Le syndrome de Cendrillon (Dramione) [Harry Potter]

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Plume_doigt

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Le syndrome de Cendrillon (Dramione) [Harry Potter]

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Résumé :
"Coucou Ginny adorée, pour notre fan la plus fidèle, voici notre nouveau concept pas encore mis en boutique, qui s'appellera Cendrillon, rendant la fille la plus banale, en une ravissante fée aux yeux des garçons ! Tu n'auras qu'à en verser dans tes produits de beauté! Bisous, tes frères malicieux"
Ginny eut un sourire sadique en regardant Hermione. Elle allait faire des ravages...



Vous voila embarqué après avoir lu ce résumé à cette mini fanfiction, qui ne dépassera certainement pas 20 chapitres :D J'espère vraiment que cette première fanfiction Harry Potter va vous plaire ! N'hésitez pas à faire des remarques ;)


Chapitre 1 : "Bibbidi-Bobbidi-Boo" !
Chapitre 2 : Des étoiles pleins les yeux.
Chapitre 3 : Sois proche de tes amis, et encore plus de tes ennemis
Chapitre 4 : Chevaliers servants et la dinde
Chapitre 5 : La princesse découverte
Chapitre 6 : L'effet Cendrillon
Chapitre 7 :
Chapitre 8:
Chapitre 9 :
Chapitre 10 ;
Chapitre 11 :
Chapitre 12 :

Liste des prévenus :
- Lauralastar
Dernière modification par Plume_doigt le mer. 22 août, 2018 3:29 pm, modifié 3 fois.
Plume_doigt

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Re: Le syndrome de Cendrillon [Harry Potter - Dramione] - Chapitre 1

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Chapitre 1 : "Bibbidi-Bobbidi-Boo"

Ginny poussa un long soupir. Elle jeta un regard en biais via le miroir, à sa meilleure amie qui se brossait les dents à côté d'elle. Or, Hermione était décidément concentrée à fixer son reflet sans faire attention à la sœur de Ron. Cette dernière, la brosse à cheveux en l'air, soupira à fendre l'âme et roula des yeux, espérant faire réagir Hermione. Elle cracha le dentifrice dans le lavabo, et rapidement se lissa les cheveux grâce à ces mains, espérant vainement, dresser cette matière qui s'amusait à ces dépends à se tortiller dans tous les sens. D'une moue amusée, l'image des Jackson five apparue dans son esprit, au moins se dit-elle, elle aurait fait fureur dans les années 70. Puis, elle sembla seulement constater que son amie à côté d'elle la fixait depuis quelques minutes déjà. Elle lui adressa un regard interrogateur, tout en se dépêchant d'aller chercher sa cape, posée sur son lit. Ginny, d'une moue pincée l'observa courir à travers la chambre et tourna le regard vers les autres filles. Les autres camarades de leur chambre étaient aussi présentes dans la salle de bain qui se trouvait embaumée de plusieurs parfums sucrés et fleuris, dans une ambiance toute guillerette, par les rires des jeunes filles armé de leurs mascaras en main, et de l'autre leurs fards à paupières.

La meilleure amie d'Hermione ne put s'empêcher de trouver ce contraste risible, on avait d'un côté, Hermione qui mettait tout du moins cinq minutes à se préparer, et de l'autre, ses camarades, connues pour descendre toujours en retard pour le déjeuner, en raison de leur préparation. Elle avait bien, mainte fois, espérer qu'Hermione se détournerait du côté obscur, via des conseils de maquillage, ou même des cadeaux destinés à ses soins. Or, malgré elle et son obstination, Hermione s'entêtait à répéter qu'elle n'avait pas besoin de ces artifices, qu'elle ne voulait pas ressembler à un pot de peinture. Dans sa tête, Ginny sans méchanceté, se dit, qu'entre pot de peinture et un épouvantail, quelle solution était le pire ? Pour être honnête, Ginny trouvait dommage que son amie ne prenne pas soin d'elle. Elle avait pourtant le potentiel, de longs cheveux bien qu'en bataille et incontrôlable, elle possédait une couleur miel et dorée, dont elle était jalouse, car elle avait de nombreuses fois lorgné sur ces cheveux qui s'enflammaient au soleil, et de ces reflets torrent d'or coulant sur son dos.

- Alors Ginny, tu voulais me dire quelque chose ? Interrogea Hermione, les mains sur les hanches, sa cape sur son dos, et son sac à l'épaule. Dépêche toi, on doit descendre, les garçons doivent surement nous attendre.


Ah oui ! Autre potentiel, ces yeux amandes à la couleur noisette. Ils avaient le pouvoir de vous communiquer la moindre de ces pensées et de ses sentiments à la personne concernée. Très expressifs, ils changeaient de couleur à la moindre humeur d'Hermione. Ginny soupira, elle aurait adoré avoir les mêmes.

- Ginny ?

Et puis aussi cette taille de guêpe, malgré qu'elle soit bien cachée sous cette uniforme, qui accentuait le moindre balancement de ces hanches lorsqu'elle marchait. D'une moue pincée, elle se compara, et non, à son plus grand malheur, elle n'avait pas cette taille aussi mince…

- Ginny ! Arrête de rêvasser, on y va maintenant ! S'impatienta t-elle en tapant du pied.

Par contre, se dit-elle amusée, elle n'aurait pas rêvé d'avoir son caractère…

- Wooooo Hermione, t'as une de ces têtes, s'esclaffa Ron en lorgnant sur la touffe électrique de son amie, ce qui fit rire Malfoy et Blaise qui passaient à côté.

- La diplomatie tu connais ? Répliqua t-elle, une mine blasée dessiné sur son visage.

Harry installé à côté de Ron le poussa du coude, le pressant de s'excuser. Ce qu'il fit, penaud, en replongeant dans son bol de chocolat chaud. Les deux jeunes filles enjambèrent le banc des Griffondors, et se placèrent à côté de leurs amis, le quatuor ainsi réunis. Elles se mirent dès lors à profiter du petit déjeuner en présence de leurs amis, dans une ambiance bonne enfant. Puis, un grand vacarme se fit entendre, par l'impatience des élèves, et le son des hiboux déposant les lettres à leurs destinataires. Ron reçut quelques friandises de la part de sa mère, à son plus grand ravissement, ainsi qu'Harry. Puis à l'étonnement de Ginny, un petit paquet tomba en sa direction, elle regarda sa source : il venait de ses deux grands frères, tenant désormais une boutique très connue de farces et de bonbons en tout genre. Intriguée, elle l'ouvrit, et elle découvrit un petit flacon en verre, remplit d'une étrange substance liquide, et une petite carte. Elle s'empressa de découvrir ce qui était écrit :

« Coucou petite soeurette adorée, pour notre fan la plus fidèle, voici notre nouveau concept pas encore mis en boutique, qui s'appellera Cendrillon, rendant la fille la plus banale, en une ravissante fée aux yeux des garçons ! Tu n'auras qu'à en verser dans tes produits de beauté, et le lendemain, le produit fera effet ! Dis-nous ce que tu en as pensé ! Bisous, tes frères malicieusement diaboliques. »

Elle cligna des yeux, alternant son regard sur cet étrange flacon et sa carte, et lentement, un sourire diabolique se dessina sur ses lèvres.

Le lendemain,

Hermione bailla et se frotta les yeux. Elle fut tentée de répondre aux avances de son amant, qui lui intimait de rester : son lit. Ce grand amant, chaud et réconfortant. Elle bailla et s'arracha au bras de son compagnon de toujours, et affronta le froid, elle passa un pied sous la couette, dont elle ne put retenir un grimacement à cause du contraste chaud et froid. Elle jeta un coup d'œil aux autres filles, toutes ronflaient, endormies. Elle souria tout en s'étirant. Elle préférait éviter la cohue des grands matins, et les parfums mélangées qui lui donnait un mal de crâne. Elle attrapa un gros gilet en laine, moche comme disait Ginny mais tellement confortable, qu'elle ne pouvait abandonner, et le mit sur elle. Hermione enfila ses pantoufles, et se frottant les bras dans l'espoir d'avoir un peu plus chaud, se dirigea vers la salle de bain. Elle s'abandonna pendant 10 minutes à la chaleur d'une douche, et en profita pour se laver les cheveux, ce qu'elle n'avait pas eu le temps ni le courage de faire hier soir, en raison d'une dissertation à finir. Fredonnant un refrain d'Ave maria (elle-même ne savait pourquoi), elle s'habilla rapidement, enfila son uniforme de Poudlard, puis essaya de dompter un tant soi peu cette tignasse.
Même si elle disait que son apparence ne comptait pas, elle avait été un peu vexée par la réaction de Ron hier matin. Elle avait bien essayé de se pomponner, en mettant du maquillage car elle avait espionné Ginny le matin, seulement, elle se sentait comme une enfant essayant de ressembler à sa maman, pas à sa place. Alors qu'elle aimerait bien se sentir féminine, et sentir le regard d'un garçon, du garçon de ses rêves, qui lui adresserait un regard admirateur et ravi. Puis se rendant compte de ses pensées, elle ne put s'empêcher de se moquer d'elle et souria en secouant la tête, elle avait assez d'objet de préoccupation, pour rajouter à cela, un petit ami…

- Déjà levée à ce que je vois, grogna Ginny assise sur son lit, une main sur sa bouche entrain de bailler, vaut mieux que tu descendes toute seule, je te rejoins après, réserve moi une place !

- Sure ? S'assura Hermione, bien qu'elle espérait vivement que cela soit le cas, car elle détestait la chahute du matin

Après un regard malicieux de Ginny, pas dupe de son insistance, la jeune sorcière ne la fit pas répéter deux fois et attrapa son sac à la volée et s'échappa du dortoir qui commençait déjà à s'éveiller. D'humeur badine, elle marcha lentement dans les couloirs qui devaient la mener à la grande salle, savourant le silence et la paix qui régnaient en ces lieux. Fredonnant un petit air, et la tête dans les nuages, elle ne remarqua pas le regard insistant d'un élève, dos au mur, dans une position d'attente. Ni le clin d'œil charmeur que lui lança un autre garçon, qui plus est de Serpentard, qu'elle venait de dépasser. Elle pensait si fiévreusement à son livre qu'elle comptait bien aller chercher à la bibliothèque pendant la pause, qu'elle bouscula de plein fouet un élève. Rouge de confusion, elle se baissa et commença à regrouper les livres qu'elle venait de faire tomber, s'excusant piteusement de sa maladresse. Elle leva honteusement son regard vers sa victime, et écarquilla les yeux quand elle tomba nez à nez sur quatre yeux. Les premières noisettes se faisaient plutôt charmeuses, tandis que le deuxième propriétaire aux yeux gris était d'humeur blasé.

- Alors Miss-Je-sais-tout, la tête dans les nuages ? Ricana Blaise en récupérant ses livres. Laisse-moi deviner, un livre ?

- M-mais ! Et alors ? Souffla Hermione indignée, les lèvres pincées, elle ne voyait pas ce qu'il y'avait de mal à être passionnée de lecture.

- Ah ah ! J'en étais sur … Mhm ! Dis-moi, t'as pas changé un truc ? Dray tu ne trouves pas qu'elle fait différente ?

- Pas vraiment, à part le fait que ses cheveux soient pire que d'habitude, ce qui relève de l'exploit, maugréa Malfoy de mauvaise foi, qui ne comprenait pas pourquoi son ami insistait pour parler à Granger, il aurait préféré rejoindre la grande Salle à ce moment même.

- Non non, coupa le serpentard dans l'élan d'Hermione qui commençait à répliquer vertement et fixa la jeune fille d'un regard étonné et admiratif, je dirais presque qu'elle est mignonne !

Les deux ennemis se mirent à observer avec de gros yeux Blaise. Et peut-être pour la première fois, ils furent d'accord sur ce point, Blaise commençait à péter un câble. L'une penchait pour une surdose de whisky pur feu, ou de soirée trop alcoolisé et surement trop tardive qui avaient dysfonctionner ses neurones. Tandis que Malfoy penchait plus pour la raison que son ami très grand dragueur avait presque séduit toutes les filles de Poudlard (sauf les plus jeunes, à son grand soulagement), et hormis quelques résistantes, dont Granger. Seulement, les propos de Blaise furent confirmés par le sifflement d'un Serdaigle qui passait à côté d'eux, destiné à Hermione, accompagné d'un petit « Salut Hermione, ce soir dans mon lit ? ». Cette dernière, médusée, le fixa la bouche ouverte. Elle cligna plusieurs fois les yeux, et son sourcil droit se leva interrogateur. Une moue contrariée se dessina sur ses lèvres, et sans adresser un mot aux deux serpentards qui s'amusaient de constater que l'on pouvait lire comme dans un livre ouvert sur le visage de la jeune fille, elle tourna les talons et continua son chemin. Malfoy suivi du regard la griffondor d'un air songeur, en notant que d'autres élèves masculins faisaient de même plus ou moins discrètement.

