Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Vous écrivez une fan fiction et vous voulez la partager avec la communauté Booknode? Faire vivre à vos personnages favoris des aventures inédites?
Alors postez vos textes ici afin qu'ils soient bien différenciés des essais classiques tout droit sortis de l'imaginaire d'autres booknautes.
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annabethfan

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par annabethfan »

AHHHHHH ON L'A FAIT!!! ON A GAGNÉ ON EST CHAMPION DU MONDE!!!!!
Perripuce

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

annabethfan a écrit :AHHHHHH ON L'A FAIT!!! ON A GAGNÉ ON EST CHAMPION DU MONDE!!!!!
OUIIII C'EST LE FEU LES ETOILES ETAIENT ALLIGNÉES POUR NOUS JE SUIS EXTATIQUE :mrgreen:
PtiteCitrouille

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Coucou !
Oui je suis encoore en retard mais j’étais partie quelques jours et ensuite je me suis faite opérer des dents de sagesse (argh me parle plus de yaourt j’en ai ma claque, en plus une pharmacienne m’avais gentiment donné un yaourt et un jus spécial très calorique pour que je reprenne des forces, sauf que c’est littéralement dégueu, j’ai vraiment cru que j’allais rendre le « repas » ark)
Breeef el chapitro (mdr ça y est je fais plus espagnol depuis 2 mois et je dis déjà des conneries :lol: )

Euphemia ca me fait trop rire comment elle agit envers Sirius, comme une maman poule « remonte ton col mon poussin, tu va attraper froid » mais d’un côté c’est trop chou :D
En fait James va se sentir extrêmement seul quand il va capter qu’il était le seul à pas être au courant pour l’appart de Sirius
Ca me fait trop rire James qui est là « mais les gars, c’était moi le meilleur en méta … » « chut James laisse parler les grandes personnes » :lol:
« trimestre excellent autant en botanique qu’en bataille d’engrais pour champifleur » je meurs :lol: :lol:

Ah mon dieu, c’est atroce Anna. Mais c’est tellement bien mené comme tragédie (et venant de moi, prends le comme un huge compliment vu comment je suis folle des tragédies, trop pour ma santé mentale d’ailleurs)
Avant même que Fleamont ne le dise je savais qu’il allait lui parler de l’abandonner, c’était couru d’avance, c’est atroce mon dieu :cry:
Et même si c’est triste qu’Euphemia attrape aussi la maladie, je préfère qu’elle reste avec lui jusqu’au bout. Ya pas plus belle preuve d’amour, ça montre vraiment à quel point les deux sont soudés
Je ne t’abandonnerai pas ! S’écria-t-elle si fort que James sursauta, heurtant le fond de l’armoire. Par tous les mages, Fleamont, je ne peux pas faire ça. Tu es mon meilleur ami, mon mari, le père de mon enfant… Je resterai avec toi jusqu’au bout, peu importe les conséquences.
Tu m'as tuée Anna, c’était magnifique, j’ai adoré

Ce moment et cette conversation étaient vraiment bien menés Anna, bravo, parce que ce genre de tragédie à écrire faut pas tomber dans le cliché, faut pas l’expédier aussi, t’as parfaitement bien dosé entre les réactions d’Euphemia et de James, et le diaogue .. juste parfait
Alors c’était super triste, mais j’ai littéralement adoré :cry:

Ah et la dispute entre James et Sirius était super bien écrite et bien rôdé jusqu’à à en venir au vrai problème de James à savoir la maladie de son père
Tout le moment avec Euphemia qui dit « mon cœur » à James argh, c’était trop émouvant sérieux
Tu m’as mise les larmes aux yeux dans ce chapitre Anna
Princesse ?
- Hum ?
- Tu restes avec moi ?
- Evidemment…
nom de dieu Anna bordel ! C’est atroce :cry:
On est d’accord, l’OS que tu as fait il y a un paquet de temps maintenant a un rapport avec ATDM ? L’OS où tu parles d’Alexia, sur son lit de mort qui reste persuadée jusqu’à son décès que Sirius n’a jamais trahi ?

Franchement j’ai trop adoré ce chapitre (je suis folle de kiffer à ce point les tragédies), sur tous les pdv, que ce soit la « dispute » de James et Sirius, la conversation entre Euphemia et Fleamont, les doutes de Sirius à propos de l’appart.. Bref j’ai adoré, bravo Anna pour ce chapitre ! Un coup de cœur en plus pour la conversation Fleamont/Euphemia. J’aime vraiment beaucoup comment tu l’as menée, la détermination d’Euphemia à rester, sa dévotion envers Fleamont, ses paroles « tu es mon meilleur ami, mon mari, le père de mon enfant », bref j’ai adoré

Gros bisous !!
annabethfan

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par annabethfan »

On est champions du monde !!!!!! Et ça mérite un chapitre ^^ En plus ça fait à peu près deux semaines donc je suis dans les temps ! :lol:

Je n’ai pas eu le temps de répondre à vos supers commentaires, vraiment désolée… Je suis en vacances en Sicile et j’ai peu de wifi donc je vais rarement sur internet. Vous meriteriez trop des réponses parce que vos com étaient géniaux !
DarkPhoenix : je t’ai ajouté à la liste des prévenus :D


Chapitre XXI : Orientation ou Avenir

« Je ne sais pas, je n’y ai pas vraiment réfléchi… »

« Médicomage, sûrement, pour me rendre utile »

« J’ai toujours pensé au Quidditch, mais maintenant, avec tout ce qui passe…je ne suis plus sûr… »

« Auror »

« Je n’aurai sûrement aucun avenir professeur, à quoi ça sert ? »

« J’ai des idées, mais mes notes ne sont pas assez bonnes… »

« L’enseignement m’aurait plu si…enfin vous savez… »

**
*


Revenir à Poudlard après les vacances avait été étrange pour la première fois. Sur le quai de la gare, Sirius avait laissé Euphemia l’enlacer plus longtemps que d’habitude et il était resté près de Fleamont jusqu’au dernier moment, comme un soutien silencieux. Ce dernier n’avait rien dit, mais il savait qu’il avait apprécié le geste.
Les derniers jours de vacances au manoir, après le départ de leurs amis, avaient été pesants. James s’enfermait dans sa chambre pour ne pas inquiéter ses parents, ni leur montrer sa tristesse, sans grand succès ; et Sirius tentait de se faire le plus petit possible pour ne pas déranger la famille dans cette épreuve. Evidemment, Fleamont et Euphemia ne les avaient pas laissé faire longtemps avant de décréter une réunion de famille (« oui, toi aussi Sirius ») dans le salon pour s’expliquer. La conversation avait été longue et pénible, mais nécessaire. Pour Sirius, perdre les Potter revenait à perdre une seconde fois sa famille, et il ne savait pas s’il pourrait le supporter. L’idée d’être impuissant, de regarder la maladie les emporter, eux aussi, lui donnait envie de s’écrouler. Un an ou deux…. C’est ce que les médicomages avaient aussi dit à Alexia. Si la Mort avait de l’humour, il ressemblait probablement à cela.
Pour le moment, il essayait de suivre les conseils d’Euphemia. Il ne pouvait pas s’arrêter de vivre à cause de son inquiétude, il fallait juste continuer sa vie de tous les jours… Et en parlant de vie de tous les jours, la porte sur sa droite s’ouvrit et le professeur McGonagall apparut dans l’encadrement.

- Ah monsieur Black, vous êtes à l’heure. Parfait, entrez. Et resserrez moi cette cravate !

Elle s’effaça pour le laisser passer et Sirius pénétra dans le bureau de sa directrice de maison. Il y était déjà venu à plusieurs reprises, souvent après avoir enfreint une énième fois le règlement, et il connaissait la pièce décorée de tartan écossais par cœur.
Il attendit que McGonagall ait repris sa place derrière son bureau avant de s’assoir à son tour.

- Bien, commença-t-elle en attrapant un dossier sur lequel était écrit en lettres appliquées « Black. S ». Cet entretien avec les septièmes années a pour but d’éclaircir un peu vos choix d’orientation après Poudlard. Evidemment, rien n’est inscrit dans une boule de cristal et ce que nous verrons ensemble aujourd’hui est susceptible d’évoluer, particulièrement en fonction de vos résultats aux ASPIC en fin d’année. Dans tous les cas, je suis là pour vous guider ou vous aider à déterminer quelles voies s’offrent à vous une fois vos études dans cette école terminées. Est-ce que vous avez déjà une idée ?
- Auror, répondit-il sans hésitation.

McGonagall suspendit sa plume, surprise.

- Voilà qui est très précis, commenta-t-elle. Auror est une carrière qui demande énormément d’exigence et l’examen d’entrée ainsi que la formation sont aussi difficiles qu’intensifs.
- J’en ai conscience, oui… J’en ai un peu parlé avec Fleamont….enfin Mr Potter. Il est second en chef du bureau des Aurors.
- Oui, je le sais évidemment, dit McGonagall d’un air entendu et fier à la fois. C’est une bonne chose que vous ayez pu en discuter avec lui. Cependant, je dois vous avertir : le bureau des Aurors n’a pris aucun candidat depuis ses deux dernières années. La dernière recrue, si ma mémoire est bonne, était une élève de Serdaigle : Gemma Ackerley. Ils ne prennent que sur dossier avec des critères très spécifiques. Attendez, où est-ce que j’ai mis la brochure ?
Elle fouilla un instant dans un de ses tiroirs puis en ressortit un prospectus sur lequel le sceau du Ministère, un M violet frappé d’une baguette, se détachait nettement.
- Voilà, c’est écrit ici, lut-elle. Cinq ASPIC avec la mention Effort exceptionnel au minimum sont requis, et ce en métamorphose, sortilèges, potions et bien évidemment défense contre les forces du Mal entre autres. Il faut également passer une série de tests d'aptitude et de personnalité particulièrement rigoureux, où il faut par exemple montrer sa capacité de réaction face à des situations dangereuses.

Sirius hocha la tête à chacun des points attendus. Il connaissait la plupart des informations que McGonagall lui fournissait, mais cela ne faisait que renforcer sa détermination. Par-dessus ses lunettes, son professeur le détailla du regard avant de soupirer et de reposer sa brochure.

- Je vois bien que vous avez l’air sûr de vous, Black, et c’est tout à votre honneur. Ceci dit, je tiens à préciser que d’autres métiers relèvent de la même sphère que celui d’Auror. La Brigade de police magique, par exemple, manque cruellement d’effectifs, notamment dans leur département de Tireur d'élite de baguette magique….
- Sauf votre respect, professeur… Leur travail est assez différent des Aurors.
- Ils mènent des interventions pour arrêter des criminels, il me semble.
- Mais pas des mages noirs, souligna Sirius avec solennité.

McGonagall le regarda longuement de ses yeux perçants, comme si elle réfléchissait intensément. Puis, elle enleva ses lunettes d’un geste lent, et lui tendit la brochure.

- Dans ce cas-là, je ne peux vous conseiller que de travailler dur. Et si vous avez besoin d’une lettre de recommandation à la fin de l’année, vous savez à quelle porte venir toquer.
- … la vôtre ?
- Oui, Black, confirma-t-elle en souriant. Si quelqu’un en a les capacités et la volonté, je pense qu’il s’agit de vous. Maintenant allez-y, je ne voudrais pas que vous arriviez en retard au cours du professeur Binns. Et dites à miss Cassidy d’entrer.

Toujours à moitié sous le choc du compliment de sa directrice de maison, Sirius récupéra son sac à tâton et lui adressa un signe de tête reconnaissant en se dirigeant vers la porte. A nouveau dans le couloir, il souffla un grand coup, vidant l’air de ses poumons. Au moins, son entretien avait été rapide. Un sentiment indescriptible gonfla dans sa poitrine alors que les mots de McGonagall rejouaient dans sa tête et il sut qu’il avait pris la bonne décision.

- T’es déjà sorti ? Lança une voix sur sa droite. Mince, je suis en retard ?

Alexia arriva à sa hauteur, une tartine à moitié entamée encore dans la main et les cheveux en désordre.

- Bonjour à toi aussi princesse, sourit-il. Et non, ne t’inquiète pas, c’est juste que ça a été vite pour moi….
- Oui mais on n’a pas tous la chance de savoir ce qu’on veut faire…. Je dois rentrer ?
- Elle t’attend avec toutes ses brochures et ton dossier scolaire depuis la première année….amuse-toi bien !
- Sérieusement ? Sirius !

Il s’éloigna à reculons, amusé, et attrapa sa tartine au passage avant de mordre dedans.

- Confiture de cerise, vraiment ? Grimaça-t-il.
- Eh, c’était mon petit dej’ !
- A tout à l’heure ! Bonne chance, princesse !
- Je te hais ! Répliqua-t-elle alors qu’il tournait à l’angle.
**
*


A moitié endormie sur sa table, Lily tentait de continuer à prendre des notes du cours d’Histoire de la magie, mais elle sentait sa concentration faillir un peu plus chaque seconde. La voix monocorde de Binns était comme un bruit de fond qui n’arrangeait rien. Pourtant, elle avait été plein de bonne volonté en ce début de trimestre et s’était placée au deuxième rang, toute seule, tandis que les filles s’étaient regroupées au fond de la classe. L’Histoire de la magie était la seule matière où ses notes n’étaient pas au niveau, mais pour sa défense Binns ne faisait rien pour y remédier.
Distraitement, sa plume cessa d’écrire alors qu’elle dessinait des figures alambiquées sur le coin de son parchemin. Elle aurait sûrement couvert toute la marge si la porte de la salle ne s’était pas ouverte, la détournant de son travail artistique.
Sirius se glissa dans l’embrasure et remonta l’allée centrale avec nonchalance, sans prendre la peine de s’excuser auprès de Binns qui de toute façon continuait de débiter son monologue sur la crise économique de 1855 à Gringotts. Il passa devant la table de James et Peter, assis côte à côte puisque Remus était à l’infirmerie, et se laissa tomber à la droite de Lily.

- Ton entretien d’orientation est déjà terminé ? S’étonna-t-elle.
- Que veux-tu, Evans, j’ai un avenir brillant et McGo le sait !

Lily roula des yeux.

- C’était au tour d’Alex ?
- Oui, je l’ai laissé devant la porte. Elle paniquait.
- Je sais, elle a passé la soirée à tourner en rond dans le dortoir en répétant qu’elle voulait retourner à la maternelle au lieu de devenir une adulte.

Sirius étouffa un rire et sortit ses affaires pour entretenir au moins l’illusion.

- Et alors ? Reprit-elle à voix basse. Comment ça s’est passé ?
- Plutôt bien. Je savais ce que je voulais faire, donc elle n’a pas eu trop de problème…
- Tu sais déjà ? Toi ?
- Je ne suis pas qu’un fauteur de trouble, Evans, dit-il, goguenard. Je pense aussi à mon futur. Si tu as pu reconnaître que James pouvait être sérieux, envisage-le pour moi aussi non ?
- C’est tout mon système de valeur que tu me demandes de remettre en question là, rétorqua-t-elle en souriant. Laisse-moi du temps.
- Si tu veux changer ton opinion sur nous quatre, je t’annonce que Remus a la meilleure descente pendant les jeux d’alcool et que Peter m’a battu une fois au bras de fer.

Lily le regarda, stupéfaite, et lorgna ses épaules de batteurs comme une question muette.

- J’avais le poignet cassé, admit-il, mais quand même.
- Je comprends déjà mieux…
- Par contre, Remus et l’alcool, ça ne t’étonne pas ?
- Pas vraiment, répondit-elle sincèrement. La lycanthropie a des effets sur l’organisme, notamment le ralentissement de l’absorption de l’alcool dans les veines.

Ce fut au tour de Sirius de la dévisager et elle se sentit rougir, sans trop savoir pourquoi elle était gênée. A une époque, il y a quelques années, il se serait moqué d’elle et l’aurait appelé « miss-je-sais-tout » avec un certain agacement ; aujourd’hui elle lut plutôt un certain respect dans ses yeux.

- Comment est-ce que tu sais ça ? S’étonna-t-il finalement.
- J’ai lu dans des livres sur le sujet… Ne me fais pas croire que tu n’as pas fait de recherches toi quand tu as appris son secret.
- Certes…

Il fit une pause, l’air songeur.

