Cette fic est l'une des premières que je poste, et j'espère que vous l'apprécierez ! Pour ma part j'ai pris énormément de plaisir à l'écrire. N'hésitez pas à laisser vos commentaires et vos remarques, positives ou négatives, du moment qu'elles restent constructives.
Aussi, je poste également sur HPF sous un autre pseudo, alors ne vous étonnez pas si vous retrouver la fic là bas.
Sur ce, bonne lecture !!
1er Septembre 2017. Agatha Miller entre en Sixième Année à Poudlard. Elle a tout pour être heureuse. Une famille aimante, des amis fantastiques, des rêves, des projets...
1er Septembre 1974. Marlene McKinnon entre en Sixieme Année à Poudlard. Elle a tout pour être heureuse. Une famille aimante, des amis fantastiques, des rêves, des projets...
Elles ne se connaissent pas. Quarante trois ans les séparent. Pourtant, toutes les deux se retrouvent liées lorsqu'Agatha trouve un vieux carnet poussiéreux dans un compartiment du train. Le journal de Marlene McKinnon.
Au fil des pages, Agatha apprend à connaitre Marlene. Elle découvre son passé, ses joies, ses peurs... Elle découvre sa vie. Et elle s'attache à elle.
Chapitre 1 : Journal & Trouvaille
Son chariot bien en main, Agatha se mit à courir en direction du mur de brique et le traversa naturellement. Elle imaginait sans peine le regard paniqué de son père de l’autre coté, qui depuis six ans était toujours autant terrifié par le seul moyen permettant de rejoindre le Poudlard Express. Mais même si elle se moquait souvent de lui à ce propos, elle trouvait ça plutôt mignon, en réalité.
- Bon, qu’est-ce qu’ils font ? râla Jessie à coté d’elle. S’ils continuent comme ça, ils vont rater le départ du train…
- Tu connais Papa, il attendra le dernier moment.
Son frère haussa les épaules et marmonna qu’il allait voir ses copains en attendant. Agatha soupira. Jessie entrait en cinquième année à Gryffondor, et il devenait de plus en plus chi… disons difficile à vivre… Agatha l’adorait, mais elle était bien contente de ne pas être dans la même maison que lui à Poudlard ! Passer toutes les vacances avec lui à temps complet était bien assez suffisant. Elle aimait la compagnie de son frère, mais… à petites doses ! Et Poudlard était parfait pour ça. Elle avait tellement hâte d’être de retour au château ! Sa famille allait lui manquer, bien sur, mais elle leur écrirait, et puis elle aurait ses amis. Ils ne devaient d’ailleurs pas être bien loin, se dit-elle en les cherchant du regard. Mais la foule était dense en ce 1er septembre, et l’épaisse fumée grise qui s’échappait de l’énorme locomotive un peu plus loin n’arrangeait pas les choses… Elle allait s’avancer un peu sur le quai lorsque ses parents émergèrent enfin du passage. Son père était blême, mais souriant. Agatha se retint de ne pas rire.
- Je suis encore bon pour des années de moqueries, n’est ce pas ? plaisanta son père.
- Probablement, mon chéri, confirma sa femme en lui caressant la joue. Mais qui sait, ça ira peut être mieux la prochaine fois…
- J’en doute, rit Agatha. J’entre quand même en Sixième année, et il ne s’est toujours pas habitué…
- Je n’arrive pas à croire que tu entres en Sixième année, souffla sa mère. Le temps passe si vite !
- Et oui, renchérit son père d’un air dramatique. Qui sait si bientôt je n’aurais pas des cheveux blancs…
- Tu en as déjà mon chéri, s’amusa sa femme.
- Quoi ? fit-il d’un air faussement outré. N’importe quoi !
- Ca va Papa, tu dois en avoir deux ou trois au max…
- Heureusement que tu es là pour me rassurer, ma fille ! Je ne sais pas comment je vais survivre pendant toute cette année avec ta mère pour seule compagnie… Regarde comment elle est ! Elle me tire la langue en plus !
