Lucy Weasley [Harry Potter]

Morgane-Feroldi · lun. 02 avr., 2018 7:38 pm

oh la la c’était génial, je suis trop triste que ce soit déjà terminer ! Lucy et toute la clique vont trop me manquer... C'est trop bien que tu fasses des "suites" !!!
Ce qui m'a le plus plut dans ta fic, c'est je penses les perso et leurs caractères et aussi l'histoire en elle-même
Mon perso préféré : trop dur de choisir ! Ils sont absolument génial
Scène préféré : je pense que c'est quand Shannon a lancer le sort a Louis pour qu'il ait des oreilles et une trompe d'éléphants mais honnêtement c'est juste parce qu'il faut choisir !!!
Bon et pour la suite ce serait trop bien que Shannon et Louis se mettent ensemble et que Luke ce trouve une copine, d'ailleurs j'aimerai bien savoir ce qu'il devient notamment avec sa famille ??!!! Et Lily et Will, pareil , comment leur relation va évoluer !!!

Enfin bref, voila, voila, je tiens à te dire encore une fois que ta fic était vraiment génial et que j'ai trop adoré !

cochyo · Message par **cochyo** » mer. 04 avr., 2018 8:05 pm

Grandiose. Desolé je n'ai pas beaucoup de temps alors je t'ecrirai un plus long message dans quelques jours car, oui, la fin merite un gros commentaire. Meme de ma part

Hylla · Message par **Hylla** » mer. 04 avr., 2018 10:33 pm

J'arrive pas à croire que c'est fini. Même si je suis super contente que tu fasses tout de même une petite fanfiction sur
Shannon et Louis et un OS tout çaaaa !
J'étais partie en voyage donc je n'ai pas commenté les chapitres 42 et 43 mais ils étaient absolument géniaux, j'ai vraiment adoré! La mort de Zephan m'a beaucoup touchée, pas forcément que c'est le personnage que je préfère mais c'est tellement bien écrit qu'on a l'impression d'être dans la peau de Shannon. Non carrément d'être Shannon du coup c'était atroce, dans le bon sens du terme.
La fin est juste excellente, je suis extrêmement triste que ça soit fini mais le dernier chapitre et l'épilogue étaient parfaits et m'ont un peu réconfortée XD
MERCI pour cette fanfiction, l'avoir lue était une des meilleures choses qui me permettait d'être de bonne humeur (malgré l'énorme pause)!
Bon par contre je vais pas répondre aux questions tout de suite, qui sont d'ailleurs vraiment difficiles. Mon personnage préféré ? Insérer ici tous les personnages de la fanfiction (sauf évidemment Pucey, Lionel Boot, hum Théa XD, Zephan RIP, Campbell) Bon je ferai une vraie réponse plus tard en détaillant le commentaire sur les derniers chapitres et l'épilogue!

annabethfan · Message par **annabethfan** » jeu. 05 avr., 2018 7:02 pm

Perripuce a écrit :Chers amis, voilà c'est la fin. D'abord et avant tout, je souhaite remercier tout ceux qui ont toujours ou un jour suivi cette fanfiction : votre fidélité m'a beaucoup touchée et vos commentaires et votre approbation étaient la plus belle des récompenses.

Oui à ce propos...... C'est bien le comble, j'ai réussi à tout suivre à peu près bien mais j'ai loupé les trois derniers chapitres donc désolée pour ce retard. Cette fin était déchirante et incroyable, tu as montré jusqu'au bout que tu écrivais magnifiquement bien et cette histoire était superbe, comme toutes tes histoires donc un énorme merci pour tout

REMERCIEMENTS

Je remercie tout particulièrement ceux qui ont commenté le plus assidûment, voir vos nom s'afficher sur cette fic' me rendait folle de joie ! Ce jour où Anna', et BigP (quelqu'un a des nouvelles d'elle au fait?) sont arrivée, j'avais trop l'impression que ma fanfic' était couronnée Ca fait genre on était de la royauté...J'aime cette idée Et non j'ai plus de nouvelle de BigP, c'est trop dommage parce qu'elle faisait des supers commentaires!
So un grand merci tout d'abord à Cazo (pour avoir été la première à l'avoir lu, et pour tes nombreuses relectures ), à Flam pour tes commentaires citations (la fois où tu as tout rattraper, quelle Warrior), à Anna qui a toujours pris le temps de faire des putains de commentaires, Tu les méritais amplement, c'était un plaisir...surtout qu'ils étaient pas si oufs que ça comparés à tes chapitres ^^à Chloé (BFF) et l'envoie de tes théories, tu étais trop mignonne, à Cochyo, pour tes commentaires très réguliers, et avoir prouvé que tu avais un petit coeur ... Olala, un grand merci à tout le monde, Valentine, Cipou, qui commente malgré la prépa, Alec' pour sa bonne humeur, Lorelay, Améthyste, AdBook, Sofia, Noelle, Mimi, Hylla, et je dois certainement en oublier j'en ai plein la tête.

Bref, un immense merci, c'est grâce à vous tous que j'ai peu arrivé au bout de cette histoire ! <3 (Et pour le coup c'est vrai, pas de niaiserie).

SUITE

J'avais un jour annoncé une suite, avec notamment Louis et Shannon en personnages principaux. Bon, je serais moins ambitieuse, j'ai d'autre projets (Les EDG, notamment Tu peux pas savoir à quel point j'attends la suite... Danny me manque!!!! ). Ce sera sans doute une petite fanfic' (parce que n'empêche, j'avais déjà imaginer des scènes), mais pas ouf, quoi, uniquement concentrée sur leur histoire.
Un OS sur Lily et Will est également dans ma tête Oh justement je voulais trop en savoir plus sur Lily!! Sa relation avec Will certes, mais aussi sur sa place dans le clan Weasley et ses frères etc! , et vous aurez également des nouvelles de ce cher Luke Zabini, si aimé ici. Et j'ai eu l'idée de faire quelque chose du PdV de Gethin, aussi. Mais ne vous attendez à tout avoir toute de suite. Je vais faire une pose, me recentrer sur mon Mémoire et sur Les Enfants de Gaia - certains attendent depuis trop longtemps ...

BILAN

Voilà, j'ai commencé cette histoire pour m'amuser il y a maintenant deux ans, un soir où, épuisée par une semaine avec quatre colles et un DS, j'avais décidé de me défouler. Je penserais JAMAIS que ce serait si long, jamais. Mais si ça vous a plu, tant mieux !
Cette histoire est partie dans tout les sens. J'ai conscience qu'il y avait trop de personnage, que, après avoir beaucoup travaillé avec Jina et Scorpius, je les ai délaissé pour Shannon, Lysander ou alors Louis, et je m'excuse pour ce déséquilibre.

Comme je l'ai commencé pour m'amuser, je n'avais pas de plan en tête, ce qui peut donner l'impression que ça allait dans tout les sens, si bien du point de vue de l'intrigue que pour les couples (Luke, ça a été un calvaire de choisir) ou autres choses plus bénignes (l'élection de Percy, où j'ai pataugé. Le jour où j'aurais la foi, je réécrirais ça). Bref, je m'excuse pour toutes ses impressions !

Bon, passons au moment où vous me congratuler Non en vrai c'est juste de l'évaluation, sur l'histoire, mon écriture, ce que je pourrais améliorer, tout ça ... Pour ça, petit questionnaire. J'invite tout le monde y répondre : ceux qui sont dans la listes des prévenus, ceux qui commentent, ne commentent pas, les "lecteurs fantômes" lui lisent (peut-être?) sans que je le sache ... Ça pourrait m'aider pour la suite ! Alors merci d'avance !

1) Qu'est-ce qui vous a plu dans cette fanfic'?
D'abord, et comme toujours avec toi, l'écriture. Tu as juste un don pour écrire, c'est fluide, intéressant, touchant, drôle. Tu écris aussi bien les dialogues que la narration. Franchement parfois je vais juste lire un paragraphe chez moi et ton écriture m'inspire pour ma fanfic en mode "je veux faire ça aussi!".

Ensuite, autre énorme point fort chez toi: les personnages. Ils sont toujours bien développés, ils ont leur caractère à eux et surtout on s'y attache en deux lignes! Ils sont profondément humains surtout, absolument pas des caricatures, et c'est pour ça que j'ai autant de compassion pour eux.

Et puis enfin si je dirais l'humour aussi, parce que tu trouves toujours des répliques à mourir de rire et bien trouvées, réfléchies, intelligentes et drôles en même temps quoi! Et ça fait tout le sel de ton histoire!

2) Qu'est-ce qui vous a déplu ?
-Au niveau de l'histoire : Peut-être un peu embrouillé par moment, genre j'avais du mal au début à repérer surtout entre tous les personnages (pas ceux canon évidemment, mais les OC). C'est peut-être dû à la lecture espacée, si j'avais lu la fanfic d'un coup et pas par chapitres peut-être que j'aurais pas cette impression. Après comme tu l'as dit donc t'en as conscience c'est que tu développes des personnages secondaires comme Jina ou Louis mais tu passes après à d'autres et du coup ça me laisse sur ma faim (mais ça peut faire des idées de bonus donc ^^)
-Au niveau de l'écriture : Rien, c'est justement le point fort!

3) Quel(s) personnage(s) avez-vous préférés ? Et si possible pourquoi?

Luke en premier of course! Il est mon coup de cœur avec son sarcasme, sa tendresse mal cachée envers Lucy, ses problèmes de famille... Ouais vraiment Luke est génial

James! Pour son humour, son charisme, son amour pour Jina. En fait, Jina va un peu de pair avec James donc ces deux là ouais

Adam aussi, et plus généralement toute sa famille avec Alan notamment. Je les ais trouvé très touchants et humains.

Et puis, personnage non négligeable évidemment: Lucy. Elle a été un personnage principal vraiment génial, drôle et touchante, et surtout (au risque de me répéter) humaine dans ses doutes et ses erreurs!

4) Si possible et si vous vous en souvenez, quelle a été votre scène préférée? Et celle que vous avez moins aimé? Et pourquoi?
Alors je ne me souviens pas de tout, j'avais beaucoup aimé le chapitre sur Alan ou sur les vacances de Lucy chez Adam par exemple.

Mais dans la fin, puisque je viens de la lire, la scène du départ de McGo m'a marqué. Une certaine émotion tu vois, parce qu'au fond elle a toujours été là, elle fait partie de l'univers de Poudlard et HP, et se l'imaginer partir m'a ému. Surtout quand elle évoque les trois générations de Potter, ça m'a fait prendre conscience qu'elle a perdu tellement d'élèves, elle a vu ses étudiants (parfois de même famille) mourir à chaque guerre et je me dis que Harry devait lui faire penser aux Maraudeurs, tout comme James et Albus lui faisaient penser à Harry... D'ailleurs j'ai adoré et trouvé très émouvant l'hommage des Mousquetaires à McGo!

Et puis, même si ce n'était pas un moment que "j'ai aimé" véritablement, tu as fait un boulot incroyable avec la mort de Zephan. Parce que quand j'y pense, il n'était qu'un personnage secondaire, voire tertiaire, et dans la plupart des autres fanfics sa mort n'aurait pas eu d'impact sur les lecteurs. Il aurait juste été la mort obligée pour rendre la bataille réaliste. Pas ici. Sa mort m'a vraiment ému, tu as su la rendre poignante autant pour nous que pour les personnages donc vraiment bravo!

5) Je ne compte pour laisser sur votre faim, il y aura des OS, même si je ne les ai pas tous. Qu'attendez-vous pour la suite?
Ah parlons-en des OS! Alors comme je le disais Lily m'intéressait, mais aussi Luke (keur sur lui), ou encore James et Jina! Et si j'ose demander... Albus ^^?

7) Y'a-t'il des choses qui ne sont pas claires? Ou des défauts de confections qui vous ont gênés?
Nope!

8) D'autres choses auxquels je n'aurais pas pensée? Laissez libre court à votre imagination !
Je ne vais pas partir sans un gif donc...... :

Voilà ! Maintenant je vous abandonne lâchement pour retourner aux études (boring), et vous laisse dans les excellentes mains de Cazo avec la fin de Lily et James,Nan L&J ne peut pas finir c'est pas possible c'est la fanfic immuable de booknode ^^ et entre celle d'Anna' avec la suite d'Au Temps des Maraudeurs (la suite la suite la suite !! Ouais pas pour tout de suite mais elle arrivera Et j'espère que tu seras toujours là, je t'interdis de disparaître du site aussi sinon ça serait vraiment déprimant! ). Je lis en mode "Fantôme" Adhara Black de Flamboyante, ce n'est pas trop mal, allez-y faire un tour ! Faites vivre ce Forum, que diable ! Moi tant que je pourrais, j'essaierais !
Alala. ça va me manquer de poster. Bon, bisous à tous et KEUR SUR VOUS !

THANK YOU SO MUCH D'AVOIR SUIVI LUCY WEASLEY !

Cazolie · Message par **Cazolie** » jeu. 05 avr., 2018 9:50 pm

Perripuce a écrit :Oh. Mon. Dieu.

Chers amis, chers lecteurs, nous y sommes. C'est la fin. 850 pages Bro, mes trois parties de Lily et James aka 4 ans font le même nombre de pages , 43 chapitres, des millions de mots, d'incroyable péripéties, 37 pages BN plus tard ... Je poste l'épilogue et le point finale de Lucy Weasley. C'est incroyable et je n'arrive pas à croire que j'écris ces mots.

Bon je ferais mon grand speech juste après. En attendant, je vous laisse profiter de l'épilogue (que je n'aime pas du tout, qu'est-ce que je le trouve décousu, je suis désolée ). Attention, il ne fait qu'une partie (12 pages. ça doit être le plus petit chapitre de L.W.). Olala. Bon je vous laisse, bonne lecture et enjoy ! JE SUIS SI DECUE

Epilogue : Elle s’appelait Lucy Weasley … (bis).

-Mary, où est-ce que tu as mis mon livre de sortilège ?
-L’une de vous a vu ma trousse de maquillage ? Par Merlin j’en ai besoin !
-Non mais je vous jure, grommela Shannon SHANNOOOOOON <3 <3 <3 en fermant sa valise d’un coup de baguette.

Elle avait eu un mal de chien à la faire. Aussi brillante Shannon était-elle, les sortilèges ménagers ne semblaient pas sa spécialité et elle avait dû plier ses vêtements à la main. Lucy lui jeta un petit sourire en rangeant son balai dans sa malle. Le dernier jour était arrivé, et tout Poudlard était en effervescence. Shannon était sortie la veille de l’infirmerie, avec pour ordre de se ménager. Mary et Maeve avaient passé leur soirée à angoisser pour les affaires et Shannon avait carrément enfermé son chat dans son placard pour être sûre de ne pas à avoir à courir après le matin. Maintenant, leurs valises étaient prêtes – si ce n’était les affaires éparpillées de Maeve et Mary. Lucy ferma sa malle et jeta un coup d’œil à Shannon.

-Tu as fini, tu es prête ?
-Oh … Oui, attend, je vais chercher Mushu.

Shannon sourit vaguement en retournant vers le placard. Lucy était ravie de voir que son amie avait repris quelques couleurs et se remettait à sourire un peu. C’était difficile, Lucy le voyait. Elle était encore très pâle, et de l’avis de Lucy, elle avait encore maigri. Après l’avoir entendu pleurer silencieusement dans son lit la veille au soir, Lucy s’était glissée dans son lit avec elle, pour être sûre qu’elle ne soit pas seule Ca c'est très mignon. Elle avait mis un temps fou à s’endormir, mais au moins, elle s’était endormie. Malgré tout, elle sortait, elle souriait, elle parlait et c’était tout ce qui importait. Le temps la guérirait.

-Oh non !

Lucy leva la tête sur son amie, qui fixait le placard, les yeux écarquillés. Elle devina en un éclair ce qu’il se passait et eut un sourire désabusé.

-Mushu s’est enfuit ?
-Oui ! (Les yeux de Shannon brillaient de rage). La porte a dû s’ouvrir cette nuit … Rôh comme si j’avais la foi d’aller le chercher dans tout le château … "Acio Mushu" ! Y a rien de plus énervant que des lecteurs qui te disent "Mais pourquoi il a pas fait ça ? Ca aurait été vachement plus simple." PARCE QUE JE NE PEUX PAS PENSER A TOUT DUMBASS VA CREVER (ahem. J'y ai eu droit y a pas longtemps. Tout ça pour dire que je trouve ça très bien qu'elles ne fassent pas "accio mushu" )
-Je vais t’aider, ne t’en fais pas. Viens, on va déjà sortir les valises. Oh non attend, laisse-moi faire !

Sans demander l’avis de Shannon, elle tira sa malle et la sienne hors de la Chambre. La blessure de la Poufsouffle était encore très douloureuse et elle ne pouvait pas porter de choses lourdes. Ce fut sans doute pour cela qu’elle ne protesta pas quand elle suivit Lucy hors de la pièce. Elles fouillèrent la Salle de Commune de Poufsouffle sans rien trouver, et s’aventurèrent, bagages à la main (que Lucy finit par faire léviter, tant ils étaient lourds) dans le Hall. Au moment où Shannon semblait prête à paniquer, Louis <3 <3 <3 <3 descendit de la Tour de Gryffondor, avec sa malle et un matou de mauvaise humeur sous le bras. Shannon poussa un soupir de soulagement :

-Merci, haleta-t-elle en reprenant son chat. Il était où ?
-Albus l’a trouvé dans sa chambre, répondit Louis avec lenteur.

Le visage de Shannon se crispa un peu en devinant ce que cela signifiait. Le chat avait dû s’installer sur le lit de Zephan. Beh. Flammèche m'a envoyé il y a quelques temps l'histoire d'un chat et d'un chien qui étaient meilleurs amis. Quand le chien est mort, le chat continuait à aller s'allonger là où il dormait, et son maître mettait des vidéos du chien sur l'ipad et le chat venait s'allonger à côté, et il regardait. C'était terrible. Louis et Lucy échangèrent un regard gêné, avant que la jeune fille ne pose sa main sur le bras de Shannon.

-Enfin, on l’a retrouvé. Je dois attendre Luke et Adam, tu veux faire le voyage avec nous ?
-Lysander aussi ?

Lucy eut un léger sourire. L’amitié qui était née entre la Poufsouffle et le Serdaigle était aussi surprenante que touchante.

-Ça peut s’arranger, je pense. Par contre … (Elle planta son coude dans les côtes de Louis, qui grimaça). Pas vous. Il est hors de question que tu distraies Shannon avec des échecs.
-Oh je t’en prie, c’est ma plus grande fierté d’avoir battu la plus brillante élève de Poudlard aux échecs !
-Je demande une revanche, exigea cependant Shannon, les joues rouges et paupières plissées. Et ne t’inquiète pas, tu auras la raclée que tu mérites.

Louis éclata d’un rire franc, et Lucy eut un sourire amusé. Après des semaines de harcèlement de la part de Louis, c’était Shannon qui réclamait à présent une partie d’échec Tellement hâte <3 (métaphoriquement, je ne t'en voudrais pas si tu ne l'écris pas haha). Cette histoire risquait de devenir absolument intéressante. Mais avant cela, il faudrait que Shannon se remette.

-Quand tu veux Milady. Je ne dis jamais non à une partie d’échec. Ah tiens, les deux nouveaux meilleurs amis du monde …

Lucy leva les yeux sur Adam et Luke, qui descendaient valise à la main, en grande discussion. Un sourire presque attendri s’étendit sur ses lèvres. Encore une autre touchante amitié née durant cette année difficile. Luke eut un sourire goguenard en s’approchant de Lucy.

-Ne nous regarde pas comme ça, on dirait qu’on est des bébés-Botrucs.
-Oh mais c’est ce que vous êtes des bébés-Botrucs. Comme Cochyo

Luke tapa Lucy à l’arrière de la tête. Sa malle trainait derrière lui et un léger sourire flottait sur ses lèvres, mais la préfète percevait la tension dans ses épaules, et la lueur alerte dans ses yeux. Luke Zabini rentrait chez lui. Et c’était loin d’être une bonne nouvelle. Même Adam le couvait d’un regard inquiet et Lucy devina qu’ils avaient dû en parler avant de descendre. Mais Luke les remarqua et poussa un profond soupir en prenant derechef sa valise.

-Oh je vous jure, arrêtez de me regarder comme ça, vous faites pitié ! On y va ? Je m’en voudrais de rater le train.
-Tu as besoin d’aide ? demanda Louis à Shannon en désignant ses bagages.
-Je vais les faire léviter, sourit doucement la jeune fille. Mais merci. Je suis sûre que tes Mousquetaires t’attendent.
-C’est surtout moi qui les attend. James était avec Jina aux dernières nouvelles et Scorpius fouille toute la Salle Commune à la recherche de son insigne. Ah et Lucy ?

Lucy dressa un sourcil en vrillant un regard sur son cousin. Un sourire presque gêné s’étira sur les lèvres de Louis, et il enfonça ses mains dans ses poches.

-Réjouis-toi, parce qu’il se pourrait que … Je ne sois plus avec Catherine.
-C’est vrai ?

Louis hocha la tête, l’air mortifié par la réaction de sa cousine, et celle-ci brandit le poing l’air vainqueur avec un éclat de rire. Il expliqua qu’ils s’était quitté d’un commun accord, songeant qu’ils avaient tout deux à y gagner en cherchant une meilleure relation. Puis Louis remonta voir où en était Scorpius, laissant le petit groupe perplexe.

-Non mais franchement, lâcha sombrement Luke. Weasley célibataire. Vous savez ce que ça veut dire ?
-Que Shannon va devenir l’une des filles les plus détestées de Poudlard !

La concernée jeta un regard noir à Luke et Adam, et ils levèrent les mains en signe d’innoncence.

-De toute manière, tu as promis, Finnigan. On y va ? WHAT WHAT WHAT promis quoi ? Je suis eprdue
-Attend, l’interrompit Adam, le regard porté sur les sabliers. Il faut que je savoure.

Lucy et Luke poussèrent un grognement sonore. Malgré leurs deux cents points rapportés grâce à l’antidote et ceux du Quidditch, Serpentard n’était pas parvenu à prendre la tête du classement des Quatre Maisons. Gryffondor finissait premier d’une courte tête, si courte que Lucy ne voyait pas bien sur les sabliers qui de Gryffondor ou Serpentard avaient plus de rubis et d’émeraudes. Les Mousquetaires avaient dignement fêté ça, et le sourire satisfait d’Adam chaque fois qu’il passait devant les sabliers était difficilement supportable pour Lucy.

-Allez, on y va, maugréa-t-elle en prenant sa malle.
-Mais attend ! Laisse-moi profiter, enfin … On n’a jamais gagné la Coupe depuis que je suis arrivé à Poudlard !
-Tu veux emporter le sablier avec toi aussi, Scampers ?

Ils finirent par arracher Adam à sa contemplation et le forcèrent à sortir dans le parc. Ils croisèrent McGonagall dans le parc, parlant avec Greengrass et Campbell. Elle leur souhaita bonne vacance, et jura que si elle avait vent du moindre coup d’éclat de leur part, elle se ferait un plaisir de revenir à Poudlard pallier à ça. Ils descendirent vers les grilles du château, où les diligences les attendaient, fidèles au poste. Shannon s’arrêta nette en les remarquant, une marque de profonde stupéfaction sur son visage.

-C’est quoi, ça ?

Elle pointa les diligences, si bien que Lucy et Adam froncèrent les sourcils. Ce fut Luke qui comprit, et, chose surprenante, il entoura les épaules de Shannon de son bras.

-Ce sont des Sombrals, Shannon. Beuuuuuuuuuuuuuh

Les yeux de la Poufsouffle s’emplirent un instant de larme alors qu’elle comprenait ce que ça signifiait. Adam et Lucy échangèrent un regard peiné. Shannon avait vu son frère mourir. Maintenant, elle pouvait voir les Sombrals qui tiraient la diligence. Tout dans l’attitude de Lysander montrait qu’il l’enviait, et Lucy se chargea de le rappeler à l’ordre d’un coup de coude dans les côtes. Le trajet en diligence se passa dans le calme, si ce n’était Luke qui tenait de se tenir le plus éloigné que possible de Mushu. Lysander regarda s’éloigner Poudlard avec une certaine mélancolie, si bien que sa cousine se sentit obligée de l’enlacer doucement pour le réconforter. Peut-être que Poudlard allait manquer à Lysander bien plus qu’il ne l’imaginait. Arrivés à la gare de Pré-au-Lard, ils déchargèrent leurs bagages et s’avancèrent vers la locomotive écarlate. Le Poudlard Express était nimbé dans un panache de fumée blanche, et l’agitation qui régnait autour ne trompait personne. Ils embarquèrent dans le train, trouvèrent un compartiment vide et y logèrent leurs valises. Une demi-heure plus tard, à onze heure tapante, le Poudlard Express s’ébrouait doucement, filant vers Londres tel un serpent écarlate. Lysander avait tenu à rester avec eux pour sa dernière traversée, à la grande joie de Shannon. Lucy s’était blottie contre Adam, qui avait déposé un baiser dans ses cheveux. Un grognement s’était fait entendre en face d’eux.

-J’ai déjà dit pas de mièvrerie devant moi, grogna Luke, les bras croisés sur sa poitrine.
-Ferme les yeux, alors, répliqua Lucy.
-Sans déconner. C’est parce que tu pars tout l’été en Roumanie ? C’est ça, Scampers, tu ne veux pas la laisser partir ?
-La chance, soupira Lysander.

Pour toute réponse, le visage d’Adam se fendit d’un sourire désabusé alors qu’il plongeait son regard par la fenêtre.

-Tu pars quand ? demanda Shannon avec un sourire.
-Dans deux jours, Charlie vient me chercher, avec mon père. Il a un voyage officiel à faire en Roumanie.
-Lucy, arrête de parler de la Roumanie, je vais finir par t’assassiner pour prendre ta place.

Lucy éclata de rire et lui promit qu’ils y retourneraient ensemble. De toute manière, lui n’avait rien à dire : il allait étudier les créatures Sud-Américaine avec son père tout l’été Ah oui ça va, au calme. Adam eut un petit sourire.

-Bon, Lucy et Lysander nous abandonnent lâchement. Mais à la limite, on pourrait se voir pendant les vacances nous, non ?
-Tu oublies, ricana amèrement Luke. Je veux que je dise quoi à mes parents ? « Oh je vais juste voir mon pote né-moldu ».
-Mon pote, répéta Lucy avec un sourire sarcastique. C’est incroyable.
-Oh la ferme, Weasley.
-Ton pote né-moldu, ça ne passerait pas, admit Shannon, que l’idée avait l’air de néanmoins emballer. Mais ton amie qui vient de perdre son frère et qui a besoin de soutiens ? Tes parents n’ont rien contre les Finnigan, si ?

Luke réfléchit un instant avant de lâcher un « non » du bout des lèvres. Le sourire de Shannon s’élargit.

-Alors c’est décidé. On se donnera rendez-vous – bon sans doute pas trop loin de chez toi, et on discutera du comment – et on se retrouvera un peu cet été. Excellente idée, Adam. Ça me fera bouger. Trop coooooooooooool I love them

Adam eut un petit sourire incertain pour Shannon – la façon dont elle avait déclamé « ton amie qui vient de perdre son frère » sans presque sourcillé avait jeté un froid sur l’assemblée. Froid qui fut rompu par le bruit de la porte qui coulissait. Lucy leva les yeux sur le visage souriant de sa cousine Lily, tirant derrière elle par la cravate un Will McColley indigné JE LES SHIP TELLEMENT FORT. Elle serrait sur sa poitrine un album sur lequel il était marqué « Poudlard – deuxième année ». Comprenant immédiatement de quoi il s’agissait, Lucy éclata de rire et se mit à battre des mains.

-Les photos, les photos !
-C’est ça ! confirma Lily avec un grand sourire. Et pour éviter d’avoir à faire plusieurs voyages, j’ai ramené cette énergumène avec moi !
-Energumène, tu parles ! éructa Will en se massant le cou. Je dois remplir la moitié de ton album !
-C’est faux. Mon objectif n’est pas concentré sur ta petite personne, navrée de te décevoir !

Elle lâcha Will pour venir s’asseoir à coté de Lucy, l’album sur ses genoux. Depuis qu’elle était arrivée à Poudlard l’an dernier, Lily se faisait un devoir de consigner toutes ses photos dans un album souvenir, qui détaillait l’année qu’ils venaient de passer. Ils se massèrent autour de la benjamine des Weasley, si bien que celle-ci dut grimper sur les genoux de Lucy pour que tout le monde voie. Will éclata de rire dès la première photo, alors que Lucy, Luke et Lysander le fusillait du regard. Il s’agissait une photo de la première blague des Mousquetaire, lorsque tous les préfets s’étaient retrouvés les cheveux colorés lors du voyage allé du Poudlard Express. La page suivante faisait état de la vengeance de Lucy, quand Lily l’avait prise sur le fait en train de piéger les lits des Mousquetaires. La photo de Louis, James et Scorpius, tout de paillette et de rose vêtu, fit particulièrement rire Luke.

-C’était quoi, ça ? s’esclaffa-t-il ensuite en désignant une photo de Lucy en train de se faire copieusement arrosé.
-Grand débriefe Weasley de début d’année, grommela-t-elle. Louis et James voulaient se venger parce que je suis arrivée en retard …
-Vraiment surprenant, Weasley. Oh et ça ?

Il s’agissait d’une photo de James et Jina, allongé l’un sur l’autre dans la neige. Un instant plus tard, le James de la photo envoya valser Jina, ce qui fit pouffer Luke.

-La mise en couple de ton cousin avec Kane ?
-Oh non, ça c’était une bataille de boule de neige avec le C.A. Juste avant ce qu’il s’est passé au bord du Lac, tu sais ? Pucey qui essaie de noyer Louis …
-Moi je m’en souviens, se rappela Shannon, sombrement, en désignant la photo de Will dans l’infirmerie, les cheveux couverts de glace. Man, beaucoup de choses sont arrivées Comme avec Lily et James, j'en ai oublié la moitié (ce qui est embêtant vu que c'est ma fanfic)

En effet, on la voyait derrière avec Hannah, soignant Louis et Scorpius. Will poussa un grognement sonore en fusillant Lily du regard. Tourner chaque page allégeait le cœur de Lucy. Les sourires et les éclats de rire se succédèrent. Elle faillit néanmoins étrangler Lily en constatant que cette petite peste avait réussi à prendre une photo d’elle et d’Adam s’embrassant dans un couloir, provoquant les moqueries de LukePOUAHAHAHAH. La photo de Jina frappant James avec son balai avant de l’embrasser étaient tout bonnement hilarante, et celle de Molly et Daphnéa assise l’une à coté de l’autre dans une salle de Poudlard la firent doucement sourire.

-Ça c’était bien joué, admit Will en montrant une photo de la Grande Salle, avec les écussons des quatre Maisons faites d’étincelles s’animant avec un véritable réalisme. Roxanne a vraiment géré pour le coup.
-Et pour les bonbons Weasley aussi. Finalement, elle n’est pas si inutile. Pas cool ahah

Lucy donna une tape sèche sur la poitrine de Luke. Les images de Quidditch arrachèrent des grognements à Adam, rappelant sans doute à sa mémoire la Coupe perdue. L’image de Marcus et Lucy portant conjointement la coupe plongea la jeune fille dans la mélancolie. Ça avait été le dernier match de Marcus Montague. BEUUUUH MARCUS EPOUSE MOI

-McColley a raison, remarqua Lysander en passant la page qui le montrait, le Vif d’Or dans le poing, un grand sourire goguenard aux lèvres. Il est sur beaucoup de photo !
-Et j’adore celle-là ! annonça-t-il avec un clin d’œil pour Lily.

Ça ne devait pas être elle qui l’avait prise, parce qu’on la vit apparaître, en tenue de Quidditch. Le Will de la photo l’attrapa alors et entreprit de lui frotter vigoureusement le crâne. Lily montra son mécontentement en changeant brusquement de page. Luke éclata de rire, malgré le malaise des autres. Elle représentait Roxanne, furibonde, poursuivant un Zephan Finnigan hilare. Derrière eux, un porcelet courrait tranquillement.

-Il n’empêche et je suis désolé, Finnigan … Mais c’était du génie.

Shannon laissa échapper un petit sourire, mais ce fut elle qui tourna la page, le plus rapidement que possible. Il y avait des photos de James à l’infirmerie et une de Shannon, cherchant à s’enfuir du cadre, sans doute juste après qu’il fut révélé que c’était elle qui avait confectionné l’antidote.

-Ça ! s’esclaffa Lily en pointant les photos de Louis, d’abord avec des oreilles, puis après avec une trompe d’éléphant. Ça, c’était du génie ! J’ignore qui c’est, mais la moitié de Poudlard lui voue un culte. Mouahahahah

Shannon rougit furieusement alors que leurs regards se posaient peu discrètement sur elle. La suite fut moins drôle, car Lily avait cristallisé dans ces photos l’ambiance de Poudlard les derniers jours : le mur de hommage, les fleurs sous la photo de Zephan, celles devant le bureau de McGonagall. Quand elle referma l’album, Lucy plaqua un baiser sur la joue de sa cousine.

-T’es une super photographe, ma grande.
-C’est pas trop mal, mais t’as fait pleuré McColley.
-Hey, c’est pas vrai !
-Une poussière dans l’œil ? railla Adam.

Lucy les entendit rire, et un petit sourire effleura ses lèvres. Elle parcourut à nouveau l’album, les yeux dans le vague, fascinée par ces souvenirs qui refluaient à la surface. Leur année avait été tellement riche, quand elle en faisait ainsi la rétrospective. Amoureusement déjà : la mise en couple de Jina et James, tellement attendue, et celle, plus inattendue de Molly et Daphnéa, mais qui avait plus que ravie Lucy. Et la sienne avec Adam, si tendre, si naturelle – et tellement prise de tête quand Gethin Scampers s’y mêlait. Les amitiés, également, qui s’étaient formées – Adam et Luke, Shannon et Lysander, Lily et Will … Les pertes aussi étaient violentes, et Lucy savait d’ors et déjà qu’elle serait hantée à jamais par le visage souriant de Zephan. Mais les gains avaient été tels que cela compensait presque. C’était incroyable ce que l’on pouvait changé en une année.
Lily repartit avec l’album pour le montrer aux Mousquetaires, laissant Will avec eux. Il faisait le voyage avec Oxlade et les autres Serpentards, mais s’ennuyait et resta le reste du trajet avec eux. Alexandra passa devant leur compartiment, mais ne s’attarda pas, contrairement à Henry qui passa quelques minutes à discuter Quidditch et musique moldue. Adam tenta de lui faire croche-pied pour qu’il ne joue pas les matchs de l’année qui suivait, et Luke et Lucy crièrent à l’attentat. Les Mousquetaires tentèrent également de s’infiltrer, mais Shannon jeta un sort à la porte et ils purent s’échiner sur la poignée tant qu’ils voulaient, elle ne bougea pas d’un iota. Le petit salut satisfait qu’elle servit à Louis devait être difficilement supportable pour celui-ci, mais fit éclater de rire les occupants du compartiment. Une fois les Mousquetaires disparus, Luke donna un coup de pied dans le maigre genou de Shannon.

-N’oublie pas ta promesse, hein. Tu es trop intelligente pour un Mousquetaire. Aaaaah c'était ça
-Quoi ? s’exclama Will, les bouches pleines de patacitrouilles. Toi et Weasley ?
-Non ! (Shannon devint cramoisie et ramena ses cheveux sur son visage pour le cacher). Mais franchement … Il suffit qu’un garçon parle à une fille pour que ce soit suspect ? Franchement … Alors comme ça se fait que tu ne sois pas encore avec Lily Potter ?
-Ça, c’est une question qu’on se pose tous ! ricana Adam en ébouriffant les cheveux de Will.
-Trop jeune et trop futile. Et pas assez bonne Attrapeuse pour ma personne. Le jour où elle me battra, là on en rediscutera. Tu viens de te donner un sujet d'OS Perri

Lucy éclata de rire. La fin du trajet se passa globalement dans la bonne humeur et Lucy fit presque déçue de voir le train arriver en gare. Will se dressa sur ses pieds en ressentant les premières secousses liées au ralentissement. Il ouvrit la porte à la volée et hurla dans les couloirs :

-Arrêtez ce train ! Il ne faut pas que Marcus Montague en sorte, vite ! Où est son compartiment ?
-Heureusement qu’il reste, lui, sinon je m’ennuierais pendant les entrainements, sourit Lucy en rangeant les affaires qu’elle avait sorti. Par Merlin, comment je vais faire l’année prochaine, moi ?
-Tu verras l’année prochaine, répondit Lysander en fermant le Chicaneur. Ou tu arrêtes l’école pour venir au Pérou avec moi.
-Alors là, dans tes rêves. Dans deux ans, si tu es sage.
-Dans deux ans ? s’enthousiasma Lysander, ses yeux bleus écarquillés de ravissement. Sérieusement ?

Lucy lui donna un petit coup dans l’épaule. Il fit descendre leurs bagages à l’aide sa baguette – il était le seul majeur à bord – et fit léviter ceux de Shannon pour sortir du train. Luke les suivait, négociant vainement pour que Lysander face également voler ses propres bagages, laissant ainsi Lucy seule avec Adam. Elle picora un petit baiser sur sa joue.

-Alors Scampers ? Je vais te manquer pendant deux mois ?
-Ça te plairait ? ironisa-t-il en levant les yeux au ciel.
-Un peu ?

Adam secoua lentement la tête en achevant de faire sa valise, avant de se redresser et de prendre le visage de Lucy en coupe. Il l’embrassa à lui en faire tourner la tête qui, en soit, donna sa réponse à la jeune fille. Elle lâcha son sac et noua ses bras autour de son cou pour répondre à son baiser avec délice. Mais ce moment fut abjectement gâché par quelques coups frappés contre la vitre de la porte et ils se détachèrent pour voir les yeux mécontents, mais étincelants de Luke.

-J’ai dit pas de mièvreries. Vous venez ?
-Rappelle-moi pourquoi c’est ton meilleur ami ? ronchonna Adam quand il s’éloigna.
-Parce qu’il m’a passé les pommes-de-terres le soir de la Répartition. Aaaaaaahahahhahhahaha

Adam ricana et ils sortirent main dans la main du train. Dehors, la cohue s’organisait déjà : les parents retrouvaient leurs enfants avec soulagement et soulagement, les petits se jetaient dans les bras des grands. C’était la véritable effervescence. Lysander, Shannon et Luke les attendaient devant le train, mais ce fut autre chose qui capta l’attention de Lucy. Elle s’immobilisa alors et tendit son sac à Adam.

-Tiens-moi ça, je reviens tout de suite !

Et elle planta ainsi un Adam médusé, avec leurs deux malles et son sac, pour courir vers une bande vertes et argent qui, l’année prochaine, ne serait plus complète. Un rire s’échappa de sa gorge.

-Bon sang tu ne veux pas le laisser partir !

Will McColley, perché sur le dos de Marcus Montague tel un demiguise, secoua frénétiquement la tête, l’air buté. Je te comprends Will. J'aurais fait la même chose. Pour pouvoir faire un câlin à ce torse musclé AHEM

-J’ai pas réussi à le séquestrer, alors j’emploie les grands moyens.
-McColley, gronda Marcus, un sourire démentant son ton sévère. Si tu ne descends pas tout de suite, c’est moi qui vais les employer, les grands moyens.
-Allez Will, on veut pas voir ça, s’esclaffa Henry en tirant sur le pull de l’Attrapeur.

Mais Will demeura fermement attaché au cou de Marcus. Il n’était pas particulièrement grand et assez léger, comparativement au Poursuiveur, et pouvait aisément tenir sur son dos. Eléonore éclata de rire.

-Tu l’auras voulu, McColley. (Elle mit ses mains en porte-voix). LILY ! Il y a une photo à prendre !
-Argh !

Will sauta prestement à terre, libérant Marcus et amusant le reste de l’équipe. Il se gratta la tête, et jeta un regard noir à Eléonore.

-C’était un coup bas ça, Norie.
-Au moins ça t’a fait descendre, marmonna Marcus en se massant la nuque. Par Merlin, tu as la poigne d’un strangulot !
-Tu es sûr que tu ne vas pas redoubler ?

Marcus eut un sourire amusé en regardant Lucy.

-Je sais qu’on dit de moi que je suis un imbécile, mais oui, Weasley, je suis positivement sûr que je ne vais pas redoubler.
-Dommage. Et cela dit, je n’ai jamais dit de toi que tu étais un imbécile.
-J’ai des archives qui prouvent le contraire.

Lucy servit à son Poursuiveur un innocent sourire. Marcus sourit et donna une grande tape dans le dos de Leroy Oxlade, le joueur le plus proche de lui.