- Je comprends mieux, dit-il, énigmatique.
- Mieux quoi ?
- Pourquoi tu sors avec James maintenant, élabora Sirius. Vous avez les mêmes valeurs, les mêmes principes, sur beaucoup de point. J’avoue que quand il nous a réveillés pendant les vacances pour nous annoncer qu’il t’avait embrassé et que tu avais enfin ouvert les yeux, j’ai eu du mal à y croire. Après tes refus incalculables, j’en étais venu à me dire que c’était impossible et qu’on finirait par ramasser James à la petite cuillère quand il l’aurait aussi compris…
- Tu pensais réellement que je lui briserai le cœur ?
- Honnêtement ? Je ne sais pas… Je pensais surtout qu’il te laisserait lui briser le cœur si ça voulait dire tout tenter jusqu’au bout.

Après cela, ils retombèrent dans le silence et Lily reporta son attention sur le cours. Binns, qui flottait à quelques centimètres au-dessus de sa chaise, déclamait toujours d’un ton monocorde et elle renonça définitivement à prendre des notes.
Les mots de Sirius tournaient dans sa tête, implacables. Au fond d’elle, elle savait qu’il avait raison. Il connaissait James sûrement mieux que n’importe qui et elle-même connaissait sa façon de fonctionner, sa ténacité, pour reconnaître qu’il n’aurait pas abandonné avant la fin de leur scolarité. Elle repensa à ses lèvres contre les siennes alors qu’ils s’embrassaient et une sensation de chaleur l’envahit, la confortant dans son idée qu’elle avait pris une bonne décision en reconnaissant ses sentiments.
Quitter James après la semaine passée chez lui avait d’ailleurs été plus difficile qu’elle ne l’aurait cru. Quand Alice se plaignait souvent que Frank lui manquait, elle n’avait jamais bien compris et plus d’une fois avait été un peu sèche avec son amie. Le karma avait un drôle d’humour. Lorsqu’elle était rentrée chez elle, la maison était vide : Pétunia avait emménagé chez Vernon et ses parents travaillaient encore, même si c’était la veille de noël, puisqu’ils ne prendraient leur congé d’hiver que la semaine suivante. Le sentiment de solitude qui l’avait saisi était d’autant plus fort qu’elle ne pouvait s’empêcher de comparer avec l’effervescence de la maison des Potter. Durant son séjour, il y avait toujours eu du bruit. Soit le rire des garçons, Mrs Potter qui chantonnait dans la cuisine, la porte d’entrée qui claquait quand Mr Potter revenait du jardin, ou même le cri de Dorcas qui s’était brûlée la main avec son sortilège de lissage.
Mais le plus grand vide c’était révélé être la présence de James à laquelle elle s’était habituée à une vitesse presque inquiétante. James était quelqu’un de tactile, elle l’avait déjà remarqué, et il n’avait pas cessé de cogner son genou contre le sien lorsqu’ils étaient assis ensemble dans le canapé, de jouer avec ses cheveux, de l’embrasser à la dérobée avant d’aller se coucher…. Tout ça lui avait manqué pendant la fin des vacances, surtout car elle savait qu’il n’allait pas bien. Il lui avait avoué la maladie de son père le soir où il l’avait appris et son cœur s’était serré en voyant la douleur qu’il ressentait. Elle ne l’avait vu interagir avec son père que quelques jours, mais ça lui avait suffi pour comprendre à quel point il l’aimait et était proche de lui.

- Le cours de la mornille a chuté en combien ? Demanda brusquement Sirius.

Elle sursauta, sortant de ses pensées et se tourna vers lui. Il était penché sur son parchemin, sa plume suspendue au-dessus de son encrier.

- Désolée, s’excusa Lily. Je n’écoutais pas…
- A quoi ça sert que je me mette à côté de la préfète-en-chef si elle ne suit même pas le cours ?
- Parce que tu m’apprécie un minimum ?
- Possible…

Lily sourit devant son expression de doute feinte alors que la cloche retentissait. Aussitôt, elle ramassa ses affaires et se leva. James et Peter arrivèrent vers eux et elle boucla son sac.

- Quelqu’un a réussi à tout prendre ? Interrogea Peter, anxieux. J’ai plein de trou dans ma prise de note…
- On croisera nos cours, le rassura James avant de s’adresser à elle. Alors comme ça tu me piques mon meilleur ami ?
- Tu m’as piqué Alexia pendant deux ans avec tes entraînements de Quidditch. Je peux bien m’assoir avec Sirius pour une heure.
- Tu veux que je t’ajoute au planning de garde avec Alex ?
- Ne me dis pas que tu continu avec ce truc ? Grommela Sirius en sortant de la salle.

Lily jeta un coup d’œil à sa montre.

- Mince, mon entretien d’orientation va commencer ! Lança-t-elle avant que James ait pu répondre. J’y vais ! Garde moi une place en arithmancie, Remus !
- Pas de problème…

Elle commença à s’éloigner avant que James ne la rattrape par le bras une seconde. Il lui plaqua un baiser sur la bouche et lui sourit.

- Bonne chance ! Cria-t-il en courant pour rattraper ses amis.

Pendant une seconde, elle fut touchée par son geste avant de réaliser ce qu’il venait de faire… Il avait dégoupillé une grenade. Autour d’elle, les élèves commencèrent à chuchoter, incrédules. Depuis le retour des vacances il y a deux jours, des rumeurs circulaient sur leur compte à cause de leur soudaine proximité et certains pensaient qu’ils sortaient ensemble. Malgré tout, personne n’en avait la preuve formelle. Et si un simple rapprochement depuis deux jours avait mis le feu aux poudres au point que toute l’école parlait d’eux, le geste de James venait de tout faire exploser.
Lily s’empressa de s’éloigner pour essayer d’échapper aux commentaires de ses camarades, sans succès. Les messes basses lui arrivèrent aux oreilles.

- Potter et Evans ? C’est une blague ?
- Tu me dois deux semaines de desserts, je te l’avais dit !
- Elle le détestait, je comprends pas…
- Il est trop bien pour elle !
- Je te dis qu’il vient de l’embrasser, j’en suis sûre ! Non, elle ne l’a pas giflé, ils sont ensemble !
- Je les ai toujours trouvé mignons tous les deux.
- Un Imperium, je vois que ça…
- Tu peux arrêter de rêver, Jess. Il est pris.

Tête haute, Lily se contenta de continuer son chemin, un sourire aux lèvres. Les autres ne pouvaient pas comprendre, mais qu’importe : ce qu’elle et James avaient n’appartenaient qu’à eux.

**
*


Appuyé contre mur, James regarda Marlène disparaître à l’angle et il se retrouva à nouveau seul dans le couloir. Elle avait rendez-vous juste avant lui malgré l’ordre alphabétique, puisqu’il avait changé sa place avec Dorcas afin d’être à l’heure pour la réunion des préfets avant le dîner. La plupart de ses amis étaient déjà passé dans la journée et il savait plus ou moins ce qui l’attendait pendant l’entretien.
Il n’avait jamais véritablement réfléchit à son avenir sérieusement. Comme tout le monde, sa vie après Poudlard lui avait traversé l’esprit, mais dans l’ensemble l’idée lui paraissait très floue. Jusqu’à ses quinze ans, son rêve avait été de devenir joueur de Quidditch professionnel, même s’il savait au fond de lui que c’était peu probable. Il était doué, mais le niveau demandé par les grands clubs demandait un investissement colossal. Le début de l’ascension de Voldemort l’année dernière avait pourtant fait voler un éclat ses certitudes sur ce qu’il pensait vouloir faire de sa vie. Pour la première fois, le Quidditch lui avait paru futile tandis que des dizaines de personnes disparaissaient ou se faisaient tuer lors des raids des mangemorts. Ce matin encore, la une de la Gazette annonçait la mort d’une fillette de quatre ans, née-moldu, et de ses parents près de Manchester.
Ce sentiment de décalage et d’impuissante face à la réalité s’était renforcé depuis qu’il sortait avec Lily. Il se demanda ce que ça lui ferait si un jour il voyait son nom étalé dans la rubrique nécrologique du journal et il eut un haut le cœur rien que d’y penser.

- Potter ? Vous venez ?

James sursauta. Il n’avait pas entendu la porte s’ouvrir et McGonagall lui jetait un regard perçant depuis l’embrasure.

- Pardon, s’excusa-t-il. J’arrive.

Plus nerveux qu’il ne voulait bien l’avouer, il lui emboita le pas et s’assit en face d’elle, le dos droit. Malgré leur relation compliquée, il avait une profonde estime pour sa directrice de maison qui l’accompagnait maintenant depuis presque sept ans et il n’imaginait aucun autre professeur lui servir de conseiller d’orientation aujourd’hui.

- Alors, marmonna-t-elle en attrapant une chemise dans laquelle s’entassait plusieurs parchemins. Potter, voilà votre dossier. Je vous écoute, vous savez pourquoi vous êtes là. Avez-vous une idée de ce que vous voudriez faire une fois vos études dans cette école achevées ?
- Si j’obtiens mes ASPIC ?
- Quand vous les obtiendrez, rectifia-t-elle d’un ton neutre. Je veux un taux de réussite complet pour ma maison cette année, Potter, donc ne me faites pas l’affront de ne pas faire honneur à l’enseignement que je me suis efforcée de faire rentrer dans votre jeune cervelle.

James eut un sourire en coin. Pas de doute, McGonagall lui manquerait.

- J’ai toujours pensé au Quidditch, avoua-t-il honnêtement, mais maintenant, avec tout ce qui passe…je ne suis plus sûr…
- Qu’entendez-vous par là ?
- Je sais que je n’en donne pas l’air, mais je réfléchis, dit-il avec légèreté pour tenter de masquer son état d’agitation. Je vois ce qui est en train de se passer, même si le Ministère veut étouffer les choses. Et j’espère que je me trompe, professeur, vraiment… Mais j’ai vu mon père revenir après s’être fait attaquer par des mangemorts. Ces gens n’arrêteront pas là. Je refuse de rester les bras croisés, j’ai besoin…j’ai besoin d’être utile, mais je ne sais pas comment…

Etonné, il constata que McGonagall ne paraissait pas surprise de sa réponse, voire qu’elle s’y attendait. Son visage reflétait à la fois une certaine résignation et une pointe de fierté.

- Vous savez, dit-elle lentement, quelques élèves aujourd’hui m’ont donné des réponses similaires à la vôtre. Je ne peux que me féliciter que des personnes aussi jeunes que vous ayez conscience de ce qui se joue en dehors de ces murs… Mais justement, monsieur Potter, réfléchissez bien. La voie que vous voulez emprunter ne sera pas la plus simple, elle sera même, et j’emploie ce mot à dessein, dangereuse. Vous êtes jeune, vous avez la vie devant vous, et je vous connais assez pour dire que vous croyez un peu trop en votre chance pour votre propre bien. Le seul conseil que j’aurai à vous donner, James, est le suivant : faites ce qui vous semble juste, sans pour autant oublier qu’une multitude d’opportunité s’offre à vous.

James sentit son cœur cogner contre ses côtes et il resta immobile sur sa chaise, incapable de répondre. Il comprenait la solennité que revêtait ce moment, et pour cause elle n’avait jamais employé son prénom en six ans, mais surtout il tentait de lire entre les lignes. Avec un brusque sentiment de froideur au creux du ventre, il se demanda si McGonagall avait déjà perdu des élèves dans cette guerre. Voldemort agissait dans l’ombre depuis plus de deux ans. Si pendant cette période, aucun élève de Poudlard n’était mort, les agressions des nés-moldus au sein même du château et sous sa vigilance avait dû être un coup dur pour elle. Il y avait également les plus âgés, les jeunes diplômés qui avaient quitté l’école ces dernières années. Le visage de Gemma Ackerley, la recrue en formation des Aurors, s’imposa à son esprit. Elle avait été touchée dans l’attaque mais avait survécu. D’autres anciens élèves dont il ne connaissait pas le nom ou dont il avait oublié les visages, n’avaient peut-être pas eu cette chance…
Inconsciemment, il repensa à l’été dernier, lorsque Sirius l’avait poussé pour rigoler à consulter une diseuse de bonne aventure. Ils se promenaient tous les deux dans les ruelles adjacentes qui formaient le quartier sorcier autour du Chemin de Traverse et riaient tellement forts que les passants se retournaient pour les dévisager. Ils étaient alors passés devant une petite échoppe éphémère comme il y en avait des dizaines aux alentours.

« - Regarde, dit Sirius en l’attrapant par le coude pour le forcer à s’arrêter.

James suivit son regard et aperçut une sorte de stand, collé au mur de pierre sombre de la ruelle. Il se détachait des autres et attiraient l’œil grâce à ses tentures colorées qui chatoyaient au soleil, jetant des reflets ocre et mauve sur les pavés. Un petit écriteau en bois surmontait l’entrée. James plissa les yeux pour arriver à déchiffrer l’enseigne qui indiquait « Voyance & Avenir ».

- Encore un attrape touriste, commenta-t-il. Ils connaissent autant l’avenir que ma grand-tante Giselle et ses présages météorologiques toujours à côté de la plaque !
- Viens, on entre pour voir !
- Patmol…
- Allez, ça peut être drôle, affirma Sirius. On connaît les autres boutiques par cœur. Ça nous occupera.

Résigné, James se laissa entraîner par son meilleur ami. Dès qu’il franchit le voile vaporeux qui servait de porte d’entrée, une forte odeur de feuilles de thé séchées et d’encens le saisit à la gorge et il cligna des yeux pour s’habituer à la semi-pénombre. La pièce, circulaire, était bien plus grande que ce que laissait présagé la devanture et avait dû être agrandie par magie. D’épais tapis orientaux parsemaient le sol, renforçant l’ambiance calfeutré de la boutique, et des boules de cristal gisaient un peu partout. Sur sa droite, une haute étagère menaçait de céder sous le poids de bougies, de tasses de thé, et de bocaux en verre qui contenaient toutes sortes de plantes étranges.

- Drôle de déco, laissa échapper Sirius en tournant sur lui-même.

Soudain, une silhouette émergea de derrière l’étagère et s’avança vers eux sans bruit.

- Bienvenu, jeunes gens, dit une voix féminine avec un léger accent que James n’arriva pas à identifier.

La voyante portait une lourde robe violette qui laissait entrevoir la naissance de sa poitrine et mettait en valeur le teint matte de sa peau. Ses cheveux, aussi sombres que ses yeux, cascadaient sur ses épaules dénudées et étaient coiffés d’un châle brodé de fils argentés.

- J’attendais votre venue, poursuit-elle. Mon nom est Esméralda. Je vous en prie, venez vous assoir.

D’un geste ample, elle désigna une table en bois toute simple, entourée de trois fauteuils. James échangea un regard avec Sirius et ils haussèrent les épaules avant d’obtempérer. Maintenant qu’ils étaient là, autant aller jusqu’au bout.

- Voici James, présenta Sirius. Et moi, c’est Sirius.
- Un nom inscrit dans les étoiles, répondit la voyante d’un air entendu.

James dû se mordre la lèvre pour s’empêcher de répliquer que tout le monde ayant étudié un minimum l’Astronomie aurait pu faire la même remarque.

- Vous voulez connaître votre destinée.
- C’est ça, on voulait… commença-t-il.
- Je le sais, coupa Esméralda, les yeux baissés vers le jeu de tarot disposé devant elle. Je vais commencer par vous, ajouta-t-elle en direction de Sirius. Les cartes chuchotent votre nom.

Le ton dramatique de la jeune femme mit brusquement James mal à l’aise et il s’avança sur le bord de sa chaise, comme s’il se préparait à partir en courant à la moindre occasion. A côté de lui, Sirius se contenta de soutenir le regard de la voyante, goguenard.
Avec un mouvement de main gracile, Esméralda retourna trois cartes et les plaça au centre de la table avant de se pencher pour les examiner.

- Je vois, souffla-t-elle en prenant un air mystérieux qui fut rouler des yeux à Sirius. Des épreuves vous attendent, mon garçon… Oh la peine s’enroule autour de votre destinée comme une amante. Tant de pertes, tant de pertes !
- Vous n’avez rien de plus joyeux ? Demanda Sirius.

Contrairement à James, il ne paraissait absolument pas désarçonné. Pourtant, il ne croyait pas en ses balivernes. Esméralda était comme les autres charlatans dans son genre qui répétaient toujours les mêmes choses aux clients, comme un discours bien rôdé appris par cœur.

- Votre errance sera longue, continua-t-elle en ignorant l’interruption, et vous attendez longtemps la justice qui vous est dû… Cependant, votre âme sera honorée…
- T’entends ça, Cornedrue ? Honorée !
- Ouais…

Il chercha une réplique plus spirituelle, mais déjà Esméralda détourna son attention sur lui et planta ses prunelles sombres dans les siennes. James déglutit alors qu’elle tendait la main vers lui par-dessus la table. Il se retint de reculer d’un geste brusque.

