Écriture de lettres

[Onithiel]

On se lance plus ou moins, donc ... :

"Amore mio,

Si tu reçois ceci, sans doute cela veut-il dire que je ne pouvais pas te le dire de vive voix pour un tas de raison qui te ferai courir après moi, je te connais. Il y aurait des tas de raisons pour que je ne te dise rien de ce que je suis en train d'écrire. Cependant, il y a beaucoup plus de raisons de tout te dire. Aussi, j'espère vraiment que le messager que je charge de t'apporter cette missive te l'aura remise en main propre.
Je pense que notre amour est compromis, cher. Je pense même qu'il faudrait y mettre un terme. Si tu savais combien la peine m'encombre de t'écrire cela. Si tu savais combien mon coeur saigne et le nombre de larmes coulant sur ces mots pleins de peine. Peut-être les choses auraient-elles été différentes, si l'époque n'avait pas été la même. Peut-être pourrions-nous nous aimer, dans un monde où la tromperie n'est pas une trahison.
Jamais je ne cesserai de t'aimer. C'est impossible. Je me rappelle du soleil qui se couchait sur le pont du Rialto, à l'aube de notre rencontre. Et j'observe maintenant le soleil se coucher sur la Santa Maria del Fiore, au crépuscule de notre amour. Oh, que dis-je ? Notre amour n'a point de crépuscule, il n'a que l'aube! Il ne se termine pas, non, il commence chaque jour.
J'aurai aimé t'aimer librement. J'aurai aimé te savoir mien et me dire tienne. J'aurai aimé être jeune, naïve et innocente. J'aurai voulu que nous puissions vivre tels deux fantassins, tels deux brigands. J'aurai voulu que notre passion puisse être vue de tous, puisse être observée par les badauds. Mais la vie en a décidé autrement.
Et aujourd'hui, le coeur lourd, je décide donc de te dire adieu. Nous ne nous parlerons plus. Parce que nous vivons une époque de transition, une époque compliquée, où la réputation et la manière dont nous nous comportons est trop importante. Peut-être ne vivions-nous pas au zénith de l'année 1434, nous pourrions alors avoir une chance de nous aimer sans peur.
Alors, Adieu, oh doux amour passionnel et secret. Adieu.

Maria."

Prochain thème : Une fleur qui éclot et demande au monde ce que sera sa vie.
(Désolé à celui (celle) qui fera les frais de ma drôle d'imagination)

[CindySB]

Effectivement, quelle imagination ! Rien ne me vient pour le moment, quelqu'un veut tenter le coup ?

[ImagineTonPrinceCharmant]

Une fleur qui éclot et demande au monde ce que sera sa vie. Bon je m'y colle :/

Toi monde de merveille,
Je ne sais pas qui je suis, ce que je suis, n'y pourquoi je me retrouve dans ce petit bac violet entouré de feuilles vertes éclairés par la faible lumière dorée du grand astre qui se lève. Quelques gouttes de rosés du matin coulent sur mes pétales jaunes et je me sens bien. Est-ce un bon présage ? J'ai l'impression de naître alors que j'existe depuis déjà plusieurs mois, mais je vis mon éclosion comme une renaissance. Je découvre réellement le monde, les pétales grandes ouvertes. Je me pose de réelles questions par exemple quel est ce bruit rythmé que j'entends derrière moi ? Quels sont ses autres fleurs roses qui me toisent comme une inconnue ?
Les jours passent est chaque matin, je sens ma tige s'étirer devant l'astre lumineux et les gouttes froides glissés. Je pensais vivre une belle vie dans ce si beau monde, mais en vérité rien ne bouge réellement. Une dame enrobée avec un tablier de cuisine vient chaque jour nous asperger d'eau. De tant à autres des abeilles viennent me piquer mon pollen, dans ses moments j'ai l'impression que l'on m'arrache des souvenirs, des partis de moi...Est-ce ça la vie ?
Les autres fleurs ne mélangent pas leurs racines avec moi, je crois qu'elles ne m'aiment pas, elles sont toutes roses: rose clair, rose pâle, rose fushia...Une fleur jaune est-elle à ce point rejeter ici ?
Je me demande ce que je vais devenir. Depuis déjà quelques jours, la dame ne vient plus nous nourrir d'eau froide, le ciel s'en charge et je n’aperçoit plus tellement l'astre se lever et ce coucher...Il était la seule chose à laquelle je m’identifiais après tout notre couleur était assez semblable, non ?
Les rafales de vents se font de plus en plus fortes avec les jours, certaines de mes compagnes roses perdent leurs pétales qui s'envolent loin de nous. Nos tiges se noient sous, les larmes que le ciel ne cessent de faire tomber chaque jour...Le froid me glace la sève, est-ce la fin ? La vie sur Terre est-elle si éphémère ? Que vais-je devenir ?