Alors que la journée commençait particulièrement bien, elle s'assombrissait au nombre d'élèves qu'elle croisait. Elle décida de ne plus faire attention aux remarques grivoises que certains lui lançaient, et se dépêcha d'aller à la bibliothèque pour échapper au regard des élèves. Heureusement, en balayant la salle du regard, elle ne vit personne. En même temps se dit-elle, qui irait dans une salle poussiéreuse sentant le refermé à cette heure ci ? A part elle, évidemment. Elle en profita pour emprunter le livre qu'elle cherchait, et s'installa à une table au fond de la rangée. Perplexe, elle se mit à examiner sa tenue. Qu'avait-elle fait pour mériter tous ces regards ? Sa jupe était pourtant assez longue si on la compare aux autres filles qui la raccourcirait pour la réduire jusqu'à mi-cuisse (et même un peu plus, pour les moins pudibonde). Et elle doutait que le peu de mascara qu'elle ait mis, suffise à attirer tous les garçons aux alentours. Elle fronça les sourcils, et soupira contrariée. Si c'était une blague, elle était de mauvais goût. Elle savait bien qu'elle n'était pas horrible, mais, quand elle se comparait malgré elle, à Ginny ou même Pansy (que Merlin entende sa prière), et bien, elle savait qu'elle ne serait pas la fille qu'on regarderait en premier. Elle serait plutôt le second choix. Ou plutôt le troisième… Elle porta ses yeux sur l'horloge, et se dit que la journée allait être bien longue aujourd'hui…
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Re: Le syndrome de Cendrillon [Harry Potter - Dramione]

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Chapitre 2 : " Des étoiles pleins les yeux"

Le lendemain, en cours de potion…

Malefoy observa discrètement la rouge et or prendre place près de Ron pour la potion demandée par le Professeur Slughorn. Ce dernier, un mouchoir à la main et le nez rouge, se tenait derrière son bureau, et expliquait les dernières instructions de la potion. Il questionna la classe à propos du temps, et de la façon de faire chauffer cette potion, avant d'éternuer brusquement. Sans surprise, Hermione Granger leva sa main, aussi vite qu'un boulet de canon, et se dandina sur sa chaise. Le professeur lui donna la parole d'un mouvement de tête et se moucha.

- La potion d'Amortentia, du latin « amor » qui signifie amour et de « tentamen », dit effort ou tentative. Je crois qu'on peut dire, que c'est le plus puissant filtre d'amour au monde. Pour autant, elle ne crée pas un sentiment amoureux, car c'est impossible en magie, on ne peut pas créer ce sentiment. Enchaina t-elle, sans le moindre problème respiratoire, sous les yeux ébahis des élèves, toujours pas habitués. Mais, elle produit une forte attirance chez l'un pour une personne. Cette potion nécessite une très grande maitrise de la magie, car elle est très difficile. Et pour cause, dans le chaudron il faut attendre plus de 20 minutes, pour qu'elle atteigne une température brulante, et la tourner en même temps, de deux sens différents, pour dégager au fur et à mesure, les vapeurs qui permettent ensuite d'identifier les odeurs qui nous tiennent particulièrement à cœur.

Moqueur, le Serpentard aux cheveux blonds fit signe de bailler à son ami Blaise installé à côté de lui. Ils pouffèrent discrètement, Hermione se retourna brusquement, et leur lança une œillade meurtrière. Malefoy amusé, ne put s'empêcher de la provoquer un peu plus, en lui adressant un regard particulièrement hautain, digne de son père, pensa t-il. Pour toute réponse, elle eut une moue pincée, en fronçant les sourcils, comme mécontente, et se retourna pour accepter les félicitations du professeur sur sa tirade. Le travail commença, et Serpentard comme Griffondor durent aller chercher leurs ingrédients dans la réserve. Blaise se dévouât, se leva empressé, et sous l'œil interrogateur de son ami, il rejoignit Hermione. Malefoy haussa un sourcil, surpris, et s'adossa sur son dossier en croisant les bras. Il observa la réaction de Granger, qui papillonna des yeux en remarquant que le Serpentard s'adressait à elle, d'un sourire sincère. Elle semblait hésiter entre l'ignorer, et passer son chemin, ou, être conciliante et ne pas se montrer trop froide. Blaise la poussa légèrement du coude, et lui fit signe de regarder vers le professeur Slughorn, qui s'emmêlait les pinceaux entre ses mouchoirs usés et nouveaux, en faisant une petite mimique humoristique. Elle pouffa légèrement de rire et lui mit une petite tape sur sa main, en secouant la tête et retourna dans la réserve. Son ami se retourna légèrement, et lui fit un signe victorieux auquel Malefoy répondit par un sourire narquois. Blaise essayait donc de draguer Hermione…. Intéressant.
Il se demanda pendant encore combien de temps, Hermione finirait par lui mettre une droite, aussi mémorable que celle qu'elle lui avait administrée. Il posa son coude sur la table, et mit sa joue dans sa main droite, l'air pensif. La fin de la guerre avait été un soulagement pour tout le monde. Notamment pour lui. Les idéaux qu'il prêchait naguère lui semblèrent loin, et terriblement effrayant. Ce qui lui avait semblé juste et honorable s'était révélé au fur à et à mesure que la guerre faisait son chemin, abject et de non-sens. Mais, il n'avait pas pu, ni peut être voulu, changer de camp. La peur l'avait paralysée. Littéralement. La peur de perdre ses parents, de perdre le contrôle, la peur de se perdre. Il soupira, son cas est similaire a tant d'autres Serpentards qui avait combattu sous la bannière de Voldemort. Mais certains étaient toujours enfermé dans les paroles de celui dont-on ne prononce pas le nom, et croupissaient désormais à Azcaban. D'ailleurs peu de Serpentard avaient voulu refaire leur année, la moitié seulement était revenue. Lui et Blaise avaient voulu tirer un trait du passé, et faire désormais bonne figure et affronter les regards suspicieux des autres élèves, toujours traumatisés par la grande guerre. Evidemment, l'entente entre les Griffondors et les Serpentards restait toujours houleuse, mais, les insultes fusaient moins, l'indifférence faisait son chemin. Pour autant, cela restait une première, de voir un rapprochement aussi significatif entre ces deux ennemis d'hier, Hermione et Blaise. Il faut croire, que même Hermione voulait enterrer la hache de guerre.
Pour autant, cela ne s'étendait pas à ses deux meilleurs amis, remarqua t-il, ils fixaient d'un air méfiant l'échange entre leur amie et Blaise. Granger tenta de se hisser du bout de ses pieds, pour atteindre un petit bocal, posé en haut de l'étagère. Elle souffla bruyamment, frustrée d'être trop petite, et s'apprêta à utiliser sa baguette magique, mais fut stoppée par Blaise la dépassant de deux têtes, qui posant une main sur sa taille, attrapa l'objet de ses convoitises. Elle plissa ses yeux et le remercia prudente, en s'échappant de l'emprise du Serpentard, et retourna à sa table. Son ami fit de même, et revint avec un sourire triomphal, digne d'un héros revenant vainqueur d'un très long périple.

- Alors ? J'étais comment ?

- Pitoyable, souffla t-il d'un ton amusé en attrapant une herbe posé sur la table.

- Non mais sérieux ! Protesta Blaise en fronçant les sourcils et en le poussant de l'épaule.

- Mais j'étais sérieux ! Ne me dis pas que tu cherches vraiment à draguer Miss-je-sais-tout ?

- Hermione est ma nouvelle cible en vue.

- C'est Hermione maintenant ?
Se moqua Malfoy en lui jetant un regard en biais, avant de se reconcentrer sur la potion. Passe-moi le cœur de grenouille.

- Tu sais, je crois que tu as toujours tes anciens préjugés, râla t-il en lui donnant du bout des doigts l'ingrédient nécessaire d'un air dégouté, ce n'est pas parce qu'elle est à Griffondor qu'on ne peut pas lui parler.

- Je sais, soupira le blond et il sembla hésiter en regardant la rouge et or s'affairer au chaudron, c'est juste que… c'est Granger quoi ! Pis franchement, qu'est-ce que tu lui trouves ?

Blaise le regarda avec de gros yeux, et cligna plusieurs fois comme choqué. Il lui désigna Granger de la main, pour lui faire signe de mieux la regarder. Ce que fit son meilleur ami, mais il secoua la tête comme navré avant de hausser les épaules.

- Elle est juste magnifique ! Regarde moi ce déhanchement, susurra Blaise en se mordant la lèvre inférieur, et ces yeux dorés, aaah pitié achevez-moi! T'es aveugle ou quoi ? Et en plus, elle est intelligente, la meilleure élève de Poudlard! Franchement, je dois t'avouer que ça me change de d'habitude, je pourrais enfin parler à ma petite amie.

- P-petite-amie ? T'es pas sérieux Blaise !


Les autres groupes se retournèrent intrigués par la discussion mouvementée des deux garçons. Blaise jeta un regard agacé à son coéquipier, lui intimant de se taire. Ce dernier consterné, tourna son regard en direction de Granger. Visiblement, les dix minutes passées à côté du chaudron bouillant ne lui réussissait pas. Elle passa une main sur sa nuque où apparaissait un léger voile de sueur, les joues rosies. Elle enleva sa cape, et releva à trois quart ses manches pour bénéficier de plus d'air. Puis elle s'attacha rapidement les cheveux en un chignon lâche, où plusieurs mèches folles s'éparpillaient dans son cou. Bon il devait avouer, qu'elle était jolie, c'est vrai, surtout maintenant, elle lui faisait penser à une fille en pleine action au lit… Il eut pendant une seconde, l'image d'Hermione languissante dans ces bras, un sourire ravi et tendre aux lèvres, qu'il s'empressa d'embrasser en la renversant sur le lit. Il s'étouffa-en suivant le fil de ses pensées, par Merlin, allait se faire interner à l'hôpital Saint-Mangouste! Il remarqua avec stupéfaction que d'autres élèves masculins, dont les Serpentards et particulièrement son ami, fixaient amoureusement la silhouette de la jeune fille. Par merlin, que se passait-il ?!

La même question se posa dans la tête d'Hermione. Elle questionna pour la troisième fois, non sans impatience Ron s'il pouvait lui passer un ingrédient qu'elle avait absolument besoin pour la potion. Agacée de voir son ami ne pas réagir, elle tourna la tête vers lui, et se figea.

- Ron ?!

Il avait sa joue posée sur sa main, le coude sur la table, et la contemplait. Sans doute qu'il était dans cette position depuis longtemps, car elle ne l'avait pas entendu bouger depuis au moins cinq minutes. La griffondor arqua un sourcil, interrogateur à son adresse auquel il répondit par un sourire charmeur et un peu timide. Mécontente de le voir essayer d'éviter de faire sa part de travail, elle lui adressa un regard fâché.

- Tu as intérêt à m'aider ! C'est toi qui as voulu qu'on se mette ensemble, donc fais ta part de travail, tu n'as rien de mieux à faire de toute façon !

- Te regarder fait partie de mon occupation préférée, avoua t-il en rougissant avant de bafouiller maladroitement, je… je te trouve très jolie aujourd'hui.

- Tu as du me le dire au moins dix fois aujourd'hui, soupira t-elle exaspérée, tu espères de te faire pardonner pour ce que tu as dis avant-hier c'est ça ? Arrête de faire l'imbécile et passe moi la fleur de lys, ça m'arrangerait.

- Justement, l'imbécile c'est moi, lança t-il d'un ton brusque et solennel en se triturant les mains, tu sais je crois que j'ai réalisé depuis quelques jours que j'avais… peut être… Enfin surement.. ou pas, enfin s-

- Ron ! Coupa t-elle en secouant la tête, je ne vois pas de quoi tu veux parler.

- Et bien, je pense que j'ai des sentim-

Ron s'arrêta brusquement de parler, et cligna des yeux en voyant dégouliner un mélange visqueux sur le haut du pull gris sans manche de son amie. Il passa le regard sur Neville, qui avait un air dépité et désolé, qui ne cessait de se confondre en excuse, devant la moue exaspérée d'Hermione. Puis elle soupira, et lui assura que tout allait bien, tandis que le Griffondor déglutinait difficilement. Elle retira vite son pull, en priant pour que sa chemise blanche n'est pas eut de dégât, et fort heureusement, elle était intacte. Elle jeta son habit souillé sur son sac, et en se retournant, elle croisa le regard de Malfoy. Elle surprit un mouvement de recul et le vit détourner la tête rapidement d'un air contrarié en replongeant dans sa potion. Elle haussa les épaules, et reprit place à son travail.

