Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Vous écrivez une fan fiction et vous voulez la partager avec la communauté Booknode? Faire vivre à vos personnages favoris des aventures inédites?
Alors postez vos textes ici afin qu'ils soient bien différenciés des essais classiques tout droit sortis de l'imaginaire d'autres booknautes.
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Cazolie

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Cazolie »

annabethfan a écrit :
cochyo a écrit :
PS : Celle qui a commence a poster les 2 nouvelles histoires ( qui commencent vraiment bien ) a conclu son chapitre par "Merci d'avoir lu ! L'histoire est intégralement écrite, et je posterais un chapitre par semaine. Alors à bientot ! " :lol: :lol: Allez savoir pourquoi je dis ca... 8-)
Oui bon on dit tous ça au début :lol: :lol: On la retrouve dans 5 ans on verra si elle y arrive toujours :lol:
Hahahahah en vrai c'était une de mes lectrices, peut-être qu'elle en a eu marre de nous qui postons n'importe comment alors elle a TOUT écrit histoire de pas être une énorme reloue comme nous :lol:
Perripuce

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

annabethfan a écrit :
cochyo a écrit :
PS : Celle qui a commence a poster les 2 nouvelles histoires ( qui commencent vraiment bien ) a conclu son chapitre par "Merci d'avoir lu ! L'histoire est intégralement écrite, et je posterais un chapitre par semaine. Alors à bientot ! " :lol: :lol: Allez savoir pourquoi je dis ca... 8-)
Oui bon on dit tous ça au début :lol: :lol: On la retrouve dans 5 ans on verra si elle y arrive toujours :lol:
*Vole à la rescousse d'Anna*

C'EST LONG D'ECRIRE OK ? (Bon ce qui est long c'est surtout l'inspiration le concernant fin bon) ALORS on prend son mal en patiente et on envoie plein de message d'encouragement aux écrivains pour leur donner le courage et qu'ils écrivent plus vite :mrgreen:

Mais cela dit ouais allez lire les deux nouveaux sujets je trouve ça prometteur !

Pareil Cazo, elle lisait Lucy mais je pense qu'elle devait en avoir marre que je poste une fois par mois :lol:
Cazolie

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Cazolie »

Perripuce a écrit :
annabethfan a écrit :
cochyo a écrit :
PS : Celle qui a commence a poster les 2 nouvelles histoires ( qui commencent vraiment bien ) a conclu son chapitre par "Merci d'avoir lu ! L'histoire est intégralement écrite, et je posterais un chapitre par semaine. Alors à bientot ! " :lol: :lol: Allez savoir pourquoi je dis ca... 8-)
Oui bon on dit tous ça au début :lol: :lol: On la retrouve dans 5 ans on verra si elle y arrive toujours :lol:
*Vole à la rescousse d'Anna*

C'EST LONG D'ECRIRE OK ? (Bon ce qui est long c'est surtout l'inspiration le concernant fin bon) ALORS on prend son mal en patiente et on envoie plein de message d'encouragement aux écrivains pour leur donner le courage et qu'ils écrivent plus vite :mrgreen:

Mais cela dit ouais allez lire les deux nouveaux sujets je trouve ça prometteur !

Pareil Cazo, elle lisait Lucy mais je pense qu'elle devait en avoir marre que je poste une fois par mois :lol:
AND SO WE MEET AGAIN

ouais c'est si long. Je suis à la bourre d'ailleurs, gros manque d'inspi beuh (enfin rassurez vous la suite du plan stupide est déjà écrite vous aurez ce chapitre là sans problème)

Idem pour les nouveaux sujets !

Il faut s'accrocher avec nous :lol: Cochyo on te pardonne parce que tu t'accroches comme une moule à son rocher :lol:
Perripuce

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

Cazolie a écrit :
AND SO WE MEET AGAIN

ouais c'est si long. Je suis à la bourre d'ailleurs, gros manque d'inspi beuh (enfin rassurez vous la suite du plan stupide est déjà écrite vous aurez ce chapitre là sans problème)

Idem pour les nouveaux sujets !

Il faut s'accrocher avec nous :lol: Cochyo on te pardonne parce que tu t'accroches comme une moule à son rocher :lol:

Nous voilà fort rassurés!

Non mais l'inspiration c'est atroce franchement c'est tellement aléatoire :lol: pendant des semaines tu vas pas avoir la foi ni les idées et après tu en auras trop NOUS SOMMES ESCLAVES DE L'INSPIRATION !

Un bulot je dirais même. Très tenace et nous t'en remercions ahah
cochyo

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par cochyo »

"moule" "bulot"(que j'ai du chercher dans le dico ... :oops: )

Je sais pas comment je dois prendre mais disons que c'est un compliment :lol:
Non mais je plaisante alors qu'en realite j'ai un enorme respect pour chacune d'entre vous et que si je "m'accroche" c'est que j'apprecie reelement ( meme si j'ai honte de la taille des commentaires que je vous lache :cry: )
PtiteCitrouille

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Heeey !!
Me voilà enfin ! Londres, c’était juste ouf, j’ai le mal du pays je crois
Et je suis toujours sur Word pour écrire ce commentaire (j’en ai 6 à faire :lol: )
Je suis trop contente que tu sois revenue ça fait trop plaisir !!! Prends ton temps pour poster, même si c’est irrégulier, au moins tu es de retour !
Ça fait dix minutes que je vous observe par la fenêtre.
Mdr :lol: :lol:
Je ne trouve pas que vous ayez beaucoup changé, répondit Lily sincèrement.
Quelle flatterie Lily, tu as appris des meilleurs .. (remarque c’est bien vu de se faire bien voir par ses futurs beau parents)
Eeeh je suis sûre que Lily portera la robe de Mme Potter (ah mais attends, tu vas pas aussi loin toi c’est vrai ^^)
Tu veux voir des photos de James enfant ?
Ouiiiii on veuuuut :lol:

Haha j’adore la mère qui va vraiment chercher les albums :lol: (je suis en train de gérer mes recherches d’appart en Irlande et t’as une fille qui me fait en anglais « je comprends que tu sois sceptique, il y a beaucoup de fausses offres sur internet » et moi je suis là « nop, j’ai juste des parents auxquels je dois montrer les appart pour savoir lequel prendre » ^^)

Arghh tu parles de la dragoncelle là pour Fleamont.. Et dire qu’Euphemia y passe peu après ..

Aaah un « action tout court » ! En avant les révélations embarrassantes *-*
mais Lily resta figée à l’observer
ouiii :mrgreen: :mrgreen:
J’aime trop quand je vois que Cazo toi et moi on met toujours la phrase « James avait changé » pour commencer à décrire les sentiments de Lily :lol:
Et non, Sirius, « noir comme mon âme » n’est toujours pas une couleur !
j’adore :lol: :lol: Tiens d’ailleurs ça me fait penser sur pinterest j’ai vu un truc similaire sur Magnus Chase, c’était genre ça :
Samirah : tu le voudrais comment ton café ?
Magnus : Aussi noir et amer que mon âme
Samirah : un double latte vanille s’il vous plaît »
Voilà ça m’a fait rire :lol:
je mettrais Peter à Poufsouffle pour sa gentillesse et sa fidélité
… y a-t il besoin d’un quelconque commentaire ?
Avec l’analyse de Lily sur Sirius qui va Poufsouffle on pourrait se demander pourquoi il y est pas du coup :lol:
James la dévisagea aussitôt comme si elle venait d’insulter toute sa famille, l’air outré.
Comme si elle avait volé et agressé sa grand-mère
Tu m’as pris pour Mulciber ?
D’AILLEURS. J’ai remarqué une erreur dans les livres de JKR ! Dans le 7 dans les souvenirs de Rogue, Lily demande ce que Severus trouve de bon chez Mulciber et Avery. Mais dans le 6, dans les souvenirs de Dumbledore, quand Jedusor demande un travail en tant que professeur à Dumbledore répond « Donc, si j’allais à La Tête de Sanglier ce soir, je n’y trouverais pas certains d’entre eux -Nott, Rosier, Mulciber, Dolohov » et un peu avant dans le souvenir brumeux de Slughorn, le prof de potion (donc Slughorn) dit à son groupe du club de Slug « Lestrange, je veux votre devoir demain, sinon, je vous donne une retenue. C’est également valable pour vous, Avery. » Voilà voilà ^^
tu es rusé, charismatique, sang-pur et fier
elle a dit charismatique :mrgreen:
James avait trop bu
y a prescription alors

J’aime beaucoup comment tu as retranscrit l’inquiétude de James, sachant qu’elle est de circonstance vu qu’à mon avis c’est la dragoncelle que les médicomages ont détecté

Woooh, James se charge de ses devoirs de Préfet en chef ??
Ne sois pas égocentré
quelle est la différence entre égocentré et égocentrique ?
Haha heureusement que Lily est là pour réparer les erreurs quand même
Je ne t’ai jamais vu dans la salle d’étude…
c’est pas comme si tu y allais souvent non plus :lol:
Genre Dolohov (tiens, Dolohov qu’est ce que tu fais là ?) a accepté de se faire apprendre des sorts par Lily une née moldue ?
« Cinq mètres
10 !
Non 5
Bon 7,5 alors
7,25, c’est mon dernier mot »
Lily fit semblant de ne pas voir la bande de peau qui se dévoila alors que son pull remontait légèrement
hi hi *giggle giggle*

Non mais James, on lui a jamais expliqué que personne n’aime être fixé quand on mange sérieux ?? On s’en fout partout après !
Le gars il l’observe tellement souvent qu’il connaît mieux son corps que Lily elle-même :lol:
Il a vraiment promis qu’il l’attendrait ?
Non ok j’arrête de faire ma reloue

Quand ils s’embrassent arghhhhh
Ils sont adorables. ARGH
Lily Evans et James Potter. Ensemble.
C’est genre le destin, fate, destiny
J’ai trop hâte de lire la suite, genre les débuts de leur relation, la réaction des gens, la réaction de Poudlard (haha celle là elle va être priceless :lol: ) !
J’ai vraiment aimé ce chapitre, ça fait du bien de te retrouver (quand je pense au chapitre que Cazo vient de pondre sérieux j’ai pleuré)
Avis à ceux à qui je dois des commentaires, vous inquiétez je vais finir par arriver mais je vais aller préparer le repas bientôt et après je vais à la médiathèque, faut bien bosser un jour ou l’autre
Merci pour ce chapitre Anna c’était génial, ça m’avait trop manqué ! :D J’avoue que j’ai un peu peur que le bulle de bonheur n’éclate un peu à cause de Fleamont et sa maladie …

Gros bisous !!
Cazolie

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Cazolie »

J’ai vraiment aimé ce chapitre, ça fait du bien de te retrouver (quand je pense au chapitre que Cazo vient de pondre sérieux j’ai pleuré)
Avis à ceux à qui je dois des commentaires, vous inquiétez je vais finir par arriver mais je vais aller préparer le repas bientôt et après je vais à la médiathèque, faut bien bosser un jour ou l’autre
Merci pour ce chapitre Anna c’était génial, ça m’avait trop manqué ! :D J’avoue que j’ai un peu peur que le bulle de bonheur n’éclate un peu à cause de Fleamont et sa maladie …

Gros bisous !!
Je te sens un peu vindicative Clem 8)
T'inquiète pour les commentaires, de mon côté, je patienterai
Tel James
Et son amour pour Lily
KEUR
annabethfan

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Devinez quoi ? Le chapitre est déjà là ! Un tout petit plus que deux semaines, franchement je suis contente de moi :lol: Par contre, je crois qu’avec tout ce que j’avais à faire, je n’ai pas répondu aux commentaires je suis hyper désolée ! Ils étaient tous géniaux, un énorme merci ! Vos délires et votre enthousiasme étaient géniaux!

Voici donc le nouveau chapitre…. Je tente de faire du Jily de mon mieux (même si je n’arriverai jamais au niveau de Cazo ^^ Keur sur toi d’ailleurs !)

Ah et pour répondre à une question de Perri: " C'est dans le canon que James soit un fils de vieux ou tu as voulu faire ça comme ça? (C'est pas un reproche hein, je demande juste)" :arrow: Dans mes souvenirs, oui c'est canon car je crois que sur Pottermore, Rowling avait précisé que les Potter avaient eu James sur le tard (d'où aussi le fait qu'il soit fils unique et adoré :lol: ). Si quelqu'un sait que je me trompe, dites-le moi, mais je crois me rappeler l'avoir lu!

Bonne lecture !


Chapitre XIX : James + Lily

Pour la première fois depuis longtemps, James avait l’impression de perdre ses moyens. Aucun trait d’esprit ou de geste grandiose ne lui venait en tête. Il avait embrassé Lily Evans. C’était comme s’il venait de terminer un marathon, long de près de sept ans, par un sprint effréné, et qu’il était maintenant à bout de souffle, incapable de se souvenir comment respirer. Il regardait Lily, il la dévorait du regard… et ne savait pas quoi faire. Personne ne lui avait dit de réfléchir à l’après.
Il glissa un regard en direction de la jeune fille, et son cœur loupa un battement. Elle était enfoncée dans le canapé à côté de lui, les jambes repliées sur elle, les yeux résolument baissés sur ses mains qui jouaient nerveusement avec le bas de son pantalon de pyjama. Ses joues étaient colorées d’un joli rouge d’embarras et James avança vers elle pour essayer de lui faire relever la tête.

- Eh Lily… ça va ?
- Oui…Bien sûr… C’est juste que… c’est idiot, mais…
- Tu ne vas pas partir en courant et prétendre ne plus me connaître ? Demanda-t-il pour détendre l’atmosphère alors qu’elle buttait sur les mots.

Lily sourit puis cogna doucement son genou contre le sien.

- Je te l’ai promis, non ? Le rassura-t-elle. Je ne vais pas regretter.
- Mais pour toi aussi c’est …bizarre ?
- Un peu, reconnut-elle. Je crois que j’ai passé tellement d’années à me convaincre que je te détestais… que je ne sais pas quoi faire maintenant, tu vois ?

James comprenait parfaitement.

- En plus, ajouta-t-elle timidement, je n’ai jamais… enfin contrairement à toi je ne suis pas sortie avec beaucoup de personne avant…
- « Avec beaucoup de personne », répéta-t-il, goguenard. N’exagère pas non plus.
- Tu veux qu’on fasse la liste des ex tout de suite ? S’amusa Lily. Parce que la mienne s’arrête à Jeremy Hopkrik et Wilbert Perks. D’ailleurs, je ne sais pas si Wilbert compte vraiment, on est resté ensemble seulement deux semaines en troisième année.
- Attends, attends, retour en arrière ! Jeremy Hopkrik ? Tu es sortie avec Jeremy Hopkrik de Poufsouffle ?
- Je dois avoir un faible pour les capitaines de Quidditch j’imagine…
- Il m’a envoyé sa batte en pleine figure pendant un match une fois ! S’indigna-t-il. Et comment est-ce que je ne le savais pas ?
- Il faut croire que j’ai encore des secrets pour toi, sourit-elle. Je suis sortie avec lui environ trois mois, à la fin de la cinquième année. C’est peut-être pour ça que Jeremy t’avais frappé avec sa batte, maintenant que j’y pense. C’était au moment… où on était un peu en froid tous les deux. Plus que d’habitude, je veux dire. A cause de Severus et toute l’histoire près du lac, et puis un peu avant tu t’étais disputé avec les Maraudeurs je crois. Enfin, tout ça pour dire qu’on s’était ignoré pendant des semaines.
- Les pires semaines de ma vie !
- Les plus calmes de la mienne.
- Eh ! S’exclama James, feignant d’être vexé. Tu pourrais au moins reconnaître les trésors d’inventivité que j’ai déployé toutes ces années !
- Tu n’as pas déployé de la subtilité, ça je peux te l’accorder, rit-elle.

Une lueur malicieuse dans les yeux, James se pencha sans prévenir et lui vola un baiser. Ses lèvres laissèrent un goût de sucre et de citron sur sa peau et elle se remit à sourire malgré elle.

- Je ne sais pas si j’arriverai à m’y habituer…commenta Lily.
- Attends de retourner à Poudlard ! C’est l’école entière qui va devoir s’y habituer.
- Oh Merlin, la tête que les gens vont faire !

James éclata de rire.

- La tête de McGo oui ! Je suis sûr que des paris tournent en salle des profs.
- James…
- Quoi ? Comme tu l’as dit, la subtilité n’a jamais été mon fort pendant des années. Derrière ses robes en tartan écossais se cache un cœur de romantique, j’en suis persuadé.

Lily secoua la tête. Avant d’affronter Poudlard, elle devra d’abord mettre leurs amis au courant, et ce sûrement dès demain matin. Quoique, elle attendrait que Dorcas ait avalé un café et qu’Alexia ait pris ses médicaments avant pour éviter tout incident.
Brusquement, elle réalisa quelque chose et se redressa, les yeux écarquillés. James se tendit immédiatement à côté d’elle.

- Quoi ?
- Je vais devoir rencontrer tes parents !
- Tu as rencontré ma mère ce matin…. ? Lui rappela-t-il, perplexe.
- Non, je veux dire… Les rencontrer maintenant qu’on est…enfin après ce qui s’est passé ce soir… Ce n’est pas la même chose.
- Lily, ma mère t’aime déjà autant que Sirius, assura James, attendri et amusé. Quant à mon père, il a déjà hâte de te rencontrer pour pouvoir se moquer de moi. Alors détends-toi, vraiment. Tu n’auras qu’à leur sourire et ils tomberont sous ton charme, comme tout le monde !
- Tu es tombée sous mon charme grâce à mon sourire ? Releva-t-elle, espiègle.

Elle retint difficilement un regard moqueur en voyant le trouble de James sur son visage avant qu’il ne se reprenne, nerveux.

- Je suis tombé sous ton charme pour beaucoup de raisons, Lily Evans, affirma-t-il. Ton sourire a aidé oui… Mais ça va au-delà de ton…physique. C’est toi, toi tout entière avec ta gentillesse, ton intelligence et tes manières bornées.
- Bornées ? Releva-t-elle pour éviter de pense à son cœur qui s’était emballé dans sa poitrine. C’est l’hôpital qui se moque de la charité, Potter.

James fronça les sourcils.

- Qu’est-ce que la charité vient faire là-dedans ? C’est encore une de tes expressions moldus incompréhensibles ?

Avant que Lily ne puisse le répondre, toujours amusée devant sa perplexité pour les expressions moldus qu’il ne maîtrisait pas, ils entendirent le bruit d’une clé dans la serrure suivit d’une porte qui s’ouvrait doucement. James bondit sur ses pieds alors qu’un homme entrait dans le salon quelques secondes plus tard, l’air fatigué et une cape de voyage encore sur le bras.

- Papa !
- James… dit-il, surpris. Qu’est-ce que tu fais encore debout ? Il est tard.

Lily resta en retrait derrière le canapé, observant les deux hommes. James se tenait à côté de son père et ne le quittait pas des yeux, anxieux, ce qu’elle ne pouvait pas lui reprocher. L’homme avait le teint blême, même s’il veillait à garder le dos droit et se tenait solidement sur ses deux jambes. Ses cheveux, un peu plus bruns que ceux de son fils, commençaient à virer au gris au niveau de ses tempes et des petites rides craquelaient le coin de ses yeux noisettes. Ils se ressemblaient tous les deux énormément, même si James avait la silhouette plus mince et était un peu plus petit que son père.

- Je voulais t’attendre… Pour savoir. Qu’est-ce que les médicomages ont dit ?
- On en parlera demain, il est presque trois heures du matin.
- Mais…
- James, dit-il fermement. Il faut que je voie ta mère avant, d’accord ? Mais ne t’inquiète pas.

Lily aurait voulu lui dire qu’il demandait l’impossible, et d’ailleurs lui-même paraissait en être conscient car il posa une main rassurante sur l’épaule de son fils comme pour appuyer ses paroles.

- Et je vois que tu ne veilles pas seul en plus… Enchanté, mademoiselle. Veuillez excuser mon fils pour vous tenir éveillée à une heure pareille.
- Je ne l’ai pas forcé, protesta James. Elle est là de son plein gré pour la glace au citron.

Lily sourit et contourna le canapé pour s’avancer timidement vers les deux hommes.
- Bonsoir monsieur Potter…contente de voir que vous allez bien.
- Appelle-moi Fleamont, dit-il. Et merci beaucoup, j’en suis plutôt content aussi. Tu t’appelles… ?

Cette fois-ci, Lily ne laissa pas James se lancer dans le vide tout seul. Pour la première fois, elle décida de le devancer et, le cœur battant et ses émotions faisant rage dans sa poitrine, elle tendit la main vers monsieur Potter.

– Lily Evans, se présenta-t-elle avec aplomb en souriant. La petite amie de James.

Ils eurent la même réaction : le père et le fils haussèrent les sourcils, surpris. Elle ne comprenait pas bien d’où venait la surprise de Fleamont (elle pria pour qu’il n’ait pas entendu parler d’elle jusqu’à aujourd’hui, imaginant bien ce que ce les Maraudeurs avaient pu dire pour plaisanter), mais elle déchiffra l’expression de James plus aisément. Il ne s’attendait visiblement pas à ce que ça soit elle qui annonce la nouvelle et pose les mots sur leur nouvelle relation la première.

- Pas trop tôt, lâcha Fleamont en lui serrant la main. Peter me doit une mornille.
- Tu as parié avec mes amis ? S’exclama James, horrifié.
- Seulement avec Peter et Sirius. Remus a déclaré qu’il était « au-dessus de tout ça ».

Fleamont souriait, l’air de trouver cette situation très divertissante après une journée entière à l’hôpital.

- Remus est quelqu’un de bien….marmonna James.
- On parlera du compas moral de tes amis une autre fois. Allez, il est vraiment tard et si on ne lève pas avant midi demain, ta mère ne va pas être contente.
- Comme si elle aussi ne t’attendait pas les yeux grands ouverts dans sa chambre…
- James, dit monsieur Potter d’un ton qui ne soufflait aucune réplique. Demain. Je te le promets, on parlera demain, tu pourras même lire mon bulletin de santé certifié par mon médicomage. Mais pour l’instant, au lit.

James tenta de soutenir le regard de son père une seconde avant d’abandonner. Ses épaules s’affaissèrent, et, résigné, il hocha la tête. Lily aurait voulu s’approcher de lui pour le réconforter, mais elle resta clouée sur place. Ce n’était pas sa place de s’interposer au sein d’une affaire familiale qui ne la regardait absolument pas.

- On remonte dans dix minutes, promit James. Laisse-moi juste ranger tout ça…
- D’accord. Oh et Lily ? Dit-il en s’adressant brusquement à elle. Thé ou café pour le petit déjeuner ?

Lily cligna des yeux, prise au dépourvu.

- Thé, répondit-elle spontanément.
- Ça c’est une fille bien, approuva Fleamont.
- N’importe quoi, bougonna James. Tout le monde sait que le café est meilleur !
- Pas quand tu le noies sous une tonne de sucre, rétorqua-t-elle, les joues toujours rouge du compliment de monsieur Potter. Tu me donnes envie de t’arracher le pot de sucre tous les matins à Poudlard…

Fleamont éclata de rire puis ébouriffa affectueusement les cheveux de son fils.

- Toujours écouter ces dames, James. Bon je vais me coucher. Ne laisse rien trainer et à demain.
- A demain papa…
- Bonne nuit monsieur…
- Et chacun dans sa chambre, n’est-ce pas ?
- Papa ! S’indigna James, mortifié.

Il fusilla son père du regard par-dessus ses lunettes tandis que ce dernier quittait la pièce en riant.
Dès qu’ils se retrouvèrent à nouveau seuls, une étrange tension parut apparaître entre eux et Lily s’empressa de se baisser pour ramasser les bouts de parchemin afin d’éviter de croiser le regard de James. Celui-ci hésita, piétinant sur place, avant de soupirer et de la rejoindre.

- Attends, souffla-t-il, laisse-moi t’aider.
- Merci… dit-elle avant d’ajouter pour ne pas retomber dans le silence. Tu…tu es soulagé ? Il a l’air d’aller bien…
- Un peu, oui. Mais je le connais aussi, il est très doué pour cacher qu’il va mal ou quand il est blessé.
- La génétique a échoué à ce niveau alors…

James se retourna, les deux bols de glace au citron vide dans ses mains, et haussa un sourcil.

- Qu’est-ce que c’est censé vouloir dire ?
- Rien, dit-elle d’un ton badin. Juste que sur un terrain de Quidditch, tu peux être pire qu’un footballer.
- Hein ?
- C’est un cliché… un sport moldu où les joueurs se roulent de douleur au premier coup de vent venu.
- Moi ? Moi ? S’exclama-t-il exagérément. Je prends des cognards en pleine tête, Lily, pas de simple petit ballon.

