Erolin a écrit :De même, comment trouver réaliste que ce jeune romancier, qui arrive trente ans après les faits, attire à lui toutes les confessions ainsi que la sympathie immédiate d'un policier?
J'en suis à la moitié du roman et ça fait 200 pages que je me dis ça... Le policier chargé de l'enquête qui lui raconte tout, ils font les interrogatoires ensemble et tout alors que le policier le connaissait même pas Hautement réaliste
Entièrement d'accord. J'attendais toujours le moment où quelqu'un, un autre policier, par exemple, commencerait à s'énerver de cette situation hautement improbable... J'attends toujours.
_Pollux_ a écrit :J'ai lu les 200 premières pages de l'affaire Harry Quebert et moi qui pensais me régaler avec ce livre, il me manque je pense du rythme et de la concision. L'auteur nous répète beaucoup de choses et cela participe à mon impression de lenteur. Du coup ma lecture elle aussi, ralentit.
Il est vrai que certaines répétitions sont un peu étonnantes. Qu'il cite parfois les premiers mots d'un passage antérieur pour que le lecteur saisisse bien les liens entre les différents chapitres, soit. Mais pourquoi citer une page entière?
Lecture de La vérité sur l'affaire Harry Quebert terminée !
Malgré toutes les bonnes critiques, bien plus nombreuses que les négatives, ce roman ne m'avait jamais tenté... mais j'ai décidé de le découvrir, histoire de me faire mon propre avis sur la question.
Marcus, un jeune écrivain en panne d'inspiration, vient chercher refuge auprès de son mentor, le professeur Harry Quebert. Mais le cadavre d'une jeune fille disparu il y a 33 ans est découvert dans le jardin du professeur, qui avoue avoir eu une liaison avec elle à cette époque... Marcus enquête pour innocenter son ami et éclaircir les événements survenus en 1975.
Il y a plusieurs « vérités » à dire sur ce roman.
Ce qui est indubitable, c’est qu’il se lit bien. 850 pages, c'est long, mais ça passe finalement assez vite, avec des pages qui se tournent toutes seules.
Pour autant, je n’étais pas spécialement pressée de retourner à ma lecture : je l’ai dévoré aussi parce que j’avais du temps et que l’envie d’abandonner n’est jamais venue (c’est un peu dur, mais c’est comme ça que je l’ai ressenti).
Concernant la plume, elle est normale. Pas « belle », pas « fade », juste de celles dont il n’y a pas grand-chose à dire !
C’est un roman policier, avec une enquête, des hypothèses, des fausses pistes.
Or, les romans policiers, ce n’est pas ma tasse de thé. Les éléments du livre liés à cet aspect ne sont donc pas ceux que j’ai préférés.
D’abord, un élément m’a beaucoup gênée : la facilité avec laquelle Marcus arrive à mener son enquête. Personne ne le connaît et tout le monde se confie à lui, y compris le policier chargé de l'enquête ! C’est totalement irréaliste et l’auteur peine à le justifier.
Et puis 850 pages d’enquête, de mystères soulevés, tout ça pour une solution qui n’a que peu de lien avec tout ce par quoi on est passé… je trouve ça un peu déloyal, en un sens.
Cette histoire est aussi basée sur une romance. Et là ça ne va pas du tout, parce que l’auteur ne montre à aucun moment POURQUOI Nola et Harry s’aiment. Il nous est juste répété qu’ils s’aiment à la folie et qu’ils ne peuvent vivre l’un sans l’autre. Mais on ne comprend pas comment ils sont tombés amoureux, ce qu’ils aiment vraiment l’un chez l’autre, etc. Les personnages en deviennent donc super fades et on ne s’attache pas trop à eux.
