Menace sur Lafloria [Star wars]

Vous écrivez une fan fiction et vous voulez la partager avec la communauté Booknode? Faire vivre à vos personnages favoris des aventures inédites?
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lionelthouvenin

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Menace sur Lafloria [Star wars]

Message par lionelthouvenin »

Salut

Je viens de retrouver ma première histoire dans l’univers Star wars que j'ai écrite et rendue publique il y a de ça une petite dizaine d’années lors d’un concours sur le forum Star Wars Galaxy.

Même si à l’époque j’étais très fier, avec du recul, je ne suis maintenant pas vraiment satisfait de la qualité (style, orthographe, vocabulaire, trame,…) et j’aurai sûrement pas mal de choses à changer et à améliorer. Mais j’ai décidé de vous partager la version originale car c’est un projet terminé depuis longtemps et je n'ai pas prévu de suites.

Titre : Menace sur Lafloria

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lionelthouvenin

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Re: Menace sur Lafloria [Star wars]

Message par lionelthouvenin »

Chapitre 0

Cela faisait plus de trois heures qu’il avait quitté la ville. Il était parti sans les deux jeunes Jedi. Sa découverte allait sûrement être dangereuse et il ne voulait pas que ses deux protégés soient confrontés à ce danger, de plus les attaques des Ixions sur les habitants se faisaient de plus en plus fréquentes et intenses ; l’aide de deux Jedi ne serait pas de trop pour protéger les villageois.
Une heure après avoir quitté le sentier, il s’était enfoncé au cœur de la forêt. Plus la Force le guidait vers son but, plus la forêt devenait dense et oppressante. Mais il se força à continuer : le mal approchait…
A coup de sabre laser il s’était frayé un chemin à travers les lianes entrelacées. Face à lui se dressait maintenant une sorte de vieux temple en ruine où la végétation au fil des siècles avait pris le dessus sur l’édifice en pierres. Il le sentait… la Force en ce lieu était troublée…il devait aller à l’intérieur et mettre fin à ce problème. Il fit le vide en lui et laissa la Force s’infiltrer dans tout son être. Il avança et entra dans le temple ancien.
Il faisait noir mais il préféra ne pas activer son sabre laser pour éclairer le chemin car il aurait pu se faire repérer. Il se fia à ses sens et avec l’aide de la Force il parcouru le dédale.
Il ressentait en ce lieu une puissance effrayante qui lui fit perdre la notion du temps. Après un temps qui lui parut considérable, il arriva dans une grande salle ; ne voyant toujours rien il envoya une vague de Force contre les murs pour s’imaginer la pièce. Il vacilla, il en était sûr maintenant… le mal lié à cette puissance parcourait toute la salle. Avant qu’il ne puisse faire un pas de plus, quatre lames rouges apparurent, perçant l’obscurité.
Il ne pouvait pas faire demi tour : c’était trop tard et il le savait. Il garda son calme comme s’il avait su toute sa vie qu’il se retrouverait ici un jour et il laissa couler la Force en lui…une lame verte fendit à son tour la noirceur de ce lieu…
lionelthouvenin

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Re: Menace sur Lafloria [Star wars]

Message par lionelthouvenin »

Chapitre 1

Il commençait à avoir des crampes dans les jambes. Depuis le début de la matinée il attendait sur cette palissade avec son escouade. Encore une demi-heure et il pourrait rentrer faire son rapport au chef des villages puis retrouver sa famille. Mais jusque là il ne pouvait pas se relâcher : depuis trois mois plusieurs villageois avaient été retrouvés morts après une excursion en forêt ; après avoir mené une enquête avec son escouade, les auteurs de ces attaques avaient été découverts : c’était les Ixions, des créatures insectoïdes bipèdes peuplant les forêts de Lafloria.
Depuis l’aube des temps les humains et les Ixions avaient ‘cohabité’ sur la même planète en vivant chacun de leur côté sans se croiser. Avant les attaques, il n’avait même pas vu un Ixion dans la réalité. Les rares fois où un des habitants s’était trouvé par hasard sur un territoire de chasse de ces créatures, il était retrouvé avec seulement quelques légères blessures. Mais depuis quelques temps, les Ixions semblaient animés par une sauvagerie destructrice : ils s’approchaient des villages et allaient jusqu’à tuer les habitants qui s’en éloignaient trop.
Le chef et le conseil avaient demandé la construction d’une palissade pour la défense des villages afin de contrer les Ixions s’ils se décidaient à lancer une attaque massive mais elle empêchait aussi les imprudents d’aller seul, et sans armes dans la forêt.
Tout à coup un bruit le fit sortir de ses pensées et son lieutenant cria :
« Capitaine ! Le scanner détecte plusieurs présences se dirigeant vers nous ! »
Personne n’étant passé par la palissade ce matin cela ne pouvait être des villageois ; il lança :
-« Armez vos fusil blaster et tenez-vous prêt ! Ne tirez que lorsque j’en donnerai l’ordre ! »
-« Ils arrivent … » compléta le lieutenant.
A l’orée des bois, il put distinguer cinq formes d’un vert vif qui accouraient vers la palissade. Ils devaient les interrompre avant que les créatures n’atteignent la ligne de défense : les Ixions possédaient de longues griffes, ils pourraient donc aisément franchir la palissade en bois.
Mais ils ne pouvaient pas non plus épuiser les faibles batteries de leurs fusils en ratant leurs cibles.
Les créatures continuaient de s’approcher. Il sentait que les membres de son escouade étaient tendus…Il lança l’ordre de faire feu. Il épaula son fusil blaster, visa le cou de la créature la plus à gauche et tira. Même si sa cible était très rapide, il avait été entraîné dès son plus jeune âge et le tir arriva directement à l’endroit souhaité. Il entendit un cri strident et passa à la cible d’à côté, mais il vit avec stupeur que la première créature continuait d’avancer. Son tir aurait dû suffire à décapiter l’ Ixion... Heureusement son lieutenant tira au même endroit et acheva l’animal.
Le capitaine regarda la situation : le reste de l’escouade avait mis à terre un autre Ixion mais les trois derniers avaient à peine été ralentis. Les soldats concentrèrent les tirs sur la créature la plus proche mais elle arriva sur la palissade, elle enfonça ses deux longues griffes dans le bois et démarra l’ascension. Elle fut vite arrêtée après avoir eu le thorax transpercé de toutes parts. En un rien de temps la seconde s’appuya sur son congénère décédé et atteignit le haut de la palissade. Personne n’avait eu le temps de réagir avant que le premier soldat ne se fasse embrocher par une des longues griffes. Le Capitaine se rendit compte à cet instant de la différence de taille non négligeable de leurs adversaires : les Ixions étaient une fois et demi plus grand que les humains.
Pendant que le reste de l’escouade essayait de sauver leur camarade et achevaient l’adversaire, le Capitaine se tourna vers la dernière créature. Cette dernière comprenant qu’elle allait bientôt y passer, commença à battre en retraite. Il se rappela que Nelly la responsable du centre de recherche lui avait demandé de ramener un Ixion vivant…
Il changea d’arme et emprunta un fusil sniper chargé de fléchettes tranquillisantes. Il ordonna à son escouade de ne pas tirer et il visa avec soin. L’Ixion commençait à s’éloigner de plus en plus…, il n’aurait qu’un seul essai. Il ajusta la lunette de visée et tira… la créature continua d’avancer comme si rien ne s’était passé. Il jura mais quelques instants plus tard l’Ixion tomba inerte.
Les hommes congratulèrent leur capitaine. Ce dernier se dirigea vers le soldat responsable des communications :
« Dis à l’autre escouade de venir nous relayer et appelle les secours d’urgence pour notre camarade. »
Il se tourna vers le lieutenant et lui demanda de prendre deux hommes avec lui pour récupérer le corps de l’Ixion pour l’amener au centre de recherche.
Lorsque la seconde escouade arriva, il monta dans son speeder biplaces et fonça vers la salle du conseil.
lionelthouvenin

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Re: Menace sur Lafloria [Star wars]

Message par lionelthouvenin »

Chapitre 2

Lilian Cimrak n’avait pas encore pu commencer sa mission et pourtant cela faisait déjà deux semaines qu’il était arrivé à Lafloria. Plusieurs grands Jedi, au cours de missions sur la bordure extérieure, à côté de cette planète avaient ressenti que la Force était particulièrement puissante. Mais ils n’avaient jamais eu le temps d’y jeter un coup d’œil. Le Conseil Jedi, intrigué avait envoyé le Maître ainsi que deux padawans étudier ce mystère. Mais depuis qu’ils étaient arrivés ils avaient aidé les habitants à réaliser diverses tâches et ils n’avaient pas eu le temps de consacrer du temps à leur mission.
Une voix le sortit de ses pensées :
- « Vous pouvez entrer. »
L’homme qui avait pris la parole fit coulisser la porte et le Maître entra.
Lafloria était constitué d’un village central assez grand, avec en bordure plusieurs petits villages qui étaient apparus au fil des siècles. Tous ces villages étaient dirigés par un conseil et par un chef élu par ce conseil. Il avait devant lui toutes ces personnes ; il avait déjà croisé quelques membres du conseil mais là il allait parler devant tous les dirigeants de Lafloria. Tout en avançant Lilian étudia la pièce. Il ne s’était pas attendu à cela : de dehors on ne voyait que les murs en briques de terre rouge et un toit de chaume mais l’intérieur était rempli de tapis, de fresques, de statues qui devaient représenter leurs dieux et de toutes sortes d’ornements. Il s’inclina vers les hommes assis par terre en cercle :
-« Merci de m’accueillir dans votre demeure. »
La personne assise en face lui offrit un sourire chaleureux :
-« Je vous en prie, c’est nous qui vous remercions. Vous pouvez prendre place. »
Il lui indiqua la place libre. Après que le Maître Jedi se fut assis, il reprit la parole :
-« Avant de commencer, au nom de toute la communauté nous vous remercions ainsi que vos deux apprentis. Beaucoup de villageois nous ont loué votre aide. Notamment pour la construction de la palissade où votre aide est en ce moment très précieuse. »
Il présenta brièvement les membres du conseil qui dirigeaient avec lui les villages de Lafloria puis il demanda au Jedi :
-« Je suppose que vous êtes là pour nous expliquer la raison de votre venue et la mission que vous avez à remplir ? »
Lilian nota dans un coin de sa tête que cet homme était assez perspicace.
-« En effet vous avez raison », répondit-il en souriant.
Il expliqua d’où il venait car les planètes les plus éloignées de Coruscant entendaient rarement parler de ce qui se passait dans le reste de la Galaxie. Il leur dit pourquoi le Conseil Jedi avait décidé de l’envoyer ici.
-« Et je ne peux qu’affirmer que beaucoup d’habitants de Lafloria ont un lien puissant avec la Force… Dans un premier temps ma première requête serait d’avoir l’autorisation de faire quelques prélèvements sanguins sur plusieurs jeunes et adultes pour être sûrs que nous ne nous orientions pas vers une mauvaise piste. »
-« Continuez », demanda le chef du village.
-« Ensuite si les analyses se révélaient être positives, nous aimerions pouvoir commencer à apprendre aux jeunes et adultes qui le souhaitent les premières bases…et même peut être allé jusqu’à former certains… »
Il s’interrompit. Il vit que plusieurs visages s’étaient crispés. Il reprit avec précaution :
-« Bien sûr ça ne pourrait être que sur la base du volontariat. Nous ne forcerons personne. Même si l’éducation des Jedi possède quelques contraintes, nous laissons aux jeunes la possibilité d’aller voir leurs familles plusieurs semaines dans l’année. Nous avons par ailleurs plusieurs académies et il se pourrait que s’il y avait beaucoup d’élèves à former plusieurs Maîtres Jedi pourraient venir directement ici pour donner leurs enseignements. »
Après un temps de silence le chef du village expliqua :
-«Nous allons déjà étudier votre première requête et le fait que vous puissiez inculquez quelques bases à ceux qui le veulent. Il ne devrait pas y avoir de problèmes mais nous procéderons à un vote du conseil comme le veut notre tradition. »
-« Je comprends » assura Lilian.
Le chef du village regarda dans les yeux le Maître Jedi
-« Voudriez-vous nous faire part d’autres choses, Maître Jedi ? »
Lilian hésita mais il se lança :
-« Je vais vous parler sincèrement…je pense qu’il peut y avoir des risques de laisser sans formation des personnes ayant un lien puissant avec la Force… »
Un des membres du conseil fronça les sourcils et interrompit le Jedi :
-« Pourtant nous n’avons jamais eu de problèmes jusqu’à maintenant. »
-« En effet vous avez sûrement raison »accorda le maître, « Cependant je ne parlais pas d’une menace directe mais d’une action des Sith. »
Il fut interrompu une seconde fois par la même personne qui demanda qui étaient les Sith. Lilian expliqua en quelques minutes les différences fondamentales entre les Jedi et leurs ennemis de toujours :
-« Finalement il n’y a qu’un chemin très court pour sombrer du côté obscur. Les Sith ont plus ou moins disparus mais s’ils tombaient sur cette planète ils pourraient vous réduire en esclavage et vous faire devenir tous des Siths… Je m’inquiète peut être un peu trop. Il est quasiment impossible qu’ils trouvent cette planète spécialement mais je préférais vous prévenir. »
Les hommes à ses côtés hochèrent la tête. Le chef du village avec un air plus grave qu’au début de la rencontre conclut :
-« Merci de votre sincérité et de vos avertissements Maître Jedi. »
Tout à coup la porte coulissa et un homme d’une trentaine d’années fit irruption dans la pièce. Il avait les cheveux noirs et les yeux verts. Il possédait une tunique verte et marron ce qui devait lui permettre de bien se camoufler sur cette planète nota Lilian.
-« Ah Capitaine Farman, ravi de vous voir ! » lança le chef du village. Il perdit son sourire lorsqu’il vit l’air grave du capitaine.
Ce dernier s’inclina :
-« Pardonnez-moi le dérangement mais nous sommes dans une situation de crise ! »
-« Asseyez-vous mon ami. ». Le cercle s’élargit et le capitaine prit place.
« Que s’est-il passé ? », continua le chef
-« Les Ixions ont encore attaqué… et bientôt la palissade ne suffira plus à les retenir. Ils semblent encore avoir gagné en puissance et en intelligence. Nous avons un blessé grave alors qu’il était derrière la protection ! »
Tous les hommes dans la salle se crispèrent : les temps devenaient bien sombres. Après un silence oppressant, le chef reprit :
-« Ce que tu nous apprends est une tragique nouvelle… As-tu déjà réfléchi à une solution ? »
-« Avec votre permission, j’aimerais bien que les trois escouades puissent avoir un effectif plus important : si nous sommes assez nombreux pour arrêter les attaques avant la palissade nous sommes sauvés. »
-« Bien sûr vous avez l’autorisation. »
Un autre membre prit la parole :
-« Mais j’ai bien peur que cela ne suffise pas, depuis plusieurs mois, ils semblent que ces créatures évoluent bien trop vite et nous risquons de ne plus pouvoir les arrêter… »
Le chef regarda les hommes autour de lui ; le Maître Jedi semblait avoir quelque chose à dire :
-« Maître ? Auriez-vous une solution ? »
-« Je peux déjà vous assurer que mes apprentis et moi pourrions passer plusieurs fois par jour à la palissade pour aider vos soldats si une attaque se présente. Il faudrait me faire parvenir les rapports des attaques que nous sachions vers quelle heure de la journée ils attaquent. »
-« Merci Maître cela nous rassurerait beaucoup d’avoir des Jedi dans nos rangs… »
-« Ce n’est pas tout », interrompit Lilian, « Dans quelques jours je dois envoyer un message au Conseil des Jedi sur l’avancée de ma mission. Je vais leur demander que le plus tôt possible ils demandent à la Nouvelle République d’envoyer des boucliers déflecteurs sur Lafloria. »
Ses paroles furent accueillies par de vives exclamations de joie.
-« Cependant le problème est que Lafloria est très éloignée de Coruscant et je ne peux pas envoyer un message directement d’ici. Il faudra qu’un de vos hommes aille rejoindre deux autres Maîtres Jedi en mission pas trop loin d’ici et leur apporte mon message. Ils seront assez près pour établir la liaison avec Coruscant. Ils sont à environ trois jours de Lafloria ; il faudra rajouter environ un mois pour que les boucliers arrivent je pense. Jusque-là, il nous faudra tenir ! »
-« Nous tiendrons ! Et merci beaucoup Maître ; votre aide nous est vraiment précieuse. »
Après que le chef eut clôturé le conseil, les hommes se levèrent et s’en allèrent vaquer à diverses tâches. Après avoir dû échanger des poignées de mains avec les membres du conseil, Lilian alla rejoindre ses apprentis.
lionelthouvenin

