I'M BACK!
Je voulais répondre beaucoup plus tôt mais j'ai été surchargé de travail cette semaine. Je m'y mets enfin!
Avant de répondre aux super suggestions et éclaircissements de jukebox pour tous les auteurs pour lesquels il nous manquait des œuvres, parlons de la présentation du Guide: je suis d'accord qu'il faut une explication, de préférence succincte et peut-être même pas forcément très rédigée, afin de guider les lecteurs dans leur lecture (j'ai même pas fait exprès!) et surtout pour les œuvres connues comme
Frankenstein ou
Jekyll & Hyde justement, dont la présence surprendrait ceux qui les ont déjà lus ou qui au moins en ont déjà entendu parler. Je peux t'aider à les faire si tu veux Cello!
Merci jukebox pour tous ces titres, c'est génial! Par contre je suis pas convaincu par tous. (Et je suis d'accord avec toi que la date des précurseurs est un peu floue, mais c'est quelque chose qu'on abordera après.)
GARDE OU GARDE PAS?
Margaret Atwood a pas été retenue justement pour cette raison de dates, parce qu'elle écrit clairement pendant l'âge d'or de la SF, les années 60, et si on met les années 60 dans les précurseurs on met aussi Asimov, Bradbury et Brunner... Donc non. Mais c'est cool qu'elle ait été ajoutée dans le guide des femmes!
Encore pour cette question de dates
Régis Messac j'ai jamais lu mais ça a l'air stylé, en revanche c'est
Quinzinzinzili qu'on pourrait prendre de lui, pas
Valcrétin, parce que si on met les années 40 comme encore précurseurs alors on peut pas faire sans Barjavel (
Ravage notamment). On pourrait défendre que Barjavel est aussi un précurseur de la Science-Fiction, le premier à en faire en France concrètement, mais c'est pousser encore plus loin le débat.
Pour
Groc rien à redire, de ce que j'ai vu on a bien l'approche scientifique aux phénomènes inexpliqués.
J'ai fait un peu de recherche et c'est vrai que
Merritt ne mérite pas d'avoir une place dans ce Guide (ok, cette fois-ci je l'ai fait exprès) parce que même si certains concepts peuvent s'apparenter à de la SF (surhommes, peuple souterrain, créatures de métal) c'est toujours expliqué plus en mode Fantasy. Ses œuvres existes autrement qu'en anthologies, mais seulement en anglais, les éditeurs français n'ont jamais pris la peine de séparer ses œuvres quand ils ont publié la traduction, ou alors pas toutes. Donc on ne le retient pas non plus.
Ensuite pour ma bête noire:
Paul d'ivoi. Tu l'as décrit comme cousin de Jules Verne et c'est vrai que
L'aéroplane fantôme est dans la même veine que certains de ses romans, mais ceux-là ne me paraissent pas les plus SF. Parce que Jules Verne a touché à tout un peu, et
Michel Strogoff ou
Cinq semaines en ballon n'auraient à mon sens pas leur place dans ce guide non plus, même si ces livres ont aussi été écrits par Jules Verne. Je n'ai pas lu
L'aéroplane fantôme, mais tout comme
Le tour du monde en 80 jours, ça m'a plus l'air d'une histoire de voyage que vraiment d'un roman d'anticipation, malgré le fait qu'il y ait un avion (un engin assez peu commun à l'époque) dans les deux livres. Je serais pour le retirer aussi de la liste.
Ce qui ferait qu'on reviendrait à 19... (...si on ne se pose pas encore la question de la délimitation temporelle de la précursion dans la SF. Quoi? Ça existe pas précursion? Bha maintenant si, je l'ai inventé. Moi aussi je suis un précurseur! Je précurse à donf wesh!)
Mais fear no more, for j'ai trouvé quelque chose en me baladant dans ma librairie internationale favorite (Book in Bar à Aix-en-Provence, si y'a des gens dans le coin allez voir leurs scones sont délicieux!