La réponse d’Agatha fut couverte par un coup de sifflet, et bientôt , tous les jeunes sorciers présents sur le quai se rapprochèrent des portes du train. Agatha délaissa son chariot. De toute façon, ses valises serraient rangées dans le train à l’aide de la magie… En revanche, elle resserra sa prise autour de sa besace en cuir, comme pour éviter de le perdre. Le sac appartenait à sa Grand-mère depuis des années, et elle y tenait énormément. Ça l’avait beaucoup surprise lorsqu’elle le lui avait offert à la fin de l’été. Elle avait promis qu’elle en prendrait soin, et ne l’avait pas quitté depuis qu’elle l’avait reçu…
- Je crois qu’il est l’heure, ma chérie, dit doucement sa mère. Monte dans le train, on va essayer de dire au revoir à ton frère. Si on le trouve…
Agatha hocha la tête et embrassa ses parents. Son père la serra longuement dans ses bras et Agatha dû lui rappeler qu’elle avait un train à prendre. Elle les embrassa une dernière fois, et monta à bord d’un wagon alors qu’ils s’éloignaient pour trouver Jessie parmi les derniers élèves restés sur le quai. Elle n’avait plus qu’à retrouver ses amis… Mais à peine avait-elle fait trois pas que…
- Agatha Miller ! Cent points en moins pour Poufsouffle ! Comment osez vous rester aussi longtemps sans voir votre meilleure amie !
- Tu ne peux pas enlever cents points à ta propre maison, c’est complètement idiot, souffla un garçon à sa gauche. Et imagine si ça a vraiment marché… Tu ne peux pas jouer avec ça, tu es préfète quand même !
- Détends toi, Ford ! Les points ne seront comptabilisés qu’à partir de notre arrivée au château ! Si on ne peut même plus rigoler, maintenant…
Ne faisant aucun cas de la dispute entre ses deux meilleurs amis Joe et Arya, Agatha se précipita vers eux pour les serrer dans ses bras. Ils lui avaient tellement manqué ! Lorsque le plaisir de leurs retrouvailles commença à être gâché par les soupirs d’agacement des élèves qui souhaitaient avancer dans le couloir, ils se décidèrent à trouver un compartiment où ils seraient tranquilles. Mais à peine trente minutes après leur arrivée, Joe et Arya durent quitter le compartiment pour la réunion des préfets, à laquelle ils étaient déjà en retard… Ça n’enchantait pas Agatha, qui gardait encore en mémoire le long trajet qu’elle avait vécu l’année dernière, mais ils n’avaient pas vraiment le choix, alors...
Seule dans son compartiment, elle s’accouda à la fenêtre en attendant le passage du chariot de bonbons. Mais bien que le paysage soit magnifique (et les bonbons délicieux), le temps passait plutôt lentement, et après une heure d’ennui profond, elle se décida à aller voir si elle ne trouvait pas des amis dans d’autres compartiments. Mais à peine s’était elle mise debout qu’une violente secousse fit tanguer le train, et qu’elle manqua s’étaler de tout son long. Si elle fut contente d’avoir gardé son équilibre, elle le fut beaucoup moins en se rendant compte que toutes ses affaires posées sur la banquette avaient roulé par terre… Si ramasser son sac et sa veste ne lui posa pas trop de problème, aller à la chasse à ses patacitrouilles et ses dragées surprises s’avéra plus compliqué. De même pour son set de plumes neuves qui avait glissé du sac, même s’il était évident que ce n’était pas sa priorité…
Finalement, elle parvint à rassembler toutes ses affaires, et allait quitter ce maudit compartiment après une dernière vérification des lieux, lorsqu’elle remarqua un objet sous la banquette d’en face. Un objet qui n’était clairement pas à elle. Curieuse, elle s’approcha, et découvrit un carnet à la couverture abîmé et qui devait prendre la poussière dans ce wagon depuis un moment à un juger par son état… Il faut dire que le ménage sous les sièges du train laissait à désirer. Elle avait même dû épousseter ses affaires avant de les ranger… Agatha avait apparemment complètement oublié qu’elle s’apprêtait à quitter le compartiment moins d’une minute auparavant, car une fois le carnet en main, elle se rassit sur la banquette. Et puis, comme toute personne normalement constituée, elle l’ouvrit. Sur la première page, une écriture masculine avait noté : « Marlene, félicitations pour tes BUSEs, nous ne pourrions être plus fiers de toi ! J’espère que ces cadeaux te feront plaisir, et qu’ils te seront utiles, le premier pour étudier et ce journal pour te détendre et relâcher un peu la pression. Continue de bien travailler mais n’oublies pas de t’amuser ! Et surtout, rappelles toi que nous t’aimons… Bisous, Papa et Maman » Le Maman étant dans une écriture différente, Agatha en déduisit que c’était la mère qui avait signé. Elle se mit à réfléchir à qui pouvait bien s’appeler Marlene à Poudlard et qui aurait déjà passé ses BUSES, mais ce ne pouvait être personne de son année… Elle tourna la page. Sur celle-ci était inscrit en gros « Journal de Marlene McKinnon ».
