Texte à thèmes aléatoires [Jeu d'imagination]

[Mijak]

Bonjour.

J'ai imaginé une façon d'écrire qui forcerait à changer nos habitudes, et à donner des directions, puisque pour ma part ces temps-ci j'ai peu de motivation à entamer des longs projets.
Ce jeu donc est assez varié et créatif. Il va falloir tester son application pour voir s'il tient la route et est intéressant.

Il s'agit donc d'écrire un court texte, quel qu'il soit : un début d'histoire, une conclusion, une action, une scène, une nouvelle, une description... qui respecte une série de thèmes. En gros, il va y avoir six thèmes, et le texte devra illustrer au maximum ces six thèmes.
Et ces thèmes ne sont pas libres de choix. Ils sont aléatoires. Et chacun aura des thèmes différent, qu'il va sélectionner ainsi.

Sur la page d'accueil de Booknode, vous avez, dans le menu "Toutes les sections de Booknode", une section "Les thèmes" qui se trouve elle-même dans la catégorie des inclassables.

Voici donc beaucoup de thèmes parmi lesquels ont va piocher. Vous avez six Thèmes principaux (représentés ci-dessous par "XXXX"), répartis en six rectangles de 8 sous-thèmes (représentés par "-----"), eux mêmes contenant 8 autres thèmes mineurs dans la même disposition.

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----- XXXX -----
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----- XXXX -----
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----- XXXX -----
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Pour la sélection, il nous faut un dé à 8 faces, trouvable sur Internet. (ici par exemple)
Pour le premier thème, Amour, vous lancez le dés, et vous comptez les sous-thèmes dans le sens de lecture. Ici je vois 1: relations amoureuses, 2: manga, 3: amitié, etc. Bien sûr, on peut ignorer les thèmes tels que "manga", "bd", ou autre qui ne sont pas des thèmes ni des genres à proprement parler. Ou alors on peut les introduire comme éléments supplémentaires.
Ensuite, quand le premier sous-thème est choisi, vous relancez le dé pour sélectionner un thème mineur (ici, "...."). (si vous tombez sur 8 et que le rectangle ne contient pas 8 thèmes, relancez le dé).

1:........... 2:............. 3:.........
4:........... [sous-thème] 5:.........
6:........... 7:............. 8:.........

Et ainsi pour les six thèmes principaux.
Thème principal > dé > sous-thème > dé > thème mineur.
x6.
A la fin, vous aurez six thèmes mineurs que votre texte devra illustrer.
S'il y a des questions parce que j'ai mal expliqué, ou autre, posez-les.

Je commence donc avec mon texte, pour montrer la marche à suivre.

[Mijak]

Voila, j'indique mes lancers de dés et les thèmes, pour bien vous montrer. Pensez à indiquer vos 6 thèmes au début de votre texte.

1, 7 : Désir
5, 6 : Meurtres
3, 7 : (Recueil de nouvelles) (type de livre plus que thème, donc je choisis de l'ignorer)
3, 5 : Dracula
2, 6 : Fusée
2, 6 : Coiffure