Furieux, le jeune homme passa toute l'heure à maugréer dans sa barbe, entre un Blaise qui ne cessait de vanter les mérites de Granger et les élèves masculins qui sifflaient sans la moindre gêne la rouge et or, il crut qu'il allait devenir fou. Merde, était-il le seul encore capable de raisonner ?! Granger restait Granger, point. Bon d'accord, leurs rapports s'étaient légèrement améliorés depuis la rentrée, quoi qu'ils partent de loin, il fallait l'avouer. Ils se contentaient de rester aimables. Sans plus, ni moins. Il pinça les lèvres, énervé. D'ailleurs il ne savait pas pourquoi il était agacé. Par Merlin, il perdait véritablement son calme Malfoyien. Il se concentra de mélanger la potion et respira profondément. Mais soudain, il sentit trois odeurs bien distinctes à travers l'épaisse fumée qui s'évadait de son chaudron. La première était une odeur de sucrerie, la même que ceux que lui envoyait sa mère toutes les semaines. Il eut un petit sourire en coin, puis essaya d'analyser la deuxième odeur qu'il reconnu avec une grimace de dégout, celle de la sueur des vestiaires, il en conclut donc, que le sport lui tenait visiblement à cœur. Il fronça soudainement les sourcils, et renifla plusieurs fois. De la pomme. Pourtant il détestait la pomme. Il haussa les épaules, peut être un souvenir d'enfance enfoui dans son subconscient ?


____________________
Coucou tout le monde ! J'espère que ce nouveau chapitre vous aura plu ! En réalité, ce sont de vieux chapitres, car j'avais abandonné cette histoire durant 3 ans, mais j'ai décidé de la terminer enfin !
L'enjeu de l'histoire commence à se mettre e route, petit à petit !
Je vous dis à lundi prochain pour le nouveau chapitre !
Plume_doigt

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Re: Le syndrome de Cendrillon [Harry Potter - Dramione]

Message par Plume_doigt »

Chapitre 3 : "Sois proche de tes amis et encore plus de tes ennemis"

A la fin du cours, n'y tenant plus, il décida d'aller parler à Granger, coûte que coûte. S'il entendait encore Blaise lui avouer qu'il avait peut être des sentiments plus qu'amicaux pour elle, et qu'il aimerait bien aller plus et si affinités, il allait faire un meurtre. Il scruta les autres élèves qui se dépêchaient de partir, tandis que Hermione faisait tranquillement son sac en faisant signe à Harry et Ron qu'elle les rejoindrait plus tard. D'un sourire matois, il se rapprocha de sa proie, insouciante de ce qui se tramait derrière elle, et lui attrapa le poignet avant de l'entrainer dans le couloir, en tachant de regarder aux alentours pour qu'il n'y ait pas de témoin. Elle eut un hoquet de stupeur, et tenta de s'échapper à son emprise, en vain. Il la poussa dans un retranchement d'un couloir désert, et lui fit face. Hermione lui lança un regard agacé et croisa les bras sur sa poitrine en soupirant bruyamment. Il suivit inconsciemment des yeux ce geste, et resta bloqué sur sa chemise blanche qui se tendait au niveau de son buste, visiblement, elle avait pris de la poitrine depuis l'année dernière, se dit-il. Se reprenant d'un léger raclement de gorge, il regagna l'emprise de lui-même.

- A quoi tu joues Malfoy ? Fulmina t-elle en tapant du pied. Je ne sais pas ce qui se trame dans ta tête, mais je sens que ça ne va pas me plaire.

Il eut un rictus sardonique tout en soutenant son regard, il s'adossa au mur en croisant les bras sur son torse.

- Tu mérites bien ta réputation de Miss-je-sais-tout finalement.

- Et toi celle de fouine,
répondit-elle au tac au tac par un petit sourire satisfait.

Ils se jugèrent du regard pendant plusieurs secondes, sans un mot, ni un bruit. Hermione crut même entendre la célèbre musique des Westerns, qu'elle regardait petite avec son père, lorsque les deux cow-boys s'affrontaient a trois mètres de distance. Elle s'obligea à poster son regard sur les yeux de son adversaire. Elle pouvait constater qu'il faisait de même. Elle plissa ses yeux, et crut apercevoir pendant quelques secondes une petite lueur d'amusement et de sympathie, mais sans doute que son esprit lui jouait des tours, car elle n'avait pas cligné des yeux depuis quelques minutes. Hermione commençait à s'impatienter, il le voyait bien. En vérité la patience n'avait jamais été son fort, et il l'avait remarqué depuis leur entrée à Poudlard. Elle avait bien sûr essayé de le cacher, mais il remarquait souvent un petit froncement de sourcil lorsque la Belette n'allait pas assez vite, ou bien lorsque Potter et Wesley la suppliaient de l'aider pour leur devoir, une petite moue au coin des lèvres qui laissait entendre à quel point elle était agacée. Il allait gagner, ce n'était plus qu'une question de seconde.

- Bon, soupira t-elle en levant les yeux au ciel qui mettait fin à ce duel.

Il ne put empêcher ses lèvres de s'étirer en un sourire victorieux. Il la connaissait trop. Finalement, peut être mieux que ses meilleurs amis. Il fronça soudainement les sourcils. Il venait de se rendre compte, qu'il avait peut être un peu trop observé Granger lors de leur scolarité. Il haussa les épaules, après tout son père ne lui avait-il jamais dit qu'il fallait connaitre ses amis, mais encore plus ses ennemis ? Pour exploiter les faiblesses de son adversaire et le retourner contre lui, répétait-il. Plongé dans ses pensées, il ne remarqua pas le mouvement de retrait de Granger, qui faisait attention à ne faire aucun bruit. Hormis celui qu'elle fit lorsqu'elle se cogna contre une armure. Elle sursauta lorsqu'elle vit l'ombre de l'armure croître derrière elle, mais elle n'eut pas le temps de se dégager, qu'elle venait s'abattre contre elle. La griffondor jura entre ses dents lorsqu'elle tomba sur le sol. Elle lui lança un regard meurtrier tout en essayant de se relever. Il soupira de sa mauvaise foi, et d'un coup de baguette, il nettoya le sol, et lui tendit une main amicale, mais elle l'ignora royalement, et se releva elle-même en le toisant. Or il remarqua une grimace de douleur lorsqu'elle tourna son poignet. Il se doutait qu'elle ne lui dirait rien, et il soupira intérieurement, elle pouvait être têtue et fière quand elle s'y mettait, mais malgré ça, il appréciait et estimait cette partie de son caractère. Il lui prit de force le poignet, le bon (même si il devait avouer que l'idée lui avait traversé l'esprit de prendre le mauvais, juste pour qu'elle réagisse), et la traina derrière lui, en marchant par de grande foulée vers l'infirmerie, en ne se souciant pas des regards étonnés des élèves présents dans le couloir.

- Tout ça ne serait pas arrivé si tu ne m'avais pas parlé ! Râla t-elle entre ses dents en s'efforçant de le suivre.

- Tout ça ne serait pas arrivé si tu ne t'étais pas échappé ! Reprit-il en insistant sur le deuxième pronom du singulier, et de son rôle dans cette histoire.

- Laisse-moi, je peux très bien me débrouiller sans toi !

- Je n'ai pas fini de parler avec toi. Donc, tu vas devoir faire avec, j'en ai bien peur très chère
, lança t-il d'un ton narquois en lui jetant un regard agacé derrière son épaule.

Il entendit un grognement pas très féminin derrière lui, et il sentit qu'il souriait malgré lui. Il secoua la tête, et ouvrit la porte de l'infirmerie qui se trouva occupée par Madame Pomfresh. Cette dernière se retourna vers eux, et eut un mouvement de surprise, mais elle ne posa pas de questions et leur indiqua un lit disponible en attendant de s'occuper d'eux, car elle se dirigea vers un patient souffrant d'une chute Quidditch. Il l'entraina doucement vers le lit, en tenant toujours son poignet, et la fit assoir doucement. Elle eut une moue amusée en le regardant s'affairer devant elle. Il remonta ses manches et enjamba la chaise, puis posa ses avants bras sur le dossier de la chaise en arquant un sourcil, interrogateur.

- Qu'est-ce qui te fait rire Granger ?

- Toi.


Face à cette phrase dite avec sourire et humour, il sembla se renfrogner.

- Mônsieur est susceptible on dirait… remarqua t-elle en un sourire en coin.

- Mademoiselle est douillette on dirait… Répéta t-il en une moue arrogante avant de toucher légèrement le poignet cassé de la Griffondor.

Elle couina de douleur et lui lança un regard meurtrier, auquel il répondit par un sourire narquois.

- C'est déloyal Malfoy !

- La fin justifie les moyens,
répondit-il en haussant les épaules.

Hermione écarquilla des yeux et se redressa en le regardant d'un air choqué. Elle ouvra la bouche, et la referma aussitôt. Le serpentard suivait avec amusement la palette d'émotion qui se dessinait sur le visage de cette dernière.

- Tu connais cette devise ?!

- Bien sûr.

- Mais elle est moldue !

- Je dois bien l'admettre, mais les sorciers n'ont pas le parangon du stratagème, et Machiavel fait partie de l'un des meilleurs.


Elle ne sut que penser. Elle inclina la tête et l'observa plus attentivement. A bien y regarder, le petit garçon infecte et arrogant avait fait place à un jeune homme mature et toujours arrogant. Mais c'est ce qui faisait la fierté des Malfoy supposait-elle. La guerre n'avait pas fait seulement grandir le camp vainqueur, mais aussi des vaincus. Ses mauvais souvenirs commencèrent peu à peu à être remplacés par ceux de maintenant, par l'homme qu'elle avait devant ses yeux. Elle avait bien remarqué les efforts qu'il faisait pour être un tant soi peu aimable devant les Griffondors, prenant sur lui lorsqu'un élève lui faisait une remarque sur son rôle en tant que Mangemort et partisan de Voldemort, il lui adressait alors un regard glacial et détournait la tête d'un air dédaigneux avant de partir. Elle lui adressa un petit sourire timide, auquel il fut étonné, et il tourna rapidement son regard vers Madame Pomfresh en se raclant la gorge. Elle se mordilla la lèvre face à un silence gênant, et essaya de poser son regard sur un point fixe. Elle tourna la tête vers le Serpentard qui s'était mis à la fixer depuis quelques minutes.

- Puisqu'on est coincés ici, qu'est ce que tu voulais me dire ?

- Blaise s'est mit en tête d'être ton prince charmant.
Lâcha t-il d'un air désabusé en haussant les épaules

- Ah… fit-elle en rougissant.

- En faite, reprit-il en se penchant sur sa chaise avant de pointer son regard dans le sien, j'ai l'impression que c'est tous les élèves masculins non ?

- Même toi ? Répondit-elle d'un ton taquin avant d'être étonnée par ses propres paroles.

- Certainement pas, je ne suis pas aussi bête qu'eux. Grinça Malfoy en détournant le regard.

Elle réfléchit pendant un instant, et un sourire moqueur se dessina sur ses lèvres.

- Cela veut dire que d'après toi, Blaise fait parti des imbéciles ?

Il haussa les épaules en signe de réponse. Pour lui, il ne pouvait même plus défendre Blaise, sa loyauté n'était pas suffisante pour justifier sa bêtise.

- C'est quoi ton petit secret Granger ? C'est une vengeance personnelle ? Tu comptes réduire en esclavage tous les élèves de sexe masculins ?

- Tu délires Malfoy…
Soupira t-elle en roulant des yeux.

- Alors il ne reste plus que la solution de la potion magique. Réfléchit-il à voix-haute en caressant son menton. Vu que tu ne sais pas séduire, ça reste la solution la plus plausible…

Elle fronça les sourcils et sembla vouloir rétorquer, visiblement, elle était en train de réfléchir, mais à sa moue dubitative, il comprit qu'elle ne trouvait pas la solution. Elle se mordit la lèvre inférieure, et ouvrit la bouche. Seulement, indécise, elle la referma aussitôt. Ayant remarqué son manège, Malfoy arqua un sourcil intrigué. Il pensa alors à lui demander ce qu'elle avait dans la tête, mais une idée plus rusée se forma dans son esprit de Serpentard. Il se concentra, et força les barrières inexistantes de l'esprit d'Hermione, et fut surpris d'entendre dans sa tête : « Non Hermione tu ne peux pas lui demander ça. T'es malade ! Il n'a pas besoin de savoir que t'as un complexe sur ton physique. Rah, mais… En même temps… Pourquoi est-ce qu'il me fixe ? J'avais jamais remarqué mais… c'est moi où il a une barbe de 2 jours ? Et maintenant il pouffe de rire, qu'est-ce qui lui prend ? J'ai un bouton sur le nez? Oh mon dieu ! Malfoy tu arrêtes toute de suite ! T'as intérêt à partir fissa de mon esprit !»

- C'est malhonnête Malfoy ! Tu n'avais pas le droit ! Se renfrogna Hermione en lui lançant un regard noir.

- Alors comme ça, ma barbe t'intéresse ? Susurra t-il d'un air malicieux et goguenard en se penchant vers elle.