C’est d’ailleurs un reproche que l’on peut étendre au reste : je me ne suis attachée à aucun personnage. Du coup, je suis restée souvent spectatrice des événements sans m'impliquer dans l'histoire. Ce qui fait que même si ma lecture a été plutôt sympathique et addictive, comme je n’ai pas spécialement tremblée ou été émue (sauf concernant Luther Caleb, ce qui reste problématique car j’ai eu la désagréable impression qu’il servait en quelque sorte de « levier émotionnel », un mécanisme justement critiqué par Marcus dans le roman – un élément auquel je n’aurais jamais pensé s’il ne l’évoquait pas avec son éditeur, d’ailleurs…).
Malgré tout, ce roman évoque aussi les liens entre la réalité et la fiction, le rôle de l’écrivain, la question de la moralité dans la littérature… Ce sont ces réflexions que j’ai vraiment aimées, au final. Cet aspect donne une réelle épaisseur au roman, malgré ses défauts.
Pour conclure, j’ai été largement moins déçue que ce à quoi je m'attendais ! J'ai même bien aimé. Comme quoi, il ne faut jamais rester sur ses a priori.
Les redondances, quand je les ai notées, ne m'ont pas gênée. Je me suis toujours dit que c'était une manière pour l'auteur de nous faire passer un message (par exemple, de voir une scène différemment)ou alors c'était bienvenu pour me rafraîchir la mémoire.
J'avais lu Da Vinci code lorsque j'étais ado, j'en garde un bon souvenir. L'intrigue me tenait en haleine, d'autant plus que j'avais peu de connaissances sur les Illuminati, la cryptologie, etc. Par contre, Robert Langdon n'est pas un personnage attachant, il est vraiment trop lisse et parle comme une encyclopédie vivante.
Je viens d'achever La vérité sur l'affaire Harry Quebert, je suis contente que ma proposition ait été retenue et je suis ravie d'avoir enfin lu ce gros pavé !
Harry Quebert est un écrivain reconnu qui, à défaut d'avoir une vie familiale épanouie, peut se targuer d'avoir une belle carrière. Tout bascule le jour où il est accusé d'avoir tué il y a plus de trente ans la jeune Nola Kellergan. Il nie en bloc, il n'aurait jamais pu la tuer, car il était fou amoureux de l'adolescente de 15 ans... Marcus Goldman, jeune écrivain atteint du syndrome de la page blanche, se met en tête de défendre son mentor et unique ami. Il décide de mener une enquête parallèle, remuant des souvenirs du passé que certains souhaiteraient garder enterrés...
J'ai l'impression qu'il y a le camp de ceux qui ont adoré ce roman et le camp de ceux qui l'ont détesté. J'appartiens clairement au premier camp, j'ai dévoré les plus de 800 pages à une vitesse étonnante ! Les nombreux rebondissements de l'enquête me donnaient sans cesse envie d'avancer dans ma lecture. J'ai bien aimé le découpage décroissant des chapitres et les conseils destinés aux écrivains en herbe. Les personnages sont certes très stéréotypés mais il m'a semblé que c'était voulu par l'auteur et que cela ajoutait une touche humoristique plutôt bienvenue. La mère de Marcus m'a fait, par exemple, bien marrer. Idem pour les parents Quinn ("Bobbo" et "Bibichette"). Même si la construction de cette histoire est bien pensée, j'ai trouvé que ça manquait de réalisme par moment. Marcus Goldman avance parfois trop facilement ou bénéficie d'une chance peu crédible. Mais je me suis dit qu'il n'y aurait tout simplement pas d'histoire s'il fallait rester réaliste ! Le seul véritable point noir de ce roman c'est le vouvoiement entre amis proches et entre amoureux (difficile de s'imaginer la relation Harry/Nola quand on lit leurs dialogues...) qui n'a vraiment pas lieu d'être, que ce soit en 1975 ou en 2008.
Je considère que ce roman est un bon livre, c'est avec regret que je l'ai refermé !
Je vais maintenant enchaîner avec Petit pays qui me tente bien aussi.
J'avance (doucement) dans "La vérité sur l'affaire Harry Quebert".