La lune était haute dans le ciel. La nuit était lumineuse, et on ne voyait pas beaucoup les étoiles. Mais le comte, debout sur son balcon, avait pourtant le regard fixé sur l'étendue sombre où pointaient de frêles têtes d'épingles brillantes. Des têtes d'épingles, oui. Des épingles plantée dans cette immensité noire et vide, comme autant de points marquant une carte. Des endroits, des lieux inconnus, des mondes inimaginables. Voyant mentalement ces épingles, cela lui rappela la pique qui maintenait sa coiffure. Instinctivement, il porta ses mains à l'arrière de sa tête pour vérifier que le tout tenait bien. Oui. Ouf. Il avait testé ces coiffures asiatiques, récemment, s'ouvrant à d'autres cultures. Les coupes bourgeoises européennes du dix-neuvième, ça allait un moment, mais il avait depuis un temps appris à vivre avec son temps, et avec son monde.
Ce monde. Il l'avait tant vu, tant vécu. Il en était las. Il pensait à ça, tout en regardant les étoiles. Sa nature lui permettait de percevoir le ciel un peu mieux que ce qu'un humain aurait pu. Certains soirs, il plissait les yeux pour tenter d'apercevoir les planètes entre les étoiles. Mais au bout de quelques heures, il avait mal aux yeux, et il pleurait.
Les siècles passés, il avait eu ce qu'il voulait. Il était le Prince des Ténèbres, le Comte Dracula, le vampire qui effrayait de son seul nom toute la Transylvanie. Il vivait dans son château, et pouvait à loisir s’octroyer de la compagnie. Personne n'allait faire cas de deux-trois jouvencelles perdues dans la demeure d'un démon. Aujourd'hui, il n'était plus qu'un Roumain. Assimilé humain. Cela le rendait malade. Au début de ce siècle, il avait continué à tuer sans vraiment s'inquiéter du qu'en-dira-t-ton. Et puis étaient venues les nouvelles générations, les sceptiques, les athées, les scientifiques, les hommes d'argent. Ils avaient réduit la peur, le mythe, la superstition, à l'état de folklore, d'attraction touristique. Lui, pauvre Comte déchu, avait du déménager lorsque son titre n'avait plus eu de valeur, et que ses biens avaient été saisis par une quelconque machination de la société nouvelle.
Maintenant, dans sa nouvelle demeure bien plus modeste, il rêvait en regardant les étoiles. Il tentait tant bien que mal de vivre avec son temps, de faire comme si il pouvait vraiment exister en ce temps, en ce lieu. Il changeait de coiffure, il changeait ses habits. Mais il était difficile de rester loin du monde, isolé. Le monde venait immanquablement à nous, qu'on le veuille ou non. Alors il se peignait, il s'habillait. Il limait ses dents ; ultime humiliation faite à un comte, un prince, un roi ! Mais il n'avait pas les moyens de vivre en tant que tel à ce jour. Les humains s'étaient endurcis, et prenaient soin de leurs brebis. La mort n'était plus aussi aisée à distribuer, et son manque de sang lui tiraillait l'estomac comme une soif inextinguible. Il se souvenait, certains soirs, dans son lit, du temps ou il buvait à même le cou des femmes, des beaux jeunes hommes, qu'il emmenait, invitait dans son château. La mort était au coin de toutes ses rencontres, et il la côtoyait comme une amie dans l'adversité, un compagnon de damnation. Il tuait, et elle volait les âmes. Il buvait le sang, et elle le regardait faire comme un parent regarderait son enfant, fier, sympathique.
Mais le meurtre aujourd'hui était traqué. Et les animaux n'avaient aucune saveur. Leur sang avait le même goût, mais ils étaient velus et laids. La Mort n'était plus près de lui. Elle avait tant à faire ailleurs dans le monde. Il ne ressentait plus l'ivresse du sang quand il quitte le corps et emporte la vie hors de l'être.
Alors il regardait à nouveau les étoiles, et rêvait de s'y envoler, à bord de ces engins dont il avait entendu parler, et qu'il avait vu en images. Des véhicules qui perçaient le ciel et les nuages, vers la lune, ou l'immensité noire. Une nuit dans fin, éternelle et infinie. Cela ne pouvait être que son monde à lui ; un monde fait pour les gens comme lui ; les damnés, les immortels cachés du soleil. Peut-être y avait-il des êtres beaux, jeunes, vivants, à vider, à tuer, à boire à foison. Parfois même il s'imaginait être un de ces extra-terrestres, et rêvait qu'on vienne le chercher, dans l'une de ces fusées. Mais pas ce soir, non. Pas ce soir.
Il porta une main à ses cheveux, et remit en place la pique qui maintenait sa coiffure. Puis il quitta son balcon en béton et referma la porte vitrée en PVC.

[Elo971]

Bonjour !
J'adore cette idée d'écriture aléatoire, et je vais très sûrement essayer
En tout cas, j'ai bien apprécié la manière dont tu as introduit la coiffure dans la vie de Dracula 8) C'est kiffant xD

[Mijak]

Bon, ce jeu semble trop compliqué, ou trop long. En tout cas, il n'a pas le succès escompté. Je vais donc poser un dernier texte, et puis si personne ne continue, alors il sombrera dans l'oubli.