Elle s’adossa au chambranle de la cuisine alors qu’ils entraient dans la pièce et lui lança un regard appuyé, un rictus aux lèvres.

- Très bien, céda-t-il, j’avoue ! Mais une larme et un cri de douleur attendrissent plus facilement l’arbitre, et je ne le fais pas pour moi…..je le fais pour l’équipe, affirma-t-il avec grandiloquence.

James ne se reçut qu’un coup de torchon en réponse. Il éclata de rire et commença à laver les bols et les cuillères, les passant un par un à Lily pour qu’elle les essuie, perchée sur le plan de travail à côté de l’évier. Elle balançait ses jambes dans le vide au rythme des aiguilles de la vieille horloge qui marquaient les secondes et James se laissa porter par le son régulier.

- James ?
- Hum ?
- Est-ce que je peux te poser une question…étrange ?
- J’ai peur…Qu’est-ce que ton cerveau bizarre a encore été chercher, Evans ?

Dans un tintement cristallin, Lily déposa la dernière cuillère puis se pencha légèrement en avant, les mains crispées autour du bord du plan de travail.

- La première chose que tu as pensé de moi, quand on s’est rencontré, qu’est-ce que c’était ?
- Ce sentiment que tu as quand une nouvelle personne entre dans ta vie et que tu sais qu’elle va tout bouleverser…mais tu ne sais pas encore comment, répondit James sans réfléchir.

Lily rougit et se mordit la lèvre, incapable de réprimer un sourire. Si elle était condamnée à réagir ainsi à chaque fois qu’elle était en sa présence, elle avait l’impression qu’elle ne cesserait jamais d’avoir l’air d’une adolescente amoureuse.

- A onze ans ? Tu as pensé ça en première année ?
- Peut-être pas aussi précisément, non, reconnut-il en s’ébouriffant les cheveux pour la énième fois de la soirée. Tu m’agaçais aussi peut-être un peu au début, mais je n’ai réussi à me défaire du sentiment que tu…me fascinais.

Une boule se forma dans la gorge de Lily. Le désir longtemps contenu en elle sembla se réveiller, sauf qu’elle réalisa qu’elle n’avait plus à l’endiguer désormais.

- James… murmura-t-elle d’une voix rauque. Viens là…

Il se glissa entre ses jambes et posa une main tremblante au-dessus de son genou, ses prunelles noisette plantées dans les siennes. D’un geste encore hésitant, Lily l’attira contre elle. Tout son corps lui paraissait trop étroit, comme s’il n’arrivait plus à contenir ses émotions qui déchiraient son ventre et sa poitrine, qui lui faisaient tourner la tête, des émotions qui l’attiraient vers James presque physiquement… Leurs bouches se rencontrèrent une fois plus et Lily ferma les yeux, se laissant emporter par la vague de sensation qui déferla sur elle.
Elle ne savait pas si c’était parce que tout était encore nouveau entre eux, ou si parce que James lui faisait cet effet-là de toute manière, mais elle ne voulait en aucun cas que ça s’arrête.

**
*


La pâle lumière hivernale qui filtrait entre l’interstice des rideaux réveilla Lily lentement. Elle cligna des yeux, enfouissant sa tête dans son oreiller alors qu’elle roulait sur elle-même. Au vu de l’heure à laquelle elle s’était véritablement couchée, les quelques heures de sommeil qu’elle avait pu avoir n’avaient pas été suffisantes et elle sentait déjà naître le mal de crâne familier qui apparaissaient quand elle n’avait pas assez dormi. Elle bougonna en s’asseyant, la gorge sèche et un arrière-goût de citron sur la langue.
Brusquement, un shot d’adrénaline parut se diffuser dans ses veines alors que les souvenirs de la veille lui revenaient en mémoire. James. Elle avait embrassé James et il l’avait embrassé… Un éclat de rire nerveux gonfla dans sa poitrine alors qu’elle se passait la main dans les cheveux. Elle tenta de se rappeler des choses dans les moindres détails : les lunettes de James perchée sur le bout de son nez, son écriture à la fois brouillonne et élégante, la sincérité dans son regard, la sensation de sa main sur sa joue.

- Pourquoi tu souris comme une idiote ?
Lily sursauta violemment. Au pied du lit, elle vit apparaître la tête de Dorcas. Son amie, assise à côté d’Alexia, était encore en pyjama et ses lourds cheveux bruns épais étaient rassemblés en un chignon désordonné.

- Merlin Dorcas !
- Désolée, j’interromps une rêverie agréable ? Se moqua-t-elle.
- Non ! Je suis fatiguée, c’est tout… Alex, qu’est-ce que tu fiches ?

Alexia, dont la bretelle de débardeur glissait le long de son épaule, se redressa pour pouvoir mieux voir la rousse.

- Tu dormais encore quand je me suis réveillée, expliqua-t-elle. Je devais prendre mon médicament à 7h pile, mais tu dormais profondément et Dorcas était aussi debout alors je me suis installée avec elle.
- 7h ? Quelle heure il est… ?
- Presque 10h, ne t’inquiète pas. On allait te réveiller dans quelques minutes. Tu as mal dormi ?
- Pas exactement…peu dormi plutôt…

Dorcas haussa un sourcil.

- Est-ce que ça ne revient pas au même ?

Les mains sur les genoux, Lily baissa les yeux et sentit naître un sourire impossible à réprimer sur ses lèvres.

- Oh oh ! Chantonna Alexia immédiatement. Tu as quelque chose à nous dire ?
- Non…
- Allez, ne te fais pas désirer, protesta Dorcas. J’ai faim, le petit-déjeuner est pour bientôt, alors dépêche-toi !
- Je sors avec James…. On s’est embrassé la nuit dernière.
- Ok, stop, moins vite en fait ! S’écria Alexia.

Les jambes à moitié empêtrées dans sa couverture, elle se leva pour venir à côté de Lily et la dévisagea, les yeux écarquillés. Toujours figée à sa place, Dorcas siffla longuement.

- Si je m’attendais à ça… James a enfin réussi faut croire.
- Oui, sourit Lily. Faut croire. Merlin, je ne sais même pas quoi faire, ni comment on fait !
- Comment on fait quoi ? Comment on sort avec quelqu’un ? Lily, il n’y a pas de leçon dans un livre pour ça… Tu dois juste avancer et voir ce qui se passe. Mais on parlera de ça plus tard, déjà je veux tout en détails. Qu’est-ce qui t’as enfin décidé ?
- Je ne sais pas. Ce n’était pas quelque chose de spécial, c’est juste arrivé petit à petit je pense. Depuis le début de l’année, il n’est plus seulement le garçon arrogant que j’avais l’habitude de voir. Et il me fait rire. Vous auriez dû l’écouter hier soir quand on faisait le programme pour les rondes : il m’a fait un monologue sur les tableaux magiques qui pourraient très bien assurer le rôle des préfets pour nous éviter de tourner en rond jusqu’à minuit dans les couloirs mais qui ne le faisaient pas car ils étaient juste trop paresseux ou car Dumbledore n’avaient pas encore trouvé de rémunération en peinture à l’huile. Enfin, bref… On est resté ensemble à attendre que son père rentre de l’hôpital et on a parlé. Beaucoup. On a mangé de la glace au citron aussi…
- En décembre ?
- Ne juge pas, ça semblait être une bonne idée sur le coup. A un moment il s’est mis à parler de mes cheveux….et la seconde d’après il m’embrassait.
- Et alors ? Dit Dorcas, son éternel air effronté sur le visage. Il embrasse aussi bien que la légende le prétend ?
- La légende ? Répéta Lily, amusée.
- Celle que les filles de Poudlard font circuler depuis qu’il n’a plus le physique d’un gringalet à lunettes mais d’un joueur de Quidditch sexy.
- Tu trouves mon copain sexy ?
- Je sors peut-être avec une fille, mais j’ai encore des yeux.

Un coussin vola malencontreusement dans la tête de Dorcas.

- « Copain », cita Alexia, toujours abasourdie. J’ai l’impression d’avoir basculé dans une réalité parallèle. Il faut que je le dise à Sirius !
- Il le sait probablement déjà… Alex ! Alex, où tu vas ? Reviens !

Pour quelqu’un atteint d’une maladie respiratoire mortelle et qui avait dû arrêter le sport à cause de cela, Alexia avait encore de belles foulées. Lily tenta de tendre le bras pour la retenir mais Alexia avait déjà ouvert la porte, qui vint claquer contre le mur, et se précipitait dans le couloir. Sans réfléchir, elle se lança à sa poursuite par réflexe. Le tapis rouge brodé d’or qui recouvrait les marches étouffa le bruit de ses pas tandis qu’elle dévalait les escaliers, s’accrochant à la rampe en bois sombre pour ne pas tomber et manœuvrer son virage in extremis en direction de la cuisine.
Lorsqu’elles entrèrent avec fracas dans la pièce, une bonne odeur de bacon et de toasts grillés flottaient dans l’air. A la table, les Maraudeurs et les Potter étaient déjà installés et ils se tournèrent vers elles, surpris.

- Oh…souffla Lily en piquant un fard.

Dans son dos, elle sentit Dorcas se glisser près d’elle. Elle courrait visiblement moins vite.

- Bonjour les filles, salua Mrs Potter avec enthousiasme après un silence gênant. Nous allions venir vous chercher. Asseyez-vous, James va vous servir du jus d’orange. Vous avez bien dormi ?
- Tout est parfait, madame, merci, assura-t-elle.

Elle s’installa à côté de Remus qui lui jeta un regard en coin appuyé. Ça ne faisait aucun doute qu’il savait ce qui s’était passé la veille et Lily se demanda si James avait réveillé ses trois amis en pleine nuit, incapable d’attendre, ce qui lui ressemblait bien dans le fond. En parlant de James, elle croisa son regard à lui aussi alors qu’il lui tendait un verre de jus d’orange. Il lui adressa un sourire à la fois euphorique et embarrassé, soit exactement les émotions que Lily ressentait depuis son réveil.

- Il y a également du lait chaud au miel et à la verveine, reprit Mrs Potter qui s’agitait au-dessus de sa poêle à frire. J’en sers à tout le monde ?
- Euh… non, désolée, répondit Alexia. Je…
- Tu n’aimes pas ça ? Je peux faire autre chose…
- Non, non ! Ne vous dérangez pas, c’est juste que je ne peux pas boire de lactose pur à cause de mon traitement. Les médicomages disent que ça pourrait créer une réaction allergique. Je suis désolée…

Lily ressentit un élan de compassion envers son amie qui avait l’air véritablement gêné, ce qu’elle comprenait parfaitement. A Poudlard, Alexia s’organisait toujours seule, et maintenant qu’elle y pensait elle ne l’avait jamais vu boire de lait durant les repas. Des yaourts parfois, mais pas de bol de lait avec des céréales par exemple. Ici, la situation était différente. Elle était invitée et ne voulait pas faire de vague ni déranger.

- Voyons, ne t’excuse pas, rassura Mrs Potter comme si ce n’était rien. Il y a plein d’autres choses, sers-toi. Et s’il y a d’autres contre-indications avec tes médicaments, n’hésite pas à me le dire. Je dirai aux elfes d’adapter le déjeuner.

Si Lily doutait encore qu’Euphemia Potter était la femme la plus gentille au monde, elle en avait désormais la certitude. De l’autre côté de la table, elle remarqua Sirius qui souffla un « merci » silencieux en direction de la mère de James, un sourire fier aux lèvres. Il fit ensuite glisser une tasse de thé et un toast à la confiture vers Alexia, et Lily était à peu près sûre qu’il lui tenait la main une seconde plus tôt.
Rassurée, Alexia reprit contenance avant de se pencher légèrement, une expression conspiratrice sur le visage.

- Bon, est-ce qu’on va continuer à faire comme si personne ne savait ?
- Alex…

Peter craqua le premier.

- Bon sang, j’ai cru que je ne verrais jamais ça de mon vivant !
- Ne te réjouis pas trop, lui rappela Mr Potter, concentré sur son journal. Je crois me souvenir que tu me dois une mornille.
- Papa ! On avait dit que…

La voix de James fut couverte par l’éclat de rire de Sirius, si semblable à un aboiement de chien.

- J’ai loupé quelque chose ? Interrogea Mrs Potter, perplexe, en revenant à sa place.
- James est enfin parvenu à glisser un philtre d’amour à Lily, plaisanta Sirius. Ça a l’air de fonctionner, vu sa tête plus rouge qu’un souaffle et leur air béat !
- Espèce de faux frère…et je n’ai pas un air béat….
- Alors tu louches toujours comme ça ?

Pour toute réponse, Sirius se reçut un quartier de pomme en pleine face, et Lily n’osa pas regarder directement Mrs Potter dans les yeux quand celle-ci lui servit une double dose de bacon en lui souriant, l’air approbateur.


Je ne sais pas combien de fois j’ai écrit « sourire » dans ce chapitre ^^ J’espère que vous avez aimé ! J’enverrai un message aux prévenus ce soir, j’ai pas le temps là donc ne vous inquiétez pas :D
cochyo

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par cochyo »

Je sors peut-être avec une fille, mais j’ai encore des yeux.
J'avais completemant oublie !
C'etait un super chapitre !
Perripuce

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

:mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

Je commenterais demain mais je suis heureuse que l'inspiration te soit revenue <3
Mimie99

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Mimie99 »

Très bon chapitre, j'ai adoré!!! Tout comme le dernier d'ailleurs (je crois que je n'ai pas commenté, désolée :oops: ) En tout cas les débuts de James et Lily c'est juste parfait. Et il n'y a rien de mal à manger de la "glace" (perso je dis crème glacée, d'où les tirets ;) ) en hiver. Pour la partie citron, je sais pas, mais la glace à sa place :lol: Sinon, comme j'ai dit c'était deux super chapitres! Et comme d'habitude j'ai hâte à la suite! :mrgreen:

Maintenant juste deux tous petits détails... Dans le chapitre d'avant, je crois, tu as dit quelque part qu'ils avaient seize ans (il me semble, je me trompe peut-être) sauf que s'ils sont en septième année ils devraient avoir dix-sept (même dix-huit dans certains cas) en ce moment.
Après un détail vraiment minime, mais "toasts grillés" ça ne revient pas à dire du pain grillé grillé? À moins que ce soit pour le bacon? Mais comme j'ai dit, c'est seulement deux détails et un très insignifiant pour le second :lol: Et le chapitre, enfin LES chapitres étaient tellement biens qu'on s'en fout.

Maintenant je te dis encore : bonne continuation et puisses-tu écrire vite et bien! :twisted: Caril me tarde déjà d'avoir la suite :mrgreen:
Cazolie

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Cazolie »

Ok apparemment il y a un nouveau chapitre ET J AVAIS PAS VU
Cazolie

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Cazolie »

annabethfan a écrit :Devinez quoi ? Le chapitre est déjà là ! Un tout petit plus que deux semaines, franchement je suis contente de moi :lol: Par contre, je crois qu’avec tout ce que j’avais à faire, je n’ai pas répondu aux commentaires je suis hyper désolée ! Ils étaient tous géniaux, un énorme merci ! Vos délires et votre enthousiasme étaient géniaux!

Voici donc le nouveau chapitre…. Je tente de faire du Jily de mon mieux (même si je n’arriverai jamais au niveau de Cazo ^^ Keur sur toi d’ailleurs !) Ahah, mais non

Ah et pour répondre à une question de Perri: " C'est dans le canon que James soit un fils de vieux ou tu as voulu faire ça comme ça? (C'est pas un reproche hein, je demande juste)" :arrow: Dans mes souvenirs, oui c'est canon car je crois que sur Pottermore, Rowling avait précisé que les Potter avaient eu James sur le tard (d'où aussi le fait qu'il soit fils unique et adoré :lol: ). Si quelqu'un sait que je me trompe, dites-le moi, mais je crois me rappeler l'avoir lu! Tu ne te trompes et tu as même raison !

Bonne lecture !


Chapitre XIX : James + Lily

Pour la première fois depuis longtemps, James avait l’impression de perdre ses moyens. Aucun trait d’esprit ou de geste grandiose ne lui venait en tête. Il avait embrassé Lily Evans. C’était comme s’il venait de terminer un marathon, long de près de sept ans, par un sprint effréné, et qu’il était maintenant à bout de souffle, incapable de se souvenir comment respirer. Il regardait Lily, il la dévorait du regard… et ne savait pas quoi faire. Personne ne lui avait dit de réfléchir à l’après. Hhahahahah mais tellement bien vu
Il glissa un regard en direction de la jeune fille, et son cœur loupa un battement. Elle était enfoncée dans le canapé à côté de lui, les jambes repliées sur elle, les yeux résolument baissés sur ses mains qui jouaient nerveusement avec le bas de son pantalon de pyjama. Ses joues étaient colorées d’un joli rouge d’embarras et James avança vers elle pour essayer de lui faire relever la tête.

- Eh Lily… ça va ?
- Oui…Bien sûr… C’est juste que… c’est idiot, mais…
- Tu ne vas pas partir en courant et prétendre ne plus me connaître ? Demanda-t-il pour détendre l’atmosphère alors qu’elle buttait sur les mots.

Lily sourit puis cogna doucement son genou contre le sien.

- Je te l’ai promis, non ? Le rassura-t-elle. Je ne vais pas regretter.
- Mais pour toi aussi c’est …bizarre ?
- Un peu, reconnut-elle. Je crois que j’ai passé tellement d’années à me convaincre que je te détestais… que je ne sais pas quoi faire maintenant, tu vois ?

James comprenait parfaitement.

- En plus, ajouta-t-elle timidement, je n’ai jamais… enfin contrairement à toi je ne suis pas sortie avec beaucoup de personne avant…
- « Avec beaucoup de personne », répéta-t-il, goguenard. N’exagère pas non plus.
- Tu veux qu’on fasse la liste des ex tout de suite ? S’amusa Lily. Parce que la mienne s’arrête à Jeremy Hopkrik et Wilbert Perks. D’ailleurs, je ne sais pas si Wilbert compte vraiment, on est resté ensemble seulement deux semaines en troisième année.
- Attends, attends, retour en arrière ! Jeremy Hopkrik ? Tu es sortie avec Jeremy Hopkrik de Poufsouffle ?
- Je dois avoir un faible pour les capitaines de Quidditch j’imagine…
- Il m’a envoyé sa batte en pleine figure pendant un match une fois ! S’indigna-t-il. Et comment est-ce que je ne le savais pas ? Pouahahah James la commère (et la victime)
- Il faut croire que j’ai encore des secrets pour toi, sourit-elle. Je suis sortie avec lui environ trois mois, à la fin de la cinquième année. C’est peut-être pour ça que Jeremy t’avais frappé avec sa batte, maintenant que j’y pense. C’était au moment… C'est tellement affreux comme raison :lol: où on était un peu en froid tous les deux. Plus que d’habitude, je veux dire. A cause de Severus et toute l’histoire près du lac, et puis un peu avant tu t’étais disputé avec les Maraudeurs je crois. Enfin, tout ça pour dire qu’on s’était ignoré pendant des semaines.
- Les pires semaines de ma vie !
- Les plus calmes de la mienne.
- Eh ! S’exclama James, feignant d’être vexé. Tu pourrais au moins reconnaître les trésors d’inventivité que j’ai déployé toutes ces années !
- Tu n’as pas déployé de la subtilité, ça je peux te l’accorder, rit-elle. BIM BIM BIM

Une lueur malicieuse dans les yeux, James se pencha sans prévenir et lui vola un baiser. Ses lèvres laissèrent un goût de sucre et de citron sur sa peau et elle se remit à sourire malgré elle.

- Je ne sais pas si j’arriverai à m’y habituer…commenta Lily.
- Attends de retourner à Poudlard ! C’est l’école entière qui va devoir s’y habituer.
- Oh Merlin, la tête que les gens vont faire !

James éclata de rire.

- La tête de McGo oui ! Je suis sûr que des paris tournent en salle des profs.
- James…
- Quoi ? Comme tu l’as dit, la subtilité n’a jamais été mon fort pendant des années. Derrière ses robes en tartan écossais se cache un cœur de romantique, j’en suis persuadé.

Lily secoua la tête. Avant d’affronter Poudlard, elle devra d’abord mettre leurs amis au courant, et ce sûrement dès demain matin. Quoique, elle attendrait que Dorcas ait avalé un café et qu’Alexia ait pris ses médicaments avant pour éviter tout incident. Aka que Dorcas crache du café partout et Alexia défaille ? (t'es horrible de nous glisser ça en douce en vrai)
Brusquement, elle réalisa quelque chose et se redressa, les yeux écarquillés. James se tendit immédiatement à côté d’elle.

- Quoi ?
- Je vais devoir rencontrer tes parents !
- Tu as rencontré ma mère ce matin…. ? Lui rappela-t-il, perplexe.
- Non, je veux dire… Les rencontrer maintenant qu’on est…enfin après ce qui s’est passé ce soir… Ce n’est pas la même chose.
- Lily, ma mère t’aime déjà autant que Sirius Ca veut tout dire haha, assura James, attendri et amusé. Quant à mon père, il a déjà hâte de te rencontrer pour pouvoir se moquer de moi. Alors détends-toi, vraiment. Tu n’auras qu’à leur sourire et ils tomberont sous ton charme, comme tout le monde !
- Tu es tombée sous mon charme grâce à mon sourire ? Releva-t-elle, espiègle.

Elle retint difficilement un regard moqueur en voyant le trouble de James sur son visage avant qu’il ne se reprenne, nerveux.

- Je suis tombé sous ton charme pour beaucoup de raisons, Lily Evans, affirma-t-il. Ton sourire a aidé oui… Mais ça va au-delà de ton…physique. C’est toi, toi tout entière avec ta gentillesse, ton intelligence et tes manières bornées.
- Bornées ? Releva-t-elle pour éviter de pense à son cœur qui s’était emballé dans sa poitrine. C’est l’hôpital qui se moque de la charité, Potter.

James fronça les sourcils.

- Qu’est-ce que la charité vient faire là-dedans ? C’est encore une de tes expressions moldus incompréhensibles ? Il a pas tort pour celle-ci

Avant que Lily ne puisse le répondre, toujours amusée devant sa perplexité pour les expressions moldus qu’il ne maîtrisait pas, ils entendirent le bruit d’une clé dans la serrure suivit d’une porte qui s’ouvrait doucement. James bondit sur ses pieds alors qu’un homme entrait dans le salon quelques secondes plus tard, l’air fatigué et une cape de voyage encore sur le bras.

- Papa !
- James… dit-il, surpris. Qu’est-ce que tu fais encore debout ? Il est tard.

Lily resta en retrait derrière le canapé, observant les deux hommes. James se tenait à côté de son père et ne le quittait pas des yeux, anxieux, ce qu’elle ne pouvait pas lui reprocher. L’homme avait le teint blême, même s’il veillait à garder le dos droit et se tenait solidement sur ses deux jambes. Ses cheveux, un peu plus bruns que ceux de son fils, commençaient à virer au gris au niveau de ses tempes et des petites rides craquelaient le coin de ses yeux noisettes. Ils se ressemblaient tous les deux énormément, même si James avait la silhouette plus mince et était un peu plus petit que son père. Je fonds. J'aurais tellement voulu voir James veillir

- Je voulais t’attendre… Pour savoir. Qu’est-ce que les médicomages ont dit ?
- On en parlera demain, il est presque trois heures du matin.
- Mais…
- James, dit-il fermement. Il faut que je voie ta mère avant, d’accord ? Mais ne t’inquiète pas.

Lily aurait voulu lui dire qu’il demandait l’impossible, et d’ailleurs lui-même paraissait en être conscient car il posa une main rassurante sur l’épaule de son fils comme pour appuyer ses paroles.

- Et je vois que tu ne veilles pas seul en plus… Enchanté, mademoiselle. Veuillez excuser mon fils pour vous tenir éveillée à une heure pareille.
- Je ne l’ai pas forcé, protesta James. Elle est là de son plein gré pour la glace au citron. Pour te bécoter ouais

Lily sourit et contourna le canapé pour s’avancer timidement vers les deux hommes.
- Bonsoir monsieur Potter…contente de voir que vous allez bien.
- Appelle-moi Fleamont, dit-il. Et merci beaucoup, j’en suis plutôt content aussi. Tu t’appelles… ?

Cette fois-ci, Lily ne laissa pas James se lancer dans le vide tout seul. Pour la première fois, elle décida de le devancer et, le cœur battant et ses émotions faisant rage dans sa poitrine, elle tendit la main vers monsieur Potter.

