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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : ven. 01 déc., 2017 5:01 pm
par annabethfan
Holà! Oui on est vendredi mais demain je risque de ne pas avoir le temps de poster, je vais au Salon du Livre Jeunesse de Montreuil (ouaiiiiis) donc comme je m'ennuis chez moi je me suis dit que j'allais poster maintenant :D Ah et j'ai commencé Stranger Things, c'est trop bien (mais me spoiler pas j'en suis qu'à l'épisode 3!)

Et puis vu qu'il y a plus grand monde ici j'ai le temps de répondre aux commentaires ^^

SofiaLove05, Cochyo et Amethystes --> Merci beaucoup pour vos commentaires, c'est adorable!

Perri --> Le fait que tu prennes le temps de faire un com-cit' à chaque fois c'est ma vie :lol: :D

Cazo --> ton babysitting à l'air effrayant, perso si j'entends des bruits comme ça je flippe ^^ et merci t'es adorable!

Addbook --> Oh je suis désolée, je sais pas pourquoi mais effectivement je ne t'ai pas prévenu la semaine dernière. Tu es sur ma liste pourtant. Vraiment désolée et merci pour ton commentaire!

Donc voilà, cette semaine c'est un bonus! Le titre j'avoue je l'ai piqué à la série Skam (si vous connaissez pas allez-y!!). Il porte sur la 5e année des Maraudeurs, donc avant ATDM, mais j'y ferais sans doute référence plus tard dans la fanfic. Et surtout c'est une histoire que j'avais envie de raconter depuis un moment. Alors c'est long, genre en mode Perri, mais j'espère que vous aimerez!

Bonne lecture!


People Need People


« Un jour je te décevrai, et ce jour-là, j’aurai besoin de toi »
-Robert Desnos-


Mercredi 9 janvier 11h03 – L’infirmerie

Ne bouge pas, pensa Remus dès qu’il commença à reprendre conscience. N’essaye pas de bouger. C’est la première chose à laquelle il pensa en retrouvant ses sensations, d’abord au niveau des jambes puis le haut du corps. La tête lui tournait et sa cheville le faisait souffrir malgré le bandage qu’il sentait autour de sa peau.
Il cligna des yeux, aveuglé par les rayons du soleil. Au moins, il savait où il était. Il s’était réveillé suffisamment fois désorienté à l’infirmerie après ses transformations pour reconnaître le lieu.

- Remus ? Murmura une voix sur sa droite. Lunard, tu m’entends ?
- Peter ?
- Reste allongé, ça va aller. Tu veux ta potion ?

Malgré le conseil de son ami, Remus se redressa sur un coude et ses côtes protestèrent. Il étouffa une plainte puis porta la main à sa poitrine.

- Pomfresh a dit que tu avais sûrement une côte de froissée… dit Peter, assis sur une chaise en bois près de son lit. On a été obligé de t’immobiliser, désolé.
- M’immobiliser ? Comment ça ?

Peter resta muet. Sans un mot, il lui tendit sa potion. Remus ignora sa nausée et l’avala, sachant qu’il se sentirait mieux dans quelques minutes quand elle aurait fait effet. Alors qu’il se rallongeait contre son oreiller, il remarqua le visage fatigué de Peter et son air nerveux. Quelque chose n’allait pas. Il le voyait au teint pâle de son ami, à ses doigts qui s’agitaient sur ses genoux.

- Qu’est-ce…qu’est-ce qui s’est passé ? Queudver, qu’est-ce que j’ai fait ?
- Rien ! Rien, Remus, ce n’était pas de ta faute !
- Pas ma faute ? Pas ma faute de quoi ? Paniqua-t-il. Qu’est-ce qui s’est passé ?

Peter déglutit.

- Ce n’était pas de ta faute… La soirée…Tout s’est enchaîné vite et…ne t’inquiète pas, tout le monde va bien.
- Où sont les autres ? Demanda-t-il.

La gorge sèche, il ferma brièvement les yeux, toujours nauséeux. Il sentait s’agiter au fond de son ventre cette peur viscérale et familière qui ne le quittait jamais et qui lui fit monter les larmes aux yeux.
En sentant Peter l’observer, il détourna la tête. Il ne l’avait pas réalisé mais quelqu’un occupait le lit à côté du sien, un garçon aux cheveux bruns en bataille dont les lunettes étaient posées sur la table de nuit. Remus trembla, le souffle court.

- James… Oh mon dieu… Merlin…
- Trois personnes formidables, pas vrai ? Lança James d’une voix rauque.

Encore à moitié endormi, il se redressa pour faire face aux deux autres Maraudeurs. Il était torse nu, et Remus distingua une griffure le long de sa clavicule qui disparaissait sous le large bandage autour de son épaule. Avec une grimace, il se pencha pour attraper ses lunettes puis s’empressa de reprendre la parole en voyant l’expression horrifiée de Remus.

- Juste une égratignure et l’épaule déboîtée ! Trois fois rien, promis. J’en ai déjà eu plein en jouant au Quidditch.
- C’est moi qui… ?
- Pas directement, répondit Peter. C’est le saule cogneur qui a fait le plus de dégât. Ça nous a d’ailleurs servi d’excuse quand Pomfresh a posé des questions. Quoi ? Ajouta-t-il après un temps d’arrêt. On ne pouvait pas lui dire la vérité ! Je suis un bon menteur quand je le veux.
- Mais elle sait pour ma lycanthropie… pourquoi… Je ne comprends rien !

James et Peter échangèrent un regard. C’est à cet instant que Remus réalisa qu’il manquait quelque chose. Dans sa confusion, tout lui avait paru flou mais il se sentait revenir à lui à mesure que les minutes s’écoulaient.

- Où est Sirius ?
- Quelque part… dit Peter évasivement tandis que le visage de James se fermait complétement.
Remus cligna des yeux, surpris. Ce n’était pas normal. James ne devrait pas réagir comme ça à la mention de son meilleur ami. Son cœur se mit à battre frénétiquement et il enfonça ses ongles dans sa paume pour ne pas perdre pied.
- Je… je veux savoir ce qui s’est passé ! Racontez-moi !

Comme s’il savait que c’était inévitable, James soupira et repoussa sa couverture avant de se lever. Il traversa la distance entre les deux lits et s’assit aux pieds de Remus tandis que Peter rapprochait sa chaise. Il y eu un léger silence, aucun des deux ne sachant vraiment comment commencer, puis à la surprise générale ce fut Peter qui prit l’initiative.

- La pleine lune n’allait plus tarder, dit-il en regardant un point au-dessus de la tête de Remus, concentré, et on était tous dans la cabane hurlante. Tu ne te sentais pas très bien alors je t’ai aidé à t’allonger sur le vieux lit. C’était comme d’habitude, on l’avait déjà fait. Mais au bout de dix minutes, James a vu quelqu’un qui s’approchait sur la carte, juste devant le saule cogneur.
- Il était plus de 23h ! Qui aurait… ?
- Rogue, coupa James, clairement irrité. C’était cet imbécile de Servilus !

Remus fronça les sourcils.

- Rogue ? Répéta-t-il. Mais…

Soudain, il se figea. Il était sûr que s’il avait eu quelque chose dans l’estomac il aurait vomi. Pris de vertige, il sentit sa respiration s’accélérer et ses oreilles bourdonner, incapable d’arrêter la panique qui l’envahissait ainsi que les images qui flashaient dans son esprit.

- Qu’est-ce que j’ai fait ? Gémit-il. Merlin, qu’est-ce que je lui ai fait ?
- Non ! S’écrièrent James et Peter ensemble.
- Tu n’as rien fait, il va bien !
- Ce qui est dommage si tu veux mon avis…
- James ! Réprimanda Peter. Ce n’est pas le moment.

Il jeta un regard appuyé à Remus, toujours proche de l’hyperventilation et aussi pâle que ses draps. James se mordit la lèvre.

- Désolé… Continus, Pete.
- Ouais, comme je le disais c’est à ce moment-là qu’on a vu Rogue sur la carte et…

**
*


Mardi 8 Janvier 23h38 – La cabane hurlante

James était assis sur une vieille table poussiéreuse, balançant ses jambes dans le vide à un rythme régulier tandis qu’il faisait mine d’examiner la carte des Maraudeurs tout en gardant un œil sur Remus. Le jeune homme avait commencé à se sentir mal en arrivant et avait dû s’allonger sur le lit au sommier cassé dans le coin de la pièce. A ses côtés, Peter veillait sur lui en lui racontant des blagues pour le distraire. James savait que Remus n’aimait pas qu’ils s’inquiètent pour lui et il préférait donc laisser le soin à Queudver de gérer la situation. Pas besoin d’être à trois pour un simple vertige, surtout que la pleine lune approchait.

- Pourquoi les gobelins n’aiment pas les sorciers ?
- Je ne sais pas Pete… dit Remus avec l’air de celui qui s’attend au pire.
- Parce qu’ils leur ont cherché des noises !

Consterné et amusé à la fois, James pouffa et reporta son attention sur la carte. Il se demanda ce qui était le plus grave : les jeux de mots de Peter ou le fait qu’il les trouve drôles.
Brusquement, quelque chose attira son attention et il plissa les yeux en rapprochant la carte. Il pensa d’abord que la faible lumière lui jouait un tour mais non, il y avait bien un point qui était en train de se diriger droit vers le saule cogneur, juste à l’entrée du passage secret qui menait jusqu’à la cabane hurlante.

- Eh les gars… Y a un truc étrange…
- Qu’est-ce qui se passe ? Demanda Sirius en se relevant la tête de son livre d’Etudes des Moldus.
- Il y a quelqu’un dans le tunnel… quelqu’un qui vient par ici.
- Quoi ? T’es sûr ?
- C’est sur la carte !
- C’est peut-être Pomfresh qui a oublié de…
- Non, c’est Rogue.

Peter haussa un sourcil.

- Servilus ? Pourquoi est-ce qu’il viendrait ? Tu portes tes lunettes ?
- Regarde toi-même, s’impatienta James. Là, lis : Severus Rogue. Je n’invente pas.
- Putain…

James tourna la tête vers Sirius. Il s’était figé sur place, le teint soudain beaucoup plus pâle qu’il y a une minute, presque aussi blême que Remus en fait et ça voulait tout dire.

- Patmol ? Tu vas bien ?
- Putain ne me dis pas que cet imbécile a vraiment…oh non !
- Sirius, de quoi tu parles ? Souffla Remus depuis son lit.

Mais Sirius traversa la pièce et arracha pratiquement la carte des mains de James pour vérifier par lui-même. Evidemment, le nom de Rogue s’étalait en toutes lettres au début du tunnel. Une vague de panique l’envahit. Non, ça ne pouvait pas arriver. Rogue n’avait pas pu prendre sa blague sérieusement et décider de débarquer un soir de pleine lune alors que Remus allait se transformer dans quelques minutes.
Il sentit son sang rugir dans ses oreilles et sa gorge devenir sèche, paniqué, avant que James ne lui donne un coup de poing dans l’épaule pour le faire revenir à lui.

- Patmol ! Tu m’entends ? Dit-il avec urgence. Qu’est-ce que Rogue fait ici ?
- Je… Bon sang, James, je ne pensais pas qu’il m’écouterait !
- Qu’est-ce que tu racontes ? Qu’est-ce que tu as fait ?

Sirius ferma les yeux une seconde, incapable de penser correctement.

- Qu’est-ce que tu as fait ? Cria James.
- Je lui ait dit venir ce soir, je lui ai dit qu’il découvrirait ce que cachait prétendument Remus s’il venait au saule cogneur !
- Tu as quoi ?! Glapit Remus. Sirius !
- Je suis désolé, je…

Il ne termina pas sa phrase. Remus et Peter le dévisageaient avec horreur, stupéfaits. Mais le pire était James. Son meilleur ami le regardait comme s’il le voyait pour la première fois, une lueur insoutenable dans le regard. La trahison. La déception. La colère.
Sirius fit un pas vers lui, la main tendue même s’il ne savait pas quoi dire, pas quoi faire, mais James recula, impassible.

- Il faut le sortir de là. Maintenant.
- James…
- La ferme Black ! Juste… la ferme pour l’instant, c’est clair ?

Sirius tressaillit. Jamais James ne l’avait appelé par son nom de famille. Jamais. Pourtant, il n’était pas mieux qu’eux aujourd’hui et cette simple réalisation lui donnait envie de vomir.

- James ! Appela Peter. James, la transformation commence !

Comme pour confirmer un rayon de lune éclaira la pièce, projetant des ombres inquiétantes contre les murs, et le bruit d’un os qui craque résonna, suivit du cri de douleur de Remus. Quand le lycanthrope rouvrit les yeux, la couleur ambre de ses iris avait presque virée à un jaune surnaturel, comme de l’or en fusion.

- Transformez-vous ! Tous les deux ! Retenez le loup le plus longtemps possible, il faut sortir Rogue de la cabane !

James se mit à courir avant même de terminer sa phrase. Alors qu’il dévalait la première volée de marche, il songea qu’il aurait dû demander à Peter de s’occuper de Rogue puisqu’un rat face à un loup ne pouvait rien faire contrairement à un cerf, mais il connaissait son ami. Peter avait tendance à paniquer facilement et ce n’était pas certain qu’il arrive à tenir tête à Rogue. Et puis il ne courrait pas aussi vite que lui.
James redoubla sa foulée. Il savait que la transformation était plus rapide, elle l’était de plus en plus chaque année, comme si le corps de Remus s’y habituait d’une certaine façon. Il n’avait que quelques minutes pour faire sortir Rogue du tunnel avant que le loup ne sente son odeur.
Dans un dérapage contrôlé, il tourna à gauche pour s’engouffrer dans un couloir adjacent de la cabane dont il avait mémorisé l’architecture par cœur. Il ne pouvait après tout pas arriver vers Rogue par l’avant -sinon il devinerait qu’il était avec Remus à l’intérieur pour sa transformation, ce qui soulèverait trop de question délicate- et la seule façon d’avoir l’air de le rattraper par derrière était de passer par ici. Le chemin n’était pas plus long en soi mais il comportait deux escaliers en plus.
Sans se soucier de la possibilité de se tordre une cheville, James sauta au moins trois marches et accéléra, le souffle court. Le bruit de ses sur le parquet grinçant faisait presque autant de bruit que son cœur qui battait à tout rompre dans sa cage thoracique.
Au loin, il crut entendre un long hurlement. Le loup s’était transformé.
Trop sonné, il continua à courir et ne réalisa pas qu’une silhouette se dressait devant lui. Il percuta Rogue dans son élan, les faisant trébucher tous les deux.

- Merlin qu’est-ce que… Potter !
- Tu dois sortir d’ici ! Tout de suite !
- Pourquoi ? Tu as peur que je découvre ce que toi et tes amis faites d’illégal là-dedans ?
- Tu ne comprends pas, tu dois partir ! Maintenant !

James le poussa dans l’autre sens, paniqué.

- Lâche-moi !
- Bordel Rogue, bouge !
- Non, laisse-moi ! Je vais découvrir ce que vous cachez et tu ne pourras pas…
- Espèce d’idiot tu ne comprends rien ! Cours ! Si on reste là on est mort !

Une once de doute apparut sur le visage de Rogue.

- Comment ça… ?

Un nouveau hurlement retenti, bien plus audible que le premier, et un bruit de porte qui claque, voire se brise, déchira l’air tandis qu’un chien se mettait à aboyer frénétiquement. James attrapa Rogue par le bras et le tira violemment.

- Cours !

Rogue ne protesta pas d’avantage.
Les deux garçons se mirent à courir côte à côte dans l’étroit tunnel malgré le manque de lumière, la peur au ventre. Derrière eux, ils entendaient à présent distinctement des grognements de bête et de griffes frappant le sol inégal dans leur course effrénée.
James osa jeter un coup d’œil dans son dos et il faillit faire une crise de panique quand il croisa les yeux jaunes et sauvages du loup à l’autre bout du tunnel. Merde.

- Plus vite ! Hurla-t-il. Cours !
- Qu’est-ce que c’est que ça ? Un…un loup-garou ? Mais…
- Rogue ! Cours !

James le saisit par le col de sa robe de sorcier, se souciant peu de l’étrangler du moment qu’il se remettait à courir.

- Attention !

Alors que le loup allait se jeter sur eux, un énorme chien noir bondit de nulle part et le percuta de plein fouet, l’envoyant contre le mur dans un bruit sourd. Le loup grogna et claqua des mâchoires, furieux.
Ce n’était pas beaucoup mais ces quelques secondes de gagner leur permirent d’atteindre le bout du tunnel. Ils émergèrent dehors, tremblants et la respiration en lambeau, l’air frais de la nuit hivernale leur transperçant la peau comme des milliers d’aiguilles chauffées à blanc.

- Un loup-garou ! Hurla Rogue. Un loup-garou !
- J’avais remarqué, merci bien !

Les mains sur les genoux pour tenter de reprendre son souffle, James jeta un coup d’œil à Servilus. Il avait l’air sur le point de s’évanouir. Tous ses doutes se confirmaient ce soir et les pièces du puzzle qui l’obsédait depuis des mois s’assemblaient dans sa tête une par une. Les disparitions de Lupin une fois par mois toujours justifiées par des excuses étranges, sa fatigue chronique, les cicatrices sur son visage et ses bras, les chuchotements des Maraudeurs… Il aurait dû le voir venir mais comment aurait-il pu imaginer ça ?

- Un loup-garou… répéta-t-il lentement. Lupin est un loup-garou !
- Tu ne peux rien dire à personne ! Tu m’entends, Severus ? Tu ne dois pas le répéter !
- Ne rien dire à personne ? Ah ! Evidemment que je vais le dire. A quoi est-ce que vous pensiez ? Un loup-garou dans une école ? Une bête pareille dans une école, Potter ! Attends que Dumbledore l’apprenne, vous serez tous renvoyés !

James lui décocha une œillade assassine.

- Il sait ! Dumbledore est courant depuis le début, pauvre imbécile ! Et Remus n’est pas une « bête », tu ne comprends rien !
- Oh non je comprends très bien au contraire. Si Dumbledore est assez sénile pour laisser un monstre à Poudlard, je ne suis pas sûr que le conseil des parents sera de son avis quand ils apprendront que leurs enfants risquent de se faire dévorer une fois par mois !
- Il n’est pas dangereux… Je veux dire, enfermé ici il n’est pas dangereux !
- C’est ça, rétorqua Rogue plein de dédain. Je viens de frôler la mort et…

Sa phrase fut coupée par un rugissement. Ils n’eurent le temps que de reculer d’un pas avant qu’une masse sombre ne surgissent brusquement du trou entre les racines Le loup se précipita vers eux, gueule béante, tandis qu’un rat filait derrière lui à toute vitesse.
Une seconde plus tard, Peter se tenait à sa place, donnant l’impression dans l’obscurité qu’il venait de sortir du tunnel sous forme humaine. Avant même que James ou Severus n’aient pu esquisser un geste, Peter leva sa baguette et la pointa vers le loup, trop distrait pour l’avoir remarqué.

- Stupefix !

Le sortilège parut l’étourdir une seconde mais pas plus. Encore plus énervé, il fit volte-face et Peter recula précipitamment, heurtant le tronc du saule cogneur.

- James ! Fais quelque chose !
- J’ai pas ma baguette !

Lui aussi déboulé de nulle part à la suite du loup, Sirius émergea à côté de Peter.

- Cornedrue ! Attrape !

James leva le bras, sa main se refermant sur la baguette que venait de lui jeter son meilleur ami grâce à ses réflexes de poursuiveur. Pourtant, il n’eut pas le temps de penser à un sortilège qui pourrait arrêter le loup que quelque chose le percuta violemment dans les côtes.
Il s’étala par terre et l’air se vida de ses poumons d’un coup tandis qu’une vive douleur explosait dans son épaule et sa clavicule. Il avait fait assez de chute au Quidditch pour savoir instantanément qu’elle était déboîtée. Au-dessus de lui il voyait les branches s’agiter dans tous les sens. L’effet paralysant du nœud à la base du tronc avait dû cesser de fonctionner et l’arbre se défendait, jugeant certainement qu’ils étaient trop proches.
Dans son vol plané, il avait perdu sa baguette.

- Rogue ! Cria-t-il pour couvrir le bruit des branches qui sifflaient dans le vent. Rogue ! Immobilise le saule !

Mais Rogue, dont une entaille ensanglantée lui barrait le front, était en train de jeter des sortilèges en direction du loup avec Sirius. Les deux jeunes hommes se tenaient côte à côte, des étincelles et des jets de lumières fusant de leurs baguettes avec désespoir alors que la bête grognait et leur tournait autour, furieuse. Aucune trace de Peter.
James roula sur lui-même et gémit de douleur. Le cœur au bord des lèvres, il tâtonna dans l’herbe humide à la recherche de sa baguette. Une branche s’abattit à quelques centimètres de lui, laissant une profonde trace dans la trace avant de repartir dans les airs.

- Ah !

Le cri de Rogue le fit se retourner. Le Serpentard avait plongé à terre pour éviter un coup du saule cogneur. Désormais seul face au loup, Sirius reculait en boîtant, la baguette tendue devant lui d’une main tremblante. S’il l’avait voulu, il aurait pu l’arrêter, mais pas sans le blesser. Or, blesser le loup revenait à blesser Remus.
James tentait de se remettre sur ses pieds lorsque brusquement Peter apparut à côté de lui pour le soutenir.

- Bon sang où est-ce que tu… ?
- Dumbledore ! J’ai été cherché Dumbledore !

Le soulagement qui envahie James à la vue du directeur, capable de mettre fin à tout ça, fut plus fort que son inquiétude. Les explications viendraient plus tard mais pour l’instant ils étaient tous en vie.

**
*


Mercredi 9 Janvier 11h50 – L’infirmerie

Remus enfouit son visage entre ses genoux, réprimant un sanglot.

- Merlin, souffla-t-il. Merlin…Merlin…
- Lunard, calmes-toi…
- Non ! Par Merlin, James, ne me dis pas de me calmer ! J’aurai pu… j’aurai pu vous blesser, vous tuer même !
- Mais tout le monde va bien, le réconforta Peter en lui tapotant le dos. Tu m’entends ? Tout va bien.
- C’est faux… Rogue sait ! Il… L’école entière va savoir que je suis un monstre d’ici le déjeuner et je serais obligé de partir ! Mes parents…
- Remus ! Remus ! Regarde-moi, dit James. Je te jure que ça n’arrivera pas, Servilus ne dira rien. Dumbledore lui a fait jurer et même si c’est un con de première il n’oserait pas lui désobéir. Ne t’inquiète pas, d’accord ?

Les yeux brûlants de larmes, Remus acquiesça en reniflant. Il prit avec reconnaissance le mouchoir que lui tendait Peter avant de poser l’autre question qui le tourmentait.

- Pourquoi…pourquoi Sirius… ?

Il ne termina pas sa phrase. L’idée en elle-même lui donnait l’impression de se prendre un coup de poignard dans le dos, littéralement. Heureusement, ses deux amis parurent comprendre et continuèrent le récit de la nuit dernière.

**
*


Mercredi 9 Janvier 2h13 – Bureau de Dumbledore

Sirius était venu dans le bureau du directeur plus d’une fois durant sa scolarité, mais c’était la première fois que l’immense pièce circulaire lui paraissait aussi imposante et intimidante. Il était presque 2h15 du matin, pourtant le bureau était plein. La situation était trop grave pour attendre demain matin.

- Aïe !
- Potter, arrêtez de faire l’enfant, ne bougez plus, ordonna le professeur McGonagall.

Elle était arrivée il y a quelques minutes, blême. En d’autres circonstances Sirius aurait sans doute trouvé drôle de la voir en chemise de nuit et en peignoir en tartan, le chignon à moitié défait, mais rien ne lui paraissait amusant ce soir. Quand elle avait vu James et Rogue, assis sur le rebord de la fenêtre, madame Pomfresh s’occupant de la coupure au front et des blessures mineures du Serpentard en premier, elle s’était empressée de venir prêter main forte à l’infirmière.

- Désolé, marmonna James. C’est mon épaule. Je me suis pris une branche du saule cogneur… Je pense qu’elle est déboîtée.
- Quelle idée d’aller traîner autour de ce maudit arbre en pleine nuit ! Pesta Pomfresh. Vous n’avez donc pas de cerveau ?
D’un geste brusque, elle reposa la compresse ensanglantée qu’elle tenait à la main.
- Très bien, Rogue, ça devrait faire l’affaire pour cette nuit. Passez me voir demain si vous avez encore mal, d’accord ? Quant à vous Potter il va falloir que vous veniez avec moi, votre épaule a besoin de soin.
- Merci Pompom, intervint Dumbledore. Il viendra dès que nous aurons régler quelques détails, je l’accompagnerais moi-même. Vous pouvez y aller, d’autres patients ont besoin de vous.

Sirius frissonna. Il savait très bien ce que « d’autres patients » signifiait. Remus. Le pauvre ne se retransformerait pas avant l’aube mais Pomfresh devait préparer les potions dont il avait besoin pour récupérer, surtout après une pleine lune éprouvante comme celle-ci. Il ne savait même pas comment il arriverait à lui faire face demain matin, ou dans quelques heures plus exactement. Il n’arrivait toujours pas à croire ce qui s’était passé ce soir. Merlin, c’était un cauchemar.

- Bien, monsieur. Black, Pettigrow, vous êtes sûrs que vous n’avez pas besoin de mes services ?

Les deux garçons secouèrent la tête. Peter s’en était sorti sans réelles conséquences et Sirius ne voulait pas qu’elle soigne ses contusions ou sa blessure à la jambe. Il les méritait et il endurerait la douleur sans broncher.
Le silence ne dura toutefois pas longtemps. Dès que la porte se referma sur Pomfresh, Rogue bondit sur ses pieds.

- Un loup-garou ! Hurla-t-il, furieux. Vous cachez un loup-garou dans une école ! Est-ce que vous êtes fou ?!
- La ferme, Rogue ! Répliqua Peter en jetant un coup d’œil inquiet vers la porte comme si un élève se cachait derrière.

Sirius ne pouvait pas le blâmer. C’était devenu un réflexe pour eux au fil du temps de toujours baisser la voix quand ils parlaient de la lycanthropie de Remus et d’entendre quelqu’un extérieur à leur groupe crier leur secret paraissait étrange, même s’il supposait qu’il n’avait pas le droit de se plaindre. Après tout c’était sa faute. A lui et à lui seul.
Très calmement, Dumbledore se contenta de dévisager Severus avant de lever la main en signe d’apaisement.

- Monsieur Rogue, calmez-vous. Nous allons parler ce qui s’est passé ce soir, mais avant tout prenez tous un siège. J’aimerais entendre vos versions des faits.

Sirius s’enfonça un peu plus sur sa chaise. Soutenu par Peter, James quitta le rebord de fenêtre et vint les rejoindre, prenant soin de ne pas s’assoir à côté de Sirius. Il eut l’impression de recevoir un coup de poing dans le ventre et détourna les yeux.

- Bien. Allons-y. Que s’est-il passé ?
- Je vais vous le dire moi ! S’exclama Rogue. Vous avez accepté un loup-garou à Poudlard ! Je savais que Lupin cachait quelque chose et j’en ai eu la preuve ce soir, ce type est un danger pour tout le monde !
- Tu ne sais pas de quoi tu parles, coupa James avec hargne.
- Moi je ne sais pas ? C’est un monstre ! Il a essayé de nous tuer tout à l’heure, un peu plus et il nous aurait tous dévoré vivant !
- Ce n’était pas Remus, pauvre imbécile, c’était le loup.
- La même chose, dit Rogue, furibond. Il ne devrait même pas avoir le droit d’être dans cette école !
- Monsieur Rogue, intervint Dumbledore d’une voix ferme. Je comprends que vous soyez bouleversé par les évènements mais je vous assure que je suis bien conscient de mes décisions et que toutes les mesures nécessaires ont été prise afin d’assurer la sécurité des élèves ainsi que de monsieur Lupin. Ce qui m’amène notamment à me demander comment vous vous êtes retrouvés à cet endroit précisément ce soir ?

Rogue décocha un regard noir en direction de Sirius.

- Demandez-lui à lui ! Il a tenté de me tuer !
- Quoi ? Dit McGonagall. Vous ne pouvez pas être sérieux, Black ne ferait jamais ça. Un étudiant de ma maison ne…
- Minerva, laissez-le parler. J’aimerai entendre ces explications. Monsieur Black ?

Sirius baissa les yeux sur les genoux, les mains fermement à plats sur ses cuisses pour éviter qu’elles ne tremblent. Sa gorge se serra encore en plus et il se retrouva incapable d’articuler le moindre son. Comment pouvait-il leur avouer ce qu’il avait fait ? Comment pouvait-il leur dire qu’il avait trahis un de ses meilleurs amis sans même réfléchir ? Il aurait préféré réaffronter le loup-garou plutôt que de subir les regards accusateurs des personnes autour de lui, particulièrement lorsque James se pencha en avant, le visage froid et dur.

- Vas-y ! Moi aussi, je voudrais savoir ce qui a pu te passer par la tête bordel !
- Potter ! Réprimanda McGonagall, l’air outré.
- James… je…
- Monsieur Black, pressa Dumbledore. Dites-nous juste ce qu’il s’est passé.

**
*


Lundi 7 janvier 1h32 – Bibliothèque

Le silence qui régnait dans la bibliothèque était presque angoissant. Rien, pas un bruit, pas un son, ni même de lumière. Le rêve de Mrs Pince à n’en pas douter.
Sous la cape d’invisibilité, Sirius tentait tant bien que mal de se concentrer sur sa respiration laborieuse plutôt que sur l’atmosphère sinistre autour de lui. Il était déjà certes venu en pleine nuit à la bibliothèque mais jamais seul. L’un des Maraudeurs avait toujours été avec lui sous la cape, tout simplement parce que c’était plus sûr d’être à deux dans ce genre de situation, au cas où Rusard, un préfet, voire un professeur leur tombait dessus.
Pourtant, il n’avait pas osé réveiller un de ses amis ce soir. Ils n’avaient pas besoin de savoir pourquoi il venait ici.
Tenant sa baguette devant lui pour éclairer le sol inégal, Sirius s’avança dans une allée bordée de grandes étagères remplies de livres dont les lettres en or gravées sur les tranches étincelaient à chaque pas qu’il faisait. Il savait que c’était idiot -après tout il était seul et invisible- mais il avait la désagréable impression d’être observé, comme si ces fichus bouquins pouvaient réellement le voir et le juger.
Au bout d’une minute, il se rendit compte qu’il avait dû dépasser le rayonnage qui l’intéressait et il jura à voix basse avant de revenir sur ses pas. Effectivement, la section « médicomagie : sortilèges, potions, charmes et mixtures pour blessures d’origine magique » se trouvait juste à côté de la table sur laquelle les Maraudeurs (c’est-à-dire Remus) venaient travailler quand ils étaient à la bibliothèque. Sirius soupçonnait James de l’avoir choisi car il pouvait avoir Lily Evans dans son champ de vision, assise sur le rebord de la fenêtre pour lire.
Du bout des doigts, il frôla les différents volumes, plissant les yeux pour déchiffrer les titres. Agacé, il finit par retirer la cape qui le gênait plus qu’autre chose et la plia à côté de lui. Il connaissait mal cette section, il n’en avait pas besoin d’habitude car il connaissait la plupart des sorts de guérison utiles. La douleur qui pulsait au niveau de son bras lui rappela cyniquement qu’il ne connaissait pas celui permettant de soigner cette blessure. La Harpie l’avait sûrement fait exprès.

- Salope, murmura-t-il dans un souffle au souvenir de sa mère, le narguant avec sa baguette à la main et une expression satisfaite.

Walburga Black avait un certain talent lorsqu’il s’agissait de punir ses enfants, ou plus particulièrement son fils aîné. Cette fois-ci, c’était à cause d’un mot de travers que Sirius avait eu le malheur de dire, il ne se rappelait même plus quoi exactement, sûrement quelque chose sur la pureté du sang. Ils avaient commencé à crier tous les deux, toujours les mêmes reproches et insultes, jusqu’à ce que sa mère décide de le faire taire avec un ou deux sortilèges.
L’un d’eux avait frappé Sirius juste en-dessous du coude et une vive douleur s’était répandue le long de son bras. Au début, il avait seulement eu l’impression d’être engourdi, comme une sensation un peu désagréable mais sans plus. C’était durant la nuit, la veille de la rentrée des vacances de noël, que ça avait empiré. Le sortilège avait laissé une marque rouge sur sa peau, presque une sorte de brûlure qui le lançait en continu depuis deux jours. En constatant que la douleur ne passait pas, Sirius s’était résolu à venir à la bibliothèque pour trouver quelque chose. L’entraînement de Quidditch dans son état avait été un calvaire et heureusement qu’il avait mal à son bras gauche, sinon il n’aurait pas été capable de tenir sa batte.
Il savait que James avait été suspicieux toute la journée et il avait aussi surpris le regard insistant de Peter sur lui au déjeuner, l’air de dire « qu’est-ce qui passe par Merlin ? », mais leur attention avait été détourné par Remus. Le pauvre tenait à peine sur ses pieds à la fin des cours tandis que des cernes violets soulignaient ses yeux ambrés. La cicatrice qui lui barrait la joue semblait ressortir sur son teint pâle.
Les dents serrées, Sirius attrapa un gros livre relié en cuir à la couverture abîmée. Il avait eu une bonne intuition de venir ici car il ne lui fallut qu’une dizaine minute pour trouver le contre-sort au vieux sortilège de magie noire jeté par sa mère. Selon le grimoire, il faudrait au moins quelques jours avant que la brûlure ne s’estompe mais au moins la douleur s’atténua considérablement.
Satisfait, il rangea le livre et s’assura de tout bien remettre en place, histoire que personne ne puisse soupçonner sa petite balade nocturne. Il n’avait pas osé prendre la carte des Maraudeurs, rangée dans le coffre au pied du lit de James, de peur de le réveiller, et il devait se débrouiller pour ne pas se faire prendre. La cape était pratique mais pas infaillible. Une fois, en deuxième année, il était tellement occupé à regarder derrière lui pour vérifier qu’il avait bien semé Rusard qu’il était rentré de plein fouet dans un élève de Serdaigle.

- Black ? Lança soudain une voix dans son dos.

Sirius se figea. Il reconnut immédiatement cette voix agaçante et crispante.

- Servilus, dit-il en se retournant, exaspéré. Tu t’es perdu ?
- Je te retourne la question. La bibliothèque hein ? Laisse-moi deviner, tu n’avais jamais vu autant de livre de ta vie ?
- J’ai vu plus de livre que tu n’as vu de filles en tout cas, rétorqua Sirius.

Il eut la satisfaction de le voir rougir puis blêmir de colère une seconde après.
Rogue était dans la même année que lui, dans la maison Serpentard, et c’était un imbécile de première. Déjà, on ne pouvait pas dire qu’il avait un physique avantageux avec ses cheveux noirs graisseux qui encadraient son visage cireux au nez crochu et avec la longue cape qu’il portait en permanence, lui donnant l’air d’une chauve-souris. Severus Rogue était aussi et surtout tout ce que Sirius méprisait chez quelqu’un. Personnage amer, froid, solitaire, manipulateur, il était passionné par la magie noire et les arts obscurs. Sirius pensait souvent qu’il était l’opposé total de James, aussi bien dans leurs convictions que dans leurs visions de la vie.

- Tu n’as rien à faire ici, siffla-t-il. La bibliothèque est fermée.
- Brillante déduction, Servilus. Tu l’as deviné tout seul ou tu as lu les horaires sur la porte ?
- Brillante répartie, Black. Tu ne peux pas mieux faire ?

Sirius serra les poings. Sérieusement, il n’était pas d’humeur à jouer ce soir.

- Ecoute, tu as autant dépassé le couvre-feu que moi donc ne viens pas me faire la morale. Laisse-moi tranquille et vas trouver quelqu’un d’autre à harceler.
- Quoi ? Tu n’as pas ton traditionnel public ni tes acolytes ? Tu n’es pas capable de te débrouiller sans Potter ?
- La ferme Servilus, tu te ridiculises.

Rogue plissa les yeux.

- Qu’est-ce tu fais ici en pleine nuit ? S’exclama-t-il, agressif. C’est encore une de vos sorties mystérieuses une fois par mois ?
- Oh Merlin, c’est encore de ça qu’il s’agit ? Tu ne peux pas lâcher l’affaire ? Il n’y a rien, Servilus. Tu es parano, comme d’habitude. Les autres dorment, je me balade juste tout seul parce que je ne peux pas dormir. Tu veux que je te raconte mes cauchemars pendant que je te tresse les cheveux ? Tu me diras je n’oserais pas les toucher…
- Je sais que vous cachez quelque chose !
- Contrairement à toi et la clique de Rosier, on ne se cache pas, nous. Retourne à ta vie pathétique, laisse-moi tranquille.