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Re: Menace sur Lafloria [Star wars]

Message par lionelthouvenin »

Chapitre 3

Depuis huit heures ce matin, Judith et Carl aidaient les villageois à continuer la palissade. Au début de la matinée, à l’aide de leurs sabres lasers ils avaient aidé les bûcherons à couper les arbres. Pendant ce temps-là une quinzaine de villageois avaient creusé les tranchées.
Après que les rondins aient été taillés en pointe aux extrémités Judith fit léviter les rondins à l’aide de la Force pour les placer dans la tranchée. Carl et les autres travailleurs s’occupaient de fortifier la base de l’édifice : ils faisaient couler une sorte de résine verdâtre qui se solidifiait quelques minutes plus tard et ils rebouchaient enfin avec la terre.
Une fois que la palissade était assez solide, ils fixaient la passerelle qui permettait aux soldats de se tenir en haut de la protection.
Judith et Carl travaillaient ainsi depuis deux semaines. Durant ce temps, les travailleurs avec l’aide des Jedi avaient pratiquement doublé la longueur de la palissade faite en deux mois.
Le soleil était maintenant haut dans le ciel rendant d’autant plus difficile le travail. Le chef de chantier remarqua que ses hommes et les deux jeunes commençaient à fatiguer. Il accorda donc une pause de deux heures pour le repas.
Les deux jeunes s’assirent à l’ombre et entamèrent leur repas.
Soudain ils sentirent sa présence ; ils se retournèrent vers le chemin et Judith lança :
« Maître ! L’entretien s’est-il bien passé ? »
Lilian était ravi de voir avec quel engouement ses jeunes apprentis s’intéressaient à la mission. Il les félicita pour le travail réalisé sur la palissade et leur raconta l’entrevue avec les membres du conseil.
Judith et Carl furent alarmés de l’attaque par les ixions. Ils se sentaient désemparés car ils redoublaient d’efforts pour la construction de cette défense et finalement elle ne servait à rien.
Le Maître apaisa leurs esprits avec la Force et les assura que sans la palissade il y aurait sûrement eu des morts. Après le repas le Maître mis la patte à l’ouvrage et la construction de l’édifice avança de plus belle.

L’après-midi était déjà bien avancée lorsqu’un homme s’approcha du chef de chantier. Après un bref échange, ce dernier pointa Lilian du doigt. L’homme se dirigea vers le Maître Jedi. Ce dernier se retourna et étudia l’homme qui s’approchait : il était assez âgé, ses cheveux gris ramenés en arrière. Oui il se souvenait c’était un des membres du conseil avec qui il s’était entretenu ce matin. L’homme esquissa un sourire :
-« Je vois que vous avez encore bien travaillé aujourd’hui »
Lilian lui rendit son sourire et le remercia. L’homme reprit :
-« Je suis venu vous informer que le conseil vous autorise à faire vos tests sur des volontaires et de commencer les cours demain. Nous avons fait plusieurs annonces aux villageois pour les prévenir. »
C’était au-delà des espérances de Lilian. Il remercia chaleureusement le membre du conseil pour cette nouvelle.
Le Maître Jedi se dirigea vers le chef de chantier :
-« Nous devons nous retirer pour aujourd’hui. Et les jours prochains nous n’aurons pas beaucoup de temps à consacrer à la construction de la palissade mais dès que nous aurons du temps libre nous continuerons à vous donner des coups de mains. »
Le chef de chantier le remercia pour l’aide énorme qu’ils leur avaient déjà apportée. Lilian appela ses apprentis et ils se dirigèrent vers leur habitation de Lafloria.
Il s’adressa à Judith et Carl :
« Dès demain matin nous allons pouvoir commencer nos premiers cours. Ce soir il nous faut préparer des cours sur la Nouvelle République, l’ordre Jedi et sur tous les domaines qui nous sembleront utiles. L’après-midi sera consacrée à la pratique : Judith tu t’occuperas d’inculquer les premières utilisations de la Force et Carl des techniques de combats. Je vous aiderai pour mettre en place la journée et ensuite je procéderai aux tests sanguins. »
Les deux jeunes acquiescèrent et ils se mirent tous trois au travail.
lionelthouvenin

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Re: Menace sur Lafloria [Star wars]

Message par lionelthouvenin »

Chapitre 4

Carl et Judith s’étaient levés tôt ce matin pour réviser leur exposé. Vers neuf heures ils partirent avec Maître Cimrak vers le lieu de rendez-vous. Ils laissèrent quelques habitations et avancèrent vers le centre du village. Ils arrivèrent devant une grande salle de classe constituée de plusieurs piliers en bois qui soutenaient le toit en feuilles de palmier. Il y avait une soixantaine de personnes ce qui surpris les deux jeunes Jedi car ils ne s’attendaient pas à faire leur exposé devant tant de monde.
Lilian serra les mains des adultes présents et laissa la parole aux deux padawans. Carl se plaça devant les jeunes et plus âgés assis devant lui et prit la parole. Après s’être présenté il remercia ses auditeurs d’être venu si nombreux et il commença : il expliqua d’abord que chaque matin à la même heure ils présenteraient des exposés et que l’après-midi serai dédiée à la pratique ; puis Judith pris le relais.
Pendant deux heures ils présentèrent la Nouvelle République : son étendue, sa création, son fonctionnement ainsi que ses objectifs. Ils laissèrent le chapitre sur les guerres et l’histoire de la galaxie pour le lendemain.

Pendant ce temps Lilian avait pu réaliser environ deux cents prélèvements sanguins sur les habitants de Lafloria aussi bien sur les plus jeunes que les plus âgés. N’ayant ni le temps ni les moyens de tester tous les villageois, il avait choisis les habitants les plus proches chez qui il avait ressenti un lien important avec la Force. Le Maître Jedi s’arrêta dans sa chambre juste le temps de manger et il partit vers le laboratoire.
Une demi-heure plus tard, il se trouvait face à l’étrange bâtiment ovale. Contrairement aux autres habitations construites en pierres, terre ou encore en bois, le centre de recherche était bâti en béton, associé à des structures métalliques. Il était muni d’un toit de taules. Mis à part la rouille qui rongeait le bâtiment, celui-ci aurait pu ressembler à un centre de recherche des planètes du Noyau.
Il passa les portes et s’avança jusqu’à l’accueil au centre de l’édifice. Tout autour se situaient diverses salles. Lilian s’arrêta devant la jeune femme en blouse :
-« Bonjour je suis Lilian Cimrak, Maître Jedi ; je suis venu apporter des prélèvements sanguins à la responsable de ce centre… »
-« Ah ! Maître Cimrak, je vous attendais ! Vous pouvez m’appelez Nelly », ajouta-t-elle.
Elle se dirigea vers une des salles à droite en demandant à Lilian de la suivre.
Lilian poussa les portes et rentra dans le laboratoire : tous les murs étaient blancs et la salle était composée d’une trentaine de paillasses où étaient posés d’innombrables échantillons. Le Maître Jedi ouvrit sa besace et Nelly l’aida à sortir tous les échantillons. Avant de partir, il précisa :
-« C’est le taux de midi-chlorelles de chaque échantillon qui m’intéresse. »
-« Aucun problème. Les résultats seront prêts en fin d’après-midi. »
Il la remercia chaleureusement et quitta le laboratoire. Il décida d’aller rejoindre les deux padawans en attendant les résultats.

Après une heure trente de pause pour le repas, la totalité des personnes présentes le matin étaient revenues. Judith et Carl étaient contents de voir qu’ils avaient réussi à captiver leur auditoire. Judith demanda à l’assemblée si certaines personnes possédaient déjà des facilités dans certains domaines ou même des pouvoirs comme celui de soulever des objets, comprendre les pensées des animaux, la capacité de se guérir, détecter les formes de vies ou tout autre sorte de pouvoirs.
Une vingtaine de mains se levèrent et la padawan emmena le groupe à l’écart.
Elle fit asseoir tout le monde en cercle et elle débuta en précisant que chaque Jedi avaient des affinités pour des pouvoirs différents et donc que tout le monde n’arriverait pas forcément à capter les pensées des animaux. Elle vit plusieurs visages déconfits ; elle se dépêcha donc de préciser que tous les Jedi maîtrisaient de nombreux pouvoirs comme attirer les objets à soi.
Judith commença à leur apprendre à faire le vide dans leur esprit, ce qui serait nécessaire avant d’aller plus loin.

Pendant ce temps Carl avait réuni les personnes restantes en groupes de deux ce qui leur permettrait de se battre en duel. Durant la pause, il avait récupéré beaucoup de bâtons. Il en distribua un à chacune des personnes et il commença à apprendre aux différents groupes plusieurs techniques de défense et d’attaque. Carl avait choisi de composer son binôme avec le Capitaine Farman car il devait sûrement avoir une grande expérience.
Lorsque Lilian arriva, il fut content de voir que Judith et Carl s’en sortaient plutôt bien. Il suggéra à Carl et au Capitaine de faire un duel pour montrer concrètement aux villageois l’application de ses techniques. Les deux acceptèrent et les autres binômes s’interrompirent pour observer le combat.