– Lily Evans, se présenta-t-elle avec aplomb en souriant. La petite amie de James. WOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOJYHTETHKRT

Ils eurent la même réaction : le père et le fils haussèrent les sourcils, surpris. Elle ne comprenait pas bien d’où venait la surprise de Fleamont (elle pria pour qu’il n’ait pas entendu parler d’elle jusqu’à aujourd’hui, imaginant bien ce que ce les Maraudeurs avaient pu dire pour plaisanter), mais elle déchiffra l’expression de James plus aisément. Il ne s’attendait visiblement pas à ce que ça soit elle qui annonce la nouvelle et pose les mots sur leur nouvelle relation la première.

- Pas trop tôt, lâcha Fleamont en lui serrant la main. Peter me doit une mornille. Hahahahahahahah oh god
- Tu as parié avec mes amis ? S’exclama James, horrifié.
- Seulement avec Peter et Sirius. Remus a déclaré qu’il était « au-dessus de tout ça ».

Fleamont souriait, l’air de trouver cette situation très divertissante après une journée entière à l’hôpital.

- Remus est quelqu’un de bien….marmonna James.
- On parlera du compas moral de tes amis une autre fois. Allez, il est vraiment tard et si on ne lève pas avant midi demain, ta mère ne va pas être contente.
- Comme si elle aussi ne t’attendait pas les yeux grands ouverts dans sa chambre…
- James, dit monsieur Potter d’un ton qui ne soufflait aucune réplique. Demain. Je te le promets, on parlera demain, tu pourras même lire mon bulletin de santé certifié par mon médicomage. Mais pour l’instant, au lit.

James tenta de soutenir le regard de son père une seconde avant d’abandonner. Ses épaules s’affaissèrent, et, résigné, il hocha la tête. Lily aurait voulu s’approcher de lui pour le réconforter, mais elle resta clouée sur place. Ce n’était pas sa place de s’interposer au sein d’une affaire familiale qui ne la regardait absolument pas.

- On remonte dans dix minutes, promit James. Laisse-moi juste ranger tout ça…
- D’accord. Oh et Lily ? Dit-il en s’adressant brusquement à elle. Thé ou café pour le petit déjeuner ?

Lily cligna des yeux, prise au dépourvu.

- Thé, répondit-elle spontanément.
- Ça c’est une fille bien, approuva Fleamont. Pouahahah
- N’importe quoi, bougonna James. Tout le monde sait que le café est meilleur !
- Pas quand tu le noies sous une tonne de sucre, rétorqua-t-elle, les joues toujours rouge du compliment de monsieur Potter. Tu me donnes envie de t’arracher le pot de sucre tous les matins à Poudlard…

Fleamont éclata de rire puis ébouriffa affectueusement les cheveux de son fils.

- Toujours écouter ces dames, James. Bon je vais me coucher. Ne laisse rien trainer et à demain.
- A demain papa…
- Bonne nuit monsieur…
- Et chacun dans sa chambre, n’est-ce pas ?
- Papa ! S’indigna James, mortifié. Hahahahah, ça te rappelle une certaine conversation peut-être

Il fusilla son père du regard par-dessus ses lunettes tandis que ce dernier quittait la pièce en riant.
Dès qu’ils se retrouvèrent à nouveau seuls, une étrange tension parut apparaître entre eux et Lily s’empressa de se baisser pour ramasser les bouts de parchemin afin d’éviter de croiser le regard de James. Celui-ci hésita, piétinant sur place, avant de soupirer et de la rejoindre.

- Attends, souffla-t-il, laisse-moi t’aider.
- Merci… dit-elle avant d’ajouter pour ne pas retomber dans le silence. Tu…tu es soulagé ? Il a l’air d’aller bien…
- Un peu, oui. Mais je le connais aussi, il est très doué pour cacher qu’il va mal ou quand il est blessé.
- La génétique a échoué à ce niveau alors…

James se retourna, les deux bols de glace au citron vide dans ses mains, et haussa un sourcil.

- Qu’est-ce que c’est censé vouloir dire ?
- Rien, dit-elle d’un ton badin. Juste que sur un terrain de Quidditch, tu peux être pire qu’un footballer.
- Hein ?
- C’est un cliché… un sport moldu où les joueurs se roulent de douleur au premier coup de vent venu.
- Moi ? Moi ? S’exclama-t-il exagérément. Je prends des cognards en pleine tête, Lily, pas de simple petit ballon.

Elle s’adossa au chambranle de la cuisine alors qu’ils entraient dans la pièce et lui lança un regard appuyé, un rictus aux lèvres.

- Très bien, céda-t-il, j’avoue ! Mais une larme et un cri de douleur attendrissent plus facilement l’arbitre, et je ne le fais pas pour moi…..je le fais pour l’équipe, affirma-t-il avec grandiloquence.

James ne se reçut qu’un coup de torchon en réponse. Il éclata de rire et commença à laver les bols et les cuillères, les passant un par un à Lily pour qu’elle les essuie, perchée sur le plan de travail à côté de l’évier. Elle balançait ses jambes dans le vide au rythme des aiguilles de la vieille horloge qui marquaient les secondes et James se laissa porter par le son régulier.

- James ?
- Hum ?
- Est-ce que je peux te poser une question…étrange ?
- J’ai peur…Qu’est-ce que ton cerveau bizarre a encore été chercher, Evans ?

Dans un tintement cristallin, Lily déposa la dernière cuillère puis se pencha légèrement en avant, les mains crispées autour du bord du plan de travail.

- La première chose que tu as pensé de moi, quand on s’est rencontré, qu’est-ce que c’était ?
- Ce sentiment que tu as quand une nouvelle personne entre dans ta vie et que tu sais qu’elle va tout bouleverser…mais tu ne sais pas encore comment, répondit James sans réfléchir. Woh

Lily rougit et se mordit la lèvre, incapable de réprimer un sourire. Si elle était condamnée à réagir ainsi à chaque fois qu’elle était en sa présence, elle avait l’impression qu’elle ne cesserait jamais d’avoir l’air d’une adolescente amoureuse.

- A onze ans ? Tu as pensé ça en première année ?
- Peut-être pas aussi précisément, non, reconnut-il en s’ébouriffant les cheveux pour la énième fois de la soirée. Tu m’agaçais aussi peut-être un peu au début, mais je n’ai réussi à me défaire du sentiment que tu…me fascinais.

Une boule se forma dans la gorge de Lily. Le désir longtemps contenu en elle sembla se réveiller, sauf qu’elle réalisa qu’elle n’avait plus à l’endiguer désormais.

- James… murmura-t-elle d’une voix rauque. Viens là…

Il se glissa entre ses jambes et posa une main tremblante au-dessus de son genou, ses prunelles noisette plantées dans les siennes. D’un geste encore hésitant, Lily l’attira contre elle. Tout son corps lui paraissait trop étroit, comme s’il n’arrivait plus à contenir ses émotions qui déchiraient son ventre et sa poitrine, qui lui faisaient tourner la tête, des émotions qui l’attiraient vers James presque physiquement… Leurs bouches se rencontrèrent une fois plus et Lily ferma les yeux, se laissant emporter par la vague de sensation qui déferla sur elle.
Elle ne savait pas si c’était parce que tout était encore nouveau entre eux, ou si parce que James lui faisait cet effet-là de toute manière, mais elle ne voulait en aucun cas que ça s’arrête. Je vote pour la deuxième option

**
*


La pâle lumière hivernale qui filtrait entre l’interstice des rideaux réveilla Lily lentement. Elle cligna des yeux, enfouissant sa tête dans son oreiller alors qu’elle roulait sur elle-même. Au vu de l’heure à laquelle elle s’était véritablement couchée, les quelques heures de sommeil qu’elle avait pu avoir n’avaient pas été suffisantes et elle sentait déjà naître le mal de crâne familier qui apparaissaient quand elle n’avait pas assez dormi Top-là Lily. Celui de mon manque de sommeil d'hier est encore là ce matin :lol:. Elle bougonna en s’asseyant, la gorge sèche et un arrière-goût de citron sur la langue.
Brusquement, un shot d’adrénaline parut se diffuser dans ses veines alors que les souvenirs de la veille lui revenaient en mémoire. James. Elle avait embrassé James et il l’avait embrassé… Un éclat de rire nerveux gonfla dans sa poitrine alors qu’elle se passait la main dans les cheveux. Elle tenta de se rappeler des choses dans les moindres détails : les lunettes de James perchée sur le bout de son nez, son écriture à la fois brouillonne et élégante, la sincérité dans son regard, la sensation de sa main sur sa joue.

- Pourquoi tu souris comme une idiote ?
Lily sursauta violemment. Au pied du lit, elle vit apparaître la tête de Dorcas. Son amie, assise à côté d’Alexia, était encore en pyjama et ses lourds cheveux bruns épais étaient rassemblés en un chignon désordonné.

- Merlin Dorcas !
- Désolée, j’interromps une rêverie agréable ? Se moqua-t-elle.
- Non ! Je suis fatiguée, c’est tout… Alex, qu’est-ce que tu fiches ?

Alexia, dont la bretelle de débardeur glissait le long de son épaule, se redressa pour pouvoir mieux voir la rousse.

- Tu dormais encore quand je me suis réveillée, expliqua-t-elle. Je devais prendre mon médicament à 7h pile, mais tu dormais profondément et Dorcas était aussi debout alors je me suis installée avec elle.
- 7h ? Quelle heure il est… ?
- Presque 10h, ne t’inquiète pas. On allait te réveiller dans quelques minutes. Tu as mal dormi ?
- Pas exactement…peu dormi plutôt…

Dorcas haussa un sourcil.

- Est-ce que ça ne revient pas au même ?

Les mains sur les genoux, Lily baissa les yeux et sentit naître un sourire impossible à réprimer sur ses lèvres.

- Oh oh ! Chantonna Alexia immédiatement. Tu as quelque chose à nous dire ?
- Non…
- Allez, ne te fais pas désirer, protesta Dorcas. J’ai faim, le petit-déjeuner est pour bientôt, alors dépêche-toi !
- Je sors avec James…. On s’est embrassé la nuit dernière.
- Ok, stop, moins vite en fait ! S’écria Alexia. Hahahah c'est clair c'est tellement violent comme annonce

Les jambes à moitié empêtrées dans sa couverture, elle se leva pour venir à côté de Lily et la dévisagea, les yeux écarquillés. Toujours figée à sa place, Dorcas siffla longuement.

- Si je m’attendais à ça… James a enfin réussi faut croire.
- Oui, sourit Lily. Faut croire. Merlin, je ne sais même pas quoi faire, ni comment on fait !
- Comment on fait quoi ? Comment on sort avec quelqu’un ? Lily, il n’y a pas de leçon dans un livre pour ça… Tu dois juste avancer et voir ce qui se passe. Mais on parlera de ça plus tard, déjà je veux tout en détails. Qu’est-ce qui t’as enfin décidé ?
- Je ne sais pas. Ce n’était pas quelque chose de spécial, c’est juste arrivé petit à petit je pense. Depuis le début de l’année, il n’est plus seulement le garçon arrogant que j’avais l’habitude de voir. Et il me fait rire. Vous auriez dû l’écouter hier soir quand on faisait le programme pour les rondes : il m’a fait un monologue sur les tableaux magiques qui pourraient très bien assurer le rôle des préfets pour nous éviter de tourner en rond jusqu’à minuit dans les couloirs mais qui ne le faisaient pas car ils étaient juste trop paresseux ou car Dumbledore n’avaient pas encore trouvé de rémunération en peinture à l’huile C EST SI VRAI. Enfin, bref… On est resté ensemble à attendre que son père rentre de l’hôpital et on a parlé. Beaucoup. On a mangé de la glace au citron aussi…
- En décembre ?
- Ne juge pas, ça semblait être une bonne idée sur le coup. A un moment il s’est mis à parler de mes cheveux….et la seconde d’après il m’embrassait.
- Et alors ? Dit Dorcas, son éternel air effronté sur le visage. Il embrasse aussi bien que la légende le prétend ?
- La légende ? Répéta Lily, amusée.
- Celle que les filles de Poudlard font circuler depuis qu’il n’a plus le physique d’un gringalet à lunettes mais d’un joueur de Quidditch sexy.
- Tu trouves mon copain sexy ?
- Je sors peut-être avec une fille, mais j’ai encore des yeux.

Un coussin vola malencontreusement dans la tête de Dorcas.

- « Copain », cita Alexia, toujours abasourdie. J’ai l’impression d’avoir basculé dans une réalité parallèle. Il faut que je le dise à Sirius !
- Il le sait probablement déjà… Alex ! Alex, où tu vas ? Reviens !

Pour quelqu’un atteint d’une maladie respiratoire mortelle et qui avait dû arrêter le sport à cause de cela, Alexia avait encore de belles foulées. Lily tenta de tendre le bras pour la retenir mais Alexia avait déjà ouvert la porte, qui vint claquer contre le mur, et se précipitait dans le couloir. Sans réfléchir, elle se lança à sa poursuite par réflexe. Le tapis rouge brodé d’or qui recouvrait les marches étouffa le bruit de ses pas tandis qu’elle dévalait les escaliers, s’accrochant à la rampe en bois sombre pour ne pas tomber et manœuvrer son virage in extremis en direction de la cuisine.
Lorsqu’elles entrèrent avec fracas dans la pièce, une bonne odeur de bacon et de toasts grillés flottaient dans l’air. A la table, les Maraudeurs et les Potter étaient déjà installés et ils se tournèrent vers elles, surpris.

- Oh…souffla Lily en piquant un fard.

Dans son dos, elle sentit Dorcas se glisser près d’elle. Elle courrait visiblement moins vite.

- Bonjour les filles, salua Mrs Potter avec enthousiasme après un silence gênant. Nous allions venir vous chercher. Asseyez-vous, James va vous servir du jus d’orange. Vous avez bien dormi ?
- Tout est parfait, madame, merci, assura-t-elle. Ca fait un peu "Oui tout fonctionne très bien chez le modèle de copain que vous m'avez fourni, ej suis très satisfaite de ma commande"

Elle s’installa à côté de Remus qui lui jeta un regard en coin appuyé. Ça ne faisait aucun doute qu’il savait ce qui s’était passé la veille et Lily se demanda si James avait réveillé ses trois amis en pleine nuit, incapable d’attendre, ce qui lui ressemblait bien dans le fond. En parlant de James, elle croisa son regard à lui aussi alors qu’il lui tendait un verre de jus d’orange. Il lui adressa un sourire à la fois euphorique et embarrassé, soit exactement les émotions que Lily ressentait depuis son réveil.

- Il y a également du lait chaud au miel et à la verveine C'est un vrai mélange ça Haha ?, reprit Mrs Potter qui s’agitait au-dessus de sa poêle à frire. J’en sers à tout le monde ?
- Euh… non, désolée, répondit Alexia. Je…
- Tu n’aimes pas ça ? Je peux faire autre chose…
- Non, non ! Ne vous dérangez pas, c’est juste que je ne peux pas boire de lactose pur à cause de mon traitement. Les médicomages disent que ça pourrait créer une réaction allergique. Je suis désolée…

Lily ressentit un élan de compassion envers son amie qui avait l’air véritablement gêné, ce qu’elle comprenait parfaitement. A Poudlard, Alexia s’organisait toujours seule, et maintenant qu’elle y pensait elle ne l’avait jamais vu boire de lait durant les repas. Des yaourts parfois, mais pas de bol de lait avec des céréales par exemple. Ici, la situation était différente. Elle était invitée et ne voulait pas faire de vague ni déranger.

- Voyons, ne t’excuse pas, rassura Mrs Potter comme si ce n’était rien. Il y a plein d’autres choses, sers-toi. Et s’il y a d’autres contre-indications avec tes médicaments, n’hésite pas à me le dire. Je dirai aux elfes d’adapter le déjeuner.

Si Lily doutait encore qu’Euphemia Potter était la femme la plus gentille au monde, elle en avait désormais la certitude. De l’autre côté de la table, elle remarqua Sirius qui souffla un « merci » silencieux en direction de la mère de James, un sourire fier aux lèvres. Il fit ensuite glisser une tasse de thé et un toast à la confiture vers Alexia, et Lily était à peu près sûre qu’il lui tenait la main une seconde plus tôt.
Rassurée, Alexia reprit contenance avant de se pencher légèrement, une expression conspiratrice sur le visage.

- Bon, est-ce qu’on va continuer à faire comme si personne ne savait ?
- Alex…

Peter craqua le premier.

- Bon sang, j’ai cru que je ne verrais jamais ça de mon vivant ! Hahahahah
- Ne te réjouis pas trop, lui rappela Mr Potter, concentré sur son journal. Je crois me souvenir que tu me dois une mornille.
- Papa ! On avait dit que…

La voix de James fut couverte par l’éclat de rire de Sirius, si semblable à un aboiement de chien.

- J’ai loupé quelque chose ? Interrogea Mrs Potter, perplexe, en revenant à sa place.
- James est enfin parvenu à glisser un philtre d’amour à Lily, plaisanta Sirius. Ça a l’air de fonctionner, vu sa tête plus rouge qu’un souaffle et leur air béat !
- Espèce de faux frère…et je n’ai pas un air béat….
- Alors tu louches toujours comme ça ?

Pour toute réponse, Sirius se reçut un quartier de pomme en pleine face, et Lily n’osa pas regarder directement Mrs Potter dans les yeux quand celle-ci lui servit une double dose de bacon en lui souriant, l’air approbateur. Comment elle l'achète avec de la nourriture


Je ne sais pas combien de fois j’ai écrit « sourire » dans ce chapitre ^^ J’espère que vous avez aimé ! J’enverrai un message aux prévenus ce soir, j’ai pas le temps là donc ne vous inquiétez pas :D
OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII c'était trop chouette ! Tu retranscris trop bien ce côté trop awkward d'un début de relation avec tous tes potes et en plus tes parents dans les parages :lol: Ils sont vraiment choux, surtout qu'ils restent vraiment fidèle à eux-mêmes même s'ils sont en couple.
Et l'inquiétude de James pour son père est juste tellement adorable, je fonds
C'était de la balle !
addbook

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par addbook »

Ouiii le chapitre !
J'attendais trop, tu nous a vraiment laissé sur notre faim à la fin du dernier.
Ne t'inquiète pas pour ta non-expérience de Jily :lol: Tu l'as reussi parfaitement.
La glace au citron c'est la vie quand même.
Hahahha le pere de James il me fait trop rire à remettre sur la table la mornille que lui doit Peter à chaque fois
Ouahhh en tout cas chapeau Lily, dire hyper directement je sors avec James comme ça à son père...
Mais tu montres bien ce petit moment etrange au debut de la relation, surtout les premières en mode :" Je sais ps quoi faire " " Je suis gêné" Et tout le tralala...
J'aime bien ce chapitre, il est calme posé on va dire.
J'adore la relation Sirius Alex, même si elle est malade il l'a soutient, ils sont forts ensembles.
cochyo

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par cochyo »

J'ai realise aujourd'hui que le jour de la rentre du 3 etait le jour meme de la pleine lune ! Alors comment es-ce qu'il a pu voyager dans train ? (reaction a retardement sur le chapitre sur remus :oops: )
Perripuce

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

ATTENTION PERRI EST DEVANT UN MATCH DE FOOT - Coupe du Monde oblige, vous allez en bouffer dans les commentaires mwoahahaha - donc ledit commentaire peut partir en co*****
annabethfan a écrit :Devinez quoi ? Le chapitre est déjà là ! Un tout petit plus que deux semaines, franchement je suis contente de moi :lol: Par contre, je crois qu’avec tout ce que j’avais à faire, je n’ai pas répondu aux commentaires je suis hyper désolée ! Ils étaient tous géniaux, un énorme merci ! Vos délires et votre enthousiasme étaient géniaux! <3 <3

Voici donc le nouveau chapitre…. Je tente de faire du Jily de mon mieux (même si je n’arriverai jamais au niveau de Cazo ^^ Keur sur toi d’ailleurs !)

Ah et pour répondre à une question de Perri: " C'est dans le canon que James soit un fils de vieux ou tu as voulu faire ça comme ça? (C'est pas un reproche hein, je demande juste)" :arrow: Dans mes souvenirs, oui c'est canon car je crois que sur Pottermore, Rowling avait précisé que les Potter avaient eu James sur le tard (d'où aussi le fait qu'il soit fils unique et adoré :lol: ). Si quelqu'un sait que je me trompe, dites-le moi, mais je crois me rappeler l'avoir lu! OK merci ! j'avoue que je vais plus trop sur Pottermore, trop la flemme de lire en anglais ...

Bonne lecture !


Chapitre XIX : James + Lily = <3 ?

Pour la première fois depuis longtemps, James avait l’impression de perdre ses moyens. Aucun trait d’esprit ou de geste grandiose ne lui venait en tête. Il avait embrassé Lily Evans :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: . C’était comme s’il venait de terminer un marathon, long de près de sept ans, par un sprint effréné, et qu’il était maintenant à bout de souffle, incapable de se souvenir comment respirer. Il regardait Lily, il la dévorait du regard… et ne savait pas quoi faire. Personne ne lui avait dit de réfléchir à l’après. Pauvre truc :lol: :lol: :lol:
Il glissa un regard en direction de la jeune fille, et son cœur loupa un battement. Elle était enfoncée dans le canapé à côté de lui, les jambes repliées sur elle, les yeux résolument baissés sur ses mains qui jouaient nerveusement avec le bas de son pantalon de pyjama. Ses joues étaient colorées d’un joli rouge d’embarras et James avança vers elle pour essayer de lui faire relever la tête.

- Eh Lily… ça va ?
- Oui…Bien sûr… C’est juste que… c’est idiot, mais…
- Tu ne vas pas partir en courant et prétendre ne plus me connaître ? Demanda-t-il pour détendre l’atmosphère alors qu’elle buttait sur les mots.

Lily sourit puis cogna doucement son genou contre le sien.

- Je te l’ai promis, non ? Le rassura-t-elle. Je ne vais pas regretter. Oui enfin c'est pas parce que tu l'as dit que tu vas le faire :lol: :lol: :lol:
- Mais pour toi aussi c’est …bizarre ?
- Un peu, reconnut-elle. Je crois que j’ai passé tellement d’années à me convaincre que je te détestais… que je ne sais pas quoi faire maintenant, tu vois ? Je comprends ça doit tellement les chambouler

James comprenait parfaitement.

- En plus, ajouta-t-elle timidement, je n’ai jamais… enfin contrairement à toi je ne suis pas sortie avec beaucoup de personne avant…
- « Avec beaucoup de personne », répéta-t-il, goguenard. N’exagère pas non plus.
- Tu veux qu’on fasse la liste des ex tout de suite ? S’amusa Lily. Parce que la mienne s’arrête à Jeremy Hopkrik et Wilbert Perks. D’ailleurs, je ne sais pas si Wilbert compte vraiment, on est resté ensemble seulement deux semaines en troisième année.
- Attends, attends, retour en arrière ! Jeremy Hopkrik ? Tu es sortie avec Jeremy Hopkrik de Poufsouffle ? :lol: :lol: C'est toujours les meilleurs moments ça !
- Je dois avoir un faible pour les capitaines de Quidditch j’imagine…
- Il m’a envoyé sa batte en pleine figure pendant un match une fois ! S’indigna-t-il. Et comment est-ce que je ne le savais pas ?
- Il faut croire que j’ai encore des secrets pour toi, sourit-elle. Je suis sortie avec lui environ trois mois, à la fin de la cinquième année. C’est peut-être pour ça que Jeremy t’avais frappé avec sa batte, maintenant que j’y pense. C’était au moment… où on était un peu en froid tous les deux. Plus que d’habitude, je veux dire. A cause de Severus et toute l’histoire près du lac, et puis un peu avant tu t’étais disputé avec les Maraudeurs je crois. Enfin, tout ça pour dire qu’on s’était ignoré pendant des semaines. Il voulait la protéger ahah
- Les pires semaines de ma vie !
- Les plus calmes de la mienne. :lol: :lol: :lol:
- Eh ! S’exclama James, feignant d’être vexé. Tu pourrais au moins reconnaître les trésors d’inventivité que j’ai déployé toutes ces années !
- Tu n’as pas déployé de la subtilité, ça je peux te l’accorder, rit-elle. :lol: :lol: :lol: :lol: Ils sont tellement eux c'est trop mignon !

Une lueur malicieuse dans les yeux, James se pencha sans prévenir et lui vola un baiser. Ses lèvres laissèrent un goût de sucre et de citron sur sa peau et elle se remit à sourire malgré elle.

