Nouvelle : L'aveugle

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HugoFuturAuteur44

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Nouvelle : L'aveugle

Message par HugoFuturAuteur44 »

L'Aveugle


Comment peux-tu trouver cette maison charmante ?
Timéo ne répondit rien. Rien du tout. Il restait là, à regarder leur nouvelle maison. Elle était sombre, car, d'après ce que l'on leur avait dit, elle était inhabitée depuis une dizaine d'années, mais ce n'en était pas pour autant une maison hantée et posséder par un esprit comme on n'en a l'habitude d'en voir ou d'en lire, et cette histoire ne porte absolument aucune importance pour cette maison.
Il décida, en fin de compte, de regarder sa femme, droit dans les yeux.
D'accord, cette maison n'est pas splendide, mais on s'y habituera.
Je ne pense pas, non ! Il est strictement hors de question que je vive là-dedans ! Hors de question !!!
Timéo soupira. Il en avait plus qu'assez de ses caprices, mais il n'osait jamais lui en faire la réflexion.
Écoute, que ça te plaise ou non, moi, je vais aller vivre dans cette maison.
Elle prit un air impressionné, ou plutôt, indigné que son mari lui parle.
Comment ose...
Elle n'eût même pas le temps de finir sa phrase qu'elle lui flanqua une baffe.
Elle n'eût aucun remord pour ce geste. Malheureusement, c'est ce qui pourrait bien mettre fin à sa vie... mais elle ne savait pas encore par qui.
Timéo regarda sa montre : 15 h 45. En tournant la tête, il vit les voisins qui se promenaient dans le quartier et qui leurs disaient bonjour, mais Ashley ne répondit que par une grimace qui montrait son dégoût pour cette ville et, probablement, pour ses habitants. Cela énerva Timéo, qui se mit à crier, assez fort pour que tout le monde l'entende.
Tu commences vraiment à m'énerver, Ashley ! Tu sais ce que c'est, ton problème ? C'est que tu n'es jamais contente ! Tu fais la gueule à tout le monde ! Tu cries sur tout le monde ! Tu n'es qu'une pauvre égoïste !
Elle s'apprêta à lui mettre une autre claque, mais il retint sa main et ce fut à lui de lui flanquer une baffe. Tous le dévisagèrent d'un drôle d'air, comme si ils se demandaient comment quelqu'un pouvait faire cela. Et Timéo les comprenait. Dès qu'il vit le visage d'Ashley, il l'a lâcha.
Entrés dans la maison, Ashley ressenti un frisson, que Timéo eut aussi. Cette maison était la plus horrible qu'ils n'aient jamais vu. Tout était sombre. Les lumières ne marchaient plus, ce qui n'arrangeait pas leurs peurs. Mais il n'avait pas le choix. Timéo venait d'être muté dans une nouvelle entreprise et c'était la seule maison de libre pour le moment, il était donc obligé d'accepter.
Écoute chérie, dit-il, dès qu'une nouvelle maison sera libre, on quittera celle-là. Je te le promet.
Elle acquiesça sans être trop rassurer.
Plusieurs jours étaient passés et, pour le moment, Timéo et Ashley n'avait pas rencontrés de problèmes avec la maison, et même que, depuis peu, Timéo voyait parfois un sourire de sa femme, sur le balcon, ce qui le rendait de même heureux. Puis, en se promenant, Timéo senti un frisson – beaucoup plus grande que celle qu'il avait reçu le jour où il s'était installé, avec sa femme, dans leur nouvelle maison – en voyant un homme sombre, caché sous un masque. Il marchait lentement et avait l'air d'avoir de l'âge, mais il ne sut dire combien. Qui était cet homme ? Ce fût la première question qui lui vint à l'esprit. Il était entré dans une sorte de château. Quand il raconta, le soir, à sa femme, ce qu'il avait vu, elle lui dit qu'il fallait absolument ne pas resté dans ce quartier, que cette personne pouvait être dangereux.
Il reçu, le lendemain, des informations, par les habitants, sur ce vieil homme.
On l'appelle « l'aveugle », dit une femme.
Pourquoi ?
Personne ne le sait, et les seuls qui ont pu voir son visage ne sont, maintenant, plus là pour vous le dire. En fait, personne n'est jamais ressortis de ce château, à part lui.
Cette révélation l'inquiéta. Mais elle piqua aussi sa curiosité, mais cela ne plu pas du tout à sa femme, qui se mit à s'inquiéter, elle aussi.
Comment ça ? dit-elle. Comment ça, tu veux entrer dans ce château ? Mais tu es fou ou quoi ? C'est dangereux ! On ne sait strictement rien de ce type. Il peut te tuer !
Peut-être, mais j'ai besoin d'en savoir plus. J'ai besoin de savoir pourquoi on l'appelle comme ça. Il y a sûrement une raison, tu ne crois pas ?
Si. C'est justement pour cette raison que tu n'iras pas. On ne sait pas de quoi il est capable.
Il ne répondit pas.
Les jours passèrent à une vitesse impressionnant et, chaque jours, les yeux de Timéo restaient fixés sur le château. Il devait y aller. Il le savait. Il a toujours été très curieux et, même si ce défaut pourrait lui être fatal, il devait le suivre où il lui dirait d'aller. Il avait toujours détester quand il ne connaissait pas la réponse ou la raison de quelque chose. Il posait beaucoup de questions, et les autres disaient que c'était un défaut, mais il n'avait jamais été d'accord avec eux. Et il est bien le seul car même Ashley n'aimait pas quand quelqu'un était curieux. Elle disait que ça ne servait à rien, que ce n'était pas grave si on ne savait pas quelque chose, et elle le lui disait toujours.
