Oneiris - Duologie + Novella [Heroic fantasy]

Postez ici tous vos écrits qui se découpent en plusieurs parties !

Question banale AF : quel est votre perso préféré ?

Alice
2
17%
Achalmy
2
17%
Mars
2
17%
Soraya
2
17%
Ace
0
Aucun vote
Zane
2
17%
Connor
1
8%
Vanä
1
8%
Wilwarin
0
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louji

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

lisagarcia a écrit :Désolée pour les quelques jours d'absence :roll:, le premier chapitre de la deuxième partie nous met vite dans le bain ! j'ai beaucoup aimé en savoir plus sur l'Histoire d'Achalmy, ainsi que sur sa mère. Quant à Connor, il était intéressant de découvrir ses sentiments, lui qui paraissait mystérieux et tellement dur au début ! Enfin, je me languis de découvrir la personnalité, je parie, haute en couleur de Vanä et j'ai l'impression qu'elle n'est pas prête de mous quitter dans cette merveilleuse aventure !!!
Waouh, merci beaucoup pour ce commentaire super enthousiaste !
Pas de soucis, tu prends tout le temps dont tu as besoin =o

Contente que le passé d'Al t'ait plu, j'espère que ça ne t'a pas paru trop long comme passage alors qu'il y avait la promesse d'un nouveau départ... ^^
Voui, je voulais un peu adoucir l'image de l'homme cassant et farouche qu'il avait dans la 1ère partie :) Il est un peu distant, mais très bienveillant au fond (pis il cuisine bien quoi :lol: )
Haha, Vanä a un caractère assez marqué, elle aussi, en effet ! :D Tu me diras si tu l'apprécies ou pas trop ? ;)

Encore merci pour ton commentaire, ça fait vachement plaisir !
A bientôt ^-^
louji

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

Bonjour, bonsoir, voici la suite d'Oneiris, un petit chapitre de transition :)
On y fait la rencontre d'un autre personnage important d'Oneiris, n'hésitez pas à me donner vos première impressions ^^




Chapitre 17
Achalmy



An 500 après le Grand Désastre, 2e mois de l’été, au nord-ouest du lac Ishalgen, Terres de l’Ouest.



Éreinté, je me laissai choir sur une pierre à l’ombre d’un arbre et essuyai la sueur qui me dégoulinait du front. J’avais quitté Vanä et Mars la nuit dernière et fait chemin jusqu’à Ma’an sans m’arrêter. À présent, la ville devait être à deux jours de marche, si je continuais à mon rythme actuel.
Ce qui semble compliqué, souffla une voix moqueuse au coin de mon esprit.
Je la fis taire, mais ne pus la contredire. Mes blessures me lançaient affreusement, avec la sueur qui dégoulinait dans les plaies, les croûtes qui s’humidifiaient et les ecchymoses qui rendaient la marche difficile. Mon épaule gauche était particulièrement douloureuse et m’empêcherait de manier Kan correctement en cas d’affrontement. Dans l’après-midi, un engourdissement désagréable avait commencé à descendre dans mon bras et je craignais une quelconque infection.
Avec un soupir, je tendis la main devant moi et fis se condenser dans ma paume des particules d’eau gazeuses. Rapidement, une petite flaque apparut et je la bus avec soulagement. Une fois désaltéré, je me levai en serrant les dents, les muscles des cuisses douloureux, puis me mis à la recherche de plantes médicinales. Vanä m’en avait fait avaler assez par divers moyens pour que je me rappelasse lesquelles étaient bonnes pour moi. Je n’étais pas certain de trouver tout ce dont j’avais besoin, mais je me lançai tout de même en quête de plantes, fleurs, tiges, feuilles et écorce efficaces contre les infections et les ecchymoses.

Une heure plus tard, avec beaucoup moins de trouvailles que prévu, j’écrasai ma récolte avec une pierre au creux d’un bol en bois, que Mars m’avait donné pour compenser l’absence de ma besace. La mélasse me donnait la nausée, mais je me forçai à l’avaler avec un peu d’eau.
— Par les bourses de Lefk, grondai-je à voix basse en m’essuyant la bouche. C’est immonde.
Je rangeai le bol dans une pochette de toile que je portais à la taille et qui transportait le strict nécessaire : un bol, un couteau, une cuillère, un sachet de feuilles de thé et quelques bandages. D’après Mars, elles favorisaient le sommeil.
À la pensée de mon récent ami, ma gorge se serra. Je l’avais assommé lors de notre première rencontre, agacé par son comportement enfantin. Et voilà que je l’avais abandonné il y avait quelques heures alors que le bougre m’avait sauvé la vie. Je n’étais pas fier de mon acte. Mais je n’avais pas pu faire autrement. Mars n’était pas taillé pour cavaler sur des lieues sans s’arrêter et encore moins pour le combat. Il aurait été un fardeau pour Vanä et moi. Ma culpabilité était un peu moins vive quand je me rappelais que je ne l’avais pas laissé seul et qu’une féroce guerrière veillait sur lui. Néanmoins, je me promis de me racheter auprès de lui une fois que j’aurais réglé mes problèmes.
Problèmes qui s’annonçaient assez mystérieux et incertains. Je m’étais fixé pour mission de retrouver Alice et de l’arracher aux mains du comte Wessex Bastelborn. Un bel objectif, mais en étais-je réellement capable ? Avec une grimace, je fis courir mes doigts sur la cicatrice qui me barrait le torse. Le Noble m’avait battu à plate couture et seule l’intervention de mon père et de Zane m’avait empêché d’y rester pour l’éternité. L’homme était au-delà de tout ce que j’avais connu. Il guérissait à vue d’œil, faisait appel à des éléments qui lui étaient, en temps normal, inaccessibles… Par les Dieux, comment allais-je faire ?

Un oiseau me suivait. Je l’avais repéré en fin de matinée et l’avait laissé voler de branche en branche au-dessus de ma tête sans me soucier de lui. À présent, la bestiole s’affairait en piaillant à côté de moi, ce qui n’aidait pas à apaiser la tension de mes épaules.
Il couinait en tournant en cercle autour de moi, l’air angoissé. Je ne savais pas si le volatile avait été envoyé par Vanä ou Wilwarin, mais j’aurais adoré posséder le don de communiquer avec les animaux pour lui intimer de dégager. Ses petits yeux brillaient furieusement.
— Qu’est-ce que tu veux, le piaf ? finis-je par gronder en plantant les talons dans le sol poussiéreux.
L’oiseau me donna un coup de bec dans le front et fut assez rapide pour éviter le poing que je lui envoyai en réponse. Il semblait me narguer, quelques mètres en l’air au-dessus de moi.
— Bordel, jurai-je en frottant l’endroit qu’il avait frappé et qui picotait. Qui t’envoie ? Vanä ou Wilwarin ? (Je le toisai en silence puis repris d’une voix agacée : ) Vanä ?
Aucune réaction. Avec interdiction, je jetai un œil aux alentours. Je n’avais pas spécialement envie d’être surpris en train de discuter avec un oiseau qui ne répondait, évidemment, rien.
— Wilwarin ?
Comme s’il avait été piqué par un moustique, l’oiseau piailla, exécuta quelques numéros de voltige puis revint me frapper de son bec. Je pris ceci pour une réponse. Et si c’était ce Wilwarin qui intimait à compagnon à plumes de me narguer ainsi, je lui ferais comprendre qu’on ne discutait pas ainsi dans le Nord.

Après m’avoir encore piqué du bec, sur l’épaule cette fois-ci, l’oiseau resta en vol à quelques mètres de moi puis commença à s’éloigner. Interdit, je le suivis, sans trop savoir si je devais lui faire confiance. Après tout, si le comte Wessex Bastelborn avait accès aux différentes capacités des Élémentalistes, il était tout à fait capable de communiquer avec les animaux. Et de m’attirer à lui en envoyant un oiseau me guider. Une pensée me traversa brutalement l’esprit alors que je laissais le volatile m’emmener dans un sous-bois. Juste avant mon combat avec la troupe royale, un faucon s’en était pris à moi. Qui l’avait envoyé ? Vanä pour m’avertir que ce n’était pas malin de les affronter seul ? Wilwarin ? Le comte Wessex Bastelborn ? Peut-être ce dernier. Le faucon avait été agressif et m’aurait arraché des touffes de cheveux si le commandant des troupes royales ne l’avait pas chassé d’une bourrasque. Évidemment, je n’avais aucun moyen de vérifier mes théories.

Vanä m’avait affirmé que Wilwarin viendrait à ma rencontre. Connaissait-il ma position grâce à la faune ? Je ne savais pas à quelle distance il se trouvait de moi et si nous nous rencontrions avant d’atteindre Ma’an. Je ne disais pas non à une force en plus à mes côtés si je devais me confronter à ce terrible Noble.
Comme je n’avais pas d’autres solutions en tête et que nous nous dirigions tout de même vers le lac Ishalgen, je laissai l’oiseau me guider à travers les bosquets et sur les chemins au sol craquelé par la sécheresse. Je croisai des groupes de personnes à pied ou à cheval, marchands ou simples citoyens, certains avec l’accent distingué des Occidentaux et d’autres bavardant dans des dialectes musicaux qui m’étaient inconnus. Sûrement des Sudistes.
L’odeur de lac et la frénésie du commerce maritime commencèrent à m’atteindre vers le début d’après-midi. Les villages se firent plus nombreux, les gens allaient et venaient en criant, riant, murmurant à voix basse, se disputant… L’air chargé d’humidité venant de l’est faisait courir des frissons de plaisir sur ma peau cuite. Je me sentais toujours plus à l’aise près des sources d’eau, de la même manière qu’un Noble prenait plaisir à écouter l’orage ou à écarter les bras au vent. Notre lien avec un élément de la nature nous rendait évidemment plus sensible à celui-ci.
Plus d’une fois, j’évitai des carrioles, tirées par des ânes, qui transportaient des sacs de céréales, des filets de légumes ou des piles de poissons frais. Les animaux se mêlaient aux humains avec une harmonie pas toujours évidente. Des chiens veillaient les échoppes de leur maître, des poules se baladaient dans les villages avec une telle liberté que je me demandais si elles appartenaient à une quelconque personne, des chevaux et autres quadripèdes tiraient des carrioles bondées et les chèvres bêlaient au rythme des clochettes qui pendaient à leur cou.
Malgré les années écoulées depuis mon départ du domaine de Zane, je ne m’étais jamais aventuré si loin au sud. L’Empire des Samay ne m’avait pas attiré à l’époque et ne le faisait toujours pas aujourd’hui. Pourtant, loin, loin au sud, l’Empire partageait des frontières poreuses avec des clans de guerriers nomades qui fonctionnaient presque comme mon peuple. On les disait très bon chasseurs, courageux et, malgré les nombreux armements qu’ils possédaient, pacifiques. J’aurais aimé les rencontrer, mais le voyage jusqu’à eux me désolait d’avance. C’était pour cela que Mor Avi, les Terres au-delà des Mers, m’avait attiré il y avait un peu plus de deux ans, quand j’avais quitté mon maître. La perspective d’un trajet maritime m’avait plu. Être entouré de l’océan devait être une expérience particulière pour un Élémentaliste de ma nature. J’imaginais sans mal sa puissance cachée, sa présence étouffante et sereine en même temps.
Avec un soupir, j’essuyais mon front mouillé de sueur. Ce fichu soleil tapait sans pitié sur ma caboche et mes épaules déjà meurtries. J’aurais donné cher pour me baigner, sentir l’eau adoucir ma peau brûlante, détendre mes muscles noués, alléger les tensions de mes articulations et raviver la source de mes pouvoirs.
En évitant de regarder le soleil directement, je m’assurai que l’oiseau était toujours au-dessus de ma tête. Il voletait tranquillement, vérifiant lui aussi que je le suivais. Comme sa petite tête était penchée vers moi, je lui tirai la langue puérilement et il gagna de l’altitude en réponse.
Crétin de piaf.