Agatha n’avait aucun doute maintenant, ce n’était personne qui soit à Poudlard cette année, même pas en Septième Année. Elle hésitait. Elle avait vraiment envie de lire la suite du journal, mais ses parents lui avaient toujours appris à respecter la vie privée des autres et ils auraient été très déçus de la voir faire ça… En même temps, elle ne connaissait pas cette Marlene McKinnon, alors ce n’était pas comme si elle fouillait dans la vie d’une amie ou quoi… Elle ne ferait de mal à personne… Un peu honteuse, mais décidée, Agatha tourna donc la première page, et entama sa lecture.
1er Septembre 1974, dans un compartiment du Poudlard Express
Je profite qu’Alice soit allée passer un peu de temps avec Franck dans son compartiment pour inaugurer ce journal que mes parents m’ont offert. J’avoue qu’au début je ne voyais pas trop l’intérêt, mais en fin de compte, pourquoi pas ? Même si je ne pense pas pouvoir écrire dedans tous les jours, ou jusqu’à la fin de ma vie, ou je ne sais quoi… La seule autre personne que je connaisse et qui ait un journal, c’est Levina, et je ne comprends toujours pas ce qu’elle peut bien avoir à raconter dedans. Elle passe au moins une heure tous les soirs à le remplir ! Moi si j’arrive à écrire une phrase par semaine, ce sera déjà bien… Maman m’a dit que peut être que je serais surprise, et que je l’utiliserais plus souvent que je ne le crois. Elle a même précisé qu’il avait un nombre de page infini. Quand on sait à quel point ma vie est passionnante, je pense que même s’il n’avait que dix pages, je ne pourrais pas les remplir… Mais bon, c’est un cadeau comme un autre, et j’en suis contente quand même. Même si je dois dire que ça ne vaut pas le paquet de chez Zonko que m’a offert Grayson ! Il dit qu’avec mes excellents résultats aux BUSEs et mon rôle de préfète, il va bientôt devoir me renier de la famille si je ne « me montre pas plus digne de son héritage »… Ça me fait assez rire parce que Grayson avait eu autant de BUSEs que moi il me semble, et que en plus il a été préfet en chef ! Certes, il a passé plus d’une soirée en retenue, mais bon… Comme quoi, l’un n’empêche pas l’autre… Maman a clamé haut et fort que je ne devais absolument pas me sentir obligée de suivre l’exemple de mon frère pour ce qui était des bêtises. Ça ne l’a pas empêché de jeter un œil plus qu’intéressé à mon panier de chez Zonko… Si je suis en retenue cette année je ne manquerais pas de lui rappeler ce moment… Garrett, pour sa part, m’a offert une balade avec lui sur le chemin de Traverse, pendant laquelle j’ai pu choisir le cadeau qui me plaisait. C’était génial, et j’ai choisi une nouvelle cape sublime pour cet hiver. Quand j’y pense, c’est plutôt pas mal d’être la dernière parce que pour leurs BUSEs à eux, j’avais sûrement dû leur offrir un dessin ou quelque chose du genre… Quoique pour Garrett j’étais déjà un peu plus grande, il avait peut être eu droit aux Chocogrenouilles ! En tout cas, je n’arrive pas à croire que j’entre déjà en Sixième année ! J’ai l'impression qu’il y a quelques jours encore j’attendais avec appréhension de passer sous le Choixpeau… Et maintenant, j’ai passé mes BUSEs et il ne me reste que deux ans à Poudlard… J’en parlais à Alice l’autre jour, et elle pense que je réfléchis trop. Elle dit que deux ans c’est long, et que je ferais mieux de profiter à fond de Poudlard pendant que