) : il s'agit d'un livre de
John Wyndham écrit en 1935 intitulé
The Secret People. Sur la couverture de l'édition que j'ai vue à Book in Bar, il y avait une phrase de Stephen King appelant Wyndham le meilleur auteur de Science-Fiction que l'Angleterre ait connu. Malheureusement, je n'ai pas trouvé de version traduite en Français, mais je pense quand-même que c'est un auteur qu'il vaut la peine d'ajouter cet auteur à nos guides, et si on est d'accord que les années 30 c'est encore précurseur de la SF alors pourquoi pas celui-là à la place de d'Ivoi?
IT'S TIME TO BE SCI-FI!
Pour cette question, on a pas mal d'œuvres de cette période, le années 30: Huxley, Groc, Messac, Maurois, même Doyle,
La machine à désintégrer est de 1929. (Donc
presque 30.) Donc de deux choses l'une, soit on dit précurseur avant la 2e guerre mondiale et tant mieux, on reste comme on est, on est bons et notre Guide est bouclé, soit on fait des recherches pour voir l'apparition du terme Science-Fiction et l'identification des auteurs à ce terme. Et même là on va devoir faire des choix, parce que si on cherche sur Wikipedia on va trouver ça:
Étymologie et origine
Le terme français « science-fiction » a pour origine le terme anglais science fiction qui est apparu pour la première fois en 1851 sous la plume de William Wilson dans un essai intitulé A Little Earnest Book Upon A Great Old Subject. Mais il ne s'agissait alors que d'un usage isolé. En janvier 1927, on trouve dans les colonnes du courrier de Amazing Stories la phrase suivante : « Remember that Jules Verne was a sort of Shakespeare in science fiction. » Mais c'est en 1929, à la suite de l'éditorial d'Hugo Gernsback dans le premier numéro du pulp magazine intitulé Science Wonder Stories, que le terme commence à s'imposer aux États-Unis, aussi bien dans les milieux professionnels que chez les lecteurs, remplaçant de facto d'autres vocables alors en usage dans la presse spécialisée comme « scientific romance » ou « scientifiction ».
Dans son essai intitulé On The Writing of Speculative Fiction, publié en 1947 dans Of Worlds Beyond, l'auteur américain Robert A. Heinlein plaida en faveur du concept de « speculative fiction », ou fiction spéculative réaliste pour se démarquer des récits de fantasy qui paraissaient encore à l'époque sous l'étiquette générale de science fiction. Si le néologisme de Robert A. Heinlein connut un grand succès jusque dans les années 1960, le terme de science fiction s'est toujours maintenu comme référence. Exemple : Le Meilleur des mondes d'Aldous Huxley est un roman de type science-fiction.
Dans le monde francophone, le terme de science-fiction s'impose à partir des années 1950 avec pour synonyme et concurrent direct le mot anticipation. Précédemment, il s'agissait plutôt de « merveilleux scientifique » ou de voyages « extraordinaires ». Si le mot anglais original s'écrit le plus souvent science fiction, le mot français s'orthographie avec un trait d'union : science-fiction. L'abréviation française S.F., ou SF, est devenue courante à partir des années 1970.
PLUS SIMPLEMENT...
De cela j'ai retenu plusieurs dates:
1929, date à laquelle s'impose le terme aux USA. Si on garde celle-là, on revient à 15 lignes, 14 si on enlève d'Ivoi (et je suis toujours pour) parce qu'on ne peut plus ajouter Wyndham vu qu'il a commencé en 1935.
1950, (ou les années) avec l'apparition du terme en France. Ça me va si on prend ça, mais à ce moment-là certains pousseraient peut-être pour ajouter Barjavel à la liste. (Et je serais pas forcément contre.)
Ou sinon on décide nous-mêmes qu'on a choisi ça parce que et puis voilà. Et on reste avec notre liste comme ça. Mais est-ce que ce ne serait pas la solution de facilité, de paresse, de moindre effort? Est-ce vraiment la quête de l'excellence?
...est-ce vraiment si important?
EDIT Je viens de voir le commentaire de jukebox sur
Kort verhaal van eene aanmerkelijke luchtreis en nieuwe planeetontdekking et la disponibilité des livres et je tenais à préciser que j'ai du mal à trouver les œuvres de Maurois, elles ne sont pas très accessibles et ne semble même pas avoir subi de rééditions. Remarque pertinente, réflexion à approfondir, ou
osef?