L’odeur toujours plus forte du lac et du commerce qu’il engendrait m’annonça que j’approchais de l’étendue aquatique. Effectivement, les habitations laissèrent place à des cabanes de pêcheurs et les étals ne vendirent plus que des produits de la mer. J’observai avec envie les poissons frais, certains encore vifs, tendus à bout de bras par des marchands animés par l’espoir de les vendre le plus rapidement possible. Des coquillages roses, nacrés, dorés, argentés, même certains d’un noir charbonneux, étaient enfilés sur des liens de cuir pour des bijoux, entrecoupés de perles multicolores. J’aperçus un bracelet de gemmes indigo et les yeux d’Alice me revinrent brusquement en tête. Avec une boule dans la gorge, je détournai le regard des étals et gardai mon attention fixée sur l’oiseau, qui volait toujours en direction du lac.

Une trentaine de minutes plus tard, l’oiseau se posa sur un panneau en bois branlant qui annonçait un petit port de fret. Des dockers transportaient des caisses scellées, des barils d’alcool, d’huile ou de condiments, des filets de légumes et des cagettes où piaillaient des volatiles de différents espèces. Quelques passagers accompagnés de baluchons attendaient sur le côté ou négociaient leur passage auprès d’une femme que je supposais être la capitaine au vu de l’assurance tranquille qu’elle dégageait et de la façon dont les marins l’évitaient respectueusement pour ne pas l’importuner avec le chargement des marchandises.
Perplexe, je m’approchai de l’oiseau et pris appui sur le panneau, qui pencha un peu de plus de côté. Avec un juron, je me redressai avant qu’il ne s’effondrât définitivement.
— C’est ici que tu voulais m’emmener, crétin de piaf ?
Au bord de mon champ de vision, une silhouette menue apparut et je me retournai en posant une main prudente sur le manche de Kan.
— Un accent à couper au couteau, deux magnifiques sabres, une tresse à la tempe droite, un regard de glace, la Marque Noire malgré son jeune âge…
Un homme d’une vingtaine d’années vêtu d’une longue tunique écrue, et s’appuyant sur un bâton effilé qui avait dû être taillé à même le tronc d’un arbre, m’adressa un sourire amusé.
— Tu dois être le fameux Chasseur dont Vanä m’a parlé.

Méfiant, je gardai les doigts crispés sur le manche de Kan, mais l’Oriental – son accent plat et presque mélancolique le trahissait – leva paisiblement les mains.
— Je ne te veux aucun mal, Achalmy. Je suis Wilwarin.
— Le Sage dont m’a parlé Vanä, acquiesçai-je, sans pour autant relâcher ma vigilance.
Ce dont il sembla prendre conscience, car il me jeta un regard las. Ses yeux étaient d’un étrange mélange de vert et de jaune, comme les feuilles d’arbre à l’aube de l’automne. Il avait le nez couvert d’une dizaine de taches de rousseur et des cheveux blonds d’un or sombre. Je me demandai comment il faisait pour ne pas mourir de chaud sous sa longue tunique qui lui descendait jusqu’aux coudes et aux genoux. Elle était décorée de motifs floraux ocres et dorés. Des sandales en cuir à lanières ascendantes sur le mollet lui tenaient les pieds.
— Qui me dit que c’est bien toi avec qui je dois traiter ?
Il haussa ses sourcils clairs puis rit avec légèreté.
— Comment saurais-je qui tu es, autrement ? (Il fit un geste vers l’oiseau qui m’avait guidé et celui-ci roucoula en s’élançant vers l’Oriental pour se poser avec délicatesse sur son poignet.) Tu connais beaucoup de personnes capables de faire ça ?
— Non, dus-je admettre en marmonnant avant de lâcher la garde mon sabre, presque à contrecœur.
— Je t’attendais avec impatience, Achalmy, m’annonça-t-il en approchant d’un pas tranquille. Vanä m’a beaucoup parlé de toi, elle t’aime bien.
— C’est réciproque, répondis-je avec franchise.
— La princesse Alice est déjà arrivée à Ma’an, m’apprit-il sans détour, son visage rieur soudain sérieux. Elle était accompagnée du comte Wessex Bastelborn, mais aussi du roi Tharros et de trois soldats.
— Par le poing de Lefk, grondai-je tout bas en tapant du pied sur le sol rendu boueux par la proximité de l’eau. Depuis quand ?
— Ils sont arrivés hier après-midi et ont passé la nuit dans une auberge anonyme. Pour l’instant, rien ne m’annonce qu’ils aient quitté la ville. (Tout en hissant son baluchon sur son épaule, il pointa l’embarcation qui était à quai.) Si nous continuons à pied, nous en avons encore pour deux jours de marche. Alors, je nous ai payé une traversée à bord de ce bateau qui emmène des marchandises à Ma’an. Le départ est prévu en fin d’après-midi et, si tout se passe bien, nous y serons le lendemain soir.
— Ils seront déjà partis, marmonnai-je, frustré de ne pas pouvoir tout simplement apparaître aux côtés d’Alice.
Comme s’il comprenait mes pensées, il me jeta un regard désolé.
— C’est la solution la plus rapide que nous ayons.
— Je sais. (Oubliant ma petite personne et mon agacement d’être si lent et incompétent, je sortis ma bourse.) Combien je te dois pour le bateau ?
— Tu me rembourseras plus tard, Chasseur, s’amusa le Sage en observant le navire que des marins au dos ruisselant de sueur remplissaient des dernières marchandises. Protège-moi durant notre voyage et je te serais reconnaissant.
Étonné, je haussai les sourcils, mais ne trouvai rien à redire. Les Orientaux n’étaient pas connus pour être des guerriers et, à part des exceptions comme Vanä, peu de Sages combattaient. Même s’il devait avoir quelques années de plus que moi, Wilwarin faisait une tête de moins que moi et devait être aussi léger qu’une feuille. Après les échecs cuisants que j’avais essuyés depuis quelques mois, je comptais bien accomplir ma tâche et le protéger jusqu’à ce que nos chemins se séparassent.

Alors que Wilwarin et moi patientions en silence près du panneau de bois, la capitaine bondit sur un muret et annonça d’une voix forte :
— La Cocarde lève l’ancre ! Que tous les passagers se pressent de me montrer leur avis de passage pour monter à bord.
La demi-douzaine de personnes qui attendaient se dirigea vers un gros-bras qui vérifiait les tickets. Avec un sourire fatigué, Wilwarin exécuta un petit geste de la main.
— Eh bien, allons-y.


Dernière modification par louji le dim. 14 juil., 2019 2:11 pm, modifié 2 fois.
DanielPagés

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par DanielPagés »

Ah ! enfin un peu de bateau !!! :lol:
Un bon compagnon qui ne sera pas de reste... Ouf !
C'est hyper frustrant de ne pas pouvoir lire la suite tout de suiiite ! On sent que ça se rapproche et on est obligés de se payer une petite croisière au fil de l'eau sans bouger à bord d'une coque de noix... éprouvant ! :lol:

Il y a parfois des phrases un peu lourdes, quelques mots qui ne sont pas forcément utiles. Certains morceaux qui ne coulent pas assez bien... Tu as peiné dessus ? ;)
J'avoue qu'autant à la troisième personne l'imparfait du subjonctif est agréable à l'oreille, autant, à la première personne, il est dur à avaler !!! :(

Quelques bizarreries :

Alors, je nous ai payés une traversée à bord de ce bateau - le cod de 'payés', c'est quoi, à ton avis ? :?

Là j'ai groupé deux phrases :
J’observai avec envie les poissons frais, certains encore vifs, être tendus à bout de bras par leur vendeur pour les céder le plus rapidement possible.
en observant le navire être chargé des dernières marchandises par des marins au dos ruisselant de sueur.
Pourquoi vouloir à tout prix mettre ces phrases à la forme passive ? Normalement tu n'es pas débutante dans l'écriture et tu ne devrais pas faire ce genre de faute de collégien !!! (ouais faut que je tape assez fort pour que tu t'en souviennes !! :lol: )

la fin de la première phase (où tu auras pris le soin d'enlever 'être') est lourde et maladroite. J'aurais peut-être écrit quelque chose comme ça : "J’observai avec envie les poissons frais, certains encore vifs, tendus à bout de bras par des marchands (et pourquoi pas - par des vieilles femmes au visage buriné) animés par l'espoir de les vendre le plus rapidement possible."

Quant à la deuxième, si tu la lis à voix haute ça doit te faire mal aux oreilles ! :twisted:
Pourquoi pas : "en observant le navire que des marins au dos ruisselant de sueur remplissaient des dernières marchandises."
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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par Florance »

Ils ont des jurons assez... (Je ne voulais pas forcément le relever mais ça m'a marqué. En plus Lefk est le dieu de la Mort en gros c'est ça ? Alors pourquoi ce juron ?)
Alchamy s'en prend facilement à beaucoup de gens. Mars et puis ce pauvre oiseau.
Wili (le mec qui parle aux oiseaux) à l'air sympa. C'est cool !

Par contre après la fin de l'avant dernier chapitre tu devines que celui là n'est pas forcément génial à lire. Dans un livre, je l'aurais sauté pour peut-être y revenir plus tard quand j'aurais remarqué qu'il est soudain passé de abandon de Mars avec une fille qu'il colle certe à bateau avec un autre mec sympa mais qui n'a pas encore tuer de scénar.