- Je ne sais pas si j’arriverai à m’y habituer…commenta Lily. Oh ce sera très facile trésor je crois :lol:
- Attends de retourner à Poudlard ! C’est l’école entière qui va devoir s’y habituer.
- Oh Merlin, la tête que les gens vont faire ! ça va être énorme.
Je rêve mais la Corée du Sud domine le Mexique. LE BEAU MEXIQUE QUI A BATTU L"ALLEMAGNE VAMOS MEXICOS


James éclata de rire.

- La tête de McGo oui ! Je suis sûr que des paris tournent en salle des profs.
- James…
- Quoi ? Comme tu l’as dit, la subtilité n’a jamais été mon fort pendant des années. Derrière ses robes en tartan écossais se cache un cœur de romantique, j’en suis persuadé. J'aime trop cette phrase :lol: :lol:

Lily secoua la tête. Avant d’affronter Poudlard, elle devra d’abord mettre leurs amis au courant, et ce sûrement dès demain matin. Quoique, elle attendrait que Dorcas ait avalé un café et qu’Alexia ait pris ses médicaments avant pour éviter tout incident.
Brusquement, elle réalisa quelque chose et se redressa, les yeux écarquillés. James se tendit immédiatement à côté d’elle.

- Quoi ?
- Je vais devoir rencontrer tes parents !
- Tu as rencontré ma mère ce matin…. ? Lui rappela-t-il, perplexe.
- Non, je veux dire… Les rencontrer maintenant qu’on est…enfin après ce qui s’est passé ce soir… Ce n’est pas la même chose. :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:
- Lily, ma mère t’aime déjà autant que Sirius, assura James, attendri et amusé. Quant à mon père, il a déjà hâte de te rencontrer pour pouvoir se moquer de moi. Alors détends-toi, vraiment. Tu n’auras qu’à leur sourire et ils tomberont sous ton charme, comme tout le monde !
- Tu es tombée sous mon charme grâce à mon sourire ? Releva-t-elle, espiègle.

Elle retint difficilement un regard moqueur en voyant le trouble de James sur son visage avant qu’il ne se reprenne, nerveux.

- Je suis tombé sous ton charme pour beaucoup de raisons, Lily Evans, affirma-t-il. Ton sourire a aidé oui… Mais ça va au-delà de ton…physique. C’est toi, toi tout entière avec ta gentillesse, ton intelligence et tes manières bornées. ça c'est un trait de Lily qui est partout : elle est bornée :lol:
- Bornées ? Releva-t-elle pour éviter de pense à son cœur qui s’était emballé dans sa poitrine. C’est l’hôpital qui se moque de la charité, Potter.

James fronça les sourcils.

- Qu’est-ce que la charité vient faire là-dedans ? C’est encore une de tes expressions moldus incompréhensibles ? :lol: :lol: :lol:

Avant que Lily ne puisse le répondre, toujours amusée devant sa perplexité pour les expressions moldus qu’il ne maîtrisait pas, ils entendirent le bruit d’une clé dans la serrure suivit d’une porte qui s’ouvrait doucement. James bondit sur ses pieds alors qu’un homme entrait dans le salon quelques secondes plus tard, l’air fatigué et une cape de voyage encore sur le bras.

- Papa !
- James… dit-il, surpris. Qu’est-ce que tu fais encore debout ? Il est tard.

Lily resta en retrait derrière le canapé, observant les deux hommes. James se tenait à côté de son père et ne le quittait pas des yeux, anxieux, ce qu’elle ne pouvait pas lui reprocher. L’homme avait le teint blême, même s’il veillait à garder le dos droit et se tenait solidement sur ses deux jambes. Ses cheveux, un peu plus bruns que ceux de son fils, commençaient à virer au gris au niveau de ses tempes et des petites rides craquelaient le coin de ses yeux noisettes. Ils se ressemblaient tous les deux énormément, même si James avait la silhouette plus mince et était un peu plus petit que son père.

- Je voulais t’attendre… Pour savoir. Qu’est-ce que les médicomages ont dit ?
- On en parlera demain, il est presque trois heures du matin.
- Mais…
- James, dit-il fermement. Il faut que je voie ta mère avant, d’accord ? Mais ne t’inquiète pas. C'est précisément le genre de discourt qui occasionne justement le fait qu'ils s'inquiètent.

Lily aurait voulu lui dire qu’il demandait l’impossible, et d’ailleurs lui-même paraissait en être conscient car il posa une main rassurante sur l’épaule de son fils comme pour appuyer ses paroles.

- Et je vois que tu ne veilles pas seul en plus… Enchanté, mademoiselle. Veuillez excuser mon fils pour vous tenir éveillée à une heure pareille.
- Je ne l’ai pas forcé, protesta James. Elle est là de son plein gré pour la glace au citron. et bécoter James. Accessoirement.

Lily sourit et contourna le canapé pour s’avancer timidement vers les deux hommes.

- Bonsoir monsieur Potter…contente de voir que vous allez bien.
- Appelle-moi Fleamont, dit-il. Et merci beaucoup, j’en suis plutôt content aussi. Tu t’appelles… ?

Cette fois-ci, Lily ne laissa pas James se lancer dans le vide tout seul. Pour la première fois, elle décida de le devancer et, le cœur battant et ses émotions faisant rage dans sa poitrine, elle tendit la main vers monsieur Potter.

– Lily Evans, se présenta-t-elle avec aplomb en souriant. La petite amie de James. Enorme comment elle assume ça direct :lol: :lol: :lol:

Ils eurent la même réaction : le père et le fils haussèrent les sourcils, surpris. Elle ne comprenait pas bien d’où venait la surprise de Fleamont (elle pria pour qu’il n’ait pas entendu parler d’elle jusqu’à aujourd’hui, imaginant bien ce que ce les Maraudeurs avaient pu dire pour plaisanter), mais elle déchiffra l’expression de James plus aisément. Il ne s’attendait visiblement pas à ce que ça soit elle qui annonce la nouvelle et pose les mots sur leur nouvelle relation la première.

- Pas trop tôt, lâcha Fleamont en lui serrant la main. Peter me doit une mornille.
- Tu as parié avec mes amis ? S’exclama James, horrifié. :lol: :lol: :lol: :lol:
- Seulement avec Peter et Sirius. Remus a déclaré qu’il était « au-dessus de tout ça ».

Fleamont souriait, l’air de trouver cette situation très divertissante après une journée entière à l’hôpital.

- Remus est quelqu’un de bien….marmonna James.
- On parlera du compas moral de tes amis une autre fois. Allez, il est vraiment tard et si on ne lève pas avant midi demain, ta mère ne va pas être contente.
- Comme si elle aussi ne t’attendait pas les yeux grands ouverts dans sa chambre…
- James, dit monsieur Potter d’un ton qui ne soufflait aucune réplique. Demain. Je te le promets, on parlera demain, tu pourras même lire mon bulletin de santé certifié par mon médicomage. Mais pour l’instant, au lit.

James tenta de soutenir le regard de son père une seconde avant d’abandonner. Ses épaules s’affaissèrent, et, résigné, il hocha la tête. Lily aurait voulu s’approcher de lui pour le réconforter, mais elle resta clouée sur place. Ce n’était pas sa place de s’interposer au sein d’une affaire familiale qui ne la regardait absolument pas.

- On remonte dans dix minutes, promit James. Laisse-moi juste ranger tout ça…
- D’accord. Oh et Lily ? Dit-il en s’adressant brusquement à elle. Thé ou café pour le petit déjeuner ?

Lily cligna des yeux, prise au dépourvu.
Olala encore une occasion pour les Sud-Coréens. LES SUD COREENS BON SANG.
- Thé, répondit-elle spontanément.
- Ça c’est une fille bien, approuva Fleamont.
- N’importe quoi, bougonna James. Tout le monde sait que le café est meilleur ! Un anglais digne de ce nom préfère le thé
Ochoa quel gardien

- Pas quand tu le noies sous une tonne de sucre, rétorqua-t-elle, les joues toujours rouge du compliment de monsieur Potter. Tu me donnes envie de t’arracher le pot de sucre tous les matins à Poudlard…

Fleamont éclata de rire puis ébouriffa affectueusement les cheveux de son fils.

- Toujours écouter ces dames, James. Bon je vais me coucher. Ne laisse rien trainer et à demain.
- A demain papa…
- Bonne nuit monsieur…
- Et chacun dans sa chambre, n’est-ce pas ?
- Papa ! S’indigna James, mortifié. :lol: :lol: Il se souvient des cours de son père?
AAAAAH PENO POUR LE MEXIQUE. Y'a déjà plus de pénalty dans ce Mondial que dans tout le mondial 2014. Attend, je suis pas sûre qu'il y ait main ... ils disent que c'est logique mais bon. Roulements de tambours ... BUT POUR LE MEXIQUE !!
Mais décidément trop de pénos franchement ... C'est presque agaçant ...


Il fusilla son père du regard par-dessus ses lunettes tandis que ce dernier quittait la pièce en riant.
Dès qu’ils se retrouvèrent à nouveau seuls, une étrange tension parut apparaître entre eux et Lily s’empressa de se baisser pour ramasser les bouts de parchemin afin d’éviter de croiser le regard de James. Celui-ci hésita, piétinant sur place, avant de soupirer et de la rejoindre.

- Attends, souffla-t-il, laisse-moi t’aider.
- Merci… dit-elle avant d’ajouter pour ne pas retomber dans le silence. Tu…tu es soulagé ? Il a l’air d’aller bien…
- Un peu, oui. Mais je le connais aussi, il est très doué pour cacher qu’il va mal ou quand il est blessé.
- La génétique a échoué à ce niveau alors… :lol: :lol:

James se retourna, les deux bols de glace au citron vide dans ses mains, et haussa un sourcil.

- Qu’est-ce que c’est censé vouloir dire ?
- Rien, dit-elle d’un ton badin. Juste que sur un terrain de Quidditch, tu peux être pire qu’un footballer.
- Hein ?
- C’est un cliché… un sport moldu où les joueurs se roulent de douleur au premier coup de vent venu. :lol: :lol: :lol: :lol: Touchée. surtout quand on s'appelle Neymar. Regardez sa simulation face au Costa Rica c'est ridicule ...
- Moi ? Moi ? S’exclama-t-il exagérément. Je prends des cognards en pleine tête, Lily, pas de simple petit ballon.

Elle s’adossa au chambranle de la cuisine alors qu’ils entraient dans la pièce et lui lança un regard appuyé, un rictus aux lèvres.

- Très bien, céda-t-il, j’avoue ! Mais une larme et un cri de douleur attendrissent plus facilement l’arbitre, et je ne le fais pas pour moi…..je le fais pour l’équipe, affirma-t-il avec grandiloquence.
OOOH CETTE FRAPPE DU MEXIQUE
James ne se reçut qu’un coup de torchon en réponse. Il éclata de rire et commença à laver les bols et les cuillères, les passant un par un à Lily pour qu’elle les essuie, perchée sur le plan de travail à côté de l’évier. Elle balançait ses jambes dans le vide au rythme des aiguilles de la vieille horloge qui marquaient les secondes et James se laissa porter par le son régulier.

- James ?
- Hum ?
- Est-ce que je peux te poser une question…étrange ?
- J’ai peur…Qu’est-ce que ton cerveau bizarre a encore été chercher, Evans ?

Dans un tintement cristallin, Lily déposa la dernière cuillère puis se pencha légèrement en avant, les mains crispées autour du bord du plan de travail.

- La première chose que tu as pensé de moi, quand on s’est rencontré, qu’est-ce que c’était ? Je comprends la question, et la curiosité :lol: :lol:
- Ce sentiment que tu as quand une nouvelle personne entre dans ta vie et que tu sais qu’elle va tout bouleverser…mais tu ne sais pas encore comment, répondit James sans réfléchir. OOOOOH

Lily rougit et se mordit la lèvre, incapable de réprimer un sourire. Si elle était condamnée à réagir ainsi à chaque fois qu’elle était en sa présence, elle avait l’impression qu’elle ne cesserait jamais d’avoir l’air d’une adolescente amoureuse. OOOOOH

- A onze ans ? Tu as pensé ça en première année ?
- Peut-être pas aussi précisément, non, reconnut-il en s’ébouriffant les cheveux pour la énième fois de la soirée. Tu m’agaçais aussi peut-être un peu au début, mais je n’ai réussi à me défaire du sentiment que tu…me fascinais.

Une boule se forma dans la gorge de Lily. Le désir Euh. Quel genre de désir? :oops: longtemps contenu en elle sembla se réveiller, sauf qu’elle réalisa qu’elle n’avait plus à l’endiguer désormais.

- James… murmura-t-elle d’une voix rauque. Viens là…

Il se glissa entre ses jambes et posa une main tremblante au-dessus de son genou, ses prunelles noisette plantées dans les siennes. D’un geste encore hésitant, Lily l’attira contre elle. Tout son corps lui paraissait trop étroit, comme s’il n’arrivait plus à contenir ses émotions qui déchiraient son ventre et sa poitrine, qui lui faisaient tourner la tête, des émotions qui l’attiraient vers James presque physiquement… Leurs bouches se rencontrèrent une fois plus et Lily ferma les yeux, se laissant emporter par la vague de sensation qui déferla sur elle.
Elle ne savait pas si c’était parce que tout était encore nouveau entre eux, ou si parce que James lui faisait cet effet-là de toute manière, mais elle ne voulait en aucun cas que ça s’arrête.

Anna', tu écris vraiment bien les scènes d'amour.

**
*


La pâle lumière hivernale qui filtrait entre l’interstice des rideaux réveilla Lily lentement. Elle cligna des yeux, enfouissant sa tête dans son oreiller alors qu’elle roulait sur elle-même. Au vu de l’heure à laquelle elle s’était véritablement couchée, les quelques heures de sommeil qu’elle avait pu avoir n’avaient pas été suffisantes et elle sentait déjà naître le mal de crâne familier qui apparaissaient quand elle n’avait pas assez dormi. Elle bougonna en s’asseyant, la gorge sèche et un arrière-goût de citron sur la langue.
Brusquement, un shot d’adrénaline parut se diffuser dans ses veines alors que les souvenirs de la veille lui revenaient en mémoire. James. Elle avait embrassé James et il l’avait embrassé… Un éclat de rire nerveux gonfla dans sa poitrine alors qu’elle se passait la main dans les cheveux. Elle tenta de se rappeler des choses dans les moindres détails : les lunettes de James perchée sur le bout de son nez, son écriture à la fois brouillonne et élégante, la sincérité dans son regard, la sensation de sa main sur sa joue.

- Pourquoi tu souris comme une idiote ? PARCE QU'ELLE EST AMOUREUSE

Lily sursauta violemment. Au pied du lit, elle vit apparaître la tête de Dorcas. Son amie, assise à côté d’Alexia, était encore en pyjama et ses lourds cheveux bruns épais étaient rassemblés en un chignon désordonné.

- Merlin Dorcas !
- Désolée, j’interromps une rêverie agréable ? Se moqua-t-elle.
- Non ! Je suis fatiguée, c’est tout… Alex, qu’est-ce que tu fiches ?

Alexia, dont la bretelle de débardeur glissait le long de son épaule So sexy , se redressa pour pouvoir mieux voir la rousse.

- Tu dormais encore quand je me suis réveillée, expliqua-t-elle. Je devais prendre mon médicament à 7h pile, mais tu dormais profondément et Dorcas était aussi debout alors je me suis installée avec elle.
- 7h ? Quelle heure il est… ?
- Presque 10h, ne t’inquiète pas. On allait te réveiller dans quelques minutes. Tu as mal dormi ?
- Pas exactement…peu dormi plutôt…

Dorcas haussa un sourcil.

- Est-ce que ça ne revient pas au même ?

Les mains sur les genoux, Lily baissa les yeux et sentit naître un sourire impossible à réprimer sur ses lèvres.

- Oh oh ! Chantonna Alexia immédiatement. Tu as quelque chose à nous dire ? :lol: :lol: ça va être drôle
- Non…
- Allez, ne te fais pas désirer, protesta Dorcas. J’ai faim, le petit-déjeuner est pour bientôt, alors dépêche-toi !
- Je sors avec James…. On s’est embrassé la nuit dernière.
- Ok, stop, moins vite en fait ! S’écria Alexia. :lol: :lol: :lol: :lol:

Les jambes à moitié empêtrées dans sa couverture, elle se leva pour venir à côté de Lily et la dévisagea, les yeux écarquillés. Toujours figée à sa place, Dorcas siffla longuement.

- Si je m’attendais à ça… James a enfin réussi faut croire.
- Oui, sourit Lily. Faut croire. Merlin, je ne sais même pas quoi faire, ni comment on fait !
- Comment on fait quoi ? Comment on sort avec quelqu’un ? Lily, il n’y a pas de leçon dans un livre pour ça… Tu dois juste avancer et voir ce qui se passe. Mais on parlera de ça plus tard, déjà je veux tout en détails. Qu’est-ce qui t’as enfin décidé ? J'aime vraiment trop ces moments :lol: :lol:
- Je ne sais pas. Ce n’était pas quelque chose de spécial, c’est juste arrivé petit à petit je pense. Depuis le début de l’année, il n’est plus seulement le garçon arrogant que j’avais l’habitude de voir. Et il me fait rire. Vous auriez dû l’écouter hier soir quand on faisait le programme pour les rondes : il m’a fait un monologue sur les tableaux magiques qui pourraient très bien assurer le rôle des préfets pour nous éviter de tourner en rond jusqu’à minuit dans les couloirs mais qui ne le faisaient pas car ils étaient juste trop paresseux ou car Dumbledore n’avaient pas encore trouvé de rémunération en peinture à l’huile. Enfin, bref… On est resté ensemble à attendre que son père rentre de l’hôpital et on a parlé. Beaucoup. On a mangé de la glace au citron aussi…
- En décembre ?
- Ne juge pas, ça semblait être une bonne idée sur le coup. A un moment il s’est mis à parler de mes cheveux….et la seconde d’après il m’embrassait.
- Et alors ? Dit Dorcas, son éternel air effronté sur le visage. Il embrasse aussi bien que la légende le prétend ? :lol: :lol: :lol:
- La légende ? Répéta Lily, amusée.
- Celle que les filles de Poudlard font circuler depuis qu’il n’a plus le physique d’un gringalet à lunettes mais d’un joueur de Quidditch sexy.
- Tu trouves mon copain sexy ? Mon copain. C'est surréaliste.
- Je sors peut-être avec une fille, mais j’ai encore des yeux.

Un coussin vola malencontreusement dans la tête de Dorcas.

- « Copain », cita Alexia, toujours abasourdie. J’ai l’impression d’avoir basculé dans une réalité parallèle. Il faut que je le dise à Sirius !
- Il le sait probablement déjà… Alex ! Alex, où tu vas ? Reviens ! :lol: :lol:

Pour quelqu’un atteint d’une maladie respiratoire mortelle et qui avait dû arrêter le sport à cause de cela, Alexia avait encore de belles foulées. Lily tenta de tendre le bras pour la retenir mais Alexia avait déjà ouvert la porte, qui vint claquer contre le mur, et se précipitait dans le couloir. Sans réfléchir, elle se lança à sa poursuite par réflexe. Le tapis rouge brodé d’or qui recouvrait les marches étouffa le bruit de ses pas tandis qu’elle dévalait les escaliers, s’accrochant à la rampe en bois sombre pour ne pas tomber et manœuvrer son virage in extremis en direction de la cuisine.
Lorsqu’elles entrèrent avec fracas dans la pièce, une bonne odeur de bacon et de toasts grillés flottaient dans l’air. A la table, les Maraudeurs et les Potter étaient déjà installés et ils se tournèrent vers elles, surpris.

- Oh…souffla Lily en piquant un fard.

Dans son dos, elle sentit Dorcas se glisser près d’elle. Elle courrait visiblement moins vite.

- Bonjour les filles, salua Mrs Potter avec enthousiasme après un silence gênant. Nous allions venir vous chercher. Asseyez-vous, James va vous servir du jus d’orange. Vous avez bien dormi ?
- Tout est parfait, madame, merci, assura-t-elle.

Elle s’installa à côté de Remus qui lui jeta un regard en coin appuyé. La gêne :lol: :lol: :lol: Ça ne faisait aucun doute qu’il savait ce qui s’était passé la veille et Lily se demanda si James avait réveillé ses trois amis en pleine nuit, incapable d’attendre, ce qui lui ressemblait bien dans le fond. En parlant de James, elle croisa son regard à lui aussi alors qu’il lui tendait un verre de jus d’orange. Il lui adressa un sourire à la fois euphorique et embarrassé, soit exactement les émotions que Lily ressentait depuis son réveil.

- Il y a également du lait chaud au miel et à la verveine, reprit Mrs Potter qui s’agitait au-dessus de sa poêle à frire. J’en sers à tout le monde ?
- Euh… non, désolée, répondit Alexia. Je…
- Tu n’aimes pas ça ? Je peux faire autre chose…
- Non, non ! Ne vous dérangez pas, c’est juste que je ne peux pas boire de lactose pur à cause de mon traitement. Les médicomages disent que ça pourrait créer une réaction allergique. Je suis désolée…

Lily ressentit un élan de compassion envers son amie qui avait l’air véritablement gêné, ce qu’elle comprenait parfaitement. A Poudlard, Alexia s’organisait toujours seule, et maintenant qu’elle y pensait elle ne l’avait jamais vu boire de lait durant les repas. Des yaourts parfois, mais pas de bol de lait avec des céréales par exemple. Ici, la situation était différente. Elle était invitée et ne voulait pas faire de vague ni déranger.

- Voyons, ne t’excuse pas, rassura Mrs Potter comme si ce n’était rien. Il y a plein d’autres choses, sers-toi. Et s’il y a d’autres contre-indications avec tes médicaments, n’hésite pas à me le dire. Je dirai aux elfes d’adapter le déjeuner. Aux elfes. Genre ils ont plusieurs elfes. Qu'est-ce qu'ils deviennent eux après leurs morts?

Si Lily doutait encore qu’Euphemia Potter était la femme la plus gentille au monde, elle en avait désormais la certitude. De l’autre côté de la table, elle remarqua Sirius qui souffla un « merci » silencieux en direction de la mère de James, un sourire fier aux lèvres. Il fit ensuite glisser une tasse de thé et un toast à la confiture vers Alexia, et Lily était à peu près sûre qu’il lui tenait la main une seconde plus tôt.
Rassurée, Alexia reprit contenance avant de se pencher légèrement, une expression conspiratrice sur le visage.

- Bon, est-ce qu’on va continuer à faire comme si personne ne savait ?
- Alex…

Peter craqua le premier. Il est toujours le premier à craquer cela dit ...

- Bon sang, j’ai cru que je ne verrais jamais ça de mon vivant !
- Ne te réjouis pas trop, lui rappela Mr Potter, concentré sur son journal. Je crois me souvenir que tu me dois une mornille. :lol: :lol: :lol:
- Papa ! On avait dit que…

La voix de James fut couverte par l’éclat de rire de Sirius, si semblable à un aboiement de chien.

- J’ai loupé quelque chose ? Interrogea Mrs Potter, perplexe, en revenant à sa place.
- James est enfin parvenu à glisser un philtre d’amour à Lily, plaisanta Sirius. Ça a l’air de fonctionner, vu sa tête plus rouge qu’un souaffle et leur air béat !
- Espèce de faux frère…et je n’ai pas un air béat….
- Alors tu louches toujours comme ça ?

Pour toute réponse, Sirius se reçut un quartier de pomme en pleine face, et Lily n’osa pas regarder directement Mrs Potter dans les yeux quand celle-ci lui servit une double dose de bacon en lui souriant, l’air approbateur.


Je ne sais pas combien de fois j’ai écrit « sourire » dans ce chapitre ^^ J’espère que vous avez aimé ! J’enverrai un message aux prévenus ce soir, j’ai pas le temps là donc ne vous inquiétez pas :D

J'ai beaucoup aimé ce chapitre - c'est les meilleurs moments, quand ils se mettent à sortir ensemble et qu'il faut l'annoncer à tout le monde ! Leur réactions étaient parfaites, surtout celle de Lily, ça m'a surprise qu'elle prenne autant d'aplomb ! :lol: :lol:
Hâte d'être au prochain chapitre !
PtiteCitrouille

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Heeeyy !!