-Allez les gars, ça ne va pas se finir en adieux larmoyants, j’ai horreur de ça. Je vous remercie pour cette année, et pour cette coupe – n’empêche, qu’elle était belle …
-Un plaisir de m’être cassée trois côtes.
-La ferme, Weasley. En tout cas, continuez de progresser – Ashon, muscle-toi un peu pendant les vacances – et de gagner. Je viendrais vérifier votre niveau à chaque match.
-Génial, déglutit Will. Toi et Daphnéa à chaque match. Tu parles d’une pression.

Marcus éclata de rire. Ils saluèrent un à un celui qui fut, même éphémèrement, Capitaine de l’équipe de Serpentard, avant de s’éloigner. Will avait croisé sa sœur dans la foule, et Oxlade et Ashon avaient repéré leurs parents. Eléonore se dressa sur la pointe des pieds pour embrasser Marcus sur la joue.

-Je vais devoir y aller aussi, ajouta-t-elle doucement. Mon père est là.

Lucy se retourna prestement et vit effectivement Blaise Zabini en compagnie de Drago Malefoy. Son regard était planté un peu plus loin, où Luke discutait avec Adam et Shannon. Le préfet devait avoir vu son père, car tout sourire s’était effacé de son visage. Il s’éloigna de ses amis pour venir vers eux, les traits graves, les yeux sombres. Lucy le prit par le bras.

-Ça va aller ?
-Mais oui enfin, Weasley, répondit-t-il avec un petit sourire crispé.
-Luke, soupira Henry, lui aussi visiblement inquiet. Je sens un couple potentiel

Mais Luke leva la main avec impériosité.

-Ça ira. En avril, je serais majeur, et d’ici là, je vais faire profile bas. C’est ce qu’on s’était dit, non ?
-Mais ça ne veut pas dire que c’est ce qui va se passer, insista Henry, avant de soupirer l’air las. Tu m’écris, d’accord ?
-A moi aussi, enchérit Lucy. De toute façon, je te harcèlerais depuis la Roumanie.

Luke eut un léger sourire en les contemplant tout deux, ses deux meilleurs amis dressés pour lui.

-D’accord, papa et maman, je serais sage, promis.

Henry n’avait pas l’air rassuré le moins du monde, et Lucy ne l’était pas plus. Mais Eléonore prit le bras de son frère en assurant que de toute manière, elle se chargeait de lui, ce qui coupa court à la conversation. Luke salua Henry et tapota la tête de Lucy avec sa condescendance habituelle.

-On se revoie à la rentrée, Weasley. Et fais attention, un dragon ça brule.
-J’en prend bonne note, s’amusa-t-elle avant de se dresser pour l’embrasser sur la joue. Prend soin de toi.

Luke sourit en retour. Il attendit que sa sœur finisse de dire au revoir à Marcus pour se diriger vers son père, sa valise trainant derrière lui. Henry fronça les sourcils quand ils disparurent par la barrière.

-Vous pensez vraiment que ça va aller ?
-Il faudra, soupira Marcus, qui ne devait pas ignorant de ce qui se passer chez les Zabini. Mais ne vous inquiétez pas, je vais garder un œil sur eux, moi aussi.

Puis il s’éloigna après un dernier salut et Lucy reconnut un de ses frères – lequel, elle n’aurait su le dire – qui l’attendait près de la barrière. Henry suivi vite – ses parents l’attendaient devant King’s Cross. Lucy les regarda partir un à un, avec à chaque fois l’impression qu’une partie d’elle se détachait de son corps. Elle flotta dans la mélancolie jusqu’à qu’un cri parvienne à ses oreilles.

-Lucy !

Elle fit volte face pour voir Lysander, un peu plus, un sourire extatique plaqué sur son visage. Il désigna quelqu’un au bout du quai, et le cœur de Lucy fit des soubresauts dans sa poitrine, balayant la nostalgie. Sans réfléchir, elle se mit alors à courir, à donner des coups de coude et à avoir le comportement indigne d’une préfète en se jetant au cou de celui qui lui tendait les bras.

-Charlie ! Yeeeeeeeeeees
-Alors Lucette, tu es prête ? ria son parrain en la hissant dans ses bras comme si elle ne pesait rien.

Il n’avait pas changé depuis noël et Lucy retrouva avec bonheur ses yeux rieurs et son sourire chaleureux.

-Oh, elle s’est même déjà entrainée à Poudlard, grommela Molly derrière lui. Papa t’a raconté l’épisode avec le dragon ?
-Oui ! Ah par Merlin, c’est là que j’ai su que tu étais ma digne filleule !
-Tu en as un jour douté ?

Dans un éclat de rire, Charlie assura que non et la fit redescendre sur terre. Lucy remarqua alors à coté de Molly la mère de Shannon, Susan Finnigan. Sa peau était si pâle qu’on ne voyait presque plus les petites cicatrices sur son visage, mais elle sourit tout de même à Lucy. Lysander arriva un instant plus tard, sauf que dans son sillage suivait les bagages volants de Shannon, qui heurtèrent de ce fait nombre de passants avant que Lysander ne s’immobilise. Il salua Charlie avec chaleur, alors que Shannon arrivait avec un Adam marmonnant.

-La prochaine fois, avertit-t-il Lucy en lui donnant sac et malle. Tu t’enfuis avec tes bagages.

Lucy lui servit un petit sourire pantois qui fit lever les yeux d’Adam au ciel. Lysander leva le sort pour donner les bagages de Shannon à Susan, et celle-ci embrassa sa fille sur le front.

-Nous allons y aller, dans ce cas. Merci pour ses bagages, Lysander. On se verra au Ministère, Molly et bon retour en Roumanie, Mr. Weasley. Quant à vous, Mr. Donovan … Oh, je pense qu’on se reverra.

Lucy aperçut alors, légèrement à l’écart, appuyée sur son antique béquille, Alan Donovan, ses cheveux bruns ébouriffés, et les yeux noisette étincelants. Une jeune femme à lunette et aux cheveux auburn l’accompagnait, scrutant le Poudlard Express le nez froncé. J'aime tellement Alan <3

-On se reverra, oui, promit Alan en saluant Susan. Bonne vacances.

Shannon les salua une dernière fois avant de suivre sa mère. Lucy la regarder s’éloigner, se promettant de lui écrire une lettre dès qu’elle pourrait. Elle allait avoir besoin de soutiens cet été. La bouche d’Alan se tordit.

-Même si je me doute que ça ne va pas être facile … Bien ! (Il se tourna vers la jeune femme, qui cessa d’observer autour d’elle). Eve, je te présente la copine de mon frère.
-La quoi ? dit Charlie en fixant Lucy, un sourire taquin aux lèvres.

Adam s’empourpra violemmentMouahahahahahahah et Lucy fusilla Alan Donovan du regard. Mais l’aîné des Scampers ne répondit que par un sourire. Charlie passa un bras musculeux autour des épaules de sa nièce.

-Bah, tu me raconteras ça quand on sera en Roumanie – et quand ton père sera parti, aussi.
-Ce sont des dragons qui ont fait ça ? s’enquit la fameuse Eve en détaillant les cicatrices apparaissantes sur le corps de Charlie.
-Ouais. Oh ne t’inquiète pas, ajouta-t-il à l’adresse d’Adam, qui le considérait sans rien dire. Lucy n’aura pas les mêmes sauf si je peux l’en empêcher. Mais si elle a réussi à s’en sortir seule contre un Noir des Hébrides, ça devrait aller.
-Je n’étais pas seule, il était avec moi, précisa malicieusement Lucy.

Eve fixa son beau-frère les yeux écarquillés alors qu’Alan avait l’air proche de faire un malaise. Elle se souvint alors de la position de l’aîné concernant la magie et ajouta :

-Mais c’était un bébé, on a rien risqué, jamais.
-Et de toute manière il faudra que tu t’y habitues, renchérit sèchement Adam à l’adresse de son frère. Les dragons, les baguettes, et la magie, ça fait partie de notre monde, maintenant.
-Parfaitement, dit Molly avec un léger sourire. Et si ça ne rentre toujours pas, je peux toujours venir faire des cours avec Fred.
-Je dois toujours lui faire regarder un match de foot, se souvint Eve, l’air songeuse.
-Non ça va, ça va finir par rentrer, grommela Alan contre son gré, avant de lorgner Adam. Bon, comme nous on habite à Londres, il a été décidé qu’on viendrait vous chercher. Vous venez dormir chez nous et on va à la maison demain.

Un bref sourire passa sur les lèvres d’Adam quand Alan prononça les mots « à la maison ». Le fils prodigue était de retour.

-Tu sais, on n’est pas isolé chez les sorciers, ironisa-t-il néanmoins. Maman m’a envoyé une lettre pour m’expliquer.
-J’en suis ravi. Bon, je commence à avoir mal à la jambe, moi, où est Gethin ?
-Aucune idée.
-Pardon, Scampers ? s’esclaffa Lucy avec malice. Tu viens de sciemment répondre que tu ne savais pas où était Gethin ? Qu’est devenue ta surveillance H24 ?
-Une jolie peste m’a dit qu’il fallait que je lui lâche la grappe.

Lucy leva les yeux au ciel, désabusée. Mais Gethin ne mit pas longtemps à arriver, son immense malle disproportionnée derrière lui. Ses yeux s’écarquillèrent quand il vit son aîné et sa fiancée, et Lucy le pensa sur le point de faire demi-tour. Mais il parvint à leur hauteur, méfiant, et se colla presque à Adam pour lui souffler :

-On ne va pas chez eux quand même ?
-Gethin, soupira Alan en levant les yeux au ciel. Si, tu viens chez nous.
-Et promis, je laisserais mes humeurs de femme enceinte au placard, assura Eve avec un charmant sourire. OH J AVAIS OUBLIE

Lucy avait oublié ce détail, et posa presque automatiquement les yeux sur le ventre de la jeune femme. On y devinait à peine le petit renflement qui trahissait sa grossesse. Charlie eut un grand sourire et félicita la future maman.

-Je n’ai pas d’enfant moi, eut l’air de regretter Charlie. C’est pour ça que je me rattrape avec mes neveux et nièces.
-Gethin va sans doute faire pareil, si sa phobie des femmes enceintes ne le quitte pas, répliqua Alan avec un sourire sarcastique. Ah c'est pour ça qu'il veut pas aller chez eux ahaha j'avais oublié
-Ce n’est pas une phobie ! Et c’est de la faute de Meredith !
-Oui, on est d’accord, tous les maux de cette famille sont de la faute de Meredith.

Adam et Gethin s’accordèrent pour jeter un regard dubitatif à Alan. Le benjamin poussa un soupir à fendre le cœur et leva le visage vers Molly.

-Finalement, Alan veut bien de nouveaux cours.
-Ahah, très drôle Gethin. Allez les mioches, on y va, dites au revoir à vous amoureuses.

Gethin fronça du nez en fusillant son frère du regard. Adam s’empourpra et embrassa rapidement Lucy sur le sommet du crâne.

-Allez, amuse-toi bien avec les dragons.
-Et envoie des photos !
-Promis ! sourit Lucy en ébouriffant les cheveux de Gethin. Allez, bonnes vacances.

Gethin sourit sereinement – plus sereinement qu’il ne l’avait jamais fait cette année. Il poussa même le vice à enlacer Lucy pour lui murmurer :

-Merci. Merci pour tout.

Le cœur de Lucy se gonfla de gratitude et elle embrassa le sommet du crâne de l’enfant. Adam lui vola un dernier baiser, effleura son visage du regard, avant de prendre sa malle et celle de son frère pour partir. Lucy s’efforça d’éloigner la tristesse qui l’étreignait. Elle savait pertinemment qu’Adam allait lui manquer cet été, bien plus qu’elle allait l’admettre. Puis elle remarqua les regards taquins autour d’elle et elle s’empourpra.

-C’est beau l’amour quand on est jeune, soupira moqueusement Charlie. Ne t’inquiète ma grande, tu n’auras pas le temps de penser à lui cet été ! Ah et Lysander au fait … Tu fais quoi cet été ?

Lysander fronça les sourcils, et expliqua qu’il partait courant juillet vers le Pérou. Le sourire de Charlie s’élargit.

-J’ai une place de libre dans mon appartement, sinon. Comme j’ai déjà Lucy et que je sais que vous vous en entendez bien, je me suis dit que peut-être tu voudrais nous accompagner. Cela dit, je comprendrais que tu veuilles accompagner ton père. J’ai lu son dernier article, ses recherches sont vraiment …
-Tu plaisantes ?

Le cri de Lysander fit sursauter la pauvre Molly à coté de lui. Les yeux du Serdaigle étaient presque exorbités sur le coup du ravissement.

-C’est sérieux ? Je peux venir ?
-Evidemment, assura Charlie, surpris par tant d’éclat. J’aurais pu t’en parler avant, c’est vrai mais j’ai eu tellement à penser ces derniers temps … Alors tu veux … ?
-Mais oui ! Evidemment que je le veux ! AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAW JE LES AIME TROP AUSSI

Charlie eut un immense sourire et donna une tape dans le dos de Lysander pour sceller leur accord. Extatique, le Préfet-en-Chef se mit à sauter partout, avant de soulever Lucy et de la faire la virevolter à en lui faire tourner la tête.

-Tu t’en rends compte, je ne vais pas avoir à t’assassiner pour prendre ta place !
-Je suis la première heureuse Lysander mais lâche-moi !

Ses pieds rencontrèrent le sol sans délicatesse, si bien qu’elle dut se rattraper à sa sœur hilare. Entre temps, leurs autres cousins et oncles et tantes étaient venus saluer Charlie, alertés par le cri de Lysander. Louis fut déçu que Shannon soit parti sans dire au revoir et désigna à Lucy James et Jina, qui s’embrassait un peu plus loin. L’été promettait d’être long pour tout les amoureux. Roxanne sauta littéralement sur Lucy quand elle la vit.

-Comment oses-tu aller en Roumanie et me laisser seule au Terrier ?
-On ne te remercie, se froissa Albus, les paupières plissées.
-T’inquiète Roxy, dit James, revenant vers eux main dans la main avec Jina. On lui fera une fête d’adieux.
-Tu vas prendre cher, pucette, rit Jina avant de plaquer un baiser sur sa joue. Allez, on se revoit l’année prochaine pour plus de C.A. – et de ragot !
-Oui, surtout les ragots te connaissant ! se rappela Rose avec un sourire. Mais te toute façon, James va te ramener au Terrier, quand même ?

Jina sourit et assura qu’elle tenterait de passer entre deux séances de Quidditch avec son frère Erik. L’évocation de son ex-petit-ami arracha une grimace à Molly, avant que Jina ne s’en aille. James la suivit jusque la fin, l’embrassant chaque fois qu’il pouvait Pouéhéhéh so jamesien, faisant pouffer Rose et Albus, et soupirer d’agacement Lily et Louis. Après ses amis et son petit-ami, ce furent ses cousins qui quittèrent la voie 9¾ un par un. Louis transplana avec Dominique, Angelina était venue chercher Roxanne, et Ron partit avec ses enfants et ceux de Harry. Lucy vit ses cousins passer la barrière avec une certaine mélancolie. Maintenant qu’elle se retrouvait presque seule, elle en venait presque à regretter les vacances.

-Bien, fit Molly quand Albus disparut. Moi je ne vais pas tarder, on doit tout démanger avec Daphnéa.
-Vous avez trouvé un appartement ? s’étonna Lucy avec un petit sourire. Vous allez vivre ensemble ?

Un sourire embarrassé effleura les lèvres de Molly et elle opina du chef.

-Oui. Et toi et Will, vous êtes embauchés ! D’ailleurs (elle se tourna vers Charlie). C’est toujours OK, tu viens nous aider ?
-Avec plaisir.
-Tu veux qu’on vienne aussi, Mollyly ? s’enquit Lorcan, qui venait d’arriver à leur hauteur.

Molly jeta un regard froid à son cousin, et Lucy fut certaine qu’elle allait refusé net. Mais elle la surprit en lâchant :

-Tant qu’il n’y a pas de crabe de feu ou autres créatures susceptibles de saccager mon appartement, c’est d’accord.
-Parfait ! se réjouit Lysander, toujours extatique.

Will et Daphnéa les rejoignirent une minute plus tard. L’Attrapeur n’avait pas l’air particulièrement d’être embauché par la force pour le déménagement de sa sœur, mais parut rassuré en voyant que Lucy faisait elle aussi partie du voyage. La voie 9¾ était presque déserte quand ils avancèrent ensemble vers la barrière, mélange hétéroclite de Weasley, McColley et Scamander. Lucy les contempla, ces personnes si importantes dans sa vie, et son cœur se gonfla de joie qui balaya momentanément sa mélancolie. Molly et Daphnéa furent les premières à passer la barrière, main dans la main, suivie de Will, qui vociférait contre sa sœur qui refusait de l’aider à porter ses bagages. Lorcan trainait un peu et contemplait la vieille locomotive rouge pour la dernière fois avec nostalgie. Puis il suivit Will. Lysander fit de même et s’arrêta net devant le mur de pierre, si bien que Lucy dut le prendre à la main pour lui faire passer la barrière. Charlie la prit par les épaules et son sourire rassura Lucy quant à son avenir. Son assurance lui revint alors d’un coup et elle passa à travers le mur avec confiance, laissant derrière elle ses doutes et cette année difficile qui l’avait tant atteinte.

Elle s’appelait Lucy Weasley.
Elle était une Weasley.
Elle était une Scamander.
Elle était préfète de Serpentard.
Elle était Capitaine et Pousuiveuse de l'Equipe.
Et aujourd’hui, elle se promettait de ne pas rater le monde qui s’offrait à elle.

FIN

UGH
Je peux pas faire de bilan rn
Comme tu l'as vu j'étais pas très prolixe ahah je suis EPUISEE parce qu'on a bien fait 90 km à pied dans Prague et Munich, ces sept derniers jours, et la bière que j'ai bue il y a déjà 3h fait toujours effet Bref, je MEURS donc je ferai ça quan dje serai plus cohérente
Mais je les aime tous très fort et toi aussi et et UGH c'est fini

Bilan c'est par ici ! > https://booknode.com/forum/viewtopic.ph ... #p20245265

addbook · Message par **addbook** » jeu. 10 mai, 2018 2:18 pm

Hellooo
J'ai
Fini
Lucy
Weasley
Putain
Ahhah j'arrive pas à y croire.
Ca m'a chamboulé de savoir que c'es la fin, genre LA FIN.
Mais bon... Ca m'a pas empêché de chialer tout le dernier chapitre et l'épilogue.
Adam et Lucy et le " Je t'aime" HAAAAA
La roumanie, ca promet.
Le farfadet, RIP jt'aime mon chat
Et la petite Shannon, qui va sortir avec Louis ( tot ou tard elle y coupera pas !)
J'aime que Percy soit douc avec ses filles, parceque à la fin de HP 7 on a vraiment une mauvaise image de lui.
Bref
Autant te dire que lire ça, ça m'a boulversé. Je sais pas pourquoi. Mais HP c'est notre enfance, et là ma deuxième enfance est finie.
Merde alors
Je vais repondre au questions bientot, parole de moi,
Vivement EDG, je vais encore le relire, on va se marrer. Enfin je vais me marrer toute seule.
On se revoit bientôt
Merci Perri
Je peux pas partir comme ca.
Ca me ressemble pas
TEAM ADAMMM

cipounette · Message par **cipounette** » jeu. 17 mai, 2018 2:29 am

*toctoc* entre à petits pas de souris, la tête basse et la queue entre les jambes salut salut, c'est la fille qui "commente malgré la prépa" mais qui a toujours pas exprimé son désespoir de la fin de Lucy et qui le fait 2 mois après ... Lectrice nulle et commentatrice infidèle. Mais promis je vais essayer de me ratraper par des comm-citations à la pelle (enfin 3). Désolée désolée désolée pr ce retard pas cool du tt

Perripuce a écrit :Ladies and gentleman (oui parce qu'aux dernières nouvelles Cochyo, tu es le seul garçon ici - à moins qu'il y en ait un qui m'ait échappé?), l'heure fatidique est arrivée. Je vous livre ce 28 Mars le dernier vrai chapitre de Lucy Weasley. J'ai détesté ce jour. Et je crois que je vais détester ajd aussi parce que c'est la fin une 2ème fois

Bon, rassurez-vous, il restera un épilogue ouiiii !(je l'ai commencé, et je pense qu'il sera en une partienooon) mais quoiqu'il arrive, la fin arrive, inéluctablement. J'arrive pas à savoir si je suis triste ou contente (triste parce que ça va me manquer de poster, contente parce que BORDEL J'AI REUSSI A FINIR CE TRUC IMMENSE SANS QUEUE NI TETEFaux, c'était un dragon Vert Gallois majestueux). Au moins, ça va me permettre de me concentrer sur d'autres projets (mon mémoire, bon courage ! T'as pu finir Lucy tu peux tout faire maintenant ! déjà, puis les Enfants de Gaiaoh là là, oh là là, Moineau et Antoine !!! , finir la Cour des Miraclesd'ailleurs ça fait longtemps que j'ai pas commenté non plus et c'est toujours génial et Percy je l'aime et Nico est trop chou mais j'ai juste envire d'étrangler Connor, aussi, commencer des trucs que j'ai en tête depuis deux ans ...) trop bien !!

Je vous invite déjà à réfléchir aux choses qui vous ont plus, dans cette fanfic', avant que je ne poste l'épilogue (le plus tôt possible, maintenant que je suis lancée ...). Toutes les remarques qui vous passent par la tête, vous pouvez les faire, ça m'aidera sur la façon dont j'écris et je mène une histoire !

Allez, bonne lecture ! Savourez bien, il s'agit de mon avant-dernier poste !

ALERTE DEUX PARTIES !

Chapitre 43 : La démission.

Lucy gémit dans ses couvertures quand le médicomage palpa ses côtes. Elle crut que sa poitrine allait exploser.

-Une de cassée, évalua-t-il alors en se redressant. Je vais te donner une potion qui te remettra sur pied, d’accord ?

Lucy ne répondit pas, repliant un peu plus ses jambes contre sa poitrine. Le médicomage s’éloigna dans l’infirmerie et s’arrêta devant le lit de Lorcan, qui s’était tordu la cheville en poursuivant Ellie Cattermole. Quelques médicomages de Saint-Mangouste avaient été dépêchés à Poudlard quand Hannah s’était avérée incapable de soigner les quelques blessée, bien trop bouleversée par la mort de Zephan Finnigan.
Zephan.
Lucy réprima les sanglots qui lui nouait la gorge et menaçait de sortir. Elle revoyait ce qui s’était passé dans la Chambre des Secrets comme dans un mauvais rêve.Ils vont tous souffrir de stress post-traumatique alors que c'est censé être apaix c'est vraiment injuste Ils avaient décidé de la jouer fine c'est vrai que ça a vraiment bien marché et de d’abord libérer discrètement les otages. La voix amplifiée, Roxanne avait parlé Fourchelang pour faire diversion et semer le trouble dans le rang des Fantômes. James, Louis, Jina et Lucy en avait profité pour se glisser dans la Salle sous un sortilège de Désillusion. Elle avait été la première à atteindre Gethin, simplement stupéfixié. Elle avait presque pleuré de soulagement en constatant que le Gryffondor était indemne. James avait récupéré leurs baguettes et Jina et Louis s’occupaient de ceux attachés au bûcher. Puis Laureen avait incendié celui de Shannon, provoquant éclat, cris, et la marche en avant des élèves de Poudlard contre les Fantômes. Ils avaient tous surgi du tunnel, la baguette brandie, désarmant les ravisseurs. Après avoir constater que, contre toute attente, Shannon n’avait pas été blessée, Lucy avait levé le sortilège de Désillusion pour ne pas prendre un sort perdu et s’était jetée sur la personne qui tenait Luke en joue. Celui-ci avait été libéré par Jina, et avait récupéré un instant plus tard sa baguette, si bien qu’il se trouva vite aux coté de Lucy. Molly était venu la rejoindre également, stupéfixiant un homme dans le dos de Lucy, que la jeune fille n’avait pas vu venir. Le sang sur le visage de sa sœur avait effrayé la préfète, mais elle fut soulagée de voir dans la puissance de ses sorts qu’elle était en pleine possession de ses capacités. Molly, Valkyrie Luke avait l’air indemne également, comme presque tout le monde, excepté Shannon. Lucy avait eu le temps d’apercevoir la tâche noire sur sa poitrine avant que la Poufsouffle ne se jette sur sa cousine. Les Aurors avaient surgi un instant plus tard, Victoire et Harry à leur tête. Trop occupée par ses propres combats, elle n’avait pas suivi celui entre les Finnigan et Laureen Bones. Un sortilège l’avait envoyée valser à l’autre bout de la pièce, et c’était sans doute ce choc qui avait brisé ses côtes fragiles. Pourtant elle avait ignoré la douleur et s’était relevée.
Mais à un moment, tout s’était arrêté.
Et quand elle s’était retournée, elle avait trouvé une Shannon éplorée sur le corps sans vie de Zephan.
Lucy avait eu l’impression d’entendre les pleurs de Shannon à travers un long tunnel, comme s’ils avaient appartenu à un autre monde. j'adore cette description (bon elle est pas originale hein mais elle est vraiment cool et tu la places bien ^^)Elle avait voulu se précipiter vers son amie, mais Harry l’en avait défendu et l’avait forcé à évacuer parmi les premières pour soigner ses blessures. Harry est un peu devenu Remus (cf mort de Sirius mais je veux pas repenser à ce moment donc on va zapper cette remarque en fait) Ils étaient si nombreux, et la sortie était si étroite qu’ils avaient dû utiliser des portoloins pour s’échapper de ce sinistre tombeau. Lucy avait été parmi les premières à sortir de là, avec Lorcan et Molly. Victoire l’avant emmené directement à l’infirmerie, où elle était restée longtemps dans les bras de sa sœur, pleurant toutes les larmes de son corps. Molly avait tenté de la rassurer, de lui dire que si elle était arrivée une seconde plus tard, il n’y aurait pas qu’un cadavre mais sept. Typique Serdaigle. Un peu d'émotions bazar de bonsoir Mais cela ne consolait pas Lucy le moins du monde. Peu à peu, l’infirmerie s’était remplie. Tous les élèves qui avaient été enlevé avaient été forcés de s’y rendre, même s’ils n’avaient rien. Luke se retrouva ainsi dans le lit à d’en face, avec Lily et Scorpius. Maeve et Erwan avaient été emmené plus loin. Shannon, elle, avait été directement emmené dans le bureau de Hannah, pour lui laisser plus d’intimité. Adam avait été autorisé à rester avec Gethin dans le fond de l’infirmerie. McGonagall était elle aussi passée par l’infirmerie, avec d’autres professeurs. Mais elle paraissait beaucoup trop émue pour ne serait-ce que pour songer à les réprimander. Elle annonça que les parents des victimes et des blessés avaient été prévenus, et que tout les Fantômes avaient été arrêté. YES ! Enfin une bonne nouvelleCinq avaient essayé de fuir quand les élèves avaient attaqués, mais Marcus, Rose et Henry, restés à l’entrée de la bouche, avaient été efficaces : personne ne s’était échappé. L’oncle Harry passa ensuite visiter Lily, Ginny le talonnant. Molly n’avait pas quitté Lucy et les deux sœurs étaient restées entrelacées. Un médicomage avait soigné la blessure de Molly à l’arcade sourcilière. Elle semblait assez secouée, mais restait assez forte pour Lucy.

Après examen du médicomage, Luke se leva et s’assit au pied du lit de Lucy. Elle avait était tellement soulagée de le retrouver sain et sauf, mais ce soulagement avait été vide balayé par la mort de Zephan. Luke pressa le genou de Lucy.

-Comment tu te sens, Weasley ?
-Minable. oooh Lucy

En disant cela, elle sentit les larmes lui monter à nouveau aux yeux. Molly resserra un peu plus sa prise sur elle, et Luke lui jeta un regard pénétrant, insondable.

-Weasley … Tu n’avais pas le temps d’attendre les secours. Quand vous êtes arrivés, ils étaient à une seconde de nous cramer. Tu ne pouvais pas attendre les Aurors. Tu as fait ce qu’il fallait.
-Ce qu’il fallait ? répéta Lucy d’une voix rauque. Ce … ce qu’il fallait ? Tu veux rire, j’ai tout fait de travers ! On … on s’est cru trop fort, on a cru qu’on allait tout arranger …
-Vous vouliez juste nous sauver, répliqua Molly en caressant doucement les cheveux de sa sœur. Et c’est ce que vous avez fait.
-Non. On a tué Zephan. oh là là c'était sûr qu'elle allait tout prendre sur elle encore

Une larme roula sur sa joue. Molly renifla à ses cotés et Lucy comprit qu’elle non plus n’était pas loin de pleurer. Même Luke abandonna son expression compatissante et parut sur le point de craquer. Il ouvrit la bouche, mais avant qu’il ne puisse dire un mot, la porte de l’infirmerie s’ouvrit à la volée. Percy Weasley en personne la passa J'imagine bien le Ministre de la Magie faire une entrée triomphante en mode Rogue avec petit mouvement de cape en prime, les cheveux ébouriffés, les lunettes de travers,mais version Weasley donc bon, "de seconde-main" forcément l'entrée si bien que Lucy fut certaine qu’on venait de le tirer du lit. Son regard se porta sur ses filles, et le soulagement emplit ses iris. Il se précipita vers elle et agrippa leurs deux mains.

-McGonagall vient de tout me raconter, annonça-t-il d’une voix qui tremblait un peu. Comment vous allez ?
-On n’a rien de grave, ne t’en fais pas, le rassura Molly avec un sourire tendu.

Mais visiblement, leur père s’inquiétait tout de même et il caressa doucement du pouce la fraiche cicatrice sur le front de Molly. Puis son regard se porta sur Lucy et effleura les larmes qui coulaient sur ses joues. Il pressa doucement ses doigts.
J'adore tellement quand il laisse tomber le masque de Minsitre et qu'il est juste leur papa
-Ma chérie … Rien de ce qui ne s’est passé n’est de ta faute. James et Louis nous ont tout raconté. Harry serait arrivé trop tard, il le savait. Il l’a admis.
-Mais on aurait dû interdire à Zephan de venir … Et à Will et Rose … Ils étaient trop jeunes …
-Aucun d’entre vous n’aurez dû y aller. C’était … Une erreur, une grossière erreur. Et ce n’est de la faute de personne.
-A part de Laureen Bones, vous voulez dire, répliqua Luke, mortifié. Luke, tu perds jamais le Nord je t'adore

Percy pencha la tête pour lui accorder ce point. La gorge de Lucy se noua d’avantage quand elle songea à la Préfète de Serdaigle. Elle l’avait déjà vu user d’un Sortilège Impardonnable. C’était contre Shannon, et il s’agissait du sortilège Doloris. Mais à ce moment, Shannon avait réussi à le parer avec une facilité déconcertante, et pour justifier cet exploit, elle avait arguer que Laureen n’avait pas la capacité magique suffisante pour lancer un sortilège d’une telle puissance, et qu’il avait été si faible qu’elle avait pu le parer.
Mais alors, comment diable avait-elle fait pour réussir le pire d’entre tous ? Parce que Shannon est la plus grande badass de tous les temps (enfin sauf peut-être Hermione parce qu'on ne peut pas détrôner Granger)

-Je ne comprends vraiment pas …, gémit-t-elle en se prenant la tête entre les mains. Papa, je te jure … Je ne comprends pas ce qui a pu se passer … Comment on a pu foiré à ce point …

Percy serra un peu plus la main de sa fille, et Lucy sentit un de ses doigts lui caresser tendrement la joue.

-Il faut que tu te reposes, ma chérie. Demain ce sera déjà plus clair. C’est valable pour vous aussi (il jeta un bref regard à Molly et Luke). On a reçu une lettre des tes parents d’ailleurs, Luke. Ils sont rassurés de savoir que tu vas bien, mais ne peuvent pas se déplacer jusqu’ici. Comme si on voulait les voir ces co****ds
-Rien ne pouvait me faire plus plaisir, railla Luke, avec néanmoins moins de vergue qu’ordinaire.

Percy eut un regard d’avertissement, l’air de lui rappeler ce que Luke avait promis dans cette même infirmerie il y avait quelques semaines. Faire profile bas. Il ajouta :

-Je vais demander aux médicomages de vous préparer une potion de sommeil, pour ceux qui le souhaitent …
-Ce ne serait pas de refus, avoua Luke dans un filet de voix. Merci, Monsieur le Ministre. ouch Luke faiblard c'est dur à lire
-Vous avez prévenu toutes les familles ? s’enquit Molly avant que leur père ne s’éloigne. Même la mère de Gethin ?
-J’ai envoyé quelqu’un la prévenir, oui. Et de ce que je sais, Minerva parle actuellement à Susan et Seamus Finnigan.
-Oh mon dieu, souffla Molly, hébétée. Susan … Ça va la détruire …

Penser à la réaction de Susan Finnigan quand on lui annoncerait le décès de son fils brisa le cœur de Lucy et lui arracha encore quelques larmes. La culpabilité lui rongeait les entrailles, si bien qu’elle n’était pas sûre de trouver le sommeil, potion ou non. La porte de l’infirmerie s’ouvrit à nouveau, et un homme corpulent à la barbe fournie passa la porte, en compagnie d’une femme brune aux yeux larmoyants. Percy, qui discutait avec le médicomage, alla à sa rencontre.

-Mr. et Mrs. Macmillan, les salua-t-il dignement, avec professionnalisme. Votre fille est là-bas, si vous le souhaitez …
-Gideon Montrose nous a dit qu’un garçon était mort, hasarda timidement la mère de Maeve. C’est vrai, monsieur le Ministre ?

Percy hocha gravement la tête et Mrs. Macmillan laissa échapper un hoquet d’horreur. Ils se précipitèrent dans le fond de l’infirmerie. Les parents d’Erwan Nott coucou Théo !, ainsi que sa sœur jumelle, furent les prochains à passer la porte, suivi de Daphné Greengrass, non en tant que directrice de Maison, mais en tant que tante de Scorpius. Elle se précipita à son chevet, sans adresser un regard à Lucy. Puis quelqu’un que Lucy ne s’attendait pas à avoir entre dans la l’infirmerie.

-Daphnéa ? s’étonna Molly, alors que l’ancienne Serpentard se précipiter vers elle.

Le feu et les larmes se battaient dans les yeux de la journaliste. Elle fixait sa petite-amie, et Lucy ne sut si elle voulait la frapper ou la prendre dans ses bras. comme si elle avait jamais fait les deux en même temps Finalement, ce fut cette dernière option qui prima, et elle s’assit au bord du lit pour amener Molly contre elle.

-Oh par Merlin, Dieu merci tu vas bien, souffla-t-elle, visiblement secouée.ooooh Et toi aussi (Elle tapota la main de Lucy. La jeune fille sentit ses doigts trembler ). Vous allez tous bien, Dieu merci … Oh monsieur le Ministre ! (Percy venait de réapparaitre, des fioles de Potion à la main). J’ai fait ce que vous m’avez demandé.

Elle désigna la porte de l’infirmerie du menton et Lucy constata alors que Daphnéa n’était pas venue seule. Meredith, l’aînée des Scampers, se tenait sur le bas de la porte, les bras croisés sur sa poitrine je crois que j'adore tous les gens dans la pièce en fait, c'est un peu une réunion de tous ceux trop cools ds Lucy (oui il en manque je sais mais j'adore cette image des familles qui se rejoignent et des amis et le climat d'angoisse rassurée et de tristesse qui doit y régner). Elle était encore vêtue de sa blouse blanche que Lucy devinait être son uniforme de travail.

-Ah, Mrs. Barry, devina Percy en apercevant la jeune femme. Merci, Daphnéa.
-On m’a dit que Gethin avait été enlevé, dit Meredith d’une voix incertaine. Je sais que vous auriez préféré que ce soit ma mère qui vienne, mais comme j’étais debout … J’étais censé être de garde, cette nuit …
-Il n’y a aucun problème. Venez, vos frères sont au fond. Ne vous en faites pas, ils ne sont pas blessés. Venez, je vais vous expliquer …
-Ce garçon qui est mort …, demanda Daphnéa à Molly, alors que Percy s’éloignait avec Meredith. Quel âge il avait ?
-Quinze ans.

Daphnéa sembla accuser le coup. Elle couvrit sa bouche de sa main, les larmes aux yeux.

-Ça va, affirma-t-elle quand Molly lui jeta un regard inquiet. C’est juste que … Il a le même âge que Will … Par Merlin, ça aurait pu être lui …
-Ils étaient dans la même année, se souvint Lucy, la gorge nouée. Je crois qu’ils étaient un peu amis, je les ai déjà vu trainer ensemble …
-Va voir ton frère, alors, fit Molly en pressa doucement la main de Daphnéa. Il va avoir besoin de toi.
-Mais …
-Je vais bien ! insista-t-elle, ses yeux roulants dans ses orbites. Ton frère doit plus avoir besoin de toi, Daph’. Tu devrais aller le voir.

Daphnéa finit par hocher mollement la tête et sortit de l’infirmerie. Quelques secondes plus tard, Harry émergea du couloir. Ses cheveux étaient en désordre et dans ses yeux, Lucy lisait un profond trouble. Son regard tomba sur sa nièce et son visage s’assombrit.

-Ah Lucy, ça tombe bien que tu sois là … Je devais te parler, à toi et à Adam Scampers. Pour ce qui c’est passé. il peut jamais se poser Harry c'est un truc de fou
-Ça ne peut pas attendre ? cingla immédiatement Luke. Elle a besoin de se reposer …
-Malheureusement non. J’essaie d’assembler les pièces du puzzle le plus vite que possible. En l’occurrence, ça concerne cela.

Harry extirpa un parchemin de sa poche et Lucy reconnut la prophétie que Lysander, Adam et elle avait retranscris. Un de ses cousins avait du la garder et la donner à Harry. Luke jeta un regard interrogatif à son amie, avant de soupirer profondément.

-Dans ces cas-là je vais chercher Scampers … Ne bougez pas …
-Molly ? Tu peux nous laisser ?

Molly jeta un regard peu amène à Harry,soeur-ours d'enfer et Lucy comprit qu’elle aussi aurait préféré que les questions attendent le matin. Pourtant, elle se leva, et retourna à son lit d’un air digne . Aussitôt, elle manqua à Lucy. Elle aurait voulu garder la présence rassurante de sa sœur auprès d’elle. Luke revint un instant plus tard, Adam sur ses talons. Le Gryffondor était dans un sale état, encore couverts de boue, les traits tirés, et les yeux rouges. Lucy voulut le prendre immédiatement dans ses bras, mais ses côtes l’en empêchaient. Le regard d’Adam passa brièvement sur elle, avant de se poser sur le parchemin que tenait Harry. Son visage devint livide. Il devait sans doute deviner quelle allait être la teneur de cette conversation.

-Ça ne peut pas attendre demain ? demanda-t-il en un murmure fatigué.
-Non, Adam, je regrette, il me faut des réponses.
-Gethin dort. Alors il faudra que ça attende demain. autrement dit ta gueule Harry James Potter tu ne toucheras pas à mon frère.

Lucy ne fut pas surprise de la fermeté dans la voix d’Adam. Maintenant plus que jamais, il semblait déterminé à défendre son frère. Frère-oursLe visage de Harry se ferma et son regard s’assombrit. Lucy craignit alors que sa patience ait atteint ses limites et qu’il ne supporte plus la moindre réponse lacunaire.

-Ecoutez, entonna alors lentement Harry, d’une voix à peine plus haute qu’un murmure. Quelqu’un est mort ce soir. Et il y a de grandes chances que cela aurait pu être éviter … Si vous nous aviez parlé de ce que vous nous cachez depuis le début. Non mais c'est des enfants. T'as qu'à faire ton boulot aussi. Il abuse, depuis qu'il est devenu grand il arrête de culpabiliser pour tout et du coup il prend plus rien on dirait.
-Oncle Harry ! suffoqua Lucy, indignée.

La culpabilité lui remua les entrailles de manière douloureuse ; mais ça ne devait rien être en comparaison d’Adam. Celui-ci eu un mouvement recul, comme si les mots de Harry le blessaient, de façon physique.

