Salut,
Tout d'abord j'ai tendance à décrire trop rapidement (dès les premières pages) les personnages/lieux/le passé des personnages. J'en dis beaucoup trop, trop vite, selon moi.
Je pense que c'est parce-que j'ai "une main instinctive" : les idées me viennent quand j'écris. J'ai les idées principales, quelques notes dans un brouillon mais tout le reste ne me vient que dans l'action de l'écriture. (c'est comme ça depuis toujours, c'est plus fort que moi, donc ça fait partie de moi je suppose). Auriez-vous des conseils pour développer les descriptions, faire découvrir progressivement la vie/personnalité/apparence/passé de mes personnages ?
Concernant les personnages et les lieux, il est normal de les décrire des leur arrivé dans l'histoire. On ne va pas décrire ses personnages trois pages avant la fin, de même que l'on ne va pas décrire une pièce après que les personnages l'aient quitté. Le lecteur a besoin d'informations pour se construire une représentation de ce qui se passe.
Cependant, pour la description des personnages, tu n'es pas obligé de faire un rapport détaillé des le début. Tu peux dans un premier temps poser les bases : grand, blond, yeux bleu, nez étroit, lèvres en lame de couteau et puis étoffer au fil de l'histoire en fonction des éventements ou de la perception qu'en on les autres personnages : une petite cicatrice sur la main gauche, un grain de beauté sous la lèvre, une tendance à se tordre les doigts quand il réfléchit...
Et pour le passé du personnage, comme pour sa psychologie, ça doit se faire par petites touches au fil du texte et en fonction, encore une fois, des événements. Par exemple, tu arrives à un scène ou ton personnage est en conflit avec un autre ? C'est le bon moment pour expliquer qu'il est plutôt colérique, ou au contraire, qu'il a un sang froid à tout épreuve.
Par contre, si tu "vomis" sa description physique, sa personnalité et son histoire d'un bloc des son apparition, en plus de faire totalement artificiel et lourd, on perd le mystère qui nimbe chaque nouveau personnage et le plaisir de le découvrir au fil des pages.
Au passage, avoir une "main instinctive" ne t’empêche pas de te relire. Tu peux alors réagencer ou retravailler certaine partie de ton texte pour en améliorer sa cohérence et sa fluidité.
Autre(s) question's) : quand je fais une pause narrative pour décrire donc, je me sens maladroite pour reprendre la narration ensuite.
Comment faire pour que justement cela soit une TRANSITION et non pas une cassure nette ?
Comment les faire s’emboîter l'un dans l'autre et rendre le roman fluide ? (A la fois dans la structure mais surtout dans l'écriture !)
Pour la reprise après une description, je ne vois pas trop comment faire de transition. Du moment que tu reprends la narration la ou tu l'avais arrêté avant, ce n'est pas choquant. Tu as la gestion des paragraphes pour être visuellement clair et ensuite tu peux utiliser des mots clés si tu veux vraiment faire une transition : "C'était une grande pièce lumineuse [...] C'est donc dans cette pièce que pénétra le héros."
Enfin, concernant la fluidité, il n'y a pas vraiment de solution miracle d'autant que c'est très subjectifs. Moi par exemple, j'adore les longues descriptions, surtout quand elles finissent en envolées lyriques. Et j'adore tout autant en écrire. Mais d'autre trouvent ça lourd et insupportable. Contente toi d'écrire comme il te fait plaisir, comme tu aimerais lire.
Voila voila. Tout ceci reste bien évidement mon point de vue personnel, étayé par ma maigre expérience "d'auteur".
). J'espère que vous pourrez me donner des conseils ! 