J’ai tellement aimé ton chapitre !! Tu te demandes combien de fois t’as écrit le mot « sourire » et bah c’est le nombre de fois où nous on souriait ! Sérieux j’ai pas arrêté pendant tout le chapitre, c’était tellement mignon … ! :mrgreen: :mrgreen:

Et sinon oui, j’ai lu aussi sur Pottermore que les Potter ont eu James assez tard (genre Fleamont est né en 1908 il me semble)
Chapitre XIX : James + Lily
= JILYYYY :mrgreen: :mrgreen:

OH YES c’est une suite directe !!!
Par contre Lily, vaut mieux pas parler de ce moment où vous vous détestiez bien cordialement, ça reste une période pour moi assez tendue :lol:

Lily. C’est limite si Euphemia n’a pas déjà sorti une robe de marié et fait la liste de sinvités pour votre mariage alors… :lol:
Qu’est-ce que la charité vient faire là-dedans ? C’est encore une de tes expressions moldus incompréhensibles ?
ça tu vois, en tant que moldue, je passerais mon temps à dire des expressions moldues, histoire de perdre les sorciers :lol:
- Je ne l’ai pas forcé, protesta James. Elle est là de son plein gré pour la glace au citron.
Roh James voyons
– Lily Evans, se présenta-t-elle avec aplomb en souriant. La petite amie de James.
AAAAHHHHH OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
Et du coup j’aime beaucoup que ça soit Lily qui prenne les devants !
- Pas trop tôt, lâcha Fleamont en lui serrant la main. Peter me doit une mornille.
Il m’a tuée :lol: Et il balance ça comme ça, casual :lol:
- Seulement avec Peter et Sirius. Remus a déclaré qu’il était « au-dessus de tout ça
». Tellement Remus (mon chouchouuuu) :lol:
- Et chacun dans sa chambre, n’est-ce pas ?
- Papa ! s’indigna James,
morifié I feel you james :lol:
Juste que sur un terrain de Quidditch, tu peux être pire qu’un footballer.
Serait-ce une opinion personnelle Anna ? (MERCI de faire passer ce message !) :lol:
Qu’est-ce que ton cerveau bizarre a encore été cherché, Evans ?
j’adore, j’aime trop James :lol:
- Ce sentiment que tu as quand une nouvelle personne entre dans ta vie et que tu sais qu’elle va tout bouleverser…mais tu ne sais pas encore comment, répondit James sans réfléchir
. Meeuuuuh mon choupinouuuu … ! 10 points pour Gryffondor :lol:
mais je n’ai réussi à me défaire du sentiment que tu…me fascinais.
(comme Voldemort #Cazo #chapitre71 #douleur #heartbreaking)
Tout son corps lui paraissait trop étroit,
t’as qu’a grossir

Haha Lily elle sait pas comment sortir avec James alors qu'elle est sortie avec d’autres personnes :lol: ok c'est James mais ça reste un mec normale :lol:
- Je sors peut-être avec une fille, mais j’ai encore des yeux.
J’avais totalement qu’elle sortait avec Lucindaaaa aahhh je suis désolééée
- Bon, est-ce qu’on va continuer à faire comme si personne ne savait ?
j’adore ce genre de subtilité :lol:
- Espèce de faux frère…et je n’ai pas un air béat….
- Alors tu louches toujours comme ça ?
j’écoute une chanson hyper triste et t’arrives à me faire rire :lol: (d’ailleurs écoutez How could you leave us de NF. Franchement j’aime pas le rap, mais là c’est tellement poignant les paroles, en plus c’est tiré de sa vie au chanteur alors)

J’ai vraiment tellement aimé la façon dont tu traites les personnalités des personnages ! Leur gêne et tout, ils restent très fidèles à eux-mêmes, j’ai trop aimé ! :D :D
Comme je l’ai dit j’ai pas arrêté de sourire pendant tout le chapitre quasiment, c’était juste trop bien ! Et je suis vraiment contente que tu aies retrouvé ton inspiration ! :mrgreen:

Gros bisous !!
annabethfan

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Juste parce que je suis morte en lisant ce headcannon :lol: :lol:

"whenever i need a laugh i remember that if he hadn’t died james potter would have been dudley’s uncle. Picture James interacting with dudley. just do it, picture the scene"
cochyo

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par cochyo »

annabethfan a écrit :Juste parce que je suis morte en lisant ce headcannon :lol: :lol:

"whenever i need a laugh i remember that if he hadn’t died james potter would have been dudley’s uncle. Picture James interacting with dudley. just do it, picture the scene"
Excellent.
annabethfan

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Trois chapitres en un mois, Merlin que m’arrive-t-il ? ^^ On ne va pas s’en plaindre non plus :lol: Donc aujourd’hui, voici le chapitre 20 !

Cochyo :Merci beaucoup d’avoir lu et commenté comme toujours, merci énormément ! Quant à ta réaction en retard sur le chapitre de Remus : j’ai indiqué que la pleine lune avait eu lieu juste avant la rentrée des élèves (durant celle des profs en fait qui rentrent plus tôt) et que c’était pour ça que Remus avait dû prendre le train avec les élèves. Après, si tu fais référence à la vraie date de la pleine lune, je n’ai pas vérifié le véritable calendrier lunaire désolée :lol:

Mimi99 : Glace, crème-glacé, du moment que c’est bon peu importe le nom :lol: Alors oui, ils ont dix-sept ans encore pour l’instant (ils en auront dix-huit en 1978), et je ne crois pas avoir écrit qu’ils en avaient seize mais si c’est le cas je me suis trompée alors (je crois que tout le monde a compris que les dates étaient pas mon fort haha !). Désolée ^^ Si tu retrouves l’erreur, je corrigerai 

Cazo : Aaaaah ! Merci pour le com-citation, j’ai adoré ! Et ouais, je voulais vraiment retranscrire cet esprit de début relation encore gênant où t’es pas sûre de toi ni de ce qu’il faut faire ^^ Surtout pour James et Lily qui n’ont pas l’habitude entre eux :lol:

Addbook : Merci pour tes compliments, c’est hyper gentil ! Ce chapitre était effectivement plus tranquille, plus posé, je voulais faire redescendre « l’explosion » de la mise en couple de James et Lily. Et puis le chapitre de cette semaine est beaucoup moins léger donc ça compense… Encore merci en tout cas !

Perri : Ah la Coupe du Monde ! La France va en quart, heureuse ? Bon par contre l’Allemagne pas de bol, et Ronaldo et Messi partent le même jour (décidément ils font tout pareil à chaque fois ces deux-là :lol: ). Bref, ton com-citation était trooop bien, merci j’adore tellement ! Et ça me fait trop plaisir que tu dises que j’écris bien les scènes d’amour, j’ai toujours l’impression de les écrire comme un pied au contraire :lol:

Clem : Oh t’es trop mignonne merci ! Perso, j’ai souris tout le long de ton com’ alors comme ça ^^ Merci pour ton commentaire qui était comme d’habitude génial !!

Voilà pour les réponses à vos commentaires, encore un gros merci à tous les cinq (god ce forum serait vide sans vous…) et bonne lecture !



Chapitre XX : Derrière les portes closes

Les mains enfoncées profondément dans les poches de son long manteau, Sirius remontait l’allée du jardin des Potter. La tête rentrée dans son écharpe pour se protéger du vent glacial qui lui ramenait les flocons dans les yeux, il tentait tant bien que mal d’avancer. Le bruit de ses pas qui crissaient sur la neige était la seule chose qu’il arrivait à entendre par-dessus les bourrasques qui faisaient battre dans l’air les branches dénudées des arbres qu’il longeait.
Bien qu’il soit presque midi, le soleil hivernal peinait à percer la couche de nuage gris, ce qui donnait au ciel un aspect bas et plombé. Lorsqu’il était sorti, Euphemia avait levé la tête, concernée.

- Allez vite à l’intérieur, au chaud, d’accord ? Et remonte ton col, tu vas attraper froid.
- Promis… A tout à l’heure, je ne rentrerai pas tard.
- Ne t’inquiète pas pour l’heure, profite ! Si tu as un problème, appelle James avec le miroir ou envoie-moi un patronus surtout, ajouta-t-elle en boutonnant son manteau jusqu’en haut.

Il souriait toujours en repensant à l’attitude maternelle d’Euphemia alors qu’elle le regardait s’éloigner depuis l’encadrement de la porte lorsqu’il arriva au grand portail qui délimitait la propriété.
Derrière la grille en fer forgée, il repéra une silhouette qui attendait. Andromeda lui adressa un grand sourire, ses cheveux sombres coincés sous un bonnet de laine, et un nuage de fumée s’échappa de sa bouche quand elle s’approcha pour le prendre dans ses bras.

- Sirius ! Tu m’as manqué. Comment tu vas ?
- Ca va…. Tu m’as manqué aussi…. Ted et Nymphadora vont bien ?
- Elle était déçue de ne pas te pouvoir te voir aujourd’hui, mais je me suis dit que visiter des appartements l’ennuierait. Ce sont les parents de Ted qui la garde pendant qu’il est au travail. Elle se souvient encore un peu de toi, et aussi de James. Ce matin, elle m’a demandé si elle pouvait lui remettre des paillettes dans les cheveux.

Sirius éclata de rire.

- C’était un travail d’artiste !
- Je ne suis pas sûre que ton ami approuve…. Tu viens tout seul d’ailleurs ?
- Oui… Les Potter ont des invités, dit-il d’un ton neutre.

Ce n’était à proprement parler pas vraiment un mensonge. Les filles étaient encore au manoir pour deux jours avant de repartir fêter noël dans leur famille et surtout il n’avait toujours pas avoué à James qu’il voulait trouver un appartement. Il n’était même pas au courant de la raison pour laquelle il voyait sa cousine aujourd’hui, il avait juste prétexté passer la journée avec Andromeda, et son sentiment de culpabilité s’était renforcé quand James avait eu l’air ravi pour lui. Alexia et Remus lui avaient tous les deux jetés en regard appuyé, comme lui dire d’arrêter de raconter n’importe quoi, et même Euphemia et Fleamont s’étaient abstenus de commenter en constatant qu’il mentait ouvertement à leur fils.
D’un point de vue très cartésien, il savait qu’il devait dire la vérité à James. L’histoire du saule cogneur et de Rogue en cinquième lui laissait toujours un goût amer et les Maraudeurs, surtout lui, s’étaient promis de ne plus rien se cacher ni de garder des choses importantes pour soi. Pourtant, il n’arrivait pas à s’y résoudre. Il avait l’impression de renvoyer sa générosité et son hospitalité à James en pleine figure, alors même qu’il lui avait offert un toit et une famille sans même hésiter lorsqu’il avait quitté les Black.
Andromeda ne parut cependant rien remarquer car elle hocha la tête.

- Très bien, alors allons-y. On va prendre le Magicobus jusqu’au Chemin de Traverse. Ted a trouvé deux appartements à quelques mètres du centre-ville ; un à acheter et l’autre à louer. Prêt pour le début d’une nouvelle vie ?
- Je te suis….

**
*


James savait qu’il n’aurait pas dû se trouver dans le bureau de son père…. Depuis tout petit, c’était la seule pièce de la maison dans laquelle il n’avait pas le droit d’entrer si ses parents ne l’y avaient pas autorisé. Enfant, il trouvait cela injuste et d’autant plus intriguant. Aujourd’hui, il savait que c’était parce que son père y gardait des objets dangereux ou des dossiers confidentiels du Ministère.
Il était actuellement en train de fouiller dans un tiroir du dit bureau, mais purement dans un but pédagogique. Lily et Remus avaient chacun affirmé il y a dix minutes qu’ils étaient premiers de la classe en métamorphose au deuxième trimestre en première année. James avait alors glissé qu’en vérité, c’était lui qui était premier cette année-là, ce à quoi Lily avait répliqué en riant :

« - Impossible… Tu passais plus de temps à explorer le château qu’à apprendre tes leçons. Non, je suis sûre que c’était moi qui avais majoré.
- Je te dis que c’est moi, protesta Remus. Toi, c’était en sortilèges.
- Mais non, je…
- James, ça ne pouvait pas être toi.
- Ne me regardez-pas, lança Alexia, on n’était pas encore tant amis que ça et je ne m’en souviens pas.
- Pareil, y’a que vous pour vous souvenir de trucs pareils, renchérit Peter.
- Si ça peut aider, je suis certaine que ce n’était pas moi la meilleure, dit Dorcas, sarcastique.
- Je vais vous prouver que c’était moi ! Attendez là ! »


C’était à cause de ce débat idiot que James se retrouvait donc maintenant dans le bureau de son père –clandestinement– à la recherche de ses bulletins de première année. Il aurait pu tout simplement demander à ses parents, mais ils étaient occupés dans le jardin à remettre en état le cabanon à balais et il ne voulait pas les déranger pour si peu. Et puis, il avait dix-sept ans, il pouvait bien chercher dans un tiroir sans mettre le feu à la maison.

- Ah…. Murmura-t-il en voyant un papier marqué du sceau de l’école. Non, troisième année….

Curieux, il jeta un coup d’œil aux appréciations des professeurs : « Monsieur Potter pourrait être un bon élève s’il ne passait pas l’heure à rire avec monsieur Black », « trimestre excellent autant en botanique qu’en bataille d’engrais pour champifleur », « très bon semestre en divination », « élève doué d’un esprit vif et d’un sens de l’humour certain ». Le dernier venait évidemment de cette chère McGonagall.
Brusquement, alors qu’il allait reposer le bulletin pour continuer à chercher, il entendit des voix étouffées qui se rapprochaient… et qui ressemblaient suspicieusement à ses parents. Sans réfléchir, il entrouvrit la porte de l’imposante armoire à sa droite et se glissa à l’intérieur au moment où sa mère entrait dans la pièce d’un pas vif, suivie de son père.

- On sera plus au calme ici, dit-elle.
- Tu es sûre qu’ils sont à l’étage ?
- Oui, oui… Ils sont dans la chambre de James depuis que Sirius est parti.

Son père soupira, fatigué, et tira le fauteuil devant son bureau pour s’assoir.

- Combien d’appartements Andromeda voulait lui faire visiter ?
- Deux je crois… J’espère que tout se passera bien, j’aurai peut-être dû aller avec lui…
- Mia, calme-toi. C’est un grand garçon, il peut se débrouiller, et sa cousine est avec lui. Tout ira bien, il rentre ce soir.

James fronça les sourcils. Quels appartements ? Sirius devait passer la journée avec Andromeda, quel était le rapport avec des appartements ?

- Tu as raison, désolée… Je m’inquiète trop, je sais.
- Justement, peut-être que je ne devrais pas…
- Oh non n’essaye même pas, coupa sa mère d’une voix ferme. Ça fait deux jours que tu évites la question et je ne suis pas ton fils à qui tu peux dire que tout va bien indéfiniment. Je suis ta femme.
- Je le sais bien…
- Donc tu vas enfin me dire ce que les médicomages ont diagnostiqué ? Tu es allé faire des examens trois fois depuis l’attaque, je sais que les sortilèges étaient lourds mais quand bien même…

Le cœur de James loupa un battement et il se figea dans l’armoire. Cette conversation était privée, il en avait conscience. Il n’aurait jamais dû être là, à écouter, mais il se refusa de bouger si ça signifiait obtenir enfin des réponses.

- Mia…souffla son père.
- Je peux encaisser. On se l’est promis, non ? Ensemble. On surmontera ce qui viendra ensemble.
- Le problème, c’est que je ne sais pas si c’est surmontable…

Euphemia dévisagea son mari d’un air grave, le visage fermé. Elle garda le silence pendant plusieurs secondes, à tel point que James se demanda si elle n’était pas partie, avant qu’elle ne contourne le bureau pour venir prendre la main de son père.
A cet endroit, James les avait ainsi tous les deux dans son champ de vision. La dernière phrase de son père lui donna envie de vomir et il attendit, la gorge serrée.

- Comment ça ? Fleamont ?
- Les médicomages ont voulu vérifier plusieurs fois, ils n’étaient pas sûrs d’eux… Il semblerait que l’hémorragie interne que j’ai eue après l’attaque ait sensiblement fragilisée mon système immunitaire. Ma magie était tellement occupée à tenter de guérir mon corps des différents sortilèges que j’ai été exposé à d’autres virus.
- Lesquels ? Demanda sa mère d’une voix chevrotante.
- Certains étaient mineurs et ne sont déjà plus présents dans mon organisme…. Mais ils pensent que j’ai contracté une maladie plus sévère…
- Fleamont, je t’en prie !
- La dragoncelle, Mia… avoua-t-il, défait. Pour eux, ce serait un début de dragoncelle.
- Quoi ? Mais… Ce sont les enfants, je…
- Le plus souvent, oui, c’est vrai. Mais il arrive que des adultes soient également contaminés. C’est plus rare, beaucoup plus rare, mais pas impossible. Le problème c’est que si la dragoncelle est assez facile à soigner chez les enfants… elle peut être mortelle quand elle est contractée à un âge avancé. Et voyons la réalité en face, je ne suis plus tout jeune.
- Le remède de Gorsemoor…tenta de protester Euphemia.
- … ne fonctionne que sur les jeunes patients. Je suis désolé, Mia…
- Non… non…

La respiration saccadé, Euphemia se détourna, agitée. Elle semblait réfléchir à mille à l’heure, comme si elle essayait de trouver une solution à une énigme impossible, alors que James se contentait de l’observer, l’esprit vide. Son père allait mourir. C’est ce qu’il venait d’avouer à demi-mot. Il n’avait que la soixantaine, ce n’était pas possible. Personne n’attrapait la dragoncelle à cause d’une stupide attaque de mangemort ! Il eut soudain envie de jeter quelque chose, d’envoyer son poing dans le mur, n’importe quoi… Une seconde, en sentant des fourmillements courir tout le long de son corps, il eut peur que sa magie explose, comme elle le faisait lorsqu’il était enfant et qu’il n’arrivait pas à se contrôler. Pourtant, sa colère chauffée à blanc retomba aussi vite qu’elle était arrivée pour laisser place à une douleur sourde qui pulsait au fond de son ventre.
Brusquement, pour la première depuis la mort de ses grands-parents, James vit sa mère fondre en larmes. Elle se couvrit le visage des mains, les épaules tremblantes, alors qu’un sanglot déchirait sa gorge. En un instant, son père était sur ses pieds et l’enlaçait, les yeux humides. Il la serra contre lui tandis qu’elle enfouissait sa tête au creux de son cou en pleurant.

- Mia, ça va aller… chut…
- Tu ne peux pas… non…
- Je suis désolé, tellement désolé ma chérie.

Avec une tendresse infinie, James vit son père caresser les joues de sa mère et il eut brusquement l’impression d’étouffer, caché dans cette armoire, tandis qu’un goût de cendre se répandait dans sa bouche.

- Combien de temps… articula-t-elle avec difficulté. Combien de temps avant que la dragoncelle… ?
- Ce n’est pas facile à déterminer… Un ou deux ans, tout au plus.
- Mon dieu… James… Qu’est-ce qu’on va dire à James, Fleamont ? Oh mon dieu…

Fleamont parut perdre le peu de couleur qu’il avait encore. Il déglutit, serrant un peu plus sa femme dans ses bras.

- Je ne sais pas, souffla-t-il. Je ne sais pas.
- Il… il l’a eu bébé, n’est-ce pas ? James ne peut pas… ?
- Non, il ne peut pas l’attraper. J’ai demandé à une dizaine de médicomages. Tu te souviens, on avait été obligé de le mettre en quarantaine car aucun de nous deux ne l’avait eu et que le risque de contagion était important ?
- Je me souviens, oui. J’étais restée pendant trois nuits à veiller sur lui derrière la vitre…

Des larmes silencieuses coulant toujours le long de ses pommettes, Euphemia s’écarta avec lenteur pour venir se poster devant la fenêtre. Elle contempla les flocons de neige qui tombaient du ciel et frissonna.
James sentit ses jambes faiblir, mais il resta debout, aussi immobile que sa mère. S’il y a quelques minutes son estomac était noué à lui en faire mal, il ne ressentait à présent plus qu’un vide immense. Il ne se souvenait pas d’avoir eu la dragoncelle, il devait être trop petit… mais il se souvenait des infirmières lui montrant sa mère derrière la vitre qui lui souriait avec amour. Brusquement, il s’inquiéta pour elle. Une inquiétude si violente qu’il aurait voulu jaillir de l’armoire pour la prendre dans ses bras, la protéger de la douleur et de la maladie. Car il avait compris avant même que son père ne reprenne, la voix basse, l’air de marcher sur des œufs de dragons.

- Mia, tu sais ce que ça signifie, n’est-ce pas ?
- Arrête, dit-elle d’un ton tranchant qu’il ne lui avait jamais entendu. N’ose même pas me le demander, Fleamont John Potter.
- Tu n’as pas le choix !
- « Je t’aimerai dans la santé ou dans la maladie », récita-t-elle en faisant volte-face. Ce sont les mots que j’ai prononcé il y a presque trente-cinq ans et je m’y tiendrai encore demain.
- Pas si ça veut dire que tu attrapes aussi la dragoncelle, Mia. Je refuse.
- C’est mon choix…
- Hors de question. Penses à James !
- Ne l’implique pas là-dedans, je t’interdis !
- Tu risques de mourir si tu contractes la maladie, bon sang ! En restant avec moi quand je deviendrai contagieux, tu…
- Je ne t’abandonnerai pas ! S’écria-t-elle si fort que James sursauta, heurtant le fond de l’armoire. Par tous les mages, Fleamont, je ne peux pas faire ça. Tu es mon meilleur ami, mon mari, le père de mon enfant… Je resterai avec toi jusqu’au bout, peu importe les conséquences.

Elle se tenait désormais droite en face de son père, le regard droit et solennel planté dans le sien, et les épaules de ce dernier retombèrent, vaincu. Ils pleuraient tous les deux lorsqu’ils s’étreignirent à nouveau.

**
*


La neige avait cessé de tomber quand Sirius revint chez les Potter en fin d’après-midi. Andromeda l’avait déposé à la grille et était repartie en transplanant, non sans lui avoir rappelé une dernière fois que s’il avait besoin de quoique ce soit, il n’avait qu’à la contacter. Même en sachant que c’était peu probable qu’il le fasse, Sirius avait acquiescé.
La visite des appartements avait été longue mais amusante à ses côtés. Elle s’était transformée en véritable agent immobilier pendant près de trois heures, et Sirius, bien qu’ayant toujours l’impression d’être un peu perdu, lui en était reconnaissant. L’appartement à acheter près du centre-ville, côté sorcier de Londres, était ce qu’il avait imaginé : deux chambres, un petit salon et un balcon au dernier étage de l’immeuble qui donnait sur les toits de la ville. Il avait fait une offre pour celui-ci, en espérant recevoir une réponse positive pour pouvoir y emménager à la fin de l’année scolaire.
Plongé dans ses pensées sur l’appartement et repensant à sa conversation avec Andromeda au café juste après, il faillit ne pas voir James, assis dehors sur le bord des marches qui menaient au perron. Au début, il crut qu’il venait juste pour l’accueillir, avant de se rendre compte que quelque chose clochait. La neige tenait encore au sol et la température extérieure devait être négative en cette fin décembre, pourtant James ne portait qu’un pull, sans écharpe, gants ni manteau. Il tremblait et était livide.

- Cornedrue ? Appela Sirius. Ça va ?

James ne tourna même pas la tête vers lui, les yeux fixés sur l’horizon.

- Oh James ? James ?

Inquiet, il rompit la distance entre eux et le secoua par l’épaule. James recula comme s’il venait de recevoir un choc électrique. Lentement, il leva le regard vers lui.

- Sirius… croassa-t-il d’une voix rauque. Merlin, Sirius…
- Tout va bien ? Qu’est-ce qui se passe ? James !

Pendant une fraction de seconde, il s’imagina le pire. Une attaque de mangemort au manoir, quelque chose impliquant Voldemort… Son poing se crispa et il se retint de se précipiter à l’intérieur pour voir si tout le monde allait bien, si Alexia allait bien… Mais quelque chose dans l’expression de son meilleur ami le poussa à rester.

- James, viens… On devrait rentrer, il gèle.
Les membres engourdis, James commença à se lever et Sirius l’attrapa par le bras pour le tirer sur ses pieds. Maintenant qu’ils étaient face à face, il remarqua ses yeux rougis et son teint blême.

- Quels appartements ? Demanda-t-il brusquement.

Sirius le dévisagea, surpris. Il resta sans voix, sans savoir quoi répondre alors que James le regardait toujours de son air hagard qui l’inquiétait de plus en plus.

- Quoi ?
- Tu veux partir ? C’est ça, pas vrai ? J’ai entendu mes parents dire que tu allais visiter des appartements avec Andromeda.

Pendant une fraction de seconde, il pensa à nier, avant de se rendre compte que cela ne servait à rien et que James lui donnait enfin l’occasion d’engager la conversation.

