La Chute [Fantasy]
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La Chute [Fantasy]
Voilà un texte qui traine depuis des siècles sur mon cloud, ça m'énerve donc faut qu'il sorte ! Pendant que je le retouchais la musique de fond était celle-là : https://www.youtube.com/watch?v=p0tBS_IAX-M
J'ai toujours été intérressée par ce genre de thème et d'ailleurs ce texte était censé être un prologue mais je n'arrive pas à accoucher de la suite...-_-'
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !
Vite, plus vite ! Je dois courir plus vite ! Il me rattrape. Je l'entends, je le sens. La forêt endormie dans la nuit s'éveille à son approche. Les racines des arbres se meuvent et tentent de m'attarder, de me retenir. Je tombe mais je dois me relever. Encore. Continuer. Toujours. Je ne coure plus je vole. Mon épaule me fait souffrir à cause de ma chute mais je n'y prête pas attention. Encore un peu et j'y serai. Bientôt. Le ciel retire peu à peu son manteau obscur et se fait plus clair. Rien ne vient interrompre ce délicat éveille. Seul mon souffle saccadé et mes halètements semblent troubler le calme fragile des chênes nés avant la création.
Arrivée à la lisière de la forêt, le sol change abruptement d'essence et l'étendue verte et pleine de couleur se transforme en désert de sensations. Il n'y a rien après la vie, rien que la mort. Et la mort est interdite pour nous. Un instant d'hésitation et j'aperçois quelques mètres plus loin, solitaire et dégarni l'arbre maudit. Voûté, nu, il définit la frontière, la limite entre le ciel et la terre. Deux mondes à l'opposé l'un de l'autre et leurs deux forces s'entrechoquant crées un espace de mort au point de contact. Ce point de contact est représenté par l'arbre. C'est un des rares endroits qu'il nous est interdit d'approcher.
Mais je fais partie de ceux qui voient, entendent et sentent tout. Rien n'échappe à mon regard. J'ai connu l'arbre et sa légende avant que sa graine n'ai germé. Un jour de promenade sur Terre, le fils de Dieu, en qui il a mît tout son amour et sa force, s'arrêta près d'un figuier assuré d'y trouver de quoi satisfaire sa faim. Malheureusement il n'y vit que des feuilles. Il le maudit de ces paroles : " Que jamais fruit ne naisse de toi" et à l'instant le figuier sécha. Le voici donc l'arbre qui refusa ses fruits à son maître, destiné à l'éternel tourment de n'avoir rien sur lui et de n'appartenir ni à la vie, ni à la mort.
Il me comprend et j'implore en mon cœur son aide et sa force. J'appose ma main sur son tronc et murmure une prière d'amour. Lorsque je la fini dans un souffle, le doux murmure du vent m'annonce son arrivé. J'entends un bruissement d'ailes et ces pas sur les pierres noires. Le cœur tambourinant j'aspire une goulée d'air et me retourne face à lui les yeux fermés. Mon corps s'ouvre immédiatement à ce qui se passe. Mes sens sont décuplés. Je peux percevoir la terre craquelée sous mes pieds, les premiers rayons du soleil me réchauffent la main droite, le vent glacial s'abat furieusement dans mon dos.
-" Reste..." Sa voix se brise de douleur.
J'essaye de me représenter ses yeux. Ses yeux que j'ai contemplé tant de fois et dans lesquels je me noyais si souvent. Après tout, ils sont miens également. Bleus comme le ciel toujours ensoleillé et chaleureux. Les rayons de l'aurore passant à travers ses mèches blondes. Dieu a béni ses traits, les a faits à son image. Juste une dernière fois j'aimerai qu'il prononce mon prénom. Juste une seule fois, une dernière...
-" Alasiah..." Mon nom meurt dans un sanglot.
-" Mickaël..." Je pense en même temps.
Il a su. Il sait toujours. Nous ne formons qu'un. Deux êtres créés d'une même source. Une seule origine, une seule essence, nos pensées et nos sentiments sont liés. Nous sommes deux parties d'une seule œuvre. Semblable et opposé.
-" Je t'en prie, regarde-moi." Chuchote-t-il.
