J’l’ai vu, le type de l’accueil me connaît bien maintenant, je lui ai dit « Nathan Buldopil », il a rien dit, il a compris, il m’a ouvert le casier.
Il était là ton cœur, déposé hier soir.
Comme si t’y avais renoncé.
Brisé en mille morceaux.
Brisé, déchiqueté, écrasé, détruit, émietté, foutu, irrécupérable.
J’ai pleuré. Je pleure. J’ai fait l’étonnée. Je me suis fermé les yeux.
Je le savais, tiens.
C’est même pour ça que le type de la morgue me connaît si bien.
Ça fait une semaine que j’ai peur. Peur. De le revoir.
Ça fait une semaine que je viens tous les matins, pour voir, voir si ton cœur bat toujours hic et nunc.
Je lui avais offert de jolies ailes, tu te souviens ? Elles étaient colorées, magnifiques, pleines de promesses, c’était beau de te voir voler avec.
On était beau tous les deux. On était heureux, pas vrai ? On en a partagé des choses, ça disparaîtra pas, hein ?
Arrête de faire la conne, à qui tu parles là, ‘y a personne qui t’écoute, tu t’adresses à personne de toute façon, ‘y a que ta main sur ton stylo et le stylo sur le papier, ça sert à rien de gueuler.
C’est toujours dur, la chute, pour un oiseau.
Ou un ange.
C’est ma faute.
Ma faute.
Ma faute.
Je suis une meurtrière de cœur.
Une meurtrière de rêves.
Je suis la haine.
La peur et la mort.
La culpabilité.
Je suis les regrets.
Les cris. Et le vide. Qui résonnent encore dans ma tête. Pour un bout de temps, tiens.
L’oubli, et la crainte, qui me persécutent. ‘Sont jamais partis, eux.
Aimer, juste aimer, comme on aime la liberté, aimer et voyager, aimer et partager. Aimer. C’est pas compliqué, pas vrai ? Tout est compliqué. Tout est désespéré. Pour ceux qui ont chuté.
Le vide.
Partout autour de moi.
En moi.
Me dis pas que c’est fini.
Me dis pas que je suis partie.
Me dis pas que c’est fini.
‘Y a la mort dans mon cœur.
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Qu'on se le dise : Je n'ai pas posté ce.... ? cette espèce de texte pour faire une oeuvre littéraire ou quoi que ce soit. Juste pour essayer d'extérioriser.