Un jour, ou plutôt une nuit, alors qu'Ashley dormait, il décida de s'y rendre. Arrivé sur le seuil du château, il sentait des présences autour de lui, comme si quelque chose, ou quelqu'un, se trouvait à côté ou derrière lui. Il se retourna et regarda partout, rien. Il se dit, pour se rassurer, que c'était sûrement son imagination et qu'il n'avait rien à craindre, pensée qu'il allait bientôt regretter. Il entra, ou plutôt on le fit entrer, mais personne ne se trouvait dans la pièce. La porte se referma d'elle-même. Soudain, il entendit une voix, une voix malade.
Qui ose entrer dans ma demeure ?
Je... je suis votre nouveau voisin. Voilà, cela faisait longtemps que je...
Le nouveau voisin ?!
Il s'était mis en colère. Il descendait les marches d'un air furieux et inquiet, comme si voir une personne lui fesait peur. La pièce n'était pas éclairée. Cependant, il l'entendait avancer.
Je vous en prie, allumez la lumière si vous voulez me voir.
Timéo s'exécuta et découvrit un interrupteur juste à côté de lui. Il alluma. Ce qu'il y vit lui glaça le sang. Des corps étaient accrochés aux murs et, au plafond, des personnes étaient pendus. Il les regardait avec effroi, puis posa son regard sur l'homme au masque qui se tenait devant lui. Il portait un masque comme ceux que l'on porte au théâtre, mais celui-là était un côté triste. L'aveugle devina ses pensées.
Vous devez vous demander pourquoi je porte un masque et pourquoi l'on m'appelle l'aveugle, non ? Eh bien, ces deux questions sont liées. Je vais vous raconter mon histoire : je suis né le 24 mai 1899 ici, dans ce château – cela impressionna Timéo puisqu'ils se trouvaient en 2017 – je sais que vous me prenez pour un fantôme, eh bien, vous avez raison, mais avant de crier laissez-moi continuer. J'ai grandi seul ; mes parents n'ont jamais été là pour moi. Quand j'étais adolescent, je suis parti à l'armée et, pendant une bataille, j'ai vécu la pire chose de ma vie. Voyez-vous, nous ne sommes jamais à l'abri des balles et des poignard, mais moi, c'est des balles qui m’intéressent, et non ces petits objets pointus.
Vous vous êtes fait tu...
SILENCE !
Timéo ressenti une douleur au cœur, comme si l'aveugle pouvait le tuer sans le toucher. Il continua son histoire.
Je n'ai pas été tué là-bas, mais j'ai perdu une chose, une chose primordiale, mais j'y reviendrai plus tard.
Timéo commençait à comprendre le sens du surnom, du moins, une parti.
Vous croyez que j'ai perdu la vue, hein ? dit-il en ricanant tellement fort que sa voix faisait de l'écho dans les couloirs. Vous avez en parti raison, mais il vous manque un élément avant de comprendre réellement le sens de ce nom.
Lequel ?
Patience.
De la patience, il en avait parfois peu, mais là, il n'en avait pas du tout.
Dans cette guerre, j'ai été blessé partout, mais il a fallu que la chose qui, pour moi, était la partie la plus importante du visage, je la perde. La vue ! Sans la vue, la vie peut devenir atroce ! Mais alors, si je n'ai plus la vue, avec quoi est-ce que je me repère ? Bonne question. Moi-même je ne le sais pas trop, mais je pense que c'est grâce à l'ouïe. Eh oui ! Avec l'ouïe, on peut se repérer sans vue. Vous ne pensez pas que cela est pratique, cher voisin ?
Oui, bien sûr. Mais où voulez-vous en venir ?
J'essaye de vous faire comprendre pourquoi tout le monde m'appelle l'aveugle.
Parce que, d'après ce que j'ai compris, vous êtes aveugle ?
Oui, mais à quoi je ressemble ?
Que voulez-vous dire ?
Les questions se mélangèrent dans sa tête. Il ne savait plus pourquoi il était entré dans ce château. Il n'avait qu'une seule envie, maintenant : en ressortir. A tout prix.
Je veux dire que je ne te ressemble pas. J'ai un physique qui est différent des autres. Mais alors, à quoi est-ce que je ressemble ? Si tu trouve la réponse à cette question, tu auras les réponses à toutes les questions que tu te posent depuis certains jours.
Comment savez-vous que je m'en pose ?
Je vous surveille, tiens ! Vous savez, peu de gens échappent à ma curiosité, et surtout pas quelqu'un comme vous.
Il se mit, d'après ce qu'en déduit Timéo, à sourire. Pourquoi ? Pourquoi disait-il tout ça ? POURQUOI ?! Timéo devenait fou. Il le savait. Et il n'était pas le seul.
Si vous le voulez, je peux enlever mon masque, mais il faudra me promettre de ne pas crier.
Je le promet.
Il était tout de même inquiet. L'aveugle prit son masque, l'enleva, et ce que Timéo y vit lui fit froid dans le dos. Il en avait beaucoup lu des livres et vu des films d'horreur dans sa vie, mais il n'avait, dans la réalité, jamais vu quelque chose de si horrible que ça. Il avait tout son visage : un nez, une bouche... sauf les yeux. Des larmes de sang coulait sous chaque orbites. Il comprenait tout. La blessure qu'il s'était faîte à la guerre, c'était la perte de ses deux yeux. Il n'eut jamais aussi peur qu'à ce moment-là. Il essaya d'ouvrir la porte, en vain. L'aveugle se mit à rire.
Je fête, cette année, mes 99 ans de mort, et je crois avoir trouvé ma quatre-vingt dix-neuvième victime.
Il continua de rire.

