendant des nouvelles d’Alex, d’accord ?
- Noté…

Même dans ce simple mot, James entendit les doutes de Remus et il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir.

- Je peux encore le rattraper, dit-il, sa jambe tressautant nerveusement. Tu crois que… ?
- Non, ça ne servirait à rien. Il a déjà décidé qu’il irait, il voulait juste ton avis par principe. Tellement le genre de Sirius C'est dingue au moment où James s'assagi j'ai l'impression qu'il reste une tête brûlée. Mais les HP nous on prouvé que Sirius restait une tête brûlée.
- Par principe ? Merci, Lunard…

Remus laissa échapper un rire étouffé.

- Je sais que Sirius t’écoute… la plupart du temps. Mais c’est parce que vous êtes sur la même longueur d’onde. Essaye de lui dire non pour une fois et il t’enverra balader, comme le commun des mortels que nous sommes. ça doit faire mal à entendre pour James, il ne doit pas avoir l'impression d'être le commun des mortels pour Sirius
- Sirius n’est pas…
- Sirius est exactement comme ça, martela Remus d’un ton léger. Tu ne t’en rends pas compte ou tu as fini par t’y habituer et tu ne le vois plus, mais Patmol n’est pas la personne la plus conciliante au monde. La plupart du temps, il n’en fait qu’à sa tête, souvent sans réfléchir. Toi aussi, tu me diras, même si tu t’es un peu calmé je te l’accorde. J'aime l'analyse de Remus. J'aime Remus. Il y avait longtemps que je n'avais pas exprimé mon amour pour Remus.
- On s’est tous calmé…
- Peut-être dans un sens, mais Sirius a fait de son habitude de défier le monde un mode de vie et son rapport aux autres. A force de ne pas vouloir écouter ses parents, de se rebeller contre toute forme d’autorité, il croit qu’il peut jouer les têtes brulées sans se brûler les ailes.
- Beau jeu de mot, lâcha James. Vraiment beau en réalité !

Remus soupira et se tourna vers lui pour lui faire face complètement. La lueur du feu qui crépitait dans la cheminée éclaira la cicatrice sur son visage.

- On s’en fiche du jeu de mot, dit-il, impatient. Je parle de l’Ordre. Est-ce que tu as pensé à ce qui pourrait lui arriver ?
- Comment ça ? Je sais qu’il y a des risques, oui, on en a parlé et…
- Vous en avez déjà parlé ? Sans nous ? C'est vrai que je me suis toujours dit que Lupin, même au sein des Maraudeurs, devait se sentir à l'écart. James et Sirius sont fusionnels et Peter est ... Peter. Evidemment, j’aurais dû m’en douter….
- Quoi ? On aurait dû tenir une réunion officielle ? Rétorqua James, piqué au vif.
- Non, bien sûr que non… C’est juste que je sais comment vous fonctionner tous les deux. Il t’a convaincu d’entrer dans l’Ordre, c’est ça ?
- Pas convaincu, je voulais déjà le faire, mais il m’a… présenté des arguments.
- Ecoute, je me doutais que vous voudriez le faire. Moi aussi, même si je ne suis sûr que quelqu’un comme moi sera très utile mais…
- Remus, commença-t-il à protester.
- … j’ai peur que Sirius se mette en danger. Plus que les autres, je veux dire. #TêteBrûlée

James fronça les sourcils et redressa ses lunettes sur le bout de son nez. Il savait ce dont parlait Remus, il n’était pas idiot et plus que tout il connaissait son meilleur ami. Sirius serait le premier à se jeter dans une bataille, à se porter volontaire pour une mission, surtout si cela signifiait sauver des vies et lutter contre la magie noire qu’il haïssait sûrement plus qu’eux tous car il la connaissait véritablement. Sauf que Sirius était aussi le genre de personne à refuser d’abandonner dans une situation critique ou à obéir lorsqu’on lui dirait non. Dumbledore était peut-être le plus grand sorcier de l’histoire après Merlin, et ils le respectaient tous énormément, mais si Sirius estimait qu’il devait outrepasser un ordre, il le ferait impulsivement. Exactement comme il l'a fait dans les HP.

- Et j’ai peur que tu te mettes en danger aussi, ajouta Remus après un court silence. Pour lui. Et Lily?

Encore une fois, James dû admettre qu’il avait raison. Si Sirius se lançait dans une situation impossible, il le suivrait jusqu’au bout.

- Sans parler du fait qu’il devra probablement se battre contre sa famille…
- Je ne pense pas que Bellatrix soit un problème pour lui, contra James sincèrement.
- Je ne parlais pas de Bellatrix.
- Oh…

Pendant une seconde, il avait oublié Regulus. D'autant plus que ... non, stop. Je vais pleurer. Il remarqua que Sirius n’en avait pas dit un mot lors de leur conversation en haut de la tour d’astronomie il y a plusieurs semaines. La gorge nouée, il regarda longuement Remus, incapable de former une pensée cohérente pour le rassurer. Au lieu de ça, il fit ce qu’il savait faire de mieux : esquiver par une plaisanterie.

- Arrête de nous analyser psychologiquement… ça fait peur.
- Cornedrue…
- Je lui en parlerai, d’accord ? On a encore plusieurs mois.
- Mais…
- Concentre-toi plutôt sur la pleine lune de ce soir, dit-il d’un air faussement dégagé. C’est pas la peine de stresser et de te fatiguer encore plus.
- Me concentrer sur quoi ? Répliqua Remus avec sarcasme. Je n’ai rien à faire à part attendre que mes os se brisent et que je me transforme. Oh petit chat d'amour *cours lui faire un câlin*

James tressaillit en visualisant l’image. Même s’il aimait quand Remus faisait de l’ironie, il aurait préféré qu’il s’abstienne.

- Est-ce que si tu devenais astronaute et que tu allais dans l’espace, la lune aurait toujours un effet sur toi ? Demanda-t-il soudain avec sérieux.
- Tu m’épuises, soupira Remus. Moi je m'étonne qu'il connaisse les astronautes.
Très belle partie Anna' ! On continue sur l'analyse des Black et j'adore ça
Mdr mais c'est tellement un bordel la finale de la Copa Libertadores c'est vraiment n'imps (River Plate contre Boca Junior, mais c'est l'une des pires rivalités du football mais franchement OM-PSG c'est du pipi de chat) y'a des joueurs blessés et tout.

**
*

Sirius n’avait jamais mis les pieds à Saint-Mangouste jusqu’à aujourd’hui et c’est pour cela qu’il avait préféré venir en magicobus. Valait mieux éviter une erreur de transplanage avec son timing serré. En réalité, il n’avait jamais eu de raison de venir à l’ancestral hôpital sorcier. Lorsqu’il était malade enfant, ses parents faisaient venir le guérisseur de la famille et il était trop jeune quand sa grand-mère Melania J'aime bien ce prénom était morte pour qu’il vienne la visiter sur son lit de mort. c'est tellement grande famille aristocratiques tout ça ahah
Avec curiosité, il détailla les couloirs dans lesquels il déambulait depuis une dizaine de minute à la recherche de la chambre 205. Le deuxième étage était entièrement consacré au service des virus et microbes magiques, ce qui englobait les maladies comme la dragoncelle ou les disparitions pathologiques, mais aussi les maladies chroniques d’origine sorcière dont souffrait Alexia. Des médicomages s’agitaient dans tous les sens et Sirius manqua de se faire bousculer par une petite sorcière en uniforme vert qui poussait un chariot de fourniture. Elle lui adressa une excuse précipitée et un sourire devant son air perdu avant de tourner à l’angle, trois seringues lévitant derrière elle. Cette image est flippante. Voilà.
Il tenta de se remémorer une fois de plus les indications que lui avait données la dame de l’accueil d’une voix monocorde, l’air profondément ennuyé par le sorcier au nez en forme de trompe qui n’arrêtait pas d’éternuer dans la salle d’attente. A bout de patience et de temps à perdre, il arrêta une infirmière qui le dépassait au pas course, une pile de dossiers dans les bras.

- Excusez-moi, interpella-t-il, je cherche la chambre 205. Pour une visite.
- Au bout du couloir à gauche, indiqua-t-elle. Juste là-bas.

Elle désigna une porte d’un geste du menton, faute de pouvoir tendre le bras, et Sirius la remercia avant d’avancer. Il trouva la chambre immédiatement. Le numéro était gravé sur une petite plaque en bronze, juste au-dessus de l’embrasure, et le nom d’Alexia avait été inscrit sur une note qui se déploya à son approche pour donner toutes ses informations.

Cassidy
Alexia
15 avril 1960 – 17 ans
Maladie chronique d’origine magique – fibrosis pulmonis dite « mutation respiratoire du dragon » Beau nom de maladie ! Mais un dragon c'est trop bien pourtant ... Y'en a un qui dort sous la coline de wawel à Cracovie (des fois que tu aurais encore besoin d'argument pour y aller ahah)
Médicomage référant : Calypso Taylor
Dernier examen : aujourd’hui à 7h42

Sirius contempla longuement la note, la gorge serrée, avant de tourner les yeux vers la vitre qui donnait sur l’intérieur de la chambre. Le rideau avait dû être tiré à la va vite car il arriva à voir par l’interstice.
Assise dans son lit, le dos calé contre des coussins, Alexia était en train de jouer aux cartes avec une jeune femme qui lui ressemblait trop pour ne pas être sa sœur. Il ne l’avait jamais rencontré officiellement car Sarah Cassidy avait quitté Poudlard l’année où ils étaient arrivés, mais Sirius la reconnut d’après la photo de famille qu’Alexia gardait avec elle au château. Je ne savais même pas qu'elle avait une soeur. Ou je l'ai peut-être effacée de ma mémoire. Elle avait les mêmes cheveux châtains que sa cadette, même si ses yeux n’étaient pas bleus mais marrons et qu’elle n’avait pas la minceur de sa sœur. Il repéra aussi Mathieu, le frère aîné, perché sur le rebord de la fenêtre en train de rire. Son corps athlétique paraissait trop grand pour cet espace réduit, voire pour l’exiguïté de la pièce tout entière.
La fratrie éclata de rire ensemble alors que Sarah jetait ses cartes sur la petite table d’un air scandalisé et Sirius devina qu’elle venait de perdre. Pendant une seconde, il revit son propre frère, la marque des ténèbres étalée sur son avant-bras. Son estomac se retourna et il toqua à la porte pour chasser le souvenir. Mon estomac aussi bien de se nouer. Genre violemment.
Sans attendre de réponse, il poussa le battant. Trois paires d’yeux se tournèrent vers lui, surpris.

- Sirius ! S’exclama Alexia, abasourdie.
- Tiens, l’amoureux est arrivé…
- Matt, rabroua Sarah, un sourire amusé aux lèvres. Bonjour, entre, entre ! Elle a l'air trop cool ahah

Ses pieds semblèrent avancer tout seul. Il détailla Alexia du regard, sans prendre la peine d’essayer d’être subtil. Son cœur cognait trop fort contre ses côtes pour qu’il écoute le peu de raison qui lui restait après une nuit sans dormir. La dernière fois qu’il l’avait vu, elle était étendue sur un des lits de l’infirmerie, immobile et livide, et son corps se soulevait tandis que Pomfresh tentait de la réanimer. Moins de vingt-quatre heures plus tard, c’était comme si rien n’était arrivé. Sa peau avait repris des couleurs, ses yeux bleus brillaient de vivacité… elle respirait. Juste ce simple "elle respirait" c'est si beau ...

- T’as une tête à faire peur, Black, commenta Mathieu.
- Et toi toujours ta tête de troll, Cassidy, répliqua-t-il sans réfléchir à son ancien capitaine.

Les deux sœurs éclatèrent de rire.

- Je refuse qu’il entre dans la famille si c’est pour me faire traiter comme ça !
- Mathieu, grommela Alexia en rougissant. Va me chercher de l’eau au lieu de parler.
- Oh on doit vous laisser seuls c’est ça ? Je ne sais pas si…
- Allez viens, Matt, soupira Sarah avant de le saisir par le bras pour le tirer sur ses pieds. On revient dans dix minutes, d’accord ?
- Dix minutes ? Ils ont le temps de nous faire un neveu ou une nièce en dix minutes ! Non désolée je suis morte de rire

Sarah referma la porte fermement dans leur dos en poussant son frère dans le couloir. Alexia lui sourit, gênée, et passa une main dans ses cheveux en une vaine tentative pour les remettre en ordre.

- Désolée… marmonna-t-elle. Je crois que c’est sa façon à lui dédramatiser. Maman et Charles sont partis se reposer vers 4h du matin et ils ont pris le relais, la nuit a été longue pour tout le monde…

Au moins les Cassidy avaient pu se relayer, songea-t-il en repensant à sa propre nuit, assis sur un fauteuil de la salle commune à sentir chaque seconde défiler.

- Tu vas rester au milieu de la chambre sans parler encore longtemps ?
- Princesse…

Sa voix sonna plus rêche qu’il ne s’y attendait.

- Je vais bien, s’empressa-t-elle de dire en voyant son expression. Je vais bien maintenant, je te le promets.

Il en était venu à détester cette phrase. Elle n’était jamais vraie et ne le serai jamais. CA BRISE LE COEUR ANNA CETTE AFFAIRE QUAND EST CE QUE TU NOUS REMETS UN PEU DE LICORNE ET DE BISOUNOURS

- Sirius, souffla-t-elle. Je suis tellement désolée…
- Désolée pour quoi ? Tu ne pouvais pas prévoir.
- Je sais bien, mais ce n’était pas… enfin je veux dire…

Elle se mit à jouer nerveusement avec le bout de sa couverture, l’ai mal à l’aise.

- Je ne sais pas ce que je veux dire, avoua-t-elle finalement. Mais ma question tient toujours : tu vas rester là longtemps ?

Sirius sourit devant son entêtement. Il traversa la pièce en quelques enjambées et se laissa tomber à côté d’elle sur le lit. En une seconde, sa main se glissa dans la sienne. Sans pouvoir s’en empêcher, il ressentit une vague de soulagement en sentant son pouls battre vivement sous sa peau. Il était peut-être erratique et rapide, signe qu’elle était nerveuse, mais il battait. Et pour l’instant, c’est la seule chose dont Sirius avait besoin. C'est beau ...

- McGonagall t’as laissé venir ici ? Demanda-t-elle, surprise.
- Pas vraiment… J’ai pris le magicobus en bus, je dois rentrer ce soir pour le dîner avant que quelqu’un remarque mon absence.
- Sirius, si tu te fais prendre…
- On s’en fiche, ça ira, ne t’inquiète pas, assura-t-il en écartant le problème d’un geste de la main. Les médicomages savent ce que tu as eu ? Ce qui a provoqué la crise ?
- Non, dit-elle en secouant la tête, pas encore. Le docteur Tayler dit qu’il veut vérifier plusieurs variables, j’ai pas tout compris… Mais je pense que je suis coincée ici pour quelques jours au moins.
- Et les cours ?

Et moi ? pensa-t-il égoïstement. C'est égoïste mais c'est tellement Sirius T.T

- Je rattraperai en revenant… Heureusement que j’ai Lily, elle me prendra mes notes. Enfin, sauf pour la divination, ça je compte sur toi ou Dorcas. Mais les Aspics vont être une catastrophe, si je les loupes et que je dois redoubler… Att, ils ont GARDER DIVINATION?!

Alexia détourna les yeux et sa voix se réduisit à un murmure.

- Premièrement, si tu espères plus de deux phrases cohérentes de mes notes de divination, abandonne tout de suite. Et tu ne vas pas rater tes Aspics, tes notes sont bonnes en sortilèges et en défense…
- Et j’ai eu un P en histoire la magie, un D en potion et tout juste un A en métamorphose…
- Quoi ? Quand ?
- Aux examens blancs. Les options et le devoir que vous m’aviez fait en sortilège m’ont sauvé mon trimestre mais quand même. Depuis quelques mois j’ai l’impression de ne pas arriver à tenir le rythme, j’ai mal à la tête, je suis fatiguée même pendant les cours. Si les médicomages ne trouvent pas un moyen de m’aider et que je dois redoubler alors que vous… tous vous…

Sirius n’eut pas besoin qu’elle termine. Ils entreraient dans l’Ordre, ils s’engageraient contre les mangemorts, et elle resterait derrière. Ils ne pourraient plus se voir, à part de rares fois pendant les vacances scolaires ou les sorties à Pré-au-Lard, seulement lorsque les missions le permettraient. Mais ça resterait dangereux. Il ne pourrait pas lui parler de ce qu’il vivait, pas complètement du moins, afin de ne pas compromettre les informations de l’Ordre.
Pour la première fois depuis longtemps, Sirius vit Alexia se mettre à pleurer. Elle ne fondit pas en larmes comme le jour où ils avaient rompu, après leur dispute, mais un sanglot s’étrangla dans sa gorge et elle baissa la tête pour se cacher derrière ses cheveux.

- Alex…
- Désolée, désolée, balbutia-t-elle. Je sais que tu détestes quand on pleure… Anna. Tu n'avais pas dit que tu allais faire redescendre la pression? REDESCENDRE ANNA JE VAIS PLEURER AVEC ALEXIA LA

Il haussa un sourcil.

- Qui a dit ça ?
- James, avoua-t-elle. Il me l’a dit un jour en quatrième année, je ne sais plus pourquoi, mais ça m’est restée en tête. Il a dit que tu n’aimais pas quand les autres pleuraient sans raison.
- Il faut que tu arrêtes de croire tout ce que dit James, tu sais, sourit-t-il. Et je pense qu’après ce qui t’es arrivée, tu as le droit de pleurer si tu veux.
- Justement, je ne veux pas même pas…

Elle essuya ses larmes du revers de la main et releva ses yeux rougis vers Sirius. Il lut la peine gravée sur son visage.

- J’en ai marre, murmura-t-elle, j’en ai marre de vivre comme ça à moitié. Je ne peux pas courir, je ne peux pas aller quelque part sur un coup de tête sans avoir pris ma potion, je ne peux pas jouer au Quidditch ou transplaner, je ne pourrais sûrement pas me battre pour l’Ordre…
- Arrête avec l’Ordre, on s’en fiche, coupa-t-il. Il n’y a pas que des missions sur le terrain, tu pourras aider autrement. Si tu crois une seconde qu’on te laisserait derrière, Alex…
- Mais…

Sirius inspira profondément. Dernièrement, il avait compris une chose. Il ne pouvait pas attendre des personnes autour de lui qu’elles comprennent ce qu’il pensait, ni qu’elles voient derrière sa façade. Si Regulus s’était éloigné, s’il l’avait perdu, c’était parce qu’il avait été trop fier pour aller vers lui, trop centré sur lui-même pour tenter de comprendre ce que son petit frère ressentait. Il ne referait plus la même erreur. Au moins il apprend de ses erreurs BRAVO MON PETIT *applaudissement nourris*

- Ecoute-moi bien, dit-il d’un ton brusque, incertain de la façon dont s’y prendre. Juste écoute parce que je pense que t’as besoin de l’entendre. Tu ne sais pas ce que ça m’a fait de te voir hier… sans respirer, sans bouger. Je t’ai porté jusqu’à l’infirmerie en étant persuadé que tu étais morte. Bordel, t’étais juste là, blanche comme si t’étais… comme si t’étais morte, Alex, vraiment. Je te jure que pendant quelques minutes j’ai cru qu’il était trop tard. Et j’étais terrifié. J’étais terrifié comme jamais j’ai été terrifié parce que j’ai réalisé que je pouvais te perdre en une fraction de seconde. Toute la nuit, je me suis dit que je vous avais perdu tous les deux aujourd’hui. Donc je veux te le dire une bonne fois pour toute, princesse. Je t’aime. Et ça veut dire que je serai là jusqu’au bout, je ne te laisse pas. Je n’ai pas pu tenir beaucoup de promesse dans ma vie, mais tu peux compter sur celle-ci. Je fonds. J'aurais encore plus fondu s'il avait dit qu'il avait des yeux de salamandre.