Carl fit le vide en lui. Même s’il pensait gagner, il devait faire attention : le Capitaine devait avoir beaucoup plus d’expérience que lui. Il ne devait pas se sentir trop confiant. Il se concentra et se mit en position de combat. Il attendit que le Capitaine fasse le premier pas. Ce dernier chargea et attaqua brusquement sur le flanc droit de Carl. Le jeune Jedi para mais il ne s’attendait pas à un coup si violent et il fut déséquilibré…le bâton du Capitaine arrivait déjà sur son flanc gauche. Il n’avait pas le temps de parer, il plongea à terre et fit une roulade sur le côté pour éviter le coup. Il se remit en position de combat. Ce sera plus dur que je ne l’imaginais pensa Carl.
Pendant cinq minutes chacun prit l’avantage à tour de rôle mais sans pouvoir percer la défense de son adversaire. La fatigue pouvait se lire sur les deux visages. Carl n’avait pas souvent eu l’occasion de faire un duel aussi ardu même durant l’apprentissage au temple. Il devait terminer ce combat…sans quoi il n’allait pas pouvoir tenir. Le Capitaine avait en effet plus d’endurance que lui. Carl leva son bâton pour frapper son adversaire de haut en bas. Le Capitaine para à quelques centimètres au-dessus de sa tête avec difficulté. Carl ne le laissa pas souffler et attaqua immédiatement le flanc gauche puis droit du Capitaine. Son bâton rencontra à chaque fois l’autre bâton.
Les deux bâtons restèrent comme collés entre eux pendant des secondes interminables. Les spectateurs pouvaient voir les muscles tendus des bras des deux adversaires. Ils forçaient tous les deux pour prendre le dessus. Soudain Carl lâcha la pression et réalisa une feinte vers la jambe droite du Capitaine. Ce dernier para dans le vide ; ce qui laissa le temps au jeune Jedi de tourner sur lui-même et de…il venait de toucher le cou du Capitaine mais il sentait lui aussi une pression sur son cou. Il avait pendant quelques instants laissé une ouverture et son adversaire en avait profité. Il jura intérieurement. Les deux combattants furent pris sous une avalanche d’applaudissement venant des spectateurs.
Le Capitaine était très impressionné qu’avec tout son entraînement il n’avait pu qu’arracher un match nul. Il sourit et tendit la main au garçon devant lui :
-« C’était un très beau duel, tu t’es très bien battu ! »
Carl serra la main tendue, maugréa un ‘mouais’ et félicita le Capitaine. Il était furieux contre lui-même : en vrai combat, il serait déjà mort. Lilian perçut la détresse du padawan et lui envoya une vague de Force apaisante : « tu n’as rien à te reprocher ! Tu as donné le meilleur de toi-même et tu as très bien combattu. Je suis fier de toi. » Cela suffit à rendre le sourire à Carl qui reprit les choses en mains et reforma les binômes pour le reste de l’après-midi.

Lilian rejoignit maintenant Judith. Elle s’en était bien tirée : la plupart des personnes avaient réussi à faire le vide et laisser couler la Force en eux. Certes ils n’arrivaient pas à maintenir cet état assez longtemps pour que ce soit efficace mais c’était déjà un bon début. Mais s’ils voulaient continuer à captiver le groupe, ils devaient leur proposer des exercices un peu plus attrayants. Il proposa à Judith de commencer à leur montrer comment à l’aide de la Force ils pouvaient attirer des objets à eux : ils pourraient voir ainsi directement les effets et évaluer leurs progrès.
Il prit avec lui les quelques rares personnes qui maîtrisaient déjà plus ou moins ces exercices pour leur en donner de plus difficiles. Il le sentait ce peuple avait un lien très puissant avec la Force. Le Conseil Jedi n’aurait pas trop de mal à former les volontaires. Mais surtout…cette puissance ne devait pas tomber entre de mauvaises mains… Il eut un frisson qui parcourut tout son être. Sûrement à cause du vent qui s’était levé pour la fin de journée…

Le soleil avait disparu derrière les collines et la lumière diminuait de plus en plus. Lilian stoppa les cours et invita le groupe à revenir le lendemain matin avec d’autres personnes si elles étaient intéressées. Petit à petit la salle de classe se vida. Après avoir une fois de plus félicité les deux padawans pour leur fabuleux travail, Lilian les autorisa à rentrer pour se reposer. Quant à lui, il devait vérifier les analyses. Il rajusta sa cape car la nuit était plutôt venteuse sur cette planète. Il retraversa le village. Ses yeux furent attirés par les couleurs orangées et violacées qui surplombaient les collines donnant une dernière teinte originale à toute cette verdure, avant la pénombre de la nuit.
Au laboratoire il récupéra les analyses de Nelly, il la remercia et se dépêcha de consulter les résultats. Ils étaient impressionnants : pour quatre-vingts quinze pour cent des échantillons le taux de midi-chlorelles était équivalent ou plus important que pour une grande partie des Jedi. Il se dirigea vers l’astroport pour enregistrer un holodisque à l’aide de son droïde. Il arriva au vaisseau qui leur avait été affecté par le Conseil Jedi. Il était assez volumineux et n’était pas destiné au combat mais plutôt aux missions lointaines. Mais un adversaire aurait été fou de ne pas faire attention aux triples turbos lasers qui ornaient le vaisseau.
Après avoir été reconnu par le vaisseau il emprunta la trappe, traversa la coursive et arriva dans la salle commune. Il fut accueilli par des bips de bienvenue de l’unité R5. Il tapota gentiment le haut de sa carlingue :
-« Oui, oui je vais bien. Tu peux enregistrer un message pour moi ? »
Il reçut un bip affirmatif et il rentra l’holodisque dans le droïde :

Message urgent destiné aux Maître Vrusk et Simfon : à relayer au Conseil des Jedi. Identification vocale requise pour la teneur du message.

N’ayant pas de moyens de communication assez perfectionnés sur Lafloria, je vous fais parvenir un message par un émissaire.
Tout d’abord il est urgent, pour la sauvegarde de ce peuple, de faire parvenir de Coruscant des boucliers déflecteurs assurant la protection des villages. Depuis quelques mois ils subissent des attaques animales de plus en plus intenses. Nous les avons aidés à construire une palissade mais celle-ci ne sera plus suffisante dans quelques semaines si les attaques continuent de gagner en intensité. Je laisse le soin au Conseil de convaincre au plus vite le gouvernement d’envoyer ces déflecteurs.
En ce qui concerne notre mission, je viens de recevoir les premiers résultats et ils s’accordent avec ce que nous pensions.
Il énonça les résultats et reprit :
Nous avons commencé à inculquer certaines bases à des volontaires et nous continuerons dans les semaines à venir. Mais je pense qu’étant donné la part importante de personnes pouvant être formées, il serait judicieux de construire une petite académie à Lafloria au lieu de faire déplacer tous ces gens.
Message personnel aux destinataires :
Enfin…J’aimerais qu’à la fin de votre mission vous me rejoigniez sur Lafloria. J’ai un mauvais pressentiment sur ces attaques inédites… et deux Maîtres en plus ne seront pas de trop. Je vais enquêter et je vous tiendrais au courant.
Que la Force soit avec vous.

Fin de la transmission.


Il récupéra l’holodisque, remercia le droïde et il sortit du vaisseau. Il alla rapidement trouver le chef des villages pour lui donner la teneur du message et celui-ci l’aida à trouver un lieutenant qui irait amener le message aux deux Maîtres Jedi :
-« Ils travaillent aux alentours de la station spatiale Tau 27, à trois jours de vol environ »
Le pilote assura aux deux hommes qu’il ne faillirait pas à sa mission.
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Chapitre 5

Pendant toute une semaine Lilian et les deux jeunes Jedi avaient continué de donner des cours. Ils avaient présenté aux villageois la place des Jedi dans la Galaxie au cours des siècles, ainsi que leur philosophie et leurs actions. Ils avaient commencé à évoquer la description des Sith et du pouvoir Obscur de la Force.
Au cours de la semaine, toujours plus de monde venait apprendre auprès des trois Jedi. Il y avait maintenant plus de cent trente personnes dans le groupe.
La plupart des personnes du groupe de Judith arrivaient à faire bouger quelques objets. Lilian s’occupait des villageois qui s’en sortaient le mieux et qui arrivaient maintenant à faire venir des objets à eux : il leur expliqua comment se lier à la Force pour développer d’autres pouvoirs. Carl avait proposé au Capitaine de former les autres habitants au combat sans sabre laser. Ainsi ils partagèrent l’après-midi en deux temps : Les villageois continuaient l’apprentissage de techniques de combat en duel avec un bâton, mais ils s’entraînaient aussi à tirer au blaster sous l’œil attentif du Capitaine Farman. Cela pouvait s’avérer utile dans un avenir proche contre les Ixions.
Mais la semaine n’avait pas été réjouissante pour autant : les Ixions attaquaient en plus grand nombre et avec de plus en plus de hargne. Au cours de la semaine, il y avait eu une dizaine de soldats blessés et même deux morts. Le Capitaine Farman avait même dû une fois appeler le Maître Jedi et les deux apprentis d’urgence lorsqu’une dizaine d’Ixions avaient percé la défense. Avec l’aide des Jedi ils avaient refoulé l’attaque mais sans leur aide Lafloria aurait décompté beaucoup de morts.

Lilian écoutait l’exposé de Judith et Carl, lorsque le chef des villages s’approcha et fit un signe au Maître Jedi et au Capitaine. Les deux hommes se levèrent et sortirent en silence de la salle de classe. Après un court échange ils partirent tous les trois.
Vingt minutes plus tard ils atteignirent le laboratoire. Nelly attendait les derniers membres du Conseil de Lafloria qui arrivaient les uns après les autres. Une fois tout le monde présent, la scientifique prit la parole : elle remercia tout le monde d’être venu aussi vite et adressa un clin d’œil à Lilian. Elle expliqua la raison de cette réunion précipitée :
« J’ai enfin les résultats des analyses sur les Ixions capturés. »
Elle invita tous les membres à entrer dans la salle du fond. Ils arrivèrent devant une grande verrière qui les séparait de deux pièces. Dans chacune des pièces, il y avait un Ixion ; mais les deux étaient différents. Soudain le Ixion de la pièce de droite se réveilla, fonça vers la verrière et la percuta. Tandis que les membres du conseil qui s’étaient approchés trop près s’écartèrent affolés, Lilian mis la main sur son sabre laser et le Capitaine dégaina son blaster. Nelly calma tout le monde :
« Ne vous inquiétez pas ! C’est une vitre blindée…Le Ixion ne pourra pas passer. »
Le calme revenu, elle reprit :
« Comme vous pouvez le voir ces deux Ixions sont très différents »
Elle laissa à toutes les personnes présentes le temps d’étudier les deux animaux.
« Celui de gauche est un Ixion que nous avons capturé de l’autre côté de la planète. En quelque sorte c’est un Ixion ‘normal’. »
Lilian observa la bête : elle était verdâtre, de la taille d’un humain, un corps qui semblait mou.
« Celui de droite est un des Ixions qui nous attaquent depuis plusieurs mois. »
Le Maître Jedi le trouvait beaucoup plus effrayant : d’une part il était beaucoup plus grand que son congénère et beaucoup plus musclé. D’autre part il possédait des griffes très longues. Mais ce qui le rendait encore plus terrifiant c’était qu’il avait un regard qui reflétait l’intelligence.
« Lorsqu’on regarde les signes morphologiques, on peut voir qu’il y a une grande différence comme la couleur verdâtre qui devient d’un vert vif pour le Ixion de droite. Mais ce qui est encore plus incroyable c’est quand… attendez, je vais vous montrer… »
Elle actionna un bouton et à l’intérieur de la verrière, un bras articulé se déplia.
« Le bras lance une sorte de petit choc électrique »
Le bras était à peine sorti que le Ixion se mit sur la défensive : une sorte de carapace recouvrit sa peau et plusieurs piquants apparurent dessus.
« C’est vraiment inédit ! Les Ixions ‘normaux’ n’ont ni cette intelligence, ni cette capacité. J’ai réalisé des tests ADN pour savoir s’il y avait une différence qui expliquerait la nouvelle force et rapidité de certains ixions. Et la conclusion est que… ces Ixions sont le résultat d’une modification génétique importante… »
Elle laissa un temps pour que tout le monde s’imprègne de ses paroles, puis elle continua :
« Or pour que le code génétique d’une espèce évolue à ce point il faut attendre des siècles voir plus… Il y a là comme une énigme. Tout se passe comme s’il y avait eu une sorte de contamination par une molécule extérieure de Lafloria. »
Le chef du village prit la parole :
« Vous voulez dire qu’il y aurait une météorite possédant cette ‘molécule’ qui serait tombée sur Lafloria et les Ixions à proximité auraient été contaminés ?
- Une météorite ou un vaisseau…, compléta le Capitaine. Je suis plutôt d’accord avec cette théorie : j’ai analysé les attaques que nous avons subites depuis plusieurs mois. En étudiant les parcours des Ixions sur les scanners, j’ai pu établir une zone où tous ces animaux étaient passés au moins une fois ; cette zone d’ailleurs n’est pas très grande. Je pense donc qu’en cherchant dans celle-ci nous devrions trouver une réponse. »
Le chef des villages approuva d’un signe de tête :
« Nous lancerons une expédition demain. »
Il se tourna vers Lilian
- Je pense que si nous recevions votre aide une fois de plus, la réussite de cette expédition n’en serait que plus grande…
Lilian sourit :
- Pas de problème, nous ferons partie du voyage, assura t-il.
Nelly plongée dans ses pensées s’écria tout à coup :
- J’ai peut être une bonne nouvelle ! Si lors de l’expédition vous arriviez à ramener un échantillon de cette molécule, nous pourrions peut-être fabriquer une sorte d’antidote. Je ne suis pas sûre d’y arriver mais si je le trouve nous arriverons à redonner un comportement normal aux Ixions infectés le problème devrait être définitivement réglé ! »
Le Maître Jedi constata un soulagement dans la salle.
Nelly sortit de la salle suivie des membres du conseil ; Lilian fermait la marche. Nelly n’avait pas replié le bras de métal de l’autre côté de la verrière et lorsque Lilian allait sortir, le Ixion fonça sur le bras et le brisa en plusieurs morceaux. Plutôt cette affaire sera résolue, mieux ce sera ! Il franchit la porte et la scientifique ferma derrière lui. Tous les membres du Conseil étaient déjà repartis à leurs occupations ; il quitta lui aussi le laboratoire pour faire part de la situation à Carl et Judith. Il contourna l’édifice et alors qu’il allait vers le centre du village, il aperçut un des membres du Conseil dans l’ombre du bâtiment : il avait l’air très concentré et il parlait dans un comlink. Lilian entendit quelques bribes de conversation :
…………trouvé……piste……… …vaisseau…………attaque………ixions………
Il ne s’arrêta pas. Cette conversation ne le concernait pas. Le membre du Conseil devait avertir un de ses amis. Mais Lilian garda dans un coin de sa tête ce qu’il avait vu.
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Chapitre 6

Les arbres défilaient à toute vitesse. Le chasseur avait décollé tôt ce matin et depuis plus de deux heures le vaisseau survolait les forêts de Lafloria. Le Capitaine Farman avait donné les coordonnées de la zone de recherche au pilote et ce dernier devait chercher un signe qui aurait pu orienter les recherches au sol. La forêt semblait infinie, les arbres se succédant à perte de vue.
Le pilote jura : comment pouvait-il trouver quoique ce soit dans cet océan de verdure ! Il fit remonter son vaisseau dans le ciel pour éviter une colline cachée par la végétation luxuriante de la planète. Après avoir dépassé l’obstacle naturel, le chasseur obliqua brusquement sur la gauche : le pilote avait peut-être enfin une piste ; il avait aperçu une sorte de clairière. Il n’aurait pas pu la rater, elle était comme une lumière dans la nuit avec toute la forêt qui l’entourait.
Il ralentit l’allure en passant au-dessus de la clairière et regarda celle-ci avec attention à travers la verrière de son cockpit. Il n’y avait rien d’intrigant hormis un fleuve rouge vif qui traversait la clairière plus loin. Mais lorsqu’il s’approcha il remarqua que c’était en réalité des fleurs. Il ne se souvenait pas d’avoir vu de telles fleurs sur Lafloria, mais il n’était pas venu ici pour étudier la végétation de sa planète. Il poussa un grognement d’insatisfaction et continua sa route.
Mais lorsqu’il allait survoler de nouveau les arbres, son droïde émit un bip : le scanner venait de détecter quelque chose ! Le pilote effectua un demi-tour et repassa au ralentit. Il approcha son vaisseau du sol et suivit les indications du scanner ; il se dirigeait vers les fleurs de couleurs étranges.

