Il est temps que je vienne mettre à jour mon avancée dans mes ASPICS à Serdaigle !
J'ai croisé le professeur
Binns alors que je lisais
Kalpa Imperial dans les couloirs (l'histoire d'un empire sur plusieurs générations d'empereurs):
Voilà un petit moment que ce recueil de nouvelles trône bien en évidence dans ma PAL, m'appelant de ses voeux à la lecture, m'intrigant sur sa nature et son contenu. Sans avoir mis le nez dedans, il avait déjà l'air d'un petit OVNI inclassable et, maintenant que je l'ai lu, je ne sais trop dans quelle boîte le ranger tant Kalpa Impérial est une oeuvre floue qui semble justement ne pas vouloir être si facilement classée.
Tout ce que je peux dire, c'est que c'est une succession de nouvelles déguisées en fables cruelles mais tellement réalistes, parlant avec grande sagesse de la nature humaine.
A travers l'histoire détaillée sur des millénaires d'un grand empire fictif et de ses multiples empereurs, Angelica Gorodischer passe au crible avec un humour satirique savoureux les ambitions de richesse et de puissance des hommes et des femmes, sans omettre aucune de leurs faiblesses, appuyant exactement où le bas blesse.
Bien sûr, tout cela a un goût de vécu et d'universel. L'autrice argentine, née en 1928, ayant connu les multiples dictatures de son pays au 20ème siècle. Dictatures qui savent jouer des mêmes leviers, quel que soit l'endroit du globe, pour inciter les populations à les mettre en place puis les subir.
Avec ses 250 pages, c'est un recueil court, mais extrêmement dense. Il m'a fallut parcourir 3 nouvelles avant de réussir à m'habituer au style qui manque un peu de fluidité à cause des très nombreuses digressions du narrateur conteur, mais une fois dedans, je n'ai pu qu'apprécier son humour caustique et sa clairvoyance qui sont les gros points forts de l'oeuvre. Sur ce point, j'ai beaucoup pensé à Margaret Atwood dont j'apprécie de lire les romans pour la même raison. J'ai d'ailleurs eu un coup de coeur pour la nouvelle ubuesque "La vieille route de l'encens" parodiant le cinéma hollywoodien sur fond d'épopée Homérienne. Un vrai régal !
Par contre, si toutes les nouvelles se déroulaient dans le même univers de cet empire fictif, il était souvent difficile de s'y retrouver en terme de chronologie, l'autrice ne s'en souciant guère et fournissant peu de repères temporels. Aussi, inutile d'essayer de retenir les noms des multiples dirigeants, ils ne sont pas rappelés dans d'autres textes ou, quand il le sont, c'est dans un désordre total qui ne sert pas la compréhension. Un peu déroutant, mais pas forcément rédhibitoire.
En tout cas, je comprends à présent pourquoi Ursula K. Le Guin aimait tant les écrits de Angelica Gorodischer, au point de contribuer à leur traduction en langue anglaise. Toutes deux étaient de fines analystes des sociétés et, chacune à leur façon experte ont su le retranscrire dans leurs oeuvres. Ce qui me donne à présent très envie d'explorer les nouvelles dites de science-fiction de l'autrice argentine.
Puis j'ai rencontré le professeur
Lupin à deux reprises tandis que je lisais
Risa Jones Tome1 : Les anges des ténèbres de Keri Arthur et
Minuit Tome1 : Le baiser de minuit de Lara Adrian dans la cours (loups-garous dans le premier et vampires dans le second):
Risa Jones: Un premier tome qui a réussi à me surprendre plus agréablement que ce que je pensais. J'ai mis des années à me motiver à le lire pensant qu'il était une chose, pour découvrir qu'il ne l'est pas tout à fait.
Pour ma surprise, il y a de bons personnages et un univers qui tiennent la route sans être super originaux pour autant, une enquête qui apporte sa part de suspens mais pas trop tout de même, et du sexe évidemment mais pas trop mal intégré.
Il en ressort une sensation de ne pas avoir totalement perdu mon temps, ainsi que je m'y attendais. Mais la trame de fond ne me botte pas plus que ça, ni même la perspective de voir l'héroïne sexuellement libérée s'en payer de bonnes tranches avec les quelques mâles gravitant autour d'elle, alors l'aventure Risa Jones n'ira pas plus loin pour moi.
Minuit: On m'a appris à ne pas juger un livre à sa couverture ni au résumé de sa 4ème de couverture. On peut parfois faire de belles découvertes en passant outre sa première impression largement influencée par le marketing éditorial. Malheureusement, sur ce point, le premier tome de la série Minuit valide à lui tout seul l'expression anglaise "what you see is what you get": je m'attendais à une histoire convenue dans un univers à peine développé aux personnages archétypaux, et c'est exactement ce que j'ai trouvé.