Le souffle court, Sirius resserra sa prise sur sa main. Il veilla à ne pas détourner le regard et il sentit son ventre se serrer en voyant les yeux d’Alexia s’emplirent de larmes à nouveau.

- Quoi ? J’ai dit quelque chose de vexant c’est ça ? Remus m’a déjà dit que je devais…
- Non, non, assura-t-elle, la voix enrouée. Au contraire. Merci. T’avais raison, j’avais besoin de l’entendre… et encore désolée…
- Tu t’excuses encore une fois, je quitte la pièce.

Alexia se mit à rire. L’air apaisé, elle posa la tête contre son épaule, dans le creux de son cou. Il la vit hésiter une seconde avant de briser le silence.

- Qu’est-ce que tu voulais dire par « nous perdre tous les deux » ?
- On en parlera plus tard… Juste Reg, comme d’habitude…
- Comment ça ?

Brusquement, la porte de la chambre s’ouvrit, le sauvant d’une explication qu’il n’était sûrement pas prêt à avoir. Sarah entra la première, une tasse de café dans chaque main, suivie par Mathieu qui leur adressa un regard suggestif.

- On est de retour, annonça-t-il comme si ce n’était pas évident. Il vérifie pas s'il n'y a pas de bébé nièce dans le ventre d'Alex ahah?
- Oh Alex, s’exclama Sarah, t’as pleuré ?

Sirius ne manque pas de louper le coup d’œil accusateur en sa direction.

- C’est rien, dit Alexia en souriant. Vraiment, ça va beaucoup mieux.
- T’es sûre ? Sinon j’avais quelque chose à vous dire qui pouvait te remonter le moral, je pourrais l’annoncer maintenant mais…
- Je déteste qu’on pique ma curiosité comme ça, lança Mathieu. Crache-le morceau.

Alexia s’était redressée sans pour autant lâcher sa main, curieuse. Sirius remercia intérieurement la jeune femme d’avoir détourné l’attention.

- Je…je voulais que maman soit là, mais je pourrais lui dire après…
- Sarah !
- Je suis enceinte. AH bah y'avait bien un bébé dans cette pièce Congrat's !!

Un silence abasourdi accueillit la révélation et même Sirius se trouva à court de mots. Il dévisagea la sœur d’Alexia alors qu’elle glissait lentement sa main, où il remarqua pour la première fois qu’une alliance brillait à son doigt, contre son ventre encore plat.

- Par Merlin… lâcha Mathieu.
- Je vais être tata ! Cria Alexia, l’air euphorique. Merlin, je vais être tata ! j'ai toujours détesté le terme "tata". pour moi c'est tatie mais à l'écrit ça m'a toujours fait bizarre.

Sarah hocha la tête et les deux sœurs se tombèrent dans les bras en riant.

- Sirius, je vais être tata ! Répéta-t-elle.
- Je conseille Elvendork comme prénom Coucou Cazo , se contenta-t-il de répondre, amusé. En plus, ça marche autant pour une fille qu’un garçon.
- Tais-toi un peu Black, rétorqua Mathieu avant de se joindre à l’accolade entre les deux filles.

Sirius s’exécuta avec plaisir. Il se contenta d’observer la famille, un sentiment indescriptible dans la poitrine. Il ne regrettait pas d’être venu. Bon enfin un peu de licorne et de bisounours. il était temps.

**
*

James tourna la page du Quidditch à travers les âges, qu’il devait bien avoir lu une dizaine fois, et réalisa que lire sur un sport était certes intéressant mais beaucoup moins passionnant que de le pratiquer dans la vraie vie. Il était à deux doigts de braver la pluie dehors pour aller jouer lorsque Lily et Peter passèrent le trou du portrait. Il lui portrait son sac en riant alors qu’elle était en train de s’attacher les cheveux, et Remus leur fit un signe pour qu’ils les rejoignent. Thauvin qu'est-ce que je peux pas le voir ce gars.

- Lily ne sait pas marcher et faire une queue-de-cheval en même temps, dénonça Peter immédiatement en se laissant tomber à côté de Remus sur le canapé.
- C’est faux, protesta-t-elle. C’est mon sac qui m’a déséquilibré et l’escalier a bougé !
- Si tu veux vivre dans une illusion, très bien…

Lily plissa les yeux.

- James ? Je déteste tes amis.
- Je suis vexé.
- Pas toi, Remus. Tu ne comptes pas, tu es mon ami à moi. Elle est beaucoup trop mignonne
Wey nan ne me reparlez pas des Fidji l'équipe du soir je vais péter un cable là. d'un point de vue sportif je suis dans le seul le plus absolu
- Eh, intervint James, amusé. Ne me pique pas Lunard, il était à moi en premier.

Ils se tournèrent d’un même mouvement vers Remus, comme pour lui demander de confirmer, et celui-ci leva les mains, battant en retrait.

- Je refuse de prendre parti, déclara-t-il. Je vais plutôt aller terminer ma conclusion pour le devoir de métamorphose.
- Quel devoir de métamorphose ? Demanda Peter, paniqué.
- Celui à rendre pour mercredi. Ne me dis pas que t’as oublié de le noter ?

James réprima un rire devant l’expression déconfite de Peter et Lily lui donna une tape sur le bras, les sourcils foncés. Elle n’avait pas si déteint sur lui que cela finalement.

- Allez viens, soupira Remus. Je vais t’aider.

Il se leva avec Peter et remonta au dortoir. Lily piqua leur place, ramenant ses jambes sous elle, et James abandonna avec plaisir son livre sur la table basse. Il détailla les quelques tâches de rousseurs qui parsemaient ses jours et son nez avant de s’amuser en la voyant rougir.

- T’as réussi à dormir un peu ce matin ? Demanda-t-il.
- Oui, quelques heures… Même si ça faisait bizarre sans Alex dans le dortoir.
- Je comprends…

Au début, avant qu’ils ne réussissent à devenir des animagi, il passait la nuit à se retourner dans son lit jusqu’à l’aube car il savait que Remus n’était pas là. Oh pauvre petit chat ...

- Justement, je voulais te demander un service, dit Lily en se mordant la lèvre.
- Ce que tu veux.
- Tu pourrais prendre mon tour de ronde ce soir ? J’ai mes cours de tutorat à préparer pour demain, et avec tout ce qui s’est passé hier je n’ai pas eu le temps… J’ai deux élèves de deuxièmes années qui ont vraiment besoin d’aide en potions, je ne peux pas arriver sans avoir rien fait… Et là tout de suite je dois terminer mes traductions de runes.
- Tu devais patrouiller à quelle heure ?
- Après le dîner, de 19h30 à 22h30. Enfin, ça débordera sûrement jusqu’à 23h, Livia Fawley est malade, elle ne pourra sûrement pas prendre son tour.

James sentit son cœur couler au creux de son ventre. Immédiatement, il comprit qu’il ne pouvait pas accepter. Il devait aller ouvrir le passage à Sirius à 19h avant de partir en vitesse au saule cogneur. L’hiver, et surtout au mois de mars, la nuit tombait plus tôt, ce qui signifiait que les effets de la pleine lune agissaient plus tôt et plus longtemps aussi.

- Désolé, impossible… je dois… enfin je suis pas libre…
- Oh… souffla Lily. Pourquoi ? Tu n’as pas entraînement de Quidditch le samedi, ni le soir… ?
- Non, évidemment, mais je… je dois aider Peter avec le devoir de métamorphose.
- Remus est en train de le faire.
- C’est la pleine lune, il ne pourra pas l’aider après le dîner.
- Mais tu pourras l’aider demain, objecta Lily. Le devoir est pour lundi. Tu n’as qu’à faire ça avec lui demain pendant que je serai au tutorat et comme ça tu peux me remplacer ce soir. Affaire réglée !

Le raisonnement parfaitement logique de Lily fit accélérer le cœur de James. Son esprit tourna à vide et il paniqua, conscient qu’il devait trouver une excuse. Vite. Il se passa une main nerveuse dans les cheveux. Il faisait confiance à Lily, évidemment, mais le secret des animagi était un secret entre les Maraudeurs RAISONNEMENT DEBILE BON SANG FAIS MARCHER TON CERVEAU CRETIN . Un secret qui ne lui appartenait pas seulement. Ils risquaient tous Azkaban pour ne pas s’être enregistrés sur le registre officiel du Ministère, ils risquaient le renvoie pour avoir menti au directeur, ce n’était pas une chose à prendre à la légère. Oui mais c'est LILY. Elle garde le secret de Remus, ça veut dire quelque chose, non?

- Pas possible non plus, s’entendit-il répondre d’une voix atone, je dois recopier mes notes de divination pour Alexia dimanche. Elle a loupé les cours donc il faut que je lui passe les miens, tu comprends…

Si James avait pu, il se serait jeté dans le lac noir ou enterrer au plus profond du désert. Même à ses propres oreilles, son excuse sonnait comme un mensonge éhonté, et Lily plissa les yeux, l’incrédulité peinte sur son visage.

- Tu te moques de moi ? Demanda-t-elle finalement. La divination ?
- Oui…
- Tu ne prends pas de notes en divination, tu te contentes de raconter n’importe quoi avec Sirius pendant toute l’heure.
- C’est faux, je dois recopier mes notes…
- Très bien alors montre-les moi, vas-y, répliqua-t-elle en croisant les bras. Va les chercher.

James visualisa instantanément les trois lignes qu’il avait griffonné au dernier cours et écarta la simple éventualité d’obtempérer. Imperturbable, Lily le dévisageait et il eut l’impression de faire un bond dans le temps à l’époque où elle le détestait cordialement. Il ressentit un coup au cœur devant ce constat.

- Lily…
- Te fatigue pas, coupa-t-elle froidement. J’ai compris. Si tu n’avais pas envie de le faire, il suffisait de me le dire franchement.
- C’est pas ça… Lily attends !

Il bondit sur ses pieds et la rattrapa juste avant qu’elle ne pose le pied sur la première marche de l’escalier qui menait aux dortoirs des filles. Il l’attrapa par le coude et elle fit volte-face, les yeux étincelants.

- Crois-moi, j’aurais vraiment voulu, mais je ne peux pas ce soir…
- Et tu n’as pas assez confiance en moi pour me dire pourquoi ?
- Le problème n’est pas là, dit-il, frustré. Bien sûr que je te fais confiance.
- Tu m’excuseras si je ne te crois pas. De toute façon, ne bouleverse pas tes plans pour moi, continuez à faire vos blagues idiotes ou à sortir en douce après le couvre-feu, je me débrouillerai pour les rondes.

Sans lui laisser une chance de répondre, elle tourna les talons, sa longue queue de cheval rousse battant ses épaules.

- Lily ! Appela-t-il. Lily, ce n’est vraiment pas pour ça, attends… Lily !

Voilà !

Petite précision : j’ai finalement donné un nom à la maladie d’Alexia, comme vous l’aurez remarqué ça ne vient pas d’HP, j’ai un peu carrément inventé Je me suis inspirée du nom scientifique d’une maladie qui existait (et les quelques personnes à peu près douées en science ou médecine auront peut-être donc reconnu la maladie dont souffre Alexia mais en version modifiée sorcière) et puis j’ai ajouté un nom un peu magique derrière, vous excuserez cette tentative pas terrible ^^

A dans deux semaines j’espère !

ANNA JE PROTESTE.
Tu nous annonces que tu fais redescendre la pression et tu nous fais ça cette blague MOI MA PRESSION ELLE EST PAS DESCENDUE j'ai toujours le coeur au bord des lèvres, surtout avec le dispute IDIOTE de Lily et James à la fin.
Mais ça restait un super chapitre Anna' <3
Et encore merci pour les images, je ne répéterais jamais à quel point tu es adorable

[Flammeche7]

Salut ! Les animaux fantastiques 2 ! Parlons en ! C'était vraiment super ! J'ai été un peu déçu parce que je m'attendais à passer plus de temps à Poudlard et surtout par l'arrivée en transplanant haha ! Je veux pas faire de spoile donc je vais pas trop en rajouter mais vraiment top ! Je voulais parler d'un autre sujet l'article 13... Je sais pas si vous en avez entendu parler mais de se que j'en ai compris sa va rendre les fanfictions impossible ! Ou en tout cas illégal en Europe ! Si vous savez pas de quoi je parle aller voir sur internet notamment YouTube vous aurez une explication plus claire que la mienne ! En tout cas si cette loi passe tel quel internet va radicalement changer et pas en mieux ! il y a des pétitions mais je sais pas quel impact elles vont avoir... Enfin bref je flippe un peu de voir ta fan fiction disparaître à cause de sa

T'inquiète, ça fait un moment que cette légende court, je suis pas sûre que ce soit très vrai. Parce qu'en fait, ça a jamais été vraiment légal les fanfictions haha

À ce sujet, en effet ça fait depuis début 2018 qu'on en entend parler. Il y a eu plusieurs tentatives pour faire passer l'article, dont une en mai 2018 si je me souviens bien où il a été refusé, puis une autre en septembre où cette fois il est passé. J'avais pas trop pris ça au sérieux au début mais en septembre j'ai vu que ça tournait pas mal sur twitter/tumblr et là ça recommence.
Je suis clairement pas assez informée sur le sujet, mais à mon avis BN est safe. Pour les fanfics sur ao3/wattpad/fanfic.net j'en sais rien. Je pense que les plus directement touchés ce sera tout le contenu vidéo, donc les covers de chansons (et les musiciens sur youtube se prennent déjà des copyrights à droite et à gauche), les gens qui réagissent à des vidéos, ou n'importe quel extrait de film/série que les gens feront circuler sur les réseaux.
En septembre un site internet a été créé pour que les utilisateurs européens puissent contacter par mail leurs députés européens et faire en sorte qu'ils votent contre l'article 13. Bon comme on l'a vu, ça a pas fonctionné, et j'ai vu circuler les résultats des votes du parlement européen, les députés français avaient voté oui en grande majorité. Et sur le site que j'ai cité plus haut, la mobilisation française était l'une de plus basse avec quelques pays de l'Europe de l'est.
Je pensais que c'était fini après le vote de septembre, mais visiblement il y a plusieurs phases de vote??
Donc si vous avez le temps et que vous voulez faire quelque chose, vous pouvez signer la pétition https://www.change.org/p/european-parli ... e-internet, ça coûte pas grand chose. En tout cas je l'ai fait parce que je tiens à mes memes. ᕕ( ᐛ )ᕗ

(Désolée anna je squatte ta fanfic, mais ça en parlait ici et je savais pas où le mettre sinon haha)

[Cazolie]

Tout ça m'a rappelé qu'il fallait ABSOLUMENT que je change ma couverture sur Wattpad et... c'est fait ! Je me rappelle plus si je t'ai remercié comme il se fallait Anna', mais encore une fois merci

[cipounette]

J'adore le titre de ce chapitre !
Et même si c'est pas trop tragédie grecque ça reste quand même remuant. J'ai l'impression que ça va un peu partir en cacahuète cette nuit !

[PtiteCitrouille]

Hey !
J'ai adoré ce chapitre, mais quand t'as dit "redescendre", je m'attendais à ce que tu respectes ça quand même

Je ne suis pas sûr, avoua-t-il. Si tu te fais prendre… Avec ton dossier en cinquième année, ils pourraient vraiment décider de te renvoyer Patmol…

franchement je l'ai sentie mal celle là, mais au final comme a dit Perri, c'est compréhensible et honorable, Sirius va pas se faire renvoyer pour ça quand même

- Sois prudent…

enfin, les inquiétudes de James m'inquiètent un peu, tu vas pas nous faire un mauvais coup par derrière au prochain chapitre j'espère ?

McGonagall avait eu l’air épuisé, comme si elle aussi n’avait pas été se coucher, et pour la première fois il remarqua à quel point elle semblait avoir vieilli en seulement trois ans, depuis le début de la guerre. Elle ne devait pas avoir plus de quarante-cinq ans, pourtant elle en paraissait bien dix de plus. Il se rappela de ce qu’il s’était dit, face à face avec elle lors de son entretient d’orientation : il ne voulait pas devenir un souvenir de plus qui hanterait McGonagall.

ohhh Minerva chériiiie (bon ok, avant ma fic j'aurais pas réagi comme ça )

Résigné, James s’affaissa contre le dossier du canapé et regarda le feu qui crépitait dans la cheminée.

- Cornedrue, ça va ?

Remus est disposé d'un radar "alerte, baisse de moral de James" à peine il a posé la tête que Remus débarque "Ca va ??"

Moi aussi j'ai beaucoup aimé cette continuité sur la psychologie de Sirius et son côté tête brûlé

Vous en avez déjà parlé ? Sans nous ? Evidemment, j’aurais dû m’en douter…

choupi... en vrai je le comprends, mais je pensais qu'il avait accepté cette "fatalité" comme quoi Sirius et James ça sera toujours un truc en plus
Mais j'avoue que l'Ordre c'est assez big pour devoir en parler entre meilleurs amis

Et j’ai peur que tu te mettes en danger aussi, ajouta Remus après un court silence. Pour lui.

Remus est très perspicace. C'est un mec comme ça qu'il me faut

Cassidy
Alexia
15 avril 1960 – 17 ans
Maladie chronique d’origine magique – fibrosis pulmonis dite « mutation respiratoire du dragon »
Médicomage référant : Calypso Taylor
Dernier examen : aujourd’hui à 7h42

heuuuu
outre le fait que le nom de la maladie soit stylé et très typique de HP, pourquoi y a zéro secret médicale ? Pour moi toutes les infos sont au pied du lit, pas à la porte pour un minimum de vie privée non ?

Et j'avoue avoir aussi oublié la soeur sorry

Dix minutes ? Ils ont le temps de nous faire un neveu ou une nièce en dix minutes !

ce genre de frère, tu sais pas si t'as envie de rire à ses conneries ou le frapper

Mais ma question tient toujours : tu vas rester là longtemps ?

mon amour pour la tragédie m'a carrément faite partir loin, mais direct quand j'ai vu la phrase j'étais en mode "rester là dans la chambre, mais aussi rester auprès d'elle tout court, du genre "t'es sûr que tu veux endurer tout ça, ma maladie ?""
bref, trop loin je crois

’en ai marre, murmura-t-elle, j’en ai marre de vivre comme ça à moitié. Je ne peux pas courir, je ne peux pas aller quelque part sur un coup de tête sans avoir pris ma potion, je ne peux pas jouer au Quidditch ou transplaner, je ne pourrais sûrement pas me battre pour l’Ordre…

"redescendre" qu'elle a dit bordel
Anna ARRETE CA

Ok, par contre le discours de Sirius était vraiment cool et émouvant, ça fait bizarre mais aussi du bien de le voir s'ouvrir comme ça et ne pas balancer une blague pour se tirer d'une situation dans laquelle il est pas à l'aise

[/quote]Je suis enceinte. [/quote] haha j'en étais sûre !