Le groupe était parti à l’aurore. Ils avaient quitté le village et marchaient depuis plusieurs heures pour aller au cœur de la forêt. Le Capitaine Farman, muni du scanner, accompagnait le Maître Jedi à la tête du groupe. Il était content que Lilian soit là : Nelly avait tenu à faire partie de l’expédition et sans la présence des Jedi il n’aurait pas été rassuré de devoir protéger la scientifique avec juste cinq soldats. Les deux jeunes Jedi et la scientifique quant à eux étaient ravis. Carl et Judith étaient émerveillés par la grandeur et la beauté de ce lieu : les arbres immenses plusieurs fois centenaires associés à la végétation colorée de Lafloria. Et Nelly était heureuse de pouvoir enfin partager ses connaissances auprès d’un auditoire attentif. Elle apprenait aux deux jeunes gens le nom de toute la faune et la flore et les deux intéressés ne s’en lassaient pas.
Le Capitaine décrocha son comlink immédiatement après qu’il ait sonné :
« Ici le Capitaine Farman …
- Ici Delta 5, j’ai des nouvelles intéressantes Capitaine : j’ai trouvé une petite clairière et des débris de vaisseaux… Le pilote semblait hésiter, il rajouta tout de même :
- Je ne sais pas si c’est important mais il y a des fleurs étranges, à côté des débris, que je n’avais jamais vu sur notre planète…
- Oui, c’est très intéressant ! Nous allons vérifier tout de suite. »
Après que le pilote ait envoyé les coordonnées à son Capitaine, ce dernier lui demanda de rester aux alentours pour les couvrir en cas de problème.
Le Capitaine raconta sa conversation aux autres membres de l’expédition et il rentra les coordonnées de la clairière dans le scanner. Le groupe changea de direction pour se rapprocher du lieu. Lilian sentit l’excitation de chacun : ils allaient enfin avoir des réponses !
Nelly s’exclama en souriant :
« Notre théorie semble donc se vérifier. » Tous acquiescèrent en hochant la tête.
Une demi-heure plus tard, plus personne ne parlait. On entendait juste quelques oiseaux dans le lointain. Le terrain était devenu difficile et tout le monde tentait de garder son souffle. Le scanner indiquait qu’ils devaient passer de l’autre côté de cette colline mais c’était loin d’être facile : le terrain était très pentu et la végétation s’était densifiée ; certes cela les aidaient lorsqu’ils avaient besoin de s’agripper aux racines pour continuer l’ascension, mais plusieurs fois Lilian dû découper à l’aide de son sabre laser, les nombreux obstacles qui entravaient leur progression. Nelly avait plus de mal que les autres : elle n’était pas habituée à réaliser des efforts physiques aussi intenses. Mais heureusement de nombreuses mains se tendaient pour l’aider.
Après dix minutes de pause en haut de la colline, ils descendirent vers la clairière. La pente était beaucoup plus douce et les conversations reprirent.
Une heure plus tard, le Maître Jedi repéra enfin l’étendue d’herbe entre les arbres. Il ordonna à ses compagnons de s’arrêter. Il avança seul et se cacha derrière les derniers arbres qui offraient une protection avant la clairière. Il n’y avait pas l’air d’avoir de danger immédiat. Il observa le ‘fleuve’ de fleurs rouges. Lilian fit un signe au groupe pour que tous continuent de contourner la clairière sous l’abri des arbres. Les débris du vaisseau devaient être un peu plus loin et il fallait mieux ne pas traverser la clairière : ils auraient fait des cibles parfaites sans aucune protection.
Ils trouvèrent l’endroit parfait : ils étaient maintenant proches des fleurs étranges en étant à l’abri derrière un grand rocher. Avant qu’ils ne posent leurs affaires, ils laissèrent Lilian vérifier qu’il n’y avait personne aux alentours. Lilian fit le vide au fond de lui, il laissa couler la Force en lui…
Il était le rocher, il était les arbres, il était une des fourmis qui se déplaçait sous le rocher, il étendit sa perception, il était chaque brin d’herbe souple et penché par une légère brise, il était l’oiseau qui survolait la clairière, il était la fleur rouge,…Il sursauta : il sentait la haine sortir de cette plante. Lilian continua pendant quelques secondes à ne faire qu’un avec la nature, puis il lança :
« Tout est calme. Nous pouvons nous installer ici pour le repas. »
Le Capitaine et les deux jeunes Jedi avaient vu le Maître sursauter… Il n’avait sûrement pas tout dit : sûrement pour ne pas effrayer les autres membres du groupe mais ça ne rassura pas Carl, Judith et le Capitaine. Tout le monde posa son sac, s’assit par terre et le déjeuner commença.
Pendant le repas, personne n’avait vraiment parlé, peut-être à cause de Lilian qui semblait perdu dans ses pensées. Le Capitaine finit rapidement son repas et escalada le rocher. Il se posa à plat ventre, sortit ses macros jumelles et étudia la clairière. Carl le rejoignit et le Capitaine lui fit un signe de main pour qu’il s’aplatisse. Il chuchota en tendant les macros jumelles :
« Regarde un Ixion est en train de manger les fleurs… »
Le jeune Jedi prit les jumelles et regarda : la créature verdâtre avait planté ces deux longues griffes dans le sol et penchait sa gueule pour attraper les fleurs si particulières. Soudain l’Ixion s’écroula. Carl poussa un petit cri d’étonnement :
« L’ …L’Ixion…il est tombé à terre ! »
Le Capitaine reprit les jumelles et acquiesça. Ils rejoignirent le reste de groupe pour partager leur découverte.
Avant de partir Lilian s’assura à l’aide de la Force qu’il n’y avait personne à part l‘Ixion étendu à terre. Ils laissèrent leurs sacs ici sauf Nelly qui avait besoin de son matériel. Les soldats vérifièrent leurs armes et ils s’avancèrent tous prudemment dans la clairière. Ils arrivèrent devant les fleurs rouges. La scientifique prit la parole :
« Je pense qu’il serait judicieux d’éviter de marcher sur ces fleurs étranges. Nous devrions nous rapprocher des débris. J’ai amené des gants si certains veulent étudier les fleurs ou les débris. »
Ils partirent vers les restes du vaisseau. Le Capitaine emprunta des gants et commença à retourner les débris. Les fleurs rouges semblaient partir du vaisseau. Nelly s’approcha du champ rouge. Elle enfila des gants, et sortit de son sac plusieurs boites hermétiques et un couteau laser. Elle expliqua à Judith qui était restée à ses côtés qu’elle allait récupérer quelques échantillons de cette plante. C’était la première fois que Nelly voyait cette espèce. Elle s’accroupit et coupa la fleur au bas de la tige ; elle plaça la plante dans la boite qu’elle referma aussitôt. Elle ouvrit les autres boites et avec l’aide de Judith, elle récupéra plusieurs échantillons de ces plantes.
Pendant ce temps, le Capitaine avait envoyé trois soldats auprès du Ixion pour le surveiller. Les deux autres étaient au milieu des débris entrain d’aider le Capitaine dans ses recherches. Soudain ce dernier se tourna vers Lilian et Carl :
« C’est bizarre ! Il y a les débris de deux vaisseaux ! » Il prit deux fragments de pièces et les montra aux deux Jedi :
« C’est deux pièces ne peuvent pas faire partie du même vaisseau…Mais où serait passé tout le reste des deux carlingues ? »
Il ne reçut aucune réponse car personne ne comprenait. Lilian depuis tout à l’heure avait un mauvais pressentiment : ce n’était pas comme une menace qui éclaterait dans quelques secondes mais plutôt une menace qui grandissait de plus en plus depuis quelques jours… Tout se bousculait dans sa tête : « Je commence à ne rien y comprendre ; Je sens le côté obscur qui émane de ces fleurs ! Ou alors je suis trop superstitieux… mais ça ne peut pas être que des coïncidences : déjà ce peuple qui est tellement lié à la Force, puis tous ces incidents et ces intrigantes découvertes…Je le sens : le mal est présent, il faut que… »
Nelly et Judith revenaient vers eux. La scientifique demanda aux soldats de lui prendre quelques échantillons des débris pour analyser s’ils étaient liés à la présence de ces fleurs. « Je suis presque sûr que ces débris ont été rajoutés après…, on veut nous faire croire que les changements de comportements des Ixions sont liés à ces débris … », pensa Lilian. Il s’adressa à tout le monde :
« Nous ne devrions pas traîner !
-J’ai fini, annonça Nelly. »
Les trois soldats qui gardaient le Ixion se retournèrent. Ils revenaient vers les autres lorsque le soldat du milieu hurla.
Trois sabres lasers s’allumèrent instantanément. Le soldat avait la cuisse transpercée de part et d’autre par une des longues griffes de la créature. Avant que les deux soldats dégainent pour sauver leur ami, le Maître Jedi s’était élancé vers le blessé. Il fit un bond en avant. La lame tournoya et coupa le membre supérieur de l’Ixion.
Le Capitaine s’exclama :
« Sa couleur a changé ! Sa peau est devenue d’un vert vif, comme ceux qui nous attaquent. » La créature poussa un cri et posa un regard haineux vers le Maître. Il avait les yeux injectés de sang de la couleur des étranges fleurs, Lilian n’hésita pas une seconde : il fit un moulinet du poignet et il plongea son sabre dans le corps du Ixion à terre. La créature eut un dernier soubresaut puis sa tête se détacha du reste de son corps après le passage de la lame verte.
Lilian sonda les environs et s’exclama :
« Je détecte d’autres Ixions qui arrivent sur nous ! Nous devons partir, tout de suite ! »
Carl, à l’aide de la Force pris sur son épaule le soldat blessé et ils prirent la fuite.
Le Capitaine activa son comlink et appela le chasseur. Le pilote assura qu’il arriverait dans cinq minutes. Le Capitaine jura et continua de mener ses hommes vers la forêt. A l’autre bout de la clairière une douzaine des Ixions apparurent. Ils avançaient vers eux à toute vitesse. Lilian se retourna et jura : ils n’auraient pas le temps d’atteindre la lisière de la forêt !
A peine une minute plus tard, l’Ixion de tête était déjà sur lui. Lilian se retourna et projeta une onde de Force sur la créature, cette dernière fut propulsée dans les airs et lorsqu’elle retomba, les Ixions suivants trébuchèrent. Le groupe avait gagné quelques secondes. Mais déjà les Ixions revenaient à la charge…
Carl s’en aperçut, ils allaient devoir combattre et assurer les arrières du groupe, il appela le Capitaine et lui demanda de s’occuper du blessé. Le Maître Jedi cria dans sa course :
« Capitaine Farman, emmenez Nelly et vos hommes à l’abri de la forêt, nous nous occuperons des Ixions ! »
Il n’y avait là pas matière à discuter et le Capitaine obtempéra même s’il aurait préféré ne pas laisser les Jedi seuls face au danger.
« Carl ! Judith ! Allons-y ! Et surtout faites attention à vous ! »
Les trois sabres lasers s’allumèrent d’un coup et leurs possesseurs firent volte-face. Les créatures ne s’y attendaient pas et les trois premières disparurent dans un tourbillon de lumières verte, cyan et violette. Plus que neuf !
Une griffe fonçait sur Judith, la jeune Jedi fit un saut sur le côté et d’un mouvement de poignet elle abattit sa lame sur la griffe. Mais déjà une autre griffe arrivait sur son flanc gauche. Elle n’avait pas le temps de faire revenir son sabre laser ; elle tendit le bras gauche et la griffe s’arrêta à quelques centimètres d’elle. Elle se baissa pour éviter la gueule de la créature et elle tendit son bras vers l’avant. La lame violette traversa la patte de la créature. Mais elle ne vit pas à temps la griffe qui entailla son bras droit. Elle poussa un cri de douleur.
Ils commençaient à se fatiguer. Nous ne pourrons pas tenir longtemps ! Lilian lança son sabre laser à l’aide de la Force ; une des créatures déjà blessée par Carl se fit couper en deux par la lame verte. Lilian tendit la main et son sabre laser fut de retour.
Plus que sept !
Lilian n’avait pas pu éviter la créature qui déboulait sur sa gauche et il avait été projeté à terre. Avant qu’il ne puisse se relever le Ixion abattit sa première griffe sur lui. Lilian roula sur le côté et la griffe effleura sa tempe. La deuxième griffe fondit sur lui. Il allait y passer… Carl et Judith étaient déjà occupés à se défendre et ils ne pourraient pas le sauver. Alors qu’il tentait de lever une main pour se protéger, la créature s’écroula en arrière avec un cratère fumant dans le thorax. Deux autres Ixions s’écroulèrent après le passage du vaisseau. Lilian prit à peine le temps de souffler et se releva. C’était juste ! La Force est avec nous ! Plus que quatre ! Les Ixions qui restaient étaient pour la plupart déjà blessés ; l’avantage venait de passer de l’autre côté.
Carl se sentit soulagé, le chasseur venait de supprimer son adversaire si résistant. Il s’orienta vers un nouvel adversaire. Il fit le vide en lui et laissa couler la Force en lui : il arriva à toute vitesse sur la créature, il feinta à droite et le Ixion n’eut pas le temps d’éviter la lame cyan qui parcourait un arc de cercle vers son flanc gauche. Carl vit avec désappointement que l’Ixion n’avait pas été tranché totalement mais avant que la créature ne s’en prenne à lui, la lame violette acheva l’Ixion. Carl bondit vers un autre adversaire mal en point, il effectua aussitôt une roulade. L’Ixion blessé n’eut pas le temps d’éviter la lame qui remontait sur son corps.
Pendant ce temps-là Lilian s’était occupé des deux derniers.