L'ensemble est creux et plat, le suspens n'ayant pas réussi à s'inviter, pas même l'intérêt. L'autrice a eu beau multiplier les scènes torrides durant lesquels elle étalait toute sa maîtrise de la métaphore sexuelle, mon électroencéphalogramme ne s'est jamais emballé. Elle m'a perdue à coup de descriptions de personnages dégoulinantes de désir et de mièvrerie.
Pour limiter les dégâts et réussir à finir ce tome qui se lit pourtant très vite du fait de sa simplicité, mais sans réelle envie de ma part, j'ai du faire quelques coupes dans toute cette guimauve, histoire de ne pas m'y enliser totalement. Au final, ça s'est avéré comme avec les feux de l'amour: vous en ratez plusieurs épisodes et vous arrivez pourtant à parfaitement suivre. Une comparaison très révélatrice, qui en dit long sur mon envie d'en lire un jour d'autres tomes.
Ensuite j'ai croisé le professeur
Dumbledore dans la grande salle alors que je m'y attardais à lire
Le mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux (le journaliste Rouletabille, celui qui élucide le mystère, est d'une intelligence bien supérieure):
Il fallait que je lise ce grand classique du polar, celui qui a grandement inspiré Madame Agatha Christie dans son amour et sa maîtrise du crime en huis clos. Et on comprend pourquoi, c'est vraiment bien foutu dans l'idée. Mais...
Oui il y a un mais, et même plusieurs.
Tout d'abord, le style a mal vieilli, ce qui rendait les passages un peu trop loquaces laborieux à parcourir.
Ensuite, justement, les passages loquaces n'étaient pas frustrants mais exaspérants, car évidemment on parle beaucoup pour ne finalement rien nous apprendre de suffisamment concret pour avancer dans notre propre enquête mentale (il faut bien noyer le poisson pour mieux le pêcher). L'auteur nous cantonne au simple rôle d'observateur, au même titre que son narrateur, alors que de toute évidence, son enquêteur, Rouletabille, est en possession de plus d'informations.
Et pour finir, Rouletabille, parlons-en, son attitude supérieure et condescendante me sortait par les trous de nez. Il n'est pas le genre de personnages qui font des étincelles avec moi, alors le voir faire son paon victorieux dans l'avant dernier chapitre, lors de l'exposition interminable des faits selon lui, c'était la goutte d'eau qui a fait déborder un vase déjà bien plein.
Donc oui, Le mystère de la chambre jaune est un mystère qui malgré tout vaut le détour. Si je n'avais pas relu Le noël d'Hercule Poirot il y a quelques mois, je n'aurais peut-être pas deviné qui était le coupable "si facilement". Il mérite amplement son statut de classique, même si j'en veux à Gaston Leroux de m'avoir spoilé au passage la résolution du Double assassinat dans la rue Morgue de Edgar Allan Poe !
Ensuite j'ai eu le malheur de me faire remarquer par le professeur
Ombrage lors d'un de ses cours alors que le livre que j'étais en train de lire,
Pretty Wife de Cécile Chomin, m'a échappé des mains et a fini à ses pieds :
Une petite lecture sans prétention qui fait passer quelques bonnes heures de divertissement, surtout porté par l'humour, grâce au style pétillant et très imagé de son autrice qui s'exprime pleinement à travers les pensées et la répartie de Charlize, l'héroïne.
Très plaisant, mais pas assez pour faire totalement oublier le départ bancal de cette histoire qui manque de développement sur bien des points, d'originalité sur d'autres (mais c'est parfaitement assumé par l'autrice qui en joue), de crédibilité (Les paroles et réactions du fils de l'héroïne ne sont pas celles d'un enfant de 8 ans) et de pages tout court.
Ce n'est pas le roman de l'année mais pour qui veut une lecture facile, pas prise de tête, distrayante mais pas cul-cul ni vulgaire, il fera parfaitement le job !