- Donnez-moi votre main, pria-t-elle.
- Pourquoi… ? Articula-t-il. Les cartes…
- Les cartes ne contiennent pas la destinée de tous, coupa-t-elle fermement. La sienne s’y inscrivait car son sort s’entremêle aux chemins de beaucoup d’autres, il est une étoile parmi une constellation….tandis que vous, jeune homme, votre destin me semble plus personnel.
- Un destin est forcément personnel, objecta Sirius, enfoncé contre le dossier de son siège et les bras croisés sur le torse.
Maintenant que son tour était passé, il avait l’air de s’ennuyer.
- Un destin est fait de choix, expliqua la voyante avec patience sans quitter James des yeux et son cœur s’accéléra presque douloureusement. Des choix personnels, bien sûr, mais également les choix des autres. Le fil de notre existence fait partie d’une tapisserie dans laquelle des milliers de fils s’entrelacent. Certains fils sont juste plus importants que d’autres et guident le tracé des autres.
- Moi ?
- Oui… Son destin sera lié aux choix de beaucoup d’autres personnes… Quant au vôtre, il se réalisera aussi bien au travers des choix que vous ferez que le sort inévitable qui vous emportera tel la roue implacable. Votre main, allons.

James sentit sa bouche s’assécher alors que le mot « emportera » résonnait dans sa tête et il tendit la main. La peau tiède de la voyante entra en contact avec la sienne et il frissonna malgré lui. Délicatement, elle caressa sa paume du bout des doigts avant de remonter les lignes qui se dessinaient jusqu’à son poignet.

- Oh, hoqueta-t-elle brusquement.
- Quoi ? Demanda Sirius en se penchant en avant, curieux.
- Votre ligne de vie… Si courte, si jeune…
- Qu’est-ce…qu’est-ce que vous voulez dire… ?

Des sornettes, un numéro de spectacle, se répéta-t-il en boucle pour tenter de calmer son sentiment d’oppression.

- Un grand sacrifice vous attend, jeune homme, souffla-t-elle. L’amour vous rendra fort et vous coûtera la vie.
- Je…
- Vous l’aimerez à en mourir, asséna-t-elle avant de relâcher sa main.

James recula vivement, le sang glacé. Sirius se leva d’un bond et jeta trois mornilles sur la table. Il avait perdu sa nonchalance et, le visage crispé, tira James sur ses pieds.

- Merci pour votre temps, dit-il. On doit y aller. Au revoir.

Il n’attendit même pas une réponse d’Esméralda et ressortit de la boutique en poussant son meilleur ami devant lui. En se retrouvant sur le trottoir, James inspira une grande goulée d’air et son esprit s’éclaira. Il avait l’impression de se réveiller après avoir été piégé dans un rêve étrange. Les mots de la voyante l’avait perturbé plus qu’il ne l’aurait cru, mais à mesure que les secondes passaient il se trouva ridicule. L’art de la divination était une branche nébuleuse de la magie, Esméralda n’en savait pas plus sur son destin que la grand-tante Giselle ne savait si la pluie tomberait demain.
Rassuré par cette conviction, il repoussa la dernière phrase de la jeune femme au fond de sa mémoire.

- Quelle pauvre folle, fit Sirius en secouant la tête, le visage tourné dans la direction opposée. Tu viens, on va manger une glace ? Je meurs de faim !
- J’arrive… »

Face à son professeur au moment de réfléchir à son avenir, James repoussa encore une fois les paroles de la voyante, revenues inopinément des tréfonds de ses souvenirs, et afficha un air déterminé.

- Je comprends, murmura-t-il.

Intérieurement, il se fit la promesse de ne pas devenir le souvenir d’un jeune homme qui hanterait McGonagall.

**
*


« Je ne sais pas, je n’y ai pas vraiment réfléchi… » - Marlène McKinnon -

« Médicomage, sûrement, pour me rendre utile » - Lily Evans -

« J’ai toujours pensé au Quidditch, mais maintenant, avec tout ce qui passe…je ne suis plus sûr… » - James Potter -

« Auror » - Sirius Black -

« Je n’aurai sûrement aucun avenir professeur, à quoi ça sert ? » - Alexia Cassidy -

« J’ai des idées, mais mes notes ne sont pas assez bonnes… » - Peter Pettigrow -

« L’enseignement m’aurait plu si…enfin vous savez… » - Remus Lupin -

Merci encore pour tout, j'attends vos réactions avec impatience :D Gros bisous!
(J'enverrai les messages de prévenus sûrement dans la soirée ou demain…)
DarkPhoenix

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par DarkPhoenix »

Coucou ! :D
Ton chapitre est géniale Annabethfan.
J'ai trouvé ça trop drôle la réaction des élèves après que James ait embrassés Lily :lol: je site :
- Potter et Evans ? C’est une blague ?
- Tu me dois deux semaines de desserts, je te l’avais dit !
- Elle le détestait, je comprends pas…
- Il est trop bien pour elle !
- Je te dis qu’il vient de l’embrasser, j’en suis sûre ! Non, elle ne l’a pas giflé, ils sont ensemble !
- Je les ai toujours trouvé mignons tous les deux.
- Un Imperium, je vois que ça…
- Tu peux arrêter de rêver, Jess. Il est pris.

Trop drôle :lol: :lol:
Pour les "métiers du futur"(si on peu dire ça comme ça) les réactions de Rémus et Alexia sont très touchante ! :cry:
Et après il y a le passage chez la voyante :cry: :cry: :cry: :cry: :
- Oh, hoqueta-t-elle brusquement.
- Quoi ? Demanda Sirius en se penchant en avant, curieux.
- Votre ligne de vie… Si courte, si jeune…
- Qu’est-ce…qu’est-ce que vous voulez dire… ?

Des sornettes, un numéro de spectacle, se répéta-t-il en boucle pour tenter de calmer son sentiment d’oppression.

- Un grand sacrifice vous attend, jeune homme, souffla-t-elle. L’amour vous rendra fort et vous coûtera la vie.
- Je…
- Vous l’aimerez à en mourir, asséna-t-elle avant de relâcher sa main.

James recula vivement, le sang glacé. Sirius se leva d’un bond et jeta trois mornilles sur la table. Il avait perdu sa nonchalance et, le visage crispé, tira James sur ses pieds.

Sirius ni croit pas et pourtant c'est la vie beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, trop triste de James, celle qu'il va réellement avoir :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry:
PETER, T'ES QU'UN SALE TRAITRE, VA POURRIR EN ENFER BIEN COMME IL FAUT je suis calme, ça se voit, non

Voilà c'était mon commentaire très, très calme :D
mama0785

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par mama0785 »

J’ai trouvé ça génial comme idée de mettre les citations des entretiens au début puis remettre à qui elles correspondaient à la fin du chapitre :D
Super chapitre en tout cas :D
PtiteCitrouille

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Coucou !!

Comme mama j'ai aussi vraiment adoré les citations de début et de fin, enfin, les phrases sur l'orientation. Et j'aime bien le fait que James ne soit pas tout de suite à fond dans le métier d'Auror et que c'est vraiment les événements qui le poussent à le devenir.

Au début je pensais que t'allais pas faire les réactions des élèves haha, j'ai eu peur ! :lol:
C'est cool que tu aies insisté sur les rdv avec McGonagall, et aussi qu'elle soutienne Sirius avec ses compliments je trouve ça trop chou :D
- Si tu veux changer ton opinion sur nous quatre, je t’annonce que Remus a la meilleure descente pendant les jeux d’alcool et que Peter m’a battu une fois au bras de fer.
j'adore :lol: :lol: surtout Remus qui a la meilleure descente d'alcool haha je le vois tellement pas :lol:
Le cours de la mornille a chuté en combien ?
mdr on dirait tu parles du bitcoin :lol:

Ok alors les réactions des élèves m'ont tuée :lol: :lol:
- Il est trop bien pour elle !
va crever
- Je les ai toujours trouvé mignons tous les deux.
OUIIII :mrgreen:
- Tu peux arrêter de rêver, Jess. Il est pris.
mdrrr :lol: :lol:
Je veux un taux de réussite complet pour ma maison cette année, Potter, donc ne me faites pas l’affront de ne pas faire honneur à l’enseignement que je me suis efforcée de faire rentrer dans votre jeune cervelle.
c'est surtout que tu sais que c'est un très bon élève et que c'est obligé qu'il ait ses ASPIC
En vrai McGonagall elle est vraiment de bon conseils, elle aurait pu envisager une carrière de conseillère d'orientation :lol:

Concernant la diseuse de bonne aventure ... tu veux nous faire pleurer c'est ça ? :( et t'es allée en voir une ou pas ? Non mais parce que ça m'a paru franchement réaliste bien que très cliché de la diseuse de bonne aventure :lol: :lol: Genre les paroles tournées mystérieusement c'était bien écrit !
il se fit la promesse de ne pas devenir le souvenir d’un jeune homme qui hanterait McGonagall.
aaaaaaaaahhh Annaaa !!! :cry: :cry: la phrase était très belle en tout cas ! Mais atroce vu qu'il va pas réussir à tenir cette promesse

Encore une fois j'ai beaucoup aimé les phrases de début et de fin, très original et je sais pas, j'ai beaucoup aimé !

C'était un super chapitre, j'ai hâte de lire la suite !! :D
Bisous !
cochyo

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par cochyo »

Super chapitre !
Le cours de la mornille ... Serieuse ?! :lol:
Sofiaaz

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Sofiaaz »

Très bon chapitre comme toujours !! :mrgreen:
Le baiser Jily qui surprend tout le monde p.a.r.f.a.i.t et les commentaires hilarants
Par contre la voyante flippante tout ce qu’elle a dit est vrai
Bref à très vite !!!!! :mrgreen:
Mimie99

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Mimie99 »

Je n'ai pas commenté le dernier chapitre, mais il était super comme d'habitude! Quoique un peu triste (oui, je sais, je suis sans coeur de dire « un peu »... Léger blocage émotionnel) :(

Concernant celui-ci... C'est horrible. Non, vraiment, horrible. :evil: Premièrement tu nous laisses miroiter ce qu'aurait pu être la vie de Sirius si plusieurs évènements atroces ne se seraient pas produits, mais après tu rappelles à plusieurs reprises qu'il va perdre tout le monde. Et certains en même temps, ou presque.

Et puis sérieusement, le passage chez la voyante... Non! Pauvre James :cry: Je n'arrête pas d'oublier qu'ils meurent jeunes, lui et Lily, à cause des films. L'aimer à en mourir... Précisément...

Comme pour les autres, j'ai bien aimé les citations au début ;) Ça donne un style différent :D C'était un super chapitre encore une fois et je suis désolée si je ne dis pas grand chose dans ce commentaire. Mais comme d'habitude j'ai hâte à la suite! :mrgreen:
mae29

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par mae29 »

Super chapitre! Assez long en plus donc c'est cool! On savait déjà que McGonagall aimait ses élèves mais là on peut le voir très clairement! J'ai beaucoup aimé le fait de mettre les phrases des Maraudeurs et Cie au début et à la fin, ça nous permet d'avoir une petite info sur ces rendez-vous :) Il y a juste CETTE phrase... J'ai fait un blocage dessus...
annabethfan a écrit :« Je n’aurai sûrement aucun avenir professeur, à quoi ça sert ? » - Alexia Cassidy -
Au début du chapitre j'avais mal lu la phrases, du coup ça donnait "Je n'aurai sûrement aucune chance..." bref c'était pas clair mais je n'ai pas relu pour autant.... Ce n'est qu'à la fin que... :cry: :cry: :cry: Tu n'a donc aucun remord Anna'? C'eeest hoooriiible de lui faire dire ça :cry:
Cazolie

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Cazolie »

ARGH
J AVAIS PAS VU


En plus je me suis demandée récemment quand est-ce que tu posterais
O JOIE

Mais j'ai pas le temps de commenter correctement parce que je pars à un mariage demain et j'ai écris que la moitié de mon chapitre 8) DONC je vais devoir sacrifier mon commentaire pour sauver le chapitre, sorreyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy

J'ai trop aimé en tout cas, la partie avec Esmeralda est horrible par contre T.T Et j'aime trop l'homme que James est en train de devenir <3
annabethfan

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Salut à tous ! J’espère que vos vacances se passent bien. Je me doute que beaucoup n’ont pas trop le temps d’être sur booknode en ce moment, le forum est un peu vide, mais j’ai réussi à terminer le chapitre en deux semaines comme prévu donc le voilà ! ;)

Mais d’abord, je réponds à vos magnifiques commentaires ^^ J’ai l’impression de revoir plusieurs personnes que j’avais pas « vu » depuis un moment, je suis grave contente de savoir que vous lisez toujours !

DarkPoenix : Je suis contente que tu aies aimé les réactions des élèves, je savais que tout le monde attendait un peu ça :lol: M’en parle pas, ils ont tous des vies atroces ils méritaient pas ça ! En tout cas merci pour ton com’, ça m’a fait hyper plaisir !

Mama0785 : Ah merci ! Au début, je pensais ne mettre les citations qu’au début et vous laissez deviner qui parlait, et puis j’ai trouvé que les mettre à la fin après tout le déroulé du chapitre ajoutait au dramatique, surtout quand on sait que plusieurs d’entre eux n’auront en fait pas d’avenir (oui, je suis joyeuse ^^). Encore merci d’avoir pris le temps de lire et de commenter !

Clem (ton pseudo est trop long :lol:) : Ravie que t’aies aimé les citations aussi ! Et ouais, au vu de la personnalité que j’ai donné à James et au vu de la manière dont je me le représente dans ma tête, je me dis que c’était un jeune homme un peu immature qui a appris à grandir à cause de la guerre qui arrive, tout simplement parce que son sens moral. Donc le faire changer de plan de carrière, le faire douter au lieu qu’il veuille faire tout de suite Auror (surtout qu’il a dû voir avec son père que c’était pas évident) me paraissait plus réaliste.
McGo ne l’avouera jamais, mais elle les aimait trop c’est sûr !
Je sais :lol: J’ai utilisé tous les clichés de la voyante, mais je me dis que ça colle bien à l’univers d’HP ! Enfin, je veux dire, un loup-garou s’appelle bien Remus Lupin ^^ Donc ma voyante peut bien s’appeler Esméralda et être hyper clichée :lol:

Cochyo : Bah oui :lol: Je suis sûre qu’il doit y avoir des taux de valeur de la mornille, du gaillon etc ^^ Merci en tout cas !

SofiaLove05 : Ahhh merci, c’est super gentil, ça me fait vraiment plaisir que tu aies aimé ! Et oui, c’est surtout pour ça que la voyante est effrayante, elle prédit tout même si eux ne s’en rendent pas compte… Merci pour ton commentaire !!

Mimi99 : Si la mort des Potter est « un peu » triste, je peux pas faire pire pour cette période :lol: Par contre Cazo elle… (ouais, je me remets toujours pas de plein de morts ^^). Non mais la vie de Sirius est juste tellement injuste, je suis aussi triste que toi mais je ne peux pas faire autrement ^^ C’est vrai que les acteurs dans les films étaient beaucoup plus vieux, mais en fait ils ne meurent qu’à 21 ans… 21 ans quoi ! C’est mon âge, ils étaient que des gamins ! Merci pour les citations, ça me fait très plaisir, et ne t’en fais ton commentaire était super !

Mae29 : Effectivement, il était plus long que d’habitude, comme celui d’aujourd’hui je suis contente ! McGo aime tous ses élèves, elle veut juste pas le montrer même si parfois elle ne peut pas s’en empêcher. Et je me dis qu’elle doit savoir qu’ils vont se mettre en danger en quittant Poudlard, qu’elle ne va plus les voir bientôt, donc elle s’adoucit un peu avec eux…. Ah oui, la phrase d’Alexia ! Je me demandais si quelqu’un allait la relever ^^ En même temps, elle se pense vraiment condamnée donc…
Cazo : Bah alors, comment ça t’avais pas vu :lol: ? Pas grave t’inquiète, ça peut arriver ! Oh j’espère que le mariage était magnifique ! Et t’as bien fait de terminer ton chapitre, il était incroyable (bébé Harry !!!) et d’ailleurs je le commente aujourd’hui ou demain promis ! (Je viens de revenir d’Italie et j’avais pas trop le temps c’est pour ça que je suis en retard…)
C’est cool que tu aimes l’évolution de James, j’essaye de la faire apparaître par touche à mesure que la fanfic avance donc ça me fait plaisir que tu le remarques !

Bonne lecture !!!