je peux. Et après elle a embrayé sur Franck et à quel point il est génial et beau, et fort, et intelligent, et parfait… Je vais bientôt pouvoir écrire un livre sur lui je crois, vu le temps que passe Alice à me raconter ses moindres faits et gestes, à me dresser la liste de ses qualités, et j’en passe… J’aime beaucoup Franck, mais je dois dire qu’il rend quand même Alice un peu stupide. Heureusement qu’il est en Septième année, parce que sinon je suis sure que je ne pourrais même pas m’asseoir avec elle en cours tellement ils sont collés l’un à l’autre ! Greta dit que je n’ai qu’à me trouver un copain, comme ça j’aurais moins l’impression d’être le troisième cognard du jeu… C’est facile à dire pour elle, elle tombe amoureuse d’un nouveau garçon tous les jours ! Et après elle passe ses soirées à nous parler de lui, alors que la plupart du temps, elle ne lui a même pas adressé la parole… Enfin, on se garde bien de lui dire ça, sinon ce serait la guerre dans le dortoir… Ça me fait penser que je n’ai croisé ni Greta, ni Levina depuis que je suis montée dans le train… Alice va sûrement rester avec Franck un moment, je vais essayer de les trouver.
1er septembre 1974, dans mon lit du dortoir des Poufsouffles
Je n’arrive pas à croire que j’écris dans ce journal deux fois dans la même journée ! Finalement, peut être que les parents auraient dû s’abstenir de m’offrir ça… Je ne sais même pas pourquoi je l’ai sorti. Enfin si, parce que Levina ronfle et que je n’arrive pas à m’endormir. Des fois, je me dis que tout aurait été plus simple si j’avais été réparti à Gryffondor ! Je serais dans le dortoir d’Alice, qui ne ronfle pas soit dit en passant, et on passerait de supers moments ! Mais bon dès que je pense à notre salle commune, je perds toute envie d’aller à Gryffondor. Non pas que je sois déjà allée dans la leur, mais la notre est tellement génial que ça m’étonnerait que l’on puisse faire mieux… La pièce est tellement chaleureuse, et confortable, on se sent tout de suite bien quand on y rentre. Ca ressemble un peu à un terrier en fait, avec trois partie distinctes, qui sont toutes différentes. Ma préférée, c’est la partie la plus basse, parce que c’est la plus agréable. On a des fenêtres qui donnent au ras du sol sur le parc, ce qui fait qu’en été, on voit des fleurs à travers la vitre, et la pièce est baignée de lumière. Les murs sont magnifiquement ensorcelés pour faire apparaître des arbres qui bruissent doucement, des oiseaux en pleins vols et d’autres choses toutes aussi belles. Le mur s’adapte selon les saisons. En hiver, par exemple, les feuilles de l’arbre tombent, et de la neige virevolte sur le mur. La seule chose qui ne change pas quelque soit la période, c’est le blaireau qui gambade joyeusement sur le mur. J’adore m’installer confortablement dans la fosse aux coussins, et laisser mon regard vagabonder sur ces paysages ensorcelés. Oui, parce qu’on a une fosse aux coussins ! Enfin, c’est moi qui l’appelle comme ça, en vrai ça n’a pas vraiment de nom. En fait, il y a un grand feu au milieu de la pièce, dans un grand renfoncement. Et autour du feu, il y a une sorte de mini amphithéâtre avec des bancs de pierre recouverts de coussins de toutes les couleurs. Ca parait pas comme ça, mais c’est super confortable ! Enfin bon, après on a la partie du milieu avec l’entrée de la salle commune, et la partie la