Tandis que le professeur Ombrage me donnait rendez-vous dans son bureau pour y effectuer ma punition, j'ai croisé le professeur
Trelawney qui m'a jeté un regard contrit tout en se rabattant contre le mur opposé afin de nous contourner le plus largement possible. A ce stade, je caressais l'espoir de pouvoir avoir assez de temps pour lire
Demain les chiens de Clifford Simak (destin de l'humanité sur plus de 10 000 ans dans le futur):
Un livre au synopsis intéressant (les chiens prennent la place de l'homme, tout un programme !) mais au développement très décevant. Sous forme de 8 nouvelles qui nous montrent le devenir de l'humanité jusqu'à sa disparition en parallèle de la montée en puissance des chiens, cette histoire partait pourtant sous de bons auspices. Mais elle est avant tout affreusement datée dans ses idées et dans son style (elle date des années 50) et n'a pas su se montrer suffisamment crédible pour une humaine du 21ème siècle qui est définitivement restée ancrée dans sa propre époque sans réussir à faire abstraction de ses connaissances. Plus les nouvelles faisaient progresser le discours de fond de l'auteur, plus ses explications étaient bancales ou évasives, plus mon intérêt s'étiolait, au point de caler au milieu de la nouvelle finale, à quelques pages de refermer définitivement le livre. Si Demain les Chiens fut à un moment un ouvrage de référence, il a malheureusement mal vieilli et n'est pas de ceux que j'aurais envie de recommander.
Sortie de ma punition chez la folle hystérique en rose dont je garde un souvenir indélébile, j'ai eu le malheur de bousculer par inadvertance le professeur
Rogue dans les couloirs alors que je parcourais rapidement
La 3e Guerre de Stephanie Aten (Le personnage principal est un gros bras à la solde des méchants). Il m'a jeté un regard noir tout en me réprimandant, mais ce n'est pas allé plus loin. Heureusement ! :
lecture n'est pas sans séquelles. A l'image de son personnage principal, Aten, un gros bras au cerveau éteint exécuteur de sales tâches à la solde d'une organisation privée, il invite son lecteur à une énorme prise de conscience et le matraque sur tous les fronts.
C'est dense, bien documenté, très altermondialiste. Mais aussi un peu lourd sur la fin de par son contenu d'appui qui ne s'efface jamais au profit de l'intrigue et du suspens, alors qu'un peu de répit pour digérer tout ça aurait été parfois fort bienvenu.
J'ai trouvé La 3e Guerre trop manichéen. Certes les gentils n'hésitent pas à se salir les mains et endosser le mauvais rôle pour atteindre leur objectif, mais les méchants dépeints à travers un de leurs représentants font l'objet d'une telle caricature qu'il est difficile de ne pas considérer l'ensemble du livre comme un pamphlet politique.
Côté suspens on est très bien servi les deux tiers du récit. Et puis les révélations importantes commencent à pleuvoir, démystifiant bien des choses, et ce même suspens, qui donnait envie de se replonger rapidement dans l'action et la réflexion, s'étiole et perd de son emprise jusqu'à atteindre ce final un peu trop tiré par les cheveux pour moi : Cette posture à la limite du fantastique ou de la SF qui surgit soudain au milieu de tant de réalisme volontairement cultivé, ça dénaturait le message positif du livre en le renvoyant subitement à une utopie hors de portée.
Alors, que reste-t-il une fois qu'on a retiré tous les éléments bancals ? Il reste une super réflexion, bien amenée, bien développée, et l'espoir qu'elle laissera quelques séquelles durables sur son lecteur.
Je suis allée directement à la cabane du professeur
Hagrid pour rechercher un peu de réconfort auprès de lui, mais il n'était pas là. Alors j'ai lu
Comme un poisson dans l'arbre de Lynda Mullaly Hunt en l'attendant (576 pages):
L'histoire d'une gamine, Allie, vraiment touchante, pleine de vivacité, de répartie, d'imagination et d'intelligence, qui passe son temps à se dévaloriser parce qu'elle est dyslexique et, malgré qu'elle soit déjà en classe de 6ème, n'a pas encore été diagnostiquée.
Mais heureusement pour elle, après 7 instituteurs différents et tout autant de directeurs/directrices qui se sont penchés sur son cas et l'ont mal jugée, survient M. Daniels, un fin pédagogue, qui saura voir à travers la carapace qu'elle s'est forgée et interpréter correctement chacune de ses esquives pour lui apporter soutien et solutions.
Lynda Mullaly Hunt nous fait le récit plein de malice du quotidien de cette douce rêveuse qui s'évade dans ses pensées, ne lésinant pas sur les comparaisons cocasses pour mieux faire comprendre les angoisses et les ressentis de sa jeune héroïne. Elle s'appuie sur des chapitres très courts et très nombreux, comme autant de petites anecdotes qui permettent de construire les personnages et leurs relations, ce qui donne un livre qui se dévore à une vitesse ahurissante.
Je ne connaissais que superficiellement les troubles dyslexiques, n'ayant pas dans mon entourage de personnes qui en soient atteintes, alors j'étais vraiment curieuse d'aller plus loin sur le sujet, au cas où. Etant une oeuvre jeunesse, c'est plus l'aspect échec scolaire, dévalorisation de soi et problèmes d'intégration sociale que Comme un poisson dans l'arbre met en avant, sensibilisant son lecteur sur l'urgence de repérer et accompagner ce genre de troubles.
