142536978a1 a écrit :Personnellement, j'ai lu
Crime et Châtiment que j'ai tout simplement adoré ! Etre dans la tête du meurtrier, suivre ses hésitations, vivre ses remords et assister à sa rédemption, c'était juste magistral. On a beau ne pas cautionner l'acte de Raskolnikov, on partage son stress à l'idée de se faire attraper et on se range de son côté contre la police. C'est vraiment cette plongée dans un esprit criminel et presque fou qui m'a fascinée.
Suite à cette lecture, je me suis lancée dans
Les Frères Karamazov mais alors là, rien à faire, je n'arrive pas entrer dans l'histoire. Il y a trop de personnages, trop de noms et l'action n'avance pas, je ne vois pas où l'auteur veut en venir. J'ai donc reposé le livre pour le moment mais je compte bien m'y remettre et lui laisser une deuxième chance.
Le sujet principal de
Les frères Karamazov c'est le crime odieux qu'est le parricide, et autour de ceci, les thèmes chères à Dostoïevski ; la foi, la souffrance, la quête, quête qui est différente selon le personnage ; être pur chez Aliocha, avoir de l'argent et des femme chez Dmitri, de la science chez Ivan, etc.
Quant à "où cela veut en venir", dis toi que Dostoïevski fait "vivre" ses personnages, il les faits tourbillonner, il "s'amuse" en quelque sorte, mais il est évident que les personnages représentant chacun un trait d'esprit, de pensée ; orthodoxie chez Aliocha, débauche chez Dmitri, et science chez Ivan, Dostoïevski lui les emmêlent, les fait "affronter" parfois...
Mais, puisque nous jugeons une œuvre dans son intégralité, je pense que nous pouvons prétendre que Aliocha est le personnage "principale", que c'est lui qui est le plus juste, le plus équilibré, bien que nous pouvions nous reconnaître en chacun des personnages dans l'œuvre. Et aussi, Aliocha est la forme la plus définitive de Dostoïevski ; celui du croyant accompli.
Donc, le moteur principal de l'œuvre (si l'on peut en conclure ainsi) est cette famille, où parfois s'affrontent des idées... et où les jours passent.
Sinon si tu veux un autre fil principal de la narration (et oui il en a beaucoup de fils narrateurs cette œuvre-là) , il y a celui-ci ; le terrible meurtre du père Karamazov... qui de ses trois fils l'a tué ?
Voilà, j'espère t'avoir éclairé et t'avoir donner une bonne boussole, ou plutôt indiquer le nord en quelque sorte, car comme tu l'avais écrit "je ne vois pas où l'auteur veut en venir" qu'on peut traduire en "je ne savais où l'on allait", j'ai déjà expliqué les moteurs principaux de l'œuvre, mais voici un bonus ; que ceci te rassure ; c'est souvent le cas chez Dostoïevski, de ne point trop savoir où l'on va, d'ailleurs c'est presque pareil en ce moment avec
Les Démons c'est un peu un fatras au début (c'est en fait un classique chez Dostoïevski ; c'est une sorte de préambule qui consiste à de grandes explications sur les personnages, les endroits, leurs conditions, etc. Dostoïevski aimait mettre tout en place avant de mettre en place "l'action"), mais rassurons-nous, quand ça démarre, ça démarre pour de vrai ! Mais aussi n'oublions pas que Dostoïevski avait un esprit quelque peu malade, voire même un peu derangé, alors ne nous étonnons plus si nous trouvons que cela peut quelquefois paraître "brouillons"... Et enfin, j'espère aussi t'avoir donné envie de revenir à ce chefs-d'œuvre de la littérature... !
