Oneiris - Duologie + Novella [Heroic fantasy]

Postez ici tous vos écrits qui se découpent en plusieurs parties !
Répondre

Question banale AF : quel est votre perso préféré ?

Alice
2
17%
Achalmy
2
17%
Mars
2
17%
Soraya
2
17%
Ace
0
Aucun vote
Zane
2
17%
Connor
1
8%
Vanä
1
8%
Wilwarin
0
Aucun vote
 
Nombre total de votes : 12
Florance

Profil sur Booknode

Messages : 1304
http://tworzymyatmosfere.pl/poszewki-jedwabne-na-poduszki/
Inscription : mar. 18 juin, 2013 5:58 pm
Localisation : Quelque part Entre les Mondes
Contact :

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par Florance »

J'espère qu'il n'y a pas plus de morts... Ils n'avaient pas l'air particulièrement méchant.
Enfin ça, ça vient après MAAAAAAAAARS !!! Vouiiiiiii ! Je m'attendais à la voir bien plus tard mais je ne dit pas non. C'est trop trop trop génial de te revoir. L'image même de l'aventurier sympa qu'on aimerai tous avoir comme ami pour que la beauté du sentiment soit encore plus magnifié.
Sinon chapitre sympa comme les gardes. Dommage cette rencontre dans des camps opposés. Vraiment. Tristesse.
Un instant j'ai cru avoir retenu le mauvais nom pour Mars. Fourbe de barbare du Nord. Être un étranger ne te donne pas le droit d'oser écorcher le nom du grans Mars ! Non mais. Quel culot.
DanielPagés

Profil sur Booknode

Messages : 2595
Inscription : mer. 09 mars, 2011 4:04 pm
Localisation : France sud-ouest
Contact :

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par DanielPagés »

Chouette chapitre !! Voilà qui fait plaisir !! On a un peu l'impression d'avoir récupéré, comme quand Al avale de l'eau !! Ouf ! Ça fait du bien !
C'est bien rythmé, on est juste un peu essoufflé à la fin, mais bon, vive la liberté !! :lol:

J'ai pas vu grand chose qui cloche, un peu pris par l'histoire.
Il me semble qu'il y a un verbe à qui il manquait un 's' mais je l'ai pas retrouvé.
Et puis ça : l’un des soldats jeta un grand sceau d’eau dessus Il y a cinq manières d'écrire un mot qui a le son ' so '
Saut, Sault, Sot, Seau, Sceau... t'as pas choisi la bonne, mais t'as droit à un autre essai :lol: :lol:
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1725
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

Florance a écrit :J'espère qu'il n'y a pas plus de morts... Ils n'avaient pas l'air particulièrement méchant.
Enfin ça, ça vient après MAAAAAAAAARS !!! Vouiiiiiii ! Je m'attendais à la voir bien plus tard mais je ne dit pas non. C'est trop trop trop génial de te revoir. L'image même de l'aventurier sympa qu'on aimerai tous avoir comme ami pour que la beauté du sentiment soit encore plus magnifié.
Sinon chapitre sympa comme les gardes. Dommage cette rencontre dans des camps opposés. Vraiment. Tristesse.
Un instant j'ai cru avoir retenu le mauvais nom pour Mars. Fourbe de barbare du Nord. Être un étranger ne te donne pas le droit d'oser écorcher le nom du grans Mars ! Non mais. Quel culot.
Hello ! ^^

Je te rassure, il n'y a pas plus de morts ;) Et, oui, ils se contentaient de faire leur devoir en étant persuadé qu'ils traitaient avec l'assassin de leur princesse, donc ils avaient leurs raisons d'être méfiants et durs :roll:

Haha, je savais que tu allais être contente de son retour :lol: Oui, c'est vrai que, moi non plus, je ne pensais pas le faire revenir aussi rapidement, mais... j'avais besoin de lui et ça concordait plus ou moins avec le scénario (scénario qui fonctionne beaucoup au plus ou moins mais bon !) donc je me suis dit pourquoi pas ^^

C'est vrai que la relation entre Al et les gardes royaux n'est pas des plus aisées... Mais les circonstances rendaient l'inverse impossible :?

Et non, c'est bien Mars (comme le Dieu sur une planète rouge qui combat avec une barre chocolatée :lol: ), c'est juste Al qui écorche le prénom de tous ceux qu'il rencontre (sauf Alice bien évidemment, hein :mrgreen: ). C'est vrai qu'il est culotté !

Merci beaucoup pour ton commentaire, il m'a fait bien sourire, et c'est agréable d'en recevoir des comme ça ! :D
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1725
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

DanielPagés a écrit :Chouette chapitre !! Voilà qui fait plaisir !! On a un peu l'impression d'avoir récupéré, comme quand Al avale de l'eau !! Ouf ! Ça fait du bien !
C'est bien rythmé, on est juste un peu essoufflé à la fin, mais bon, vive la liberté !! :lol:

J'ai pas vu grand chose qui cloche, un peu pris par l'histoire.
Il me semble qu'il y a un verbe à qui il manquait un 's' mais je l'ai pas retrouvé.
Et puis ça : l’un des soldats jeta un grand sceau d’eau dessus Il y a cinq manières d'écrire un mot qui a le son ' so '
Saut, Sault, Sot, Seau, Sceau... t'as pas choisi la bonne, mais t'as droit à un autre essai :lol: :lol:
Coucou Danou ! :D (Je passe un peu en éclair, mon ordinateur a planté alors j'utilise ma connexion portable, pas topissime ! :? ) Merci beaucoup pour ton passage et ton avis toujours éclairé et plein de bon sens :mrgreen:
Oui, de l'eau... Quoi qu'avec les orages, on n'en a pas manqué :roll:

Oupsie, j'essaierai de retrouver ce verbe rebelle sans s :lol:

Oh non, j'ai honte de moi là... Le sceau, c'est la marque hein... Bah c'est seau, du coup :roll: En revanche, "sault", kézako ? (Une commune d'après Google :lol: )

Encore merci pour ton gentil commentaire et à bientôt ;)
DanielPagés

Profil sur Booknode

Messages : 2595
Inscription : mer. 09 mars, 2011 4:04 pm
Localisation : France sud-ouest
Contact :

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par DanielPagés »

Oui, Sault c'est un village dans le sud-est mais c'est aussi un plateau pyrénéen plus près de chez moi dans l'ouest de l'Aude... ;)
Bientôt les vacances ? Bisous
vampiredelivres

Profil sur Booknode

Messages : 2887
Inscription : dim. 03 févr., 2013 3:54 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par vampiredelivres »

Hey hey !
Ça fait plaisir d'avoir à nouveau des nouvelles d'Al, je commençais presque à m'inquiéter pour lui… Par contre, j'étais pliée de rire quand il a sorti « Tu peux m’aider à baisser mon pantalon ? », j'ai trop facilement imaginé la tête de la pauvre soldate… :lol:
Et puis, Mars ! ♡ C'est sympa de le revoir, même si je n'attendais pas à ce que ce soit aussi tôt… On est d'accord, les élémentalistes du Sud, ils maîtrisent l'air ? Ou le feu ? Cette histoire d'incendie m'a perturbée…
Franchement, il est sympa, ce chapitre ! Une bonne dose d'action, ça ne fait pas de mal de temps en temps, surtout que j'imagine mal ce qui serait arrivé à notre pauvre Al s'il s'était réellement retrouvé à la capitale. Mais du coup, je me demande comment ils vont retrouver Alice. Parce que, à moins de la croiser au hasard (vive les coïncidences narratives :mrgreen: ), je ne vois franchement pas… :ugeek:
Bref. :lol:

Daniel, tu m'as bien fait rire avec tes homonymes ! (Même si j'avoue que Sault m'a aussi perturbée, heureusement que Google est notre ami à tous… XD)
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1725
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

DanielPagés a écrit :Oui, Sault c'est un village dans le sud-est mais c'est aussi un plateau pyrénéen plus près de chez moi dans l'ouest de l'Aude... ;)
Bientôt les vacances ? Bisous
Oh, je vois ! Petit cours de géographie ;)

Malheureusement non... J'ai terminé les cours aujourd'hui, j'ai des partiels la semaine pro, puis en stage du 4 juin au 6 juillet... Elles sont pas encore là :P
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1725
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :Hey hey !
Ça fait plaisir d'avoir à nouveau des nouvelles d'Al, je commençais presque à m'inquiéter pour lui… Par contre, j'étais pliée de rire quand il a sorti « Tu peux m’aider à baisser mon pantalon ? », j'ai trop facilement imaginé la tête de la pauvre soldate… :lol:
Et puis, Mars ! ♡ C'est sympa de le revoir, même si je n'attendais pas à ce que ce soit aussi tôt… On est d'accord, les élémentalistes du Sud, ils maîtrisent l'air ? Ou le feu ? Cette histoire d'incendie m'a perturbée…
Franchement, il est sympa, ce chapitre ! Une bonne dose d'action, ça ne fait pas de mal de temps en temps, surtout que j'imagine mal ce qui serait arrivé à notre pauvre Al s'il s'était réellement retrouvé à la capitale. Mais du coup, je me demande comment ils vont retrouver Alice. Parce que, à moins de la croiser au hasard (vive les coïncidences narratives :mrgreen: ), je ne vois franchement pas… :ugeek:
Bref. :lol:

Daniel, tu m'as bien fait rire avec tes homonymes ! (Même si j'avoue que Sault m'a aussi perturbée, heureusement que Google est notre ami à tous… XD)
Hello ! ^-^
T'inquiète pas trop pour lui non plus, c'est un grand garçon :lol: Haha, oui, la pauvre :D
C'est vrai qu'il fait assez rapidement son retour... Moi non plus, je ne pensais pas le faire revenir de sitôt, mais, au final, j'ai trouvé que c'était pas plus mal (puis vous l'aimer bien donc...) :)
Alors, non, les Souffleurs (élémentalistes du Sud) maîtrisent le feu et la terre (pour ce dernier élément, ça n'avait pas encore été évoqué, de manière volontaire). Je récapitule vite fait : Ouest : air et foudre / Nord : l'eau sous toutes ses formes / Sud : terre et feu / Est : végétaux (et communication avec la faune pour de rares élus (les Sages)). Voilà :roll: (plus basique, tu meurs ! :lol: )

Merci beaucoup ! :D Oui, j'ai pris plaisir à l'écrire ce chapitre, entre les tensions avec les gardes, l'arrivée de Mars, leur fuite... J'ai bien aimé l'écrire =) Oui, il aurait fini pendu au port le pauvre :? (ou il se serait enfui avant 8-) )
Héhé, tu verras bien ;)

Merci beaucoup pour ton passage et ton commentaire, en tout cas :D

(Que ferions-nous sans toi ô grand Google surpuissant :lol: )
vampiredelivres

Profil sur Booknode

Messages : 2887
Inscription : dim. 03 févr., 2013 3:54 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par vampiredelivres »

Ouais, Mars est assez unanimement apprécié, dans le coin… en même temps, y'a de quoi, il a l'air adorable. :)
Merci pour le recap, j'étais pas sûre. Mais les choses basiques ont du bon, ça t'empêche de te faire embarquer dans des trucs alambiqués où même toi en tant qu'auteur, tu te perds au bout d'un moment… (quand ça m'arrive, je sais qu'il est temps de revenir en arrière et de simplifier deux ou trois trucs XD)
Ça se sentait que tu t'étais amusée, ça fait plaisir aussi pour nous lecteurs. Et puis, franchement, les scènes de combat, c'est toujours fun. :mrgreen:
Mais du coup, s'il avait fini pendu au port… il n'y aurait plus eu d'Élu du Nord, non ? Comment le roi aurait fait, il est pas au courant ?
J'ai hâte de voir ça ! :)
Mais de rien ;)
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1725
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :Ouais, Mars est assez unanimement apprécié, dans le coin… en même temps, y'a de quoi, il a l'air adorable. :)
Merci pour le recap, j'étais pas sûre. Mais les choses basiques ont du bon, ça t'empêche de te faire embarquer dans des trucs alambiqués où même toi en tant qu'auteur, tu te perds au bout d'un moment… (quand ça m'arrive, je sais qu'il est temps de revenir en arrière et de simplifier deux ou trois trucs XD)
Ça se sentait que tu t'étais amusée, ça fait plaisir aussi pour nous lecteurs. Et puis, franchement, les scènes de combat, c'est toujours fun. :mrgreen:
Mais du coup, s'il avait fini pendu au port… il n'y aurait plus eu d'Élu du Nord, non ? Comment le roi aurait fait, il est pas au courant ?
J'ai hâte de voir ça ! :)
Mais de rien ;)
Il l'est ;)
Haha, oui, c'est vrai que je paume pas trop ! Mais même avec les éléments, ça devient vite le bazar et il faut imposer des limites (contrôler l'eau contenue dans le sang ? L'air dans les poumons ? Ce genre de questions :roll: ). Alors toi avec ta magie, tes Dieux... Bonne chance ! :lol:
Ha, tout sera expliqué :D
DanielPagés