Je pense que je vais mettre un certain temps à le lire, d'une part car, pour l'instant, je n'y trouve pas grand chose de plus que dans la série, d'autre part parce que j'ai pas mal de boulot à côté pour des préparations pour le travail.
J’ai terminé hier soir Petit pays de Gaël Faye. Au départ j’ai eu peur du sujet abordé mais heureusement je suis passée outre.
Ce roman est magnifique.
Le livre débute avec l’insouciance de l’enfance tout en nous faisant comprendre que ces temps heureux ne vont pas durer et on fini avec l’horreur de la guerre, du génocide, de ces vies gâchées sans avoir forcément une raison. J’ai aimé le fait que ce soit le point de vue d’un enfant, Gaby, parce qu’il est un peu comme nous : il ne comprend pas pourquoi il y a ce déchaînement de violence.
Gaël Faye a une plume fluide, poétique qui nous porte nous accompagne dans son récit malgré l’horreur.
Nausicaa_Npa a écrit :
C'est un livre que j'ai apprécié même si je ne l'ai pas autant aimé que certains. C'est une histoire triste et le fait qu'elle soit racontée à travers les yeux d'un enfant "minimise" un peu l'horreur de la situation. J'aurais peut-être aimé avoir un récit chorale avec d'un côté Gabriel et de l'autre ses parents. Ceci dit, c'est un livre incroyable qu'il faut avoir lu !
Je l'ai terminé hier soir et je te rejoins dans ton ressenti, j'ai aimé Gaby et sa naïveté mais j'aurais aimé avoir le point de vue d'autres personnages pour mieux comprendre la politique du pays et les conflits qui y règnent.
Cela reste un roman très intéressant pour en apprendre davantage sur le génocide au Rwanda, en tout cas pour débuter, et je retiens ta suggestion d'essai CecileM pour approfondir le sujet.
Eurylia a écrit :Je me suis beaucoup identifiée au personnage de Gabriel, non pas par rapport à ce qu'il vit mais par rapport à sa façon de voir les choses : son refus de quitter le monde de l'enfance, sa rébellion face au fait qu'on lui impose de prendre position alors qu'il voudrait rester neutre, son incompréhension de devoir le faire malgré tout à cause du contexte alors qu'à ses yeux tout part d'une bêtise, d'une simple différence de physique.
J'ai beaucoup apprécié la plume de l'auteur qui permet de rentrer crescendo dans l'horreur du récit avec un style toujours dans la retenue qui ne verse jamais dans la surenchère ou le tire-larme. Je ne m'attendais pas à l'épilogue que j'ai trouvé particulièrement dur, surtout après tout le reste.
Une excellente lecture que je conseillerais volontiers à tout ces gens qui ne comprennent pas que l'on puisse être obligé de quitter son pays et qui ne réalisent pas ce que ça coûte humainement parlant.
Le personnage de Gaby est très touchant c'est vrai, avec sa volonté de rester neutre malgré toute la haine de son entourage, familiale et amicale, c'est quelque chose qui a résonné en moi aussi.
Même si j'ai aimé son premier roman, je préfère Gael Faye en tant que rappeur, ses textes me bouleversent toujours, il m'émeut et me donne le sourire presque à chaque fois. (Mes préférés : Petit pays / Paris Métèque / Ma femme. Si jamais vous avez envie de vous y plonger.)
Rowena77 a écrit :Même si j'ai aimé son premier roman, je préfère Gael Faye en tant que rappeur, ses textes me bouleversent toujours, il m'émeut et me donne le sourire presque à chaque fois. (Mes préférés : Petit pays / Paris Métèque / Ma femme. Si jamais vous avez envie de vous y plonger.)