Je conseille Elvendork comme prénom,

j'aime trop qu'on se fasse des allusions entre fic c'est trop cool

Immédiatement, il comprit qu’il ne pouvait pas accepter.

Aaaaah noooonn je déteste vers quoi ça va mener !!

Mais pourquoi James dis pas "écoute, je veux te le dire, y a pas de problème, mais ça ne ne concerne pas que moi mais aussi les Maraudeurs, donc je peux pas ne pas leur demander avant"
ARGH JAMES FAIS LE

En plus ça faisait tellement longtemps que y avait pas eu de disputes, et puis à côté t'as la fic de Cazo où L&J filent le parfait amour donc en fait je m'y attendais absolument pas !

Argh, c'était un très bon chapitre, mais y a vraiment ce goût amer avec la dispute de Lily et James
Tu pouvais terminer par la phrase sur Sirius qui est heureux là ??
J'ai hâte de lire la suite, bisous !!

[Marineo_0]

Salut ! Les animaux fantastiques 2 ! Parlons en ! C'était vraiment super ! J'ai été un peu déçu parce que je m'attendais à passer plus de temps à Poudlard et surtout par l'arrivée en transplanant haha ! Je veux pas faire de spoile donc je vais pas trop en rajouter mais vraiment top ! Je voulais parler d'un autre sujet l'article 13... Je sais pas si vous en avez entendu parler mais de se que j'en ai compris sa va rendre les fanfictions impossible ! Ou en tout cas illégal en Europe ! Si vous savez pas de quoi je parle aller voir sur internet notamment YouTube vous aurez une explication plus claire que la mienne ! En tout cas si cette loi passe tel quel internet va radicalement changer et pas en mieux ! il y a des pétitions mais je sais pas quel impact elles vont avoir... Enfin bref je flippe un peu de voir ta fan fiction disparaître à cause de sa

T'inquiète, ça fait un moment que cette légende court, je suis pas sûre que ce soit très vrai. Parce qu'en fait, ça a jamais été vraiment légal les fanfictions haha

À ce sujet, en effet ça fait depuis début 2018 qu'on en entend parler. Il y a eu plusieurs tentatives pour faire passer l'article, dont une en mai 2018 si je me souviens bien où il a été refusé, puis une autre en septembre où cette fois il est passé. J'avais pas trop pris ça au sérieux au début mais en septembre j'ai vu que ça tournait pas mal sur twitter/tumblr et là ça recommence.
Je suis clairement pas assez informée sur le sujet, mais à mon avis BN est safe. Pour les fanfics sur ao3/wattpad/fanfic.net j'en sais rien. Je pense que les plus directement touchés ce sera tout le contenu vidéo, donc les covers de chansons (et les musiciens sur youtube se prennent déjà des copyrights à droite et à gauche), les gens qui réagissent à des vidéos, ou n'importe quel extrait de film/série que les gens feront circuler sur les réseaux.
En septembre un site internet a été créé pour que les utilisateurs européens puissent contacter par mail leurs députés européens et faire en sorte qu'ils votent contre l'article 13. Bon comme on l'a vu, ça a pas fonctionné, et j'ai vu circuler les résultats des votes du parlement européen, les députés français avaient voté oui en grande majorité. Et sur le site que j'ai cité plus haut, la mobilisation française était l'une de plus basse avec quelques pays de l'Europe de l'est.
Je pensais que c'était fini après le vote de septembre, mais visiblement il y a plusieurs phases de vote??
Donc si vous avez le temps et que vous voulez faire quelque chose, vous pouvez signer la pétition https://www.change.org/p/european-parli ... e-internet, ça coûte pas grand chose. En tout cas je l'ai fait parce que je tiens à mes memes. ᕕ( ᐛ )ᕗ

(Désolée anna je squatte ta fanfic, mais ça en parlait ici et je savais pas où le mettre sinon haha)

oui moi aussi j'en entendait un peu parlé mais sans plus. Mais maintenant c'est carrément youtu.be qui en parle (vous avez peut-être croisé leurs publicités à se sujet sur YouTube insta et autre) mais bon je pense que booknode ne sera pas aussi réglementé que les plate-formes aussi grosses que youtube.

[Cazolie]

Hello !

Je viens de revoir Les Animaux Fantastiques donc je viens redire des trucs haha (je commente ce week-end Anna', promis ahem)

Spoiler

Déjà, c'est vraiment plus clair quand on le voit une deuxième fois (problématique en soit, je sais, mais c'était sympa de tout capter). Par exemple, je n'avais pas compris que Miss Rosier et Abernathy déguisé en vieille volaient les archives Lestrange au Ministère. Je n'avais pas non plus compris que Yusuf a fait un Serment Inviolable, qui l'oblige à tuer ce que Lestrange aimait le plus aka son fils.

J'ai également noté certains trucs :
- quid de Crimmson ? Il tue la demi-elfe, il parle avec Grindelwald, puis on le voit plus. Je pense qu'on va à nouveau en entendre parler puisqu'il trahit éhontément le ministère de la magie britannique

- Il y a cette histoire de Tina que Queenie ne trouve pas au Ministère. A un moment Tina dit "je vais au Ministère, je dois leur parler de Creedance blablabla" mais Newt la retient et juste après ça ils se rendent aux archives... Où elle se fait passer pour Leta. Si elle avait été accréditée, est-ce qu'elle n'aurait pas pu avoir accès aux archives sans passer par ce subterfuge ? Bref, il y a un truc vraiment pas clair là.

- Anna', t'avais raison, Leta passe par un autre étage pour accéder aux archives. Pas d'explication, peut-être parce qu'elle peut se contenter de les appeler ? On voit Mélusine épier Newt et Tina depuis la porte du bas en tout cas. En tout cas on avait raison sur le fait que seul un Lestrange peut appeler les archives, puisque Tina tente le coup sans succès et que ça marche pour Leta.

- Quand Leta va voir son ancien bureau à Poudlard, il y a les reliques de la mort gravées sous le couvercle, voilà ahah

- Pendant le meeting, un des Aurors de Thésée tue une Sorcière rousse (ce qui est complètement absurde). Au moment de cette scène, je me plaisais à imaginer que Grindelwald l'avait soumis à l'imperium pour le faire tuer la fille - aucun fondement, mais je trouvais cette idée sympa haha. Mais en fait, au moment des flammes bleues là, on voit le fameux Aurors descendre vers Grindelwald. Ca dure genre 2 secs et après on ne sait pas ce qu'il devient. Mais what if c'était un sbire de Grindelwald depuis le début ? Pas impossible, Crimmson en est la preuve

- Je reste persuadée que Leta n'est pas morte. Au moment de sa disparition, Grindelwald pointe sa baguette vers elle puis elle disparaît, sans le moindre hurlement comme les autres. Alors, soit il dirige juste les flammes sur elle (sauf qu'elles sont déjà tout autour) et elle est courageuse donc elle crie pas, soit il l'a fait disparaître. J'aime cette dernière hypothèse 8)

- Je comprends mieux le revirement de Queenie : Grindelwald lui dit juste "Je veux qu'on puisse être nous-même, qu'on puisse vivre libre et aimer qui on veut". Ensuite vient son discours sur les Moldus qui sont "différents, d'une autre valeur" blablalba ; alors clairement ça sent le mépris mais pour quelqu'un pour Queenie, ce mépris ne se perçoit pas forcément. Bon ça reste absurde hein (me tape pas Flam') mais voilà.

- Sur le crâne magique il y a marqué "Pour le plus grand bien" mais en allemand. Ca nous avance pas beaucoup mais c'est déjà ça

ET MAINTENANT PARLONS DE LA SYMBOLIQUE DES OISEAUX
Il ya deux bébés oiseaux dans cette affaire : le bébé phénix et le bébé corbeau. Et en fait j'ai pas grand chose à dire là-dessus parce que je pensais au début que le corbeau était le symbole de Grindelwald vu qu'on le voyait partout mais ma pote m'a dit qu'à son avis c'était juste pour signaler qu'il fallait se rendre au tombeau des Lestrange C'était une autre de mes hypothèses btw mais bon.
Cette même pote m'a fait remarquer que la première fois qu'on voit le bébé phénix, c'est le moment où Grindelwald est là pour parler à Creedance. What if c'est lui qui a amené l'oiseau vers lui ?
D'ailleurs un autre truc me turlupine : est-ce que cet oiseau est Fumseck ? Quand Dumby parle de cette histoire de phénix à Newt, il a l'air de dire que c'est une espèce de légende qu'il n'a pas vérifié lui-même. Donc comment entre-t-il en possession de Fumseck ? Et est-ce que c'est le même oiseau ?

Bon j'arrive pas à trouver le texte de la prophétie, ça me soûle. Parce que dans ce texte, il est question d'un oiseau vengeur sorti des flots, ou un truc du genre. La récurrence des oiseaux (le thunderbird dans le 1er) mais paraît vraiment pas anodine. Par ailleurs puisque Croyance n'est pas un Lestrange, alors la prophétie ne s'applique pas à lui. Ou alors si elle s'applique à lui, elle ne s'applique pas à Leta. Si Creedance est bien le fils cruellement banni, qui est la fille désespérée ? Est-ce que tout ça pourrait avoir un rapport avec les Dumbledore et leur histoire tragique ?
Ca me soûle de pas trouver ce texte là ! ARGH
Bon bref, là je ne pense à plus rien d'autre voilà voilà

[Hylla]

Hey je passe en vitesse avant d'aller me coucher mais j'ai enfin rattrapé tout mon retard hier soir (enfin nuit hum hum) et c'était juste génial! Merci d'avoir continué à me prévenir d'ailleurs!
Et je suis d'accord avec les autres concernant la relation Sirius/Regulus absolument bien décrite tout ça!
Bref, sinon je ne suis pas encore allée voir FB2 je suis littéralement en retard partout XD
En répondant au débat qui date d'il y a un mois environ: je trouve que c'est cool HP sur Netflix d'ailleurs j'étais censée voir le 1 avec des potes mais je pouvais pas je suis tellement dégoûtée... D'ailleurs ma prof de philo en avait parlé rapidement mais avec enthousiasme lorsqu'ils sont sortis sur Netflix (voilà on s'en fout mais ça m'a fait plaisir) Bon j'arrête de raconter ma vie...
Ah et à propos des fanfics qui vont être interdites sur certains sites ou quelque chose comme ça, je n'étais pas du tout au courant mais I'm glad que Booknode soit épargné, enfin sûrement. J'ai quand même signé la pétition c:
Et désolée pour ce commentaire bâclé qui ne parle même pas d'ATDM... J'en écrirai peut-être un plus tard... Bonne nuit c:

PS: Très beaux aesthetics des persos! Autre HS, encore désolée,je suis allée voir Bohemian Rhapsody en secret avec ma pote et je n'ai pas regretté!

[annabethfan]

Salut ! Alors déjà merci pour vos commentaires sur le dernier chapitre, j’y réponds juste en-dessous

Ensuite, les partiels arrivent et j’avais des dossiers/devoirs à rédiger toute la semaine, donc j’ai un peu manqué de temps pour écrire. J’ai réussi à boucler le chapitre hier (aujourd’hui ?) à 2h du matin, mais du coup il est un peu plus court que dernièrement et surtout il fait un peu office de chapitre de « transition » pour la suite. J’espère que vous aimerez quand même !

Et enfin, je suis grave en retard pour commenter tout le monde, je crois que je dois rattraper Cazo et Perri donc j’essaye de faire ça cette semaine promis !

Cazo: Oh ça serait cool qu’ils parlent de Wall Street dans la suite des AF, ça pourrait être une perspective intéressante. Et oui t’as raison de mentionné que Thésée était un héros de la guerre, on en sait peu sur lui mais il a l’air vraiment intéressant comme personnage. Et de rien pour la couverture, c’était avec plaisir ! Et faut que je réponde à ton analyse sur le film, je voulais le faire et j’ai pas eu le temps ^^

Marineo : Mais oui en vrai Remus il est psychologue en herbe… Ou en fait à force de vivre avec James et Sirius et leur personnalité cheloue il a compris comment ils fonctionnaient Merci pour ton commentaire !

Charmi (ton pseudo est vraiment trop long ^^) : Ouais j’avoue, j’aime torturer les couples de temps en temps L’annonce de Sarah peut faire incongrue mais je pense qu’elle le dit surtout pour dédramatiser ce qui vient d’arriver à sa sœur (et c’est moi qui n’arrivait pas à le caser naturellement dans le récit haha !) Tu verras pour James et Lily ^^

SofiaLove : Ah merci pour Sirius qui te touche ça le fait plaisir, j’ai pas l’habitude de le montrer vulnérable comme ça… La suite de l’affaire James et Lily au prochain chapitre

Perri : Tu peux pas savoir à quel point j’aime tes com’citations ! Celui-là était encore génial ! Je réponds à certaines de tes remarques du coup :
C’est vrai que l’administration fait chier quand t’es majeur, mais après l’établissement reste responsable de toi je crois donc ^^
En vrai c’est ça, pour moi James s’assagit avec l’âge, Lily l’apaise d’une certaine façon et il prend encore plus ses responsabilités une fois papa (même s’il reste James), alors que Sirius restera tête-brûlée toute sa vie… et c’est ce qui le conduira à sa mort aussi.
« James et Sirius sont fusionnels et Peter est ... Peter »
Exprimer son amour pour Remus est toujours une bonne chose faire ^^
Si, j’avais mentionné une ou deux fois qu’elle avait une sœur mais je ne t’en veux pas de ne pas t’en rappeler haha !
Dans ma tête ils ont gardé divination en option pour avoir une bonne note facile ou juste parce qu’ils se marrent dans ce cours qui sert à rien ^^
« Je fonds. J'aurais encore plus fondu s'il avait dit qu'il avait des yeux de salamandre » Tu m’as tué
En vrai le délire du prénom Elvendork ça vient du bonus de Rowling sur James et Sirius qui se font arrêtés par la police avec la moto volante ^^
Voilà encore merci !!!!!!

Cipounette : Ah merci, je m’éclate avec les titres de chapitre ^^ Et tu as raison sur le « ça va partir en cacahuètes »

Clem : Oui bon j’avoue « redescendre » n’était peut-être pas le bon mot ^^ Remus et son radar c’est trop ça, c’est la maman-poule du groupe haha ! Ouais c’est ça, y’a James et Sirius à part dans les Maraudeurs, ils le savent tous, mais l’Ordre c’est important quoi… Alors oui j’avais pas pensé si loin pour la question du « tu vas rester là longtemps » mais j’adore ton analyse !
Merci pour ton commentaire, comme d’habitude il était génial !!!

Hylla : Merci beaucoup, c’est génial que t’aies réussi à rattraper et hyper sympa d’avoir pris le temps de laisser un commentaire Je suis contente que t’aies aimé les chapitres et les aesthetics !



Chapitre XXXI : Noble rencontre à Saint-Mangouste

- James, elle ne voudra jamais… Laisse tomber.
- Chut !

James agita la main pour lui ordonner de se taire, l’oreille plaquée contre la porte en bois du bureau de leur directrice de maison. Derrière lui, Marlène et Sirius échangèrent un regard éloquent.

- Sérieusement, James, s’impatienta-t-il. Soit tu toques, soit on retourne dans la salle commune.
- D’accord, d’accord… J’ai la lettre ? Oui, là, voilà… Prêts ?
- Depuis une éternité.
- Oubliez pas, vous me laisser parler.

Sans attendre de réponse, James donna trois coups secs et Sirius inspira un grand coup lorsque le battant s’ouvrit sur McGonagall. Elle haussa un sourcil en les découvrant sur le seuil de son bureau et sa main se crispa imperceptiblement autour de la poignée en bronze.

- Potter et Black… je sens que cela va être long. Et miss McKinnon, j’avoue ma surprise de vous trouver ici tous les trois. Que puis-je faire pour vous ?
- On aimerait vous demander quelque chose, professeur, dit James avec aplomb. Est-ce qu’on peut entrer ?

Pendant une infime seconde, Sirius fut persuadé que McGonagall allait leur claquer la porte au nez, comme une sorte de revanche pour tous les points qu’ils avaient fait perdre à Gryffondor depuis le début de leur scolarité, mais elle s’effaça finalement pour les laisser entrer.
La pièce était décorée de tissu en tartan purement écossais ainsi que d’une immense bibliothèque dédiée à la métamorphose et bénéficiait de la lumière du quatrième étage. Le soleil venait frapper les coupes de Quidditch, toutes plus grosses et brillantes les unes que les autres, alignées sur une étagère.
D’un pas ferme, McGonagall contourna son bureau et se rassit en leur indiquant de prendre place sur les trois chaises qui lui faisaient face. Sirius s’exécuta et s’installa sur celle de droite qui était le plus proche de la porte, juste au cas où la conversation tournerait court, ce qu’elle ne manquerait probablement de faire. McGonagall les détailla du regard un à un, puisa croisa les mains et se pencha légèrement vers eux.

- Bien, dit-elle, je vous écoute.
- Voilà professeur, on voulait vous parler d’Alexia Cassidy, commença James. Comme vous le savez, elle est à Sainte-Mangouste depuis quatre jours et évidemment elle nous manque à tous…
- C’est tout à fait compréhensible, monsieur Potter. Cependant, et vous le comprenez j’en suis sûre, les médicomages n’ont pas encore jugé bon qu’il était temps pour miss Cassidy de revenir au château. Cela ne serait tarder, la fin de la semaine tout au plus. Nous ne sommes que mardi, encore un peu de patience.
- Mais elle est toute seule dans sa chambre d’hôpital, ce n’est pas vraiment idéal pour elle…
- Sa famille est auprès d’elle autant qu’elle le peut.
- Justement, on aimerait lui rendre visite Juste quelques heures, pour lui remonter le moral.

Sirius jeta un coup d’œil en direction de son meilleur ami. Il n’avait même pas cillé, il devait lui accorder ça. De l’autre côté, Marlène dévisageait leur directrice avec espoir. Pourtant, il savait que la partie difficile commençait. Poudlard ne laissait pas ses élèves sortirent comme ça.

- C’est un sentiment très louable, Potter, admit McGonagall, l’air véritablement touchée. Toutefois, je ne peux pas vous permettre de quitter l’école sans autorisation et miss Cassidy ne peut pas recevoir tout votre groupe d’amis en visite.
- On sait, on y a déjà pensé, dit James. C’est pour ça qu’on s’est mis d’accord. Sirius et Marlène devraient y aller. Et pour les autorisations, ajouta-t-il en tirant une feuille pliée de sa poche, les parents de Marlène ont envoyé la sienne signée ce matin par hibou express.

Il la tendit à McGonagall qui s’en saisit avant d’enfiler ses lunettes pour l’examiner. Elle fronça les sourcils et releva la tête vers eux.