Quelqu'un peut me refaire le court sur le passif évoqué par Daniel ?
louji

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

DanielPagés a écrit :Ah ! enfin un peu de bateau !!! :lol:
Un bon compagnon qui ne sera pas de reste... Ouf !
C'est hyper frustrant de ne pas pouvoir lire la suite tout de suiiite ! On sent que ça se rapproche et on est obligés de se payer une petite croisière au fil de l'eau sans bouger à bord d'une coque de noix... éprouvant ! :lol:

Il y a parfois des phrases un peu lourdes, quelques mots qui ne sont pas forcément utiles. Certains morceaux qui ne coulent pas assez bien... Tu as peiné dessus ? ;)
J'avoue qu'autant à la troisième personne l'imparfait du subjonctif est agréable à l'oreille, autant, à la première personne, il est dur à avaler !!! :(

Quelques bizarreries :

Alors, je nous ai payés une traversée à bord de ce bateau - le cod de 'payés', c'est quoi, à ton avis ? :?

Là j'ai groupé deux phrases :
J’observai avec envie les poissons frais, certains encore vifs, être tendus à bout de bras par leur vendeur pour les céder le plus rapidement possible.
en observant le navire être chargé des dernières marchandises par des marins au dos ruisselant de sueur.
Pourquoi vouloir à tout prix mettre ces phrases à la forme passive ? Normalement tu n'es pas débutante dans l'écriture et tu ne devrais pas faire ce genre de faute de collégien !!! (ouais faut que je tape assez fort pour que tu t'en souviennes !! :lol: )

la fin de la première phase (où tu auras pris le soin d'enlever 'être') est lourde et maladroite. J'aurais peut-être écrit quelque chose comme ça : "J’observai avec envie les poissons frais, certains encore vifs, tendus à bout de bras par des marchands (et pourquoi pas - par des vieilles femmes au visage buriné) animés par l'espoir de les vendre le plus rapidement possible."

Quant à la deuxième, si tu la lis à voix haute ça doit te faire mal aux oreilles ! :twisted:
Pourquoi pas : "en observant le navire que des marins au dos ruisselant de sueur remplissaient des dernières marchandises."
Haha, je pressentais que ça allait te faire plaisir =D M'enfin, j'ai une telle méconnaissance de l'univers marin et des navires que, pour être honnête, je ne vais pas m'amuser à en faire tout un plat :roll: Mais, oui, un petit peu de bateau quand même :lol:
Je comprends ta frustration, je vis la même chose en suivant les histoires des uns et des autres sur le forum... :roll: C'est agaçant !

Pas vraiment peiné, mais peut-être pas avancé de la manière dont je souhaitais, on va dire... Je voulais remettre quelques descriptions avant qu'Al n'embarque, mais j'ai plus l'impression d'alourdir le récit qu'autre chose :? Puis, je voulais aussi essayer de donner l'ambiance du mini-port, mais j'ai zappé, et ça donne un vieux truc bizarre :lol:
M'en parle pas, ça me dégoûte, c'est devenu ma menace préférée auprès de mes amis et de ma famille :lol: Quand ils se plaignent de quelque chose en rapport avec la langue, je crie aussitôt "Vous voulez que je vous parle du subjonctif imparfait ?!" Bizarrement, ils veulent pas, je comprends pas pourquoi :P M'enfin, j'ai dit que je mettais le subjonctif imparfait, alors je le fais, basta, j'assume :cry: :evil:

Ah oui, elles sont sympa ces bizarreries :lol: :roll: (merci beaucoup de les avoir relevées ! ;) )

- Nooon, pas le COD snif... J'ai bêtement conjugué l'auxiliaire en pensant que le COD était devant le verbe... Mais le COD, c'est pas "nous", hein ? :lol:
- Arf, arf, j'arrête, désolée :cry: (haha, tu as raison, je ne vais pas me vexer pour ça ! :lol: ;) )
Et merci pour tes propositions, je les garde :D

Un grand merci pour ton passage, ça fait plaisir ;)
Profite bien de la Bretagne !
louji

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

Florance a écrit :Ils ont des jurons assez... (Je ne voulais pas forcément le relever mais ça m'a marqué. En plus Lefk est le dieu de la Mort en gros c'est ça ? Alors pourquoi ce juron ?)
Alchamy s'en prend facilement à beaucoup de gens. Mars et puis ce pauvre oiseau.
Wili (le mec qui parle aux oiseaux) à l'air sympa. C'est cool !

Par contre après la fin de l'avant dernier chapitre tu devines que celui là n'est pas forcément génial à lire. Dans un livre, je l'aurais sauté pour peut-être y revenir plus tard quand j'aurais remarqué qu'il est soudain passé de abandon de Mars avec une fille qu'il colle certe à bateau avec un autre mec sympa mais qui n'a pas encore tuer de scénar.

Quelqu'un peut me refaire le court sur le passif évoqué par Daniel ?
Leurs jurons sont assez... "mignons" par rapport à ceux qu'on peut avoir aujourd'hui :lol: Lefk est bel et bien le dieu de la mort et, si tu te demandes pourquoi Al jure en son nom, c'est parce que ce Dieu est le "protecteur" des Terres du Nord d'où est originaire Al ^^ Et s'il jure en mentionnant les... bourses de ce Dieu, c'est parce qu'il a bu une mixture qu'il trouve vraiment pas bonne :lol:
Oui, c'est sa façon d'être haha :roll:
Yes, Wili, comme tu dis, est sympa, je confirme ;)

En effet, je m'y attends XD C'est une transition où on ne découvre pas grand-chose en plus, donc j'ai conscience que c'est pas oufissime :roll: XD attends, peut-être que Wilwarin sera aussi un tueur de scénario comme Mars, qui sait !


Euh, je peux tenter de t'expliquer, si tu veux :roll: M'enfin, je suis pas prof de français, j'ai une grammaire honteuse, donc je promets pas que ce que je vais dire est correct :oops:

Tu as deux formes principales (les 2 seules ?) lorsque tu construits une phrase de cette nature : sujet - verbe - complément.

- La forme active, la plus courante, se construit ainsi, avec le sujet qui fait l'action : le chat mange la souris.
- La forme passive, qu'on utilise moins, et qui se fait ainsi, avec le complément qui devient, en quelque sorte, le sujet : la souris est mangée par le chat.

Ces deux formes se déclinent selon les temps, aussi ;) :

- Le chat a mangé la souris / La souris a été mangée par le chat
- Le chat mangera la souris / La souris sera mangée par le chat
- Le chat mangea la souris / La souris fut mangée par le chat
- Etc

Du coup, ce que Daniel a relevé dans Oneiris, ce sont des phrases en forme passive, qui alourdissent donc le récit, et qui pourraient être changées en forme active, comme celles-ci :

"— Tu me rembourseras plus tard, Chasseur, s’amusa le Sage en observant le navire être chargé des dernières marchandises par des marins au dos ruisselant de sueur. Protège-moi durant notre voyage et je te serais reconnaissant."
"J’observai avec envie les poissons frais, certains encore vifs, être tendus à bout de bras par leur vendeur pour les céder le plus rapidement possible."

Voilà ! :D Et désolée si je me suis trompée quelque part :oops:
DanielPagés

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Message par DanielPagés »

louji a écrit :

Euh, je peux tenter de t'expliquer, si tu veux :roll: M'enfin, je suis pas prof de français, j'ai une grammaire honteuse, donc je promets pas que ce que je vais dire est correct :oops:

Tu as deux formes principales (les 2 seules ?) lorsque tu construits une phrase de cette nature : sujet - verbe - complément.

- La forme active, la plus courante, se construit ainsi, avec le sujet qui fait l'action : le chat mange la souris.
- La forme passive, qu'on utilise moins, et qui se fait ainsi, avec le complément qui devient, en quelque sorte, le sujet : la souris est mangée par le chat.

Ces deux formes se déclinent selon les temps, aussi ;) :

- Le chat a mangé la souris / La souris a été mangée par le chat
- Le chat mangera la souris / La souris sera mangée par le chat
- Le chat mangea la souris / La souris fut mangée par le chat
- Etc

Du coup, ce que Daniel a relevé dans Oneiris, ce sont des phrases en forme passive, qui alourdissent donc le récit, et qui pourraient être changées en forme active, comme celles-ci :

"— Tu me rembourseras plus tard, Chasseur, s’amusa le Sage en observant le navire être chargé des dernières marchandises par des marins au dos ruisselant de sueur. Protège-moi durant notre voyage et je te serais reconnaissant."
"J’observai avec envie les poissons frais, certains encore vifs, être tendus à bout de bras par leur vendeur pour les céder le plus rapidement possible."
Voui, Inès et Coline, c'est ça ! donc autant que possible on évite la forme passive sauf pour donner un effet particulier.
Dans tes exemples Coline, de chat et souris, ça passe bien, mais dans les deux phrases que j'ai citées, c'est encore plus tordu. C'est comme si tu avais écrit : j'ai vu la souris être mangée par le chat , bref quand je dis tordu, je te vois en train de tordre la phrase comme tu tords le bras à ton frangin jusqu'à ce que ça craque !!! (non, c'est pas une idée à suivre, hein !! :lol: )

Merci, Coline, je penserai à toi en BZH et je t'enverrai une photo de l'océan ! ;)
louji

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

DanielPagés a écrit :
Voui, Inès et Coline, c'est ça ! donc autant que possible on évite la forme passive sauf pour donner un effet particulier.
Dans tes exemples Coline, de chat et souris, ça passe bien, mais dans les deux phrases que j'ai citées, c'est encore plus tordu. C'est comme si tu avais écrit : j'ai vu la souris être mangée par le chat , bref quand je dis tordu, je te vois en train de tordre la phrase comme tu tords le bras à ton frangin jusqu'à ce que ça craque !!! (non, c'est pas une idée à suivre, hein !! :lol: )

Merci, Coline, je penserai à toi en BZH et je t'enverrai une photo de l'océan ! ;)
Le chat et la souris, c'est l'exemple tout bête qu'on m'a toujours donné, et c'est vrai qu'il est assez facile... :roll:
Voui, elles sont pas bien jolies ces phrases à y repenser... :roll: J'essaie de faire gaffe pour après !
(Et c'est une super idée de tordre le bras de mon frangin :lol: Il me rendrait juste la pareille en pire, mais bon :lol: )

Oui, j'accepte volontiers les photos !! :mrgreen:
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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par Florance »

Le fait que ça allourdit mais vraiment un peu beaucoup la phrase était l'explication que j'attendaient. Merci à vous deux.
louji

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

Florance a écrit :Le fait que ça allourdit mais vraiment un peu beaucoup la phrase était l'explication que j'attendaient. Merci à vous deux.
Ah, pardon, j'avais mal compris ta demande ! :oops:
Bon, tu as eu ta réponse, au moins, c'est déjà ça :roll:
vampiredelivres

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par vampiredelivres »