Profil sur Booknode

Messages : 2595
Inscription : mer. 09 mars, 2011 4:04 pm
Localisation : France sud-ouest
Contact :

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par DanielPagés »

louji a écrit : Haha, oui, c'est vrai que je paume pas trop ! Mais même avec les éléments, ça devient vite le bazar et il faut imposer des limites (contrôler l'eau contenue dans le sang ? L'air dans les poumons ? Ce genre de questions :roll: ). Alors toi avec ta magie, tes Dieux... Bonne chance ! :lol:
Ha, tout sera expliqué :D
Si tu vas jusqu'au bout de la capacité d'utilisation des éléments c'est terrifiant. Et à partir du moment où quelqu'un peut faire ce qu'il veut avec l'air qu'est-ce qui l'empêche de mobiliser l'air contenu dans le corps et de le faire circuler en tous sens à l'intérieur comme une taupe dans la terre, de le faire dilater jusqu'à transformer l'être visé en bibendum et le faire exploser...
Idem pour l'eau qui compose 80% des animaux humains ou pas... Tu gèles l'eau présente dans le cerveau et t'as des glaçons qui sortent par les oreilles... :lol:
Et le 5e élément ? à part Bruce Willis :mrgreen: vous avez déjà lu quelqu'un qui l'a utilisé dans un roman ? :idea:
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1725
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

DanielPagés a écrit :
Si tu vas jusqu'au bout de la capacité d'utilisation des éléments c'est terrifiant. Et à partir du moment où quelqu'un peut faire ce qu'il veut avec l'air qu'est-ce qui l'empêche de mobiliser l'air contenu dans le corps et de le faire circuler en tous sens à l'intérieur comme une taupe dans la terre, de le faire dilater jusqu'à transformer l'être visé en bibendum et le faire exploser...
Idem pour l'eau qui compose 80% des animaux humains ou pas... Tu gèles l'eau présente dans le cerveau et t'as des glaçons qui sortent par les oreilles... :lol:
Et le 5e élément ? à part Bruce Willis :mrgreen: vous avez déjà lu quelqu'un qui l'a utilisé dans un roman ? :idea:
Ah, oui, c'est sur... C'est pour ça que j'ai posé la limite à celle du corps : les éléments présents dans un corps ne peuvent être manipulés (ça évite bien des soucis et des morts gore :lol: )
Le 5e élément ? Bah, si ce n'est dans le film de SF (tellement bien d'ailleurs !), je ne crois pas...
vampiredelivres

Profil sur Booknode

Messages : 2887
Inscription : dim. 03 févr., 2013 3:54 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par vampiredelivres »

Ah, clairement, la maîtrise des éléments à l'intérieur du corps… mine de rien, j'ai pas encore défini ça de mon côté, alors que j'ai des Njörd par exemple qui vont se ramener un jour ou l'autre, donc idem, le contrôle de l'eau dans ton sang… XD
Daniel, tu ne serais pas un peu sadique sur les bords, à envisager ces éventualités ? :P
Cinquième élément… alors ça dépend de ce que tu entends par là. Dans les rituels wiccans, par exemple, c'est l'esprit, dans d'autres traditions/mythes, c'est le métal… Bref. Et je n'ai jamais vu le film, soit dit en passant… :oops:
DanielPagés

Profil sur Booknode

Messages : 2595
Inscription : mer. 09 mars, 2011 4:04 pm
Localisation : France sud-ouest
Contact :

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par DanielPagés »

vampiredelivres a écrit :Ah, clairement, la maîtrise des éléments à l'intérieur du corps… mine de rien, j'ai pas encore défini ça de mon côté, alors que j'ai des Njörd par exemple qui vont se ramener un jour ou l'autre, donc idem, le contrôle de l'eau dans ton sang… XD
Daniel, tu ne serais pas un peu sadique sur les bords, à envisager ces éventualités ? :P
Cinquième élément… alors ça dépend de ce que tu entends par là. Dans les rituels wiccans, par exemple, c'est l'esprit, dans d'autres traditions/mythes, c'est le métal… Bref. Et je n'ai jamais vu le film, soit dit en passant… :oops:
Sadique ? moi qui aime tant les belles histoires qui finissent bien ? :D Non, ça me semblait dans la logique... Et je pensais au Vitaltest de ma petite Clara préférée où chacun maîtrise l'un des quatre éléments : si un cinquième élément (l'amour ou pourquoi pas les émotions en général) était maîtrisé et manipulé (comme un outil ou une arme) par quelques ados de la bande, ça aurait pu être bien plus marrant !! :lol:

Sarah, Le cinquième élément existe aussi en livre, un roman tiré du film de Besson et écrit par Terry Bisson un américain spécialiste de la novélisation de quelques films connus. (j'ai l'epub quelque part, mais je l'ai pas lu...)
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1725
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

Bon, j'ai enfin pu rédiger un nouveau chapitre, donc je peux poster la suite :roll:
Peut-être que ce chapitre vous frustrera, désolée d'avance :lol:




Chapitre 15
Alice



An 500 après le Grand Désastre, 2e mois de l’été, au nord-ouest du lac Ishalgen, Terres de l’Ouest.



J’avais tant pleuré, ces quatre derniers jours, que mes yeux secs me semblaient infestés de sable et de petits cailloux. Ma gorge était irritée et mon nez rougi par les mouchoirs de fortune que j’avais fabriqués avec des feuilles larges et douces.
Mon cœur s’était flétri des derniers fragments d’espoir qui me faisaient tenir debout malgré la chaleur et la cruauté du comte. Je ne croyais en plus rien, que ce soient les Dieux, l’avenir, la bonté ou la justice. Mes stupides valeurs, mes croyances naïves, avaient été soufflées par l’égoïsme et l’indifférence de ceux qui m’entouraient.
Mon père m’avait vendue à un marchand étranger pour une Prophétie sortie de nulle part, mon fiancé était lui aussi un traitre, et l’une des rares personnes auxquelles je tenais allait être exécutée.
Le désespoir qui m’envahissait lorsque je songeais à la mort d’Al était encore plus cinglant que la peur d’être tuée dans un avenir proche. Pourquoi lui ? Oui, c’était un Chasseur doué. Comme il y en avait des dizaines dans le Nord. Alors, pourquoi, pourquoi, Achalmy ? Qu’avait-il fait pour mériter cela ? Les soi-disant Élus devaient-ils être jeunes ? Le Noble avait mentionné un Sage pour l’Est… Y avait-il un membre de l’Épine qui fût âgé seulement d’une vingtaine d’années ou moins ?

Le comte avait vaqué ici et là durant ces derniers jours, comme rongé par l’impatience. Quand je lui avais demandé ce qu’il attendait, alors que nous dinions de tubercules déterrés dans les environs et cuits à la vapeur, il s’était agacé. Nous n’avions échangé que peu de mots, et j’en étais soulagée. Sa vue m’insupportait, me rappelait sans cesse ce que j’allais devenir et ce qu’il allait me faire subir.
Je m’étais abritée dans la maison abandonnée, là où un bout de toit avait subsisté, de la pluie qui tombait doucement depuis le lever du jour. L’averse avait apporté une douceur bienvenue et j’en avais profité pour remplir ma gourde et humidifier mes vêtements.
Le comte était assis en tailleur le plus loin possible de moi, le regard plongé dans les sous-bois. Ses vêtements s’étaient usés au cours de notre voyage, mais ni ses cheveux écumeux, ni sa peau laiteuse ne semblaient souffrir de la vie extérieure. Cet individu demeurait un mystère.

Des deux chevaux qui ne s’étaient pas enfuis pendant le massacre des gardes royaux, seule une monture était restée près de la maison abandonnée. C’était le bel étalon pommelé de gris, celui que la soldate et moi avions chevauché pour prendre la fuite. Recroquevillée dans un angle de la maison à moitié affaissée, je le regardais brouter paisiblement sous la bruine. Ses crins étaient emmêlés et sa robe tout crottée. Pauvre bête, cela devait lui changer du traitement royal des écuries du Château. À la pensée de mon ancien foyer, mon cœur remonta dans ma gorge et je resserrai les genoux contre ma poitrine. Les bougies parfumées à la lavande qui éclairaient mon bureau, les rires des gouvernantes et des bonnes qui bondissaient dans les couloirs lambrissés, la voix grave de mon père lorsqu’il accueillait des invités dans la salle de réception, la douce musique que dégageait la flûte d’Ash à travers les murs de sa chambre… Je ne connaitrais plus rien de tout ça. Plus de course à cheval dans les vergers du Château, plus de discussion matinale avec ma mère, installées près de la fenêtre qui donnait sur les champs alentours, plus rien des délicieux plats que nous préparaient les cuisiniers, plus de salut amical et respectueux des gardes royaux. Plus rien. Juste la peur, la douleur, la mort.

Je m’étais assoupie lorsque des voix m’éveillèrent. L’esprit embrumé, je me redressai, courbaturée, et tendis l’oreille. La pluie s’était calmée et quelques rayons de soleil perçaient le ciel grisâtre. Je reconnus la voix du comte. D’autres lui répondirent et, parmi celles-ci, l’une d’elle me fit écarquiller les yeux. La bile me monta à la gorge et je me levai sur des jambes tremblantes.
Le Roi. Mon père. Papa.