Elle affecta un air outré et détourna le regard, non sans rougir remarqua t-il avec amusement, et lui tourna le dos. Il soupira et se leva de sa chaise. Il croisa alors le regard curieux d'Hermione qui l'observait du coin de l'œil. Il lui répondit par un petit sourire en coin, et se posta devant son lit.

- Quand tu mettras un vent à Blaise, fais le gentiment, je n'ai pas envie de devoir le consoler toute la nuit.

Il ne lui laissa pas le temps de répondre, qu'il lui tourna le dos, et partit de l'infirmerie la laissant dubitative.
lauralastar

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Re: Le syndrome de Cendrillon [Harry Potter - Dramione]

Message par lauralastar »

Je viens de commencer à lire et c'est génial !! Si j'ai bien compris ceux qui ont fait la guerre et qui ont raté leurs 7 ème année la refond? Donc en gros ils ont 1 an de retard !? Je trouve ton histoire très intéressante et ça change des autres fanfictions même si elles sont très bien!! J'ai toujours adorée Ginny mais là elle me fait trop rire!!
Es ce que tu pourrais me mettre dans la liste des prévenus stp?
À la prochaine !
Plume_doigt

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Re: Le syndrome de Cendrillon [Harry Potter - Dramione]

Message par Plume_doigt »

Review :
Lauralastar : Merci beaucoup !! :D Oui c'est bien ça, ils redoublent d'une certaine manière n_n J'espère que ce nouveau chapitre va te plaire !

Chapitre 4 : "Chevaliers servants et la dinde".

Tous les élèves se retournèrent devant les grognements et les jurons qu'Hermione proférait dans sa barbe. Sa mine menaçante inspirait crainte et méfiance. Dès lors, les élèves jouant la carte de la prudence, n'osaient demander à leur héroïne de guerre l'objet de ses soucis. Ils s'en tenaient à l'épier du regard taper du pied furieusement, croisant les bras, adossée au mur du couloir. Elle se mordillait la lèvre nerveusement, les sourcils froncés. Elle venait de quitter l'infirmerie, après avoir bu une infâme potion lui laissant un gout âpre dans la bouche malgré le bonbon au miel que lui avait donné discrètement Madame Pomfresh avant de la jeter hors de la salle. Pourtant, elle n'arrivait pas à savoir la raison de son énervement. Etait-ce dû, au fait qu'elle avait été obligé de boire cette mauvaise potion ? Ou bien, car elle s'était foulée le poignet ? Ou alors, parce qu'on lui avait dit qu'elle ne pouvait pas séduire ? Après une minute de réflexion, elle se rendit compte que toutes ces raisons avaient un seul point en commun : Malfoy. Cette sale fouine l'avait mis de mauvaise humeur. Elle soupira en affaissant ses épaules, contractées depuis. Il avait peut être mis le doigt sur un problème épineux, qu'elle s'acharnait à fuir depuis quelque temps. En faite depuis que toutes les filles avaient commencé leur puberté, c'est-à-dire il y'a déjà quelques années, elle avait l'impression que la différence entre elles, ne faisait que s'exacerber avec le temps. Par exemple, dans le domaine des garçons, son palmarès ne se résumait qu'à Viktor Krum et son rapide et pathétique bisous qui lui avait juste effleuré les lèvres, pas très glorieux en faite… Alors qu'en y repensant, elle avait été toute émoustillée à l'idée de connaitre (enfin) les émois d'une jeune fille aux hormones en ébullition, comme lui avait raconté sous toutes les coutures le récit romantique de Ginny de son premier baiser avec Harry.

Quoiqu'il y'avait eu aussi Ron, après des années de sentiment non réciproque, et un baiser, mais elle s'était rendu compte que c'était comme embrasser son frère, c'est-à-dire, dégoutant. Finalement, savoir quels étaient ses caleçons (même celui avec des petits nounours acheté par sa mère) ou de l'avoir déjà vu sur le trône (en pleine action), cassait le romantisme et les fantasmes. Elle ne savait pas comment les filles de Poudlard, toutes maisons confondues, arrivaient à séduire. Elle les avait un moment observées, essayant au maximum de réunir des informations. Leurs seuls points en commun étaient une démarche assez aguichante, accompagné d'un rire fort résultat d'un babillage incessant, et d'une jupe trop courte. Quoique, elle était méchante, certaines sortaient du lot, et rayonnaient par une certaine singularité et charisme. Malgré tout, elle ne se trouvait dans aucune de ces catégories, ni la catégorie sans cervelle dont la représentante serait surement Pansy, et la catégorie envoutante. On va dire qu'elle était dans la catégorie fantôme. Elle était devant les garçons, mais ils ne la voyaient pas et elle aurait même pu danser la polka sur la table, a part pour les devoirs, bien entendu. Bien que depuis ces derniers jours, la tendance s'inversait miraculeusement, si bien que pas habituée, elle se méfiait de cet engouement nouveau.

- Hermione !

Elle leva les yeux vers cette voix bien familière qui l'interpellait, et qui aux yeux des autres élèves était suicidaire.

- Ron !

Il se posta devant elle, et lui souria timidement en ébouriffant d'une seule main ses cheveux roux. Un silence gênant prenait place petit à petit mais il fut soudainement rompu par une voix qui appartenait à un certain Serpentard à la peau chocolat. Etonnée de sa présence, elle cligna des yeux dans sa direction, avant qu'il ne se place près d'elle, et attrape son sac.

- Mais que ?

- J'ai entendu dire que tu t'étais foulé le poignet, fit-il en haussant les épaules d'un air désinvolte avant de lui adresser un petit sourire coquin, donc je me suis dit que je serai ton chevalier servant aujourd'hui.

- C'est… gentil, répondit-elle hésitante avant d'essayer de reprendre son sac, mais je vais bien, je n'ai pas besoin de ton aide.

Profitant du rapprochement d'Hermione, il passa la main autour de sa taille en tenant de son autre main libre le sac de la jeune fille. Cette dernière au comble de la gêne essaya de s'extraire de l'emprise du Serpentard, sous le regard furieux de Ron. Ce dernier attrapa le poignet de son amie, et la tira brusquement vers lui, si bien qu'elle eut l'impression d'être une poupée disputée entre deux petites filles, sans lâcher du regard Blaise.

- Hermione n'ira jamais avec un Serpentard, cracha le griffondor en montrant les dents, votre maison n'est qu'une sale porcherie qui ne regroupe que des assassins !

- En matière de porcherie, tu dois t'y connaitre…. Je veux dire avec ta famille… Siffla Blaise d'un ton narquois. Et pour Hermione, elle serait beaucoup mieux dans ma maison qu'avec des ratés comme toi !

- Tu oses insulter ma famille et ma maison ! Fulmina t-il en dégainant sa baguette suivi de celle de Blaise. Je demande réparation pour mon honneur et celui d'Hermione !

Hermione suivait l'échange d'un regard ébahi ainsi que les élèves réunis dans le couloir. Elle avait devant elle, deux jeunes hommes le regard fou, prêt à en découdre. Elle soupira, et secoua la tête d'un air désespéré, alors que la paix avait été rétabli dans le monde sorcier, on dirait que Poudlard avait été oublié. Hermione s'interposa entre les deux.

- Qu'est ce qui ne va pas avec vous ?! S'exclama t-elle furieuse en mettant ses poings sur les hanches regardant à tour de rôle les deux élèves, vous tenez à être exclu ?!

Elle sentit ses yeux s'écarquillaient lorsqu'elle comprit que Ron la poussait gentiment derrière lui et lui caressa les cheveux en la regardant d'un air solennel, avant de lui dire que cela ne la concernait pas, que c'était une affaire d'homme et qu'il allait rétablir son honneur sous le vigoureux hochement de tête de Blaise. Elle resta interdite pendant quelques secondes tellement que la situation lui paraissait grotesque. Elle cligna des yeux plusieurs fois, mais pourtant elle voyait toujours deux imbéciles s'insultant mutuellement sous la menace de leur baguette.

- Je te conseille d'abandonner Hermione, tu ne l'as mérites pas !


- Je peux dire la même chose, porcinet, rétorqua Blaise en plissant les yeux.

- Espèce de serpent !

Les yeux de Blaise se mirent à briller d'amusement en haussant les épaules.

- Je prends ça comme un compliment.

Excédée, devinant que ses supplications et ses menaces ne changeront en rien leur comportement, et sentant son calme s'évanouir au fur à et mesure que leurs insultes fusaient, elle sortit brusquement sa baguette et entra à son tour dans le combat. Des murmures étonnés résonnèrent dans le couloir, et les deux ennemis se tournèrent vers Hermione les sourcils froncés.

'- Mione ! Mais qu'est-ce que tu fais ?! Lança Ron affolé en gardant un œil et sa baguette vers son ennemi. Pousse toi tu risques d'être blessée !

- Par tes sorts médiocres ? Rétorqua t-elle d'une moue perplexe, ça ne risque pas. Même le « lumos » tu le loupes !

- C'est arrivé qu'une fois et j'étais fatigué !


Blaise éclata de rire et envoya à sa bien aimée un pouce victorieux tout en gardant sa baguette fixé sur le Griffondor. Vexé, les joues de Ron prenaient feu tandis qu'il se tourna vers Hermione, en lui jetant un regard agacé. Cependant il dirigea aussi sa baguette contre son amie ce qui fit réagir aussitôt Blaise qui resserra son emprise sur la sienne en lui lançant une menace. Inquiète, elle réagit instinctivement et protégea son ami en pointant sa baguette contre le Serpentard.

- Baisse ta baguette Zabini ! Fulmina t-elle en tapant du pied.

- Rien que pour te voir encore plus furieuse, je n'en ferai rien ma sauterelle adorée, susurra Blaise, son sourire coquin s'étira en voyant l'air exaspéré d'Hermione.

- Et toi Ron, arrête de me menacer !

- Je suis sûr que tu pourrais m'envoyer un sort, je préfère pouvoir me défendre, répondit-il d'une moue vexée.

Les élèves spectateurs trouvaient la situation cocasse, car ils se menaçaient mutuellement. Cependant ils pâlirent brusquement et s'agitèrent en reconnaissant les pas fermes et rapides d'une certaine personne.

- Expelliarmus ! Tonna une voix sévère en attrapant d'un coup de vol les trois baguettes.

- Madame Mcgonagall ! S'écrièrent t-ils en chœur.

- Mademoiselle Granger, vous me surprenez …

- M-ais Madam-


- J'en ai plus qu'assez de ces querelles incessantes entre Serpentard et Griffondor, soupira t-elle en secouant la tête, rien de telle qu'une retenue de 3 heures pour faire mieux connaissance n'est-ce-pas ?

Hermione tripotait son assiette d'un air pensif, elle allait être collée… Bon elle l'avait été une fois à cause des actions secrètes qu'elle avait dû faire avec Harry et Ron contre Voldemort, mais la, c'était réel. Elle n'y croyait pas, elle qui avait passé toute sa scolarité sans heures de colle à cause de deux imbéciles, son statut de d'élève modèle s'en trouvait tachée ! Elle sursauta et sortit de sa bulle à l'assaut d'un énième toussotement. Elle tourna la tête vers Ginny en arquant un sourcil interrogateur sous la moue exaspérée de sa meilleure amie. Cette dernière tendit le doigt derrière elle en haussant les épaules de manière consternée. La griffondor fronça les sourcils. Son instinct lui disait qu'un problème n'allait tarder à venir. A voir les têtes de toute la salle tournées vers elle, et à leur air ahuri, elle avait de moins en moins envie de se retourner. Rectification, la toute de suite, elle rêvait d'être la bibliothèque, loin de tous ces regards affamés de rumeurs. Elle pesta contre elle même, où était donc passé son courage, et sa motivation de l'héroïne de guerre? Il faut croire que contrairement à elle, ils avaient pris la poudre d'escampette. Une pression sur son épaule la fit se retourner, et elle tomba nez à nez avec Blaise. Un serpentard. Il ne fallait pas chercher plus loin la cause de l'étonnement de sa maison. Il lui adressa un sourire amical, mais qu'elle ne sut lui rendre. Elle chercha du regard son acolyte, derrière Blaise, mais il n'y avait personne. C'est bizarre, se dit-elle, d'habitude, ils sont toujours collés ensemble. Perdue dans ses pensées, elle ne remarqua pas le mouvement du Serpentard, qui enjambait le banc, et prenait place à côté d'elle, sous les regards ahuris de toute la salle et du sien.

- Je devine à tes yeux, que tu te demandes ce que je fais hein ? La taquina t-il en s'emparant de la carafe de jus de citrouille puis se serva ainsi que le verre d'Hermione.

- Ça se voit tant que ça ?

- Tu es assez expressive, Ricana le Serpentard en lui adressant un clin d'œil. Ton poignet, je me suis dit que tu aurais besoin d'aide non ?