plus haute qui est la pièce réservée au travail, avec les tables et les bibliothèques. Oh, et le meilleur à propos de notre salle commune, c’est qu’elle se situe à coté des cuisines, ce qui est vraiment génial ! Quand je pense que la plupart des élèves des autres maisons ne savent même pas où se trouvent les cuisines ! Nous, à Poufsouffle, on va souvent s’y ravitailler pour faire des petits repas tous ensemble. A chaque rentrée, par exemple, on organise un repas d’accueil aux nouveaux avec pleins de desserts que les elfes nous préparent. Bien sur, on est obligés d’aller à la Grande Salle avant, pour que les professeurs ne se posent pas trop de questions, mais on ne mange presque rien, et une fois dans la salle commune, c’est buffet à volonté ! Ca aura lieu vendredi. Et à partir de la cinquième année, on organise une petite soirée après que les plus jeunes aient été se coucher. On a pleins de moments sympas comme ça à Poufsouffles. Tout le monde est très différent, mais tout le monde se connaît, et c’est une des raisons pour laquelle j’adore ma maison. Et même si ma meilleure amie est à Gryffondor, je ne me sens pas du tout seule ici ! Les autres élèves de mon année sont sympas, et je peux passer de bons moments avec tout le monde. Et puis, j’ai les filles de mon dortoir aussi. J’aime bien Greta et Levina, même si Vi’ ronfle, et bien qu’on ait toutes des bandes d’amis différentes, on passe pleins de bons moments toutes les trois. On se dispute aussi, parfois, mais dans l’ensemble, on s’entend bien. Enfin bref, je suis vraiment contente d’être de retour à Poudlard, et de retrouver mon dortoir et Poufsouffle, ma maison ! Et même s’il n’y a pas Alice, je la vois quand même tout le temps. De toute façon, je n’aurais jamais pu aller à Gryffondor… Le Choixpeau n’a pas hésité une seule seconde avant de m’envoyer à Poufsouffle. Et Alice, et bien… Elle est faite pour être à Gryffondor, alors… Mais je ne sais même pas pourquoi je raconte tout ça… Je n’ai aucune idée de ce que je dois raconter dans mon journal ! Est-ce que je dois me présenter et décrire ma vie comme je viens de le faire avec la salle commune ? Parce que si je suis supposée être la seule personne qui lit ce journal, ça n’a vraiment aucun intérêt… Au moins, j’ai écrit assez longtemps pour que Vi’ entre dans une phase de sommeil plus profond ou je ne sais quoi… Elle a arrêté de ronfler. Je vais enfin pouvoir aller me coucher… Surtout qu’en tant que Préfète, je dois me lever plus tôt pour participer à la distribution des emplois du temps… Génial…
4 septembre 1974, pendant le cours d’histoire de la magie
J’avais oublié à quel point ces cours peuvent être barbants ! En plus, Alice a abandonné cette matière après les BUSEs, alors que le seul intérêt était de pouvoir bavarder avec elle. Pourquoi est ce que j’ai continué moi déjà ? On doit être moins de dix à avoir gardé cette matière, en plus, et je ne connais quasiment personne ! Maintenant, je n’ai pas d’autre choix que de dormir ou d’écouter le cours. Ou d’écrire dans mon journal. Au moins, Binns peut penser que j’écris son cours. Enfin, si jamais il s’intéresse à ce que font les élèves, ce qui me parait peu probable… Heureusement qu’Alice à gardé les mêmes cours que moi à part ça ! En plus, avec les BUSEs, on est moins par classe et toutes maisons confondues, et je suis donc plus souvent avec elle.