Sirius se saisit de la cape et de sa baguette qu’il avait laissé sur l’étagère et passa devant Rogue sans lui accorder un regard, le bousculant d’un coup d’épaule au passage. Maintenant que son bras avait cessé de le faire souffrir, il était épuisé et ne voulait qu’une chose : rentrer au dortoir. Une nuit de sommeil ne serait pas de trop, surtout qu’il ne dormirait pas demain à cause de la pleine lune.
Malheureusement, Rogue ne paraissait pas prêt à abandonner la partie.

- Lâche ! Dit-il, torve. Tu n’as pas le courage de me faire face quand tu es seul, c’est ça ? Sans Potter, Lupin et Pettigrow pour assurer tes arrières ?
- Crois-moi, je n’ai pas besoin d’eux contre toi, répondit Sirius avec flegme. Tu restes là ou je t’enferme dans la bibliothèque ?
- Pas besoin d’eux hein ? Répéta Severus en ignorant sa dernière remarque. Tu penses que tu pourrais sincèrement me battre dans un duel ?

Sirius ricana. Oui, il en était persuadé. Rogue avait beau être un sorcier brillant, il pouvait bien lui reconnaître ça, il n’avait jamais été confronté aux sortilèges dont Sirius avait entendu parler pendant toute son enfance, ceux que son père utilisait alors même que la loi les interdisait. Quand il était entré à Gryffondor il y a cinq ans, qu’il avait compris que ce qui passait entre les murs de Square Grimmaurd n’était pas « normal », il s’était juré intérieurement de ne jamais jeter ce genre de sortilège. D’être différent d’eux, de ne jamais leur ressembler en aucune façon. Il avait respecté sa promesse bien sûr, mais ce n’était pas pour ça qu’il les avait oubliés. Sur ce terrain, il en connaissant sûrement autant que Rogue.

- Tu te crois si intelligent, reprit ce dernier, furieux. A te pavaner en pleine nuit comme ça, à affirmer être le meilleur en tout ! Pourtant moi je n’aurai pas eu besoin d’aller chercher dans un stupide bouquin pour pouvoir soigner ça.
D’un geste du menton, il désigna son bras.
- Comment… ?
- Tu croyais que personne ne le remarquerait ? Ne t’inquiète pas, ton jeu d’acteur était plutôt convaincant mais je ne suis ni aveugle ni sourd. Eh oui, ajouta-t-il perversement, le petit frère parle aussi. D’après Regulus, le sortilège n’était pas beau à voir…

A la mention de son frère, Sirius s’arrêta net. Durant les vacances, ils s’étaient encore une fois plus ou moins ignorés et Sirius avait passé la plupart de son temps enfermé dans sa chambre, se défoulant sur Kreattur les rares fois où l’elfe y entrait. Comble de l’ironie, Regulus était d’ailleurs venu lui faire la morale sur ce point. C’était peut-être ça qui avait mené à la dispute avec sa mère maintenant qu’il y pensait.
Seulement, si cet imbécile voulait jouer à frapper les points sensibles, Sirius n’allait pas hésiter non plus.

- Vraiment ? Et d’après Lily c’est ta face qui n’est pas belle à voir !
- Laisse-la en dehors de ça ! S’énerva immédiatement Rogue. Je vais te dénoncer aux professeurs, tu ne vas t’en sortir aussi facilement cette fois !
- Et qu’est-ce que tu vas faire, Servilus ? Dire que j’étais en dehors de mon dortoir ? Flash info, tu l’es aussi !
Ils étaient arrivés au niveau du bureau de Pince, près des double porte de la bibliothèque, et la grande fenêtre principale nimbait la pièce d’une lumière argentée et crue qui rendait le visage de Rogue encore plus blafard que d’ordinaire.
- Je sais qu’il se passe quelque chose, murmura-t-il. Je le sais ! Vous le protégez. Lupin. C’est à propos de lui, n’est-ce pas ?
- Tu es parano, Rogue.
- Tu peux peut-être berner le reste de l’école, mais pas moi. Je sais que c’est Lupin.
Le cœur de Sirius fit un louper dans sa poitrine. Servilus bluffait, il en était sûr. Personne ne savait rien et certainement pas lui. Comme Regulus, il croyait tout savoir sur tout et se trompait. Comme son petit frère si sûr de lui qui suivait aveuglement les traditions, qui pratiquement la magie noire. Ils étaient des idiots autant l’un que l’autre.
- C’est ça, se moqua Sirius, histoire de se redonner une constante et de sortir le visage de Regulus de son esprit, un visage qui étrangement se déformait pour prendre l’apparence d’un enfant de six ans à l’air apeuré, ses grands yeux gris remplis de larmes un soir d’orage. Si tu veux tellement savoir, tu n’as qu’à venir demain au saule cogneur et emprunter le passage secret sous les racines. Avec un peu de chance tu te feras écraser par une branche ! Et au cas où tu te posais la question, je ne viendrais pas à ton enterrement. Ça sera même un miracle que quelqu’un se déplace.

En pleine journée, Sirius aurait sans doute vu la lueur d’intérêt dans les yeux de Rogue et son expression avide à moitié dissimulée dans l’ombre. Sans attendre de réponse, il fit volte-face et quitta la bibliothèque.

**
*


Mercredi 9 Janvier 3h46 – Bureau de Dumbledore

- Jamais je n’aurais cru qu’il viendrait vraiment, termina-t-il la voix brisée. C’était juste une simple blague, je n’ai pas… Il n’était pas censé faire ça !
- Une simple blague ? Répéta Rogue. Espèce de… J’’aurai pu mourir ! Tu trouves ça drôle ou que ça ressemble à une blague ?!
- Assez, coupa Dumbledore. Monsieur Rogue, s’il vous plaît.

Il se tenait bien droit derrière son bureau, le professeur McGonagall à ses côtés. Contrairement au directeur, inexpressif, Sirius pouvait lire toute sa colère et sa déception dans son regard et il sentit son visage le brûler, honteux.

- Que s’est-il passé ensuite ?
- Je… J’ai dit à James ce que j’avais fait et il a poursuivi Rogue pour l’arrêter avant qu’il n’atteigne le loup-garou. Quand Peter et moi sommes arrivés, ils venaient de sortir du tunnel et le loup était juste derrière eux. J’ai essayé de le stupefixier mais ça n’a pas marché. Je ne sais plus trop après ça, les choses sont allées très vites et les branches du saule cogneur n’arrêtaient pas de nous attaquer. Rogue s’est évanoui à un moment, juste après que James ait été blessé à l’épaule. Vous êtes arrivé à ce moment-là.

Sirius débita son récit sans ciller. Il ne pouvait évidemment pas raconter aux professeurs qu’ils étaient déjà dans la cabane hurlante avec Remus ni qu’ils avaient réussi à maîtriser le loup grâce à leurs animagi. Il ne faisait que modifier légèrement la réalité. James et Peter se contentèrent d’hocher la tête quand leur directrice de maison leur demanda de confirmer, aucun des deux ne trahissant la moindre hésitation.

- Je n’arrive pas à le croire, dit brusquement une voix dédaigneuse et tout le monde leva les yeux vers le mur dans lequel un homme dans un tableau les toisait avec arrogance. Un Black est à l’origine de tout cela ? De cette histoire de loup-garou ?

Sirius reconnut sans peine Phineas Nigellus Black, son ancêtre qui avait été directeur de Poudlard et dont le tableau était aussi accroché à Square Grimmaurd.

- Quel déshonneur, ajouta-t-il en reniflant d’un air méprisant. Quand Walburga apprendra ça, elle…
- Non ! S’écria Sirius, une touche de désespoir dans la voix. Elle ne doit rien savoir ! Ne lui dites pas !

Il sentit tous les yeux le dévisager, surpris par son éclat. Mais il connaissait la Harpie. Il savait ce qu’elle ferait si elle était au courant pour Remus. Les Black avait une grande influence au sein de la communauté magique et il connaissait leurs idéaux sur les créatures telles que les loups-garous. Monstre. Animal. Sous-homme. Si sa mère apprenait ce qui s’était passé cette nuit elle ferait un scandale, saisirait l’Unité de capture des loups-garous et ruinerait la vie de Remus sans remords.
Rogue eut un ricanement tout aussi méprisant que celui de Phineas.

- Quoi Black ? Tu as peur de ta maman ?
- La ferme Servilus ! Claqua James. Je te rappelle que j’ai sauvé ta misérable vie tout simplement parce que tu ne peux pas t’empêcher de mettre ton horrible nez dans les affaires des autres alors que ça ne te regarde pas.
- Retire immédiatement ce que…
- Messieurs !

La voix de Dumbledore était toujours aussi calme mais était aussi d’une froideur peu familière chez lui.

- Personne, et je dis bien personne, dit-il avec un regard appuyé en direction de Phineas, ne révélera quoique ce soit sur la condition de monsieur Lupin. Je ne vous le demande pas, je vous l’ordonne. Est-ce bien clair ?
- Vous ne pouvez pas être sérieux, objecta Rogue. Lupin est un loup-garou, sa simple présence dans cette école est un danger pour tout le monde ! J’ai failli mourir ce soir et un incident de ce genre peut très bien se reproduire n’importe quand ! Il pourrait s’échapper de la cabane !
- Il ne se serait pas échappé si tu n’étais pas venu alors même que tu n’avais rien à faire ici !
- Je suis venu parce que Black a essayé de me tuer !
- Monsieur Rogue, je vous assure que les mesures de sécurité seront renforcées mais j’ai pris la décision d’accueillir Remus Lupin il y a cinq ans en connaissant sa condition et je la maintiens aujourd’hui. Il n’y a aucune raison pour qu’il ne puisse pas avoir une vie ainsi qu’une scolarité normale. Ce qui lui est arrivé n’est nullement de sa faute et après m’être entretenu avec ses parents, j’ai décidé contrairement à beaucoup d’autres directeurs d’écoles de le laisser entrer à Poudlard. Aujourd’hui, monsieur Rogue, je vous demande de respecter ce choix et la vie privée d’un jeune homme brillant qui n’a que trop souffert de sa lycanthropie.

Dumbledore croisa les mains devant lui et se pencha en avant, plongeant ses yeux bleus saisissant dans ceux de Severus.

- Ais-je votre parole monsieur Rogue ? Ais-je votre parole que le secret de Remus Lupin sera en sûreté avec vous ?

Rogue se renfrogna et pendant un interminable instant Sirius cru qu’il allait refuser. Mais après de longues secondes, il finit par hocher la tête et Sirius expira de soulagement.

- Oui, dit-il. Je promets de ne rien dire.
- Merci. Je ne vais pas vous retenir plus longtemps, il est tard et vous devez vous rendre à l’infirmerie si vous le souhaitez. Vous deux aussi, ajouta Dumbledore en s’adressant à James et Peter. Le professeur McGonagall se chargera de votre sanction demain matin pour avoir enfreint plusieurs règles de l’école et pour la mise en danger d’autrui, malgré votre aide dans cette affaire. Quant à vous monsieur Black, j’aimerais que vous restiez. Votre comportement ne peut, vous le comprenez, rester impuni.

Sirius acquiesça. A sa droite, Rogue fut le premier à se lever, raide, et sorti en trombe du bureau, visiblement contrarié. James et Peter l’imitèrent plus lentement mais Sirius garda les yeux baissés, incapable de les affronter pour le moment.

- Une dernière chose, dit Dumbledore avant qu’ils ne passent la porte. Vous pourrez bien entendu aller voir monsieur Lupin demain matin une fois qu’il sera réveillé mais dites-lui que je viendrais lui parler moi-même, d’accord ?
- Oui professeur, marmonna Peter, exténué. Bonne nuit.

Il quitta la pièce en traînant les pieds, comme vidé de son énergie. James piétina sur place quelques secondes, hésitant à laisser Sirius seul, mais finalement il tourna les talons, abattu et écœuré.
Lorsque la porte se referma, jamais Sirius ne sentit aussi seul de toute sa vie.

**
*


Mercredi 9 Janvier 4h30 – Salle commune de Gryffondor

Deux mois d’heures de colles, deux cents points en moins pour sa maison, interdiction de sortie à Pré-au-Lard pour le reste de l’année, et travaux d’intérêt général. C’était la punition dont Sirius avait écopé après une longue et douloureuse conversation avec le directeur et McGonagall. Il ne savait pas ce qui était le pire entre la froideur de l’un et la déception évidente de l’autre.
Quand il revint dans la Salle commune, il se figea en constatant que James et Peter étaient toujours réveillés et l’attendaient, assis devant la cheminée. Son ventre se serra d’appréhension mais il se força à avancer.

- Hey… souffla-t-il. Vous n’êtes pas au dortoir ?
- Non… non, on voulait te parler, dit Peter, anxieux, en coulant un regard à James dont la mâchoire s’était contractée à la vue de son meilleur ami.
- Dumbledore et McGo m’ont déjà fait un sermon, vous…
- Est-ce que tu te rends compte de ce que tu as fait ? Coupa James d’une voix cinglante. Par Merlin, est-ce que tu as conscience de ce qui aurait pu se passer si je n’avais arrêté Rogue à temps ou si quelqu’un avait été sérieusement blessé ?
- Evidemment ! James, je suis désolé, je…
- Ne me dis pas que tu es désolé ! On lui avait promis ! On lui avait promis en découvrant sa lycanthropie qu’on garderait son secret ! Et toi, toi, tu n’as rien trouvé mieux que de tout révéler à Rogue ? A Rogue, Sirius ?!
- C’était juste une blague, il était tard, je n’ai pas réfléchi et il n’était pas censé me prendre au sérieux…
- Comment est-ce que tu as pu être aussi idiot, répliqua James, furieux. Tu connais Rogue, tu sais qu’il était obsédé par ce que cachait Remus ! Imagine s’il avait réussi à rejoindre la cabane pendant la transformation ou si je n’avais pas décidé de vérifier la carte ! Remus aurait pu aller à Azkaban, il aurait pu devenir un meurtrier par ta faute !

Sirius tressaillit, les larmes aux yeux. Il n’avait de cesse de répéter à Remus qu’il n’était pas un monstre, que d’être un loup-garou n’était pas une fatalité, pourtant il l’avait trahi. Il avait trahi un de ses meilleurs amis et au fond il n’était pas mieux que sa famille.

- Je sais, je sais…dit-il, brisé. Je ne voulais pas…
- Non, tu ne voulais pas mais pourtant tu l’as fait.

James se tenait droit devant lui, implacable. Un peu en retrait, Peter observait la scène sans paraître savoir quoi faire, même si la désapprobation se lisait sur ses traits.

- James, tu me connais, jamais je n’aurais voulu blesser quelqu’un et encore moins Remus !
- Justement, je ne sais plus si je te connais. Parce que mon meilleur ami, celui que je connais, il n’aurait jamais fait ça.
- Peter ! Dis quelque chose !

Mais Peter secoua la tête.

- Non, James a raison. Tu ne sais pas ce que j’ai ressentis en me tenant devant le loup tout seul sans pouvoir rien faire, en sachant que c’était Remus et qu’il ne se pardonnerait jamais s’il arrivait quelque chose. Et c’est de ta faute.
- Tu vas devoir expliquer ce qui s’est passé à Remus demain matin, reprit James plus calmement sans se départir de sa voix tranchante. Je ne le ferais pas pour toi. Tu vas devoir le regarder droit dans les yeux et lui avouer ce que tu as fait, et s’il ne te pardonne pas je ne pourrais pas l’en blâmer. Je ne sais même si je pourrais te pardonner moi-même.

Cette phrase, plus que tout autre chose, fit voler en éclat le monde de Sirius et les larmes dévalèrent sur ses joues tandis que ses deux amis lui tournaient le dos pour remonter au dortoir, n’ayant plus rien à ajouter.

**
*


(Suite juste en dessous)

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : ven. 01 déc., 2017 5:02 pm
par annabethfan
OH GOD je dois couper en deux parties pour poster!!!! Perri tu n'es plus seule :lol:

* 2e partie *


Mercredi 9 Janvier 12h34 – L’infirmerie

- Voilà, termina Peter d’une voix plate. C’est un peu près tout ce qui s’est passé hier soir. Quand on s’est levé ce matin, Sirius n’était pas là. Je ne suis pas sûr qu’il soit remonté dans la chambre d’ailleurs. Il n’était pas là au petit-déjeuner non plus.

Remus hocha la tête, recroquevillé dans le lit. Il était presque soulagé que Sirius ne soit pas là maintenant, il n’aurait sans doute pas eu la force de lui faire face dans son état. Au fond de lui il savait que Sirius, le vrai Sirius, son ami quoiqu’il arrive, n’avait pas voulu lui faire du mal et que tout ça n’était pas qu’un immense malentendu. Malgré tout, il ne pouvait pas s’empêcher d’écouter la petite voix dans son esprit qui se sentait trahit au-delà de l’imaginable. Et Merlin ce que ça faisait mal.

- Tu te sens bien ? Demanda James, toujours assis à ses pieds, l’air concerné.
- Non, répondit-il honnêtement.

A quoi bon mentir ? Son trouble devait être inscrit sur son visage.

- Tu sais que ce n’est pas ta faute hein ? Personne ne t’en veut et…
- Ce n’est pas ça, James. Tu le sais.

Bon, pas totalement ça plutôt. La simple pensée qu’il ait pu blesser ou tuer quelqu’un le terrifiait mais pour le moment c’était Sirius qui occupait la place numéro un de ses préoccupations. Et au vu de l’expression de James, il devait ressentir la même chose.
Il savait que James ne vivait pas bien la situation, d’une manière différente de la sienne évidemment. La loyauté était une valeur tellement ancrée en lui que l’attitude de Sirius devait être un cauchemar pour lui aussi. James avait cette façon de voir le monde qui n’appartenait qu’à lui, cette façon de faire confiance complétement qui était presque enfantine parfois, et la personne dans laquelle il avait le plus confiance hormis ses parents était sans aucun doute Sirius. Ça ne lui avait pas échappé que Peter s’était chargé de narrer les évènements d’hier soir tandis que James jouait avec le bout du couvre-lit les yeux baissés et restait silencieux, chose rarissime.
Peter dû se rendre compte de la tension ambiante car il lança sur un ton jovial :

- Arrêtez avec vos têtes d’enterrements ! Remus, je t’avais raconté la fin de la blague sur le sorcier, le gobelin et la serpillère ?

Remus rigola.

- Non, mais je sens qu’elle va être affreuse.
- Et tu as raison !
- Idiot, s’amusa James en le poussant d’un coup d’épaule (celle qui n’était pas déboîtée s’entend)

Pendant une seconde, ce fut comme si rien ne s’était passé, comme s’ils étaient juste en train de discuter normalement. Remus ressentit un énorme élan d’affection pour Peter, le discret de la bande qui avait pourtant tant à offrir quand il ne se laissait pas effacer par l’aura de James et Sirius qu’il admirait plus que tout.
Hier soir, les choses auraient été bien différentes si Peter n’avait pas été là pour distraire le loup ou pour aller chercher Dumbledore à temps.

- Remus ?

Trop occupé à rire, ils n’avaient pas vu la porte de l’infirmerie s’ouvrir. Sirius se tenait dans l’embrasure, incertain, et Remus eut l’impression de louper une marche. D’après ses vêtements froissés et son visage fatigué, il n’avait pas dû dormir de la nuit. Pourtant, il veillait à se tenir droit, la tête haute, comme s’il n’avait pas failli ruiner la vie de Remus il y a quelques heures à peine.
Remus connaissait Sirius. Il savait que c’était son mécanisme de défense, sa façon de se couper du monde et de prétendre qu’il était nonchalant quoiqu’il arrive. Il agissait déjà comme ça à onze ans en première année, sûrement une stratégie d’enfance face à ses parents dont il n’avait même plus conscience aujourd’hui.

- Sirius… Qu’est-ce que tu fais là ?
- Je voulais te parler. S’il te plaît.

C’était étrange cette tension entre eux… Remus détestait ça. James et Peter échangèrent un regard puis se levèrent pour les laisser seuls, après s’être assuré que c’était bien ce que voulait Remus. Ils sortirent sans adresser la parole à Sirius.
Ce dernier s’approcha et s’assit sur la chaise que Peter venait de laisser. Maintenant qu’il était plus proche, Remus pouvait voir les fissures dans son armure, la nervosité qui semblait émaner de son corps.

- Je suppose que Cornedrue et Queudver t’ont déjà raconté ce qui s’est passé la nuit dernière… ?
- Oui, ils l’ont fait. Mais je veux l’entendre de ta bouche. Je veux que tu m’expliques.
- Remus, je te jure que ce n’était pas contre toi…
- Pas contre moi ? Comment est-ce que tu peux dire ça ? S’indigna-t-il. J’aurais pu vous tuer tous, vous mordre ou vous blesser gravement ! Je ne t’ai jamais rien demandé, Sirius, rien, à part de garder mon secret quand vous l’avez découvert. Tu savais que j’étais terrifié d’attaquer quelqu’un !
- Je sais ! Merlin, je sais !
- Tu as pensé à mes parents ? Qu’est-ce que je leur aurais dit ? Et aux parents de James ou à la mère de Peter ?

Sirius pâlit. Comment pouvait-il expliquer ses actes quand lui-même n’avait aucune explication à se donner ? Ce qu’il avait fait était impardonnable.

- Je suis désolé, Lunard. Je suis tellement désolé, je n’ai pas réfléchi. Mais personne n’a été blessé…
- Grâce à James. Il ne sera pas toujours là pour te sauver la mise. Et ça ne change pas le fait que tu ais révélé mon secret à Rogue juste pour faire une blague ! Une stupide blague.
- Ce n’en était pas vraiment une, je te jure que je pensais pas qu’il ferait vraiment ce que je lui avais dit.

Remus soupira.

- Le problème Sirius c’est que ça n’aurait jamais dû arriver. Tu n’aurais pas dû être seul dans la bibliothèque, tu aurais dû venir nous parler du sortilège que ta mère t’avait infligé. Tu ne peux pas te renfermer sur toi-même à chaque fois que ça arrive parce que voilà ce qui se passe autrement. J’ai admis il y a longtemps que j’avais besoin de vous, que j’avais besoin de mes amis pour m’en sortir et je ne pourrais jamais vous dire à quel point je suis reconnaissant pour tout ce que vous avez fait pour moi. Vous m’avez fait comprendre que je n’avais pas à tout supporter seul et je pense que tu dois commencer à appliquer tes propres conseils. Pas forcément avec tout le monde, si tu es plus à l’aise pour parler avec James alors…

Sirius laissa échapper un petit rire qui sonna plus désespéré qu’amusé.

- James ne me parle plus, dit-il. Il ne le fera sans doute plus jamais.
- Ne dis pas n’importe quoi, c’est James Potter. Il réagit au quart de tour, laisse-le se calmer.
- Tu ne l’as pas vu hier soir… Le regard dans ses yeux…

Remus ne savait pas trop comment ils en étaient venus à inverser les rôles dans cette discussion mais comme d’habitude il endossa sa responsabilité de réconforter ses amis.

- James est incapable de te détester, tout comme moi. Ne t’inquiète pas.
- Pourquoi est-ce que tu fais ça ? Tu ne devrais même pas vouloir me voir !
- Je viens de te le dire, Sirius. Je ne peux pas te détester. Je ne dis pas que ça va être facile de te pardonner ou de te refaire confiance immédiatement, ça prendra du temps, mais je ne vais pas cesser d’être ami pour une seule erreur. Tu m’as prouvé plus d’une fois que tu n’étais pas une mauvaise personne et je pense que tu te sens suffisamment coupable comme ça, non ?

Sirius le dévisagea de longues secondes, effaré. Il s’était attendu à des cris, à des reproches, en venant ici et il avait passé la nuit à dérouler la scène dans sa tête, inventant des scénarios pires les uns que les autres.
Sans réfléchir, il enlaça Remus dans ses bras. Ce n’était pas quelque chose d’anodin pour tous les deux qui, contrairement à James, n’aimaient pas les contacts physiques et étaient très peu tactiles d’ordinaire. Toutefois, Remus lui rendit son étreinte sans hésiter, les larmes aux yeux.

- Je suis désolé, répéta Sirius dans un souffle. Je suis désolé.
- Je sais…

**
*


Lundi 22 Janvier 18h04 – Dortoir des Gryffondor


Ça allait faire maintenant presque deux semaines que l’incident du Saule Cogneur avait eu lieu et tout Poudlard parlait de la dispute entre les Maraudeurs. Personne ne savait ce qui s’était passé -Rogue avait gardé sa promesse- et les plus folles hypothèses pour expliquer la tension entre les quatre garçons circulaient parmi les élèves. Peter avait entendu deux Poufsouffle de troisième année affirmer que Sirius s’était battu avec James, d’où son épaule blessée, ce qui était encore un peu près vraisemblable par rapport à d’autres rumeurs comme celle qui voulait qu’ils aient découverts que Remus soit en fait un agent infiltré d’un programme top secret d’Auror pour les jeunes surdoués orchestré par le Ministre en personne car il voulait prendre le contrôle de l’école.
De toute façon, même si personne n’était proche de la vérité, ce n’était pas compliqué de deviner que quelque chose clochait. Les Maraudeurs n’avaient fait aucune blague depuis deux semaines, même pas au Serpentard, et plus que tout il laissait Rogue tranquille. Lily Evans avait tenté de demander à James la raison de cette soudaine maturité mais il l’avait envoyé balader, affirmant que ça ne la concernait pas. La mâchoire de Peter s’était décrochée tandis que Lily elle-même paraissait abasourdie.
Des quatre Maraudeurs, c’était James qui était toujours le plus en colère contre Sirius. Après quelques jours, Remus et Peter avaient fini par reparler à Sirius et à agir normalement en sa présence. Ce n’était pas le cas de James. Il n’était directement hostile envers son meilleur ami, bien sûr, mais Peter savait que l’indifférence pouvait parfois faire plus mal qu’une approche plus brutale.
La situation aurait sûrement pu durer plus longtemps si Sirius n’avait pas fini par craquer, une fin d’après-midi après les cours alors qu’ils étaient tous en train de se reposer dans le dortoir.

- Quelqu’un a vu mon livre de Divination ?
- Nope, répondit Peter, allongé sur le ventre sur son lit en train de dessiner. Jamais plus je n’approchais quoique ce soit qui concerne cette maudite matière.
- Remus ?
- Attends je regarde…

Remus, assis à son bureau, souleva plusieurs feuilles volantes et des bouts de parchemins ainsi qu’une pile de bouquin.

- Euh non. Désolé Patmol. Tu l’as peut-être laissé en salle d’étude ? Ou prêté à Alexia ?
- Sans doute… Eh James, je peux t’emprunter le tien ?

Adossé à un oreiller contre le dossier de son lit, James ne releva même pas la tête de son magazine de Quidditch et fit mine de ne pas avoir entendu.

- James ? Cornedrue ?

Rien.

- Bon sang, James ! Tu vas m’ignorer encore combien de temps ? James !
- Jusqu’à ce que je juge que tu le mérites…
- Et comment est-ce que je fais ça ? Je me suis déjà excusé des dizaines de fois.
- Laisse tomber.

Mais Sirius traversa la pièce et se planta devant James, arrachant pratiquement le magazine de ses mains pour le forcer à le regarder.

- Non, ça suffit. On ne peut pas continuer comme ça, par Merlin. Remus m’a pardonné, pourquoi est-ce que tu ne peux pas en faire autant ?
- Parce que Remus est assez gentil pour l’avoir fait mais ça ne veut pas dire que je suis prêt à oublier ce que tu as fait !
- Je ne te demande pas d’oublier, je te demande de me parler !
- Non ! Répliqua James en se redressant d’un bond. Toi parle-moi ! Parle-moi des bleus que tu as sur tout le corps en revenant des vacances, parle-moi de ton frère dont tu ne veux même pas entendre le nom, parle-moi des sortilèges que tu cherches à me cacher ou des cauchemars qui te gardent éveillé pendant des heures la nuit ! Parle-moi au lieu d’aller parler à Servilus du secret d’un de nos meilleurs amis !

Les trois garçons restèrent figés sur place. « Parle-moi au lieu d’aller parler à Servilus ». Durant deux semaines, Sirius n’avait pas pensé à ce que ressentais James ou à ce qu’il avait pu ressentir en apprenant ce qu’il avait fait. Il avait été trop focalisé sur son propre sentiment de culpabilité et sur sa relation avec Remus, avec qui il avait eu de nombreuses discussions à cœur ouvert.

- Tu croyais vraiment que je ne remarquerais rien ? Je te vois souffrir depuis presque cinq ans et pourtant j’ai l’impression que tu ne me fais pas assez confiance pour venir me parler, Sirius !
- C’est faux…
- Vraiment ? Tu es sûr de ça ?

Sirius garda le silence.
Soupirant, Remus fit râcler sa chaise sur le sol et se leva.

- Ok, ça suffit. Venez ici. Tous les trois.

Les garçons obtempérèrent et ils s’assirent tous en cercle par terre, tournés vers Remus.

- Ça ne peut pas continuer comme ça, déclara-t-il. Il faut qu’on se promette de faire des efforts. Et je vais commencer. Je sais que les dernières semaines ont été dures mais je veux qu’une chose soit bien claire pour chacun d’entre vous. Vous êtes mes meilleurs amis et je n’en veux à aucun de vous pour ce qui est arrivé. A l’avenir, je promets aussi de relativiser mon point de vue sur ma lycanthropie, ou du moins essayer. D’accord ? Bien. Sirius, à toi.
- Moi ?
- Oui, je pense que tu as des choses à nous dire, non ?

Sirius déglutit. Il inspira un grand coup avant de regarder ses amis un à un et de s’arrêter sur James.

- Je suis désolé. Encore. Remus, je suis désolé de t’avoir trahi, James je suis désolé de t’avoir repoussé alors que j’avais besoin de toi, et Peter je suis désolé de t’avoir déçu. Je promets de venir vous parler si j’ai des problèmes et de ne plus me renfermer sur moi-même.
- Excellent. Peter ?
- Euh… Je n’ai rien à dire tu sais…
- Bien sûr que si. Tu as été là pour nous pendant deux semaines mais on ne te laisse jamais parler. Alors vas-y. Exprime-toi.

Peter rougit.

- Je… Vous êtes tous mes meilleurs amis, commença-t-il maladroitement. Vous le savez. Mais je déteste quand on se dispute. C’était pareil quand j’étais petit et que mon père et ma mère se hurlaient dessus. J’avais beau leur demander d’arrêter, j’avais l’impression que je ne comptais pas…
- Peter tu…
- Non, James, laisse-moi finir. Je ne vous reproche rien, ok ? Je sais que je ne suis pas aussi bon que vous en cours, ou au Quidditch, ou en tout, mais… Mais si parfois vous me laissiez essayer, ça me ferait plaisir. Je suis capable de faire des choses moi aussi, j’ai bien dessiné la carte non ?
- Tu as raison Pete, dit Remus avec douceur. On est désolé, on ne savait pas que tu ressentais ça…
- Ce n’est pas grave… Juste, maintenant vous le savez.
- Ouais… James ? A toi ?

Mais James ne prit pas la parole. Il avait l’air d’un enfant qui venait de grandir trop vite et qui se retrouvait perdu d’un seul coup. Il dévisagea Peter de ses grands yeux noisette avant de se tourner vers Sirius. Ce dernier croisa son regard, incertain.

- James ?
- Je te pardonne, lâcha-t-il. Je te pardonne parce que tu n’es pas mon meilleur ami. Tu es mon frère.

Sirius sentit sa gorge se serrer. Jamais ils n’avaient utilisé ce mot à voix haute entre eux.
Alors que les quatre garçons se tombaient dans les bras, Peter su que les choses allaient changer à partir de maintenant. Peut-être pas radicalement, mais les choses allaient changer. Cette histoire ne les avait pas divisés, elle les avait rapprochés et liés plus fortement que jamais.
Car après tout, ils étaient les Maraudeurs.


Et voilà! Très honnêtement, j'ai passé beaucoup de temps dessus donc j'espère que ça fait fluide et surtout que vous avez aimé ce bonus! J'attends vos commentaires avec impatience ;)
Je me demande si je vais pas le poster aussi tout seul sur le forum, en tant qu'OS, parce qu'au fond il peut se lire comme tel. Dites-moi ce que vous en pensez :D

Bisous!!!!!

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : ven. 01 déc., 2017 7:28 pm
par PtiteCitrouille
Salut !!

J'ai l'impression de redécouvrir booknode tellement ça fait longtemps que je suis pas venue :shock:
La raison de mon absence est le travail, j'ai plein de devoirs à rendre qui prennent du temps genre autobiographie, partiels (de mi semestre s'entend), glossaire etc etc
Donc là je peux commenter ce bonus et je me mettrai aux chapitres d'ATDM et de L&J quand j'aurai une grande plage horaire (là j'ai théâtre à 20h donc je l'ai pas la plage)

J'ai vraiment adoré cette première partie d'OS, en particulier parce que tu m'as faite découvrir un autre côté de leur dispute : James qui en veut surtout à Sirius de leur cacher des choses concernant sa famille et ce qu'il subit, et ça, je l'avais jamais pensé !
J'ai particulièrement apprécié cette mise en avant de Peter que l'on ressent comme étant Maraudeur, et sa phrase "Mais si parfois vous me laissiez essayer, ça me ferait plaisir. Je suis capable de faire des choses moi aussi" que j'ai trouvée particulièrement chou et prenante dans le sens "mais oui il a raison, on y fait pas assez attention"
J'ai beaucoup aimé l'autorité de Remus pour crever l'abcès (ark) !
La détresse de Sirius est bien présente, poignante, le récit est fluide et j'ai bien envie de lire la deuxième partie !!
Car après tout, ils étaient les Maraudeurs.
Mmmmh, t'as pas utilisé la même phrase que moi pour la réconciliation que j'ai écrite ...? :lol: :lol:

Gros bisous !! :D

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : ven. 01 déc., 2017 10:31 pm
par Perripuce
Deux parties. Ma fierté en toi me submerge.

Je commente demain sans faute :mrgreen: (Cazo aussi, olalala j'ai du retard partoooout mais là j'avance sur mon chapitre, j'arrive aux portes de la finale là, je sais pas comment l'aborder olalalala).

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : sam. 02 déc., 2017 7:39 pm
par PtiteCitrouille
Haha tu vas rire, mais j'avais pas vu la 1ère partie hier :lol: :lol: :lol: je viens tout juste de la découvrir, mon commentaire a dû être trop chelou XD
Bon pour la 1ère partie, je t'avoue que c'est ma préférée entre les 2 ! La masse de culpabilité qui s'y trouve ... celle de Remus mais surtout celle de Sirius, c'est incroyable; quand il veut pas être guéri pour souffrir parce qu'il dit qu'il le mérite ...
Les disputes, la déception flagrante dans les yeux de ses amis, professeurs .. D'un côté c'est un peu lâche de notre part je trouve d'être soulagé de pas avoir eu la discussion Sirius/Dumbledore, mais d'un autre, j'en suis soulagée parce que j'aurais pas supporté la déception du directeur et de McGonagall, franchement tu m'as faite ressentir ce que Sirius ressentait, c'est incroyable
je trouve ta version très réaliste en tout cas, et cette idée de "torture" de Walburga sur Sirius est intéressante, ainsi que cette terreur que Rogue et Phineas balancent tout ouh la la j'ai flippé pour Remus ! La réaction de Rogue est également très réaliste et pour cela je te félicite !
Bref j'ai adoré ce bonus superbement bien écrit, où les émotions sont très bien décrites et retranscrites, je me sentais vraiment mal pour Sirius mais également pour tous les autres qui se sentaient eux, déçus par les actes de leur meilleur ami.

J'ai 2 chapitres je crois à commenter chez toi, là je peux pas (je devais le faire là, mais j'ai découvert la 1ère partie haha) mais dès que je peux, je m'y mets !

Gros bisous et encore bravo !!

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : sam. 02 déc., 2017 10:23 pm
par annabethfan
PtiteCitrouille a écrit :Haha tu vas rire, mais j'avais pas vu la 1ère partie hier :lol: :lol: :lol: je viens tout juste de la découvrir, mon commentaire a dû être trop chelou XD
Ahhhh c'est ça! J'osais pas te dire que ça me paraissait chelou :lol: :lol:
Merci pour ton com' ça me fait trop plaisir!!!!!