Chapitre XXII : Troisième épreuve

Lily manqua de trébucher en se prenant les pieds dans le bout de son écharpe aux couleurs de sa maison avant de se retenir de justesse au bras de l’armure à côté d’elle. Elle pesta tout haut et l’enroula soigneusement autour de son cou pour avoir les mains libres. Heureusement qu’on ne l’avait pas chargé de ramener la banderole ou les drapeaux, sinon elle serait sûrement morte avant d’arriver au terrain de Quidditch où devait se dérouler la troisième Epreuve du Tournoi de Poudlard, celle de vol sur balais. Celle de James.
Il avait été intenable toute la matinée, incapable de rester en place. Pour tenter de l’apaiser, Remus avait essayé de repasser avec lui les derniers discours de Dumbledore afin de trouver un indice potentiel mais ils ne s’étaient souvenus de rien. Bien qu’elle se soit bien gardée de le dire à James, Lily avait trouvé ça étrange. Pour les deux dernières épreuves, le directeur avait toujours laissé échapper quelque chose : « chaque champion reflète l’image de sa maison » avait été une habile façon de sous-entendre que des élèves seraient transformés en l’animal respectif de leur maison pour l’Epreuve de métamorphose ; tandis qu’il avait innocemment déclaré « qu’il est facile de se perdre mais je suis certain que chacun arrivera à trouver le chemin vers la réussite » quelques semaines avant que les champions ne doivent trouver la sortie d’un labyrinthe végétal pour l’Epreuve de Botanique. Cette fois-ci, rien. Connaissant Dumbledore, ce silence ne pouvait être qu’intentionnel.
Lily était restée avec James dans la salle commune jusqu’à tard dans la nuit alors qu’il relisait inlassablement ses fiches de stratégies et de trajectoires de vol. Elle était à peu près sûre que plus de la moitié lui serait inutile pour aujourd’hui, mais elle l’avait laissé faire pour le rassurer. Actuellement, Gryffondor était à la deuxième place du classement, à égalité avec Serdaigle, tandis que Serpentard était en tête. Néanmoins, le classement ne prenait pas en compte les points de comportements ou de réussite en classe, et sur ce plan-ci elle ne se faisait aucune illusion, la maison des aigles les battait à plat de couture. Autant dire que la pression sur les épaules de James pour remonter la barre était grande.
Autour d’elle, les élèves se dirigeaient eux aussi en direction du terrain dans un brouhaha infernal. Plusieurs personnes s’étaient peintes le visage aux couleurs de maison ou portaient une bannière avec le nom de son champion. Lily soupira en se disant qu’elle passerait sûrement sa soirée à enlever la peinture des joues d’Alexia qui n’aurait à coup sûr pas manqué de s’en mettre partout.

- Lily !

Une des voix dans la foule, familière, l’interpella assez pour qu’elle s’arrête brusquement dans le couloir et par réflexe elle se retourna pour faire face à Severus. Il se tenait à quelques pas d’elle, comme s’il respectait une distance tacite entre eux qui s’était instaurée depuis plus d’un an et demie maintenant. Lily lui trouva l’air plus blafard que d’habitude, sûrement à cause de l’hiver, et ses cheveux ailes de corbeau qui lui tombaient au niveau des joues soulignaient un peu plus son visage creusé et son nez crochu.
Comme à chaque fois qu’elle le croisait, elle ressentit cette étrange pulsion d’affection, de regret, de nostalgie et de répulsion.

- Eh Severus, souffla-t-elle, mal à l’aise. Tu as passé un bon noël ?
- Oui…oui, ça a été…
- Génial… Ecoute, je suis désolée mais l’Epreuve va commencer et on m’a gardé une place, il faut que…
- Tu sors vraiment avec Potter ? Coupa-t-il de but en blanc.

Lily resta muette. Son sac sur l’épaule, il l’observait droit dans les yeux, et elle eut soudain l’impression d’être jugée.

- Ca ne te regarde pas…
- Toute l’école en parle.
- J’aurais espéré que tu sois au-dessus de tous les ragots, contra-t-elle plus sèchement qu’elle ne l’aurait voulu. Mais oui, je sors avec lui, et personne n’a son mot à dire dessus à ce que je sache.
- Tu es sérieuse ? S’exclama-t-il, l’air révulsé. Potter ? Après tout ce qu’il a dit, tout ce qu’il a fait ? Tout ce qu’il nous a fait ?
- Les gens changent…. Tu es bien placé pour le savoir non ?

Pendant une seconde, elle revit dans son esprit le petit Severus de dix ans qui avec qui elle allait passer des journées entières près du lac, à Carbonne-les-Mines. Elle courrait pieds nus dans l’herbe tendre et verte alors que Severus ramassait consciencieusement ses chaussures et venait la rejoindre à l’ombre du saule pleureur. Ce compagnon de jeu, qui lui avait parlé pour la première fois d’un univers magique dans lequel elle aurait enfin une place, n’avait plus rien à voir avec le jeune homme plein de rancœur qui lui faisait face à cet instant.

- Tu crois vraiment qu’il peut changer ? Lui ? Ouvre les yeux, Lily ! Tu es juste une fille de plus sur sa liste et quand il aura eu ce qu’il veut, il te laissera comme…
- Tais-toi !

Sa voix, dans laquelle perçait une colère froide, claqua et rebondit contre les murs de pierre.

- Je ne le dirai qu’une fois, Severus, alors écoute-moi bien, dit-elle d’un ton ferme. Ma vie. Mes choix. Tu n’as aucun droit dessus et je t’interdis de critiquer ma relation avec James. Je ne t’appartiens pas… James a montré plus de respect envers moi ces derniers mois que toi depuis que tu affirmes tes nouvelles…convictions. Donc, pour la dernière fois, laisse-moi tranquille !
- Lily…

Il tendit une main vers elle mais elle recula d’un pas, le cœur battant. L’expression de son visage reflétait une véritable douleur et elle faillit céder. C’était irrationnel après tout… Elle savait que Severus pouvait être quelqu’un de bien, qu’il n’était pas perdu. Elle pouvait encore lui tendre la main. Pourtant, elle entendait encore l’insulte qu’il lui avait jetée au visage en cinquième année résonner à ses oreilles. Elle savait que quoiqu’elle dise, il ne pourrait jamais supporter James ou partager complètement sa vision du monde. Sirius avait raison : « vous avez les mêmes valeurs, les mêmes principes, sur beaucoup de point ». Severus et elle avaient juste pris des chemins différents, il avait bifurqué sans qu’elle puisse le suivre pour le rattraper et ça ne tenait désormais qu’à lui de faire demi-tour. Elle l’attendrait à l’intersection, mais ne pouvait pas faire plus. On ne pouvait pas prendre les décisions pour les autres.

- Si tu as besoin de quelque chose, je serai là, tu le sais Sev’, dit-elle avec douceur, soudain plus apaisée. Mais je le répète : ma vie, mes choix. Si tu tiens vraiment à moi, laisse-moi être heureuse avec James…

Elle ne lui laissa pas le temps de répondre et tourna les talons, vidée de ses forces. A plusieurs reprises, ses conversations avec Severus lui avaient paru comme un ultime adieu, mais celle-ci, qui n’avait pourtant duré qu’une minute, avait quelque chose de différent qu’elle n’arrivait pas à s’expliquer. La pression de larmes qui refusaient de couler lui serrait la gorge et elle avança d’un pas rapide en descendant l’escalier principal.

**
*


- James, relax…
- Je le sens mal, quelque chose va mal se passer !

Sirius se mordit la lèvre pour éviter de répliquer avec sarcasme. Il détourna le regard de James qui faisait les cents pas, anxieux, et observa les autres champions du jour. Dans un coin du vestiaire, Thomas O’Brien, de Poufsouffle, gardait les yeux fermés et se concentrait seul dans sa bulle. Un peu plus loin, Regulus était entouré de Livia Fawley et d’Antonin Dolohov, mais Sirius veilla à ne pas le fixer longuement et il se focalisa plutôt sur la petite silhouette d’Artemisia Meadowes. Elle paraissait encore plus jeune au milieu de tout le monde par rapport à ses trois adversaires, des garçons de minimum quinze ans qui faisaient presque deux fois sa taille. Ses cheveux bruns, les mêmes que ceux de sa sœur actuellement assise à ses côtés, pendaient en deux tresses sur ses frêles épaules et si Sirius avait dû deviner son âge sans savoir, il ne lui aurait pas donné plus de dix ans.
La tension dans la pièce se dessinait presque entre les champions et Sirius vit avec soulagement la porte du vestiaire s’ouvrir pour laisser entrer Lily. Elle s’arrêta une seconde sur le seuil, les cherchant du regard, avant de se diriger vers eux, son écharpe rouge et or autour du cou.

- Désolée, s’excusa-t-elle, je pensais arriver plus tôt…
- Je te le laisse, dit-il d’emblée. J’arrive à rien avec lui.
- Comment ça ?

Lily se tourna vers James, les sourcils froncés. Maintenant qu’elle était plus près, Sirius remarqua qu’elle avait l’air contrarié, mais son expression s’adoucit en voyant James si agité.

- Tu vas bien ?
- Non ! Répondit-il en sautillant presque sur place. J’aurai dû plus bosser cette épreuve…
- Tu as bossé, James, rassura-t-elle. Et c’est une matière que tu maîtrises. Il y a encore un mois, tu voulais devenir joueur de Quidditch pro.
- Elle marque un point.
- Mais l’Epreuve n’est pas un match de Quidditch…
- Ne te fout pas de nous, c’est du vol sur balais James ! Coupa Lily en roulant des yeux. Du vol sur balais ! Tu n’es doué qu’à une chose dans ta vie et c’est ça !

Sirius retint un éclat de rire alors que James la dévisageait, choqué. S’il avait pu, il aurait donné un high five à la jeune fille.

- Lily Catherine Aubergine Evans ! S’exclama James, faussement scandalisé.
- Tu sais très bien que ce n’est pas mon nom complet….et d’ailleurs je crois qu’Aubergine n’est le prénom de personne.
- Le stress doit le faire délirer, commenta Sirius, les mains dans les poches.

Alors qu’il s’apprêtait à demander le véritable nom de Lily, la porte s’ouvrit à nouveau. Dumbledore entra en premier, sa longue barbe blanche reconnaissable, suivit des quatre directeurs de maisons. McGonagall arborait une expression illisible et seul le léger frémissement à la commissure de ses lèvres lorsque son regard tomba sur James laissait entrevoir son encouragement pour sa maison. A l’opposé, Horace Slughorn ressemblait à un phoque excité pendant un spectacle au cirque. Il traversa le vestiaire pour venir se poster aux côtés de Regulus et il lui posa une main sur l’épaule, comme pour bien signifier à tout le monde qu’il représentait Serpentard. Les professeurs Flitwick et Brûlopot, eux, se contentèrent d’adresser un sourire franc à leur champion respectif sans faire de vague avant de se placer à la gauche du directeur.

- S’il vous plaît, approchez, dit Dumbledore d’une voix forte. Venez, venez !

Incertains de s’ils devaient obéir ou partir, Sirius et Lily avancèrent avec James en voyant Dorcas, Dolohov et Livia rester également.

- J’espère que vous vous sentez tous prêts pour affronter cette nouvelle Epreuve, reprit-il, l’œil brillant. Le professeur Hyppolite est actuellement en train d’annoncer son contenu aux élèves dehors, donc je ne vois pas l’intérêt de vous le cacher plus longtemps. Toutefois, avant de vous exposer en quoi consistera votre tâche, j’aimerai vous rappeler ce que je vous avais déjà dit au sujet de ce Tournoi en début d’année : sa première vocation est de rassembler les maisons. C’est pour cela que cette Epreuve sera un peu différente des précédentes. En effet, vous ne serez pas adversaires mais…partenaires.

Un silence abasourdi suivit les paroles du directeur et Sirius échangea un regard perplexe avec Lily, l’air aussi perdu que lui. Rassembler les maisons était un noble sentiment, digne de Dumbledore, mais le Tournoi restait une compétition, et il ne voyait pas bien comment les champions pouvaient être partenaires.
Dumbledore parut presque amusé de leur étonnement car il expliqua, un rire dans la voix :

- Je sais que cela peut vous sembler, disons, désarçonnant, mais cela a été mûrement réfléchi. Voyez-vous, l’Epreuve verra s’affronter deux équipes : la vôtre et une autre, composée de quatre élèves choisis par le corps enseignant.
- S’affronter en quoi? Demanda Regulus, impatient.
- Du Quidditch à 4, répondit Slughorn avec enthousiasme.

James s’étrangla d’indignation et tout le monde se tourna vers lui. Sirius sut ce qu’il allait dire avant même qu’il ouvre la bouche et il se mordit une fois de plus la lèvre.

- Ce truc n’est pas du Quidditch, protesta-t-il. Il faut sept joueurs !
- Je vous promets, monsieur Potter, que ce sport est parfaitement homologué par le département des sports et jeux magique, dit Dumbledore sans se départir de son ton poli.
- On n’y joue qu’en division junior amateur !
- Il faudra pourtant vous y faire…
- Excusez-moi, intervint Artemisia, les joues rouge en levant la main. C’est quoi déjà le Quidditch à 4 ?
- C’est très simple, miss Meadowes, dit le professeur Flitwick de sa voix fluette. Au Quidditch traditionnel, il existe quatre postes : attrapeur, poursuiveur, batteur et gardien. Ces quatre postes sont occupés par plusieurs personnes. Dans le cas du Quidditch à 4, il n’y a ni batteur, ni gardien.
- Mais… Et les cognards ? Et qui repousse les buts ?
- Un seul cognard est présent sur le terrain, et les joueurs ne peuvent compter que sur leur dextérité pour les éviter. Quant aux buts, ils sont soit laisser libre, soit un joueur se dévoue pour les garder, mais prive ainsi son équipe d’une personne. L’équipe type du Quidditch à 4 se compose de trois poursuiveurs qui tentent de marquer des points ainsi que d’un attrapeur qui met fin au match lorsqu’il attrape le vif d’or. Ces dernières années, de plus en plus de gardiens sont toutefois apparus dans les matchs.
- La particularité de cette Epreuve est que vous ne pourrez pas jouer aux postes que vous occupez habituellement. Il vous faudra démontrer votre dextérité en vol face à un rôle que vous ne maitrisez pas.
- Et pour les points du Tournoi ? Comment on nous départage si on joue ensemble ? Demanda Thomas O’Brien de Poufsouffle.
- 100 points sont en jeu pour chacun de vous. Si toutefois vous perdiez le match, vous ne gagneriez rien.
- Dans les deux cas, le classement restera inchangé, lâcha James, les sourcils froncés.
- Peut-être bien… dit Dumbledore, mystérieux.

Avant que quiconque puisse lui demander d’expliciter, il se dirigea vers la porte et s’éclaircit la gorge.

- Bonne chance à tous ! Nous vous laissons dix minutes pour élaborer une stratégie, puis vous serez appelés sur le terrain.
- On ne sait même pas contre qui on va jouer ! Contra Regulus.

Il n’eut pour seul réponse que le cliquetis du battant qui se refermait. Si Sirius avait pu remettre le prix de la meilleure sortie dramatique au directeur et aux professeurs, il l’aurait fait.

- N’importe quoi, marmonna Regulus avant d’aller dans le bureau réservé au capitaine d’équipe qui jouxtait le vestiaire et où se trouvait un grand tableau encore recouvert de croix et de flèches.

Thomas et Artemisia lui emboitèrent le pas de mauvaise grâce. Aucun d’eux n’avait prévu de faire alliance avec les autres et voilà qu’ils n’avaient maintenant que dix minutes pour travailler ensemble.

- On va prendre nos places, dit Sirius. En tout cas bonne chance !

Il lui donna une tape sur l’épaule et hésita une seconde à parler de Regulus mais les mots restèrent coincés dans sa tête. Dorcas n’eut pas ses scrupules.

- Fais attention que ma sœur ne se prenne pas un cognard, ajouta-t-elle, inquiète.
- Je ferai ce que je peux, promit James. Oh et Lily ?
- Oui, j’applaudirai pour l’honneur du sport, soupira-t-elle.

James sourit et secoua la tête.

- J’espère bien, même si c’est pas ce que j’allais dire.
- Oh ?
- Je voulais préciser que… je suis doué pour une autre chose que le vol sur balai !

Il ne lui laissa pas la possibilité de répondre avant de se pencher d’un mouvement rapide et de l’embrasser à pleine bouche. Lily ferma les yeux instinctivement tandis que ses lèvres caressaient les siennes. Il s’écarta aussi vite qu’il avait collé son corps contre le sien et Lily trébucha, étourdie, le cœur battant à tout rompre. Alors que James lui adressait un sourire malicieux et rejoignait les trois autres dans la salle des capitaines ; Sirius leva les yeux au ciel, pas impressionné pour deux noises.