7 septembre 1974, dans la fosse aux coussins
Ca ne fait qu’une semaine que je suis de retour à Poudlard, et j’ai l’impression de ne jamais avoir quitté le château. J’ai déjà retrouvé toute mes habitudes, et apparemment les profs aussi vu la montagne de devoir qu’ils nous on déjà donné… D’après Levina, ils nous confondent avec les Septièmes années, et il faudrait les prévenir qu’on ne passe pas les ASPICs à la fin de l’année. Moi, je me demande ce que ce sera l’année prochaine si on a autant de devoir sans avoir à préparer nos examens. Heureusement, hier soir c’était le repas d’accueil aux Première années, et on a passé un moment génial ! On avait transformé les tables de travail en tables de buffet, et tous les Poufsouffles étaient présents. On a fait des petits jeux pour se présenter, apprendre à se connaître, et on a bien rigolé. Chaque année, on en découvre autant sur ceux qu’on côtoie déjà que sur ceux que l’on ne connaît pas ! Et c’est toujours l’occasion pour Greta de se trouver de nouveaux coups de foudre. Ca n’a pas raté hier soir, puisqu’elle est soit disant tombée amoureuse de Mike Jones après qu’il ait raconté une blague pendant le repas, qui je dois l’avouer était hilarante. Elle nous a parlé de lui pendant toute la soirée, sans jamais oser aller lui parler. Une fois que les plus jeunes sont partis se coucher, et qu’on a sorti quelques bouteilles, Vi’ et moi avons essayé de la pousser vers lui pour qu’ils discutent un peu, mais ça n’a pas marché. Le pire, c’est qu’elle a continué à déblatérer à son sujet pendant des heures. C’est toujours comme ça avec Greta ! Elle remarque un garçon qu’elle ne calculait même pas la veille, se fait des films sur leur amour pendant quelques semaines, sans jamais aller le voir, et du jour au lendemain, elle remarque quelqu’un d’autre et recommence. Ce qui, pour Levina et moi, est parfois très agaçant, et parfois très drôle. Mais à part les bavardages de Greta, la soirée d’hier était génial, et j’ai dormi toute la matinée pour récupérer. Là, je suis tranquillement installée parmi les coussins, mon chat Goliath sur les genoux, à écrire dans mon journal. J’avoue que j’ai un peu honte de le sortir en public (mon journal, pas Goliath, hein !), et que je fais semblant de rédiger un devoir de Métamorphose… Je ne sais pas pourquoi, en soit il n’y rien de honteux, mais bon… En plus, la plupart des gens profitent du soleil dans le parc, et je suis quasiment seule dans la salle commune. Alice et Franck se baladent en amoureux, mais on a prévu de se retrouver tout à l’heure tous ensemble au bord du lac. En attendant, je passe du temps avec Goliath.
12 septembre 1974, à la bibliothèque
Alice et moi, on a passé l’aprem à faire notre devoir de DCFM. Enfin, en théorie, parce qu’en pratique, elle a plutôt passé l’après midi à me parler des sélections de Quidditch qui ont eu lieu hier soir. Elles se sont finies tellement tard qu’Alice n’a pu manger qu’en coup de vent, et que je n’ai pas eu le temps de lui demander comment ça s’était passé avant aujourd’hui. Elle avait commencé à me raconter ce matin en Métamorphose, mais vu le regard noir que nous a lancé McGonagall en nous voyant parler, on a préféré attendre un peu. On a donc profité de nos deux heures de pause du jeudi après midi pour discuter, en avançant plus ou moins nos devoirs. Comme je m’y attendais, Alice est de nouveau dans l’équipe de Gryffondor. Ni elle ni moi n’en doutions. Non pas qu’Alice soit du genre à se vanter, mais elle a confiance en elle, et elle sait très bien qu’elle est une excellente poursuiveuse. Depuis trois ans qu’elle est dans l’équipe, tout le monde a eu le temps de s’en rendre compte. Du coup, on n’a pas parlé longtemps de sa performance lors des essais… Non, le