Il met aussi le doigt sur les lacunes de l'école à les repérer, car il semble plus facile de cataloguer un enfant cancre et agitateur, plutôt que de garder l'esprit ouvert et d'envisager d'autres raisons. En cela, il fait écho à Chagrin d'école de Daniel Pennac que j'ai lu il n'y a pas longtemps et qui passait au crible l'éducation en France.
Je n'ai pas été surprise de découvrir en toute fin que l'autrice était elle-même dyslexique. Il ne pouvait en être autrement, tant elle a su transmettre efficacement les perceptions, les sentiments et le fonctionnement d'Allie, faisant de son livre le parfait point de départ pour changer de regard sur la dyslexie.
Sur le chemin du dortoir de Serdaigle, j'ai croisé le professeur
Chourave qui préparait notre prochain TP pour le lendemain. A ce moment-là, je jetais un oeil à
The Postman de David Brin (monde post-apo aux Etats-Unis où la nature a repris ses droits), pensant en commencer la lecture le soir même:
Je referme The Postman que j'ai lu en VO avec la sensation d'un sujet bien pensé et bien traité mais qui manque terriblement de suspense, car absolument tout est tellement trop prévisible.
L'auteur y développe le début d'une légende qui rappelle un peu le principe de Forrest Gump dans sa façon d'être exposée (l'humour en moins). On y découvre à posteriori le poids des actes d'un homme, aussi infimes soient-ils, qui passe son temps à se dire que ce qu'il fait est insignifiant et qui, finalement, à lui tout seul, aura totalement bouleversé le cours des choses.
C'est plein de bons sentiments, le personnage principal étant un patriote idéaliste dont le cerveau s'accroche au monde, ses connaissances et ses valeurs, tel qu'il l'a connu avant la Troisième Guerre mondiale, et dont le corps et les réflexes se sont plus ou moins adaptés au monde hostile et sauvage qui l'entoure.
Dès le début de l'histoire on perçoit qu'il est déjà lui-même cet homme responsable qu'il recherche depuis longtemps dans sa quête à travers les Etats-Unis, mais seul lui ne se perçoit pas ainsi. Et c'est très lourd de devoir enchaîner 400 pages pour qu'il comprenne enfin...
Je n'ai pas aimé le développement des femmes dans l'histoire. L'auteur semble indiquer que les femmes avant cette Troisième Guerre mondiale étaient passives volontairement... Comme si ce n'étaient pas les hommes qui les avaient maintenues sous leur joug et muselées pendant des siècles et des siècles... Comme si les deux premières guerres mondiales n'avaient pas connu le cours qu'on leur connait avec les conséquences qu'elles ont eu sur le changement de leur statut... Vu que j'ai lu le livre en VO, je me suis peut-être méprise sur le sens, donc si quelqu'un voulait bien confirmer ou infirmer cela, ça m’ôterait d'un doute !
En parlant de VO justement, la progression dans le livre s'est avérée un peu plus compliquée sur certains passages très descriptifs des paysages sauvages. J'ai ressenti toutes les lacunes de mon vocabulaire sur le sujet. Heureusement le reste du livre s'est avéré plus abordable !
Bref, The Postman n'a pas été un livre désagréable ou particulièrement éprouvant à lire, mais à mes yeux il n'a pas été à la hauteur de son Prix Locus du meilleur roman de science-fiction de 1986.
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Donc dans l'ordre j'ai lu le premier tome de Risa Jones où l'héroïne passe souvent à l'état de forme brumeuse, ce qui lui permet de survoler rapidement de longues distances. J'ai pu ainsi utiliser mon Nimbus 2000 pour me rendre sur le terrain de Quidditch.
Ensuite avec La 3e Guerre de Stéphanie Aten où pas mal de personnages sont éliminés tout du long, j'ai pu approcher un Sombral pour faire un tour sur son dos.
Et enfin, avec The Postman de David Brin où le personnage principal arpente à pieds les Etats-Unis à la recherche de la lumière de la civilisation, j'ai poursuivi ma balade sur la moto d'Hagrid.
Je suis donc dans l'attente de mes 3 consignes bonus
. Cassiopée, Cassi, orpheline de 18 ans, se retrouve contrainte de quitter son orphelinat. Contrainte de se débrouiller pour vivre seule, elle se fait agresser par un mystérieux *beau* garçon. De cette rencontre, Cassi va découvrir ses origines, c'est une Myrme, une personne possédant des ailes et de mystérieux pouvoirs. A la recherche de son passée, la jeune fille va se rendre compte que celui-ci est beaucoup plus sombre qu'elle ne le croyait.
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