-On l’avait deviné, qu’il y avait des lacunes dans ce que vous nous disiez, poursuivit l’Auror sans le moindre état d’âme. Normal son dernier bout est parti avec Voldy On savait que ça te concernait, Adam. On vous a laissé nous le cacher sans creuser. J’étais … j’étais persuadé que si ça avait été important, vous nous l’auriez dit. Comme si t'avais pas eu leur âge et que t'as pas fait EXACTEMENT pareil au moins une fois par an. Non mais réfléchis un peu stupide Gryffondor, Auror de mes deuxQue vous aviez compris, tous autant que vous êtes, que nous n’étions pas vos ennemis. Et pourtant, mon vieil instinct me dit que ce n’était pas si anodin que ça. Que ça aurait pu faire la différence entre un cadavre et aucun. Qui veut lui faire fermer sa bouche ?
-Taisez-vous. Ah un volontaire merci !

La voix d’Adam était très basse, brisée, et Lucy sut en entendant son timbre que ce que disait Harry faisait écho à ses peurs, à sa propre culpabilité. Adam se sentait responsable de la mort de Zephan. noon, la seule fautive c'es Laureen et son gang
Parce qu’il avait tardé à parler de Gethin. Et donc par extension de Laureen.
C’était atroce. Tout bonnement atroce.oui. Luke jeta un regard venimeux à l’oncle Harry.

-Oh je vous en prie ! Ce n’est que l’un des nombreux paramètres dans ce fiasco ! Ne leur faites pas porter le chapeau, simplement parce que vous, vous vous êtes trompés.
-Luke ! aaah Luke est revenu !!

Harry fixa Luke d’un air consterné, presque choqué. Adam aussi leva doucement les yeux sur le Serpentard. Si une lueur de reconnaissance brilla dans ses yeux, Lucy comprit que cela ne suffirait pas à le décharger de sa conscience.

-Mais enfin non, laissa échapper Harry, visiblement contrarié par la tournure de la conversation. Ce n’est absolument pas … Je veux juste éviter d’avoir d’autres mauvaises surprises, je …
-Je pense que maintenant, il n’y aura pas de nouvelles mauvaises surprise, Harry.

Percy venait d’émerger du fond de l’infirmerie, Meredith à ses cotés. La jeune femme noua son bras autour de celui de son frère en remarquant son trouble. Elle jeta un regard dérouté à Harry, puis à Lucy.

-Qu’est-ce qu’il se passe ?
-J’avais besoin d’interroger les enfants, s’expliqua Harry d’une voix résolument calme. Pour enfin pouvoir comprendre cette affaire dans son entièreté.
-Ça attendra demain, Harry, trancha Percy avec fermeté. Ils ont tous besoin de se reposer, la soirée a été longue pour tout le monde. Un Gryffondor raisonnable ! Alleluhia (aucune idée de où est le h)

Lucy consulta sa montre et constata qu’il était deux heures du matin. Elle se rendit alors compte de l’immense fatigue qui lui tombait sur les épaules, bien qu’elle sache qu’elle ne saurait pas fermé l’œil. Harry fronça les sourcils, mais finit par se plier au Ministre et quitta prestement l’infirmerie, avec une dernière œillade suspicieuse à Adam. Le Gryffondor se frotta le visage quand le battant de la porte se referma sur Harry.

-Adam ? s’inquiéta Meredith en serrant un peu plus son bras. Ça va ?
-Pas vraiment. J’ai … J’ai besoin de prendre un peu l’air.
-Adam !

Mais il ne se retourna pas sur Lucy, et sortit sans demander son reste. Meredith et Lucy échangèrent un regard anxieux. La jeune fille voulut se lever pour suivre Adam, mais Luke plaqua une main sur son épaule pour l’en dissuader.

-Repose-toi, Weasley, tu es blessée. Je m’en charge.
-Vraiment ? la confiance

L’idée amusa très vaguement, petite lueur de joie dans son océan de profonde tristesse. Luke se fendit d’un demi-sourire et sortit à son tour, en promettant de revenir avec Adam. Meredith couvrit sa bouche de ses mains, le regard embué.

-Ce qui s’est passé … La mort du garçon … C’est vraiment de sa faute ?
-Bien sûr que non, ben c'est pas de la tienne non plus ma cocotteaffirma Lucy avant que son père ne puisse ouvrir la bouche. Luke a raison, il … il y a beaucoup trop de paramètre pour que ce ne soit que la faute d’Adam.
-Nous ne blâmons personne, confirma Percy en hochant la tête. Mais ce serait bien que je vois Gethin quand il se réveillera. En attendant, des lits ont été mis à votre disposition dans la pièce adjacente.

Meredith hocha la tête la tête, et suivit Percy dans une autre salle. Les autres parents la suivirent, même le froid père de Scorpius, Drago Malefoy.ooooh Dragichou (ça faisait longtemps on ne juge pas) Celui-ci avait l’air d’ailleurs singulièrement secoué. Il devait avoir eu peur de perdre son fils – après avoir déjà perdu sa femme. Percy revint ensuite et donna une fiole de potion à chacune de ses filles pour les inciter à dormir. Puis il quitta la pièce – et Lucy se demanda un instant si ce n’était pas pour chercher Luke et Adam. Molly but la potion et roula sur le coté. Un instant plus tard, un léger ronflement indiqua à sa sœur qu’elle dormait profondément. Lucy ne put se résoudre à la boire dans l’immédiat. Elle préférait attendre le retour de Luke et d’Adam. Alors elle se roula en boule dans son lit, le regard fixé sur la porte, la tête pleine des images horribles qui lui arrachèrent quelques larmes. Le sourire malicieux de Zephan et les gémissements de Shannon lui venaient sans cesse à l’esprit. Puis, après environ une heure d’attente, Luke et Adam passèrent la porte. Son meilleur ami partit dormir sans demander son reste, mais Adam remarqua qu’elle ne dormait pas. Il s’arrêta devant son lit, un instant, sans bouger. Ils se regardèrent sans dire un mot, avant que Lucy ne se redresse pour ouvrir les bras. Adam parut un instant hésité, puis s’avança vers elle. Il se glissa dans ses draps avec elle et elle se blottit contre lui. Pour la première fois depuis des heures, elle s’autorisa à se détendre, et poussa un petit soupir pour évacuer la tension. Adam referma ses bras sur elle et cala sa tête sous son menton.

-Comment ça va ?
-Mes côtes me font un mal de chien. Mais ça va. Et toi ?

La question était idiote, Lucy le savait. Mais elle se sentait obligée de la poser. Les mains d’Adam se crispèrent dans son dos, et elle l’enlaça timidement.

-Luke a raison tu sais … Ce n’est pas de ta faute.
-Comment tu peux dire ça ?

La voix d’Adam était atrocement rauque et étouffée. Lucy se défit de son étreinte, et se mit à sa hauteur pour pouvoir le regarder dans les yeux. Des larmes emplissaient ceux d’Adam. Elle ne se souvenait pas l’avoir vu pleurer une seule fois. Mais cette fois, il semblait réellement craquer.

-Si on avait parlé de Gethin…, poursuivit Adam en un murmure déchirant. Si on vous avez écouté et qu’on en avait parlé, on aurait parlé de Laureen. Et là ils auraient pu faire quelque chose. Il l’aurait peut-être arrêté. Elle aurait peut-être parlé de Crivey et de son but. Et il n’y aurait pas eu de rafle. Pas eu de Chambre et surtout … Zephan …

Adam s’interrompit et Lucy vit une larme rouler sur sa joue. Cette larme lui brisa le cœur et elle l’essuya de son pouce.

-Et peut-être que si Harry avait laissé plus d’Auror, ils seraient intervenus à temps et Zephan n’aurait pas eu à descendre, chuchota Lucy avec douceur. Peut-être que si j’avais été plus responsable, je ne l’aurais pas laissé descendre. Si Susan n’avait pas soutenu la loi, ils ne s’en seraient pas pris à Shannon, et Zephan n’aurait pas éprouvé le besoin de sauver sa sœur. Si un Détraqueur n’était pas passé devait Anthony Goldstein, Laureen n’aurait pas été traumatisée et n’aurait jamais tourné ainsi. Adam, il y a tellement de paramètres, tellement de scénarios différents qui auraient pu se produire pour empêcher cela … Toi et Gethin n’êtes en rien responsable. Ou si tu l’es, je suis le suis tout autant. Lysander l’est, Luke l’est. Shannon l’est aussi. On aurait tous pu parler de Gethin. On ne l’a pas fait … Mais Adam, ce n’est pas ça qui a tué Zephan. C’est Laureen. Elle et seulement elle.

Alors qu’elle disait ces mots, elle sentit ses larmes mouiller à nouveau ses joues, identiquement à Adam. Ils tremblaient tout les deux, éprouvés, les mains jointes sur le matelas, la culpabilité leur rongeant les entrailles doucement, comme un venin lent et douloureux. Adam se mordit la lèvre et Lucy entendit un sanglot s’échapper de sa gorge. N’y tenant plus, elle le prit dans ses bras et il nicha son visage dans son cou, pleurant tout les mots qu’il n’avait pas su sortir, tout ses regrets, et la perte de Zephan.

Ce moment m'a brisé le coeur mille fois plus que la mort de Gethin. Alors soit je suis vraiment horrible soit tu as magnifiquement écrit ce passage ! Ou les deux.

***

-Ça ne te fait rien de voir ta fille dormir avec un garçon ?

Lucy s’éveilla au son de cette fois, déboussolée. A ses cotés, Adam dormait à poing fermé, épuisé par ses pleurs, sa main toujours dans la sienne. A travers ses paupières mi-closes, Lucy vit que l’aube pointait dans l’infirmerie. Ses paupières se refermèrent alors qu’une autre voix dans son dos entonnait :

-Je ne suis pas idiot, Harry. Contrairement à d'autresEt puis s’il faut qu’elle ait un copain, ce garçon me semble très bien. Excellent élève, droit, aimable. De toute manière, je n’ai rien à dire sur la vie de ma fille. j'aime cet état d'esprit ! Et 50 points pour Gryffondor !

Harry se tut après les mots de Percy. Ce fut celui-ci qui lâcha avec une certaine froideur :

-Du nouveau ?
-Oui. La nièce de Susan, Laureen … Elle était tellement bouleversée d’avoir tué son cousin qu’elle a tout lâché. Ce n’était pas toujours très cohérent, mais ça nous a donné une bonne idée de leur plan d’ensemble.
-J’avoue ne pas comprendre cette fille … Mettre tout en œuvre, tenter de tuer sa cousine, tuer le frère … Pour après le regretter. Ça me dépasse complétement.
-Elle n’est pas équilibrée, Percy. sans blague Je te propose même un passage à Saint-Mangouste pour elle. Elle … Elle a tellement été plongée dans la haine, une haine vraiment absolue qui ne trouvait pas vraiment de raison. Je me souviens qu’un jour Bellatrix Lestrange bellllaaaaa m’a dit qu’il fallait réellement vouloir la souffrance de l’autre, pour lancer ce genre de sortilège. Et vu comment elle parlait … Cette souffrance, oui, elle la voulait. Elle a puisé dans sa haine pour lancer ce sortilège. C’est ce qui lui a donné la puissance nécessaire à mon sens. Elle a vu son premier plan échoué, elle ne voulait pas avoir fait ses efforts pour rien … Percy … Elle a incendié le bûcher de Shannon, tué Zephan … Et quand on lui demande pourquoi, elle répète qu’elle « voulait arrêter de souffrir ». Franchement, Harry.euh Percy non ? Je pense qu’on peut envisager Saint-Mangouste.

Le Ministre garda le silence un instant, l’air de méditer la proposition de Harry. Lucy gardait religieusement le silence, en s’efforçant de garder les larmes à distance. Moi au ciné devant 120 battements par minute

-Et donc ? Qu’est-ce qu’elle t’a dit d’autre ?
-Dennis était en possession de la prophétie, depuis un long moment. Il semble qu’il n’ait immédiatement souhaité en faire usage. C’est l’annonce d’une loi d’Amnistie qui les a mis en ébullition. Ellie Cattermole m’a raconté que c’est là que Dennis leur a montré la prophétie et qu’ils ont décidé de la réaliser. De … « bruler les erreurs du passé ».
-Avec le Sérum.
-Oui. D’abord, Dennis a essayé de semer le trouble, de faire comprendre que le temps de la vengeance était venu. Les photos de Colin collées aux lieux stratégiques, les messages, et enfin les agressions … Et puis, les ennuis dans la Salle Commune de Serpentard. Apparemment, Crivey a jeté plusieurs fois le sortilège de l’Imperium à des élèves de Serpentard pour qu’ils enduisent leurs fenêtres d’une potion qui les rend sensibles aux vibrations, au point de les briser. Et il a lui-même posé des explosifs pour inonder leur Salle Commune.
-Et toutes ces potions … C’était bien Pénélope ?

La réserve de son père crispa quelque peu Lucy. Elle se souvint alors que Pénélope Campbell – anciennement Deauclaire – avait été la petite amie de son père. L’imaginer en dangereuse criminelle devait être difficile pour lui.

-Justement, à se propos … Mes Aurors ont fait une descente à leur QG. Tu savais que Pénélope avait des enfants ?
-On ne s’est plus vraiment parlé après notre rupture …, avoua Percy avec lenteur. J’étais un idiot sans blague 2et … Bref. Non, je l’ignorais. Pourquoi ?
-Elle en a deux. Une fille et un garçon, de dix et sept ans. Ils les ont tout les deux retrouvés dans une cave insonorisée, hermétique à la magie. Oh ils allaient bien. Pas de maltraitances, pas de malnutrition, rien de ça …
-Tu veux dire … Qu’on a séquestré ses enfants ? et le carnaval des horreurs continue

Lucy sentit une main invisible lui presser le cœur et lui retourna les entrailles. Le schéma de ce qui s’est passé au sein de se groupe se faisait lentement dans son esprit. Harry parut opiner du chef.

-Donc tu penses … Qu’on l’a obligé, qu’on l’a contrainte ?
-Ça colle avec son attitude. Elle n’a jamais rien dit : pas parce qu’elle ne voulait pas mais … on aurait dit qu’elle avait peur. Et les autres membres … Ils ne parlait d’elle comme faisant partie intégrante du groupe. Juste qu’elle avait « plié ».
-Alors dès que tu auras la preuve formelle, ainsi que ses aveux, il faudra la libérer. J’irais la voir. Ils ont parlé des attaques du Département de la Justice ?
-C’est Evan Cressel qui a avoué le premier cela. Il m’a donné quelques noms. Pas Dennis – il était à l’école. Mais l’idée venait de lui.
-Ça me rend malade quand je repense aux heures que mes filles ont passées dans sa classe. Lucy me disait sans cesse qu’il la détestait, parce qu’elle était une Serpentard. Je ne la croyais pas. Je pensais qu’elle exagérait. Qu’elle n’aimait simplement pas la matière. Qu’est-ce que j’ai pu être stupide …

Lucy fut prise d’une envie irrépressible de se retourner et de consoler son père. Chacun se sentait coupable de la situation, à sa manière. Même le Ministre lui-même.

-Je suis désolé, lâcha alors Harry. J’ai été brusque avec les gamins, tout à l’heure. Je ne voulais pas avoir l’air de les accabler. Peut-être que le fils Zabini a raison. Je cherchais à rejeter sur eux ma propre responsabilité. sans blague 3 (c'est bizarre d'imaginer Harry dire "les gamins" x)
-Sûr que tu as manqué de délicatesse. Je pense que les Scampers ont eu une vie assez difficile comme ça pour qu’on y rajoute la responsabilité de la mort d’un garçon.
-Enfin … J’aimerais tout de même savoir …
-En tant voulu, Harry. Je pense qu’ils ont compris. Mais laisse-les se remettre. A vrai dire, je pense commencer à avoir une certaine idée de ce qui se passe … Et que ce n’est pas Adam qui nous donnera les réponses que l’on veut.

Le cœur de Lucy se serra. Evidemment, on père n’était pas idiot. c'est Percy tout de même L’enlèvement de Gethin et la découverte de la prophétie devaient soulever des soupçons. Un long silence s’installa entre les deux hommes. Puis Harry le brisa en déclarant :

-Je comprendrais que tu demandes ma démission après ce fiasco. genre on va virer LE Harry Potter. Y aurait 50 morts il serait toujours là

Lucy demeura figée, estomaquée par la proposition de son oncle. Elle entendit son père soupirer derrière elle, longuement. Elle sentait sa lassitude dans son râle.

-Vu ce qu’il s’est passé, je ne te cache pas qu’il y aura une enquête ministérielle. Et je pense … préférable d’attendre ces conclusions pour prendre la moindre décision. Mais Luke Zabini a raison, Harry. Il y a tellement de choses, de paramètres qui auraient pu faire basculer ce qu’il s’est passé … Personne n’est responsable. Si ce n’est la personne qui a jeté le sort.
-J’ai fait quand même de lourdes erreurs. J’aurais dû laisser plus d’Aurors à Poudlard, et des plus expérimentés que Victoire. J’aurais dû penser à la Chambre, les enfants m’avaient expliqués le lien, il était cohérent …
-Ne te torture pas, Harry. aah je retrouve le Harry que je connais ça fait plaizIl y aura des procès et des enquêtes qui délieront tout ça. Tout ce qu’on peut faire, c’est attendre et tout faire pour que cela ne se reproduise plus. J’espère que la Loi d’Amnistie aidera.
-Où ça en est ?
-Les débats sont clos. Elle sera votée ce matin dans son texte complet. C’est pour ça qu’Audrey n’a pas pu venir ici. Mais elle a de très bon espoir.
-Tant mieux. Tant mieux.

La conversation s’acheva en un grand silence, mortifié et gêné. Puis un des adjoints de Harry vint le chercher, alors que Percy restait au chevet de ses filles. Elle sentit son père ramener sa couverture jusque son menton et caresser ses cheveux avant de s’éloigner vers Molly. Lucy resta un long moment éveillée, les yeux clos, remettant de l’ordre dans sa tête. Finalement, une heure plus tard, elle n’y tint plus et se redressa lentement pour ne pas réveiller Adam. Percy était assis entre son lit et celui de Molly, lisant un dossier étalé sur leurs tables de chevet. en fait il dort jamaisSa sœur dormait toujours profondément. Le Ministre leva les yeux sur elle, et sourit.

-Bien dormi ?
-Mouais.

Elle jeta un regard gêné à Adam, puis à son père. Elle n’avait jamais dit à ses parents qu’elle avait un petit-ami, et il était vrai qu’être surprise en train de dormir avec par son père avait quelque chose d’embarrassant . Mais Percy eut un sourire indulgent.

-Oh ne t’en fais, j’avais presque déjà deviné quand je suis venu pour l’histoire de l’antidote. Et ça m’a l’air d’un garçon bien, alors je ne dirais rien. Je te laisse gérer ça.

Lucy sourit et s’abstint de commentaire. Les gens commencèrent doucement à s’animer dans l’infirmerie : le père de Scorpius se leva pour se rendre au chevet de son fils, le père Macmillan partit de bonne heure pour le Magenmagot, Lysander entra pour s’enquérir de l’état de Lorcan, blessé à la cheville. Mais le pire pour Lucy fut de voir le père de Shannon, Seamus Finnigan, passer la porte de l’infirmerie, les traits tirés et les yeux rouges. Percy l’emmena voir Shannon dans le bureau d’Hannah. Meredith s’éveilla et se rapprocha de Lucy au moment où Percy revenait vers elles.

-Comment va Shannon ? s’enquit Lucy.
-Difficile à dire. Sa blessure est guérissable. Lourde, douloureuse, mais guérissable. Mais à l’heure actuelle … Je ne suis pas sûre qu’elle ait envie de guérir.

Lucy sentit son cœur se serrer. Elle aurait voulu elle aussi aller au chevet de son amie, mais une partie d’elle avait peur qu’elle lui en veuille pour ce qui était arrivée à Zephan. Penser au garçon de Gryffondor fit remonter les larmes et elle les chassa d’un battement de cil.

-C’est terrible, souffla Meredith, elle aussi les larmes aux yeux. J’ai aussi failli perdre mes frères à plusieurs reprises … La fois où Alan est passé par l’escalier … On a vraiment cru …

Meredith secoua la tête pour chasser les affreuses images de sa tête. Lucy et Percy échangèrent un regard gêné. Il était vrai que la situation devait rappeler de mauvais souvenir à l’aînée des Scampers. Des pas se firent entendre dans le fond de l’infirmerie, et Lucy vit la tête ébouriffée et fatiguée de Gethin émerger. Ses yeux s’écarquillèrent quand il croisa le regard de sa sœur.

-Meredith ?
-Coucou puceron. Pire. Surnom. Ever.

La jeune femme lui ouvrit les bras. Gethin hésita un instant, avant de s’avancer et de se laisser étreindre par sa sœur. Lucy le vit lorgner Adam sous le bras de Meredith, les yeux douloureusement hantés. Il se dégagea, avant de se tourner vers Percy. Son regard était résolu, brillant, et Lucy comprit que le temps du sacro-saint secret des Scampers avait pris fin. ENFIN !Percy parut le lire également dans ses yeux, car il hocha doucement la tête.

-Il paraît que vous et moi devons parler, monsieur Scampers.
-Oui. Monsieur le Ministre … Je suis vraiment …

Les larmes s’accumulèrent aux yeux de Gethin. Le garçon devait se sentir doublement coupable : c’était sa prophétie qui avait amené à la vengeance des Fantômes des Oubliés, et son silence sur son don n’avait rien arrangé. Percy lui pressa doucement l’épaule.

-Tu n’as pas à t’excuser. Rien de ce qui se passe n’a été de ta faute. Je vais jeter un sortilège et tu m’expliqueras tout, d’accord ?

Incapable d’articuler le moindre mot, Gethin hocha la tête et prit une chaise en face de celle de Percy. Celui-ci jeta un « assiurdiato », et laissa l’enfant vider son sac. Il expliqua tout ce qu’il avait dit à Lucy, il y a si longtemps dans la Salle-sur-Demande : les dessins, les visions, tout. Lucy prit le relai pour ce qui concernait la prophétie et raconta comment ils en avaient découvert l’existence. Gethin, toujours sous le joug du sortilège d’Oublis, laissa échapper quelques larmes. Adam se réveilla entre temps, les yeux rouges et vaincus. Percy finit par hocher la tête et emmener les Scampers plus loin pour parler de ce qu’ils pourraient envisager pour protéger Gethin, laissa Lucy seule avec une Molly qui venait de se réveiller. Après passage du médicomage, l’ensemble des élèves, exception faite de Shannon, furent autorisés à quitter l’infirmerie. Et beh, c'est plus ce que c'était l'infirmerie de PoudlardIls étaient tous invités à rejoindre la Grande Salle, où Minerva McGonagall les avait convoqué pour le déjeuner afin de faire une annonce. Les cours avaient été annulés, évidemment et les professeurs s’organisaient pour rassurer les élèves. Molly et Lucy rejoignirent Daphnéa et Will dans la Grande Salle. L’Attrapeur avait l’air singulièrement secoué, les yeux rouges, la mine pâle. Plus loin, chez les Gryffondors, Rose pleurait éperdument sur l’épaule de Scorpius, et Albus était affalé sur la table, Lily et James de chaque coté de lui, pour le soutenir contre la perte de celui qui avait été son camarade de dortoir. Alice Londubat, proche amie des Finnigan, finit par apparaître avec son père sans parvenir à le quitter. James et Louis manquaient à l’appel. Eléonore, Luke et Marcus firent leur apparition et s’installèrent à leurs cotés.

-Tu ne t’es pas trompée de table ? tenta de plaisanter Eléonore face à Molly.
-Non, je suis là où je dois être, affirma-t-elle en prenant les mains de Lucy et Daphnéa. oooh choupinou

Lucy sourit doucement alors que Luke s’installait à coté de lui. Lysander et Lorcan arrivèrent et Dominique sauta au cou de son petit-ami. Gloria Stones consolait la petite Théa non loin d’elle. Stephen McGreggor passait d’élève en élève avec inquiétude. Henry, Alexandra et Dorothy s’installèrent, et Luke détourna le regard. Lucy devina qu’il devait avoir dit à sa camarade de chambre qu’il ne souhaitait pas poursuivre leur relation, et cela se deviner à la détresse dans les yeux d’Alexandra. Lucy prit la main de son meilleur ami dans la sienne, arrachant un sourire à Luke. Les Scampers furent les dernies élèves à passer, avec Meredith, avant que la directrice n’arrive. Lucy remarqua que la table des professeurs avait été agrandie pour prévoir de la place pour les parents qui étaient là : Ginny et Harry Potter, Drago Malefoy, Mrs. Macmillan, Mrs. et Mr. Nott … Seuls les Finnigan manquaient, avant que Lucy n’aperçoive Susan remonter l’allée, les yeux brillants. Et elle n’était pas seule.
Percy et Audrey Weasley l’accompagnaient. le power couple est dans la place (j'avoue je m'y attendais pas à celle-là)

-Qu’est-ce que ta mère fout là, Weasley ? s’enquit Luke avec une certaine retenue dans la voix.
-J’ai une petite idée, évalua lentement Lucy, le cœur battant la chamade. On verra bien …
-C’est tellement affreux ce qui se passe, commenta Henry. Je … Je ne pensais pas vivre ça un jour à Poudlard.
-On a des nouvelles de la fille ? s’enquit Gloria un peu plus loin. Comment elle s’appelle, déjà, Charlotte ? tsss
-Shannon.

Les voix conjointes de Will, Luke et Lucy étaient froides et agacées. Mais la préfète résuma tout de même ce que son père lui avait dit. Will se prit la tête entre les mains et Daphnéa entoura ses épaules de son bras.

-Willy …
-Non, c’est juste … (Les larmes de Will s’écrasaient dans son assiette). Je … Je passais mon temps à le charrier. C’était mon ami, le seul que j’avais en dehors de Serpentard, j’étais souvent en cours à coté de lui … Mais je ne faisais que le charrier, toujours toujours, je …

Un sanglot s’échappa de ses lèvres et Daphnéa se rapprocha un peu plus de lui. Marcus, en face de lui, allongea le bras pour poser une main sur la sienne et Will la serra. Il n’était pas le seul à pleurer : Rose, Gethin, beaucoup de quatrième année qui avait connu Zephan … Personne ne retenaient pas ses larmes. Finalement, McGonagall se leva et le silence se fit dans la Grande Salle, uniquement entrecoupé de reniflements et de pleurs. Lucy voyait d’ici le regard usé et ému de la directrice.

-Poudlard ce matin, entonna-t-elle d’une voix digne, mais rauque, se réveille avec un l’impression d’avoir vécu un cauchemar. Des peurs et des choses que l’on a longuement pensé enterrées ont resurgi à la surface de la plus atroce des manières. Je ne doute pas un seul instant qu’aujourd’hui, certain d’entre vous ne souhaitent pas entendre ce que j’ai a dire et voudraient pleurer en paix. Mais j’ai pensé que nous vous devions quelques explications quant à ce qu’il s’est passé hier soir … C’est pour ça que je laisse la parole au chef du Bureau des Aurors Harry Potter, et au Ministre de la Magie Percy Weasley.

Un silence éploré accueillit les deux hommes qui se levaient. Ils se mirent alors à résumer la conversation que Lucy avait surprise au petit matin, ajoutant que tout les Fantômes des Oubliés avaient été arrêtés et seraient jugés, Crivey en tête de liste. Pénélope Campbell, quant à elle, serait réhabilité dans son rôle de Maître des Potions : elle avait agi sous la contrainte, ses enfants étant menacés par les Fantômes sortie de son contexte cette phrase est très rigolote . Tout le monde fut horrifié de l’apprendre, et Luke le premier. Ses doigts se crispèrent sur ceux de Lucy. Puis la directrice reprit la parole :

-Nous sommes conscient que ces révélations puissent en bouleversé plus d’un. Ainsi que, comme certain le savent déjà … l’annonce du décès tragique de l’un de nos élèves.

Quelques sanglots accueillirent ses paroles. Susan se prit le visage entre les mains et Audrey se pencha sur elle. McGonagall elle-même semblait retenir ses larmes.

-Zephan Finnigan, reprit-t-elle d’une voix aux accents étranglés, était un élève vif. Je ne vais pas mentir en disant que cela me plaisait, car rien ne semblait plus le rendre vivant que d’outrepasser le règlement. Il … Il était néanmoins loyal et juste, et n’a pas hésité une seule seconde à aller sauver ceux qui avait été enlevé. Et à se sacrifier pour ceux qu’il aimait. Son immense courage doit évidemment être loué, et je ne pense pas me tromper que c’est ce que nous retiendrons de Zephan.
-Avec le l’oreiller de Roxanne qui se transforme en porcelet, ajouta tout bas Luke avec un sourire. Ça, c’était du génie.
-Et ces deux « idées lumineuses », ricana Will en essuyant une de ses larmes. Inonder les toilettes des filles … Il n’y avait que lui pour penser à ça.

Lucy hocha doucement la tête. A bien des égards, c’était grâce à Zephan qu’ils avaient réussi à descendre dans la Chambre. McGonagall marqua une pause, inspira profondément et annonça :

-Cette année scolaire a été éprouvante pour tous, si bien élèves que professeurs. Et elle a mis en lumière certains aspects de cette école et de ma direction que je ne voyais pas au moment où tout allait bien. oh non

Certains élèves échangèrent des regards interloqués alors que la directrice prenait une inspiration. Lucy voyait en cet instant à quel point McGonagall était âgée : des fils blancs striés son chignon toujours impeccable, de profondes rides creusait son visage altier et sa main parcheminée agrippait la table. Ses yeux étaient d’un éclat sans âge de ceux qui avaient vécu trop de choses. Alors qu’elle prenait conscience de ses détails, une idée assez précise de ce que McGonagall pouvait annoncer se forma dans son esprit. Et cela ne manqua pas :

-C’est pourquoi j’ai pris la décision de démissionner de mon poste de directrice de Poudlard. je le savais (enfin depuis un paragraphe quoi). McGo qui quitte Poudlard c'est un peu comme Drago sans cheveux blonds : tu sais que ça va arriver avec le temps mais tu fermes les yeux pour faire comme si le temps était pas passé.

L’annonce eu son effet : des chuchotements perplexes et choqués parcourent la Salle alors que certains parents d’élèves tournaient un visage éberlué vers McGonagall.

-Mais Minerva, commença à protester Greengrass. genre elle a prévenu personne elle est un peu fourbe Mc Go
-Merci, Daphné, allez chut la coupa-t-elle immédiatement d’une voix devenue impérieuse. Ce n’est pas une décision que je prends sur un coup de tête : j’y ai réfléchi cette année scolaire durant. J’ai vécu assez de chose à Poudlard. Deux guerres et maintenant ça … J’avoue … Ne plus avoir le cœur assez solide pour continuer. Oh ce n’est pas par lâcheté. Je pense simplement qu’il est temps pour moi de passer la main. L’année prochaine, le Conseil d’Administration nommera un nouveau directeur plus jeune, qui saura gérer ce genre de situation. Sachez simplement … que j’ai été plus que ravie de servir cette école, des années durant. Que ce soit en tant que professeur ou directrice. Poudlard restera à jamais une partie de moi.
-Et vous resterez une partie de Poudlard <3 <3, assura Percy avec déférence. Soyez-en assurée, Minerva.
-Merci, monsieur le Ministre. Quoiqu’il en soit … J’ai été ravie de tous vous connaître, et de vous avoir comme élèves. Et je vous souhaite à tous le meilleur, bien entendu. Oui, même à vous trois !

McGonagall fixait de son regard perçant la porte d’entrée et tout le monde se tourna d’un bloc vers les Mousquetaires. effet de style réussiAucun des trois ne s’étaient assis, se contentant de s’adosser aux murs en pierre avec flegme, le visage grave.classe approuvée Un sourire effleura leurs lèvres quand la directrice les apostropha.

-Ça aurait été moins drôle si ça n’avait pas été vous, professeur, garantit James. Notre succès, c’est aussi le votre.
-Et j’ignore si je dois prendre ça comme un compliment, Potter. Oh par Merlin. Rien que le fait d’avoir connu trois générations de Potter me fait rendre compte qu’il est grand temps que je prenne ma retraite. Je n’en supporterais pas une quatrième. meilleure réplique

Une partie de l’assemblée éclata d’un petit rire. McGonagall eut un sourire.

-Maintenant je dois céder la parole à la Cheffe du Département de la Justice Magique, Audrey Weasley.

Luke retint son souffle aux cotés de Lucy alors qu’Audrey se levait. Elle promena son regard bleu sur l’assemblée et eut un petit sourire en apercevant ses deux filles.

-Comme vous le savez, entonna-t-elle alors. Ce qui a déclenché toute cette folie, c’est l’annonce qu’une loi d’Amnistie était en projet. Et je pense qu’il est en mon devoir de vous éclaircir là dessus. Evidemment que cette loi ne s’appliquera pas aux grands criminels de guerres. Evidemment que ceux qui ont tués resteront derrière les barreaux. A vrai dire, notre principal objectif en édifiant cette loi … C’était de libérer les enfants qui payaient pour leurs parents.

Elle entreprit alors d’expliquer les régimes spéciaux qui régissaient la vie des familles Mangemort et partisanes. Les regards des élèves jaugèrent ceux qui paraissaient en être victime : Scorpius, Erwan et Ariane Nott, Luke et Eléonore … Les doigts du préfet se crispaient si fort sur deux de Lucy qu’elle en grimaça. tkt Luke, ça va aller

-Et c’est pourquoi, acheva Audrey en laissant échapper un petit sourire satisfait. J’ai réussi à obtenir du Magenmagot la mise en place de commissions qui décideront pour chaque famille si les contraintes restent de mise ou non. Mais plus que tout … nous avons réussir à faire passer que tous ces enfants soient libérés de ce système. Plus aucune contrainte ne pèsera sur eux. Alors bien sûr, c’est une décision en sursit : au moindre fait suspect, acte anti-moldu, ou infraction à la loi, l’individu sera à nouveau soumis à une surveillance. Mais tant que vous êtes droit … Vous pouvez considérer que vous êtes libérés. OUIIIIIIII !!!!!!! Victoire ! -oui ? -non pas toi, va surveiller les Fantômes (oui c'est nul, mais j'assume)

Un immense silence tomba sur la Salle. Mais Lucy perçut le soulagement à ses petites choses. Luke lâcha un grand soupir et un petit sourire s’échappa de ses lèvres. Eléonore avait plaqué la main sur sa bouche, avant d’attraper celle de son frère, les yeux brillants. Marcus avait entouré les épaules de sa petite-amie et plaqué un baiser dans ses cheveux. Ce trio est trop chou Pourtant, d’autre personnes avaient une réaction tout autre : Roxanne évidemmentavait pincé les lèvres, Lionel avait essuyé un rire incrédule, et Mary Arlett poussa un grognement sonore. Dégoûtée par ces réactions, Lucy fit la seule chose qu’une fille de Ministre pouvait faire. Elle lâcha la main de Luke, et se mit à lentement applaudir. bon ça fait un peu scène de film clichée mais ça rend cool en vrai Ses applaudissements résonnèrent dans la Salle, isolés mais sonores, jusqu’à qu’elle se rende compte qu’elle n’était plus seule. Adam se joignit à elle of course, puis Lysander, Molly, Stephen, les Mousquetaires, Jina, Marcus … Bientôt, la majorité de la Salle salua la décision du Magenmagot, à grande force d’applaudissement. Audrey eut un grand sourire et posa un regard tendre sur Lucy – et elle comprit qu’elle la remerciait. Quand les applaudissements se perdirent dans les murs du château, Audrey se rassit et McGonagall reprit la parole, le visage plus grave.

-Maintenant … Nous allons vous demander de nous lever et d’observer une minute de silence, en mémoire de Zephan Finnigan. ...

Tout le monde se leva et l’atmosphère changea du tout au tout. Gethin laissa Adam le prendre dans ses bras, les yeux humides. Stephen soutint Alice Londubat, qui pleurait toutes les larmes de son corps sans discontinuer. Luke serra doucement les doigts de Lucy et elle lui servit un sourire crispé. Pendant un moment, personne ne parla, la tête baissée en signe de recueillement. Même les pleurs se faisaient silencieux. Puis, alors que la minute semblait s’être écoulée, Lucy entendit un « clac » qui lui fit relever la tête. Elle découvrit alors Louis, James et Scorpius, la baguette tendue délivrant étincelles jaunes et vertes. Yes !Les étincelles se rejoignirent à mi hauteur de la grande salle pour former un immense farfadet qui s’anima, volant dans toute la salle pour jeter des pièces d’or de son chaudron. Avant de toucher le sol, les pièces devinrent des milliers d’étincelles dorées qui se déversèrent sur les élèves en deuil. Lucy n’essaya même pas d’époussetée les paillettes qui souillaient sa robe, les larmes aux yeux. Elle vit à peine Louis s’éloigner, immédiatement après avoir achevé son sortilège.
Un Farfadet.
Le plus bel hommage que les Mousquetaires pouvaient rendre à Zephan Finnigan. Génial.

Bon j'ai promis 3 comm-citations mais la suite ne pourra se faire que demain, j'ai encore des cours et des khôlles qd même ^^
Mais mini-récap : j'ai adoré l'ambiance post-tragédie et les réactions de chacun sont hyper justes et du coup le tout est génial !

La suite de ce pas !

cipounette · Message par **cipounette** » jeu. 17 mai, 2018 3:03 pm

Perripuce a écrit :*Deuxième partie*

Lucy vécut les derniers jours comme dans un brouillard. Même la folie mise lors de l’anniversaire de James en juin n’égaya pas Poudlard. oh ça doit être quelque chose les anniv' des Mousquetaires ! On pourra avoir un bonus ? Et le retour de Pénélope Campbell n’arrangea pas l’humeur de Lucy. Avoir suspectée cette femme et lui avoir causé tant d’ennuie alors qu’en fin de compte, elle aussi était une victime, lui retournait l’estomac. Elle pensa à ses deux enfants, enfermés dans une cave durant des mois pour forcer leur mère à faire cette potion monstrueuse … Luke, Lysander, Adam et elle avaient tenu à lui rendre visite pour s’excuser de leur attitude. Leur professeur de Potion avait paru triste : ses boucles ternes pendaient autour de son visage las et pâle. Pourtant elle leur avait souri, et leur avait pardonné, si facilement que Luke en avait été bouche-bée. D’après elle, il avait été compréhensible de leur part de trouver un coupable – et coupable, elle l’avait été, bien que contre son gré. Elle comptait bel et bien réintégrer son poste l’année prochaine, et parut émue quand elle-même s’excusa de tout le mal qu’elle avait causé cette année durant.

Certains avaient du mal à comprendre qu’elle ne soit pas inquiétée – après tout, c’était elle qui avait fabriquée le poison et saboté l’antidote. Lionel, en tant que victime, jetait des regards féroces à son professeur dès qu’elle passait devant, et même James avait du mal à ne pas cracher du venin. Mais ce fut Lily qui lui fit ravaler ses commentaires en arguant que c’était précisément parce que les gens avaient du mal à pardonner qu’elle s’était retrouvée sur un bûcher. Et vlan dans les dents. Et James s’était tu. Tu mets la vie de Lily dans la balance et James se tait, ça marche à toutes les époques ^^

La nouvelle de la démission de McGonagall avait bouleversée Poudlard. Les Mousquetaires lui avait rendu hommage en faisait jouer de la cornemuse et l’hymne écossais aux armures chaque dois que la directrice passaient devant elle , et des centaines de bouquets de fleurs et mots de remerciements s’entassaient devant son bureau. Scorpius poussa même le vice à changer les draperies de la Grande Salle en les remplaçants par celles de Gryffondor, des drapeaux de l’Ecosse, et des draperies à l’effigie des chardons, fleur emblématique de ce pays. McGonagall quitterait Poudlard en beauté. c'est marrant parce que même si on aura plus de chapitre de Lucy de toute façon, McGo va me manquer. Enfin les autres aussi hein mais pas de la même façon quoi ^^' je m'enfonce Percy Weasley avait eu raison. Elle faisait partie de l’école.

Une des dernières décisions de Minerva McGonagall fut d’ériger dans le Hall un mur en hommage aux personnes mortes dans l’enceinte de Poudlard. coolHukles fut ainsi forcé d’aménager les pierres pour mettre les photos de ces personnes disparues, pour la plupart morte pour l’école. Le visage de Mimi Geignarde étant élève fut l’un des premiers installés, à la grande joie de celle-ci. Puis tout ceux qui étaient morts durant la guerre : Albus Dumbledore, tombé de la Tour d’Astronomie, Severus Rogue, tué par Voldemort lui-même, les parents de Teddy, Fred Weasley, premier du nom … Puis, achevant cette longue litanie de portrait mortuaire, le visage malicieux et souriant de Zephan Finnigan. ça va être dur pour Shannon de passer devant son petit frère tous les jours qd même Comme devant la gargouille du bureau de la directrice, des centaines de bouquets furent déposé en dessous du visage du Gryffondor. Lucy en déposant un avec Luke le lendemain de son installation et aperçut, coincés entre les fleurs, des peluches ou images de Farfadet. La légende du Farfadet Zephan Finnigan était en route.