Il était accompagné de trois personnes que je soupçonnai être des gardes royaux. Les deux hommes et la femme ne portaient pas l’uniforme, mais leur posture indiquait un entraînement guerrier et leurs visages me semblaient familiers.
Ils ne m’avaient pas encore vue, cachée par l’angle du mur. Mon père avait dû laisser sa couronne au Château et ses cheveux lâches, plus gris que blonds après les ans écoulés, bouclaient près de ses oreilles. Il était vêtu pour une expédition, avec des vêtements simples, mais de qualité. Une épée pendait à sa hanche. Malgré sa tenue de roturier, il dégageait une certaine prestance sur sa grande monture noire.
Ace Wessex Bastelborn se tenait devant eux avec une assurance mordante malgré la différence de taille et de carrure. Le Roi mit pied à terre puis s’approcha du Noble.
— Comte Wessex Bastelborn, le salua mon père d’un air grave.
— Mon Roi, susurra mon tortionnaire en retour en exécutant une courbette perfide.
Mon père afficha un visage agacé puis détourna les yeux.
— Où est ma fille ?
La peur me fit reculer bêtement d’un pas pour me cacher derrière le mur. Le comte, qui m’avait vu faire, sourit avec amusement puis souffla en exécutant un geste souple dans ma direction :
— Juste ici, mon Roi.
Je l’entendis faire quelques pas dans la terre rendue boueuse par la pluie. Un poids mort au fond du ventre, je redressai le cou. Ses yeux sévères se plantèrent dans les miens et je revécus les longues disputes, les cris, les injures et notre conflit familial.
Son regard violet, que j’avais hérité de lui, me dévisagea avec un mélange de surprise, de pitié et de dépit.
— Tu n’as pas très bonne mine, ma fille.
— Bonjour père, répondis-je bêtement, apeurée comme une enfant devant un adulte colérique.
Il resta silencieux un moment, prenant le temps de me redécouvrir après trois mois de séparation. J’essayai de faire de même, mais il n’avait pas beaucoup changé depuis la dernière fois que je l’avais vu. Il était le même homme au visage fermé, aux épaules larges et à la carrure imposante. Et, surtout, il n’avait pas passé trois mois à dormir à la belle étoile, se nourrissant de ce qui voulait bien nous tomber sous la main.
Le Roi s’arracha soudain à sa contemplation et adressa un geste à ses gardes.
— Dessellez les montures et installez le camp, nous partons demain.
Ils s’exécutèrent sans attendre. Le Noble, un air de connivence peint sur ses traits charmants, observait la scène en retrait. Timidement, je m’avançai.
— Partir où ?
Mon père me jeta ce regard, irrité et condescendant, qui avait été une des raisons de ma fuite.
— Tu n’écoutes toujours rien de ce qu’on te dit, Alice ? Nous partons pour le Noyau.
— Le N-Noyau ? bredouillai-je, ahurie.
— Oui. Nous allons accomplir la Prophétie, intervint Ace Wessex Bastelborn en s’avançant près de nous. C’est là-bas qu’elle doit être exécutée.
— Pourquoi ?
— Pour être au plus près des Dieux, répondit le comte en m’observant avec intérêt.
— Mais le Noyau est interdit d’accès aux humains depuis le Grand Désastre !
Il s’esclaffa et mon père renifla avec mépris avant d’aller s’installer sur une couverture dans la maison abandonnée.
— Il n’est pas interdit d’accès, reprit le Noble en sautant avec souplesse sur une partie du mur affaissé. Seulement, la disparition des éminents représentants d’Oneiris lors du Grand Désastre a terrifié les hommes et les a persuadés que ce lieu était maudit et interdit.
Je jetai un coup d’œil à mon père, qui buvait à sa gourde, l’air fatigué. Je me demandais depuis combien de temps ils avaient chevauché.
— Père… soufflai-je, mais il me fit taire d’un regard.
— Le comte a dû tout t’expliquer, marmonna-t-il d’une voix rauque. Je n’ai rien de plus à ajouter.
Cette fois, une vive colère enflamma mes joues et mon être.
— Rien à ajouter ? Tu vas sacrifier ta propre fille !
Les yeux qu’il posa sur moi me pétrifièrent. J’y lus un soupçon de douleur et de doutes, mais ils n’étaient que détermination. L’ambition avant le reste. Le pouvoir avant l’amour.
On ne pouvait aimer et diriger, comme me l’avait fait comprendre Zane Soho des mois plus tôt.

Une fois le camp monté, les trois gardes s’installèrent et jouèrent aux dés. Ils me rappelèrent douloureusement les compagnons que j’avais perdus il y avait seulement quelques jours et je m’isolai pour essuyer rageusement les larmes fourbes qui irritaient mes joues. Faible. J’étais tellement faible ! Si j’avais été aussi forte qu’Al, si j’avais eu sa détermination, j’aurais pu m’enfuir. Mais je n’étais qu’une princesse trahie par sa famille, manipulée sur un échiquier, sans plus de valeur qu’un pion sacrifiable à souhait.

J’entendais les gardes rire. La soirée s’était installée et j’étais toujours assise derrière la maison, les genoux repliés contre la poitrine. J’avais faim, mais je préférais encore jeûner que de m’installer près des personnes qui m’avaient trahie.
Alors que la lune commençait à luire dans le ciel d’encre, le comte vint me rejoindre. L’astre éclairait d’une lumière pure sa crinière pâle et ses lèvres souriaient presque avec douceur dans la pénombre. Il tenait dans la main un bout de bois sur lequel était embroché ce que je soupçonnai être un morceau de lièvre. Mon estomac remonta dans ma gorge et l’odeur de viande grillée me fit saliver. Agacée par les besoins primaires de mon corps, je serrai les dents, mais le vide dans mon ventre était plus important que le plein de ma tête.
— Un morceau de viande ? me proposa Ace Wessex en s’avançant.
Il n’attendit pas ma réponse et vint s’agenouiller avec souplesse devant moi. La brochette sous mon nez me faisait presque tourner de l’œil.
— Vous n’avez rien mangé depuis hier soir. Nous avons une longue route devant nous, Alice. Vous devez prendre des forces.
Je notai à peine le fait qu’il m’avait appelée seulement par mon prénom pour asséner avec sécheresse :
— Je n’ai pas besoin d’être engraissée pour être sacrifiée, si ?
Une drôle de lueur dansa dans ses iris clairs.
— Je m’inquiète pour vous.
L’annonce m’arracha un rire amer.
— Allez-vous-en ! sifflai-je avec un mélange de colère et de tristesse. Vous n’avez aucune sympathie pour moi. Êtes-vous un menteur en plus d’un fourbe ?
Une expression terriblement humaine s’empara de ses traits. Il y avait au fond de ses yeux une telle douleur que j’en eus la gorge comprimée.
— Non, pas le mensonge. J’ai bien… des façons de me comporter, mais je ne suis pas un menteur. (Il tendit la main et déposa avec délicatesse la broche de viande entre mes doigts crispés.) Mangez, Alice.
— Je ne vous comprends pas, gémis-je en fermant les yeux. Vous me méprisez, me blessez de vos mots acerbes, puis vous vous montrez bienveillant. Que dois-je penser de vous ?
Je sentis une brise parfumée de mousse, de terre fraîche, de roussi, d’ozone et d’autres choses me chatouiller les joues et je rouvris les yeux pour le voir dressé devant moi.
— Vous l’avez dit vous-même, jeune fille : je suis de nature changeante.
Il m’adressa un sourire mystérieux puis s’en alla d’un pas léger qui ne provoquait aucun bruit.
Et la viande était délicieuse.

Plus tard, alors que les gardes dormaient, j’observais encore la lune. Le sommeil ne me viendrait pas de sitôt, je le pressentais. Toujours adossée au mur couvert de plantes grimpantes, je faisais tournoyer la branche en bois dans mes mains. Je m’amusais aussi à faire courir des étincelles bleutées entre mes doigts, toujours fascinée par le phénomène malgré des années de pratique.
— J’aurais aimé que ton frère puisse faire pareil. Si la Prophétie n’avait pas exigé que ce soit toi, l’Élue de l’Ouest, tu aurais été reine, Alice.
La stupeur m’arracha un cri et je jetai la branche vers la voix dans un réflexe. Mon père la repoussa d’une bourrasque maîtrisée et s’approcha de moi d’un pas mesuré.
— Ash sera sûrement contesté à cause de son incapacité à appeler les éclairs, mais tant pis. Ta mère et moi n’aurons, de toute manière, pas d’autres enfants, alors les Nobles devront faire avec.
Sans même me regarder, il s’assit à un mètre de moi et posa les poignets sur les genoux. Il ressemblait simplement à un homme fatigué qui allait faire face à quelque chose qui le dépassait.
— Ce…
Sa voix faiblit et il se reprit avec une colère palpable envers lui-même.
— Ce n’est pas contre toi, Alice. La Prophétie indique qu’un jeune adulte, homme ou femme, digne représentant de ses Terres natales, qui maîtrise très bien les éléments qui lui sont dus, doit être sacrifié. Ton sang, celui des Tharros, celui des Occidentaux, sera versé sur la Place des Cinq, au cœur du Temple de Timoria. Il sera mélangé à celui de trois autres personnes. Ainsi, les Dieux pourront nous apparaître et nous accorder de grands pouvoirs.
— De grands pouvoirs ? chuchotai-je, atterrée. Tu… tu vas me tuer pour de « grands pouvoirs » ?
De nouveau, sa voix se fit tranchante et son regard implacable.
— Pour l’honneur des Dieux, Alice. Ils ont été déçus de nous il y a cinq cents ans. Cette fois, nous leur prouverons notre force et notre vaillance.
— En versant le sang sur l’un des temples qui leur est dédié ? Eh bien, quel honneur !
Il agrippa sévèrement mon bras, ce qui me fit glapir de douleur.
— Ton langage méprisant ne dérangeait peut-être pas le pouilleux qui t’a accompagnée sur les routes jusqu’au Nord, mais j’exige de toi que tu te montres respectueuse. (Il lâcha mon bras avec un soupir résigné.) Tu as toujours été une enfant difficile, ce n’est pas aujourd’hui que cela va changer.
— Tu… connais Achalmy ?
Il me jeta un regard étonné.
— De qui est-ce que tu parles ?
Je me sentis stupide, mais je préférai répondre que de risquer le courroux de mon père.
— Le « pouilleux » dont tu parles s’appelle Achalmy Dillys.
— Ah ! lâcha-t-il avec un rire. Le fameux. Il devrait nous rejoindre sans trop tarder.
— Co-comment ça ?
— Il est recherché sur les Terres occidentales. Il est accusé de ton meurtre. Le commandant Wilson l’a capturé, il va être détourné pour nous rejoindre rapidement.
La lune me tomba dessus. Le souffle bloqué dans la poitrine, je peinai à reprendre mes esprits. Accusé de mon meurtre, capturé, détourné…
Oh, Al, tout est ma faute.
— Pourquoi ? soufflai-je d’une voix ridiculement faible. Pourquoi l’avoir accusé de mon meurtre ?
— Car le comte Wessex Bastelborn estime qu’il est le parfait Élu du Nord. Bon Élémentaliste, jeune, descendant d’éminents clans de Chasseurs… Il va être lui aussi sacrifié, au nom de Lefk.
— Mais… le coupai-je, sidérée. Pourquoi…
— Laisse-moi finir, mal élevée, grogna-t-il d’un ton sec. J’offre une prime de cinquante pièces d’or pour sa capture. J’ai demandé aux troupes royales de se lancer à sa poursuite, mais les chasseurs de prime ont aussi fait partie de la course. (Il agita la main en l’air.) Enfin, c’est terminé, maintenant, il a été capturé. Le comte me l’a affirmé.
Ma gorge se serra brutalement et je clignai des yeux rapidement pour en chasser de potentielles larmes.
— Or, rien n’aurait justifié la capture d’un étranger sur nos Terres s’il n’y avait pas eu de… circonstances particulières. Comme tu es destinée à être sacrifiée, nous avons décidé de te faire passer pour morte au Royaume. Plusieurs témoins affirmaient t’avoir vue en compagnie de ce jeune Chasseur en direction du Nord. Nous avons annoncé qu’il t’avait assassinée et que la couronne exigeait une vengeance. Il devait être emmené à Vasilias, mais quelques-uns de mes hommes, qui sont au courant de la Prophétie, vont bientôt le détourner pour nous l’amener.
— Tu es un monstre, murmurai-je sans pouvoir retenir mon amertume. Al n’a rien fait qui puisse justifier qu’on le traite ainsi.
Il me gifla si fort que je m’écroulai par terre. Aussitôt, le sang afflua dans ma bouche alors que des étoiles – en plus de celles qui brillaient dans le ciel – dansaient sous mes yeux.
— Parfois, je me dis que c’est une bonne chose que tu aies été choisie pour être l’Élue. Tu es une effrontée, Alice. Naïve et pleine de valeurs qui te font passer pour une illuminée hors de ton époque.
— Je suis humaine ! hurlai-je avec colère en me redressant. Est-ce mal de penser au bien des autres, de ne pas vouloir tuer, de ne pas vouloir voir le sang couler ? Toi, tu ne penses qu’au pouvoir, à ta position… Connais-tu l’amour, au moins ?
Ses yeux s’enflammèrent et je reculai, de crainte qu’il ne me giflât à nouveau.
— Le comte m’a dit que tu t’étais attachée à ce Chasseur. (Mon cœur se fit minuscule dans ma poitrine et je le toisai en silence, en attente de ses paroles.) Je le tuerai devant toi, Alice. Pour te montrer à quel point l’amour est pitoyable. Qu’il ne te sauvera ni toi, ni ce pauvre garçon !
Les larmes roulaient sur mes joues. Je les essuyai puis demandai :
— Alors l’affection que te porte ma mère n’est pas réciproque ? Vous avez eu la chance d’avoir un mariage d’amour, pourtant.
Il eut l’air désemparé. Finalement, il contracta les mâchoires puis susurra :
— Ta mère, elle, ne m’a pas déçu. Voilà la différence.
Sans un regard de plus, il me tourna le dos et se dirigea vers le camp de fortune. Avant de disparaître de mon champ de vue, il lança :
— Que les Dieux aient pitié de toi, ma fille.
Sous l’éclat de la lune, il contourna le mur de la maison. Seule dans le noir, je m’agenouillai, me penchai en avant jusqu’à ce que mon front touchât le sol et étouffai dans mon âme le cri insoutenable qui me déchirait les entrailles.