- Quel frimeur…

**
*


- Bonjour à tous en ce jour de Tournoi, mais surtout aux Serdaigle ! S’exclama Tiberius Ackerley alors que les élèves de sa maison applaudissaient en une vague de bleu et bronze dans les gradins. L’Epreuve de vol sur balai ne va pas tarder à commencer, et nous savons désormais qu’il s’agira de ce que certains considèrent comme une ignominie sportive : du Quidditch à 4 !
- Monsieur Ackerley, nous nous passerons de ce genre de commentaires, réprimanda le professeur Flitwick qui avait pris pour aujourd’hui la place de McGonagall comme modérateur auprès du jeune commentateur.

Tiberius se dandina sur sa chaise, apparemment plus mal à l’aise face à son directeur de maison et il reprit d’un ton plus neutre :


- Les champions ne vont pas tarder à entrer sur le terrain ! Je rappelle que, fait exceptionnel pour cette Epreuve, ils devront jouer ensemble. Ils font tous partie de leur équipe de Quidditch respective et sont donc de bons joueurs, mais le changement de poste va sûrement les mettre en difficulté. Petite présentation pour faire patienter !

Il se pencha pour attraper des fiches cachées derrière son énorme microphone magique tandis que le public continuait de crier, impatient. Lily, Sirius et Dorcas arrivèrent juste à temps pour se glisser à leur place.

- Thomas O’Brien ! Il est en cinquième année à Poufsouffle et vient d’intégrer son équipe au poste de batteur. Lors de son premier match au mois de novembre, il a renvoyé 76% des cognards selon mes statistiques et provoqué quatre frappes décisives, dont une magnifique qui avait permis à son capitaine et partenaire batteur Jeremy Hopkrik de protéger leur attrapeur, menant ainsi à la victoire de Poufsouffle !

Depuis les tribunes, une grande banderole avec la photo de Thomas, sa batte sur l’épaule, se déploya au-dessus des drapeaux jaune et noirs en signe de soutien.

- Oh cool ! Apprécia Tiberius. Ensuite, nous avons l’unique, le grand, le magnifique : James Potter ! A dix-sept ans et capitaine depuis deux ans de l’équipe de Gryffondor, il a remporté la coupe l’année dernière alors même qu’il s’était blessé à l’épaule en début d’année. Il évolue au poste de poursuiveur depuis sa troisième année lorsqu’il a été recruté par un autre grand capitaine de cette maison, Mathieu Cassidy, qui avait relevé son potentiel. Potter est autant connu pour sa maîtrise de vol et ses piqués spectaculaires que pour ses stratégies toujours bien étudiées.

Face à un tel éloge, les Gryffondor explosèrent en cris et en applaudissements. Lily ressentit un élan de fierté en voyant ses camarades autour d’elle se mettre à scander le nom de James et elle se joignit à eux, un énorme sourire aux lèvres alors que l’euphorie ambiante la gagnait. Elle n’avait jamais bien compris tout l’enthousiasme des gens autour du Quidditch, mais elle comprenait beaucoup mieux la ferveur autour de sa maison.
A sa gauche, Sirius, Peter et Remus étaient débout sur leur siège et chantaient une chanson en l’honneur de James en se tenant par les épaules.

- Potter fait un malheur, tel un Gryffondor il va nous ramener l’or !
- On enchaîne avec le choix surprise de cette épreuve : Artemisia Meadowes. Elle est, à seulement douze ans et est en deuxième année, la plus jeune du Tournoi et la championne de Serdaigle pour aujourd’hui. Elle a intégré l’équipe en septembre après des essais grandioses au poste de poursuiveuse et a fait ses preuves durant le match contre Serpentard durant lequel elle a marqué huit buts à elle seule ! Sarah Douglas, sa capitaine et co-poursuiveuse, a déclaré qu’elle, et je cite, « n’avait jamais recruté une si jeune joueuse aussi talentueuse ».

Cette fois-ci, Dorcas fit une entorse à sa fidélité pour sa maison et applaudit sa petite sœur.

- Enfin, le dernier mais pas des moindres, j’ai nommé Regulus Black ! En sixième année, il est l’attrapeur de Serpentard depuis deux ans seulement, pourtant son efficacité est redoutable ! Il a réussi à attraper le vif d’or durant la fameuse finale contre Gryffondor il y a trois ans sous le nez de Mathieu Cassidy, ce qui n’a pas empêché son équipe de perdre mais lui a sauvé la face puisqu’elle était menée de plus de deux cents ans points ! Il détient également le record de vitesse enregistré sur un plongé de six mètres à 54km/h.

A peine Tiberius eut-il terminé sa phrase que des étincelles vertes et argents s’élevèrent vers le ciel depuis les rangs des Serpentard qui se mirent à taper des pieds, faisant vibrer le stade entier. Lily s’accrocha à la rambarde et éclata de rire.

- Et maintenant, veillez accueillir l’équipe contre laquelle ils vont jouer composée elle aussi de quatre membres de différentes maisons ! Ils ont été choisis ce matin par les professeurs. La capitaine et poursuiveuse de Serpentard, Lucinda Talkabot ! Le gardien de Gryffondor, Frank Londubat ! Le batteur de Serdaigle, Augustus Rookwood ! Et enfin, le poursuiveur de Poufsouffle Lee Chang ! Les champions entrent sur le terrain !

Lily se pencha en avant pour les apercevoir. Elle crut un instant qu’ils n’étaient que trois, avant de repérer Artemisia qui faisait presque deux têtes de moins que les garçons, glissée entre James et Regulus. S’ils arboraient tous les trois une expression neutre et concentrée, la petite fille jetait des regards anxieux à l’équipe adverse (il fallait dire que Lucinda paraissait assez menaçante avec ses cheveux blonds ainsi tirés en arrière) et Lily ressentit un élan de sympathie envers elle.

- Tu vas avoir un conflit d’intérêt, non ? Demanda Alexia à Dorcas, amusée. Tu vas soutenir qui ? Ta maison, ta sœur, ou ta copine ?
- Au moins, peu importe qui gagne, je ferai la fête ce soir, dit-elle sans vraiment répondre à la question.
- Il me semble que l’équipe Poudlard, je vais les rebaptiser comme ça, a décidé de garder les mêmes postes à part Rookwood qui passe attrapeur selon les règles du Quidditch à 4. Eux, contrairement à l’équipe Maisons, n’ont pas l’obligation de changer, déclara Tiberius. D’après mon avis d’expert, ça va compliquer les choses car ils sont tous d’excellents joueurs ! Oh, le coup de sifflet retentit ! Ça commence ! Equipe Poudlard récupère la balle, Talkabot fait la passe à Chang qui lui repasse alors qu’elle double Black… Attendez, si je comprends bien, Potter passe attrapeur, ce qui est une bonne idée je crois qu’il n’est pas mauvais à ce poste ; Black et O’Brien poursuiveurs et Meadowes… ? Qu’est-ce qu’elle fait ? Gardienne, sérieusement ? Qu’est-ce que c’est que cette stratégie, même si elle arrête le souaffle elle va être propulsée dans les buts avec ! Vous avez vu son poids ?!
- Vous ne pouvez pas dire ça, monsieur Ackerley ! Protesta Flitwick.
- Mais… Oh but de Lucinda Talkabot ! 10-0 ! Meadowes n’a rien pu faire, elle a à peine bougé…

Même de là où il se trouvait, James distingua le visage d’Artemisia qui s’enflamma et il grogna, frustré. La répartition des rôles n’avait pas été évidente. Il avait bien pensé à mettre Thomas au poste de gardien à cause de sa carrure, mais c’était impossible car ni lui ni Artemisia ne pouvaient jouer en tant que poursuiveur. Lui-même savait qu’il était bon attrapeur, il n’avait pas joué à ce poste depuis longtemps mais à force de trimballer un vif d’or partout avec lui, il savait à peu près comment faire. La réciproque n’était pas vraie pour ses coéquipiers. Artemisia n’était absolument pas faite pour être gardienne, Thomas était trop lourd et pas assez agile pour se déplacer en tant que poursuiveur, et Regulus jouait trop personnel pour ce poste qui demandait un travail d’équipe.
Il s’éleva un peu plus haut dans l’espoir de repérer le vif d’or et frissonna en se prenant une bourrasque d’air glacé. Il détestait jouer en janvier.

- Oh attention, cette fois c’est Chang qui se rapproche… But ! 20-0 en moins de dix minutes, c’est mal engagé pour l’équipe Maisons…

L’enthousiasme des supporteurs venait d’être sérieusement refroidit et ils applaudirent mollement. Les joueurs de l’équipe Poudlard n’avait aucun scrupule alors même qu’ils auraient dû vouloir voir leur maison gagner, ça devait faire partie des consignes données par les professeurs.

- Black fait la passe à O’Brien, mais le souaffle est intercepté par Talkabot… Eh elle se permet même de faire un clin d’œil à son joueur habituel ! Ha-ha !

James vit Regulus accélérer pour essayer de récupérer la balle, mais Lucinda s’éleva en chandelle avant de lâcher le souaffle sans prévenir. Lee Chang le rattrapa et fonça vers les buts, sans personne pour l’arrêter. Il tira et marqua dans l’anneau central.

- 30-0, annonça Tiberius d’une voix beaucoup moins enjouée qu’au début. Bon sang, Meadowes t’es une passoire ou quoi ?
- Tiberius ! Hurla James avant que Flitwick ait pu ouvrir la bouche. Tu veux venir à sa place ?
- Oh la, si on peut plus rien dire…

James jura. La pauvre petite paraissait dépitée.

- Chang a le souaffle ! Oh, un cognard lui passe devant, il lâche la balle….rattrapée par Black ! Va-t-on assister au premier but de l’équipe Maisons ? Il file comme une flèche, O’Brien est à ses côtés alors qu’il est talonné par Talkabot qui se rapproche….
- Fais la passe, marmonna James en regardant Regulus continuer d’avancer. Elle va te la prendre, fais la passe…
- Et Talkabot donne un coup dans le souaffle qui échappe à Black évidemment… Il aurait dû faire la passe à son coéquipier qui était dégagé pendant que Chang était occupé avec le cognard. Occasion loupée malheureusement et… ah bah un nouveau but… 40-0…

Cette fois-ci, James fit demi-tour et revint au centre du terrain avant de demander un temps mort. Dès qu’il se posa à terre, il fonça tout droit vers Regulus.

- Qu’est-ce que c’était ? O’Brien était dans l’axe, il te suffisait de lui lancer le souaffle et il pouvait essayer de marquer ! Ne me dis pas que tu n’as pas vu Lucinda arriver !
- Lâche-moi, Potter ! Tu n’es pas le capitaine ici. Et si on n’est mené de quatre buts, c’est à cause d’elle.

Il désigna Artemisia d’un mouvement de menton et elle parut se recroqueviller sur elle-même. Aussitôt, James s’interposa.

- Contrairement à elle, tu as trois ans d’expérience dans une équipe. On pourrait s’attendre à mieux.
- Désolé de ne pas être assez bien pour le Saint-Potter, rétorqua Regulus. T’as qu’à attraper le vif d’or dans ce cas !
- Ok, tu ne m’aimes pas, on a tous compris. Mais on a établi une stratégie, alors tiens-toi s’y par Merlin !
- C’est pas avec une stratégie élaborée en dix minutes qu’on va gagner !

Sans lui laisser le temps de répondre, Regulus empoigna son balai et s’éleva à nouveau dans les airs. Thomas O’Brien l’imita une seconde plus tard et James grogna à nouveau de frustration.

- Oh, ça n’a pas l’air d’aller pour l’équipe Maison, commenta Tiberius depuis sa cabine de présentateur. On distingue quelques tensions. Apparemment, Potter ne s’entend pas avec tous les Black, si vous voyez ce que je veux dire…

La blague douteuse de Tiberius fit se crisper un peu plus James. Il se força à souffler un grand coup avant de se retourner vers Artemisia. Elle avait le bout du nez rougit par le froid et ses tresses brunes étaient légèrement décoiffées. Elle lui sembla si frêle à cet instant qu’une vague de découragement le submergea.

- Je suis désolée, balbutia-t-elle. Je ne sais pas comment arrêter le souaffle, j’essaye je te jure…
- Je sais, je sais… Ce n’est pas de ta faute…
- Si, je laisse tout passer…
- Artemisia, regarde-moi. Ce n’est pas grave, on peut encore remonter. Rien n’est perdu. Il faut juste… regarde-les bien avant qu’ils tirent. Analyse. Lucinda tire souvent à droite, mais Chang est gaucher. Il aura plus de mal si tu le forces à tirer au centre en te positionnant de son côté fort, d’accord ? Et n’aies pas peur de la balle ni de tomber. Il ne peut rien t’arriver.
- Quand même un peu, contra-elle dans un filet de voix.

Elle le regardait droit dans les yeux, concentrée et résolue. Tout ce qui lui manquait, c’était d’un peu de confiance en elle et de conseils. Or, James était passé maître dans les discours d’estime personnelle grâce à Remus et Peter.

- Tu ne t’en rends pas compte parce que tu ne joues pas contre eux depuis aussi longtemps que moi, mais je t’assure qu’ils retiennent leur force. Lucinda ne prendrait pas le risque de te faire mal, tu es la sœur de Dorcas ! Utilise-le à ton avantage. Si tu arrives à attraper le souaffle ou à le détourner avec ton balai, tu ne seras pas déséquilibrée. Je reste à côté au cas où, d’accord ?
- Mais tu dois chercher le vif d’or…
- Tu vas m’aider pour ça. Tu es une des plus hautes sur le terrain en étant devant les buts. Tu as une vue globale. Si tu vois quelque chose, crie !
- Rookwood va comprendre aussi…
- Oui… hum…
- Je pourrais crier quelque chose de spécial ? Comme un code secret ?

James sourit avec fierté.

- Parfait, bonne idée ! Voyons…
- Eh Potter ! On joue ou quoi ? Hurla Chang depuis les airs. Allez !
- On a encore le droit à deux minutes de pause ! Répliqua-t-il par-dessus son épaule avant de baisser la voix en se reconcentrant sur la petite fille. Je sais, tu peux dire « Cornedrue ».
- Corned…mais ça ne veut rien dire…
- Cornedrue, répéta-t-il en détachant chaque syllabe. Je comprendrai, t’inquiète pas !

Elle hocha la tête et redressa les épaules, l’air déterminée. James lui donna une tape dans le dos en signe de soutien et lui adressa un grand sourire, amusé en la voyant rougir.
Ils reprirent tous leur place et le jeu reprit. Comme convenu, James veilla à voler un plus bas sans s’éloigner des poteaux de buts pour rassurer Artemisia. Quand les poursuiveurs étaient encore loin d’elle, elle fouillait le terrain du regard avec attention. Leur stratégie paya cinq minutes plus tard.

- Talkabot s’élance, elle tire… Ah !! Oui ! Arrêt de Meadowes, enfin ! Magnifique, elle se couche presque sur son balai pour bloquer le souaffle !

James applaudit avec les autres et Artemisia, rayonnante, renvoya la balle à Regulus d’un air de défi. Ce dernier l’ignora et repartit à toute vitesse. Il réussit à parcourir la moitié du terrain avant qu’un cognard ne lui coupe sa trajectoire. Il fit une embardée tandis que le souaffle glissait de ses doigts avant d’entamer une chute libre. Thomas, qui se trouvait au-dessus, regarda impuissant Chang le récupérer sans effort.

- Encore un manque de coordination entre les deux poursuiveurs de l’équipe Maisons, dit Tiberius. Entre l’un qui pense visiblement jouer tout seul et l’autre qui a toujours un temps de retard, Londubat est plutôt tranquille devant ses buts… 40-10 !

A partir de ce moment, Artemisia n’hésita plus à se mettre franchement dans l’axe du souaffle pour l’arrêter. Comme James l’avait dit, elle réalisa qu’elle arrivait à les arrêter sans se les prendre en pleine figure ni finir au sol vingt mètres plus bas. Elle n’eut qu’une seule frayeur lorsque Chang tira sans prévenir à droite alors qu’il s’engageait à gauche et, emportée par son élan, elle ne rencontra que du vide. Elle verrouilla ses jambes à la dernière seconde autour du manche.
Tête en bas, elle poussa un cri en même temps que le public dans les gradins, mais James arriva comme un éclair près d’elle. Délicatement, il la saisit en-dessous des bras et elle s’appuya sur lui pour se remettre en place. Le cœur cognant follement contre ses côtes, elle se stabilisa avec soulagement.