- C’est vrai, on en a visité… J’y pense depuis quelques temps. L’argent d’Alphard pourrait me permettre d’en acheter un, je ne pourrais pas rester éternellement chez tes parents.
- Et tu n’as pas pensé à m’en parler ? Cria James.
- Je n’étais même pas sûr d’en trouver un avant aujourd’hui… et je ne voulais pas que tu t’imagines que je n’aimais pas vivre avec toi et tes parents, ce n’est pas ça…
- Me le dire et me l’expliquer auraient déjà été un bon début alors, non ? Tu as réussi à en parler à ma mère sans la vexer apparemment donc pourquoi pas moi ? Qui d’autre le sait ? Remus ? Pete ? Alex ?
- Ce n’est pas la même chose…
- Non ! Non, non ce n’est pas la même chose, je suis ton meilleur ami ! Combien de fois on doit avoir cette conversation ? Tu ne peux pas garder les choses importantes pour toi !
- Ce n’était pas important comme la cinquième année, protesta Sirius, sur la défensive. Je ne voulais pas que tu le prennes mal ou te faire… je veux dire…
- De la peine ? Compléta-t-il, un air indéchiffrable sur le visage. Tu penses que je ne pourrais encaisser, c’est ça ? C’est ce que vous pensez tous ?

Sirius resta interdit et fronça les sourcils. Cette fois-ci, il sut que quelque chose n’allait vraiment pas. L’appartement n’était pas le seul problème de James, c’était évident.

- Tous ? Qu’est-ce que tu veux dire, tous ? James, pas avec moi, qu’est-ce que…
- Ne détourne pas le sujet, on parle de toi là ! S’écria-t-il. De toi et de ton incapacité à communiquer quand quelque chose ne va pas !
- Tu t’entends ? Je crois que tu devrais appliquer tes propres conseils pour une fois, parce que visiblement ce n’est pas moi ici le problème, Cornedrue.

Agité, James détourna les yeux. Il tremblait toujours, mais Sirius se demanda si le froid en était vraiment la cause. Ses doigts tressautaient nerveusement contre son genou et tout son corps paraissait tendu à l’extrême.

- Allez, James, parle-moi je…

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase. Il ne vit même pas le coup arriver tellement il ne s’y attendait pas. Une seconde, il se tenait face à James, tentant de croiser son regard, et la suivante il sentit une vive douleur exploser dans sa mâchoire là où le poing de James s’était abattu. Déséquilibré, il trébucha mais parvint à rester sur ses pieds.
Un long silence passa, comme si aucun d’eux ne savait comment réagir, jusqu’à ce que James ne sorte de sa torpeur et se précipite vers lui.

- Oh Merlin… murmura James. Je suis désolé, je ne voulais pas… ça va ?

Sirius porta la main à sa bouche. Au moins il ne saignait pas, mais il sentait déjà qu’un bleu se formait sur le côté de son visage. Il s’était déjà pris des coups de poings en pleine face durant une ou deux bagarres, voire pendant un match de Quidditch durant lequel l’adversaire était particulièrement tactile, mais jamais de la part de son meilleur ami.

- Beau coup droit, commenta-t-il. Ça t’a fait du bien, c’est bon ?
- Même pas… marmonna-t-il, l’air contrit. Désolé, vraiment.
- J’ai connu pire. Mais maintenant, tu vas me dire ce qui t’as mis dans cet état ? L’appartement, sérieux ?
- Non, non évidemment… Je comprends que tu veuilles t’installer autre part après Poudlard, je m’en doutais un peu, j’attendais juste que tu m’en parles toi-même.
- Alors quoi ? C’est Evans ? Vous vous êtes disputés ? Ça fait à peine 48h, bon sang !
- Non plus, rien à voir avec Lily… Je… C’est…c’est mon père.

Il aurait honnêtement préféré recevoir un autre coup de poing. Un sentiment glacial se répandit dans ses veines et il fixa James avec appréhension, présentant ce qui allait suivre.

- Je n’aurais pas dû les écouter, mais je… j’ai tout entendu… Il a la dragoncelle, annonça-t-il la voix tremblante. Les médicomages pensent qu’il a contracté à cause de son âge et des sortilèges qui ont affaibli son système immunitaire et sa magie….
- James…
- Il va mourir, Sirius. Un an ou deux, pas plus. Et maman… je ne sais pas, elle ne veut pas le laisser seul, elle risque aussi…

James s’étrangla et les mots moururent sur ses lèvres. Derrière ses lunettes, ses yeux exprimaient une détresse profonde et Sirius s’avança pour le prendre dans ses bras tandis qu’il s’effondrait. Il lui posa une main réconfortante sur l’épaule, sans savoir lequel des deux réconfortaient véritablement l’autre alors que lui-même avait l’impression que son monde s’effondrait une fois plus. Fleamont Potter l’avait accueilli, traiter comme son fils… C’était un homme bien, il ne méritait pas ça, pas quand des gens comme son propre père ou les mangemorts s’en sortaient en toute impunité.
Il ne chercha pas à parler, tout simplement car il s’en sentait incapable et qu’il savait qu’aucun mot ne pourrait apaiser la souffrance de James à cet instant. Il se contenta d’être là, de laisser James s’agripper à lui pour garder la tête hors de l’eau, comme ils le feraient toujours l’un pour l’autre.

**
*


Ils restèrent ainsi dehors, dans la neige, pendant encore près d’une heure avant que la porte du manoir ne s’ouvre. Euphemia se trouvait en haut des marches, perplexe, et écarquilla les yeux en voyant dans quel état ils étaient tous les deux.

- Merlin les garçons, qu’est-ce que vous fabriquez ? J’étais morte d’inquiétude et… Oh Sirius, ta joue…qu’est-ce qui t’es arrivé ?

Elle se précipita vers lui, attrapant son menton d’un geste doux pour observer le bleu sur son visage.

- Ce n’est rien, je suis tombé…
- Tomber ? Répéta-t-elle, sceptique. Tu penses vraiment que je vais te croire ? Je croyais qu’Andromeda n’était pas comme eux ?!

Il mit une seconde à comprendre ce qu’elle insinuait, avant de réaliser que le « eux » renvoyait au Black.

- Andromeda ne ferait jamais ça ! S’exclama-t-il immédiatement, horrifié. Elle n’a rien…
- C’était moi, intervint James, atone. Je l’ai frappé.
- James !
- Ce n’est pas sa faute non plus, il…
- Mais enfin qu’est-ce qui t’as pris ? Gronda Euphemia. James, regarde-moi !

Elle se détourna de lui pour venir se planter devant son fils, visiblement hors d’elle. Malgré le fait qu’il la dépasse désormais de plusieurs centimètres, elle paraissait intimidante et inflexible. Pourtant, lorsqu’elle prit conscience de l’expression de James, elle se radoucit quelque peu.

- Mon cœur, souffla-t-elle.

Si Sirius avait cru que James s’était effondré tout à l’heure, il avait tort. En attendant son surnom ainsi que la voix de sa mère, un sanglot lui échappa et il se mit à pleurer en lui tombant dans les bras. Avec un naturel tout maternel, elle l’enlaça sans hésitation, le berçant contre elle comme s’il était un petit garçon.
Tous les deux paraissaient avoir complément oublié sa présence et Sirius, mal à l’aise, les contourna sans bruit pour rejoindre la maison. La légèreté qu’il avait ressentie tout au long de la journée s’était envolée, remplacée par une chape de plomb qui pesait au creux de son ventre. Abattu, il monta lentement les escaliers et regagna sa chambre. Dès que la porte se referma dans son dos, il repéra Alexia, assise en tailleur sur son lit. Elle lui adressa un sourire triste.

- Je t’attendais ici et j’ai vu James et sa mère par la fenêtre…. Je suppose que ça ne va pas…
- Non…murmura-t-il. Pas vraiment, princesse.
- On n’est pas obligé d’en parler. Viens là.
- Je dois…James…
- Il est avec ses parents et Lily est là. Pour l’instant, je crois que tu ne vas pas mieux que lui…

Sirius resta immobile, prenant soudain conscience qu’il était épuisé. Il se traîna jusqu’à son lit et se laissa tomber à côté d’Alexia qui glissa sa main dans la sienne, roulant sur le côté pour lui faire face.

- Tu t’es pris la porte de ton futur appart’ ? Dit-elle en désignant sa mâchoire.
- Quelque chose comme ça… Princesse ?
- Hum ?
- Tu restes avec moi ?
- Evidemment…

Et voilà….Bon moins joyeux que les derniers chapitres, je sais, mais il faut suivre le canon. Après, je ne pense pas écrire leur mort non plus, pas durant la septième année de James donc…
J’attends vos commentaires avec impatience ! Gros bisous ! :D
Perripuce

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

OUUIIIII ANNAAAAAAAAA
Je peux pas commenter parce que je regarde Espagne-Russie tout en lisant - le match est tellement inintéressant que je me permets ahah - et que mon ordi n'a plus de batterie après promis je commenterais :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:
Cazolie

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Cazolie »

Meh. Désolée je vais sans doute pas avoir le coeur de commenter ce chapitre là mais c'est parce qu'il était très bien écrit et très frappant, justement
mama0785

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par mama0785 »

Wow que c'était dur de lire ce chapitre... Même en étant au courant de la maladie du père de James, sa mort prochaine est très difficile à supporter :(
En ce qui concerne les derniers chapitres que je n'avais pas commentés (désolée :roll:) je suis (évidemment) très heureuse pour James et Lily, et j'ai trouvé que tu avais parfaitement bien amené leurs débuts en tant que couple ;)
J'aurais bien aimé les voir dans le dernier chapitre, mais en même temps, c'est vrai que c'est peut-être mieux d'avoir ce moment simplement partagé entre James, ses parents et Sirius :D
Vraiment vraiment hâte de lire la suite :mrgreen:
À bientôt (j'espère 8-) )
lauralastar

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par lauralastar »

Je n'ai pas réussi à lire jusque au bout tellement j'ai pleuré... Au niveau de l'écriture c'est très touchant.
J'espère que chapitre suivant sera plus joyeux !
Perripuce

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

annabethfan a écrit : Trois chapitres en un mois, Merlin que m’arrive-t-il ? ^^ On ne va pas s’en plaindre non plus :lol: Absolument pas ! Donc aujourd’hui, voici le chapitre 20 !

Cochyo :Merci beaucoup d’avoir lu et commenté comme toujours, merci énormément ! Quant à ta réaction en retard sur le chapitre de Remus : j’ai indiqué que la pleine lune avait eu lieu juste avant la rentrée des élèves (durant celle des profs en fait qui rentrent plus tôt) et que c’était pour ça que Remus avait dû prendre le train avec les élèves. Après, si tu fais référence à la vraie date de la pleine lune, je n’ai pas vérifié le véritable calendrier lunaire désolée :lol:

Mimi99 : Glace, crème-glacé, du moment que c’est bon peu importe le nom :lol: Alors oui, ils ont dix-sept ans encore pour l’instant (ils en auront dix-huit en 1978), et je ne crois pas avoir écrit qu’ils en avaient seize mais si c’est le cas je me suis trompée alors (je crois que tout le monde a compris que les dates étaient pas mon fort haha !). Désolée ^^ Si tu retrouves l’erreur, je corrigerai 

Cazo : Aaaaah ! Merci pour le com-citation, j’ai adoré ! Et ouais, je voulais vraiment retranscrire cet esprit de début relation encore gênant où t’es pas sûre de toi ni de ce qu’il faut faire ^^ Surtout pour James et Lily qui n’ont pas l’habitude entre eux :lol:

Addbook : Merci pour tes compliments, c’est hyper gentil ! Ce chapitre était effectivement plus tranquille, plus posé, je voulais faire redescendre « l’explosion » de la mise en couple de James et Lily. Et puis le chapitre de cette semaine est beaucoup moins léger donc ça compense… Encore merci en tout cas !

Perri : Ah la Coupe du Monde ! La France va en quart, heureuse ? Bon par contre l’Allemagne pas de bol OH MON DIEU l'Allemagne comment j'ai hurlé aux buts des Coréens - moins qu'au but de Pavard (fier produit Lillois <3) mais j'ai hurlé quand même ahah , et Ronaldo et Messi partent le même jour (décidément ils font tout pareil à chaque fois ces deux-là :lol: Mais tellement :lol: :lol: Triste pour Messi parce que je l'aime d'amour (mais bon je préfère que ce soit nous en quart :lol: ) et je suis presque triste de pas rencontrer les Portugais en Quart :lol: :lol: ). Bref, ton com-citation était trooop bien, merci j’adore tellement ! Et ça me fait trop plaisir que tu dises que j’écris bien les scènes d’amour, j’ai toujours l’impression de les écrire comme un pied au contraire :lol: Ah nan franchement t'es trop douée pour ce genre de scènes !

Clem : Oh t’es trop mignonne merci ! Perso, j’ai souris tout le long de ton com’ alors comme ça ^^ Merci pour ton commentaire qui était comme d’habitude génial !!

Voilà pour les réponses à vos commentaires, encore un gros merci à tous les cinq (god ce forum serait vide sans vous…) et bonne lecture !



Chapitre XX : Derrière les portes closes

Les mains enfoncées profondément dans les poches de son long manteau, Sirius remontait l’allée du jardin des Potter. La tête rentrée dans son écharpe pour se protéger du vent glacial qui lui ramenait les flocons dans les yeux, il tentait tant bien que mal d’avancer. Le bruit de ses pas qui crissaient sur la neige était la seule chose qu’il arrivait à entendre par-dessus les bourrasques qui faisaient battre dans l’air les branches dénudées des arbres qu’il longeait.
Bien qu’il soit presque midi, le soleil hivernal peinait à percer la couche de nuage gris, ce qui donnait au ciel un aspect bas et plombé. Lorsqu’il était sorti, Euphemia avait levé la tête, concernée.

- Allez vite à l’intérieur, au chaud, d’accord ? Et remonte ton col, tu vas attraper froid. Maman poule :lol: :lol: :lol:
- Promis… A tout à l’heure, je ne rentrerai pas tard.
- Ne t’inquiète pas pour l’heure, profite ! Si tu as un problème, appelle James avec le miroir ou envoie-moi un patronus surtout, ajouta-t-elle en boutonnant son manteau jusqu’en haut.

Il souriait toujours en repensant à l’attitude maternelle d’Euphemia alors qu’elle le regardait s’éloigner depuis l’encadrement de la porte lorsqu’il arriva au grand portail qui délimitait la propriété. C'est trop mignon comment elle est devenue une mère de substitution ...
Derrière la grille en fer forgée, il repéra une silhouette qui attendait. Andromeda lui adressa un grand sourire, ses cheveux sombres coincés sous un bonnet de laine, et un nuage de fumée s’échappa de sa bouche quand elle s’approcha pour le prendre dans ses bras. OOOH TROP BIEN ANDROMEDA :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

- Sirius ! Tu m’as manqué. Comment tu vas ?
- Ca va…. Tu m’as manqué aussi…. Ted et Nymphadora vont bien ? Il l'appelle réellement Nymphadora :lol: :lol: :lol:
- Elle était déçue de ne pas te pouvoir te voir aujourd’hui, mais je me suis dit que visiter des appartements l’ennuierait. Ce sont les parents de Ted qui la garde pendant qu’il est au travail. Elle se souvient encore un peu de toi, et aussi de James. Ce matin, elle m’a demandé si elle pouvait lui remettre des paillettes dans les cheveux.

Sirius éclata de rire.

- C’était un travail d’artiste !
- Je ne suis pas sûre que ton ami approuve…. Tu viens tout seul d’ailleurs ?
- Oui… Les Potter ont des invités, dit-il d’un ton neutre.

Ce n’était à proprement parler pas vraiment un mensonge. Les filles étaient encore au manoir pour deux jours avant de repartir fêter noël dans leur famille et surtout il n’avait toujours pas avoué à James qu’il voulait trouver un appartement Toujours pas? Traine pas mec, tu vas envenimer les choses ... . Il n’était même pas au courant de la raison pour laquelle il voyait sa cousine aujourd’hui, il avait juste prétexté passer la journée avec Andromeda, et son sentiment de culpabilité s’était renforcé quand James avait eu l’air ravi pour lui. Alexia et Remus lui avaient tous les deux jetés en regard appuyé, comme lui dire d’arrêter de raconter n’importe quoi, et même Euphemia et Fleamont s’étaient abstenus de commenter en constatant qu’il mentait ouvertement à leur fils.
D’un point de vue très cartésien, il savait qu’il devait dire la vérité à James Bien vu Einstein. . L’histoire du saule cogneur et de Rogue en cinquième lui laissait toujours un goût amer et les Maraudeurs, surtout lui, s’étaient promis de ne plus rien se cacher ni de garder des choses importantes pour soi. Pourtant, il n’arrivait pas à s’y résoudre. Il avait l’impression de renvoyer sa générosité et son hospitalité à James en pleine figure, alors même qu’il lui avait offert un toit et une famille sans même hésiter lorsqu’il avait quitté les Black.
Andromeda ne parut cependant rien remarquer car elle hocha la tête.

- Très bien, alors allons-y. On va prendre le Magicobus jusqu’au Chemin de Traverse. Ted a trouvé deux appartements à quelques mètres du centre-ville ; un à acheter et l’autre à louer. Prêt pour le début d’une nouvelle vie ? Elle est trop mignonne de l'aider comme ça Andromeda ! :mrgreen:
- Je te suis….

**
*


James savait qu’il n’aurait pas dû se trouver dans le bureau de son père Oh ça commence toujours comme ça …. Depuis tout petit, c’était la seule pièce de la maison dans laquelle il n’avait pas le droit d’entrer si ses parents ne l’y avaient pas autorisé. Enfant, il trouvait cela injuste et d’autant plus intriguant. Aujourd’hui, il savait que c’était parce que son père y gardait des objets dangereux ou des dossiers confidentiels du Ministère.
Il était actuellement en train de fouiller dans un tiroir du dit bureau, mais purement dans un but pédagogique. Lily et Remus avaient chacun affirmé il y a dix minutes qu’ils étaient premiers de la classe en métamorphose au deuxième trimestre en première année. James avait alors glissé qu’en vérité, c’était lui qui était premier cette année-là, ce à quoi Lily avait répliqué en riant :

« - Impossible… Tu passais plus de temps à explorer le château qu’à apprendre tes leçons. Non, je suis sûre que c’était moi qui avais majoré. Majoré on sent le vocabulaire prépasien :lol: :lol: :lol:
- Je te dis que c’est moi, protesta Remus. Toi, c’était en sortilèges.
- Mais non, je…
- James, ça ne pouvait pas être toi.
- Ne me regardez-pas, lança Alexia, on n’était pas encore tant amis que ça et je ne m’en souviens pas.
- Pareil, y’a que vous pour vous souvenir de trucs pareils, renchérit Peter.
- Si ça peut aider, je suis certaine que ce n’était pas moi la meilleure, dit Dorcas, sarcastique.
- Je vais vous prouver que c’était moi ! Attendez là ! »


C’était à cause de ce débat idiot que James se retrouvait donc maintenant dans le bureau de son père –clandestinement– à la recherche de ses bulletins de première année :lol: :lol: Et il va trouver pire que ça, c'est ça? . Il aurait pu tout simplement demander à ses parents, mais ils étaient occupés dans le jardin à remettre en état le cabanon à balais et il ne voulait pas les déranger pour si peu. Et puis, il avait dix-sept ans, il pouvait bien chercher dans un tiroir sans mettre le feu à la maison.

- Ah…. Murmura-t-il en voyant un papier marqué du sceau de l’école. Non, troisième année….

Curieux, il jeta un coup d’œil aux appréciations des professeurs : « Monsieur Potter pourrait être un bon élève s’il ne passait pas l’heure à rire avec monsieur Black :lol: :lol: », « trimestre excellent autant en botanique qu’en bataille d’engrais pour champifleur :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: :lol: », « très bon semestre en divination », « élève doué d’un esprit vif et d’un sens de l’humour certain ». Le dernier venait évidemment de cette chère McGonagall.
Brusquement, alors qu’il allait reposer le bulletin pour continuer à chercher, il entendit des voix étouffées qui se rapprochaient… et qui ressemblaient suspicieusement à ses parents. Sans réfléchir, il entrouvrit la porte de l’imposante armoire à sa droite et se glissa à l’intérieur au moment où sa mère entrait dans la pièce d’un pas vif, suivie de son père. Olala qu'est-ce qu'il va entendre ...?

- On sera plus au calme ici, dit-elle.
- Tu es sûre qu’ils sont à l’étage ?
- Oui, oui… Ils sont dans la chambre de James depuis que Sirius est parti.

Son père soupira, fatigué, et tira le fauteuil devant son bureau pour s’assoir.

- Combien d’appartements Andromeda voulait lui faire visiter ? Ah bah déjà ça, BAM dans ta face James.
- Deux je crois… J’espère que tout se passera bien, j’aurai peut-être dû aller avec lui…
- Mia J'adore ce nom/surnom , calme-toi. C’est un grand garçon, il peut se débrouiller, et sa cousine est avec lui. Tout ira bien, il rentre ce soir.

James fronça les sourcils. Quels appartements ? Sirius devait passer la journée avec Andromeda, quel était le rapport avec des appartements ?

- Tu as raison, désolée… Je m’inquiète trop, je sais.
- Justement, peut-être que je ne devrais pas…
- Oh non n’essaye même pas, coupa sa mère d’une voix ferme. Ça fait deux jours que tu évites la question et je ne suis pas ton fils à qui tu peux dire que tout va bien indéfiniment. Je suis ta femme.
- Je le sais bien…
- Donc tu vas enfin me dire ce que les médicomages ont diagnostiqué ? Tu es allé faire des examens trois fois depuis l’attaque, je sais que les sortilèges étaient lourds mais quand bien même… Olalalalalla *retiens son souffle*

Le cœur de James loupa un battement et il se figea dans l’armoire. Cette conversation était privée, il en avait conscience. Il n’aurait jamais dû être là, à écouter, mais il se refusa de bouger si ça signifiait obtenir enfin des réponses.

- Mia…souffla son père.
- Je peux encaisser. On se l’est promis, non ? Ensemble. On surmontera ce qui viendra ensemble.
- Le problème, c’est que je ne sais pas si c’est surmontable… Anna' ... Qu'est-ce que tu nous a pondu? :(

Euphemia dévisagea son mari d’un air grave, le visage fermé. Elle garda le silence pendant plusieurs secondes, à tel point que James se demanda si elle n’était pas partie, avant qu’elle ne contourne le bureau pour venir prendre la main de son père.
A cet endroit, James les avait ainsi tous les deux dans son champ de vision. La dernière phrase de son père lui donna envie de vomir et il attendit, la gorge serrée. Oh pauvre bébé chat ...

- Comment ça ? Fleamont ?
- Les médicomages ont voulu vérifier plusieurs fois, ils n’étaient pas sûrs d’eux… Il semblerait que l’hémorragie interne que j’ai eue après l’attaque ait sensiblement fragilisée mon système immunitaire. Ma magie était tellement occupée à tenter de guérir mon corps des différents sortilèges que j’ai été exposé à d’autres virus.
- Lesquels ? Demanda sa mère d’une voix chevrotante.
- Certains étaient mineurs et ne sont déjà plus présents dans mon organisme…. Mais ils pensent que j’ai contracté une maladie plus sévère…
- Fleamont, je t’en prie !
- La dragoncelle, Mia… avoua-t-il, défait. Pour eux, ce serait un début de dragoncelle. Si peu surprenant et si triste à la fois ...
- Quoi ? Mais… Ce sont les enfants, je…
- Le plus souvent, oui, c’est vrai. Mais il arrive que des adultes soient également contaminés. C’est plus rare, beaucoup plus rare, mais pas impossible. Le problème c’est que si la dragoncelle est assez facile à soigner chez les enfants… elle peut être mortelle quand elle est contractée à un âge avancé C'est vraiment comme la varicelle? . Et voyons la réalité en face, je ne suis plus tout jeune.
- Le remède de Gorsemoor…tenta de protester Euphemia.
- … ne fonctionne que sur les jeunes patients. Je suis désolé, Mia…
- Non… non… Tu brises mon petit coeur Anna' ...