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : sam. 02 déc., 2017 11:43 pm
par Cazolie
Ok je viens de finir HP3 (en film) et god c'était dur émotionnellement, entendre Sirius hurler "J AURAIS PREFERE MOURIR PLUTOT QUE TRAHIR MES AMIS", tuez-moi quoi, et voir Remus et Sirius ensemble, ça me faisait penser à la joie qu'à dû ressentir Sirius en retrouvant l'un de ses meilleurs amis et ARGH POURQUOI JK POURQUOI

Bref. Maintenant que j'ai bel et bien le coeur brisé, je peux lire ton bonus ! A propos duquel mon bêta ne tarit pas d'éloge d'ailleurs, je crois qu'il t'a envoyé un mp ^^

Alors comme c'est long je vais commenter comme je commentais les EdG : de façon linéaire mais sans citation. Je te préviens, ça risque de n'avoir aucun sens :lol:


People need people, ça me fait penser à la chanson de Birdie :"PEEEEEEEEEEOPLE HELP THE PEEEEEEEEEEEEEOPLE"
Remus pense tellement tout le temps que c'est de sa faute aaaaaaaaaaargh aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaargh tuez moi
J'arrive pas à croire ue t'aies inventé des blagues spécial sorciers :lol: :lol:
A QUEL MOMENT SIRIUS A PENSE QUE CA SONNERAIT COMME UNE BLAGUE
La vache, ce "Black" ça fait mal. Je vais pleurer (parce qu'après avoir vu HP3 c'est juste DUR de les voir comme ça)
OUI JAMES UN RAT CA VA ETRE UTILE POUR RETENIR UN LOUP GAROU
Ok James fonctionne bien à l'adrénaline dis donc, il pense à un nombre de trucs incroyable
Ah, mais pas à la possibilité de se tordre une cheville apparemment :lol:
J'ai juste envie de taper Rogue là. Je comprends qu'il panique, mais en plus il est méchant.
Ah voilà, je me demandais pourquoi le loup sortait pas du tunnel. Je ferais bien une référence à Stranger Things 2 mais pour ton bien je vais m'abstenir :lol:
Finalement, le Saule Cogneur a mis James hors de portée du loup. Pendant genre 10 secs
Woh, rapide le rat pour aller chercher Dumby !

OKAY PAUSE
C'était de la balle cette scène d'action ! Trop de panique (surtout quand on vient de voir le loup-garou version film qui est juste monstrueux) et de tension et de douleur ! C'était très très bien :mrgreen:
Allez on reprend le commentaire linéaire incompréhensible wouhou

"Vous n'avez donc pas de cerveau" pouahah j'aimerais bien dire que non, mais je pense que la réposne est plutôt qu'ils en ont un qu'ils utilisent beaucoup trop pour leur propre bien.
Ugh le visage fermé de James ça fait mal aussi, parce que je me le figure très précisément et UGH. C'est tellement pas naturel chez lui. Je veux dire, l'expression de base de James c'est d'avoir l'air joyeux. IL A TOUJOURS UNE ETINCELLE DANS LES YEUX D ACCORD
Sauf quand Sirius merde, et quand Lily est arrêtée 8)
Une simple blague, reallyyyyy ça me dépasse
ARGH c'est horrible quand il demande à Nigellus de ne rien dire à sa mère aaaah mon pauvre bébé, t'es con mais t'es un pauvre bébé quand même
Ca me rend ouf la façon dont les Maraudeurs sont passés par-dessus toutes les précautions prises par Dumbledore. Je crois que Lupin le dit dans le 5, mais c'est limite un manque de respect assez monstrueux pour tout ce que Dumbledore a fait pour Remus
Autre truc qui me rend ouf et auquel j'avais jamais vraiment pensé jusque là : que Rogue n'ait rien dit à propos de Remus. Ca c'est un homme de parole, HEIN PETER
DEUX CENTS POINTS Merlin tout puissant, comment il va expliquer ça aux gens
JE VAIS PLEURER JE VAIS PLEURER VOUS DISPUTEZ PAS
J'ai aperçu des commentaires avant de lire et effectivement c'est cool que tu aies présenté Peter comme ça ! J'avoue qu'étant donné qu ej'avance à grands pas vers sa trahison ça devient difficile pour moi :lol: (je sais pas pourquoi je mets ce smiley c'est horrible) "Le discret de la bande" ça me fait penser que dans le film, quand McGo explique à Rosemerta que Sirius "a tué" Peter, elle présente Peter comme "ce garçon empoté qui traînait toujours derrière Black !" et c'est grave violent ahah
OKAY REMUS trop de selfless feelings! Sirius merde royalement et toi tout ce que tu lui dis c'est "on est là pour toi", MERLIN ! Je sais pas si je dois le taper ou lui faire des câlins en pleurant
Bon je vais citer Hermione du coup : "Oh... Les garçons :')"

LA VACHE la tirade du "parle-moi" (oui j'en parle déjà comme si c'était très connu parce qu'un jour ça le sera :p ) FAIT VRAIMENT TRES MAL je peux entendre le coeur de James se briser (et celui de Sirius aussi)
I M GOING OT CRY NOW OKAY

Beau travail Anna, c'était vraiment un bel OS et maintenant j'ai les chansons de Coco dans la tête, SIGNE QUE I M GETTING VERY EMOTIONAL RIGHT NOW
La scène d'action était top, les sentiments des Maraudeurs sont juste hyper bien pensés, décrits, détaillés, écrits et maintenant je les aime encore plus qu'avant et j'ai encore plus envie de mourir quand je pense à ce qui va arriver
Donc j'aimerais bien te maudire pour l'éternité, mais comme c'était vraiment bien ce sera pas hyper sympa :p
Effectivement tu pourrais le poster de manière autonome ! Comme ça les gens se diront "Merlin c'était vraiment bien... He, elle a écrit des fanfics longues ! WOUHOU!"


PS: c'était bien le salon du livre ??

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : dim. 03 déc., 2017 6:05 pm
par NoEtJess
Trop trop bien ton OS !! :mrgreen: Je l'ai dévoré et j'ai envie de lire Harry Potter maintenant :o (même s'ils sont tous morts à la fin :cry: ...)
Mais allez je me lance et je vais lire le tome 5 ! Je vous revois dans 1031 pages (après la mort de Sirius :cry: ...)
Non en fait c'est trop triste je crois que je vais sauter la fin :roll: !
Enfin bref, en tout cas super OS, je suis trop fan de la relation de James et Sirius !
Hâte de lire la suite de la fanfic :D !

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : dim. 03 déc., 2017 10:45 pm
par naomiiiz
Helloooo, je sais ca fait hyper longtemps que j'ai pas commenté dsl :( l'os est hyper bien écrit (comme d'habitude) mais mon sentiment a la fin de cette lecture, c'est de la tristesse..
En fait je me demande, comment ils ont pu arriver a ce que Peter les trahissent alors qu'ils avaient une amitie pareil, ça me dépasse et ça me déprime XD
Bisouuuus

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : lun. 04 déc., 2017 6:23 pm
par Perripuce
Olalalalala j'ai partiel d'anglais, je fais une pause dans les révisions, je commente au moins la première partie ! Désolée du retard ! :roll:
annabethfan a écrit :Holà! Oui on est vendredi mais demain je risque de ne pas avoir le temps de poster, je vais au Salon du Livre Jeunesse de Montreuil (ouaiiiiis) donc comme je m'ennuis chez moi je me suis dit que j'allais poster maintenant :D Ah et j'ai commencé Stranger Things, c'est trop bien (mais me spoiler pas j'en suis qu'à l'épisode 3!)

Et puis vu qu'il y a plus grand monde ici j'ai le temps de répondre aux commentaires ^^

SofiaLove05, Cochyo et Amethystes --> Merci beaucoup pour vos commentaires, c'est adorable!

Perri --> Le fait que tu prennes le temps de faire un com-cit' à chaque fois c'est ma vie :lol: :D Un plaisir ma chère Anna'.

Cazo --> ton babysitting à l'air effrayant, perso si j'entends des bruits comme ça je flippe ^^ et merci t'es adorable!

Addbook --> Oh je suis désolée, je sais pas pourquoi mais effectivement je ne t'ai pas prévenu la semaine dernière. Tu es sur ma liste pourtant. Vraiment désolée et merci pour ton commentaire!

Donc voilà, cette semaine c'est un bonus! Le titre j'avoue je l'ai piqué à la série Skam (si vous connaissez pas allez-y!!). Il porte sur la 5e année des Maraudeurs, donc avant ATDM, mais j'y ferais sans doute référence plus tard dans la fanfic. Et surtout c'est une histoire que j'avais envie de raconter depuis un moment. Alors c'est long, genre en mode Perri, mais j'espère que vous aimerez! Oh s'ils aiment chez moi ils aimeront chez toi ;) Moi en tout cas je suis comme ça : :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

Bonne lecture!


People Need People


« Un jour je te décevrai, et ce jour-là, j’aurai besoin de toi »
-Robert Desnos-


Mercredi 9 janvier 11h03 – L’infirmerie

Ne bouge pas, pensa Remus dès qu’il commença à reprendre conscience. N’essaye pas de bouger. C’est la première chose à laquelle il pensa en retrouvant ses sensations, d’abord au niveau des jambes puis le haut du corps. La tête lui tournait et sa cheville le faisait souffrir malgré le bandage qu’il sentait autour de sa peau.
Il cligna des yeux, aveuglé par les rayons du soleil. Au moins, il savait où il était. Il s’était réveillé suffisamment fois désorienté à l’infirmerie après ses transformations pour reconnaître le lieu. Genre c'est un peu son QG.

- Remus ? Murmura une voix sur sa droite. Lunard, tu m’entends ?
- Peter ?
- Reste allongé, ça va aller. Tu veux ta potion ?

Malgré le conseil de son ami, Remus se redressa sur un coude et ses côtes protestèrent. Il étouffa une plainte puis porta la main à sa poitrine. Ah bah tiens, Lucy vient de se faire défoncer la poitrine par un cognard dans mon chapitre, quelle coïncidence :lol: :lol:

- Pomfresh a dit que tu avais sûrement une côte de froissée… dit Peter, assis sur une chaise en bois près de son lit. On a été obligé de t’immobiliser, désolé.
- M’immobiliser ? Comment ça ?

Peter resta muet. Sans un mot, il lui tendit sa potion. Remus ignora sa nausée et l’avala, sachant qu’il se sentirait mieux dans quelques minutes quand elle aurait fait effet. Ce serait pas mieux du chocolat? Alors qu’il se rallongeait contre son oreiller, il remarqua le visage fatigué de Peter et son air nerveux. Quelque chose n’allait pas. Il le voyait au teint pâle de son ami, à ses doigts qui s’agitaient sur ses genoux.

- Qu’est-ce…qu’est-ce qui s’est passé ? Queudver, qu’est-ce que j’ai fait ?
- Rien ! Rien, Remus, ce n’était pas de ta faute ! Vachement rassurant.
- Pas ma faute ? Pas ma faute de quoi ? Paniqua-t-il. Qu’est-ce qui s’est passé ?

Peter déglutit.

- Ce n’était pas de ta faute… La soirée…Tout s’est enchaîné vite et…ne t’inquiète pas, tout le monde va bien.
- Où sont les autres ? Demanda-t-il.

La gorge sèche, il ferma brièvement les yeux, toujours nauséeux. Il sentait s’agiter au fond de son ventre cette peur viscérale et familière qui ne le quittait jamais et qui lui fit monter les larmes aux yeux.
En sentant Peter l’observer, il détourna la tête. Il ne l’avait pas réalisé mais quelqu’un occupait le lit à côté du sien, un garçon aux cheveux bruns en bataille dont les lunettes étaient posées sur la table de nuit. Remus trembla, le souffle court.

- James… Oh mon dieu… Merlin…
- Trois personnes formidables, pas vrai ? Lança James d’une voix rauque.

Encore à moitié endormi, il se redressa pour faire face aux deux autres Maraudeurs. Il était torse nu AAAAAAAH Je m'arrêterais là mais AAAAAAH, et Remus distingua une griffure le long de sa clavicule qui disparaissait sous le large bandage autour de son épaule. Avec une grimace, il se pencha pour attraper ses lunettes puis s’empressa de reprendre la parole en voyant l’expression horrifiée de Remus.Petit Remus d'amour t'inquiète pas ...

- Juste une égratignure et l’épaule déboîtée ! Trois fois rien, promis. J’en ai déjà eu plein en jouant au Quidditch.
- C’est moi qui… ?
- Pas directement, répondit Peter. C’est le saule cogneur qui a fait le plus de dégât. Ça nous a d’ailleurs servi d’excuse quand Pomfresh a posé des questions. Quoi ? Ajouta-t-il après un temps d’arrêt. On ne pouvait pas lui dire la vérité ! Je suis un bon menteur quand je le veux. RETENEZ MOI JE VAIS LE TUER
- Mais elle sait pour ma lycanthropie… pourquoi… Je ne comprends rien !

James et Peter échangèrent un regard. C’est à cet instant que Remus réalisa qu’il manquait quelque chose. Dans sa confusion, tout lui avait paru flou mais il se sentait revenir à lui à mesure que les minutes s’écoulaient.

- Où est Sirius ?
- Quelque part… dit Peter évasivement tandis que le visage de James se fermait complétement. Dans le tout et le rien?
Remus cligna des yeux, surpris. Ce n’était pas normal. James ne devrait pas réagir comme ça à la mention de son meilleur ami. Son cœur se mit à battre frénétiquement et il enfonça ses ongles dans sa paume pour ne pas perdre pied.
- Je… je veux savoir ce qui s’est passé ! Racontez-moi !

Comme s’il savait que c’était inévitable, James soupira et repoussa sa couverture avant de se lever. Il traversa la distance entre les deux lits et s’assit aux pieds de Remus tandis que Peter rapprochait sa chaise. Il y eu un léger silence, aucun des deux ne sachant vraiment comment commencer, puis à la surprise générale ce fut Peter qui prit l’initiative.

- La pleine lune n’allait plus tarder, dit-il en regardant un point au-dessus de la tête de Remus, concentré, et on était tous dans la cabane hurlante. Tu ne te sentais pas très bien alors je t’ai aidé à t’allonger sur le vieux lit. C’était comme d’habitude, on l’avait déjà fait. Mais au bout de dix minutes, James a vu quelqu’un qui s’approchait sur la carte, juste devant le saule cogneur.
- Il était plus de 23h ! Qui aurait… ?
- Rogue, coupa James, clairement irrité. C’était cet imbécile de Servilus ! ON SE CALME pour le coup l'imbécile c'est Sirius !

Remus fronça les sourcils.

- Rogue ? Répéta-t-il. Mais…

Soudain, il se figea. Il était sûr que s’il avait eu quelque chose dans l’estomac il aurait vomi. même sans rien dans l'estomac on peut vomir. Pris de vertige, il sentit sa respiration s’accélérer et ses oreilles bourdonner, incapable d’arrêter la panique qui l’envahissait ainsi que les images qui flashaient dans son esprit.

- Qu’est-ce que j’ai fait ? Gémit-il. Merlin, qu’est-ce que je lui ai fait ?
- Non ! S’écrièrent James et Peter ensemble.
- Tu n’as rien fait, il va bien !
- Ce qui est dommage si tu veux mon avis…
- James ! Réprimanda Peter. Ce n’est pas le moment. Attention - je suis d'accord avec Peter.

Il jeta un regard appuyé à Remus, toujours proche de l’hyperventilation et aussi pâle que ses draps. James se mordit la lèvre.

- Désolé… Continus, Pete.
- Ouais, comme je le disais c’est à ce moment-là qu’on a vu Rogue sur la carte et…

**
*


Mardi 8 Janvier 23h38 Ah ouais c'est précis :lol: :lol: – La cabane hurlante

James était assis sur une vieille table poussiéreuse, balançant ses jambes dans le vide à un rythme régulier tandis qu’il faisait mine d’examiner la carte des Maraudeurs tout en gardant un œil sur Remus. Le jeune homme avait commencé à se sentir mal en arrivant et avait dû s’allonger sur le lit au sommier cassé dans le coin de la pièce. A ses côtés, Peter veillait sur lui en lui racontant des blagues pour le distraire. James savait que Remus n’aimait pas qu’ils s’inquiètent pour lui et il préférait donc laisser le soin à Queudver de gérer la situation. Pas besoin d’être à trois pour un simple vertige, surtout que la pleine lune approchait.

- Pourquoi les gobelins n’aiment pas les sorciers ?
- Je ne sais pas Pete… dit Remus avec l’air de celui qui s’attend au pire.
- Parce qu’ils leur ont cherché des noises ! OK, je suis nulle, j'ai pas compris.

Consterné et amusé à la fois, James pouffa et reporta son attention sur la carte. Il se demanda ce qui était le plus grave : les jeux de mots de Peter ou le fait qu’il les trouve drôles. les 2?
Brusquement, quelque chose attira son attention et il plissa les yeux en rapprochant la carte. Il pensa d’abord que la faible lumière lui jouait un tour mais non, il y avait bien un point qui était en train de se diriger droit vers le saule cogneur, juste à l’entrée du passage secret qui menait jusqu’à la cabane hurlante.

- Eh les gars… Y a un truc étrange…
- Qu’est-ce qui se passe ? Demanda Sirius en se relevant la tête de son livre d’Etudes des Moldus. Il REVISE?!
- Il y a quelqu’un dans le tunnel… quelqu’un qui vient par ici.
- Quoi ? T’es sûr ?
- C’est sur la carte !
- C’est peut-être Pomfresh qui a oublié de…
- Non, c’est Rogue.

Peter haussa un sourcil.

- Servilus ? Pourquoi est-ce qu’il viendrait ? Tu portes tes lunettes ?
- Regarde toi-même, s’impatienta James. Là, lis : Severus Rogue. Je n’invente pas.
- Putain… Sirius petit imbécile.

James tourna la tête vers Sirius. Il s’était figé sur place, le teint soudain beaucoup plus pâle qu’il y a une minute, presque aussi blême que Remus en fait et ça voulait tout dire.

- Patmol ? Tu vas bien ?
- Putain ne me dis pas que cet imbécile a vraiment…oh non ! Ah parce qu'en plus il pensait que Rogue n'irait pas vérifié?
- Sirius, de quoi tu parles ? Souffla Remus depuis son lit.

Mais Sirius traversa la pièce et arracha pratiquement la carte des mains de James pour vérifier par lui-même. Evidemment, le nom de Rogue s’étalait en toutes lettres au début du tunnel. Une vague de panique l’envahit. Non, ça ne pouvait pas arriver. Rogue n’avait pas pu prendre sa blague sérieusement et décider de débarquer un soir de pleine lune alors que Remus allait se transformer dans quelques minutes. Bah oui bah bien sûr bah oui.
Il sentit son sang rugir dans ses oreilles et sa gorge devenir sèche, paniqué, avant que James ne lui donne un coup de poing dans l’épaule pour le faire revenir à lui.

- Patmol ! Tu m’entends ? Dit-il avec urgence. Qu’est-ce que Rogue fait ici ?
- Je… Bon sang, James, je ne pensais pas qu’il m’écouterait !
- Qu’est-ce que tu racontes ? Qu’est-ce que tu as fait ? DES CONNERIES

Sirius ferma les yeux une seconde, incapable de penser correctement.

- Qu’est-ce que tu as fait ? Cria James.
- Je lui ait dit venir ce soir, je lui ai dit qu’il découvrirait ce que cachait prétendument Remus s’il venait au saule cogneur ! MAIS DONC IL SAVAIT AAGHT IL M AGACE
- Tu as quoi ?! Glapit Remus. Sirius ! Bah il était encore conscience à ce moment là ! Pourquoi il ne se rappelle plus de rien?
- Je suis désolé, je…

Il ne termina pas sa phrase. Remus et Peter le dévisageaient avec horreur, stupéfaits. Mais le pire était James. Son meilleur ami le regardait comme s’il le voyait pour la première fois, une lueur insoutenable dans le regard. La trahison. La déception. La colère. Tu m'étonnes
Sirius fit un pas vers lui, la main tendue même s’il ne savait pas quoi dire, pas quoi faire, mais James recula, impassible.

- Il faut le sortir de là. Maintenant.
- James…
- La ferme Black ! Juste… la ferme pour l’instant, c’est clair ?

Sirius tressaillit. Jamais James ne l’avait appelé par son nom de famille. Jamais. Pourtant, il n’était pas mieux qu’eux aujourd’hui et cette simple réalisation lui donnait envie de vomir. Non bah oui tu pensais que tu allais faire une putain de blague et que tout irait bien et que tout le monde te dirait "AHAHAH trop drôle Patmol !"

- James ! Appela Peter. James, la transformation commence ! Bah oui effectivement, tout vient en même temps !

Comme pour confirmer un rayon de lune éclaira la pièce, projetant des ombres inquiétantes contre les murs, et le bruit d’un os qui craque résonna, suivit du cri de douleur de Remus. Oh non je peux pas lire ça ça me fait trop mal aaahQuand le lycanthrope rouvrit les yeux, la couleur ambre de ses iris avait presque virée à un jaune surnaturel, comme de l’or en fusion.

- Transformez-vous ! Tous les deux ! Retenez le loup le plus longtemps possible, il faut sortir Rogue de la cabane !

James se mit à courir avant même de terminer sa phrase. Alors qu’il dévalait la première volée de marche, il songea qu’il aurait dû demander à Peter de s’occuper de Rogue puisqu’un rat face à un loup ne pouvait rien faire contrairement à un cerf, mais il connaissait son ami. Peter avait tendance à paniquer facilement et ce n’était pas certain qu’il arrive à tenir tête à Rogue Ah oui parce que tenir tête à un loup Garou TOUT VA BIEN? . Et puis il ne courrait pas aussi vite que lui.
James redoubla sa foulée. Il savait que la transformation était plus rapide, elle l’était de plus en plus chaque année, comme si le corps de Remus s’y habituait d’une certaine façon. Il n’avait que quelques minutes pour faire sortir Rogue du tunnel avant que le loup ne sente son odeur.
Dans un dérapage contrôlé, il tourna à gauche pour s’engouffrer dans un couloir adjacent de la cabane dont il avait mémorisé l’architecture par cœur. Il ne pouvait après tout pas arriver vers Rogue par l’avant -sinon il devinerait qu’il était avec Remus à l’intérieur pour sa transformation, ce qui soulèverait trop de question délicate- et la seule façon d’avoir l’air de le rattraper par derrière était de passer par ici. Le chemin n’était pas plus long en soi mais il comportait deux escaliers en plus. Mais genre c'est un labyrinthe !
Sans se soucier de la possibilité de se tordre une cheville, James sauta au moins trois marches et accéléra, le souffle court. Le bruit de ses sur le parquet grinçant faisait presque autant de bruit que son cœur qui battait à tout rompre dans sa cage thoracique.
Au loin, il crut entendre un long hurlement. Le loup s’était transformé. Et miiince
Trop sonné, il continua à courir et ne réalisa pas qu’une silhouette se dressait devant lui. Il percuta Rogue dans son élan, les faisant trébucher tous les deux.

- Merlin qu’est-ce que… Potter !
- Tu dois sortir d’ici ! Tout de suite !
- Pourquoi ? Tu as peur que je découvre ce que toi et tes amis faites d’illégal là-dedans ?
- Tu ne comprends pas, tu dois partir ! Maintenant ! Oui parce que comme ça il ne va pas poser de question !

James le poussa dans l’autre sens, paniqué.

- Lâche-moi !
- Bordel Rogue, bouge !
- Non, laisse-moi ! Je vais découvrir ce que vous cachez et tu ne pourras pas…
- Espèce d’idiot tu ne comprends rien ! Cours ! Si on reste là on est mort ! Là clairement 0 question !

Une once de doute apparut sur le visage de Rogue.

- Comment ça… ?

Un nouveau hurlement retenti, bien plus audible que le premier, et un bruit de porte qui claque, voire se brise, déchira l’air tandis qu’un chien se mettait à aboyer frénétiquement. James attrapa Rogue par le bras et le tira violemment.

- Cours ! FORREST COURS !

Rogue ne protesta pas d’avantage.
Les deux garçons se mirent à courir côte à côte dans l’étroit tunnel malgré le manque de lumière, la peur au ventre. Derrière eux, ils entendaient à présent distinctement des grognements de bête et de griffes frappant le sol inégal dans leur course effrénée.
James osa jeter un coup d’œil dans son dos et il faillit faire une crise de panique quand il croisa les yeux jaunes et sauvages du loup à l’autre bout du tunnel. Merde.

- Plus vite ! Hurla-t-il. Cours !
- Qu’est-ce que c’est que ça ? Un…un loup-garou ? Mais…
- Rogue ! Cours !

James le saisit par le col de sa robe de sorcier, se souciant peu de l’étrangler du moment qu’il se remettait à courir.

- Attention !

Alors que le loup allait se jeter sur eux, un énorme chien noir bondit de nulle part et le percuta de plein fouet, l’envoyant contre le mur dans un bruit sourd. Le loup grogna et claqua des mâchoires, furieux.
Ce n’était pas beaucoup mais ces quelques secondes de gagner leur permirent d’atteindre le bout du tunnel. Ils émergèrent dehors, tremblants et la respiration en lambeau, l’air frais de la nuit hivernale leur transperçant la peau comme des milliers d’aiguilles chauffées à blanc. Quand ils ont raconté, je pensais que James avait été transformé mais peut-être que j'ai mal compris.

- Un loup-garou ! Hurla Rogue. Un loup-garou !
- J’avais remarqué, merci bien !

Les mains sur les genoux pour tenter de reprendre son souffle, James jeta un coup d’œil à Servilus. Il avait l’air sur le point de s’évanouir. Tous ses doutes se confirmaient ce soir et les pièces du puzzle qui l’obsédait depuis des mois s’assemblaient dans sa tête une par une. Les disparitions de Lupin une fois par mois toujours justifiées par des excuses étranges, sa fatigue chronique, les cicatrices sur son visage et ses bras, les chuchotements des Maraudeurs… Il aurait dû le voir venir mais comment aurait-il pu imaginer ça ? Il s'en doutait pas déjà un peu de base?

- Un loup-garou… répéta-t-il lentement. Lupin est un loup-garou !
- Tu ne peux rien dire à personne ! Tu m’entends, Severus ? Tu ne dois pas le répéter !
- Ne rien dire à personne ? Ah ! Evidemment que je vais le dire. A quoi est-ce que vous pensiez ? Un loup-garou dans une école ? Une bête pareille dans une école, Potter ! Attends que Dumbledore l’apprenne, vous serez tous renvoyés ! Bah heureusement que Dumbledore le sait haha

James lui décocha une œillade assassine.

- Il sait ! Dumbledore est courant depuis le début, pauvre imbécile ! Et Remus n’est pas une « bête », tu ne comprends rien !
- Oh non je comprends très bien au contraire. Si Dumbledore est assez sénile pour laisser un monstre à Poudlard, je ne suis pas sûr que le conseil des parents sera de son avis quand ils apprendront que leurs enfants risquent de se faire dévorer une fois par mois !
- Il n’est pas dangereux… Je veux dire, enfermé ici il n’est pas dangereux !
- C’est ça, rétorqua Rogue plein de dédain. Je viens de frôler la mort et…

Sa phrase fut coupée par un rugissement. Ils n’eurent le temps que de reculer d’un pas avant qu’une masse sombre ne surgissent brusquement du trou entre les racines Le loup se précipita vers eux, gueule béante, tandis qu’un rat filait derrière lui à toute vitesse. MAIS ILS SORTENT DOU?!
Une seconde plus tard, Peter se tenait à sa place, donnant l’impression dans l’obscurité qu’il venait de sortir du tunnel sous forme humaine. Avant même que James ou Severus n’aient pu esquisser un geste, Peter leva sa baguette et la pointa vers le loup, trop distrait pour l’avoir remarqué.

- Stupefix !

Le sortilège parut l’étourdir une seconde mais pas plus. Encore plus énervé, il fit volte-face et Peter recula précipitamment, heurtant le tronc du saule cogneur.

- James ! Fais quelque chose !
- J’ai pas ma baguette !

Lui aussi déboulé de nulle part à la suite du loup, Sirius émergea à côté de Peter.

- Cornedrue ! Attrape !

James leva le bras, sa main se refermant sur la baguette que venait de lui jeter son meilleur ami grâce à ses réflexes de poursuiveur Putaun ça je m'y ferais jamais. Je sais pas, pour moi James Potter est Attrapeur quoi. ça coule de source. . Pourtant, il n’eut pas le temps de penser à un sortilège qui pourrait arrêter le loup que quelque chose le percuta violemment dans les côtes.
Il s’étala par terre et l’air se vida de ses poumons d’un coup tandis qu’une vive douleur explosait dans son épaule et sa clavicule. Il avait fait assez de chute au Quidditch pour savoir instantanément qu’elle était déboîtée. Au-dessus de lui il voyait les branches s’agiter dans tous les sens. L’effet paralysant du nœud à la base du tronc avait dû cesser de fonctionner et l’arbre se défendait, jugeant certainement qu’ils étaient trop proches.
Dans son vol plané, il avait perdu sa baguette.

- Rogue ! Cria-t-il pour couvrir le bruit des branches qui sifflaient dans le vent. Rogue ! Immobilise le saule !

Mais Rogue, dont une entaille ensanglantée lui barrait le front, était en train de jeter des sortilèges en direction du loup avec Sirius. Les deux jeunes hommes se tenaient côte à côte, des étincelles et des jets de lumières fusant de leurs baguettes avec désespoir alors que la bête grognait et leur tournait autour, furieuse. Aucune trace de Peter. Transformé en rat en train de se cacher, sans doute.
James roula sur lui-même et gémit de douleur. Le cœur au bord des lèvres, il tâtonna dans l’herbe humide à la recherche de sa baguette. Une branche s’abattit à quelques centimètres de lui, laissant une profonde trace dans la trace Une trace dans la trace? Bon je vais pas me moquer, je fais pas mal de fautes de frappes comme çaavant de repartir dans les airs.

- Ah !

Le cri de Rogue le fit se retourner. Le Serpentard avait plongé à terre pour éviter un coup du saule cogneur. Désormais seul face au loup, Sirius reculait en boîtant, la baguette tendue devant lui d’une main tremblante. S’il l’avait voulu, il aurait pu l’arrêter, mais pas sans le blesser. Or, blesser le loup revenait à blesser Remus.
James tentait de se remettre sur ses pieds lorsque brusquement Peter apparut à côté de lui pour le soutenir.

- Bon sang où est-ce que tu… ?
- Dumbledore ! J’ai été cherché Dumbledore ! Pas trop con, finalement.

Le soulagement qui envahie James à la vue du directeur, capable de mettre fin à tout ça, fut plus fort que son inquiétude. Les explications viendraient plus tard mais pour l’instant ils étaient tous en vie.

**
*


Mercredi 9 Janvier 11h50 – L’infirmerie

Remus enfouit son visage entre ses genoux, réprimant un sanglot. Oh non, non ... *gros câlin*

- Merlin, souffla-t-il. Merlin…Merlin…
- Lunard, calmes-toi…
- Non ! Par Merlin, James, ne me dis pas de me calmer ! J’aurai pu… j’aurai pu vous blesser, vous tuer même !
- Mais tout le monde va bien, le réconforta Peter en lui tapotant le dos. Tu m’entends ? Tout va bien.
- C’est faux… Rogue sait ! Il… L’école entière va savoir que je suis un monstre d’ici le déjeuner et je serais obligé de partir ! Mes parents… Oh mon pauvre petit bébé chat, calme toi, rien de tout ça ne va arriver ...
- Remus ! Remus ! Regarde-moi, dit James. Je te jure que ça n’arrivera pas, Servilus ne dira rien. Dumbledore lui a fait jurer et même si c’est un con de première il n’oserait pas lui désobéir. Ne t’inquiète pas, d’accord ?

Les yeux brûlants de larmes, Remus acquiesça en reniflant. Il prit avec reconnaissance le mouchoir que lui tendait Peter avant de poser l’autre question qui le tourmentait.

- Pourquoi…pourquoi Sirius… ? Parce que c'est un petit imbécile prétentieux.

Il ne termina pas sa phrase. L’idée en elle-même lui donnait l’impression de se prendre un coup de poignard dans le dos, littéralement. Heureusement, ses deux amis parurent comprendre et continuèrent le récit de la nuit dernière.

**
*


Mercredi 9 Janvier 2h13 – Bureau de Dumbledore

Sirius était venu dans le bureau du directeur plus d’une fois durant sa scolarité, mais c’était la première fois que l’immense pièce circulaire lui paraissait aussi imposante et intimidante. Il était presque 2h15 du matin, pourtant le bureau était plein. La situation était trop grave pour attendre demain matin.

- Aïe !
- Potter, arrêtez de faire l’enfant, ne bougez plus, ordonna le professeur McGonagall. <3

Elle était arrivée il y a quelques minutes, blême. En d’autres circonstances Sirius aurait sans doute trouvé drôle de la voir en chemise de nuit et en peignoir en tartan, le chignon à moitié défait, mais rien ne lui paraissait amusant ce soir. Quand elle avait vu James et Rogue, assis sur le rebord de la fenêtre, madame Pomfresh s’occupant de la coupure au front et des blessures mineures du Serpentard en premier, elle s’était empressée de venir prêter main forte à l’infirmière.

- Désolé, marmonna James. C’est mon épaule. Je me suis pris une branche du saule cogneur… Je pense qu’elle est déboîtée.
- Quelle idée d’aller traîner autour de ce maudit arbre en pleine nuit ! Pesta Pomfresh. Vous n’avez donc pas de cerveau ? Oui franchement on se demande :lol:
D’un geste brusque, elle reposa la compresse ensanglantée qu’elle tenait à la main.
- Très bien, Rogue, ça devrait faire l’affaire pour cette nuit. Passez me voir demain si vous avez encore mal, d’accord ? Quant à vous Potter il va falloir que vous veniez avec moi, votre épaule a besoin de soin.
- Merci Pompom, intervint Dumbledore. Il viendra dès que nous aurons régler quelques détails, je l’accompagnerais moi-même. Vous pouvez y aller, d’autres patients ont besoin de vous.

Sirius frissonna. Il savait très bien ce que « d’autres patients » signifiait. Remus. Le pauvre ne se retransformerait pas avant l’aube mais Pomfresh devait préparer les potions dont il avait besoin pour récupérer, surtout après une pleine lune éprouvante comme celle-ci. Il ne savait même pas comment il arriverait à lui faire face demain matin, ou dans quelques heures plus exactement. Il n’arrivait toujours pas à croire ce qui s’était passé ce soir. Merlin, c’était un cauchemar. C'est toi qui a provoqué le cauchemar.

- Bien, monsieur. Black, Pettigrow, vous êtes sûrs que vous n’avez pas besoin de mes services ?

Les deux garçons secouèrent la tête. Peter s’en était sorti sans réelles conséquences et Sirius ne voulait pas qu’elle soigne ses contusions ou sa blessure à la jambe. Il les méritait et il endurerait la douleur sans broncher. ça fait un peu genre Silas dans Da Vinci Code, châtiment corporel quoi.
Le silence ne dura toutefois pas longtemps. Dès que la porte se referma sur Pomfresh, Rogue bondit sur ses pieds.

- Un loup-garou ! Hurla-t-il, furieux. Vous cachez un loup-garou dans une école ! Est-ce que vous êtes fou ?!
- La ferme, Rogue ! Répliqua Peter en jetant un coup d’œil inquiet vers la porte comme si un élève se cachait derrière. Trop gentil ahah.

Sirius ne pouvait pas le blâmer. C’était devenu un réflexe pour eux au fil du temps de toujours baisser la voix quand ils parlaient de la lycanthropie de Remus et d’entendre quelqu’un extérieur à leur groupe crier leur secret paraissait étrange, même s’il supposait qu’il n’avait pas le droit de se plaindre. Après tout c’était sa faute. A lui et à lui seul.
Très calmement, Dumbledore se contenta de dévisager Severus avant de lever la main en signe d’apaisement.

- Monsieur Rogue, calmez-vous. Nous allons parler ce qui s’est passé ce soir, mais avant tout prenez tous un siège. J’aimerais entendre vos versions des faits.

Sirius s’enfonça un peu plus sur sa chaise. Soutenu par Peter, James quitta le rebord de fenêtre et vint les rejoindre, prenant soin de ne pas s’assoir à côté de Sirius. Il eut l’impression de recevoir un coup de poing dans le ventre et détourna les yeux.

- Bien. Allons-y. Que s’est-il passé ?
- Je vais vous le dire moi ! S’exclama Rogue. Vous avez accepté un loup-garou à Poudlard ! Je savais que Lupin cachait quelque chose et j’en ai eu la preuve ce soir, ce type est un danger pour tout le monde ! Rogue, je te respecte - enfin, je te respecterais plus tard. Mais là j'ai juste envie de te gifler.
- Tu ne sais pas de quoi tu parles, coupa James avec hargne.
- Moi je ne sais pas ? C’est un monstre ! Il a essayé de nous tuer tout à l’heure, un peu plus et il nous aurait tous dévoré vivant !
- Ce n’était pas Remus, pauvre imbécile, c’était le loup.
- La même chose, dit Rogue, furibond. Il ne devrait même pas avoir le droit d’être dans cette école !
- Monsieur Rogue, intervint Dumbledore d’une voix ferme. Je comprends que vous soyez bouleversé par les évènements mais je vous assure que je suis bien conscient de mes décisions et que toutes les mesures nécessaires ont été prise afin d’assurer la sécurité des élèves ainsi que de monsieur Lupin. Ce qui m’amène notamment à me demander comment vous vous êtes retrouvés à cet endroit précisément ce soir ?

Rogue décocha un regard noir en direction de Sirius.