Je rouvre les yeux. Un triste sourire naît sur ses lèvres et lui donne un aspect douloureusement beau. Son éclat n'a d'égal que celui de l'étoile. Un pantalon en lin blanc lui tombe bas sur les hanches laissant à découvert son torse finement tracé et ses épaules fortes où le poids d'une histoire repose. Je souris à mon tour en m'efforçant de me retirer de son esprit sans qu'il s'en aperçoive. J'essaye de faire le blanc dans ma tête sans qu'il ressente le manque de mon esprit. Je m'y suis plusieurs fois entraîné et à présent ma maîtrise est totale. Il tombe dans le piège prend mon sourire comme un encouragement.
-" Rentrons à la maison, s'il te plaît" Il me tend la main.
Aussitôt une branche du figuier lui menotte le poignet et l'attire contre le tronc qui se fend en deux pour avaler son corps tout entier. On ne voit plus que la partie supérieure de son torse. Ses deux bras sont tendus vers le haut de chaque côté de sa tête. Ses magnifiques ailes blanches aux reflets dorés prisonnières du bois, frissonnent face à ce traitement. Ce spectacle me rappelle le sacrifice du Christ et me met les larmes aux yeux. Un homme habitué à la pleine possession de ses membres, réduit à l'impuissance totale. Il ne pourra pas se libérer, le figuier partage ma douleur. Une souffrance qui exclue la rémission.
-" Non, non ! Alasiah ne fais pas ça ! Libère-moi ! " Répète-t-il en se débattant.
Ses supplications ne me parviennent qu'avec difficulté maintenant. Un épais brouillard m'engourdi l'esprit et m'apporte une paix intérieure. Je suis décidée. Le dernier regard, le dernier souffle à quatre poumons, je me détourne. Lentement mais les épaules droites et la tête haute, je m'approche de la limite du ciel. Je me tiens debout au bord du précipice qui a vu tant d'autres de mes frères et sœurs chuter. Le vent souffle avec rage, et fait battre ma robe blanche à mes chevilles. Je la regarde s'enrouler et se dérouler autour de mes jambes comme pour m'empêcher elle aussi de sauter. Dans la chaleur du soleil qui se lève, je sens la certitude me brûler le cœur.
J'empoigne des deux mains mon aile droite, j'inspire...j'expire, et l'arrache d'un coup sec. La douleur est fulgurante et me fait tomber à genoux. Je me plie en deux le souffle coupé et la bouche grande ouverte sur un cri sourd. Le hurlement que je n'ai pas pu faire, s'élève dans les airs. C'est le cri strident de Mickaël, le cri des oiseaux, le cri du vent et de la création. Un cri de souffrance extrême et de sanglots douloureux. Les larmes s'écoulent en torrent sur mes joues comme le sang dans mon dos. Sous mes doigts, les plumes lisses et douces sont rêches et emmêlées. L'aile immaculée gît inutile dans une rivière de sang. Elle est tachée de rouge.
Perdre une aile, c'est se couper une jambe ou s'enlever la colonne vertébrale. Car elle est simplement une prolongation extérieure. C'est une abominable torture mais je fais de même avec la deuxième. Une deuxième cascade pourpre naît. Affaiblie par la perte brutale d'une grande quantité de sang, mes gestes sont lents. Je peux sentir l'os se retirer petit à petit à travers ma chair, se retirer de sous ma peau. Je sers les dents et gémis. J'ai tellement mal ! Les larmes n'arrêtent plus de tomber de mes yeux révulsés de douleur. Je ne peux pas les empêcher. Et Mickaël pleure de désespoir pour moi.
-" NON, NON ! ARRÊTES ! " hurle-t-il.
Mais à présent tout est taché. Il est trop tard. Auparavant, l'ange, désormais la déchue. Les cheveux collés à mon visage par la sueur, les larmes et le sang, j'offre mon visage à la brise glacée. Le vent s'est calmé comme si la nature elle-même retenait son souffle.
Quand Lucifer, fils du matin a été chassé, on dit que Dieu pleura. J'ai regardé les étoiles s'éteindre, j'ai observé l'obscurité dévorer la lumière. J'étais là et je me souviens. C'était mon devoir de garder la mémoire sans la toucher. Ce jour-là, notre Père et Créateur perdait un enfant. Aujourd'hui, il en perd un deuxième.
Les yeux fermés, je lève une dernière fois la face vers le Très-Haut et les bras en croix, je laisse mon corps sans force tomber dans le vide où résonne l'ultime cri d'un archange.