Merci pour ces conseils, j'avoue que je ne connaissais pas et qu'après avoir lu le livre je n'ai pas pris le temps d'aller écouter ce qu'il faisait. Je vais commencer par ces trois chansons du coup
"La vérité sur l'affaire Harry Quebert" de Joel Dicker
Une excellent roman policier, le meilleur que j'ai lu depuis longtemps avec une intrigue que l'auteur choisie de raconter de façon originale oscillant entre passé et présent, sous la forme parfois d'un roman dans le roman puisque l'on suit un écrivain enquêtant sur une histoire dont il est à partir d'un certain moment entrain d'écrire, ce qui permet à l'auteur de vivement critiquer le monde de l'édition. On découvre les personnages en profondeur au fil des pages, ce qui fait le charme de ce livre qui a par moment quelques longueurs, l'auteur n’existant pas retransmettre dans son livre la difficulté d'un enquête policière et tout les aléas que cela implique. La fin est surprenante, reprenant tout les événements du livre l'auteur raconte au lecteur la vérité pleine et entière de son intrigue policière et humaine ne laissant aucune zone d'ombre
Je vais maintenant lire le livre de Gael Faye que j’avais aussi envie de lire
Je viens de finir Petit Pays, de Gaël Faye.
J'avais eu envie de le lire quand il a fait l'actualité mais je n'avais pas pris le temps, alors je remercie la personne qui l'a proposé lors de cette lecture commune.
J'ai commencé ma lecture naïvement, sans savoir à quoi m'attendre, j'ai beaucoup aimé la poésie de la plume de l'auteur pour nous décrire son enfance et son pays. Cependant, plus j'avançais dans le livre, plus j'avais peur de tourner les pages (ayant entendu parlé du génocide au Rwanda, mais sans en connaitre les répercussions sur les pays avoisinants). J'appréhendais le moment où les massacres allaient commencer. Finalement, Gaël Faye raconte cela avec poésie et légèreté que cela n'a pas trop été brutal. Finalement, le moment le plus touchant est la dernière lettre à Laure du roman ...
Ces horreurs, on peut difficilement les comprendre mais il faut en parler, et je remercie l'auteur de l'avoir fait avec délicatesse.
Bonsoir ! J'ai lu cette semaine Petit Pays de Gaël Faye
Un livre à lire, dans le sens où il nous fait découvrir, à travers les yeux d’un enfant, Gabriel, un épisode récent qu’on ne connaît trop souvent que de nom : le génocide du Rwanda et les événements violents qui se déroulèrent simultanément au Burundi.
Gaël Faye évoque cette cruelle réalité par le biais de mots doux et poétiques. L’ensemble est touchant, d’autant plus lorsque l’on sait les inspirations autobiographiques de l’auteur. Mais justement, je pense que c’est cette l’Histoire originelle qui m’a intéressée, plus que le récit en lui-même. En effet, les deux premiers tiers du livre, consacrés à divers souvenirs d’enfance de Gabriel, ne m’ont pas enthousiasmée plus que ça. Ils posent un décor, c’est tout. En revanche, lorsque la guerre éclate et que la violence se manifeste partout, il devient plus difficile de s’arrêter de lire !
Je dirais donc que c’est un bon livre pour s’initier au sujet, peut-être surtout pour des adolescents, bien qu’il puisse à coup sûr plaire à tout âge !
Je viens de finir "Petit pays" de Gael Faye
Un livre biographique qui retrace l'enfance africaine de l'auteur. On découvre le Burundi, la culture du pays et les contrastes culturels qui habitent les habitants des différentes ethnies qui composent la population. Un livre intéressant à défaut d'être passionnant, comme une fenêtre sur l'Afrique
J'ai fini le livre "La vérité sur l'affaire Harry Quebert" de Joël Dicker. Voici mon avis :
"Waouh, waouh, waouh !! J'ai adoré. J'avais envie de le lire depuis pas mal de mois et encore plus quand la série est sortie.
Je suis abasourdie que ça soit le premier livre de Joël Dicker. L'histoire, les personnages, les lieux... tout est bien écrit, tout à un sens jusqu'au nombre décroissant des chapitres. On est constamment remis en question lors que la lecture. Jusqu'au bout, il y a des rebondissements impossible à prévoir.
Ce livre est un pur coup de cœur."