Un an passa et Timéo n'était jamais revenu. Ashley ne s'en était pas remis et se demandait bien où il pouvait être. Elle décida de retourner dans leur ancienne maison car, depuis la disparition de son mari, elle avait déménager et n'avait jamais remis les pieds ici. Ses yeux se posèrent sur le château qu'il regardait toujours, puis elle eut la curiosité d'aller voir là-bas :
« Après tout, se dit-elle, il voulait toujours y aller. »
Elle entra de la même manière que Timéo, mais la lumière n'était pas allumée et elle vit une personne en haut des escaliers : l'aveugle. La première chose qui la choqua fut le manque de ses yeux, puis elle regarda le plafond et vit son mari, pendu, puis regarda une nouvelle fois l'aveugle, qui se trouvait juste devant elle. Elle recula d'un pas. Il se mit à rire.
Centième ?!

On la retrouva quelques mois plus tard, pendu à côté de son mari. Sans yeux. Des larmes de sang coulaient sous leurs orbites...
creel

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Re: Nouvelle : L'aveugle

Message par creel »

Bonjour,
Heureuse d'avoir pu découvrir ton récit fantastique; rien à dire sur l'idée générale; j'envisage moi-même de devenir auteure un jour. L'aveugle, pourquoi pas? la pensée ne m'aura même pas effleuré. Un instant de délice, j'aime bien l'histoire mais il reste d'infimes détails à régler, (je dis ça, je ne suis pas professeure, loin de là :) ) l'orthographe, pas très important tant qu'on comprend, des passages à développer, la peur, les sentiments, les tirets et les guillemets,...

J'écrit également, si par hasard tu voudras découvrir mes nouvelles, n'hésite pas à me contacter par messages ;)

Cordialement, Creel
HugoFuturAuteur44

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Re: Nouvelle : L'aveugle

Message par HugoFuturAuteur44 »

Bonjour Creel,
Merci pour ta réponse, elle m'a fait chaud au cœur. J'ai pris compte des inconvénients et je suis prêt à retravailler cela (pour tout te dire je n'ai que 14 ans). N'hésite pas aller voir les poèmes que j'ai écris et les prochaines nouvelles. Je vais aller faire un petit tour sur tes nouvelles. Bonne chance pour tes projets d'écriture. A bientôt.
Cordialement,
Hugo Jaslet (alias HugoFuturAuteur44).
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