J'ai toujours été intérressée par ce genre de thème et d'ailleurs ce texte était censé être un prologue mais je n'arrive pas à accoucher de la suite...-_-'
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !
Vite, plus vite ! Je dois courir plus vite ! Il me rattrape. Je l'entends, je le sens. La forêt endormie dans la nuit s'éveille à son approche. Les racines des arbres se meuvent et tentent de m'attarder, de me retenir. Je tombe mais je dois me relever. Encore. Continuer. Toujours. Je ne coure plus je vole. Mon épaule me fait souffrir à cause de ma chute mais je n'y prête pas attention. Encore un peu et j'y serai. Bientôt. Le ciel retire peu à peu son manteau obscur et se fait plus clair. Rien ne vient interrompre ce délicat éveille. Seul mon souffle saccadé et mes halètements semblent troubler le calme fragile des chênes nés avant la création.
Arrivée à la lisière de la forêt, le sol change abruptement d'essence et l'étendue verte et pleine de couleur se transforme en désert de sensations. Il n'y a rien après la vie, rien que la mort. Et la mort est interdite pour nous. Un instant d'hésitation et j'aperçois quelques mètres plus loin, solitaire et dégarni l'arbre maudit. Voûté, nu, il définit la frontière, la limite entre le ciel et la terre. Deux mondes à l'opposé l'un de l'autre et leurs deux forces s'entrechoquant crées un espace de mort au point de contact. Ce point de contact est représenté par l'arbre. C'est un des rares endroits qu'il nous est interdit d'approcher.
Mais je fais partie de ceux qui voient, entendent et sentent tout. Rien n'échappe à mon regard. J'ai connu l'arbre et sa légende avant que sa graine n'ai germé. Un jour de promenade sur Terre, le fils de Dieu, en qui il a mît tout son amour et sa force, s'arrêta près d'un figuier assuré d'y trouver de quoi satisfaire sa faim. Malheureusement il n'y vit que des feuilles. Il le maudit de ces paroles : " Que jamais fruit ne naisse de toi" et à l'instant le figuier sécha. Le voici donc l'arbre qui refusa ses fruits à son maître, destiné à l'éternel tourment de n'avoir rien sur lui et de n'appartenir ni à la vie, ni à la mort.
Il me comprend et j'implore en mon cœur son aide et sa force. J'appose ma main sur son tronc et murmure une prière d'amour. Lorsque je la fini dans un souffle, le doux murmure du vent m'annonce son arrivé. J'entends un bruissement d'ailes et ces pas sur les pierres noires. Le cœur tambourinant j'aspire une goulée d'air et me retourne face à lui les yeux fermés. Mon corps s'ouvre immédiatement à ce qui se passe. Mes sens sont décuplés. Je peux percevoir la terre craquelée sous mes pieds, les premiers rayons du soleil me réchauffent la main droite, le vent glacial s'abat furieusement dans mon dos.
-" Reste..." Sa voix se brise de douleur.
J'essaye de me représenter ses yeux. Ses yeux que j'ai contemplé tant de fois et dans lesquels je me noyais si souvent. Après tout, ils sont miens également. Bleus comme le ciel toujours ensoleillé et chaleureux. Les rayons de l'aurore passant à travers ses mèches blondes. Dieu a béni ses traits, les a faits à son image. Juste une dernière fois j'aimerai qu'il prononce mon prénom. Juste une seule fois, une dernière...
-" Alasiah..." Mon nom meurt dans un sanglot.
-" Mickaël..." Je pense en même temps.
Il a su. Il sait toujours. Nous ne formons qu'un. Deux êtres créés d'une même source. Une seule origine, une seule essence, nos pensées et nos sentiments sont liés. Nous sommes deux parties d'une seule œuvre. Semblable et opposé.
-" Je t'en prie, regarde-moi." Chuchote-t-il.
Je rouvre les yeux. Un triste sourire naît sur ses lèvres et lui donne un aspect douloureusement beau. Son éclat n'a d'égal que celui de l'étoile. Un pantalon en lin blanc lui tombe bas sur les hanches laissant à découvert son torse finement tracé et ses épaules fortes où le poids d'une histoire repose. Je souris à mon tour en m'efforçant de me retirer de son esprit sans qu'il s'en aperçoive. J'essaye de faire le blanc dans ma tête sans qu'il ressente le manque de mon esprit. Je m'y suis plusieurs fois entraîné et à présent ma maîtrise est totale. Il tombe dans le piège prend mon sourire comme un encouragement.