Shannon ne s’était pas montrée une seule fois depuis la mort de son frère. Cloîtrée à l’infirmerie, elle peinait visiblement à panser ses plaies, si bien physique que morale. Luke et Lucy, et même Louis, avaient tenté d’aller la voir, mais Hannah avait fait barrage. Shannon avait besoin de se reposer, d’après elle. Louis n’en était pas resté là étonnant et s’était introduit dans l’infirmerie avec la Cape d’Invisibilité. Son constat était alarmant. Shannon ne parlait pas, restée prostrée dans son lit. Sa blessure à la poitrine ne guérissait pas ou peu. Mais il avait assuré avoir un « plan de Mousquetaire » pour la faire réagir. ça fait un peu peur du coup ^^ il est mignon hein Louis mais il fait peurCela ne rassurer pas sa cousine le moins du monde. L’état de Shannon faisait saigner le cœur de Lucy et remuait sa culpabilité.
Shannon leur en voulait-elle pour ce qui était arrivée à Zephan ? ben un peu qd même non, son frère est mort quoi

C’était également ce qui préoccupait Adam et Gethin. Le benjamin des Scampers avait passé sa fin d’année avec Minerva McGonagall, Harry Potter et Percy Weasley pas intimidant du tout x), qui discutaient de comment masquer les particularités de Gethin tout en le protégeant. Ce fut Pénélope Campbell, ancienne médicomage, qui avait apporté la solution. Ils avaient décidé de faire passer ça pour une maladie, qui entrainerait vertiges et absences. La Maître des Potions lui avait fourni une fausse potion, qui en réalité calmait ses nerfs et l’anxiété à chaque fois qu’il était susceptible d’avoir une absence.

-Je savais bien qu’au fond, elle n’était pas méchante, clama Gethin en observant la Potion d’une vague couleur bleue.
-Et bien tu aurais pu nous le dire avant qu’on ne l’accuse, répliqua Lucy en ébouriffant ses cheveux.

Gethin tira la langue d’un air puérile. Ils revenaient de la Forêt Interdite : l’enfant avait tenu à voir le phénix pour la dernière fois avant la fin de l’année scolaire et Lysander les y avait conduit de bon gré.

-J’en viens même à me demander si ce n’est pas la prochaine directrice de Poudlard, se demanda Lysander, l’air sérieusement songeur. Elle est l’une des plus ancienne, avec Montrose : les deux postes vacants après la Bataille de Poudlard étaient les Potions et la Défense contre les Forces du Mal. Les autres sont arrivés ensuite.
-Mais elle est jeune, et ? s’étonna Lucy, sceptique.
-Mais brillante et puissante. C’est ton père qui l’a dit non ?

Lucy garda le silence, se souvenant effectivement des mots que son père avaient eu sur son ancienne petite-amie avant de quitter Poudlard. Il en avait été même jusque avouer qu’elle avait été la meilleure élève de leur année – sous-entendant ainsi qu’elle était meilleure sorcière que lui. Elle lorgna vaguement Gethin, qui lui jeta un regard féroce :

-Je-ne-suis-pas-une-boussole ! un peu quand même petit Gethin ^^
-Oh je sais, Gethin …
-Et je ne peux pas le savoir, parce que ce n’est pas quelque chose de sûr et que je ne ressens que les choses sûres. Tout comme je ne pouvais pas savoir si la Loi d’Amnistie allait passer – parce que oui, Luke est déjà venu me demander ça. Après les dessins, les prophéties … C’est différent, je pense. Surtout les prophéties. C’est souvent plus destructeur, d’après McGonagall. Et c’est pour ça qu’elles ne sont pas sûres. Elles dépendent entièrement des personnes qui veulent les réaliser. Comme celle que j’ai faite. Si Crivey n’avait pas voulu la réaliser, peut-être qu’elle serait tombée dans l’oublie, tu vois ? Je ne sais pas si je suis clair …
-Limpide, Gethin, assura Lysander en tapotant sa tête. Oh, bonjour Hagrid !

Gethin et Lucy se tournèrent vers le garde-chasse, qui revenait de son potager, son parapluie rose à la main. Qui croit encore à Poudlard que c'est un vrai parapluie ? Il agita la main, un grand sourire faisant frémir sa barbe, alors que Crockmou se précipitait vers eux pour venir baver sur leurs genoux. Gethin, peu habitué aux marques d’affection du molosse, tenta de se dérober.

-D’où vous venez, comme ça, vous deux ? s’enquit Hagrid d’un air suspicieux quand ils arrivèrent à sa hauteur. Oh peu importe, après tout. Vous voulez boire une tasse de thé ?
-Non merci Hagrid, refusa poliment Lucy avec un sourire. Je dois commencer à rassembler mes affaires dans le dortoir des Poufsouffles, je me suis un peu trop installée.
-Votre Salle Commune n’a toujours pas été réhabilité ?

Lucy secoua la tête. D’après Greengrass, leur Salle Commune était habitable, mais ils préféraient être prudent et raffermir les sorts de protections durant l’été avant de laisser les Serpentards dormir dedans. Elle était donc condamnée à vivre ce qui restait de l’année – certes plus grand-chose – dans la même pièce que Mary Arlett. Certes Maeve, plus aimable et courtoise, compensait quelque peu, mais Shannon manquait toute de même cruellement à Lucy.

-Et toi ? (Hagrid sonna une grande tape dans le dos de Lysander, le faisait hoqueter et tomber ses lunettes) Qu’est-ce que tu vas faire cet été ? T’inscrire à l’école de Magizoologie ? J’en entendu dire qu’il y en avait une très bonne en France.
-Je ne compte pas passer par l’école, expliqua Lysander en ramassant ses lunettes. Même si c’est vrai que celle de France est excellente. Je vais sans doute … Rejoindre mon père au Pérou, dans un premier temps. Faire du terrain. Franchement l’école … Ce n’est pas fait pour moi. La relève de Newt est en chemin !

C’était sans doute vrai, songea Lucy. Lysander, malgré son intelligence et son statut de Préfet-en-Chef, n’avait jamais été fait pour l’école. Et il serait sans doute plus heureux et plus efficace en entamant bille-en-tête une carrière de terrain. Penser à cela rendit Lucy triste, car cela lui rappelait que son cousin ne serait plus là l’an prochain. Gethin paraissait songer à la même chose car une moue déforma ses lèvres.

-C’est vrai que c’est ta dernière année …
-Oh ne t’en fais pas. Lucy reste pour t’emmener dans la Forêt Interdite.
-Alors ça non, vous n’avez pas le droit, s’insurgea Hagrid en balançant sa tête. Le mec le moins crédbile du monde pour gronder les enfants... Il a emmené des enfants de 11 ans dans une forêt, la nuit alors qu'une créature maléfique buvait du sang de licorne (non je ne me remet toujours pas de l'irresponsabilité de cette administration) Enfin, vous n’avez pas eu assez d’ennuis comme ça cette année ?

Gethin, Lucy et Lysander échangèrent un regard coupable qui ravi Hagrid. Il finit par pousser un gros soupir.

-Enfin. Je vous laisse, je dois aller asperger le potager de produit anti-limace. Tu m’enverras des photos du Pérou Lysander ? Et toi de la Roumanie Lucy ?
-Comptez sur nous, sourit la préfète. Je vous enverrai des photos de Norberta et de Rubeus.
-Hey ! protesta Gethin. Moi aussi je veux des photos de dragon ! moi aussi moi aussi !
Hagrid éclata d’un petit rire et ébouriffa les cheveux du benjamin. Avant de retourner vers sa masure, il leur lança :
-Au fait, Louis vous cherchait tout à l’heure. Il a dit que si je vous voyais, il fallait que je vous dise d’aller à l’infirmerie.
-Pourquoi ?
-Aucune idée, tu lui demanderas.

Il s’en retourna vers son potager et Lucy et Lysander échangèrent un regard consterné. Puis, dans un parfait ensemble, leurs yeux tombèrent sur Gethin. L’enfant souriait d’un air malicieux et ne semblait plus se soucier d’être une boussole.

-Je pense que ça concerne Shannon.

C’était bien ce à quoi Lucy avait songé. Sans attendre son reste, elle fit volte face et courut vers l’infirmerie, Gethin et Lysander sur ses talons. Elle arriva essoufflée devant l’infirmerie, les poumons brulants.

-Weasley !

Elle se retourna pour voir arriver Luke et Adam au bout du couloir. Si le Serpentard avait un grand sourire, c’était moins le cas du Gryffondor. Il ne s’était pas encore remis de la mort de Zephan.

-Tu as vu ton imbécile de cousin ? lequel ?
-Non, mais Hagrid, oui. (Elle posa une main sur sa poitrine, haletante). Par Merlin je n’aurais pas dû courir si vite.
-Non, tu n’aurais pas dû, rit Gethin en arrivant à sa hauteur. Parce que Lysander était tellement pressé de te rattraper qu’il est tombé !
-Ce n’est pas drôle, maugréa le préfet-en-chef, effectivement couvert de poussière, ses lunettes à la main. Et en plus je les ai cassées … Oculus Reparo mon gars

Il les répara d’un coup de baguette, devant le regard moqueur de Gethin. Adam eut un sourire crispé et Lucy glissa sa main dans la sienne.

-Qu’est-ce que Louis vous a dit ?
-Que Finnigan voulait nous voir, répondit Luke, perdant quelque peu son sourire. Pourquoi c’est lui qui est venu, d’ailleurs ? Et … Euh, du coup je sais pas, c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle ?
Peut-être était-ce sans le vouloir, mais Lucy était sûre que Luke lorgnait Gethin. Et Adam dut le percevoir aussi parce qu’il frappa le préfet à l’arrière de la tête. le duo Luke - Adam est génial,j'en veux pluus
-Aïe ! Bon d’accord, je verrais de moi-même ! Euh. Qui y va en premier ?
-Oh je vous jure, grommela Lysander en posant la main sur la poignée. Bande de bébé-Botrucs. c'est l'insulte la plus choue de tout le vocabulaire potterien

Lucy esquissa un sourire attendri. Malgré tout, son cœur cognait fort contre sa poitrine et la pression des doigts d’Adam sur les siens indiqua l’appréhension identique que pouvait ressentir son petit-ami.je sais que ça fait longtemps mais des fois j'oublie qu'ils sont enfin ensemble x) Ils ignoraient ce que pourrait être la réaction de Shannon face à eux, une semaine maintenant après la mort de Zephan. Elle suivit Lysander dans l’infirmerie, le cœur battant la chamade. Hannah était en train de refaire les lits, et leur sourit quand elle les vit. Elle leur indiqua le fond de l’infirmerie, où des rideaux avaient été tirés pour plus d’intimité. Lysander fut encore une fois le premier à s’y rendre, les autres suivaient timidement ses traces, tels les bébés-Botrucs qu’ils étaient.

-Shannon ? fit Lysander avec une grande douceur.

La jeune fille leva la tête en entendant la voix du Préfet-en-chef, et un léger sourire s’étendit sur ses lèvres. Lucy eut un véritable choc en la voyant. Elle l’avait déjà connu dans un mauvais état, lorsque que, au cœur de la tourmente, elle sacrifiait sommeil et santé pour trouver un antidote. Mais ce n’était rien en comparaison de son état actuel. Elle était terriblement pâle, et des cernes assombrissaient ses yeux verts. Ses cheveux blonds tombaient péniblement sur sa poitrine. Elle portait une fine blouse blanche d’infirmerie, et une partie de sa blessure était visible, moins terrible qu’une semaine plus tôt, mais inquiétante tout de même. ouch

-Salut, Lys. Et salut, Lucy. Vous pouvez entrer, hein.

Même son timbre avait changé : il était brisé. Adam se mordit la lèvre quand il découvrit la jeune fille. Ils s’installèrent tous autour d’elle, et Gethin s’assit au bout de son lit. Ce fut le premier qui prit la parole en posant la question que tous brulaient de poser :

-Comment ça va ?
-Ça va, assura-t-elle étonnement. Je … pensais pas dire ça il y a encore trois jours mais … ça va.

Elle jet un bref regard à sa table de nuit et Lucy y découvrit un plateau d’échec. Une partie paraissait y être entamée et le regard de Shannon se fit plus sérieux, comme si elle songeait à son prochain coup. Les mots de Louis résonnèrent dans son esprit : « j’ai un plan de Mousquetaire ». Non. Ça c’était un plan de Louis Weasley. Un sourire s’échappa sur ses lèvres.

-Je n’en reviens pas … Tu as fini par céder ?

Les joues de Shannon rosirent. oh ! elle rosit, elle rosit ! Ils vont finir ensemble, merci merci je les ship depuis le début !

-Non. Je voulais juste … Me changer les idées. Il … Il joue mieux que je ne l’aurais pensé. (Elle fronça les sourcils). Vraiment mieux.
-Au point où il pourrait te battre ? demanda Lysander en examinant le jeu.
-Pas si je peux l’en empêcher.

Un silence s’abattit alors sur l’infirmerie. Adam était resté un peu à l’écart et les autres ne savaient pas que dire à la jeune fille sans paraître maladroit. Même Shannon ne semblait savoir que dire. Encore une fois, ce fut Gethin qui rompit le silence, en souffla d’une voix défaite :

-Dit … Je suis désolé.

Shannon détourna les yeux des échecs pour les river sur un Gethin Scampers trépignant, l’air de ne pas savoir ou se mettre. Un instant terrible, Lucy crut apercevoir des larmes dans les yeux de Shannon, mais elle battit ses cils et poussa un profond soupir. Puis elle avança la main et prit celle de Gethin.

-Ça va. J’ai bien réfléchi … Et non, tu n’as pas à t’excuser. (Elle leva les yeux sur Adam). Aucun de vous deux.

Lucy crut que son cœur allait exploser de soulagement. Les épaules d’Adam se détendirent un petit peu, mais son visage resta crispé.

-Tu es sûre ?
-Certaine. Ça … ça n’a pas été facile. Les premiers jours … Oui, je vous en ai un peu voulu. Puis à force de potasser, sur ce qui aurait pu changer pour que … (son voix s’étrangla et Lysander caressa doucement son épaule). Bref. Je me suis rendue compte que … Des milliers de choses auraient pu changées. Que si je vous considérais comme coupable alors … En un sens je pouvais l’être aussi.
-Oh Shannon … (Lysander s’assit près d’elle pour la prendre par les épaules). Tu ne dois pas te dire ça un seul instant enfin … ça te boufferait.

Shannon eut un léger sourire mais cette fois elle ne put retenir la larme qui dévala sa joue crayeuse. Elle l’essuya rapidement en prenant une grande inspiration.

-Je sais. C’est pour ça que j’ai décidé que … Je n’en voudrais qu’à Laureen. Je ne dis pas que c’est facile, il se peut que parfois … Je sois désagréable. Je m’en excuse d’avance.
-Tu n’as pas à le faire, c’est normal, dit alors Adam d’une voix rauque. Je comprends parfaitement. Et malgré ce que tu dis … je suis vraiment désolé, Shannon.
-Ça va, insista-t-elle en passant une main dans ses cheveux. N’en parlons plus. Laureen … ce qu’elle a fait … ça m’a déjà pris mon frère (Une autre larme s’échappa de ses yeux). Je ne veux pas que ça m’éloigne de mes amis.
-Ça ne le fera pas, la rassura Lucy, la gorge serrée. On est avec toi.

Shannon eut un léger sourire et essuya une nouvelle larme qui avait coulée. Puis elle serra la main de Gethin dans la sienne. Lucy vit que les yeux du premier année étaient mouillés de larme.

-Et ne t’en veux pas pour cette prophétie – parce oui, j’ai deviné que c’était toi qui l’avait faite. Au contraire, je devrais plutôt te remercier. Tu as raison, je … Je l’aurais regretté.

Lucy échangea un regard d’incompréhension avec Luke et Adam. Gethin hocha doucement la tête et se jeta dans les bras de Shannon. La jeune fille referma ses bras sur lui avec automatisme, mais une grimace lui déforma ses lèvres. La blessure devait être encore douloureuse.

-Attention, bébé-Scampers, gronda Luke en prenant Gethin par le col. Tu ne voudrais pas la blesser un peu plus.
-Oups ! (le visage de Gethin s’empourpra et il s’écarta vivement de Shannon). Pardon.
-Pas grave. Je vais bien.

Ce n’était pas tout à fait vrai, Lucy le devinait. Il faudrait du temps avant que la tristesse, le chagrin et la colère ne la quitte. Ils seraient toujours en embuscade, surgissant à chaque brèche, chaque occasion, ravivant la flamme de la perte. Le pardon, lui aussi prendrait du temps. Mais Gethin et Adam paraissaient prêts à patienter.

-Si ça va alors …, entonna Luke avec un immense sourire. Sache que nos longues heures de révisions dans la Salle-sur-Demande n’ont pas été vaines ! La loi d’Amnistie est passée, je vais pouvoir entrer dans la Brigade de police Magique ! il va être magnifique Luke-adulte
-Louis m’a dit, dit Shannon avec un petit sourire, timide.
-Louis, répéta Lysander, soudain réprobateur. Shannon, sache que tu es trop intelligente pour tomber amoureuse d’un Mousquetaire ! Lysander ou comment ne pas avoir de tact x)
-Milady, ajouta Lucy avec malice. ah ces cousins

Le visage de Shannon s’empourpra violemment, et Lucy fut ravie de voir la couleur revenir aux joues de la jeune fille, chassant cette teinte craie maladive. Luke s’étrangla presque d’indignation et s’empressa d’arracher à Shannon la promesse qu’une telle chose n’arriverait jamais. trop taaard Lucy se rapprocha d’Adam et prit doucement sa main. La pression était plus légère, plus détendu, et le sourire d’Adam plus serein. Ces larmes étaient loin, sa culpabilité moins virulente. Encore une fois, il faudrait du temps, mais cela se calmerait. Il le fallait.
Ils quittèrent une heure plus tard une Shannon plus vive, plus rouge, et plus souriante, malgré cette lueur hantée qui ne quittait pas son regard. Louis attendait devant l’infirmerie et s’y engouffra dès qu’ils la quittèrent.

-J’en reviens pas, grommela Luke en lorgnant la porte, l’air mauvais.
-Oh laisse faire, Louis est loin d’être le pire des Mousquetaires. Et Shannon sait se défendre. La trompe d’éléphant, c’était elle.
-C’est vrai ? s’assura Luke, l’air ravi. bon il est loin le Luke-adulte encore en fait ^^

Lucy laissa échapper un petit rire. La discussion avec Shannon l’avait rassurée, elle aussi, et avait ôter le poids de la culpabilité de ses épaules. Il fallait à présent qu’ils aillent de l’avant. Lysander s’en alla retrouver son frère j'avais oublié son existence ^^ et je trouve ça cool qu'ils soient pas tout le temps fourrés ensemble juste parce qu'ils sont jumeaux d'ailleurs, Luke aperçut Henry et, fidèle à sa promesse, s’empressa d’aller passer du temps avec lui, et Gethin partit dessiner – des vrais dessins, assura-t-il – dans sa Salle Commune. Lucy se retrouva seule avec Adam et lui fit face, un petit sourire mutin aux lèvres.

-Ça va mieux maintenant ?

La bouche d’Adam se tordit, et Lucy sentit son sourire mourir sur ses lèvres. Elle caressa doucement le visage du Gryffondor, puis ses cheveux.

-Adam, elle te l’a dit, elle ne te reproche rien …
-Non. Elle a dit qu’à terme, elle nous pardonnerait, et que pour l’instant, elle essayait de se persuader que ce n’était pas notre faute.
-Tu ne peux rien lui demander de plus, souffla Lucy, inquiète de la dureté dans la voix d’Adam. Elle a mal, elle est en colère, c’est normal… Il faut lui laisser le temps et à toi aussi. Ça passera …

Adam poussa un gros soupir, comme si sa culpabilité était cachée dans ses poumons et qu’il cherchait à l’extraire. Lucy lui prit doucement la tête et le fit marcher dans le parc, lui faire prendre l’air pour effacer ses pensées morbides. Juin était à présent bien installé et les journées d’école touchaient à leur fin. Dans quatre jours, le Poudlard Express viendrait les chercher pour les ramener chez eux. En attendant, les élèves sortaient profiter du soleil, riant et jouant pour oublier les jours affreux qu’ils venaient de vivre. Lily trainait avec Hugo, son appareil photo autour du coup, à l’affut de la moindre situation cocasse. Alexandra et Dorothy étaient assises à l’ombre d’un frêne, à essayer de changer l’une des couleurs des cheveux de Dorothy. Jina et James jouaient avec un Vif d’Or, cherchant qui l’attrapait le plus vite des deux, sous les yeux désabusés de Roxanne et Scorpius. Eléonore et Marcus restaient à l’écart, profitant des derniers jours qu’ils leur restaient ensemble à Poudlard. Will jouait à la Bataille Explosive avec un groupe de quatrième année – dont Rose et Albus – et Lucy fut rassurée de voir qu’il souriait. Elle conduisit Adam près du Lac, sans lâcher sa main et ils s’assirent sur le ponton, leurs jambes dans le vide, leurs pieds jouaient avec l’eau. Un sourire s’étala sur les lèvres de Lucy.

-Quoi ? s’enquit Adam, surpris par ce soudain sourire.
-Rien. C’est jusque que … Être assis l’un à coté de l’autre au bord de l’eau … ça me rappelle la première fois qu’on s’est embrassé. A Liverpool. oooh j'ai adoré ce moment

Un sourire tendre fleurit sur les lèvres d’Adam, réchauffant le cœur de Lucy bien plus que le soleil ne réchauffait sa peau.

-Je me souviens. A Albert Docks.
-C’était qu’il y a trois mois, mais je ne sais pas … ça me semble être une éternité.

Le sourire d’Adam se fit un peu plus franc. Il bougea un peu la main et ses doigts effleurèrent ceux de Lucy, la faisant frissonner. Elle ne cessait de s’émerveiller de la façon dont les choses s’étaient mises en place avec Adam, avec naturel, simplicité, comme s’ils avaient toujours été ensemble. Elle n’avait pas une seule fois regretter sa décision sur les Docks, et s’en trouvait plus heureuse, plus épanouie qu’elle n’aurait pu le croire. Parfois, alors qu’elle embrassait Adam, qu’elle le regardait lire, ou qu’il la fixait avec ce petit sourire qui la faisait fondre, des mots flottaient dans son esprit, des mots qu’elle n’avait jamais prononcé et qui l’avait tout d’abord effrayé. Elle s’était interdit ces mots. Mais maintenant, c’était moins que le cas. oh oui je veux je veux ! Elle ignorait ce qui avait changé. La mort de Zephan, qui lui rappelait que la vie était atrocement courte et qu’un malheur se plaisait toujours à arriver au moment le moins opportun ? Les souvenirs qui affluaient avec le clapotis de l’eau ? La détresse touchante d’Adam, faisant monté son attachement à son paroxysme ? Alors sans l’avoir décidé, elle lança :

-Scampers ?
-Je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler comme ça. Mais oui ?
-Je … Je crois que je t’aime.

Elle voulait bien l’admettre, le « je crois » était de trop. t'as lu Ellana ? on dirait une réplique dans Ellana. Enfin c'est pas ça exactement mais on dirait ça du coup c'est cool Adam cligna des yeux, surpris, avant de lever son regard sur elle. Un lent sourire, incertain, effleura ses lèvres.

-Tu crois ?
-D’accord. Il se peut même que je sois sûre.
-Sûre de quoi ? comment ils peuvent faire des blagues à des moments aussi poignants ? Perso mon cerveau serait figé, y aurait rien qui sortirait d'aussi classe

Lucy comprit en éclair en avisant la malice dans ses yeux qu’Adam voulait l’acculer, lui faire cracher le morceau, sans pincette, ni prudence. Lucy sentit son visage s’enflammer et elle passa une main dans ses cheveux. Puis, mettant sa fierté et son appréhension au placard, elle se pencha doucement sur Adam et effleura ses lèvres d’un baiser tendre.

-Je t’aime, Scampers, répéta-t-elle, tout contre ses lèvres.

Elle sentit le sourire d’Adam naître contre les siennes. Il lui prit délicatement la nuque et rapprocha le visage du sien pour approfondir leur baiser. Ils s’embrassèrent un moment, avec lenteur et douceur, leurs deux mains jointes sur le pont. L’autre main de Lucy alla se perdre dans les cheveux soyeux d’Adam. Puis il s’écarta, sans réellement s’éloigner et posa son front sur celui de Lucy. Le cœur de la jeune fille battait la chamade. Elle supposait que c’était de bonne guerre. Il avait été celui qui avait fait le premier pas. Elle lui devait bien le premier « je t’aime ». Le regard intense qu’Adam lui jeta liquéfia les entrailles de Lucy et accéléra les battements de son cœur. Puis un petit sourire espiègle retroussa ses lèvres.

-Le « Scampers » était de trop, il n’empêche.

Lucy leva les yeux au ciel, excédé qu’il brise ainsi sa bulle et elle lui donna un coup de poing dans le bras, arrachant un éclat de rire à Adam. Un sourire effleura malgré tout ses lèvres quand elle entendit le garçon s’esclaffait. Elle avait au moins réussi à lui faire oublier Zephan. Ce fut pour ça qu’elle se laissa faire quand il l’attira dans ses bras et qu’il cala son menton sur son épaule. Son souffle lui effleura le cou et un frisson parcourut l’échine de Lucy. oh mon dieu ils sont trop mignons

-Tu gâches tout, marmonna-t-elle néanmoins pour la forme.
-Et quoi, tu vas m’en vouloir ?
-Parfaitement !

Adam éclata à nouveau de rire, avant de se mettre à picorer des baisers dans le cou et sur la joue de Lucy. La jeune fille tenta de se dérober, mais il la maintint prisonnière de ses bras jusqu’à qu’elle pouffe comme une gamine. Elle finit par étirer le cou pour le regarder dans les yeux. Un éclat de tendresse brillait dans ses prunelles noisette et il écarta une mèche rousse de ses yeux. Ses doigts s’attardèrent sur sa joue, la caressant avec douceur.

-Moi aussi je t’aime Lucy.

Elle sentit un sourire insensé et terriblement niais s’étendre sur ses lèvres à ses mots et rapprocha son visage de celui d’Adam pour l’embrasser furtivement. Puis elle se calla dans ses bras, et il nicha son menton dans son cou. Un silence agréable se posa en eux et Lucy contempla la surface du Lac. Un bras du Calamar Géant fendit la surface, avant de s’écraser sur l’eau, arrosant les deux amoureux qui le contemplaient. Ils éclatèrent de rire en s’essuyant le visage. beaucoup trop mignons Les yeux d’Adam s’étaient éclaircis. Doucement, la culpabilité s’éloignait. Il fallait aller de l’avant. Pour la première fois depuis des mois, Lucy s’autorisa pleinement à se détendre dans les bras d’Adam. Les examens étaient finis. Les coupables des agressions avaient été arrêtés. L’année éprouvante s’achevait certes dans le deuil et la douleur, mais au moins elle s’achevait. Ils allaient pouvoir laisser ça derrière eux, songer à autre chose. A la Roumanie qui se profilait, qui faisait naître en Lucy des interrogations sur son avenir. Elle se souvint des mots de Lysander, il y avait si longtemps dans la Forêt Interdite. « Un jour, tu t’en iras d’ici, toi aussi. Et le monde s’offrira à toi. Fais attention à ne pas le louper ».
Non, Lys, se promit Lucy, le regard perdu dans les immensités du Lac. Je ne le louperais pas.

Voilàààà j'espère que cette première fin ne vous décevra pas trop ! Non elle est géniale ! L'image de fin dans la tête avec eux qui rigolent au bord du lac et les autres plus loins et le château dans le fond c'est parfait ! Je l'ai faite sur quelque chose de plus léger pour que vous ne me détestiez pas trop (et en priant pour que vous ne trouviez pas ça trop niais Bonne fin de journée à tous, et à la prochaine pour l'épilogue !

cipounette · Message par **cipounette** » jeu. 17 mai, 2018 3:43 pm

Perripuce a écrit :Oh. Mon. Dieu.

Chers amis, chers lecteurs, nous y sommes. C'est la fin. Non. 850 pages, 43 chapitres, des millions de mots, d'incroyable péripéties, 37 pages BN plus tard ... Je poste l'épilogue et le point finale de Lucy Weasley. Non. C'est incroyable et je n'arrive pas à croire que j'écris ces mots. Je n'arrive pas à croire que je les lis non plus

Bon je ferais mon grand speech juste après. En attendant, je vous laisse profiter de l'épilogue (que je n'aime pas du tout, qu'est-ce que je le trouve décousu, je suis désolée ). Attention, il ne fait qu'une partie (12 pages. ça doit être le plus petit chapitre de L.W.). Olala. Oh là làBon je vous laisse, bonne lecture et enjoy !

Epilogue : Elle s’appelait Lucy Weasley … (bis).

-Mary, où est-ce que tu as mis mon livre de sortilège ?
-L’une de vous a vu ma trousse de maquillage ? Par Merlin j’en ai besoin !
-Non mais je vous jure, grommela Shannon en fermant sa valise d’un coup de baguette.
Pourquoi les sorciers pensent jamais à l'Accio ça me tue à chaque fois

Elle avait eu un mal de chien à la faire. Aussi brillante Shannon était-elle, les sortilèges ménagers ne semblaient pas sa spécialité et elle avait dû plier ses vêtements à la main. Lucy lui jeta un petit sourire en rangeant son balai dans sa malle. Le dernier jour était arrivé, Non. et tout Poudlard était en effervescence. Shannon était sortie la veille de l’infirmerie, avec pour ordre de se ménager. Mary et Maeve avaient passé leur soirée à angoisser pour les affaires et Shannon avait carrément enfermé son chat dans son placard pour être sûre de ne pas à avoir à courir après le matin. Maintenant, leurs valises étaient prêtes – si ce n’était les affaires éparpillées de Maeve et Mary. Lucy ferma sa malle et jeta un coup d’œil à Shannon.

-Tu as fini, tu es prête ?
-Oh … Oui, attend, je vais chercher Mushu.

Shannon sourit vaguement en retournant vers le placard. Lucy était ravie de voir que son amie avait repris quelques couleurs et se remettait à sourire un peu. C’était difficile, Lucy le voyait. Elle était encore très pâle, et de l’avis de Lucy, elle avait encore maigri. Après l’avoir entendu pleurer silencieusement dans son lit la veille au soir, Lucy s’était glissée dans son lit avec elle, pour être sûre qu’elle ne soit pas seule. Elle avait mis un temps fou à s’endormir, mais au moins, elle s’était endormie. Malgré tout, elle sortait, elle souriait, elle parlait et c’était tout ce qui importait. Le temps la guérirait.

-Oh non !

Lucy leva la tête sur son amie, qui fixait le placard, les yeux écarquillés. Elle devina en un éclair ce qu’il se passait et eut un sourire désabusé.

-Mushu s’est enfuit ? Non non il danse la samba
-Oui ! (Les yeux de Shannon brillaient de rage). La porte a dû s’ouvrir cette nuit … Rôh comme si j’avais la foi d’aller le chercher dans tout le château …
-Je vais t’aider, ne t’en fais pas. Viens, on va déjà sortir les valises. Oh non attend, laisse-moi faire !

Sans demander l’avis de Shannon, elle tira sa malle et la sienne hors de la Chambre. La blessure de la Poufsouffle était encore très douloureuse et elle ne pouvait pas porter de choses lourdes. Ce fut sans doute pour cela qu’elle ne protesta pas quand elle suivit Lucy hors de la pièce. Elles fouillèrent la Salle de Commune de Poufsouffle sans rien trouver, et s’aventurèrent, bagages à la main (que Lucy finit par faire léviter, tant ils étaient lourds) Voilà ! enfin une sorcière qui laisse pas sa baguette prendre la poussière dans le Hall. Au moment où Shannon semblait prête à paniquer, Louis descendit de la Tour de Gryffondor, avec sa malle et un matou de mauvaise humeur sous le bras. J'ai une image de Louis sur un destrier blanc, petit mouvement de cheveux et sourire éclatannt.... avec Mushu tout grognon Shannon poussa un soupir de soulagement :

-Merci, haleta-t-elle en reprenant son chat. Il était où ?
-Albus l’a trouvé dans sa chambre, répondit Louis avec lenteur.

Le visage de Shannon se crispa un peu en devinant ce que cela signifiait. Le chat avait dû s’installer sur le lit de Zephan. Louis et Lucy échangèrent un regard gêné, avant que la jeune fille ne pose sa main sur le bras de Shannon.

-Enfin, on l’a retrouvé. Je dois attendre Luke et Adam, tu veux faire le voyage avec nous ?
-Lysander aussi ?

Lucy eut un léger sourire. L’amitié qui était née entre la Poufsouffle et le Serdaigle était aussi surprenante que touchante.

-Ça peut s’arranger, je pense. Par contre … (Elle planta son coude dans les côtes de Louis, qui grimaça). Pas vous. Il est hors de question que tu distraies Shannon avec des échecs.
-Oh je t’en prie, c’est ma plus grande fierté d’avoir battu la plus brillante élève de Poudlard aux échecs !
-Je demande une revanche, exigea cependant Shannon, les joues rouges et paupières plissées. Et ne t’inquiète pas, tu auras la raclée que tu mérites.

Louis éclata d’un rire franc, et Lucy eut un sourire amusé. Après des semaines de harcèlement de la part de Louis, c’était Shannon qui réclamait à présent une partie d’échec. Cette histoire risquait de devenir absolument intéressante. Oh que oui. Y aura des bonus Shannon-Louis ? S'il te plaît dis ouiii Mais avant cela, il faudrait que Shannon se remette.

-Quand tu veux Milady. Je ne dis jamais non à une partie d’échec. Ah tiens, les deux nouveaux meilleurs amis du monde …

Lucy leva les yeux sur Adam et Luke, qui descendaient valise à la main, en grande discussion. Mes bébés !Un sourire presque attendri s’étendit sur ses lèvres. Encore une autre touchante amitié née durant cette année difficile. Luke eut un sourire goguenard en s’approchant de Lucy.

-Ne nous regarde pas comme ça, on dirait qu’on est des bébés-Botrucs.
-Oh mais c’est ce que vous êtes des bébés-Botrucs. Qu'est-ce que je disais ?

Luke tapa Lucy à l’arrière de la tête. Sa malle trainait derrière lui et un léger sourire flottait sur ses lèvres, mais la préfète percevait la tension dans ses épaules, et la lueur alerte dans ses yeux. Luke Zabini rentrait chez lui. Oh à là je veux pas les quitter Et c’était loin d’être une bonne nouvelle. Même Adam le couvait d’un regard inquiet et Lucy devina qu’ils avaient dû en parler avant de descendre. Mais Luke les remarqua et poussa un profond soupir en prenant derechef sa valise.

-Oh je vous jure, arrêtez de me regarder comme ça, vous faites pitié ! Mais on s'inquiète bébé-Luke On y va ? Je m’en voudrais de rater le train.
-Tu as besoin d’aide ? demanda Louis à Shannon en désignant ses bagages.
-Je vais les faire léviter, sourit doucement la jeune fille. Mais merci. Je suis sûre que tes Mousquetaires t’attendent.
-C’est surtout moi qui les attend. James était avec Jina aux dernières nouvelles et Scorpius fouille toute la Salle Commune à la recherche de son insigne. Ah et Lucy ?

Lucy dressa un sourcil en vrillant un regard sur son cousin. Un sourire presque gêné s’étira sur les lèvres de Louis, et il enfonça ses mains dans ses poches.

-Réjouis-toi, parce qu’il se pourrait que … Je ne sois plus avec Catherine. OUIII ! Shannon il est liiibre ! pour toi !!
-C’est vrai ?

Louis hocha la tête, l’air mortifié par la réaction de sa cousine, et celle-ci brandit le poing l’air vainqueur avec un éclat de rire. Il expliqua qu’ils s’était quitté d’un commun accord, songeant qu’ils avaient tout deux à y gagner en cherchant une meilleure relation. Puis Louis remonta voir où en était Scorpius, laissant le petit groupe perplexe.

-Non mais franchement, lâcha sombrement Luke. Weasley célibataire. Vous savez ce que ça veut dire ?
-Que Shannon va devenir l’une des filles les plus détestées de Poudlard !

La concernée jeta un regard noir à Luke et Adam, et ils levèrent les mains en signe d’innoncence.

-De toute manière, tu as promis, Finnigan. Genre elle va respecter sa promesse, tu rêves bébé-Luke On y va ?
-Attend, l’interrompit Adam, le regard porté sur les sabliers. Il faut que je savoure. Oh non

Lucy et Luke poussèrent un grognement sonore. Malgré leurs deux cents points rapportés grâce à l’antidote et ceux du Quidditch, Serpentard n’était pas parvenu à prendre la tête du classement des Quatre Maisons. Gryffondor finissait premier d’une courte tête, si courte que Lucy ne voyait pas bien sur les sabliers qui de Gryffondor ou Serpentard avaient plus de rubis et d’émeraudes. Les Mousquetaires avaient dignement fêté ça, et le sourire satisfait d’Adam chaque fois qu’il passait devant les sabliers était difficilement supportable pour Lucy. T'as fait gagner Gryffondor. Injustice.

-Allez, on y va, maugréa-t-elle en prenant sa malle.
-Mais attend ! Laisse-moi profiter, enfin … On n’a jamais gagné la Coupe depuis que je suis arrivé à Poudlard !
-Tu veux emporter le sablier avec toi aussi, Scampers ?

Ils finirent par arracher Adam à sa contemplation et le forcèrent à sortir dans le parc. Ils croisèrent McGonagall dans le parc, parlant avec Greengrass et Campbell. Elle leur souhaita bonne vacance, et jura que si elle avait vent du moindre coup d’éclat de leur part, elle se ferait un plaisir de revenir à Poudlard pallier à ça. Elle aurait jamais dû dire ça, ils vont en faire 2 fois plus que d'habitude ^^ Ils descendirent vers les grilles du château, où les diligences les attendaient, fidèles au poste. Shannon s’arrêta nette en les remarquant, une marque de profonde stupéfaction sur son visage.

-C’est quoi, ça ?

Elle pointa les diligences, si bien que Lucy et Adam froncèrent les sourcils. Ce fut Luke qui comprit, et, chose surprenante, il entoura les épaules de Shannon de son bras.

-Ce sont des Sombrals, Shannon.

Les yeux de la Poufsouffle s’emplirent un instant de larme alors qu’elle comprenait ce que ça signifiait. Adam et Lucy échangèrent un regard peiné. Shannon avait vu son frère mourir. Maintenant, elle pouvait voir les Sombrals qui tiraient la diligence. Tout dans l’attitude de Lysander montrait qu’il l’enviait, et Lucy se chargea de le rappeler à l’ordre d’un coup de coude dans les côtes. Le trajet en diligence se passa dans le calme, si ce n’était Luke qui tenait de se tenir le plus éloigné que possible de Mushu. Lysander regarda s’éloigner Poudlard avec une certaine mélancolie, si bien que sa cousine se sentit obligée de l’enlacer doucement pour le réconforter. Peut-être que Poudlard allait manquer à Lysander bien plus qu’il ne l’imaginait. Arrivés à la gare de Pré-au-Lard, ils déchargèrent leurs bagages et s’avancèrent vers la locomotive écarlate. Le Poudlard Express était nimbé dans un panache de fumée blanche, et l’agitation qui régnait autour ne trompait personne. Ils embarquèrent dans le train, trouvèrent un compartiment vide et y logèrent leurs valises. Une demi-heure plus tard, à onze heure tapante, le Poudlard Express s’ébrouait doucement, filant vers Londres tel un serpent écarlate. Cette image est grave cool Lysander avait tenu à rester avec eux pour sa dernière traversée, à la grande joie de Shannon. Lucy s’était blottie contre Adam, qui avait déposé un baiser dans ses cheveux. Un grognement s’était fait entendre en face d’eux.

-J’ai déjà dit pas de mièvrerie devant moi, grogna Luke, les bras croisés sur sa poitrine.
-Ferme les yeux, alors, répliqua Lucy.
-Sans déconner. C’est parce que tu pars tout l’été en Roumanie ? C’est ça, Scampers, tu ne veux pas la laisser partir ?
-La chance, soupira Lysander.