Ce fut un effleurement sur mon visage qui me réveilla à l’aube le lendemain matin. Assoupie à même le sol, près du mur de la maison, un flot de courbatures s’éveillèrent dans mon corps alors que je me redressai en sursaut. Mais il n’y avait personne. Rien que les rayons doux du soleil, le chant des insectes et des oiseaux et la respiration des cinq chevaux qui broutaient près de moi.
Tout en étirant les muscles endoloris de mes jambes, j’approchai de l’étalon pommelé, celui qui était resté près de moi malgré les événements, et fis glisser mes doigts aux ongles sales sur son flanc. Il redressa la tête, m’observa un instant puis me poussa gentiment de la tête. Je gratouillai son front puis entrepris de démêler ses crins. Paisible, il me laisse faire, et j’appréciai ce moment simple et hors du temps.
Une fois les crins de la monture à peu près démêlés, je m’aventurai dans les sous-bois pour me soulager et trouver des fruits. Je dégotai des fraises des bois, quelques mûres, et un ruisseau à l’eau claire où remplir ma gourde.
Quand je revins, le Noble était appuyé contre un mur de la maison et me regardai approcher en souriant. Je l’ignorai et m’installai à l’ombre pour déjeuner mes trouvailles.
— Vous n’irez pas bien loin avec seulement des fruits, annonça-t-il en s’approchant de moi.
Toujours repliée sur moi-même, je croquai une petite fraise au parfum puissant. Soudain, une miche de pain apparut sous mon nez dans la main gantée du Noble.
— Votre père a amené des vivres avec lui. Vous devriez en profiter.
— Je ne veux rien qui vienne de lui, rétorquai-je avec sécheresse.
Je l’entendis s’esclaffer.
— Est-ce que votre lèvre gonflée a un rapport avec cette amertume ?
Cette fois, je redressai le cou pour le fusiller du regard.
— Je ne veux rien d’un homme qui n’éprouve guère d’affection pour moi, qui lève la main sur moi et compte me sacrifier pour sa propre ambition.
— C’est compréhensible, souffla le comte en ramenant à lui le pain pour en casser un bout, qu’il me tendit. Quand votre colère sera retombée, vous le mangerez. Nous partons dès que les gardes sont prêts.
Agacée, je rangeai le bout de pain dans une de mes poches avec des gestes rapides, comme s’il s’était agi d’un champignon vénéneux.

Nous étions six et il n’y avait que cinq chevaux. Mon père et ses gardes récupérèrent les montures avec lesquelles ils nous avaient rejoints. Le Noble et moi nous retrouvâmes tous les deux devant l’étalon pommelé.
— Je préfère encore marcher à pied, sifflai-je en secouant la tête.
— Allons, se moqua presque gentiment Ace Wessex Bastelborn, vous savez aussi bien que moi qu’il vous est impossible de suivre l’allure d’un cheval.
— Je refuse de chevaucher avec vous.
Avec dépit, le comte toisa les gardes.
— Quelqu’un veut-il bien se dévouer pour la prendre avec lui ?
La femme et l’un des hommes détournèrent les yeux et je me sentis étrangement blessée. Le dernier soldat soupira puis me tendit la main.
— Montez, princesse Alice.
Le simple fait qu’il s’adressât à moi comme les gens du Château le faisaient avant mon départ m’émut au plus haut point. Tremblante, j’approchai de lui, et il me hissa aisément dans son dos.
— Accrochez-vous bien.
Je refermai les bras autour de sa taille et posai les yeux sur la couture de son pourpoint. Je refusais de croiser le regard de mon père. De toute façon, il ne devait même pas daigner m’observer.

Alors que nous avions laissé la maison abandonnée derrière nous depuis des heures, mon père se porta à hauteur du comte, qui nous menait, et s’enquit :
— L’Élu du Nord nous rejoindra à Ma’an ?
— Oui. (Le Noble leva les yeux vers les branches des arbres.) Les oiseaux m’ont dit que votre commandant l’avait capturé. Pour la suite, tout dépend des gardes à qui vous avez confié la mission. Ils doivent prendre possession de l’Élu aux abords de Vasilias. De là, nous les attendrons à Ma’an.
Je fronçai les sourcils. Communiquer avec les oiseaux ? Alors qu’il pouvait déjà faire appel à l’eau et à la terre ? N’avait-il donc aucunes limites ? Les Orientaux n’étaient qu’une dizaine à posséder le don d’échanger avec la faune. Comment un étranger comme Ace Wessex Bastelborn pouvait-il avoir de si nombreux talents ?
Puis notre destination me frappa et je me reculai sur la selle.
— Tout va bien, ma demoiselle ? souffla le garde en tournant la tête vers moi.
— Pourquoi allons-nous à Ma’an ? Nous ne devons pas nous rendre au Noyau ?
Il eut l’air perplexe devant mon ignorance. Finalement, il répondit :
— Nous rejoignons les Samay à Ma’an, ma demoiselle. L’Impératrice et son frère nous attendent là-bas.
— Vous savez que Dastan Samay compte trahir sa sœur ? murmurai-je, atterrée.
— Oui, répondit-il d’une voix blanche en reprenant sa position initiale. L’empereur Dastan et notre roi se sont alliés. Ils espèrent réaliser la Prophétie côte à côte, car il est conseillé de ne pas entreprendre une telle aventure seul.
Mortifiée, je le dévisageai, mais il ne me voyait pas. La bile me monta dans la gorge, mais je réprimai mes nausées en serrant les dents.
— Dastan Samay n’est pas empereur.
— Il le sera bientôt, renifla avec mépris un autre garde à notre gauche.
— Vous croyez en cette prophétie ? demandai-je à ce dernier avec gravité.
— Oui. Le comte nous l’a exposée, à nous aussi. (Il posa un regard fier sur le dos imposant de mon père.) Le Roi nous a choisis pour l’accompagner. C’est un honneur dont nous nous montrerons dignes.
— Mais… repris-je, désabusée, mon père compte me sacrifier.
Le troisième soldat, une femme, me lança un regard tranchant.
— On n’obtient rien sans sacrifice.
— Il ne veut que le pouvoir des Dieux ! m’insurgeai-je en élevant la voix. Ce n’est pas une ambition dont un humain devrait faire preuve.
Je vis le Noble tressaillir sur sa selle et il me lança un regard en biais. Mon père, quant à lui, fit tourner sa monture pour venir à notre hauteur. Un sang glacé se mit à pulser dans mes veines.
— Alice, cesse tes jérémiades.
Il positionna sa monture près de celle du garde et agrippa mon bras en se penchant vers mon visage.
— La prochaine fois, tu marcheras bel et bien à pied.
Malgré moi, je gémis et il me lâcha avec une grimace consternée.
— Les pouvoirs des Dieux nous serviront à étendre notre influence.
— Dans quel but ? soufflai-je en frottant mon bras douloureux. L’Ouest se porte bien. Nous ne sommes pas en guerre, nos cultures sont rentables, notre peuple a un quotidien tout à fait correct… Si tu t’es allié au Sud, c’est que tu ne comptes pas t’accaparer une partie de leurs terres.
Le sourire qu’il m’adressa fit courir des frissons glacés de ma nuque au bas de mon dos.
— Tout à fait, ma chère fille. Comme quoi, tu as encore un brin de cervelle. (Je rougis violemment de la moquerie, mais il enchaîna d’un ton doucereux : ) Je vais conquérir le Nord.
J’écarquillai les yeux et agrippai nerveusement le vêtement du soldat.
— Dastan Samay obtiendra l’Est et nous le Nord. Nous nous sommes arrangés ainsi.
— Vous êtes monstrueux, murmurai-je, abasourdie. Des gens vivent sur ces Terres !
— Nous les ferons sujets de nos empires. (Comme j’ouvrais la bouche, il m’agrippa par les joues en y enfonçant ses doigts.) Non, Alice, tes reproches n’y changeront rien. La Prophétie le dit, les choses se passeront ainsi.
Il m’observa avec lassitude.
— Et tu ne peux rien faire contre.


Dernière modification par louji le mer. 10 juil., 2019 10:05 pm, modifié 3 fois.
vampiredelivres

Profil sur Booknode

Messages : 2887
Inscription : dim. 03 févr., 2013 3:54 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par vampiredelivres »

Hey !

ARGH ! (Oui, je commence avec beaucoup d'élocution. :lol: ) Tu n'as même pas idée à quel point je déteste le roi. Franchement, bravo, d'une certaine manière, parce que c'est rare que je parvienne à haïr autant un personnage. D'habitude, les méchants restent un minimum nuancés dans les histoires que je lis. Ils ont une excuse, ou alors des "raisons" (note les guillemets) pour vouloir le pouvoir. Lui…
*long bip de censure pour masquer les vociférations furieuses de vamp'*
Nan mais sérieusement, félicitations. Parce qu'il mérite des baffes, parce que j'ai juste envie de l'écorcher vivant puis de le faire rôtir à la broche (toujours vivant), puis de le balancer pieds et poings liés aux chiens de Ramsay Bolton. Oui, je le déteste, et oui, je suis frustrée. :mrgreen:
Je crois qu'il y a eu une dizaine de moments en particulier, dont la gifle (et tu ne veux pas savoir de quoi je l'ai insulté à ce moment précis), où j'ai vraiment eu envie de l'étriper. Pour une première rencontre, je crois que lui et moi sommes partis d'un bon pied… :lol:
Pitié, dis-moi qu'il mourra d'une manière horriblement douloureuse ? Je t'en supplie…

Mais du coup, j'ai quand même eu un moment joyeux dans le chapitre, où je me suis imaginée lui faire un gros doigt d'honneur quand il a parlé d'Achalmy. Évidemment, ils risque quand même de se retrouver entre les pattes du roi à un moment ou à un autre (je suis sûre que tu es sadique, au fond de toi), mais pour l'instant, Al est safe. :D
Je crois franchement que c'était la seule note positive de toute cette partie, parce que se réveiller pour avoir des envies de meurtre dix minutes plus tard… C'est pas franchement bon pour le reste de ma journée. :lol:

Voilààà. Je ne suis pas du tout frustrée, merci à toi !
À bientôt ;)
DanielPagés

Profil sur Booknode

Messages : 2595
Inscription : mer. 09 mars, 2011 4:04 pm
Localisation : France sud-ouest
Contact :

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par DanielPagés »

Bon, je crois que Sarah a dit à peu près tout ce que j'avais envie de dire... Ce qui veut dire que tu as réussi ton coup, vilaine fille !!
Juste envie de hurler :
Et on lui pèlera le jonc
Comme au bailli du Limousin
Qu'on a pendu un beau matin
Qu'on a pendu… avec ses triiiiiipes !

Ouf, ça va mieux ! :lol:

Bon, sinon suis très heureux de t'annoncer que cette fois-ci il y a plein de choses à dire sur la forme !!

alors que nous dinions de légumineuses déterrées dans les environs et cuites à la vapeur,
C'est quoi pour toi une légumineuse ? :D tu confonds pas avec tubercule ? les légumineuses produisent en général des graines comestibles mais pas de racines à cuire...