-" Rentrons à la maison, s'il te plaît" Il me tend la main.
Aussitôt une branche du figuier lui menotte le poignet et l'attire contre le tronc qui se fend en deux pour avaler son corps tout entier. On ne voit plus que la partie supérieure de son torse. Ses deux bras sont tendus vers le haut de chaque côté de sa tête. Ses magnifiques ailes blanches aux reflets dorés prisonnières du bois, frissonnent face à ce traitement. Ce spectacle me rappelle le sacrifice du Christ et me met les larmes aux yeux. Un homme habitué à la pleine possession de ses membres, réduit à l'impuissance totale. Il ne pourra pas se libérer, le figuier partage ma douleur. Une souffrance qui exclue la rémission.
-" Non, non ! Alasiah ne fais pas ça ! Libère-moi ! " Répète-t-il en se débattant.
Ses supplications ne me parviennent qu'avec difficulté maintenant. Un épais brouillard m'engourdi l'esprit et m'apporte une paix intérieure. Je suis décidée. Le dernier regard, le dernier souffle à quatre poumons, je me détourne. Lentement mais les épaules droites et la tête haute, je m'approche de la limite du ciel. Je me tiens debout au bord du précipice qui a vu tant d'autres de mes frères et sœurs chuter. Le vent souffle avec rage, et fait battre ma robe blanche à mes chevilles. Je la regarde s'enrouler et se dérouler autour de mes jambes comme pour m'empêcher elle aussi de sauter. Dans la chaleur du soleil qui se lève, je sens la certitude me brûler le cœur.
J'empoigne des deux mains mon aile droite, j'inspire...j'expire, et l'arrache d'un coup sec. La douleur est fulgurante et me fait tomber à genoux. Je me plie en deux le souffle coupé et la bouche grande ouverte sur un cri sourd. Le hurlement que je n'ai pas pu faire, s'élève dans les airs. C'est le cri strident de Mickaël, le cri des oiseaux, le cri du vent et de la création. Un cri de souffrance extrême et de sanglots douloureux. Les larmes s'écoulent en torrent sur mes joues comme le sang dans mon dos. Sous mes doigts, les plumes lisses et douces sont rêches et emmêlées. L'aile immaculée gît inutile dans une rivière de sang. Elle est tachée de rouge.
Perdre une aile, c'est se couper une jambe ou s'enlever la colonne vertébrale. Car elle est simplement une prolongation extérieure. C'est une abominable torture mais je fais de même avec la deuxième. Une deuxième cascade pourpre naît. Affaiblie par la perte brutale d'une grande quantité de sang, mes gestes sont lents. Je peux sentir l'os se retirer petit à petit à travers ma chair, se retirer de sous ma peau. Je sers les dents et gémis. J'ai tellement mal ! Les larmes n'arrêtent plus de tomber de mes yeux révulsés de douleur. Je ne peux pas les empêcher. Et Mickaël pleure de désespoir pour moi.
-" NON, NON ! ARRÊTES ! " hurle-t-il.
Mais à présent tout est taché. Il est trop tard. Auparavant, l'ange, désormais la déchue. Les cheveux collés à mon visage par la sueur, les larmes et le sang, j'offre mon visage à la brise glacée. Le vent s'est calmé comme si la nature elle-même retenait son souffle.
Quand Lucifer, fils du matin a été chassé, on dit que Dieu pleura. J'ai regardé les étoiles s'éteindre, j'ai observé l'obscurité dévorer la lumière. J'étais là et je me souviens. C'était mon devoir de garder la mémoire sans la toucher. Ce jour-là, notre Père et Créateur perdait un enfant. Aujourd'hui, il en perd un deuxième.
Les yeux fermés, je lève une dernière fois la face vers le Très-Haut et les bras en croix, je laisse mon corps sans force tomber dans le vide où résonne l'ultime cri d'un archange.