Eh bien, cette lecture commune de janvier aura été plus que satisfaisante avec deux livres ayant atterri dans ma liste d'or ! J'ai terminé Petit pays, ce livre m'a pris aux tripes...
Gabriel, dit "Gaby", est un jeune garçon métis (père français, mère rwandaise) coulant des jours heureux au Burundi avec sa petite sœur, Ana. La première partie du roman nous fait découvrir son quotidien : les bêtises avec sa bande de copains, ses relations avec les employés de son père, la partie rwandaise de la famille, les tensions entre ses parents,... On sent quand même un climat un peu spécial : les gens se dévisagent dans la rue et ont tendance, en se basant sur quelques critères physiques, à mettre les autres dans une case : Hutu ou Tutsi. Dans la seconde partie du livre, la guerre éclate et emporte Gaby et le lecteur dans un tourbillon de violence.
On ressort de cette lecture complètement lessivé. La plume de Gaël Faye est magnifique, dès les premières pages il nous transporte dans ce petit pays qui nous semble si exotique. Au début, tout est poétique et léger. Petit à petit on sent venir l'orage... Et même en étant prévenu, quand la guerre éclate, on se prend une véritable claque dans la figure. Comme Gaby qui, longtemps, refuse d'ouvrir les yeux sur cette situation dramatique.En refermant le livre, la stupeur et l'horreur ne nous quittent pas tout de suite...
"Petit pays" mérite vraiment ses récompenses littéraires. Ce livre est un petit bijou !
J'ai vraiment du mal à avancer dans ma lecture. Je me suis lancée dans "La vérité sur l'affaire Harry Quebert", mais le hic c'est que la série colle tellement au roman que j'ai l'impression de ne rien avoir de plus, à part le fond des personnages plus développé, mais ça ne permet pas vraiment de décoller de ce que j'ai vu en image.
Bref, je poursuis, mais si vraiment j'arrive pas à y trouver plus je stopperai
Je ne pensais pas pouvoir participer à temps à la LC de janvier, me résignant à faire l'impasse dessus, mais finalement commence ce soir ma lecture de Petit Pays de Gaël Faye.
250 pages, je vais arrêter …. non pas que le livre n'est pas intéressant mais, pour une fois, la série ayant été une adaptation fidèle, j'ai juste l'impression de la relire. Pas grand chose de plus dans le livre.
C'est bien une des premières fois que cela me fait ça, en général il y a toujours tellement plus dans le livre, que même lire après avoir vu le film ou série ne me gêne pas. Mais là, je relis juste quasi exactement ce que j'ai vu à l'écran il y a 2 mois.
Et voici mon avis sur le livre La Vérité sur l'affaire Harry Quebert :
J'ai classé ce livre en or parce qu'un bon thriller/polar est pour moi un livre dont on ne devine pas la fin avant le dernier moment. De ce côté là, on peut dire que l'auteur a vraiment bien su nous tenir en haleine puisque, comme Marcus, on se perd complètement dans les personnages et on en vient à soupçonner un peu tout le monde... ! Le retournement de fin sur quelques chose qui concerne Quebert est plutôt pas mal, et complètement d'actualité pour Marcus.
Ceci dit, j'ai trouvé quand même des facilités un peu trop grosses qui m'ont fait tiquer : le lieutenant qui décide que Marcus peut faire des interrogatoires avec lui comme ça d'un coup ? (pas très légal !), tout ces gens qui se confient à lui comme ça alors qu'ils savent qu'il cherche à aider Quebert ? (à moins qu'on soit dans une ville de naïfs), et l'éditeur ??! (lui je crois que c'est celui qui m'a le plus sciée !)
Bref, j'ai aimé ce livre, vraiment, mais j'ai trouvé certains aspects un peu trop "gros" pour le classer en diamant. Ceci dit, je lirais quand même la suite par curiosité de retrouver Marcus !