Action
Enquête policière
Complot
Faes
Sauver le monde
Samouraï



Les pneus crissèrent sur le goudron avant que la voiture ne s'immobilise. Aussitôt, Hachi ouvrit la portière et sorti en saisissant son arme. Devant lui, gigantesque ombre envahissant le ciel nocturne de Gayapolis, se dressait l'usine Fedora, sinistre sous les étoiles, et pourtant soleil de toute vie sur la planète.
Fixant son regard sur son objectif, il se mit à courir tout en enfilant son arme dans son dos. Il sentait l'urgence, l'imminence de la catastrophe. Le Ciel l'avait choisit pour comprendre, pour avoir la révélation à cet instant précis. Le point sur lequel tous butaient depuis des mois lui était apparu dans la nuit. Il avait alors vu l'image de l'Empereur, et avait su qu'il lui fallait agir.
Tout en courant aussi vite que lui permettait son entraînement quotidien, il sortit son arme à feu et vérifia qu'elle était chargée. Il ne savait pas comment tout cela finirait, mais il savait que c'était cette nuit, ici, avec lui, que s'accomplirait la destinée du monde.
Arrivant devant l'entrée, il ne vit aucune trace d'effraction. Mais il connaissait son ennemi depuis des mois il traquait leurs traces, il était le plus ancien sur l'affaire ; beaucoup étaient morts. Le combat ne pardonnait pas. Mais ils devaient ça à l'Empire. Ils étaient le bras armé de la justice, et par eux passait l'ordre du monde.
D'un geste rapide en un éclair métallique, il fracassa la porte et se précipita à l'intérieur. Dans son esprit, le plan des lieux le guidait vers le centre de la structure. Les lueurs rougeoyantes des lumières de sécurité lui permettaient de percevoir son parcours, mais aucun des agents normalement présents n'était en vue. Jurant, il força l'allure.
Après plusieurs jonctions et croisements, il parvint dans un couloir au bout duquel une lumière différente naissait. Il stoppa net et tendit l'oreille. Percevant des voix, il avança plus lentement, ses pas silencieux et sa respiration calme. Les bras tendus vers le bas, il tenait son arme à feu, prêt à la brandir au moindre signe de danger.
Un instant, il se rendit compte qu'il était venu seul, sans avoir aucune idée du nombre auquel il aurait à faire face. Mais rapidement, il se rappela que le temps passait trop vite pour espérer avoir un quelconque soutien. Le message qu'il avait émit depuis sa voiture n'était pas suffisant ; le reste de son équipe mettrait bien trop longtemps à arriver.
Il continuait d'avancer, prenant le risque à chaque pas d'être découvert, et commença à prévoir son offensive. Il connaissait l'ennemi, et savait comment le tuer. L'effet de surprise durerait quelques instants. Cela devait lui permettre d'en abattre deux. Trois, peut-être. Il ne resterait que deux gardes, puis il lui faudrait affronter ceux qui se trouvaient au centre, lui faisant dos.
Prenant une grande inspiration, il ferma les yeux et chassa de ses pensées toute nuisance, ne laissant que l'image de l'Empereur, sereine, belle. Toute sa vie l'avait préparé à cet instant. Un gong sonna dans son esprit.
Le premier coup de feu atteignit la créature de droite derrière la tête. Il pivota et tira une seconde balle dans la tempe de l'autre garde avant qu'il ait pu bouger. Mais les coups de feu avait mis tout le monde sur le qui-vive. Son tir suivant sembla passer à travers la sentinelle, tandis qu'elle se rematérialisait instantanément. Foutu pour foutu, il lâcha son arme à feu et lança un bras dans son dos, pour le ramener en tenant son katana qu'il saisit des deux mains.
Poussant un hurlement, il bondit en avant vers la sentinelle la plus proche. Celle-ci tendit la main, mais Hachi connaissait leurs armes. L'éclair éblouissant frappa son sabre, mais il tint bon, et abattit son arme là où se tenait la créature. Il sentit la lame s'enfoncer dans son crâne. Il tira sur son sabre, le dégageant du corps, puis saisit celui-ci pour s'en faire un bouclier contre le second éclair qui provenait de la dernière sentinelle. Puis, mettant en branle la mécanique cybernétique qui l'augmentait, il projeta le corps à plusieurs mètres au loin devant lui. Courant derrière, il ramena son sabre vers le bas et poussa un nouveau cri. Arrivant devant la dernière sentinelle qui tentait de repousser de ses impulsions magiques le cadavre lancé contre elle, Hachi leva ses mains qui tenaient le katana, et traça un sillon sanguinolent partant de la taille au cou de la créature. La bête tressaillit, puis s'effondra. Il observa son visage humain avec une moue dégoûtée, puis s'en détourna en ôtant, d'un geste vif, le sang de son épée.