- Je vois que vous aviez tout prévu… Mais je ne peux pas vous laisser partir en pleine semaine, vous avez des cours auxquels assister il me semble.
- Justement… S’ils vont rendre visite à Alexia demain, le seul cours qu’on a le mercredi de 10h à 12h c’est métamorphose donc…
- J’en suis parfaitement consciente, monsieur Potter, coupa-t-elle, c’est moi qui l’enseigne. Seulement, votre emploi du temps allégé en Aspics est fait pour que vous ayez le temps de réviser, pas pour que vous sortiez de Poudlard.
- Mais professeur, c’est exceptionnel… Sirius et Marlène n’ont pratiquement que des Optimals en métamorphose, on leur donnera nos notes de cours et ils seront de retour avant le dîner. Vous avez juste à donner votre accord.
- Ah Potter… soupira McGonagall. Avec vous, tout parait si simple. Admettons que je donne mon accord, miss McKinnon pourra donc faire l’allée retour dans la journée. Mais concernant monsieur Black ?

Sirius serra les dents. Il n’aurait jamais dû accepter la proposition de James d’aller voir leur professeur alors qu’il avait parfaitement réussi à se glisser en dehors du château dimanche sans se faire pendre. Si ça n’avait tenu qu’à lui, il aurait juste recommencé demain, mais Marlène refusait d’enfreindre les règles et de risquer le renvoi. Lily l’avait appris aussi et lui avait passé un savon sur son inconscience dont Sirius rêvait encore la nuit. Même James avait eu droit à une crise de la part d’Evans qui lui reprochait de ne pas l’avoir dissuadé. De toute façon, depuis ce week-end, elle paraissait glaciale avec lui parce qu’ils s’étaient disputés et Sirius ne se faisait pas d’illusion. Si James mettait autant d’effort à tenter de convaincre McGonagall, c’était pour prouver à Lily qu’il pouvait se rattraper et faire les choses dans les règles.
- On reconnait que c’est un peu plus compliqué pour Sirius, reconnu James d’un ton prudent. Mais écoutez-moi jusqu’au bout.
- Ais-le choix ?
- Avec tout mon respect, professeur…
- J’ai entendu maintes fois dans mon bureau cette formule que votre jeunesse emploie bien souvent, et pourtant elle est rarement suivit de paroles respectueuses, commenta McGonagall. Mais allez-y, je vous écoute.

James hésita pour la première fois, sentant probablement qu’il était en terrain glissant. D’un geste nerveux, il remonta ses lunettes sur le bout de son nez.

- Sirius est majeur, dit-il sur le ton de l’évidence. Techniquement, d’après la loi, il est responsable de lui-même et n’est plus sous l’autorité de ses parents.
- Je vous arrête tout de suite. Même majeur, il est reste élève de cette école et à ce titre je ne peux lui permettre de sortir du château sans un accord parental ou d’une autorité légale.

Elle venait de confirmer ce que Sirius savait déjà et il croisa les bras, impatient. Evidemment, James ne se laissa pas décourager, il avait préparé ses arguments depuis la veille.

- Professeur, vous savez que Sirius ne vit plus chez lui depuis l’année dernière…
- J’ai conscience de la… situation particulière, dirons-nous, de monsieur Black, répondit-elle d’un air sincère. Néanmoins, d’un point de vue juridique, même s’il est majeur, j’ai toujours besoin de l’autorisation de ses parents lorsqu’il s’agit de ce genre de prise de décision qui concerne l’école. Je suis désolée, mais je peux donner mon accord uniquement pour miss McKinnon si elle le souhaite.
- James, allez, tu vois bien que… tenta Sirius.
- Et si je vous disais que ma mère a envoyé une autorisation et se propose de l’accompagner en personne à Sainte-Mangouste ? Elle s’y rend de toute façon tous les mercredis pour récupérer les examens de mon père, elle pourrait être garante de lui en dehors de Poudlard ?
- A moins que votre mère ait adopté monsieur Black sans que j’en aie été informée, ça ne me parait pas non plus possible.
- Honnêtement, c’est tout comme, parfois je crois qu’elle préfère Sirius à moi.

Sirius aurait juré, mortifié, que la bouche de McGonagall tressaillit en une esquisse de sourire et Marlène étouffa un rire amusé.

- Et si j’ajoutais que mon père le convoque officiellement comme témoin sur le dossier de l’attaque de Pré-au-Lard et que donc il se doit de sortir de Poudlard par injonction ministérielle ?
- Vous voulez me faire croire que le second en chef du bureau des Aurors, qui se trouve être votre père par le plus grand des hasards, a soudain besoin de voir un de mes étudiants dans une affaire vieille de plusieurs mois et pour laquelle aucune nouvelle information n’a été recensée ? Tout ça le jour précis où ce dit étudiant veut quitter Poudlard alors même qu’il n’a pas d’autorisation parentale ?
- Précisément, acquiesça James avec un grand sourire. Tenez, il m’a envoyé la lettre.

Pour la seconde fois, et avec une confiance renouvelée, James tendit un parchemin scellé à leur directrice. Le cœur battant, Sirius tenta de ne pas montrer sa surprise pour maintenir l’illusion que tout était parfaitement prévu. Marlène n’arriva pas si bien à maîtriser son expression et il la vit écarquiller les yeux avant de dévisager James. Ce dernier ne leur accorda aucune attention, trop concentré sur sa mission.
S’ils n’étaient pas si près d’arriver à leur but, Sirius aurait traîné James en dehors du bureau sur le champ. A aucun moment il ne lui avait parlé de cette fameuse injonction ministérielle. La tentative avec Euphemia qui se porterait garante de lui avait été décidée, oui, mais certainement pas l’excuse du bureau des Aurors.
McGonagall reposa le parchemin lentement et soupira.

- Potter… Votre audace m’étonnera toujours.
- Merci, répondit James. Enfin je crois…
- Très bien. Je suppose qu’avec ce document, et puisque monsieur Black est effectivement majeur, je n’ai aucune raison de m’opposer aux demandes des Aurors. Toutefois, comme nous savons tous ici qu’il n’est en réalité pas convoqué pour témoigner, j’aimerais que sa visite à Sainte-Mangouste soit tout de même supervisée par Euphemia Potter. Voyez ça comme ma condition pour accepter de fermer les yeux et je transmettrai ce document au directeur.

Sirius dévisagea McGonagall, à deux doigts de lui demander si elle était sérieuse, mais James le prit de vitesse.

- Aucun problème, accepta-t-il. Elle sera là.
- Parfait. Je vais donc régler les détails de demain avec miss McKinnon et monsieur Black.
- Donc… je dois partir ?
- C’est cela même, monsieur Potter. Nous vous remercions.

James sembla hésiter une seconde, comme s’il s’attendait à ce que Marlène ou Sirius ne demande à ce qu’il reste, mais le silence se prolongea et il se leva lentement, son sac sur l’épaule. Sirius croisa son regard juste avant qu’il ne sorte et lui adressa un signe de la main ironique.
James ressortit dans le couloir. La dernière chose qu’il entendit avant que la porte du bureau ne se referme fut McGonagall qui demandait aux autres s’ils voulaient un biscuit.

**
*

Les boucles brunes d’Euphemia, coupées au niveau de la nuque, rebondissaient légèrement sous son chapeau à large bord tandis qu’elle remontait la rue d’un pas ferme. Derrière elle, Sirius et Marlène couraient presque pour ne pas la perdre parmi la foule des passants qui se pressaient pour attraper le prochain métro.

- Comment elle fait pour aller si vite ? Demanda Marlène essoufflée.
- Elle a élevé James, répondit-il simplement. Ça donnerait une bonne endurance à n’importe qui.
- Pas faux… Attention !

Sirius se décala juste à temps pour éviter un homme en costume. Il attrapa le bras de Marlène pour ne pas être séparé d’elle et ils reprirent leur chemin à contrecourant jusqu’au bout de la rue où Euphemia les attendait à l’angle. Elle haussa un sourcil, l’air amusé.

- Je croyais que les jeunes étaient en forme, commenta-t-elle. Vous arrivez à suivre ?
- Oui madame…
- Vous feriez bien, sinon c’est à moi que McGonagall s’en prendra.

Elle se détourna ensuite pour indiquer la raison de leur venue au mannequin de la vitrine de Purge & Pionce Ltd. Sirius n’en revenait toujours pas que McGonagall ait accepté de fermer les yeux sur sa convocation ministérielle fictive et il la voyait peut-être autrement désormais.
A l’accueil, il adressa un signe de tête à la sorcière derrière le comptoir, celle qui était déjà là lors de sa précédente visite. Elle avait l’air moins à cran sans l’homme à la trompe d’éléphant dans sa salle d’attente. Les couloirs, eux, étaient toujours aussi animés et des médicomages couraient dans tous les sens. Avec les nouvelles attaques de mangemorts en banlieue de Londres, les services de l’hôpital étaient débordés. Marlène regarda longuement à travers la vitre d’une chambre une petite fille, dans les bras de sa mère, qui pleurait alors qu’un médicomage tentait de l’examiner et Sirius la poussa en avant pour ne pas qu’elle s’attarde.
Ils arrivèrent tous les trois devant la chambre 205. En entrant, Sirius constata que le frère et la sœur d’Alexia n’étaient plus là… contrairement à sa mère et son beau-père. Le couple était assis sur des chaises près de la fenêtre et Charles, le moldu dont Sirius n’avait jusqu’à présent qu’entendu parler, semblait mal à l’aise dans cet environnement sorcier.

- Bonjour, dit Euphemia avec un sourire poli. J’espère qu’on ne vous dérange pas…

Mrs Cassidy parut surprise et ce fut Alexia elle-même qui rompit le silence en poussant un cri de joie en les apercevant.

- Marlène ! Sirius ! Vous avez pu venir !
- Surprise !
- Salut princesse…

Elle les engloutit dans une étreinte quand ils s’approchèrent de son lit. Par rapport à dimanche, son visage avait repris des couleurs et elle paraissait plus énergique, plus vivante. Assise en tailleur au-dessus de sa couverture, elle avait l’air prêt à sortir de l’hôpital sur le champ.

- Je ne pensais pas que tu viendrais en pleine semaine de cours, avoua-t-elle, comment tu as fait pour sortir de l’école ?

Sirius nota qu’elle jeta un regard prudent vers les adultes présents et il la remercia intérieurement de ne pas parler ouvertement de son escapade quelques jours plus tôt.

- Par convocation ministérielle, annonça-t-il d’un air suffisant.
- Quoi ?
- Ce qu’il veut dire, intervint Marlène, c’est que James lui a arrangé le coup. Sans autorisation parentale, on a dû un peu contourner le règlement et il se trouve que le second en chef du bureau des Aurors a une certaine autorité.

- Il a fait ça ? Et McGo l’a cru ?
- Non évidemment… dit Sirius. Mais elle a accepté de fermer les yeux à conditions qu’Euphemia nous accompagne.

Alexia releva la tête vers la mère de James, étonnée. Elle lui adressa un sourire timide.

- Merci beaucoup…
- Avec plaisir, répondit-elle. Je devais venir de toute façon. Je suis désolée de ce qui t’arrive, j’espère que tu iras vite mieux. Qu’est-ce que tu as déjà ? Ajouta-t-elle en se tournant vers Charles Harkness. Les médicomages ont dit quelque chose ?
- Euh… Je ne comprends pas grand-chose à tout ça, avoua-t-il, perdu. C’est une sorte de mucoviscidose… et un dragon…

Alexia roula des yeux.

- On appelle ça une fibrosis pulmonis, expliqua Mrs Cassidy d’un ton patient. Ça ressemble à la mucoviscidose chez les moldus, du moins pour quelques symptômes. Certains médicomages l’ont renommé « mutation respiratoire du dragon » parce que la maladie a d’abord été identifiée en Europe de l’Est justement sur des dragons. Très peu de sorcier en souffre et les traitements sont encore malheureusement expérimentaux…
- Je vois, murmura Euphemia. Encore désolée.
- Ce n’est pas de votre faute, rassura-t-elle avec un sourire sincère. C’est déjà gentil de votre part de venir rendre visite à Alex. Vous êtes la mère de Sirius ?

La question, bien qu’innocente, plongea la pièce dans un silence inattendu. Marlène écarquilla les yeux tandis qu’Alexia dévisageait sa propre mère qui parut déboussolée une seconde par la soudaine tension ambiante.
Personne n’avait encore osé poser cette question, tout simplement parce que tout le monde chez les sorciers connaissait la réponse. Le coup d’éclat de l’héritier des Black qui claquaient la porte à des siècles de tradition aurait pu figurer dans la Gazette si l’influence d’Arcturus, son grand-père, ne s’étendait pas jusque dans la rédaction du journal. Mais Mrs Cassidy avait quitté le monde magique après ses études. Elle avait coupé les ponts, élevé ses enfants, s’était remarié à un moldu. Les drames et aléas des Black étaient certainement la dernière de ses préoccupations avec une fille enceinte et une fille malade.
Quant à Euphemia, elle l’avait accueilli, l’avait rassuré… Comme une mère ? Sirius n’en savait rien. Walburga n’avait jamais été un modèle lorsqu’il s’agissait de la maternité. S’il devait reconnaître des qualités à la harpie, il pouvait lui accorder sa connaissance des potions, poisons, et autres antidotes, ou encore sa puissance en sortilèges complexes. La tendresse maternelle en revanche aurait été pour elle une chaîne de plus qui l’attachait à sa condition de femme et d’épouse.
Le cœur battant, Sirius croisa le regard d’Euphemia juste avant qu’elle ne réponde d’une voix ferme :

- On peut dire ça, oui.
- Sirius habite chez les Potter, maman, je te l’ai déjà dit, ajouta Alexia, embarrassée.
- Oh oui bien sûr… j’avais oublié…
- Vous avez sûrement d’autres choses à penser en ce moment, dit-elle en agitant la main.

Alors que la conversation des deux femmes dérivait, Sirius se pencha vers Alexia et murmura à son oreille pour ne pas être entendu :

- Je peux te laisser avec Marlène deux minutes ? Je reviens.
- Oui, oui… tu vas bien ?
- Juste besoin de prendre l’air.
- Ok…

Ignorant le coup d’œil surpris de Marlène et celui inquiet d’Euphemia, il traversa la pièce et en sortit aussi vite qu’il y était entré dans sa hâte de revoir Alexia. Dès que la porte se referma dans son dos, il s’adossa au mur et expira longuement.
Immédiatement, une vague de soulagement s’abattit sur lui. S’il avait été seul, il en aurait sûrement éclaté de rire. L’image d’Alexia, inconsciente et les lèvres bleues, se heurtaient dans son esprit à celle d’aujourd’hui. Elle allait bien. Elle allait mieux. Elle était vivante. Il l’entendit rire avec Marlène à l’intérieur de la chambre. Pendant la nuit où ils avaient tous attendu dans la salle commune, sans nouvelle, il avait essayé d’imaginer la perdre. Ne plus jamais la voir ni l’entendre rire. Il avait eu l’impression de sentir son monde s’écrouler sous ses pieds. Durant des heures, cette idée l’avait terrifié alors que la vision de la marque des ténèbres sur le bras de son petit frère ne cessait de revenir en même temps, comme s’il n’arrivait pas à affronter l’un entièrement sans que l’autre ne vienne le hanter.
Le lendemain, après son retour de Sainte-Mangouste en cachette, il n’avait pas réussi à se concentrer comme d’habitude toute la nuit de la pleine lune. Epuisé, il avait plusieurs fois manqué de laisser le loup s’échapper avant que le cerf ne lui barre le passage. James s’était montré particulièrement nerveux quand il s’était retransformé et avait même suggérer de trouver une clairière plus profondément dans les bois pour éviter un accident. Ils y pensaient depuis plusieurs mois, mais le danger s’était concrétisé de façon brutale ce soir-là, et il n’avait pas osé avouer que c’était certainement à cause de son manque de concentration.
Ce fut encore une fois son manque de concentration qui fit d’ailleurs qu’il ne les vit pas immédiatement. Le regard dans le vide, il ne releva la tête, horrifié, qu’en entendant cette voix agacée qui ne pouvait appartenir à personne d’autre.

Il les repéra en une seconde. Ils se détachaient du reste des visiteurs et des patients comme une goutte de sang sur la neige. Le clan Black au complet. S’appuyant sur son éternelle canne en bronze au pommeau sculpté en forme de corbeau, le patriarche de la famille, Arcturus, menait la marche. Malgré ses cheveux argentés et ses rides, le vieil homme n’avait toujours pas l’air de vouloir passer la baguette à gauche. A ses côtés, sa sœur Cassiopeia était en train de jeter une œillade hautaine au pauvre interne qui refusait de les laisser passer tandis que son frère Pollux et l’épouse de ce dernier, Irma, se tenaient en retrait, le visage figé et grave. Juste derrière se tenaient l’oncle Cygnus et la tante Druella, tout de noir vêtu comme les autres, et ses propres parents. Si la harpie paraissait prête à jeter un sort au médicomage, les mains crispées sur son sac, Orion ne reflétait qu’un flegme détaché qui, Sirius le savait par expérience, pouvait s’avérer bien pire. Enfin, tout à gauche et un peu à l’écart, sa tante Lucretia attirait tous les regards. Sa longue chevelure d’ébène lui retombait dans le dos à la manière d’une jeune fille malgré ses cinquante ans passés. Sirius avait toujours eu une relation ambiguë avec la sœur de son père. Impertinente et fière, Lucretia lui rappelait Bellatrix parfois, dans son désir d’indépendance. Enfant, elle le faisait autant rire que l’oncle Alphard grâce à ses remarques sarcastiques qu’elle décochait comme des flèches. C’était une des seules femmes de la famille à avoir imposé le choix de son époux. Il remarqua toutefois que ce dernier, Ignatus Prewett, n’était pas là. Rien d’étonnant quand on savait qu’Arcturus avait toujours déprécié son beau-fils qu’il jugeait faible d’esprit. Le fait que leur mariage n’ait jamais donné d’héritier n’avait pas arrangé les choses.

C’est Lucretia qui le vit en première. Leurs yeux se croisèrent et le cœur de Sirius s’arrêta, littéralement, tandis que la surprise se peignait sur son visage lorsqu’elle le reconnu. Il y eut un horrible moment de stupeur partagé, avant que les lèvres rouges de Lucretia ne viennent s’ourler d’un rictus. D’une démarche gracieusement lente, elle s’approcha de son frère cadet et se pencha vers lui. Orion fronça les sourcils avant de relever son regard pénétrant droit sur lui.
Sirius se figea sur place.

- Merlin… murmura-t-il.

Voilà! J'espère que vous avez aimé, même si l'action arrivera surtout dans le prochain chapitre ^^

EDIT: J'avais oublié de prévenir C'est chose faite, désolée!

[Marineo_0]

Petit chapitre très mignon mais vraiment il annonce rien de bon ! Pauvre Sirius toujours quelque chose pour gâché sa joie !

[cochyo]

Je n’avais commenté vraiment désolé ! C’etait un super chapitre !
Quand à celui ci il est sympathique. Mais il va y’avoir une confrontation entre les deux mères !

[Hylla]

Oooh génial un nouveau chapitre! (pour une fois je suis pas trop en retard)
(Et merci d'avoir répondu à mon "commentaire" au fait)

Bref sinon super chapitre! James est vraiment prévoyant haha

- Avec tout mon respect, professeur…
- J’ai entendu maintes fois dans mon bureau cette formule que votre jeunesse emploie bien souvent, et pourtant elle est rarement suivit de paroles respectueuses, commenta McGonagall. Mais allez-y, je vous écoute.