La respiration saccadé, Euphemia se détourna, agitée. Elle semblait réfléchir à mille à l’heure, comme si elle essayait de trouver une solution à une énigme impossible, alors que James se contentait de l’observer, l’esprit vide. Son père allait mourir. TU BRISES MON COEUR ANNA' C’est ce qu’il venait d’avouer à demi-mot. Il n’avait que la soixantaine, ce n’était pas possible. Personne n’attrapait la dragoncelle à cause d’une stupide attaque de mangemort ! Il eut soudain envie de jeter quelque chose, d’envoyer son poing dans le mur, n’importe quoi… Une seconde, en sentant des fourmillements courir tout le long de son corps, il eut peur que sa magie explose, comme elle le faisait lorsqu’il était enfant et qu’il n’arrivait pas à se contrôler. Pourtant, sa colère chauffée à blanc retomba aussi vite qu’elle était arrivée pour laisser place à une douleur sourde qui pulsait au fond de son ventre. Oh mon dieu ... Je ne sais pas quoi dire d'autre, si ce n'est que tu écris également divinement bien ce genre de scènes, c'est très poignant et j'ai presque envie de pleurer ....
Brusquement, pour la première depuis la mort de ses grands-parents, James vit sa mère fondre en larmes. Elle se couvrit le visage des mains, les épaules tremblantes, alors qu’un sanglot déchirait sa gorge. En un instant, son père était sur ses pieds et l’enlaçait, les yeux humides. Il la serra contre lui tandis qu’elle enfouissait sa tête au creux de son cou en pleurant.

- Mia, ça va aller… chut…
- Tu ne peux pas… non…
- Je suis désolé, tellement désolé ma chérie. Je te déteste.

Avec une tendresse infinie, James vit son père caresser les joues de sa mère et il eut brusquement l’impression d’étouffer, caché dans cette armoire, tandis qu’un goût de cendre se répandait dans sa bouche.

- Combien de temps… articula-t-elle avec difficulté. Combien de temps avant que la dragoncelle… ?
- Ce n’est pas facile à déterminer… Un ou deux ans, tout au plus.
- Mon dieu… James… Qu’est-ce qu’on va dire à James, Fleamont ? Oh mon dieu…

Fleamont parut perdre le peu de couleur qu’il avait encore. Il déglutit, serrant un peu plus sa femme dans ses bras.

- Je ne sais pas, souffla-t-il. Je ne sais pas.
- Il… il l’a eu bébé, n’est-ce pas ? James ne peut pas… ? C'est vraiment comme la varicelle.
- Non, il ne peut pas l’attraper. J’ai demandé à une dizaine de médicomages. Tu te souviens, on avait été obligé de le mettre en quarantaine car aucun de nous deux ne l’avait eu et que le risque de contagion était important ?
- Je me souviens, oui. J’étais restée pendant trois nuits à veiller sur lui derrière la vitre…

Des larmes silencieuses coulant toujours le long de ses pommettes, Euphemia s’écarta avec lenteur pour venir se poster devant la fenêtre. Elle contempla les flocons de neige qui tombaient du ciel et frissonna.
James sentit ses jambes faiblir, mais il resta debout, aussi immobile que sa mère. S’il y a quelques minutes son estomac était noué à lui en faire mal, il ne ressentait à présent plus qu’un vide immense. Il ne se souvenait pas d’avoir eu la dragoncelle, il devait être trop petit… mais il se souvenait des infirmières lui montrant sa mère derrière la vitre qui lui souriait avec amour. Brusquement, il s’inquiéta pour elle. Une inquiétude si violente qu’il aurait voulu jaillir de l’armoire pour la prendre dans ses bras, la protéger de la douleur et de la maladie. Car il avait compris avant même que son père ne reprenne, la voix basse, l’air de marcher sur des œufs de dragons. Elle peut l'avoir aussi ... OH MON DIEU C'EST TRAGIQUE MON DIIIIEU

- Mia, tu sais ce que ça signifie, n’est-ce pas ?
- Arrête, dit-elle d’un ton tranchant qu’il ne lui avait jamais entendu. N’ose même pas me le demander, Fleamont John Potter.
- Tu n’as pas le choix !
- « Je t’aimerai dans la santé ou dans la maladie », récita-t-elle en faisant volte-face. Ce sont les mots que j’ai prononcé il y a presque trente-cinq ans et je m’y tiendrai encore demain.
- Pas si ça veut dire que tu attrapes aussi la dragoncelle, Mia. Je refuse. ça me rappelle un animé que j'ai vu en début d'année, ou une femme a attrapé une partie de la maladie de son mari pour pouvoir partagé sa souffrance ...
- C’est mon choix…
- Hors de question. Penses à James !
- Ne l’implique pas là-dedans, je t’interdis !
- Tu risques de mourir si tu contractes la maladie, bon sang ! En restant avec moi quand je deviendrai contagieux, tu…
- Je ne t’abandonnerai pas ! S’écria-t-elle si fort que James sursauta, heurtant le fond de l’armoire. Par tous les mages, Fleamont, je ne peux pas faire ça. Tu es mon meilleur ami, mon mari, le père de mon enfant… Je resterai avec toi jusqu’au bout, peu importe les conséquences. C'est bon je pleure. Mon dieu Anna' c'était tellement intense ...

Elle se tenait désormais droite en face de son père, le regard droit et solennel planté dans le sien, et les épaules de ce dernier retombèrent, vaincu. Ils pleuraient tous les deux lorsqu’ils s’étreignirent à nouveau.

**
*


La neige avait cessé de tomber quand Sirius revint chez les Potter en fin d’après-midi. Andromeda l’avait déposé à la grille et était repartie en transplanant, non sans lui avoir rappelé une dernière fois que s’il avait besoin de quoique ce soit, il n’avait qu’à la contacter. Même en sachant que c’était peu probable qu’il le fasse, Sirius avait acquiescé.
La visite des appartements avait été longue mais amusante à ses côtés. Elle s’était transformée en véritable agent immobilier pendant près de trois heures, et Sirius, bien qu’ayant toujours l’impression d’être un peu perdu, lui en était reconnaissant. L’appartement à acheter près du centre-ville, côté sorcier de Londres, était ce qu’il avait imaginé : deux chambres, un petit salon et un balcon au dernier étage de l’immeuble qui donnait sur les toits de la ville. Il avait fait une offre pour celui-ci, en espérant recevoir une réponse positive pour pouvoir y emménager à la fin de l’année scolaire.
Plongé dans ses pensées sur l’appartement et repensant à sa conversation avec Andromeda au café juste après, il faillit ne pas voir James, assis dehors sur le bord des marches qui menaient au perron. Au début, il crut qu’il venait juste pour l’accueillir, avant de se rendre compte que quelque chose clochait. La neige tenait encore au sol et la température extérieure devait être négative en cette fin décembre, pourtant James ne portait qu’un pull, sans écharpe, gants ni manteau. Il tremblait et était livide. Oh mon pauvre bébé chat ... ... ...

- Cornedrue ? Appela Sirius. Ça va ?

James ne tourna même pas la tête vers lui, les yeux fixés sur l’horizon.

- Oh James ? James ?

Inquiet, il rompit la distance entre eux et le secoua par l’épaule. James recula comme s’il venait de recevoir un choc électrique. Lentement, il leva le regard vers lui.

- Sirius… croassa-t-il d’une voix rauque. Merlin, Sirius…
- Tout va bien ? Qu’est-ce qui se passe ? James !

Pendant une fraction de seconde, il s’imagina le pire. Une attaque de mangemort au manoir, quelque chose impliquant Voldemort… Mais non c'est encore pas le pire ... Son poing se crispa et il se retint de se précipiter à l’intérieur pour voir si tout le monde allait bien, si Alexia allait bien… Mais quelque chose dans l’expression de son meilleur ami le poussa à rester.

- James, viens… On devrait rentrer, il gèle.

Les membres engourdis, James commença à se lever et Sirius l’attrapa par le bras pour le tirer sur ses pieds. Maintenant qu’ils étaient face à face, il remarqua ses yeux rougis et son teint blême.

- Quels appartements ? Demanda-t-il brusquement. Oh je sens la grosse embrouille venir olala

Sirius le dévisagea, surpris. Il resta sans voix, sans savoir quoi répondre alors que James le regardait toujours de son air hagard qui l’inquiétait de plus en plus.

- Quoi ?
- Tu veux partir ? C’est ça, pas vrai ? J’ai entendu mes parents dire que tu allais visiter des appartements avec Andromeda.

Pendant une fraction de seconde, il pensa à nier, avant de se rendre compte que cela ne servait à rien et que James lui donnait enfin l’occasion d’engager la conversation.

- C’est vrai, on en a visité… J’y pense depuis quelques temps. L’argent d’Alphard pourrait me permettre d’en acheter un, je ne pourrais pas rester éternellement chez tes parents.
- Et tu n’as pas pensé à m’en parler ? Cria James. Grosse embrouille, grosse embrouille ...
- Je n’étais même pas sûr d’en trouver un avant aujourd’hui… et je ne voulais pas que tu t’imagines que je n’aimais pas vivre avec toi et tes parents, ce n’est pas ça…
- Me le dire et me l’expliquer auraient déjà été un bon début alors, non ? Tu as réussi à en parler à ma mère sans la vexer apparemment donc pourquoi pas moi ? Qui d’autre le sait ? Remus ? Pete ? Alex ?
- Ce n’est pas la même chose…
- Non ! Non, non ce n’est pas la même chose, je suis ton meilleur ami ! Combien de fois on doit avoir cette conversation ? Tu ne peux pas garder les choses importantes pour toi ! JE VEUX PAS QU'ILS SE DISPUTENT
- Ce n’était pas important comme la cinquième année, protesta Sirius, sur la défensive. Je ne voulais pas que tu le prennes mal ou te faire… je veux dire…
- De la peine ? Compléta-t-il, un air indéchiffrable sur le visage. Tu penses que je ne pourrais encaisser, c’est ça ? C’est ce que vous pensez tous ?

Sirius resta interdit et fronça les sourcils. Cette fois-ci, il sut que quelque chose n’allait vraiment pas. L’appartement n’était pas le seul problème de James, c’était évident.

- Tous ? Qu’est-ce que tu veux dire, tous ? James, pas avec moi, qu’est-ce que…
- Ne détourne pas le sujet, on parle de toi là ! S’écria-t-il. De toi et de ton incapacité à communiquer quand quelque chose ne va pas !
- Tu t’entends ? Je crois que tu devrais appliquer tes propres conseils pour une fois, parce que visiblement ce n’est pas moi ici le problème, Cornedrue.

Agité, James détourna les yeux. Il tremblait toujours, mais Sirius se demanda si le froid en était vraiment la cause. Ses doigts tressautaient nerveusement contre son genou et tout son corps paraissait tendu à l’extrême.

- Allez, James, parle-moi je…

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase. Il ne vit même pas le coup arriver tellement il ne s’y attendait pas. Une seconde, il se tenait face à James, tentant de croiser son regard, et la suivante il sentit une vive douleur exploser dans sa mâchoire là où le poing de James s’était abattu. Déséquilibré, il trébucha mais parvint à rester sur ses pieds. Oh mon dieu NON NE VOUS BATTEEZ PAS MON COEUR SAIGNE FORT NOOOOOOON !!!
Un long silence passa, comme si aucun d’eux ne savait comment réagir, jusqu’à ce que James ne sorte de sa torpeur et se précipite vers lui.

- Oh Merlin… murmura James. Je suis désolé, je ne voulais pas… ça va ? Il a juste un peu mal à la mâchoire ...

Sirius porta la main à sa bouche. Au moins il ne saignait pas, mais il sentait déjà qu’un bleu se formait sur le côté de son visage. Il s’était déjà pris des coups de poings en pleine face durant une ou deux bagarres, voire pendant un match de Quidditch durant lequel l’adversaire était particulièrement tactile, mais jamais de la part de son meilleur ami.

- Beau coup droit, commenta-t-il. Ça t’a fait du bien, c’est bon ?
- Même pas… marmonna-t-il, l’air contrit. Désolé, vraiment. ça remet les idées en place ahah
- J’ai connu pire. Mais maintenant, tu vas me dire ce qui t’as mis dans cet état ? L’appartement, sérieux ?
- Non, non évidemment… Je comprends que tu veuilles t’installer autre part après Poudlard, je m’en doutais un peu, j’attendais juste que tu m’en parles toi-même.
- Alors quoi ? C’est Evans ? Vous vous êtes disputés ? Ça fait à peine 48h, bon sang !
- Non plus, rien à voir avec Lily… Je… C’est…c’est mon père. C'est vrai qu'on fait le grand écart entre ce qui s'est passé avec Lily et maintenant ... ça ...

Il aurait honnêtement préféré recevoir un autre coup de poing. Un sentiment glacial se répandit dans ses veines et il fixa James avec appréhension, présentant ce qui allait suivre.

- Je n’aurais pas dû les écouter, mais je… j’ai tout entendu… Il a la dragoncelle, annonça-t-il la voix tremblante. Les médicomages pensent qu’il a contracté à cause de son âge et des sortilèges qui ont affaibli son système immunitaire et sa magie….
- James…
- Il va mourir, Sirius. Un an ou deux, pas plus. Et maman… je ne sais pas, elle ne veut pas le laisser seul, elle risque aussi…

James s’étrangla et les mots moururent sur ses lèvres. Derrière ses lunettes, ses yeux exprimaient une détresse profonde et Sirius s’avança pour le prendre dans ses bras tandis qu’il s’effondrait. Il lui posa une main réconfortante sur l’épaule, sans savoir lequel des deux réconfortaient véritablement l’autre alors que lui-même avait l’impression que son monde s’effondrait une fois plus. Fleamont Potter l’avait accueilli, traiter comme son fils… C’était un homme bien, il ne méritait pas ça, pas quand des gens comme son propre père ou les mangemorts s’en sortaient en toute impunité.
Il ne chercha pas à parler, tout simplement car il s’en sentait incapable et qu’il savait qu’aucun mot ne pourrait apaiser la souffrance de James à cet instant. Il se contenta d’être là, de laisser James s’agripper à lui pour garder la tête hors de l’eau, comme ils le feraient toujours l’un pour l’autre. J'arrive pas à commenter je suis désolée je suis tellement ... sur le cul, tellement ... olala ...

**
*


Ils restèrent ainsi dehors, dans la neige, pendant encore près d’une heure avant que la porte du manoir ne s’ouvre. Euphemia se trouvait en haut des marches, perplexe, et écarquilla les yeux en voyant dans quel état ils étaient tous les deux.

- Merlin les garçons, qu’est-ce que vous fabriquez ? J’étais morte d’inquiétude et… Oh Sirius, ta joue…qu’est-ce qui t’es arrivé ? James l'a juste frappé, c'est rien.

Elle se précipita vers lui, attrapant son menton d’un geste doux pour observer le bleu sur son visage.

- Ce n’est rien, je suis tombé…
- Tomber ? Répéta-t-elle, sceptique. Tu penses vraiment que je vais te croire ? Je croyais qu’Andromeda n’était pas comme eux ?!

Il mit une seconde à comprendre ce qu’elle insinuait, avant de réaliser que le « eux » renvoyait au Black.

- Andromeda ne ferait jamais ça ! S’exclama-t-il immédiatement, horrifié. Elle n’a rien…
- C’était moi, intervint James, atone. Je l’ai frappé.
- James !
- Ce n’est pas sa faute non plus, il…
- Mais enfin qu’est-ce qui t’as pris ? Gronda Euphemia. James, regarde-moi !

Elle se détourna de lui pour venir se planter devant son fils, visiblement hors d’elle. Malgré le fait qu’il la dépasse désormais de plusieurs centimètres, elle paraissait intimidante et inflexible. Pourtant, lorsqu’elle prit conscience de l’expression de James, elle se radoucit quelque peu.

- Mon cœur, souffla-t-elle. JE VAIS PLEURER TU VAS ME FAIRE PLEURER MON DIEU ANNA !!

Si Sirius avait cru que James s’était effondré tout à l’heure, il avait tort. En attendant son surnom ainsi que la voix de sa mère, un sanglot lui échappa et il se mit à pleurer en lui tombant dans les bras. Avec un naturel tout maternel, elle l’enlaça sans hésitation, le berçant contre elle comme s’il était un petit garçon.
Tous les deux paraissaient avoir complément oublié sa présence et Sirius, mal à l’aise, les contourna sans bruit pour rejoindre la maison. La légèreté qu’il avait ressentie tout au long de la journée s’était envolée, remplacée par une chape de plomb qui pesait au creux de son ventre. Abattu, il monta lentement les escaliers et regagna sa chambre. Dès que la porte se referma dans son dos, il repéra Alexia, assise en tailleur sur son lit. Elle lui adressa un sourire triste.

- Je t’attendais ici et j’ai vu James et sa mère par la fenêtre…. Je suppose que ça ne va pas…
- Non…murmura-t-il. Pas vraiment, princesse.
- On n’est pas obligé d’en parler. Viens là.
- Je dois…James…
- Il est avec ses parents et Lily est là. Pour l’instant, je crois que tu ne vas pas mieux que lui…

Sirius resta immobile, prenant soudain conscience qu’il était épuisé. Il se traîna jusqu’à son lit et se laissa tomber à côté d’Alexia qui glissa sa main dans la sienne, roulant sur le côté pour lui faire face.

- Tu t’es pris la porte de ton futur appart’ ? Dit-elle en désignant sa mâchoire.
- Quelque chose comme ça… Princesse ?
- Hum ?
- Tu restes avec moi ?
- Evidemment…

Et voilà….Bon moins joyeux que les derniers chapitres, je sais, mais il faut suivre le canon. Après, je ne pense pas écrire leur mort non plus, pas durant la septième année de James donc…
J’attends vos commentaires avec impatience ! Gros bisous ! :D

OMG Ce chapitre était tellement poignant Anna', je suis désolée il ne doit pas avoir beaucoup de commentaire mais en réalité ... Je ne voyais pas trop quoi dire à part des "OH MON DIEU C'EST TROP TRISTE".
Ce que je trouve le plus tragique c'est la position d'Euphemia ... elle voit son mari mourir à petit feu, et elle veut partager cette agonie mais à la fois elle a James, ce fils qu'elle a mis si longtemps à avoir, qu'elle aime tant ... Sa position doit être horrible ...
BREF c'est un chapitre atroce sur le fond, mais magnifiquement bien mené sur la forme, j'avais les yeux tout humides ...
cochyo

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par cochyo »

Puissant. Intense.
Bravo.
addbook

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par addbook »

AHHHHHHHHHH
NON
POURQUOI ?
En vrai, on sait tous depuis le debut que ses parents sont morts avant Harry mais l'apprendre comme ça... J'en ai pleuré. C'est tellement beau la devotion de Euphemia...
Je ferais un com' cit bientot
Love❤️
Sofiaaz

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Sofiaaz »

10 jours de retard mais je suis là et en forme mdr
La tristesse de James me brise le cœur
Par contre le coup droit magnifique je dis et la réaction de Sirius encore plus
Pauvre Mr.Potter c'est dommage que ni lui ni sa femme survivent ils auraient été merveilleux dans la vie de Harry je les aime trop
DarkPhoenix

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par DarkPhoenix »

annabethfan a écrit : Trois chapitres en un mois, Merlin que m’arrive-t-il ? ^^ On ne va pas s’en plaindre non plus :lol: Donc aujourd’hui, voici le chapitre 20 !

Cochyo :Merci beaucoup d’avoir lu et commenté comme toujours, merci énormément ! Quant à ta réaction en retard sur le chapitre de Remus : j’ai indiqué que la pleine lune avait eu lieu juste avant la rentrée des élèves (durant celle des profs en fait qui rentrent plus tôt) et que c’était pour ça que Remus avait dû prendre le train avec les élèves. Après, si tu fais référence à la vraie date de la pleine lune, je n’ai pas vérifié le véritable calendrier lunaire désolée :lol:

Mimi99 : Glace, crème-glacé, du moment que c’est bon peu importe le nom :lol: Alors oui, ils ont dix-sept ans encore pour l’instant (ils en auront dix-huit en 1978), et je ne crois pas avoir écrit qu’ils en avaient seize mais si c’est le cas je me suis trompée alors (je crois que tout le monde a compris que les dates étaient pas mon fort haha !). Désolée ^^ Si tu retrouves l’erreur, je corrigerai 

Cazo : Aaaaah ! Merci pour le com-citation, j’ai adoré ! Et ouais, je voulais vraiment retranscrire cet esprit de début relation encore gênant où t’es pas sûre de toi ni de ce qu’il faut faire ^^ Surtout pour James et Lily qui n’ont pas l’habitude entre eux :lol:

Addbook : Merci pour tes compliments, c’est hyper gentil ! Ce chapitre était effectivement plus tranquille, plus posé, je voulais faire redescendre « l’explosion » de la mise en couple de James et Lily. Et puis le chapitre de cette semaine est beaucoup moins léger donc ça compense… Encore merci en tout cas !

Perri : Ah la Coupe du Monde ! La France va en quart, heureuse ? Bon par contre l’Allemagne pas de bol, et Ronaldo et Messi partent le même jour (décidément ils font tout pareil à chaque fois ces deux-là :lol: ). Bref, ton com-citation était trooop bien, merci j’adore tellement ! Et ça me fait trop plaisir que tu dises que j’écris bien les scènes d’amour, j’ai toujours l’impression de les écrire comme un pied au contraire :lol:

Clem : Oh t’es trop mignonne merci ! Perso, j’ai souris tout le long de ton com’ alors comme ça ^^ Merci pour ton commentaire qui était comme d’habitude génial !!

Voilà pour les réponses à vos commentaires, encore un gros merci à tous les cinq (god ce forum serait vide sans vous…) et bonne lecture !



Chapitre XX : Derrière les portes closes

Les mains enfoncées profondément dans les poches de son long manteau, Sirius remontait l’allée du jardin des Potter. La tête rentrée dans son écharpe pour se protéger du vent glacial qui lui ramenait les flocons dans les yeux, il tentait tant bien que mal d’avancer. Le bruit de ses pas qui crissaient sur la neige était la seule chose qu’il arrivait à entendre par-dessus les bourrasques qui faisaient battre dans l’air les branches dénudées des arbres qu’il longeait.
Bien qu’il soit presque midi, le soleil hivernal peinait à percer la couche de nuage gris, ce qui donnait au ciel un aspect bas et plombé. Lorsqu’il était sorti, Euphemia avait levé la tête, concernée.Siriuuuuuuuus

- Allez vite à l’intérieur, au chaud, d’accord ? Et remonte ton col, tu vas attraper froid.
- Promis… A tout à l’heure, je ne rentrerai pas tard.
- Ne t’inquiète pas pour l’heure, profite ! Si tu as un problème, appelle James avec le miroir ou envoie-moi un patronus surtout, ajouta-t-elle en boutonnant son manteau jusqu’en haut.

Il souriait toujours en repensant à l’attitude maternelle d’Euphemia alors qu’elle le regardait s’éloigner depuis l’encadrement de la porte lorsqu’il arriva au grand portail qui délimitait la propriété.
Derrière la grille en fer forgée, il repéra une silhouette qui attendait. Andromeda lui adressa un grand sourire, ses cheveux sombres coincés sous un bonnet de laine, et un nuage de fumée s’échappa de sa bouche quand elle s’approcha pour le prendre dans ses bras.

- Sirius ! Tu m’as manqué. Comment tu vas ?
- Ca va…. Tu m’as manqué aussi…. Ted et Nymphadora vont bien ?
- Elle était déçue de ne pas te pouvoir te voir aujourd’hui, mais je me suis dit que visiter des appartements l’ennuierait. Ce sont les parents de Ted qui la garde pendant qu’il est au travail. Elle se souvient encore un peu de toi, et aussi de James. Ce matin, elle m’a demandé si elle pouvait lui remettre des paillettes dans les cheveux.Oui des paillettes rose dans les cheveux de James :lol: :lol:

Sirius éclata de rire.

- C’était un travail d’artiste !
- Je ne suis pas sûre que ton ami approuve…. Tu viens tout seul d’ailleurs ?
- Oui… Les Potter ont des invités, dit-il d’un ton neutre.

Ce n’était à proprement parler pas vraiment un mensonge. Les filles étaient encore au manoir pour deux jours avant de repartir fêter noël dans leur famille et surtout il n’avait toujours pas avoué à James qu’il voulait trouver un appartement. Il n’était même pas au courant de la raison pour laquelle il voyait sa cousine aujourd’hui, il avait juste prétexté passer la journée avec Andromeda, et son sentiment de culpabilité s’était renforcé quand James avait eu l’air ravi pour lui. Alexia et Remus lui avaient tous les deux jetés en regard appuyé, comme lui dire d’arrêter de raconter n’importe quoi, et même Euphemia et Fleamont s’étaient abstenus de commenter en constatant qu’il mentait ouvertement à leur fils.
D’un point de vue très cartésien, il savait qu’il devait dire la vérité à James. L’histoire du saule cogneur et de Rogue en cinquième lui laissait toujours un goût amer et les Maraudeurs, surtout lui, s’étaient promis de ne plus rien se cacher ni de garder des choses importantes pour soi. Pourtant, il n’arrivait pas à s’y résoudre. Il avait l’impression de renvoyer sa générosité et son hospitalité à James en pleine figure, alors même qu’il lui avait offert un toit et une famille sans même hésiter lorsqu’il avait quitté les Black.
Andromeda ne parut cependant rien remarquer car elle hocha la tête.