- Demandez-lui à lui ! Il a tenté de me tuer ! Là j'avoue.
- Quoi ? Dit McGonagall. Vous ne pouvez pas être sérieux, Black ne ferait jamais ça. Un étudiant de ma maison ne…
- Minerva, laissez-le parler. J’aimerai entendre ces explications. Monsieur Black ?

Sirius baissa les yeux sur les genoux, les mains fermement à plats sur ses cuisses pour éviter qu’elles ne tremblent. Sa gorge se serra encore en plus et il se retrouva incapable d’articuler le moindre son. Comment pouvait-il leur avouer ce qu’il avait fait ? Comment pouvait-il leur dire qu’il avait trahis un de ses meilleurs amis sans même réfléchir ? Là, clairement, tu t'avais pas de cerveaux. Il aurait préféré réaffronter le loup-garou plutôt que de subir les regards accusateurs des personnes autour de lui, particulièrement lorsque James se pencha en avant, le visage froid et dur.

- Vas-y ! Moi aussi, je voudrais savoir ce qui a pu te passer par la tête bordel !
- Potter ! Réprimanda McGonagall, l’air outré.
- James… je…
- Monsieur Black, pressa Dumbledore. Dites-nous juste ce qu’il s’est passé.

**
*


Lundi 7 janvier 1h32 Roh c'est tellement précis ! – Bibliothèque

Le silence qui régnait dans la bibliothèque était presque angoissant. Rien, pas un bruit, pas un son, ni même de lumière. Le rêve de Mrs Pince à n’en pas douter.
Sous la cape d’invisibilité, Sirius tentait tant bien que mal de se concentrer sur sa respiration laborieuse plutôt que sur l’atmosphère sinistre autour de lui. Il était déjà certes venu en pleine nuit à la bibliothèque mais jamais seul. L’un des Maraudeurs avait toujours été avec lui sous la cape, tout simplement parce que c’était plus sûr d’être à deux dans ce genre de situation, au cas où Rusard, un préfet, voire un professeur leur tombait dessus.
Pourtant, il n’avait pas osé réveiller un de ses amis ce soir. Ils n’avaient pas besoin de savoir pourquoi il venait ici.
Tenant sa baguette devant lui pour éclairer le sol inégal, Sirius s’avança dans une allée bordée de grandes étagères remplies de livres dont les lettres en or gravées sur les tranches étincelaient à chaque pas qu’il faisait. Il savait que c’était idiot -après tout il était seul et invisible- mais il avait la désagréable impression d’être observé, comme si ces fichus bouquins pouvaient réellement le voir et le juger.
Au bout d’une minute, il se rendit compte qu’il avait dû dépasser le rayonnage qui l’intéressait et il jura à voix basse avant de revenir sur ses pas. Effectivement, la section « médicomagie : sortilèges, potions, charmes et mixtures pour blessures d’origine magique » se trouvait juste à côté de la table sur laquelle les Maraudeurs (c’est-à-dire Remus) venaient travailler quand ils étaient à la bibliothèque. Sirius soupçonnait James de l’avoir choisi car il pouvait avoir Lily Evans dans son champ de vision, assise sur le rebord de la fenêtre pour lire. :lol: :lol: :lol: :lol:
Du bout des doigts, il frôla les différents volumes, plissant les yeux pour déchiffrer les titres. Agacé, il finit par retirer la cape qui le gênait plus qu’autre chose et la plia à côté de lui. Il connaissait mal cette section, il n’en avait pas besoin d’habitude car il connaissait la plupart des sorts de guérison utiles. La douleur qui pulsait au niveau de son bras lui rappela cyniquement qu’il ne connaissait pas celui permettant de soigner cette blessure. La Harpie l’avait sûrement fait exprès. PUTAIN CEST ELLE QUI A FAIT ÇA ?!

- Salope, murmura-t-il dans un souffle au souvenir de sa mère, le narguant avec sa baguette à la main et une expression satisfaite.

Walburga Black avait un certain talent lorsqu’il s’agissait de punir ses enfants, ou plus particulièrement son fils aîné. Cette fois-ci, c’était à cause d’un mot de travers que Sirius avait eu le malheur de dire, il ne se rappelait même plus quoi exactement, sûrement quelque chose sur la pureté du sang. Ils avaient commencé à crier tous les deux, toujours les mêmes reproches et insultes, jusqu’à ce que sa mère décide de le faire taire avec un ou deux sortilèges. Oh pauvre petit chat ... - MAIS ÇA N EXCUSE PAS CE QUE TU AS FAIT !
L’un d’eux avait frappé Sirius juste en-dessous du coude et une vive douleur s’était répandue le long de son bras. Au début, il avait seulement eu l’impression d’être engourdi, comme une sensation un peu désagréable mais sans plus. C’était durant la nuit, la veille de la rentrée des vacances de noël, que ça avait empiré. Le sortilège avait laissé une marque rouge sur sa peau, presque une sorte de brûlure qui le lançait en continu depuis deux jours. En constatant que la douleur ne passait pas, Sirius s’était résolu à venir à la bibliothèque pour trouver quelque chose. L’entraînement de Quidditch dans son état avait été un calvaire OK, ça fait trop longtemps qu'on a plus parlé Quidditch dans cet fic'. Il est quoi dans l'équipe, Batteur? et heureusement qu’il avait mal à son bras gauche, sinon il n’aurait pas été capable de tenir sa batte. Ah bah voilà j'avais de bons restes.
Il savait que James avait été suspicieux toute la journée et il avait aussi surpris le regard insistant de Peter sur lui au déjeuner, l’air de dire « qu’est-ce qui passe par Merlin ? », mais leur attention avait été détourné par Remus. Le pauvre tenait à peine sur ses pieds à la fin des cours tandis que des cernes violets soulignaient ses yeux ambrés. La cicatrice qui lui barrait la joue semblait ressortir sur son teint pâle. Ah par Merlin je fonds dès qu'on parle de Remus, putain c'est genre tellement le genre de perso que je kiffe, genre bon fonds mais torturé, intellos plongé dans ses livres, mais genre ... Agh je fonds beaucoup trop et je trouve que tu l'écris très bien !
Les dents serrées, Sirius attrapa un gros livre relié en cuir à la couverture abîmée. Il avait eu une bonne intuition de venir ici car il ne lui fallut qu’une dizaine minute pour trouver le contre-sort au vieux sortilège de magie noire jeté par sa mère. Selon le grimoire, il faudrait au moins quelques jours avant que la brûlure ne s’estompe mais au moins la douleur s’atténua considérablement.
Satisfait, il rangea le livre et s’assura de tout bien remettre en place, histoire que personne ne puisse soupçonner sa petite balade nocturne. Il n’avait pas osé prendre la carte des Maraudeurs, rangée dans le coffre au pied du lit de James, de peur de le réveiller, et il devait se débrouiller pour ne pas se faire prendre. La cape était pratique mais pas infaillible. Une fois, en deuxième année, il était tellement occupé à regarder derrière lui pour vérifier qu’il avait bien semé Rusard qu’il était rentré de plein fouet dans un élève de Serdaigle.

- Black ? Lança soudain une voix dans son dos.

Sirius se figea. Il reconnut immédiatement cette voix agaçante et crispante.

- Servilus, dit-il en se retournant, exaspéré. Tu t’es perdu ? Obvioulsy. Je pense que Rogue sait plus trouver le chemin de la bibliothèque que Sirius.
- Je te retourne la question. La bibliothèque hein ? Laisse-moi deviner, tu n’avais jamais vu autant de livre de ta vie ? Voilà c'est bien ce que je disais.
- J’ai vu plus de livre que tu n’as vu de filles en tout cas, rétorqua Sirius. :lol: :lol: :lol: :lol: C'est méchant.

Il eut la satisfaction de le voir rougir puis blêmir de colère une seconde après.
Rogue était dans la même année que lui, dans la maison Serpentard, et c’était un imbécile de première. Déjà, on ne pouvait pas dire qu’il avait un physique avantageux avec ses cheveux noirs graisseux qui encadraient son visage cireux au nez crochu et avec la longue cape qu’il portait en permanence, lui donnant l’air d’une chauve-souris. Severus Rogue était aussi et surtout tout ce que Sirius méprisait chez quelqu’un. Personnage amer, froid, solitaire, manipulateur, il était passionné par la magie noire et les arts obscurs. Sirius pensait souvent qu’il était l’opposé total de James, aussi bien dans leurs convictions que dans leurs visions de la vie. Et aussi l'inverse de toi, mon cher Patmol.

- Tu n’as rien à faire ici, siffla-t-il. La bibliothèque est fermée. Oui parce que toi, bien sûr, TOI par contre tu as le droit d'être dans les couloirs.
- Brillante déduction, Servilus. Tu l’as deviné tout seul ou tu as lu les horaires sur la porte ?
- Brillante répartie, Black. Tu ne peux pas mieux faire ?

Sirius serra les poings. Sérieusement, il n’était pas d’humeur à jouer ce soir.

- Ecoute, tu as autant dépassé le couvre-feu que moi donc ne viens pas me faire la morale. Laisse-moi tranquille et vas trouver quelqu’un d’autre à harceler.
- Quoi ? Tu n’as pas ton traditionnel public ni tes acolytes ? Tu n’es pas capable de te débrouiller sans Potter ?
- La ferme Servilus, tu te ridiculises. Puchline quand tu nous tiens.

Rogue plissa les yeux.

- Qu’est-ce tu fais ici en pleine nuit ? S’exclama-t-il, agressif. C’est encore une de vos sorties mystérieuses une fois par mois ?
- Oh Merlin, c’est encore de ça qu’il s’agit ? Tu ne peux pas lâcher l’affaire ? Il n’y a rien, Servilus. Tu es parano, comme d’habitude. Les autres dorment, je me balade juste tout seul parce que je ne peux pas dormir. Tu veux que je te raconte mes cauchemars pendant que je te tresse les cheveux ? :lol: :lol: :lol: :lol: Oh mon dieu cette image que j'ai dans ma tête :lol: :lol: Tu me diras je n’oserais pas les toucher…
- Je sais que vous cachez quelque chose !
- Contrairement à toi et la clique de Rosier, on ne se cache pas, nous. Retourne à ta vie pathétique, laisse-moi tranquille.

Sirius se saisit de la cape et de sa baguette qu’il avait laissé sur l’étagère et passa devant Rogue sans lui accorder un regard, le bousculant d’un coup d’épaule au passage. Maintenant que son bras avait cessé de le faire souffrir, il était épuisé et ne voulait qu’une chose : rentrer au dortoir. Une nuit de sommeil ne serait pas de trop, surtout qu’il ne dormirait pas demain à cause de la pleine lune.
Malheureusement, Rogue ne paraissait pas prêt à abandonner la partie.

- Lâche ! Dit-il, torve. Tu n’as pas le courage de me faire face quand tu es seul, c’est ça ? Sans Potter, Lupin et Pettigrow pour assurer tes arrières ?
- Crois-moi, je n’ai pas besoin d’eux contre toi, répondit Sirius avec flegme. Tu restes là ou je t’enferme dans la bibliothèque ? Enferme-le, il m'insupporte.
- Pas besoin d’eux hein ? Répéta Severus en ignorant sa dernière remarque. Tu penses que tu pourrais sincèrement me battre dans un duel ?

Sirius ricana. Oui, il en était persuadé. Rogue avait beau être un sorcier brillant, il pouvait bien lui reconnaître ça, il n’avait jamais été confronté aux sortilèges dont Sirius avait entendu parler pendant toute son enfance, ceux que son père utilisait alors même que la loi les interdisait. Quand il était entré à Gryffondor il y a cinq ans, qu’il avait compris que ce qui passait entre les murs de Square Grimmaurd n’était pas « normal », il s’était juré intérieurement de ne jamais jeter ce genre de sortilège. D’être différent d’eux, de ne jamais leur ressembler en aucune façon. Il avait respecté sa promesse bien sûr, mais ce n’était pas pour ça qu’il les avait oubliés. Sur ce terrain, il en connaissant sûrement autant que Rogue.

- Tu te crois si intelligent, reprit ce dernier, furieux. A te pavaner en pleine nuit comme ça, à affirmer être le meilleur en tout ! Pourtant moi je n’aurai pas eu besoin d’aller chercher dans un stupide bouquin pour pouvoir soigner ça.ZBIIIM
D’un geste du menton, il désigna son bras.
- Comment… ?
- Tu croyais que personne ne le remarquerait ? Ne t’inquiète pas, ton jeu d’acteur était plutôt convaincant mais je ne suis ni aveugle ni sourd. Eh oui, ajouta-t-il perversement, le petit frère parle aussi. D’après Regulus, le sortilège n’était pas beau à voir… Ohhhhh Reg. T'as franchement balancé ton frère?

A la mention de son frère, Sirius s’arrêta net. Durant les vacances, ils s’étaient encore une fois plus ou moins ignorés et Sirius avait passé la plupart de son temps enfermé dans sa chambre, se défoulant sur Kreattur les rares fois où l’elfe y entrait Pauvre petit Elfe. . Comble de l’ironie, Regulus était d’ailleurs venu lui faire la morale sur ce point. C’était peut-être ça qui avait mené à la dispute avec sa mère maintenant qu’il y pensait.
Seulement, si cet imbécile voulait jouer à frapper les points sensibles, Sirius n’allait pas hésiter non plus.

- Vraiment ? Et d’après Lily c’est ta face qui n’est pas belle à voir ! Oh c'est méchant.
- Laisse-la en dehors de ça ! S’énerva immédiatement Rogue. Je vais te dénoncer aux professeurs, tu ne vas t’en sortir aussi facilement cette fois !
- Et qu’est-ce que tu vas faire, Servilus ? Dire que j’étais en dehors de mon dortoir ? Flash info :lol: :lol: , tu l’es aussi !
Ils étaient arrivés au niveau du bureau de Pince, près des double porte de la bibliothèque, et la grande fenêtre principale nimbait la pièce d’une lumière argentée et crue qui rendait le visage de Rogue encore plus blafard que d’ordinaire. Tu as un peu galérer pour les sautages de ligne, nan? :lol: Boh je vais des erreurs aussi donc en fait je vais me taire.
- Je sais qu’il se passe quelque chose, murmura-t-il. Je le sais ! Vous le protégez. Lupin. C’est à propos de lui, n’est-ce pas ?
- Tu es parano, Rogue.
- Tu peux peut-être berner le reste de l’école, mais pas moi. Je sais que c’est Lupin.
Le cœur de Sirius fit un louper dans sa poitrine. Servilus bluffait, il en était sûr. Personne ne savait rien et certainement pas lui. Comme Regulus, il croyait tout savoir sur tout et se trompait. Comme son petit frère si sûr de lui qui suivait aveuglement les traditions, qui pratiquement la magie noire. Ils étaient des idiots autant l’un que l’autre.
- C’est ça, se moqua Sirius, histoire de se redonner une constante et de sortir le visage de Regulus de son esprit, un visage qui étrangement se déformait pour prendre l’apparence d’un enfant de six ans à l’air apeuré, ses grands yeux gris remplis de larmes un soir d’orage. Si tu veux tellement savoir, tu n’as qu’à venir demain au saule cogneur et emprunter le passage secret sous les racines. Avec un peu de chance tu te feras écraser par une branche ! Et au cas où tu te posais la question, je ne viendrais pas à ton enterrement. Ça sera même un miracle que quelqu’un se déplace. MAIS QUEL CON.
J'ai pas fait exprès de mettre en majuscule mais ça fait bien.


En pleine journée, Sirius aurait sans doute vu la lueur d’intérêt dans les yeux de Rogue et son expression avide à moitié dissimulée dans l’ombre. Sans attendre de réponse, il fit volte-face et quitta la bibliothèque.

**
*


Mercredi 9 Janvier 3h46 – Bureau de Dumbledore

- Jamais je n’aurais cru qu’il viendrait vraiment, termina-t-il la voix brisée. C’était juste une simple blague, je n’ai pas… Il n’était pas censé faire ça !
- Une simple blague ? Répéta Rogue. Espèce de… J’’aurai pu mourir ! Tu trouves ça drôle ou que ça ressemble à une blague ?!
- Assez, coupa Dumbledore. Monsieur Rogue, s’il vous plaît. Euh, je suis grave d'accord avec Rogue pour le coup.

Il se tenait bien droit derrière son bureau, le professeur McGonagall à ses côtés. Contrairement au directeur, inexpressif, Sirius pouvait lire toute sa colère et sa déception dans son regard et il sentit son visage le brûler, honteux.

- Que s’est-il passé ensuite ?
- Je… J’ai dit à James ce que j’avais fait et il a poursuivi Rogue pour l’arrêter avant qu’il n’atteigne le loup-garou. Quand Peter et moi sommes arrivés, ils venaient de sortir du tunnel et le loup était juste derrière eux. J’ai essayé de le stupefixier mais ça n’a pas marché. Je ne sais plus trop après ça, les choses sont allées très vites et les branches du saule cogneur n’arrêtaient pas de nous attaquer. Rogue s’est évanoui à un moment, juste après que James ait été blessé à l’épaule. Vous êtes arrivé à ce moment-là.

Sirius débita son récit sans ciller. Il ne pouvait évidemment pas raconter aux professeurs qu’ils étaient déjà dans la cabane hurlante avec Remus ni qu’ils avaient réussi à maîtriser le loup grâce à leurs animagi. Il ne faisait que modifier légèrement la réalité. James et Peter se contentèrent d’hocher la tête quand leur directrice de maison leur demanda de confirmer, aucun des deux ne trahissant la moindre hésitation. Bah non pour le coup ils peuvent pas trop nier cette gestion.

- Je n’arrive pas à le croire, dit brusquement une voix dédaigneuse et tout le monde leva les yeux vers le mur dans lequel un homme dans un tableau les toisait avec arrogance. Un Black est à l’origine de tout cela ? De cette histoire de loup-garou ?

Sirius reconnut sans peine Phineas Nigellus Black PUTAIN JE VOULAIS TROP LE FAIRE INTERVENIR MOI genre au moment où ils sont tous avec les parents dans le bureau de la directrice mais je trouvais que ça faisait de trop. Mais ici dans ce contexte c'est une idée de génie ! , son ancêtre qui avait été directeur de Poudlard et dont le tableau était aussi accroché à Square Grimmaurd.

- Quel déshonneur, ajouta-t-il en reniflant d’un air méprisant. Quand Walburga apprendra ça, elle…
- Non ! S’écria Sirius, une touche de désespoir dans la voix. Elle ne doit rien savoir ! Ne lui dites pas ! FAUT REFLECHIR A SES ACTES AVANT D AGIR !

Il sentit tous les yeux le dévisager, surpris par son éclat. Mais il connaissait la Harpie. Il savait ce qu’elle ferait si elle était au courant pour Remus. Les Black avait une grande influence au sein de la communauté magique et il connaissait leurs idéaux sur les créatures telles que les loups-garous. Monstre. Animal. Sous-homme. Si sa mère apprenait ce qui s’était passé cette nuit elle ferait un scandale, saisirait l’Unité de capture des loups-garous et ruinerait la vie de Remus sans remords. Bah oui bah bien sûr TU VOIS CE QUE TU AS FAIT !
Rogue eut un ricanement tout aussi méprisant que celui de Phineas.

- Quoi Black ? Tu as peur de ta maman ?
- La ferme Servilus ! Claqua James. Je te rappelle que j’ai sauvé ta misérable vie tout simplement parce que tu ne peux pas t’empêcher de mettre ton horrible nez dans les affaires des autres alors que ça ne te regarde pas.
- Retire immédiatement ce que…
- Messieurs !

La voix de Dumbledore était toujours aussi calme mais était aussi d’une froideur peu familière chez lui.

- Personne, et je dis bien personne, dit-il avec un regard appuyé en direction de Phineas, ne révélera quoique ce soit sur la condition de monsieur Lupin. Je ne vous le demande pas, je vous l’ordonne. Est-ce bien clair ? trop d'autorité
- Vous ne pouvez pas être sérieux, objecta Rogue. Lupin est un loup-garou, sa simple présence dans cette école est un danger pour tout le monde ! J’ai failli mourir ce soir et un incident de ce genre peut très bien se reproduire n’importe quand ! Il pourrait s’échapper de la cabane ! Non, ça s'est produit parce que Sirirus a été STUPIDE
- Il ne se serait pas échappé si tu n’étais pas venu alors même que tu n’avais rien à faire ici !
- Je suis venu parce que Black a essayé de me tuer !
- Monsieur Rogue, je vous assure que les mesures de sécurité seront renforcées mais j’ai pris la décision d’accueillir Remus Lupin il y a cinq ans en connaissant sa condition et je la maintiens aujourd’hui. Il n’y a aucune raison pour qu’il ne puisse pas avoir une vie ainsi qu’une scolarité normale. Ce qui lui est arrivé n’est nullement de sa faute et après m’être entretenu avec ses parents, j’ai décidé contrairement à beaucoup d’autres directeurs d’écoles de le laisser entrer à Poudlard. Aujourd’hui, monsieur Rogue, je vous demande de respecter ce choix et la vie privée d’un jeune homme brillant qui n’a que trop souffert de sa lycanthropie. Je respecte tellement ce monsieur.

Dumbledore croisa les mains devant lui et se pencha en avant, plongeant ses yeux bleus saisissant dans ceux de Severus.

- Ais-je votre parole monsieur Rogue ? Ais-je votre parole que le secret de Remus Lupin sera en sûreté avec vous ?

Rogue se renfrogna et pendant un interminable instant Sirius cru qu’il allait refuser. Mais après de longues secondes, il finit par hocher la tête et Sirius expira de soulagement.

- Oui, dit-il. Je promets de ne rien dire.
- Merci. Je ne vais pas vous retenir plus longtemps, il est tard et vous devez vous rendre à l’infirmerie si vous le souhaitez. Vous deux aussi, ajouta Dumbledore en s’adressant à James et Peter. Le professeur McGonagall se chargera de votre sanction demain matin pour avoir enfreint plusieurs règles de l’école et pour la mise en danger d’autrui, malgré votre aide dans cette affaire. Quant à vous monsieur Black, j’aimerais que vous restiez. Votre comportement ne peut, vous le comprenez, rester impuni. J'espère bien.

Sirius acquiesça. A sa droite, Rogue fut le premier à se lever, raide, et sorti en trombe du bureau, visiblement contrarié. James et Peter l’imitèrent plus lentement mais Sirius garda les yeux baissés, incapable de les affronter pour le moment.

- Une dernière chose, dit Dumbledore avant qu’ils ne passent la porte. Vous pourrez bien entendu aller voir monsieur Lupin demain matin une fois qu’il sera réveillé mais dites-lui que je viendrais lui parler moi-même, d’accord ?
- Oui professeur, marmonna Peter, exténué. Bonne nuit.

Il quitta la pièce en traînant les pieds, comme vidé de son énergie. James piétina sur place quelques secondes, hésitant à laisser Sirius seul, mais finalement il tourna les talons, abattu et écœuré.
Lorsque la porte se referma, jamais Sirius ne sentit aussi seul de toute sa vie. ALORS LA tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même.

**
*


Mercredi 9 Janvier 4h30 – Salle commune de Gryffondor

Deux mois d’heures de colles, deux cents points en moins pour sa maison, interdiction de sortie à Pré-au-Lard pour le reste de l’année, et travaux d’intérêt général. C’était la punition dont Sirius avait écopé après une longue et douloureuse conversation avec le directeur et McGonagall. Fort heureusement. Il ne savait pas ce qui était le pire entre la froideur de l’un et la déception évidente de l’autre.
Quand il revint dans la Salle commune, il se figea en constatant que James et Peter étaient toujours réveillés et l’attendaient, assis devant la cheminée. Son ventre se serra d’appréhension mais il se força à avancer.

- Hey… souffla-t-il. Vous n’êtes pas au dortoir ?
- Non… non, on voulait te parler, dit Peter, anxieux, en coulant un regard à James dont la mâchoire s’était contractée à la vue de son meilleur ami.
- Dumbledore et McGo m’ont déjà fait un sermon, vous… Mais évidemment qu'ils vont l'engueuler, m'enfin !
- Est-ce que tu te rends compte de ce que tu as fait ? Coupa James d’une voix cinglante. Par Merlin, est-ce que tu as conscience de ce qui aurait pu se passer si je n’avais arrêté Rogue à temps ou si quelqu’un avait été sérieusement blessé ?
- Evidemment ! James, je suis désolé, je…
- Ne me dis pas que tu es désolé ! On lui avait promis ! On lui avait promis en découvrant sa lycanthropie qu’on garderait son secret ! Et toi, toi, tu n’as rien trouvé mieux que de tout révéler à Rogue ? A Rogue, Sirius ?! Parfaitement !
- C’était juste une blague, il était tard, je n’ai pas réfléchi et il n’était pas censé me prendre au sérieux…
- Comment est-ce que tu as pu être aussi idiot, répliqua James, furieux. Tu connais Rogue, tu sais qu’il était obsédé par ce que cachait Remus ! Imagine s’il avait réussi à rejoindre la cabane pendant la transformation ou si je n’avais pas décidé de vérifier la carte ! Remus aurait pu aller à Azkaban, il aurait pu devenir un meurtrier par ta faute ! Mon coeur se serre.

Sirius tressaillit, les larmes aux yeux. Il n’avait de cesse de répéter à Remus qu’il n’était pas un monstre, que d’être un loup-garou n’était pas une fatalité, pourtant il l’avait trahi. Il avait trahi un de ses meilleurs amis et au fond il n’était pas mieux que sa famille.

- Je sais, je sais…dit-il, brisé. Je ne voulais pas…
- Non, tu ne voulais pas mais pourtant tu l’as fait.

James se tenait droit devant lui, implacable. Un peu en retrait, Peter observait la scène sans paraître savoir quoi faire, même si la désapprobation se lisait sur ses traits.

- James, tu me connais, jamais je n’aurais voulu blesser quelqu’un et encore moins Remus !
- Justement, je ne sais plus si je te connais. Parce que mon meilleur ami, celui que je connais, il n’aurait jamais fait ça.
- Peter ! Dis quelque chose ! Non mais il pense vraiment que quelqu'un va prendre sa défense?

Mais Peter secoua la tête.

- Non, James a raison. Tu ne sais pas ce que j’ai ressentis en me tenant devant le loup tout seul sans pouvoir rien faire, en sachant que c’était Remus et qu’il ne se pardonnerait jamais s’il arrivait quelque chose. Et c’est de ta faute.
- Tu vas devoir expliquer ce qui s’est passé à Remus demain matin, reprit James plus calmement sans se départir de sa voix tranchante. Je ne le ferais pas pour toi. Tu vas devoir le regarder droit dans les yeux et lui avouer ce que tu as fait, et s’il ne te pardonne pas je ne pourrais pas l’en blâmer. Je ne sais même si je pourrais te pardonner moi-même.

Cette phrase, plus que tout autre chose, fit voler en éclat le monde de Sirius et les larmes dévalèrent sur ses joues tandis que ses deux amis lui tournaient le dos pour remonter au dortoir, n’ayant plus rien à ajouter.

**
*


(Suite juste en dessous)
AAAAAAAAAH LA FIN M'A DECHIRE LE COEUR

Mais c'était une super première partie, les scènes d'actions étaient super bien écrites (je suis mauvaise en scène d'action alors les tiennes et celles de Cazo, je suis en pâmoison), et l'engueulade de James ... ARGH. Faudrait que je relise la version de Cazo pour faire le comparatif ahah !
Mais c'était super, je commente la suite dès que je peux, là je retourne à mon anglais.

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : mar. 05 déc., 2017 5:47 pm
par Perripuce
JE SUIS DE RETOUR.
ET JAI PASSE UNE NUIT AFFREUSE. JE SUIS SURE QUE CEST DE LA FAUTE DE LANGLAIS

annabethfan a écrit :OH GOD je dois couper en deux parties pour poster!!!! Je te l'avais dit que ça allait faire deux parties ! A partir de 18 pages pour moi je sais que ça fera deux parties. 17 ça dépend de la longueur de mon intro :lol: Perri tu n'es plus seule :lol: TOP LA !

* 2e partie * :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:


Mercredi 9 Janvier 12h34 – L’infirmerie

- Voilà, termina Peter d’une voix plate. C’est un peu près tout ce qui s’est passé hier soir. Quand on s’est levé ce matin, Sirius n’était pas là. Je ne suis pas sûr qu’il soit remonté dans la chambre d’ailleurs. Il n’était pas là au petit-déjeuner non plus.

Remus hocha la tête, recroquevillé dans le lit. Il était presque soulagé que Sirius ne soit pas là maintenant, il n’aurait sans doute pas eu la force de lui faire face dans son état. Au fond de lui il savait que Sirius, le vrai Sirius, son ami quoiqu’il arrive, n’avait pas voulu lui faire du mal et que tout ça n’était pas qu’un immense malentendu. Il est juste sacrément stupide. Et vaniteux. Bref, c'est le coté obscure de Sirius. Malgré tout, il ne pouvait pas s’empêcher d’écouter la petite voix dans son esprit qui se sentait trahit au-delà de l’imaginable. Et Merlin ce que ça faisait mal.MOI JE TE TRAHIRAIS JAMAIS - Pardon, je viens de me souvenir que je suis pas dans l'histoire.

- Tu te sens bien ? Demanda James, toujours assis à ses pieds, l’air concerné.
- Non, répondit-il honnêtement.

A quoi bon mentir ? Son trouble devait être inscrit sur son visage. Pauvre petit chat ... *calin*

- Tu sais que ce n’est pas ta faute hein ? Personne ne t’en veut et…
- Ce n’est pas ça, James. Tu le sais.

Bon, pas totalement ça plutôt. La simple pensée qu’il ait pu blesser ou tuer quelqu’un le terrifiait mais pour le moment c’était Sirius qui occupait la place numéro un de ses préoccupations. Et au vu de l’expression de James, il devait ressentir la même chose. SIRIUS EST UN CRETIN tu as toutes les raisons de le détester en cet instant.
Il savait que James ne vivait pas bien la situation, d’une manière différente de la sienne évidemment. La loyauté était une valeur tellement ancrée en lui que l’attitude de Sirius devait être un cauchemar pour lui aussi. James avait cette façon de voir le monde qui n’appartenait qu’à lui, cette façon de faire confiance complétement qui était presque enfantine Ouais il est naïf quoi. Mais cette description me dit vaguement quelque chose mais à propos de Lily *smiley songeur* ET PUIS PLUS TARD CA LUI JOUERA DES TOURS NAH ! parfois, et la personne dans laquelle il avait le plus confiance hormis ses parents était sans aucun doute Sirius. Ça ne lui avait pas échappé que Peter s’était chargé de narrer les évènements d’hier soir tandis que James jouait avec le bout du couvre-lit les yeux baissés et restait silencieux, chose rarissime.
Peter dû se rendre compte de la tension ambiante car il lança sur un ton jovial :

- Arrêtez avec vos têtes d’enterrements ! Remus, je t’avais raconté la fin de la blague sur le sorcier, le gobelin et la serpillère ? Perso je ne suis pas sûre d'avoir envie de la savoir.

Remus rigola.

- Non, mais je sens qu’elle va être affreuse.
- Et tu as raison !
- Idiot, s’amusa James en le poussant d’un coup d’épaule (celle qui n’était pas déboîtée s’entend)

Pendant une seconde, ce fut comme si rien ne s’était passé, comme s’ils étaient juste en train de discuter normalement. Remus ressentit un énorme élan d’affection pour Peter, le discret de la bande qui avait pourtant tant à offrir quand il ne se laissait pas effacer par l’aura de James et Sirius qu’il admirait plus que tout. BFAOUBGRZBVQKSHFZBKABQLFEZ (Oui je m'étrangle d'indignation)
Hier soir, les choses auraient été bien différentes si Peter n’avait pas été là pour distraire le loup ou pour aller chercher Dumbledore à temps. :evil: :evil: :evil: :evil:
Bon. Pour une fois on va dire ... qu'il a été utile?

- Remus ?

Trop occupé à rire, ils n’avaient pas vu la porte de l’infirmerie s’ouvrir. Sirius se tenait dans l’embrasure, incertain, et Remus eut l’impression de louper une marche. D’après ses vêtements froissés et son visage fatigué, il n’avait pas dû dormir de la nuit. J ESPERE BIENPourtant, il veillait à se tenir droit, la tête haute, comme s’il n’avait pas failli ruiner la vie de Remus il y a quelques heures à peine. *se précipite sur son cou pour l'étrangler*
Remus connaissait Sirius. Il savait que c’était son mécanisme de défense, sa façon de se couper du monde et de prétendre qu’il était nonchalant quoiqu’il arrive. Il agissait déjà comme ça à onze ans en première année, sûrement une stratégie d’enfance face à ses parents dont il n’avait même plus conscience aujourd’hui.

- Sirius… Qu’est-ce que tu fais là ?
- Je voulais te parler. S’il te plaît.

C’était étrange cette tension entre eux… Remus détestait ça. MAIS IL IL ... James et Peter échangèrent un regard puis se levèrent pour les laisser seuls, après s’être assuré que c’était bien ce que voulait Remus. Ils sortirent sans adresser la parole à Sirius.
Ce dernier s’approcha et s’assit sur la chaise que Peter venait de laisser. Maintenant qu’il était plus proche, Remus pouvait voir les fissures dans son armure, la nervosité qui semblait émaner de son corps. NE TE LAISSE PAS AMADOUER !

- Je suppose que Cornedrue et Queudver t’ont déjà raconté ce qui s’est passé la nuit dernière… ?
- Oui, ils l’ont fait. Mais je veux l’entendre de ta bouche. Je veux que tu m’expliques.
- Remus, je te jure que ce n’était pas contre toi… Bah oui, obviously, c'était juste contre Rogue - ET CEST FRANCHEMENT PAS INTELLIGENT
- Pas contre moi ? Comment est-ce que tu peux dire ça ? S’indigna-t-il. J’aurais pu vous tuer tous, vous mordre ou vous blesser gravement ! Je ne t’ai jamais rien demandé, Sirius, rien, à part de garder mon secret quand vous l’avez découvert. Tu savais que j’étais terrifié d’attaquer quelqu’un !
- Je sais ! Merlin, je sais ! ET TU N'Y AS PAS PENSE !
- Tu as pensé à mes parents ? Qu’est-ce que je leur aurais dit ? Et aux parents de James ou à la mère de Peter ?

Sirius pâlit. Comment pouvait-il expliquer ses actes quand lui-même n’avait aucune explication à se donner ? Ce qu’il avait fait était impardonnable. ALORS ATTENTION JE SUIS DESOLEE D AVANCE.
Alors c'est pas flagrant dans le reste de tes écrits Anna', mais si je peux me permettre une légère remarque pas grave de rien du tout ... Tu passes souvent d'une tête à l'autre sans transition :oops: genre au début là on était avec Remus et là on est avec Sirius. Alors je sais pas si c'est une fausse impression ou quoi. Après c'est pas gênant en soit, hein, c'est peut-être parce que personnellement j'ai tendance à faire une partie d'un seul point de vue. C'est juste que du coup parfois je m'y perds, mais c'est un point de vue personnel sur la question hein ! Le reste c'est merveilleux, Keur Keur <3


- Je suis désolé, Lunard. Je suis tellement désolé, je n’ai pas réfléchi. Mais personne n’a été blessé…
- Grâce à James. Il ne sera pas toujours là pour te sauver la mise. Et ça ne change pas le fait que tu ais révélé mon secret à Rogue juste pour faire une blague ! Une stupide blague. C'est ça continue, met le à terre !
- Ce n’en était pas vraiment une, je te jure que je pensais pas qu’il ferait vraiment ce que je lui avais dit.

Remus soupira.

- Le problème Sirius c’est que ça n’aurait jamais dû arriver. Tu n’aurais pas dû être seul dans la bibliothèque, tu aurais dû venir nous parler du sortilège que ta mère t’avait infligé. C'est pas faux non plus ça. Tu ne peux pas te renfermer sur toi-même à chaque fois que ça arrive parce que voilà ce qui se passe autrement. J’ai admis il y a longtemps que j’avais besoin de vous, que j’avais besoin de mes amis pour m’en sortir et je ne pourrais jamais vous dire à quel point je suis reconnaissant pour tout ce que vous avez fait pour moi. Vous m’avez fait comprendre que je n’avais pas à tout supporter seul et je pense que tu dois commencer à appliquer tes propres conseils. Pas forcément avec tout le monde, si tu es plus à l’aise pour parler avec James alors…

Sirius laissa échapper un petit rire qui sonna plus désespéré qu’amusé.