Nous avions échangé que peu de mots - nous n'avions

Je m’étais abritée dans la maison abandonnée, là où un bout de toit avait subsisté, de la pluie qui tombait doucement depuis le lever du jour. L’averse avait apporté une douceur bienvenue et j’en avais profité pour remplir ma gourde et humidifier mes vêtements.
Hum... un peu tordue cette phrase ! Pourquoi pas ça ?
Je m’étais abritée de la pluie qui tombait doucement depuis le lever du jour dans la maison abandonnée, là où un bout de toit avait subsisté. L’averse avait apporté une douceur bienvenue et j’en avais profité pour remplir ma gourde et humidifier mes vêtements.

le regard plongé vers les sous-bois.
tourné vers, plongé dans...

Ses vêtements s’étaient usés au cours de votre voyage - notre voyage

Recroquevillée dans un angle de la maison à moitié affaissée, je le regardai brouter paisiblement sous la bruine.
J'aurais mis 'regardai' plutôt à l'imparfait vu que c'est une action longue mais c'est pas faux

la voix grave de mon père lorsqu’il recevait des invités dans la salle de réception, - recevait > réception pour éviter la répétition tu pourrais utiliser 'accueillait' par exemple...

Je ne connaitrai plus rien de tout ça.
A la place du futur, j'aurais utilisé le conditionnel temporel : je ne 'connaitrais' plus rien... (si ce qui est prévu se confirme)

— Tu n’as très bonne mine, ma fille. - 'Tu n'as pas'

— Descellez les montures et installez le camp, - 'désellez'
ahah on en revient au sceau !! :D 'desceller' : briser un sceau, 'déseller', enlever une selle...

reprit le Noble en se jetant sur une partie du mur affaissé.
pourquoi 'en se jetant' ? je comprends pas ce qu'il fait...

J’y lisais un soupçon de douleur et de doutes, j'aurais plutôt utilisé le passé simple 'j'y lus', plus dynamique...

Nous n’avez pas mangé depuis la veille au soir. (hum, t'as relu ? :D ) je pense bien qu'on ne peut pas utiliser 'la veille au soir' comme ça. C'est un dialogue, c'est direct, pas une narration qui parle d'un événement passe dans un autre lieu : elle n'avait pas mangé depuis la veille au soir, ok, mais ici pour quoi ne pas dire simplement 'depuis hier soir'?

Plus tard, alors que les gardes dormaient, j’observais encore la lune : comme c'est l'action principale j'aurais mis instinctivement au passé simple 'observai' mais on peut dire aussi que c'est une action longue et que l'imparfait convient...

Le commandant Wilson l’a capturé, il va être détourné rapidement. détourné ? 'détourné vers ici' ?

nous avons décidé de prétendre ta mort au Royaume - heu... pour moi ça veut pas dire grand chose...
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1725
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :Hey !

ARGH ! (Oui, je commence avec beaucoup d'élocution. :lol: ) Tu n'as même pas idée à quel point je déteste le roi. Franchement, bravo, d'une certaine manière, parce que c'est rare que je parvienne à haïr autant un personnage. D'habitude, les méchants restent un minimum nuancés dans les histoires que je lis. Ils ont une excuse, ou alors des "raisons" (note les guillemets) pour vouloir le pouvoir. Lui…
*long bip de censure pour masquer les vociférations furieuses de vamp'*
Nan mais sérieusement, félicitations. Parce qu'il mérite des baffes, parce que j'ai juste envie de l'écorcher vivant puis de le faire rôtir à la broche (toujours vivant), puis de le balancer pieds et poings liés aux chiens de Ramsay Bolton. Oui, je le déteste, et oui, je suis frustrée. :mrgreen:
Je crois qu'il y a eu une dizaine de moments en particulier, dont la gifle (et tu ne veux pas savoir de quoi je l'ai insulté à ce moment précis), où j'ai vraiment eu envie de l'étriper. Pour une première rencontre, je crois que lui et moi sommes partis d'un bon pied… :lol:
Pitié, dis-moi qu'il mourra d'une manière horriblement douloureuse ? Je t'en supplie…

Mais du coup, j'ai quand même eu un moment joyeux dans le chapitre, où je me suis imaginée lui faire un gros doigt d'honneur quand il a parlé d'Achalmy. Évidemment, ils risque quand même de se retrouver entre les pattes du roi à un moment ou à un autre (je suis sûre que tu es sadique, au fond de toi), mais pour l'instant, Al est safe. :D
Je crois franchement que c'était la seule note positive de toute cette partie, parce que se réveiller pour avoir des envies de meurtre dix minutes plus tard… C'est pas franchement bon pour le reste de ma journée. :lol:

Voilààà. Je ne suis pas du tout frustrée, merci à toi !
À bientôt ;)
Bonsoir :)

XD je vois que ce chapitre a fait beaucoup couler d'encre (virtuelle), mais je m'y attendais un peu :roll: Je m'attendais pas à ce que vous détestiez autant le roi, par contre XD Je savais qu'il n'allait pas être très apprécié, mais autant détesté ? La vache ! Ben lui, c'est de conquérir des terres qui le motivent, yolo, hein :lol: (en vrai, on "manque" d'antagonistes méchants pour le plaisir, ou pour des raisons entièrement égoïstes :roll: Parce qu'il y a réellement des gens ainsi dans notre monde :| )
Damn, quelle violence :lol: Le rôtir vivant... Ah l'image ! XD Rasmey Bolton ? :shock: Waouh, tu dois vraiment détester le roi !
Je dis rien, tu verras bien :lol:

Pour l'instant oui, il est safe, en effet ! :P
Désolée pour les envies de meurtre :roll: Mais je dois avouer que c'est assez marrant de voir comment vous réagissez XD

Merci beaucoup pour ton long commentaire, à bientôt ;)
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1725
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

DanielPagés a écrit :Bon, je crois que Sarah a dit à peu près tout ce que j'avais envie de dire... Ce qui veut dire que tu as réussi ton coup, vilaine fille !!
Juste envie de hurler :
Et on lui pèlera le jonc
Comme au bailli du Limousin
Qu'on a pendu un beau matin
Qu'on a pendu… avec ses triiiiiipes !

Ouf, ça va mieux ! :lol:

Bon, sinon suis très heureux de t'annoncer que cette fois-ci il y a plein de choses à dire sur la forme !!

alors que nous dinions de légumineuses déterrées dans les environs et cuites à la vapeur,
C'est quoi pour toi une légumineuse ? :D tu confonds pas avec tubercule ? les légumineuses produisent en général des graines comestibles mais pas de racines à cuire...

Nous avions échangé que peu de mots - nous n'avions

Je m’étais abritée dans la maison abandonnée, là où un bout de toit avait subsisté, de la pluie qui tombait doucement depuis le lever du jour. L’averse avait apporté une douceur bienvenue et j’en avais profité pour remplir ma gourde et humidifier mes vêtements.
Hum... un peu tordue cette phrase ! Pourquoi pas ça ?
Je m’étais abritée de la pluie qui tombait doucement depuis le lever du jour dans la maison abandonnée, là où un bout de toit avait subsisté. L’averse avait apporté une douceur bienvenue et j’en avais profité pour remplir ma gourde et humidifier mes vêtements.

le regard plongé vers les sous-bois.
tourné vers, plongé dans...

Ses vêtements s’étaient usés au cours de votre voyage - notre voyage

Recroquevillée dans un angle de la maison à moitié affaissée, je le regardai brouter paisiblement sous la bruine.
J'aurais mis 'regardai' plutôt à l'imparfait vu que c'est une action longue mais c'est pas faux

la voix grave de mon père lorsqu’il recevait des invités dans la salle de réception, - recevait > réception pour éviter la répétition tu pourrais utiliser 'accueillait' par exemple...

Je ne connaitrai plus rien de tout ça.
A la place du futur, j'aurais utilisé le conditionnel temporel : je ne 'connaitrais' plus rien... (si ce qui est prévu se confirme)

— Tu n’as très bonne mine, ma fille. - 'Tu n'as pas'

— Descellez les montures et installez le camp, - 'désellez'
ahah on en revient au sceau !! :D 'desceller' : briser un sceau, 'déseller', enlever une selle...

reprit le Noble en se jetant sur une partie du mur affaissé.
pourquoi 'en se jetant' ? je comprends pas ce qu'il fait...

J’y lisais un soupçon de douleur et de doutes, j'aurais plutôt utilisé le passé simple 'j'y lus', plus dynamique...

Nous n’avez pas mangé depuis la veille au soir. (hum, t'as relu ? :D ) je pense bien qu'on ne peut pas utiliser 'la veille au soir' comme ça. C'est un dialogue, c'est direct, pas une narration qui parle d'un événement passe dans un autre lieu : elle n'avait pas mangé depuis la veille au soir, ok, mais ici pour quoi ne pas dire simplement 'depuis hier soir'?

Plus tard, alors que les gardes dormaient, j’observais encore la lune : comme c'est l'action principale j'aurais mis instinctivement au passé simple 'observai' mais on peut dire aussi que c'est une action longue et que l'imparfait convient...

Le commandant Wilson l’a capturé, il va être détourné rapidement. détourné ? 'détourné vers ici' ?

nous avons décidé de prétendre ta mort au Royaume - heu... pour moi ça veut pas dire grand chose...
Ben dis donc, toi aussi tu te lâches Daniel ? :lol: J'ai l'impression de jouer aux vos nerfs... Promis, c'était pas le but ! =o

Rho, dire que je m'étais relue... :roll: Il y a des fautes d'inattention en plus :oops: Merci, en tout cas, je corrige tout !

- Je suis allée voir sur Internet pour les légumineuses, mais, en effet, les tubercules me semblent plus appropriés ;)
- Je confirme que cette phrase est alambiquée :roll: Je garde ta proposition, merci !
- Oui, l'imparfait me semble plus logique, pour le coup, merci =)
- Oui, tout à fait, je vais mettre un autre verbe :)
- Il faut vraiment que je me reprenne des cours sur le conditionnel, je suis pas du tout au point, je l'utilise quand il faut pas, je le mets pas quand on pourrait le mettre... Ça m'énerve :lol: Un site à me conseiller ? ;) (Au pire, je ressors mon vieux Bescherelle, mais ça me file la frousse haha)
- Rha, il m'énerve ce sceau :evil:
- Il saute sur le mur, en fait :lol: Je vais mieux l'expliquer :) (non, il ne fonce pas droit dans le mur pour se briser le crâne, même si je sais que ça vous ferait plaisir ! :D )
- Parce que j'aime me compliquer la vie ? :lol: Non, "depuis hier soir" est beaucoup plus naturel, en effet !
- Ah, l'imparfait et le passé simple, deux amis qui se lorgnent en se croisant de temps en temps... et qui me prennent la tête ! :lol: :evil: Bon, je vais laisser à l'imparfait, pour insister sur le temps qu'Alice passe à observer la lune.
- Détourné vers eux, oui... Le verbe ne peut pas s'utiliser seul ? :? Je corrige !
- Ah bon ? :oops: Je m'imagine des phrases qui font sens, alors :lol: Je vais tourner autrement ^-^

Merci beaucoup pour toutes ces corrections Daniel, j'espère que ça ne t'a pas pris trop de temps :?
Je te suis très reconnaissante pour ta bienveillance, ta gentillesse et ton intérêt pour ma cause un peu bancale :P
A bientôt, j'espère que tu as le soleil par chez toi... ;)
Bises
vampiredelivres

Profil sur Booknode

Messages : 2887
Inscription : dim. 03 févr., 2013 3:54 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par vampiredelivres »

Coucou !