- Tu vas bien ?
- Oui… oui… Désolée…
- C’était génial, assura-t-il. Continu comme ça !
- Elle n’a rien, annonça Tiberius au même moment. 110 à 60 pour l’équipe Poudlard !
- On remonte, dit James. Il faut tenir encore un peu et…
- Cornedrue !

Il resta une seconde perplexe, persuadé que les Maraudeurs l’appelaient, avant de suivre des yeux la main tendue d’Artemisia. Le vif d’or brillait quelques mètres plus loin. Sans réfléchir, il partit en trombe. Ses adversaires, et même Regulus et Thomas, restèrent figés une seconde sans comprendre et cette avance lui permit de traverser la moitié de la distance qui le séparait de la petite balle dorée. Rookwood n’avait pas l’ombre d’une chance.

- James Potter file comme une étoile filante ! Cria Tiberius, penché par-dessus sa table en bondissant d’enthousiasme. Il tend le bras ! Il fait un piqué ! Il attrape le vif d’or ! L’équipe Maisons remporte le match contre toute attente ! Exceptionnel ! Potter et Meadowes ont sauvé la journée !
- Potter fait un malheur, tel un Gryffondor il nous a ramené l’or ! Scanda la foule de concert avec les Maraudeurs.

James entama un tour d’honneur du terrain, le poing brandit. Il souffla un baiser à Lily lorsqu’il passa à sa hauteur et elle leva les yeux tout en applaudissant. Puis, il retourna vers Artemisia qui sourirait à s’en déchirer la mâchoire. Il la souleva de son balai et elle poussa un cri de joie alors qu’il la portait en triomphe jusqu’à la pelouse. Si Thomas leur tapa dans les mains quand ils arrivèrent, Regulus se tint à l’écart, l’air renfrogné.

- Félicitations ! Complimenta Dumbledore en prenant le micro de Tiberius. Les champions remportent donc cette nouvelle épreuve et gagnent chacun 100 points pour leur maison.

Les élèves crièrent et applaudirent à tout rompre.

- Toutefois, continua-t-il après un temps d’arrêt en souriant, les professeurs et moi-même voudrions saluer l’esprit d’entraide de miss Meadowes et monsieur Potter qui incarne à merveille l’âme de ce Tournoi. C’est pour cela que nous leur avons accordés 50 points supplémentaires chacun !

James se figea et calcula mentalement avant de comprendre ce que ça signifiait. Gryffondor repassait deuxième du classement devant Serpentard, à seulement trente points d’écart de Serdaigle. Il explosa de joie et sauta sur place aux côtés d’Artemisia.
Quand la foule envahit le terrain, il se laissa entraîner par la marée humaine comme s’il venait de gagner la Coupe du Monde.

Pour ceux qui se demandent, j’ai complétement inventé le Quidditch à 4 (j’ai pensé au rugby à sept pour le nom et ça m’a donné l’idée :lol:
J’espère que vous avez aimé, j’attends vos avis avec impatience et je l’espère à dans deux semaines ! :D
PtiteCitrouille

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

Coucou !
Big news: J'ai un nouvel ordi, du coup j'ai pas à passer par word pour commenter ça change la vie :lol: :lol:

Le chapitre était top ! J'avais hâte de voir cette nouvelle épreuve et j'ai pas été déçue ! C'était une excellente idée de les faire jouer et dès le début, on devine que ça allait être difficile entre James et Regulus

La discussion entre Severus et Lily était parfaite, d'un côté on ressent la fin de leur amitié, leur malaise, leur rancœur, et jalousie (pour Severus), la colère de Lily et leurs regrets, c'était vraiment bien ! Et le paragraphe sur les choix, directions prises, où tu mets que Lily l'attendrait à l'intersection mais rien de plus, j'ai trouvé ça très parlant visuellement, et très bien écrit.
Tu n’es doué qu’à une chose dans ta vie et c’est ça !
c'est tellement violent :lol: :lol: "tu sais faire que ça, autrement tu sers à rien" :lol: :lol:
- Lily Catherine Aubergine Evans !
il respecte rien bordel :lol:

Cetteidée de réunir les joueurs dans une seule même équipe c'ets tellement typoque de Dumbledore, et la réaction des élèves est parfaite : idée utopique voire trop. Si ça avait pas été Dumbledore on aurait pu dire "idée naïve", ais franchement je trouve Dumbledore trop confiant à ce niveau là. Peut être qu'effectivement des maisons vont s'unir, mais y aura toujours des conflits plus ou moins importants, surtout au niveau des Serpentard. Sans tomber dans le cliché, dans les 70's, plusieurs Serpentard file droit vers Voldemort. C'est pas juste des querelles d'ado, ça tourne vraiment à des conflits d'idéaux, et ça, Dumbledore peut toujours espérer de toutes ses forces, les techniques employées ne changeront pas ça

En revanche ça peut unifier les Poufsouffle, Serdaigle et Gryffondor, mais le problème c'est que le réel danger se trouve dans ses fameux conflits d'idéaux qui touchent en grande partie les Serpentard. En temps de guerre, les autres maisons n'ont pas forcément besoin de tests et épreuves pour s'unifier contre Voldemort, ils dépassent leurs querelles d'ado. Dumbledore devrait se focaliser plus sur les idéaux pour essayer de faire changer d'avis ceux qui tournent mal

Qaund t'as parlé de Quidditch à 4 j'ai tout de suite penser au rugby à 7 :lol: et la réaction outrée de James m'a trop faite rire, je le comprends totalement ! Je voulais continuer le hand avec la fac en Irlande l'année pro et j'ai vu "handball" dans le sports proposés" j'étais trop contente jusqu'à ce que je fouille un peu plus, et réalise que c'était du handball irlandais ... et c'est une sort de squash avec un ballon limite en mousse et tu dois viser des cibles sur des murs. J'ai pleuré :lol: le vrai hand chez eux, ça s'appelle "olympic handball" et y en a absolument pas
J'étais outrée et dégoûtée genre, c'est une honte d'appeler leur espèce de squash du handball, un minimum de respect svp ! :lol: là je rigole, mais en vrai je m'en suis toujours pas remise :cry: :cry: :lol:
Je voulais préciser que… je suis doué pour une autre chose que le vol sur balai !

Il ne lui laissa pas la possibilité de répondre avant de se pencher d’un mouvement rapide et de l’embrasser à pleine bouche.
héhéhé :mrgreen: :mrgreen:

L'épreuve était super bie racontée, j'ai beaucoup aimé ces changements de postes et les apsects de personnalités mis en avant (le manque d econfiance d'Artemisia, le jeu en solo de Regulus ..) même si je trouve Tiberius un peu dur dans ses paroles quand même, la pauvre Artemisia n'était absolument pas à son poste de prédilection. Quand t'es gardien tu peux jouer autre part pour peu que tu connaisses les règles de jeu, mais jouer gardien quand t'es joueur de champ, c'est beaucoup plus compliqué. (je parle de mon expérience de hand haha ) je connais des filles de mon équipe qui sont joueuses de champ, et quand elles se mettent dans les cages pour tester dans un entraînement pour rigoler, elles ont peur du ballon et savent pas quoi faire
Donc Artemisia, je suis avec toi ! :lol:
J'ai adoré la relation James/Artemisia, leur entraide, ils méritaient cette victoire !

C'était un très bon chapitre en tout cas ! Au fait il reste combien d'épreuves déjà ?
A dans deux semaines pour la suite ! Et je voulais te féliciter parce que tu as réussi à reprendre un bon rythme, régulier et la qualité de tes chapitres en est tout aussi bonne, voire meilleure !

Bisous !
cochyo

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par cochyo »

Wahou c'était génial !!! :lol:
Clem (ton pseudo est trop long :lol:)
Regardez qui parle :lol:
PtiteCitrouille

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

cochyo a écrit :Wahou c'était génial !!! :lol:
Clem (ton pseudo est trop long :lol:)
Regardez qui parle :lol:
11 lettres pour elle et 15 pour moi :lol:
Et puis on peut raccourcir par Anna moi tu raccourcis ça fait Ptite et franchement jamais vous m’appelez comme ça :lol:
Cazolie

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Cazolie »

annabethfan a écrit :Salut à tous ! J’espère que vos vacances se passent bien. Je me doute que beaucoup n’ont pas trop le temps d’être sur booknode en ce moment, le forum est un peu vide, mais j’ai réussi à terminer le chapitre en deux semaines comme prévu donc le voilà ! ;)

Mais d’abord, je réponds à vos magnifiques commentaires ^^ J’ai l’impression de revoir plusieurs personnes que j’avais pas « vu » depuis un moment, je suis grave contente de savoir que vous lisez toujours !

DarkPoenix : Je suis contente que tu aies aimé les réactions des élèves, je savais que tout le monde attendait un peu ça :lol: M’en parle pas, ils ont tous des vies atroces ils méritaient pas ça ! En tout cas merci pour ton com’, ça m’a fait hyper plaisir !

Mama0785 : Ah merci ! Au début, je pensais ne mettre les citations qu’au début et vous laissez deviner qui parlait, et puis j’ai trouvé que les mettre à la fin après tout le déroulé du chapitre ajoutait au dramatique, surtout quand on sait que plusieurs d’entre eux n’auront en fait pas d’avenir (oui, je suis joyeuse ^^). Encore merci d’avoir pris le temps de lire et de commenter !

Clem (ton pseudo est trop long :lol:) : Ravie que t’aies aimé les citations aussi ! Et ouais, au vu de la personnalité que j’ai donné à James et au vu de la manière dont je me le représente dans ma tête, je me dis que c’était un jeune homme un peu immature qui a appris à grandir à cause de la guerre qui arrive, tout simplement parce que son sens moral. Donc le faire changer de plan de carrière, le faire douter au lieu qu’il veuille faire tout de suite Auror (surtout qu’il a dû voir avec son père que c’était pas évident) me paraissait plus réaliste.
McGo ne l’avouera jamais, mais elle les aimait trop c’est sûr !
Je sais :lol: J’ai utilisé tous les clichés de la voyante, mais je me dis que ça colle bien à l’univers d’HP ! Enfin, je veux dire, un loup-garou s’appelle bien Remus Lupin ^^ Donc ma voyante peut bien s’appeler Esméralda et être hyper clichée :lol:

Cochyo : Bah oui :lol: Je suis sûre qu’il doit y avoir des taux de valeur de la mornille, du gaillon etc ^^ Merci en tout cas !

SofiaLove05 : Ahhh merci, c’est super gentil, ça me fait vraiment plaisir que tu aies aimé ! Et oui, c’est surtout pour ça que la voyante est effrayante, elle prédit tout même si eux ne s’en rendent pas compte… Merci pour ton commentaire !!

Mimi99 : Si la mort des Potter est « un peu » triste, je peux pas faire pire pour cette période :lol: Par contre Cazo elle… (ouais, je me remets toujours pas de plein de morts ^^). Non mais la vie de Sirius est juste tellement injuste, je suis aussi triste que toi mais je ne peux pas faire autrement ^^ C’est vrai que les acteurs dans les films étaient beaucoup plus vieux, mais en fait ils ne meurent qu’à 21 ans… 21 ans quoi ! C’est mon âge, ils étaient que des gamins ! Merci pour les citations, ça me fait très plaisir, et ne t’en fais ton commentaire était super !

Mae29 : Effectivement, il était plus long que d’habitude, comme celui d’aujourd’hui je suis contente ! McGo aime tous ses élèves, elle veut juste pas le montrer même si parfois elle ne peut pas s’en empêcher. Et je me dis qu’elle doit savoir qu’ils vont se mettre en danger en quittant Poudlard, qu’elle ne va plus les voir bientôt, donc elle s’adoucit un peu avec eux…. Ah oui, la phrase d’Alexia ! Je me demandais si quelqu’un allait la relever ^^ En même temps, elle se pense vraiment condamnée donc…
Cazo : Bah alors, comment ça t’avais pas vu :lol: ? Pas grave t’inquiète, ça peut arriver ! Oh j’espère que le mariage était magnifique ! Et t’as bien fait de terminer ton chapitre, il était incroyable (bébé Harry !!!) et d’ailleurs je le commente aujourd’hui ou demain promis ! (Je viens de revenir d’Italie et j’avais pas trop le temps c’est pour ça que je suis en retard…)
C’est cool que tu aimes l’évolution de James, j’essaye de la faire apparaître par touche à mesure que la fanfic avance donc ça me fait plaisir que tu le remarques !

Bonne lecture !!!


JE SUIS DE RETOUR DANS UN ENDROIT POURVU DE WIFI !!!!

Chapitre XXII : Troisième épreuve

Lily manqua de trébucher en se prenant les pieds dans le bout de son écharpe aux couleurs de sa maison avant de se retenir de justesse au bras de l’armure à côté d’elle Haha heureusement que l'armure était pas une armure de ninja sinon elle l'aurait envoyée bouler. Elle pesta tout haut et l’enroula soigneusement autour de son cou pour avoir les mains libres. Heureusement qu’on ne l’avait pas chargé de ramener la banderole ou les drapeaux, sinon elle serait sûrement morte avant d’arriver au terrain de Quidditch où devait se dérouler la troisième Epreuve du Tournoi de Poudlard, celle de vol sur balais. Celle de James. BLBLBL
Il avait été intenable toute la matinée, incapable de rester en place. Pour tenter de l’apaiser, Remus avait essayé de repasser avec lui les derniers discours de Dumbledore afin de trouver un indice potentiel mais ils ne s’étaient souvenus de rien Toujours les bonnes idées celui-là. Bien qu’elle se soit bien gardée de le dire à James, Lily avait trouvé ça étrange. Pour les deux dernières épreuves, le directeur avait toujours laissé échapper quelque chose : « chaque champion reflète l’image de sa maison » avait été une habile façon de sous-entendre que des élèves seraient transformés en l’animal respectif de leur maison pour l’Epreuve de métamorphose ; tandis qu’il avait innocemment déclaré « qu’il est facile de se perdre mais je suis certain que chacun arrivera à trouver le chemin vers la réussite » quelques semaines avant que les champions ne doivent trouver la sortie d’un labyrinthe végétal pour l’Epreuve de Botanique. Cette fois-ci, rien. Connaissant Dumbledore, ce silence ne pouvait être qu’intentionnel.
Lily était restée avec James dans la salle commune jusqu’à tard dans la nuit alors qu’il relisait inlassablement ses fiches de stratégies et de trajectoires de vol Sérieusement Lily ? T'as pas pensé à UN moyen de lui changer les idées ?. Elle était à peu près sûre que plus de la moitié lui serait inutile pour aujourd’hui, mais elle l’avait laissé faire pour le rassurer. Actuellement, Gryffondor était à la deuxième place du classement, à égalité avec Serdaigle, tandis que Serpentard était en tête. Néanmoins, le classement ne prenait pas en compte les points de comportements ou de réussite en classe, et sur ce plan-ci elle ne se faisait aucune illusion, la maison des aigles les battait à plat de couture. Autant dire que la pression sur les épaules de James pour remonter la barre était grande.
Autour d’elle, les élèves se dirigeaient eux aussi en direction du terrain dans un brouhaha infernal. Plusieurs personnes s’étaient peintes le visage aux couleurs de maison ou portaient une bannière avec le nom de son champion. Lily soupira en se disant qu’elle passerait sûrement sa soirée à enlever la peinture des joues d’Alexia qui n’aurait à coup sûr pas manqué de s’en mettre partout. Hahaha on croirait ma nièce à la bouche couverte de chocolat hier (qu'elle a allégrement essuyé sur la jupe de sa mère)

- Lily !

Une des voix dans la foule, familière, l’interpella assez pour qu’elle s’arrête brusquement dans le couloir et par réflexe elle se retourna pour faire face à Severus. Il se tenait à quelques pas d’elle, comme s’il respectait une distance tacite entre eux qui s’était instaurée depuis plus d’un an et demie maintenant. Lily lui trouva l’air plus blafard que d’habitude, sûrement à cause de l’hiver, et ses cheveux ailes de corbeau qui lui tombaient au niveau des joues soulignaient un peu plus son visage creusé et son nez crochu.
Comme à chaque fois qu’elle le croisait, elle ressentit cette étrange pulsion d’affection, de regret, de nostalgie et de répulsion. Aaaaw

- Eh Severus, souffla-t-elle, mal à l’aise. Tu as passé un bon noël ?
- Oui…oui, ça a été…
- Génial… Ecoute, je suis désolée mais l’Epreuve va commencer et on m’a gardé une place, il faut que…
- Tu sors vraiment avec Potter ? Coupa-t-il de but en blanc.

Lily resta muette. Son sac sur l’épaule, il l’observait droit dans les yeux, et elle eut soudain l’impression d’être jugée.