- James ne me parle plus, dit-il. Il ne le fera sans doute plus jamais. On se calme, James est une girouette.
- Ne dis pas n’importe quoi, c’est James Potter. Il réagit au quart de tour, laisse-le se calmer.
- Tu ne l’as pas vu hier soir… Le regard dans ses yeux…

Remus ne savait pas trop comment ils en étaient venus à inverser les rôles dans cette discussion mais comme d’habitude il endossa sa responsabilité de réconforter ses amis. Tu portes le poids du monde sur tes maigres épaules, Remus Lupin ... :(

- James est incapable de te détester, tout comme moi. Ne t’inquiète pas.
- Pourquoi est-ce que tu fais ça ? Tu ne devrais même pas vouloir me voir ! Je suis assez d'accord avec le principe.
- Je viens de te le dire, Sirius. Je ne peux pas te détester. Je ne dis pas que ça va être facile de te pardonner ou de te refaire confiance immédiatement, ça prendra du temps, mais je ne vais pas cesser d’être ami pour une seule erreur. Tu m’as prouvé plus d’une fois que tu n’étais pas une mauvaise personne et je pense que tu te sens suffisamment coupable comme ça, non ? C'est trop facile ... :evil:

Sirius le dévisagea de longues secondes, effaré. Il s’était attendu à des cris, à des reproches, en venant ici et il avait passé la nuit à dérouler la scène dans sa tête, inventant des scénarios pires les uns que les autres.
Sans réfléchir, il enlaça Remus dans ses bras. Ce n’était pas quelque chose d’anodin pour tous les deux qui, contrairement à James, n’aimaient pas les contacts physiques et étaient très peu tactiles d’ordinaire. Toutefois, Remus lui rendit son étreinte sans hésiter, les larmes aux yeux. JE FONDS OOOOOOOOH
Ce qui me fait penser que parfois le pairing (c'est comme ça que se dit?) Sirius-Remus est l'un de ceux auquel je crois le plus. Un Remus Lupin Bisexuel ne me choquerait absolument pas (parce que quand même Tonks quoi, c'est pas du toc).


- Je suis désolé, répéta Sirius dans un souffle. Je suis désolé.
- Je sais…

**
*


Lundi 22 Janvier 18h04 – Dortoir des Gryffondor


Ça allait faire maintenant presque deux semaines que l’incident du Saule Cogneur avait eu lieu et tout Poudlard parlait de la dispute entre les Maraudeurs. Personne ne savait ce qui s’était passé -Rogue avait gardé sa promesse YOUPII- et les plus folles hypothèses pour expliquer la tension entre les quatre garçons circulaient parmi les élèves. Peter avait entendu deux Poufsouffle de troisième année affirmer que Sirius s’était battu avec James, d’où son épaule blessée, ce qui était encore un peu près vraisemblable par rapport à d’autres rumeurs comme celle qui voulait qu’ils aient découverts que Remus soit en fait un agent infiltré d’un programme top secret d’Auror pour les jeunes surdoués orchestré par le Ministre en personne car il voulait prendre le contrôle de l’école. OK ça va loin là.
De toute façon, même si personne n’était proche de la vérité, ce n’était pas compliqué de deviner que quelque chose clochait. Les Maraudeurs n’avaient fait aucune blague depuis deux semaines, même pas au Serpentard, et plus que tout il laissait Rogue tranquille. Lily Evans avait tenté de demander à James la raison de cette soudaine maturité mais il l’avait envoyé balader, affirmant que ça ne la concernait pas. La mâchoire de Peter s’était décrochée tandis que Lily elle-même paraissait abasourdie. C'est là qu'on voit que James va mal :lol: :lol:
Des quatre Maraudeurs, c’était James qui était toujours le plus en colère contre Sirius. Après quelques jours, Remus et Peter avaient fini par reparler à Sirius et à agir normalement en sa présence. Ce n’était pas le cas de James. Il n’était directement hostile envers son meilleur ami, bien sûr, mais Peter savait que l’indifférence pouvait parfois faire plus mal qu’une approche plus brutale. Ah ça clairement. ça fait mal.
La situation aurait sûrement pu durer plus longtemps si Sirius n’avait pas fini par craquer, une fin d’après-midi après les cours alors qu’ils étaient tous en train de se reposer dans le dortoir.

- Quelqu’un a vu mon livre de Divination ?
- Nope, répondit Peter, allongé sur le ventre sur son lit en train de dessiner. Jamais plus je n’approchais quoique ce soit qui concerne cette maudite matière.
- Remus ?
- Attends je regarde…

Remus, assis à son bureau, souleva plusieurs feuilles volantes et des bouts de parchemins ainsi qu’une pile de bouquin.

- Euh non. Désolé Patmol. Tu l’as peut-être laissé en salle d’étude ? Ou prêté à Alexia ?
- Sans doute… Eh James, je peux t’emprunter le tien ?

Adossé à un oreiller contre le dossier de son lit, James ne releva même pas la tête de son magazine de Quidditch et fit mine de ne pas avoir entendu. ça fait mal, clairement.

- James ? Cornedrue ?

Rien.

- Bon sang, James ! Tu vas m’ignorer encore combien de temps ? James !
- Jusqu’à ce que je juge que tu le mérites… Oh je l'aurais encore fait poireauté un petit peu ..
- Et comment est-ce que je fais ça ? Je me suis déjà excusé des dizaines de fois.
- Laisse tomber.

Mais Sirius traversa la pièce et se planta devant James, arrachant pratiquement le magazine de ses mains pour le forcer à le regarder.

- Non, ça suffit. On ne peut pas continuer comme ça, par Merlin. Remus m’a pardonné, pourquoi est-ce que tu ne peux pas en faire autant ? ALORS LA JE SUIS TEAM JAMES
- Parce que Remus est assez gentil pour l’avoir fait mais ça ne veut pas dire que je suis prêt à oublier ce que tu as fait !
- Je ne te demande pas d’oublier, je te demande de me parler !
- Non ! Répliqua James en se redressant d’un bond. Toi parle-moi ! Parle-moi des bleus que tu as sur tout le corps en revenant des vacances, parle-moi de ton frère dont tu ne veux même pas entendre le nom, parle-moi des sortilèges que tu cherches à me cacher ou des cauchemars qui te gardent éveillé pendant des heures la nuit ! Parle-moi au lieu d’aller parler à Servilus du secret d’un de nos meilleurs amis ! Je fooooooooonds bordel je fonds James il a touché le coeur du problème.
C'est fou comment tu transformes une blague et une dispute en un truc plus profond qui dévie complètement du "tu as trahis Remus". T'as réussi à trouver un contexte touchant à une blague idiote et la blague n'est que le résultat du contexte et c'est vachement bien fait je trouve.


Les trois garçons restèrent figés sur place. « Parle-moi au lieu d’aller parler à Servilus ». Durant deux semaines, Sirius n’avait pas pensé à ce que ressentais James ou à ce qu’il avait pu ressentir en apprenant ce qu’il avait fait. Il avait été trop focalisé sur son propre sentiment de culpabilité et sur sa relation avec Remus, avec qui il avait eu de nombreuses discussions à cœur ouvert.

- Tu croyais vraiment que je ne remarquerais rien ? Je te vois souffrir depuis presque cinq ans et pourtant j’ai l’impression que tu ne me fais pas assez confiance pour venir me parler, Sirius ! Donc là on arrive au coeur du problème.
- C’est faux…
- Vraiment ? Tu es sûr de ça ?

Sirius garda le silence.
Soupirant, Remus fit râcler sa chaise sur le sol et se leva.

- Ok, ça suffit. Venez ici. Tous les trois.

Les garçons obtempérèrent et ils s’assirent tous en cercle par terre, tournés vers Remus.

- Ça ne peut pas continuer comme ça, déclara-t-il. Il faut qu’on se promette de faire des efforts. Et je vais commencer. Je sais que les dernières semaines ont été dures mais je veux qu’une chose soit bien claire pour chacun d’entre vous. Vous êtes mes meilleurs amis et je n’en veux à aucun de vous pour ce qui est arrivé. A l’avenir, je promets aussi de relativiser mon point de vue sur ma lycanthropie, ou du moins essayer. D’accord ? Bien. Sirius, à toi.
- Moi ?
- Oui, je pense que tu as des choses à nous dire, non ? ça fait réunion des alcooliques anonymes

Sirius déglutit. Il inspira un grand coup avant de regarder ses amis un à un et de s’arrêter sur James.

- Je suis désolé. Encore. Remus, je suis désolé de t’avoir trahi, James je suis désolé de t’avoir repoussé alors que j’avais besoin de toi, et Peter je suis désolé de t’avoir déçu. Je promets de venir vous parler si j’ai des problèmes et de ne plus me renfermer sur moi-même.
- Excellent. Peter ?
- Euh… Je n’ai rien à dire tu sais…
- Bien sûr que si. Tu as été là pour nous pendant deux semaines mais on ne te laisse jamais parler. Alors vas-y. Exprime-toi.

Peter rougit.

- Je… Vous êtes tous mes meilleurs amis, commença-t-il maladroitement. Vous le savez. Mais je déteste quand on se dispute. C’était pareil quand j’étais petit et que mon père et ma mère se hurlaient dessus. J’avais beau leur demander d’arrêter, j’avais l’impression que je ne comptais pas…
- Peter tu…
- Non, James, laisse-moi finir. Je ne vous reproche rien, ok ? Je sais que je ne suis pas aussi bon que vous en cours, ou au Quidditch, ou en tout, mais… Mais si parfois vous me laissiez essayer, ça me ferait plaisir. Je suis capable de faire des choses moi aussi, j’ai bien dessiné la carte non ? ça ferait presque de la peine. MAIS NON SALE PETIT RAT
- Tu as raison Pete, dit Remus avec douceur. On est désolé, on ne savait pas que tu ressentais ça…
- Ce n’est pas grave… Juste, maintenant vous le savez.
- Ouais… James ? A toi ?

Mais James ne prit pas la parole. Il avait l’air d’un enfant qui venait de grandir trop vite et qui se retrouvait perdu d’un seul coup. Il dévisagea Peter de ses grands yeux noisette avant de se tourner vers Sirius. Ce dernier croisa son regard, incertain.

- James ?
- Je te pardonne, lâcha-t-il. Je te pardonne parce que tu n’es pas mon meilleur ami. Tu es mon frère. OOOOOOOOOH je sais pas quoi en penser en fait aaaaaaah

Sirius sentit sa gorge se serrer. Jamais ils n’avaient utilisé ce mot à voix haute entre eux.
Alors que les quatre garçons se tombaient dans les bras, Peter su que les choses allaient changer à partir de maintenant. Peut-être pas radicalement, mais les choses allaient changer. Cette histoire ne les avait pas divisés, elle les avait rapprochés et liés plus fortement que jamais.
Car après tout, ils étaient les Maraudeurs.


Et voilà! Très honnêtement, j'ai passé beaucoup de temps dessus donc j'espère que ça fait fluide et surtout que vous avez aimé ce bonus! J'attends vos commentaires avec impatience ;)
Je me demande si je vais pas le poster aussi tout seul sur le forum, en tant qu'OS, parce qu'au fond il peut se lire comme tel. Dites-moi ce que vous en pensez :D Je pense que tu peux, c 'est vrai que ça peut complètement ce lire en dehors de la fic !

Bisous!!!!!
C'était trop bien <3

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : mer. 06 déc., 2017 10:38 pm
par cochyo
Eh bien, c'est en lisant des chapitre comme ca que je me felicite d'avoir decouvert les fanfictions avec celle la. Merci.

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : jeu. 07 déc., 2017 9:04 pm
par annabethfan
PtiteCitrouille a écrit :Haha tu vas rire, mais j'avais pas vu la 1ère partie hier :lol: :lol: :lol: je viens tout juste de la découvrir, mon commentaire a dû être trop chelou XD
Bon pour la 1ère partie, je t'avoue que c'est ma préférée entre les 2 ! La masse de culpabilité qui s'y trouve ... celle de Remus mais surtout celle de Sirius, c'est incroyable; quand il veut pas être guéri pour souffrir parce qu'il dit qu'il le mérite ...
Les disputes, la déception flagrante dans les yeux de ses amis, professeurs .. D'un côté c'est un peu lâche de notre part je trouve d'être soulagé de pas avoir eu la discussion Sirius/Dumbledore, mais d'un autre, j'en suis soulagée parce que j'aurais pas supporté la déception du directeur et de McGonagall, franchement tu m'as faite ressentir ce que Sirius ressentait, c'est incroyable
je trouve ta version très réaliste en tout cas, et cette idée de "torture" de Walburga sur Sirius est intéressante, ainsi que cette terreur que Rogue et Phineas balancent tout ouh la la j'ai flippé pour Remus ! La réaction de Rogue est également très réaliste et pour cela je te félicite !
Bref j'ai adoré ce bonus superbement bien écrit, où les émotions sont très bien décrites et retranscrites, je me sentais vraiment mal pour Sirius mais également pour tous les autres qui se sentaient eux, déçus par les actes de leur meilleur ami.

J'ai 2 chapitres je crois à commenter chez toi, là je peux pas (je devais le faire là, mais j'ai découvert la 1ère partie haha) mais dès que je peux, je m'y mets !

Gros bisous et encore bravo !!
Je me disais aussi que c'était bizarre :lol: En fait c'est pas vraiment 2 parties, juste que Booknode me laisse pas poster en une fois à cause de la limite de caractère ^^ J'avoue que j'aurais pas supporter non plus d'écrire la conversation entre Sirius et Dumbledore, ça m'aurait fait trop mal et je sais même pas ce que j'aurais pu mettre comme dialogues! En tout cas merci c'est super gentil, ça me trop plaisir tes compliments!
T'inquiète prends ton temps comme toujours avec les chapitres en retard! ;)

Cazolie a écrit :Ok je viens de finir HP3 (en film) et god c'était dur émotionnellement, entendre Sirius hurler "J AURAIS PREFERE MOURIR PLUTOT QUE TRAHIR MES AMIS", tuez-moi quoi, et voir Remus et Sirius ensemble, ça me faisait penser à la joie qu'à dû ressentir Sirius en retrouvant l'un de ses meilleurs amis et ARGH POURQUOI JK POURQUOI M'en parle pas, cette scène m'achève à chaque fois!!

Bref. Maintenant que j'ai bel et bien le coeur brisé, je peux lire ton bonus ! A propos duquel mon bêta ne tarit pas d'éloge d'ailleurs, je crois qu'il t'a envoyé un mp ^^ Ouiiii! Je lui ai répondu, ça m'a fait trop plaisir genre un MP carrément c'était trop gentil!

Alors comme c'est long je vais commenter comme je commentais les EdG : de façon linéaire mais sans citation. Je te préviens, ça risque de n'avoir aucun sens :lol:


People need people, ça me fait penser à la chanson de Birdie :"PEEEEEEEEEEOPLE HELP THE PEEEEEEEEEEEEEOPLE" C'était surtout une citation de Skam mais si tu veux :lol:
Remus pense tellement tout le temps que c'est de sa faute aaaaaaaaaaargh aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaargh tuez moi
J'arrive pas à croire ue t'aies inventé des blagues spécial sorciers :lol: :lol: J'avoue je l'ai piqué sur internet ^^ Y'a des gens qui ont vraiment inventé des blagues :lol:
A QUEL MOMENT SIRIUS A PENSE QUE CA SONNERAIT COMME UNE BLAGUE
La vache, ce "Black" ça fait mal. Je vais pleurer (parce qu'après avoir vu HP3 c'est juste DUR de les voir comme ça)
OUI JAMES UN RAT CA VA ETRE UTILE POUR RETENIR UN LOUP GAROU
Ok James fonctionne bien à l'adrénaline dis donc, il pense à un nombre de trucs incroyable
Ah, mais pas à la possibilité de se tordre une cheville apparemment :lol:
J'ai juste envie de taper Rogue là. Je comprends qu'il panique, mais en plus il est méchant.
Ah voilà, je me demandais pourquoi le loup sortait pas du tunnel. Je ferais bien une référence à Stranger Things 2 mais pour ton bien je vais m'abstenir :lol: J'ai terminé la saison 2 (genre en deux jours et seulement parce que j'avais cours et que je voulais pas finir et attendre un annnnn!) mais cette série c'est ma nouvelle obsession elle était incroyable, les personnages sont géniaux ahhh!
Finalement, le Saule Cogneur a mis James hors de portée du loup. Pendant genre 10 secs
Woh, rapide le rat pour aller chercher Dumby !

OKAY PAUSE
C'était de la balle cette scène d'action ! Trop de panique (surtout quand on vient de voir le loup-garou version film qui est juste monstrueux) et de tension et de douleur ! C'était très très bien :mrgreen: Je savais que je t'aimais pour quelque chose ^^ C'est adorable merci!!
Allez on reprend le commentaire linéaire incompréhensible wouhou

"Vous n'avez donc pas de cerveau" pouahah j'aimerais bien dire que non, mais je pense que la réposne est plutôt qu'ils en ont un qu'ils utilisent beaucoup trop pour leur propre bien.
Ugh le visage fermé de James ça fait mal aussi, parce que je me le figure très précisément et UGH. C'est tellement pas naturel chez lui. Je veux dire, l'expression de base de James c'est d'avoir l'air joyeux. IL A TOUJOURS UNE ETINCELLE DANS LES YEUX D ACCORD Hahahaha! Je comprends trop!
Sauf quand Sirius merde, et quand Lily est arrêtée 8)
Une simple blague, reallyyyyy ça me dépasse
ARGH c'est horrible quand il demande à Nigellus de ne rien dire à sa mère aaaah mon pauvre bébé, t'es con mais t'es un pauvre bébé quand même
Ca me rend ouf la façon dont les Maraudeurs sont passés par-dessus toutes les précautions prises par Dumbledore. Je crois que Lupin le dit dans le 5, mais c'est limite un manque de respect assez monstrueux pour tout ce que Dumbledore a fait pour Remus C'est vrai que si on regarde objectivement c'est vraiment presque un manque de respect alors même qu'il a accepté Remus et tout...
Autre truc qui me rend ouf et auquel j'avais jamais vraiment pensé jusque là : que Rogue n'ait rien dit à propos de Remus. Ca c'est un homme de parole, HEIN PETER
DEUX CENTS POINTS Merlin tout puissant, comment il va expliquer ça aux gens
JE VAIS PLEURER JE VAIS PLEURER VOUS DISPUTEZ PAS
J'ai aperçu des commentaires avant de lire et effectivement c'est cool que tu aies présenté Peter comme ça ! J'avoue qu'étant donné qu ej'avance à grands pas vers sa trahison ça devient difficile pour moi :lol: (je sais pas pourquoi je mets ce smiley c'est horrible) "Le discret de la bande" ça me fait penser que dans le film, quand McGo explique à Rosemerta que Sirius "a tué" Peter, elle présente Peter comme "ce garçon empoté qui traînait toujours derrière Black !" et c'est grave violent ahah J'ai toujours cette phrase trop violente et pas représentative, enfin il devait pas que être ça ^^
OKAY REMUS trop de selfless feelings! Sirius merde royalement et toi tout ce que tu lui dis c'est "on est là pour toi", MERLIN ! Je sais pas si je dois le taper ou lui faire des câlins en pleurant
Bon je vais citer Hermione du coup : "Oh... Les garçons :')"

LA VACHE la tirade du "parle-moi" (oui j'en parle déjà comme si c'était très connu parce qu'un jour ça le sera :p ) FAIT VRAIMENT TRES MAL je peux entendre le coeur de James se briser (et celui de Sirius aussi)
I M GOING OT CRY NOW OKAY #SorryNotSorry

Beau travail Anna, c'était vraiment un bel OS et maintenant j'ai les chansons de Coco dans la tête, SIGNE QUE I M GETTING VERY EMOTIONAL RIGHT NOW
La scène d'action était top, les sentiments des Maraudeurs sont juste hyper bien pensés, décrits, détaillés, écrits et maintenant je les aime encore plus qu'avant et j'ai encore plus envie de mourir quand je pense à ce qui va arriver
Donc j'aimerais bien te maudire pour l'éternité, mais comme c'était vraiment bien ce sera pas hyper sympa :p Ahhhhh merci!!!
Effectivement tu pourrais le poster de manière autonome ! Comme ça les gens se diront "Merlin c'était vraiment bien... He, elle a écrit des fanfics longues ! WOUHOU!"


PS: c'était bien le salon du livre ?? C'était hyper cool j'ai vu des journalistes de Quotidien j'étais en mode fangirl!!! (Mais ils interviewaient que des enfants ^^)
NoEtJess a écrit :Trop trop bien ton OS !! :mrgreen: Je l'ai dévoré et j'ai envie de lire Harry Potter maintenant :o (même s'ils sont tous morts à la fin :cry: ...)
Mais allez je me lance et je vais lire le tome 5 ! Je vous revois dans 1031 pages (après la mort de Sirius :cry: ...)
Non en fait c'est trop triste je crois que je vais sauter la fin :roll: !
Enfin bref, en tout cas super OS, je suis trop fan de la relation de James et Sirius !
Hâte de lire la suite de la fanfic :D !
Hahaha! Le tome 5 c'est mon préféré aussi, je considère qu'on ne le relit jamais assez ^^ Merci beaucoup pour ton commentaire en tout cas c'est adorable!! La relation James & Sirius je pense que c'est une des choses que je préfère dans HP, leur amitié est incroyable!
naomiiiz a écrit :Helloooo, je sais ca fait hyper longtemps que j'ai pas commenté dsl :( l'os est hyper bien écrit (comme d'habitude) mais mon sentiment a la fin de cette lecture, c'est de la tristesse..
En fait je me demande, comment ils ont pu arriver a ce que Peter les trahissent alors qu'ils avaient une amitie pareil, ça me dépasse et ça me déprime XD
Bisouuuus
Oh je suis contente de revoir, je suis contente que tu aies aimé l'OS même si avec les Maraudeurs la fin est toujours triste malheureusement...Peter restera pour moi le grand mystère aussi, je ne comprends pas sa trahison... J'essayerais de parler un plus de Peter prochainement d'ailleurs!
Perripuce a écrit :Olalalalala j'ai partiel d'anglais, je fais une pause dans les révisions, je commente au moins la première partie ! Désolée du retard ! :roll: Ca s'est bien passé ce partiel? :D

Malgré le conseil de son ami, Remus se redressa sur un coude et ses côtes protestèrent. Il étouffa une plainte puis porta la main à sa poitrine. Ah bah tiens, Lucy vient de se faire défoncer la poitrine par un cognard dans mon chapitre, quelle coïncidence :lol: :lol: Mais spoil pas j'ai pas encore lu ^^

- Rogue, coupa James, clairement irrité. C’était cet imbécile de Servilus ! ON SE CALME pour le coup l'imbécile c'est Sirius ! :lol: :lol: Tout au long du truc t'étais tellement en colère contre Sirius ça m'a trop fait rire t'es trop rancunière ^^

- James ! Réprimanda Peter. Ce n’est pas le moment. Attention - je suis d'accord avec Peter. Je suis choquée. Voilà

Mardi 8 Janvier 23h38 Ah ouais c'est précis :lol: :lol: – La cabane hurlante T'as vu comment je m'investies dans mes histoires ^^

- Parce qu’ils leur ont cherché des noises ! OK, je suis nulle, j'ai pas compris. Mais c'est parce que les noises c'est la monnaie des sorciers et les gobelins gèrent la banque so... :lol:

- Tu as quoi ?! Glapit Remus. Sirius ! Bah il était encore conscience à ce moment là ! Pourquoi il ne se rappelle plus de rien? Oui alors je m'en suis rendu compte après avoir écrit parce que j'ai pas écrit les parties dans l'ordre et j'espérais que personne ne remarque...c'était sans compter sur toi ^^ Mais après je me dis qu'il avait plus l'esprit très clair, que la transformation altère un peu ses souvenirs donc...

La phrase fut coupée par un rugissement. Ils n’eurent le temps que de reculer d’un pas avant qu’une masse sombre ne surgissent brusquement du trou entre les racines Le loup se précipita vers eux, gueule béante, tandis qu’un rat filait derrière lui à toute vitesse. MAIS ILS SORTENT DOU?! Bah du trou entre les racines du passage qui mène à la cabane...c'était pas clair? :roll: Désolée!

Une branche s’abattit à quelques centimètres de lui, laissant une profonde trace dans la trace Une trace dans la trace? Bon je vais pas me moquer, je fais pas mal de fautes de frappes comme ça Chuuut t'as compris :lol:

Ils étaient arrivés au niveau du bureau de Pince, près des double porte de la bibliothèque, et la grande fenêtre principale nimbait la pièce d’une lumière argentée et crue qui rendait le visage de Rogue encore plus blafard que d’ordinaire. Tu as un peu galérer pour les sautages de ligne, nan? :lol: Boh je vais des erreurs aussi donc en fait je vais me taire. On n'a pas tous ton talent :lol: Mais en vrai c'est plus long que d'habitude et ça m'a saouler au bout d'un moment :lol:

Mais c'était une super première partie, les scènes d'actions étaient super bien écrites (je suis mauvaise en scène d'action alors les tiennes et celles de Cazo, je suis en pâmoison), Mais tu déconnes? C'est ma seule scène d'action décente je sais absolument pas les faire (je les évite même :lol: ) alors que les tiennes sont oufs! Et celles de Cazo j'en parle même pas ^^

James ne me parle plus, dit-il. Il ne le fera sans doute plus jamais. On se calme, James est une girouette. Hahaha! C'est tellement ça ^^

Ce qui me fait penser que parfois le pairing (c'est comme ça que se dit?) Sirius-Remus est l'un de ceux auquel je crois le plus. Un Remus Lupin Bisexuel ne me choquerait absolument pas (parce que quand même Tonks quoi, c'est pas du toc). Ouais c'est un pairing, ou un ship, mais j'avoue que Sirius/Remus ça m'a toujours fait bizarre. Autant je peux lire des fanfics avec toutes les orientations sexuelles pour certains personnages (j'ai eu une période où je lisais que des fanfics sur des couples gays genre) autant ce pairing j'ai toujours eu du mal

Sirius pâlit. Comment pouvait-il expliquer ses actes quand lui-même n’avait aucune explication à se donner ? Ce qu’il avait fait était impardonnable. ALORS ATTENTION JE SUIS DESOLEE D AVANCE.
Alors c'est pas flagrant dans le reste de tes écrits Anna', mais si je peux me permettre une légère remarque pas grave de rien du tout ... Tu passes souvent d'une tête à l'autre sans transition :oops: genre au début là on était avec Remus et là on est avec Sirius. Alors je sais pas si c'est une fausse impression ou quoi. Après c'est pas gênant en soit, hein, c'est peut-être parce que personnellement j'ai tendance à faire une partie d'un seul point de vue. C'est juste que du coup parfois je m'y perds, mais c'est un point de vue personnel sur la question hein ! Le reste c'est merveilleux, Keur Keur <3
Nan alors t'inquiète, je le prends pas mal du tout et je demandais même quand est-ce que quelqu'un allait me faire la remarque parce que ça m'embête moi-même et je me rend compte que je suis la seule à le faire. J'ai tendance à multiplier les points de vue et j'en ai conscience mais en fait je veux tellement caser les pensées et les ressentis de tous les personnages pour faire comprendre leur psychologie... Mais enfin voilà je sais et je suis désolée, j'espère que ça dérange pas trop et je dirais bien que j'essayerais de plus le faire mais je me connais et ça sera inévitable so :lol:

C'était trop bien <3 Merciiiii!!!
cochyo a écrit :Eh bien, c'est en lisant des chapitre comme ca que je me felicite d'avoir decouvert les fanfictions avec celle la. Merci.
Oh c'est trop gentil comme compliment merci!!!

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : ven. 08 déc., 2017 2:34 pm
par Cazolie
Sirius pâlit. Comment pouvait-il expliquer ses actes quand lui-même n’avait aucune explication à se donner ? Ce qu’il avait fait était impardonnable. ALORS ATTENTION JE SUIS DESOLEE D AVANCE.
Alors c'est pas flagrant dans le reste de tes écrits Anna', mais si je peux me permettre une légère remarque pas grave de rien du tout ... Tu passes souvent d'une tête à l'autre sans transition :oops: genre au début là on était avec Remus et là on est avec Sirius. Alors je sais pas si c'est une fausse impression ou quoi. Après c'est pas gênant en soit, hein, c'est peut-être parce que personnellement j'ai tendance à faire une partie d'un seul point de vue. C'est juste que du coup parfois je m'y perds, mais c'est un point de vue personnel sur la question hein ! Le reste c'est merveilleux, Keur Keur <3
Nan alors t'inquiète, je le prends pas mal du tout et je demandais même quand est-ce que quelqu'un allait me faire la remarque parce que ça m'embête moi-même et je me rend compte que je suis la seule à le faire. J'ai tendance à multiplier les points de vue et j'en ai conscience mais en fait je veux tellement caser les pensées et les ressentis de tous les personnages pour faire comprendre leur psychologie... Mais enfin voilà je sais et je suis désolée, j'espère que ça dérange pas trop et je dirais bien que j'essayerais de plus le faire mais je me connais et ça sera inévitable so :lol:
C'est l'heure du débat sur l'écriture ouaiiiiiis ! (je dis bien "débat sur l'écriture" Anna, je ne viens pas là pour débattre de TA façon d'écrire mais juste pour exposer des remarques générales que je me fais depuis un moment en comparant nos fanfics ahah)

Ok j'avoue je m'étais déjà fait la réflexion :lol: Je crois que j'avais tendance à faire ça mais assez vite, alors que j'avais commencé à écrire ma fanfic, j'ai revu en cours la différence entre les pdv omniscients etc. du coup j'ai essayé d'y faire attention. Donc, certes des règles ont été établies à ce sujet, mais après tout, pourquoi pas faire un narrateur omniscient qui passe souvent d'un perso à l'autre ? Après je pense que ça exige de bien gérer les infos qu'on donne, donc ça demande un gros travail logique (cette phrase est pas hyper claire, je suis peut-être la seule à me comprendre :lol:) Je trouve que ça a l'avantage de rendre les événements assez clairs, parce qu'on peut identifier tout ce qu'il se passe assez rapidement. Comme je suis comme Perri et que je fais que du pdv d'un perso, parfois j'ai l'impression que c'est pas clair. Typiquement, je viens d'écrire une scène d'action où Remus ignore l'identité de quelqu'un - quelqu'un qui est important - du coup je suis obligée de faire des variations sur "la fille", sauf qu'il y a une AUTRE fille qu'il ne reconnaît pas tout de suite, et c'est vraiment le bordel (voilà, je ne peux pas vous dire l'identité de cette fille donc vous n'avez rien compris :lol:)

Par ailleurs je pense que c'est aussi pour ça que parfois les réactions de certains de mes persos vous semblent bizarre (typiquement, Sirius). Comme on voit le moment où il apprend la mort de Reg du pdv de James, on sait pas vraiment ce qu'il se passe dans sa tête. Certes, j'aurais pu faire son pdv là-dessus plus tard, mais j'avais pas le temps :lol:

C'est un choix conscient de ma part, cela étant dit. Souvent quand j'écris je me retiens d'élaborer sur certains trucs, parce que mon personnage n'est pas censé en avoir conscience. Du coup j'ai l'impression d'utiliser beaucoup les expressions "sembler" et "avoir l'air" :lol: Mais c'est parce que pour moi c'est comme ça dans la vraie vie, tu ne sais pas ce que pensent les gens. Quand James voit Sirius se barrer, il ne sait pas ce qu'il y a dans sa tête, alors nous non plus. Donc oui, parfois j'ai l'impression que les gens passent à côté de ce que j'avais en tête, mais, hey, tant pis, si ça concerne juste de l'interprétation de personnage c'est pas très grave. Par contre le manque de clarté c'est un vrai problème (je parle de moi là hein, pas de toi, chez toi c'est très clair !)
EDIT : je viens de relire ce que tu as écrit : "je veux tellement caser les pensées et les ressentis de tous les personnages pour faire comprendre leur psychologie... " Voilà, tu vois, notre façon d'écrire tient juste au fait qu'on veut pas faire comprendre nos personnages de la même manière :lol: Conclusion, notre choix de narration n'est pas anodin :mrgreen: *part écrire un traité sur l'écriture des fanfictions*

Bref, tout ça pour dire que je pense qu'il n'y a rien de mal à passer d'un perso à l'autre, à condition que ce soit cohérent dans tout le texte :mrgreen: Et ça a clairement ses avantages.

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : sam. 09 déc., 2017 8:12 pm
par Perripuce
Cazolie a écrit :
Sirius pâlit. Comment pouvait-il expliquer ses actes quand lui-même n’avait aucune explication à se donner ? Ce qu’il avait fait était impardonnable. ALORS ATTENTION JE SUIS DESOLEE D AVANCE.
Alors c'est pas flagrant dans le reste de tes écrits Anna', mais si je peux me permettre une légère remarque pas grave de rien du tout ... Tu passes souvent d'une tête à l'autre sans transition :oops: genre au début là on était avec Remus et là on est avec Sirius. Alors je sais pas si c'est une fausse impression ou quoi. Après c'est pas gênant en soit, hein, c'est peut-être parce que personnellement j'ai tendance à faire une partie d'un seul point de vue. C'est juste que du coup parfois je m'y perds, mais c'est un point de vue personnel sur la question hein ! Le reste c'est merveilleux, Keur Keur <3
Nan alors t'inquiète, je le prends pas mal du tout et je demandais même quand est-ce que quelqu'un allait me faire la remarque parce que ça m'embête moi-même et je me rend compte que je suis la seule à le faire. J'ai tendance à multiplier les points de vue et j'en ai conscience mais en fait je veux tellement caser les pensées et les ressentis de tous les personnages pour faire comprendre leur psychologie... Mais enfin voilà je sais et je suis désolée, j'espère que ça dérange pas trop et je dirais bien que j'essayerais de plus le faire mais je me connais et ça sera inévitable so :lol:
C'est l'heure du débat sur l'écriture ouaiiiiiis ! (je dis bien "débat sur l'écriture" Anna, je ne viens pas là pour débattre de TA façon d'écrire mais juste pour exposer des remarques générales que je me fais depuis un moment en comparant nos fanfics ahah)

Ok j'avoue je m'étais déjà fait la réflexion :lol: Je crois que j'avais tendance à faire ça mais assez vite, alors que j'avais commencé à écrire ma fanfic, j'ai revu en cours la différence entre les pdv omniscients etc. du coup j'ai essayé d'y faire attention. Donc, certes des règles ont été établies à ce sujet, mais après tout, pourquoi pas faire un narrateur omniscient qui passe souvent d'un perso à l'autre ? Après je pense que ça exige de bien gérer les infos qu'on donne, donc ça demande un gros travail logique (cette phrase est pas hyper claire, je suis peut-être la seule à me comprendre :lol:) Je trouve que ça a l'avantage de rendre les événements assez clairs, parce qu'on peut identifier tout ce qu'il se passe assez rapidement. Comme je suis comme Perri et que je fais que du pdv d'un perso, parfois j'ai l'impression que c'est pas clair. Typiquement, je viens d'écrire une scène d'action où Remus ignore l'identité de quelqu'un - quelqu'un qui est important - du coup je suis obligée de faire des variations sur "la fille", sauf qu'il y a une AUTRE fille qu'il ne reconnaît pas tout de suite, et c'est vraiment le bordel (voilà, je ne peux pas vous dire l'identité de cette fille donc vous n'avez rien compris :lol:)

Par ailleurs je pense que c'est aussi pour ça que parfois les réactions de certains de mes persos vous semblent bizarre (typiquement, Sirius). Comme on voit le moment où il apprend la mort de Reg du pdv de James, on sait pas vraiment ce qu'il se passe dans sa tête. Certes, j'aurais pu faire son pdv là-dessus plus tard, mais j'avais pas le temps :lol:

C'est un choix conscient de ma part, cela étant dit. Souvent quand j'écris je me retiens d'élaborer sur certains trucs, parce que mon personnage n'est pas censé en avoir conscience. Du coup j'ai l'impression d'utiliser beaucoup les expressions "sembler" et "avoir l'air" :lol: Mais c'est parce que pour moi c'est comme ça dans la vraie vie, tu ne sais pas ce que pensent les gens. Quand James voit Sirius se barrer, il ne sait pas ce qu'il y a dans sa tête, alors nous non plus. Donc oui, parfois j'ai l'impression que les gens passent à côté de ce que j'avais en tête, mais, hey, tant pis, si ça concerne juste de l'interprétation de personnage c'est pas très grave. Par contre le manque de clarté c'est un vrai problème (je parle de moi là hein, pas de toi, chez toi c'est très clair !)
EDIT : je viens de relire ce que tu as écrit : "je veux tellement caser les pensées et les ressentis de tous les personnages pour faire comprendre leur psychologie... " Voilà, tu vois, notre façon d'écrire tient juste au fait qu'on veut pas faire comprendre nos personnages de la même manière :lol: Conclusion, notre choix de narration n'est pas anodin :mrgreen: *part écrire un traité sur l'écriture des fanfictions*

Bref, tout ça pour dire que je pense qu'il n'y a rien de mal à passer d'un perso à l'autre, à condition que ce soit cohérent dans tout le texte :mrgreen: Et ça a clairement ses avantages.