C'est tellement vrai Un peu comme le "sans vouloir te vexer" je crois... Mais finalement c'était pas irrespectueux ce qu'il a dit mais juste pas un argument valable XD

- Elle a élevé James, répondit-il simplement. Ça donnerait une bonne endurance à n’importe qui.
- Pas faux… Attention !

Haha ouais normal XD

Oh tu m'étonnes qu'on remarque tout de suite une famille de sorciers comme les Black, qui plus est, dans un hôpital XD
Suspense pour le prochain chapitre... Qu'est-ce qu'ils viennent tous faire à St-Mangouste? Sinon je pense comme cochyo:

Mais il va y’avoir une confrontation entre les deux mères !

Hâte de voir ça c:

[Perripuce]

Je voulais faire ton commentaire pendant le biathlon pour que tu sois à égalité avec Clem et Lily qui ont du subir mes commentaires mais ... j'ai oublié.
Donc on va attendre 14H30 et la poursuite féminine.
A toute

[Perripuce]

Salut ! Alors déjà merci pour vos commentaires sur le dernier chapitre, j’y réponds juste en-dessous

Ensuite, les partiels arrivent et j’avais des dossiers/devoirs à rédiger toute la semaine, donc j’ai un peu manqué de temps pour écrire. J’ai réussi à boucler le chapitre hier (aujourd’hui ?) à 2h du matin, mais du coup il est un peu plus court que dernièrement et surtout il fait un peu office de chapitre de « transition » pour la suite. J’espère que vous aimerez quand même !

Et enfin, je suis grave en retard pour commenter tout le monde, je crois que je dois rattraper Cazo et Perri donc j’essaye de faire ça cette semaine promis ! Prends ton temps !
Je trouve Marie Dorin-Habert trop mignonne avec son petit nez retroussé.

Cazo: Oh ça serait cool qu’ils parlent de Wall Street dans la suite des AF, ça pourrait être une perspective intéressante. Et oui t’as raison de mentionné que Thésée était un héros de la guerre, on en sait peu sur lui mais il a l’air vraiment intéressant comme personnage. Et de rien pour la couverture, c’était avec plaisir ! Et faut que je réponde à ton analyse sur le film, je voulais le faire et j’ai pas eu le temps ^^

Marineo : Mais oui en vrai Remus il est psychologue en herbe… Ou en fait à force de vivre avec James et Sirius et leur personnalité cheloue il a compris comment ils fonctionnaient Merci pour ton commentaire !

Charmi (ton pseudo est vraiment trop long ^^) : Ouais j’avoue, j’aime torturer les couples de temps en temps L’annonce de Sarah peut faire incongrue mais je pense qu’elle le dit surtout pour dédramatiser ce qui vient d’arriver à sa sœur (et c’est moi qui n’arrivait pas à le caser naturellement dans le récit haha !) Tu verras pour James et Lily ^^

SofiaLove : Ah merci pour Sirius qui te touche ça le fait plaisir, j’ai pas l’habitude de le montrer vulnérable comme ça… La suite de l’affaire James et Lily au prochain chapitre

Perri : Tu peux pas savoir à quel point j’aime tes com’citations ! Un plaisir de te faire plaisir Celui-là était encore génial ! Je réponds à certaines de tes remarques du coup :
C’est vrai que l’administration fait chier quand t’es majeur, mais après l’établissement reste responsable de toi je crois donc ^^
En vrai c’est ça, pour moi James s’assagit avec l’âge, Lily l’apaise d’une certaine façon et il prend encore plus ses responsabilités une fois papa (même s’il reste James), alors que Sirius restera tête-brûlée toute sa vie… et c’est ce qui le conduira à sa mort aussi. C'est vrai ça tu as fort raison.
« James et Sirius sont fusionnels et Peter est ... Peter »
Exprimer son amour pour Remus est toujours une bonne chose faire ^^
Si, j’avais mentionné une ou deux fois qu’elle avait une sœur mais je ne t’en veux pas de ne pas t’en rappeler haha !
Dans ma tête ils ont gardé divination en option pour avoir une bonne note facile ou juste parce qu’ils se marrent dans ce cours qui sert à rien ^^
« Je fonds. J'aurais encore plus fondu s'il avait dit qu'il avait des yeux de salamandre » Tu m’as tué Compliment le plus mignon au monde. J'ai dit à mon copain qu'il avait des yeux de salamandre mais comme il y connait rien à HP il s'est contenté de me renvoyer un regard consterné.
En vrai le délire du prénom Elvendork ça vient du bonus de Rowling sur James et Sirius qui se font arrêtés par la police avec la moto volante ^^ AAAAAH D'ACCORD j'avais lu ce truc mais y'a genre ... une éternité.
Voilà encore merci !!!!!!

Cipounette : Ah merci, je m’éclate avec les titres de chapitre ^^ Et tu as raison sur le « ça va partir en cacahuètes »

Clem : Oui bon j’avoue « redescendre » n’était peut-être pas le bon mot ^^ Remus et son radar c’est trop ça, c’est la maman-poule du groupe haha ! Ouais c’est ça, y’a James et Sirius à part dans les Maraudeurs, ils le savent tous, mais l’Ordre c’est important quoi… Alors oui j’avais pas pensé si loin pour la question du « tu vas rester là longtemps » mais j’adore ton analyse !
Merci pour ton commentaire, comme d’habitude il était génial !!!

Hylla : Merci beaucoup, c’est génial que t’aies réussi à rattraper et hyper sympa d’avoir pris le temps de laisser un commentaire Je suis contente que t’aies aimé les chapitres et les aesthetics !



Chapitre XXXI : Noble rencontre à Saint-Mangouste

- James, elle ne voudra jamais… Laisse tomber. Lily? Lui pardonner?
- Chut !

James agita la main pour lui ordonner de se taire, l’oreille plaquée contre la porte en bois du bureau de leur directrice de maison. Derrière lui, Marlène et Sirius échangèrent un regard éloquent.

- Sérieusement, James, s’impatienta-t-il. Soit tu toques, soit on retourne dans la salle commune.
- D’accord, d’accord… J’ai la lettre ? Oui, là, voilà… Prêts ?
- Depuis une éternité.
- Oubliez pas, vous me laisser parler. J'ignore si c'est une bonne idée ahah

Sans attendre de réponse, James donna trois coups secs et Sirius inspira un grand coup lorsque le battant s’ouvrit sur McGonagall. Elle haussa un sourcil en les découvrant sur le seuil de son bureau et sa main se crispa imperceptiblement autour de la poignée en bronze.

- Potter et Black… je sens que cela va être long. Et miss McKinnon, j’avoue ma surprise de vous trouver ici tous les trois. Que puis-je faire pour vous ?
- On aimerait vous demander quelque chose, professeur, dit James avec aplomb. Est-ce qu’on peut entrer ? Non tu lui balances ta demande depuis le couloir.

Pendant une infime seconde, Sirius fut persuadé que McGonagall allait leur claquer la porte au nez, comme une sorte de revanche pour tous les points qu’ils avaient fait perdre à Gryffondor depuis le début de leur scolarité, mais elle s’effaça finalement pour les laisser entrer. Enfin elle n'est pas si sévère. C'est l'effet des lunettes - coucou Clem.
La pièce était décorée de tissu en tartan purement écossais ainsi que d’une immense bibliothèque dédiée à la métamorphose et bénéficiait de la lumière du quatrième étage. Le soleil venait frapper les coupes de Quidditch, toutes plus grosses et brillantes les unes que les autres, alignées sur une étagère. J'aime beaucoup la description du bureau, c'est so McGonagall.
ATTENTION BIATHLON IS COMING ALLEZ JUSTINE ET JULIA !
D’un pas ferme, McGonagall contourna son bureau et se rassit en leur indiquant de prendre place sur les trois chaises qui lui faisaient face. Sirius s’exécuta et s’installa sur celle de droite qui était le plus proche de la porte, juste au cas où la conversation tournerait court la stratégie de la fuite. , ce qu’elle ne manquerait probablement de faire. McGonagall les détailla du regard un à un, puisa croisa les mains et se pencha légèrement vers eux.

- Bien, dit-elle, je vous écoute.
- Voilà professeur, on voulait vous parler d’Alexia Cassidy surprenant. , commença James. Comme vous le savez, elle est à Sainte-Mangouste depuis quatre jours et évidemment elle nous manque à tous…
- C’est tout à fait compréhensible, monsieur Potter. Cependant, et vous le comprenez j’en suis sûre, les médicomages n’ont pas encore jugé bon qu’il était temps pour miss Cassidy de revenir au château. Cela ne serait tarder, la fin de la semaine tout au plus. Nous ne sommes que mardi, encore un peu de patience.C'est vrai qu'ils peuvent attendre un peu ...
- Mais elle est toute seule dans sa chambre d’hôpital, ce n’est pas vraiment idéal pour elle…
- Sa famille est auprès d’elle autant qu’elle le peut.
- Justement, on aimerait lui rendre visite Juste quelques heures, pour lui remonter le moral.

Sirius jeta un coup d’œil en direction de son meilleur ami. Il n’avait même pas cillé, il devait lui accorder ça. De l’autre côté, Marlène dévisageait leur directrice avec espoir. Pourtant, il savait que la partie difficile commençait. Poudlard ne laissait pas ses élèves sortirent comme ça. Méchante administration.

- C’est un sentiment très louable, Potter, admit McGonagall, l’air véritablement touchée. Toutefois, je ne peux pas vous permettre de quitter l’école sans autorisation et miss Cassidy ne peut pas recevoir tout votre groupe d’amis en visite.
- On sait, on y a déjà pensé, dit James. C’est pour ça qu’on s’est mis d’accord. Sirius et Marlène devraient y aller. Et pour les autorisations, ajouta-t-il en tirant une feuille pliée de sa poche, les parents de Marlène ont envoyé la sienne signée ce matin par hibou express. Sirius son copain, Marlène la gentillesse incarnée ... Oui c'est logique.

Il la tendit à McGonagall qui s’en saisit avant d’enfiler ses lunettes pour l’examiner. Elle fronça les sourcils et releva la tête vers eux.

- Je vois que vous aviez tout prévu… Mais je ne peux pas vous laisser partir en pleine semaine, vous avez des cours auxquels assister il me semble.
- Justement… S’ils vont rendre visite à Alexia demain, le seul cours qu’on a le mercredi de 10h à 12h c’est métamorphose donc… "Oui Potter je vous autorise à sécher mon cours, après tout je ne lui accorde que peu d'importance ..." NON MAIS.
- J’en suis parfaitement consciente, monsieur Potter, coupa-t-elle, c’est moi qui l’enseigne. Seulement, votre emploi du temps allégé en Aspics est fait pour que vous ayez le temps de réviser, pas pour que vous sortiez de Poudlard. C'est aussi le principe en master recherche "oui vous avez 10H de cours mais c'est pour vous concentrer sur vos recherches" AHAH
- Mais professeur, c’est exceptionnel… Sirius et Marlène n’ont pratiquement que des Optimals en métamorphose, on leur donnera nos notes de cours et ils seront de retour avant le dîner. Vous avez juste à donner votre accord. Vous n'avez juste qu'à donner votre accord
AH LE TIR ATTENTION loupe Makarainen allez ... Fuck. Et Weirer qui est une mitraillette ... ALLEZ JUSTINE
Et mince une erreur pour Justine et deux pour Julia ça craint cette affaire. Heureusement que 'loutre Anais a fait le plein.
- Ah Potter… soupira McGonagall. Avec vous, tout parait si simple. Admettons que je donne mon accord, miss McKinnon pourra donc faire l’allée retour dans la journée. Mais concernant monsieur Black ?

Sirius serra les dents. Il n’aurait jamais dû accepter la proposition de James d’aller voir leur professeur alors qu’il avait parfaitement réussi à se glisser en dehors du château dimanche sans se faire pendre. Oui mais James est Préfet en Chef il ne peut pas te couvrir tout le temps. Si ça n’avait tenu qu’à lui, il aurait juste recommencé demain, mais Marlène refusait d’enfreindre les règles et de risquer le renvoi. Lily l’avait appris aussi et lui avait passé un savon sur son inconscience dont Sirius rêvait encore la nuit . Même James avait eu droit à une crise de la part d’Evans qui lui reprochait de ne pas l’avoir dissuadé. De toute façon, depuis ce week-end, elle paraissait glaciale avec lui parce qu’ils s’étaient disputés et Sirius ne se faisait pas d’illusion. Si James mettait autant d’effort à tenter de convaincre McGonagall, c’était pour prouver à Lily qu’il pouvait se rattraper et faire les choses dans les règles. Mais quel homme - enfin, presque. Pardon ça fait deux fois que je cite Mushu dans un com.
- On reconnait que c’est un peu plus compliqué pour Sirius, reconnu James d’un ton prudent. Mais écoutez-moi jusqu’au bout.
- Ais-le choix ?
- Avec tout mon respect, professeur…
- J’ai entendu maintes fois dans mon bureau cette formule que votre jeunesse emploie bien souvent, et pourtant elle est rarement suivit de paroles respectueuses , commenta McGonagall. Mais allez-y, je vous écoute.

James hésita pour la première fois, sentant probablement qu’il était en terrain glissant. D’un geste nerveux, il remonta ses lunettes sur le bout de son nez.

- Sirius est majeur, dit-il sur le ton de l’évidence. Techniquement, d’après la loi, il est responsable de lui-même et n’est plus sous l’autorité de ses parents.
- Je vous arrête tout de suite. Même majeur, il est reste élève de cette école et à ce titre je ne peux lui permettre de sortir du château sans un accord parental ou d’une autorité légale. MECHANTE ADMINISTRATION

Elle venait de confirmer ce que Sirius savait déjà et il croisa les bras, impatient. Evidemment, James ne se laissa pas décourager, il avait préparé ses arguments depuis la veille. Non mais Weirer elle tire peut-être juste parfaitement bien mais Makarainen sur la piste tu ne peux pas aller la chercher ...
Les Italiennes eh bien.

- Professeur, vous savez que Sirius ne vit plus chez lui depuis l’année dernière…
- J’ai conscience de la… situation particulière, dirons-nous, de monsieur Black, répondit-elle d’un air sincère. Néanmoins, d’un point de vue juridique, même s’il est majeur, j’ai toujours besoin de l’autorisation de ses parents lorsqu’il s’agit de ce genre de prise de décision qui concerne l’école. Je suis désolée, mais je peux donner mon accord uniquement pour miss McKinnon si elle le souhaite.
- James, allez, tu vois bien que… tenta Sirius. Non mais toi tais-toi laisse faire le préfet !
Deuxième couché alors : Non mais si en plus Makarainen nous fait des sans faute ... Et mitraillette Weirer est dans la place ... Loupé là devant, sérieux. ALLEZ JUSTUNE PAS D'ERREUR. Bon voilà une erreur ah ça craint.
- Et si je vous disais que ma mère a envoyé une autorisation et se propose de l’accompagner en personne à Sainte-Mangouste ? Elle s’y rend de toute façon tous les mercredis pour récupérer les examens de mon père, elle pourrait être garante de lui en dehors de Poudlard ?
- A moins que votre mère ait adopté monsieur Black sans que j’en aie été informée, ça ne me parait pas non plus possible.
- Honnêtement, c’est tout comme, parfois je crois qu’elle préfère Sirius à moi.

Sirius aurait juré, mortifié, que la bouche de McGonagall tressaillit en une esquisse de sourire et Marlène étouffa un rire amusé. Aymonier il faut vraiment qu'elle apprenne à tirer sérieux. C'est bien d'avoir le troisième temps de ski mais si tu vas visiter l'anneau de pénalité à chaque tir ...

- Et si j’ajoutais que mon père le convoque officiellement comme témoin sur le dossier de l’attaque de Pré-au-Lard et que donc il se doit de sortir de Poudlard par injonction ministérielle ?
- Vous voulez me faire croire que le second en chef du bureau des Aurors, qui se trouve être votre père par le plus grand des hasards Evidemment. , a soudain besoin de voir un de mes étudiants dans une affaire vieille de plusieurs mois et pour laquelle aucune nouvelle information n’a été recensée ? Tout ça le jour précis où ce dit étudiant veut quitter Poudlard alors même qu’il n’a pas d’autorisation parentale ?
- Précisément, acquiesça James avec un grand sourire. Tenez, il m’a envoyé la lettre. Non mais sérieusement

Pour la seconde fois, et avec une confiance renouvelée, James tendit un parchemin scellé à leur directrice. Le cœur battant, Sirius tenta de ne pas montrer sa surprise pour maintenir l’illusion que tout était parfaitement prévu. Marlène n’arriva pas si bien à maîtriser son expression et il la vit écarquiller les yeux avant de dévisager James. Ce dernier ne leur accorda aucune attention, trop concentré sur sa mission.
S’ils n’étaient pas si près d’arriver à leur but, Sirius aurait traîné James en dehors du bureau sur le champ. A aucun moment il ne lui avait parlé de cette fameuse injonction ministérielle. La tentative avec Euphemia qui se porterait garante de lui avait été décidée, oui, mais certainement pas l’excuse du bureau des Aurors.
McGonagall reposa le parchemin lentement et soupira.

- Potter… Votre audace m’étonnera toujours.
- Merci, répondit James. Enfin je crois… Ouais je ne suis pas sûre que c'était un compliment.
- Très bien. Je suppose qu’avec ce document, et puisque monsieur Black est effectivement majeur, je n’ai aucune raison de m’opposer aux demandes des Aurors. Toutefois, comme nous savons tous ici qu’il n’est en réalité pas convoqué pour témoigner, j’aimerais que sa visite à Sainte-Mangouste soit tout de même supervisée par Euphemia Potter. Voyez ça comme ma condition pour accepter de fermer les yeux et je transmettrai ce document au directeur.

Sirius dévisagea McGonagall, à deux doigts de lui demander si elle était sérieuse, mais James le prit de vitesse.

- Aucun problème, accepta-t-il. Elle sera là.
- Parfait. Je vais donc régler les détails de demain avec miss McKinnon et monsieur Black.
- Donc… je dois partir ?
- C’est cela même, monsieur Potter. Nous vous remercions.

James sembla hésiter une seconde, comme s’il s’attendait à ce que Marlène ou Sirius ne demande à ce qu’il reste, mais le silence se prolongea et il se leva lentement, son sac sur l’épaule. Sirius croisa son regard juste avant qu’il ne sorte et lui adressa un signe de la main ironique.
James ressortit dans le couloir. La dernière chose qu’il entendit avant que la porte du bureau ne se referme fut McGonagall qui demandait aux autres s’ils voulaient un biscuit.

**
*

Les boucles brunes d’Euphemia, coupées au niveau de la nuque, rebondissaient légèrement sous son chapeau à large bord tandis qu’elle remontait la rue d’un pas ferme. Je suis tellement habituée à la vision des films que j'ai du mal à composer avec un chapeau et une robe de sorcier.
ALLEZ LE PREMIER DEBOUT : Non mais Makarainen elle va gagner ... Mais quel tir Weirer, QUEL TIR BON SANG C'EST BEAU ça doit être italien la rapidité au tir, Vitozzi tire vachement bien aussi. Derrière elle, Sirius et Marlène couraient presque pour ne pas la perdre parmi la foule des passants qui se pressaient pour attraper le prochain métro.