plus drôle à chaque sélection, ce sont les postulants qui n’ont rien à faire là ! Chaque année, il y a des perles, et c’est à mourir de rire ! Franck, qui est dans l’équipe depuis plus longtemps, et qui en est maintenant le capitaine, nous a raconté qu’il y a quatre ans, un Serpentard de Septième année avait carrément réussi à se procurer du Polynectar pour se faire passer pour un Gryffondor dans le but d’être pris et de saboter l’équipe. Malheureusement pour lui, les sélections avaient duré plus d’une heure, et il avait repris son apparence habituel sur le balai. Ca avait tellement choqué un des autres postulants, qu’il lui était rentré dedans, éberlué. Ils avaient tout les deux terminé à l’infirmerie, et le Serpentard avait été interdit de Quidditch. Bon, ça reste quand même dans les extrêmes. Généralement, c’est plutôt des Premières années qui viennent en prétendant être plus vieux, ou des garçons qui essayent de frimer devant les filles dans les gradins alors qu’ils ne sont jamais montés sur un balai de leur vie. Hier, apparemment, une Septième année a passé toute la sélection a draguer Franck sous le nez d’Alice, alors qu’elle sait très bien qu’ils sont ensemble. Ca a beaucoup fait rire Alice, qui n’est pas du tout jalouse et fait confiance à son copain. Par contre, ça a vite agacé Franck à ce qu’elle m’a raconté… Du coup elle n’a pas été sélectionnée. En tout cas, on a bien rigolé ! Mais maintenant que les sélections sont passées, ça veut dire qu’Alice va être très occupée avec les entraînements, et que je vais la voir moins souvent… Heureusement que je ne suis pas dans l’équipe de Poufsouffle, parce qu’entre mes rondes de Préfète et les entraînements d’Alice, je ne sais pas quand on trouverait le temps de se voir…
21 septembre 1974, dans le dortoir de Poufsouffle
J’ai passé une super journée. Avec Alice, on a profité des derniers jours de soleil pour s’asseoir au bord du lac avec ses amis de Gryffondor. Au fil des ans, j’ai l’impression de passer de plus en plus de temps avec les rouges et or. On est moins souvent avec mes amis de Poufsouffle, peut être parce que je n’ai pas vraiment de bande dans ma maison. Je m’entends bien avec tout le monde, et passe d’un groupe à l’autre selon les jours. Alice dit que c’est un don qu’elle aimerait bien avoir, de pouvoir traîner avec tout le monde, de s’adapter à tous les groupes. Moi, parfois, j’aimerais bien avoir une vraie bande comme elle. Je passe de bons moments avec pleins de gens différents, et c’est génial, mais au final, si j’ai besoin de me confier, je n’ai qu’Alice. C’est ma seule vraie amie, la seule à qui je peux tout dire. Peut être que quand on fait partie d’une bande, c’est comme si on avait plusieurs Alice ? Selon elle, je fais partie intégrante de sa bande de Gryffondor, mais je ne crois pas que ce soit le cas. J’aime bien ses amis, et je sais qu’ils m’aiment bien aussi, mais ils sont tout le temps ensemble, partagent pleins de choses que je ne pourrais jamais partager avec eux, ont leur propres blagues… Ca ne m’empêche pas de passer de très bons moments à chaque fois que je suis avec eux. Cette après midi, par exemple, on a fini par faire une bataille de bulles de savon, ce qui consiste à produire les plus grosses bulles possibles avec sa baguette, en tentant d’éclater celles de ses adversaires. Mon équipe s’est bien battu, et on a été déclaré vainqueur après que la bataille ait dégénéré en concours de la personne la plus recouverte de savon… On a fini écroulés de rire et plus propres que jamais. Alice a proposé que l’un de nous saute dans le lac pour voir si l’eau deviendrait pleine de mousse, mais Fabian Prewett et Tessa Thomson ont réussi à l’en dissuader. Heureusement, parce que je crois que j’étais sa cible privilégiée…
