Qui ne connaît pas l'histoire du petit chaperon rouge ? Je vous en propose une nouvelle version
amusez-vous bien, et surtout, n'hésitez pas à être critiques
Le petit chaperon de loup
Savez-vous que l'origine du conte du Petit chaperon rouge trouve ses origines dan la mythologie grecque ? Non ? Laissez-moi vous l'apprendre.
Il y avait, dans la Grèce antique, une princesse -encore une- qu'on appelait Atalante. Elle était la fille du roi Iasos. Ce dernier ne voulait surtout pas de fille. Quelle ne fut pas sa déception lorsque sa femme accoucha d'une petite princesse. Aussi résolu-t-il d'abandonner la nouvelle-née dans la forêt, espérant sans doute qu'un loup la dévorerait. Bien évidemment, ce fut l'inverse qui se produisit, et elle fut recueillie par une vieille ourse. Elle grandit au côté du puissant animal et devint une véritable enfant sauvage, au point qu'elle devint plus encore redoutable que la plus redoutable des créatures de cette forêt. Elle maniait l'arc comme personne, et était capable d'abattre un moineau à cinq cent pieds de distance. Elle devint une féroce prédatrice, et surpassa tigres, ours, loups et lion qui peuplaient cette forêt.
Mais un jour, Atalante tomba dans une embuscade faite par des chasseurs, et fut capturée. Elle eut beau se débattre comme une furie, rien n'y fit, les chasseurs la ramenèrent à la civilisation. Elle était jeune, elle était belle, elle suscita le désir. Le vieux roi, qui vivait seul, en fit sa fille, et voulu la marier. Mal lui en prit. Atalante avait fait vœu de virginité et refusait le mariage. Cependant, devant l'instance de son père, elle finit par accepter d'épouser celui qui la vaincrait lors d'épreuves sportives. La règle était la suivante : elle pariait cent chevaux sur sa victoire et tuait les prétendants qu'elle rattrapait. Ceux-ci partaient avec cent pas d'avance. Beaucoup tentèrent d'emporter la belle. Tous moururent. Atalante ne fut jamais vaincue que par trois pommes, mais ceci est une autre histoire.
Il y avait une très vieille ermite dans la forêt, pour laquelle Atalante avait une profonde affection. Elle n'avait que faire des fastes de la vie de palais, aussi avait-elle prit l'habitude de porter tous les jours à cette ermite un plein panier de denrées raffinées. Elle partait seule en forêt et revenait souvent bien tard.
Un jour, après avoir défait un énième prétendant, elle s'en fut à travers les frondaisons d'émeraude, comme à son accoutumée. À peine avait-elle fait cent pas qu'elle fut abordée par un jeune loup solitaire. Celui-ci engagea aussitôt la conversation, la bave aux babines. Bientôt, il se fit de plus en plus pressant, il devint lourd, vulgaire, un Dom Juan du Dimanche. Atalante était toute en forme, et il devint rapidement évident que ce loup serait prêt à tout pour y goûter. Alors il se fit un peu trop entreprenant au goût de la jeune femme. Elle était en train de réfléchir au meilleur moyen de s'en débarrasser, quand il posa la question de trop :
« Aller, ma jolie, laisse-moi t'accompagner un peu… Ces bois ne sont pas sûrs, on peut y faire de mauvaises rencontres… Et puis nous pourrons faire plus ample connaissance, tu crois pas ma jolie ? »
Exaspérée, la belle Atalante lui décocha une flèche entre les deux yeux et le tua sur le coup. Et cependant qu'elle dépeçait l'animal, elle lui répondit :
« Tu veux m'accompagner ? Eh bien soit ! »
À peine avait-elle fini de dire cela qu'elle enfila son nouveau manteau, et s'en fut retrouver sa vieille ermite chérie.