- Mais il va très bien, je n'ai pas besoin de ton aide ! Je peux très bien me débrouiller toute seule. Je suis une grande fille.

- J'avais remarqué, lança t-il d'un ton charmeur accompagné d'un sourire entendu.

Elle ne put s'empêcher de rougir, et baissa le regard sur son assiette rempli de légumes accompagné de dinde auquel elle n'avait pas encore touchée. Elle se mordilla frénétiquement la lèvre tout en lui jetant un regard à la volée, et observa discrètement son profil. Elle l'avait toujours connu plus ou moins joueur, toujours dans l'ombre de Malfoy, le soutenant moralement, mais elle ne lui avait jamais vraiment parlé. Pourtant, depuis ces derniers jours, malgré sa familiarité envahissante, il lui paraissait quelqu'un de sympathique et de très ouvert. Contrairement à Malfoy. Elle fronça les sourcils, se rendant compte malgré elle, qu'elle rapportait tout à ce maudit Serpentard. Elle sentit une drôle de sensation, une sorte de picotement à travers le corps, elle aurait juré que quelqu'un l'observait. Elle leva les yeux et tomba sur le regard moqueur de Malfoy qui les observait depuis la table des Serpentards. Il leva sa coupe à son intention, et porta le verre à ses lèvres, sans lâcher Hermione du regard. Cette dernière fulminait intérieurement. Cet arrogant se moquait ouvertement d'elle ! Comme si son cerveau avait décidé de jouer des siennes, et de rallier son camp, la phrase de Malfoy lui revint à l'esprit. Elle jurait, qu'elle allait supprimer de son visage, son expression moqueuse.

Foi d'Hermione, elle lui montrerait qu'elle savait séduire ! Et qui mieux que Zabini, le meilleur ami de Malfoy pour l'épater ? Elle lui adressa un sourire en coin et se tourna vers Blaise en essayant de papillonner des yeux comme le faisait Ginny lorsqu'elle essayait d'amadouer ses frères ou Harry. Elle posa sa main au creux du coude du Serpentard et se pencha vers lui. Au vu de sa réaction d'étonnement puis de ravissement, elle devina que finalement sa technique de séduction empruntée à Ginny marchait assez bien. Hermione lança un petit regard en biais à Malfoy, et fut déconfite que son plan de combat n'est réussit qu'à agrandir le sourire railleur de ce dernier. Un toussotement de la part de Ginny lui fit tourner la tête vers elle. Un sourcil interrogateur se lisait sur son visage, l'invitant dès lors, à lui dire ce qu'il se passait. Or, elle-même n'aurait pu véritablement lui dire. Elle savait seulement que son esprit de compétition s'était enflammé. Elle hocha la tête, faisant signe que tout marchait selon son plan, et prit la fourchette d'un geste qu'elle voulut sensuel à souhait. Elle piqua un morceau de dinde, et le porta à ses lèvres en observant sa réaction à travers ses cils.

Elle eut intérieurement un sourire victorieux en constatant que Blaise s'était tourné vers elle, ne lâchant du regard sa bouche. Elle en profita pour passer sa langue de manière lascive sur ses lèvres et vit sa cible déglutir difficilement. Elle jubilait intérieurement, finalement ce n'était peut être pas si compliqué ? Juste quand elle allait espionner du côté de Malfoy, histoire de savourer sa victoire dans ses yeux déconfits, elle ne vit pas Neville maladroit portant un verre passant près d'elle et lui donna un violent coup de coude dans le dos. Or dans le même temps, elle avalait son morceau de dinde. Elle écarquilla les yeux et sentit son souffle se couper brusquement. Sentant la panique l'envahir, elle essaya de toutes ses forces de sortir ce maudit morceau qui restait tranquillement bloqué dans sa trachée en toussant comme un diable. La griffondor tenta tant bien que mal de respirer, mais seul le mince bruit sifflant et inquiétant de ses poumons raisonnait à ses oreilles.
Oh mon dieu, se dit-elle en portant les mains à sa gorge, elle allait mourir étranglée par un morceau de dinde en pleine salle. Elle avait réussi à vaincre Voldemort, le plus grand seigneur noir de l'histoire de la magie, et elle perdait le combat contre un misérable bout de dinde. Elle commençait à faire de grands gestes inarticulés de façon à exprimer sa détresse. Malfoy était littéralement mort de rire intérieurement, si bien qu'il n'arrivait à contrôler le fou rire grandissant qui menaçait de pointer son nez, et il fut obligé de le cacher par sa serviette. Il observait le manège grotesque de Granger depuis le début, et son amusement allait au fur à et mesure qu'elle le défiait. Si elle avait espérer que ces gestes lents et lascifs soient suffisamment charmeur pour le séduire, elle s'était trompée sur toute la ligne. Il ne voyait qu'une fille dans le rôle d'une grande séductrice, mais le mélange n'était pas très concluant.

- Qu'est ce qu'elle fiche Granger ? Lança Pansy ahurie, assise à côté d'elle, regardant Hermione se dandiner frénétiquement sur son banc.

- Tu ne trouves pas que Granger s'harmonise avec le plat du jour ? Fit-il un sourire railleur dessiné à ses lèvres.

Elle pouffa de rire et lui lança un regard amusé auquel il répondit, avant de replonger devant cette scène irréaliste et terriblement amusante. Seulement, il fronça les sourcils lorsqu'il vit Granger faire un geste au niveau de sa gorge en signe d'arrêt. Dans le même temps, il remarqua sur le champ le teint de son visage de plus en plus rouge. Elle était entrain de s'étouffer. Sans s'en rendre compte, il commença à se lever précipitamment mais il s'arrêta d'un geste brusque lorsqu'il constata que son meilleur ami s'était empressé de se placer derrière Hermione, un pied entre les deux pieds de cette dernière. D'un sang froid, il encercla sa taille et mit ses poings dans le creux de son estomac sous les yeux médusés des élèves silencieux assistant avec horreur à la scène, et effectua une pression en forme de virgule. La grande salle écoutait les efforts de Blaise et les étouffements de la Griffondor. Puis soudain, Hermione toussa et éjecta le morceau de dinde qui trouva refuge dans les cheveux de Lavande Brown qui hurla. Malfoy observait avec soulagement Hermione reprendre sa respiration par de grandes goulée d'air dans les bras de Blaise. Ce dernier lui caressait vigoureusement le dos tout en éloignant les amis de la rouge et or, qui s'affolaient en s'approchant d'elle, pour qu'elle puisse à nouveau respirer normalement.

- Malfoy ?

- Hum ? Oui Pancy ?

- Pourquoi es-tu debout ?


- Je…toussota t-il en se rasseyant, je ne voyais pas assez la scène assis. Voir Granger s'étouffer c'est mémorable ! Conclut-il en masquant son soulagement par la dérision.

Pancy lui glissa un regard entendu et Malfoy ne put s'empêcher de rediriger son regard vers le couple devant lui qui venait de se réinstaller à leur tour à la table des Griffondors. Il haussa un sourcil lorsqu'il remarqua que la main de Blaise avait trouvé sa place sur le dos de Miss-je-sais-tout et le regard admiratif qu'elle lui lançait à travers ses cils embués de larmes.

Hermione avait du mal à retrouver son calme et sa respiration, mais les encouragements et le sourire de son sauveur l'aidait en ce sens. Elle remarqua en observant les élèves que Blaise avait conquit tous les Griffondors, qui l'avait accueilli dans la grande famille par de grands sourires reconnaissants. Il n'empêche qu'elle pensait sérieusement qu'elle allait mourir, si ce n'est d'étouffement, mais de honte. Elle qui détestait attirer l'attention en dehors du mérite de son travail, elle avait été servi. Elle sentait encore les regards des élèves, et plus particulièrement des filles, et de leurs reproches silencieux à son approche. Elle comprit à son dépend que beaucoup d'élèves de Poudlard était jalouses du fait qu'elle s'étouffait, enfin... Surtout du fait que Blaise l'ait aidé. Elle aurait volontiers échangé sa place, si ça ne tenait qu'à elle. Elle espérait que cette journée maudite finirait bientôt, car sinon elle allait vraiment mourir. Un geste venant du Serpentard lui fit tourner la tête, et elle se trouva devant une fourchette piqué d'un morceau de dinde. Elle eut un geste de recul, et haussa un sourcil interrogateur.

- Puisque tu ne sais pas manger toute seule, je vais t'aider, la taquina t-il en approchant la fourchette.

- ça m'a coupé l'appétit je dois t'avouer…

- 'Mione t'a pratiquement pas mangé, s'inquiéta Harry en une moue soucieuse sous le soutien de Ginny et de Ron.

Une moue embêtée se dessina au coin de ses lèvres, et elle accepta de mauvais cœur, et laissa cette saleté de dinde s'approchait une nouvelle fois de sa bouche. Seulement un bruit de verre tombé lui fit tourner la tête instinctivement et elle vit Malfoy alterner son regard entre son verre brisé et elle. Il n'esquissa pas un seul geste lorsqu'un elfe de maison nettoya les dégâts près de lui. Elle ne sut interpréter son regard, mais insistant, il lui avait donné un frisson le long de sa colonne vertébrale pour se loger son cœur. Elle détourna le regard mal à l'aise, et se prit de plein fouet le morceau de dinde dans l'œil. Elle couina de douleur, jurant des insultes sur cette volaille qui la martyrisait depuis le début du repas.

- J'dis pas mais… Dinde 2, Hermione 0, s'esclaffa Ron en mâchant.

Harry pouffa de rire mais sous le regard accusateur de sa petite amie, il lança un coup de coude dans les côtes du rouquin, qui toussa l'air gêné.

Elle mit sa main sur son œil afin d'atténuer la douleur bien que les pics de la fourchette est été protégées par le morceau de dinde mou. Elle allait finir par perdre la vie d'ici la fin du repas ! Elle entendit Blaise, maladroit, s'excuser. Elle soupira, après tout c'était de sa faute à elle, si elle n'avait pas été aussi distraite par Malfoy. D'ailleurs que faisait-il encore dans ses pensées ?!



Le lendemain, emmitouflée dans son pull en laine, elle s'engagea sur le chemin de la bibliothèque. Quitte à être collée autant faire bonne impression en arrivant dix minutes plus tôt non ? Même si elle trainait les pieds, elle arriva assez vite à la porte de sa pièce préférée du château. Elle ne comprenait pas pourquoi la directrice les avait envoyés ici plutôt qu'à une salle de classe où ils auraient eu un travail écrit et noté. Elle haussa les épaules, au moins elle sera en terrain connu. Soudain, elle se souvenu qu'elle allait devoir croiser le regard réprobateur de Madame Pince. Elle aurait voulu se réfugier sous terre, la honte n'allait pas tarder à l'amener à son cercueil, c'est sur… En plus cette heure de colle ne l'arrangeait pas vraiment, en ce samedi après-midi, elle aurait préféré s'avancer sur ces devoirs, au lieu de mourir d'ennui pendant trois heures. D'ailleurs pourquoi cela devait-il tomber un samedi ? En plein week-end ? Elle soupira et frissonna lorsqu'un courant d'air froid souffla dans son dos. Elle se frictionna les bras vigoureusement en espérant faire naitre une étincelle de chaleur et se plaça devant la porte. Un cruel dilemme. Entrer ou ne pas entrer ? Elle se mordilla la lèvre. Côté positif c'est qu'elle serait au chaud, à côté de la cheminée. Côté négatif, elle allait devoir affronter Madame Pince.

- Par merlin, s'il vous plait, s'il vous plait, faites qu'il n'y est personne, je vous en supplie ! Murmura t-elle frénétiquement les yeux fermés.

- Miss-je-sais-tout s'en remet à Merlin ?

- Pitié…. Ne me dite pas que… Grommela Hermione dans sa barbe, de peur de se retourner en ouvrant un œil prudent.

- Merlin incarné, oui, siffla Malfoy en se postant derrière elle.

- Tu parles d'un Merlin…

- En attendant, moi je sais ouvrir une porte, Miss-je –reste-plantée-comme-une-gourde…

Sa jauge de tolérance vira au rouge, et elle s'apprêta à répliquer vertement en se tournant, mais elle fut surprise de le voir aussi près. Désarmée quelques instants, le fixant de ses grands yeux noisettes, elle fut soudainement gênée et détourna le regard. Elle se tourna légèrement, et lui jeta un regard curieux par dessus son épaule.

- D'ailleurs, qu'est-ce que tu fais ici ?

- Je laisse MacGonagall s'occuper de te transmettre les détails. Souria-il d'un air sadique en scrutant sa mine défaite.

- Oh par Merlin… ne me dis pas que ?