- Comment elle fait pour aller si vite ? Demanda Marlène essoufflée.
- Elle a élevé James, répondit-il simplement. Ça donnerait une bonne endurance à n’importe qui.
- Pas faux… Attention !

Sirius se décala juste à temps pour éviter un homme en costume. Il attrapa le bras de Marlène pour ne pas être séparé d’elle et ils reprirent leur chemin à contrecourant jusqu’au bout de la rue où Euphemia les attendait à l’angle. Elle haussa un sourcil, l’air amusé.

- Je croyais que les jeunes étaient en forme, commenta-t-elle. Vous arrivez à suivre ?
- Oui madame…
- Vous feriez bien, sinon c’est à moi que McGonagall s’en prendra.

Elle se détourna ensuite pour indiquer la raison de leur venue au mannequin de la vitrine de Purge & Pionce Ltd. Sirius n’en revenait toujours pas que McGonagall ait accepté de fermer les yeux sur sa convocation ministérielle fictive et il la voyait peut-être autrement désormais. On aime Minerva <3
A l’accueil, il adressa un signe de tête à la sorcière derrière le comptoir, celle qui était déjà là lors de sa précédente visite. Elle avait l’air moins à cran sans l’homme à la trompe d’éléphant dans sa salle d’attente. Les couloirs, eux, étaient toujours aussi animés et des médicomages couraient dans tous les sens. Avec les nouvelles attaques de mangemorts en banlieue de Londres, les services de l’hôpital étaient débordés. Marlène regarda longuement à travers la vitre d’une chambre une petite fille, dans les bras de sa mère, qui pleurait alors qu’un médicomage tentait de l’examiner et Sirius la poussa en avant pour ne pas qu’elle s’attarde.
Ils arrivèrent tous les trois devant la chambre 205. En entrant, Sirius constata que le frère et la sœur d’Alexia n’étaient plus là… contrairement à sa mère et son beau-père. Le couple était assis sur des chaises près de la fenêtre et Charles, le moldu dont Sirius n’avait jusqu’à présent qu’entendu parler, semblait mal à l’aise dans cet environnement sorcier.

- Bonjour, dit Euphemia avec un sourire poli. J’espère qu’on ne vous dérange pas…

Mrs Cassidy parut surprise et ce fut Alexia elle-même qui rompit le silence en poussant un cri de joie en les apercevant.

- Marlène ! Sirius ! Vous avez pu venir !
- Surprise !
- Salut princesse… J'oserais pas l'appeler princesse devant sa mère et son beau-père perso.

Elle les engloutit dans une étreinte quand ils s’approchèrent de son lit. Par rapport à dimanche, son visage avait repris des couleurs et elle paraissait plus énergique, plus vivante. Assise en tailleur au-dessus de sa couverture, elle avait l’air prêt à sortir de l’hôpital sur le champ.

- Je ne pensais pas que tu viendrais en pleine semaine de cours, avoua-t-elle, comment tu as fait pour sortir de l’école ?

Sirius nota qu’elle jeta un regard prudent vers les adultes présents et il la remercia intérieurement de ne pas parler ouvertement de son escapade quelques jours plus tôt.

- Par convocation ministérielle, annonça-t-il d’un air suffisant.
- Quoi ?
- Ce qu’il veut dire, intervint Marlène, c’est que James lui a arrangé le coup. Sans autorisation parentale, on a dû un peu contourner le règlement et il se trouve que le second en chef du bureau des Aurors a une certaine autorité.

- Il a fait ça ? Et McGo l’a cru ?
- Non évidemment… dit Sirius. Mais elle a accepté de fermer les yeux à conditions qu’Euphemia nous accompagne. Mais quelle grande dame.

Alexia releva la tête vers la mère de James, étonnée. Elle lui adressa un sourire timide.

- Merci beaucoup…
- Avec plaisir, répondit-elle. Je devais venir de toute façon. Je suis désolée de ce qui t’arrive, j’espère que tu iras vite mieux. Qu’est-ce que tu as déjà ? Ajouta-t-elle en se tournant vers Charles Harkness. Les médicomages ont dit quelque chose ?
- Euh… Je ne comprends pas grand-chose à tout ça, avoua-t-il, perdu. C’est une sorte de mucoviscidose… et un dragon… Dit comme ça

Alexia roula des yeux.

- On appelle ça une fibrosis pulmonis, expliqua Mrs Cassidy d’un ton patient. Ça ressemble à la mucoviscidose chez les moldus, du moins pour quelques symptômes. Certains médicomages l’ont renommé « mutation respiratoire du dragon » parce que la maladie a d’abord été identifiée en Europe de l’Est justement sur des dragons. Très peu de sorcier en souffre et les traitements sont encore malheureusement expérimentaux…
- Je vois, murmura Euphemia. Encore désolée.
- Ce n’est pas de votre faute, rassura-t-elle avec un sourire sincère. C’est déjà gentil de votre part de venir rendre visite à Alex. Vous êtes la mère de Sirius ? OH MALAISE

La question, bien qu’innocente, plongea la pièce dans un silence inattendu. Marlène écarquilla les yeux tandis qu’Alexia dévisageait sa propre mère qui parut déboussolée une seconde par la soudaine tension ambiante.
Personne n’avait encore osé poser cette question, tout simplement parce que tout le monde chez les sorciers connaissait la réponse. Le coup d’éclat de l’héritier des Black qui claquaient la porte à des siècles de tradition aurait pu figurer dans la Gazette si l’influence d’Arcturus, son grand-père, ne s’étendait pas jusque dans la rédaction du journal. Mais Mrs Cassidy avait quitté le monde magique après ses études. Elle avait coupé les ponts, élevé ses enfants, s’était remarié à un moldu. Les drames et aléas des Black étaient certainement la dernière de ses préoccupations avec une fille enceinte et une fille malade. DERNIER DEBOUT. Allez loupe Kaisa ... Je t'aime bien mais je préfère le tir de Weirer. Ouais bah non elle va aller gagner.
Quant à Euphemia, elle l’avait accueilli, l’avait rassuré… Comme une mère ? Sirius n’en savait rien. Walburga n’avait jamais été un modèle lorsqu’il s’agissait de la maternité. S’il devait reconnaître des qualités à la harpie, il pouvait lui accorder sa connaissance des potions, poisons, et autres antidotes, ou encore sa puissance en sortilèges complexes. La tendresse maternelle en revanche aurait été pour elle une chaîne de plus qui l’attachait à sa condition de femme et d’épouse.
Le cœur battant, Sirius croisa le regard d’Euphemia juste avant qu’elle ne réponde d’une voix ferme :

- On peut dire ça, oui.
- Sirius habite chez les Potter, maman, je te l’ai déjà dit, ajouta Alexia, embarrassée.
- Oh oui bien sûr… j’avais oublié…
- Vous avez sûrement d’autres choses à penser en ce moment, dit-elle en agitant la main.

Alors que la conversation des deux femmes dérivait, Sirius se pencha vers Alexia et murmura à son oreille pour ne pas être entendu :

- Je peux te laisser avec Marlène deux minutes ? Je reviens.
- Oui, oui… tu vas bien ?
- Juste besoin de prendre l’air.
- Ok… Pauvre chat

Ignorant le coup d’œil surpris de Marlène et celui inquiet d’Euphemia, il traversa la pièce et en sortit aussi vite qu’il y était entré dans sa hâte de revoir Alexia. Dès que la porte se referma dans son dos, il s’adossa au mur et expira longuement.
Immédiatement, une vague de soulagement s’abattit sur lui. S’il avait été seul, il en aurait sûrement éclaté de rire. L’image d’Alexia, inconsciente et les lèvres bleues, se heurtaient dans son esprit à celle d’aujourd’hui. Elle allait bien. Elle allait mieux. Elle était vivante. Oh petit chat au coeur tout amoureux c'est soi beau son amour inconditionnel pour elle .. Il l’entendit rire avec Marlène à l’intérieur de la chambre. Pendant la nuit où ils avaient tous attendu dans la salle commune, sans nouvelle, il avait essayé d’imaginer la perdre. Ne plus jamais la voir ni l’entendre rire. Il avait eu l’impression de sentir son monde s’écrouler sous ses pieds. Durant des heures, cette idée l’avait terrifié alors que la vision de la marque des ténèbres sur le bras de son petit frère ne cessait de revenir en même temps, comme s’il n’arrivait pas à affronter l’un entièrement sans que l’autre ne vienne le hanter.
Le lendemain, après son retour de Sainte-Mangouste en cachette, il n’avait pas réussi à se concentrer comme d’habitude toute la nuit de la pleine lune. Epuisé, il avait plusieurs fois manqué de laisser le loup s’échapper avant que le cerf ne lui barre le passage. James s’était montré particulièrement nerveux quand il s’était retransformé et avait même suggérer de trouver une clairière plus profondément dans les bois pour éviter un accident. Ils y pensaient depuis plusieurs mois, mais le danger s’était concrétisé de façon brutale ce soir-là, et il n’avait pas osé avouer que c’était certainement à cause de son manque de concentration.
Ce fut encore une fois son manque de concentration qui fit d’ailleurs qu’il ne les vit pas immédiatement. Le regard dans le vide, il ne releva la tête, horrifié, qu’en entendant cette voix agacée qui ne pouvait appartenir à personne d’autre. FAMILIA

Il les repéra en une seconde. Ils se détachaient du reste des visiteurs et des patients comme une goutte de sang sur la neige. Le clan Black au complet Non mais au complet, qu'est-ce qu'ils foutent tous là? Quelqu'un est mort? . S’appuyant sur son éternelle canne en bronze au pommeau sculpté en forme de corbeau, le patriarche de la famille, Arcturus, menait la marche. Malgré ses cheveux argentés et ses rides, le vieil homme n’avait toujours pas l’air de vouloir passer la baguette à gauche J'aime cette expression. . A ses côtés, sa sœur Cassiopeia était en train de jeter une œillade hautaine au pauvre interne qui refusait de les laisser passer tandis que son frère Pollux et l’épouse de ce dernier, Irma, se tenaient en retrait, le visage figé et grave. Juste derrière se tenaient l’oncle Cygnus et la tante Druella, tout de noir vêtu comme les autres Pour Ombres et Poussières, j'ai passé un long moment sur l'arbre généalogique Black en tentant désespérément d'y comprendre quelque chose. La consanguinité n'aide pas. Oh j'ai fait mon TPE là dessus. , et ses propres parents. Si la harpie paraissait prête à jeter un sort au médicomage, les mains crispées sur son sac, Orion ne reflétait qu’un flegme détaché qui, Sirius le savait par expérience, pouvait s’avérer bien pire. Enfin, tout à gauche et un peu à l’écart, sa tante Lucretia attirait tous les regards. Sa longue chevelure d’ébène lui retombait dans le dos à la manière d’une jeune fille malgré ses cinquante ans passés. Sirius avait toujours eu une relation ambiguë avec la sœur de son père. Impertinente et fière, Lucretia lui rappelait Bellatrix parfois, dans son désir d’indépendance. Enfant, elle le faisait autant rire que l’oncle Alphard grâce à ses remarques sarcastiques qu’elle décochait comme des flèches. C’était une des seules femmes de la famille à avoir imposé le choix de son époux. Il remarqua toutefois que ce dernier, Ignatus Prewett, n’était pas là. Rien d’étonnant quand on savait qu’Arcturus avait toujours déprécié son beau-fils qu’il jugeait faible d’esprit. Le fait que leur mariage n’ait jamais donné d’héritier n’avait pas arrangé les choses. J'aime bien découvrir les autres membres de la famille Black, leur personnalité et cette Lucretia qui m'intrigue un peu !

C’est Lucretia qui le vit en première. Leurs yeux se croisèrent et le cœur de Sirius s’arrêta, littéralement, tandis que la surprise se peignait sur son visage lorsqu’elle le reconnu. Il y eut un horrible moment de stupeur partagé, avant que les lèvres rouges de Lucretia ne viennent s’ourler d’un rictus. D’une démarche gracieusement lente, elle s’approcha de son frère cadet et se pencha vers lui. Orion fronça les sourcils avant de relever son regard pénétrant droit sur lui.
Sirius se figea sur place.

- Merlin… murmura-t-il. MAIS CETTE FIN ANNA' !

Voilà! J'espère que vous avez aimé, même si l'action arrivera surtout dans le prochain chapitre ^^

EDIT: J'avais oublié de prévenir C'est chose faite, désolée!

Bon les françaises ont été trop nulles au biathlon. Heureusement que Quentin a fini deuxième ce matin (bon sang à un centimètre de la victoire grrr).
Super chapitre Anna, j'ai hâte d'avoir la suite !

[Charmimnachirachiva]

Trop bien !!!!
Quand j'ai vu le : "c'est la mère de Sirius? Je me suis dit : Euh, Sirius Black - Euphémia Potter ?!?!?
Tu fais pas pleins de chapitres sur Sirius ces temps ci ?
Et je t'aime moins ( tu nous a quand même fait un chapitre, je t'en veut pas trop) parce qu'tu nous a pas fait la conversation Lily-James
T'inquiète, c'est l'une des raison pourquoi j'ai choisi ce pseudo, il est imprononçable ( je sais tordu comme logique

[Sofiaaz]

Une bonne bagarre chez les Black ça peut être pas mal d’après moi
Non plus sérieusement Sirius doit se mettre fort face à eux il m’en faut

Je dois peut-être me répéter mais pas grave : James est parfait !! Ce qu’il a fait pour ses amis c’est juste génial,je suis même pas sûr que les miens fassent ça pour moi

Enfin bref, chapitre genial comme d’habitude et je te dis à plus au prochain chapitre Bisous !!

[cipounette]

Mais pourquoi t'arrêtes le chapitre ici ??
Enfin je sais tu l'as expliqué (d'ailleurs bon courage pr tes partiels) mais bon qd même ! James est juste génial et Sirius qui a eu besoin de sortir m'a serré le coeur

[PtiteCitrouille]

Coucou !!

Oui je sais, j'ai toujours pas fait mon analyse de DW par mail argh
(OH, je suis rentrée en France dimanche ! C'est une sensation... étrange je dois dire
Je devais atterrir à Carcassonne (moins cher, moins d'escale que Toulouse) et y a pas l'avion qui amorce sa descente et d'un seul coup, en plein nuage, remet les gaz la météo était pas bonne, on a fait quelques tours avant que le pilote balance "ok, donc la météo s'arrange pas, on va atterrir à Toulouse finalement" bon moi ça m'arrange, hein, c'est ma ville (on aurait pu virer vers Montpellier!) sauf que mes parents étaient déjà partis à Carcassonne ! au final c'est eux qui m'ont attendue à l'aéroport parce qu'on a été coincés dans l'avion 40 minutes pour attendre une navette pour nous mener au terminal. Joie.
Breeeff je vais m'arrêter là, sinon je suis capable d'écrire plus sur ma vie que sur mon commentaire

C'était un très bon chapitre bien que frustrant vu la fin haha

Par contre il demande l'autorisation de Minerva cette fois ci alors que la dernière fois c'était free style ?

Oubliez pas, vous me laisser parler.

est-ce que c'est très sage justement ?

a main se crispa imperceptiblement autour de la poignée en bronze.

"c'était pendant les année 70..."
" je vous écoute Minerva, vous pouvez tout me dire"
" je sais Mr le psy... mais ces deux élèves m'ont traumatisée, j'en garderais des marques à jamais..."

La pièce était décorée de tissu en tartan purement écossais ainsi que d’une immense bibliothèque dédiée à la métamorphose et bénéficiait de la lumière du quatrième étage. Le soleil venait frapper les coupes de Quidditch, toutes plus grosses et brillantes les unes que les autres, alignées sur une étagère.

les 3 choses les plus importantes pour Minerva selon moi: origines familiale, Quidditch, métamorphose !

Poudlard ne laissait pas ses élèves sortirent comme ça.

Poudlard la secte, McGonagall le gourou

le seul cours qu’on a le mercredi de 10h à 12h c’est métamorphose donc…

au début je pensais qu'il était là en mode "no offence but on s'en fiche de ce cours"

- Ais-le choix ?

tu sens l'air blasé dans sa voix

en vrai en regardant petit à petit, James il a tellement tout préparé à la perfection haha

Toutefois, comme nous savons tous ici qu’il n’est en réalité pas convoqué pour témoigner

"je ne suis absolument pas stupide Potter vous savez" j'aime trop comment tu décris Minerva

Vous êtes la mère de Sirius ?

le malaise est palpable

Elle avait coupé les ponts, élevé ses enfants, s’était remarié à un moldu.

heuuu pour quelles raisons ? c'est rude...

Bon et la fin, sérieux, j'ai trop hâte de voir la confrontation entre tous les Black, en plus ils sont tous là, ça va être hardcore
Excellent chapitre Anna, bisous !!

[annabethfan]

Salut ! Alors oui, on est vendredi, mais j’ai décidé de poster aujourd’hui parce que demain j’aurai sûrement pas le temps et puis dans le fond c’est bientôt noël donc cadeau

Finalement, j’ai ajouté un chapitre à mon programme, donc celui d’aujourd’hui ne se concentre que sur Sirius et sa rencontre avec les Black ; et le prochain sera centré sur Lily et James (la suite de leur dispute, tout ça).

Je réponds tout de suite à vos commentaires et sinon bonne lecture

Marineo : Merci pour ton commentaire ! Et effectivement, tu vas voir dans ce chapitre que ton pressentiment de « ça n’annonce rien de bon » va se confirmer ^^

Cochyo : C’est pas grave, c’est déjà génial que tu sois là chaque semaine, tu as le droit à un oubli/joker de temps en temps haha ! Et sinon, pour la confrontation entre les deux mères, on va dire que c’est presque ça… je te laisse lire

Hylla : Merci pour ton commentaire ! Quand il s’agit de contourner le règlement, il faut savoir que James est toujours prépare Pareil que Cochyo, ce n’est pas tout à fait une confrontation entre les deux mères ^^ Je te laisse découvrir !

Perri : Alors j’y connais pas grande chose en biathlon (je regarde pendant les JO si allez ^^) mais j’ai bien aimé suivre tes commentaires Un énorme merci comme toujours, keur sur toi et tes com’-citations !
Et au début j’étais comment ça t’as fait ton TPE sur la famille Black ? Avant de comprendre que c’était sur la consanguinité je suppose ^^ En vrai perso j’ai fait mon TPE sur Harry Potter
Mais sinon, si tu fais des recherches sur les Black pour Ombres et Poussières ça veut dire qu’on va avoir un truc autour d’eux ? ^^ Et ton OS sur Reg, t’as commencé ? (Ouais je sais désolée trop de questions, je ne veux pas te mettre la pression haha !)

Charmi : Merci pour ton commentaire ! En fait la mère d’Alexia ne connait pas Euphemia, d’où la confusion avec la mère de Sirius ^^ Alors si, cette deuxième partie de second tome est assez axée sur Sirius, parce que la première se concentrait pas mal sur James et Lily, mais on va voir les autres personnages revenir dès le prochain chapitre. Tout l’arc autour des Black était très resserré dans l’intrigue ces derniers chapitres, mais ça va s’espacer à nouveau La conversation James/Lily au prochain chapitre promis, ça sera juste sur eux pour le coup !