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Re: La Chute [Fantasy]
Pourquoi le personnage principal fait cela il n'y a pas la raison donné
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Re: La Chute [Fantasy]
XD exactement ! Comme je disais plus tôt c'était "censé" être un prologue donc donner envie de continuer l'histoire et le mystère mais bon...j'ai toute la trame, le truc c'est que mettre des mots dessus est autre chose...Est-ce vraiment dérangeant ?EragonAuron a écrit :Pourquoi le personnage principal fait cela il n'y a pas la raison donné
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Re: La Chute [Fantasy]
non pas vraiment mais cela fait bizarre un vengeance sans raison xD
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- Inscription : ven. 14 nov., 2014 12:06 am
Re: La Chute [Fantasy]
héhé d'acc et merci pour cet avisEragonAuron a écrit :non pas vraiment mais cela fait bizarre un vengeance sans raison xD
C'est vrai que dans ma tête ça a un sens mais pas pour le lecteur XD
Bah peut-être que je l'écrirai cette fichue suite...
bise
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Re: La Chute [Fantasy]
Si tu la fait j'aimerai bien la lire si possible
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- Inscription : ven. 14 nov., 2014 12:06 am
Re: La Chute [Fantasy]
oki doki
J'ai mon premier lecteur YAY <3 C'est vraiment gentil ! J'ai vu que tout ce qui est Fantasy, c'est ton dada, même si j'avoue qu'à la base c'est pas trop mon truc.
Je te ferai signe lorsque je posterai la suite !
Bise
J'ai mon premier lecteur YAY <3 C'est vraiment gentil ! J'ai vu que tout ce qui est Fantasy, c'est ton dada, même si j'avoue qu'à la base c'est pas trop mon truc.
Je te ferai signe lorsque je posterai la suite !
Bise
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- Inscription : sam. 11 nov., 2017 11:52 am
Re: La Chute [Fantasy]
merci
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- Inscription : dim. 03 févr., 2013 3:54 pm
Re: La Chute [Fantasy]
Coucou !
Eh, j'aime beaucoup ! J'apprécie énormément l'aura très mystérieuse du texte, on ne sait rien d'autre que ce que les pensées du personnage nous dévoilent. C'est à la fois très sympa, et, pour rejoindre l'avis d'EragonAuron, un peu gênant, parce que ton texte est présenté comme un one-shot, et donc devrait dans l'absolu se suffire à lui-même. Je sais que tu l'as écrit comme prologue, donc s'il y a suite, elle apportera des explications, mais dans la situation actuelle… on est quand même un peu paumés, nous !
Ça, c'est pour le contexte. Pour ce qui est de la trame de l'histoire en elle-même, j'adore ! Ça parle de mythologie angélique, j'aurais vraiment aimé voir une éventuelle suite. Pour le moment, on ne sait pas grand chose des personnages, donc je ne peux pas trop les juger, en revanche, Mickaël est très bien décrit. Tout comme le sont d'ailleurs tous les lieux, breeef, en termes de descriptions, je ne vais absolument pas râler…
Ton style est très agréable, très fluide, les phrases s'enchaînent sans difficulté, on vit bien le personnage. Là aussi, rien à dire, c'est beau, c'est juste… bref, tip top
Je vais juste te faire deux ou trois remarques sur la forme, ainsi que l'orthographe et la grammaire, parce que j'aime bien râler un minimum (et je considère qu'un petit coup de pouce de temps à autre ne peut pas faire de mal ^^).
Dialogues :
Ça, c'est juste un petit "truc" de forme littéraire, parce que ta façon de faire est un peu tordue. Quand tu écris des dialogues, en termes de mise en forme, tu as trois possibilités (et ça relève totalement de tes préférences) :
— Les guillemets uniquement. Une structure qui ne s'utilise quasiment plus dans la littérature contemporaine, mais bref. Tu ouvres au moment ou le personnage parle, tu refermes quand il arrête, tu rouvres quand il reprend ou qu'un autre prend la parole. À noter que si tu intercales des verbes dans une proposition incise, la proposition ne commence pas par une majuscule.
— La combinaison guillemets / tirets cadratins. Déjà un peu plus commune, même si ce n'est pas elle qui prime non plus. Tu ouvres avec des guillemets, quand il y a une proposition incise, tu refermes, mais quand plusieurs lignes de dialogue se succèdent, tu mets des tirets cadratins au début de chacune.
— Les tirets cadratins uniquement. Le truc le plus employé dans les récents dialogues, dans touts romans actuels. Tu mets des cadratins à chaque réplique, et pareil, les propositions incises ne prennent pas de majuscules.