C'était un peu évident, aussi, vu la tournure du chapitre ! :lol:
Dans l'absolu, tu as raison, on manque vraiment de personnages foncièrement mauvais et heureux de l'être… mais d'un autre côté, qu'est-ce qu'on aime comprendre le vilain ! Si on reprend l'exemple d'Infinity War, c'était presque impossible – à moins d'être un optimiste idéaliste aveugle – de ne pas être au moins un peu d'accord avec Thanos, de comprendre ce qu'il disait. Alors que là… c'est juste de la rage pure et dure qui prend le dessus.
Hé, ho, je suis violente dans l'âme. (Je vais pas te sortir la rengaine de Lilith qui peut en témoigner, mais…) Et oui, je le déteste viscéralement. Même Ramsay m'a paru un sort gentil. Ah, tiens, le mettre entre les mains de Lilith et d'Ekrest pour qu'ils s'amusent un peu, ça pourrait donner de meilleurs résultats pour ma conscience… :lol:

C'est pareil de mon côté, parfois quand je lis tes réactions, je me marre toute seule devant mon ordi… Du coup, je te comprends… mais ça reste rageant pour moi. :lol:
Mais de rien, à bientôt !
DanielPagés

Profil sur Booknode

Messages : 2595
Inscription : mer. 09 mars, 2011 4:04 pm
Localisation : France sud-ouest
Contact :

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par DanielPagés »

Coucou ! Ce chapitre-là, t'avais dû le relire distraitement !! ;)
T'en fais pas ça ne prend pas énormément de temps. En lisant, dès que je vois quelque chose qui coince je le copie dans le bloc note, et à la fin je fais la correction à côté. Copié-collé et c'est fini. Comme tes chapitres sont pas trop longs, ça va !
Et puis vaut mieux que je passe du temps là qu'à m'énerver sur FB !! :lol: Et puis c'est un plaisir aussi.

Détourné, dans un certain contexte, tu pourrais l'utiliser seul. Par exemple un avion vole vers Orly et une énorme tempête se lève sur l'île de France. le chef des aiguilleurs du ciel peut dire, ""c'est trop dangereux, détournez-le !"" mais en général il dira ""détournez-le sur Lyon"" et tu le verras passer au-dessus de ta tête !! :lol:

En ce qui concerne les temps, c'est ma manière à moi de sentir ton texte. Instinctivement je mets le passé simple ou l'imparfait et je suis assez bon, là-dessus. Mais dans ton texte c'est discutable... En fonction de ton intention.
Disons quand même que malgré quelques erreurs, tu es très douée et que c'est agréable à lire.
T'imagines pas ce que j'ai corrigé sur ce forum... des énormes chapitres avec deux ou trois erreurs par ligne... et comme je fais dans ces cas-là des corrections pédagogiques sur Word avec plein d'explications... c'était un gros boulot. Mais bon, c'est vous les auteurs de demain et faut vous pousser un peu !! ;)

Bon, je retourne écrire un morceau de mon roman avant de manger !! Bisous
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1725
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :Coucou !

C'était un peu évident, aussi, vu la tournure du chapitre ! :lol:
Dans l'absolu, tu as raison, on manque vraiment de personnages foncièrement mauvais et heureux de l'être… mais d'un autre côté, qu'est-ce qu'on aime comprendre le vilain ! Si on reprend l'exemple d'Infinity War, c'était presque impossible – à moins d'être un optimiste idéaliste aveugle – de ne pas être au moins un peu d'accord avec Thanos, de comprendre ce qu'il disait. Alors que là… c'est juste de la rage pure et dure qui prend le dessus.
Hé, ho, je suis violente dans l'âme. (Je vais pas te sortir la rengaine de Lilith qui peut en témoigner, mais…) Et oui, je le déteste viscéralement. Même Ramsay m'a paru un sort gentil. Ah, tiens, le mettre entre les mains de Lilith et d'Ekrest pour qu'ils s'amusent un peu, ça pourrait donner de meilleurs résultats pour ma conscience… :lol:

C'est pareil de mon côté, parfois quand je lis tes réactions, je me marre toute seule devant mon ordi… Du coup, je te comprends… mais ça reste rageant pour moi. :lol:
Mais de rien, à bientôt !
Je reconnais que, lorsque les explications sont bien données, les motivations des "méchants" sont intéressantes à connaître et à comprendre ! Oui, on en avait discuté, ça rend encore plus rageant le film :lol:
La vache, il va prendre cher (ouais, c'est ce qui me semblait le plus adapté comme expression pour le coup haha) ce roi XD Je te laisse le plaisir de l'imaginer entre les mains de Lilith et d'Ekrest, pas de soucis !

J'imagine bien que tu dois te marrer :D Et tu vas sûrement encore plus te marrer avec ce que tu vas nous balancer dans pas longtemps !

DanielPagés a écrit :Coucou ! Ce chapitre-là, t'avais dû le relire distraitement !! ;)
T'en fais pas ça ne prend pas énormément de temps. En lisant, dès que je vois quelque chose qui coince je le copie dans le bloc note, et à la fin je fais la correction à côté. Copié-collé et c'est fini. Comme tes chapitres sont pas trop longs, ça va !
Et puis vaut mieux que je passe du temps là qu'à m'énerver sur FB !! :lol: Et puis c'est un plaisir aussi.

Détourné, dans un certain contexte, tu pourrais l'utiliser seul. Par exemple un avion vole vers Orly et une énorme tempête se lève sur l'île de France. le chef des aiguilleurs du ciel peut dire, ""c'est trop dangereux, détournez-le !"" mais en général il dira ""détournez-le sur Lyon"" et tu le verras passer au-dessus de ta tête !! :lol:

En ce qui concerne les temps, c'est ma manière à moi de sentir ton texte. Instinctivement je mets le passé simple ou l'imparfait et je suis assez bon, là-dessus. Mais dans ton texte c'est discutable... En fonction de ton intention.
Disons quand même que malgré quelques erreurs, tu es très douée et que c'est agréable à lire.
T'imagines pas ce que j'ai corrigé sur ce forum... des énormes chapitres avec deux ou trois erreurs par ligne... et comme je fais dans ces cas-là des corrections pédagogiques sur Word avec plein d'explications... c'était un gros boulot. Mais bon, c'est vous les auteurs de demain et faut vous pousser un peu !! ;)

Bon, je retourne écrire un morceau de mon roman avant de manger !! Bisous
Je crois que je l'ai lu le soir, juste avant de le poster, donc pas avec la plus grande attention, c'est vrai :roll:
D'accord, tu me rassures ! :?
Oui, j'ai vu que tes nerfs chauffaient ! D'ailleurs, tes relais de l'actualité des différents pays hispanophones me permettent de réviser mon espagnol ! :lol: (j'en ai bien besoin :roll: )

Si je vois passer un avion, je penserai à toi :lol:

Bah, en fait, à la 3ème personne, c'est moins compliqué ! On "entend" tout de suite au moment de l'écriture quel temps employé... Mais les verbes du 1er groupe aux temps du passé et à la 1ère personne, c'est moins intuitif à cause de la sonorité ressemblante :/ Je pense de temps en temps à passer à la 3ème personne pour vérifier, mais pas tout le temps ! :oops:
Haha, merci :)
Oula, j'en aurais pas le courage :shock:

Tu travailles sur quoi en ce moment ? :D
Bonne après-midi !
DanielPagés

Profil sur Booknode

Messages : 2595
Inscription : mer. 09 mars, 2011 4:04 pm
Localisation : France sud-ouest
Contact :

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par DanielPagés »

louji a écrit : Tu travailles sur quoi en ce moment ? :D
Bonne après-midi !
Un petit roman gentil qui se passe dans ce coin... ;)
https://youtu.be/oUgQ4bjBEoE

si un jour ça te dit de venir un peu plus à l'ouest, je te fais visiter... :D
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1725
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

DanielPagés a écrit :
Un petit roman gentil qui se passe dans ce coin... ;)
https://youtu.be/oUgQ4bjBEoE

si un jour ça te dit de venir un peu plus à l'ouest, je te fais visiter... :D
Oh, quelle chouette vidéo... C'est vrai qu'à part l'autoroute pour filer en Espagne, j'ai pas fait grand-chose dans le sud-ouest :?
Ce serait avec plaisir ;)
DanielPagés

Profil sur Booknode

Messages : 2595
Inscription : mer. 09 mars, 2011 4:04 pm
Localisation : France sud-ouest
Contact :

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par DanielPagés »

louji a écrit :
DanielPagés a écrit :
Un petit roman gentil qui se passe dans ce coin... ;)
https://youtu.be/oUgQ4bjBEoE

si un jour ça te dit de venir un peu plus à l'ouest, je te fais visiter... :D
Oh, quelle chouette vidéo... C'est vrai qu'à part l'autoroute pour filer en Espagne, j'ai pas fait grand-chose dans le sud-ouest :?
Ce serait avec plaisir ;)
C'était une invitation sérieuse, hein !! :D
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1725
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

DanielPagés a écrit : C'était une invitation sérieuse, hein !! :D
Je sais bien ! ;)
Un jour, quand j'aurais plus d'autonomie, je viendrais, je t'assure ! 8-)
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1725
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

Bonjour, j'espère que la période des exams, brevet, bac, partiels, soutenances, autres-horreurs-sans-nom, est passée pour vous et que vous allez pouvoir vous reposer... !

PS : Daniel, j'ai fait un constat assez amusant sur la répartition homme-femme sur Booknode... Sais-tu que j'ai eu plus de retours sur Oneiris de la part de messieurs (toi, Vincent, Wayden, cochyo (si tu n'es pas un garçon, mille pardons ! :oops: )) que de madames (vamp', flo' et Stéphanie (Sahiane)) ? :D Une aura d'espoir se lève sur les booknautes :lol:



Chapitre 16
Achalmy



An 500 après le Grand Désastre, 2e mois de l’été, à quelques lieues de Vasilias, Terres de l’Ouest.



Deux jours après notre fuite, nous continuions à masquer notre passage et à surveiller nos arrières. Nous avions failli être repérés à plusieurs reprises, mais un coup à l’arrière du crâne ou un brouillard épais nous avaient permis de rester cachés. Mars me poussait à m’éloigner de Vasilias, mais la capitale restait pour moi la seule source d’informations dont je disposais. Je ne pouvais pas prendre le risque d’affronter en face à face le Roi pour exiger des réponses. S’il me croyait responsable de l’assassinat de sa fille, il se ferait un plaisir de m’égorger. Alors ma seule piste restait les ragots, les murmures et les messes basses qui s’échangeaient dans la ville.
Dépité, sachant pertinemment que Vasilias était très bien gardée et que deux troupes royales étaient sur nos traces, j’obligeais Mars à vagabonder autour de la capitale sans pour autant oser m’en approcher. Depuis notre fuite, j’avais bien essayé de convaincre le bougre de prendre la fuite avant qu’il ne fût trop tard, mais c’avait été en vain. Il était aussi – voire plus – têtu qu’une mule.

Nous nous protégions du soleil à l’ombre du feuillage dense d’un chêne, attendant que la nuit s’emparât de la capitale occidentale. Je nous avais entourés, sur un périmètre d’une vingtaine de mètres de diamètre, d’un infirme cercle d’eau suspendu dans l’air qui m’informerait d’une quelconque présence s’il était rompu. Comme l’astre diurne était à son zénith, il faisait une chaleur écrasante, malgré les timides embruns que nous envoyait l’océan à une lieue ou deux. J’avais ôté toutes mes couches supérieures, mais la sueur humidifiait tout de même ma nuque et mon front. Maintenir le cercle d’eau sous forme liquide n’était pas très épuisant, mais pompait lentement mon énergie.
Allongé à même le sol à quelques mètres, son béret sur le nez, Mars somnolait. Je l’observai du coin de l’œil quelques instants puis soupirai. Si je ne m’étais pas encore séparé de lui, c’était parce qu’il possédait des capacités de guérisseur qui n’étaient pas des moindres et un don pour le feu. L’Occidental s’était occupé de mes blessures en y appliquant d’affreux onguents à la composition mystérieuse et des bandages propres. J’avais surtout été amoché aux deux épaules et au bras. Ma plaie à l’omoplate gauche – une flèche – était la plus lente à guérir. Le moindre mouvement m’arrachait une grimace et tenir un sabre était impossible si je voulais que la blessure se refermât un jour. J’avais perdu ma besace lors de l’attaque, qui contenait alors des vivres, du matériel pour faire un feu – j’avais Mars à présent, mais pour combien de temps ? – ma couverture et le nécessaire pour administrer les premiers soins. Elle me manquait. Je pouvais presque sentir son poids contre ma hanche droite. Mais je ne m’estimais pas trop malchanceux : j’avais encore le Saphir des Glaces de ma mère, mes deux précieux sabres et, surtout, la vie sauve.
Peut-être même un ami, souffla une voix au coin de ma tête alors que Mars marmonnait dans son sommeil.