Hey hey !
Il est mignon, ce petit chapitre de transition ! J'ai hâte de voir ce que ça va donner sur un bateau… Al et l'eau, une grande histoire d'amour !
Un peu comme Flo', l'histoire des "bourses de Lefk" m'a fait un peu bizarre… mais c'est un peu comme Hermione qui jure par le caleçon de Merlin dans HP… :lol:
J'adore le piaf, par contre ! L'interaction entre Al et lui est très marrante, et c'est sympa d'avoir un personnage non humain, pour une fois, ça change bien de la dynamique des dialogues. Wilwarin, en revanche, je ne sais pas trop… pour le moment, vu qu'on le connaît à peine, je n'ai pas vraiment d'avis sur lui. (Mais, bizarrement, je l'imagine bien en traître :mrgreen: )
D'ailleurs, j'y pense (vu que tu m'as posé la question pour le Cycle), tu en es à combien de mots sur Oneiris ?
À plus !
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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :Hey hey !
Il est mignon, ce petit chapitre de transition ! J'ai hâte de voir ce que ça va donner sur un bateau… Al et l'eau, une grande histoire d'amour !
Un peu comme Flo', l'histoire des "bourses de Lefk" m'a fait un peu bizarre… mais c'est un peu comme Hermione qui jure par le caleçon de Merlin dans HP… :lol:
J'adore le piaf, par contre ! L'interaction entre Al et lui est très marrante, et c'est sympa d'avoir un personnage non humain, pour une fois, ça change bien de la dynamique des dialogues. Wilwarin, en revanche, je ne sais pas trop… pour le moment, vu qu'on le connaît à peine, je n'ai pas vraiment d'avis sur lui. (Mais, bizarrement, je l'imagine bien en traître :mrgreen: )
D'ailleurs, j'y pense (vu que tu m'as posé la question pour le Cycle), tu en es à combien de mots sur Oneiris ?
À plus !
Hello ! ^-^

Oui, relativement safe x) Haha, ça va être rapide sur le bateau, pour être honnête, j'ai vraiment pas assez d'expérience maritime ou de connaissances du milieu pour en faire quelque chose d'approfondi :roll:
Ça paraît vraiment incongru ? XD C'est vrai que j'ai déjà vu des personnages de fantasy médiévale jurer selon les bourses d'un quelconque Dieu, mais, si vraiment ça saute aux yeux, j'y remplacerais peut-être ^^
Tant mieux, c'est vrai qu c'était amusant à écrire :D
Tu auras le temps de faire plus ample connaissance avec lui ;)

116 166 mots pour l'instant (ç'aurait été marrant que ce soit 116 116 :lol: ), ou 684 658 caractères ec (j'ai retenu Daniel :lol: ).

Merci beaucoup pour ton commentaire et à bientôt =)
DanielPagés

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par DanielPagés »

louji a écrit :
vampiredelivres a écrit :Hey hey !

D'ailleurs, j'y pense (vu que tu m'as posé la question pour le Cycle), tu en es à combien de mots sur Oneiris ?
À plus !

116 166 mots pour l'instant (ç'aurait été marrant que ce soit 116 116 :lol: ), ou 684 658 caractères ec (j'ai retenu Daniel :lol: ).

Merci beaucoup pour ton commentaire et à bientôt =)

;) :lol: ça fait déjà un livre de 460-500 pages... my god !
Et The debt ?
J'aime les filles folles et qui sont heureuses dans leur folie !!! (C'est pour Sarah aussi !!) :lol: :lol:
vampiredelivres

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par vampiredelivres »

Eh, c'est pas mal du tout ! Et encore, on est paumés au milieu de l'intrigue, donc… :lol:
Daniel, comment ça, "folles" ?! Je suis tout à fait saine d'esprit (dit-elle en songeant à la torture de son personnage principal) :mrgreen:
louji

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

DanielPagés a écrit :

;) :lol: ça fait déjà un livre de 460-500 pages... my god !
Et The debt ?
J'aime les filles folles et qui sont heureuses dans leur folie !!! (C'est pour Sarah aussi !!) :lol: :lol:
Je n'ai pas mon ordi sous le bras alors je ne sais pas trop pour The Debt... Mais j'ai plus de mots qu'Oneiris :roll:

Et c'est Sarah la folle pas moi :P :lol:

PS : Daniel j'ai pensé à toi, je passe quelques jours en Occitanie, dans le Lot. Alors c'est encore un peu loin de chez toi mais bon :roll: :)
Bons salons en Bretagne! ;)
DanielPagés

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par DanielPagés »

Super ! je viens de traverser le Lot il y a 2H en redescendant de Bretagne. Je remonte le 16 je pense. J'imagine que tu seras partie ? On joue à cache-cache !! :lol: :lol:
louji

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

DanielPagés a écrit :Super ! je viens de traverser le Lot il y a 2H en redescendant de Bretagne. Je remonte le 16 je pense. J'imagine que tu seras partie ? On joue à cache-cache !! :lol: :lol:
Je suis rentrée hier après-midi, en effet... :roll:
Qui sait, peut-être que le jour où tu passeras près de Lyon, je serais dans le Finistère !! :lol:
Un jour, on y arrivera ;)
louji

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

Bonjour, bonjour :)
Voici enfin la rencontre avec les Samay, bonne lecture =)




Chapitre 17
Alice



An 500 après le Grand Désastre, 2e mois de l’été, Ma’an, Terres du Sud.



Mes oreilles bourdonnaient alors que nous nous approchions du trio accoudé au comptoir. Malgré la relative fraîcheur matinale, j’avais l’impression d’étouffer. Le souffle me manquait, mes vêtements me serraient, et la présence oppressante de mon père à mes côtés achevait de m’étourdir.
Quelques mètres nous séparaient encore du groupe lorsque le comte se retourna vers nous, un sourire de loup pendu aux lèvres. Malgré les présences impériales à ses côtés, il semblait parfaitement détendu. C’était en accord avec son comportement déroutant depuis que je l’avais rencontré.
Le regard parme du Noble glissa rapidement de notre groupe vers l’aubergiste aux cheveux roux. Il allait ouvrir la bouche lorsque l’homme qui se tenait à sa gauche éleva la voix :
— Agatha, nous avons besoin de tranquillité.
La femme qui nous avait accueillis la veille se figea en entendant le ton autoritaire et grave. Sans discuter, elle se détourna de la tâche qu’elle était en train d’exécuter et nous fit signe de la suivre. Ça ne devait pas être la première fois que le frère de l’Impératrice organisait des rencontres dans cet établissement.
En silence, mon père, le Noble, les Samay et moi nous dirigeâmes vers les escaliers. Nous grimpâmes jusqu’au deuxième étage puis longeâmes le couloir jusqu’à la porte du fond, que l’aubergiste – Agatha – ouvrit avec une clef. En tournant, les gonds émirent un couinement tout à fait révélateur quant à l’utilisation de la pièce.
— Je vous apporte du jus d’ananas et des dattes ?
— Avec plaisir, acquiesça le comte Wessex Bastelborn en lui adressant un sourire charmeur.
Agatha l’ignora, s’inclina devant nous puis repartit promptement. Mal à l’aise, je laissai les Samay et mon père entrer dans la pièce, qui sentait le renfermé depuis le seuil. Me voyant plantée à quelques mètres de l’embrasure, le Noble me dévisagea.
— Un souci, princesse Alice ?
Comme mon père et les Samay se tournaient vers moi, je rougis brusquement.
— Princesse Alice ? répéta soudain l’Impératrice en m’observant de la tête aux pieds. Oh, pardonnez-moi, je vous ai prise pour une domestique.
Ma honte n’aurait pu être plus grande. Les Samay ne m’avaient pas jeté un coup d’œil depuis le début, ne me laissant ainsi ni l’opportunité de les voir, ni de me présenter convenablement.
Avant que je ne me ridiculisasse encore plus, mon père s’éclaircit la gorge puis se tourna vers l’Impératrice.
— Je suis enchanté de vous revoir, Votre Altesse Impériale, souffla-t-il en prenant délicatement sa main pour en baiser le dessus. J’espère que cette rencontre se déroulera comme vous le souhaitez.
La femme au port altier laissa son masque de dignité et d’indifférence se froisser légèrement.
— Cher Roi, cette rencontre me satisferait bien mieux si mon frère ou vous-même preniez le temps de m’expliquer pourquoi nous nous rencontrons dans un établissement aussi… rustique et la raison de toute cette discrétion qui doit entourer notre réunion.
Avant que Dastan ou mon père eussent le temps de répondre, elle soupira lourdement.
— Nous avons dû quitter le Palais à l’aube en ne prévenant que ma domestique en chef. Avec seulement deux chevaux ! Pas même une escorte pour nous protéger ou une troisième monture pour emporter des vivres.
Après quoi, elle posa sur moi de féroces yeux dorés. Ses lèvres pleines et joliment dessinées se plissèrent, arrachant à son visage allongé un peu de son charme.
— Et puis-je savoir pourquoi votre fille se balade avec une allure de fermière ? Est-ce cette petite fille aux vêtements crasseux et à la peau rêche que mon frère doit épouser ?
Elle se tourna vers le Sudiste, qui devait faire un bon mètre quatre-vingts dix. Malgré sa taille et sa carrure, il dégageait une force calme. Ses cheveux bruns aux reflets châtain et blonds lui arrivaient sous l’oreille. Lorsqu’il tourna le cou dans ma direction, mon cœur remonta dans ma gorge. Alors, voici à quoi ressemblait mon fiancé. Il était beau. Très beau, même. Une de ses beautés typiques du Sud, où le soleil faisait délicieusement bronzer la peau, où le sable taillait des corps robustes aux membres longs et graciles, aux courbes généreuses et envoûtantes.
Dastan Samay avait vingt-cinq ans, trois de plus que sa sœur. Dans mes contrées, il aurait accédé au pouvoir, mais pas dans l’Empire. Leur société était basée sur un système matriarcal depuis un millénaire. Son rôle se cantonnait à conseiller l’Impératrice dans sa politique – lorsqu’elle voulait bien prêter attention à ses dires –, à la protéger et à la représenter là où elle ne pouvait pas aller.
Ses iris se plantèrent dans les miens et j’en serrai les dents. Ils étaient tellement clairs et brillants qu’on aurait dit de l’or liquide. Chez les Souffleurs – les Élémentalistes sudistes – plus la couleur d’un œil se rapprochait de l’or, plus ils étaient puissants. Incontestablement, le frère possédait de plus grands pouvoirs que la sœur. L’Impératrice Soraya avait des yeux dorés, mais beaucoup moins, d’une couleur qui s’approchait du miel sombre.
À la seconde où Dastan Samay m’avait vue, j’avais eu la même sensation qu’avec le comte : sous ces traits charmants, ce visage attirant, ce corps presque parfait, se cachait un monstre, une créature avide de pouvoir.
Et j’avais failli l’épouser.