Le Capitaine avec le soldat sur son dos, courait de moins en moins vite mais il exhorta les autres à maintenir l’allure. Les Jedi avaient intercepté ces créatures démoniaques et ils arrivaient enfin aux premiers arbres. Lorsque le premier soldat sortit de la clairière, il n’eut pas le temps de voir la griffe qui fonçait sur son cou. La tête tomba au sol. Aussitôt les autres soldats se jetèrent sur les côtés.
Le Capitaine déposa l’homme blessé doucement et dégaina son fusil blaster. Il y avait deux Ixions face à eux. Les créatures se dirigèrent vers un des soldats et le Capitaine fonça sur eux. Les Ixions ne s’y attendaient pas. Une griffe arrivait lentement vers son cou mais il l’évita et s’approcha encore plus près du monstre. Il pointa son arme vers la tête du Ixion et tira plusieurs coups à bout portant. La tête explosa. Mais le Capitaine ne put éviter la griffe de l’autre créature. Il poussa un hurlement lorsque son épaule fut transpercée. Mais les autres soldats avec un feu nourri sauvèrent leur Capitaine à temps en expédiant l’Ixion à terre.
Ils se rejoignirent tous à la lisière des bois. Le pilote avait une place dans son vaisseau et il ramena le soldat blessé à la jambe. Le chemin du retour se fit en silence. Personne ne voulait parler : certains à cause de la souffrance d’avoir perdu un ami et les autres car ils réfléchissaient à toutes les mauvaises nouvelles qu’avait amené cette journée.
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Chapitre 7

Ils étaient revenus de l’expédition depuis deux jours. Judith et Carl s’étaient reposés tout le premier jour, tandis que le Maître était resté plongé en méditation, sautant même les repas. Judith, Carl et le Capitaine Farman continuaient de donner des cours aux habitants de Lafloria mais les deux jeunes Jedi avaient l’esprit ailleurs : ils étaient inquiets pour leur Maître. Il était parti très tôt le matin et la seule consigne laissée aux padawans était de ne pas s’inquiéter. Cela faisait plusieurs jours que Lilian semblait perdu dans ses pensées et ça ne rassurait pas les deux apprentis.

En plein milieu de la séance d’entraînement, le Capitaine reçut un appel sur son comlink. Après avoir décroché, son visage se crispa. Il appela tout de suite le chef des villages et quelques instants plus tard une alarme puissante se déclencha dans tout le village. Tandis que les villageois s’affolaient, le Capitaine expliqua :
« Gardez tous votre calme ! Ceux qui savent utiliser une arme, venez avec moi. Les autres barricadez-vous dans vos maisons. »
Carl leva un regard interrogateur vers le Capitaine. Ce dernier lui chuchota :
« Les Ixions ont lancé une attaque massive, et les hommes sur la palissade ne sont pas assez nombreux pour les contenir. Ils vont se replier dans le village principal…Nous allons devoir combattre. »
Carl acquiesça et alla expliquer la situation à Judith. Dès que les hommes capables de se battre eurent tous rejoint la salle d’arme, le Capitaine expliqua son plan :
« La deuxième escouade ne peut contenir l’attaque massive des Ixions, ils vont donc se retrancher dans le village principal. Mais nous devons les couvrir et stopper l’attaque. »
Il sépara le groupe en deux. Il demanda aux soldats de la première escouade et aux habitants qui, s’étaient révélés être les plus brillants pendant les entraînements, d’aller sur les toits des habitations. Il leur distribua fusils sniper et fusils blaster. Il demanda au dernier groupe d’aller construire une barricade de fortune dans l’allée principale. Il donna une arme à chacun et demanda aux jeunes Jedi de commencer à mettre en place la protection. Chacun avait maintenant une tâche à réaliser et la salle se vida. Il activa son comlink et appela le lieutenant de la troisième escouade :
« Ici le Capitaine Farman, nous avons besoin d’aide au village principal. Venez nous rejoindre le plus vite possible !
-…Négatif ! Nous sommes sous le feu ennemi ! Nous essayons de les contenir.
- Quoi ! Vous êtes aussi attaqués par les Ixions ?
- Non par des sortes de mercenaires… Ils sont lourdement armés et plus nombreux que nous…
- Bon essayez de les contenir le plus possible. Mais ne perdez pas d’hommes inutilement : lorsqu’il n’y aura plus le choix, repliez-vous vers l’astroport ! »
Le lieutenant acquiesça et retourna aider son escouade. Le Capitaine n’y croyait pas : ils se faisaient attaqués sur tous les fronts ! C’était une attaque coordonnée, c’était une évidence. Il rejoignit les hommes qui construisaient la barricade.

La situation était catastrophique ! Les Ixions étaient tellement nombreux que l’escouade avait été décimée ! Plus d’une centaine de ces créatures avaient pris d’assaut la palissade. Les survivants filaient à toute allure sur des motos-jets vers le village. Le lieutenant se retourna et vit les deux derniers hommes qui lui restaient… Ils s’étaient fait massacrer.
Ils arrivèrent enfin en vue du village, le lieutenant aperçut plusieurs tireurs sur les toits qui guettaient l’arrivée des créatures. Les trois motos-jets remontèrent la grande allée et ils s’arrêtèrent devant un amas de palettes, barriques, et toutes sortes d’objets volumineux qui comblaient les espaces vides. Ça ne les ralentira pas beaucoup…pensa le lieutenant. Il mit pied à terre et vacilla : il avait perdu presque tous ses hommes…Le Capitaine vint le soutenir. Il regarda l’état des trois survivants. Après le récit bref et douloureux du lieutenant il leur proposa de rentrer chez eux. Mais aucun n’acceptèrent : ils allaient continuer de défendre leur village, même au prix de leur vie.
Quelques instants plus tard les tireurs embusqués sur les toits commencèrent à ouvrir le feu.
Il y avait comme une marée verte qui détruisait tout sur son passage et son objectif était clairement la destruction des villages de Lafloria. Mais cette marée verte se brisa comme une vague sur la côte : les Ixions tombaient les uns après les autres.
Le plan du Capitaine Farman marchait comme prévu : les Ixions étaient des cibles faciles pour ses hommes embusqués sur les toits ; les premières créatures étaient tombées et les suivantes trébuchaient et s’entassaient devant le village. Les rares Ixions qui arrivaient à s’engouffrer dans l’allée se faisaient abattre au niveau de la barricade.
Nous avons peut-être une chance ! pensa le Capitaine. Son comlink bipa, il décrocha :
« Capitaine Farman, ici le lieutenant de la troisième escouade ! Nous nous replions ! Les mercenaires nous pilonnent avec des vaisseaux !
-Affirmatif ! »
Le Capitaine jura, il devait faire évacuer ses soldats sur les toits : ils devenaient des cibles évidentes pour des vaisseaux. Mais avant qu’il ait pu donner l’ordre de replis, les premiers soldats tombaient déjà des toits touchés de plein fouet par les chasseurs ennemis.
L’avantage de la bataille allait tourner…Il demanda aux derniers soldats embusqués de battre en retraite. Les chasseurs ennemis prirent pour cible l’astroport et avant que les défenses antiaériennes ne réagissent, les trois-quarts des vaisseaux de l’astroport furent réduits en cendres.
Les pilotes mercenaires n’étaient pas fous : lorsque les premiers tirs avaient touché leurs vaisseaux, ils s’étaient retirés du combat ; ils avaient remplis leur mission : les Ixions étaient maintenant dans le village principal.
De multiples combats éclatèrent dans tout le village. Le principal combat avait lieu devant la barricade, mais les Ixions s’engouffraient aussi dans les petites allées et les quelques soldats présents peinaient à ralentir les créatures.
Le Capitaine visa et tira : un autre Ixion s’écroula devant la palissade. Ils sont trop nombreux…
Heureusement dès que des Ixions passaient la palissade, Carl et Judith s’interposaient et les créatures, déjà blessées étaient terrassées. Mais ils n’allaient pas pouvoir tenir très longtemps. De plus en plus d’Ixions arrivaient à passer et d’autres étaient en train de les contourner par les allées adjacentes. Le Capitaine ordonna la retraite avant qu’il ne soit trop tard. Tous les soldats s’engouffrèrent dans les petites rues vers l’astroport.

Les derniers soldats de la barricade arrivaient enfin à l’astroport. Le Capitaine analysa la situation ; il y avait une cinquantaine d’Ixions qui se rassemblaient. Il se tourna vers la partie Ouest du village, les survivants de la troisième escouade s’approchaient aussi de l’astroport mais ils étaient sous le feu nourri des mercenaires. Au moment où il allait ordonner à ses hommes de venir en aide à la troisième escouade, cette dernière fut prise à revers par des mercenaires qui les avaient contournés. Le lieutenant et ses troupes se rendirent pour éviter le bain de sang. Il a pris la bonne décision… mais ça ne va pas nous aider à tenir…pensa le Capitaine.
Il ordonna la fermeture des deux portes du bâtiment. Celui-ci était de forme ovale à ciel ouvert et pouvait accueillir une vingtaine de vaisseaux. Il regarda les débris fumants qui venaient de remplacer les vaisseaux ; même le vaisseau des Jedi était devenu un tas de cendres. Il ne restait que trois chasseurs visiblement en état de marche. Il regarda les derniers soldats de Lafloria…Dois-je ordonner la reddition ? Cela permettrait d’éviter la mort de beaucoup de mes hommes…Il regarda tous ses frères qui étaient entrain d’organiser la défense… Non ! Ils ne seraient jamais d’accord pour se rendre… Ils préfèrent rester des hommes libres. Je dois reprendre les choses en mains !
« Mes amis ! Je ne veux pas vous obliger à faire ce dernier combat…si certains veulent se rendre, n’hésitez pas, il n’y aura aucune honte ! » Personne ne bougea, il continua
« Je suis vraiment fier de vous ! Vous représentez la liberté de Lafloria ! Nous allons nous battre jusqu’au bout ! »
Ses paroles furent acclamées et elles redonnèrent de la force à tous les défenseurs. Il donna plusieurs instructions, posa des charges explosives près des deux portes et plaça ses hommes dans l’astroport. Il rejoignit les deux jeunes Jedi :
« Je ne veux pas que vous ayez à porter les conséquences de cette guerre… Vous avez encore le temps de fuir. Nous ne vous remercierons jamais assez de tout l’aide que vous nous avez apportée. Mais il est temps pour vous…
-Non ! Nous ne vous laisserons pas tomber ! De toute façon notre vaisseau est détruit … Et puis notre mission est de protéger Lafloria. Donc nous restons ! , déclara Carl.
-…Merci…Vous êtes vraiment …
-On sait ! , sourit Carl. Allez vos hommes ont besoin de vous ! »

Quelques minutes plus tard, les Ixions s’en prenaient aux portes métalliques. Mais leurs griffes aussi aiguisées soient-elles, n’avaient aucun effet sur les portes. Les créatures poussèrent des cris de rage qui glacèrent le sang des défenseurs. Puis un silence oppressant s’installa. L’attente du combat rendait les hommes nerveux. Le Capitaine essayait de deviner le plan d’attaque des créatures, mais il fut surpris lorsque les Ixions apparurent sur le haut du bâtiment. Une vingtaine de ces créatures avaient escaladé le mur à l’aide de leurs longues griffes et se tenaient en haut du mur circulaire. Les Ixions pensaient prendre les derniers humains par surprise et en finir rapidement, mais ils furent accueillis par des tirs de blasters : le Capitaine avait rapidement lancé des ordres, et trois Ixions tombèrent déjà au sol. Les créatures s’étaient dispersées et les tirs fusaient de toutes parts. Avant que les Ixions n’atteignent le sol de l’astroport, trois autres mordirent la poussière. Mais maintenant, les défenseurs avaient perdu l’avantage, les décharges lasers se faisaient de plus en plus rares et les combats au corps à corps commencèrent.