- Ca ne te regarde pas…
- Toute l’école en parle.
- J’aurais espéré que tu sois au-dessus de tous les ragots, contra-t-elle plus sèchement qu’elle ne l’aurait voulu. Mais oui, je sors avec lui, et personne n’a son mot à dire dessus à ce que je sache.
- Tu es sérieuse ? S’exclama-t-il, l’air révulsé. Potter ? Après tout ce qu’il a dit, tout ce qu’il a fait ? Tout ce qu’il nous a fait ?
- Les gens changent…. Tu es bien placé pour le savoir non ? C'est claiiiiiiiiiiiiiiiiiiir c'est l'hôpital qui se fout de la charité

Pendant une seconde, elle revit dans son esprit le petit Severus de dix ans qui avec qui elle allait passer des journées entières près du lac, à Carbonne-les-Mines. Elle courrait pieds nus dans l’herbe tendre et verte alors que Severus ramassait consciencieusement ses chaussures Oooooh c'est trop chou et venait la rejoindre à l’ombre du saule pleureur. Ce compagnon de jeu, qui lui avait parlé pour la première fois d’un univers magique dans lequel elle aurait enfin une place, n’avait plus rien à voir avec le jeune homme plein de rancœur qui lui faisait face à cet instant.

- Tu crois vraiment qu’il peut changer ? Lui ? Ouvre les yeux, Lily ! Tu es juste une fille de plus sur sa liste et quand il aura eu ce qu’il veut, il te laissera comme… N'importe quoiiiiiiiiiii ça m'éneeeeeeeeeeeerve James est tellement dévoué à Lily ça me soûle qu'on puisse penser ça haha
- Tais-toi !

Sa voix, dans laquelle perçait une colère froide, claqua et rebondit contre les murs de pierre.

- Je ne le dirai qu’une fois, Severus, alors écoute-moi bien, dit-elle d’un ton ferme. Ma vie. Mes choix. Tu n’as aucun droit dessus et je t’interdis de critiquer ma relation avec James. Je ne t’appartiens pas… James a montré plus de respect envers moi ces derniers mois que toi depuis que tu affirmes tes nouvelles…convictions. Donc, pour la dernière fois, laisse-moi tranquille ! DANS TA FACE
Dans une fanfic en anglais l'auteur avaity vraiment fait de leur relation un truc toxique où Sev aimait avoir Lily un peu sous contrôle (dans la mesure où c'est lui qui l'a introduite dans le monde magique etc. du coup c'était son mentor et tout) et du coup Lily a trop de mal à se défaire de son influence et à prendre son indépendance et Severus déteste ça quand elle y arrive finalement. Bref, voilà haha

- Lily…

Il tendit une main vers elle mais elle recula d’un pas, le cœur battant. L’expression de son visage reflétait une véritable douleur et elle faillit céder. C’était irrationnel après tout… Elle savait que Severus pouvait être quelqu’un de bien, qu’il n’était pas perdu Certes mais il faudra sa mort pour qu'il s'en rappelle. Elle pouvait encore lui tendre la main. Pourtant, elle entendait encore l’insulte qu’il lui avait jetée au visage en cinquième année résonner à ses oreilles. Elle savait que quoiqu’elle dise, il ne pourrait jamais supporter James ou partager complètement sa vision du monde. Sirius avait raison : « vous avez les mêmes valeurs, les mêmes principes, sur beaucoup de point ». Severus et elle avaient juste pris des chemins différents, il avait bifurqué sans qu’elle puisse le suivre pour le rattraper et ça ne tenait désormais qu’à lui de faire demi-tour. Elle l’attendrait à l’intersection, mais ne pouvait pas faire plus. On ne pouvait pas prendre les décisions pour les autres. Clem a sous ligné ce paragraphe je crois et c'est vrai qu'il est top :mrgreen:

- Si tu as besoin de quelque chose, je serai là, tu le sais Sev’, dit-elle avec douceur, soudain plus apaisée. Mais je le répète : ma vie, mes choix. Si tu tiens vraiment à moi, laisse-moi être heureuse avec James…

Elle ne lui laissa pas le temps de répondre et tourna les talons, vidée de ses forces. A plusieurs reprises, ses conversations avec Severus lui avaient paru comme un ultime adieu, mais celle-ci, qui n’avait pourtant duré qu’une minute, avait quelque chose de différent qu’elle n’arrivait pas à s’expliquer. La pression de larmes qui refusaient de couler lui serrait la gorge et elle avança d’un pas rapide en descendant l’escalier principal.

**
*


- James, relax…
- Je le sens mal, quelque chose va mal se passer !

Sirius se mordit la lèvre pour éviter de répliquer avec sarcasme. Il détourna le regard de James qui faisait les cents pas, anxieux, et observa les autres champions du jour. Dans un coin du vestiaire, Thomas O’Brien, de Poufsouffle, gardait les yeux fermés et se concentrait seul dans sa bulle. Un peu plus loin, Regulus était entouré de Livia Fawley et d’Antonin Dolohov, mais Sirius veilla à ne pas le fixer longuement et il se focalisa plutôt sur la petite silhouette d’Artemisia Meadowes. Elle paraissait encore plus jeune au milieu de tout le monde par rapport à ses trois adversaires, des garçons de minimum quinze ans qui faisaient presque deux fois sa taille. Ses cheveux bruns, les mêmes que ceux de sa sœur actuellement assise à ses côtés, pendaient en deux tresses sur ses frêles épaules et si Sirius avait dû deviner son âge sans savoir, il ne lui aurait pas donné plus de dix ans. Elle a l'air trop mignonne
La tension dans la pièce se dessinait presque entre les champions et Sirius vit avec soulagement la porte du vestiaire s’ouvrir pour laisser entrer Lily. Elle s’arrêta une seconde sur le seuil, les cherchant du regard, avant de se diriger vers eux, son écharpe rouge et or autour du cou.

- Désolée, s’excusa-t-elle, je pensais arriver plus tôt…
- Je te le laisse, dit-il d’emblée. J’arrive à rien avec lui. Haha c'est la même situation que pendant l'accouchement, mais inversée
- Comment ça ?

Lily se tourna vers James, les sourcils froncés. Maintenant qu’elle était plus près, Sirius remarqua qu’elle avait l’air contrarié, mais son expression s’adoucit en voyant James si agité.

- Tu vas bien ?
- Non ! Répondit-il en sautillant presque sur place. J’aurai dû plus bosser cette épreuve…
- Tu as bossé, James, rassura-t-elle. Et c’est une matière que tu maîtrises. Il y a encore un mois, tu voulais devenir joueur de Quidditch pro.
- Elle marque un point. Comme James AH (sauf que non) (oui j'ai déjà lu le chapitre en vrai)
- Mais l’Epreuve n’est pas un match de Quidditch…
- Ne te fout pas de nous, c’est du vol sur balais James ! Coupa Lily en roulant des yeux. Du vol sur balais ! Tu n’es doué qu’à une chose dans ta vie et c’est ça ! Aucun respect hahahahhaha

Sirius retint un éclat de rire alors que James la dévisageait, choqué. S’il avait pu, il aurait donné un high five à la jeune fille.

- Lily Catherine Aubergine Evans ! S’exclama James, faussement scandalisé. HAHAHAH il m'a tuéééééééééééée la première fois que je l'ai lu et encore maintenant
- Tu sais très bien que ce n’est pas mon nom complet….et d’ailleurs je crois qu’Aubergine n’est le prénom de personne.
- Le stress doit le faire délirer, commenta Sirius, les mains dans les poches.

Alors qu’il s’apprêtait à demander le véritable nom de Lily Chandler Muriel Bing, la porte s’ouvrit à nouveau. Dumbledore entra en premier, sa longue barbe blanche reconnaissable, suivit des quatre directeurs de maisons. McGonagall arborait une expression illisible et seul le léger frémissement à la commissure de ses lèvres lorsque son regard tomba sur James laissait entrevoir son encouragement pour sa maison. A l’opposé, Horace Slughorn ressemblait à un phoque excité Cette cmparaison m'a tellement fait rire pendant un spectacle au cirque. Il traversa le vestiaire pour venir se poster aux côtés de Regulus et il lui posa une main sur l’épaule, comme pour bien signifier à tout le monde qu’il représentait Serpentard. Les professeurs Flitwick et Brûlopot, eux, se contentèrent d’adresser un sourire franc à leur champion respectif sans faire de vague avant de se placer à la gauche du directeur.

- S’il vous plaît, approchez, dit Dumbledore d’une voix forte. Venez, venez !

Incertains de s’ils devaient obéir ou partir, Sirius et Lily avancèrent avec James en voyant Dorcas, Dolohov et Livia rester également.

- J’espère que vous vous sentez tous prêts pour affronter cette nouvelle Epreuve, reprit-il, l’œil brillant. Le professeur Hyppolite est actuellement en train d’annoncer son contenu aux élèves dehors, donc je ne vois pas l’intérêt de vous le cacher plus longtemps. Toutefois, avant de vous exposer en quoi consistera votre tâche, j’aimerai vous rappeler ce que je vous avais déjà dit au sujet de ce Tournoi en début d’année : sa première vocation est de rassembler les maisons. C’est pour cela que cette Epreuve sera un peu différente des précédentes. En effet, vous ne serez pas adversaires mais…partenaires. James doit être tellement déçu haha, pas d'occasion de taper du Serpentard

Un silence abasourdi suivit les paroles du directeur et Sirius échangea un regard perplexe avec Lily, l’air aussi perdu que lui. Rassembler les maisons était un noble sentiment, digne de Dumbledore, mais le Tournoi restait une compétition, et il ne voyait pas bien comment les champions pouvaient être partenaires.
Dumbledore parut presque amusé de leur étonnement car il expliqua, un rire dans la voix :

- Je sais que cela peut vous sembler, disons, désarçonnant, mais cela a été mûrement réfléchi. Voyez-vous, l’Epreuve verra s’affronter deux équipes : la vôtre et une autre, composée de quatre élèves choisis par le corps enseignant.
- S’affronter en quoi? Demanda Regulus, impatient.
- Du Quidditch à 4, répondit Slughorn avec enthousiasme.

James s’étrangla d’indignation et tout le monde se tourna vers lui. Sirius sut ce qu’il allait dire avant même qu’il ouvre la bouche et il se mordit une fois de plus la lèvre.

- Ce truc n’est pas du Quidditch, protesta-t-il. Il faut sept joueurs ! Hahaha HERETIIIIIIQUES AU BUCHER
- Je vous promets, monsieur Potter, que ce sport est parfaitement homologué par le département des sports et jeux magique, dit Dumbledore sans se départir de son ton poli.
- On n’y joue qu’en division junior amateur !
- Il faudra pourtant vous y faire…
- Excusez-moi, intervint Artemisia, les joues rouge en levant la main. C’est quoi déjà le Quidditch à 4 ?
- C’est très simple, miss Meadowes, dit le professeur Flitwick de sa voix fluette. Au Quidditch traditionnel, il existe quatre postes : attrapeur, poursuiveur, batteur et gardien. Ces quatre postes sont occupés par plusieurs personnes. Dans le cas du Quidditch à 4, il n’y a ni batteur, ni gardien.
- Mais… Et les cognards ? Et qui repousse les buts ?
- Un seul cognard est présent sur le terrain, et les joueurs ne peuvent compter que sur leur dextérité pour les éviter. Quant aux buts, ils sont soit laisser libre, soit un joueur se dévoue pour les garder, mais prive ainsi son équipe d’une personne. L’équipe type du Quidditch à 4 se compose de trois poursuiveurs qui tentent de marquer des points ainsi que d’un attrapeur qui met fin au match lorsqu’il attrape le vif d’or. Ces dernières années, de plus en plus de gardiens sont toutefois apparus dans les matchs. Bien joué pour les règles ! Je connais pas le rugby à sept or whatever donc je suis très impressionnée haha
- La particularité de cette Epreuve est que vous ne pourrez pas jouer aux postes que vous occupez habituellement. Il vous faudra démontrer votre dextérité en vol face à un rôle que vous ne maitrisez pas.
- Et pour les points du Tournoi ? Comment on nous départage si on joue ensemble ? Demanda Thomas O’Brien de Poufsouffle.
- 100 points sont en jeu pour chacun de vous. Si toutefois vous perdiez le match, vous ne gagneriez rien.
- Dans les deux cas, le classement restera inchangé, lâcha James, les sourcils froncés.
- Peut-être bien… dit Dumbledore, mystérieux.

Avant que quiconque puisse lui demander d’expliciter Depuis quand Dumbledore explicite quand on le lui demande. Ce gars n'aime que les énigmes (j'ai hâte que FB 2 sooooooooooooooooorte), il se dirigea vers la porte et s’éclaircit la gorge.

- Bonne chance à tous ! Nous vous laissons dix minutes pour élaborer une stratégie, puis vous serez appelés sur le terrain.
- On ne sait même pas contre qui on va jouer ! Contra Regulus.

Il n’eut pour seul réponse que le cliquetis du battant qui se refermait. Si Sirius avait pu remettre le prix de la meilleure sortie dramatique au directeur et aux professeurs, il l’aurait fait.

- N’importe quoi, marmonna Regulus avant d’aller dans le bureau réservé au capitaine d’équipe qui jouxtait le vestiaire et où se trouvait un grand tableau encore recouvert de croix et de flèches.

Thomas et Artemisia lui emboitèrent le pas de mauvaise grâce. Aucun d’eux n’avait prévu de faire alliance avec les autres et voilà qu’ils n’avaient maintenant que dix minutes pour travailler ensemble.

- On va prendre nos places, dit Sirius. En tout cas bonne chance !

Il lui donna une tape sur l’épaule et hésita une seconde à parler de Regulus mais les mots restèrent coincés dans sa tête Gorge ? Anyway c'est triste. Dorcas n’eut pas ses scrupules.

- Fais attention que ma sœur ne se prenne pas un cognard, ajouta-t-elle, inquiète.
- Je ferai ce que je peux, promit James. Oh et Lily ?
- Oui, j’applaudirai pour l’honneur du sport, soupira-t-elle.

James sourit et secoua la tête.

- J’espère bien, même si c’est pas ce que j’allais dire.
- Oh ?
- Je voulais préciser que… je suis doué pour une autre chose que le vol sur balai !

Il ne lui laissa pas la possibilité de répondre avant de se pencher d’un mouvement rapide et de l’embrasser à pleine bouche. Lily ferma les yeux instinctivement tandis que ses lèvres caressaient les siennes. Il s’écarta aussi vite qu’il avait collé son corps contre le sien et Lily trébucha, étourdie, le cœur battant à tout rompre. Alors que James lui adressait un sourire malicieux et rejoignait les trois autres dans la salle des capitaines ; Sirius leva les yeux au ciel, pas impressionné pour deux noises. On sait comment ils vont fêter le succès de James ces deux-là

- Quel frimeur…

**
*


- Bonjour à tous en ce jour de Tournoi, mais surtout aux Serdaigle ! S’exclama Tiberius Ackerley Je confonds les commentateurs de toutes les fics c'est monstrueux alors que les élèves de sa maison applaudissaient en une vague de bleu et bronze dans les gradins. L’Epreuve de vol sur balai ne va pas tarder à commencer, et nous savons désormais qu’il s’agira de ce que certains considèrent comme une ignominie sportive : du Quidditch à 4 !
- Monsieur Ackerley, nous nous passerons de ce genre de commentaires, réprimanda le professeur Flitwick qui avait pris pour aujourd’hui la place de McGonagall comme modérateur auprès du jeune commentateur. Geeeeeenre
C'est tellement une part essentielle du job de commentateur de se faire réprimander haha ça n'a aucun intérêt sans la censure des profs


Tiberius se dandina sur sa chaise, apparemment plus mal à l’aise face à son directeur de maison et il reprit d’un ton plus neutre :


- Les champions ne vont pas tarder à entrer sur le terrain ! Je rappelle que, fait exceptionnel pour cette Epreuve, ils devront jouer ensemble. Ils font tous partie de leur équipe de Quidditch respective et sont donc de bons joueurs, mais le changement de poste va sûrement les mettre en difficulté. Petite présentation pour faire patienter !

Il se pencha pour attraper des fiches cachées derrière son énorme microphone magique tandis que le public continuait de crier, impatient. Lily, Sirius et Dorcas arrivèrent juste à temps pour se glisser à leur place.

- Thomas O’Brien ! Il est en cinquième année à Poufsouffle et vient d’intégrer son équipe au poste de batteur. Lors de son premier match au mois de novembre, il a renvoyé 76% des cognards selon mes statistiques et provoqué quatre frappes décisives, dont une magnifique qui avait permis à son capitaine et partenaire batteur Jeremy Hopkrik de protéger leur attrapeur, menant ainsi à la victoire de Poufsouffle !