Pour toute réponse, le visage d’Adam se fendit d’un sourire désabusé alors qu’il plongeait son regard par la fenêtre. Ooh trop mignon

-Tu pars quand ? demanda Shannon avec un sourire.
-Dans deux jours, Charlie vient me chercher, avec mon père. Il a un voyage officiel à faire en Roumanie.
-Lucy, arrête de parler de la Roumanie, je vais finir par t’assassiner pour prendre ta place. Respire Lys

Lucy éclata de rire et lui promit qu’ils y retourneraient ensemble. De toute manière, lui n’avait rien à dire : il allait étudier les créatures Sud-Américaine avec son père tout l’été. Adam eut un petit sourire.

-Bon, Lucy et Lysander nous abandonnent lâchement. Mais à la limite, on pourrait se voir pendant les vacances nous, non ?
-Tu oublies, ricana amèrement Luke. Je veux que je dise quoi à mes parents ? « Oh je vais juste voir mon pote né-moldu ».
-Mon pote, répéta Lucy avec un sourire sarcastique. C’est incroyable. C'est magique !
-Oh la ferme, Weasley.
-Ton pote né-moldu, ça ne passerait pas, admit Shannon, que l’idée avait l’air de néanmoins emballer. Mais ton amie qui vient de perdre son frère et qui a besoin de soutiens ? Tes parents n’ont rien contre les Finnigan, si ? Elle est tellement forte c'est un truc de fou, enfin je sais que c'est juste sur un moment mais quand même

Luke réfléchit un instant avant de lâcher un « non » du bout des lèvres. Le sourire de Shannon s’élargit.

-Alors c’est décidé. On se donnera rendez-vous – bon sans doute pas trop loin de chez toi, et on discutera du comment – et on se retrouvera un peu cet été. Excellente idée, Adam. Ça me fera bouger.

Adam eut un petit sourire incertain pour Shannon – la façon dont elle avait déclamé « ton amie qui vient de perdre son frère » sans presque sourcillé avait jeté un froid sur l’assemblée. Froid qui fut rompu par le bruit de la porte qui coulissait. Lucy leva les yeux sur le visage souriant de sa cousine Lily, tirant derrière elle par la cravate un Will McColley indigné. Elle serrait sur sa poitrine un album sur lequel il était marqué « Poudlard – deuxième année ». Comprenant immédiatement de quoi il s’agissait, Lucy éclata de rire et se mit à battre des mains.

-Les photos, les photos ! Trop bien !
-C’est ça ! confirma Lily avec un grand sourire. Et pour éviter d’avoir à faire plusieurs voyages, j’ai ramené cette énergumène avec moi !
-Energumène, tu parles ! éructa Will en se massant le cou. Je dois remplir la moitié de ton album !
-C’est faux. Mon objectif n’est pas concentré sur ta petite personne, navrée de te décevoir ! Ooouh ils vont finir ensemble eux aussi !!

Elle lâcha Will pour venir s’asseoir à coté de Lucy, l’album sur ses genoux. Depuis qu’elle était arrivée à Poudlard l’an dernier, Lily se faisait un devoir de consigner toutes ses photos dans un album souvenir, qui détaillait l’année qu’ils venaient de passer. C'est génial comme idée ! Ils se massèrent autour de la benjamine des Weasley, si bien que celle-ci dut grimper sur les genoux de Lucy pour que tout le monde voie. Will éclata de rire dès la première photo, alors que Lucy, Luke et Lysander le fusillait du regard. Il s’agissait une photo de la première blague des Mousquetaire, lorsque tous les préfets s’étaient retrouvés les cheveux colorés lors du voyage allé du Poudlard Express. La page suivante faisait état de la vengeance de Lucy, quand Lily l’avait prise sur le fait en train de piéger les lits des Mousquetaires. La photo de Louis, James et Scorpius, tout de paillette et de rose vêtu, fit particulièrement rire Luke.

-C’était quoi, ça ? s’esclaffa-t-il ensuite en désignant une photo de Lucy en train de se faire copieusement arrosé.
-Grand débriefe Weasley de début d’année, grommela-t-elle. Louis et James voulaient se venger parce que je suis arrivée en retard …
-Vraiment surprenant, Weasley. Oh et ça ?

Il s’agissait d’une photo de James et Jina, allongé l’un sur l’autre dans la neige. Un instant plus tard, le James de la photo envoya valser Jina, ce qui fit pouffer Luke.

-La mise en couple de ton cousin avec Kane ?
-Oh non, ça c’était une bataille de boule de neige avec le C.A. Juste avant ce qu’il s’est passé au bord du Lac, tu sais ? Pucey qui essaie de noyer Louis …
-Moi je m’en souviens, se rappela Shannon, sombrement, en désignant la photo de Will dans l’infirmerie, les cheveux couverts de glace.

En effet, on la voyait derrière avec Hannah, soignant Louis et Scorpius. Will poussa un grognement sonore en fusillant Lily du regard. Tourner chaque page allégeait le cœur de Lucy. Les sourires et les éclats de rire se succédèrent. Elle faillit néanmoins étrangler Lily en constatant que cette petite peste avait réussi à prendre une photo d’elle et d’Adam s’embrassant dans un couloir, provoquant les moqueries de Luke. T'es la meilleure Lily La photo de Jina frappant James avec son balai avant de l’embrasser étaient tout bonnement hilarante, et celle de Molly et Daphnéa assise l’une à coté de l’autre dans une salle de Poudlard la firent doucement sourire.

-Ça c’était bien joué, admit Will en montrant une photo de la Grande Salle, avec les écussons des quatre Maisons faites d’étincelles s’animant avec un véritable réalisme. Roxanne a vraiment géré pour le coup.
-Et pour les bonbons Weasley aussi. Finalement, elle n’est pas si inutile.

Lucy donna une tape sèche sur la poitrine de Luke. Les images de Quidditch arrachèrent des grognements à Adam, rappelant sans doute à sa mémoire la Coupe perdue. L’image de Marcus et Lucy portant conjointement la coupe plongea la jeune fille dans la mélancolie. Ça avait été le dernier match de Marcus Montague.

-McColley a raison, remarqua Lysander en passant la page qui le montrait, le Vif d’Or dans le poing, un grand sourire goguenard aux lèvres. Il est sur beaucoup de photo ! I knew it !
-Et j’adore celle-là ! annonça-t-il avec un clin d’œil pour Lily.

Ça ne devait pas être elle qui l’avait prise, parce qu’on la vit apparaître, en tenue de Quidditch. Le Will de la photo l’attrapa alors et entreprit de lui frotter vigoureusement le crâne. Lily montra son mécontentement en changeant brusquement de page. Luke éclata de rire, malgré le malaise des autres. Elle représentait Roxanne, furibonde, poursuivant un Zephan Finnigan hilare. Derrière eux, un porcelet courrait tranquillement.

-Il n’empêche et je suis désolé, Finnigan … Mais c’était du génie.

Shannon laissa échapper un petit sourire, mais ce fut elle qui tourna la page, le plus rapidement que possible. Il y avait des photos de James à l’infirmerie et une de Shannon, cherchant à s’enfuir du cadre, sans doute juste après qu’il fut révélé que c’était elle qui avait confectionné l’antidote.

-Ça ! s’esclaffa Lily en pointant les photos de Louis, d’abord avec des oreilles, puis après avec une trompe d’éléphant. Ça, c’était du génie ! J’ignore qui c’est, mais la moitié de Poudlard lui voue un culte.

Shannon rougit furieusement alors que leurs regards se posaient peu discrètement sur elle. La suite fut moins drôle, car Lily avait cristallisé dans ces photos l’ambiance de Poudlard les derniers jours : le mur de hommage, les fleurs sous la photo de Zephan, celles devant le bureau de McGonagall. Quand elle referma l’album, Lucy plaqua un baiser sur la joue de sa cousine.

-T’es une super photographe, ma grande.
-C’est pas trop mal, mais t’as fait pleuré McColley.
-Hey, c’est pas vrai !
-Une poussière dans l’œil ? railla Adam.

Lucy les entendit rire, et un petit sourire effleura ses lèvres. Elle parcourut à nouveau l’album, les yeux dans le vague, fascinée par ces souvenirs qui refluaient à la surface. Leur année avait été tellement riche, quand elle en faisait ainsi la rétrospective. Amoureusement déjà : la mise en couple de Jina et James, tellement attendue, et celle, plus inattendue de Molly et Daphnéa, mais qui avait plus que ravie Lucy. Et la sienne avec Adam, si tendre, si naturelle – et tellement prise de tête quand Gethin Scampers s’y mêlait. Les amitiés, également, qui s’étaient formées – Adam et Luke, Shannon et Lysander, Lily et Will … Les pertes aussi étaient violentes, et Lucy savait d’ors et déjà qu’elle serait hantée à jamais par le visage souriant de Zephan. Mais les gains avaient été tels que cela compensait presque. C’était incroyable ce que l’on pouvait changé en une année.
Lily repartit avec l’album pour le montrer aux Mousquetaires, laissant Will avec eux. Il faisait le voyage avec Oxlade et les autres Serpentards, mais s’ennuyait et resta le reste du trajet avec eux. Alexandra passa devant leur compartiment, mais ne s’attarda pas, contrairement à Henry qui passa quelques minutes à discuter Quidditch et musique moldue. Adam tenta de lui faire croche-pied pour qu’il ne joue pas les matchs de l’année qui suivait, et Luke et Lucy crièrent à l’attentat. Ils vont retourner à Poudlard sans nous, c'est trop triste. Les Mousquetaires tentèrent également de s’infiltrer, mais Shannon jeta un sort à la porte et ils purent s’échiner sur la poignée tant qu’ils voulaient, elle ne bougea pas d’un iota. Le petit salut satisfait qu’elle servit à Louis devait être difficilement supportable pour celui-ci, mais fit éclater de rire les occupants du compartiment. Une fois les Mousquetaires disparus, Luke donna un coup de pied dans le maigre genou de Shannon.

-N’oublie pas ta promesse, hein. Tu es trop intelligente pour un Mousquetaire. La pauvre ^^ elle doit être comme ça -->
-Quoi ? s’exclama Will, les bouches pleines de patacitrouilles. Toi et Weasley ?
-Non ! (Shannon devint cramoisie et ramena ses cheveux sur son visage pour le cacher). Mais franchement … Il suffit qu’un garçon parle à une fille pour que ce soit suspect ? Franchement … Alors comme ça se fait que tu ne sois pas encore avec Lily Potter ? Très bonne question Shannon ^^
-Ça, c’est une question qu’on se pose tous ! ricana Adam en ébouriffant les cheveux de Will.
-Trop jeune et trop futile. Et pas assez bonne Attrapeuse pour ma personne. Le jour où elle me battra, là on en rediscutera.

Lucy éclata de rire. La fin du trajet se passa globalement dans la bonne humeur et Lucy fit presque déçue de voir le train arriver en gare. Will se dressa sur ses pieds en ressentant les premières secousses liées au ralentissement. Il ouvrit la porte à la volée et hurla dans les couloirs :

-Arrêtez ce train ! Il ne faut pas que Marcus Montague en sorte, vite ! Où est son compartiment ?
-Heureusement qu’il reste, lui, sinon je m’ennuierais pendant les entrainements, sourit Lucy en rangeant les affaires qu’elle avait sorti. Par Merlin, comment je vais faire l’année prochaine, moi ? Et nous comment on va faire hein ?
-Tu verras l’année prochaine, répondit Lysander en fermant le Chicaneur. Ou tu arrêtes l’école pour venir au Pérou avec moi.
-Alors là, dans tes rêves. Dans deux ans, si tu es sage.
-Dans deux ans ? s’enthousiasma Lysander, ses yeux bleus écarquillés de ravissement. Sérieusement ? Oh Lys évidemment

Lucy lui donna un petit coup dans l’épaule. Il fit descendre leurs bagages à l’aide sa baguette – il était le seul majeur à bord – et fit léviter ceux de Shannon pour sortir du train. Luke les suivait, négociant vainement pour que Lysander face également voler ses propres bagages, laissant ainsi Lucy seule avec Adam. Elle picora un petit baiser sur sa joue.

-Alors Scampers ? Je vais te manquer pendant deux mois ?
-Ça te plairait ? ironisa-t-il en levant les yeux au ciel.
-Un peu ?

Adam secoua lentement la tête en achevant de faire sa valise, avant de se redresser et de prendre le visage de Lucy en coupe. Il l’embrassa à lui en faire tourner la tête qui, en soit, donna sa réponse à la jeune fille. Elle lâcha son sac et noua ses bras autour de son cou pour répondre à son baiser avec délice. Mais ce moment fut abjectement gâché par quelques coups frappés contre la vitre de la porte et ils se détachèrent pour voir les yeux mécontents, mais étincelants de Luke.

-J’ai dit pas de mièvreries. Vous venez ?
-Rappelle-moi pourquoi c’est ton meilleur ami ? ronchonna Adam quand il s’éloigna.
-Parce qu’il m’a passé les pommes-de-terres le soir de la Répartition.

Adam ricana et ils sortirent main dans la main du train. Dehors, la cohue s’organisait déjà : les parents retrouvaient leurs enfants avec soulagement et soulagement, les petits se jetaient dans les bras des grands. C’était la véritable effervescence. Lysander, Shannon et Luke les attendaient devant le train, mais ce fut autre chose qui capta l’attention de Lucy. Elle s’immobilisa alors et tendit son sac à Adam.

-Tiens-moi ça, je reviens tout de suite !

Et elle planta ainsi un Adam médusé, avec leurs deux malles et son sac, pour courir vers une bande vertes et argent qui, l’année prochaine, ne serait plus complète. Un rire s’échappa de sa gorge.

-Bon sang tu ne veux pas le laisser partir !

Will McColley, perché sur le dos de Marcus Montague tel un demiguise, secoua frénétiquement la tête, l’air buté.

-J’ai pas réussi à le séquestrer, alors j’emploie les grands moyens.
-McColley, gronda Marcus, un sourire démentant son ton sévère. Si tu ne descends pas tout de suite, c’est moi qui vais les employer, les grands moyens.
-Allez Will, on veut pas voir ça, s’esclaffa Henry en tirant sur le pull de l’Attrapeur.

Mais Will demeura fermement attaché au cou de Marcus. Il n’était pas particulièrement grand et assez léger, comparativement au Poursuiveur, et pouvait aisément tenir sur son dos. Eléonore éclata de rire.

-Tu l’auras voulu, McColley. (Elle mit ses mains en porte-voix). LILY ! Il y a une photo à prendre !
-Argh !

Will sauta prestement à terre, libérant Marcus et amusant le reste de l’équipe. Il se gratta la tête, et jeta un regard noir à Eléonore.

-C’était un coup bas ça, Norie. Non c'était un coup de Serpentard p'tit gars, t'as encore beaucoup à apprendre de tes aînés ^^
-Au moins ça t’a fait descendre, marmonna Marcus en se massant la nuque. Par Merlin, tu as la poigne d’un strangulot !
-Tu es sûr que tu ne vas pas redoubler ?

Marcus eut un sourire amusé en regardant Lucy.

-Je sais qu’on dit de moi que je suis un imbécile, mais oui, Weasley, je suis positivement sûr que je ne vais pas redoubler.
-Dommage. Et cela dit, je n’ai jamais dit de toi que tu étais un imbécile.
-J’ai des archives qui prouvent le contraire.

Lucy servit à son Poursuiveur un innocent sourire. Marcus sourit et donna une grande tape dans le dos de Leroy Oxlade, le joueur le plus proche de lui.

-Allez les gars, ça ne va pas se finir en adieux larmoyants, j’ai horreur de ça. Je vous remercie pour cette année, et pour cette coupe – n’empêche, qu’elle était belle …
-Un plaisir de m’être cassée trois côtes.
-La ferme, Weasley. En tout cas, continuez de progresser – Ashon, muscle-toi un peu pendant les vacances – et de gagner. Je viendrais vérifier votre niveau à chaque match.
-Génial, déglutit Will. Toi et Daphnéa à chaque match. Tu parles d’une pression.

Marcus éclata de rire. Ils saluèrent un à un celui qui fut, même éphémèrement, Capitaine de l’équipe de Serpentard, avant de s’éloigner. Will avait croisé sa sœur dans la foule, et Oxlade et Ashon avaient repéré leurs parents. Eléonore se dressa sur la pointe des pieds pour embrasser Marcus sur la joue.

-Je vais devoir y aller aussi, ajouta-t-elle doucement. Mon père est là.

Lucy se retourna prestement et vit effectivement Blaise Zabini en compagnie de Drago Malefoy. Son regard était planté un peu plus loin, où Luke discutait avec Adam et Shannon. Le préfet devait avoir vu son père, car tout sourire s’était effacé de son visage. Il s’éloigna de ses amis pour venir vers eux, les traits graves, les yeux sombres. Lucy le prit par le bras.

-Ça va aller ?
-Mais oui enfin, Weasley, répondit-t-il avec un petit sourire crispé.
-Luke, soupira Henry, lui aussi visiblement inquiet.

Mais Luke leva la main avec impériosité.

-Ça ira. En avril, je serais majeur, et d’ici là, je vais faire profile bas. C’est ce qu’on s’était dit, non ?
-Mais ça ne veut pas dire que c’est ce qui va se passer, insista Henry, avant de soupirer l’air las. Tu m’écris, d’accord ?
-A moi aussi, enchérit Lucy. De toute façon, je te harcèlerais depuis la Roumanie.

Luke eut un léger sourire en les contemplant tout deux, ses deux meilleurs amis dressés pour lui.

-D’accord, papa et maman, je serais sage, promis. C'est pas rigolo du tout Luke, là ça marche plus bébé-botruc

Henry n’avait pas l’air rassuré le moins du monde, et Lucy ne l’était pas plus. Mais Eléonore prit le bras de son frère en assurant que de toute manière, elle se chargeait de lui, ce qui coupa court à la conversation. Luke salua Henry et tapota la tête de Lucy avec sa condescendance habituelle.

-On se revoie à la rentrée, Weasley. Et fais attention, un dragon ça brule.
-J’en prend bonne note, s’amusa-t-elle avant de se dresser pour l’embrasser sur la joue. Prend soin de toi. menemenemene ils sont trop mignons

Luke sourit en retour. Il attendit que sa sœur finisse de dire au revoir à Marcus pour se diriger vers son père, sa valise trainant derrière lui. Henry fronça les sourcils quand ils disparurent par la barrière.

-Vous pensez vraiment que ça va aller ?
-Il faudra, soupira Marcus, qui ne devait pas ignorant de ce qui se passer chez les Zabini. Mais ne vous inquiétez pas, je vais garder un œil sur eux, moi aussi. Bonne nouvelle

Puis il s’éloigna après un dernier salut et Lucy reconnut un de ses frères – lequel, elle n’aurait su le dire – qui l’attendait près de la barrière. Henry suivi vite – ses parents l’attendaient devant King’s Cross. Lucy les regarda partir un à un, avec à chaque fois l’impression qu’une partie d’elle se détachait de son corps. Elle flotta dans la mélancolie jusqu’à qu’un cri parvienne à ses oreilles.

-Lucy !

Elle fit volte face pour voir Lysander, un peu plus, un sourire extatique plaqué sur son visage. Il désigna quelqu’un au bout du quai, et le cœur de Lucy fit des soubresauts dans sa poitrine, balayant la nostalgie. Sans réfléchir, elle se mit alors à courir, à donner des coups de coude et à avoir le comportement indigne d’une préfète en se jetant au cou de celui qui lui tendait les bras.

-Charlie !
-Alors Lucette, tu es prête ? ria son parrain en la hissant dans ses bras comme si elle ne pesait rien.

Il n’avait pas changé depuis noël et Lucy retrouva avec bonheur ses yeux rieurs et son sourire chaleureux.

-Oh, elle s’est même déjà entrainée à Poudlard, grommela Molly derrière lui. Papa t’a raconté l’épisode avec le dragon ?
-Oui ! Ah par Merlin, c’est là que j’ai su que tu étais ma digne filleule !
-Tu en as un jour douté ?

Dans un éclat de rire, Charlie assura que non et la fit redescendre sur terre. Lucy remarqua alors à coté de Molly la mère de Shannon, Susan Finnigan. Sa peau était si pâle qu’on ne voyait presque plus les petites cicatrices sur son visage, mais elle sourit tout de même à Lucy. Lysander arriva un instant plus tard, sauf que dans son sillage suivait les bagages volants de Shannon, qui heurtèrent de ce fait nombre de passants avant que Lysander ne s’immobilise. Il salua Charlie avec chaleur, alors que Shannon arrivait avec un Adam marmonnant.

-La prochaine fois, avertit-t-il Lucy en lui donnant sac et malle. Tu t’enfuis avec tes bagages. Ooh t'as pas pu profiter de ton amoureuse pour les dernières minutes. Rage Scampers, fais le mec énervé mais on sait que tu l'aimes

Lucy lui servit un petit sourire pantois qui fit lever les yeux d’Adam au ciel. Allez Lysander leva le sort pour donner les bagages de Shannon à Susan, et celle-ci embrassa sa fille sur le front.

-Nous allons y aller, dans ce cas. Merci pour ses bagages, Lysander. On se verra au Ministère, Molly et bon retour en Roumanie, Mr. Weasley. Quant à vous, Mr. Donovan … Oh, je pense qu’on se reverra.

Lucy aperçut alors, légèrement à l’écart, appuyée sur son antique béquille, Alan Donovan, ses cheveux bruns ébouriffés, et les yeux noisette étincelants. Une jeune femme à lunette et aux cheveux auburn l’accompagnait, scrutant le Poudlard Express le nez froncé.

-On se reverra, oui, promit Alan en saluant Susan. Bonne vacances.

Shannon les salua une dernière fois avant de suivre sa mère. Lucy la regarder s’éloigner, se promettant de lui écrire une lettre dès qu’elle pourrait. Elle allait avoir besoin de soutiens cet été. La bouche d’Alan se tordit.

-Même si je me doute que ça ne va pas être facile … Bien ! (Il se tourna vers la jeune femme, qui cessa d’observer autour d’elle). Eve, je te présente la copine de mon frère.
-La quoi ? dit Charlie en fixant Lucy, un sourire taquin aux lèvres.

Adam s’empourpra violemment et Lucy fusilla Alan Donovan du regard. Mais l’aîné des Scampers ne répondit que par un sourire. Charlie passa un bras musculeux autour des épaules de sa nièce.

-Bah, tu me raconteras ça quand on sera en Roumanie – et quand ton père sera parti, aussi.
-Ce sont des dragons qui ont fait ça ? s’enquit la fameuse Eve en détaillant les cicatrices apparaissantes sur le corps de Charlie.
-Ouais. Oh ne t’inquiète pas, ajouta-t-il à l’adresse d’Adam, qui le considérait sans rien dire. Lucy n’aura pas les mêmes sauf si je peux l’en empêcher. Mais si elle a réussi à s’en sortir seule contre un Noir des Hébrides, ça devrait aller.
-Je n’étais pas seule, il était avec moi, précisa malicieusement Lucy. Une des meilleures scènes

Eve fixa son beau-frère les yeux écarquillés alors qu’Alan avait l’air proche de faire un malaise. Elle se souvint alors de la position de l’aîné concernant la magie et ajouta :

-Mais c’était un bébé, on a rien risqué, jamais. Mais bien sûr
-Et de toute manière il faudra que tu t’y habitues, renchérit sèchement Adam à l’adresse de son frère. Les dragons, les baguettes, et la magie, ça fait partie de notre monde, maintenant.
-Parfaitement, dit Molly avec un léger sourire. Et si ça ne rentre toujours pas, je peux toujours venir faire des cours avec Fred.
-Je dois toujours lui faire regarder un match de foot, se souvint Eve, l’air songeuse.
-Non ça va, ça va finir par rentrer, grommela Alan contre son gré, avant de lorgner Adam. Bon, comme nous on habite à Londres, il a été décidé qu’on viendrait vous chercher. Vous venez dormir chez nous et on va à la maison demain.

Un bref sourire passa sur les lèvres d’Adam quand Alan prononça les mots « à la maison ». Le fils prodigue était de retour.

-Tu sais, on n’est pas isolé chez les sorciers, ironisa-t-il néanmoins. Maman m’a envoyé une lettre pour m’expliquer.
-J’en suis ravi. Bon, je commence à avoir mal à la jambe, moi, où est Gethin ?
-Aucune idée.
-Pardon, Scampers ? s’esclaffa Lucy avec malice. Tu viens de sciemment répondre que tu ne savais pas où était Gethin ? Qu’est devenue ta surveillance H24 ?
-Une jolie peste m’a dit qu’il fallait que je lui lâche la grappe.

Lucy leva les yeux au ciel, désabusée. Mais Gethin ne mit pas longtemps à arriver, son immense malle disproportionnée derrière lui. Ses yeux s’écarquillèrent quand il vit son aîné et sa fiancée, et Lucy le pensa sur le point de faire demi-tour. Mais il parvint à leur hauteur, méfiant, et se colla presque à Adam pour lui souffler :

-On ne va pas chez eux quand même ?
-Gethin, soupira Alan en levant les yeux au ciel. Si, tu viens chez nous.
-Et promis, je laisserais mes humeurs de femme enceinte au placard, assura Eve avec un charmant sourire.

Lucy avait oublié ce détail, et posa presque automatiquement les yeux sur le ventre de la jeune femme. On y devinait à peine le petit renflement qui trahissait sa grossesse. Charlie eut un grand sourire et félicita la future maman.

-Je n’ai pas d’enfant moi, eut l’air de regretter Charlie. C’est pour ça que je me rattrape avec mes neveux et nièces.
-Gethin va sans doute faire pareil, si sa phobie des femmes enceintes ne le quitte pas, répliqua Alan avec un sourire sarcastique.
-Ce n’est pas une phobie ! Et c’est de la faute de Meredith !
-Oui, on est d’accord, tous les maux de cette famille sont de la faute de Meredith.

Adam et Gethin s’accordèrent pour jeter un regard dubitatif à Alan. Le benjamin poussa un soupir à fendre le cœur et leva le visage vers Molly.

-Finalement, Alan veut bien de nouveaux cours.
-Ahah, très drôle Gethin. Allez les mioches, on y va, dites au revoir à vous amoureuses.

Gethin fronça du nez en fusillant son frère du regard. Adam s’empourpra et embrassa rapidement Lucy sur le sommet du crâne.

-Allez, amuse-toi bien avec les dragons.
-Et envoie des photos !
-Promis ! sourit Lucy en ébouriffant les cheveux de Gethin. Allez, bonnes vacances.

Gethin sourit sereinement – plus sereinement qu’il ne l’avait jamais fait cette année. Il poussa même le vice à enlacer Lucy pour lui murmurer :

-Merci. Merci pour tout. Ooh bébé Gethin tu vas me manquer

Le cœur de Lucy se gonfla de gratitude et elle embrassa le sommet du crâne de l’enfant. Adam lui vola un dernier baiser, effleura son visage du regard, avant de prendre sa malle et celle de son frère pour partir. Lucy s’efforça d’éloigner la tristesse qui l’étreignait. Elle savait pertinemment qu’Adam allait lui manquer cet été, bien plus qu’elle allait l’admettre. Puis elle remarqua les regards taquins autour d’elle et elle s’empourpra.

-C’est beau l’amour quand on est jeune, soupira moqueusement Charlie. Ne t’inquiète ma grande, tu n’auras pas le temps de penser à lui cet été ! Ah et Lysander au fait … Tu fais quoi cet été ?

Lysander fronça les sourcils, et expliqua qu’il partait courant juillet vers le Pérou. Le sourire de Charlie s’élargit.

-J’ai une place de libre dans mon appartement, sinon. Comme j’ai déjà Lucy et que je sais que vous vous en entendez bien, je me suis dit que peut-être tu voudrais nous accompagner. Cela dit, je comprendrais que tu veuilles accompagner ton père. J’ai lu son dernier article, ses recherches sont vraiment …
-Tu plaisantes ?

Le cri de Lysander fit sursauter la pauvre Molly à coté de lui. Les yeux du Serdaigle étaient presque exorbités sur le coup du ravissement.

-C’est sérieux ? Je peux venir ?
-Evidemment, assura Charlie, surpris par tant d’éclat. J’aurais pu t’en parler avant, c’est vrai mais j’ai eu tellement à penser ces derniers temps … Alors tu veux … ?
-Mais oui ! Evidemment que je le veux !

Charlie eut un immense sourire et donna une tape dans le dos de Lysander pour sceller leur accord. Extatique, le Préfet-en-Chef se mit à sauter partout, avant de soulever Lucy et de la faire la virevolter à en lui faire tourner la tête.

-Tu t’en rends compte, je ne vais pas avoir à t’assassiner pour prendre ta place !
-Je suis la première heureuse Lysander mais lâche-moi !

Ses pieds rencontrèrent le sol sans délicatesse, si bien qu’elle dut se rattraper à sa sœur hilare. Entre temps, leurs autres cousins et oncles et tantes étaient venus saluer Charlie, alertés par le cri de Lysander. Louis fut déçu que Shannon soit parti sans dire au revoir et désigna à Lucy James et Jina, qui s’embrassait un peu plus loin. L’été promettait d’être long pour tout les amoureux. Roxanne sauta littéralement sur Lucy quand elle la vit.

-Comment oses-tu aller en Roumanie et me laisser seule au Terrier ?
-On ne te remercie, se froissa Albus, les paupières plissées.
-T’inquiète Roxy, dit James, revenant vers eux main dans la main avec Jina. On lui fera une fête d’adieux.
-Tu vas prendre cher, pucette, rit Jina avant de plaquer un baiser sur sa joue. Allez, on se revoit l’année prochaine pour plus de C.A. – et de ragot !
-Oui, surtout les ragots te connaissant ! se rappela Rose avec un sourire. Mais te toute façon, James va te ramener au Terrier, quand même ?

Jina sourit et assura qu’elle tenterait de passer entre deux séances de Quidditch avec son frère Erik. L’évocation de son ex-petit-ami arracha une grimace à Molly, avant que Jina ne s’en aille. James la suivit jusque la fin, l’embrassant chaque fois qu’il pouvait, faisant pouffer Rose et Albus, et soupirer d’agacement Lily et Louis. Après ses amis et son petit-ami, ce furent ses cousins qui quittèrent la voie 9¾ un par un. Louis transplana avec Dominique, Angelina était venue chercher Roxanne, et Ron partit avec ses enfants et ceux de Harry. Lucy vit ses cousins passer la barrière avec une certaine mélancolie. Maintenant qu’elle se retrouvait presque seule, elle en venait presque à regretter les vacances.

-Bien, fit Molly quand Albus disparut. Moi je ne vais pas tarder, on doit tout démanger avec Daphnéa.
-Vous avez trouvé un appartement ? s’étonna Lucy avec un petit sourire. Vous allez vivre ensemble ?

Un sourire embarrassé effleura les lèvres de Molly et elle opina du chef. Cooool

-Oui. Et toi et Will, vous êtes embauchés ! D’ailleurs (elle se tourna vers Charlie). C’est toujours OK, tu viens nous aider ?
-Avec plaisir.
-Tu veux qu’on vienne aussi, Mollyly ? s’enquit Lorcan, qui venait d’arriver à leur hauteur.

Molly jeta un regard froid à son cousin, et Lucy fut certaine qu’elle allait refusé net. Mais elle la surprit en lâchant :

-Tant qu’il n’y a pas de crabe de feu ou autres créatures susceptibles de saccager mon appartement, c’est d’accord.
-Parfait ! se réjouit Lysander, toujours extatique.

Will et Daphnéa les rejoignirent une minute plus tard. L’Attrapeur n’avait pas l’air particulièrement d’être embauché par la force pour le déménagement de sa sœur, mais parut rassuré en voyant que Lucy faisait elle aussi partie du voyage. La voie 9¾ était presque déserte quand ils avancèrent ensemble vers la barrière, mélange hétéroclite de Weasley, McColley et Scamander. Lucy les contempla, ces personnes si importantes dans sa vie, et son cœur se gonfla de joie qui balaya momentanément sa mélancolie. Molly et Daphnéa furent les premières à passer la barrière, main dans la main, suivie de Will, qui vociférait contre sa sœur qui refusait de l’aider à porter ses bagages. Lorcan trainait un peu et contemplait la vieille locomotive rouge pour la dernière fois avec nostalgie. Puis il suivit Will. Lysander fit de même et s’arrêta net devant le mur de pierre, si bien que Lucy dut le prendre à la main pour lui faire passer la barrière. Charlie la prit par les épaules et son sourire rassura Lucy quant à son avenir. Son assurance lui revint alors d’un coup et elle passa à travers le mur avec confiance, laissant derrière elle ses doutes et cette année difficile qui l’avait tant atteinte.

Elle s’appelait Lucy Weasley.
Elle était une Weasley.
Elle était une Scamander.
Elle était préfète de Serpentard.
Elle était Capitaine et Pousuiveuse de l'Equipe.
Et aujourd’hui, elle se promettait de ne pas rater le monde qui s’offrait à elle.

FIN Les dernières phrases étaient badass mais non. Pas "FIN". Fin temporaire ? hein ?

Bilan c'est par ici ! > https://booknode.com/forum/viewtopic.ph ... #p20245265

cipounette · Message par **cipounette** » jeu. 17 mai, 2018 5:24 pm

Perripuce a écrit :Chers amis, voilà c'est la fin. Non.D'abord et avant tout, je souhaite remercier tout ceux qui ont toujours ou un jour suivi cette fanfiction : votre fidélité m'a beaucoup touchée et vos commentaires et votre approbation étaient la plus belle des récompenses.

REMERCIEMENTS

Je remercie tout particulièrement ceux qui ont commenté le plus assidûment, voir vos nom s'afficher sur cette fic' me rendait folle de joie ! Ce jour où Anna', et BigP (quelqu'un a des nouvelles d'elle au fait? J'en ai eu vite fait, elle est toujours sur Paris et elle galérait à trouver un stage pour son truc de graphisme mais j'en sais pas plus :/) sont arrivée, j'avais trop l'impression que ma fanfic' était couronnée
So un grand merci tout d'abord à Cazo (pour avoir été la première à l'avoir lu, et pour tes nombreuses relectures ), à Flam pour tes commentaires citations (la fois où tu as tout rattraper, quelle Warrior), à Anna qui a toujours pris le temps de faire des putains de commentaires, à Chloé (BFF) et l'envoie de tes théories, tu étais trop mignonne, à Cochyo, pour tes commentaires très réguliers, et avoir prouvé que tu avais un petit coeur ... Olala, un grand merci à tout le monde, Valentine, Cipou, qui commente malgré la prépa ahem, encore désolée pour pas avoir été là sur la fin , Alec' pour sa bonne humeur, Lorelay, Améthyste, AdBook, Sofia, Noelle, Mimi, Hylla, et je dois certainement en oublier j'en ai plein la tête.

Bref, un immense merci, c'est grâce à vous tous que j'ai peu arrivé au bout de cette histoire ! <3 (Et pour le coup c'est vrai, pas de niaiserie).

SUITE

J'avais un jour annoncé une suite, avec notamment Louis et Shannon en personnages principaux. Bon, je serais moins ambitieuse, Noooon ! j'ai d'autre projets (Les EDG, notamment) ok ok c'est cool alors. Ce sera sans doute une petite fanfic' (parce que n'empêche, j'avais déjà imaginer des scènes), mais pas ouf, quoi, uniquement concentrée sur leur histoire. Aah tu vas faire un truc qd même cool !!
Un OS sur Lily et Will est également dans ma tête, et vous aurez également des nouvelles de ce cher Luke Zabini, si aimé ici. Bébé-Luke !! Et j'ai eu l'idée de faire quelque chose du PdV de Gethin, aussi. Mais ne vous attendez à tout avoir toute de suite. Je vais faire une pose, me recentrer sur mon Mémoire et sur Les Enfants de Gaia - certains attendent depuis trop longtemps ... Accurate. Mais on attendra le temps qu'il faudra t'inquiètes

BILAN

Voilà, j'ai commencé cette histoire pour m'amuser il y a maintenant deux ans, un soir où, épuisée par une semaine avec quatre colles et un DS les joies de la prépa , j'avais décidé de me défouler. Je penserais JAMAIS que ce serait si long, jamais. Mais si ça vous a plu, tant mieux ! Mais évidemment ! C'était génial !!
Cette histoire est partie dans tout les sens. J'ai conscience qu'il y avait trop de personnage,ah non non c'est bien parce que c'est pareil dans la vraie vie et c'est normal qu'il y ait mille gens que, après avoir beaucoup travaillé avec Jina et Scorpius, je les ai délaissé pour Shannon, Lysander ou alors Louis, et je m'excuse pour ce déséquilibre. Qui a créé un nouvel équilibre donc tout va bien !

Comme je l'ai commencé pour m'amuser, je n'avais pas de plan en tête, ce qui peut donner l'impression que ça allait dans tout les sens, si bien du point de vue de l'intrigue que pour les couples (Luke, ça a été un calvaire de choisir Très bon choix, très bon choix) ou autres choses plus bénignes (l'élection de Percy, où j'ai pataugé. Le jour où j'aurais la foi, je réécrirais ça). Bref, je m'excuse pour toutes ses impressions !

Bon, passons au moment où vous me congratuler Non en vrai c'est juste de l'évaluation, sur l'histoire, mon écriture, ce que je pourrais améliorer, tout ça ... Pour ça, petit questionnaire. J'aime les questionnaires. J'invite tout le monde y répondre : ceux qui sont dans la listes des prévenus, ceux qui commentent, ne commentent pas, les "lecteurs fantômes" lui lisent (peut-être?) sans que je le sache ... Ça pourrait m'aider pour la suite ! Alors merci d'avance !

1) Qu'est-ce qui vous a plu dans cette fanfic'?
Tout. L'écriture, les personnages, les relations, l'inrigue, les descriptions, les couples, les dialogues...

2) Qu'est-ce qui vous a déplu ?
-Au niveau de l'histoire : Les Fantômes à des moments ce n'était pas très clair mais c'est possible que ce soit juste parce que je lisais entre deux khôlles et un ds donc pas très concentrée ^^ je vais le relire et je te redirais ^^
-Au niveau de l'écriture : Les fautes d'orthographe, c'est le seul truc que j'aurais à te reprocher parce que sinon c'est hyper fluide et tes images sont géniales ^^

3) Quel(s) personnage(s) avez-vous préférés ? Et si possible pourquoi?

ALORS. ça va être compliqué. Et long.
Déjà Lucy : j'ai déjà dû te le dire mais sa personnalité est géniale, t'as hyper bien transcrit le déchirement Weasley/Scamander au début, elle est une Serpentarde grandiose et j'adorerais l'avoir pour amie.
Ensuite mon bébé-botruc d'amour : Luke ! Il est tout simplement génial, hyper sarcastique et drôle et intelligent et son amitié avec Lucy est parfaite et c'est les deux meilleurs Serpentards du monde (parce qu'ils sont gentils un peu qd même du coup ils passent devant Draco). Genre ils sont trop bien tous les deux et ils sont drôles et je te suis TELLEMENT reconnaissante de pas les avoir mis ensemble.
Et Adam. Il est hyper sympa et cool et chaleureux (un Gryffondor quoi ^^) et il est trop mignon avec Lucy et avec sa famille, surtout Gethin ! Ah et j'adore Gethin aussi dans le rôle du petit plus sage que les grands c'était cool.
Jina je l'adorais mais en fait je l'aimais bien juste avec James et ils m'ont soulé tous les 2 à la fin à être coincés et rancuniers (même si je les comprends) du coup je les relègue finalement en deuxième division.
Mais tu t'es rattrapé avec Louis qui est tout simplement génial et Shannon qui est un génie trop chou et les deux ensemble ça explose, c'est beau. Ahem bref.
Sinon j'ai beaucoup aimé le personnage d'Alan et la petite soeur d'Adam aussi (mais je ne me rappelle plus de son prénom.
Oh et Marcus ! Il est trop cool !
En fait je crois que je préfère beaucoup plus tes personnages garçons que filles. Ah non j'avais oublié Daphnéa qui est juste excellente et Molly j'avais du mal au début mais comme les relations avec sa soeur se sont améliorées tt ça tt ça je l'aime bien maintenant.

4) Si possible et si vous vous en souvenez, quelle a été votre scène préférée? Et celle que vous avez moins aimé? Et pourquoi?

Ouh là. Question difficile. Alors les scènes qui m'ont le plus marquées et du coup que j'ai préférées sont (dans le désordre) :
- celle du dragon + celle de l'inondation des souterrains, t'as hyper bien décrit l'angoisse et l'action et le courage de Lucy et Adam/Montague était magnifique.
- tout le passage de Lucy chez la famille d'Adam parce que la dynamique là-bas est géniale, la famille un peu brisée mais toujours unie et debout et leur baiser au bord de l'eau était génial. Et le chap d'Alan était trop bien aussi.
- les quelques matchs de Quidditch étaient trop bien aussi.
- le Phénix, les moments Weasley, la majorité des interventions de Luke, les dialogues Shannon-Louis, Lily (ah oui je l'avais oublié aussi ^^') et la dernière scène à l'infirmerie.