Voilà, j'espère avoir répondu à tes attentes :p

Lettre d'un chat abandonné par son maître

[hellewise]

Papa,

Je suis seul.
Mes pattes s'enfoncent dans la neige. Les flocons sont froids. Ils sont mouillés. Ils sont affreux. La neige, c'est quelque chose de laid. C'est répugnant. Mais ce qui l'est encore plus, c'est ton geste. Tu m'as littéralement jeté dehors. je suis un déchet.
je suis un chat qui ne mérite pas d'avoir un foyer.

je suis triste.
L'eau coule le long de mon dos noir. Dehors, il pleut du poison. La nuit, personne ne me remarque. On me confond avec une nuit sans étoiles. Et Je repense à des mots lâchés avec férocité : "Mauvais", "Malheur", "Atroce", "Maudit".

J'ai peur.
La neige me recouvre lentement. L'univers veut m'enterrer car personne ne veut m'avoir à ses côtés. Des passants me regardent. Ils rentrent chez eux. Et moi, pendant ce temps, je meurs, délaissé et sans amour.

Un chat

Lettre suivante : Un petit garçon (atteint d'une maladie) écrit à son ami imaginaire.

[hellewise]

Cher Peter,

Te souviens-tu d'Alice ?
Une gamine brune, une solitaire un peu trop timide ! Elle paraissait jeune avec ses grands yeux verts et ses robes violettes. Elle était intelligente et courageuse. C'était une survivante. Tu l'embêtais. Tu la taquinais. Tu disais que c'était pour rigoler, que ce n'était pas bien méchant.
Hier, Je suis allé la voir. As-tu pris conscience que certain mots pouvaient détruire une personne ? As-tu cessé t'es gamineries ?
Chaque jours je regarde une pierre. Je n'arrive pas encore à pleurer. Mon coeur est toujours remplie de haine. Il en déborde même. Je suis certaine que tu n'es pas la cause de son suicide (tu n'en vaut pas la peine ) mais tu fais partie des raisons qui l'on insisté à prendre une telle décision. Comptes-tu un jour me répondre ? Je ne t'écris pas pour te culpabiliser, j'aimerai simplement que tu ne l'oublie pas. Ne l'ignore pas !

Annabelle

Lettre suivante : une peluche perdue écrit à son propriétaire

[Erimede_Read]

Tomas?
Où es-tu Tomas? Il fait noir, j'ai peur. Les chiens me reniflent, les gens me poussent. J'ai peur sans toi Tomas. Mais penses-tu seulement à moi? Tommy? Maintenant on m'a jeté dans le fleuve, mon tissus se mouille mais je flotte encore, de là où je suis les étoiles me disent de ne pas perdre espoir. Tommy, petit garçon à l'éternel costume bleu... Bleu comme le ciel de l'aube qui se lève, toi tu n'est toujours pas là. Tommy? Est-ce-que je te manque? Si oui viens me chercher sur la berge, cueille moi avec l'épuisette rouge que tante Martine t'a offert. Tu pourra même me passer à la machine à laver si tu veux. Dis tommy, est-ce que je te manque?
Ton lapin en peluche.

Lettre suivante: lettre à l'oncle Roger que tu déteste.