J’étais en train d’examiner ma plaie à l’avant-bras quand je sentis comme une brève piqûre dans le flanc. Aussitôt, j’attrapai Kan – que j’avais laissée hors de son fourreau – de la main droite et bondis sur mes appuis. Je poussai Mars de la pointe du pied en soufflant :
— Debout, quelqu’un a franchi le cercle.
Alors que le guérisseur émergeait difficilement, je le contournai en observant attentivement les environs. Les buissons s’agitaient lentement dans la brise, des craquements – des pas ou de la faune, aucune idée – bruissaient autour de moi et le soleil éclairait le sol à travers les feuilles. Lorsqu’il était brisé, le cercle d’eau m’en informait en envoyant comme une décharge dans mon corps. Pour autant, j’étais incapable de savoir où il était rompu exactement.
Le cœur battant en sourdine, j’essayai de repérer l’intrus. Peut-être était-ce juste un animal…
Une silhouette apparut dans mon champ de vision et, d’une pensée instantanée, je lui coinçai la cheville dans un bloc de glace. Une bouffée d’énergie envahit mon corps alors que je bondissais à sa rencontre. J’arrêtai la lame de mon sabre à quelques millimètres de la gorge de l’intrus.
— Quel accueil, marmonna Vanä en me dévisageant avec un mélange de surprise et d’amusement.

Un peu honteux d’avoir manqué la tuer, je restai silencieux alors que l’Orientale repoussait délicatement Kan de sa gorge, un demi sourire sur les lèvres. Ses cheveux platine encadraient son visage allongé comme des fougères autour d’une pierre. Vêtue d’un pourpoint en cuir sans manche et d’un pantalon en toile légère coupé aux genoux, un sac passé en bandoulière autour du cou, elle me dépassa en s’avançant vers Mars.
— Oh. Rassure-moi, ce n’est pas la princesse Alice ?
Son ton moqueur détendit les muscles de mes épaules.
— Princesse ? répéta mon nouvel allié d’un air désorienté. Euh, bonjour ? Madame ?
— Vanä, se présenta celle-ci en lui tendant la main. Je suis Maîtresse d’Armes et Sage de l’Est.
Le visage de Mars se décomposa comme si Lefk en personne venait de s’incarner sous ses yeux. Je m’esclaffai et retournai m’installer contre le tronc du chêne. En voilà une que je ne m’attendais pas à revoir de sitôt. Entre l’incertitude et le plaisir d’être à nouveau en sa compagnie, je l’observai en plantant Kan dans le sol à mes pieds.
Au bout d’interminables secondes, l’Occidental serra la main que l’Orientale lui tendait avant de souffler d’un ton mesuré :
— C’est un grand honneur de vous rencontrer, dame Vanä. (Comme le visage de la femme grimaçait, il reprit avec hâte : ) Je suis moi aussi guérisseur. Oh, j’aimerais tellement apprendre à vos côtés !
Comme sa demande laissait la Maîtresse d’Armes pantoise, je vins placer une main sur son épaule. Elle m’adressa un regard interdit.
— Je te rassure : il m’a aussi demandé de l’entraîner.
Son visage se plissa comme elle affichait un sourire crispé.
— Quel énergumène as-tu dégoté, Achalmy ?
— J’en sais rien, avouai-je avec lassitude. Mais il m’a aidé à m’enfuir. Et je n’oublie pas mes dettes.
Alors que Mars observait toujours la nouvelle venue d’un air béat, je me passai une main sur la nuque, perplexe.
— Vanä, qu’est-ce que tu fais là ? Comment tu nous as retrouvés ?
Avec un sourire tendre – bien que je susse qu’elle le simulait – elle retira délicatement sa main de celle de Mars et pressa ses doigts contre son front.
— Je discuterais avec toi avec grand plaisir, jeune homme, mais j’ai des choses plus importantes à apprendre à Al.
Sur quoi, elle m’adressa un regard grave.
— Pour répondre à tes questions : je viens t’informer que j’ai retrouvé la princesse Alice. (Comme mon cœur remontait dans ma gorge, elle enchaîna d’une voix rauque : ) Et qu’elle est dans une mauvaise passe.

Quelques minutes plus tard, Mars avait enfin quitté son air ridiculement béat pour un visage plus grave et sérieux. Il était bien plus crédible ainsi. Surtout quand on savait qu’il pouvait nous griller les sourcils.
Vanä grignotait une des prunes qu’elle avait ramassées en chemin. Malgré les lieues qu’elle avait parcourues en quelques jours pour nous rejoindre à temps, elle semblait en pleine forme. La seule trace qu’elle affichait, c’était une éraflure sur le bras – un dérapage sur un chemin boueux, m’avait-elle dit lorsque je m’étais enquis de son origine.
Alors qu’un peu de jus dégoulinait sur son menton pointu, elle reprit :
— Nous devons nous hâter de rejoindre Ma’an. Si vous arrivons à temps, les autres Sages et nous trois pourrons peut-être arrêter ce qui est en train de se mettre en place.
Comprenant son désir de partir au plus vite, je hochai la tête. Puisqu’Alice était à des lieues de la capitale occidentale, plus rien ne me retenait ici.
— A-Attendez, bredouilla Mars en tendant les mains. Je… je n’ai pas tout compris, je crois.
Sans lui répondre, Vanä planta son regard marron dans le mien. Il était implacable.
— Si c’était d’un guérisseur dont tu avais besoin, Al, je suis là maintenant. Alors, est-ce que ce Mars doit nécessairement venir avec nous ? Il nous ralentira.
Si l’Occidental s’indigna de se faire traiter de fardeau, il n’en montra pas grand-chose, si ce n’était une certaine déception. Mais j’étais prêt à parier qu’elle était due à une éventuelle séparation de notre groupe plutôt qu’à la remarque de Vanä.
— Il peut nous être utile, finis-je par déclarer en observant mon récent compagnon. Il cache bien son jeu, mais c’est un Souffleur. Il maîtrise le feu.
Comme si Mars venait de se transformer en divinité mineure, Vanä l’observa soudain avec un intérêt non caché.
— Euh, je ne le maîtrise pas très bien, vous savez. Je suis un bâtard : ma mère était Occidentale. Le sang de mon père a été dilué, alors je n’ai pas une très grande maîtrise des flammes. Surtout que je ne sais même pas de qui il s’agit. Il pourrait très bien être un marchand anonyme comme un membre de la dynastie des Samay.
Vanä chassa ses paroles d’un geste de la main.
— Peu importe, tu restes un Élémentaliste. On va avoir besoin de tes capacités.
Je le vis rougir et je me retins de rire. Il était amusant, dans son genre.

Après m’être rhabillé en partie et avoir rangé Kan dans son fourreau, j’annonçai à mes deux compagnons que j’étais prêt à partir. Vanä ne semblait aucunement dérangée de devoir reprendre la route, bien que Mars tirât un peu la tête.
J’étais brûlant d’une énergie nouvelle : non seulement l’espoir, mais aussi la crainte, me poussaient à me diriger vers le lac Ishalgen. Les propos de Vanä étaient inquiétants. Au-delà de mon désir de ramener Alice saine et sauve, c’était peut-être la sécurité de tout Oneiris pour laquelle nous devions voyager.
Si ce que Vanä disait était vrai, si cette Prophétie existait bel et bien, nous étions tous en danger.

Sur le coup, j’avais failli lui rire au nez. Difficile de croire qu’elle avait fait demi-tour, à hauteur du lac Morwën, pour me retrouver en hâte. Alors qu’elle atteignait tout juste ses Terres, Vanä avait reçu un message des autres Sages : la faune, comme la flore, commençaient à s’agiter près du lac Ishalgen. Un Élémentaliste anormalement puissant s’amusait à les plier à sa volonté. Lorsque les Sages, pas le biais de leur don à communiquer avec les animaux, avaient eu vent de cette anomalie, ils s’étaient aussitôt renseignés. Pour découvrir qu’un individu aux talents mystérieux entravait les règles de notre monde et perturbait les animaux. Ce n’était pas tout : les Sages avaient alors découvert qu’il était accompagné d’une jeune Occidentale. En les surveillant grâce aux oiseaux, ils avaient déterminé leur identité au gré des discussions qu’ils avaient échangées : la princesse Alice était retenue prisonnière par le comte Wessex Bastelborn.
Une colère flamboyante brûlait en moi. Évidemment qu’il s’agissait de lui. Qui d’autre aurait pu ? C’était cet homme au sourire fourbe, au regard indéchiffrable, qui retenait Alice et qui complotait avec les dirigeants du Sud et de l’Ouest. Car c’était là le plus dur à avaler dans cette histoire : comment un père pouvait-il planifier de sacrifier sa fille ? Vanä était grave lorsqu’elle m’avait soufflé ce que les Sages avaient appris de la Prophétie. Et ce que le comte avait prévu pour moi. C’était en partie pour tenter de me dissuader de suivre Alice et de retourner chez moi que Vanä m’avait rejoint.
Néanmoins, l’Orientale se doutait déjà de ma réponse avant même d’engager les négociations avec moi : j’avais fait une promesse à Alice et je la tiendrais. Si son foyer n’était plus un lieu où on l’accueillerait chaleureusement, je lui en trouverais un autre. Je n’allais pas laisser un monstre la vider de son sang pour la gloire des Dieux.

À présent, je me demandais si la prime que le Roi avait mise sur ma tête était un moyen pour lui de me mettre la main dessus. Si je ne m’étais pas enfui, avec l’aide Mars, que ce serait-il passé ? Après tout, Silvester Tharros avait déjà quitté le Château et se trouvait loin de nous. Avait-il ordonné à certains de ses soldats de m’amener à lui une fois Vasilias atteinte ? Peu importe, cette fois, c’était moi qui venais à lui.
J’avais bien compris que le Noble comptait m’exécuter aussi – Vanä me l’avait suffisamment répété dans l’espoir de me faire changer d’avis.
Qu’il essaie ! Il tâtera de ma lame.
Malgré la rage, un soupçon de crainte subsistait au fond de moi : il m’avait battu, laissé pour presque mort, qu’est-ce qui l’empêcherait de recommencer ?
Cette fois, tu n’es pas seul, songeai-je en observant Vanä marcher d’un pas dynamique et Mars soupirer en toisant le soleil entre ses doigts.
J’étais peut-être l’Élu du Nord, ou autre bêtise du genre, mais je ne comptais pas mourir pour que des hommes acquissent le moyen d’envahir mes Terres et de soumettre mon peuple. J’avais l’espoir de fuir le comte en emportant Alice avec moi.