Elle eut pour seule réponse, un sourire railleur, avant qu'il ne s'avance, la bousculant légèrement et poussa la porte de la bibliothèque, avant de s'arrêter retenant cette dernière de sa main, l'invitant d'un geste de son autre main libre à rentrer. Elle sentit un frisson glissait le long de sa colonne vertébrale lorsqu'elle surprit son regard goguenard. Elle avait l'impression d'entrer la maison du grand méchant loup, et que comme le petit chaperon rouge, elle allait se faire dévorer toute crue…

- Allons Granger c'est malpolie de faire attendre un homme galant qui tient la porte… Tes parents ne te l'ont dit jamais appris ? … On ne répond pas Miss-je-sais-tout ?

Elle le fusilla des yeux espérant supprimer cette expression narquoise ancrée sur son visage. Elle redressa les épaules, et elle le bouscula au passage, puis lui jeta un regard hautain qu'elle ne sortait que pour les grandes occasions.

- Mes parents m'ont aussi appris à ne jamais parler à des hommes louches…

Il l'observa passer devant lui, et avancer dans l'allée de la bibliothèque. Il secoua la tête et ne put s'empêcher de sourire devant sa répartie cinglante. Il referma la porte, et se retourna, s'installant confortablement dans les canapés mous devant la cheminée, plus précisément devant Granger. Cette dernière lui jeta un regard agacé et elle fixa le feu qui crépitait dans l'âtre. S'ennuyant profondément, il pianota d'un geste de la main l'accoudoir de son fauteuil. Il se mit à balayer la salle du regard, et ne vit pas une âme qui vive. Même la vieille Pince n'était pas présente. Cela lui paraissait étrange, car normalement, on entendait les pages tourner frénétiquement, le bruit d'une plume grattant le parchemin accompagné de petits rires discrets. Mais seul le crépitement et le ronronnement régulier de la cheminée résonnait dans la bibliothèque et nota t-il la respiration de Granger.

En même temps, se dit-il, en remarquant l'épaisse couche de neige qui couvrait l'ensemble du parc, qui ne profiterait pas d'aller s'amuser dehors au lieu d'être enfermé ici ? Discrètement, du coin de l'œil, il se mit à scruter la Griffondor qui s'était assise devant la cheminée sur l'épais tapis sans faire de bruit. En cette fin d'après midi, où le soleil commençait doucement à se coucher, le feu jetait une ombre mouvante sur Granger. Elle paraissait plus jolie. Sa raison l'empêchait de trouver ce tableau attendrissant, d'une Hermione, menton sur ses genoux pliée sous sa poitrine, les mains tendues vers la source de chaleur. Elle tendit les pans de son pull, jusqu'à ce qu'il ne vit que les bouts de ses doigts, il sentit se dessiner discrètement un sourire tendre sur ses lèvres. Il intercepta avec fierté le regard timide de Granger qui s'empressa de détourner de suite les yeux. Sans savoir pourquoi, il jubila de la voir rougir. Il savait que du coin de l'œil elle l'observait, et cela lui faisait rire car Granger semblait persuader qu'il n'avait pas remarqué son manège.

- Dis… Malfoy…

- Mhm ?


- Tu crois que Madame Pince va revenir ? Fit-elle en chuchotant, lui lançant un regard interrogateur et plein d'espoir.

Il souria amusé. Il arqua un sourcil à son égard.

- Tu n'as pas envie qu'elle sache que tu as été collée n'est-ce-pas ?

- Tu m'énerves ! Maugréa t-elle dans sa barbe en replongeant son menton dans ses bras posés sur ses genoux.

- Tu es trop prévisible Granger…

Elle lui jeta un regard noir, et bouda dans son coin comme une petite fille. Il ria doucement et se cala plus profondément dans le canapé. Il leva les yeux vers l'horloge : 14h01. Ils arrivaient. Et le silence réconfortant créait entre eux deux s'en trouvait troublé par la voix aigue de la directrice et des deux grommelant masculins. Hermione se leva et s'appliqua à plisser sa jupe, tandis que Malfoy croisait les bras toujours assis sur le canapé. La directrice s'avança vers eux, et d'un discret haussement de sourcil, jaugea les joues rouges de son élève préféré et la lueur amusé dans les yeux de Malfoy fils. Les deux ennemis se placèrent derrière elle, se lançant des regards assassins.

- Je vois que Mademoiselle Granger votre ponctualité n'est plus à prouver, la salua t-elle d'un amical haussement de tête auquel la jeune fille répondit. Et le votre, Monsieur Malfoy… fit-elle remarquer suite à un sourire narquois du Serpentard. Durant ces trois heures de retenue, je vous laisserai entre les mains de Monsieur Malfoy qui se chargera de vous superviser dans le cadre de votre travail consistant à ranger…Bien sûr sans baguette.

Des plaintes s'élevèrent en chœur mais furent stoppés par un regard agacé de MacGonagall et du sourire satisfait de Malfoy.

- Madame, pourquoi n'y a-t-il pas quelqu'un de plus compétent pour se charger de nous ? Demanda la Griffondor en grimaçant.

- Sachez que suite à votre retenue, il y'eut une inexplicable hausse de la délinquance au sein de notre école. Mon pauvre ami Albus aurait été désolé de voir ceci, soupira t-elle en rehaussant ses lunettes sur son nez. Et dire que certains élèves ont pris l'excuse d'avoir enfreint le règlement pour être avec vous Miss Granger, ils frisent l'insolence ! En temps normal, vous auriez été pris en charge par un professeur, mais nous sommes débordés, et avons du faire appel aux délégués des préfets, dont Monsieur Malfoy fait partie. Je dois dès à présent partir, je vous laisse entre les mains de Monsieur Malfoy.

Hermione vit avec détresse sa dernière chance de rester en vie lui passer devant le nez, et franchir la porte avant de la refermer d'un geste ferme. Le bruit résonna dans la salle et l'appréhension gagna son ventre, tandis qu'elle se retourna et croisa le regard malicieux de Malfoy, qui, elle comprit ne l'avait pas lâché du regard. Une fossette se dessina révélant un sourire sardonique, et elle sentit ses joues rougir sans aucune explication et ses mains devenir moite ce qu'elle se dépêcha de résoudre en les ressuyant discrètement sur sa jupe.

- Que chacun d'entre vous me donne sa baguette, ordre de la directrice, tonna t-il à leur encontre en tendant la main.

Ron lui donna la sienne de mauvaise grâce, même Blaise y passa en grommelant dans sa barbe qu'il pouvait se mettre son amitié et le soutien entre ami là où il pensait.

- Même toi Granger, lui susurra t-il, surtout toi…

Après un regard mauvais, elle lui tendit sa baguette, et elle se détesta d'être la cause de son sourire victorieux.
lauralastar

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Re: Le syndrome de Cendrillon [Harry Potter - Dramione]

Message par lauralastar »

Trop bien!! J'adore !! C fou de voir l'amitié Hermione-Malfoy après avoir passé tant d'années à se détester !! Mais je pensais que Hermione serait en couple avec Ron mais apparemment pas... Je suis plus pour le couple Granger-Malefoy que pour Granger-Blaise...
La pauvre Hermione se sentir observer de toutes parts , ça doit pas être génial...! Mais en vrai tout ça c'est à cause de Ginny la coquine !!
J'ai hâte de lire a suite !!
Juste une question tu comptes publier tous les combien?
Plume_doigt

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Re: Le syndrome de Cendrillon [Harry Potter - Dramione]

Message par Plume_doigt »

Chapitre 5 : La princesse découverte


Après une heure éprouvante, en présence de deux imbéciles se tombant dessus toutes les cinq minutes, bien sûr elle mettait Malfoy dans une autre catégorie, supérieur à celle d'imbécile, elle osait le dire, un gnome doublé d'un cerveau digne d'une huitre. Elle jurait tout bas en le fusillant du regard, celui qui donnait des ordres était assis tranquillement sur le canapé, roulant entre ces doigts, SA baguette magique. Sa meilleure amie était prise en otage par un monstre sans aucune pitié. Un haussement de sourcil du kidnappeur lui fit tourner rapidement le dos, tout en se reprochant sa lâcheté, elle fit le tri dans les différentes piles de livre. Elle jeta un coup d'oeil vers son ami, qui semblait s'empêtrer dans les tas inégaux et désordonné de livre formé à la va vite. Il leva la tête vers elle, et lui adressa un sourire encourageant auquel elle répondit. Cependant un rappel à l'ordre de Malfoy leur fit tourner la tête. Elle posa le dernier livre destiné à être trié sur la pile et soupira. Elle avait fait tout son possible, or la dernière étape s'avérait plus compliqué, si elle avait réussi à rester sur terre, elle allait devoir transporter cette pile de livre sur ces étagères, parfois à plus de 8 mètres du sol. Et bien sur, sans baguette magique, sinon la situation est moins comique. Evidemment. Elle alterna son regard perplexe entre la première pile de livre parmi les vingtaines, et l'échelle posée contre la bibliothèque. Bon, elle pouvait à la rigueur s'occuper de la première étagère, mais en ce qui concernait celle s'élevant à plus de 5 mètres de haut, elle en était moins sûre. Elle siffla discrètement Blaise qui flemmardait, les pieds sur la table, bénéficiant de l'amitié de Malfoy qui l'exonérer de cette tâche ingrate. Intrigué, il leva un œil vers elle, et elle lui fit signe de s'approcher discrètement. Toujours en gardant un œil sur Malfoy, il vint à ses côtés et fut surpris de se faire tirer par la manche de son pull, l'entrainant derrière une étagère.

- Granger ?

- Je vais avoir besoin de ton aide. Tu peux faire quelque chose pour moi ?


- Tu m'intéresses, souria t-il d'un air entendu en posant un coude verticalement sur le bord de la bibliothèque se penchant vers Hermione.

- C'est juste que… j'ai le verti…Enfin aide-moi à ranger ces livres en haut de la bibliothèque s'il te plait, je te le demande comme une faveur.

Blaise fixa les yeux suppliants de sa protégée, et pinça ses lèvres dans une profonde réflexion. Un sourire coquin étendit ces dernières, et il remit une mèche rebelle derrière l'oreille d'Hermione sans prendre en compte son air embarrassé.

- Une faveur mérite une récompense non ?

La jeune fille plissa les yeux, mécontente du cheminement qui se faisait.

- C'est du chantage ? Grommela t-elle en croisant les bras sur sa poitrine.

- Vois le comme un échange, ma petite sauterelle. Lui souria t-il en se penchant vers elle, ce qui la conduit à être bloquée contre la paroi de la bibliothèque.

Remarquant l'étrange proximité entre son corps et le sien, elle se mit à rougir et mit ses paumes à plat sur le torse de Blaise dans une vaine tentative de le faire reculer. Ce geste l'a mit dans un profond trouble, a en constater la dureté, elle pouvait deviner les lignes de sa musculature gagné par le Quidditch. Elle déglutit, et tenta de se donner une certaine contenance en fixant un point derrière l'épaule du Serpentard.

- Et quelle serait ta récompense ?

- Un baiser me semble raisonnable.

- Tu plaisantes ?!
Hoqua t-elle sous le choc en le fixant de ses yeux écarquillés.

- Oui. La rassura t-il en scrutant sa réaction qui suite à sa réponse se fit plus tranquille puis il poursuit d'un air malicieux. Je t'en demande deux.

Elle cligna des yeux puis fronça les sourcils d'un air profondément fâché.

- Tu penses vraiment que je vais le faire ?

- Je ne le pense pas. Je le sais.

Elle alterna son regard entre l'échelle menant au plus haut de ses cauchemars et les lèvres du Serpentard symbolisant la promesse de sa tranquillité. Elle se mordilla la lèvre d'un signe de nervosité aigu. L'embrasser n'était-ce pas se vendre au diable ? Ou plutôt à sa maison ennemie ? Et où étaient donc passés la fierté et l'indépendance de l'héroïne de guerre ? Visiblement, aux oubliettes, se dit-elle. Et puis ce n'était pas comme si elle embrassait un garçon pour la première fois. Enfin, ça sera comme si, au vu de ses expériences ratées. Personne ne le saura. Elle respira profondément et elle s'apprêta à avancer de quelques centimètres ses lèvres près des siennes, tandis que Blaise effleura du bout des doigts les lignes de sa mâchoire. Elle sursauta et crut voir son cœur s'enfuir en courant loin de son ennemi… Malfoy.

- Je peux savoir ce que vous faites ?

Elle hoqueta en se rendant compte de son geste, elle allait l'embrasser sans aucune hésitation. Elle posa les paumes de ses mains sur ses joues rougies ce qui n'échappa pas à l'œil averti de Malfoy, et baissa les yeux honteuse. Blaise adressa un regard furieux à son meilleur ami, et croisa les bras agacé.

- On discutait… affaire. N'est-ce pas Hermione ?

- Je… heu… oui oui
, s'empressa t-elle sous le regard suspicieux de Malfoy.