Pour ce que j'ai moins aimé j'ai pas de souvenirs, je pense que c'est plus des passages ou des tournures qui m'ont dérangé qu'une scène entière. Mais j'ai pas d'exemple ^^

5) Je ne compte pour laisser sur votre faim, il y aura des OS, même si je ne les ai pas tous. Qu'attendez-vous pour la suite?

Euh... Scampers et Lucy, Luuuuke (tt seul c'est bien, avec Scampy c'est mieux ^^), Louis et Shannon bien sûr, la Roumanie, Will et Lily, Serpentard qui gagne... Enfin tout ce que tu voudras bien ns faire

7) Y'a-t'il des choses qui ne sont pas claires? Ou des défauts de confections qui vous ont gênés?
Encore une fois, oui je me suis un peu perdue ds l'histoire mais c'est parce que je n'étais pas assez concentrée, je relirais tt et je te redis !

8) D'autres choses auxquels je n'aurais pas pensée? Laissez libre court à votre imagination !

Juste bravo parce que ton histoire était géniale, tes personnages super bien développés, ton exploration du monde d'HP super juste, les dialogues hilarants et les descriptions précises et poétiques. Et même si je ne commentais pas à chaque fois, ta fanfic était mon rdv d'avt-ds et c'était parfait et ils vont vraiment beaucoup, beaucoup me manquer et si tu fais des OS je veux être prévenue stp (et promis j'essaie d'être + présente). Du coup merci, merci, merci et bravo ! Les Serpentards ont un modèle maintenant ^^

Voilà ! Maintenant je vous abandonne lâchement pour retourner aux études (boring), et vous laisse dans les excellentes mains de Cazo avec la fin de Lily et James, et entre celle d'Anna' avec la suite d'Au Temps des Maraudeurs (la suite la suite la suite !!). Je lis en mode "Fantôme" Adhara Black de Flamboyante, ce n'est pas trop mal, allez-y faire un tour ! Faites vivre ce Forum, que diable ! Ah oui tant que j'y suis j'ai une question ! Avec une amie on a eu un débat sur la personnalité des soeurs Black. Par exemple elle voit Narcissa manipulatrice des hommes (genre elle leur fait faire tout ce qu'elle veut) alors que moi je la vois beaucoup plus réservée. Enfin bref, si vous pouviez me dire ce que vous en pensez (c'est pour sa fanfic). Oh et d'ailleurs je l'ai initiée à Lily et James de Cazo (elle est plutôt Maraudeurs que Next Generation) et elle aime bien pour l'instant (logique me direz-vous) (je vais en faire une future booknaute vous inquiétez pas, on ramène du sang neuf ! ^^)
Oh et c'est inutile et sans rapport mais j'ai découvert Columbine et c'est de la bombe ! Vraiment ! Allez jeter une oreille si vous connaissez pas déjà ^^ Moi tant que je pourrais, j'essaierais !
Alala. ça va me manquer de poster. Bon, bisous à tous et KEUR SUR VOUS ! <3 sur toi plutôt !

THANK YOU SO MUCH D'AVOIR SUIVI LUCY WEASLEY !

MERCI MILLE FOIS D'AVOIR ECRIT LUCY WEASLEY !!

addbook · Message par **addbook** » dim. 20 mai, 2018 7:46 pm

HELLOOO
je reviens pour le bilan!
Voilaaaa

1) Qu'est-ce qui vous a plu dans cette fanfic'?
Dejà le style d'ecriture, très fluide, puis l'intrigue super bien menée et les personages tres complexes.
2) Qu'est-ce qui vous a déplu ?
-Au niveau de l'histoire : J'ai trouvé que les chapitres de la fin allaient un peu trop vite, mais peut-être es-ce dû à mon envie que Lucy ne se finissent pas aussi tôt !
-Au niveau de l'écriture : Sèrieusement, rien. C'est jusement ton point fort. C'est très fluide et ça sonne bien.

3) Quel(s) personnage(s) avez-vous préférés ? Et si possible pourquoi?
TEAM ADAMMMM!

Et juste parce qu'il est vraiment cute et pas tout rose, genre il a souffert mais il continu a sourire.
4) Si possible et si vous vous en souvenez, quelle a été votre scène préférée? Et celle que vous avez moins aimé? Et pourquoi?
Alorsss... Ma scène préférée, je dirais, celle où Lucy est enfin en bon therme avec son père, parce que c'est beau et triste à la fois. Celle que j'ai le moins aimé... Celle où Zephan meurt, pour son contenu afligeant.

5) Je ne compte pour laisser sur votre faim, il y aura des OS, même si je ne les ai pas tous. Qu'attendez-vous pour la suite?

Pas des truc de demande en mariage ni les trucs culcul... J'espere un moment de la vie quotidienne assez profond...
7) Y'a-t'il des choses qui ne sont pas claires? Ou des défauts de confections qui vous ont gênés?
NOPE
8) D'autres choses auxquels je n'aurais pas pensée? Laissez libre court à votre imagination !
J'aimerais bien voir Lysander dans les OS
et Merci, merci à toi

Perripuce · Message par **Perripuce** » mer. 27 juin, 2018 11:56 am

Hey hey hey !

Me revoilà brièvement ! Je vous ai manqué? Bon déjà je voulais remercier tout ceux qui ont répondu au questionnaire, c'était révélateur et sympa d'avoir pris le temps ! Ah et Cipou merci pour tes commentaires citations, ils m'ont fait très plaisir !

Pour celles qui ont passé le bac, j'espère que ça a été ! Et pour celle qui passent le brevet ... J'espère que ça ira ahah (oh ça devrait aller)

Bon j'avais prévu des Bonus et je suis heureuse de vous annoncer que je suis au troisième chapitre de l'histoire sur Louis et Shannon (j'espère que ce sera pas trop bancal ahah) mais en attendant pour vous faire patienter, j'ai fait un truc tout petit de quelques pages sur Eléonore et Marcus.

Vous vous souvenez que j'avais essayé de faire un truc il y a fort longtemps sur leur histoire? Bon bah, j'avoue qu'entre ce que j'avais commencé et le moment crucial bah ... je ne savais pas quoi écrire. Alors j'ai décidé d'aller directement au moment crucial (Cochyo c'est pas pour toi, y'a plein de guimauve et je sais que tu n'apprécieras que celle qui concerne Louis et Shannon)

Bon je vous fait juste une petite entête : on se souvient? ça se passe un an avant le début de l'histoire de Lucy, au début de la cinquième année d'Eléonore et sixième de Marcus. Marcus est nommé Capitaine de l'Equipe de Quidditch MAIS souvenez-vous, dès son premier match, il se prend un cognard qui l'envoie à Saint-Mangouste. Et voici la suite, bonne lecture

Je ne préviendrais pas, je laisserais venir ceux qui veulent lire

(ça me manque de poster)

(bisous)

Chaque minute de chaque heure de chaque jour de ta vie

Eléonore Zabini avait toujours eu horreur d’aller à Saint-Mangouste. Déjà quand elle allait visiter son grand-père durant son agonie, l’endroit lui donner la nausée. Les lumières froides, les murs blancs, l’agitation, les cris des infirmières … Tout cela lui évoquait la douleur et la mort. A présent c’était le garçon qu’elle aimait depuis l’enfance qui se trouvait dans cet endroit, froid, sordide et glaçant. Et le cœur d’Eléonore s’en arrêtait de battre.

Elle avança dans le couloir, évitant sans les voir réellement les médicomages pressés et les infirmières agacées. Cela faisait trois semaines que Marcus avait pris ce cognard. Un cognard violent, surréaliste. Drinkwater, le batteur de Serdaigle, était connu pour lancer des cognards virulents, mais celui-ci avait été d’une autre espèce, venu d’ailleurs. Du moins, c’est qui avait semblé à Eléonore depuis les tribunes. La balle noire avait alors heurté Marcus, qui volait vers les buts avec le souafle dans les mains. Eléonore se souvenait de cet instant : il était gravé au fer rouge dans sa mémoire. Elle se souvenait de l’étincelle dans ces yeux, qui éclairait son regard quand il savait qu’il allait marquer. Elle se souvenait de ce sourire, tenu et crispé par la concentration. Avant que le cognard ne le cogne.

Eléonore se remémorait du reste comme un cauchemar. Elle avait entendu le choc comme s’il s’était passé à un mètre d’elle : sec et sanglant. Lancé à pleine vitesse et sans guide, le balai avait propulsé son propriétaire contre les buts, faisant trembler les anneaux et le corps d’Eléonore. Puis il était tombé. Des joueurs avaient bien tenté de le rattraper, mais il était trop tard : le corps de Marcus s’était écrasé sur le sol avec un bruit fracassant qui avait brisé le cœur d’Eléonore.
Marcus n’avait pas eu le temps de crier, mais elle l’avait fait pour lui : un cri à glacer le sang dans lequel elle avait mis tout son amour et son horreur. Elle avait voulu s’élancer vers le stade, vers lui, mais Jina Kane l’avait retenue, et quand elle avait réussi à atteindre les abords du terrain, les professeurs l’avaient déjà emmené loin d’elle. Et le temps qu’elle court à l’infirmerie, ils avaient décidé de le transférer à Saint-Mangouste, du fait de la gravité de la blessure. Eléonore s’était sentie vacillée, et n’avait su tenir sur ses jambes que grâce à l’intervention de son frère venu la soutenir. Jamais un élève n’avait été emmené à l’hôpital à cause du Quidditch.

Marcus.

Elle l’aimait. Elle n’avait jamais pu se l’avouer, mais maintenant, cela s’imposait à elle, de façon brusque, violente et irrévocable. Elle l’avait toujours connu. Il avait toujours fait parti de sa vie. Ils étaient voisins. Ils avaient appris à voler ensemble. Quand il avait reçu sa lettre pour Poudlard, ce fut elle qu’il vînt voir. Quand c’était elle qui l’avait reçu, elle lui avait sauté dans les bras, et il l’avait serré, serré si fort … Cette année loin de lui avait été triste pour la petite fille qu’elle était. Elle avait Luke, bien sûr, mais ça n’avait jamais été pareil. Luke était son frère. Marcus … C’était autre chose. Il avait lui aussi toujours fait parti de sa vie, mais de façon différente. Lui, ses yeux clairs, son visage froid, mais si tendre, tellement tendre quand il la regardait … Une tendresse fraternelle, avait-elle voulu croire jusque là. Mais pour elle, c’était autre chose, et elle venait de le comprendre, maintenant qu’un cognard avait percuté Marcus comme son cœur.

Eléonore essuya rageusement une larme qui était apparue au coin de son œil. Ses parents avaient refusé de la laisser sortir de Poudlard pour rendre visite à Marcus. Durant les dix jours qui avaient suivis l’accident, elle n’avait eu aucune nouvelle, jusqu’à la lettre de Cassio Montague, le grand frère de Marcus, lui annonçant qu’il s’était réveillé pleinement et qu’il avait besoin de repos. Mais ça n’avait pas rassurée Eléonore, qui avait dû ronger son frein en attendant la fin du trimestre. Maintenant qu’elle y était, elle se rendait compte qu’elle tremblait de tout ses membres. Dans quel état retrouverait-elle Marcus ? Pourquoi n’avait-il répondu à aucune de ses lettres, s’il était réveillé ?

Toutes ses questions la tiraillaient alors qu’elle s’immobilisait devait la chambre 442, celle que lui avait indiqué la secrétaire au sourire condescendant. Une simple porte de bois clair, mais qui faisait battre le cœur d’Eléonore un peu plus fort. C’était la première fois qu’elle reverrait Marcus depuis son accident. Mais également la première fois depuis que ses sentiments avaient éclaté en elle, comme un barrage qui avait craqué et avait déversé sur elle un flot d’émotion qu’elle s’était efforcée de refouler. A présent, elle coulait dans ses veines, la faisait vibrer.
Et elle ignorait comme Marcus pouvait réagir à cette nouvelle vibration.

***

-Serre plus fort.

Marcus Montague serra ses doigts. Du moins, il tenta, mais il lui semblait que les informations ne se transmettaient pas entre son cerveau et les nerfs de sa main. Putain de cerveau. Ses doigts tremblèrent, se crispèrent, mais sans parvenir à serrer la pauvre balle de mousse qu’il tenait au creux de sa paume. Quand la pression et la douleur se dirent trop intense, il cessa et la balle de mousse alla choir sur ses draps.

-Je n’y arrive pas.

Cassio lui jeta un regard désolé par dessus ses lunettes rectangulaire. En le regardant, Marcus avait du mal à croire que c’était son frère tellement ils avaient peu de ressemblance. Cassio était plus petit, et filiforme malgré ses quatre ans d’aînesse et ses yeux bruns brillaient d’un amusement constant derrière ses lunettes. Il était la seule personne dont Marcus tolérait la présence depuis son réveil à Saint-Magoust, deux semaines plus tôt. Dans un sale état, le réveil. Chaque petites choses le faisait souffrir : ouvrir les yeux et affronter la lumière, se redresser, se concentrer. Ne serait-ce que serrer une pauvre balle en mousse était pour lui un effort colossal. Tout son corps était brisé – et il ne parlait pas de sa tête, qui après avoir heurter un cognard, les buts puis le sol, avait nécessité qu’on le plonge dans un sommeil de dix jours pour le laisser guérir. Mais depuis, son système nerveux peinait à se rétablir, et le moindre mouvement anodin devenait une torture.
Marcus en avait assez de souffrir. La frustration l’avait pris dès les premiers jours de réveil, ainsi qu’une colère, froide et intense. Les médicomages se voulaient rassurant : il fallait qu’il récupère, ça prendrait du temps, quelques mois peut-être, mais il n’y avait aucun doute qu’il y arriverait … Quelques mois.

Marcus avait toujours eu la bougeote – comme Cassio. Il ne supportait pas de rester statique et c’était une des raisons pour lesquels il adorait le Quidditch et détestait la classe. Mais maintenant que chaque mouvement devenait douloureux, il avait l’impression d’être prisonnier de son propre corps. De douleur, il avait repoussé tout le monde : son père, cet homme placide pour qui il n’éprouvait aucun respect, sa mère, cette femme douce mais peu expressive à laquelle il n’avait pas réussi à arracher une larme, son frère Théodore, le jumeau de Cassio, qui n’avait su que lui parler de ses fiançailles avec Pandora Selwyn. Seul Cassio avait compris que le meilleur remède pour la colère de Marcus était le silence, et s’était contenté les premiers jours de lire près de lui sans rien dire. Une présence silencieuse, mais une présence tout de même qui avait fini par faire fondre la colère de Marcus pour la transformer en profond désespoir. Depuis, Cassio, qui en plus d’être son frère préféré était médicomage, s’efforçait de l’aider à se remettre. Mais jusque là, chaque exercice était un échec, cuisant, douloureux, qui pesait de plus en plus lourd sur l’humeur de Marcus.

-Il faut que tu comprennes que ces choses prennent du temps, frangin, répéta pour la énième fois Cassio. Et je sais que ça t’agace que je dise ça, ajouta-t-il en voyant Marcus ouvrir la bouche. Mais c’est un fait, il faut que tu prennes ton mal en patience.
-Je le prends depuis deux semaines, répliqua Marcus, dont les mots étaient à présent son seul moyen d’expression. Deux semaines, c’est déjà bien assez long, Cas’ et je … je n’arrive même pas à …

Il jeta un regard dégoûté à la balle, qui malgré son immobilité semblait le narguer. Dans ses rêves, il serrait cette balle, jusqu’à qu’elle crie grâce, jusqu’à qu’elle se désintègre entre ses doigts. Dans ses rêves, il pouvait se servir de sa baguette, mais ça aussi les médicomages le lui avait retiré, considérant qu’il devait se concentrer sur sa récupération physique. Dans ses rêves, il pouvait marcher, et aller donner un coup de poing dans les lunettes de Théodore en guise de félicitation pour son mariage. Dans ses rêves, il y avait également une certaine blonde, mais il ne préférait pas y songer une fois réveiller. C’était peine perdue.
On lui avait retiré sa vitalité. On lui avait retiré sa magie. Par Merlin, que lui restait-il ?
La frustration faillit lui arracher une larme, mais il les refoula avec une facilité étonnante. Il avait toujours eu un excellent contrôle de son corps : de ses expressions, de son langage corporel, de ses canaux lacrymaux. Et c’était également pour cette raison qu’il était si frustrant pour lui de ne pas pouvoir serrer une pauvre balle de mousse.
Quelques coups furent timidement toqué depuis la porte, faisant sursauter Cassio. Il jeta un regard à son frère.

-Si c’est Théo, je le fous dehors, c’est ça ?
-Bien vu.

Cassio eut un léger sourire, quelque peu amer. Ils étaient peut-être jumeaux mais ils ne s’étaient jamais réellement entendus. Il se leva ouvrir au visiteur alors que Marcus fusillait la balle du regard, encore et toujours. L’exclamation ravie de Cassio le surprit :

-Ça alors ! Ils t’ont libérée ?
-C’est les vacances, Cas’. Ils ne peuvent pas me laisser enfermer à Poudlard.

Tout le corps de Marcus le faisait souffrir, mais cette fois ce fut son cœur qui saigna. Il tourna doucement le visage vers la porte pour voir Cassio s’effacer et faire entrer dans la pièce la blonde de ses rêves.
Eléonore sourit à Cassio en entrant, un sourire crispé, sembla-t-il à Marcus. Il connaissait chaque courbe du visage d’Eléonore, chaque éclat dans ses yeux, chaque nuance de ses mèches blondes. Il avait passé des années à la détailler. Il la connaissait depuis ses un an. Elle faisait partie de sa vie depuis, sans relâche, chaque jour. Jamais il n’avait été si heureux de la voir.
Pourtant, jamais il n’avait été si peu content de la voir.
Il se recroquevilla presque automatiquement dans son lit – étrangement, son corps savait assez bien faire cela – et détourna le regard pour qu’Eléonore ne voie pas la désolation dans ses yeux. Il ignorait s’il faisait cela pour protéger la jeune fille ou pour le protéger lui.

-Marcus, lança Cassio d’un ton joyeux. Tu as vu, Norie est là !

Oui merci j’ai vu, répliqua intérieurement Marcus, presque surpris de la colère sourde qui se mettait à pulser dans ses veines. De frustration, il voulut envoyer valser la balle en mousse. Mais son bras eut une sorte de spasme et la frappe eut à peine assez forte pour la faire rouler de quelques centimètres. Cette fois, des larmes de frustrations perlèrent à ses yeux.
Fallait-il réellement qu’Eléonore le voie ainsi ?
De peur de laisser éclater son courroux croissant, il garda le silence, le regard plongé dehors. Il sentit plus qu’il ne vit la gêne d’Eléonore et elle lui transperça le corps. Tu es stupide, s’admonesta-t-il malgré tout. Elle n’y est pour rien. Mais c’était plus fort que lui. La pudeur et la fierté l’empêchaient de la regarder dans les yeux. Il ne pouvait pas marcher, pas faire le moindre mouvement. Il ne pouvait pas faire de magie. Il était une bête blessée dans un lit d’hôpital, tremblant et pathétique. Et il refusait que quiconque le voit ainsi.
Certainement pas Eléonore.
La colère enfla en lui. Contre lui. Contre elle. Contre le cognard, également et cette stupide balle de mousse.

-Bon, lâcha Cassio, visiblement lui aussi embarrassé. J’ai d’autres patients, alors … Je reviens plus tard, ça te va ?

Sans attendre la réponse de Marcus, la porte se referma avec un bruit sourd, annonçant le départ de Cassio. Mais il avait douloureusement conscience de la présence d’Eléonore, de sa respiration laborieuse témoignant de son émotion, et de son immobilité qui trahissait sa gêne. Pourtant, elle fut assez courageuse pour lancer :

-Je serais venue avant, mais … Mes parents voulaient que j’attende les vacances.

Sa voix était douce malgré son émotion contenue. Comme pour se donner contenance, elle avança d’un pas. Marcus aurait voulu dire quelque chose. La rassurer, la faire fuir, tout était la question. Faute de quoi, il se tut, et se concentra sur la fenêtre. Des flocons commençaient à doucement tomber sur Saint-Mangouste et l’ambiance à l’intérieur de l’hôpital s’en ressentait. Un infirmier avait tenu à installer du hou et des guirlandes dans sa chambre.

-Marcus, poursuivit Eléonore, d’une voix moins assurée. Je … je sais que tu vas me détester mais … Je dois te demander … Comment tu te sens ?
-A ton avis ?

Sa voix était sèche, presque méchante, autant que la question était stupide. Il s’en voulut presque. Il ne voulait pas blesser Eléonore. Eléonore faisait partie de sa vie, et il avait toujours eu cette intuition qu’elle le ferait toujours, contre vent et marées. Elle avait toujours été sa seule constance. Il avait toujours eu des relations très étranges et changeante avec toute sa famille et ses amis. Mais Eléonore avait toujours été là, souriante, drôle, et piquante. Elle avait longtemps été son seul point de repère. Pour cela, il l’avait aimé. Pour sa présence tranquille chaque jour de sa vie. Il s’était toujours demandé comment il l’aimait. Comme une sœur ? Autre chose ? Plus ? Tout ce qu’il savait, c’était qu’Eléonore était importante dans sa vie, une des choses qu’il avait de plus précieux au monde. Il avait besoin d’elle. Donc il voulait qu’elle reste. Il avait également douloureusement conscience que l’inverse était probablement vrai.
Et c’était pour cela que qu’il voulait qu’elle parte.

-Je me doute bien, continua malgré tout comme Eléonore. Mais … comprends-moi, ça va faire trois semaines que je me pose la question.

Elle est incroyable, songea malgré tout Marcus en se rembrunissant. Et comme un écho à ses pensées, Eléonore s’avança à nouveau et poussa le vice à s’asseoir sur son lit. En plus se sentir son regard sur lui, son parfum lui parvenait à présent par effluve, accentuant son malaise.

-Luke voulait venir, aussi, mais maman ne l’a pas laissé. Encore une sale histoire, je te raconterais.

Elle était décidemment incroyable. Et elle le connaissait par cœur. Cela ne servait à rien de le brusquer. Alors elle parlait. Un monologue, mais la voix douce et familière d’Eléonore avait toujours eu la faculté de le détendre. De le faire réagir, d’une manière ou d’une autre. Elle était l’unique personne avec laquelle il n’était pas impassible. Et ça, elle le savait, donc elle en usa : elle parla, de Poudlard, de ses problèmes chez elle. Sa mère avait encore cherché des noises à Luke – ou bien était-ce l’inverse ? Felicity, la gardienne de Serpentard, c’était remise avec son ancien copain et sa meilleure amie Jina Kane s’était à nouveau retrouver en situation délicate avec James Potter. Marcus commençait enfin à se détendre, et songer même à tourner le visage vers Eléonore quand elle dit :

-Tu es au courant qu’on est arrivé à un point où même Lucy s’inquiète ? Enfin, pour le Quidditch, tu la connais. Elle m’a demandé de te secouer les puces pour que tu puisses revenir au prochain match.

Il tourna le visage vers elle. Mais ce ne fut pas pour lui sourire. Il la fusilla du regard, de façon si brusque qu’elle eut un mouvement de recul. Enfin il la voyait. Ses mèches blondes proche du châtain encadrées son visage naturellement hâlé, lui tombant sur les yeux avec un certain charme. Son regard sombre brillait, étincelait et Marcus pouvait lire en lui aussi facilement qu’il lisait un terrain de Quidditch.
Elle avait toujours fait parti de sa vie. Il la connaissait par cœur. Et si elle était l’unique personne à l’apaiser, c’était qu’elle était l’unique personne à pouvoir le faire exploser.
Alors il explosa :

-Revenir au prochain match ?

Sa voix n’était pas plus haute qu’un murmure, mais d’une froideur telle que les yeux d’Eléonore s’écarquillèrent.

-Oui, euh … Tu la connais, elle …
-Tu as vu où j’étais, Norie ?

Cette fois sa voix s’était élevée, portée par des éclats de colère qu’Eléonore parut recevoir presque physiquement, car elle eut un mouvement de recul. Ses yeux étincelèrent de plus belle et elle répondit d’une voix à la froideur contenue :

-Oh crois-moi, Marcus, j’ai bien vu.
-Alors qu’est-ce qu’il te fait croire que je vais pouvoir revenir pour le prochain match. Tu m’as vu, Norie, Cassio t’a expliqué ce qu’il s’était passé ? Je suis brisé !

Il eut du mal à lui crier à la figure ces mots, tant sa gorge était nouée par la souffrance et la frustration. Les yeux d’Eléonore s’embuèrent et elle fit un geste pour lui prendre la main. Mais Marcus se déroba, à la fois touché et vexé par les larmes qui commençaient à emplir les beaux yeux d’Eléonore.

-Cassio m’a dit que tu t’en remetterais, insista-t-elle néanmoins d’une voix enrouée. Qu’il faudrait du temps, mais que …
-Du temps, ricana-t-il avec dépit. C’est ce qu’on me répète à longueur de journée. Mais même quand le temps passe … Par Merlin, Norie, il ne me laisse même pas utiliser ma baguette ! Je ne peux même pas marcher ! Je ne contrôle pas tout mon corps, Norie, je … (D’une main plus que tremblante que fixa Eléonore avec horreur, il désigna sa tête). Je ne sais pas ce qui se passe là-dedans, mais rien ne va plus. Sur le cerveau, la magie c’est trop délicat alors on me conseille le temps comme remède. Et je suis désolé, mais là tout de suite je sens que ça ne va pas suffire.

Il avait beau le savoir, il n’en revenait pas. Il avait suffit qu’elle soit là pour qu’il explose. Les yeux d’Eléonore se plissèrent, mais cette fois une étincelle de couroux vint les enflammer :

-Oui Marcus, du temps ! Je sais que c’est difficile à concevoir pour toi qui a toujours voulu aller trop vite, tu n’as jamais su tenir en place … mais maintenant c’est tout ce dont tu as besoin pour aller mieux, du temps et de la détermination ! Tu as écouté ce qu’on t’a dit ? Tu t’en sortiras ! Il suffit juste que tu le veuilles ! Et ce n’est pas en rechignant contre le temps que tu vas pouvoir remarcher !
-C’est trop facile de le dire sans le vivre, cracha-t-il, piqué au vif. Tu ne sais pas, tu n’as pas idée … Mon état stagne depuis que je me suis réveillé, ici c’est le défilé des personnes qui me regardent avec pitié et condescendance – le pire étant Théo qui m’a tout de même demander comment ça se faisait que j’étais dans l’équipe si je ne savais pas tenir sur mon balai …
-Je ne suis pas Théo, répondit sèchement Eléonore. Et je ne te regarde pas avec pitié.

C’était vrai. Son regard était certes embué par les larmes, mais il jetait également des étincelles. Des étincelles qui le heurtait malgré tout en plein cœur. Soudainement, il se sentit réellement las, vide de la moindre énergie. Sa langue pesait lourd dans sa bouche et sa gorge était douloureusement compressée par un tas d’émotion contradictoire. Il était fatigué. Fatigué de se battre pour serrer une balle de mousse, fatigué de songer à comment se sortir de ce lit, fatigué de ne pas y parvenir, fatigué de voir le regard obstiné d’Eléonore sur lui, de parler sans réussir à se faire entendre. Il détourna le regard, las et déchiré.

-Va-t’en.

C’était la seule chose qu’il était parvenu à produire. Un faible, tenu et sec « va-t’en ». Il sentit les doigts d’Eléonore se crisper sur ses draps.

-Quoi ?
-Va-t’en. Laisse-moi tranquille, je dois … Me reposer.
-Marcus …

La voix d’Eléonore avait perdu ses accents colériques pour n’être qu’une plainte d’incompréhension. Elle tenta à nouveau d’agripper sa main et parvint cette fois à l’effleurer avant que Marcus ne se dérobe dans un spasme tremblant. Ce contact lui avait arraché un frisson, mais également quelques larmes qui montèrent de façon intempestives à ses yeux. Il les chassa d’un battement de cil.

-Va-t’en, Norie, s’il te plait.
-Mais Marcus … Marcus, je suis venue t’aider … Tu … Tu serais que je serais toujours là …
-Mais là je te demande de me laisser tranquille !

Son éclat fit reculer Eléonore, qui sauta du lit d’un bond. Marcus détourna résolument le visage pour ne pas voir l’expression dans les yeux d’Eléonore – pour ne pas le blesser comme il avait plus la blesser … Pendant un horrible instant, ils restèrent ainsi, immobile : Eléonore le fixant désemparé, Marcus fixa la fenêtre pour ne pas affronter son œuvre. Pour enfoncer le clou et se débarrasser de cette situation, il répéta d’une dernière fois :

-Laisse-moi tranquille.

Eléonore ne bougea pas. Plus, après quelques affreuses minutes, les pas d’Eléonore se firent entendre, s’éloignant. Le son grinçant de la porte lui parvint, désolant la partie qui aurait tant voulu qu’elle reste. Puis elle se referma et Marcus laissa enfin échapper une larme de désespoir qui roula le long de son nez.
Décidemment, Eléonore était l’unique personne à voir fissurer son masque d’impassibilité.
Et il était décidemment indigne d’elle.
Une autre larme coula sur sa joue et alla se perdre dans ses draps. Il porta difficilement sa main à son visage et voulut se tirer les cheveux mais ses doigts étaient trop faibles et se contentèrent de trembler. Alors qu’un sanglot menaçait de se faire entendre, d’exploser dans sa gorge et dans la pièce, des pas se firent à nouveau entendre. A l’intérieur de sa chambre. Il se figea.
Se pourrait-il que … ?
Avant qu’il n’ait le temps de poser des mots sur sa stupeur, une main douce lui effleura les cheveux. Il ferma les yeux, laissant couler deux autres larmes qui n’attendaient que ça pour dévaler la pente. Il se mit à trembler, si fort qu’il planta ses dents dans ses lèvres pour se stabiliser.

-Chuuut …

Eléonore, qui n’avait pas quitté la pièce, le força à tourner le visage vers elle. Il était trop faible pour résister, alors réprima ses larmes de son mieux pour lui faire face. Eléonore aussi pleurait, les yeux brillants, si beaux quand ils brillaient ainsi, et si tristes ... Sa main caressa sa joue, doucement, avec tendresse, une tendresse qui toucha Marcus en plein cœur. Elle planta son beau regard sombre dans le sien, les larmes dévalant ses joues inlassablement.

-Non, finit-t-elle par lâcher d’une voix rauque. Non, je ne te laisserais pas. Jamais. Tu as toujours fait partie de ma vie, et j’ai toujours fait partie de la tienne. Chaque fois que je pleurais, tu étais là. Et quand je riais à nouveau, c’était grâce à toi. Tu m’as promis que tu serais toujours là alors laisse-moi te rendre la pareille, Marcus Montague. Je serais là. Chaque minute de chaque heure de chaque jour de ta vie, je serais là. Je serais là pour t’obliger à faire ton devoir de Potion. Je serais là pour te dire d’être gentil avec Lucy. Je serais là pour t’appeler au secourt quand je cuisinerais. Et tant que tu seras cloué dans ce lit, à te morfondre, je serais là pour te secouer les puces, je serais là pour t’encourager, je serais là pour t’aider. Chaque minute de chaque heure de chaque jour, Marcus Montague et jusque la fin de ta vie.

Et alors elle se pencha, très doucement, sans le quitter du regard et elle posa ses lèvres au goût de larme sur les siennes. C’était un baiser à la saveur particulière dont chaque note était perceptible. Le chagrin d’Eléonore, son inquiétude profonde, sa colère et sa révolte. Et son amour. C’était ce qui prédominait, dans ce baiser, et ce fut ce qui se diffusa depuis les lèvres d’Eléonore jusque dans les veines de Marcus, cet amour inconditionnel qu’elle lui vouait et qui l’empêchait de l’abandonner. Marcus sentit son corps se liquéfier et son cœur battre plus fort, si fort qu’il craignit un instant qu’il s’échappe de sa poitrine. L’amour d’Eléonore continuait de s’écouler dans ses veines, éclaircissant ses idées, ses sentiments, lui insufflant une nouvelle force, de nouvelles certitudes. Il répondit à son baiser. Il l’embrassa, parce qu’il en avait besoin. Besoin d’elle, de son soutien, de son amour s’il voulait s’en sortir. Il avait besoin d’elle dans sa vie.
Chaque minute de chaque jour de ta vie, Eléonore.

Voilàààà ! C'est court et c'est peut-être un peu niais, mais bon A la prochaine ! (quand j'aurais assez de chapitre sur L&S)

Cazolie · Message par **Cazolie** » mer. 27 juin, 2018 5:38 pm

Je l'ai relu parce que c'était trop bien
Et c'était encore mieux parce que ce matin j'étais pas hyper réveillée

Je les aime <3 Je me représente tellement bien Marcus aaaargh si je savais dessiner je ferai son portrait
Et si je me le représente si bien c'est aprce que tu en as fait un personnage si vivant <3 ekjfjskhgjkrhg

cochyo · Message par **cochyo** » jeu. 28 juin, 2018 9:34 pm

J'ai lu.
Et j'ai des remarques

:
Ton ecriture m'avait manque.
Ton histoire me manque.
Les filles sont aveugles sur les garcons et vice versa.
C'etait un micro-chapitre pour toi

.
C'etait un super micro-chapitre.
Merci.

annabethfan · Message par **annabethfan** » ven. 29 juin, 2018 12:05 pm

Ahhhhhh un premier bonus, trop bien ^^ Commentons tout ça, c’est génial de te retrouver (en vrai ça fait pas non plus hyper longtemps mais tu m’as manqué, ton écriture et tes idées et tes histoires m’ont manqué !)

Cochyo c'est pas pour toi, y'a plein de guimauve et je sais que tu n'apprécieras que celle qui concerne Louis et Shannon

Ca veut dire que y’aura pas de guimauve dans celui de Louis et Shannon ?! (Ecoute pas Cochyo, on sait qu’il aime la guimauve sous ses airs de dur à cuire ^^)

Avant que le cognard ne le cogne.

C’est le cas de le dire !

mais celui-ci avait été d’une autre espèce, venu d’ailleurs.

Un peu comme le match entier entre l’Allemagne et la Corée

Ca va, tu t’en remets ? J’ai pensé à toi ^^

Jamais un élève n’avait été emmené à l’hôpital à cause du Quidditch.

Sérieux ? Même pas quelque fois au moins ? Avec tout ce qui se passe dans cette école, je suis sûre qu’il y a déjà dû avoir des blessés de Quidditch à l’hôpital

Voire un ou deux morts il y a un ou deux siècles si les règles de sécurité étaient pas la priorité !

Une tendresse fraternelle, avait-elle voulu croire jusque là.

Bah bien sûr… Heureusement que nous, on est plus perspicaces (en vrai pour nous lecteurs il suffit que deux personnages parlent ensemble et hop un nouveau ship

)

De douleur, il avait repoussé tout le monde : son père, cet homme placide pour qui il n’éprouvait aucun respect, sa mère, cette femme douce mais peu expressive à laquelle il n’avait pas réussi à arracher une larme, son frère Théodore, le jumeau de Cassio, qui n’avait su que lui parler de ses fiançailles avec Pandora Selwyn.

Oh encore une famille à l’air sympathique…. Heureusement qu’il y a les Potter ou les Londubat dans les familles de sang-pur sinon on finirait par croire entre qu’elles sont toutes sans cœur !

Dans ses rêves, il pouvait marcher, et aller donner un coup de poing dans les lunettes de Théodore en guise de félicitation pour son mariage.

Bouahahaha j’imagine trop ^^

Tu as vu, Norie est là !

Nan, je crois qu’il l’a loupé, il regardait de l’autre côté ce mur si intéressant au lieu de la fille de ses rêves qui vient enfin le voir….Quel dommage quand même haha !

La pudeur et la fierté l’empêchaient de la regarder dans les yeux.

Ah les garçons…

Un infirmier avait tenu à installer du hou et des guirlandes dans sa chambre.

C’était du gui qu’il aurait fallu accrocher si tu vois où je veux en venir ^^

Luke voulait venir, aussi, mais maman ne l’a pas laissé. Encore une sale histoire, je te raconterais.

Si l’autre folle a touché à Luke, je lui mets mon poing en pleine figure !

Tu es au courant qu’on est arrivé à un point où même Lucy s’inquiète ? Enfin, pour le Quidditch, tu la connais.

On y croit tous

En vrai elle est morte d’inquiétude mais fait genre que c’est juste pour le sport…Ah Lucy ! (J’ai trop souris quand j’ai vu son nom, elle me manque)

-Tu as vu où j’étais, Norie ?

Cette fois sa voix s’était élevée, portée par des éclats de colère qu’Eléonore parut recevoir presque physiquement, car elle eut un mouvement de recul.

Oh la il va se calmer tout de suite, la pauvre est la fille la plus gentille au monde !

-Va-t’en.

Retenez-moi, ou je vais lui donner un autre coup de cognard pour lui remettre les idées en place ^^

Et alors elle se pencha, très doucement, sans le quitter du regard et elle posa ses lèvres au goût de larme sur les siennes.

Ahhhhh c’est trop mignon !! Mon petit cœur est heureux ! Ils sont adorables (même si Montague reste un imbécile par moment, mais un imbécile mignon so… ^^)

C’était un super bonus, adorable et touchant, poignant ! Et j’adore le titre que tu as trouvé !

Perripuce · Message par **Perripuce** » ven. 20 juil., 2018 5:21 pm

La suite c'est par ici les amis pour ceux qui le souhaitent : ==> https://booknode.com/forum/viewtopic.ph ... #p20467745

Scandium · Message par **Scandium** » sam. 11 août, 2018 8:18 pm

Je ne pense pas être quelqu'un de niais mais je t'avoue que j'ai été trop touchée par ce micro chapitre. Marcus et Eleonore ce sont vraiment bien trouvé, c'est trop beau les très vieilles histoires d'amitié qui se révèlent être des histoires d'amour !!

Et Marcus qui fais genre que rien ne l'atteint, qui contrôle toutes ses émotions et qui perd tout ses moyens juste devant Eleonore, c'est beaucoup trop mignon tout ça !!

Je fonds ! Heureusement que Eleonore est trop adorable, sinon je serai jalouse !! D'ailleurs la réciproque marche aussi, je suis jalouse de Montague d'être aimé par quelqu'un comme Eléonore !

Bref ! Merci pour tes histoires d'amour Perri, remet ça quand tu veux ! C'est trop bon la guimauve !!

annabethfan · Message par **annabethfan** » dim. 30 sept., 2018 7:17 pm

T'en voulais une pour wattpad de Lucy, voilà cadeau

Encore une fois, tu n'es toujours pas obligée d'aimer ^^

: Lucy 1.jpg (117.35 Kio) Consulté 485 fois

Perripuce · Message par **Perripuce** » dim. 30 sept., 2018 8:47 pm

annabethfan a écrit :T'en voulais une pour wattpad de Lucy, voilà cadeau Encore une fois, tu n'es toujours pas obligée d'aimer ^^

Lucy 1.jpg

Tu veux rire Elle est trop belle <3

Merci Anna' t'es adorable !

MelleChachow · lun. 03 déc., 2018 10:16 am

J'ai tout lu en un peu plus d'une semaine !
Ce fut un pur bonheur ! J'ai ris, j'ai pleuré (merci hein

) mais j'ai vraiment adoré !
C'est super bien écrit, j'ai été transporté à Poudlard et ce fut un délice !
Merci pour cette magnifique Fanfic' !!
Je m'empresse d'aller lire Echec et Mat !!

annabethfan · Message par **annabethfan** » lun. 03 déc., 2018 10:44 pm

Perri je veux ton avis: tu penses quoi du ballon d'or?

Perripuce · Message par **Perripuce** » lun. 03 déc., 2018 10:51 pm

annabethfan a écrit :Perri je veux ton avis: tu penses quoi du ballon d'or?

MERCI ANNA
Rage is coming, préparez-vous

annabethfan · Message par **annabethfan** » lun. 03 déc., 2018 11:10 pm

Perripuce a écrit :
annabethfan a écrit :Perri je veux ton avis: tu penses quoi du ballon d'or?