[Deby-1]

AMBER,

Tu vois, je connais aussi ton prénom.
Tu me sens à chaque pas que tu fais.
Tu me sens à chaque respiration émise.
Tu me sens à chaque instant de ta vie.

Tu as beau te cacher, je te trouverais AMBER. Je n'en ai pas finie avec toi.
Tu connais mon but final.
Te voir me suppliant de te tuer.

Ton destin approche à sa fin.
Ne te retourne pas c'est peut être moi.

Celui qui te fera souffrir avant de mourir.


> lettre aux voisins nudistes

[MiniKilleuse]

Bonjour, je sais que cela peut paraitre anodin pour vous. Mais c'est surtout gênant pour moi.

Je comprends totalement la liberté de chacun. Vous êtes donc totalement libre de vous balader totalement nu chez vous, tel des bébés venant de naitre. J'adore les bébés soit dit en passant.

Mais je vous en prie, arrêtez de faire subir le même soir à PinPin votre chien, il a le droit d'avoir des poils !!!

Une voisine, protectrice des animaux qui aiment avoir des poils (parce que sans c'est horrible à voir)

Lettre à votre fleuriste unijambiste

[Ailes_d_ange]

Chère Léona,

J'aime me perdre dans votre boutique de fleurs. Les odeurs m'emportent, les couleurs m'offrent un ballet doux. J'aime aussi votre discrétion, le sourire que vous me destinez quand j'entre, sans me harceler comme d'autres vendeuses le feraient.

J'ai toujours remarqué votre visage serein et lunaire, qui semble un peu ailleurs, un peu désengagé du réel. Vous avez du goût, ça se voit à vos compositions florales, et comme votre boutique dégage quelque chose de zen et d'inspirant. Nous aurions pu êtres amies si je n'étais pas si timide, et vous tellement embarquée dans cette aventure. La vente de fleurs je le sais, c'est aussi de la gestion, du savoir-être, de l'art, des rêves, et beaucoup de tact.

Oui j'avais remarqué chaque petit détail du magasin, et de votre personnalité. Jusqu'à ce jour où j'ai vu votre prothèse... ça m'a fait un pincement au coeur, non pas pour l'aspect ou toute la douleur que cela doit générer, mais pour l'idée même que vous ayez souffert dans la vie, et que certaines personnes vous jugent là-dessus.

Moi aussi, j'ai souffert. Je sais qu'on a tous notre lot sur terre mais j'en ai pris pour mille. Rien n'est vraiment juste, et pourtant qui sait... Ce qui est essentiel c'est votre bonne humeur, c'est toutes les raisons pour lesquelles je continue de respirer.

Merci Leona, je ne vous le dirai pas mais je le pense sincèrement : vous avez tout mon respect.


> Lettre suivante : une femme écrit une lettre de rupture à l'homme qu'elle aime.

[Carambole-de-mai]

Cher X,

Cette lettre te sera destinée ou non. Je vais la laisser s'envoler au vent, pour qu'elle emporte mes pensées au hasard.

Mes pensées, mes émotions de feu. C'est dur pour moi de me pencher sur un berceau, d'imaginer la vie dans mon ventre.

Tu veux de la vie, des éclats de rire à chaque instant.

Je suis égoïste, et tellement blessée dans ma chair, que je n'imagine pas cet élan de joie et de fougue, comme cette brillance au fond de ton regard.

Je dois te quitter, je vais te quitter, vais-je je m'en aller ? Sans toi je ne suis rien mais ce lien que tu espères, suis bien incapable de te le donner.

Brel chantait ne me quitte pas, je susurre quitte-moi, je ne suis plus à une souffrance déchirante prêt, cette épine au fond de mon âme pas même toi pourrais me l'enlever.

Je t'ai aimé, je t'aime. Je t'aimerai.

Mais sans aucune preuve ni possible avenir, me voilà transparente comme une fumerolle si évanescente.

Adieu amour, adieu comme on redonne les clés d'un logement adoré.

Les portes sont sourdes à toute tentative d'être papillon.

✓ lettre suivante : écrire au ministre de la culture sa tristesse / mécontentement