- Il n'empêche que tu ne rangeais pas les livres. Décidément Granger, il faut toujours que je sois sur ton dos. Puisque seule tu ne fais rien, espérons que tu seras plus motivée sous ma baguette ?

Sortie de sa léthargie, elle leva les yeux plein d'effroi vers le Serpentard. Elle ouvrit la bouche plusieurs fois, mais aucun son ne sortit, comme si ses paroles étaient restées au fond de sa gorge. Elle ne pouvait pas monter. Elle le savait, elle avait une peur inconditionnelle du vide. Elle avait bien essayé de combattre cette futile peur, mais ses tentatives de Quidditch avaient mal fini… Seulement, comment allait-elle pouvoir se dérober à son devoir sous le regard sadique de son pire ennemi ? Avouer sa peur ne ferait que baisser son espérance de vie. Il en profiterait. Elle le voyait dans ses yeux.

- On a peur de monter sur l'échelle, toi l'héroïne de guerre ? Siffla t-il moqueur en roulant habilement sa baguette entre ses doigts.

- Je n'ai pas peur !

- Tu sais ce qu'on dit, il faut affronter le mal par le mal, alors Granger en scène ! A moins que…

- Que ?


Il pencha la tête et lui jeta un regard hautain et mesquin, il connaissait Granger, et cette expression elle l'a détestait au plus au point, et voir son nez se retroussait dans un signe agacé, le fit rire intérieurement.

- Que tu ne sois pas courageuse. Décidément Granger, tu me surprends, tu ne fais même pas honneur aux Gryffondor. On dit qu'elle est la maison du courage, les plus forts et les plus hardis ? Il semblerait que cela soit une utopie… ou bien un mensonge ?

- Ce n'est pas un mensonge !
S'énerva t-elle sous le coup de l'adrénaline, en lui adressant le regard le plus meurtrier qu'elle connaisse. Tu n'as pas le droit de dire ça !

- Des paroles Granger… souffla t-il, puis il se pencha vers elle, mais moi je veux des actes.

Furieuse, en témoigne ses cheveux encore plus électrique que d'habitude, elle tourna les talons et pris dans ses mains quelques livres et affronta le regard victorieux de Malfoy. Elle lui jeta un regard de défi, et se dirigea vers l'échelle. Pourtant, devant celle-ci, elle sentit tout son courage s'effondrer. Tout d'un coup, elle se demanda si c'était bien elle qui avait fait face avec un tel aplomb. Ses jambes semblaient vouloir prendre la fuite, ou bien était-ce le signe que son corps en les rendant plus mous qu'un pudding voulait la garder en vie ? Elle gémit en posant un pied sur la première barre de l'échelle. Elle regarda derrière son épaule, et vit son ennemi posté devant la table, croisant les bras, la scrutant du regard.

- On n'a pas toute la journée Granger….

Elle s'empêcha de l'insulter par tous les noms si tentants qui lui passait par la tête, et prit une grande respiration, et escalada d'un pas prudent et lent l'échelle en bois. Cette dernière grinçait et ajoutait d'une pointe de désespoir à son malheur. Elle déglutit lorsqu'elle atteint le deuxième étage et se mordit la joue lorsqu'elle dut poser un livre sur une étagère. Elle souffla de soulagement lorsqu'elle put se reposer un peu sur l'échelle. Une goutte de sueur glissa entre ses seins, et elle regarda le prochain titre du livre. Elle faillit pleurer. Vraiment. Ce dernier avait son emplacement au 8 ème étage. Elle n'en était qu'au deuxième, et elle pensait vraiment qu'elle allait mourir. Quelques minutes plus tard, elle atteint la moitié, doucement mais surement.

- Granger, tu as une très jolie culotte. Lui glissa Malfoy d'un ton enjôleur, vraiment le blanc avec des petites fleurs dessus c'est très mignon.

- Quoi ?! Sursauta t-elle en rougissant. Tu es vraiment ignoble Malfoy !

Elle essayait de se souvenir du sous vêtement qu'elle avait mis ce matin en vitesse, mais à part la couleur de son soutien gorge, rien ne lui revenait à l'esprit. Elle tenta d'aplatir sa main sur sa jupe, et de la tirer vers elle, pour ne plus lui laisser l'occasion de regarder sous sa jupe, mais cela n'eut pour résultat que de faire tomber les livres dans un bruit sourd qui raisonna dans l'immense bibliothèque. Elle hoqueta de peur, en observant les cadavres gisant à ses pieds, à plus de quatre mètre de hauteur. Ses yeux s'écarquillèrent, et par une étrange attraction, elle ne put détacher son regard du sol étrangement loin d'elle. Hermione était comme glacée, perchée sur son échelle à plus de quatre mètres de hauteur.

- Granger ! Descends maintenant !

Malfoy jura dans sa barbe, elle ne semblait pas l'entendre, elle restait hypnotisée par les livres tombés. Il pensait que sa petite plaisanterie lui aurait au contraire permis de faire diversion de sa peur du vide, car elle aurait été concentrée seulement sur sa colère. Mais le résultat ne fut pas celui qu'il attendait, cela avait même empiré la situation. Du coin de l'oeil, il vit Blaise et Ron s'approcher d'un air inquiet. Ils tentèrent de la rassurer, mais il remarqua que cela ne faisait que la tendre encore plus. Un coup de baguette, il les pria de partir et de continuer leur heure de colle sous peine d'une sanction, sans lacher Granger du regard. Etrangement nerveux, il scrutait le moindre mouvement de la rouge et or, et tenta de réfléchir à une solution.

- Petite froussarde ! Allez descends maintenant !

- …

- PAR LE SLIP DE MERLIN, TU VAS DESCENDRE OUI OU NON ?!


Comme par magie, elle tourna son regard agrandit par la peur vers lui, et sembla sortir de son état second. Elle cligna des yeux, et s'agrippa plus fermement à l'échelle qui grinçait sous son poids. Elle couina malgré elle, et ses mains devinrent de plus en plus moites.

- Je ne peux pas descendre ! Alors arrête de me hurler dessus ! Gémit-elle en fermant les yeux.

- Oh que si Granger, tu vas me faire le plaisir de descendre ! On ne va pas rester la vie de merlin à se regarder dans les yeux !

- La ferme tu veux ?! Je ne descendrais pas ! Je ne peux pas espèce de crétin ! ça se voit pas ?!


Il haussa un sourcil amusé, et croisa les bras.

- Granger peut donc se décoincer un peu ? Il faudrait que tu sois plus souvent perchée à 4 quatre mètres de hauteur, ça te va bien.

- J'en ai rien à faire de ton avis ! Laisse-moi mourir sur cette échelle toute seule veux-tu ?!

- Tu n'exagères pas un peu ?
Soupira-t-il amusé, bon laisse-moi faire, que ferait-on si notre héroïne de guerre venait à mourir d'une façon aussi pitoyable ?

Il retroussa ses manches de sa chemise, et passa une main derrière sa nuque en soupirant. Décidément, Granger causait bien des soucis, tout d'abord avec Blaise, et puis les hommes de l'école, et maintenant avec lui. Habitué des hauteurs grâce à son entrainement quotidien de Quidditch, il grimpa assez vite et arriva presque à la hauteur de son ennemie. Il colla sa hanche sur le bois de l'échelle histoire de se stabiliser, et mit une main sur la taille de Granger. Cette dernière était recroquevillée sur elle même, son visage caché par son énorme touffe de cheveux. Il ne réussit qu'à voir les soubresauts de ses épaules révélant ses pleurs.

- Granger ? Je te tiens d'accord ?

- M-malfoy ?
Bredouilla t-elle penaude en tournant son visage vers le sien.

- On va descendre tous les deux. Tu me fais confiance ?

Elle leva un sourcil, et lui jeta un regard désabusé.

- P-pas vraiment...

- Tu as bien raison
, souffla t-il dans un sourire en coin, surtout de la part de son ennemi...

- T-tu sais, je te ne considère plus v-vraiment comme un ennemi M-malfoy...

Etonné, il chercha dans le regard de la rouge et or une trace de mensonge, mais il affronta seulement un regard franc et honnête (et mort de peur). Etrangement, à sa révélation, il sentit son coeur manquer un battement, pour reprendre de plus belle. Il esquissa un timide sourire à son intention, et raffermit sa prise sur sa hanche. Il plongea son regard dans le sien, et comme liés par une confiance implicite, ils descendirent tous deux les étages dans un mouvement très lent mais sur. Il alterna son regard entre la prochaine barre à descendre et le visage de Granger. Il était rassuré, il constatait qu'à chaque marche descendue, elle reprenait des couleurs dignes pour une vivante. Le serpentard fut déconcerté par son regard insistant, et tenta d'y faire abstraction, en vain. Il ateigna enfin le sol, et se tourna vers la Griffondor toujours perchée sur l'échelle, et dans un geste absolument instinctif et invonlontaire, il posa ses deux mains sur les hanches de la jeune fille, et la souleva quelque instants pour la poser près de lui. Il sentit des picotements au niveau de ses épaules, et comprit qu'elle y avait placé ses mains durant sa descente. Il déglutit, étrangement mal à l'aise, et fut surpris de voir la même réaction chez Granger. Cette dernière balançait son poids d'un pied à l'autre, en tachant d'essuyer discrètement les traces de ses larmes dessinées sur ses joues.

- Tu...je... M-merci Malfoy. Souffla t-elle nerveuse en scrutant ses chaussures elle ouvrit la bouche, puis hésitante, la referma aussitôt.

Il haussa un sourcil intrigué, et se pencha vers elle.

- Mais ?

- Hein ?

- Je sens qu'il y'a un mais.


Il eut raison, car gênée, elle se mordilla la lèvre et par une profonde inspiration, tenta de reprendre le contrôle d'elle même.

- Ce qui vient de se passer restera à jamais ici, n'est-ce pas ?

- Tu veux dire, toi entrain de hurler et pleurer comme une folle coincée au 4 ème étage ?


Elle le fusilla du regard et plissa les lèvres. Elle tapota du pied comme agacée. Malfoy lui fut satisfait, voir une Granger toute innocente et sans défense le troublait bien plus qu'il n'aurait cru, il mourrait d'envie de la nicher entre ses bras. Une idée totalement ridicule. Non, voir l'habituelle et fougeuse Griffondor effacait ses désirs inconscients, et cela le rassurait. Il savait quel comportement adopter, comme une habitude, pas de confidence, ni de moment intime, juste deux personnes arrogantes et voulant avoir le dernier mot. Un conflit entre deux personnes de caractère fort.

- Je te rassure, je n'ai pas non plus envie de m'attarder sur ton comportement ridicule. Dit-il en daignant sur elle un regard hautain avant de poursuivre, quoi qu'il en soit Granger, tu n'as pas fini ton heure de colle...

Estomaquée, elle lui rendit son regard, et dans un geste qui se fit espiègle, elle lui écrasa le pied, puis le poussa légèrement de l'épaule en le dépassant. Il grimaça de douleur, et s'apprêta à ajouter un mauvais mot, quand il se stoppa, choqué. Il discerna une faible odeur de pomme. Légère mais flottante dans l'air. Il cligna des yeux, et fronça les sourcils, les yeux rivés sur la silhouette de Granger qui rejoignait Ron qui ne tarda à s'occuper d'elle. Cela pouvait-il être possible ? Comment cela avait-il pu se produire ? Il passa une main sur son visage.

- Par merlin... je suis tombé amoureux de Granger.
. Gémit-il dans un souffle presque inaudible.
Plume_doigt

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Re: Le syndrome de Cendrillon [Harry Potter - Dramione]

Message par Plume_doigt »

Reviews:

Lauralastar : Désolée j'ai eu quelques empêchements pour publier la suite ! Du coup pour me faire pardonner j'en ai mis 2 à la suite :D
Aaah mais voir un concurrent (Blaise), ça alimente les tensions et la concurrence non ? :P
_________________________

Chapitre 6 : L'effet Cendrillon

Le lendemain matin,

Abandonnant son air digne Malfoyien et sa grande prestance, il laissa échapper un soupir las et tourna sa cuillère dans son bol de céréales d'un air détaché. Le serpentard appuya son menton contre la paume de sa main, les yeux plongés sur la danse entre deux misérables céréales tournoyant dans le lait. Pansy poussa du coude son ami Blaise, et lui lança un regard intrigué vers Malfoy. Le métisse haussa les épaules et pris une nouvelle gorgée de jus de citrouille. Décidée et inquiète, la serpentarde n'abandonna pas, elle se rapprocha discrètement de Blaise, et lui chuchota à l'oreille, tout en ne quittant pas des yeux la silhouette dépressive du prince des Serpentard.

- Ça fait combien de temps qu'il est comme ça ?

- Mhm … depuis hier après-midi je dirais
, lui répondit-il du même ton.

Un petit sourire goguenard se dessina au coin de ses lèvres, et, en adressant un petit clin d'œil à sa proche amie, haussa la voix.