SofiaLove : Merci pour ton commentaire ! (J’ai l’impression de mettre ça à tout le monde, mais je suis vraiment reconnaissante, il faut que je vous le dise à tous )
C’est vrai qu’une confrontation entre les Black c’est toujours cool parce qu’on aime les dramas en vrai ^^ On aurait tous besoin d’un ami comme James !

Cipounette : J’ai arrêté ici parce que j’étais grave en retard et fallait poster, et puis ça aurait été long d’inclure la confrontation avec les Black dedans ^^ Mais la voici aujourd’hui ! Merci pour ton commentaire et pour mes partiels, même si finalement je ne les ai pas passé parce que Nanterre est bloquée…

Clem : Cette aventure en avion Pour ta réponse à DW, t’inquiète maintenant que la saison est terminée on a le temps ! Enfin, on peut attendre l’épisode de noël pour vraiment avoir tout vu ^^ J’ai plein de chose à dire de cette saison, mais faut que je trouve le temps d’organiser toutes mes idées
Ouais il demande l’autorisation à McGo cette fois-ci parce que Marlène doit venir et elle ne veut pas sortir « illégalement » du château haha ! Et puis Lily aurait pas approuvé non plus, donc il se retrouve à devoir demander dans les règles.
Tu m’as tuée avec le truc du psy et « Poudlard la secte, McGonagall le gourou »
Pour moi, la mère d’Alexia a quitté la société sorcière parce que la vie en a fait ainsi, genre elle a trouvé une maison et un emploi dans le monde moldu, elle est retournée petit à petit dans son monde et puis elle a épousé un moldu qui était mal à l’aise avec la magie donc petit à petit elle a juste abandonné le monde sorcier. Je me le représentais comme ça en me disant que tous les nés-moldus ou les sangs-mêlés qui sont entre les deux mondes ne restent pas forcément du côté sorcier mais peuvent parfois choisir le côté moldu…
Encore merci pour ton commentaire !!!!


Chapitre XXXII : In nomine patris

- Par Salazar, murmura Orion en s’approchant d’un pas lent. Puis-je savoir ce que tu fais ici ?

Sirius recula instinctivement avant de se reprendre, le cœur battant. Il tenta de se composer une attitude désinvolte, de remettre son masque en place, mais il avait du mal à cacher sa surprise. Revoir sa famille était bien la dernière chose à laquelle il s’attendait en venant ici aujourd’hui.
Son regard glissa par-dessus l’épaule de son père et il vit le reste du clan Black entrer dans une chambre, sans remarquer que l’un des leurs s’était momentanément absenté. Lucretia referma la porte dans son dos avec un sourire amusé, certainement consciente d’avoir craqué l’étincelle qui n’allait pas tarder à se transformer en incendie.

- Toi qu’est-ce que tu fais ici ? Répliqua-t-il, la gorge sèche. Qu’est-ce que vous faites tous ici ? Quelqu’un est mort ou quoi ?
- Il se trouve que oui.

Bien que le ton de son père fût, comme toujours, parfaitement contrôlé, Sirius ne manqua pas la note de tristesse qui transperça dans cette simple affirmation.

- Oh… Qui… ?
- Callidora. La fragilité de son cœur l’a emportée hier dans la nuit.

Sirius n’eut aucun mal à garder une expression neutre. Il n’avait jamais été proche de la cousine de son grand-père Arcturus. Elle était déjà mariée à sa naissance, ce qui signifiait que sa présence aux réunions de famille n’était pas obligatoire. S’il la voyait une fois tous les deux ans, il estimait que c’était un miracle.
Il avait surtout entendu parler d’elle grâce à sa tante Lucretia qui adorait propager les histoires, et celle des sœurs Black à la fin des années 30 était l’une de ses favorites, surtout après le départ d’Andromeda qui avait soulevé tant de souvenirs.
Car les sœurs Black, avant d’être Bellatrix, Andromeda et Narcissa, étaient connues comme étant Callidora, Cedrella et Charis. Trois filles, nées chacune à deux ans d’intervalle du mariage d’Arcturus II et de Lysandra Yaley. En tant que femmes et enfants d’un dernier fils, les sœurs n’avaient pas une grande influence au sein de la famille, même si leur mariage restait une affaire d’alliance importante. Si Callidora épousa un Londubat et Charis un Croupton sans faire de vague, la sœur cadette, à laquelle personne n’avait jamais prêté attention jusqu’ici, refusa un jour d’obéir par amour. Septimus Weasley, bien que sang-pur, était depuis quelques années considéré comme traite à son sang car sa famille s’était indignée contre le Registre des Vingt-huit sacrés, déclarant même être fière d’avoir des moldus parmi leurs ancêtres. Cedrella avait dû choisir entre sa famille et l’homme qu’elle aimait. La marque de brûlure que Sirius connaissait par cœur sur la tapisserie représentait son choix encore des décennies plus tard.
L’ironie de la similitude avec l’histoire d’Andromeda n’avait jamais cessé de l’amuser. L’histoire se répétait pour les Black, incapables d’avancer, figés dans leur cercle éternel de mêmes familles et de mêmes erreurs.

- Elle avait un cœur ? Feignit-il de s’étonner.
- Je t’en prie, tu n’as peut-être aucun respect pour les vivants, mais aie au moins la décence d’en avoir pour les morts, sermonna Orion d’une voix autoritaire.
- Elle n’en a eu aucune lorsqu’il s’agissait de médire sur sa propre sœur.
- Ne me fais pas croire que le sort de Cedrella te préoccupe. Tu ne l’as même pas connu.
- Pas besoin de la connaître pour s’indigner, contra-t-il.
- C’est riche venant de toi. Je crois savoir que tu médis sur ta propre famille, dont ton frère, dès que l’occasion se présente. Tu n’es pas bien différent de cette pauvre Callidora.

A la simple mention de son petit frère, Sirius ressentit une douleur presque physique au creux de l’estomac. Il eut soudain envie de balancer son poing dans le visage dépourvu d’expression d’Orion qui le toisait de toute sa haute avec cette supériorité inhérente qu’il arborait depuis toujours.

- Je répète ma question, Sirius, reprit-il avec insistance. Que fais-tu ici ?
- Qu’est-ce que ça peut te faire ? Je suis majeur, je ne fais plus partie de la famille… ça ne te concerne pas.

Un rire désabusé échappa à son père.

- C’est ce que tu continu à vouloir croire, dit-il. Il n’en reste pas moins que tu es censé être au château, or je ne me rappelle pas avoir signé une quelconque autorisation.

Sirius ne se faisait aucune illusion. La question anodine et le ton courtois n’étaient qu’une façade aux motivations calculatrices qu’il devinait aisément. La tempête pouvait se lire dans les yeux gris d’Orion dont il avait hérité. Ce gris qui semblait viré à l’orage depuis que leur regard s’était croisé.
Comme toujours, il se contenta d’un haussement d’épaules nonchalant pour tenter de garder la main. Si McGonagall se faisait renvoyer par sa faute, il ne se le pardonnerait pas, aussi sévère et exigeante soit-elle.

- Injonction ministérielle, répondit-il après quelques secondes. Je suis convoqué par le bureau des Aurors pour témoigner, ce qui me donne le droit de sortir de l’école, même sans ta sacro-sainte approbation.
- Réellement ? Le bureau des Aurors ?
- Le second en chef des Aurors pour être précis.

A la mention de Fleamont Potter, le visage d’Orion se contracta. Ce n’était un secret pour personne que les deux hommes se méprisaient, surtout depuis que Sirius avait trouvé refuge chez les Potter.

- Intéressant, commenta-t-il néanmoins avec flegme. Je n’étais pas au courant que les Aurors avaient relocalisés leur bureau à Sainte-Mangouste. Choix étrange, tu ne trouves pas ?
- Pas plus que de te trouver ici par hasard…

L’accusation à peine voilée parut amuser son père.

- Qu’est-ce que tu sous-entends ? Que nous te suivons ? Que j’ai empoisonné ma cousine Callidora afin de te tendre un piège dans ce couloir ? Rassures-toi, tu ne vaux pas tous ces efforts.
- Non évidemment… les poisons n’ont jamais été ton truc, pas vrai ? C’était plus la spécialité de la harpie.

Orion plissa les yeux et l’air entre eux sembla crépiter à cause de la tension accumulée.

- Si tu parles de ta mère, je te prierais de faire preuve de plus de respect. A moins que tu ne veuilles que j’aille la cherche pour que tu puisses t’expliquer avec elle ?

A nouveau, le cœur de Sirius s’emballa et ébranla sa poitrine de coups sourds. Son trouble dû se lire sur son visage, car son père eut un rictus satisfait. Orion savait très bien ce qu’il faisait.

- N’est-ce pas ironique ? Au fond, tu es toujours un petit garçon effrayé par sa mère.
- Je n’ai pas peur d’elle, cracha-t-il vertement.
- Oh ce n’est pas un reproche. Quiconque peut s’accorder à dire que ce n’est pas une femme facile.
- Pas un être humain, oui…
- Et pourtant, tu lui ressembles tellement.

L’affirmation tranquille de son père mit une seconde à prendre sens dans l’esprit de Sirius. Une vague de colère et d’indignation déferla en lui devant cette insulte suprême et dans son emportement il manqua presque de donner un coup dans le mur en levant le poing.

- C’est faux, protesta-t-il d’une voix forte qui fit tourner quelques têtes dans leur direction. Je n’ai rien à voir avec elle. Ni avec vous ! Plutôt mourir !
- Mille gorgones, souffla Orion d’un ton railleur. Regarde-toi, tu n’as rien perdu de ta tendance mélodramatique.

Sirius sentit ses joues s’empourprer.

- Tu es comme ta mère, asséna-t-il. C’est bien pour ça que vous n’arrivez jamais à vous entendre. Hystériques, le tempérament colérique, convaincus tous les deux d’avoir toujours raison, incapables d’en démordre… Vous adorez faire une scène quand quelque chose vous contrarie. Vous êtes exactement pareils. Telle mère tel fils.

Un goût de centre se répandit dans sa bouche. Il fixa son père avec dédain et songea un instant à tourner les talons, à retourner dans la chambre d’Alexia pour ne plus avoir à supporter cet échange grotesque. Mais Orion aurait bien été capable de le suivre et il savait qu’il ne pouvait se dérober avant qu’il ait lui-même décidé de mettre fin à la conversation. Enfant, il ne pouvait pas quitter le bureau de son père sans être congédié, sous peine de recevoir une correction qui le hantait encore. Et puis, il se refusait de lui faire ce plaisir. Il ne plierait pas devant lui.

- Maintenant, tu vas cesser de me mentir, ordonna Orion. J’ai appris que Fleamont Potter était malade, mais je doute qu’il soit déjà en convalescence à Sainte-Mangouste. Que fais-tu réellement ici ?
- Je rends visite à quelqu’un, satisfait ? Répondit-il, agacé.
- Puis-je savoir qui ?
- Non, en réalité, tu ne peux pas. Tu n’as aucun droit de le savoir.

Orion soupira et émit un claquement de langue irrité. Malgré son attitude en apparence contrôlée, Sirius savait pertinemment comment lui faire perdre ses nerfs. Il avait eu des années de pratique.
Mains croisées derrière le dos, Orion le contourna lentement et se pencha pour lire l’inscription près du chambranle de la porte. Sirius retint l’envie de le tirer en arrière avec violence.

- Alexia Cassidy, lut-il. Ce n’est pas la sang-mêlé avec qui tu…
- Si c’est elle, coupa Sirius sèchement. Même si son statut de sang n’a aucune importance.

Orion ne prit pas la peine de commenter, mais la lueur méprisante dans ses yeux suffisait à trahir ce qu’il pensait. Ce que tous les Black au cours des siècles avaient pensé. Les sangs-purs étaient supérieurs. Sirius aurait aimé que Lily soit là pour leur prouver à quel point ils avaient tort.

- Encore une de tes belles idéologies, n’est-ce pas ? Commenta son père, toujours sans se tourner vers lui. Tu me reproches de croire en la suprématie du sang, mais c’est bien plus que cela. Tu ne l’as jamais compris parce que tu n’as jamais pris la peine d’écouter. C’est un héritage, Sirius. Les Black ont une influence au sein de notre communauté depuis des siècles non pas cause de leur sang, mais grâce à l’héritage qu’ils représentent. Que nous représentons et que nous avons bâti. Notre nom est synonyme de grandeur.

La conviction dans sa voix lui paraissait intolérable et il se retint de rouler des yeux.

- Et c’est pour ça que tu ne le supportes pas, pas vrai ? Lança-t-il. Je n’en veux pas, je ne veux pas de tout ça. De ton or, de tes propriétés, de ton héritage. Je ne veux même pas de ton nom et tu n’arrives pas à le comprendre ou à le supporter ! Tu penses que tout le monde devrait t’envier, devrait admirer notre famille, et ça te tue que ton propre fils refuse tout ça. Ça te tue que j’arrive à penser par moi-même !
- Ton insolence n’a vraiment aucune limite, gronda Orion, la mâchoire contractée. Excuse-moi de ne pas avoir compris ton désir de liberté alors que ta mère et moi t’avons tout donné. Je n’avais pas non plus l’impression que tu méprisais l’or que tu as reçu à la mort de ton oncle l’année dernière.
- C’était l’argent d’Alphard…
- Et d’où crois-tu qu’il venait ? Cet argent n’est pas apparu par enchantement. Il pouvait bien écrire ses articles au fin fond du Yorkshire, mais Alphard était un Black, un premier fils, et à ce titre il avait lui-même hérité de l’argent de son père, tout comme son propre père avant lui. Tu vois, tout est une affaire de famille et d’héritage. Mais je suppose que tu as toujours aimé prétendre le contraire, faire semblant d’être quelqu’un d’autre…
- Je ne prétends rien !

Sirius ne réalisa qu’il tremblait de colère que lorsque son corps, comme mû par une force indépendante, s’avança vers Orion jusqu’à ce qu’ils se retrouvent face à face. Désormais, il le dépassait de quelques centimètres, même si ça ne lui était d’aucune aide en cet instant. La prestance de son père et son calme furieux paraissaient tout écraser.

- Bien sûr que si, dit-il d’un ton implacable. Tu es prisonnier de ta propre liberté. Tu peux affirmer haut et fort le contraire, porter la montre des Potter, vivre chez eux ; mais laisse-moi rétablir, ici et maintenant, une vérité fondamentale à laquelle tu ne pourras jamais échapper…

Il marqua une pause et Sirius se sentit opprimé sous son regard glacial.

- Tu es un Black. Tu es mon fils. Tu le resteras et tu ne seras jamais rien d’autre.

De la même façon que s’il avait reçu un sortilège impardonnable, Sirius tressaillit et recula, le souffle heurté. Ce n’était plus seulement un goût de cendre qu’il avait dans la bouche, c’étaient des particules entières qui lui obstruaient la gorge, l’étouffaient de l’intérieur.

- Résigne-toi, continua Orion, imperturbable, parce que je suis ton père. J’ai été ton père depuis le jour où tu es venu au monde, et je serai encore ton père bien après avoir rendu mon dernier souffle sur cette terre.

- Pourvu qu’il vienne vite, siffla-t-il.

Cela ne parut pas atteindre son père qui se contenta de le fixer sans ciller, insensible à l’aversion qui se déployait sur son visage. Sirius prit conscience que quoiqu’il dise, rien ne pourrait l’ébranler. Orion Black était persuadé d’avoir raison, d’être littéralement dans son droit.

- Tu n’as décidément toujours pas appris quand te taire… Je ne sais pas ce que nous avons raté dans ton éducation, ton frère n’a jamais été ainsi…
- Ah Regulus… Parlons-en. Tu dois être tellement fier.
- Evidemment.

Ce simple mot fit soudain craquer quelque chose en Sirius et il écarta les bras, furieux.

- Espèce de… C’est ton fils ! C’est mon frère que vous avez envoyé se faire condamner !
- De quoi est-ce que tu parles ?
- De quoi je parle ? De quoi est-ce que je parle ? Répéta-t-il, conscient d’être au bord de l’hystérie. Je parle de la marque qu’il porte au bras, je parle des mangemorts.

Le dernier mot, réduit à un murmure pour ne pas être entendu par les gens autour d’eux, fut la première chose qui sembla percer le masque de son père. Pendant une seconde, son assurance s’effondra comme un château de carte. Un rictus aux lèvres, Sirius en profita pour avancer à nouveau, poings serrés, alors que sa vision se teintait de rouge.

- Il a seulement seize ans ! Vous l’avez poussé dans leurs rangs au nom de votre foutu honneur familial, de vos principes de grandeurs, sans penser une seconde qu’il n’avait pas les épaules pour tout ça.
- Cesse immédiatement, claqua Orion. Je ne te permets pas.
- Je n’en ai rien à faire de ta permission !
- Je n’étais même pas au courant, Sirius !

D’un mouvement agité, Orion se détourna et passa sa main dans ses cheveux grisonnants. Il se mit à faire les cent pas tandis que Sirius l’observait, sur ses gardes. Il n’arrivait pas à déterminer si les émotions de son père étaient sincères. Regulus lui-même avait affirmé dimanche dernier que leurs parents ne savaient pas encore qu’il avait passé la cérémonie d’initiation, que c’était Bellatrix qui était venu le chercher et l’avait introduit auprès du Seigneur des Ténèbres. Jusqu’à présent, il n’en avait pas été complètement certain, mais il supposait que même Orion ne pouvait pas feindre aussi bien l’inquiétude paternelle.

- Comment est-ce que toi tu es au courant ? Demanda-t-il brusquement.
- J’ai vu sa marque au château.
- Tu veux dire qu’il… ?
- Non, les autres ne le savent pas. Ils ne sont pas supposés exhiber leur allégeance à la vue de tous, surtout pas sous le nez de Dumbledore. C’était un accident.
- Et tu n’as rien dit à personne ?
- C’est Reg… se contenta-t-il de dire, la gorge serrée.

Orion plissa les yeux.

- Pas même à tes amis ? Au fils des Potter ?
- Si tu parles de James, non, il ne sait pas non plus… Tu vois, j’ai quand même un sens de la famille. Réjouis-toi.

Le sarcasme flagrant dans sa voix n’eut aucun effet sur son père. Le premier choc passé, il était en train de retrouver son sang-froid et sa façade impassible.

- Bien… Je verrai tout cela avec ton frère, les choses ne sont pas encore dramatiques et…
- Pas dramatiques ? Interrompit-il, incrédule. Qu’est-ce qu’il te faut, qu’il saute d’une falaise ? Vous êtes responsables, la harpie et toi ! C’est à cause de vous qu’il a fait ça !

Orion le dévisagea.

- Comment oses-tu ? Espèce de misérable impertinent, tu oses…
- Oui j’ose ! J’ose parce que vous ne lui avez jamais accordé d’attention, il n’était pas l’héritier, il n’était pas assez flamboyant, mais il était là à boire toutes vos paroles. Quelle ironie, tu ne trouves pas ? Tu as passé des années à essayer de faire de moi le fils respectable, alors que tu en avais un qui ne demandait que ta reconnaissance ! Mais tu l’as ignoré et il voulait vous rendre fiers, toi et mère. Il voulait sauver la dignité des Black.

Orion secoua la tête, une lueur proche de la pitié dans le regard, comme s’il détenait une vérité éprouvante.