Un applaudissement s'éleva alors dans l'obscurité de l'immense pièce. Hachi vit s'avancer un homme – non, une créature.
- Bravo ! Quelle magnifique prestation ! Quatre en quelques secondes. Je suis sûr que peu d'entre vous auraient pu s'en vanter.
Hachi regarda derrière l'être qui parlait, vers les deux autres créatures qui restait. Une femme, et un homme, penchés sur une table, semblant regarder quelque chose. A gauche d'eux, l'immense cuve mélangeait continuellement la Pane. Plusieurs imposant tuyaux en partaient, ou y venaient. Hachi se demanda s'il était déjà trop tard.
Derrière la créature qui s'avançait, les deux autres se redressèrent et se tournèrent vers la scène.
- Malheureusement, samouraï, le temps n'a pas joué en votre faveur.
- Toute discussion est inutile. Je suis ici pour mettre fin à tout ça.
Hachi baissa son sabre, lame vers le sol, en position, prêt à bondir sur son adversaire.
- Humain présomptueux, fit la créature avec un ton dédaigneux.
Hachi hurla en courant vers la bête, mais son sabre siffla dans l'air sans rencontrer de résistance. Aussitôt, il fit demi-tout sur lui-même et frappa à la taille, mais l'être se matérialisa à sa gauche, et Hachi vit la lueur aveuglante grandir, avant de sentir l'onde de choc qui le projeta à quelques mètres de là.
Son sabre rebondit à terre avec un tintement, et lui sentit le béton lui rapper la joue. Il tendit la main pour récupérer son arme et se redressa pour faire face à l'ennemi qui était retourné près de ses congénères.
Alors le regard d'Hachi se posa sur eux. Il y avait une femme, et un homme son l'allure ne lui était pas étrangère. Le samouraï plissa les yeux et fixa ceux de la créature qui se mit à avancer vers lui.
- Oui, fit-elle. Tu me reconnais.
- Non... Ce n'est pas possible. C'est encore un de vos tours de monstres !
L'être secoua la tête.
- Tu sais, au fond de ton cœur, ce qu'il en est. Rappelle-toi ces mois passés. Et comprend.
- Non c'est faux !
Hachi lança son katana, mais ses bras s'immobilisèrent avant que la lame n'atteigne le cou de la créature. Il regarda ses yeux, puis son visage, et son apparence physique. Les vêtements n'étaient pas les mêmes... Il secoua la tête.
- Nous sommes des faes ! Déclama l'empereur en levant au ciel un visage éclairé par une soudaine béatitude fanatique. Et le monde nous as appartenu de tout temps !
Il ramena son regard sur Hachi, qui laissa lentement tomber ses bras. La bouche entrouverte, il ne pouvait détourner ses yeux. Son cœur battait plus vite qu'il ne l'avait fait durant l'assaut. Il se sentait tomber dans un gouffre sans fin ; un gouffre noir et froid.
- Vos abominations humaines n'ont que trop durées.
- Non... C'est impossible ! Je... Je connais l'empereur depuis... depuis...
- Votre empereur est mort voilà des années, samouraï.
Hachi ramena son regard vers lui, et, sous ses yeux horrifiés, le visage de l'empereur se métamorphosa en une créature immonde, semblable aux démons des légendes.
- C'en est fini, déclara la créature. La graine a été déposée.
Il ft un signe de tête vers la cuve.
- Le règne humain arrive à son terme. Dans quelques jours, toutes les usines de Pane du monde seront fertilisées. Et les humains retourneront enfin à la terre qui les a fait naître, et qui aujourd'hui est devenu leur esclave.
Hachi tomba à genoux. L'Empereur était... Tout était fini. Il était arrivé trop tard. Beaucoup trop tard ; des années d'ignorance.
Les créatures se mirent en mouvement. Hachi leva la tête.
- Adieu, samouraï. Puisses-tu voir la vérité avant de mourir, et l'accepter.
Hachi se reprit, et empêcha la tristesse d'envahir son être. Lentement, il leva son katana, le tenant à l'envers, pointe vers son ventre. Ses bras tendus vers le ciel, il ferma les yeux et se représenta le visage de l'Empereur tel qu'il l'avait connu, jeune. Puis il ramena d'un geste brusque ses bras vers lui, et la lame lui transperça le corps.

[Nagylan]

Non, moi j'aime bien. Mais c'est vrai qu'il faut réussir à écrire un texte. J'ai déjà les mots, je vais eesayer d'en poster un ce week-end.