— Et si nous nous installions ? finit par proposer Dastan Samay en se détournant de moi comme d’un insecte un peu trop bruyant. Mon Roi, je vous en prie. Soraya, je promets de répondre à tes questions, mais rentrons d’abord.
Sans hésiter une seconde de plus, mon père s’assit sur la chaise la plus opposée, puis ce fut l’Impératrice, à sa gauche. Le comte Wessex Bastelborn m’adressa une élégante courbette pour m’inciter à aller m’installer à la droite du Roi. Avec une colère et une honte bouillonnantes, je me laissai choir sur mon siège, qui émit un craquement. La table était vieille et souffrait de marques bien ancrées dans le bois défraîchi. Le Noble vint finalement s’asseoir entre Dastan Samay et moi.
— Pouvez-vous m’expliquer toutes ces mesures de discrétion, à présent ? lâcha l’Impératrice avec agacement. Dastan, imagine qu’on nous ait reconnus ?
— C’est justement pour passer inaperçus que nous sommes partis de Lissa en toute discrétion et que nous voyageons humblement.
Dastan Samay semblait particulièrement irrité. Je me doutais que ce n’était pas la première fois qu’il avait cette conversation avec sa sœur.
— En quoi l’organisation de tes fiançailles devrait-elle être secrète ? Nous les avons cachées jusqu’ici, mais, maintenant que nous nous rencontrons officiellement, ne pouvons-nous pas les annoncer au Sud et à l’Ouest ? (L’air ennuyé, elle fit tourner une mèche de cheveux autour de son pouce.) J’ai bien peur que le Palais se mette dans tous ses états en constatant notre départ soudain et inexpliqué.
— Nous avons laissé une lettre à l’attention des domestiques et des marchands, répondit calmement son frère malgré la veine qui saillait à sa tempe.
— J’estime que c’est insuffisant. Nous aurions dû voyager dans le cadre d’une rencontre officielle avec la royauté occidentale, répliqua l’Impératrice tout en détachant sa cape, révélant de magnifiques vêtements sudistes.
Son pantalon ocre était bouffant et resserré à mi-mollet. Un foulard écru brodé de dentelle rouge et dorée lui servait de ceinture, mais laissait voir la partie haute de son abdomen. Sa poitrine était cachée par un bandeau noir duquel tombait un voile de tissu presque transparent. Pour les protéger du vent et du sable, un châle léger couleur miel couvrait ses épaules et ses omoplates nues. Son long cou était paré de nombreux colliers en or, certains de simples chaînes et d’autres agrémentés de perles nacrées. Une manchette dorée lui ceignait le poignet droit et le gauche était décoré au henné blanc. Les dessins ruisselaient jusqu’à ses ongles et leur flot remontait jusqu’au coude. Subjuguée par les détails et la beauté du tatouage éphémère, je ne prêtais pas attention aux paroles de Dastan Samay, qui devait encore être en train de justifier ses méthodes.
Soudain, je percutai.
Alice, espèce d’idiote, me maudis-je en relevant brusquement le cou. Évidemment que Dastan Samay voulait se faire discret. Prendre sa sœur en otage nécessitait d’être peu visible et d’avoir des alliés. Qui n’étaient autres que mon père et le comte.
— Impératrice Soraya, commençai-je en me penchant en avant. Vous devez partir im…
Un coup de poing invisible me coupa le souffle. Avec l’impression d’avoir le sang en ébullition et de l’air en trop dans les poumons, je restai figée sur ma chaise, la bouche entrouverte, les yeux agrandis de douleur. Une force me tétanisait, m’interdisait de bouger, voire de respirer.
Par les Dieux, songeai-je en sentant la peur grandir en moi à la vitesse d’une flèche. Par les Dieux, qu’est-ce qui se passe ?
Quand je parvins à relever les yeux, les Samay et mon père me dévisageaient avec perplexité et interdiction, se demandant sûrement ce qui pouvait bien me prendre. Quant au Noble, il m’observait avec un sourire en coin.
C’est toi, c’est toi, espèce de monstre.
La fureur me fit monter les larmes aux yeux, mais je les repoussai. Ainsi, c’était cela qu’Achalmy avait subi ? Cette pression externe, interne, cette force, ce pouvoir, cette prison indescriptible. Al avait réussi à la briser, prenant de court le Noble. Mais moi ? J’en étais incapable. Je n’avais pas sa détermination, pas sa force ni son courage. Je n’étais qu’une gamine, aux vêtements crasseux et à la peau rêche. Aux valeurs idiotes et à l’esprit fragile.

— Je crois que je vais demander à boire pour la princesse Alice, déclara soudain Dastan Samay en se levant.
Malgré le soupçon d’inquiétude au fond de sa voix, ses yeux étaient durs et froids, sans la moindre empathie. Pas comme ceux d’Al. Le regard de mon ami était peut-être implacable, mais il reflétait la vie, la liberté de son âme, son intérêt pour ce qui l’entourait. Les iris dorés du Sudiste semblaient faits d’or véritable : froids, inanimés, sans la moindre chaleur intérieure.
Toujours immobilisée sur ma chaise, je suivis des yeux le frère de l’Impératrice sortir de la pièce et appeler Agatha d’une voix forte. En face de moi, Soraya Samay me dévisageait sans cacher son ennui et le dégoût que je lui inspirais. Elle passa une main dans ses longs cheveux bruns, qui ondulaient en grosses vagues jusque sous ses épaules.
— Dastan affirme que les fiançailles doivent être préparées en petit comité, mais je n’en comprends pas les raisons, souffla-t-elle d’un ton las en observant mon père.
— Votre frère a préféré être discret ; c’est tout à son honneur.
Manifestement peu convaincue, l’Impératrice renifla de mépris en esquissant un rictus grimaçant, la tête appuyée sur sa main.
— C’est certain que je préférerais être discrète en apprenant que je dois épouser quelqu’un comme votre fille.
Comme le comte me maintenait toujours sous son joug, je fus forcée d’être simple spectatrice. Pourtant, j’avais une brûlante envie de me défendre, à m’en mordre les doigts. La honte et l’injustice me brûlaient le visage.
— Est-elle au moins femme ? s’enquit l’Impératrice en me fixant avec un mélange de pitié et de dédain.
— Elle a dix-sept ans, votre Altesse, répondit docilement mon père. Elle est en âge d’être mariée.
— Ce n’était pas ma question, rétorqua sèchement la femme en plissant les yeux. Je m’inquiète de savoir si son esprit et son corps sont prêts pour ces fiançailles. Si elle est capable de donner des enfants à mon frère. Des filles si je n’en ai pas moi-même. Pour assurer la lignée des Samay.
Le dégoût me cueillit à l’estomac. Donner des enfants à Dastan Samay ? Même si je n’avais pas été destinée à mourir pour la « gloire des Dieux », j’aurais refusé. Comment aurais-je pu partager la couche d’un homme aussi distant et glacial ? Le soleil avait peut-être baigné son corps, mais sûrement pas son âme.
— Elle sera prête, lui assura mon père avec un sourire poli.
Espèce de menteur ! Je vais mourir avant même d’avoir pu connaître l’amour d’un homme.
Manquant suffoquer sous la rage compacte qui me bloquait la respiration, je me forçai à fermer les yeux et à reprendre mon calme.
La porte émit de nouveau un couinement désagréable lorsqu’elle s’ouvrit sur Dastan Samay, qui portait un plateau. Il avait dû délester Agatha de ses tâches, car des verres remplies d’un jus trouble et jaune et une petite assiette de dattes nous attendaient.
Sans perdre une seconde de plus, le frère de l’Impératrice déposa les fruits puis nous servit chacun à notre tour d’un verre. L’odeur sucré et entêtante de l’ananas me parvint immédiatement aux narines. Toujours bloquée par la mystérieuse puissance du comte Wessex Bastelborn, je dus me contenter de regarder mon verre dans un silence rageant.
— Merci, soupira Soraya Samay en avalant goulument plusieurs gorgées de jus de fruit. J’avais une de ses soifs après tant d’heures de voyage !
L’Impératrice avait laissé son accent mélodique et chantant rouler ses mots juste avant de boire. Lorsqu’elle eut vidé son verre, mon père, Dastan Samay et le Noble échangèrent un regard entendu.
Les fourbes, ils l’avaient droguée.