Alors que le soleil commençait à glisser à l’horizon, je demandai à Vanä, qui grignotait à nouveau une prune :
— Les Sages connaissaient cette prophétie avant que le comte Wessex Bastelborn commence à agir ?
— Je ne crois pas, révéla-t-elle au bout d’un moment. Mais il faut savoir que je suis la deuxième plus jeune de l’Épine. Les Sages les plus âgés en avaient peut-être déjà entendu parler.
— Est-ce que l’Épine a envoyé quelqu’un ralentir le Roi et sa troupe ? souffla à son tour Mars en s’approchant de nous.
— Non, nous ne sommes pas des guerriers. (Elle sourit de manière malicieuse.) Enfin, à part moi. Néanmoins, nous avons envoyé le plus jeune d’entre nous, celui qui parcourt le plus rapidement les lieues, surveiller les Occidentaux. Il me fait des rapports réguliers à l’aide des oiseaux.
Elle leva les yeux vers les feuillages, repéra un moineau qui chantonnait sur une branche basse et le fixa en s’arrêtant brusquement. Le volatile l’observa à son tour quelques secondes puis s’envola dans un bruissement d’ailes et de feuilles.
— Je lui ai demandé d’annoncer à l’Épine que je t’avais retrouvé, Al, et que nous nous hâtions de rejoindre Wil. Le moineau va faire passer le message à ses congénères jusqu’à Enetari.
— Les oiseaux au service du gouvernement de l’Est, souffla Mars d’un ton rêveur. Euh qui est Wil ?
Vanä lui adressa un petit sourire.
— Wilwarin. Le plus jeune des Sages. Nous devons le rejoindre à Ma’an pour rattraper le Roi et sa troupe.
— Oh ! s’exclama l’Occidental en réajustant son béret qui manquait tomber de son crâne. S’il est aussi doué que toi, j’ai hâte de le rencontrer.
— Il l’est, se contenta de répondre l’Orientale avant de croquer dans sa prune.
Silencieusement, j’envoyai une courte prière à Eon, Dieu de l’Espace, pour nous aider à trouver le chemin le plus rapide et sûr jusqu’à Ma’an. Et une autre à Galadriel pour qu’elle maintint en vie ce Sage, Wilwarin, qui surveillait le comte et ses alliés afin qu’il pût continuer à nous transmettre ce qu’il savait.
Après quoi, je priai tous les Dieux de veiller sur Alice.

Une semaine plus tard, alors que la nuit avait enveloppé le monde de sa cape noire agrémentée de milliers d’astres brillants, je me levai. Nous étions proche de Ma’an. Le soir même, nous avions aperçu les eaux vertes du lac Ishalgen piquées de taches marrons et blanches – les navires et autres embarcations qui remontaient le fleuve Thueban depuis l’océan occidental jusqu’à Ma’an, principale ville commerciale des Terres du Sud. Néanmoins, nous étions encore du côté de la frontière occidentale. Nous en avions pour deux ou trois jours de marche avant d’atteindre la cité marchande.
Aujourd’hui même, Wilwarin avait informé Vanä qu’Ace Wessex Bastelborn, accompagné du Roi, de ses trois gardes et d’Alice, allaient atteindre Ma’an le lendemain.
L’angoisse et l’impatience de les confronter m’avaient empêché de dormir. Je devais repartir maintenant. Wil suivait à distance le groupe tout en nous tenant régulièrement au courant de leur progression. Je pouvais le retrouver et essayer de sauver Alice avec son aide. Ou, si c’était impossible, tenter d’en apprendre plus sur les tenants et les aboutissants de cette fichue Prophétie. Réfléchir à un plan pour tirer Alice des griffes de ces fous. N’importe quoi si ce n’était rester spectateur.

D’un coup d’œil, j’avisai Mars et Vanä qui dormaient près de moi. Si celle-ci marchait aussi vite que moi, ce n’était pas le cas de Mars. Ces derniers jours, nous l’avions fait souffrir, je le savais. Bourrique comme il était, il avait prétendu qu’il était en pleine forme et continuerait de marcher encore tout un mois s’il le fallait. Lorsqu’il se croyait seul, il appliquait en geignant des onguents à l’odeur âcre sur de multiples ampoules qui mangeaient ses pieds comme le lierre un mur. Le soir, il s’écroulait sur son couchage, éreinté, juste après avoir dîné et ne s’éveillait que le lendemain matin, quand Vanä et moi étions déjà levés et prêts à repartir.
Je ne pouvais pas me permettre de l’attendre. Cette fois, je devais partir seul.

Alors que je faisais passer la sangle en cuir du fourreau d’Eon par-dessus ma tête, la voix légèrement rauque de Vanä s’éleva doucement dans l’air tiède de la nuit :
— Tu t’en vas sans même dire au revoir ?
Malgré la légère frousse qu’elle me ficha, je souris.
— On ne te prend jamais de revers, hein ?
Toujours allongée, je l’entendis s’esclaffer.
— Tu es sûr de vouloir y aller seul ? répondit-elle plus sérieusement. C’est dangereux, Achalmy. Laisse-moi t’accompagner.
— Non. Tu me rejoindras plus tard. Je… (Je soupirai, puis repris plus fermement : ) Je vais rejoindre Wilwarin et voir si je peux tenter de sortir Alice du pétrin dans lequel elle s’est fichue. Si non, nous resterons à distance en vous attendant.
— Alors tu me laisses en compagnie du bavard ?
— Oui.
Alors que j’arrangeais Eon dans mon dos pour qu’il ne me gênât pas, je pris un ton contrit :
— Désolé, Vanä. Tu… veux bien veiller sur lui pour moi ?
La Maîtresse d’Armes me fit languir de sa réponse. Les nerfs en pelote, je fis grincer mes dents. Qu’allait-elle m’annoncer ? Qu’elle devait m’accompagner, que Mars pouvait se débrouiller…
— Aller, file, idiot, finit-elle par marmotter en agitant son bras par-dessus sa couverture fine. On se retrouve plus tard. Je vais prévenir Wil que tu le rejoins, il viendra à ta rencontre.
Sans attendre plus longtemps, je soufflai un « merci » empreint de reconnaissance à l’Orientale et m’enfonçai dans le voile obscur de la nuit.


Dernière modification par louji le jeu. 11 juil., 2019 6:08 pm, modifié 3 fois.
vampiredelivres

Profil sur Booknode

Messages : 2887
Inscription : dim. 03 févr., 2013 3:54 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par vampiredelivres »

Je sens qu'Al va faire des conneries…

Reprenons poliment, bonsoir ! :)

Ahaha, mais c'est que Booknode se masculiniserait peut-être… ? Bon, à mon avis, faut pas trop se faire d'illusions, on garde une majorité trop écrasante de filles. (Et je ne parlerai même pas de Wattpad… :lol: )

Alooors, j'ai relevé plein de petits détails totalement absurdes et impossibles à relier (je crois que Daniel et sa lecture avec bloc-notes m'ont inspirée, en fait, tout comme nos discussions sur le Cycle), du coup, ça va être la fiesta du pavé. :lol:

Premier truc que je ne fais remarquer par écrit que maintenant, même si ça fait un moment que je le vois passer, tu aimes bien les subjonctifs imparfaits, toi ! Attention, ce n'est absolument pas une critique, j'adore l'effet. Perso, j'ai toujours tendance à y mettre du subjonctif présent, même si rigoureusement parlant… ben c'est faux. :oops: :roll: Du coup, bravo !

L'histoire du cercle d'eau m'a fait tiquer… parce que d'un côté, s'il l'a fait au raz du sol, l'eau devrait être absorbée, donc le truc rendu inopérant… et de l'autre, tu précises qu'il fait chaud et qu'Al sue, donc en plus, l'eau non absorbée devrait s'être évaporée depuis belle lurette. Oui je chipote, je l'assume totalement. :mrgreen:
« J’étais en train d’examiner ma plaie à l’avant-bras quand je sentis comme une brève piqûre dans le flanc. Aussitôt, j’attrapai Kan – que j’avais laissée hors de son fourreau – de la main droite er bondis sur mes appuis. »
Je crois que c'est la seule faute que j'ai relevée, accessoirement. ^-^

J'ai probablement zappé les mentions précédentes, mais le Saphir des Glaces, c'est quoi, un pendentif ?

« Son ton moqueur détendit la tension de mes épaules. » Pléonasme ! :P (D'ailleurs, pour l'anecdote, ça m'arrive souvent de l'écrire, celle-là, et à chaque fois, je reviens dessus et je galère pour trouver une autre tournure. ;) )

D'ailleurs, Vanääääää ! Et j'adore le système des oiseaux et bestioles qui servent de communication… mais du coup, écologiquement parlant, ça ne perturbe pas un peu les écosystèmes ? (Ouh làààà, je vais loin, moi, ce soir ! :lol: )
Et d'ailleurs bis, je ne sais pas si tu connais, mais dans ce chapitre, Mars me rappelle beaucoup Sparadrap, le prêtre dans la web-série Noob… En plus, les deux sont soigneurs, et connaissant ton amour du MMORPG… coïncidence ?
D'ailleurs ter, comme ça je pose toutes mes questions de références dans un seul paragraphe, Eon le dieu et Eon et le douzième dragon, il y a un lien ? :)

« son visage allongé comme une fougère autour d’une pierre » Je l'avais jamais entendue (ni lue), celle-là XD

Je crois que j'ai sincèrement peur pour Al, encore une fois. Bon, il est un peu plus intelligent qu'Alice lorsqu'il s'agit de ne pas foncer tête baissée, mais… en fait, non. Donc oui, je m'inquiète. Même si la présence de Vanä est assez rassurante, le fait qu'elle ne l'empêche pas ni ne l'accompagne ne présage rien de bon.

Breef. J'ai été trop inspirée, désolée. :lol:
À plus !
DanielPagés

Profil sur Booknode

Messages : 2595
Inscription : mer. 09 mars, 2011 4:04 pm
Localisation : France sud-ouest
Contact :

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par DanielPagés »

J'adore le système de communication par les oiseaux... et je ne suis pas inquiet pour l'écosystème comme Sarah !! :lol:
Je sens qu'il va se remettre dans le caca mais maintenant il y a du lourd pas loin avec tout-es ces sorciers-es qui traînent dans le coin ! Et bien sûr tu vas nous laisser oscillants au bord de la falaise un de ces jours... en attendant le T2 ! :twisted:
Continue !!
Les traditionnelles remarques à rajouter à celles de Sarah :

Alors, ma seule pise restait les ragots, - piste

j’obligeais Mars à vagabonder autour de la capitale - j'aurais mis le passé simple 'j'obligeai'

J’avais surtout été injurié aux deux épaules et au bras. - à ma connaissance 'injurié' n'a pas le sens de 'blessé' en français même si ça ressemble au mot anglais 'injured'

je me passai une main dans la nuque - étrange tout ces jeunes écrivains qui arrivent à mettre leur main à l'intérieur de leur nuque !!! :lol:

La seule trace qu’elle affichait, c’était une éraflure sur le bras – un dérapage sur un chemin boueux, m’avait-elle dit lorsque je m’étais enquis de l’origine. - 'de son origine' plutôt, non ?

les autres Sages et nous trois pourront peut-être arrêter ce qui est en train de se mettre en place. - heu... il me semble que c'est 'pourrons' puisque ça sous entend 'ensemble, nous'

j’avais fait une promesse à Alice et je la tiendrai. - 'tiendrais' il me semble

celui qui parcoure le plus rapidement les lieues - 'parcourt'

Le volatine l’observa à son tour - joli mot 'volatine', :lol: mais je ne l'ai pas trouvé dans mon dico

en réajustant son béret qui manquait de tomber de son crâne - 'manqua' ?

l’impatience de les confronter en face à face - Tiens déjà vu précédemment !! on 'se confronte à', on ne confronte pas quelqu'un... 'l’impatience de les voir se confronter face à face' par exemple

qui mangeaient ses pieds comme la lierre un mur. - 'le lierre'

— Alors tu me laisses en compagnie du bavard ?
— Oui. (Alors que j’arrangeai Eon dans mon dos pour qu’il ne me gênât pas, je pris un ton contrit : ) Désolé, Vanä. Tu… veux bien veiller sur lui pour moi ?

sur la forme du dialogue je le verrais plutôt comme ça (ça fait assez bizarre la parenthèse avec les deux points dedans) :
— Alors tu me laisses en compagnie du bavard ?
En arrangeant Eon dans mon dos pour qu’il ne me gênât pas, je pris un ton contrit :
— Oui. Désolé, Vanä. Tu… veux bien veiller sur lui pour moi ?

finit-elle par marmotter - ah !! 'marmotter' ! j'adore ! :lol: rien à dire j'ai vérifié, ça existe même si ce n'est pas courant !
vampiredelivres

Profil sur Booknode

Messages : 2887
Inscription : dim. 03 févr., 2013 3:54 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par vampiredelivres »

Je tiens à préciser, "marmotter", elle tient ça de moi :lol:
Répondre

Revenir à « Essais et créations en plusieurs parties »