Oui après c'est un choix, mais un point de vue vraiment omniscient qui passe d'une tête à l'autre et tout je trouve ça très dangereux parce que ça peut très vite être le bordel. (C'est pas le cas pour toi Anna' :oops: ) genre tu commences avec un perso, pis tu vas dans la tête d'un autre ... Franchement dans certains bouquin ça m'a plus donné du fil à retordre qu'autre chose, alors perso je préfère bien cloisonné. Et genre de plus en plus, le premier "roman" que j'ai écris j'avais des tonnes de points de vu différent parce que je voulais suivre trop de personnage et rien que ça - la pluralité de point de vu et de ressentis et tout ça m'avait saoulé en tant qu'écrivaine parce que je m'éparpillais et je finissais à ne plus savoir où j'allais. Alors genre faire tout d'un seul point de vue c'est aussi un certain choix de "facilité" pour moi parce qu'après je trouve que ça pose des questions de logistique reloues - genre l'écriture de certaines scènes : de quel point de vue les faire ? (Genre je voulais faire un truc sur Shannon et Louis avec leurs deux points de vue, et les grandes scène je ne SAIS PAS de quel POV je vais je faire et ça m'agace ! Pareil pour les EDG avec les POV d'Antoine et Léo dans le tome 2 et je commence limite à regretter mon choix. Alors clairement si je pouvais être complètement omnisciente et avoir tout les POV ça supprimerait le problème mais bon j'ai pas assez de discipline pour faire ça bien :lol: :lol:

Donc voila perso je choisis en ce moment le POV Unique sur tout un histoire par facilité et que pour ceux qui arrivent à passer d'une tête à l'autre sans que ce soit le bordel pour eux et les autres bravo, moi je sais que je n'y arriverais pas :lol: Genre déjà parfois chez toi Anna, sans que ce soit le bordel, je sais que je dois me concentrer pour voir on est dans la tête de qui, mais si moi j'écrivais comme ça je vous plaindrais, je m'éparpille trop :lol:

EDIT : je viens de m'apercevoir que le vert de mon com'cit dans la citation de Cazo - et donc dans la mienne - et pas le même vert que j'ai utilisé dans mon com-cit *smiley songeur*
oui je sais je me fais des préoccupations pour rien, mais j'évite les verts qui font mal aux yeux alors celui là m'a choqué ... Mystère.
AH et dernière chose. Quelqu'un veut bien aller en paléo à ma place?

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : dim. 10 déc., 2017 10:02 am
par Cazolie
C'est parce que c'est moi qui ai remis les couleurs Perri :lol: :lol:

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : dim. 10 déc., 2017 12:41 pm
par Perripuce
Cazolie a écrit :C'est parce que c'est moi qui ai remis les couleurs Perri :lol: :lol:
TOUT S'EXPLIQUE

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : dim. 10 déc., 2017 4:12 pm
par annabethfan
Perripuce a écrit :
Cazolie a écrit :
Sirius pâlit. Comment pouvait-il expliquer ses actes quand lui-même n’avait aucune explication à se donner ? Ce qu’il avait fait était impardonnable. ALORS ATTENTION JE SUIS DESOLEE D AVANCE.
Alors c'est pas flagrant dans le reste de tes écrits Anna', mais si je peux me permettre une légère remarque pas grave de rien du tout ... Tu passes souvent d'une tête à l'autre sans transition :oops: genre au début là on était avec Remus et là on est avec Sirius. Alors je sais pas si c'est une fausse impression ou quoi. Après c'est pas gênant en soit, hein, c'est peut-être parce que personnellement j'ai tendance à faire une partie d'un seul point de vue. C'est juste que du coup parfois je m'y perds, mais c'est un point de vue personnel sur la question hein ! Le reste c'est merveilleux, Keur Keur <3
Nan alors t'inquiète, je le prends pas mal du tout et je demandais même quand est-ce que quelqu'un allait me faire la remarque parce que ça m'embête moi-même et je me rend compte que je suis la seule à le faire. J'ai tendance à multiplier les points de vue et j'en ai conscience mais en fait je veux tellement caser les pensées et les ressentis de tous les personnages pour faire comprendre leur psychologie... Mais enfin voilà je sais et je suis désolée, j'espère que ça dérange pas trop et je dirais bien que j'essayerais de plus le faire mais je me connais et ça sera inévitable so :lol:
C'est l'heure du débat sur l'écriture ouaiiiiiis ! (je dis bien "débat sur l'écriture" Anna, je ne viens pas là pour débattre de TA façon d'écrire mais juste pour exposer des remarques générales que je me fais depuis un moment en comparant nos fanfics ahah)

Ok j'avoue je m'étais déjà fait la réflexion :lol: Je crois que j'avais tendance à faire ça mais assez vite, alors que j'avais commencé à écrire ma fanfic, j'ai revu en cours la différence entre les pdv omniscients etc. du coup j'ai essayé d'y faire attention. Donc, certes des règles ont été établies à ce sujet, mais après tout, pourquoi pas faire un narrateur omniscient qui passe souvent d'un perso à l'autre ? Après je pense que ça exige de bien gérer les infos qu'on donne, donc ça demande un gros travail logique (cette phrase est pas hyper claire, je suis peut-être la seule à me comprendre :lol:) Je trouve que ça a l'avantage de rendre les événements assez clairs, parce qu'on peut identifier tout ce qu'il se passe assez rapidement. Comme je suis comme Perri et que je fais que du pdv d'un perso, parfois j'ai l'impression que c'est pas clair. Typiquement, je viens d'écrire une scène d'action où Remus ignore l'identité de quelqu'un - quelqu'un qui est important - du coup je suis obligée de faire des variations sur "la fille", sauf qu'il y a une AUTRE fille qu'il ne reconnaît pas tout de suite, et c'est vraiment le bordel (voilà, je ne peux pas vous dire l'identité de cette fille donc vous n'avez rien compris :lol:)

Par ailleurs je pense que c'est aussi pour ça que parfois les réactions de certains de mes persos vous semblent bizarre (typiquement, Sirius). Comme on voit le moment où il apprend la mort de Reg du pdv de James, on sait pas vraiment ce qu'il se passe dans sa tête. Certes, j'aurais pu faire son pdv là-dessus plus tard, mais j'avais pas le temps :lol:

C'est un choix conscient de ma part, cela étant dit. Souvent quand j'écris je me retiens d'élaborer sur certains trucs, parce que mon personnage n'est pas censé en avoir conscience. Du coup j'ai l'impression d'utiliser beaucoup les expressions "sembler" et "avoir l'air" :lol: Mais c'est parce que pour moi c'est comme ça dans la vraie vie, tu ne sais pas ce que pensent les gens. Quand James voit Sirius se barrer, il ne sait pas ce qu'il y a dans sa tête, alors nous non plus. Donc oui, parfois j'ai l'impression que les gens passent à côté de ce que j'avais en tête, mais, hey, tant pis, si ça concerne juste de l'interprétation de personnage c'est pas très grave. Par contre le manque de clarté c'est un vrai problème (je parle de moi là hein, pas de toi, chez toi c'est très clair !)
EDIT : je viens de relire ce que tu as écrit : "je veux tellement caser les pensées et les ressentis de tous les personnages pour faire comprendre leur psychologie... " Voilà, tu vois, notre façon d'écrire tient juste au fait qu'on veut pas faire comprendre nos personnages de la même manière :lol: Conclusion, notre choix de narration n'est pas anodin :mrgreen: *part écrire un traité sur l'écriture des fanfictions*

Bref, tout ça pour dire que je pense qu'il n'y a rien de mal à passer d'un perso à l'autre, à condition que ce soit cohérent dans tout le texte :mrgreen: Et ça a clairement ses avantages.

Oui après c'est un choix, mais un point de vue vraiment omniscient qui passe d'une tête à l'autre et tout je trouve ça très dangereux parce que ça peut très vite être le bordel. (C'est pas le cas pour toi Anna' :oops: ) genre tu commences avec un perso, pis tu vas dans la tête d'un autre ... Franchement dans certains bouquin ça m'a plus donné du fil à retordre qu'autre chose, alors perso je préfère bien cloisonné. Et genre de plus en plus, le premier "roman" que j'ai écris j'avais des tonnes de points de vu différent parce que je voulais suivre trop de personnage et rien que ça - la pluralité de point de vu et de ressentis et tout ça m'avait saoulé en tant qu'écrivaine parce que je m'éparpillais et je finissais à ne plus savoir où j'allais. Alors genre faire tout d'un seul point de vue c'est aussi un certain choix de "facilité" pour moi parce qu'après je trouve que ça pose des questions de logistique reloues - genre l'écriture de certaines scènes : de quel point de vue les faire ? (Genre je voulais faire un truc sur Shannon et Louis avec leurs deux points de vue, et les grandes scène je ne SAIS PAS de quel POV je vais je faire et ça m'agace ! Pareil pour les EDG avec les POV d'Antoine et Léo dans le tome 2 et je commence limite à regretter mon choix. Alors clairement si je pouvais être complètement omnisciente et avoir tout les POV ça supprimerait le problème mais bon j'ai pas assez de discipline pour faire ça bien :lol: :lol:

Donc voila perso je choisis en ce moment le POV Unique sur tout un histoire par facilité et que pour ceux qui arrivent à passer d'une tête à l'autre sans que ce soit le bordel pour eux et les autres bravo, moi je sais que je n'y arriverais pas :lol: Genre déjà parfois chez toi Anna, sans que ce soit le bordel, je sais que je dois me concentrer pour voir on est dans la tête de qui, mais si moi j'écrivais comme ça je vous plaindrais, je m'éparpille trop :lol:

EDIT : je viens de m'apercevoir que le vert de mon com'cit dans la citation de Cazo - et donc dans la mienne - et pas le même vert que j'ai utilisé dans mon com-cit *smiley songeur*
oui je sais je me fais des préoccupations pour rien, mais j'évite les verts qui font mal aux yeux alors celui là m'a choqué ... Mystère.
AH et dernière chose. Quelqu'un veut bien aller en paléo à ma place?

Il semblerait que ça soit à mon tour de me lancer dans ce débat sur l'écriture :lol: :lol:

Je pense que faire le point de vue d'un personnage est plus claire, et ça donne un rythme beaucoup plus fluide, genre dans vos fanfics je m'en rend compte ^^ Quand Perri dit que c'est " choix de facilité " justement au contraire je trouve que, pour moi, le point de vue omnimiscient est plus facile parce que très vite quand j'essaye de ne faire qu'un point de vue je me retrouve à ne plus savoir quoi dire :lol: Genre, je ne sais plus comment faire réagir le personnage sans me répéter ou simplement sans exclure les autres, parce que j'ai envie de travailler aussi sa psychologie. Or, y'a des scènes qui permettent d'explorer la psychologie de deux personnages (genre typiquement pour le bonus Remus et Sirius principalement) et ça m'énerve de ne pas passer d'une tête à l'autre. Après je fais ça depuis Next Generation où c'était plus une décision d'écrivain amateur :lol: Le problème c'est que les habitudes d'écriture sont durs à casser donc j'ai toujours fait comme ça.

Après je fais toujours gaffe à mettre le nom de celui qui "pense" ou à bien indiquer le pronom personnel. En fait je pense que ça fait pas un effet "perdu" mais un effet "pas fluide et brutal" certainement ^^ Et puis l'optique de la fanfic n'est pas la même non plus, là où Cazo tu racontes l'histoire de James et Lily -et donc t'es restée presque exclusivement dans leur tête à quelques rares exceptions près surtout ces derniers temps pour rendre compte de la guerre- et là où Perri raconte une histoire d'un point de vue interne à la troisième personne, perso j'ai toujours voulu raconter l'histoire à la fois de tous les Maraudeurs, de Lily, de Marlène, de Dorcas...etc. J'ai toujours trop de personnages :lol:

De toute façon en ce moment j'ai tellement de mal à écrire que c'est du n'importe quoi mes points de vue :lol: Le principal c'est que vous arriviez à lire mais c'est marrant comme on a toutes nos techniques :D

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : sam. 16 déc., 2017 3:45 pm
par annabethfan
Eh mais c'est que je dois poster aujourd'hui! :D Avec le chapitre de Cazo je suis toute retournée voilà ^^

Bon je voulais aborder ce chapitre depuis longtemps, le voilà enfin! J'espère que ça vous plaira (j'ai trop l'impression que ma fanfic est trop "bisounours" par rapport à Cazo où l'ambiance est hyper lourde avec la guerre qui avance alors que là ils sont encore à Poudlard...c'est étrange ^^


Chapitre XV : Cours de Patronus

- Quel est votre souvenir le plus heureux ?

C’est ainsi que le professeur Hyppolite commença son cours de Défense Contre les Forces du Mal ce jour-là, debout devant la classe. Quelques jours avaient passé depuis la sortie à Pré-Au-Lard, Peter était sortie de l’infirmerie, tout leur petit groupe de septième année était rassemblé au fond de la pièce. Les lumières vacillantes jetaient des reflets dorés dans les cheveux de Remus tandis que Dorcas dormait à moitié sur sa table en dessinant distraitement. Par les fenêtres, le ciel de décembre annonçait une nouvelle chute de neige et le givre s’accrochait au bord des carreaux.
Les élèves se redressèrent d’un coup, intrigués, et échangèrent des regards perplexes.

- A votre avis, pourquoi je vous pose cette question ? Rassurez-vous, je n’en suis pas encore au niveau où j’ai envie de connaître toute votre vie par cœur donc évitez de me parler de votre grand-mère qui vous a fait un gâteau pour vos six ans.
- Dommage, lança James goguenard. Il était excellent pourtant.
- Ravi de le savoir, monsieur Potter. Donc, quelqu’un a une idée ? Oui, miss Evans, je savais que je pouvais compter sur vous.

Lily sourit avec indulgence.

- Je ne suis pas sûre mais… est-ce que ça aurait un rapport avec le sortilège du patronus ?
- Exactement, miss Evans. Cinq points pour Gryffondor ! Les autres, vous devriez prendre exemple et ouvrir un livre de temps en temps, la bibliothèque est au bout de ce couloir.
- Mrs Pince aussi…remarqua Sirius.
- Dans ce cas-là je ne vous en veux pas de ne jamais y aller, certes. Et ne lui dites pas que j’ai dit ça !

La classe éclata de rire.

- Mis à part les humeurs massacrantes de votre bibliothécaire, femme extraordinaire bien évidemment, qui sait ce qu’est un patronus ? Monsieur Lupin, oui ?
- C’est un bouclier…
- Ce n’est pas faux, convint Hyppolite. Mais vous savez tous pour la plupart déjà jeter des boucliers, et si vous ne le savez pas je vous conseille de retourner dans le cours de Sortilège des quatrièmes années. Donc soyez plus précis. Pourquoi est-ce qu’un patronus est plus qu’un simple bouclier ?

Un léger silence s’installa. Personne ne voulait visiblement prendre le risque de tenter une réponse. Le professeur Hyppolite contourna son bureau pour se rapprocher et se mit à marcher entre les allées.

- Miss McKinnon, allez-y. Essayez quelque chose, même si c’est faux.
- Euh… un patronus est plus comme un esprit protecteur ? Dit Marlène, incertaine. Il est plus puissant qu’un bouclier et peut servir à d’autres choses, comme envoyer des messages…
- Très bien. On avance ! Continuons. Monsieur Londubat, à votre tour.
- Je crois…ma mère m’a dit qu’un patronus reflétait la personnalité du sorcier ou de la sorcière qui jette le sortilège. Il prend la forme d’un animal.
- C’est juste, mais ça va plus loin que ça.

Hyppolite revint devant la classe, bras croisés sur son torse et expliqua d’une voix grave :

- Le patronus est une projection de force positive, comme le désir, le bonheur, l’espoir, qui protège contre certaines créatures. Pour l’invoquer, le sorcier doit puiser dans des ressources de magie inexplorées, dans son « soi » profond jusqu’alors secret qui doit maintenant surgir au grand jour. C’est pour cela qu’un patronus est autant lié à son sorcier, il provient de la magie la plus personnelle qui soit. Il s’agit d’un sort d’une extrême complexité dont la plupart des sorciers et sorcières sont incapables, du moins sous sa forme corporelle. Cette dernière prend la forme d’un animal, comme l’a dit votre camarade, et le plus souvent la majorité des animaux sont des chats ou des chiens car ils sont historiquement et traditionnellement associés à l’homme. Etonnement malgré ça, les hiboux et les chouettes sont assez rares. En tout cas, sa forme ou sa taille ne détermine ni de sa puissance ni de sa capacité à protéger son lanceur. Si vous voulez un exemple, allez chercher à la bibliothèque des ouvrages sur Symposia Rawle dont le patronus était une coccinelle !
- Je croyais qu’on s’était mis d’accord pour ne pas aller à la bibliothèque ? Intervint James.
- Vous n’écoutez que ce qui vous arrange, n’est-ce pas monsieur Potter ? Puisque vous tenez tant à parler, allez-y. Expliquez-moi pourquoi je vous demande un souvenir heureux.

James parut retrouver son sérieux. Il se tut un instant et réfléchit avant de formuler prudemment :

- Parce que le patronus puise dans le « soi » profond et incarne une force positive ? Pour mêler les deux et le faire apparaître, il faut penser à un souvenir à la fois personnel et heureux.
- C’est exactement ça, acquiesça le professeur Hyppolite. Plus votre souvenir sera fort, plus votre patronus sera fort. S’il ne l’est pas assez, vous serez peut-être capable de jeter un patronus, mais pas un patronus corporel qui est bien plus puissant. Mais encore une fois, c’est un exercice difficile et assez aléatoire que je vous demande aujourd’hui. Certains vont sans doute y arriver, peut-être même assez vite, d’autres tenteront toute leur vie sans y parvenir. Dans tous les cas, il n’y a qu’une façon de le savoir : s’entraîner. Donc rangez vos plumes, vos parchemins… Sortez vos baguettes ! Je veux qu’on pousse les tables contre les murs, et nous avons deux heures ensemble pour nous exercer au sortilège du patronus. Allons-y !

Il n’eut pas à le répéter deux fois. Les cours pratiques étaient toujours bien plus amusants que ceux théoriques, surtout si en plus le sujet se trouvait être un des sortilèges les plus passionnants du monde sorcier. Rapidement, tout le monde se dispersa dans la salle, histoire d’avoir un peu d’espace, et des petits groupes de travail se créèrent.
Pour l’instant, avant de ne serait-ce qu’essayer de jeter le sort, il fallait trouver un souvenir. Un souvenir heureux.

- Vous avez une idée ? Demanda Peter, nerveux, en tirant sur ses manches. Je ne sais pas quel souvenir choisir…
- Je pensais à la sensation que j’ai sur un balai mais je ne sais pas si ça compte comme un souvenir heureux, avoua James. Des suggestions ?
- Quelques-unes, dit Remus, sans élaborer.
- Moi aussi, ajouta Sirius.

James ne les poussa pas à s’exprimer, ce n’était pas dur pour l’un et l’autre de deviner ce qu’ils avaient en tête. Incertain, il se tourna vers Lily.

- Et toi ? Tu penses à ton dernier O en Histoire de la Magie ? Se moqua-t-il.
- Pas vraiment… plutôt à… c’est idiot…
- Non, vas-y, dit-il maintenant curieux. Qu’est-ce que c’est ? Enfin…si tu veux bien me le dire, bien sûr, je…
- C’est la lettre de ma sœur qui me l’a rappelé. On passait toujours nos lendemains de noël toutes les deux, dans sa chambre. Elle m’enroulait dans un plaide et me lisait l’histoire que je voulais. Au début, c’était quand j’étais vraiment petite et que je ne savais pas lire. Et puis au fil des ans on a juste continué, jusqu’à…jusqu’à ce que j’entre à Poudlard. Mais j’adorais cette journée avec elle. J’avais l’impression d’être la personne dont elle se souciait le plus, tu vois ?
- C’est un beau souvenir…murmura James. Tente-le.
- Maintenant ?
- Tu peux toujours le faire en plein milieu de la Grande Salle au dîner, mais c’est moins ton style.

Lily rougit. Elle laissa ses cheveux lui couvrir le visage puis brandit sa baguette fermement. D’une voix déterminée, elle clama la formule que le professeur Hyppolite avait écrite au tableau il y a une dizaine de minute :

- Spero patronum !

Elle ne savait pas trop à quoi s’attendre et fut agréablement surprise en voyant des volutes de fumée argentée sortir de sa baguette et onduler dans l’air avant de disparaître. James siffla, impressionné.
Hyppolite l’apostropha à l’autre bout de la pièce.

- Bien, miss Evans. Vous êtes sur la bonne voie, encore un effort. Trouvez un souvenir plus heureux. Et vous Potter, ne restez pas là les yeux écarquillés, essayez aussi.
- Merci professeur…

Le visage rayonnant, elle fit de nouveau face à James qui avait toujours le regard fixé là où s’était trouvé le semblant de patronus non corporel de Lily. Elle ressentit un élan de compassion pour lui.

- Tu dois bien avoir un souvenir, James. Tu es la personne la plus joyeuse que je connaisse. Je suis sûre que tu as des tonnes de souvenirs avec les Maraudeurs, tes parents…
- Ou avec toi ? S’amusa-t-il.
- Si tu as aimé mes râteaux toutes ses années alors oui, répliqua-t-elle en souriant.
James cligna des yeux.
- Un râteau ? Quel rapport avec le jardinage ?

Ce fut plus fort qu’elle, Lily éclata de rire, perturbant la concentration des autres au passage. Il fallait vraiment qu’elle pense à s’acheter un carnet pour consigner toutes les remarques de Potter sur les expressions moldues.
Intrigués par son rire, leurs amis se rapprochèrent d’eux. Apparemment ils étaient tous prêts à jeter le sortilège après quelques essais dans leur coin.

- Qui se lance en premier ?
- Moi, proposa Sirius.

Ses yeux gris brillants de détermination, il leva sa baguette.

- Spero patronum

Un large éclat argenté fusa avant de retomber sur le sol en forme de…chien. C’était un grand chien aux poils ébouriffés et au corps svelte qui se mit à courir en slalomant entre les élèves qui poussèrent des exclamations d’incrédulité.

- Un chien, évidemment, murmura James, amusé.

Lily ne comprit pas mais elle était trop occupée à s’émerveiller sur le patronus pour demander à James ce qu’il entendait par là. Sur sa droite, elle capta un autre éclat de lumière et une seconde plus tard elle vit un chat, l’air minuscule à côté du chien de Sirius, se glisser entre les chevilles de Marlène.

- J’ai réussi ! S’exclama-t-elle.
- Il ressemble un peu à Chamallow, non ? S’enquit Peter.
- S’il a le même caractère, il n’aura aucun mal à repousser un détraqueur dans ce cas, dit Sirius en plissant le nez.

Après ça, plus personne ne parvint à jeter le sortilège de façon corporelle pendant la prochaine demi-heure. Ce fut Remus qui y parvint ensuite lorsqu’un loup majestueux apparut.
En voyant son patronus, le visage de Remus devint livide et il s’empressa de le faire disparaître alors même que les autres, inconscients du problème, le félicitaient.

- Le loup est un symbole de loyauté et de force, lança James faussement nonchalant. J’ai lu quelque part qu’il était la représentation d’une vive intelligence et une grande intuition.

Remus se força à sourire mais ne parut pas beaucoup réconforter. Son poing serré tenait sa baguette fermement contre lui, et il ne chercha pas à jeter une nouvelle fois le sortilège. Il ne comprenait pas pourquoi, de tous les animaux existants, son patronus devait être un loup. Un patronus était censé incarner une énergie positive, l’espoir et le bonheur. La simple idée du loup était la chose la plus éloignée pour lui de l’espoir, c’était un rappel du monstre qu’il devenait chaque mois.
Lily parut remarquer ses émotions.

- A quoi est-ce que tu as pensé ? Demanda-t-elle pour lui changer les idées. Qu’est-ce que tu as pris comme souvenir ?
- Je… J’ai repensé au jour où les garçons m’ont annoncé qu’il savait…pour moi, dit-il à voix basse. J’ai repensé à comment ils étaient restés avec moi au lieu de me tourner le dos. A toi aussi, parce que tu m’as accepté même en sachant ce que je suis.
- Incroyable, quelqu’un d’incroyable, dit-elle d’un ton qui ne soufflait aucune réplique. Je ne veux rien entendre d’autre.
Ils échangèrent un sourire. Sirius était lui aussi en train de raconter son souvenir heureux à Alexia, Dorcas, James, Marlène et Peter.
- J’ai choisi ma répartition à Gryffondor au départ, et puis après je me suis venu du soir où je suis parti de chez moi.
- En quoi c’est un souvenir heureux ? Dit Dorcas.
- Ce soir-là je me suis détaché des Black, expliqua-t-il, et j’ai été accepté sans jugement par une nouvelle famille.

Le poids des mots de Sirius s’imposa à eux solennellement.

- C’est juste que tu nous faisais pitié, lança James pour détendre l’atmosphère, sans parvenir à masquer sa fierté.

Sirius lui donna un coup de coude pour la forme, mais Lily vit la reconnaissance qui paraissait irradier de lui. Elle supposa que jamais elle ne cesserait d’être fascinée par ce groupe de garçons si différents les uns des autres et qui pourtant avaient su forger un lien si spécial entre eux. Elle le voyait tous les jours, dans des petites phrases ou des gestes apparemment anodins, mais il y avait des moments comme celui-ci où ce lien s’exprimait dans toute sa complexité. Et Peter lui donna raison un instant plus tard, quand il fit apparaître un superbe patronus en forme de rat et qu’il leur révéla son souvenir.

- Je me suis souvenu de mon premier week-end chez James, avec Remus et Sirius. Je n’avais jamais été invité à dormir chez un ami. Le manoir était énorme, et Mrs Potter avait fait son gâteau au chocolat. On était resté éveillé toute la nuit à discuter par terre sous une tente faite avec nos draps, c’était la première fois que j’ai eu l’impression de vraiment être accepté dans un groupe.

L’innocence dans la voix de Peter fit chavirer le cœur de Lily. Elle n’était pas la seule car Alexia, qui n’avait pas encore réussi à produire un patronus corporel malgré ses efforts, le serra contre elle de toutes ses forces. Elle se rappela que c’était Alex qui avait ramené des chocogrenouilles à Peter quand il était à l’infirmerie à cause de son rhume, comme dans une relation de grande sœur et petit frère.
Quelque chose sembla se débloquer en James. Lily vit ses yeux noisette briller avant qu’il ne dise d’une voix claire et forte qui paradoxalement se réduisit à un murmure :

- Spero patronum…

Cette fois, le patronus qui jaillit de la baguette de James n’avait rien à voir avec un chat, un chien, ou un rat. Il était beaucoup plus grand. Le souffle de Lily se bloqua alors qu’elle contemplait avec admiration le cerf qui se tenait majestueusement à ses côtés. Il dégageait un tel sentiment de noblesse que la salle entière tomba dans le silence. Là encore, elle ne savait pas trop à quoi elle s’était attendue -un lion peut-être, ou un griffon- mais sans savoir exactement pourquoi, elle sut que le cerf correspondait parfaitement à James.

- Félicitation, monsieur Potter, dit le professeur Hyppolite. J’accorde dix points à messieurs Black, Lupin, Pettigrew, Potter et Ackerley, ainsi qu’à miss McKinnon. Pour les autres, vous avez encore dix minutes avant la fin du cours, mais ne vous inquiétez pas, nous ferons encore une séance sur les patronus et comme je l’ai dit c’est un sortilège d’une grande subtilité, il est tout à fait normal que vous ayez des difficultés.

Lily regarda les six patronus qui parcouraient encore la pièce, projetant leur lumière argentée sur les visages de ses camarades. Elle se sentit brusquement apaisée. Qu’est-ce qu’avait dit les garçons ? « Tu m’as accepté même en sachant ce que je suis », « j’ai été accepté sans jugement par une nouvelle famille », « j’ai eu l’impression de vraiment être accepté dans un groupe ». Ils avaient raison.
Tout être humain recherchait à être accepté. C’est ce qui manquait à son souvenir, celui avec Pétunia, tout simplement car elle savait au plus profond d’elle-même que sa sœur ne l’accepterait plus jamais pour ce qu’elle était. La même chose s’était produite avec Severus, alors même qu’elle avait pensé à lui pour faire apparaître son patronus. Mais ça ne fonctionnerait pas.
Elle repensa à Sirius qui la regardait droit dans les yeux il y a quelques jours, lui disant de choisir d’autres personnes pour avancer dans la vie, des personnes qui l’accepteront. Elle n’avait pas besoin de chercher loin, réalisa-t-elle. Elles étaient tout autour d’elle en ce moment même.
Avant même de lancer le sortilège, elle sut qu’elle allait réussir :

- Spero patronum !

La lumière l’aveugla une seconde mais elle entendit parfaitement les exclamations des autres et James qui hoqueta de surprise à côté d’elle. Il lui fallut une seconde pour réaliser pourquoi. Une magnifique biche aux longues pattes gracieuses et à la taille svelte se trouvait maintenant près du grand cerf à la ramure imposante, et c’était impossible d’ignorer la magie que les deux patronus dégageaient ainsi.

- Ils sont… incroyables, murmura Dorcas.
- Comme nous, plaisanta James.

Mais James pouvait tenter de se cacher derrière ses blagues, Lily vit bien qu’il était aussi émerveillé que tout le monde. Elle ne put s’empêcher de se demander quel souvenir il avait finalement choisi et hésita à lui demander directement. Cependant, alors qu’elle ouvrait la bouche, le cerf se dissipa dans l’air et Lily trouva que sa biche avait l’air soudainement bien seule.

- Très bien, nous allons nous arrêter là pour aujourd’hui, lança le professeur Hyppolite. Dix points pour miss Evans également ! Les autres, entraînez-vous pendant la semaine et faites des recherches sur les patronus. Je ne ramasserai pas vos devoirs mais faites-le quand même, la théorie aide toujours la pratique.

Ils ne sortirent de la salle de classe qu’après avoir remis les tables en place et tout le petit groupe de Gryffondor se mit en route vers leur salle commune. Sur le chemin, Lily se retrouva un peu à la traine et Sirius se cala à son pas, laissant les autres avancer devant eux à quelques mètres.

- Bien joué Evans, la félicita-t-il. Je savais que tu arriverais à faire apparaître un patronus.
- Merci, dit-elle sans pouvoir retenir un sourire fier. C’est un peu grâce à toi, en fait. J’ai repensé à ce que tu m’as dit, sur mes amis et les personnes qui m’entourent. J’ai réalisé que c’était ça qui me rendait heureuse.
- Les personnes ? Pas…une personne en particulier ?

Lily fronça les sourcils, perplexe.

- Comment ça ?

Sirius eut soudain l’air gêné. Elle ne pensait pas voir ça un jour.

- Tu…tu ne sais pas ? Je veux dire, les légendes sur les patronus ? Non, évidemment, tu es née-moldu, où est-ce que tu aurais pu entendre ça ? Ajouta Sirius en répondant à sa propre question. Euh… ce n’est pas prouvé évidemment, et toutes les études sur le sujet n’ont pas abouties clairement, mais il y a une rumeur dans le monde sorcier à propos des patronus. De leurs formes.
- Oui ?
- Evans, ton patronus est une biche.
- Je sais, dit-elle sans comprendre où il voulait en venir.
- Une biche, répéta-t-il en la dévisageant. Et celui de James est…eh bien, un cerf.

Lily sentit ses joues s’enflammer. Elle se demanda une seconde si elle devait prétendre ne pas avoir compris ce que Sirius insinuait, la jouer idiote, mais d’après le regard qu’il lui adressa son expression l’avait trahie.

- Ça ne veut pas nécessairement dire…
- Non, c’est vrai, reconnu-t-il, apparemment soulagé qu’elle ait compris sans qu’il ait eu à lui expliquer. Mais certains sorciers ont un patronus qui…reflète celui de la personne qu’ils aiment.
- Je… Ce n’est pas un secret que James…m’apprécie.
- James ne t’apprécie pas, Evans, il est dingue de toi. Et la question c’était surtout : est-ce que toi tu l’apprécie.

Cette fois, le rouge lui monta jusqu’au bout des oreilles. Pour se donner une contenance et occuper ses mains, elle ralentit et attacha ses cheveux avec un élastique, ce qui creusa un peu plus la distance entre eux et les autres. Elle entendait à peine les voix d’Alexia et Dorcas qui débattaient sur la forme de chat du patronus de Marlène.

- Il n’est pas ce que je pensais, admit-elle finalement, incapable d’élaborer ou de se concentrer sur la signification de la boule dans sa gorge.
- Les gens sont rarement ce qu’ils paraissent d’être. James est sincère mais il a plus de facettes qu’il ne veut bien le montrer.

Lily repensa à sa conversation avec lui, dans les gradins du terrain de Quidditch lors de la dernière sortie à Pré-au-Lard ; leurs mains jointes entre eux alors qu’il lui racontait ses cauchemars d’une voix tremblante.

- Sirius ? Est-ce qu’il t’a parlé de…sa peur de Pré-au-Lard ? Avec ce qui s’est passé l’année dernière ?
- Non…pas besoin. Je l’entends la nuit parfois, dit-il, le regard droit devant lui. Il se lève et regarde par la fenêtre pendant une heure avant d’aller se coucher. J’ai essayé de lui en parler, mais je crois que tu as été plus rapide que moi parce qu’il m’a dit que vous en aviez discuté. Donc…merci, Evans. Merci d’être là pour lui.

Elle ne douta pas une seconde de la reconnaissance de Sirius. Il était tellement semblable à James sur ce point, incapable de voir un ami, surtout son meilleur ami, en détresse sans savoir quoi faire. Derrière leurs masques de garçons immatures, blagueurs, légèrement égoïste sur les bords, James et Sirius se ressemblaient tant. Pourtant, elles commençaient aussi à percevoir les différences entre eux. James lui semblait plus abordable, plus accessible, tandis que Sirius dressait toujours des barrières entre lui et les autres sans même s’en rendre compte.
Qu’importe, ce n’est pas ça qui perturbait Lily. Elle se demandait plutôt depuis quand elle se souciait autant de Potter.

Et voilà!

Je pense que je ne posterais pas le 30, à savoir dans deux semaines, mais plutôt le 6 (je prends une semaine de vacances en gros, surtout parce que je n'ai plus qu'un seul chapitre d'avance ^^). J'ai encore deux bonus aussi dans mes tiroirs mais comme je viens d'en poster un ça ferait peut-être trop à la suite, ça couperait peut-être trop la fanfic, mais dites moi ce que vous en pensez vous ;)

Bisous!!!

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : sam. 16 déc., 2017 7:19 pm
par cochyo
Ah ! Très sympa ! Juste dommage que ça n'a pas été un cours commun avec serpentatd :D

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : sam. 16 déc., 2017 7:36 pm
par Perripuce
annabethfan a écrit :Eh mais c'est que je dois poster aujourd'hui! :D Avec le chapitre de Cazo je suis toute retournée voilà ^^ OK j'ai grave besoin de me remonter le moral, on commente.

Bon je voulais aborder ce chapitre depuis longtemps, le voilà enfin! J'espère que ça vous plaira (j'ai trop l'impression que ma fanfic est trop "bisounours" par rapport à Cazo où l'ambiance est hyper lourde avec la guerre qui avance alors que là ils sont encore à Poudlard...c'est étrange ^^ Pareil chez moi on est grave au monde des bisounours. Mais en l'occurence j'ai besoin de beaucoup de bisounours.


Chapitre XV : Cours de Patronus

- Quel est votre souvenir le plus heureux ? Olalala ...

C’est ainsi que le professeur Hyppolite commença son cours de Défense Contre les Forces du Mal ce jour-là, debout devant la classe. Quelques jours avaient passé depuis la sortie à Pré-Au-Lard, Peter était sortie de l’infirmerie, tout leur petit groupe de septième année était rassemblé au fond de la pièce. Les lumières vacillantes jetaient des reflets dorés dans les cheveux de Remus Roh faut arrêter je vais vraiment finir par fantasmer sur Remus Lupintandis que Dorcas dormait à moitié sur sa table en dessinant distraitement. Par les fenêtres, le ciel de décembre annonçait une nouvelle chute de neige et le givre s’accrochait au bord des carreaux.
Les élèves se redressèrent d’un coup, intrigués, et échangèrent des regards perplexes.

- A votre avis, pourquoi je vous pose cette question ? Rassurez-vous, je n’en suis pas encore au niveau où j’ai envie de connaître toute votre vie par cœur donc évitez de me parler de votre grand-mère qui vous a fait un gâteau pour vos six ans.
- Dommage, lança James goguenard. Il était excellent pourtant.
- Ravi de le savoir, monsieur Potter. Donc, quelqu’un a une idée ? Oui, miss Evans, je savais que je pouvais compter sur vous.

Lily sourit avec indulgence.

- Je ne suis pas sûre mais… est-ce que ça aurait un rapport avec le sortilège du patronus ? Lily a toujours la bonne réponse.
- Exactement, miss Evans. Cinq points pour Gryffondor ! Les autres, vous devriez prendre exemple et ouvrir un livre de temps en temps, la bibliothèque est au bout de ce couloir.
- Mrs Pince aussi…remarqua Sirius. C'est tout le problème, j'imagine
- Dans ce cas-là je ne vous en veux pas de ne jamais y aller, certes. Et ne lui dites pas que j’ai dit ça ! :lol: :lol: :lol:

La classe éclata de rire.