23 septembre 1974, dans le couloir du 3e étage
Je profite du calme de ma ronde de préfète ce soir pour écrire un peu dans mon journal. En une heure, on n’a croisé personne dans les couloirs, ce qui est assez rare pour être mentionné. D’habitude, on croise au moins quelques élèves en début de soirée qui sont en retard pour rentrer dans leur salle commune avant le couvre feu. Mais pas ce soir. Autant en profiter. La préfète de Serdaigle qui est avec moi est montée voir au 5e étage, pendant que je surveille le 3e. Du coup je m’ennuie un peu… D’habitude, on reste en binôme pendant les rondes, et ce sont des moments plutôt sympas. La dernière fois, avec Fabian Prewett, qui est un préfet de Gryffondor de mon année, on a bien rigolé en essayant d’effrayer Peeves en imitant la voix du Baron Sanglant. Évidemment, il s’en est rendu compte, et nous a poursuivi à travers le château en nous lançant des craies dessus. En parlant de Fabian, j’ai découvert qu’il était en cours d’Histoire de la Magie avec moi, ce qui fait que je ne m’ennuie plus autant qu’avant pendant ce cours. Du coup, on s’est même mis en binôme pour un devoir à deux donné par Binns. Je vais finir par croire qu’Alice à raison, et que je fais partie de leur bande.
3 octobre 1974, dans le dortoir des Poufsouffles
Je reviens de ma ronde de préfète de ce soir, et je ne sais pas trop quoi en penser… J’étais avec Lorcas Clay, le préfet de Serdaigle, et il a passé toute la soirée à me poser des questions, à me faire des compliments… C’est bizarre, jusqu’à présent, il était juste… normal. Je ne vois pas pourquoi il s’intéresserait soudainement à moi… Il faudra que j’en parle à Alice demain.
4 octobre 1974, dans mon lit
J’ai parlé à Alice de l’attitude de Lorcas Clay hier, et pour elle, c’est clair qu’il me draguait. Elle l’a observé discrètement aujourd’hui, et elle m’a dit qu’elle l’avait vu me regarder à plusieurs reprises. Je lui ait dit que je trouvais ça bizarre qu’il s’intéresse à moi tout d’un coup, et qu’il devait y avoir autre chose, mais elle n’est pas d’accord. Elle m’a dit qu’elle avait remarqué plusieurs garçons qui s’intéressaient à moi, et qu’ils avaient raison parce que j’étais une fille intelligente, sympa, drôle et jolie. ça me fait bizarre d’écrire ça dans mon journal, comme si je me faisais des compliments à moi-même… Enfin bref, elle m’a dit que je devrais avoir plus confiance en moi, et que je remarquerais alors peut être les garçons qui me faisaient les yeux doux. C’est facile pour elle de dire ça ! En attendant, je ne sais pas quoi faire par rapport à Lorcas Clay… Ca ne m’a pas beaucoup avancé tout ça.
La porte du compartiment s’ouvrit dans un bruit sourd, et Agatha referma brusquement le journal, prise par surprise.
- On t’a fait peur ? demanda Joe en s’asseyant à coté d’elle tandis qu’Arya refermait la porte derrière eux.
- Un peu, prétendit-elle en rangeant discrètement le journal dans son sac.
Elle savait qu’elle ne faisait rien de mal, puisque le journal datait des années 1970 et que sa propriétaire devait avoir quitté les bancs de Poudlard depuis bien longtemps, maintenant, mais elle ne pouvait s’empêcher de se sentir un peu coupable… Et elle n’avait pas envie de parler de sa découverte à ses amis. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle ne pouvait pas. Elle avait donc mis le carnet en sûreté dans son sac, et elle s’empressa d’interroger ses amis sur la réunion des Préfets avant qu’ils ne la questionnent sur sa lecture à leur arrivée. Cela fonctionna, et Agatha passa le reste du trajet à rire et discuter, gardant cependant le mystérieux carnet à l’esprit.
Merci d'avoir lu ! L'histoire est intégralement écrite, et je posterais un chapitre par semaine. Alors à bientot !