J'ai fini hier soir ma lecture de Petit pays de Gaël Faye. Je ne m'attendais pas à ce qu'il se lise aussi vite, ce qui a été grandement facilité par des chapitres très courts et un "suspens horrifique" (je ne vois pas d'autre façon de le qualifier) grandissant.
Voici mon avis:
En 1994, j'avais à peu près le même âge que Gaby au moment des événements au Rwanda. Tous les soirs au journal de 20h, alors que nous mangions en famille, nous découvrions avec horreur les images des massacres perpétués par les Hutus sur les Tutsis. Des familles entières, hommes, femmes, enfants, sans exception, décimées sous nos yeux à coup de machettes et autres outils agricoles, sommairement exécutées à la kalach et entassées comme de vulgaires charognes dans d'atroces charniers livrés aux dégâts du soleil brûlant d'Afrique.
Si à cette époque j'avais déjà entendu le mot génocide, en se référant au peuple amérindien, je n'avais jamais encore eu l'occasion de lui attribuer une telle ampleur horrifique. Dans ma tête, influencée par tous les westerns hollywoodiens, les indiens d'Amérique avaient presque tous disparus parce qu'ils ne se battaient pas à armes égales contre les fusils et canons des colons. Je revoyais naïvement les mises en scène de vaillantes batailles où des hommes, des guerriers, affrontaient d'autres guerriers, mais jamais je ne m'étais posé la question de la justification de tout ceci ni de ce qu'il advenait des femmes et des enfants.
Avec le génocide Rwandais, je le découvrais pour la première fois et je ne pouvais fermer les yeux ou m'en soustraire, désormais trop âgée pour en ignorer la cruauté et l'absurdité mais en même temps encore trop jeune et trop tendre pour endurer sans conséquences. L'actualité venait de m'offrir ma première incursion dans la noirceur humaine (pas la dernière malheureusement) et ce n'était pas une fiction. En dehors de ma bulle d'insouciance, je découvrais un monde fou et brutal que je ne comprenais pas.
En lisant Petit pays j'ai revécu tout ce processus, j'ai revu ces images d'actualité et je me suis totalement identifiée à Gaby, forcé de perdre son innocence et lui aussi plein d'incompréhension face à l'aberration du monde. A la différence que pour lui la violence était bien plus concrète, à sa porte, décimant ses proches, corrompant ses amis et l'obligeant à faire des choix horribles pour sa propre survie.
J'ai particulièrement apprécié le ton pudique du livre qui reflète bien cette innocence du personnage, une plume juste et poétique mais qui laisse tout de même transparaître des éclats de conscience graduels d'un drame qui se prépare de longue date. Comme l'expression d'une peur endémique constamment refoulée par le jeune garçon qui ne réalise pas totalement (ou n'assume pas ?) ce qu'il est et ce que cela implique: un métis français et rwandais avec des origines Tutsis.
Le gros point fort du livre est qu'il ne prend pas de parti. Certes le jeune garçon est entouré de personnages aux idées bien arrêtées, mais lui-même refuse d'adhérer à quoi que ce soit et rejette en masse la haine de l'autre qui s'est emparée des deux camps. Il nous relate l'enchaînement des événements tels qu'il les a vécus et interprétés avec sa vision d'enfant, se posant toujours des questions qui l'empêchent de rentrer à son tour dans le cercle vicieux de la violence et des représailles.
Mais le résultat est tout de même là, le lecteur est interpellé sur un certain nombre de questions comme l'origine de cette haine ethnique, l'inaction de l'ONU, le rôle de la France dans le génocide ou encore les représailles sanglantes du Front Patriotique Rwandais (FPR). Gaël Faye se garde bien de donner des détails ou même son avis sur ces points, laissant au lecteur le soin, si il le souhaite, de s'instruire et de se forger sa propre opinion par ses recherches et ses connaissances personnelles.
Au final on ne garde que ce constat de centaines de milliers de vies gâchées et de toutes ces enfances volées, à l'image de celles de Gaby et de sa jeune soeur. C'est ce qui fait de ce livre une oeuvre bouleversante qui continue de toucher bien au delà de sa dernière page.