Carl évita la griffe qui plongeait sur sa tête, et grâce à un moulinet du poignet, la lame bleue décapita la créature. Il regarda le champ de bataille : il repéra un soldat en difficulté : il n’avait qu’un long bâton en guise d’arme et deux créatures démoniaques tentaient de l’éliminer. Carl fit appel à la Force et il traversa la moitié de l’astroport à une vitesse phénoménale ; il projeta son sabre laser comme un javelot vers le thorax du premier Ixion. Ce dernier reçut l’arme en plein ventre. Il se retourna vers la nouvelle menace et avant de s’écrouler, il eut le temps de rejoindre le jeune homme et d’entailler son bras. Carl grimaça de douleur. Il récupéra son arme et se tourna vers l’autre Ixion. Mais le soldat au bâton maîtrisait la situation maintenant : il faisait tourner son bâton pour éloigner l’Ixion. Il enchaîna plusieurs coups rapides que les Jedi et le Capitaine lui avaient appris lors des entraînements. Il vit enfin une ouverture, il plongea vers sa cible et aplatit le bâton violemment sur la tête de la créature. Cette dernière, le crâne fendu, s’écroula. Carl félicita l’homme et ils repartirent au combat.

Le Capitaine avait abattu un Ixion, assommé un autre et en affrontait un troisième : la créature abattit ses deux griffes avant sur l’homme en face de lui ; le Capitaine leva à temps son sabre au-dessus de sa tête. L’acier arrivait à tenir face aux griffes ; son bras droit arrivait à tenir face aux muscles puissants du démon ; il sortit son pistolet blaster avec la main gauche et tira sur l’Ixion. Ce dernier reçu de plein fouet les rafales et après une dernière attaque vaine, s’écroula.
Le Capitaine regarda autour de lui. Il y avait vingt corps d’Ixions juchés sur le sol, mais aussi cinq de ses soldats. Il avait de la peine mais ce n’était pas le moment de se laisser aller ! Il demanda aux hommes valides d’aider leurs camarades blessés et redéploya ses troupes. Il envoya un homme en haut du mur pour savoir d’où viendrait la prochaine attaque.

Juste après la première attaque, Judith avait été plongée dans le noir, elle entendait de très loin, les ordres du Capitaine. Suis-je morte ? Tout à coup elle vit un sabre laser vert allumé et quatre lames rouges. Elle sursauta, elle essaya d’approcher pour voir qui était… Non ! Maître Cimrak ! Où êtes-vous ! Elle hurla. Ce n’était pas possible ! Mais personne ne semblait la voir, ni l’entendre. Elle comprit qu’elle avait une vision. Il faut que nous allions l’aider !
Une voix la fit sursauter : « Tu ne peux rien Judith, fuyez ! »
Les cinq lames tournoyaient dans le noir. La lame verte devait parer les quatre autres lames. Les Sith étaient là ! Ils allaient tuer son Maître !
« Il n'y a pas d'émotion, il y a la paix. »
Je dois contrôler mes émotions, je dois faire la paix en moi, je dois comprendre ce qui se passe. Elle essaya de faire attention à ce que disaient les Sith.
« Jedi vous êtes tous tombés dans notre piège !
-Non je ne crois pas. Lilian tentait de montrer qu’il maîtrisait la situation même si ce n’était pas le cas.
-Vous n’avez rien compris, Jedi, cette planète sera bientôt sous notre contrôle.
-Je crois que vous vous surestimez trop !
-Jedi présomptueux ! » Rugit le Sith.
Il s’élança sur le Maître et le frappa avec toute la haine qu’il éprouvait.
Le cœur de Judith s’accéléra, il ne …la lame verte s’interposa au dernier moment et le Maître Jedi fit glisser sa lame vers la garde ; d’un mouvement sec du poignet, il sectionna la main du Sith. Celui-ci hurla et fut projeté contre un pilier du temple. Il n’y avait plus que trois lames rouges.
« Il n'y a pas d'ignorance, il y a la connaissance. »
Lilian devait essayer d’en savoir plus et il savait que Judith le voyait, elle devait savoir elle aussi : il reprit la parole :
« Tant que je serais sur votre route, cette planète ne sera jamais vôtre.
-Ce sera fini dans peu de temps !
-Même si je disparais, vous n’arriverez pas à vaincre les habitants valeureux…
-qui sont entrain de mourir les uns après les autres dans l’attaque que nous lançons !
-L’attaque sera repoussée !, assura le Maître.
-Finissons-en ! »
Les trois lames rouges virevoltaient de tous les côtés, Lilian parait à droite, à gauche, et lorsque son sabre était occupé ailleurs, il utilisait la Force pour se protéger. Mais il commençait à fatiguer, il ne tiendrait pas longtemps ! Il lança :
« Quel est votre but ? Êtes-vous sûr que vous êtes sur la bonne voie ?
« Il n'y a pas de passion, il y a la sérénité. »
Judith se disait que le Maître ne devait pas gagner que du temps, il essayait de résoudre ce combat diplomatiquement comme les Jedi devaient le faire.
Un des Sith ricana :
-Vous voulez juste gagner du temps ! Mais de toute façon votre mort est inévitable…donc je peux vous faire une concession : vous avez trop fait confiance à ces habitants ; il éclata de rire avant de reprendre : un des membres du Conseil nous a signalé vos conclusions sur les Ixions… Nous n’avons eu qu’à mettre des débris dans cette clairière pour vous faire croire…
-Nous savions que ce n’était pas le cas, ces débris provenaient de deux vaisseaux différents !
-Mais vous n’en étiez pas sûrs et vous n’avez pas appelé de renforts ! Notre plan était parfait !
-Quel est votre but ?
-Vous êtes plus naïf que je le pensais, Maître Jedi, mais nous voulons former une armée Sith ! Cette planète est parfaite ! Nous pourrons détruire la Nouvelle République et tous ces Jedi !
-La Nouvelle République sera au courant.
-Permettez-moi d’en douter ! »
Le combat reprit. Lilian avait de plus en plus de mal à éviter les coups. Contre trois adversaires, il arrivait tout juste à se défendre mais pas à attaquer. Deux lames allaient se refermer sur lui. Il fit un bond en arrière mais le dernier Sith l’attendait. Lilian dut placer son sabre derrière lui pour parer le coup. Il roula sur le côté pour reprendre son souffle.
« Il n'y a pas de chaos, il y a l'harmonie. »
« Judith !
-Oui Maître ! Que puis-je faire pour vous aider ! Où êtes-vous ?
-Judith, pour réaliser notre mission, nous avons chacun quelque chose à apporter. Pour que tout ce que nous avons fait ait servi à quelque chose, Carl et toi devez réaliser une dernière tâche !
-Oui
-Prenez un vaisseau, allez prévenir Maître Vrusk et Maître Simfon qu’ils ne doivent pas se rendre seuls sur cette planète ! Vous devez prévenir le Conseil des Jedi et la Nouvelle République !
-Mais…
-Il n’y a pas de mais ! Pour être efficace, nous avons chacun une tâche à réaliser !
-Oui, mais vous…
-Tu ne dois pas craindre la mort…
-Non !
-J’ai été très fier de vous, vous ferez de bons Jedi, maintenant VA ! »
Ce n’était pas possible ! Son Maître ne pouvait pas mourir !
Les trois Sith faisaient face au Maître fatigué. Lilian était en sueur, les membres ankylosés, il était sûr qu’il ne tiendrait pas mais il pouvait essayer de ralentir les Sith. Il laissa couler la Force en lui et attaqua les Sith.
Quelques instants plus tard la lame verte s’éteignit.
« Il n'y a pas de mort, il y a la Force. »

Carl aidait le Capitaine à préparer la défense pour la deuxième vague d’assaut. Il n’avait pas vu Judith depuis l’attaque. Il donna un ordre à un soldat et il vit enfin la jeune fille dans un coin de l’astroport. Elle avait l’air ailleurs, elle semblait désespérée, la bouche à moitié ouverte. Il décida d’aller voir si elle allait bien. Alors qu’il s’approchait, Judith s’écroula par terre en hurlant. Carl tomba à genoux, les larmes ruisselantes sur son visage.
Le Capitaine vit les deux jeunes Jedi en détresse et s’approcha d’eux en vitesse. Carl articulait :
« Maître…Non ! Maître Cimrak … » Le Capitaine se douta tout de suite de ce qui était arrivé, il posa un bras protecteur autour des épaules des deux apprentis.
Soudain, la vigie en haut de l’astroport hurla :
« Ils attaquent ! ... »
L’homme n’eut pas le temps de rajouter un mot, il reçut un tir de blaster en pleine poitrine et il bascula dans le vide. Le Capitaine se leva et ordonna à ses hommes de se placer.
Les deux portes explosèrent sous les tirs de plasma. Plusieurs mercenaires et quelques Ixions s’engouffrèrent ; le Capitaine attendit un instant de plus et il actionna le détonateur ; une formidable explosion se produisit, envoyant les assaillants au sol ou contre les murs. Les défenseurs en profitèrent et ils achevèrent les assaillants qui avaient réussi à entrer. Mais d’autres revenaient déjà, Carl s’était relevé et il arrivait à défendre à lui tout seul, une des portes : il ne réfléchissait même plus, il était comme plongé dans une transe, il frappait sans s’arrêter. Les autres défenseurs se concentraient sur la défense de l’autre porte.
Judith n’avait toujours pas séché ses larmes « Il n'y a pas de mort, il y a la Force. » Bien sûr c’était si simple ! Mais tout ce qu’elle comprenait c’est que son Maître était mort ! Elle devait néanmoins honorer sa promesse… Elle chercha un droïde astromécano et sortit un petit holodisque de sa besace. Elle l’inséra dans la fente du droïde et elle enregistra son message pour les deux Maîtres Jedi. A la fin du message, elle récupéra l’holodisque. Il y avait une petite accalmie, elle devait en profiter, elle hurla le nom du Capitaine. Ce dernier accouru.
« Capitaine, j’ai enregistré un message vital à transmettre aux deux Maîtres Jedi qui doivent se trouver sur la station spatiale Tau 27, vous devez partir avec deux hommes maintenant !
-Non ! C’est à vous de sauver vos vies ! Partez Carl et toi, vous n’avez pas à donner votre vie pour nous !
-Capitaine, notre vaisseau est détruit et nous ne savons pas piloter ! Vous êtes le seul à pouvoir réussir cette mission !
-Je ne peux pas…Je ne peux pas laisser mes hommes…
-Vous devriez respecter ceux qui sont morts pour la liberté de cette planète ! Il ne faut pas qu’ils soient tous morts pour rien… Vous devez y allez… », supplia la jeune fille.
Le Capitaine s’approcha d’elle et la serra quelques instants dans ses bras. Il déposa un baiser sur son front et il récupéra le précieux holodisque.
Quelques instants plus tard, trois vaisseaux décollaient. Le cœur allégé, Judith alla rejoindre la bataille qui avait repris de plus belle.
Elle devait rejoindre Carl avant qu’il ne se fasse submerger. Trois Ixions s’en prenait au jeune Jedi. Ce dernier tentait de parer tous les coups, mais certaines griffes arrivaient à se frayer un passage jusqu’à son corps. Alors qu’il évitait une morsure d’un Ixion, il ne pu éviter la griffe qui plongea vers son cœur. Il s’écroula.
Le monde autour de la jeune Jedi s’écroula une deuxième fois. Elle hurla et se jeta sur les Ixions. Elle devait sauver Carl… mais c’était déjà trop tard pour lui.
Judith n’avait plus rien à perdre. Elle eut un rire douloureux : De toute façon, je ne mourrai pas c’est ça Maître ! Je serai la Force c’est ça Maître ! Je n’ai plus rien à perdre maintenant…
Elle jeta un regard vers l’autre porte : les défenseurs commençaient à reculer. Sa rage doubla et elle trancha Ixion sur Ixion. Soudain des Ixions s’envolèrent dans les airs. Elle eut un espoir…Maître Cimrak revenait les aider ? Elle vit à la place un homme drapé de noir qui écartait les créatures de son chemin. Sa lame rouge apparue. Judith lâcha :
« C’est vous qui les avez tués… » Le Sith esquissa un sourire. Elle laissa libre cours à sa colère, elle attaqua le Jedi noir avec toute sa fureur. Elle frappait de tous les côtés, sans s’interrompre mais le Sith n’avait aucun mal à prévoir les attaques lancées contre lui. Il se mit à attaquer à son tour et Judith comprit rapidement qu’elle ne gagnerai pas ce combat. Son adversaire était trop puissant…Soudain le Sith frappa violemment sa lame rouge contre la lame de Judith. Le poignet de la jeune fille craqua et la lame violette s’envola plus loin. Le Sith, à l’aide de la Force, mis à terre Judith. Il pointa sa lame près du cou de la jeune Jedi.
« Il serait sage de te rendre. Mon intention n’est pas de te tuer. Tu peux nous rejoindre… »
Judith leva la tête vers le Sith, puis elle baissa les yeux et approuva de la tête. La lame rouge s’écarta ; la jeune fille bondit et récupéra son sabre laser à l’aide de la Force, elle plongea sa lame vers le Jedi noir.
Ce dernier fut surpris et il bondit en arrière, mais pas assez vite. La lame violette s’enfonça dans son tibia. Il jura et contre-attaqua…mais la jeune Jedi n’avait pas eu le temps de se remettre en position de défense. La lame rouge la traversa…
Judith tomba à terre, elle eut le temps de voir que les mercenaires contrôlaient maintenant les deux portes, puis ses yeux se fermèrent pour ne jamais se rouvrir.
lionelthouvenin

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Re: Menace sur Lafloria [Star wars]

Message par lionelthouvenin »