Ma théorie ne tarda pas à se confirmer. Alors que le comte, soudain pris d’un enthousiasme absurde, nous noyait sous les détails de notre voyage jusqu’à Ma’an, je vis les longs cils noirs de la Sudiste papillonner de fatigue.
Tandis que le Noble continuait de nous abreuver d’observations sur la faune et la flore des Terres du Sud, du commerce fringuant de la ville, l’Impératrice se mit à bailler puis à dodeliner de la tête.
— Tout va bien, Soraya ? chuchota son frère en posant une main sur son épaule.
— O-Oui, je me sens juste très fatiguée, admit-elle en se frottant le visage. Il faut croire que je ne voyage pas assez pour être épuisée par deux jours de cheval.
À ces mots, le visage de son frère se froissa et un éclat de colère lui déforma les traits. Mon père et le comte échangèrent un long regard.
— Alice, combien de temps vas-tu encore rester muette ?
L’appel de mon père me sortit de ma torpeur. Sa question me laissa néanmoins perplexe. Ne savait-il pas que c’était le Noble qui me contraignait au silence ?
La force disparut. Aussi simplement et aussi rapidement qu’une feuille morte soufflée par le vent. Son absence brutale me laissa sonnée quelques secondes.
— Pap… commençai-je avant d’être coupée par un bruit sourd.
La tête de Soraya Samay venait de tomber sans délicatesse sur le plateau de la table. Mortifiée, je serrai mes mains ensemble pour les empêcher de trembler. Comment osaient-ils ? Sacrifier leur propre famille…
— Oh, la princesse se met en colère, lâcha le Noble dans un souffle.
— Espèce de monstre ! grondai-je en me levant, les joues brûlantes. Ne me soumettez plus jamais à votre maudite force comme vous l’avez fait !
— De quoi est-ce que tu parles, Alice ? marmonna mon père d’un air agacé.
Je jetai un regard désespéré au Roi. À quel point était-il aveugle ? Ou ignorant des pouvoirs de son prétendu allié ?
— Je parle de l’emprise que peut exercer le comte sur moi. Sur n’importe qui !
— De quelle emprise parlez-vous ? s’indigna le Noble en prenant un air outré. Ne mettez pas votre timidité et votre peur sur le compte de mystérieux pouvoirs.
Si je ne l’avais pas su immunisé contre la foudre, je l’aurais carbonisé jusqu’à ce qu’il ne formât plus qu’un tas de cendres. Ses talents de comédien me rendaient folle. Dire que, l’autre jour, il se montrait sympathique envers moi… Pitié mal placée ?
— Nous devrions partir, non ? intervint soudain Dastan Samay en se levant. La drogue n’agira que quelques heures. Je préfère être loin de Ma’an à ce moment-là.
— Sage décision, en effet, approuva le comte en se levant à son tour. Eh bien, demandons au palefrenier de préparer les chevaux, nous partons.
Devant leur nonchalance insupportable, je criai :
— N’avez-vous pas honte de droguer l’Impératrice et de l’enlever ? (Je plantai mon regard dans celui, désabusé de me voir hurler, du Sudiste.) De la tromper et de vouloir la sacrifier ?
Grand de ses presque deux mètres, Dastan Samay s’avança soudain vers moi, tremblant de colère refoulée, ses yeux brillant d’animosité, les muscles de ses belles épaules tendus comme des cordes d’arc.
— Savez-vous ce que c’est de voir votre sœur immature et puérile diriger vos contrées ? Connaissez-vous le sentiment d’impuissance lorsque votre peuple se déplace jusqu’au palais impérial pour quémander de l’aide et que votre prétendue dirigeante se contente de le renvoyer en lui donnant de fausses promesses ? Tout ceci sans un regard pour nos pauvres gens, seulement concentrée sur ce que sa domestique lui peint sur les ongles, et sur le goût des fruits qu’on lui apporte gratuitement et sans une once de reconnaissance.
Comme il avait débité sa tirade d’une traite, il prit le temps d’inspirer un grand coup avant de reprendre :
— Soraya ne mérite aucunement le trône sur lequel elle siège à Lissa. Elle dépense sans compter l’argent de l’Empire en vêtements, nourriture, joailleries et autres futilités. (Toujours alimenté par sa jalousie colérique, il écarta grand les bras.) Nous sommes dirigeants d’un Empire, maîtres des plus grands marchands du monde, représentants de puissants Élémentalistes… Les Samay sont faits pour voyager, conquérir, marchander… pas pour se prélasser au soleil avec du jus d’ananas et de jolies filles et charmants garçons pour les distraire.
Refroidie par ses propos, je le dévisageai sans rien dire. Le comportement plutôt… décontracté de l’Impératrice était connu de tout Oneiris. Des dépenses faramineuses avaient été réalisées sous son gouvernement en mets de toutes les contrées, en peaux d’animaux exotiques, en pierres plus précieuses les unes que les autres, en prostitués des maisons closes les plus luxueuses du Sud.
Alors, l’appel du trône était la raison qui avait poussé Dastan Samay à trahir sa sœur et à vouloir le pouvoir des Dieux ? Le frère était jaloux et s’estimait plus apte à diriger…
— Le comportement de votre sœur n’enlève rien à la cruauté de vos actions, assénai-je avec colère sans me laisser démonter par son expression farouche et son assurance mordante.
— Votre père m’avait prévenu, grinça le Sudiste en reculant de quelques pas. De votre caractère borné et de votre vision naïve de la vie. Je m’attendais à une jeune femme peut-être un peu idéaliste, mais sensée.
Il me toisa de la tête aux pieds en secouant la tête.
— Mais vous n’êtes, en réalité, qu’une enfant. (Alors que j’ouvrais la bouche, il me coupa sèchement : ) Vous ne savez rien du pouvoir, de la pression que subit un dirigeant. Vous avez été choyée, protégée. Une vraie petite princesse occidentale.
— Vous ne savez rien ! répliquai-je, furieuse.
— Si, lâcha-t-il avec gravité. Que les Dieux épargneront à l’Ouest la honte d’être sous votre règne.
Ce fut comme s’il m’avait claquée. Honteuse, humiliée, je baissai le nez jusqu’à mes chaussures. Par les Dieux, qu’aurais-je aimé disparaître. Rejoindre le Nord, marcher à côté d’hommes et femmes qui m’acceptaient telle que j’étais, qui ne jugeaient pas ma vision des choses ni mon caractère, qui ne se moquaient pas de moi ou de mes envies.
J’aurais aimé être avec Al, avec sa franchise un peu brutale, sa simplicité, sa spontanéité à tout instant. Il n’était pas attentionné comme Zane Soho, pas bienveillant comme son père, mais il était curieux du monde et des gens. Curieux de ce que je pensais, de ce que j’avais à dire.
Oh, qu’est-ce qu’il me manquait en cet instant.


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DanielPagés

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par DanielPagés »

Belle galerie de monstres ! :evil: Quand j'ai lu la description du fiancé, j'ai un instant pensé que les choses allaient s'arranger. Hélas c'est un beau monstre froid comme du métal... Brrr ! Plus tard j'ai eu un petit doute quand il apparaît comme voulant prendre le pouvoir à l'impératrice qui maltraite son peuple. Mais les moyens prévus...
Donc, il finira au fond du puits avec beaucoup de cailloux dessus, lui aussi, quand je l'aurai coupé en morceaux ! :lol:

Bon, il devient urgent qu'arrive la cavalerie ! :lol:

Quelques remarques :

Le regard parme du Noble glissa rapidement de nous à l’aubergiste aux cheveux roux.
"de nous à l'aubergiste" me fait un peu tiquer. voyons... comment pourrait-on dire ?
"de notre groupe à (ou : vers) l'aubergiste" ?

En tournant, les montants émirent un couinement tout à fait révélateur quant à l’état et l’utilisation de la pièce.
Les montants, tu es sûre ? ou les gonds ?
"révélateur quant à l'état" est-ce utile ?. Pourquoi pas seulement "révélateur de l'état" ?
Que les gonds grincent révèle que la porte n'est pas utilisée souvent (donc la pièce), mais la pièce peut-être neuve et propre, en bon état... :D
Donc ça révèle plutôt le peu d'utilisation, la fréquence d'utilisation, de la pièce... (pardon je pinaille un peu... :lol: )

Une manchette dorée lui ceignait le poignet droit et le gauche était décoré à l’henné blanc.
instinctivement j'aurais écrit "au henné" (h aspiré pas d'élision).

Les dessins descendaient jusqu’à ses ongles
déjà les sons "dessin descend" c'est pas forcément heureux pour la musique (mon humble avis seulement)
Et puis le verbe descendre apparait ici comme un verbe pauvre, un verbe terne.
Peut-être un verbe plus riche plus évocateur... "Les dessins descendaient (ruisselaient dégoulinaient se déversaient se répandaient) jusqu’à ses ongles et leur flot remontait de l'autre côté (sur l'autre face du bras ?) jusqu'au coude."
après "descendre dans un sens et remonter dans l'autre" c'est pas trop clair pour moi, c'est pour ça que j'ai écrit remontait de l'autre côté, mais je ne suis pas certain de ce que tu vois...

Prendre sa sœur en otage nécessitait d’être peu visible et d’avoir des alliés.
Là, j'ai pas bien compris en lisant. Mais peut-être parce que je ne me souviens plus de la manœuvre prévue par le comte. C'est la phrase suivante qui m'a fait prendre conscience qu'il s'agissait d'une vraie prise d'otage.

je serrai mes mains ensemble pour les empêcher de trembler.
Tu as essayé de serrer tes mains séparément ? :lol: :lol:

Si je ne le savais pas immunisé contre la foudre, je l’aurais carbonisé...
"si je ne l'avais pas su immunisé", plutôt, non ?

— Soraya ne mérite aucunement le trône sur lequel elle sied à Lissa.
Le trône "sied à ses fesses" pourrait-on dire, s'il lui va bien, s'il est à sa taille !! :lol: :D
Sinon, elle "siège" sur le trône !

De votre caractère borné et de notre vision naïve de la vie.
"votre vision"

louji

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

DanielPagés a écrit :Belle galerie de monstres ! :evil: Quand j'ai lu la description du fiancé, j'ai un instant pensé que les choses allaient s'arranger. Hélas c'est un beau monstre froid comme du métal... Brrr ! Plus tard j'ai eu un petit doute quand il apparaît comme voulant prendre le pouvoir à l'impératrice qui maltraite son peuple. Mais les moyens prévus...
Donc, il finira au fond du puits avec beaucoup de cailloux dessus, lui aussi, quand je l'aurai coupé en morceaux ! :lol:

Bon, il devient urgent qu'arrive la cavalerie ! :lol:

Quelques remarques :

Le regard parme du Noble glissa rapidement de nous à l’aubergiste aux cheveux roux.
"de nous à l'aubergiste" me fait un peu tiquer. voyons... comment pourrait-on dire ?
"de notre groupe à (ou : vers) l'aubergiste" ?

En tournant, les montants émirent un couinement tout à fait révélateur quant à l’état et l’utilisation de la pièce.
Les montants, tu es sûre ? ou les gonds ?
"révélateur quant à l'état" est-ce utile ?. Pourquoi pas seulement "révélateur de l'état" ?
Que les gonds grincent révèle que la porte n'est pas utilisée souvent (donc la pièce), mais la pièce peut-être neuve et propre, en bon état... :D
Donc ça révèle plutôt le peu d'utilisation, la fréquence d'utilisation, de la pièce... (pardon je pinaille un peu... :lol: )

Une manchette dorée lui ceignait le poignet droit et le gauche était décoré à l’henné blanc.
instinctivement j'aurais écrit "au henné" (h aspiré pas d'élision).

Les dessins descendaient jusqu’à ses ongles
déjà les sons "dessin descend" c'est pas forcément heureux pour la musique (mon humble avis seulement)
Et puis le verbe descendre apparait ici comme un verbe pauvre, un verbe terne.
Peut-être un verbe plus riche plus évocateur... "Les dessins descendaient (ruisselaient dégoulinaient se déversaient se répandaient) jusqu’à ses ongles et leur flot remontait de l'autre côté (sur l'autre face du bras ?) jusqu'au coude."
après "descendre dans un sens et remonter dans l'autre" c'est pas trop clair pour moi, c'est pour ça que j'ai écrit remontait de l'autre côté, mais je ne suis pas certain de ce que tu vois...

Prendre sa sœur en otage nécessitait d’être peu visible et d’avoir des alliés.
Là, j'ai pas bien compris en lisant. Mais peut-être parce que je ne me souviens plus de la manœuvre prévue par le comte. C'est la phrase suivante qui m'a fait prendre conscience qu'il s'agissait d'une vraie prise d'otage.

je serrai mes mains ensemble pour les empêcher de trembler.
Tu as essayé de serrer tes mains séparément ? :lol: :lol:

Si je ne le savais pas immunisé contre la foudre, je l’aurais carbonisé...
"si je ne l'avais pas su immunisé", plutôt, non ?

— Soraya ne mérite aucunement le trône sur lequel elle sied à Lissa.
Le trône "sied à ses fesses" pourrait-on dire, s'il lui va bien, s'il est à sa taille !! :lol: :D
Sinon, elle "siège" sur le trône !