Je viens de refermer Petit Pays, de Gaël Faye.
Un artiste que j'aimais déjà dans le domaine musical, mais maintenant, que j'apprécie grandement plus dans l'art littéraire.
J'ai été subjuguée par la plume de l'auteur, qui nous emporte tout de suite malgré nous dans l'exotisme du Burundi. J'ai été frappée par la facilité avec laquelle le lecteur est happé dans le quotidien au goût de miel et de petites aventures de ce jeune enfant, dont le destin va basculer au fil des pages, au fil des mois, au fil des années, et transformer ces douces saveurs exotiques, en profondes amertumes.
L'innocence de ce jeune Gaby, malgré tous ses efforts et ceux de son père pour la préserver, finit par s'envoler avec une détresse grandissante, avec un sentiment d'horreur qui finit par s'ancrer pour remplacer tout le reste.
Ce petit bout de livre se lit très facilement, et très rapidement, ce qui est d'autant plus étonnant vu son dénouement. Même si "l'histoire" entraîne le jeune Gabriel et nous-même dans une spirale infernale au fur et à mesure, on ne peut s'empêcher de savourer avec délice la qualité de l'écriture.
C'était le seul livre qui me tentait pour cette lecture commune parmi les trois proposés, je suis plus que ravie d'en avoir lu les pages et de conserver en moi ce partage intime de l'auteur.
Hier j'ai fini La vérité sur l'affaire Harry Quebert ! Je rejoins certaines critiques des autres lecteurs de la LC. Il y a certains passages complètement délirant et d'autres très niais, mais au final, je me suis laissée prendre par ma lecture et la qualité de l'enquête et de l'écriture. Je le mets donc en or ! Pas un coup de coeur mais j'ai beaucoup aimé quand même, au point de regretter de l'avoir fini si vite... Voici donc mon commentaire :
Lu dans le cadre de la LC booknode de janvier 2019, je dois dire que j'avais un peu de réticence à lire ce livre, au départ. J'ai tendance à me méfier des livres trop populaires...
Je ne suis pourtant pas déçue de ma lecture ! La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert est un roman policier qui se lit vraiment très bien ! Jusqu'au bout - et surtout à la fin -, j'ai été prise dans ce condensé d'enquêtes et de révélations chocs à chaque chapitre. J'ai d'ailleurs dévoré les 300 dernières pages en quelques heures tant la lecture était haletante au possible !
Joël Dicker a ce talent là, de bien ficeler la trame de son sujet pour mener en bateau ses lecteurs, pour leur plus grand plaisir ! Que de retournements de situations ! Que de soupçons infondés et mis à mal !
Sa plume est par ailleurs très fluide, concise et efficace. Parfait pour tourner les pages sans s'arrêter !
J'ai toutefois quelques bémol à accorder à ce roman. Déjà, j'ai trouvé certains passages complètement capillotractés. Cela me semble vraiment invraisemblable qu'un type déboule dans une ville et récolte les confessions intimes de tous ses habitants sans plus de difficultés que ça. Pis encore ! Ce chef de la police complètement caricaturale qui donne des infos confidentielles sur l'enquête à un gars qu'il a rencontré 10 minutes avant, puis qui le laisse participer aux interrogatoires, à la cool...
Bref, ça m'a laissée sceptique.
De même que les scènes entre Nola et Harry. Mon Dieu que c'était niais ! L'auteur ne maîtrise pas vraiment la romance, apparemment.
Mais je me suis malgré tout laissée prendre au jeu et c'est avec beaucoup de peine que je referme ce roman, parce que je me suis attachée à tous les personnages - ou presque, hem - et qu'ils vont me manquer maintenant ! Je lirai avec plaisir un autre roman de Dicker !
Bonjour à tous,
J’arrive un peu tard mais pour ce mois de janvier j’ai lu dans un premier temps le « Da Vinci Code » et après « Petit Pays ».