MERCI ANNA
Rage is coming, préparez-vous

Ca m'étonnait que t'aies pas encore posté un message ^^ La cérémonie en elle-même était une blague

Perripuce · Message par **Perripuce** » lun. 03 déc., 2018 11:39 pm

J'adresse mes plates excuses à Booknode et à Harry Potter pour le poste qui va suivre

Petit lexique pour ceux qui ne s'y connaissent pas (merci Anna de me lancer là dessus mouahahha je voulais pas vous embêter).
Le Ballon d'Or France Football est une récompense qui récompense justement le meilleur joueur de la saison selon différent critères : palmarès, régularité, exemplarité, un peu de statistiques malheureusement (parfois trop de chiffre tuent les chiffres).
En terme de compétition pesant dans cette décision, il y a avait les ligues nationales et les coupes nationales, et puis surtout les coupes continentales par club :
-La Ligue des Champions (LDC), compétition reine des reines gagnées par le Real de Madrid. Souvent c'est elle qui compte pour le BO
-La Ligne Europa (LE), "petite coupe" en soit, la version "pauvre" de la LDC, moins prestigieuse mais il faut la gagner quand même, et c'est ce qu'a fait l'Athlético de Madrid (oui toujours Madrid ahah).
ET N'OUBLIONS PAS que cette année était également une année de Coupe du Monde, et les années de Coupe du monde celle-ci est censée compter au moins autant que la LDC (en théorie). Dois-je vous rappeler que nous sommes tenant du titre?

Fin du lexique je passe à mon avis :

Bon en soit j'aurais ADORE que ce soit un français et deux à mon sens l'auraient mérité : Antoine Griezmann (Ligue Europa et CdM) et Raphaël Varane (Ligue des Champions et CdM). Un autre joueur non français aurait pu le mérité, Luka Modric, un joueur (certes du Real, grr) classe, travailleur, incroyablement talentueux et incroyable dans son milieu de terrain, lumineux mais loin des paillettes, franchement j'aime ce joueur ET IL EST CROATE bref, en soit je suis déçue qu'un français ne l'ait pas, sérieusement, d'autant qu'ils l'auraient mérité. Mais que Modric l'est ne me dérange pas, on est malheureusement victime de la dispersion des voix (Trop de français et un seul croates).
Pour moi Modric réunit tout les critères : palmarès (LDC + 2e de Coupe du monde où il a brillé dans les deux compétition), un gars exemplaire qui est certes à vocations offensive mais qui n'est pas un attaquant (Iniesta mon amour tu es vengé), exemplaire du point de vue l'éthique, sobre, bon bref. Il fait un beau Ballon d'Or à défaut d'en être un "surprise" ou même "exceptionnel".
Et surtout il n'est ni Messi ni Ronaldo, et quand bien même Messi est mon joueur préféré de coeur, ça fait du bien 10 ans que ça durait cette affaire.
Après Raphaël et Antoine l'auraient mérité, autant l'un que l'autre pour différents point sur lesquels je reviendrais. Mais le problème c'est qu'ils étaient deux, et Modric, qui le méritait autant, était seul. Triste histoire.
(Dave Apadoo (journaliste France Football et consultant dans l'équipe du soir (je passe ma vie sur l'équipe 21 et maintenant que le biathlon a repris ça va être pire mouahahahah j'ai hâte d'être mercredi ALLEZ MARTIN) Bref Dave ose me dire que Raphaël ne l'a pas eu parce que c'est un DEFENSEUR PIRE DEFENSE EVER.
Non mais en plus le président de l'équipe du soir c'est Gervais Martel, l'ancien président de Lens sérieusement dire ça contre lui c'est du suicide).

LA OU JE CRIE AU SCANDALE c'est sur certains classement.

1) Parlons de mon amour de lensois Raphaël Varane. Résumons son palmarès :
-Vainqueur de la Ligue des Champions 2018
-Champion du monde 2018
Il a été bluffant dans les deux compétitions, où il a porté la défense du Real et de la France - Il a même marqué pour la France, n'oublions pas que c'est lui qui nous envoie en demi-finale). dans les deux défenses il s'est enfin imposé en patron, il était beau, grand, humble et simple. Il a été meilleur que sa paire au Real Sergio Ramos, décrit comme l'un des meilleurs défenseur du monde qui aurait aussi mérité le BO, il a été extradinnaipe.
Il a fait une saison magique, ponctuée des deux titres phares et majeurs de la saison où il a excellé et été décif dans les deux. L'unique joueur au monde cette saison à cumuler CDM + LDC.
ET CE JOUEUR LA ON LE MET 7e?!
Mais j'ai pleuré. J'étais mal quand je l'ai vu 7e, ça me faisait mal au coeur, sérieusement. Il méritait mais minimum le podium. MINIMUM SERIEUX.
Malheureusement, comme viens de le rappeler Dave Apadoo (bon sang, je t'aimais bien) il est défenseur. Malheureusement, comme viennent de le rappeler ces journalistes, il a moins de gueule que Sergio Ramos. Et c'est quelque chose qui me dégoûte.

2) Le classement de Cristiano Ronaldo. SERIEUSEMENT?!
2e non mais sérieux là, ça montre l'attrait du BO pour les paillettes. Pour moi il ne mérite pas d'être devant Griezmann et Varane. J'ai parlé de Varane, je vais parler de Griezmann en opposition avec Ronaldo en copiant-collant une réponse que j'ai donné à mon pote qui m'a dit "Ronaldo mérite d'être devant Griezmann et sur le podium grr). Go.
"Non pour moi Griezmann est plus régulier sur la saison, en championnat comme en coupe d'Europe, décisif en coupe du monde (je sais que personne n'est d'accord ici mais j'ai trouvé Grizou très bon surtout dans les derniers matchs. Pas de le rôle qu'on attendait mais comment il distribuait des caviars franchement il distillait trop bien, c'était l'une des plaques tournantes du jeu). Et il est champion du monde en étant meilleur joueur de la finale, ça compte.
Alors oui c'est moins bling-blong, moins flamboyant qu'un Ronaldo, qui marque certes les grands moments et les esprits mais niveau régularité c'est pas ça non plus. Il a toujours sa période d'hibernation pour se réveiller aux moment de la LDC, et même là j'ai trouvé sa phase finale moyenne dans un réal qui en demi et en finale a compté plus sur Benzema, Bale et Varane que sur lui ou Ramos. Et sa Coupe du monde voilà quoi les Portugais ont fait quoi, 8e?
Pour moi si Ronaldo>Grizou c'est qu'on privilégie la LDC sur la Coupe du monde, et le Phénomène à la régularité et ce n'est pas franchement ma vision du BO"
Grizou a franchement fait une saison complète, trois trophées majeurs (Ligue Europa, Coupe du monde et ... Supercoupe d'Europe? Je crois que c'est ça, c'est un match qui oppose le vainqueur de la LDC à celui de la LE (ici Real-Athlético Madrid, remporté par ce dernier).
Je suis d'accord que Ronaldo reste un monstre du football, un immense joueur courageux, travailleur et énorme, tout ce que vous voulez - bien que j'ai d'immense réserve sur l'homme (il a quand même quitter Madrid sur fond de problèmes fiscaux et cette affaire d'agression sexuelle voilà voilà). Mais comme je l'ai dit, il n'est pas régulier, il n'est pas champion du monde, il a été transparent en demi et en finale de LDC. Il n'a pas sa place à mon sens sur la deuxième marche du podium. A contrario Grizzou a fait une saison complète, régulière, et ponctuée de trophée.

3) Plein d'incohérence au classement plus bas je ne vais pas toutes les détailler non plus (Aguero beaucoup trop haut par rapport à d'autre joueurs, Kanté que je trouve juste merveilleux seulement 11e, Courtois 1er gardien alors que je trouve Oblak bien plus méritant ... Bref, je n'étais pas d'accord sur tout.

Voilà pour mes protestations.

A part ça je salue ENFIN le Ballon d'Or féminin (Coupe du monde féminine en France en juin prochain mesdames, songez-y !) et je félicite sa lauréate Ada Hegerberg, joueuse norvégienne de l'Olympique Lyonnais (7 Lyonnaises sur 15 c'est abusé ahah).

Bienvenu au prix Raymond Kopa qui récompense le meilleur espoir (joueur de moins de 21 ans), qui à mon sens a été crée uniquement pour donner un prix au phénomène Kylian MBappé

Alors je n'ai pas trop parlé de lui, et pour cause je le trouve à sa place. Il est champion du monde et c'est un sacré phénomène : une jeune INCROYABLE adoubé par le roi Pélé lui-même. Mais il est jeune, et il joue au PSG (je ne dis pas ça contre le PSG mais objectivement le PSG n'est pas allée loin dans les compétitions Européennes, et ça compte un peu). Le mettre plus haut, ça aurait été voter par les paillettes.
MBappé a 19 ans : il a le temps. Je suis sûre qu'il l'aura un jour parce qu'il a le talent pur pour ça. Le jour où il ira loin avec son club dans les compétitions européennes et mondiales, et qu'il sera décisif dans celles-ci làààà. Là il l'aura. Je pense qu'on entre dans une Ere où il va se le disputer avec Neymar, qui malgré ma désaffection totale du personnage, a également le talent pour devenir le meilleur joueur du monde le jour où les étoiles Messi et Ronaldo s'éteindront.

VOILA

Perripuce · Message par **Perripuce** » lun. 03 déc., 2018 11:44 pm

annabethfan a écrit :
Perripuce a écrit :
annabethfan a écrit :Perri je veux ton avis: tu penses quoi du ballon d'or?

MERCI ANNA
Rage is coming, préparez-vous
Ca m'étonnait que t'aies pas encore posté un message ^^ La cérémonie en elle-même était une blague

Je voulais pas embêter

Non mais oui la cérémonie sérieusement. Après c'était classe dans le grand palais, le tapis rouge et tout ça, et j'étais heureuse de revoir certaines tête (LIZA <3)
Mais sinon Ginola je suis sceptique, Martin Solveg bon je ne suis pas sûre qu'il apportait quelque chose, les deux étaient plus malaisant qu'autre chose j'ai trouvé.
Et puis Vegedream pitié PITIE

"Je pense qu'MBappé a été pénaliser par la prédominance de la LDC dans l'esprit des gens. C'est pour ça que prime a été donné à Modric, prime a été à Ronaldo ...
-Et prime n'a pas été donné à Varane, donc?"
MERCI Gervais Martel

Perripuce · Message par **Perripuce** » lun. 03 déc., 2018 11:46 pm

Et j'ai oublié : allez regarder les images de Modric et celles de Johan Cruyff je vous jure c'est des jumeaux, c'est limite flippant.

cochyo · Message par **cochyo** » mar. 04 déc., 2018 12:27 am

Eh bien sacré analyse !

Perripuce · Message par **Perripuce** » mar. 04 déc., 2018 6:50 pm

cochyo a écrit :Eh bien sacré analyse !

J'avoue elle est plus belle que celle que j'ai faite sur FB2. Je crois que j'ai un problème ...

MelleChachow a écrit :J'ai tout lu en un peu plus d'une semaine !Une sacrée performance vue la longueur !
Ce fut un pur bonheur Wha merci beaucoup ça fait plaisir ! ! J'ai ris, j'ai pleuré (merci hein Je dirais bien que je suis désolée mais si tu as pleuré ça veut dire que c'est réussi donc je ne le suis pas ) mais j'ai vraiment adoré !
C'est super bien écrit, j'ai été transporté à Poudlard et ce fut un délice !
Merci pour cette magnifique Fanfic' !! Merci beaucoup, ça fait vraiment plaisir de recevoir ce genre de commentaire
Je m'empresse d'aller lire Echec et Mat !!

Perripuce · Message par **Perripuce** » dim. 19 mai, 2019 11:37 pm

Yeah yeah yeah it's meee ! Il est 23h, l'heure pour moi de dormir une dernière fois avant que GoT ne prenne fin mais bon c'est la vie.
Bon j'ai écris de truc toute la journée, c'était n'importe quoi - et ce truc est n'importe quoi. Mais j'avais envie et je me suis dis, "soyons fou ! Partageons le ! Oui, même à 23H !"

Bon ça ne ressemble à aucun Bonus que personne ne m'a demandé mais c'est là donc contentez-vous en pour l'instant Donc dans ce bonus j'ai voulu rendre hommage à l'un de personnages que j'ai préféré dans Lucy, Lysander Scamander (à celui qui me dit qu'il ressemble trop à Newt, je tiens à préciser que je l'ai crée avant les AF. Sisi). Pour ce faire je me suis servie d'un texte que je connais PAR COEUR parce que j'ai dû le lire au mariage de ma tante quand j'avais onze ans et que j'ai répété tellement de fois que les mots sont imprégnés en moi et à travers l'histoire de Lysander je leur ai trouvé une signification nouvelle. Il s'agit d'un texte du Petit Prince de Saint-Exupery - ce qui correspond aux premières lignes. ça se passe en plein coeur de Lucy.

Bonne lecture j'espère, n'hésitez à me dire ce que vous en pensez parce que je ne sais pas quoi en penser moi-même aaah. Ah et au fait, il y a deux parties - on ne perd pas les bonnes habitudes de Lucy ahah ! .

« S’il te plait, apprivoise-moi »

« Que signifie « apprivoiser » ?
-C’est une chose trop oubliée, dit le renard. Cela signifie « créer des liens ».
- Créer des liens ?
- Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde...
- Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur... je crois qu'elle m'a apprivoisé...
[…]
- Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde ! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé...
Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince:
- S'il te plaît... apprivoise-moi ! dit-il.
- Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.
- On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi !
- Que faut-il faire? dit le petit prince.
- Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près... »

Alors chaque jour, Lysander s’approchait un peu plus près. Chaque jour d’un pas, chaque jour de quelques centimètres. Parfois, il n’avait pas conscience qu’il était là : il espérait juste. Il montait une branche plus haut, changeait d’arbre, et se tapissait, aussi silencieuse qu’une ombre, tendant l’oreille pour percevoir le moindre bruissement, le moindre mouvement, le moindre cri, le moindre chant. Le chant le plus magnifique du monde, celui qui avait fait vibrer son être jusqu’aux tréfonds, qui avait touché les zones les plus reculées de son esprit, dont s’était épris son âme entière.
Le chant du phénix.
Lysander se retrancha sur sa branche, immobile. Ses lunettes avaient glissés sur son nez et menaçaient de tomber, il était mal assis et son dos le faisait souffrir, mais peu lui importait. L’important, c’était qu’il se fonde dans l’environnement, qu’il se fasse aussi invisible qu’un demiguise, que son souffle se fonde dans la brise et que toute trace de sa présence disparaisse dans l’immensité de la forêt. Seuls ses yeux bougeaient, balayant la pénombre à la recherche du moindre mouvement caractéristique, du moindre chatoiement d’une plume écarlate, au moindre embrasement qu’indiquerait une renaissance. Mais si ses calculs étaient bons, le phénix étaient dans l’apogée de sa forme dans cette vie : l’embrasement n’était donc pas à guetter.
Ce qui me rend la tâche difficile.
Balayant cette pensée négative, Lysander reprit sa quête silencieuse avec plus d’ardeur. Il était venu tant de fois au pied de cette montagne et il avait tant de fois grimpé dans ses arbres que l’écorce sous ses doigts lui était familière : il y reconnaissait chaque motif, chaque odeur, et savait identifier la source de chaque bruissement dans les branchages. Il s’était totalement imprégné de cette forêt : c’était à présent à la forêt de s’imprégner de lui.
Ses lunettes finirent par glisser de son nez, et seules les branches accrochées à ses oreilles leur permirent de ne pas tomber en contre-bas et elles allèrent choir sur le bord de ses lèvres. Le radis qu’il portait à l’oreille n’eut pas autant de chance et alla s’écraser des mètres plus bas. En échos, des bruissements se firent entendre, dû à une colonie de mulot qui avait élu domicile à proximité de l’arbre et que le radis avait dû déranger dans son sommeil. Avec une infinie lenteur, Lysander réajusta ses lunettes sur son nez, soucieux d’avoir une vue correcte pour évaluer son environnement. Simplement, au bout de quelques heures, il dut se rendre à l’évidence : le phénix ne se montrerait pas. Une déception familière vint lui tordre les entrailles mais n’entama aucunement sa détermination : ses choses là prenaient énormément de temps, et exigeaient une patience infinie. Et Lysander était d’une patience infinie. C’était pour cela qu’il reviendrait le lendemain, à ce même arbre, et qu’il attendrait le bon vouloir de Fumseck.
Bougeant pour la première fois depuis trois heures, il déploya ses jambes de pas et autres de la branche et massa ses articulations douloureuses, avant de s’attaquer à sa nuque. Puis lorsqu’il eût repris des sensations, il entama sa descente et se laissa glisser à terre avec précaution, prenant soin de faire le moins de bruit possible pour ne pas troubler la vénérable forêt. Il attendit d’être assez éloigné des terres du phénix pour sortir sa baguette et en allumer la pointe. Rien, pas même la lumière, ne devait troubler Fumseck.
Lysander avait beau être un préfet-en-chef soucieux du règlement, il avouait ne pas le respecter lui-même. Pourtant il était dans son dortoir avant chaque couvre-feu, n’avait jamais fait perdre de point à sa Maison, refusait fermement des largesses aux Mousquetaires malgré les demandes répétées de sa cousine Lucy, son unique faiblesse résidait dans cette forêt, et les créatures qu’elle habitait. Ainsi en première année avait-il été à sa lisière pour capturer des Botrucs dans des bocaux, alimenté une colonie de salamandre dans les feux de la cheminé de Serdaigle jusqu’à que son propre jumeau, Lorcan, ne les ramène à Hagrid et il avait même réussi à cacher un Croup dans son armoire pendant presque un an – si cette fois son jumeau ne l’avait pas dénoncé à son père. Alors pour échapper à Lorcan, il avait décidé dès la troisième année que la forêt serait son champ d’expertise et il y entrait régulièrement, observant sans s’en lassé les Botrucs défendre leur habitat, nourrissant Buck l’hippogriffe dès qu’il le pouvait et partant seul à la recherche du nid d’Acromentule – quête qu’il avait abandonné lorsqu’en cinquième année il s’était retrouvé sous les mandibules claquantes de l’une d’entre elle. Il ne devait la vie qu’à l’intervention inespérée de Graup, le demi-frère géant de Hagrid qui avait bien failli l’écraser dans l’opération de sauvetage. Mais la chose qui l’avait le plus fasciné en trois ans de ballade illicites dans la forêt interdite avait été un chant entendu au pied des montagnes, alors qu’il suivait la piste d’une licorne en sixième année. Jamais il n’avait été aussi loin dans la forêt, et jamais il n’avait rien entendu de si beau.

-Fumseck, lui avait appris Hagrid avec une certaine émotion lorsqu’il l’avait interrogé. Le phénix de Dumbledore. A sa mort, il a refusé de quitter Poudlard et il s’est retranché dans les montagnes. Parfois je l’entends aussi quand je vais rendre visite à Graup … Mais qu’est-ce que tu faisais si loin, toi ?

Lysander n’avait répondu que par un sourire énigmatique et Hagrid avait poussé un grand soupir de dépit. Mieux que quiconque, Hagrid savait qu’il était vain d’essayer de raisonner Lysander – sans doute parce qu’il était pareil.
Lysander sourit à part lui quand la lisière et la maison du garde-chasse fut en vue. Hagrid avait été son seul réconfort dans ses premières années d’école : sa passion immodérée pour les créatures magiques n’était pas sans lui rappeler celle de son père, et il avait été l’une des rares personnes à le comprendre. Il hésita un instant à frapper à la porte du garde-chasse, mais l’heure le lui refusa. Il avait promis à sa cousine Lucy de la rejoindre à dix-sept heures dans les toilettes de Mimi Geignarde. L’endroit était peut-être insolite, mais Lysander en avait cure : sa cousine devait avoir ses raisons. Et la première devait être la discrétion : tout Poudlard la détestait depuis qu’on l’avait retrouvée au dessus du corps inanimé de son cousin James Potter, avant les vacances de Pâques. Dès lors, la plupart des élèves la prenaient pour responsable des trois agressions qui avaient eues lieu à l’école depuis le début de l’année. Une moue de dépit déforma les lèvres de Lysander. De façon ordinaires, les commérages de Poudlard ne le touchait pas le moins du monde. Mais cette fois, ils concernaient deux choses qui lui étaient chères : un mystère qu’il était résolu à éventrer, et la fille qu’il avait toujours considéré comme sa petite sœur.
Les gens sont stupides, ma Lucette. Enferme-toi dans une bulle : ils n’ont pas à t’atteindre.

***

-Tu as l’air fatigué, fit remarquer Lorcan.

Lysander lui jeta un regard torve, auquel son jumeau répondit par un sourire. Ils étaient tout deux attablé dans la salle Commune de Serdaigle, Lorcan plongé dans un épais volume de métamorphose, Lysander sur sa liste d’ingrédient qu’il peaufinait depuis des semaines, mais que le plan de Lucy avait rendu prioritaire.
Trouver un antidote par elle-même, songea-t-il avec fierté. Il n’y avait qu’elle pour penser à ça.

-Je n’ai jamais beaucoup dormi, rappela Lysander en haussant les épaules. C’est toi le dormeur, dans la famille, pas moi.
-Ça doit être pour ça que j’ai toujours meilleure mine, plaisanta-t-il avant de reprendre son sérieux. Vraiment, Lys, tu me fais peur. Va faire une sieste, on a le temps avant la métamorphose.
-Je vais bien.

Lorcan n’insista pas, mais Lysander sentit son regard brûlant sur lui, toujours méfiant, toujours inquiet. De toute manière, Lorcan avait toujours été méfiant et inquiet à son égard. Contrairement à lui, son jumeau s’était parfaitement intégré à Poudlard : il s’habillait normalement, sans radis sur l’oreille ni bouchon de bièraubeurre – même si Lysander avouait porter ses choses par pur esprit de contradiction le jour où Lorcan lui avait dit que personne ne voudrait être son ami s’il poursuivait ainsi. Cela tombait bien, Lysander n’avait jamais voulu d’ami, alors il continuait de mettre ses radis à l’oreille et des colliers de bouchons de bièraubeurre. Ça agissait comme un filtre dans son monde qui ne laissait passer que les personnes qui en valaient la peine.
Parfois, il arrivait que même Lorcan peine à passer le filtre.

-Au fait, que t’a dit Campbell ? s’enquit-t-il d’un ton détaché, juste pour faire mine de s’intéresser à sa vie. Pour ton orientation ?
-Il paraît que les Chauves-souris de Ballycastle cherchent un spiker pour l’année prochaine, entonna Lorcan sans lever les yeux de son manuel de métamorphose. Je vais sans doute postuler.
-Le Quidditch. Evidemment. Dom sera co-commentatrice avec toi aussi ?

Cette fois, ce fut au tour de Lorcan de jeter un regard torve à Lysander. Parfois, il se demandait comment en ayant le même ADN, en étant si semblable de visage, en étant nés exactement au même moment ils avaient pu différer à ce point. Lysander ne comprenait rien à l’amour de Lorcan pour Dominique ni à sa passion pour le Quidditch. Deux choses qui lui semblaient si vaines comparées aux mystères que le monde leur apportait, à portée de main, qui ne demandaient qu’à ce qu’on les résolve … Mais Lorcan était insensible à tout ça. Lorcan était normal et son obstination à lire Le Chicaneur ne découlait que d’une habitude familiale.

-On va effectivement postuler à deux, admit Lorcan de mauvaise grâce. On a été bon à deux, pendant des années, pourquoi pas là-bas.

Ce n’est pas ce que dit Lucy, faillit protester Lysander, mais il se retint. Il n’y connaissait rien aux commentaires de Quidditch, il n’avait aucune qualification à juger ceux de son frère.

-Et toi ? demanda Lorcan. Qu’est-ce que t’a dit Campbell ?

Lysander eut un vague mouvement agacé de la main. Il avait toujours vaguement apprécié sa professeure de potion, un des seuls enseignants colorés de son monde. Mais cet éclat avait été terni par les révélations de Lucy la veille : elle serait celle qui préparerait le Sérum et mettrait des élèves dans états végétatifs. La déception faisait si mal.
Tu n’as donc pas appris en entrant ici à abandonner tout espoir ?
Pourtant d’espoir, Lysander en était rempli. Bien trop rempli. Il était une outre pleine d’espoir, et donc de déception et de douleur en puissance. Mais personne ne voyait ça. Personne ne pouvait voir que Lysander Scamander souffrait en permanence d’espoirs déchus.

-Ma voie est toute tracée depuis longtemps.
-La magizoologie d’accord, mais qu’est-ce que tu vas faire ? Aller dans une école ? Papa dit qu’il y en a une bonne en France, tu pourrais …
-Une école ? répéta Lysander, vaguement amusé. Non, Lorcan, pas d’école pour moi. Les sept années à Poudlard m’ont amplement suffis.
-Mais tu dois quand même apprendre ton métier, protesta Lorcan, surpris. Tu ne peux pas simplement prendre ton sac à dos et parcourir le monde, juste comme ça, tu dois savoir des choses avant …

Les doigts de Lysander se figèrent sur sa plume et il fut surpris de l’agacement qui semblait monter en lui. Il ne devait pas, et pourtant c’était le cas : ça le décevait en permanence que Lorcan ne le comprenne pas. Pourtant il n’était pas rien : Lysander avait toujours apprécié la compagnie de son frère, et pendant longtemps il avait été la seule présence qu’il acceptait. Mais quand Lorcan était social, Lysander avait toujours préféré la solitude, et la compagnie des créatures sans voix qui n’attendaient à la fois rien et tout de lui. Elles ont besoin de moi et j’ai besoin d’elle. Et ils s’étaient apprivoisés ainsi. Lorcan ne comprenait pas. Lorcan ne comprenait pas beaucoup de chose et cela frustrait Lysander car Lorcan était son catalyseur, celui avec lequel il réfléchissait le mieux. Et il ne pouvait pas réfléchir avec lui sur des questions qui lui étaient essentiels.

-Les écoles ne peuvent rien m’apprendre, répliqua-t-il avec un brin de sècheresse. Tout ce que j’ai appris, je les ai appris seul. Alors je ne vois pas en quoi faire une nouvelle école pourrait m’aider pour mon avenir. J’en ai marre d’être enfermé, d’être restreint à une place, un château, une forêt. C’est … trop petit, tu comprends ?

Mais Lysander savait qu’il ne comprenait pas : il n’eut pas besoin de voir la lueur de déstabilisation dans les yeux de son frère pour le comprendre. Les mêmes yeux que les miens, pourtant si différents.

-Je dis ça pour toi, Lys, c’est tout. C’est pour la même raison que je te demande de dormir. Parce que je m’inquiète pour toi.
-Et s’il n’y a aucune raison d’être inquiet ?

Lorcan dressa un sourcil dubitatif, geste dans lequel Lysander lut toutes ses inquiétudes. Tu ne t’en sortiras pas seul. Si tu pars loin, je ne serais pas là pour t’aider. Lys, qui me dit que tu reviendras ? Qui me dit que tu iras bien ? Si tu finissais par oublier ce que tu es à rester seul aux confins du monde ? Si tu t’oubliais ? Si tu m’oubliais ?

-Je n’oublierais pas, souffla Lysander à mi-voix. Je sais qui je suis, je sais d’où je viens. Et même si je pars, je reviendrais. Ce n’est pas comme si j’avais rien. J’ai des raisons de revenir.

Lorcan ne parut même pas surpris qu’il ait percé si facilement ses pensées. Il se contenta de mâchouiller sa lèvre inférieure, tic qui le prenait quand il était nerveux.

-Je serais quand même plus rassuré si tu restais un peu …
-Mais ce n’est pas à toi de décider. Ce que tu penses importe assez peu, dans ce cas. C’est ma vie. Ma décision.

Lorcan ne parut pas satisfait de cette réponse, au grand désappointement de Lysander, il en parut même quelque peu furieux. Il finit par pousser un profond soupir, et il ferma son livre de métamorphose dans un claquement sec.

-Parfois, je me demande quel genre d’animal tu es. Et parfois, je me demande si je t’ai vraiment apprivoisé …

Lorcan laissa sa phrase en suspend, et Lysander la reçut comme un coup de poignard. Son jumeau prit son livre et quitta la table, laissant son frère seul et déboussolé par cette colère soudaine. Agacé, également. Ne comprenait-il donc pas ? Comprendrait-il au moins un jour ? Lysander finit par fourrer tout ses morceaux de parchemins dans sa besace et par prendre la route de l’unique endroit dans cette école qu’il comprenait un temps soit peu : la forêt.
Il s’y enfonça, chaque pas plus profondément, la tête bourdonnant de pensées désagréables. La faible luminosité de la forêt n’aidait pas et il trébucha plusieurs fois sur des racines saillantes, ce qui assombrit son humeur et dérouta ses pensées. Ne peux donc tu pas comprendre, qu’on y réfléchisse à deux ? Mais c’était au delà de l’entendement de Lorcan, comme il l’était au delà de celui de Lysander.
Sans qu’il ne s’en rende compte, ses pas l’emmenèrent au pied de la montagne, où souvent il attendait le phénix. Régulant sa respiration pour se faire aussi calme que possible, il commença son ascension dans l’arbre. Malgré les efforts et les exercices respiratoires, la colère sourde ne le quittait pas.
Je me demande quel genre d’animal tu es. Je me demande si je t’ai vraiment apprivoisé.

-Tu as eu dix-sept ans pour le faire, Lorcan, râla-t-il à voix basse. Toute notre vie, plus les quelques mois où on était juste tout les deux dans le ventre de maman. Ça ne t’a pas suffi ?

Sa réflexion l’amena sur la plus haute branche de l’arbre qui était stable et il s’y affala maladroitement, les bras et les mains endolories, des éclats de bois dans la paume. Cette fois, il n’avait fait aucune attention à être silencieux et s’en voulut une fois en haut. Il venait de perdre toute chance d’apercevoir le phénix, avec le boucan qu’il avait dû faire. Tout cela à cause d’une stupide réflexion.
Parfois, je me demande quel genre d’animal tu es. Et parfois, je me demande si je t’ai vraiment apprivoisé …
Quel genre animal …

-Pas différent de toi, répliqua Lysander à par lui, à voix haute pour lui dénouer l’esprit. On est né du même ventre, en même temps, on a le même sang, quel genre d’animal tu crois que je suis ? Quel genre ?

Rien que le terme « animal » était blessant. Lysander se sentait à l’aise parmi les créatures magiques : ça ne signifiait certainement pas qu’il en était une lui-même. Et encore moins qu’il souhaitait être l’une d’entre elles lui-même. Il aimait le fait d’être un sorcier, malgré toutes les contraintes. Et quand bien même, c’était ce qu’il était. Il ne lui servait à rien d’essayer de changer ce qu’il était : c’était de l’énergie perdue. Il fallait qu’il fasse au mieux, avec ce qu’il avait. Avec ce qu’il était. Il se laissa aller contre le tronc de l’arbre avec lassitude.

-Et je ne suis pas si différent de toi. C’est toi qui nous fais différent, c’est toi qui dresses une barrière entre nous en refusant de comprendre, tu …

Il s’interrompit brusquement, aux aguets. Un bruissement s’était fait entendre entre les branchages, mais c’était un bruissement caractéristique. Celles de plumes contre les feuilles, d’immenses plumes dont le battement se ressentait d’ici. Les yeux bleus de Lysander scrutèrent l’horizon, le cœur battant à un rythme erratique dans sa poitrine.

-Fumseck ?

Rien d’autre ne lui répondit que le bruissement, jusqu’à qu’une branche ne tremble, plus haut dans un arbre jouxtant le sien. Lysander retint son souffle. Il ne voyait rien, sinon la courbe de serres dorées enserrant la branche. Le reste était masqué par les sombres branchages, mais il ne faisait aucun doute : le noble phénix était descendu des cimes.

-OK, souffla-t-il, l’appréhension balayant la colère. Très bien.

Le phénix ne réagit pas au son de sa voix, si ce n’est que ses serres se rétractèrent un peu plus sur la branche. Lysander resta un long moment silencieux, à observer les griffes dorées du phénix laisser leurs marques sur l’écorce, en retenant chaque caractéristique … Puis alors qu’il ne s’y attendait pas, un long son empli l’espace silencieux de la forêt : une longues plaintes mélancolique qui fit vibrer chaque fibre de Lysander, qui secoua les tréfonds de son âme et le laissa pantois sur sa branche. Un long cri qui amena des larmes dans ses yeux et des mots sur ses lèvres :

-Il ne me comprendra jamais, pas vrai ?

Le phénix ne répondit évidemment rien, mais Lysander entendit un léger râle, comme une sorte de satisfaction. Comme s’il avait voulu que Lysander parle. Encore secoué par les restes de la plainte, il ne se fit pas prier :

-Je ne comptais pas l’oublier, et pourtant lui crois que ce sera le cas. Qu’à force de côtoyer des créatures, je deviendrais l’une d’entre elles, et que je l’oublierais. Mais comment il peut croire ça ? J’ai besoin de lui. Et il a besoin de moi. Je ne comptais pas l’abandonner mais … je ne peux pas rester ici. Je ne peux pas m’enfermer. Je me tuerais à m’enfermer, pourquoi ne il ne le comprend pas ? Il n’a pas à choisir pour moi !

Fumseck laissa échapper un petit cri de compréhension qui fut un baume sur le cœur heurté de Lysander. Celui-ci n’eut même pas conscience d’avoir un véritable échange avec le phénix : son esprit était pleines de pensées parasites dont il fallait qu’il se purge s’il voulait à nouveau songer correctement. Lentement, les rouages se remettaient en place et commençaient à s’actionner.

-Depuis que je suis tout petit, il n’y a que le monde qui s’ouvre à moi, alors qu’il n’y a qu’au monde que je me suis ouvert. Lorcan ne s’est jamais ouvert. Il a dressé une barrière dès qu’on m’a catégorisé comme différent, alors je me ne suis pas ouvert en retour. Mais ça ne signifie pas qu’il est rien pour moi. On s’est construit ensemble. Je n’avais besoin de lui tout le temps, mais j’avais tout de même besoin de lui. Et j’ai toujours été là quand il avait besoin de moi, comment il peut croire que je l’abandonnerais ? (il serra son poing à s’en enfoncer les ongles dans la chair). Parce qu’il n’a jamais cherché à comprendre. Parce que je suis qu’un animal étrange dont il a besoin et qu’il n’a jamais réussi à totalement apprivoiser.

La plainte du phénix se fit cette fois réprobatrice, et il laboura la branche de sa serre. Le cœur de Lysander se serra d’appréhension, et le son le força à penser différemment. A penser comme Lorcan. Et dieu savait que c’était difficile. Pourtant, les prémices d’une réflexion se dessinèrent dans son esprit.

-Il n’a pas à décider à ma place, répéta Lysander dans un filet de voix. Mais on a toujours vécu ensemble, plus ou moins. Alors s’il a besoin de moi, peut-être que … ça fait … mal. Il a mal de me voir partir ?

Lysander se tut, attendant la réaction de Fumseck. Ce furent de longues secondes durant lesquelles il retint son souffle. Finalement, le phénix lâcha ses dernières notes approbatrices avant que ses ailes d’un magnifique écarlate ne crèvent le rideau informe de feuille et de branchage. Durant un court instant, Lysander put admirer la magnificence de l’oiseau magique et les mots et le souffle se bloquèrent pêle-mêle dans sa gorge. En un battement cil, ce fut fini : la forêt retrouva ses couleurs ternes, et ne subsistait de la présence du phénix qu’une étreinte mélancolique qui pressait le cœur de Lysander. Le temps de se remettre, il finit par comprendre ce qui venait de se passer.
Il s’était ouvert à Fumseck. Alors en un cri, Fumseck s’était ouvert à lui.
Une ultime note qu’il recevait comme un « à bientôt ».
Lysander resta un long moment sur sa branche, sans bouger, osant à peine respirer, le temps que la nostalgie ne le quitte comme l’avait fait l’oiseau. Puis il finit par descendre de l’arbre, l’esprit troublé mais étrangement apaisé, étrangement clairvoyant.
Il fallait qu’il parle à Lorcan.
Il fallait qu’il s’excuse.
Il fallait qu’il lui fasse comprendre.
Il jeta un dernier regard à l’arbre dans lequel s’était tenu le bel oiseau, le cœur battant.

-Merci, Fumseck. Je reviendrais.

***

-Il y a des traces d’œufs de Doxy, tu le notes Lysander ?… Lysander ?

Lysander leva les yeux du parchemin qu’il était en train de recouvrir de notes, de calculs et de schéma. Shannon Finnigan le fixait à travers les lunettes transparentes qu’elle avait mis pour protéger des yeux des fumées agressives de la décoction. Ils étaient seuls dans leur atelier improvisé de la Salle-sur-Demande, occupés à gribouiller sur leur parchemin respectif à mesure que les ingrédients du Sérum de Basilius s’alignaient. Lysander fronça les sourcils.

-Des œufs de Doxy ? En quelques quantités ?
-Je dirais quelques grammes, pas plus de cinq ou six … Et entiers, les œufs.
-Il reste beaucoup d’ingrédient ?
-Non, c’était le dernier. La décoction est finie.

Lysander n’eut pas le temps de s’en sentir réjouis, et visiblement, Shannon non plus. Elle fixait une substance verdâtre au fond de l’une des sphères de cristal et qui demeurait la principale de leur préoccupation : le venin d’Acromentule. Si Lysander avait une idée en contrepoids de toutes les autres substances, celle-ci demeurait un mystère. Et ça le frustrait profondément. Il baissa les yeux sur son parchemin où s’étalaient toutes ses idées et en prit un autre qui résumait tout les ingrédients et leurs remède. D’autres demeuraient un problème qu’ils devaient résoudre s’ils voulaient espérer un antidote.

-Des œufs de Doxy, répéta-t-il en l’inscrivant sur le parchemin. Hum.
-J’ai pensé aux feuilles de mandragore pour ça, intervint Shannon en retirant ses lunettes de protection. Elles ont d’importantes qualités curatives, peut-être pas assez pour le venin d’Acromentule, mais pour les œufs de Doxy ça devrait le faire.

Un éclat de soleil fit scintiller les traces d’or dans les cheveux blonds de Shannon. Ils ne travaillaient ensemble que depuis quelques jours, mais Lysander avait déjà décrété que Shannon Finnigan était la fille la plus brillante qu’il n’avait jamais rencontré. Sa dextérité dans la décoction n’avait d’égal que la vitesse avec laquelle elle apportait des solutions à chaque ingrédient trouvé, ne serait-ce qu’un début de réponse. Il avançait avec elle cent fois plus vite qu’il ne l’aurait fait avec Lorcan, qui était pourtant la personne avec laquelle il réfléchissait le mieux. Cette fille était un petit génie en puissance et Lysander comprenait parfaitement pourquoi Lucy avait tant insisté pour qu’elle prépare la Potion. Si Shannon n’y arrivait pas, qui y arriverait ?
Bien sûr, l’admiration qu’il éprouvait pour elle n’était pas réciproque, Lysander s’en était bien rendu compte. Tous le pensait imperméable, mais la vérité était qu’il percevait nettement les regards suspicieux, le pli méfiant au coin des lèvres, le doute dans la voix chaque fois que son nom était prononcé. Et Shannon ne faisait pas exception à la règle : chaque fois qu’il proposait quelque chose, elle se sentait obligée de vérifier plusieurs fois avant d’admettre la logique de la chose. Les premiers contacts avaient été difficiles : elle était effarouchée, toujours silencieuse, mais Lysander avait fini par comprendre que c’était sa nature profonde et non une réaction négative qu’elle aurait vis-à-vis de lui. Mais Shannon Finnigan n’était pas la première créature farouche qu’il approchait : comme avec le phénix, il suffirait de l’apprivoiser, de venir silencieusement et de chaque jour s’asseoir un peu plus près.

-Excellente idée, approuva-t-il sobrement. Tiens (il lui tendit un morceau de parchemin). Tous les ingrédients que j’ai pu songé, ajoutés à ceux auxquels tu as pensé.