Chapitre 8

Il avait dû abandonner sa planète, sa famille, ses amis, ses soldats ainsi que les jeunes Jedi à leur sort. Il n’avait eu d’autre choix. Il avait le cœur lourd…mais Judith avait raison : il était le mieux placé pour réussir cette mission. Il aurait tout le temps de pleurer les siens plus tard, là il devait se consacrer entièrement à sa mission car l’échec de celle-ci signifierait la mort de Lafloria.
Le Capitaine Farman activa le canal :
« Delta 2 et Delta 3 en formation derrière moi »
Un bruit strident retentit dans son cockpit : son droïde venait de repérer des chasseurs ennemis. Le Capitaine regarda l’écran de son tableau de bord : le scanner indiquait quatre points rouges qui arrivaient sur eux à vive allure.
« Astroport ! Ici Delta 1 : ordre de faire feu sur les quatre chasseurs ennemis. »
Plusieurs secondes passèrent. Le Capitaine allait réitérer son ordre lorsque de multiples tirs de plasma envahirent le ciel de Lafloria. Deux points rouges disparurent de l’écran. Mais la réaction de l’ennemi ne se fit pas attendre : les dernières défenses de la planète disparurent dans une explosion.
-« Delta 2 et Delta 3 nous n’avons pas le temps de combattre ; nous devons nous diriger le plus vite possible vers les coordonnées de saut. »
Le droïde transmit à ses deux congénères les coordonnées et les trois chasseurs filèrent. Les deux chasseurs ennemis continuaient à suivre leurs proies. Une trentaine de points rouges firent leur apparition sur le scanner. Le Capitaine jura :
-« Nous devons forcer le barrage ! C’est le seul moyen de réaliser la mission ! »
Son coéquipier sur le flanc gauche freina brusquement. Son poursuivant ne s’y attendait pas et le dépassa. Les canons lasers crachèrent leurs feux destructeurs et firent exploser le chasseur devenu proie. Le Capitaine le félicita mais il se trouvait maintenant en mauvaise posture : le dernier chasseur l’avait pris pour cible et il ne pourrait pas réaliser la même manœuvre ; d’autant plus que la flotte qui devait les intercepter arrivait à portée de tir. Le Capitaine ordonna à ses deux amis de mettre leurs boucliers en pleine puissance sur le devant, au détriment de l’arrière, le temps de passer le barrage.
Le droïde poussa pour une énième fois plusieurs bips stridents. Un croiseur ennemi venait de lâcher deux torpilles à protons en direction de son vaisseau. Le chasseur de derrière commençait à percer ses déflecteurs arrières avec un feu nourri. Le Capitaine fit le vide dans son esprit. Il devait se calmer ; il avait peut-être une chance ! Ce serait un coup audacieux et il n’aurait qu’une tentative… Il diminua progressivement sa vitesse et obliqua vers les deux traînées qui fonçaient sur lui. Parfait, il se rapproche de moi pensa le capitaine.

Il allait avoir sa proie ! Elle était finie : deux torpilles fonçaient sur elle et lui était derrière. Il continua de tirer et toucha sa proie ; il vit apparaître quelques traces de carbone sur le chasseur devant lui. Soudain sa proie obliqua brusquement sur la droite. Il eut à peine le temps de voir les deux torpilles qui fonçaient sur lui. Le vaisseau explosa dans une gerbe d’étincelles.
Le Capitaine n’y croyait même pas : son coup avait marché ! Ils avaient passés la flotte ennemie. Il ordonna à ses coéquipiers de rétablir leurs déflecteurs arrière car plusieurs tirs convergeaient vers eux. Ça y est nous sommes sauvés ! La flotte ne serait pas assez rapide… Il prépara son saut en hyperespace. Juste avant d’actionner le levier il vérifia qu’il possédait toujours l’holodisque dans sa combinaison. Les trois chasseurs disparurent des scanners de la flotte ennemie.

Les trois vaisseaux apparurent de nulle part. Il n’y avait rien à perte de vue mis à part le noir oppressant qui englobait tout sauf quelques rares étoiles qui éclairaient faiblement l’obscurité. Le Capitaine Farman avait préféré atteindre un endroit où ils pouvaient être tranquilles. Ils s’étaient un peu éloignés de leur destination mais ils étaient provisoirement en sûreté. Enfin il l’espérait …Il brisa le silence qui s’était établi :
-«Tout le monde va bien ? » Après le oui de ses deux partenaires, il demanda l’état des dégâts ; ils avaient eu de la chance : à part quelques rayures, leurs vaisseaux étaient en bon état. Ça aurait pu être bien pire !, frissonna t-il. Il communiqua les nouvelles coordonnées de saut et les entra dans l’ordinateur de bord.
Tout à coup, il vit surgir du néant une corvette légère et huit chasseurs. « Ça ne finira donc jamais ! », jura t-il entre ses dents. Les nouveaux vaisseaux bloquaient leur saut en hyperespace.
Une voix grave retentit :
-« Vous ne pouvez plus vous échapper ! Rendez-vous et vous serez épargnés. Sinon vous serez éliminés sans pitié ! Ne me forcez pas à répéter… Vous avez trente secondes pour vous diriger vers notre corvette ! »

Le Capitaine Farman devait réfléchir très vite. Le seul vrai problème était la corvette. Les huit chasseurs légers ne devaient pas faire le poids face à leurs trois chasseurs lourds. D’autant plus que ses coéquipiers et lui avaient dû recevoir une formation meilleure que ces pirates !
Leurs vaisseaux étaient assez imposants mais construits de telle manière que des ennemis auraient du mal à toucher la coque. Ils avaient la forme d’un E et possédaient quatre doubles canons laser : un à chaque extrémité des ailes et deux devant le cockpit. Un droïde astromécano était logé juste derrière le cockpit. Les vaisseaux étaient propulsés par trois puissants réacteurs. Finalement, c’étaient des vaisseaux très maniables et parfaitement taillés pour le combat. D’autant plus qu’ils étaient équipés de six torpilles à protons.
Nous avons nos chances ! Il faut néanmoins qu’on garde la plupart de nos torpilles pour la corvette, pensa le Capitaine.
C’était risqué et il ne pouvait pas obliger ses amis à défier la mort une fois de plus.
-« Mes amis… vous pouvez vous rendre…l’essentiel est que j’arrive à passer. Ne gaspillez pas vos vies… »
Le pilote dans le chasseur de droite le coupa :
-« Sauf votre respect mon Capitaine, vous avez perdu la tête ! Bien sûr qu’on vous accompagne ! »
Le dernier pilote compléta :
-« On va se les faire et on remplira notre mission ! »
Le Capitaine était ému bien qu’il s’attendait un peu à ce que ses deux amis réagissent de la sorte :
-« Merci…Bon il nous reste quinze secondes. Nous allons faire comme si nous nous rendions et au dernier moment on cible les chasseurs ennemis. Nous devons rester le plus longtemps éloignés de la corvette le temps que nous finissions les chasseurs. En avant ! »
Ils se dirigèrent vers la corvette. Les huit chasseurs se trouvaient devant la corvette et commencèrent à se décaler pour laisser les prisonniers avancer.
La voix grave retentit de nouveau :
-« Vous avez fait le bon choix… »
-« En effet ! » répondit le Capitaine et il fit feu de tous ses canons sur le chasseur du centre.
Les tirs furent au début absorbés par le bouclier mais le pilote adverse, surpris, ne dévissa pas à temps ; l’accumulation des tirs dissipa le déflecteur avant, les rayons de plasma transpercèrent la coque avant du vaisseau ennemi. Un dernier tir bien placé finit par atteindre le cockpit et le vaisseau explosa.
Le Capitaine plongea vers le bas pour éviter la carcasse. Il fut secoué par les morceaux qui avaient touché son vaisseau mais heureusement les déflecteurs avaient absorbé le choc.
Il jeta rapidement un œil au scanner : Delta 2 avait lui aussi détruit un chasseur sur la droite. Plus que six ! Delta 3 avait réussi à perforer le bouclier de sa proie mais elle avait pu réagir à temps et les tirs qui auraient dû atteindre son cockpit atteignirent seulement l’aile droite. Delta 2 était maintenant pris en chasse. Le Capitaine plaça son vaisseau derrière le chasseur ennemi, il tira plusieurs salves mais l’adversaire bougeait trop rapidement. Il n’avait pas beaucoup de temps, il décida donc de tirer une torpille. Celle-ci perfora le déflecteur arrière et les réacteurs du chasseur. Le Capitaine tira de nouveau et le vaisseau explosa, libérant ainsi le chasseur de Delta 2.
Mais à peine avait-il détruit le chasseur ennemi qu’un autre adversaire l’avait pris en chasse. Le droïde bipa d’effroi : les déflecteurs arrière n’avaient plus que trente pour cent d’efficacité. Le Capitaine essayait tant bien que mal d’éviter les tirs ennemis, mais à chaque fois qu’il changeait de direction ou qu’il réalisait des manœuvres pour décrocher, le pilote ennemi arrivait à suivre ses mouvements. Heureusement Delta 2 revint vers lui pour abattre le chasseur ennemi.

Pendant ce temps Delta 3 n’avait pas cette chance…Il avait réussi à se débarrasser de l’ennemi qu’il avait entamé mais les trois autres le pourchassait et l’entraînait vers la corvette. Il mit toute la puissance sur les déflecteurs arrière. Le Capitaine réalisa le danger :
« Delta 3 décroche !
-Je ne peux pas ils sont trop nombreux… »
Il tenta d’obliquer vers la droite mais un chasseur ennemi l’empêcha. Il était maintenant trop près de la corvette. Celle-ci fit feu de tous ses canons.
« Je…vais…shhhhhhhhhhhhhhhh » Le chasseur de Delta 3 disparut dans une boule de feu.
Le Capitaine jura :
« Non ! Delta 2 on se les finit ! »
Delta 2 approuva tristement. Après plusieurs acrobaties ils s’occupèrent de deux des chasseurs ennemis. Le dernier rompit le combat et détala en dehors du champ de bataille.
« On s’occupe de la corvette maintenant, il faut tirer nos torpilles sur le même point ! »
Ils chargèrent vers la corvette.
« Tous les déflecteurs avant à pleine puissance ! »
Le choc fut rude, la corvette produisait un feu nourri. Et même si pour l’instant les boucliers absorbaient les coups, leurs vaisseaux tanguaient énormément. Six torpilles partirent vers la corvette. Les deux vaisseaux décrochèrent mais Delta 2 n’eut pas le temps de basculer ses déflecteurs arrière et une salve de rayon laser arrachèrent un des réacteurs de son vaisseau. Il dût couper tous les moteurs pour ne pas partir en vrille.
Les torpilles transpercèrent le bouclier de la corvette et le Capitaine vit deux tourelles disparaître dans l’explosion et une brèche importante dans la coque. Mais le vaisseau de son coéquipier était arrêté et les tourelles restantes de la corvette l’avaient ciblé. Le Capitaine s’exclama :
« Tire tes torpilles tout de suite et je vais te protéger : j’ai encore assez de déflecteurs ! »
Cinq nouvelles torpilles convergèrent vers la brèche. Delta 2 jura : ses boucliers étaient hors service et une torpille de la corvette convergeait vers lui. Mais au dernier moment le vaisseau du Capitaine s’interposa. Il y eut une première déflagration due au choc entre la torpille et le bouclier. Les boucliers du vaisseau du Capitaine étaient détruits mais la coque avait été épargnée. Puis les deux pilotes crièrent de joie après la deuxième déflagration : la corvette avait explosé.
« Yeah ! Nous avons réussi… » La phrase du Capitaine resta en suspens lors de l’explosion du vaisseau de son compagnon. Le chasseur ennemi qui s’était enfui tout à l’heure était revenu par derrière… Lorsque le Capitaine comprit ce qu’il s’était passé, il laissa sa rage prendre le dessus. Deux minutes plus tard, il était seul dans le noir de l’espace avec un vaisseau abîmé de toutes parts.

Après plusieurs heures qui avaient semblé être une éternité pour le Capitaine, le droïde poussa un petit bip. Il faillit s’énerver contre son droïde mais se retint au dernier moment : son astromécano avait raison. Il aurait le temps de pleurer ses amis plus tard. Il ne devait pas s’apitoyer sur son sort maintenant. Il devait accomplir sa mission ; ses deux coéquipiers ne devaient pas être morts pour rien. Il s’adressa à son droïde :
« Merci, tu as raison. Établis le plan de vol et allons rejoindre cette station. »
Il entra les coordonnées et passa en vitesse lumière.

Trois jours plus tard
« J’espère que nous arrivons bientôt ! Nous n’avons pratiquement plus de carburant et j’ai utilisé mes dernières rations. »
Son droïde poussa un bip d’encouragement. Le vaisseau sortit de l’hyperespace et le Capitaine fut ébahi par la vue qui s’offrait à lui. Il voyait trois planètes de couleurs différentes et au milieu une station spatiale immense. Plusieurs centaines de vaisseaux convergeaient vers la station et pratiquement autant repartaient vers les planètes. Il se rendit compte à quel point Lafloria était vraiment éloignée de toute civilisation : il n’avait jamais vu autant de vaisseaux côte à côte. Il réactiva les propulseurs et dirigea le vaisseau vers la station.
Il pouvait maintenant distinguer mieux la station. Elle avait la forme d’un H gigantesque muni de nombreux ports d’attaches. Une voix le sortit de ses pensées :
« Vaisseau inconnu, ici la station Tau 27, veuillez-vous identifier.
- Ici le Capitaine Farman, je viens de la planète Lafloria.
Quelques secondes passèrent et la voix reprit :
- Suivez le cap 12-35, Bienvenue sur Tau 27 »
Il laissa à son droïde le soin de programmer le pilotage automatique. Il allait commencer à chercher au bar pour glaner quelques informations. Tandis que le vaisseau s’amarrait à la station, il caressa une énième fois l’holodisque dans sa poche. Il fixa son pistolet blaster à sa ceinture et récupéra ses derniers crédits.