Je t'en parle surtout parce que ton -"..." n'est pas exactement conventionnel. Au niveau des cadratins, c'est souvent casse-pieds à obtenir sur un formateur texte. Sur Mac, c'est la combinaison Alt et -, sur Windows, c'est Alt 0151.
Voilà pour les dialogues
Ensuite, une petite correction ^-^
Ça manque pas mal de virgules à mon goût… Mais sinon, comme je te le disais, en termes de rythme et de style, je n'ai pas grand chose à dire. J'aime beaucoup, j'adorerais que tu écrives une suite, parce que, en tant que tel, il ne se suffit pas totalement. Je veux dire, on peut comprendre une partie de l'histoire, mais tout ce qui est raisons, motivations, on n'a rien, en fait, et c'est franchement dommage.
Voilààà, préviens-moi si tu écris la suite
vamp'
Eh, j'aime beaucoup ! J'apprécie énormément l'aura très mystérieuse du texte, on ne sait rien d'autre que ce que les pensées du personnage nous dévoilent. C'est à la fois très sympa, et, pour rejoindre l'avis d'EragonAuron, un peu gênant, parce que ton texte est présenté comme un one-shot, et donc devrait dans l'absolu se suffire à lui-même. Je sais que tu l'as écrit comme prologue, donc s'il y a suite, elle apportera des explications, mais dans la situation actuelle… on est quand même un peu paumés, nous !
Ça, c'est pour le contexte. Pour ce qui est de la trame de l'histoire en elle-même, j'adore ! Ça parle de mythologie angélique, j'aurais vraiment aimé voir une éventuelle suite. Pour le moment, on ne sait pas grand chose des personnages, donc je ne peux pas trop les juger, en revanche, Mickaël est très bien décrit. Tout comme le sont d'ailleurs tous les lieux, breeef, en termes de descriptions, je ne vais absolument pas râler…
Ton style est très agréable, très fluide, les phrases s'enchaînent sans difficulté, on vit bien le personnage. Là aussi, rien à dire, c'est beau, c'est juste… bref, tip top
Je vais juste te faire deux ou trois remarques sur la forme, ainsi que l'orthographe et la grammaire, parce que j'aime bien râler un minimum (et je considère qu'un petit coup de pouce de temps à autre ne peut pas faire de mal ^^).
Dialogues :
Ça, c'est juste un petit "truc" de forme littéraire, parce que ta façon de faire est un peu tordue. Quand tu écris des dialogues, en termes de mise en forme, tu as trois possibilités (et ça relève totalement de tes préférences) :
— Les guillemets uniquement. Une structure qui ne s'utilise quasiment plus dans la littérature contemporaine, mais bref. Tu ouvres au moment ou le personnage parle, tu refermes quand il arrête, tu rouvres quand il reprend ou qu'un autre prend la parole. À noter que si tu intercales des verbes dans une proposition incise, la proposition ne commence pas par une majuscule.
Spoiler
L'homme arriva à la clinique avec un peu d'avance.
« Avez-vous un rendez-vous ? » demanda la secrétaire.
« Oui, à 10h30. »
« Parfait, asseyez-vous, je vous prie. »
« Avez-vous un rendez-vous ? » demanda la secrétaire.
« Oui, à 10h30. »
« Parfait, asseyez-vous, je vous prie. »
Spoiler
L'homme arriva à la clinique avec un peu d'avance.
« Avez-vous un rendez-vous ? » demanda la secrétaire.
« Oui, à 10h30.
— Parfait, asseyez-vous, je vous prie. »
« Avez-vous un rendez-vous ? » demanda la secrétaire.
« Oui, à 10h30.
— Parfait, asseyez-vous, je vous prie. »
Spoiler
L'homme arriva à la clinique avec un peu d'avance.
— Avez-vous un rendez-vous ? demanda la secrétaire.
— Oui, à 10h30.
— Parfait, asseyez-vous, je vous prie.
— Avez-vous un rendez-vous ? demanda la secrétaire.
— Oui, à 10h30.
— Parfait, asseyez-vous, je vous prie.
