J'ai dépassé la moitié du roman, comme j'ai un peu de temps et que je ne pense en lire plus d'ici demain, j'en profite pour des impressions en cours de lecture :
J'ai eu un mal fou à commencer. Le premier chapitre est très obscur. Poétique, glauque, relativement abscons pour une entée en matière. Le deuxième chapitre l'est presque tout autant. Je me suis accrochée, en lisant à haute les passages sur la description de Manderley pour les faire mieux passer ! (lors d'une première tentative, je les avais carrément zappés...
).
J'ai fini par me prendre au style de la narratrice. Qui tour à tour me porte sur les nerfs ou m'attendrit...
Grosse surprise lorsque j'ai compris
que celle-ci n'était pas Rebecca.
La manière de narrer est spéciale : des ellispes là où on ne s'y attend pas, des "il arrêta soudain de rire" alors qu'on n'avait aucune idée que la personne en question riait... J'étais très décontenancée au début. Maintenant, je me suis faite à ce style, à ces films que la narratrice se fait à elle-même, à ses milliers de craintes dont elle nous fait part... Ce nombrilisme m'agace profondément, mais je ne peux m'empêcher de me dire que c'est une façon plutôt honnête de décrire des manières de penser ^^
Un peu de mal parfois avec cette "nouvelle traduction" dont le résumé de Key fait tant de cas. Je ne sais pas si c'est normal, mais il y a un certain modernisme dans le vocabulaire qui me dérange, le roman étant paru en 1938, j'aurais préféré une façon de parler de 1938... Au lieu de cela, j'ai l'impression que certains termes ou tournures de phrases sont trop contemporaines (mais il est possible que je me trompe ^^), par exemple : être fana de quelque chose, faire toute une histoire pour quelque chose...
Il faut dire aussi que je ne m'attendais pas à ce que le récit soit écrit et se déroule au début du 20° siècle. Je m'attendais à du 19°, voire même du 18° ! (oui, je ne me suis absolument documentée. Ce genre de romans, que je sais que je lirai un jour, j'essaie d'en savoir le moins possible. D'où les nombreuses surprises ici, ce roman n'étant pas DU TOUT conforme à l'idée que je m'en faisais !)
Je vais sans doute devoir attendre d'avoir fini
Rebecca avant de me faire un avis définitif. Pour l'instant, je peux tout simplement dire que
ce roman ne ressemble à aucun autre de ma connaissance. Il y un style très atypique, et même si l'héroïne en a inspiré des centaines d'autres (jeune fille maladroite propulsée dans les hautes sphères...), celle-ci reste parfaitement originale. Jusqu'à présent, il n'y a qu'un seul élément que j'ai deviné à l'avance et pour le reste, je vais de surprise totale en surprise totale, ce qui est très loin de me déplaire.
Oui, pour le meilleur ou pour le pire, ce livre est tout simplement
spécial.
Désolée pour le pavé, vraiment. Je synthétiserai mieux mes impressions une fois le roman terminé