Il paya la taxe d’amarrage. Un droïde protocolaire l’accueillit en lui dictant les lois de la station. Cinq minutes plus tard il lui indiqua enfin la direction du bar. Le Capitaine parcourait les longues coursives. Il y avait des boutiques partout : des marchands vendant toutes sortes de choses : aussi bien des armes que des vêtements haut de gamme en passant par des pièces de vaisseaux. Il avait quelque fois du mal à se frayer un passage dans cette foule immense. Il y avait plus d’une trentaine d’espèces différentes plus ou moins humanoïdes : ça ne l’aidait pas à avancer car à chaque fois qu’il voyait une nouvelle espèce, il la regardait pendant plusieurs secondes avec curiosité.
Il atteignit enfin le bar. Il y régnait une cacophonie encore plus importante. Il s’approcha du comptoir et appela le barman. Il vit avec stupeur que ce dernier était un humanoïde marron fin comme une allumette. Il avait une tête allongée verticalement et ne possédait que trois doigts à chaque main. Il avait néanmoins une dextérité surprenante pour servir tous les clients.
-« Que voulez-vous ? »
Le Capitaine commanda un alcool léger. Il paya sa consommation et rajouta quelques pièces :
-« Je cherche deux Maîtres Jedi …»
Le barman étudia les pièces puis avec un sourire il les prit.
-« J’ai cru entendre dire qu’en effet deux Jedi étaient de passage sur la station. Ils ont une location de chambres à la station, mais ils ne sont pas forcément sur la station en ce moment. »
Il indiqua au Capitaine le lieu des chambres et ce dernier remercia le barman. Il sortit du bar et se dirigea vers les ascenseurs. Il ne remarqua pas l’ombre qui quittait le bar juste après lui…

Il s’engouffra dans la cabine métallique. Une quinzaine de personnes étaient déjà dans l’ascenseur. Il dévisagea rapidement chaque personne : il était tendu, avec tout ce qui lui était arrivé ces derniers temps, il ne s’attendait pas à ce que la fin de sa mission soit sans danger. Chacune de ces personnes auraient très bien pu dégainer une arme et lui tirer dessus. L’ascenseur monta une dizaine d’étages et le Capitaine sortit soulagé.
Il arriva dans une salle circulaire blanche ; en son centre se trouvait un bureau d’accueil. Le Capitaine questionna le droïde du bureau afin de savoir où se trouvait la chambre qu’il cherchait. Le cyborg lui indiqua la coursive du milieu et le Capitaine s’y engouffra. Les murs, le plafond et le sol étaient d’un blanc brillant.
Après avoir laissé derrière lui plusieurs portes, le couloir tournait, il s’arrêta devant la première porte à droite et regarda le numéro bleu en haut de la porte : c’était bien cette porte. Les battements de son cœur s'accélérèrent ; il frappa à la porte…

Puis une seconde fois. Il jura. J’aurai dû m’en douter que ce ne serait pas si simple ! Il fit demi-tour. Il décida d’aller attendre au bar. Il passa l’angle du couloir. Soudain au bout du couloir, il vit sortir de l’ascenseur un homme entièrement vêtu de noir. L’étranger avait la peau d’une blancheur qui contrastait avec ses habits sombres. Même de loin, le Capitaine pouvait voir l’arme des Jedi qui étaient venus sur Lafloria. Il vit une lame rouge décapiter le droïde de l’accueil.
Il vient pour moi…Le Jedi sombre se tourna vers le Capitaine et poussa un rire démoniaque. Le Capitaine reprit ses esprits, il ne pouvait pas affronter un tel adversaire. Il fit demi-tour et tout en courant dans la direction opposée, il dégaina son pistolet blaster. Il tremblait de tout son être : il allait mourir, et il ne pourrait remplir sa mission…
Le Sith prit son temps pour poursuivre sa proie, elle ne pouvait pas s’enfuir : elle était tombée dans son piège et son destin ne pouvait être que la mort. Il rigola : c’était trop simple, il avança dans le couloir.
Le Capitaine continuait de courir dans la coursive. Il passa un énième virage et tomba nez à nez avec sept hommes armés. Un des mercenaires lança :
« Vous êtes en état d’arrestation ! Vous ne pouvez plus vous enfuir ! »
Il ne tremblait plus : son instinct du combat avait repris le dessus. Il écouta à peine le discours de l’homme en face de lui. Il fit mine de baisser son pistolet laser et tira au dernier moment deux salves. Il partit en courant en sens inverse, vers le Seigneur noir...
Il entendit le bruit de deux mercenaires qui s’écroulèrent à terre. Il dépassa le virage, il était à l’abri pour quelques instants, il se cala contre le mur pour intercepter le premier adversaire qui passerait. A peine le premier homme apparut qu’il reçut un tir en pleine poitrine laissant un cratère fumant comme signe de son passage. Le Capitaine n’eut pas le temps de tirer une autre fois, plusieurs tirs convergeaient vers lui.
Il roula sur le côté et hurla de douleur, il était touché au flanc gauche. Il dû lâcher son arme et s’adossa au mur avec souffrance. Les quatre derniers mercenaires le tenaient en joue. La douleur était tellement intense qu’il faillit s’évanouir.
Le Sith apparut à l’autre bout. Le Capitaine sentait tout le mal qui émanait de ce Jedi sombre, il eut un frisson. Au moins j’aurai une mort rapide…Avant que le Sith n’arrive, il eut le temps de regretter tout ce qu’il n’avait pas pu faire, tous les amis qu’il avait perdus,…Le Sith dégaina son sabre et la lame rouge sortit. Il éclata d’un nouveau rire démoniaque :
« Ta mission s’arrête là Capitaine ! Tu as été un adversaire courageux mais ton temps est révolu… »
La lame rouge fondit sur cou du Capitaine.

Ils revenaient de mission, plus l’ascenseur montait, plus ils sentaient la présence du mal. Le bothan s’adressa à son ami :
« Maître Vrusk, j’ai un mauvais pressentiment…
-je le sens aussi ! »
Lorsque la porte de l’ascenseur s’ouvrit, ils dégainèrent leurs sabres lasers. Ils ne voyaient pas encore le Seigneur noir mais ils sentaient la puissance du côté Obscur qui émanait du couloir. A l’aide de la Force, ils dévalèrent la coursive à toute allure. Ils virent le Sith qui venait de dégainer son sabre. L’homme blessé adossé au mur allait y passer.
Le Maître Jedi humain bondit et sa lame verte s’interposa au dernier moment. L’autre Maître Jedi bondit sur le côté et se dirigea vers les mercenaires : ils tirèrent vers le bothan mais la lame bleu para tous les tirs. Deux mercenaires s’écroulèrent avec un trou fumant dans la poitrine. Le Maître Jedi effectua un moulinet du poignet et coupa le bras de son nouvel adversaire. Il effectua un coup de pied circulaire qui atterrit sur la tempe du mercenaire. Ce dernier sombra dans les bras de Morphée. Le dernier homme s’enfuyait mais il ne pouvait pas le laisser prévenir des renforts. Il fit appel à la Force et tendit le bras vers le fuyard. Ce dernier fut soulevé dans les airs et il percuta le mur et resta à terre. Le bothan s’accroupit à côté du blessé. Le Capitaine demanda faiblement :
« Qui êtes-vous ?
- Le Maître Jedi Vrusk. Calmez-vous, je vais vous guérir.
Le bothan vit comme une lueur d’espoir dans les yeux du blessé.
-Attendez…articula le Capitaine à bout de force, il puisa dans ses dernières ressources, il sortit l’holodisque de sa poche et le tendit : c’est très important ! »
Le Maître Jedi récupéra le précieux holodisque et rassura le Capitaine. Il plaça ses mains au-dessus de la blessure.

Le Sith était heureux : il allait pouvoir vraiment s’amuser. Et deux Maîtres Jedi à son palmarès lui ferait plaisir. Maître Simfon était directement allé sur le Jedi noir car s’était sa spécialité. Depuis tout petit il s’entraînait pour combattre des adversaires qui possédaient des sabres lasers. Il commença par tester son adversaire, il para facilement tous les coups du Sith.
Au bout de deux minutes, il commença à attaquer pour de bon, le Sith fut surpris, il évita de justesse la lame bleue qui arrivait sur son flanc droit. Mais déjà la lame repartait sur son flanc gauche. Il para au dernier moment. Ils forcèrent tous les deux pour avoir le dessus. Le Jedi noir, comprenant qu’il n’allait pas avoir le dessus, rompit l’engagement et sauta en arrière.
Il laissa couler dans tout son être le côté obscur. Il tendit la main vers le Jedi et des éclairs partirent dans sa direction. Le Maître ne s’y attendait pas et para difficilement cette menace avec son sabre laser.
De la sueur coulait de son visage. Il faut que j’en finisse vite si je ne veux pas prendre de risque. Il pris son sabre laser à deux mains et avança vers le Sith en repoussant les éclairs sur le côté. Ils reprirent le combat au sabre. Maître Simfon lança une série d’attaques puissantes et attendit la contre-attaque. Au dernier moment avant de parer, il désactiva sa lame, et roula à terre.
Le Sith fut déséquilibrer par l’absence de la lame ennemie et il ne pu éviter le sabre laser qui se réactivait. La lame bleue lui transperçait la poitrine, et avant qu’il ne puisse ajouter un mot, elle se retira pour finir sa course sur son cou. La lame rouge tomba au sol, en même temps que le reste du corps.
Le Maître Jedi récupéra le sabre au sol et se dirigea vers son ami qui guérissait le Capitaine mais il sentit sa détresse :
« Il est … »
Maître Vrusk hocha la tête, il baissa les paupières du Capitaine. Après une rapide prière, il se leva le visage sombre et tendit l’holodisque à son ami.
lionelthouvenin

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Re: Menace sur Lafloria [Star wars]

Message par lionelthouvenin »

Chapitre 9 :

2 mois plus tard.
Comme chaque matin Tim accompagnait son grand père dès le lever du soleil pour aller chercher des baies dans les collines hautes de Lafloria. Ils marchaient depuis plus de deux heures lorsque Tim comme à son habitude se mit à courir pour rejoindre le haut de la colline. Son grand père prenait toujours plus de temps à monter, ce qui lui permettait d’admirer la vue de toute la vallée. Tim laissa derrière lui les arbres touffus et se posa au point culminant de la colline ; Tim était toujours ébahi devant la vue magnifique qui s’offrait à lui : le soleil toujours bas commençait seulement à monter dans le ciel, donnant de vives teintes dorées au milieu de toute cette verdure. Il s’accroupit et ferma les yeux. Il se laissa réchauffer par les rayons du soleil qui arrivaient sur son visage.
Soudain une sorte d’explosion fit sursauter Tim. Tous les oiseaux des arbres derrière lui s’envolèrent bruyamment. Tim se retourna et vit un vaisseau en flamme tentant de maintenir une trajectoire le plus loin possible des arbres. Le vaisseau n’allait pas pouvoir tenir avec seulement un réacteur qui n’était pas enflammé. Tout à coup un autre vaisseau apparut et tira des salves de rayon laser qui vinrent s’écraser contre le dernier réacteur du vaisseau en perdition. Ce dernier subit une explosion de plus et s’écrasa dans la forêt en contrebas.
Tim était un peu terrifié surtout lorsque le vaisseau attaquant fut rejoint par d’autres chasseurs, croiseurs et autres engins volants immense. Des combats éclatèrent un peu partout dans le ciel et les vaisseaux qui décollaient de Lafloria se faisaient détruire les uns après les autres par cette armada immense.
Tim cria de surprise, il venait de voir l’insigne de la Nouvelle République sur la coque d’un des croiseurs. Il en était sûr : le blason ressemblait à celui que Judith leur avait montré plusieurs mois plus tôt. Il se tourna vers son grand père qui arrivait jusqu’en haut et courut vers lui :
« Grand père ! Grand père ! C’est la Nouvelle République ! Tu vois ils sont venus nous sauver, ils arrivent enfin ! »
Le grand père ne répondit rien et s’avança un peu plus pour observer les combats. Puis son œil fut attiré vers le bas de la vallée : une centaine de lumières rouges venaient de s’allumer…

Il repensa à tous les mois qui venaient de passer… Était-ce vraiment la meilleure solution ? Durant toutes les guerres qui avaient plongé la galaxie dans le chaos, Lafloria avait été épargnée jusqu’à maintenant. Certes la présence Sith n’avait apporté que du malheur à la communauté : après que les Jedi furent éliminés une dizaine de Sith avaient rejoint les cinq déjà présents, puis ils avaient fait régner la terreur dans les villages. Ils avaient recruté de force la plupart des jeunes sensibles à la force et s’étaient ainsi constitué une armée puissante, ils avaient assassiné les résistants les plus virulents.
Mais Lafloria était dans une situation telle qu’ils seraient perdants dans tous les cas : si la Nouvelle République gagnait ce serait après de long combats qui mettrait à feu et à sang la planète et la plupart des jeunes seraient exterminés soit de la main des Sith soit par la Nouvelle République s’ils ne se rendaient pas…
Il poussa un long soupir et se tourna vers le petit garçon au visage radieux, il était encore trop jeune pour comprendre… Il dit simplement :
« Nous ferions mieux de rentrer … »

==========THE END=========
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