- Très bien, alors allons-y. On va prendre le Magicobus jusqu’au Chemin de Traverse. Ted a trouvé deux appartements à quelques mètres du centre-ville ; un à acheter et l’autre à louer. Prêt pour le début d’une nouvelle vie ?
- Je te suis….

**
*


James savait qu’il n’aurait pas dû se trouver dans le bureau de son père…. Depuis tout petit, c’était la seule pièce de la maison dans laquelle il n’avait pas le droit d’entrer si ses parents ne l’y avaient pas autorisé. Enfant, il trouvait cela injuste et d’autant plus intriguant. Aujourd’hui, il savait que c’était parce que son père y gardait des objets dangereux ou des dossiers confidentiels du Ministère.
Il était actuellement en train de fouiller dans un tiroir du dit bureau, mais purement dans un but pédagogique. Lily et Remus avaient chacun affirmé il y a dix minutes qu’ils étaient premiers de la classe en métamorphose au deuxième trimestre en première année. James avait alors glissé qu’en vérité, c’était lui qui était premier cette année-là, ce à quoi Lily avait répliqué en riant :

« - Impossible… Tu passais plus de temps à explorer le château qu’à apprendre tes leçons. Non, je suis sûre que c’était moi qui avais majoré.
- Je te dis que c’est moi, protesta Remus. Toi, c’était en sortilèges.
- Mais non, je…
- James, ça ne pouvait pas être toi.
- Ne me regardez-pas, lança Alexia, on n’était pas encore tant amis que ça et je ne m’en souviens pas.
- Pareil, y’a que vous pour vous souvenir de trucs pareils, renchérit Peter.
- Si ça peut aider, je suis certaine que ce n’était pas moi la meilleure, dit Dorcas, sarcastique.
- Je vais vous prouver que c’était moi ! Attendez là ! »
lol :D

C’était à cause de ce débat idiot que James se retrouvait donc maintenant dans le bureau de son père –clandestinement– à la recherche de ses bulletins de première année. Il aurait pu tout simplement demander à ses parents, mais ils étaient occupés dans le jardin à remettre en état le cabanon à balais et il ne voulait pas les déranger pour si peu. Et puis, il avait dix-sept ans, il pouvait bien chercher dans un tiroir sans mettre le feu à la maison.

- Ah…. Murmura-t-il en voyant un papier marqué du sceau de l’école. Non, troisième année….

Curieux, il jeta un coup d’œil aux appréciations des professeurs : « Monsieur Potter pourrait être un bon élève s’il ne passait pas l’heure à rire avec monsieur Black », « trimestre excellent autant en botanique qu’en bataille d’engrais pour champifleur », « très bon semestre en divination », « élève doué d’un esprit vif et d’un sens de l’humour certain ». Le dernier venait évidemment de cette chère McGonagall. Je suis tout à fait d'accord sur l'humour certain de James
Brusquement, alors qu’il allait reposer le bulletin pour continuer à chercher, il entendit des voix étouffées qui se rapprochaient… et qui ressemblaient suspicieusement à ses parents. Sans réfléchir, il entrouvrit la porte de l’imposante armoire à sa droite et se glissa à l’intérieur au moment où sa mère entrait dans la pièce d’un pas vif, suivie de son père.

- On sera plus au calme ici, dit-elle.
- Tu es sûre qu’ils sont à l’étage ?Non, il y a quelqu’un dans le placard, mais vous ne le savez pas
- Oui, oui… Ils sont dans la chambre de James depuis que Sirius est parti.

Son père soupira, fatigué, et tira le fauteuil devant son bureau pour s’assoir.

- Combien d’appartements Andromeda voulait lui faire visiter ?
- Deux je crois… J’espère que tout se passera bien, j’aurai peut-être dû aller avec lui…
- Mia, calme-toi. C’est un grand garçon, il peut se débrouiller, et sa cousine est avec lui. Tout ira bien, il rentre ce soir.

James fronça les sourcils. Quels appartements ? Sirius devait passer la journée avec Andromeda, quel était le rapport avec des appartements ?

- Tu as raison, désolée… Je m’inquiète trop, je sais.
- Justement, peut-être que je ne devrais pas…
- Oh non n’essaye même pas, coupa sa mère d’une voix ferme. Ça fait deux jours que tu évites la question et je ne suis pas ton fils à qui tu peux dire que tout va bien indéfiniment. Je suis ta femme.
- Je le sais bien…
- Donc tu vas enfin me dire ce que les médicomages ont diagnostiqué ? Tu es allé faire des examens trois fois depuis l’attaque, je sais que les sortilèges étaient lourds mais quand bien même… :(

Le cœur de James loupa un battement et il se figea dans l’armoire. Cette conversation était privée, il en avait conscience. Il n’aurait jamais dû être là, à écouter, mais il se refusa de bouger si ça signifiait obtenir enfin des réponses.

- Mia…souffla son père.
- Je peux encaisser. On se l’est promis, non ? Ensemble. On surmontera ce qui viendra ensemble.
- Le problème, c’est que je ne sais pas si c’est surmontable…Nonnnnnnnnnnnnnn

Euphemia dévisagea son mari d’un air grave, le visage fermé. Elle garda le silence pendant plusieurs secondes, à tel point que James se demanda si elle n’était pas partie, avant qu’elle ne contourne le bureau pour venir prendre la main de son père.
A cet endroit, James les avait ainsi tous les deux dans son champ de vision. La dernière phrase de son père lui donna envie de vomir et il attendit, la gorge serrée. Pauvre James, tu le fais trop souffrir

- Comment ça ? Fleamont ?
- Les médicomages ont voulu vérifier plusieurs fois, ils n’étaient pas sûrs d’eux… Il semblerait que l’hémorragie interne que j’ai eue après l’attaque ait sensiblement fragilisée mon système immunitaire. Ma magie était tellement occupée à tenter de guérir mon corps des différents sortilèges que j’ai été exposé à d’autres virus.
- Lesquels ? Demanda sa mère d’une voix chevrotante.
- Certains étaient mineurs et ne sont déjà plus présents dans mon organisme…. Mais ils pensent que j’ai contracté une maladie plus sévère…
- Fleamont, je t’en prie !
- La dragoncelle, Mia… avoua-t-il, défait. Pour eux, ce serait un début de dragoncelle. POURQUOI
- Quoi ? Mais… Ce sont les enfants, je…
- Le plus souvent, oui, c’est vrai. Mais il arrive que des adultes soient également contaminés. C’est plus rare, beaucoup plus rare, mais pas impossible. Le problème c’est que si la dragoncelle est assez facile à soigner chez les enfants… elle peut être mortelle quand elle est contractée à un âge avancé. Et voyons la réalité en face, je ne suis plus tout jeune.
- Le remède de Gorsemoor…tenta de protester Euphemia.
- … ne fonctionne que sur les jeunes patients. Je suis désolé, Mia…
- Non… non…

La respiration saccadé, Euphemia se détourna, agitée. Elle semblait réfléchir à mille à l’heure, comme si elle essayait de trouver une solution à une énigme impossible, alors que James se contentait de l’observer, l’esprit vide. Son père allait mourir. C’est ce qu’il venait d’avouer à demi-mot. Il n’avait que la soixantaine, ce n’était pas possible. Personne n’attrapait la dragoncelle à cause d’une stupide attaque de mangemort ! Il eut soudain envie de jeter quelque chose, d’envoyer son poing dans le mur, n’importe quoi… Une seconde, en sentant des fourmillements courir tout le long de son corps, il eut peur que sa magie explose, comme elle le faisait lorsqu’il était enfant et qu’il n’arrivait pas à se contrôler. Pourtant, sa colère chauffée à blanc retomba aussi vite qu’elle était arrivée pour laisser place à une douleur sourde qui pulsait au fond de son ventre.
Brusquement, pour la première depuis la mort de ses grands-parents, James vit sa mère fondre en larmes. Elle se couvrit le visage des mains, les épaules tremblantes, alors qu’un sanglot déchirait sa gorge. En un instant, son père était sur ses pieds et l’enlaçait, les yeux humides. Il la serra contre lui tandis qu’elle enfouissait sa tête au creux de son cou en pleurant.

- Mia, ça va aller… chut…
- Tu ne peux pas… non…
- Je suis désolé, tellement désolé ma chérie.

Avec une tendresse infinie, James vit son père caresser les joues de sa mère et il eut brusquement l’impression d’étouffer, caché dans cette armoire, tandis qu’un goût de cendre se répandait dans sa bouche.

- Combien de temps… articula-t-elle avec difficulté. Combien de temps avant que la dragoncelle… ?
- Ce n’est pas facile à déterminer… Un ou deux ans, tout au plus. :cry: :cry: :cry:
- Mon dieu… James… Qu’est-ce qu’on va dire à James, Fleamont ? Oh mon dieu…Vous n'aurez pas besoin de le dire :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :( :(

Fleamont parut perdre le peu de couleur qu’il avait encore. Il déglutit, serrant un peu plus sa femme dans ses bras.

- Je ne sais pas, souffla-t-il. Je ne sais pas.
- Il… il l’a eu bébé, n’est-ce pas ? James ne peut pas… ?
- Non, il ne peut pas l’attraper. J’ai demandé à une dizaine de médicomages. Tu te souviens, on avait été obligé de le mettre en quarantaine car aucun de nous deux ne l’avait eu et que le risque de contagion était important ?
- Je me souviens, oui. J’étais restée pendant trois nuits à veiller sur lui derrière la vitre…

Des larmes silencieuses coulant toujours le long de ses pommettes, Euphemia s’écarta avec lenteur pour venir se poster devant la fenêtre. Elle contempla les flocons de neige qui tombaient du ciel et frissonna.
James sentit ses jambes faiblir, mais il resta debout, aussi immobile que sa mère. S’il y a quelques minutes son estomac était noué à lui en faire mal, il ne ressentait à présent plus qu’un vide immense. Il ne se souvenait pas d’avoir eu la dragoncelle, il devait être trop petit… mais il se souvenait des infirmières lui montrant sa mère derrière la vitre qui lui souriait avec amour. Brusquement, il s’inquiéta pour elle. Une inquiétude si violente qu’il aurait voulu jaillir de l’armoire pour la prendre dans ses bras, la protéger de la douleur et de la maladie. Car il avait compris avant même que son père ne reprenne, la voix basse, l’air de marcher sur des œufs de dragons.

- Mia, tu sais ce que ça signifie, n’est-ce pas ?
- Arrête, dit-elle d’un ton tranchant qu’il ne lui avait jamais entendu. N’ose même pas me le demander, Fleamont John Potter.
- Tu n’as pas le choix !
- « Je t’aimerai dans la santé ou dans la maladie », récita-t-elle en faisant volte-face. Ce sont les mots que j’ai prononcé il y a presque trente-cinq ans et je m’y tiendrai encore demain.
- Pas si ça veut dire que tu attrapes aussi la dragoncelle, Mia. Je refuse.
- C’est mon choix…
- Hors de question. Penses à James !
- Ne l’implique pas là-dedans, je t’interdis !
- Tu risques de mourir si tu contractes la maladie, bon sang ! En restant avec moi quand je deviendrai contagieux, tu…
- Je ne t’abandonnerai pas ! S’écria-t-elle si fort que James sursauta, heurtant le fond de l’armoire. Par tous les mages, Fleamont, je ne peux pas faire ça. Tu es mon meilleur ami, mon mari, le père de mon enfant… Je resterai avec toi jusqu’au bout, peu importe les conséquences.

Elle se tenait désormais droite en face de son père, le regard droit et solennel planté dans le sien, et les épaules de ce dernier retombèrent, vaincu. Ils pleuraient tous les deux lorsqu’ils s’étreignirent à nouveau.

**
*


La neige avait cessé de tomber quand Sirius revint chez les Potter en fin d’après-midi. Andromeda l’avait déposé à la grille et était repartie en transplanant, non sans lui avoir rappelé une dernière fois que s’il avait besoin de quoique ce soit, il n’avait qu’à la contacter. Même en sachant que c’était peu probable qu’il le fasse, Sirius avait acquiescé.
La visite des appartements avait été longue mais amusante à ses côtés. Elle s’était transformée en véritable agent immobilier pendant près de trois heures, et Sirius, bien qu’ayant toujours l’impression d’être un peu perdu, lui en était reconnaissant. L’appartement à acheter près du centre-ville, côté sorcier de Londres, était ce qu’il avait imaginé : deux chambres, un petit salon et un balcon au dernier étage de l’immeuble qui donnait sur les toits de la ville. Il avait fait une offre pour celui-ci, en espérant recevoir une réponse positive pour pouvoir y emménager à la fin de l’année scolaire.
Plongé dans ses pensées sur l’appartement et repensant à sa conversation avec Andromeda au café juste après, il faillit ne pas voir James, assis dehors sur le bord des marches qui menaient au perron. Au début, il crut qu’il venait juste pour l’accueillir, avant de se rendre compte que quelque chose clochait. La neige tenait encore au sol et la température extérieure devait être négative en cette fin décembre, pourtant James ne portait qu’un pull, sans écharpe, gants ni manteau. Il tremblait et était livide.NONNNNNNNNNN, pauvre James

- Cornedrue ? Appela Sirius. Ça va ?

James ne tourna même pas la tête vers lui, les yeux fixés sur l’horizon.

- Oh James ? James ?

Inquiet, il rompit la distance entre eux et le secoua par l’épaule. James recula comme s’il venait de recevoir un choc électrique. Lentement, il leva le regard vers lui.

- Sirius… croassa-t-il d’une voix rauque. Merlin, Sirius…
- Tout va bien ? Qu’est-ce qui se passe ? James !

Pendant une fraction de seconde, il s’imagina le pire. Une attaque de mangemort au manoir, quelque chose impliquant Voldemort… Son poing se crispa et il se retint de se précipiter à l’intérieur pour voir si tout le monde allait bien, si Alexia allait bien… Mais quelque chose dans l’expression de son meilleur ami le poussa à rester.

- James, viens… On devrait rentrer, il gèle.
Les membres engourdis, James commença à se lever et Sirius l’attrapa par le bras pour le tirer sur ses pieds. Maintenant qu’ils étaient face à face, il remarqua ses yeux rougis et son teint blême.

- Quels appartements ? Demanda-t-il brusquement.

Sirius le dévisagea, surpris. Il resta sans voix, sans savoir quoi répondre alors que James le regardait toujours de son air hagard qui l’inquiétait de plus en plus.

- Quoi ?
- Tu veux partir ? C’est ça, pas vrai ? J’ai entendu mes parents dire que tu allais visiter des appartements avec Andromeda.Le prend pas comme ça James, Sirius t'aime plus que tous, à part, peut-être Alexia

Pendant une fraction de seconde, il pensa à nier, avant de se rendre compte que cela ne servait à rien et que James lui donnait enfin l’occasion d’engager la conversation.

- C’est vrai, on en a visité… J’y pense depuis quelques temps. L’argent d’Alphard pourrait me permettre d’en acheter un, je ne pourrais pas rester éternellement chez tes parents.
- Et tu n’as pas pensé à m’en parler ? Cria James.
- Je n’étais même pas sûr d’en trouver un avant aujourd’hui… et je ne voulais pas que tu t’imagines que je n’aimais pas vivre avec toi et tes parents, ce n’est pas ça…
- Me le dire et me l’expliquer auraient déjà été un bon début alors, non ? Tu as réussi à en parler à ma mère sans la vexer apparemment donc pourquoi pas moi ? Qui d’autre le sait ? Remus ? Pete ? Alex ?
- Ce n’est pas la même chose…
- Non ! Non, non ce n’est pas la même chose, je suis ton meilleur ami ! Combien de fois on doit avoir cette conversation ? Tu ne peux pas garder les choses importantes pour toi !
- Ce n’était pas important comme la cinquième année, protesta Sirius, sur la défensive. Je ne voulais pas que tu le prennes mal ou te faire… je veux dire…
- De la peine ? Compléta-t-il, un air indéchiffrable sur le visage. Tu penses que je ne pourrais encaisser, c’est ça ? C’est ce que vous pensez tous ?

Sirius resta interdit et fronça les sourcils. Cette fois-ci, il sut que quelque chose n’allait vraiment pas. L’appartement n’était pas le seul problème de James, c’était évident.

- Tous ? Qu’est-ce que tu veux dire, tous ? James, pas avec moi, qu’est-ce que…
- Ne détourne pas le sujet, on parle de toi là ! S’écria-t-il. De toi et de ton incapacité à communiquer quand quelque chose ne va pas !
- Tu t’entends ? Je crois que tu devrais appliquer tes propres conseils pour une fois, parce que visiblement ce n’est pas moi ici le problème, Cornedrue.

Agité, James détourna les yeux. Il tremblait toujours, mais Sirius se demanda si le froid en était vraiment la cause. Ses doigts tressautaient nerveusement contre son genou et tout son corps paraissait tendu à l’extrême.

- Allez, James, parle-moi je…

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase. Il ne vit même pas le coup arriver tellement il ne s’y attendait pas. Une seconde, il se tenait face à James, tentant de croiser son regard, et la suivante il sentit une vive douleur exploser dans sa mâchoire là où le poing de James s’était abattu. Déséquilibré, il trébucha mais parvint à rester sur ses pieds.Pourquoi t'as fait ça James, pourquoi
Un long silence passa, comme si aucun d’eux ne savait comment réagir, jusqu’à ce que James ne sorte de sa torpeur et se précipite vers lui.

- Oh Merlin… murmura James. Je suis désolé, je ne voulais pas… ça va ?

Sirius porta la main à sa bouche. Au moins il ne saignait pas, mais il sentait déjà qu’un bleu se formait sur le côté de son visage. Il s’était déjà pris des coups de poings en pleine face durant une ou deux bagarres, voire pendant un match de Quidditch durant lequel l’adversaire était particulièrement tactile, mais jamais de la part de son meilleur ami.

- Beau coup droit, commenta-t-il. Ça t’a fait du bien, c’est bon ?
- Même pas… marmonna-t-il, l’air contrit. Désolé, vraiment.
- J’ai connu pire. Mais maintenant, tu vas me dire ce qui t’as mis dans cet état ? L’appartement, sérieux ?
- Non, non évidemment… Je comprends que tu veuilles t’installer autre part après Poudlard, je m’en doutais un peu, j’attendais juste que tu m’en parles toi-même.
- Alors quoi ? C’est Evans ? Vous vous êtes disputés ? Ça fait à peine 48h, bon sang !
- Non plus, rien à voir avec Lily… Je… C’est…c’est mon père.

Il aurait honnêtement préféré recevoir un autre coup de poing. Un sentiment glacial se répandit dans ses veines et il fixa James avec appréhension, présentant ce qui allait suivre.

- Je n’aurais pas dû les écouter, mais je… j’ai tout entendu… Il a la dragoncelle, annonça-t-il la voix tremblante. Les médicomages pensent qu’il a contracté à cause de son âge et des sortilèges qui ont affaibli son système immunitaire et sa magie….
- James…
- Il va mourir, Sirius. Un an ou deux, pas plus. Et maman… je ne sais pas, elle ne veut pas le laisser seul, elle risque aussi…

James s’étrangla et les mots moururent sur ses lèvres. Derrière ses lunettes, ses yeux exprimaient une détresse profonde et Sirius s’avança pour le prendre dans ses bras tandis qu’il s’effondrait. Il lui posa une main réconfortante sur l’épaule, sans savoir lequel des deux réconfortaient véritablement l’autre alors que lui-même avait l’impression que son monde s’effondrait une fois plus. Fleamont Potter l’avait accueilli, traiter comme son fils… C’était un homme bien, il ne méritait pas ça, pas quand des gens comme son propre père ou les mangemorts s’en sortaient en toute impunité.
Il ne chercha pas à parler, tout simplement car il s’en sentait incapable et qu’il savait qu’aucun mot ne pourrait apaiser la souffrance de James à cet instant. Il se contenta d’être là, de laisser James s’agripper à lui pour garder la tête hors de l’eau, comme ils le feraient toujours l’un pour l’autre.

**
*


Ils restèrent ainsi dehors, dans la neige, pendant encore près d’une heure avant que la porte du manoir ne s’ouvre. Euphemia se trouvait en haut des marches, perplexe, et écarquilla les yeux en voyant dans quel état ils étaient tous les deux.

- Merlin les garçons, qu’est-ce que vous fabriquez ? J’étais morte d’inquiétude et… Oh Sirius, ta joue…qu’est-ce qui t’es arrivé ?

Elle se précipita vers lui, attrapant son menton d’un geste doux pour observer le bleu sur son visage.

- Ce n’est rien, je suis tombé…
- Tomber ? Répéta-t-elle, sceptique. Tu penses vraiment que je vais te croire ? Je croyais qu’Andromeda n’était pas comme eux ?!

Il mit une seconde à comprendre ce qu’elle insinuait, avant de réaliser que le « eux » renvoyait au Black.

- Andromeda ne ferait jamais ça ! S’exclama-t-il immédiatement, horrifié. Elle n’a rien…
- C’était moi, intervint James, atone. Je l’ai frappé.
- James !
- Ce n’est pas sa faute non plus, il…
- Mais enfin qu’est-ce qui t’as pris ? Gronda Euphemia. James, regarde-moi !

Elle se détourna de lui pour venir se planter devant son fils, visiblement hors d’elle. Malgré le fait qu’il la dépasse désormais de plusieurs centimètres, elle paraissait intimidante et inflexible. Pourtant, lorsqu’elle prit conscience de l’expression de James, elle se radoucit quelque peu. AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH MY HEART

- Mon cœur, souffla-t-elle.

Si Sirius avait cru que James s’était effondré tout à l’heure, il avait tort. En attendant son surnom ainsi que la voix de sa mère, un sanglot lui échappa et il se mit à pleurer en lui tombant dans les bras. Avec un naturel tout maternel, elle l’enlaça sans hésitation, le berçant contre elle comme s’il était un petit garçon.
Tous les deux paraissaient avoir complément oublié sa présence et Sirius, mal à l’aise, les contourna sans bruit pour rejoindre la maison. La légèreté qu’il avait ressentie tout au long de la journée s’était envolée, remplacée par une chape de plomb qui pesait au creux de son ventre. Abattu, il monta lentement les escaliers et regagna sa chambre. Dès que la porte se referma dans son dos, il repéra Alexia, assise en tailleur sur son lit. Elle lui adressa un sourire triste.

- Je t’attendais ici et j’ai vu James et sa mère par la fenêtre…. Je suppose que ça ne va pas…
- Non…murmura-t-il. Pas vraiment, princesse.
- On n’est pas obligé d’en parler. Viens là.
- Je dois…James…
- Il est avec ses parents et Lily est là. Pour l’instant, je crois que tu ne vas pas mieux que lui…

Sirius resta immobile, prenant soudain conscience qu’il était épuisé. Il se traîna jusqu’à son lit et se laissa tomber à côté d’Alexia qui glissa sa main dans la sienne, roulant sur le côté pour lui faire face.

- Tu t’es pris la porte de ton futur appart’ ? Dit-elle en désignant sa mâchoire.
- Quelque chose comme ça… Princesse ?
- Hum ?
- Tu restes avec moi ?
- Evidemment…

Et voilà….Bon moins joyeux que les derniers chapitres, je sais, mais il faut suivre le canon. Après, je ne pense pas écrire leur mort non plus, pas durant la septième année de James donc…
J’attends vos commentaires avec impatience ! Gros bisous ! :D
C'est du sadisme, du sadisme tu m'entend annabethfan, du sadisme !!!!
Pendant ton chapitre j'ai fais comme dieux, mourir(sauf que moi c'était à cause d'une émoussions trop forte),ressusciter et après vouloir re mourir sauf que je pouvais pas !!!
C'était beaucoup trop puissant pour mon petit cœur de sentimentale!Oui j'ai un petit cœur de sentimentale et alors :?
Je veux une suite moins brutale pour le prochaine fois, et j'aimerais bien être prévenu si tu veux bien !!
:mrgreen: :D :mrgreen: :mrgreen: :D
Perripuce

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

ON EST CHAMPIONS ON EST CHAMPIONS ON EST ON EST ON EST CHAMPIONS !!!
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