- Oh Sirius… Je peux t’accorder qu’il voulait sans doute restaurer la dignité de la famille et assurer son prestige, mais ce n’est pas après ma reconnaissance ou celle de ta mère qu’il a toujours couru. C’est la tienne.
- Et alors quoi ? Il pensait l’obtenir en suivant l’exemple de Bellatrix ?
- Non, répondit-il calmement, une main glissée dans la poche. Tu avais fait comprendre assez clairement que tu nous détestais tous, y compris ton frère. Si je devais faire une supposition, je dirais que ce qu’il recherchait ce n’était plus ta reconnaissance, mais ton attention.

Sirius sentit son visage se vider de ses couleurs. Livide, il fusilla son père du regard et seul le fait qu’ils se trouvent actuellement dans un hôpital le retint de sortir sa baguette.

- Je t’interdis, dit-il, vibrant de rage. Je t’interdis de me rendre responsable.
- Ce n’était pas mon intention…
- Si quelqu’un est responsable ici, c’est toi. Toi et la harpie. Arcturus. Bellatrix et son mari de Lestrange ! Pas moi ! Tu m’entends ?!
- Je crois que tout le bâtiment peut t’entendre…

Comme en accord avec les mots de son père, la porte sur leur droite s’ouvrit soudain. Euphemia se glissa hors de la chambre, l’air contrarié. Elle se figea une seconde en découvrant la scène devant elle. Sirius et Orion se tenaient face à face, bien qu’un gouffre aurait pu les séparer tant la tension entre eux était forte. Une fureur enflammée se peignait sur le visage de l’un tandis que l’autre était l’incarnation de la colère glaciale.
Derrière Euphemia, par l’entrebâillement de la porte, Sirius distingua la silhouette de Marlène et il pria intérieurement pour qu’elle reste en dehors de tout cela, tout comme Alexia. Heureusement, la mère de James parut deviner sa crainte car elle s’empressa de refermer le battant avant de venir à leur rencontre.
Elle leur adressa un sourire poli et crispé à la fois.

- Monsieur Black, salua-t-elle. Ravie de vous voir. Je suis désolée de vous interrompre mais des patients essayent de se reposer, nous sommes dans un lieu dédié à la santé et au calme. Il serait sans doute avisé de continuer cette conversation un autre jour.
- Mrs Potter… Avec tout mon respect, cela ne vous concerne en rien. Il s’agit d’une affaire de famille.

L’emphase sur le terme de « famille » n’échappa pas à Sirius et il allait à nouveau s’en prendre à son père quand Euphemia répondit la première :

- Vous et moi savons pertinemment que je n’ai ni votre respect, ni votre considération. Néanmoins, puisque vous parlez d’une affaire de famille, j’estime avoir tous les droits depuis que Sirius est arrivé chez moi, un soir d’orage, un bleu sur la joue et tenant à peine debout. Je vous suggère donc, monsieur Black, avec tout mon respect bien évidemment, que vous laissiez mon fils tranquille.

Peu de personne pouvait se vanter de laisser Orion Black sans voix. Pourtant, à cet instant, Sirius vit son père incapable de trouver quoi répondre. Les yeux écarquillés, il dévisagea Euphemia qui n’avait jamais élevé la voix contre quiconque, à part peut-être son fils trop turbulent, et dont la philosophie était d’éviter au mieux les conflits. Cette même femme qui avait consacré sa vie à son foyer, qui n’avait jamais siégé à un poste important ou obtenu de reconnaissance autre que celle de sa famille, se tenait aujourd’hui face au patriarche de la maison Black, droite et inflexible.
Au bout de quelques secondes d’un long silence pesant, Orion se tourna finalement vers son fils sans accorder plus d’attention à Euphemia.

- Dans ce cas, murmura-t-il, je pense que cette conversation est effectivement terminée. Sirius…
- Père…

Orion lui adressa un hochement de tête et, le dos droit, s’éloigna. Aussitôt, Euphemia s’approcha de Sirius et entoura son visage de ses mains pour le forcer à rencontrer son regard noisette, le même que son fils. Le contact de sa peau parut l’ancrer à la réalité, comme s’il se réveillait d’un long cauchemar.

- Tu vas bien, mon cœur ?
- Oui… oui…
- Tu es sûr ? Qu’est-ce qu’il voulait ?
- Rien d’important… souffla-t-il. Qu’est-ce… qu’est-ce que vous avez entendu ?
- Un ou deux éclats de voix, c’est tout, rassura-t-elle. On n’entendait pas ce que vous disiez depuis l’intérieur de la chambre, ne t’en fais pas…

Soulagé, Sirius expira un grand coup. Il avait l’impression d’être complètement vidé de ses forces.
Au moment où il pensait que tout cela était terminé, la porte d’en face, celle où devait se trouver le corps de Callidora, s’ouvrit une nouvelle fois. Le clan Black en ressortit et entoura Orion immédiatement, lui demandant visiblement où il était. Sirius se tendit violemment lorsque son père le désigna d’un geste sec et que tous les regards se braquèrent sur lui. Arcturus frappa le sol de sa canne en bronze comme si c’était son petit-fils qu’il atteignait ainsi, grand-mère Irma l’observa d’un air froid, et sa tante Lucretia lui envoya un clin d’œil cynique. Euphemia tenta bien de faire barrage, comme si elle pouvait le rendre invisible, mais si quelqu’un avait des yeux plus perçants que son paternel, c’était bien sa mère.
Walburga eut la réaction la plus forte en le voyant. Son teint passa de blême à écarlate en une seconde et elle lui décocha une œillade assassine. Elle allait faire un pas vers lui quand Orion la retint par le bras. Elle voulut se dégager, mais il se pencha pour lui murmurer quelque chose à l’oreille et elle parut renoncer.

- Viens Sirius, dit Euphemia avec douceur. Ne restons pas là.

D’une main aimante, elle le guida vers la chambre d’Alexia. La dernière chose que Sirius vit avant que la porte ne se referme fut la douleur sur le visage de sa mère alors qu’elle réalisait qu’elle avait perdu son premier né au profit d’une autre femme…

**
*

Epuisé, Sirius remonta lentement les escaliers qui menaient à son dortoir. Il venait de laisser Marlène au pied des marches après leur retour au château. McGonagall les avait attendu à dix-huit heures tapantes devant les grandes portes et avait remercié Euphemia de les avoir accompagnés. Après le départ des Black, le reste de leur visite s’était déroulée sans encombre. Ils avaient passés leur journée à parler avec Alexia, à rire en jouant aux cartes, mais les aiguilles de l’horloge accrochée au mur avaient fini par leur rappeler la réalité bien vite.
Il allait ouvrir la porte et foncer s’écrouler sur son lit lorsqu’il entendit brusquement la voix de Remus s’élever, à peine étouffée par l’épaisseur du bois.

- Merlin, réponds-moi ! Où est-ce qu’il est encore allé ?

Sirius haussa un sourcil. Il n’arriva qu’à distinguer la réponse inaudible de Peter avant que Remus ne reprenne la parole.

- Je m’en fiche qu’il t’ait demandé de ne rien me dire ! C’est précisément ce qui m’inquiète. Parles, Pete, sérieusement!
- Mais… mais…
- Qu’est-ce qui se passe bordel ? Demanda-t-il en entrant sans cérémonie.

Son entrée brusque fit sursauter ses amis et Peter émit un couinement apeuré en portant la main à sa poitrine, ce qui l’aurait fait éclater de rire en d’autres circonstances, mais l’expression sérieuse de Remus l’arrêta.

- Sirius… t’es déjà revenu ?
- Comme tu peux le voir, Lunard. Ravi de vous revoir aussi. Alors, qu’est-ce qui se passe ? Une crise majeure ? Servilus s’est enfin lavé les cheveux ?
- Ce n’est pas drôle, protesta Remus, bras croisés. Je viens de revenir de ma ronde et James aurait dû être là… J’ai demandé à Peter où il était et il m’a répondu « dans la salle d’étude pour mettre au point la stratégie du prochain match».
- Et ? On joue contre Serdaigle le week-end prochain, ça ne me paraît pas…
- J’ai trouvé ça, posé sur la table de chevet de Cornedrue, coupa-t-il.

D’un geste précis, Remus lui envoya un objet qui traversa le dortoir. Sirius leva les mains et le rattrapa juste à temps pour ne pas se le prendre en pleine figure. Décidément, il avait besoin de dormir.
Lorsqu’il baissa les yeux, il réalisa ce qu’il tenait. Le Quidditch à travers les âges. Mais ce n’était pas n’importe quel exemplaire, c’était celui de James, celui qu’il avait consciencieusement annoté au fil des années et qu’il trimballait partout avec lui quand il élaborait ses stratégies. Il ne le faisait jamais sans.
Un mauvais pressentiment germa au creux de son ventre.

- Peter, dit-il d’une voix sourde. Où est-ce qu’il est ?
- Je… il l’a juste oublié, il…
- Arrête, coupa Remus. Il ne l’oublie jamais. Et même si c’était le cas, il serait venu le rechercher maintenant. La carte n’est plus là, la cape non plus… Crache-le morceau.
- Les gars… soupira Peter d’un ton plaintif. Il m’a vraiment dit de ne rien dire… pour ne pas vous inquiétez…
- Et encore une fois c’est justement ce qui m’inquiète.

Sirius jeta le livre sur son lit avant de venir se planter devant Peter, épaule contre épaule avec Remus. Ils devaient paraître assez intimidants comme ça, tous les deux de front, car Peter se recroquevilla. Il se mit à jouer nerveusement avec ses mains, posées sur ses genoux.

- Allez, Queudver. Dis-nous.
- Je ne veux pas trahir sa confiance…
- Ce n’est pas trahir sa confiance, objecta Sirius en roulant des yeux. C’est juste nous.
- Il… Tu sais ce qu’on avait dit ? Le matin après la dernière pleine lune, dimanche ? Enfin il était lundi vu l’heure mais…
- Je sais, Pete, je sais… Et donc ?
- Eh ! Eh ! Intervint Remus. Moi je ne sais pas… de quoi on parle là ?

Sirius se tendit, nerveux et impatient. Il jeta un coup d’œil à Remus et vit la perplexité dans ses prunelles ambrées. Il soupira.

- Rien d’important, Lunard. Juste le loup qui était un peu agité. Mais c’est de ma faute, j’étais pas concentré. On pense aussi qu’il en a marre de tourner en rond dans le fond du parc, on se disait que ça serait peut-être bien de lui trouver une clairière plus profond dans la forêt pour qu’il puisse se déplacer sans risque et…

Il s’interrompit lui-même, frappé par une réalisation soudaine. Ils avaient effectivement tous eu cette conversation en revenant à l’aube vers le château, avant de l’évoquer à nouveau en se réveillant brièvement. Mais le départ d’Alexia à l’hôpital et les cours avaient peu à peu éclipsé l’idée. Du moins dans son esprit. James en revanche…

- Pitié, ne me dis pas qu’il est allé chercher la clairière tout seul dans la Forêt Interdite ?

L’expression penaude de Peter lui donna la réponse.

- Merlin, jura-t-il. Je peux pas avoir une pause ?
- Mais pourquoi est-ce qu’il est parti tout seul ? S’indigna Remus.
- Il ne voulait pas que tu culpabilises, avoua Peter. Il devait y aller avec Sirius, mais t’étais à Saint-Mangouste, et ça aurait été suspect si on y allait tous les deux donc il m’a dit de rester ici pour faire diversion. Il a dit qu’il serait là pour le dîner.

Remus jeta un regard agacé à sa montre.

- Techniquement, il a encore quinze minutes pour revenir… On fait quoi ?
- On se dirige vers le parc, proposa Sirius. On l’attend à la lisière de la Forêt. S’il n’est pas ressorti à dix-neuf heures, on va le chercher. Normalement, ça devrait aller. Il y a quelques clairières pas trop profondément dans les bois, il ne risque rien, il a l’habitude…
- Je vais sincèrement le coller pour le reste de l’année, rétorqua Remus.

Amusé, Sirius enfila son écharpe et remit sa cape qu’il venait d’enlever. Sa sieste devrait attendre. Tous les trois, ils descendirent dans la salle commune d’un pas pressé, enveloppés dans leurs vêtements d’hiver pour affronter le froid des soirées écossaises au mois de mars. Ils avaient presque atteint le tableau de la Grosse Dame lorsqu’une voix fusa dans leur dos :

- Les garçons ! Deux secondes !

Ils se retournèrent d’un même mouvement vers Alice.

- On n’a pas vraiment le temps là…
- Je voulais juste vous demander si vous aviez vu Lily ?
- Non, répondit Remus. Pourquoi ?
- Elle devait revenir de sa séance de tutorat il y a plus d’une heure, mais elle n’est toujours pas remontée au dortoir… Vous pensez qu’elle est avec James ?

Sirius sentit son estomac se contracter. Il espérait véritablement que ça ne soit pas le cas, mais alors qu’il croisait le regard entendu de Remus et Peter, il sut qu’ils pensaient la même chose que lui.
Dans quoi est-ce que James était encore allé se fourrer ? Et surtout, dans quoi avait-il embarqué Lily ?

Et voilà !

J’avoue, j’ai des sentiments mitigés sur la confrontation Orion/Sirius… Parfois je l’aime bien, parfois je la trouve too much, vous me direz. En tout cas, je voulais vraiment explorer leur dynamique parce qu’il est souvent question de Walburga mais assez peu d’Orion dans le fond.

Le titre du chapitre est en latin, ça veut dire « au nom du Père » et je crois que c’est tiré de la Bible donc ^^

J’attends vos commentaires avec impatience, joyeux noël à tout le monde, bonnes fêtes et gros bisous !!!

[cochyo]

Génial ! Absolument magistral ! Cette crise identitaire était époustouflante.
Les arguments d’orion sont bons même si évidemment il y néglige tout ce qui peut être sentiment ou humanité. Mais tu ne l’a pas fait passer juste pour une brute sans cervelle mais comme quelqu’un avec des convictions, possiblement erronées mais la n’est pas la question, et qui les défends.
En un mot comme en cent, excellent chapitre.

[cipounette]

Bon j'ai pas fini de lire et j'ai pas trop le tps là mais juste pr dire que j'ai du relire 3 fois et arriver jusqu'à "l'histoire était quasi pareille que celle d'Andromeda" pr comprendre. Parce qie j'ai cru que t'avais tué Bellatrix (du coup mon cerveau est parti sur Voldemort qui la ressucite parce qu'il fait des tests et du coup elle le suit parce qu'il lui a donné une seconde vie) et Narcissa qui se marie avec Croupton. Bref j'étais perdue, perturbée mais ça va mieux. Mais du coup j'ai pas le temps de lire la suite (pizzaaa) mais je reviens + tard pr polluer encore plus avec mes remarques inutiles !


Edit
Bon après avoir relu tranquillement c'est super clair avec les années 30 et tt.
J'ai vraiment adoré (enfin détesté mais voilà quoi) la dispute Orion/Sirius. Genre t'as pris ton temps et y a différents temps dans la discussion, avec des respirations et tt, comme dans une musique ! J'ai particulièrement aimé comment t'as rendu la froideur d'Orion et ses propos comme des flèches empoisonnées de vérité sur Walburga et Regulus et leur rapport avec Sirius.
Et quand Euphémia est arrivée j'avais des "Poppopop" ds la tête tellement elle était badass.
Et la dernière phrase de cette partie sur la douleur de Walburga m'a presque fait éprouvé de la peine.
"Elle était déjà mariée à sa naissance, ce qui signifiait que sa présence aux réunions de famille n’était pas obligatoire." Cette phrase est géniale...
Et la faible de résistance de Peter fait un peu signe annonciateur de sa trahison. Et ça rappelle une phrase de Dumby, "il faut du courage pour affronter ses ennemis mais il en faut encore plus pour affronter ses amis." ^^
Je flippe légèrement pr Lily et James par contre ! Oh et la phrase de Sirius sur Lily genre qu'il aurait aimé qu'elle soit là pr démontrer que les nés-moldus sont pas inférieures... j'ai littéralement ressenti la bulle de fierté de Sirius ^^
Oh et juste bon courage pr ton rattrapage de partiels du coup. J'ai vu que certains partiels étaient surveillés par des crs, ça craint légèrement...Mais bonnes vacances du coup ! ^^

[PtiteCitrouille]

Coucou !
J'ai trouvé ce chapitre superbe, la conversation entre Sirius et Orion très bien écrite, on voit qui menait le débat entre les deux et on comprend la puissance d'Orion rien qu'au niveau caractériel

L’histoire se répétait pour les Black, incapables d’avancer, figés dans leur cercle éternel de mêmes familles et de mêmes erreurs.

oh, j'aime beaucoup cette image

Elle avait un cœur ? Feignit-il de s’étonner.

zéro respect

Au fond, tu es toujours un petit garçon effrayé par sa mère.

ça fait mal de le dire, mais il a pas tort et il sait appuyer là où ça fait mal

C’est un héritage, Sirius. Les Black ont une influence au sein de notre communauté depuis des siècles non pas cause de leur sang, mais grâce à l’héritage qu’ils représentent. Que nous représentons et que nous avons bâti. Notre nom est synonyme de grandeur.

j'adore, parce que tu donnes de "bonnes" raisons à cette suprématie du sang, c'est pas juste un vieux caprice et du racisme irrationnel, non Orion a des raisons valables pour penser ainsi

En vrai toutes ces attaques lancées par Orion, ça va forcément entraîner des remises en cause pour Sirius non ? Rien qu'au niveau de l'argent d'Alphard déjà, Orion n'a pas tort, Sirius a bel et bien accepté l'argent des Black

parce que je suis ton père.

t'as trop regardé Star Wars Anna

C’est Reg… se contenta-t-il de dire, la gorge serrée.

ah, mon cœur

Oh Sirius… Je peux t’accorder qu’il voulait sans doute restaurer la dignité de la famille et assurer son prestige, mais ce n’est pas après ma reconnaissance ou celle de ta mère qu’il a toujours couru. C’est la tienne.

oh mon dieu, cette complexité de personnage que tu fais pour Regulus, j'adore, j'adore. je suis sûre que ça va lui tourner dans la tête à Sirius toute cette histoire

Vous et moi savons pertinemment que je n’ai ni votre respect, ni votre considération. Néanmoins, puisque vous parlez d’une affaire de famille, j’estime avoir tous les droits depuis que Sirius est arrivé chez moi, un soir d’orage, un bleu sur la joue et tenant à peine debout. Je vous suggère donc, monsieur Black, avec tout mon respect bien évidemment, que vous laissiez mon fils tranquille.

donnez l'Ordre de Merlin à cette femme bordel
Non mais c'était génial sérieux

la douleur sur le visage de sa mère alors qu’elle réalisait qu’elle avait perdu son premier né au profit d’une autre femme…

oh, dis comme ça ça fait de la peine, mais bon Walburga, elle a rien arrangé dans toute cette histoire. Enfin, j'imagine qu'au fond elle reste une mère

Je ne veux pas trahir sa confiance…

*cough cough*

Dans quoi est-ce que James était encore allé se fourrer ? Et surtout, dans quoi avait-il embarqué Lily ?

bah ouais je me demande du coup aussi. Il va se transformer là bas devant elle ou ça se passe comment ?

J'ai hâte de lire la suite, c'était un excellent chapitre !
Bisous !