Voilà pour les dialogues
Ensuite, une petite correction ^-^
Spoiler
Roomsinside852456 a écrit :Vite, plus vite ! Je dois courir plus vite ! Il me rattrape. Je l'entends, je le sens. La forêt endormie dans la nuit s'éveille à son approche. Les racines des arbres se meuvent et tentent de m'attarder, de me retenir. Je tombe, mais je dois me relever. Encore. Continuer. Toujours. Je ne cours plus, je vole. Mon épaule me fait souffrir à cause de ma chute, mais je n'y prête pas attention. Encore un peu et j'y serai. Bientôt. Le ciel retire peu à peu son manteau obscur et se fait plus clair. Rien ne vient interrompre ce délicat éveil. Seul mon souffle saccadé et mes halètements semblent troubler le calme fragile des chênes nés avant la création.
Arrivée à la lisière de la forêt, le sol change abruptement d'essence et l'étendue verte et pleine de couleurs se transforme en désert de sensations. Il n'y a rien après la vie, rien que la mort. Et la mort est interdite pour nous => "Et la mort nous est interdite" serait plus joli, à mon humble avis. Un instant d'hésitation et j'aperçois, quelques mètres plus loin, solitaire et dégarni, l'arbre maudit. Voûté, nu, il définit la frontière, la limite entre le ciel et la terre. Deux mondes à l'opposé l'un de l'autre et leurs deux forces s'entrechoquant ont créé un espace de mort au point de contact. Ce point de contact est représenté par l'arbre. C'est un des rares endroits qu'il nous est interdit d'approcher.
Mais je fais partie de ceux qui voient, entendent et sentent tout. Rien n'échappe à mon regard. J'ai connu l'arbre et sa légende avant que sa graine n'ait germé. Un jour de promenade sur Terre, le fils de Dieu, en qui il a mis tout son amour et sa force, s'arrêta près d'un figuier assuré d'y trouver de quoi satisfaire sa faim. Malheureusement il n'y vit que des feuilles. Il le maudit de ces paroles : " Que jamais fruit ne naisse de toi" et à l'instant le figuier sécha. Le voici donc, l'arbre qui refusa ses fruits à son maître, destiné à l'éternel tourment de n'avoir rien sur lui et de n'appartenir ni à la vie, ni à la mort.
Il me comprend et j'implore en mon cœur son aide et sa force. J'appose ma main sur son tronc et murmure une prière d'amour. Lorsque je la finis dans un souffle, le doux murmure du vent m'annonce son arrivé. J'entends un bruissement d'ailes et ses pas sur les pierres noires => Elle est pas censée être dans un désert ?. Le cœur tambourinant, j'aspire une goulée d'air et me retourne face à lui, les yeux fermés. Mon corps s'ouvre immédiatement à ce qui se passe. Mes sens sont décuplés. Je peux percevoir la terre craquelée sous mes pieds, les premiers rayons du soleil me réchauffent la main droite, le vent glacial s'abat furieusement dans mon dos.
-" Reste..."
Sa voix se brise de douleur.
J'essaye de me représenter ses yeux. Ses yeux que j'ai contemplés tant de fois et dans lesquels je me noyais si souvent. Après tout, ils sont miens également. Bleus comme le ciel toujours ensoleillé et chaleureux. Les rayons de l'aurore passant à travers ses mèches blondes. Dieu a béni ses traits, les a faits à son image. Juste une dernière fois j'aimerais qu'il prononce mon prénom. Juste une seule fois, une dernière...
-" Alasiah..." Mon nom meurt dans un sanglot.
-" Mickaël..." Je pense en même temps.
Il a su. Il sait toujours. Nous ne formons qu'un. Deux êtres créés d'une même source. Une seule origine, une seule essence, nos pensées et nos sentiments sont liés. Nous sommes deux parties d'une seule œuvre. Semblables et opposés.
-" Je t'en prie, regarde-moi." Chuchote-t-il.
Je rouvre les yeux. Un triste sourire naît sur ses lèvres et lui donne un aspect douloureusement beau. Son éclat n'a d'égal que celui de l'étoile => Pour le coup, j'aurais vraiment mis "des étoiles". Un pantalon en lin blanc lui tombe bas sur les hanches laissant à découvert son torse finement tracé et ses épaules fortes où le poids d'une histoire repose. Je souris à mon tour en m'efforçant de me retirer de son esprit sans qu'il s'en aperçoive. J'essaye de faire le blanc dans ma tête sans qu'il ressente le manque de mon esprit. Je m'y suis plusieurs fois entraînée et, à présent, ma maîtrise est totale. Il tombe dans le piège, prend mon sourire comme un encouragement.