- Mis à part les humeurs massacrantes de votre bibliothécaire, femme extraordinaire bien évidemment, qui sait ce qu’est un patronus ? Monsieur Lupin, oui ?
- C’est un bouclier…
- Ce n’est pas faux, convint Hyppolite. Mais vous savez tous pour la plupart déjà jeter des boucliers, et si vous ne le savez pas je vous conseille de retourner dans le cours de Sortilège des quatrièmes années. Donc soyez plus précis. Pourquoi est-ce qu’un patronus est plus qu’un simple bouclier ?

Un léger silence s’installa. Personne ne voulait visiblement prendre le risque de tenter une réponse. Le professeur Hyppolite contourna son bureau pour se rapprocher et se mit à marcher entre les allées.

- Miss McKinnon, allez-y. Essayez quelque chose, même si c’est faux.
- Euh… un patronus est plus comme un esprit protecteur ? Dit Marlène, incertaine. Il est plus puissant qu’un bouclier et peut servir à d’autres choses, comme envoyer des messages…
- Très bien. On avance ! Continuons. Monsieur Londubat, à votre tour.
- Je crois…ma mère m’a dit qu’un patronus reflétait la personnalité du sorcier ou de la sorcière qui jette le sortilège. Il prend la forme d’un animal.
- C’est juste, mais ça va plus loin que ça. J'ai trop l'impression que le patronus c'est un truc vivant quoi.

Hyppolite revint devant la classe, bras croisés sur son torse et expliqua d’une voix grave :

- Le patronus est une projection de force positive, comme le désir, le bonheur, l’espoir, qui protège contre certaines créatures. Pour l’invoquer, le sorcier doit puiser dans des ressources de magie inexplorées, dans son « soi » profond jusqu’alors secret qui doit maintenant surgir au grand jour. C’est pour cela qu’un patronus est autant lié à son sorcier, il provient de la magie la plus personnelle qui soit. Il s’agit d’un sort d’une extrême complexité dont la plupart des sorciers et sorcières sont incapables, du moins sous sa forme corporelle. Cette dernière prend la forme d’un animal, comme l’a dit votre camarade, et le plus souvent la majorité des animaux sont des chats ou des chiens car ils sont historiquement et traditionnellement associés à l’homme. C'est vrai ça ou tu l'as lu quelque part? Etonnement malgré ça, les hiboux et les chouettes sont assez rares. En tout cas, sa forme ou sa taille ne détermine ni de sa puissance ni de sa capacité à protéger son lanceur. Si vous voulez un exemple, allez chercher à la bibliothèque des ouvrages sur Symposia Rawle dont le patronus était une coccinelle ! :lol: :lol: :lol:
- Je croyais qu’on s’était mis d’accord pour ne pas aller à la bibliothèque ? Intervint James.
- Vous n’écoutez que ce qui vous arrange, n’est-ce pas monsieur Potter ? Puisque vous tenez tant à parler, allez-y. Expliquez-moi pourquoi je vous demande un souvenir heureux.

James parut retrouver son sérieux. Il se tut un instant et réfléchit avant de formuler prudemment :

- Parce que le patronus puise dans le « soi » profond et incarne une force positive ? Pour mêler les deux et le faire apparaître, il faut penser à un souvenir à la fois personnel et heureux. Quand il veut il peut être intelligent
- C’est exactement ça, acquiesça le professeur Hyppolite. Plus votre souvenir sera fort, plus votre patronus sera fort. S’il ne l’est pas assez, vous serez peut-être capable de jeter un patronus, mais pas un patronus corporel qui est bien plus puissant. Mais encore une fois, c’est un exercice difficile et assez aléatoire que je vous demande aujourd’hui. Certains vont sans doute y arriver, peut-être même assez vite, d’autres tenteront toute leur vie sans y parvenir. Dans tous les cas, il n’y a qu’une façon de le savoir : s’entraîner. Donc rangez vos plumes, vos parchemins… Sortez vos baguettes ! Je veux qu’on pousse les tables contre les murs, et nous avons deux heures ensemble pour nous exercer au sortilège du patronus. Allons-y !

Il n’eut pas à le répéter deux fois. Les cours pratiques étaient toujours bien plus amusants que ceux théoriques, surtout si en plus le sujet se trouvait être un des sortilèges les plus passionnants du monde sorcier. tout le monde est fasciné par le patronus Rapidement, tout le monde se dispersa dans la salle, histoire d’avoir un peu d’espace, et des petits groupes de travail se créèrent.
Pour l’instant, avant de ne serait-ce qu’essayer de jeter le sort, il fallait trouver un souvenir. Un souvenir heureux.

- Vous avez une idée ? Demanda Peter, nerveux, en tirant sur ses manches. Je ne sais pas quel souvenir choisir…
- Je pensais à la sensation que j’ai sur un balai mais je ne sais pas si ça compte comme un souvenir heureux, avoua James. Des suggestions ?
- Quelques-unes, dit Remus, sans élaborer.
- Moi aussi, ajouta Sirius.

James ne les poussa pas à s’exprimer, ce n’était pas dur pour l’un et l’autre de deviner ce qu’ils avaient en tête. Incertain, il se tourna vers Lily.

- Et toi ? Tu penses à ton dernier O en Histoire de la Magie ? Se moqua-t-il.
- Pas vraiment… plutôt à… c’est idiot…
- Non, vas-y, dit-il maintenant curieux. Qu’est-ce que c’est ? Enfin…si tu veux bien me le dire, bien sûr, je…
- C’est la lettre de ma sœur qui me l’a rappelé. On passait toujours nos lendemains de noël toutes les deux, dans sa chambre. Elle m’enroulait dans un plaide et me lisait l’histoire que je voulais. Au début, c’était quand j’étais vraiment petite et que je ne savais pas lire. Et puis au fil des ans on a juste continué, jusqu’à…jusqu’à ce que j’entre à Poudlard. Mais j’adorais cette journée avec elle. J’avais l’impression d’être la personne dont elle se souciait le plus, tu vois ?
- C’est un beau souvenir…murmura James. Tente-le.
- Maintenant ?
- Tu peux toujours le faire en plein milieu de la Grande Salle au dîner, mais c’est moins ton style.

Lily rougit. Elle laissa ses cheveux lui couvrir le visage puis brandit sa baguette fermement. D’une voix déterminée, elle clama la formule que le professeur Hyppolite avait écrite au tableau il y a une dizaine de minute :

- Spero patronum ! ou "expecto patronum d'après la version du film avec laquelle j'ai grandi ahah

Elle ne savait pas trop à quoi s’attendre et fut agréablement surprise en voyant des volutes de fumée argentée sortir de sa baguette et onduler dans l’air avant de disparaître. James siffla, impressionné.
Hyppolite l’apostropha à l’autre bout de la pièce.

- Bien, miss Evans. Vous êtes sur la bonne voie, encore un effort. Trouvez un souvenir plus heureux. Et vous Potter, ne restez pas là les yeux écarquillés, essayez aussi.
- Merci professeur…

Le visage rayonnant, elle fit de nouveau face à James qui avait toujours le regard fixé là où s’était trouvé le semblant de patronus non corporel de Lily. Elle ressentit un élan de compassion pour lui. OH BON SANG JAI CAPTE QUE JAMES ETAIT UN CERF ET ELLE UNE BICHE DONC ILS VONT SE RENDRE COMPTE DE LEUR AMOOOUR AAARGH

- Tu dois bien avoir un souvenir, James. Tu es la personne la plus joyeuse que je connaisse. Je suis sûre que tu as des tonnes de souvenirs avec les Maraudeurs, tes parents…
- Ou avec toi ? S’amusa-t-il.
- Si tu as aimé mes râteaux toutes ses années alors oui, répliqua-t-elle en souriant.
James cligna des yeux.
- Un râteau ? Quel rapport avec le jardinage ? :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:

Ce fut plus fort qu’elle, Lily éclata de rire, perturbant la concentration des autres au passage. Il fallait vraiment qu’elle pense à s’acheter un carnet pour consigner toutes les remarques de Potter sur les expressions moldues.
Intrigués par son rire, leurs amis se rapprochèrent d’eux. Apparemment ils étaient tous prêts à jeter le sortilège après quelques essais dans leur coin.

- Qui se lance en premier ?
- Moi, proposa Sirius.

Ses yeux gris brillants de détermination, il leva sa baguette.

- Spero patronum

Un large éclat argenté fusa avant de retomber sur le sol en forme de…chien. comme c'est surprenant. C’était un grand chien aux poils ébouriffés et au corps svelte qui se mit à courir en slalomant entre les élèves qui poussèrent des exclamations d’incrédulité.

- Un chien, évidemment, murmura James, amusé.

Lily ne comprit pas mais elle était trop occupée à s’émerveiller sur le patronus pour demander à James ce qu’il entendait par là. Sur sa droite, elle capta un autre éclat de lumière et une seconde plus tard elle vit un chat, l’air minuscule à côté du chien de Sirius, se glisser entre les chevilles de Marlène.

- J’ai réussi ! S’exclama-t-elle.
- Il ressemble un peu à Chamallow, non ? S’enquit Peter.
- S’il a le même caractère, il n’aura aucun mal à repousser un détraqueur dans ce cas, dit Sirius en plissant le nez. C'est drôle qu'ils y arrivent tous, moi je vois trop ce sort en mode trop compliqué je vais jamais y arriver

Après ça, plus personne ne parvint à jeter le sortilège de façon corporelle pendant la prochaine demi-heure. Ce fut Remus qui y parvint ensuite lorsqu’un loup majestueux apparut.
En voyant son patronus, le visage de Remus devint livide et il s’empressa de le faire disparaître alors même que les autres, inconscients du problème, le félicitaient.

- Le loup est un symbole de loyauté et de force, lança James faussement nonchalant. J’ai lu quelque part qu’il était la représentation d’une vive intelligence et une grande intuition. Bien rattraper !

Remus se força à sourire mais ne parut pas beaucoup réconforter. Son poing serré tenait sa baguette fermement contre lui, et il ne chercha pas à jeter une nouvelle fois le sortilège. Il ne comprenait pas pourquoi, de tous les animaux existants, son patronus devait être un loup. Un patronus était censé incarner une énergie positive, l’espoir et le bonheur. La simple idée du loup était la chose la plus éloignée pour lui de l’espoir, c’était un rappel du monstre qu’il devenait chaque mois.
Lily parut remarquer ses émotions.

- A quoi est-ce que tu as pensé ? Demanda-t-elle pour lui changer les idées. Qu’est-ce que tu as pris comme souvenir ?
- Je… J’ai repensé au jour où les garçons m’ont annoncé qu’il savait…pour moi, dit-il à voix basse. J’ai repensé à comment ils étaient restés avec moi au lieu de me tourner le dos. A toi aussi, parce que tu m’as accepté même en sachant ce que je suis.
- Incroyable, quelqu’un d’incroyable, dit-elle d’un ton qui ne soufflait aucune réplique. Je ne veux rien entendre d’autre. exactement, Remus, tu es quelqu'un d'incroyable.
Ils échangèrent un sourire. Sirius était lui aussi en train de raconter son souvenir heureux à Alexia, Dorcas, James, Marlène et Peter.
- J’ai choisi ma répartition à Gryffondor au départ, et puis après je me suis venu du soir où je suis parti de chez moi.
- En quoi c’est un souvenir heureux ? Dit Dorcas.
- Ce soir-là je me suis détaché des Black, expliqua-t-il, et j’ai été accepté sans jugement par une nouvelle famille. Oui enfin je suis d'accord avec Dorcas ça reste un souvenir chaud quand même.

Le poids des mots de Sirius s’imposa à eux solennellement.

- C’est juste que tu nous faisais pitié, lança James pour détendre l’atmosphère, sans parvenir à masquer sa fierté.

Sirius lui donna un coup de coude pour la forme, mais Lily vit la reconnaissance qui paraissait irradier de lui. Elle supposa que jamais elle ne cesserait d’être fascinée par ce groupe de garçons si différents les uns des autres et qui pourtant avaient su forger un lien si spécial entre eux. Elle le voyait tous les jours, dans des petites phrases ou des gestes apparemment anodins, mais il y avait des moments comme celui-ci où ce lien s’exprimait dans toute sa complexité. Et Peter lui donna raison un instant plus tard, quand il fit apparaître un superbe patronus en forme de rat et qu’il leur révéla son souvenir.

- Je me suis souvenu de mon premier week-end chez James, avec Remus et Sirius. Je n’avais jamais été invité à dormir chez un ami. Le manoir était énorme, et Mrs Potter avait fait son gâteau au chocolat. On était resté éveillé toute la nuit à discuter par terre sous une tente faite avec nos draps, c’était la première fois que j’ai eu l’impression de vraiment être accepté dans un groupe.

L’innocence dans la voix de Peter fit chavirer le cœur de Lily. Elle n’était pas la seule car Alexia, qui n’avait pas encore réussi à produire un patronus corporel malgré ses efforts, le serra contre elle de toutes ses forces. Elle se rappela que c’était Alex qui avait ramené des chocogrenouilles à Peter quand il était à l’infirmerie à cause de son rhume, comme dans une relation de grande sœur et petit frère.
Quelque chose sembla se débloquer en James. Lily vit ses yeux noisette briller avant qu’il ne dise d’une voix claire et forte qui paradoxalement se réduisit à un murmure :

- Spero patronum…

Cette fois, le patronus qui jaillit de la baguette de James n’avait rien à voir avec un chat, un chien, ou un rat. Il était beaucoup plus grand. Le souffle de Lily se bloqua alors qu’elle contemplait avec admiration le cerf qui se tenait majestueusement à ses côtés. bah oui, obviously. Il dégageait un tel sentiment de noblesse que la salle entière tomba dans le silence. Là encore, elle ne savait pas trop à quoi elle s’était attendue -un lion peut-être, ou un griffon- mais sans savoir exactement pourquoi, elle sut que le cerf correspondait parfaitement à James.

- Félicitation, monsieur Potter, dit le professeur Hyppolite. J’accorde dix points à messieurs Black, Lupin, Pettigrew, Potter et Ackerley, ainsi qu’à miss McKinnon. Pour les autres, vous avez encore dix minutes avant la fin du cours, mais ne vous inquiétez pas, nous ferons encore une séance sur les patronus et comme je l’ai dit c’est un sortilège d’une grande subtilité, il est tout à fait normal que vous ayez des difficultés.

Lily regarda les six patronus qui parcouraient encore la pièce, projetant leur lumière argentée sur les visages de ses camarades. Elle se sentit brusquement apaisée. Qu’est-ce qu’avait dit les garçons ? « Tu m’as accepté même en sachant ce que je suis », « j’ai été accepté sans jugement par une nouvelle famille », « j’ai eu l’impression de vraiment être accepté dans un groupe ». Ils avaient raison.
Tout être humain recherchait à être accepté. C’est ce qui manquait à son souvenir, celui avec Pétunia, tout simplement car elle savait au plus profond d’elle-même que sa sœur ne l’accepterait plus jamais pour ce qu’elle était. La même chose s’était produite avec Severus, alors même qu’elle avait pensé à lui pour faire apparaître son patronus. Mais ça ne fonctionnerait pas.
Elle repensa à Sirius qui la regardait droit dans les yeux il y a quelques jours, lui disant de choisir d’autres personnes pour avancer dans la vie, des personnes qui l’accepteront. Elle n’avait pas besoin de chercher loin, réalisa-t-elle. Elles étaient tout autour d’elle en ce moment même. Comme c'est beeeeeaaaaaaaaaauuuuu !
Avant même de lancer le sortilège, elle sut qu’elle allait réussir :

- Spero patronum !

La lumière l’aveugla une seconde mais elle entendit parfaitement les exclamations des autres et James qui hoqueta de surprise à côté d’elle. Il lui fallut une seconde pour réaliser pourquoi. Une magnifique biche aux longues pattes gracieuses et à la taille svelte se trouvait maintenant près du grand cerf à la ramure imposante, et c’était impossible d’ignorer la magie que les deux patronus dégageaient ainsi. BAH VOILAAA

- Ils sont… incroyables, murmura Dorcas.
- Comme nous, plaisanta James.

Mais James pouvait tenter de se cacher derrière ses blagues, Lily vit bien qu’il était aussi émerveillé que tout le monde. Elle ne put s’empêcher de se demander quel souvenir il avait finalement choisi et hésita à lui demander directement. Cependant, alors qu’elle ouvrait la bouche, le cerf se dissipa dans l’air et Lily trouva que sa biche avait l’air soudainement bien seule.

- Très bien, nous allons nous arrêter là pour aujourd’hui, lança le professeur Hyppolite. Dix points pour miss Evans également ! Les autres, entraînez-vous pendant la semaine et faites des recherches sur les patronus. Je ne ramasserai pas vos devoirs mais faites-le quand même, la théorie aide toujours la pratique.

Ils ne sortirent de la salle de classe qu’après avoir remis les tables en place et tout le petit groupe de Gryffondor se mit en route vers leur salle commune. Sur le chemin, Lily se retrouva un peu à la traine et Sirius se cala à son pas, laissant les autres avancer devant eux à quelques mètres.

- Bien joué Evans, la félicita-t-il. Je savais que tu arriverais à faire apparaître un patronus.
- Merci, dit-elle sans pouvoir retenir un sourire fier. C’est un peu grâce à toi, en fait. J’ai repensé à ce que tu m’as dit, sur mes amis et les personnes qui m’entourent. J’ai réalisé que c’était ça qui me rendait heureuse.
- Les personnes ? Pas…une personne en particulier ?

Lily fronça les sourcils, perplexe.

- Comment ça ?

Sirius eut soudain l’air gêné. Elle ne pensait pas voir ça un jour.

- Tu…tu ne sais pas ? Je veux dire, les légendes sur les patronus ? Non, évidemment, tu es née-moldu, où est-ce que tu aurais pu entendre ça ? Ajouta Sirius en répondant à sa propre question. Euh… ce n’est pas prouvé évidemment, et toutes les études sur le sujet n’ont pas abouties clairement, mais il y a une rumeur dans le monde sorcier à propos des patronus. De leurs formes.
- Oui ?
- Evans, ton patronus est une biche.
- Je sais, dit-elle sans comprendre où il voulait en venir.
- Une biche, répéta-t-il en la dévisageant. Et celui de James est…eh bien, un cerf. MERCI DE LE FAIRE REMARQUER

Lily sentit ses joues s’enflammer. Elle se demanda une seconde si elle devait prétendre ne pas avoir compris ce que Sirius insinuait, la jouer idiote, mais d’après le regard qu’il lui adressa son expression l’avait trahie.

- Ça ne veut pas nécessairement dire…
- Non, c’est vrai, reconnu-t-il, apparemment soulagé qu’elle ait compris sans qu’il ait eu à lui expliquer. Mais certains sorciers ont un patronus qui…reflète celui de la personne qu’ils aiment.
- Je… Ce n’est pas un secret que James…m’apprécie.
- James ne t’apprécie pas, Evans, il est dingue de toi. Et la question c’était surtout : est-ce que toi tu l’apprécie. Je vais pleurer.

Cette fois, le rouge lui monta jusqu’au bout des oreilles. Pour se donner une contenance et occuper ses mains, elle ralentit et attacha ses cheveux avec un élastique, ce qui creusa un peu plus la distance entre eux et les autres. Elle entendait à peine les voix d’Alexia et Dorcas qui débattaient sur la forme de chat du patronus de Marlène.

- Il n’est pas ce que je pensais, admit-elle finalement, incapable d’élaborer ou de se concentrer sur la signification de la boule dans sa gorge. AAAAH tout de suite c'est plus intéressant
- Les gens sont rarement ce qu’ils paraissent d’être. James est sincère mais il a plus de facettes qu’il ne veut bien le montrer.

Lily repensa à sa conversation avec lui, dans les gradins du terrain de Quidditch lors de la dernière sortie à Pré-au-Lard ; leurs mains jointes entre eux alors qu’il lui racontait ses cauchemars d’une voix tremblante.

- Sirius ? Est-ce qu’il t’a parlé de…sa peur de Pré-au-Lard ? Avec ce qui s’est passé l’année dernière ?
- Non…pas besoin. Je l’entends la nuit parfois, dit-il, le regard droit devant lui. Il se lève et regarde par la fenêtre pendant une heure avant d’aller se coucher. J’ai essayé de lui en parler, mais je crois que tu as été plus rapide que moi parce qu’il m’a dit que vous en aviez discuté. Donc…merci, Evans. Merci d’être là pour lui. Je vais vraiment finir par me mettre à pleurer.

Elle ne douta pas une seconde de la reconnaissance de Sirius. Il était tellement semblable à James sur ce point, incapable de voir un ami, surtout son meilleur ami, en détresse sans savoir quoi faire. Derrière leurs masques de garçons immatures, blagueurs, légèrement égoïste sur les bords, James et Sirius se ressemblaient tant. Pourtant, elles commençaient aussi à percevoir les différences entre eux. James lui semblait plus abordable, plus accessible, tandis que Sirius dressait toujours des barrières entre lui et les autres sans même s’en rendre compte.
Qu’importe, ce n’est pas ça qui perturbait Lily. Elle se demandait plutôt depuis quand elle se souciait autant de Potter.

Et voilà!

Je pense que je ne posterais pas le 30, à savoir dans deux semaines, mais plutôt le 6 (je prends une semaine de vacances en gros, surtout parce que je n'ai plus qu'un seul chapitre d'avance ^^). J'ai encore deux bonus aussi dans mes tiroirs mais comme je viens d'en poster un ça ferait peut-être trop à la suite, ça couperait peut-être trop la fanfic, mais dites moi ce que vous en pensez vous ;)

Bisous!!!

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : dim. 17 déc., 2017 1:03 am
par Laure28
Super chapitre !!
Je sais que ça fait longtemps que je n’ai pas laissé de reviews, mais WOW !! J’adore ton écriture, et tes chapitres me tiennent accrochés à mon écran du début à la fin ! :)

Merci de nous faire partager ton histoire, j’ai hâte à la suite ;)

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : dim. 17 déc., 2017 9:26 am
par Sofiaaz
Troooo biiien :mrgreen:

Aaaah merci Sirius peut-être que maintenant grâce à toi notre petit couple préféré vont encore plus se rapprocher dans les chapitres suivants

Bref vivement la suite ❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️
On se retrouve le 6 janvier :mrgreen:
D’ici là joyeux Noël et bonne année à tous et surtout à annabethfan à qui appartient cette histoire :mrgreen: ❤️❤️

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : dim. 17 déc., 2017 9:28 am
par Sofiaaz
Oooh j’ai oublié
Quelle tête en l’air

Joyeux Noël et bonne année en avance aussi à Cazo et Perri si vous passaient par là :mrgreen: ❤️❤️

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : mar. 19 déc., 2017 9:06 pm
par mama0785
Bonsoir 8-)
Oui, ça fait longtemps, je l'avoue, mais pour tout te dire, je ne suis pas venue sur Booknode depuis cet été. Du coup, quand je me suis connectée ce soir, je me suis retrouvée envahie de chapitres de fiction non lus, ça m'a fait bizarre ! :lol: Je pensais que j'en aurais pour au moins 3 ans à rattraper tout mon retard, et pourtant me voilà, à peine une heure après ma connexion de ce soir, et j'ai réussi à lire tous les chapitres que tu as publiés ! :D
C'est toujours aussi génial, voire encore mieux ! J'avais vraiment gardé un super souvenir de tes fics (mdrr j'ai l'impression de plus être venue pendant des années en disant ça mais bon c'est pas grave on s'adapte :mrgreen: ), et en te relisant ce soir je me souviens pourquoi. Bon déjà, l'univers d'Harry Potter aide beaucoup (Potterhead after all this time, always, tu coco), et en plus il faut avouer que tu as un style d'écriture hyper fluide, et hyper prenant, les personnages sont hyper attachants, c'est vraiment génial ! Et surtout, comme l'a fait remarquer Cazo (je crois), tu arrives vraiment bien à retranscrire cette ambiance pesante qu'ils traversent, comme on peut le voir dans le chapitre où James raconte ses cauchemars à Lily, et c'est vraiment génial, profond, bref, j'adore !
Je sais pas si j'aurais le temps de lire ton prochain juste à sa sortie parce que je serai en pleins partiels (bon remarque je suis en pleins partiels actuellement, et je sais absolument pas ce que je fous là très honnêtement), mais une fois que ce sera fini, je viendrais le lire avec plaisir !
Très très hâte de lire la suite, la bise :mrgreen:

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : lun. 01 janv., 2018 6:44 pm
par addbook
MON DIEU.
C'etait vraiment trooppp mignon...
C'est tellemnt chou que LILy se rende enfin compte queJames est plus qu'un idiot ...
J'ai l'impression qu'ils sont en traun de devenir tous un peu plus " matures".
Ne t'inquite pas. Les chapitre de Cazo sont super mais quand meme déprimants :lol: J'adore les mire mais parfois ca me fait du bien de lire les tiens, ca repose...

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : lun. 01 janv., 2018 7:28 pm
par PtiteCitrouille
Hello !!
Bon j'avais besoin de me rappeler le thème principal de ton chapitre, mais d'un coup j'ai vu Sirius parler de patronus et de leur signification et j'ai eu un " awwwww ouiiii c'est ce moment làààà" :lol: :lol:

Juste par rapport au petit débat précédent je vais pas m'éparpiller là dessus mais si tu veux vraiment décrire les ressentis tout ça, rien ne t'en empêche, comme disent les filles attention à ce que cela soit pas le bordel (ce qui n'est pas le cas) après. Mais tu peux aussi tout simplement séparer les pdv par des signes genre " *** ", rien que ça, ça indique qu'on va changer de pdv. Je sais pas si tu te rappelles, moi aussi je faisais beaucoup de pdv dans un chapitre; généralement j'avais des groupes de "scènes" ou de "groupes". Soit les pdv se succédaient selon la scène et les personnes présentes dans la scène, soit les pdv se succédaient selon le groupe, par exemple : un chapitre entier sur les impressions de Ginny, Luna et Neville au début de la fic quand ils regardent le journal et les décrets mis en place à Poudlard en 1997. J'ai fait un chapitre quasi entier sur un même moment mais pas eu même endroit, et la dernière scène les 3 personnages sont rassemblés et tout se rejoint (je m'explique tellement mal là haha XD). Le problème c'est que tu peux pas faire ce genre de chapitre tout le temps, sinon ton histoire va forcément ramer et stagner. Mais pour les évènements chocs, je te dis n'importe quoi, la mort de James et Lily (même si ça te concerne pas dans cette fanfic !), ce genre de chapitre fonctionne. Leur mort dans un, les réactions multiples dans un autre. Enfin c'est mon avis, soyez libre de me contredire ^^
Mais effectivement, attention à pas te perdre dans les pdv; mais t'inquiète on réussit à te suivre haha !

Bref le chapitre !

Dès la 1ère phrase on capte ce que ça va être 8-) alors déjà bravo parce que t'a réussi à nous faire 20 lignes sur ce qu'est le sortilège du patronus :lol: par contre je trouve qu'ils réussissent vraiment vite .. C'est censé être un sortilège difficile donc ils ont réussi un peu trop facilement non ? ^^ pour James je peux comprendre parce que Remus dit à Harry quand il réussit "vous venez de vous hisser à la hauteur de votre père"
Donc rangez vos plumes, vos parchemins… Sortez vos baguettes !
best sentence ever
J'aurais tellement mis du temps à trouver un souvenir heureux moi :lol: attention je suis pas en train de dire que j'ai une vie triste haha, c'est juste toujours galère de trouver un moment heureux quand on y est forcé :lol:
- Et toi ? Tu penses à ton dernier O en Histoire de la Magie ? Se moqua-t-il.
pourquoi tant de sarcasme James ? Je pensais que Lily allait le remballer sèchement haha !
Par contre Lily, bah ! Pense pas à ta sœur, c'est du passé, tu sais qu'aujourd'hui c'est fini avec ta sœur ! Du coup c'est bien qu'elle s'en rende compte
C’est un beau souvenir…murmura James. Tente-le.
- Maintenant ?
- Tu peux toujours le faire en plein milieu de la Grande Salle au dîner, mais c’est moins ton style.
:lol: :lol: merci James :lol:

Du coup maintenant je remarque beaucoup plus les changements de pdv, on est passé de James à Lily :lol: je pense que des fois t'as pas besoin d'écrire noir sur blanc les impressions des personnages et du coup de changer de pdv. T'as assez de talents pour nous faire passer les émotions des persos sans changer de pdv. C'est justement un challenge en plus, réussir à faire transparaître les émotions et nous mener sur le bon chemin d'analyse sur les ressentis des personnages ! T'as pas forcément besoin de tout décrire, des fois ça va nous paraître logique que tel perso ressente telle émotion sans que tu le précises ;) t'en est largement capable !
James cligna des yeux.
- Un râteau ? Quel rapport avec le jardinage ?
ah j'adore !! :lol: :lol: j'aurais vraiment dû en mettre plus dans ma fanfic, j'ai dû faire ce genre de chose une fois :lol: c'est toujours excellent ça ! :lol: :lol:

Ah en voyant le Patronus de Sirius ça m'a fait penser à un truc que j'ai vu : Patronus de James : cerf / Patronus Sirius : chien
=> Patronus Harry: cerf / Patronus Ron : chien
Hasard que ce soit justement les amitiés les plus célèbres et fortes de Poudlard à différentes décennies ?

ce qui me fait penser à un autre truc que j'ai vu, totalement pas HP, mais plutôt Percy Jackson, je cite, parce que c'est trop beau et triste : Iapetus est le père d'Atlas. Atlas est le père de Zoë Nightshade. Donc Bob est le grand-père de Zoë. Bob says hello "
Je pense être une des rares à avoir vu ça tout récemment mais bon je partage ma douleur écoutez :lol: :cry: :cry:

Alors oui, c'est quoi l'explication du Patronus de Remus ? Ce que James a dit ? Parce que je me pose des questions aussi, Remus déteste le loup en lui .. est ce que c'est son Patronus parce que ça lui rappelle combien ses amis l'aident dans ses transformations ?
- C’est juste que tu nous faisais pitié, lança James pour détendre l’atmosphère, sans parvenir à masquer sa fierté.
ne gâche PAS ce moment !!!

Bon ok j'aime beaucoup comment tu as mis en scène Peter ! J'ai l'impression on dit tous ça à chaque fois que Peter dit un truc cool :lol: :lol:
Une magnifique biche aux longues pattes gracieuses et à la taille svelte se trouvait maintenant près du grand cerf à la ramure imposante, et c’était impossible d’ignorer la magie que les deux patronus dégageaient ainsi.
Lalalalalalalalalalalalaaaaaa :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
Les personnes ? Pas…une personne en particulier ?
argh faut que j'arrête mais ça me fait penser à Annabeth qui dit à Percy "tu pensais à quelqu'un en particulier ?" avant qu'ils s'embrassent :lol: :lol:
Sirius eut soudain l’air gêné. Elle ne pensait pas voir ça un jour
"aaah Evans tu m'agaces ! j'aurais dû fermer ma grande bouche-euh"
- James ne t’apprécie pas, Evans, il est dingue de toi. Et la question c’était surtout : est-ce que toi tu l’apprécie.
argeuuuu ouiiiiii ! (manque un point d'interrogation !)
- Il n’est pas ce que je pensais
certes :| mais encore , développe ton propos
"elle découvrit qu'elle l'aimait du plus profond de son cœur et qu'elle finirait sa vie avec lui, parce que c'est l'homme de sa vie et qu'elle peut pas continuer à vivre sans lui"
et bah voilà, pas compliqué !
Non…pas besoin. Je l’entends la nuit parfois,
cœur brisé, argh douleur

Bo bah évidemment j'ai trop adoré le chapitre, et je suis trop contente que ça avance niveau sentiments de Lily !! *-* toujours un plaisir de te lire !!

Gros bisous !!

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : jeu. 04 janv., 2018 5:29 pm
par annabethfan
cochyo a écrit :Ah ! Très sympa ! Juste dommage que ça n'a pas été un cours commun avec serpentatd :D
Merci!!! J'ai pensé à le faire en commun avec Serpentard mais ça aurait fait trop de personnages à coordonner pour une scène ^^ Surtout qu'il n'y aurait même pas eu les plus importants, genre Regulus ou Livia, puisqu'ils ne sont pas en 7e année... :D
Perripuce a écrit :
annabethfan a écrit :Cette dernière prend la forme d’un animal, comme l’a dit votre camarade, et le plus souvent la majorité des animaux sont des chats ou des chiens car ils sont historiquement et traditionnellement associés à l’homme. C'est vrai ça ou tu l'as lu quelque part?
Nan j'ai vraiment lu ça, j'ai trouvé toutes les infos sur les patronus sur le wiki HP qui lui-même a pour source Pottermore! Donc en fait tout le crédit revient comme d'habitude à Rowling ^^
- Spero patronum ! ou "expecto patronum d'après la version du film avec laquelle j'ai grandi ahah
Haha pareil mais là je me suis dit que j'allais rester fidèle au livre! Mais c'est bizarre quand même d'avoir changer ce sort dans les films nan?
- S’il a le même caractère, il n’aura aucun mal à repousser un détraqueur dans ce cas, dit Sirius en plissant le nez. C'est drôle qu'ils y arrivent tous, moi je vois trop ce sort en mode trop compliqué je vais jamais y arriver
Je réponds à cette remarque un peu plus bas dans le commentaire de Clem (PtiteCitrouille) :lol:
Laure28 a écrit :Super chapitre !!
Je sais que ça fait longtemps que je n’ai pas laissé de reviews, mais WOW !! J’adore ton écriture, et tes chapitres me tiennent accrochés à mon écran du début à la fin ! :)

Merci de nous faire partager ton histoire, j’ai hâte à la suite ;)
Ahhhh je suis contente de te revoir et que tu laisses une review, c'est hyper gentil! Merci beaucoup, ça me fait vraiment très plaisir :mrgreen: J'espère te revoir pour la suite!
SofiaLove05 a écrit :Troooo biiien :mrgreen:

Aaaah merci Sirius peut-être que maintenant grâce à toi notre petit couple préféré vont encore plus se rapprocher dans les chapitres suivants

Bref vivement la suite ❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️
On se retrouve le 6 janvier :mrgreen:
D’ici là joyeux Noël et bonne année à tous et surtout à annabethfan à qui appartient cette histoire :mrgreen: ❤️❤️
Sirius est le premier à shipper de James et Lily faut le savoir :lol: Merci beaucoup pour ton commentaire et bonne année à toi aussi *keur sur toi comme dirait Perri*
mama0785 a écrit :Bonsoir 8-)
Oui, ça fait longtemps, je l'avoue, mais pour tout te dire, je ne suis pas venue sur Booknode depuis cet été. Du coup, quand je me suis connectée ce soir, je me suis retrouvée envahie de chapitres de fiction non lus, ça m'a fait bizarre ! :lol: Je pensais que j'en aurais pour au moins 3 ans à rattraper tout mon retard, et pourtant me voilà, à peine une heure après ma connexion de ce soir, et j'ai réussi à lire tous les chapitres que tu as publiés ! :D
C'est toujours aussi génial, voire encore mieux ! J'avais vraiment gardé un super souvenir de tes fics (mdrr j'ai l'impression de plus être venue pendant des années en disant ça mais bon c'est pas grave on s'adapte :mrgreen: ), et en te relisant ce soir je me souviens pourquoi. Bon déjà, l'univers d'Harry Potter aide beaucoup (Potterhead after all this time, always, tu coco), et en plus il faut avouer que tu as un style d'écriture hyper fluide, et hyper prenant, les personnages sont hyper attachants, c'est vraiment génial ! Et surtout, comme l'a fait remarquer Cazo (je crois), tu arrives vraiment bien à retranscrire cette ambiance pesante qu'ils traversent, comme on peut le voir dans le chapitre où James raconte ses cauchemars à Lily, et c'est vraiment génial, profond, bref, j'adore !
Je sais pas si j'aurais le temps de lire ton prochain juste à sa sortie parce que je serai en pleins partiels (bon remarque je suis en pleins partiels actuellement, et je sais absolument pas ce que je fous là très honnêtement), mais une fois que ce sera fini, je viendrais le lire avec plaisir !
Très très hâte de lire la suite, la bise :mrgreen:
Oh my god je suis troooop contente de te revoir, quand j'ai vu ton commentaire j'ai sauté de joie!!!
T'avais quelques chapitres à rattraper c'est sûr mais comme j'ai fait une pause et que je poste qu'une semaine sur deux maintenant ça va, ça aurait pu être pire!
C'est hyper gentil, vraiment merci. L'univers d'HP est sûrement ce que je préfère aussi et j'essaye de l'utliser le plus possible en écrivant donc c'est cool que tu aimes ;) Tes compliments sot adorables! Bonne chance pour tes partiels, et j'espère te revoir sur Booknode, tu m'avais manqué! :D Merci merci merci!!!!
addbook a écrit :MON DIEU.
C'etait vraiment trooppp mignon...
C'est tellemnt chou que LILy se rende enfin compte queJames est plus qu'un idiot ...
J'ai l'impression qu'ils sont en traun de devenir tous un peu plus " matures".
Ne t'inquite pas. Les chapitre de Cazo sont super mais quand meme déprimants :lol: J'adore les mire mais parfois ca me fait du bien de lire les tiens, ca repose...
James et Lily c'est juste le couple le plus chou du monde, j'ai pas beaucoup d'efforts à faire :lol: Je suis contente que tu trouves qu'ils deviennent plus "matures", j'arrive mal à juger moi-même si j'arrive à retranscrire une évolution chez les personnages donc merci!! Ceux de Cazo font pleurer c'est sûr :lol: Mais après j'ai bien conscience que ce n'est absolument pas la même période pour eux ni le même lieu, Poudlard renforce beaucoup ce sentiment de protection.
Merci encore pour ton commentaire!!
PtiteCitrouille a écrit : Hello !! Et Cleeeeeeem le retour!!! Ah je suis trop contente :D
Bon j'avais besoin de me rappeler le thème principal de ton chapitre, mais d'un coup j'ai vu Sirius parler de patronus et de leur signification et j'ai eu un " awwwww ouiiii c'est ce moment làààà" :lol: :lol: Je devais faire cette scène, c'est un passage obligé ^^

Juste par rapport au petit débat précédent je vais pas m'éparpiller là dessus mais si tu veux vraiment décrire les ressentis tout ça, rien ne t'en empêche, comme disent les filles attention à ce que cela soit pas le bordel (ce qui n'est pas le cas) après. Mais tu peux aussi tout simplement séparer les pdv par des signes genre " *** ", rien que ça, ça indique qu'on va changer de pdv. Je vois très bien ce que tu veux dire puisque effectivement tu le faisais pour ta fanfic, pour pouvoir avoir plusieurs pov sur une même scène, mais mon problème est différent parce que généralement je passe d'une tête à l'autre juste pour une ligne ou une phrase, donc ça serait pas possible. Comme je le disais à Cazo et Perri, c'est surtout une faiblesse d'écriture, genre la solution de facilité quand je sais plus quoi faire dire ou penser à un personnage, bah je passe dans la tête d'un autre. Mais je comprends vraiment que ça puisse faire étrange à la lecture parce que je me fais souvent la réflexion donc j'essayerais de faire attention sans rien promettre :lol: Je sais pas si tu te rappelles, moi aussi je faisais beaucoup de pdv dans un chapitre; généralement j'avais des groupes de "scènes" ou de "groupes". Soit les pdv se succédaient selon la scène et les personnes présentes dans la scène, soit les pdv se succédaient selon le groupe, par exemple : un chapitre entier sur les impressions de Ginny, Luna et Neville au début de la fic quand ils regardent le journal et les décrets mis en place à Poudlard en 1997. J'ai fait un chapitre quasi entier sur un même moment mais pas eu même endroit, et la dernière scène les 3 personnages sont rassemblés et tout se rejoint (je m'explique tellement mal là haha XD). Le problème c'est que tu peux pas faire ce genre de chapitre tout le temps, sinon ton histoire va forcément ramer et stagner. Mais pour les évènements chocs, je te dis n'importe quoi, la mort de James et Lily (même si ça te concerne pas dans cette fanfic !), ce genre de chapitre fonctionne. Leur mort dans un, les réactions multiples dans un autre. Enfin c'est mon avis, soyez libre de me contredire ^^
Mais effectivement, attention à pas te perdre dans les pdv; mais t'inquiète on réussit à te suivre haha !