- Dragounet a ses règles, pour ça qu'il est aussi grognon. Le charria t-il avant de poser son bras sur l'épaule de son meilleur ami, faut pas trop l'embêter, il est sensible en ce moment.

Le dit "dragounet" grommela dans sa barbe ce qui ne fit qu'agrandir le sourire narquois de Blaise. Il le poussa sans une once de remord et lui adressa un regard furieux. Malfoy, du coin de l'œil, vit le Serpentard articuler silencieusement à leur amie Pansy "Tu vois, j'avais raison !". Il réprima une folle envie de le réduire en miette, lui et son éternel humour à la noix. Il n'avait pas besoin de ça en ce moment. Il était dans une situation des plus critiques. L'heure était à la réflexion et non à la distraction. Aimer la pomme ne signifiait pas aimer Granger. Ceci n'avait aucun sens. Pas plus que l'objet de ses pensées. Il n'osait pas lever les yeux de son verre de jus de citrouille, de peur de croiser ceux de Granger. Il n'était pas ridicule, un Malfoy ne l'était jamais. Non il fuyait. A la rigueur, cela, il l'avait toujours plus ou moins fait. Ses épaules se courbaient face au fardeau dont il prenait peu à peu connaissance. Depuis quand ? Cette question le taraudait. Surement pas avant la guerre. Peut être après ? Ou même pendant ? Il jura entre ses dents. Foutu Granger. D'accord, il admet l'avoir observé souvent, même très. Pourtant il avait mis ce fait sous le compte d'une relation d'adversaire. Il se rendait compte aujourd'hui que cet examen n'était là que pour satisfaire son désir égoïste de la regarder. Peut être son égarement était-il le résultat d'un manque ? Après tout, cela faisait près d'un an qu'il n'était pas sorti avec une fille. Il se pinça le nez en soupirant. Lui-même ne croyait pas à ce qu'il disait. Il fallait qu'il admette. Il est amoureux. De sa pire ennemie. Même ce dernier point, il en doutait. En effet, n'avait-elle pas avoué elle-même la veille, qu'elle ne considérait plus leur relation comme celle qu'entretiennent les ennemis ? Et lui-même le pensait aussi. Pourtant, passer de ennemie à amoureuse, il y'avait un fossé. Il n'a pas pu le sauter du jour au lendemain. Un coup de coude empressé de la part de son meilleur ami le fit sortir de sa torpeur.

- Tu veux une pomme ?

- Pourquoi tu me demandes ça ? Tu sous entend quelque chose c'est ça ?
S'empressa de demander Malfoy agacé. Non mais dis-le !

- Je-

- Tu sais que j'ai toujours détesté les pommes ! Et ce n'est pas aujourd'hui à cause d'un malencontreux événement que ça va changer tu m'entends ? Je n'aime pas les pommes point. Alors je te prie d'arrêter ce sous-entendu.

- Hey mec, calme. Souffla Blaise en levant les mains en l'air avant de pointer avec son doigt un panier de pomme, y'en a au petit dej, et elles sont de ton côté… J'allai te demander de m'en passer une.

Il grogna dans sa barbe et enfouit une main dans ses cheveux. Par merlin il devenait parano et fou. Et fou d'amour pour une certaine personne dont il ne dira pas le nom. Soit il l'admettait, soit il s'enfonçait dans le déni. Un choix cornélien. Il massa ses tempes. Il n'avait pas pensé au fait qu'il devrait ensuite la présenter à sa famille. Pur-sang au passage. Comment allaient-ils l'accepter ? Même si depuis la fin de la guerre, la famille Malfoy essayait de se faire un visage plus avenant envers les moldus, pour redorer le blason. Sa mère à ne point douter sera ravie, car les projets d'être grand-mère et de voir son fils marié la comblaient de bonheur. Cependant, il émettait plus de réserve à propos de son père. Oh par le slip de merlin, voila qu'il se voyait déjà marié avec celle-dont-ne dit-pas-le-nom ! Et pire, avec des enfants. Il prévoyait déjà de passer dans son lit. Enfin s'il était honnête, cette idée ne le dégoutait pas, bien au contraire. Il touche le fond. Désespérément. De plus, s'il avait vraiment été honnête avec lui-même, il aurait pris Granger dans ses bras, et l'aurait éloigné des regards un peu trop admiratif et salace à son goût, la réservant à ses uniques soins et affections.

- Oh par Merlin, si elle mange cette fraise, je jure que je mouille mon pantalon, chuchota Blaise pour lui-même, en fixant la griffondor.

- Blaise t'es répugant ! Se plaigna Pansy en tirant une moue dégoutée.

- Elle l'a fait.

- Blaise je te jure qu-


- Vous croyiez que je devrais lui faire des signes ? La coupa t-il en ne quittant pas des yeux Granger mangeant tranquillement son petit déjeuner.

Pansy lança un regard exaspéré à Malfoy. Ce dernier leva les yeux au ciel et jeta un coup d'œil vers la rouge et or. Loin de se douter du tumulte qu'elle créait dans la salle, la jeune fille prit une autre fraise du bout des doigts, et la croqua à pleine dent. Il remarqua les regards énamourés de la part des garçons de la salle, qui comme Blaise ne la quittait pas des yeux. Cependant loin des discours qui vantaient l'élégance et le sex-appeal de Granger, il voyait surtout une fille qui n'arrivait pas à manger sans s'en mettre partout. Comment sa mère allait-elle admettre que sa belle fille se tienne mal à table ? Elle n'allait jamais s'en remettre. La jeune fille leva les yeux et tomba sur lui par hasard, pendant un moment, comme elle, il ne la quittait pas du regard, ravi de voir peu à peu s'installer une certaine rougeur sur ses joues. Elle détourna le regard gênée, mais elle écarquilla les yeux lorsqu'elle remarqua la vaine tentative qui se voulait sexy du Serpentard noir. Ce dernier se lécha les lèvres, tentant ainsi d'émettre une invitation à Granger, et fit des poses suggestives. Cela provoqua chez la Griffondor un immense choc, et elle se dépêcha de plonger la tête vers son verre de jus de citrouille, gênée.

- Vous avez vu comment elle m'a sourit ? S'écria le Serpentard ravi.

- Andouille, râla la fille du groupe en lui donnant une tape derrière la tête, je suis sûre que ce n'était pas pour toi.

Ce dernier la fusilla du regard, et haussa un sourcil, l'air interrogateur.

- Toutes les filles auraient eu peur face à ton minable spectacle, on aurait dit un psychopathe, continua t-elle en se moquant ouvertement. Donc non, elle ne te souriait pas.

En réalité, au fond de lui, Malfoy jubilait. Elle lui avait souri. A lui. Seulement à lui. Il réprima un sourire derrière sa main. Il toussota discrètement, et prit un morceau de pain d'épice qu'il raffolait tant, dans le même temps, il en proposa à son ami.

- Je ne sais pas comment tu fais pour aimer ces trucs la, ça me répugne, d'ailleurs personne n'aime ça, grimaça t-il à la seule vu du biscuit. Je préfère les pommes.

- Et il est où le rapport ? Soupira Pansy blasée, en acceptant un morceau de pain d'épice.

- Je ne te le dirais pas, fit-il mystérieux en esquissant un sourire narquois.

Malfoy lui le savait.


Il avait décidé de l'observer plus attentivement. Non pas qu'il ne l'avait déjà fait, mais sur un nouveau point de vue. Celui que qualifierait sans doute les poètes, d'un regard énamouré, à ne point en douter. Il avait choisi de traquer sa proie dans son environnement. C'est-à-dire la bibliothèque. Autant qu'il le savait, elle passait la plupart de son temps dans les récits anciens et poussiéreux. Et ses sources se sont révélés fructueuses, car en ce début de matinée, il l'a trouva près des étagères. Mais ce dont il n'avait pas prévu c'était que d'autres aient la même idée que lui. Il réprima un grognement, et s'installa plus confortablement sur sa chaise en compagnie d'un livre ouvert qu'il avait choisi au hasard. A côté de lui, un spectacle étonnant se déroulait en plein jour. Plusieurs garçons de différentes maisons, côté à côte, parlaient entre eux, sans haine, ni insultes. Quatre représentants des quatre maisons. Blaise le Serpentard, Neville le Griffondor, Sean le Serdaigle et Justin le Poufsouffle. L'idée même que ces derniers puissent être amis, lui donnait des frissons. Il avait un certain respect pour les Serdaigles (même si ces derniers étaient inférieurs aux Serpentards), mais les Poufsouffle, cela était au dessus de ses forces. Il tendit l'oreille de façon à capter la conversation.

- Qu'est ce qui vous attire chez Hermione ? Moi, je crois … que ça serait sa gentillesse, lança Neville timidement.

- Ses seins ! S'écria blaise en imitant le geste.

Malfoy ne put s'empêcher de lever les yeux en l'air devant tant d'imbécilité. Le fait qu'il soit ami avec cette andouille le désolait.

- Aussi, mais surtout son intelligence, ajouta Sean alias le Serdaigle.

Les regards se tournèrent vers Justin le Pousouffle, qui n'avait pas encore proposé un avis. Ce dernier réfléchit pendant plusieurs secondes.

- J'arrive pas à choisir. Je dirais tout ?

Sa réponse causa un hoquet de stupeur chez Malfoy. Par merlin, il avait la même réponse qu'un misérable Pousouffle. Que Merlin lui vienne en aide. Sa déchéance approchait. Du même côté, la réponse de Justin fit grand bruit, et tous partagèrent son avis, le qualifiant de grand romantique. Hermione tourna la tête vers eux, comme intriguée, secoua la tête, et replongea dans sa recherche de livre. Il admettait que cette situation était assez inhabituelle à Poudlard. Les quatre élèves pouffèrent de rire comme des idiots, et baissèrent la voix, ce qui énerva Malfoy car il dû faire plus d'effort pour les espionner.

- Je crois que Granger est mon fantasme incarné, avoua le Serpentard en posant son menton dans sa paume.

Le soupir des trois intéressés semblait acquiescer ses dires. Ils dévorèrent la jeune fille du regard. Cette dernière balayait d'un simple coup d'œil les titres des ouvrages, et soupira, comme si elle ne trouvait pas ce qu'elle cherchait. Elle entreprit de poser un pied sur l'échelle, et leva le bras pour accéder à un livre, découvrant ainsi une mince parcelle de son ventre étalée à nue devant eux. Ceci provoqua un émoi parmi les garçons et sifflèrent discrètement.

- Heureusement que j'ai quitté ma petite amie, souffla le Serdaigle avec un petit sourire en coin.

- T'es sérieux ? Tu as lâché Kessie ?! S'écrièrent-ils tous en chœur.

- Que vaut Kessie à côté de Granger ?


Il ponctua sa phrase d'un haussement d'épaule. Malfoy cligna des yeux. Il avait l'impression que de jour en jour, l'idolâtrie des hommes de Poudlard se renforçait. Il connaissait pourtant bien Kessie, il avait même eu l'occasion de la connaitre… intimement, si on peut dire. Une grande poupée rousse, aux grands yeux bleus et un sourire ravageur. Non vraiment, à côté de Granger, malgré sa nouvelle admiration pour cette dernière, il devait reconnaitre que Kessie était une sorcière la plus belle de Poudlard. Si son cœur et son esprit n'avait pas eu une étonnante préoccupation, il aurait sauté sur l'occasion. Mais ça, c'est une histoire ancienne.

- Hermione est très jolie avec ces bas d'orthopédique et une jupe longue, soupira le seul Griffondor en papillonnant ses yeux rêveurs. C'est rare de voir une fille en porter, je croyais que mon fantasme ne se réaliserait jamais.

Blaise lui lança un regard étonné.

- Qu'est-ce que tu racontes ? Elle a mis des chaussettes hautes, avec une mini jupe, ajouta-il en se léchant les lèvres, et en passant, elle est méga chaude…

Tous acquiescèrent vivement ses derniers propos, oubliant ainsi le quiproquo. L'espion de son côté, avait pris note de ce malentendu, et n'arrivait pas à comprendre la différence de vision qu'entretenait les admirateurs de Granger. Il y'avait un problème.
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Re: Le syndrome de Cendrillon [Harry Potter - Dramione]

Message par lauralastar »

Coucou!!
Désolée de ne pas avoir répondu avant mais j'étais en vacances où il n'y avait pas internet et quand je suis rentrée et que j'ai vu que tu avais postée un nouveau chapitre, j'étais trop contente !!
Bon assez parlé de moi!
C'est vraiment bizarre de voir Malefoy craqué sur Hermione et je pense qu'il est en train de en rendre compte qu'il y a un problème !! Quand Blaise a proposé Hermione pour l'aider en échange de 2 bisous ça a dû lui faire bizarre !! 2 garçons de serpentaire qui lui courent après ça doit paraître étrange !!
Sinon c'est un très bon chapitre et j'ai adoré !
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