De votre caractère borné et de notre vision naïve de la vie.
"votre vision"

Rapide comme l'éclair ! :D :lol: Merci beaucoup pour ton commentaire et ton enthousiasme, Daniel ;)
Haha, pour Dastan, c'est vrai qu'on pourrait dire qu'il a des intentions un peu plus... """" nobles """" que le comte et le père d'Alice, mais ses manières de faire restent... pour le moins très discutables :roll:

Oui :lol:

Pour les remarques :

- Je vais mettre "notre groupe" plutôt je pense ^^
- Euh, les gonds, plutôt, je pense :oops: Je vais enlever "état" pour garder simplement utilisation ^^
- "au henné" me semble plus correct, en effet ! :o
- Non, tu as tout à fait raison, quand j'ai écrit ce passage, j'étais pas hyper satisfaite des verbes employés, je voulais quelque chose d'un peu plus riche, mais par flemmardise et manque d'inspiration, j'ai pas cherché plus loin :roll: :? Et pour le coup, j'aime bien l'analogie avec l'eau/des flots ! Donc je te prends ton idée, merci bien ! :D
- Oui, je pense que le "su" va mieux !
- Rholala, quelle faut bête :roll:
- Oupsie, faute d'inattention :oops:

Merci beaucoup d'avoir relevé ce qui t'a piqué au vif, ça m'aide bien :D

Bons salons ! ;)
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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par vampiredelivres »

Et dire qu'au début, quand Alice le critiquait, je défendais ce fils de… Argh.

Heyyy !

J'aime beaucoup ce chapitre ! Très frustrant, quand on sait déjà ce qui va se passer mais qu'on ne peut pas intervenir, plonger dans le récit et mettre un bon high-kick dans les dents blanches de cet abruti de Sudiste, mais très sympa quand même. Je crois que Daniel a fait toute la correction en amont, donc je n'ai pas grand-chose à dire sur la forme. Par contre, sur le fond…
Alors, avis purement personnel, je trouve que l'Impératrice est bien idiote, pour le coup. Autant, faire confiance à son traître de frère, ok, je veux bien, autant prendre la route sans se faire accompagner d'une véritable escorte et rencontrer le roi du puissant pays d'à-côté dans un bar miteux… Je sais pas, à mon avis, ça devrait quand même un peu éveiller ses soupçons. Juste un peu. Non :?:

Par contre, je commence sérieusement à apprécier le sadisme d'Ace. :lol: En fait, par rapport aux deux autres *censuré* qui font partie de l'expédition, il est limite viable et sympa. Et puis, comme je le disais, les personnages sadiques et moi… ♡

Petit truc que je viens de relever en relisant, d'ailleurs, je doute qu'une Impératrice se laisse appeler "ma dame", qu'importe que ce soit le petit peuple ou le roi voisin qui s'adresse à elle. En général, ce serait plus Votre Altesse Impériale, ou Votre Grâce, ça reste des protocoles, et à moins qu'ils ne se connaissent extrêmement bien, ils devraient s'y plier tous les deux.

« Que les Dieux épargneront à l’Ouest la honte d’être sous votre règne. »
Aiiiiie, pour le coup, c'était violent ! Elle va avoir du mal à se relever de celle-là :lol:

Voilà, je ne m'attarde pas trop dans le coin (faut que je file), mais tout ça pour dire que ce chapitre est franchement sympa.
(À part les parenthèses à l'intérieur des dialogues, que je n'aime pas, mais ça, on s'en fiche. :mrgreen: )
À bientôt :)
louji

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :Et dire qu'au début, quand Alice le critiquait, je défendais ce fils de… Argh.

Heyyy !

J'aime beaucoup ce chapitre ! Très frustrant, quand on sait déjà ce qui va se passer mais qu'on ne peut pas intervenir, plonger dans le récit et mettre un bon high-kick dans les dents blanches de cet abruti de Sudiste, mais très sympa quand même. Je crois que Daniel a fait toute la correction en amont, donc je n'ai pas grand-chose à dire sur la forme. Par contre, sur le fond…
Alors, avis purement personnel, je trouve que l'Impératrice est bien idiote, pour le coup. Autant, faire confiance à son traître de frère, ok, je veux bien, autant prendre la route sans se faire accompagner d'une véritable escorte et rencontrer le roi du puissant pays d'à-côté dans un bar miteux… Je sais pas, à mon avis, ça devrait quand même un peu éveiller ses soupçons. Juste un peu. Non :?:

Par contre, je commence sérieusement à apprécier le sadisme d'Ace. :lol: En fait, par rapport aux deux autres *censuré* qui font partie de l'expédition, il est limite viable et sympa. Et puis, comme je le disais, les personnages sadiques et moi… ♡

Petit truc que je viens de relever en relisant, d'ailleurs, je doute qu'une Impératrice se laisse appeler "ma dame", qu'importe que ce soit le petit peuple ou le roi voisin qui s'adresse à elle. En général, ce serait plus Votre Altesse Impériale, ou Votre Grâce, ça reste des protocoles, et à moins qu'ils ne se connaissent extrêmement bien, ils devraient s'y plier tous les deux.

« Que les Dieux épargneront à l’Ouest la honte d’être sous votre règne. »
Aiiiiie, pour le coup, c'était violent ! Elle va avoir du mal à se relever de celle-là :lol:

Voilà, je ne m'attarde pas trop dans le coin (faut que je file), mais tout ça pour dire que ce chapitre est franchement sympa.
(À part les parenthèses à l'intérieur des dialogues, que je n'aime pas, mais ça, on s'en fiche. :mrgreen: )
À bientôt :)
Salut ! =)

Haha, oui, ça me donne une bonne excuse pour l'avoir fait salement passer au début de l'histoire XD

Ah, je t'imagine bien rentrer dans la pièce et mettre un high kick à cet abruti de Sudiste :lol: Contente que le chapitre te plaise, en tout cas, même si je pense l'améliorer avec tes remarques sur le fond, qui sont très pertinentes (les incohérences que je peux pondre, quand même... :roll: ) !
Du coup, je pense que je vais quand même ajouter du dialogue où Dastan tente de se justifier sur les conditions de la rencontre, le scepticisme de Soraya... Parce que c'est vrai que ça fait léger ^^'

Il agit de manière un peu imprévisible, Ace, c'est ça que j'aime bien chez lui perso :D Quand j'écris une scène avec lui, je sais pas trop comment je vais le faire agir, et c'est assez amusant ^^

Oui, carrément :v Je vais mettre un autre titre, "ma dame" est pas assez fort :oops:

XD c'était violent, mais marrant à écrire

Daniel ne les aime pas non plus ces parenthèses au milieu des dialogues... Mais j'avoue que je les trouve pratique, ça évite de casser le rythme du dialogue x')

Merci beaucoup pour ton long commentaire et tes remarques sur le fond ! ;)
Je vais apporter quelques modifications ^-^
Florance

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par Florance »

Mon commentaire ne sera pas aussi utile que celui des autres.

D'abord, enfin cette rencontre. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre du frère, mais je m'attendais à mieux de la part de la soeur.

Il n'y aura qu'un seul nouveau chapitre avant la fin des vacances ou nous pouvons en espérer un autre ?

Tour des personnages :
Alice. Je te soutiens. C'est bien d'être naive et idéaliste. Le monde manque beaucoup trop de cet extrème là ! Par contre c'est pas un peu bizarre de la voir immobile et pas vraiment contente un moment. Je veux dire, je comprends bien qu'ils ont décidé de la mépriser et de l'ignorer, mais elle était en plein mouvement et d'un coup elle est devenue une statut. C'est si peu interloquant ? C'est justifier par des remarques moqueuses, mais je m'attendais à au moins un peu d'interrogation. Par contre elle est un chouia obsédé par Alchamy. Ca se comprend, mais elle n'a vraiment personne d'autre à qui penser ? Vraiment personne ?
Ace. C'était le point de vue d'Alice, mais le résumé à un monstre avide de pouvoir me semble très réducteur. Je ne vois certes pas ce qui pourrait le motiver, mis à part s'amuser, mais le pouvoir, désolée si j'ai une si haute opignon de lui mais nan. Par contre c'était fourbe de lui redonné du princesse devant ces deux là ! Par contre il n'est pas skizophrène ? Si oui c'est possible de laisser plus longtemps son petit côté sympa.
Autre chose ? Depuis quand il est un peu séducteur ? Ou alors j'ai porté trop d'attention aux moments où il parlait à la dame ? L'aubergiste, j'ai oublié son nom. Même pour le jeu je pensais que ça lui passerai dessus comme si de rien n'était.
Le Papa. Toujours aussi peu compétant. Il était déjà comme ça avant qu'on lui propose de sacrifier sa fille pour du pouvoir sous la forme d'un marché ô combien rentable ?
Le frérot. Ses motivations je valide. Du moins si ça s'arrête là. Parce qu'Alice à quand même vu de l'avidité du pouvoir en lui donc on ne sait jamais. Par contre ses manières je ne cautionne absolument pas, t'inquiètes. Je m'en veux juste un peu de dire ça sans proposer de solution. Sinon, je ne l'aime pas, mais je compatie. Sa soeur est horrible.
J'ai quand même envie de lui poser une question. Entre Alice et sa soeurette, qui à la tête d'un royaume ? Il critique, il critique, mais comment peut-il être certain de faire mieux ? Et puis certes les filles sont naturellement géniales (ou pas, là n'est pas le sujet), mais Alice est plutôt jeune et depuis quelques années on s'occupe d'elle avec en tête l'idée de la tuer bien avant tout ça. Elle manque d'expérience certes mais lui a-t-on donné l'occasion d'en avoir ? Et même sans ça elle ou la soeur ?
Enfin, la soeur. Joli nom et c'est tout. Sérieux, je compatie beaucoup plus pour son frère qu'elle. J'ai tellement envie de la hanté avec des yeux hautement méprisant. Personne ne songe à se plaindre d'elle ? Ou ils comptent sur le frère ? Et dans le doute, elle se résume vraiment à ça. Il n'y a rien qui puisse faire mine de vouloir la rattraper ?

Tout ça n'améliore pas ma vision des adultes haut placés.

J'ai quand même hâte de voir la suite et Wili (oui je retiens quelques noms quand même).

Sinon, enclise, si c'est le bon mot, ou autre solution comme les parenthèses. C'est une bonne question. J'avoue que la première à parfois tendance à me perdre un moment.
louji

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

Florance a écrit :Mon commentaire ne sera pas aussi utile que celui des autres.

D'abord, enfin cette rencontre. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre du frère, mais je m'attendais à mieux de la part de la soeur.

Il n'y aura qu'un seul nouveau chapitre avant la fin des vacances ou nous pouvons en espérer un autre ?