J’avais déjà le « Da Vinci Code » dans ma PAL depuis un long moment et j’étais contente de le découvrir enfin.
J’ai découvert un très bon roman qui engendre un certain suspens, surtout grâce aux énigmes et la course poursuite tout au long du roman. C’etait une bonne découverte mais je ne pense pas lire d’autre livre du même auteur même si celui-ci m’a fait passé un bon moment.
En ce qui concerne « Petit pays » j’ai vraiment adoré ! J’étais vraiment contente d’avoir participé à cette lecture commune juste pour découvrir ce livre, surtout que je ne l’aurai sûrement pas lu de moi même. J’ai adoré la narration, les personnages et la manière dont les thèmes étaient abordés. C’était vraiment une belle découverte
Petite question pour la LC de Février, je pense que je suis pas vraiment au bon endroit mais je sais pas trop où poster
@x-Key à annoncé les résultats sur le topic du vote puis à verrouillé le sujet mais le topic de lecture/discussion n'a pas été ouvert....
Est ce que c'est un oubli ou est ce qu'il y a un délai à attendre avant de commencer à lire ??
Julma a écrit :Petite question pour la LC de Février, je pense que je suis pas vraiment au bon endroit mais je sais pas trop où poster
@x-Key à annoncé les résultats sur le topic du vote puis à verrouillé le sujet mais le topic de lecture/discussion n'a pas été ouvert....
Est ce que c'est un oubli ou est ce qu'il y a un délai à attendre avant de commencer à lire ??
Je pense qu'x-Key n'a pas encore eu le temps de nous faire le visuel pour la LC de février d'où le retard dans l'apparition du sujet mais ça ne saurait tarder. En attendant, on peut quand même commencer la lecture, à mon avis c'est pour ça qu'elle a donné les résultats, ainsi nous ne sommes pas "bloqués".
Bonjour, je viens de me rendre compte que je n'avait pas mis mon commentaire sur la lecture commune.
J'ai lu Petit Pays de Gaël Faye.
Commentaire :
Ce roman a été pour moi une vrai découverte. Le sujet très difficile qui y est abordé, est simplement décrit par les yeux de cet enfant qui ne se rend pas compte de la dangerosité et de l'atrocité que les gens ont fait preuve. Le génocide du Rwanda dont on a commémoré cette année, les 25 ans, n'est pas passé inaperçu.
Ce livre m'a fait rigolé, pleuré, et surtout me poser des questions sur cet épisode de l'histoire. L'écriture fluide a fait que je n'ai pas pu poser mon livre avant de l'avoir terminer, heureusement qu'il n'était pas trop épais. Ce qu'il m'a le plus marqué c'est que même le héros ne sait pas pourquoi les Hutus ont tués les Tutsis, ni ce qui les différenciaient. Alors qu'il était lui-même l'enfant d'une mère Tutsi. C'est un livre qui a le mérite d'être lu même si parfois il y a des longueurs par rapport à ses descriptions sur ses lectures ou ses jeux avec ces amis.
Pour ce qui est du Da Vinci Code de Dan Brown que j'ai lu il y a déjà pas mal d'années et que j'ai placé en argent.
Commentaire :
J'ai découvert cet auteur avec ce roman et depuis je ne rate plus aucun de ces livres. Ici, on va découvrir un secret jalousement garder sur la possible descendance de Jésus et Marie-Madeleine. On va découvrir aussi Paris sous un autre œil. On va suivre Robert Langdon dans une course contre la montre et dans sa quête de la vérité. Ce chemin va être parsemé d'énigmes et de rencontre.
L'autre jour à la radio, ils ont passé une lecture d'un passage de Petit Pays. Je ne sais pas quel volume du livre total cela pouvait représenter (ça durait 40min environ) mais c'était sympa.
Je conseille, à ceux qui l'ont lu ou pas.
C'était dans l'atelier fiction.
Hautement réaliste