-" Rentrons à la maison, s'il te plaît" Il me tend la main.
Aussitôt, une branche du figuier lui menotte le poignet et l'attire contre le tronc qui se fend en deux pour avaler son corps tout entier. On ne voit plus que la partie supérieure de son torse. Ses deux bras sont tendus vers le haut de chaque côté de sa tête. Ses magnifiques ailes blanches aux reflets dorés, prisonnières du bois, frissonnent face à ce traitement. Ce spectacle me rappelle le sacrifice du Christ et me met les larmes aux yeux. Un homme habitué à la pleine possession de ses membres, réduit à l'impuissance totale. Il ne pourra pas se libérer, le figuier partage ma douleur. Une souffrance qui exclut la rémission.
-" Non, non ! Alasiah ne fais pas ça ! Libère-moi ! " Répète-t-il en se débattant.
Ses supplications ne me parviennent qu'avec difficulté maintenant. Un épais brouillard m'engourdit l'esprit et m'apporte une paix intérieure. Je suis décidée. Le dernier regard, le dernier souffle à quatre poumons, je me détourne. Lentement, mais les épaules droites et la tête haute, je m'approche de la limite du ciel. Je me tiens debout au bord du précipice qui a vu tant d'autres de mes frères et sœurs chuter. Le vent souffle avec rage, et fait battre ma robe blanche à mes chevilles. Je la regarde s'enrouler et se dérouler autour de mes jambes comme pour m'empêcher elle aussi de sauter. Dans la chaleur du soleil qui se lève, je sens la certitude me brûler le cœur.
J'empoigne des deux mains mon aile droite, j'inspire... j'expire, et l'arrache d'un coup sec. La douleur est fulgurante et me fait tomber à genoux. Je me plie en deux, le souffle coupé et la bouche grande ouverte sur un cri sourd. Le hurlement que je n'ai pas pu faire => Mal choisi, "pousser" ou "proférer" s'élève dans les airs. C'est le cri strident de Mickaël, le cri des oiseaux, le cri du vent et de la création. Un cri de souffrance extrême et de sanglots douloureux. Les larmes s'écoulent en torrents sur mes joues comme le sang dans mon dos. Sous mes doigts, les plumes "habituellement" ? lisses et douces sont rêches et emmêlées. L'aile immaculée gît inutile dans une rivière de sang. Elle est tachée de rouge. À ce moment là, elle ne peut pas être immaculée, puisque ça veut dire qu'elle n'aurait pas de taches.
Perdre une aile, c'est se couper une jambe ou s'enlever la colonne vertébrale. Car elle est simplement une prolongation extérieure. C'est une abominable torture, mais je fais de même avec la deuxième. Une deuxième cascade pourpre naît. Affaiblie par la perte brutale d'une grande quantité de sang, mes gestes sont lents. Je peux sentir l'os se retirer petit à petit à travers ma chair, se retirer de sous ma peau. Je serre les dents et gémis. J'ai tellement mal ! Les larmes n'arrêtent plus de tomber de mes yeux révulsés de douleur. Je ne peux pas les empêcher. Et Mickaël pleure de désespoir pour moi.
-" NON, NON ! ARRÊTE ! " hurle-t-il.
Mais à présent tout est taché. Il est trop tard. Auparavant l'ange, désormais la déchue. Les cheveux collés à mon visage par la sueur, les larmes et le sang, j'offre mon visage à la brise glacée. Le vent s'est calmé, comme si la nature elle-même retenait son souffle.
Quand Lucifer, fils du matin, a été chassé, on dit que Dieu pleura. J'ai regardé les étoiles s'éteindre, j'ai observé l'obscurité dévorer la lumière. J'étais là et je me souviens. C'était mon devoir de garder la mémoire sans la toucher. Ce jour-là, notre Père et Créateur perdait un enfant. Aujourd'hui, il en perd un deuxième.
Les yeux fermés, je lève une dernière fois la face vers le Très-Haut et, les bras en croix, je laisse mon corps sans force tomber dans le vide où résonne l'ultime cri d'un archange.
Voilààà, préviens-moi si tu écris la suite
vamp'