Tour des personnages :
Alice. Je te soutiens. C'est bien d'être naive et idéaliste. Le monde manque beaucoup trop de cet extrème là ! Par contre c'est pas un peu bizarre de la voir immobile et pas vraiment contente un moment. Je veux dire, je comprends bien qu'ils ont décidé de la mépriser et de l'ignorer, mais elle était en plein mouvement et d'un coup elle est devenue une statut. C'est si peu interloquant ? C'est justifier par des remarques moqueuses, mais je m'attendais à au moins un peu d'interrogation. Par contre elle est un chouia obsédé par Alchamy. Ca se comprend, mais elle n'a vraiment personne d'autre à qui penser ? Vraiment personne ?
Ace. C'était le point de vue d'Alice, mais le résumé à un monstre avide de pouvoir me semble très réducteur. Je ne vois certes pas ce qui pourrait le motiver, mis à part s'amuser, mais le pouvoir, désolée si j'ai une si haute opignon de lui mais nan. Par contre c'était fourbe de lui redonné du princesse devant ces deux là ! Par contre il n'est pas skizophrène ? Si oui c'est possible de laisser plus longtemps son petit côté sympa.
Autre chose ? Depuis quand il est un peu séducteur ? Ou alors j'ai porté trop d'attention aux moments où il parlait à la dame ? L'aubergiste, j'ai oublié son nom. Même pour le jeu je pensais que ça lui passerai dessus comme si de rien n'était.
Le Papa. Toujours aussi peu compétant. Il était déjà comme ça avant qu'on lui propose de sacrifier sa fille pour du pouvoir sous la forme d'un marché ô combien rentable ?
Le frérot. Ses motivations je valide. Du moins si ça s'arrête là. Parce qu'Alice à quand même vu de l'avidité du pouvoir en lui donc on ne sait jamais. Par contre ses manières je ne cautionne absolument pas, t'inquiètes. Je m'en veux juste un peu de dire ça sans proposer de solution. Sinon, je ne l'aime pas, mais je compatie. Sa soeur est horrible.
J'ai quand même envie de lui poser une question. Entre Alice et sa soeurette, qui à la tête d'un royaume ? Il critique, il critique, mais comment peut-il être certain de faire mieux ? Et puis certes les filles sont naturellement géniales (ou pas, là n'est pas le sujet), mais Alice est plutôt jeune et depuis quelques années on s'occupe d'elle avec en tête l'idée de la tuer bien avant tout ça. Elle manque d'expérience certes mais lui a-t-on donné l'occasion d'en avoir ? Et même sans ça elle ou la soeur ?
Enfin, la soeur. Joli nom et c'est tout. Sérieux, je compatie beaucoup plus pour son frère qu'elle. J'ai tellement envie de la hanté avec des yeux hautement méprisant. Personne ne songe à se plaindre d'elle ? Ou ils comptent sur le frère ? Et dans le doute, elle se résume vraiment à ça. Il n'y a rien qui puisse faire mine de vouloir la rattraper ?

Tout ça n'améliore pas ma vision des adultes haut placés.

J'ai quand même hâte de voir la suite et Wili (oui je retiens quelques noms quand même).

Sinon, enclise, si c'est le bon mot, ou autre solution comme les parenthèses. C'est une bonne question. J'avoue que la première à parfois tendance à me perdre un moment.
Waouh, je méritais pas tant ! :o Merci beaucoup pour ton super commentaire Inès, et, détrompe-toi, il m'apporte autant que les autres, sous une autre forme ;)

Euh, je regarde le calendrier puis je te dis ça... Oui, y'en aura qu'un seul, désolée ! :oops: (le lendemain de mon anniv haha)

Wouh, quel tour de personnage ! :D C'est super cool de connaître tes ressentis, et ça me fait bien plaisir ! ;) Merci bien 8-)

Pour Alice : Oui, haha, je suis d'accord, il n'y a plus beaucoup de personnes comme elle malheureusement x') Après, pour la réaction des autres personnages par rapport à sa soudaine immobilité, on va dire que les Samay l'ignorent, qu'Ace sait très bien ce qui se passe et que le Roi prend un peu sa fille pour une attardée incapable de se gérer elle-même, donc... :') Après, pour Al, c'est parce qu'elle l'aime bien qu'elle pense à lui haha (et ça me permet de rappeler qu'elle ne l'oublie pas héhé) :roll: Et, à vrai dire, elle n'a grand-monde auquel elle pourrait penser... Sa famille l'a trahie, elle n'a pas forcément envie de penser à eux :?

Pour Ace : Alice, plus que de le résumer à un monstre avide de pouvoir (elle pense plutôt ça à l'égard de son père), n'arrive pas à le cerner surtout ! :) Il faut dire que le comte agit très bizarrement avec elle, passe d'une humeur à l'autre... Un peu compliqué pour elle de s'attacher à un tel énergumène ! Héhé, oui, mais il est fourbe, c'est sa façon d'être :lol: Je ne peux rien pour lui... Si ce n'est que vous comprendrez avant la fin du tome 1 :lol:
Alors, plutôt que d'être séducteur, il est un peu charmeur, parfois mielleux... CF les chapitres 2 où il se bat contre Al et Alice, ou lors du combat du campement dans le Nord, avant qu'il enlève Alice ^^ Là, c'est juste pour faire bonne impression, mais il n'a pas poussé le bouchon trop loin avec Agatha (=l'aubergiste) !

Pour Dastan (le frérot :D ) : Oui, il a une cause noble en tête, mais ses manières de faire laissent sincèrement à désirer... :roll: Ah, ben ça, il est persuadé qu'il fera mieux que Soraya... d'un autre côté, elle fait rien pour leur empire, donc ça ne sera peut-être pas si difficile que ça :lol: Ah, merci, c'est gentil de penser un peu à Alice et au fait que personne (ou presque) ne la prend au sérieux... x') Elle va avoir l'occasion de prouver ce dont elle est capable, t'inquiète pas ;)

Pour Soraya (= la soeurette) : Hante-la, je t'en prie :lol: Bah... pour l'instant non, elle se résume à aimer se prélasser, prendre du bon temps... A voir son évolution ;) (je l'ai déjà en tête, mais je peux rien dire, comme toujours... :roll: )

Ma pauvre, c'est vrai que je ne mets pas en avant des souverains très sympatoches. En même temps, c'est assez rare les souverains/chefs de gouvernements "sympatoches", honnêtes, qui pensent aux gens... x') Et ça quelque soit l'époque :roll:

Al et Wili arrivent bientôt ! ;)

Ah, les parenthèses te perdent dans les dialogues ? :? J'avais pas vraiment pensé à ça... Je vais essayer de les diminuer alors !

Encore merci pour le temps que tu as passé à me faire ce retour, c'est très gentil et ça me touche :D

Bon été !
Florance

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Message par Florance »

@Louji : je ne parlais pas des parenthèses. Je parlais des enclises. Pour les parenthèses je n'en sais rien, je n'y ai pas fait assez attention.
DanielPagés

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Message par DanielPagés »

Florance a écrit :@Louji : je ne parlais pas des parenthèses. Je parlais des enclises. Pour les parenthèses je n'en sais rien, je n'y ai pas fait assez attention.
Flo, je pense que tu veux dire 'incise'... l'enclise ça existe, mais c'est quand on colle le pronom après le verbe à l'impératif, style : Chante-le-moi ! C'est surtout utilisé bien plus fréquemment en espagnol où on colle toujours les pronoms après le verbe sans trait d'union. Digamelo ! - dis-le-moi !, comiendola - en la mangeant...

Une incise c'est une proposition qu'on insère souvent au milieu d'un phrase pour préciser quelque chose. Elle peut être entre virgules (ou autre ponctuation comme les verbes de paroles dans les dialogues), parenthèses ou tirets (c'est ça que tu veux dire je suppose, incise entre tirets).

Dans le cas des petites phrases entre parenthèse de Coline, ce ne sont pas vraiment des incises, (qui précisent une nuance, une pensée, une opinion...) c'est juste parce qu'elle a la flemme de passer la phrase à la ligne en interrompant la réplique du dialogue pour repartir en-dessous par un autre tiret... :lol: :lol:

Exemple :
— Mais vous n’êtes, en réalité, qu’une enfant. (Alors que j’ouvrais la bouche, il me coupa sèchement : ) Vous ne savez rien du pouvoir, de la pression que subit un dirigeant. Vous avez été choyée, protégée. Une vraie petite princesse occidentale.
— Vous ne savez rien ! répliquai-je, furieuse.


— Mais vous n’êtes, en réalité, qu’une enfant.
Alors que j’ouvrais la bouche, il me coupa sèchement :
— Vous ne savez rien du pouvoir, de la pression que subit un dirigeant. Vous avez été choyée, protégée. Une vraie petite princesse occidentale.
— Vous ne savez rien ! répliquai-je, furieuse.
louji

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

DanielPagés a écrit : Flo, je pense que tu veux dire 'incise'... l'enclise ça existe, mais c'est quand on colle le pronom après le verbe à l'impératif, style : Chante-le-moi ! C'est surtout utilisé bien plus fréquemment en espagnol où on colle toujours les pronoms après le verbe sans trait d'union. Digamelo ! - dis-le-moi !, comiendola - en la mangeant...
Dis, Daniel, tu veux pas devenir mon prof d'espagnol en plus de prof de français aussi ? :lol:


DanielPagés a écrit : Dans le cas des petites phrases entre parenthèse de Coline, ce ne sont pas vraiment des incises, (qui précisent une nuance, une pensée, une opinion...) c'est juste parce qu'elle a la flemme de passer la phrase à la ligne en interrompant la réplique du dialogue pour repartir en-dessous par un autre tiret... :lol: :lol:

Oups, percée à jour :lol: :lol:
DanielPagés

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Message par DanielPagés »

Pour l'espagnol, il y a un excellent exercice à faire : tu t'abonnes à la page FB de Podemos et tu suis en direct tous les débats aux Cortes et les conférences et meetings en direct, c'est passionnant en plus ! Sinon, il y a aussi les chansons à écouter sans fin, les cantautores en particulier, Espagne et America del Sur, il y a de très belles choses en plus !!! J'avoue que Paco Ibañez m'a appris davantage que certains cours du lycée. ;)

Mais tu sais bien que tu peux toujours me demander un coup de main si besoin !! :D
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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par Florance »

@Daniel : merci. J'étais pourtant certaine d'avoir le bon mot. Enfin... Je ne me suis pas non plus vraiment posé la question effectivement.
louji

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Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantasy médiévale]

Message par louji »

DanielPagés a écrit :Pour l'espagnol, il y a un excellent exercice à faire : tu t'abonnes à la page FB de Podemos et tu suis en direct tous les débats aux Cortes et les conférences et meetings en direct, c'est passionnant en plus ! Sinon, il y a aussi les chansons à écouter sans fin, les cantautores en particulier, Espagne et America del Sur, il y a de très belles choses en plus !!! J'avoue que Paco Ibañez m'a appris davantage que certains cours du lycée. ;)

Mais tu sais bien que tu peux toujours me demander un coup de main si besoin !! :D
Je note, merci ! ;)
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