Bref le chapitre !

Dès la 1ère phrase on capte ce que ça va être 8-) alors déjà bravo parce que t'a réussi à nous faire 20 lignes sur ce qu'est le sortilège du patronus :lol: J'ai repris toutes les infos de Pottermore j'avoue ^^par contre je trouve qu'ils réussissent vraiment vite .. C'est censé être un sortilège difficile donc ils ont réussi un peu trop facilement non ? ^^ pour James je peux comprendre parce que Remus dit à Harry quand il réussit "vous venez de vous hisser à la hauteur de votre père"
Alors la fameuse explication! Bon comme je te l'ai dit par sms, j'ai pas d'explication hyper solide, mais je peux avancer quelques arguments (certes contestables j'en conviens mais arguments tout de même!) Déjà je pense que ce n'est pas la même chose d'apprendre ce sort à 13 ans et à 17/18 ans. Harry avait le niveau normal d'un sorcier en 3eme année, là où les Maraudeurs sont en 7eme années, ils ont presque terminé leurs études. Ca peut paraître peu parlant juste dit comme ça mais en fait ça fait quand même presque 3 ans et demi de plus à pratiquer la magie, à apprendre des sorts, à avoir une approche plus "rapide ou "instinctive" de la magie. Genre dans un tout autre registre, quand je compare (et je suis sûre que ça vaut pour tout le monde) mon niveau en n'importe quoi, l'écriture par exemple, à 13 ans et 18 ans, bon Y'a un sacré décalage. Les choses viennent plus vite quand on a plus de bases, soit en magie soit en écriture, sur lesquelles s'appuyer. Ensuite, pour continuer sur la différence entre Harry et les Maraudeurs, ils n'ont pas eu la même enfance ou le même background au moment de la fanfic. Je veux dire, le patronus est clairement l'expression de la positivité du souvenir que le sorcier choisit d'invoquer et la confiance qu'il a en soi. Harry a peu de choses sur lesquelles s'appuyer à 13 ans avec son passé, alors que James (surtout James), Lily, Marlène, Remus et Sirius, même si leur vie n'est pas toute rose je suis d'accord hein, ne sont pas encore entrer pleinement dans la guerre et bref en gros ont des souvenirs heureux ou une confiance plus grande en leur capacité. Enfin, sur une classe d'une trentaine d'élèves, seuls 5 ont réussi le sort. Alors oui, ils l'ont réussi vite, mais là c'est vraiment plus une contrainte d'écriture qu'autre chose, je plaide coupable ^^ Et j'ai repensé à ce que Lupin dit dans le tome 3. Certains sorciers passeront leur vie à tenter de jeter ce sort sans jamais y arriver. Mais du coup je pense qu'à l'inverse certains peuvent avoir une "connexion" ou du moins une "facilité" (compte tenu des fameux autres qui n'y arriveront jamais ou moyennement) avec ce sort et les Maraudeurs (minus Peter) me semblent être de bons candidats pour cette hypothèse. Lily aussi, c'est Lily quoi, elle est souvent décrite comme brillante (la flemme d'expliciter, tu sais ^^) et ça me plaisait d'inclure Marlène dans ce groupe alors que ça aurait pas été le premier choix de prime abord. Dorcas à l'air plus sûre d'elle, plus forte niveau caractère, pareil pour Alexia, mais pour elles je pense que ça prendra beaucoup plus de temps, genre même après Poudlard. Mais après j'ai conscience que c'est très suggestive, que ce sont mes personnages donc peut-être que c'est surtout ma vision d'eux dans ma tête et que ça ne passe pas à l'écrit (sorry ^^).
Voilà pour ton explication (qui je sais n'est pas parfaite :lol: mais c'est le mieux que je puisse faire)

Donc rangez vos plumes, vos parchemins… Sortez vos baguettes !
best sentence ever
J'aurais tellement mis du temps à trouver un souvenir heureux moi :lol: attention je suis pas en train de dire que j'ai une vie triste haha, c'est juste toujours galère de trouver un moment heureux quand on y est forcé :lol: Je sais, je comprends, même maintenant en y réfléchissant depuis plusieurs années (ouais je m'ennuie souvent) je saurais pas quoi prendre comme souvenir :lol:


Du coup maintenant je remarque beaucoup plus les changements de pdv, on est passé de James à Lily :lol: je pense que des fois t'as pas besoin d'écrire noir sur blanc les impressions des personnages et du coup de changer de pdv. T'as assez de talents pour nous faire passer les émotions des persos sans changer de pdv. C'est justement un challenge en plus, réussir à faire transparaître les émotions et nous mener sur le bon chemin d'analyse sur les ressentis des personnages ! T'as pas forcément besoin de tout décrire, des fois ça va nous paraître logique que tel perso ressente telle émotion sans que tu le précises ;) t'en est largement capable ! T'as plus de confiance en moi que moi je crois :lol: Mais merci c'est trop gentil!!!!! *je vais rougir :oops: *
James cligna des yeux.
- Un râteau ? Quel rapport avec le jardinage ?
ah j'adore !! :lol: :lol: j'aurais vraiment dû en mettre plus dans ma fanfic, j'ai dû faire ce genre de chose une fois :lol: c'est toujours excellent ça ! :lol: :lol: James et les expressions moldus c'est ma passion!

Ah en voyant le Patronus de Sirius ça m'a fait penser à un truc que j'ai vu : Patronus de James : cerf / Patronus Sirius : chien
=> Patronus Harry: cerf / Patronus Ron : chien
Hasard que ce soit justement les amitiés les plus célèbres et fortes de Poudlard à différentes décennies ?
OH MY GOD j'avais jamais fait attention! :o :o :o C'est trooooop coooool!

ce qui me fait penser à un autre truc que j'ai vu, totalement pas HP, mais plutôt Percy Jackson, je cite, parce que c'est trop beau et triste : Iapetus est le père d'Atlas. Atlas est le père de Zoë Nightshade. Donc Bob est le grand-père de Zoë. Bob says hello " Et ils sont tous les deux dans les étoiles! :cry:
Je pense être une des rares à avoir vu ça tout récemment mais bon je partage ma douleur écoutez :lol: :cry: :cry:

Alors oui, c'est quoi l'explication du Patronus de Remus ? Ce que James a dit ? Parce que je me pose des questions aussi, Remus déteste le loup en lui .. est ce que c'est son Patronus parce que ça lui rappelle combien ses amis l'aident dans ses transformations ? Je pense oui que c'est pour ça. J'aimais bien l'idée qu'on sache pas trop pourquoi parce que Remus lui-même ne comprend pas la forme de son patronus, il ne voit que le négatif.... Je pense qu'il comprendra l'angle positif, à savoir l'acceptation de lui-même au travers du regard de ses amis, plus tard, une fois adulte (et sûrement quand les dits amis seront morts.......)
- C’est juste que tu nous faisais pitié, lança James pour détendre l’atmosphère, sans parvenir à masquer sa fierté.
ne gâche PAS ce moment !!! C'est un truc de gars ça, faut pas que ça devienne trop sérieux ou émotionnel :lol:

Bon ok j'aime beaucoup comment tu as mis en scène Peter ! J'ai l'impression on dit tous ça à chaque fois que Peter dit un truc cool :lol: :lol: Plus j'écris sur lui et plus j'ai envie de comprendre Peter sans jamais y arriver parfaitement...


Bo bah évidemment j'ai trop adoré le chapitre, et je suis trop contente que ça avance niveau sentiments de Lily !! *-* toujours un plaisir de te lire !! Merciiiiiiiiiiii!!!!!!

Gros bisous !!

Je crois que j'ai oublié personne ^^ Encore merci pour vos commentaires!!! (Cazo je mettrais ton oubli sur le compte des fêtes :lol: :lol: :lol: :arrow: ce qui me fait penser: c'est quand ton prochain chapitre *sautille sur place*? Ca fait 25 jours depuis le dernier ^^)
Bisous!!!!!!

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : jeu. 04 janv., 2018 6:54 pm
par Perripuce
Trop de déception. Je pensais un chapitre.

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Publié : sam. 06 janv., 2018 12:47 pm
par Cazolie
annabethfan a écrit : Pas un oubli ! J'ai juste postponé. En fait j'ai eu la grippe la semaine avant Noël du coup j'étais toute molle et j'ai regardé des séries toute la journée :lol: Bon ensuite y a eu Noël et après je suis partie en camp de formation pour les scouts pendant une semaine (je suis rentrée hier soir !) Bref, me voilà, pour commenter chez toi et Perri (et je poste ce soir je pense, je vous expliquerai pourquoi en même temps :D )

Eh mais c'est que je dois poster aujourd'hui! :D Avec le chapitre de Cazo je suis toute retournée voilà ^^

Bon je voulais aborder ce chapitre depuis longtemps, le voilà enfin! J'espère que ça vous plaira (j'ai trop l'impression que ma fanfic est trop "bisounours" par rapport à Cazo où l'ambiance est hyper lourde avec la guerre qui avance alors que là ils sont encore à Poudlard...c'est étrange ^^


Chapitre XV : Cours de Patronus

- Quel est votre souvenir le plus heureux ?

C’est ainsi que le professeur Hyppolite commença son cours de Défense Contre les Forces du Mal ce jour-là, debout devant la classe. Quelques jours avaient passé depuis la sortie à Pré-Au-Lard, Peter était sortie de l’infirmerie, tout leur petit groupe de septième année était rassemblé au fond de la pièce Ca va faire des bêtises ça encore. Les lumières vacillantes jetaient des reflets dorés dans les cheveux de Remus Hoot hoot tandis que Dorcas dormait à moitié sur sa table en dessinant distraitement. Par les fenêtres, le ciel de décembre annonçait une nouvelle chute de neige et le givre s’accrochait au bord des carreaux.
Les élèves se redressèrent d’un coup, intrigués, et échangèrent des regards perplexes.

- A votre avis, pourquoi je vous pose cette question ? En vrai j'aurais trop de mal à répondre Rassurez-vous, je n’en suis pas encore au niveau où j’ai envie de connaître toute votre vie par cœur donc évitez de me parler de votre grand-mère qui vous a fait un gâteau pour vos six ans.
- Dommage, lança James goguenard. Il était excellent pourtant. pfouahahah
- Ravi de le savoir, monsieur Potter. Donc, quelqu’un a une idée ? Oui, miss Evans, je savais que je pouvais compter sur vous.

Lily sourit avec indulgence.

- Je ne suis pas sûre mais… est-ce que ça aurait un rapport avec le sortilège du patronus ? t'as pas lu le titre du chapitre toi
- Exactement, miss Evans. Cinq points pour Gryffondor ! Les autres, vous devriez prendre exemple et ouvrir un livre de temps en temps, la bibliothèque est au bout de ce couloir.
- Mrs Pince aussi…remarqua Sirius.
- Dans ce cas-là je ne vous en veux pas de ne jamais y aller, certes. Et ne lui dites pas que j’ai dit ça ! ils ont trop peur d'elle pour lui dire

La classe éclata de rire.

- Mis à part les humeurs massacrantes de votre bibliothécaire, femme extraordinaire bien évidemment, qui sait ce qu’est un patronus ? Monsieur Lupin, oui ?
- C’est un bouclier…
- Ce n’est pas faux, convint Hyppolite. Mais vous savez tous pour la plupart déjà jeter des boucliers, et si vous ne le savez pas je vous conseille de retourner dans le cours de Sortilège des quatrièmes années. Donc soyez plus précis. Pourquoi est-ce qu’un patronus est plus qu’un simple bouclier ? en parlant de patronus des gens sur Wattpad ont dit que les Mangemorts en avaient pas. Apparemment JK l'aurait dit sur Pottermore... Une idée de si c'est vrai ?

Un léger silence s’installa. Personne ne voulait visiblement prendre le risque de tenter une réponse. Le professeur Hyppolite contourna son bureau pour se rapprocher et se mit à marcher entre les allées.

- Miss McKinnon, allez-y. Essayez quelque chose, même si c’est faux.
- Euh… un patronus est plus comme un esprit protecteur ? Dit Marlène, incertaine. Il est plus puissant qu’un bouclier et peut servir à d’autres choses, comme envoyer des messages…
- Très bien. On avance ! Continuons. Monsieur Londubat, à votre tour.
- Je crois…ma mère m’a dit qu’un patronus reflétait la personnalité du sorcier ou de la sorcière qui jette le sortilège. Il prend la forme d’un animal.
- C’est juste, mais ça va plus loin que ça.

Hyppolite revint devant la classe, bras croisés sur son torse et expliqua d’une voix grave :

- Le patronus est une projection de force positive, comme le désir, le bonheur, l’espoir, qui protège contre certaines créatures. Pour l’invoquer, le sorcier doit puiser dans des ressources de magie inexplorées, dans son « soi » profond jusqu’alors secret qui doit maintenant surgir au grand jour. C’est pour cela qu’un patronus est autant lié à son sorcier, il provient de la magie la plus personnelle qui soit. Il s’agit d’un sort d’une extrême complexité dont la plupart des sorciers et sorcières sont incapables, du moins sous sa forme corporelle. Cette dernière prend la forme d’un animal, comme l’a dit votre camarade, et le plus souvent la majorité des animaux sont des chats ou des chiens car ils sont historiquement et traditionnellement associés à l’homme. Etonnement malgré ça, les hiboux et les chouettes sont assez rares. En tout cas, sa forme ou sa taille ne détermine ni de sa puissance ni de sa capacité à protéger son lanceur. Si vous voulez un exemple, allez chercher à la bibliothèque des ouvrages sur Symposia Rawle dont le patronus était une coccinelle !
- Je croyais qu’on s’était mis d’accord pour ne pas aller à la bibliothèque ? Intervint James.
- Vous n’écoutez que ce qui vous arrange, n’est-ce pas monsieur Potter ? BIEN ENVOYE Puisque vous tenez tant à parler, allez-y. Expliquez-moi pourquoi je vous demande un souvenir heureux.

James parut retrouver son sérieux. Il se tut un instant et réfléchit avant de formuler prudemment :

- Parce que le patronus puise dans le « soi » profond et incarne une force positive ? Pour mêler les deux et le faire apparaître, il faut penser à un souvenir à la fois personnel et heureux.
- C’est exactement ça, acquiesça le professeur Hyppolite. Plus votre souvenir sera fort, plus votre patronus sera fort. S’il ne l’est pas assez, vous serez peut-être capable de jeter un patronus, mais pas un patronus corporel qui est bien plus puissant. Mais encore une fois, c’est un exercice difficile et assez aléatoire que je vous demande aujourd’hui. Certains vont sans doute y arriver, peut-être même assez vite, d’autres tenteront toute leur vie sans y parvenir. Dans tous les cas, il n’y a qu’une façon de le savoir : s’entraîner. Donc rangez vos plumes, vos parchemins… Sortez vos baguettes ! Meilleure phrase qu'un prof de Poudlard puisse prononcer, n'est-ce pas Ombrage Je veux qu’on pousse les tables contre les murs, et nous avons deux heures ensemble pour nous exercer au sortilège du patronus. Allons-y !

Il n’eut pas à le répéter deux fois. Les cours pratiques étaient toujours bien plus amusants que ceux théoriques, surtout si en plus le sujet se trouvait être un des sortilèges les plus passionnants du monde sorcier. Rapidement, tout le monde se dispersa dans la salle, histoire d’avoir un peu d’espace, et des petits groupes de travail se créèrent.
Pour l’instant, avant de ne serait-ce qu’essayer de jeter le sort, il fallait trouver un souvenir. Un souvenir heureux.

- Vous avez une idée ? Demanda Peter, nerveux, en tirant sur ses manches. Je ne sais pas quel souvenir choisir…
- Je pensais à la sensation que j’ai sur un balai mais je ne sais pas si ça compte comme un souvenir heureux, avoua James. Des suggestions ?
- Quelques-unes, dit Remus, sans élaborer.
- Moi aussi, ajouta Sirius.

James ne les poussa pas à s’exprimer, ce n’était pas dur pour l’un et l’autre de deviner ce qu’ils avaient en tête. Incertain, il se tourna vers Lily.

- Et toi ? Tu penses à ton dernier O en Histoire de la Magie ? Se moqua-t-il.
- Pas vraiment… plutôt à… c’est idiot…
- Non, vas-y, dit-il maintenant curieux. Qu’est-ce que c’est ? Enfin…si tu veux bien me le dire, bien sûr, je…
- C’est la lettre de ma sœur qui me l’a rappelé. On passait toujours nos lendemains de noël toutes les deux, dans sa chambre. Elle m’enroulait dans un plaide et me lisait l’histoire que je voulais. Au début, c’était quand j’étais vraiment petite et que je ne savais pas lire. Et puis au fil des ans on a juste continué, jusqu’à…jusqu’à ce que j’entre à Poudlard. Mais j’adorais cette journée avec elle. J’avais l’impression d’être la personne dont elle se souciait le plus, tu vois ? J'ai lu une fic récemment (qui était pas terrible) qui se concentrait pas mal sur la relation Pétunia-Lily et y avait un truc un peu du genre du coup la première que j'ai lu ton chapitre j'étais complètement perdue ahah
- C’est un beau souvenir…murmura James. Tente-le.
- Maintenant ?
- Tu peux toujours le faire en plein milieu de la Grande Salle au dîner, mais c’est moins ton style.Ahahaha James
Lily rougit. Elle laissa ses cheveux lui couvrir le visage puis brandit sa baguette fermement. D’une voix déterminée, elle clama la formule que le professeur Hyppolite avait écrite au tableau il y a une dizaine de minute :

- Spero patronum !

Elle ne savait pas trop à quoi s’attendre et fut agréablement surprise en voyant des volutes de fumée argentée sortir de sa baguette et onduler dans l’air avant de disparaître. James siffla, impressionné.
Hyppolite l’apostropha à l’autre bout de la pièce.

- Bien, miss Evans. Vous êtes sur la bonne voie, encore un effort. Trouvez un souvenir plus heureux. Et vous Potter, ne restez pas là les yeux écarquillés, essayez aussi.
- Merci professeur…

Le visage rayonnant, elle fit de nouveau face à James qui avait toujours le regard fixé là où s’était trouvé le semblant de patronus non corporel de Lily. Elle ressentit un élan de compassion pour lui.

- Tu dois bien avoir un souvenir, James. Tu es la personne la plus joyeuse que je connaisse. Je suis sûre que tu as des tonnes de souvenirs avec les Maraudeurs, tes parents… C'est pas parce qu'on est joyeux qu'on est heureux ma petite Lily
- Ou avec toi ? S’amusa-t-il.
- Si tu as aimé mes râteaux toutes ses années alors oui, répliqua-t-elle en souriant.
James cligna des yeux.
- Un râteau ? Quel rapport avec le jardinage ? ahahahahahah oh god

Ce fut plus fort qu’elle, Lily éclata de rire, perturbant la concentration des autres au passage. Il fallait vraiment qu’elle pense à s’acheter un carnet pour consigner toutes les remarques de Potter sur les expressions moldues.
Intrigués par son rire, leurs amis se rapprochèrent d’eux. Apparemment ils étaient tous prêts à jeter le sortilège après quelques essais dans leur coin.

- Qui se lance en premier ?
- Moi, proposa Sirius.

Ses yeux gris brillants de détermination, il leva sa baguette.

- Spero patronum

Un large éclat argenté fusa avant de retomber sur le sol en forme de…chien. C’était un grand chien aux poils ébouriffés et au corps svelte qui se mit à courir en slalomant entre les élèves qui poussèrent des exclamations d’incrédulité. Du premier coup ? Bien joué Sirius

- Un chien, évidemment, murmura James, amusé.

Lily ne comprit pas mais elle était trop occupée à s’émerveiller sur le patronus pour demander à James ce qu’il entendait par là. Sur sa droite, elle capta un autre éclat de lumière et une seconde plus tard elle vit un chat, l’air minuscule à côté du chien de Sirius, se glisser entre les chevilles de Marlène.

- J’ai réussi ! S’exclama-t-elle.
- Il ressemble un peu à Chamallow, non ? S’enquit Peter.
- S’il a le même caractère, il n’aura aucun mal à repousser un détraqueur dans ce cas, dit Sirius en plissant le nez.

Après ça, plus personne ne parvint à jeter le sortilège de façon corporelle pendant la prochaine demi-heure. Ce fut Remus qui y parvint ensuite lorsqu’un loup majestueux apparut.
En voyant son patronus, le visage de Remus devint livide et il s’empressa de le faire disparaître alors même que les autres, inconscients du problème, le félicitaient. Oh Remus :'(

- Le loup est un symbole de loyauté et de force, lança James faussement nonchalant. J’ai lu quelque part qu’il était la représentation d’une vive intelligence et une grande intuition.

Remus se força à sourire mais ne parut pas beaucoup réconforter. Son poing serré tenait sa baguette fermement contre lui, et il ne chercha pas à jeter une nouvelle fois le sortilège. Il ne comprenait pas pourquoi, de tous les animaux existants, son patronus devait être un loup. Un patronus était censé incarner une énergie positive, l’espoir et le bonheur. La simple idée du loup était la chose la plus éloignée pour lui de l’espoir, c’était un rappel du monstre qu’il devenait chaque mois.
Lily parut remarquer ses émotions.

- A quoi est-ce que tu as pensé ? Demanda-t-elle pour lui changer les idées. Qu’est-ce que tu as pris comme souvenir ?
- Je… J’ai repensé au jour où les garçons m’ont annoncé qu’il savait…pour moi, dit-il à voix basse. J’ai repensé à comment ils étaient restés avec moi au lieu de me tourner le dos. A toi aussi, parce que tu m’as accepté même en sachant ce que je suis.
- Incroyable, quelqu’un d’incroyable, dit-elle d’un ton qui ne soufflait aucune réplique. Je ne veux rien entendre d’autre.
Ils échangèrent un sourire. Sirius était lui aussi en train de raconter son souvenir heureux à Alexia, Dorcas, James, Marlène et Peter.
- J’ai choisi ma répartition à Gryffondor au départ, et puis après je me suis venu du soir où je suis parti de chez moi.
- En quoi c’est un souvenir heureux ? Dit Dorcas.
- Ce soir-là je me suis détaché des Black, expliqua-t-il, et j’ai été accepté sans jugement par une nouvelle famille.

Le poids des mots de Sirius s’imposa à eux solennellement.

- C’est juste que tu nous faisais pitié, lança James pour détendre l’atmosphère, sans parvenir à masquer sa fierté. Ahahaha James (okj j'ai cru que j'avais perdu mon commentaire. Je suis sur l'ordi fixe de la famille et comme j'ai pas l'habitude du clavier je fais n'importe quoi)

Sirius lui donna un coup de coude pour la forme, mais Lily vit la reconnaissance qui paraissait irradier de lui. Elle supposa que jamais elle ne cesserait d’être fascinée par ce groupe de garçons si différents les uns des autres et qui pourtant avaient su forger un lien si spécial entre eux. Elle le voyait tous les jours, dans des petites phrases ou des gestes apparemment anodins, mais il y avait des moments comme celui-ci où ce lien s’exprimait dans toute sa complexité. Et Peter lui donna raison un instant plus tard, quand il fit apparaître un superbe patronus en forme de rat Je me demande un peu comment rat et superbe peuvent aller ensemble :lol: C'est mon bêta qui me faisait remarquer que tout le monde considère Peter comme un sorcier médiocre mais il a fait des trucs de malade en fait (genre tuer tous les moldus quand il a disparu ou ressusciter Voldy). Bref, tout ça pour dire que ça fait carrément sens qu'il arrive à faire son patronus aussi vite ! et qu’il leur révéla son souvenir.

- Je me suis souvenu de mon premier week-end chez James, avec Remus et Sirius. Je n’avais jamais été invité à dormir chez un ami. Le manoir était énorme, et Mrs Potter avait fait son gâteau au chocolat. On était resté éveillé toute la nuit à discuter par terre sous une tente faite avec nos draps, c’était la première fois que j’ai eu l’impression de vraiment être accepté dans un groupe.

L’innocence dans la voix de Peter fit chavirer le cœur de Lily. Elle n’était pas la seule car Alexia, qui n’avait pas encore réussi à produire un patronus corporel malgré ses efforts, le serra contre elle de toutes ses forces. Elle se rappela que c’était Alex qui avait ramené des chocogrenouilles à Peter quand il était à l’infirmerie à cause de son rhume, comme dans une relation de grande sœur et petit frère.
Quelque chose sembla se débloquer en James. Lily vit ses yeux noisette briller avant qu’il ne dise d’une voix claire et forte qui paradoxalement se réduisit à un murmure :

- Spero patronum…

Cette fois, le patronus qui jaillit de la baguette de James n’avait rien à voir avec un chat, un chien, ou un rat. Il était beaucoup plus grand. Le souffle de Lily se bloqua alors qu’elle contemplait avec admiration le cerf qui se tenait majestueusement à ses côtés. Il dégageait un tel sentiment de noblesse que la salle entière tomba dans le silence. Là encore, elle ne savait pas trop à quoi elle s’était attendue -un lion peut-être, ou un griffon- mais sans savoir exactement pourquoi, elle sut que le cerf correspondait parfaitement à James.

- Félicitation, monsieur Potter, dit le professeur Hyppolite. J’accorde dix points à messieurs Black, Lupin, Pettigrew, Potter et Ackerley, ainsi qu’à miss McKinnon. Pour les autres, vous avez encore dix minutes avant la fin du cours, mais ne vous inquiétez pas, nous ferons encore une séance sur les patronus et comme je l’ai dit c’est un sortilège d’une grande subtilité, il est tout à fait normal que vous ayez des difficultés.

Lily regarda les six patronus qui parcouraient encore la pièce, projetant leur lumière argentée sur les visages de ses camarades. Elle se sentit brusquement apaisée. Qu’est-ce qu’avait dit les garçons ? « Tu m’as accepté même en sachant ce que je suis », « j’ai été accepté sans jugement par une nouvelle famille », « j’ai eu l’impression de vraiment être accepté dans un groupe ». Ils avaient raison.
Tout être humain recherchait à être accepté. C’est ce qui manquait à son souvenir, celui avec Pétunia, tout simplement car elle savait au plus profond d’elle-même que sa sœur ne l’accepterait plus jamais pour ce qu’elle était. La même chose s’était produite avec Severus, alors même qu’elle avait pensé à lui pour faire apparaître son patronus. Mais ça ne fonctionnerait pas.
Elle repensa à Sirius qui la regardait droit dans les yeux il y a quelques jours, lui disant de choisir d’autres personnes pour avancer dans la vie, des personnes qui l’accepteront. Elle n’avait pas besoin de chercher loin, réalisa-t-elle. Elles étaient tout autour d’elle en ce moment même.
Avant même de lancer le sortilège, elle sut qu’elle allait réussir :

- Spero patronum !

La lumière l’aveugla une seconde mais elle entendit parfaitement les exclamations des autres et James qui hoqueta de surprise à côté d’elle. Il lui fallut une seconde pour réaliser pourquoi. Une magnifique biche aux longues pattes gracieuses et à la taille svelte se trouvait maintenant près du grand cerf à la ramure imposante, et c’était impossible d’ignorer la magie que les deux patronus dégageaient ainsi. IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIH ZJHKQZJGRHEGRHG

- Ils sont… incroyables, murmura Dorcas.
- Comme nous, plaisanta James. EXACTEMENT
Franchement parfois j'aimerais écrire juste sur eux et pas la guerre parce que je ne vis que pour leurs échanges :lol:


Mais James pouvait tenter de se cacher derrière ses blagues, Lily vit bien qu’il était aussi émerveillé que tout le monde. Elle ne put s’empêcher de se demander quel souvenir il avait finalement choisi et hésita à lui demander directement. Cependant, alors qu’elle ouvrait la bouche, le cerf se dissipa dans l’air et Lily trouva que sa biche avait l’air soudainement bien seule.

- Très bien, nous allons nous arrêter là pour aujourd’hui, lança le professeur Hyppolite. Dix points pour miss Evans également ! Les autres, entraînez-vous pendant la semaine et faites des recherches sur les patronus. Je ne ramasserai pas vos devoirs mais faites-le quand même, la théorie aide toujours la pratique.

Ils ne sortirent de la salle de classe qu’après avoir remis les tables en place et tout le petit groupe de Gryffondor se mit en route vers leur salle commune. Sur le chemin, Lily se retrouva un peu à la traine et Sirius se cala à son pas, laissant les autres avancer devant eux à quelques mètres.

- Bien joué Evans, la félicita-t-il. Je savais que tu arriverais à faire apparaître un patronus.
- Merci, dit-elle sans pouvoir retenir un sourire fier. C’est un peu grâce à toi, en fait. J’ai repensé à ce que tu m’as dit, sur mes amis et les personnes qui m’entourent. J’ai réalisé que c’était ça qui me rendait heureuse.
- Les personnes ? Pas…une personne en particulier ?

Lily fronça les sourcils, perplexe.

- Comment ça ?

Sirius eut soudain l’air gêné. Elle ne pensait pas voir ça un jour.

- Tu…tu ne sais pas ? Je veux dire, les légendes sur les patronus ? Non, évidemment, tu es née-moldu, où est-ce que tu aurais pu entendre ça ? Ajouta Sirius en répondant à sa propre question. Euh… ce n’est pas prouvé évidemment, et toutes les études sur le sujet n’ont pas abouties clairement, mais il y a une rumeur dans le monde sorcier à propos des patronus. De leurs formes.
- Oui ?
- Evans, ton patronus est une biche.
- Je sais, dit-elle sans comprendre où il voulait en venir.
- Une biche, répéta-t-il en la dévisageant. Et celui de James est…eh bien, un cerf. Ah ce passage me rend trop heureuse ahaha Sirius est trop mignon et puis on voit l'importance qu'il a pour James et Lily, je trouve. Bref, je l'aime :mrgreen:

Lily sentit ses joues s’enflammer. Elle se demanda une seconde si elle devait prétendre ne pas avoir compris ce que Sirius insinuait, la jouer idiote, mais d’après le regard qu’il lui adressa son expression l’avait trahie.

- Ça ne veut pas nécessairement dire…
- Non, c’est vrai, reconnu-t-il, apparemment soulagé qu’elle ait compris sans qu’il ait eu à lui expliquer. Mais certains sorciers ont un patronus qui…reflète celui de la personne qu’ils aiment.
- Je… Ce n’est pas un secret que James…m’apprécie.
- James ne t’apprécie pas, Evans, il est dingue de toi. Et la question c’était surtout : est-ce que toi tu l’apprécie.

Cette fois, le rouge lui monta jusqu’au bout des oreilles. Pour se donner une contenance et occuper ses mains, elle ralentit et attacha ses cheveux avec un élastique, ce qui creusa un peu plus la distance entre eux et les autres. Elle entendait à peine les voix d’Alexia et Dorcas qui débattaient sur la forme de chat du patronus de Marlène.

- Il n’est pas ce que je pensais, admit-elle finalement, incapable d’élaborer ou de se concentrer sur la signification de la boule dans sa gorge.
- Les gens sont rarement ce qu’ils paraissent d’être. James est sincère mais il a plus de facettes qu’il ne veut bien le montrer.

Lily repensa à sa conversation avec lui, dans les gradins du terrain de Quidditch lors de la dernière sortie à Pré-au-Lard ; leurs mains jointes entre eux alors qu’il lui racontait ses cauchemars d’une voix tremblante.

- Sirius ? Est-ce qu’il t’a parlé de…sa peur de Pré-au-Lard ? Avec ce qui s’est passé l’année dernière ?
- Non…pas besoin. Je l’entends la nuit parfois, dit-il, le regard droit devant lui. Il se lève et regarde par la fenêtre pendant une heure avant d’aller se coucher. J’ai essayé de lui en parler, mais je crois que tu as été plus rapide que moi parce qu’il m’a dit que vous en aviez discuté. Donc…merci, Evans. Merci d’être là pour lui. Blblblblblblbllb qu'est-ce que je disais

Elle ne douta pas une seconde de la reconnaissance de Sirius. Il était tellement semblable à James sur ce point, incapable de voir un ami, surtout son meilleur ami, en détresse sans savoir quoi faire. Derrière leurs masques de garçons immatures, blagueurs, légèrement égoïste sur les bords, James et Sirius se ressemblaient tant. Pourtant, elles commençaient aussi à percevoir les différences entre eux. James lui semblait plus abordable, plus accessible, tandis que Sirius dressait toujours des barrières entre lui et les autres sans même s’en rendre compte.
Qu’importe, ce n’est pas ça qui perturbait Lily. Elle se demandait plutôt depuis quand elle se souciait autant de Potter. AHAHAHAHAHA T ES FOUTUE EVANS TU VAS DEVOIR L EPOUSER

Et voilà!

Je pense que je ne posterais pas le 30, à savoir dans deux semaines, mais plutôt le 6 (je prends une semaine de vacances en gros, surtout parce que je n'ai plus qu'un seul chapitre d'avance ^^). J'ai encore deux bonus aussi dans mes tiroirs mais comme je viens d'en poster un ça ferait peut-être trop à la suite, ça couperait peut-être trop la fanfic, mais dites moi ce que vous en pensez vous ;)

Bisous!!!
J'ai teeeellement aimé la dernière partie :mrgreen: le reste aussi bien sûr mais plus particulièrement la dernière partie ! Je les aime trop et tu les écris trop bien <3 Voilà désolée encore pour le retard mais je pensais bien à toi, promis !