Shannon se saisit du parchemin et resta silencieuse à tous les lire, les sourcils froncés. Lysander l’abandonna à ses réflexions et à ses vérifications pour se concentrer sur les deux autres éléments qui lui faisait défaut : un liant différents éléments de la Potion contradictoire et le venin d’Acromentule. A contrecœur, il laissa celui-ci de côté pour se concentrer sur le liant. Il fallait qu’il cloisonne chaque réflexion pour que l’autre ne vienne pas interférer, aussi se plongea-t-il dans ses notes et ses grimoires, avant de parcourir la petite serre qu’il s’était faite, où somnolait au soleil une tarentula vénéneuse et une plante à pipallon qui leur serait utiles pour l’antidote. Il avait émis l’idée d’y faire pousser des mandragores, expérience qu’il avait toujours rêvé d’essayer, mais Lucy avait refusé net. Il adorait sa cousine, mais il lui manquait le grain de folie qui ferait d’elle une magizoologiste de génie. Car l’un n’allait pas sans l’autre. Lysander admettait volontiers qu’il était complétement fou. Mais il n’oubliait pas que ça faisait également de lui un génie, avec toute la modestie dont il était capable. Il tomba en marchant dans la salle sur des morceaux de parchemins abandonnés et un sourire attendri s’étira sur ses lèvres. C’était des dessins de Lucy, tracés au crayon de façon succincte alors qu’elle attendait les premiers résultats. Sa cousine avait toujours eu la main adroite pour le dessins, qu’il soit réaliste ou stylisé et il avait gardé chacune de ses œuvres qu’elle lui avait donné étant enfant. Il admira ainsi le terrain de Quidditch qu’elle avait reproduit, la serre numéro trois avec toutes ses plantes qui fascinaient les élèves mais qui était devenues totalement dénuées d’intérêt pour Lysander, et quelques croquis de créatures : un centaure, un nid d’ogamis, un demiguise. Il fronça les sourcils en s’attardant sur les grands yeux de la créature, parfaitement exécutés par Lucy. Les rouages ne sont cerveau se mirent en marche sans qu’il ne le décide vraiment, et sans s’en rendre compte, il lâcha les dessins de Lucy qui volèrent jusqu’à effleurer le sol tels des plumes.

-Un demiguise, souffla-t-il, un sourire s’étirant sur ses lèvres. Bien joué, Lucette.

Il se tourna vers Shannon, lui lisait toujours son parchemin les sourcils froncés. N’y tenant plus, il lui prit des mains, et sans tenir compte de ses protestations, inscrit un nouvel ingrédient en bas de la page. Il sentit plus qu’il ne vit la stupéfaction de Shannon.

-Des larmes de demiguise ? lut-t-elle, incrédule.
-Le liant. Il fallait un liant pour les ingrédients qui ne s’entendent pas : les larmes de demi-guise les fera s’entendre. C’est une substance malléable, et comme le demiguise lui-même elle s’adapte à son environnement : elles vont s’adapter à toutes les substance pour les lier entre elles ! Qu’est-ce que tu en dis ? (il déploya le parchemin devant elle, bondissant presque sur place, extatique). Ça peut marcher ?

Shannon le gratifia d’un regard où se mêlait incertitude et méfiance mais Lysander perçut surtout la réflexion dans ces iris vertes, cette étincelle de curiosité qui s’embrasa à en faire écarquiller ses yeux. Ce fut à son tour d’arracher le parchemin de ses mains.

-Par Merlin … Si on ajoute ça aux feuilles de mandragore … Qu’ensuite je fais chauffer en attendant et rajoute les yeux de serpencendre … Et les larmes de demiguise … Je n’en ai jamais utilisé, c’est malléable, c’est sûr ?
-On fera des tests, au pire, éluda Lysander qui n’en avait strictement aucune idée.

Il était bien trop enivré par sa découverte pour s’en soucier. Il repoussa les lunettes sur sa tête, un sourire extatique aux lèvres. Il aimait la sensation que lui procurait la découverte d’un mystère : le cœur qui battait la chamade, l’impression que chaque neurone se liait les unes aux autres et que soudainement, tout coulait de source, comme si la réponse avait toujours été en vous mais que votre cerveau n’était pas faite pour la recevoir. Soudainement, tout se mettait en ordre et tout devenait clair, limpide comme de l’eau de roche. C’était pour cette sensation grisante qu’il vivait et qu’il courrait les mystères de l’impossible, des mystères toujours plus épais, toujours plus difficiles mais qu’il était bien déterminé à décoder. Le remède en premier. Le phénix ensuite. Et lorsqu’il sortait enfin de Poudlard et que le monde s’ouvrirait à lui, il s’attaquerait enfin à toutes les créatures qui avaient jalonné son enfance, qu’il avait tant imaginées sans jamais les voir. Le mystère de sa vie, et il comptait bien y mettre un terme.
C’était pour cette soif de découverte et de curiosité, il le savait, que le Choixpeau avait décidé de l’envoyer à Serdaigle.
Shannon gribouiller ses pensées sur un morceau de parchemin et finit par revenir vers lui, bien plus calme qu’il ne l’était. Elle le dévisagea longuement, l’air gêné, ses doigts tordant la chaine d’or qu’elle avait au cou.

-C’est une excellente idée, admit-t-elle d’une voix douce. Les larmes de demiguise … Je n’y aurais jamais pensé.
-Evidemment, il faut être moi pour y penser.

Sa capacité à énoncer les simples vérités gênantes avait toujours agacé tout le monde : aussi s’attendait-t-il à ce que Shannon lève les yeux au ciel, comme tout Poudlard l’aurait fait. Mais un faible sourire se dessina sur ses lèvres.

-Tu as sans doute raison, oui.

Lysander n’eut pas le temps de paraître surpris qu’elle enchaina :

-Je suis désolée, Lysander. Je n’ai pas dû être très agréable au début, je le sais, et surtout ne le prend pas contre toi, c’est juste que … j’ai énormément de mal à faire confiance aux gens. A être à l’aise avec les gens. Déjà avec les gens normaux c’est difficile, mais avec toi … (ses joues rosirent de façon adorable). Désolée, je suis vraiment maladroite, bien sûr que tu es normal …
-Tu serais bien la seule à le penser, répliqua Lysander avec un léger sourire. Evidemment que je ne suis pas normal, et si tu veux savoir, si ne l’est pas non plus. Et tu devrais t’en réjouir : c’est terriblement ennuyeux, les gens normaux.

Et c’était bien pour cela qu’il s’était créer cette bulle qui le coupait de cette masse de personne « normale » qui le méprisait parce qu’il servait un but qui leur était complétement inaccessible, ne laissant entrer que les gens qui soient dignes d’intérêt et coloraient quelque peu ce monde si terne, si peu vivifiant. Les joues de Shannon rougirent de façon plus soutenue, et elle s’assit sur la chaise de l’établi sans le lâcher du regard.

-Comment tu fais ? s’enquit-t-elle, visiblement intriguée. Pour que … rien ne te touche, comme ça ? Pour être toi-même sans te soucier du monde ?

Lysander médita la question un instant, gênée par la tournure des mots. Ces terribles mots qui pouvaient être sources de malentendus. C’était de leur faute qu’il préférait le silence de la forêt.

-Je ne dirais pas que rien me touche. Evidemment que des choses me touchent, je ne suis pas insensible. Sinon je ne serais pas là à essayer de concocter un antidote pour des personnes que je n’aime même pas, mais ce n’est pas la question : elles ne méritent pas ce qui leur arrive. Et j’ai horreur de voir Lucy aussi triste.
-Tu l’aimes beaucoup, devina Shannon.

Lysander haussa les épaules et ouvrit les bras sous le signe de l’évidence.

-C’est comme ma petite sœur. Et quand bien même elle ne l’aurait pas été, j’aurais tout fait pour cet antidote. Je fais tout même, ça fait des jours que je dors peu, mais passons. Pour répondre à ta question, je me soucie du monde, et c’est pour ça que j’ai la force d’être moi-même. Parce que je n’ai pas d’énergie à perdre à me soucier du regard des gens, j’ai tellement mieux à faire de ma vie, de mes pensées de mon intelligence qu’à comprendre pourquoi tout le monde ne m’aime pas … Si ça me préoccupait, je serais obnubilé par ça, et mes actions aussi : alors tout ce que j’ai rêvé, tout mes projets, tout ce que j’aime, tout ça partirait en miette. Je veux faire autre chose de ma vie que ce que les gens veulent pour moi : je veux découvrir le monde, décortiquer ses mystères, me sentir plus proche de lui que personne n’a jamais songé à le faire … Peut-être parce qu’en un sens, je comprends mieux la nature que les hommes.

Et que je suis plus à l’aise dans l’immensité silencieuse d’une forêt qu’ici à te parler. La bouche de Lysander se tordit, et il détourna le regard des grands yeux verts de Shannon dont il ne savait lire l’expression. Il finit par hausser les épaules avec indifférence.

-Je ne sais pas si tu comprends, c’est assez difficile à exprimer. Mais c’est la seule chose que j’ai à répondre à ta question.
-C’était très clair, assura Shannon d’une voix douce. J’aimerais avoir ton courage.

Lysander fronça les sourcils sans comprendre. On avait qualifié son style de vie de loufoque, excentrique, d’idiot, mais jamais de courageux. Même lui ne l’aurait pas qualifié ainsi. Il était lui, simplement, en voulait atteindre des objectifs qu’il se fixait lui-même sans en référer au commun des mortels. Shannon eut un sourire timide.

-Je suis un peu le contraire de toi, en fait. Quand toi tu te montres en te fichant de ce que les autres voient, moi je me cache justement parce que j’ai peur de ce qu’ils peuvent bien voir en moi. Et c’est peut-être difficile à croire, mais … C’est épuisant, de se cacher.
-Alors arrête.

La simplicité de la réponse arracha un rire à Shannon.

-J’ai été comme ça toute ma vie, c’est comme une seconde peau, l’invisibilité. Et c’est très bien comme ça.
-Ce n’est pas très bien si tu trouves ça épuisant, évalua Lysander avec clairvoyance. Tu n’es pas le contraire de moi, ajouta-t-il après une seconde de réflexion. On est tout les deux des génies incompris.
-Je ne suis pas un génie, protesta Shannon. C’est juste …
-… que tu es une sorcière extraordinaire aux dons extraordinaires et à l’intelligence extraordinaire, compléta Lysander avec un fin sourire. Je ne suis pas sûr, mais moi j’appelle ça du génie. Si tu te nies toi-même, les autres vont te nier aussi et il ne faudra pas t’étonner ensuite d’être invisible. Commence par ça : tu t’appelles Shannon Finnigan et tu es un génie.

Shannon ne trouva rien à répondre à cela : elle se contenta d’ouvrir et de fermer la bouche avant de baisser humblement la tête. Comme pour se soustraire à l’exposé de Lysander, elle relut la liste d’ingrédient, et une ombre assombrit ses beaux yeux verts.

-Les larmes de demiguise ne serviront à rien si on ne trouve pas de contrepoids au venin d’Acromentule.

Lysander grimaça et repoussa les mèches trop longues pour entrer dans son catogan qui lui barraient le front. Il renoua celui-ci avec des gestes lents, l’esprit ailleurs. Effectivement, tout ce travail serait vain s’il ne trouvait cet ultime ingrédient.

-Il nous faudra une substance avec d’incroyable qualité curative, fit valoir Lysander à voix basse. Le venin d’Acromentule est l’un des corps les plus nocifs qui soient …
-Et des plus rares – et donc des plus chères, enchérit Shannon avec défaitisme. Peut-être que ça veut dire que celui qui prépare le Sérum est des plus riches, non ?
-Pas forcément. On a une colonie d’Acromentule dans la forêt interdite : s’il sait comment les approcher, alors le venin est à porté de main. (Il poussa un grognement contrarié). Auquel cas j’aimerais bien qu’il me donne son secret …
-Tu veux dire qu’il y a des créatures qui te résistent ? plaisanta Shannon avec l’ombre d’un sourire.
-Tu n’as pas idée …

Trop de créatures, songea Lysander avec une certaine amertume. Toutes ces Acromentules, les licornes qui préféraient la compagnie des filles, tout les ronflacks cornus et joncheruines à peines perceptibles et par dessus tout Fumsek le phénix qui n’avait daigné chanté depuis la dernière fois qu’il avait en forêt avec Lucy. Les rouages de son cerveau s’immobilisèrent un instant, bloquait sur ses dernières pensées et le phénix de Dumbledore.
Un phénix.
Un phénix.
Un phénix.
Un phénix qui lui échappait.
Un phénix qui pouvait détenir la réponse à toutes ses questions.
L’exaltation s’éprit de lui mais pour une fois il se força à le réprimer. Le phénix ne l’acceptait pas, et tant que ce serait le cas, il serait cruel de donner de faux espoir à Shannon. Néanmoins l’excitation se manifesta physiquement contre son gré par un véritablement bond qui fit sursauter Shannon et un sourire extatique aux lèvres.

-On ferait bien de prévenir Lucy que la décoction est terminée, proposa-t-il d’un ton joyeux.
-Maintenant ? s’étonna-t-elle en se levant à son tour. Mais le venin …
-J’ai quelques idées, éluda-t-il vaguement en ouvrant la porte derechef. Allez, tu viens ?

Il tendit inconsciemment la main vers une Shannon déboussolée. Elle fixa un moment la main, puis Lysander, puis à nouveau la main, avant de la saisir avec un soupir. Un nouveau sourire insensé fendit son visage et fit sourire Shannon en retour, un sourire timide mais sincère qui le toucha au cœur. Ils venaient, mètre après mètres parcouru, de créer quelques lien que Lysander pouvait presque sentir se tisser entre leurs deux êtres.
Pour le phénix, ça attendrait. Mais Shannon était apprivoisée.

***

Perripuce · Message par **Perripuce** » dim. 19 mai, 2019 11:37 pm

*deuxième partie*

Un voyant. Lysander n’en revenait pas de l’annonce d’Adam et Lucy concernant Gethin Scampers, le jeune frère d’Adam auquel Lysander n’avait jamais apporté d’attention : l’une des nombreuses ombres grises de son monde. Maintenant, il venait de se colorer de façon brusque et inopiné : il ne pourrait pas tenir la promesse qu’il avait faite de traiter l’enfant comme s’il ne savait rien de sa particularité. Il y avait trop de mystère autour de lui : comment diable avait-il pu ne pas développer d’Obscurus après une enfance aussi chaotique ? Mais sa réflexion avait outré Lucy, qui l’avait pris à part après l’entretien.
De touts les êtres sublunaires, Lucy était peut-être celui dont il était le plus proche – excepté Lorcan, sans doute. Tout petit ils avaient développé une passion commune pour les créatures magiques hérités de leur arrière-grand-père, Newt Scamander. Il lui avait appris tout ce qu’il savait, lui faisant visiter la ménagerie de son père, lui apprenant à prendre soin des Niffleurs, et comment discerner les Botrucs dans les arbres. C’était une fille curieuse comme lui, avec la sociabilité qui lui manquait mais peu importait qu’elle ait ce côté « normal » qui lui déplaisait tant chez les autre. Il aimait sa cousine comme sa petite sœur depuis toujours, et elle était l’une des rares à le comprendre, et à tenter de lui expliquer les choses qui échappaient à son discernement. Comme cette façon abrupte et choquante de parler de l’épineux problème des Obscuriaux face à des novices qui n’avait aucune idée de l’aspect scientifique de la chose. Ils finirent par arriver à une sorte de compromis quand sa cousine enchérit :

-Au fait, c’est quoi ta fameuses idée, pour le venin d’Acromentule ? Ça fait plusieurs fois que je t’entends en parler, mais tu n’as jamais dis ce que c’était.

Lysander contempla sa cousine, embarrassé. Il s’en voulait de cacher son histoire naissante avec Fumseck à une fille comme Lucy qui aurait adoré la vivre. Mais il avait tissé un lien fragile : jusque là il n’avait fait qu’entrapercevoir l’oiseau, lui parlant d’une voix douce pour ne pas le faire fuir. Il avait compris que c’était en s’ouvrant à Fumseck qu’il pourrait le toucher, et ainsi s’approcher de lui. Il avait besoin de s’en approcher. Pour lui. Pour l’antidote. Et malgré son malaise vis-à-vis de cette idée, il savait que la présence de Lucy serait une obstacle dans cette visée.

-Hum. Ne le prend pas mal, Lucette, je t’adore et je rêve de pouvoir un jour travailler dans un laboratoire avec toi. Mais ce coup là, je préfère le jouer seul. Des fois que … ça ne fonctionnerait pas, tu comprends ?

Lucy fronça les sourcils, et avec un pincement au cœur, Lysander comprit qu’elle avait du mal à comprendre ce qu’il disait. Il ne l’aidait pas avec ses propos voilés, mais il ne voulait pas en dévoiler d’avantage pour qu’elle ne se sente pas blessée. Peut-être qu’il y travaillait mal. Il ne savait pas comment ne pas blesser les gens.

-Lys, finit par lâcher Lucy avec une certaine réprobation. A quel point c’est hors des règlements, ton idée ?
-Quoi ? Non, je te jure ça l’est pas !

Lucy ne parut pas convaincue, et proposa :

-Illégal, alors ?
-Non ! Oh, Lucette … C’est juste … délicat, d’accord ? Je dois le faire seul, fais-moi confiance là-dessus.

Lucy le contempla longuement, sans un mot. Lysander comprenait parfaitement qu’elle se méfie, en un sens. Promis, je t’expliquerais. Et je te montrerais même comment faire. Mais pas encore. Pas encore. Lucy parut finalement décider de lui faire confiance et il lui fut reconnaissant de ne pas trop insister. Son regard vagabonda et Lysander le suivit. Shannon s’occupait de l’antidote qu’ils étaient en train de concocter, celui sur lequel ils avaient fondés le plus d’espoir.

-Quel que soit ta brillante idée, dépêche-toi, le pressa Lucy dans un murmure. Shannon est au bord de la rupture. On l’est tous. En réalité, je pense que c’est tout Poudlard qui l’est.

Lysander fut déboussolé par le ton insistant de sa cousine, et dévisagea Shannon. Maintenant que Lucy le disait, la Poufsouffle paraissait fatiguée, les traits tirés et une lueur qui ressemblait presque à de la détresse dans les yeux. Il reporta son regard sur Lucy. Elle aussi paraissait à bout : ses yeux bleus qu’ils partageaient étaient cernés, et sur sa peau blême ses tâches de rousseurs semblaient être des tâches de sang. Il ne pouvait pas laisser sa nouvelle amie et sa cousine dans cet état, mais il ne pouvait pas non plus brusquer les choses avec Fumseck au risque de le perdre. Etre ainsi écartelé lui brisa le cœur, et pour autant, il se força à dire :

-Je ne peux pas t’assurer que ça ira vite, mais je vais faire de mon mieux, promis. Je vais m’en occuper tout de suite.

Lucy lui adressa un sourire fatigué, et Lysander se leva, sortant de la pièce sans un regard en arrière. Il se mit à siffloter vaguement un air, résistant à l’envie de se mettre à la recherche du petit Gethin Scampers pour obtenir plus d’information sur ses dons. Mais comme il l’avait promis à Lucy, il obliqua vers la forêt interdite, s’y enfonçant sous le regard réprobateur mais bienveillant de Hagrid qui lui adressa un signe de main avant que la forêt ne l’engloutisse et ne referme ses bras squelettiques sur lui. Il lui fallut un long moment pour atteindre le cœur de la forêt et le pied de la montagne. A présent, il ne moquait bien de faire du bruit, bien au contraire. Il indiquait sa présence au phénix, et fut ravi de voir les branchages s’ébrouer sur un arbre en amont du sien. Fumseck ne se montrait peut-être pas, mais il était bien présent, et il l’attendait. Et fidèle à son percept, chaque jour, Lysander s’approchait un peu plus près.

-Bonjour Fumseck, salua-t-il poliment. Comment ça va aujourd’hui ?

Fumseck eut un vague bruit de gorge qui roula dans l’air et le visage de Lysander se fendit d’un vague sourire.

-J’aimerais en dire autant, mais j’ai de mauvaises nouvelles de Poudlard. Ma cousine Lucy ne va pas très bien. Je t’ai déjà parlé de Lucy ? C’est la fille de la cousine de mon père. Mais bon, je la prends un peu comme ma petite sœur. C’est une année difficile, pour elle. Son cousin s’est fait agressé il n’y a pas longtemps. On essaie de faire un antidote pour qu’il revienne parmi nous mais … C’est très difficile. Et je pense qu’elle a la pression. C’est elle qui nous a rassemblé pour qu’on fasse l’antidote et maintenant la potioniste dépéri aussi. Ça me rend triste, j’ai appris à bien aimer Shannon.

Fumseck garda le silence mais Lysander perçut un mouvement dans les branchages. L’ombre d’une plume apparut entre un rideau de feuille, mais il fit mine de ne pas l’avoir aperçu.

-Tu ne devais pas aimer, toi non plus, murmura Lysander avec prudence. Quand Dumbledore était préoccupé. Lorsqu’un problème l’imprégnait si fort que sa santé en pâtissait. C’est ce qui arrive à Lucy et Shannon, alors je suppose que … Tu comprends ce que je ressens ? Le fait que je m’inquiète beaucoup pour elle ?

Et c’était l’entière réalité : il s’inquiétait pour Lucy et de ses traits qui chaque jour se tirait un peu plus. Il s’inquiétait de voir Shannon dormir si peu pour avancer sur sa Potion. Et pour la première fois de sa vie, il comprenait ce qu’avait bien pu ressentir Lorcan à son égard, et cela l’avait définitivement adouci vis-à-vis de son frère jumeau. Il en fit part au phénix et quelques notes approbatrices flottèrent dans l’air, comme s’il était ravi de la réconciliation entre les deux frères. Puis suivirent un son rauque et la tristesse étreignit le cœur de Lysander.

-Tu penses à Dumbledore ? comprit-t-il.

Les notes aussi douloureuses lui étaient généralement destinés et Fumseck confirma son intuition en lançant dans les airs une longue plainte déchirante qui brisa le cœur de Lysander. Un bruissement d’aile se fit entendre et sans qu’il ne puisse percevoir le mouvement, le phénix était descendu sur une branche plus basse, à hauteur de Lysander et parfaitement visible. Son souffle se bloqua dans sa gorge lorsque ses yeux effleurèrent les plumes rouges et lustrées du phénix, les éclats d’or dans les fibres, son noble bec pointé vers lui et ses yeux sombres et larmoyant fixés sur lui. Il était plus grand qu’il ne l’avait cru d’un prime abord et si majestueux malgré ses yeux mélancoliques. Tout occupé à sa contemplation, Lysander resta silencieux, dévorant l’oiseau magique du regard. Ce fut Fumseck qui déchira le silence le premier d’une longue note qui s’imprégna douloureusement en Lysander, tel un éclat de verre.

-Il te manque, interpréta Lysander dans un filet de voix. Je comprends parfaitement. Vous avez vécu si longtemps ensemble …

Un instant, Lysander s’imagina qu’il perdait Lorcan. Les larmes lui montèrent aux yeux lorsque la douleur du phénix aviva celle imaginaire qu’il s’affligeait. Ce que devait vivre le phénix en solitaire était atroce. Une douleur sourde et poignante qui ne le quittait pas et frappait au moindre coup de faiblesse.

-Tu n’es pas seul dans ta souffrance, lui rappela Lysander en refoulant les larmes. Poudlard a aussi pleuré Dumbledore.
Fumseck lâcha une nouvelle plainte, brève et rauque.
-Peut-être … que c’est pour ça que tu es resté ici. Pour rester près de lui. Et auprès de ceux qui le pleuraient. Auprès de ceux qui un jour lui ont été chers.

Le regard sombre de l’oiseau se planta sur Lysander, s’accrochant à lui, brillant, si brillant … Oui, que son regard brille.

-Tu pleures, Fumseck ?

Lysander se savait horrible d’espérer que ce vénérable oiseau qui avait tant souffert pleure. Il n’avait pas besoin que Lucy le lui dise : il le savait. Et il s’en voulait d’un jour exigeait cela de lui, mais il n’avait aucun choix. Il ne se fourvoyait pas : l’antidote n’avait aucune chance de marcher sans les larmes. Rien n’était assez puissant que les larmes d’un phénix, seules elles pourraient annihiler la malfaisance du venin d’Acromentule.

-Il serait normal, que tu pleures, ajouta Lysander avec une infinie douceur. Dumbledore adorait cette école et cette école est en train de souffrir. Quelqu’un s’attaque à cette école, quelqu’un qui attaque les élèves. Ma cousine que j’adore perd sa santé à essayer de comprendre. Tout le monde a peur que ça arrive à l’un de ses amis, à un frère, à une sœur. Et si ça arrivait à Lucy ? Si ça arrivait à Lorcan ? Qu’est-ce que Dumbledore aurait dit … ? Qu’est-ce qu’il aurait fait ?

Fumseck garda le silence, le regard humide sans qu’aucune perle translucide que Lysander espérait tant ne s’accumule à ses yeux. Il s’ébroua, faisant froisser ses plumes en un chuintement sonore. Même l’obscurité n’arrivait pas à leur faire perdre leur éclat : il émanait de lui une lueur doré qui chassait la noirceur. Cette lumière chaleureuse donna la force à Lysander d’asséner :

-Il aurait essayé de trouver un antidote. Et c’est ce que j’essaie de faire moi aussi, Fumseck. Avec Lucy, avec Shannon et même avec Adam et Luke. On essaie de fabriquer un antidote et de trouver celui qui effraie Poudlard, pour guérir l’école d’Albus Dumbledore. Luke dit que notre entreprise est idiote. Que Lucy a été stupide de proposer ça, mais qu’est-ce qu’on aurait bien pu faire d’autre ? Attendre que d’autres personnes se fassent agresser ? Dumbledore aurait fait ça, lui ?

Le phénix ouvrit son bec sombre et Lysander fut presque certain de le voir secouer la tête. C’était bien ce qu’il espérait.

-On a besoin de tes larmes, acheva-t-il avec l’impression de trahir l’oiseau. Le poison possède un ingrédient très nocif, alors il nous fait un ingrédient très puissant pour le contrer. Quoi de plus puissant que tes larmes ?

Les yeux de Fumseck s’étaient plissés et Lysander surprit avec un pincement au cœur une certaine nervosité dans son regard. En échos, ses ailes se mirent à se déployer fébrilement et Lysander se précipita pour poursuivre :

-S’il te plait, Fumseck … Pour Dumbledore, pour Lucy, pour tout ceux qui souffrent de cette situation … Je ne te le demanderais pas si ce n’était pas urgent : tu me connais, tu as lus en moins durant toutes ses semaines. Tu le sais que je ne te demanderais pas si je n’avais pas cette unique solution.

Mais il paraissait avoir froissé l’orgueil du phénix. Les ailes de l’oiseau se déployèrent dans toute leur envergure et il prit son envol. Lysander se dressa d’un bond sur sa branche et se sentit vaciller : il se rattrapa au tronc en criant au ciel :

-Fumseck, s’il te plait ! S’il te plait, reviens, écoute-moi ! Essaie de comprendre, comme j’ai essayé de comprendre Lorcan ! S’il te plait, Fumseck !

Mais le phénix demeura insensible à ses suppliques et en un instant, la forêt redevint calme, ne gardant que les échos du cri de désespoir que Lysander poussa par la suite. Il martela le tronc de coup de pied, de coup de poings, manquant plusieurs fois de tomber, se rattrapant à la dernière minute, au bord du gouffre. Au bord du gouffre, il l’était réellement. Il n’y avait pas que Lucy et Shannon : il y avait lui aussi, lui qui s’imprégnait de la mauvaise humeur de Poudlard comme d’une éponge, lui que le mystère de l’antidote rongeait de l’intérieur alors que chaque espoir explosait de douleur en lui chaque fois qu’il était déchu, déchiquetant ses résolutions. Il se laissa aller contre le tronc, l’enserrant de ses bras trop courts, à bout de force.

-Ne perds pas espoir, Lys. Pas maintenant. Pas encore.

Il était venu chercher des larmes. Et se furent les siennes qui inondèrent la forêt.

***

Toi qui entre ici, abandonnes tout espérance.
C’était ce que semblait lui crier la forêt alors qu’il franchissait une énième fois sa lisière d’un pas furieux.
Toi qui entre ici, abandonnes toute espérance.
C’était ce que semblait lui crier Poudlard, chaque fois qu’il passait la porte de la Grande Salle pour ne voir que des visages inquiets et lassés.
Toi qui entre ici, abandonnes toute espérance.
C’était ce que semblait lui crier la Salle-sur-Demande, quand il y était entré le matin même pour faire face aux yeux vitreux et sans vie de Mushu.
De frustration, il donna un coup de pied dans la branche la plus proche. Il avait lui-même enfoncé l’aiguille dans le cou de ce pauvre chat : quel idiot ! Ne savait-il pas que l’antidote ne marcherait pas tant qu’ils n’auraient pas les larmes de phénix ? Qu’avait-il espéré ? Que l’antidote marche tout de même ? C’était sa faute. Les larmes de Shannon, sa faute. Le chat flasque dans la Salle, sa faute. La déception dans les yeux de Lucy, sa faute. La douleur qui éclatait en lui telles milles lames qui le transperçait, sa faute, sa faute, sa faute.
Toi qui entre ici, abandonnes toute espérance.
Il en avait eu, de l’espoir. Quand l’antidote avait été positif. Quand il avait marché sur le Mimbulus mimbletonia. Les larmes de phénix seraient peut-être inutiles : tout les agressés seraient revenus à la vie, cet enfoiré de Wallace, cet arrogant de Lionel et cet idiot de James Potter. Il pourrait alors se réconcilier avec Fumseck. Mais ça aurait été trop beau, et l’espoir s’était embrasé en un feu incendiaire qui le consumait depuis que Shannon lui avait appris que l’antidote n’avait pas marché sur Mushu. Pour la première fois, il ne voyait pas d’issues à ce cauchemar. Il était sur le point d’abandonner toute espérance.
Ma faute. Ma faute.
Lysander parvint machinalement au pied de la montagne, les yeux embués par les larmes de rage et d’impuissance qui s’accumulaient à ses yeux. Il les chassa d’un battement de cil et mit ses mains en porte-voix pour hurler de tout go :

-FUMSECK !

Il se fichait d’avoir l’air hystérique, il se fichait du bruit qu’il pourrait bien faire. Il avait besoin, un besoin vital de cet oiseau. D’entendre son chant. De récolter ses larmes. De voir ses plumes chatoyantes. Il ne savait pas exactement de quoi. Il ne prit même pas la peine de monter à son arbre : il resta près du sol, à hurler à s’en déchirer la voix :

-FUMSECK !

Des bruissements se firent entendre, mais ce n’était pas le phénix que Lysander brûlait de voir. Il se prit la tête entre les mains, incapable de réfléchir correctement, transi par l’urgence et la douleur. Il vacilla, tituba et finit à genoux dans les feuilles mortes, complétement étourdi.

-Il … Mushu … J’en tout raté, Fumseck. L’antidote ne marche pas. Je le savais, et j’ai quand même enfoncé cette aiguille dans son cou. Je pensais que c’était pour soulager Shannon … Elle n’avait pas à le faire, elle souffre déjà tellement … tellement … Je pensais la soulager, je ne voulais … je ne voulais pas faire pire que mieux et c’est ce que j’ai fait … J’ai empoisonné son chat …

Lysander se mordit le poing, tentant de lutter contre les tremblements qui s’éprenaient de lui. Il avait toujours tenu le bien-être des animaux et créatures magiques en haute estime et voilà qu’il venait d’en envoyer un à une mort presque certaine … L’antidote ne fonctionnait pas. Et le phénix ne l’entendrait pas. Il avait heurté le phénix : il lui avait demandé sans lui donner. Il avait exigé sans mériter. Il avait rusé sans réfléchir.

-Je suis désolé, finit-il par lâcher, un sanglot dans la voix. Je suis désolé, Fumseck. Désolé pour tout. Désolé pour Dumbledore, désolé pour toi, désolé pour James, Alexandre, Lionel … Je suis désolé Lucy, je t’ai déçu, je n’ai pas été à la hauteur … je ne suis pas un génie, je suis juste … Un type bizarre qui croie en des choses bizarres. Je suis désolé d’avoir cru que j’avais la solution … tellement désolé …

Sans y tenir, Lysander laissa échapper les sanglots de désespoir qui lui nouaient la gorge et déchirèrent sa voix en franchissant ses lèvres. Il sanglota, et le son de ses pleurs se répercuta sinistrement dans la forêt comme un écho menaçant entre les branchages. Les larmes lui brûlèrent les joues comme de l’acide et s’écrasèrent sur les feuilles mortes, gouttes amères de déceptions et de douleur. Il se retrouva en position fœtale au milieu des arbres et du silence, tel l’enfant qu’il avait toujours refusé d’être – ou qu’il avait toujours refusé de quitter au fond de lui. Il se balança d’avant en arrière, tremblant de tout ses membres, la gorge écorchée par les pleurs et les yeux brûlants de larmes. Une bulle de souffrance s’était formée autour de lui, le coupant douloureusement du monde, de façon bien plus tranchante qu’il n’avait pu le faire en dix-sept pauvres années d’existences. Quand il en émergea enfin, les yeux bouffis par les larmes, il n’était plus seul dans sa bulle.
Fumseck était venu.
L’homme et l’oiseau se contemplèrent longuement sans un mot. C’était à peine si Lysander le discernait : les larmes le rendaient flou, grossier et ternissaient son éclat. Mais il était là.

-Je suis désolé.

Ce fut à peine s’il reconnut sa voix éraillée. Il était épuisé, vidé de toute énergie, et son cerveau dont il était si fier tournait au ralenti. Il battit des cils pour chasser des larmes, mais d’autres en vinrent les remplacer et coulèrent sur ses joues, implacables. Et alors, crevant le silence, la longue plainte du phénix vint emplir son espace auditif. Les notes chassèrent les larmes de ses yeux et apaisèrent son esprit tourmenté : soudainement, il n’eut plus que lui et Fumseck. Le phénix déploya ses majestueuses ailes et prit son envol, sans jamais cesser de pousser un chant qui perça le cœur de Lysander de part en part. Un chant qui ramenait ce en quoi il avait failli cesser de croire.
L’espoir.
Fumseck s’éleva dans les airs, si haut, toujours plus haut et Lysander se dressa à son tour, à la fois fasciné et affolé.

-Attends, souffla-t-il, la voix rauque, alors que Fumseck montait toujours plus haut. Attends s’il te plait … Ne me laisse pas ! S’il te plait Fumseck, ne me laisse pas ! Je t’en supplie, j’ai besoin de toi !

Le phénix parut l’entendre cette fois : il amorça un virage en un parfait arc de cercle, tournoyant en des cercles lents autour de lui, descendant chaque fois un peu plus. Il finit par faire du sur-place à la hauteur de Lysander, et mu par son instinct, le garçon tendit le bras. L’oiseau y referma ses serres et les griffes s’enfoncèrent douloureusement dans la chair de Lysander. Il grimaça mais son bras tint bon face au poids conséquent de l’oiseau. Les ailes de Fumseck se replièrent sur ses flancs et il vrilla son regard larmoyant sur celui bleu et humide de Lysander. Alors tout ce qu’il n’espérait plus se matérialisa dans deux petites perles translucides qui mouillèrent les globes sombres de l’oiseau et qui roulèrent de façon parfaitement symétriques de chaque côté de son bec. Figé, Lysander se contenta de regarder l’oiseau pleurer et ferma les yeux quand Fumseck se mit à chanter, à chanter sa douleur, sa perte mais également sa révolte et ses espoirs. Les notes ragaillardirent le cœur de Lysander, et quand il ouvrit à nouveau les yeux, des larmes coulaient aussi en abondances sur ses joues, apaisants les traces acides que les précédentes avaient causées. Fumseck inclina le bec et une larme allait se perdre sur le bras de Lysander où ses serres l’avaient accrochés à sang. La larme fuma et soudainement, la plaie se referma pour ne laisser que le sang sur la manche de Lysander. Un rire insensé d’échappa de sa poitrine alors qu’il assistait à ce petit miracle, mais Fumseck veilla à ne pas le laisser fasciner en repoussant sa joue du bec, ses ailes battants sans qu’il ne s’envole. Lysander comprit en un éclair ce qu’il exigeait de lui lorsque l’oiseau inclina son bec et que d’autres larmes roulèrent sur lui. Un cadeau. Un don.
Sa solution.
Il fallut qu’il se contorsionne pour arriver à extraire un flacon de sa besace et Fumseck vint de lui-même collé son bec au cristal. Quelques gouttes tombèrent dans la fiole, puis il se redressa avec un cri qui fit sourire Lysander, un sourire si grand et si insensé qu’il heurta les muscles de son visage, mais il s’en fichait. Il avait fallu qu’il pleure, qu’il crie, qu’il hurle. Il avait fallu qu’il s’ouvre, qu’il parle, et qu’il comprenne, qu’il aille contre lui-même et pour lui-même mais il avait réussi.
Mes larmes, contre les siennes.
Ils avaient crée des liens. Ils avaient besoin l’un de l’autre. Avec un geste tremblant, il caressa les plumes de l’oiseau du dos de la main qui tenait le précieux flacon.

-Tu n’imagines pas ce que c’est pour moi. Tu es unique, Fumseck. Par ce cadeau, tu es devenu unique au monde pour moi. Je ne saurais pas comment te remercier …

Le phénix étira son cou pour frotter son bec contre le nez de Lysander, avant de lui ébouriffer les cheveux et de prendre son envol de quelques centimètres. Ses dernières larmes allèrent s’écraser contre la peau de Lysander pour guérir les plaies qu’il avait causé. Puis avec un dernier battement d’aile, il s’éleva dans les airs et criant son dernier chant, son dernier cri qui pour une fois n’étreignit pas le cœur de Lysander de mélancolie. Cette fois, seul l’espoir persistait. Car lorsque tout partait, lorsque chaque émotion s’éprenait, puis explosait, il restait l’espoir. L’espoir partait toujours en dernier et c’était ce qui prédominait dans le chant de phénix. C’était une ode à l’espoir.
Répands-le. Use-en. Mais reviens. Parce que je sais que tu reviendras. Toi aussi, tu es unique au monde, et maintenant j’ai besoin de toi.
Lysander regarda l’oiseau s’envoler et disparaître dans les cimes, un sourire accroché aux lèvres et la fiole serrée dans son poing.

-N’aie aucune crainte, Fumseck, souffla-t-il au vide et au silence de la forêt. Je reviendrais. Parce qu’on s’est apprivoisé.

Alors que la brise effaçait ses mots, l’exaltation qu’il s’était refusé lors de la présence du phénix vint le submerger : il poussa un cri de triomphe qui se répercuta entre les arbres et repartit en bondissant vers la lisière, le cœur battant la chamade, la fiole de larme incrustée dans sa paume.

-Lysander ! s’étonna Hagrid alors qu’il émergeait, sale et débraillé. Qu’est-ce qui s’est passé ?
-J’ai trouvé ! J’ai trouvé !

Sans s’appesantir et éclatant d’un rire extatique, Lysander courut à travers le parc. Comme toujours, il ignora les regards méprisants et les murmures songeurs. Il évita Dominique Weasley qui tentait de l’arrêter et se précipita à perdre haleine vers les tonneaux qui dissimulaient la salle commune de Poufsouffle pour tambouriner sur les plateaux de bois. Deux élèves qui passaient par là lui lancèrent un regard éberlué mais une fois encore il n’en eut cure. Qu’ils pensent ce qu’ils veulent, lui savait où il allait. Il était Lysander Scamander, il avait apprivoisé un phénix au nom de Fumseck, et il allait apporté la pièce manquante de cet antidote, et guérir Poudlard de ses mondes. Et après, il se plongerait dans le monde qui s’offrait à lui.
Un élève fatigué de Poufsouffle finit par venir lui ouvrir, et avant qu’il n’ait pu ouvrir la bouche Lysander cingla :

-Je veux voir Shannon, c’est urgent.
-Shannon ? Euh, je crois qu’elle dort encore, elle …
-Ça m’étonnerait. Elle est où, dans sa chambre ? Où c’est ? Enfin, parle !

Tétanisé par l’allure d’illuminé que pouvait avoir Lysander, le Poufsouffle resta coi et immobile. Décidant d’abattre sa dernière carte, il pointa l’insigne qui brillait sur sa poitrine.

-Je suis préfet-en-chef, et si tu ne veux pas que je ne t’enlève des points, tu as intérêt à me mener à Shannon dans la seconde.

L’argument dût avoir un impact sur le garçon, car il tourna prestement les talons pour se précipiter dans sa salle commune. Lysander le suivit à grands pas jusqu’à une porte ronde à la poignée cuivrée sur laquelle il frappa quelques coups, sans attendre les précisions de l’élève. Le battant s’ouvrit sur la tête fatiguée et les yeux cernés de Shannon Finnigan, qui dévisagea Lysander avec stupéfaction. Le sourire qu’abordait Lysander s’élargit encore. La fiole pesait lourd dans sa main, et son cœur cognait si fort dans sa cage thoracique qu’il n’entendait que ça. Shannon avait une mine affreuse, certes, mais cela prenait enfin fin. Car il avait la solution. Car il avait apprivoisé un phénix, et qu’il s’était laissé apprivoiser en retour.
Et un petit peu parce qu’il était un génie.

-Shannon ! claironna-t-il avec un immense sourire. J’ai d’excellentes nouvelles !

Là dessus, il entra et claqua la porte au nez de l’élève. Peu importait les manières. Il avait un antidote à achever.

Voilà ! Comme je vous ai dis je ne sais pas trop quoi en penser alors à vous d'en juger !

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