Depuis les tribunes, une grande banderole avec la photo de Thomas, sa batte sur l’épaule, se déploya au-dessus des drapeaux jaune et noirs en signe de soutien.

- Oh cool ! Apprécia Tiberius. Ensuite, nous avons l’unique, le grand, le magnifique : James Potter ! A dix-sept ans et capitaine depuis deux ans de l’équipe de Gryffondor Je bave
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C'est tout ce que j'ai à dire

, il a remporté la coupe l’année dernière alors même qu’il s’était blessé à l’épaule en début d’année. Il évolue au poste de poursuiveur depuis sa troisième année lorsqu’il a été recruté par un autre grand capitaine de cette maison, Mathieu Cassidy, qui avait relevé son potentiel. Potter est autant connu pour sa maîtrise de vol et ses piqués spectaculaires que pour ses stratégies toujours bien étudiées.


Face à un tel éloge, les Gryffondor explosèrent en cris et en applaudissements. Lily ressentit un élan de fierté en voyant ses camarades autour d’elle se mettre à scander le nom de James et elle se joignit à eux, un énorme sourire aux lèvres alors que l’euphorie ambiante la gagnait. Elle n’avait jamais bien compris tout l’enthousiasme des gens autour du Quidditch, mais elle comprenait beaucoup mieux la ferveur autour de sa maison.
A sa gauche, Sirius, Peter et Remus étaient débout sur leur siège et chantaient une chanson en l’honneur de James en se tenant par les épaules.

- Potter fait un malheur, tel un Gryffondor il va nous ramener l’or !
- On enchaîne avec le choix surprise de cette épreuve : Artemisia Meadowes. Elle est, à seulement douze ans et est en deuxième année, la plus jeune du Tournoi et la championne de Serdaigle pour aujourd’hui. Elle a intégré l’équipe en septembre après des essais grandioses au poste de poursuiveuse et a fait ses preuves durant le match contre Serpentard durant lequel elle a marqué huit buts à elle seule ! Sarah Douglas, sa capitaine et co-poursuiveuse, a déclaré qu’elle, et je cite, « n’avait jamais recruté une si jeune joueuse aussi talentueuse ». Je me répète mais elle est trop chou et elle sera super badass quand elle aura 17 ans

... Je viens de me perdre 10 min dans les fanarts jily ahem

Cette fois-ci, Dorcas fit une entorse à sa fidélité pour sa maison et applaudit sa petite sœur.

- Enfin, le dernier mais pas des moindres, j’ai nommé Regulus Black ! En sixième année, il est l’attrapeur de Serpentard depuis deux ans seulement, pourtant son efficacité est redoutable ! Il a réussi à attraper le vif d’or durant la fameuse finale contre Gryffondor il y a trois ans sous le nez de Mathieu Cassidy, ce qui n’a pas empêché son équipe de perdre mais lui a sauvé la face puisqu’elle était menée de plus de deux cents ans points ! Il détient également le record de vitesse enregistré sur un plongé de six mètres à 54km/h.

A peine Tiberius eut-il terminé sa phrase que des étincelles vertes et argents s’élevèrent vers le ciel depuis les rangs des Serpentard qui se mirent à taper des pieds, faisant vibrer le stade entier. Lily s’accrocha à la rambarde et éclata de rire. Elle est trop mignonne

- Et maintenant, veillez accueillir l’équipe contre laquelle ils vont jouer composée elle aussi de quatre membres de différentes maisons ! Ils ont été choisis ce matin par les professeurs. La capitaine et poursuiveuse de Serpentard, Lucinda Talkabot ! Le gardien de Gryffondor, Frank Londubat ! Le batteur de Serdaigle, Augustus Rookwood ! Et enfin, le poursuiveur de Poufsouffle Lee Chang CHAAAAAAAAANG ! Les champions entrent sur le terrain !

Lily se pencha en avant pour les apercevoir. Elle crut un instant qu’ils n’étaient que trois, avant de repérer Artemisia qui faisait presque deux têtes de moins que les garçons, glissée entre James et Regulus J'adore cette image. Je les imagine trop bien, tous baraqués, et la petite entre eux. S’ils arboraient tous les trois une expression neutre et concentrée, la petite fille jetait des regards anxieux à l’équipe adverse (il fallait dire que Lucinda paraissait assez menaçante avec ses cheveux blonds ainsi tirés en arrière) et Lily ressentit un élan de sympathie envers elle.

- Tu vas avoir un conflit d’intérêt, non ? Demanda Alexia à Dorcas, amusée. Tu vas soutenir qui ? Ta maison, ta sœur, ou ta copine ?
- Au moins, peu importe qui gagne, je ferai la fête ce soir, dit-elle sans vraiment répondre à la question. Bonne philosophie
- Il me semble que l’équipe Poudlard, je vais les rebaptiser comme ça, a décidé de garder les mêmes postes à part Rookwood qui passe attrapeur selon les règles du Quidditch à 4. Eux, contrairement à l’équipe Maisons, n’ont pas l’obligation de changer, déclara Tiberius. D’après mon avis d’expert, ça va compliquer les choses car ils sont tous d’excellents joueurs ! Oh, le coup de sifflet retentit ! Ça commence ! Equipe Poudlard récupère la balle, Talkabot fait la passe à Chang qui lui repasse alors qu’elle double Black… Attendez, si je comprends bien, Potter passe attrapeur, ce qui est une bonne idée je crois qu’il n’est pas mauvais à ce poste ; Black et O’Brien poursuiveurs et Meadowes… ? Qu’est-ce qu’elle fait ? Gardienne, sérieusement ? Qu’est-ce que c’est que cette stratégie, même si elle arrête le souaffle elle va être propulsée dans les buts avec ! Vous avez vu son poids ?!
- Vous ne pouvez pas dire ça, monsieur Ackerley ! Protesta Flitwick.
- Mais… Oh but de Lucinda Talkabot ! 10-0 ! Meadowes n’a rien pu faire, elle a à peine bougé…

Même de là où il se trouvait, James distingua le visage d’Artemisia qui s’enflamma et il grogna, frustré. La répartition des rôles n’avait pas été évidente. Il avait bien pensé à mettre Thomas au poste de gardien à cause de sa carrure, mais c’était impossible car ni lui ni Artemisia ne pouvaient jouer en tant que poursuiveur. Lui-même savait qu’il était bon attrapeur, il n’avait pas joué à ce poste depuis longtemps mais à force de trimballer un vif d’or partout avec lui, il savait à peu près comment faire. La réciproque n’était pas vraie pour ses coéquipiers. Artemisia n’était absolument pas faite pour être gardienne, Thomas était trop lourd et pas assez agile pour se déplacer en tant que poursuiveur, et Regulus jouait trop personnel pour ce poste qui demandait un travail d’équipe.
Il s’éleva un peu plus haut dans l’espoir de repérer le vif d’or et frissonna en se prenant une bourrasque d’air glacé. Il détestait jouer en janvier.

- Oh attention, cette fois c’est Chang qui se rapproche… But ! 20-0 en moins de dix minutes, c’est mal engagé pour l’équipe Maisons…

L’enthousiasme des supporteurs venait d’être sérieusement refroidit et ils applaudirent mollement. Les joueurs de l’équipe Poudlard n’avait aucun scrupule alors même qu’ils auraient dû vouloir voir leur maison gagner, ça devait faire partie des consignes données par les professeurs.

- Black fait la passe à O’Brien, mais le souaffle est intercepté par Talkabot… Eh elle se permet même de faire un clin d’œil à son joueur habituel ! Ha-ha !

James vit Regulus accélérer pour essayer de récupérer la balle, mais Lucinda s’éleva en chandelle avant de lâcher le souaffle sans prévenir. Lee Chang le rattrapa et fonça vers les buts, sans personne pour l’arrêter. Il tira et marqua dans l’anneau central.

- 30-0, annonça Tiberius d’une voix beaucoup moins enjouée qu’au début. Bon sang, Meadowes t’es une passoire ou quoi ? IL ABUUUUUUUUUUSE
- Tiberius ! Hurla James avant que Flitwick ait pu ouvrir la bouche. Tu veux venir à sa place ?
- Oh la, si on peut plus rien dire…

James jura. La pauvre petite paraissait dépitée.

- Chang a le souaffle ! Oh, un cognard lui passe devant, il lâche la balle….rattrapée par Black ! Va-t-on assister au premier but de l’équipe Maisons ? Il file comme une flèche, O’Brien est à ses côtés alors qu’il est talonné par Talkabot qui se rapproche….
- Fais la passe, marmonna James en regardant Regulus continuer d’avancer. Elle va te la prendre, fais la passe…
- Et Talkabot donne un coup dans le souaffle qui échappe à Black évidemment… Il aurait dû faire la passe à son coéquipier qui était dégagé pendant que Chang était occupé avec le cognard. Occasion loupée malheureusement et… ah bah un nouveau but… 40-0…

Cette fois-ci, James fit demi-tour et revint au centre du terrain avant de demander un temps mort. Dès qu’il se posa à terre, il fonça tout droit vers Regulus.

- Qu’est-ce que c’était ? O’Brien était dans l’axe, il te suffisait de lui lancer le souaffle et il pouvait essayer de marquer ! Ne me dis pas que tu n’as pas vu Lucinda arriver !
- Lâche-moi, Potter ! Tu n’es pas le capitaine ici. Et si on n’est mené de quatre buts, c’est à cause d’elle. Mais tais toiiiii

Il désigna Artemisia d’un mouvement de menton et elle parut se recroqueviller sur elle-même. Aussitôt, James s’interposa.

- Contrairement à elle, tu as trois ans d’expérience dans une équipe. On pourrait s’attendre à mieux.
- Désolé de ne pas être assez bien pour le Saint-Potter, rétorqua Regulus. T’as qu’à attraper le vif d’or dans ce cas !
- Ok, tu ne m’aimes pas, on a tous compris. Mais on a établi une stratégie, alors tiens-toi s’y par Merlin !
- C’est pas avec une stratégie élaborée en dix minutes qu’on va gagner ! C'est pas non plus avec ton attitude boloss

Sans lui laisser le temps de répondre, Regulus empoigna son balai et s’éleva à nouveau dans les airs. Thomas O’Brien l’imita une seconde plus tard et James grogna à nouveau de frustration.

- Oh, ça n’a pas l’air d’aller pour l’équipe Maison, commenta Tiberius depuis sa cabine de présentateur. On distingue quelques tensions. Apparemment, Potter ne s’entend pas avec tous les Black, si vous voyez ce que je veux dire…

La blague douteuse de Tiberius fit se crisper un peu plus James. Il se força à souffler un grand coup avant de se retourner vers Artemisia. Elle avait le bout du nez rougit par le froid et ses tresses brunes étaient légèrement décoiffées. Elle lui sembla si frêle à cet instant qu’une vague de découragement le submergea.

- Je suis désolée, balbutia-t-elle. Je ne sais pas comment arrêter le souaffle, j’essaye je te jure…
- Je sais, je sais… Ce n’est pas de ta faute…
- Si, je laisse tout passer…
- Artemisia, regarde-moi. Ce n’est pas grave, on peut encore remonter. Rien n’est perdu. Il faut juste… regarde-les bien avant qu’ils tirent. Analyse. Lucinda tire souvent à droite, mais Chang est gaucher. Il aura plus de mal si tu le forces à tirer au centre en te positionnant de son côté fort, d’accord ? Et n’aies pas peur de la balle ni de tomber. Il ne peut rien t’arriver.
- Quand même un peu, contra-elle dans un filet de voix.

Elle le regardait droit dans les yeux, concentrée et résolue. Tout ce qui lui manquait, c’était d’un peu de confiance en elle et de conseils. Or, James était passé maître dans les discours d’estime personnelle grâce à Remus et Peter.

- Tu ne t’en rends pas compte parce que tu ne joues pas contre eux depuis aussi longtemps que moi, mais je t’assure qu’ils retiennent leur force. Lucinda ne prendrait pas le risque de te faire mal, tu es la sœur de Dorcas ! Utilise-le à ton avantage. Si tu arrives à attraper le souaffle ou à le détourner avec ton balai, tu ne seras pas déséquilibrée. Je reste à côté au cas où, d’accord ?
- Mais tu dois chercher le vif d’or…
- Tu vas m’aider pour ça. Tu es une des plus hautes sur le terrain en étant devant les buts. Tu as une vue globale. Si tu vois quelque chose, crie !
- Rookwood va comprendre aussi…
- Oui… hum…
- Je pourrais crier quelque chose de spécial ? Comme un code secret ?

James sourit avec fierté.

- Parfait, bonne idée ! Voyons…
- Eh Potter ! On joue ou quoi ? Hurla Chang depuis les airs. Allez !
- On a encore le droit à deux minutes de pause ! Répliqua-t-il par-dessus son épaule avant de baisser la voix en se reconcentrant sur la petite fille. Je sais, tu peux dire « Cornedrue ».
- Corned…mais ça ne veut rien dire…
- Cornedrue, répéta-t-il en détachant chaque syllabe. Je comprendrai, t’inquiète pas !

Elle hocha la tête et redressa les épaules, l’air déterminée. James lui donna une tape dans le dos en signe de soutien et lui adressa un grand sourire, amusé en la voyant rougir.
Ils reprirent tous leur place et le jeu reprit. Comme convenu, James veilla à voler un plus bas sans s’éloigner des poteaux de buts pour rassurer Artemisia. Quand les poursuiveurs étaient encore loin d’elle, elle fouillait le terrain du regard avec attention. Leur stratégie paya cinq minutes plus tard.

- Talkabot s’élance, elle tire… Ah !! Oui ! Arrêt de Meadowes, enfin ! Magnifique, elle se couche presque sur son balai pour bloquer le souaffle ! Au moins il reconnaît quand elle se débrouille bien

James applaudit avec les autres et Artemisia, rayonnante, renvoya la balle à Regulus d’un air de défi. Ce dernier l’ignora et repartit à toute vitesse. Il réussit à parcourir la moitié du terrain avant qu’un cognard ne lui coupe sa trajectoire. Il fit une embardée tandis que le souaffle glissait de ses doigts avant d’entamer une chute libre. Thomas, qui se trouvait au-dessus, regarda impuissant Chang le récupérer sans effort.

- Encore un manque de coordination entre les deux poursuiveurs de l’équipe Maisons, dit Tiberius. Entre l’un qui pense visiblement jouer tout seul et l’autre qui a toujours un temps de retard, Londubat est plutôt tranquille devant ses buts… 40-10 !

A partir de ce moment, Artemisia n’hésita plus à se mettre franchement dans l’axe du souaffle pour l’arrêter. Comme James l’avait dit, elle réalisa qu’elle arrivait à les arrêter sans se les prendre en pleine figure ni finir au sol vingt mètres plus bas. Elle n’eut qu’une seule frayeur lorsque Chang tira sans prévenir à droite alors qu’il s’engageait à gauche et, emportée par son élan, elle ne rencontra que du vide. Elle verrouilla ses jambes à la dernière seconde autour du manche.
Tête en bas, elle poussa un cri en même temps que le public dans les gradins, mais James arriva comme un éclair près d’elle. Délicatement, il la saisit en-dessous des bras et elle s’appuya sur lui pour se remettre en place. Le cœur cognant follement contre ses côtes, elle se stabilisa avec soulagement.

- Tu vas bien ?
- Oui… oui… Désolée…
- C’était génial, assura-t-il. Continu comme ça !
- Elle n’a rien, annonça Tiberius au même moment. 110 à 60 pour l’équipe Poudlard !
- On remonte, dit James. Il faut tenir encore un peu et…
- Cornedrue !

Il resta une seconde perplexe, persuadé que les Maraudeurs l’appelaient, avant de suivre des yeux la main tendue d’Artemisia. Le vif d’or brillait quelques mètres plus loin. Sans réfléchir, il partit en trombe. Ses adversaires, et même Regulus et Thomas, restèrent figés une seconde sans comprendre et cette avance lui permit de traverser la moitié de la distance qui le séparait de la petite balle dorée. Rookwood n’avait pas l’ombre d’une chance.

- James Potter file comme une étoile filante ! Cria Tiberius, penché par-dessus sa table en bondissant d’enthousiasme. Il tend le bras ! Il fait un piqué ! Il attrape le vif d’or ! L’équipe Maisons remporte le match contre toute attente ! Exceptionnel ! Potter et Meadowes ont sauvé la journée ! BIIIIIIM
- Potter fait un malheur, tel un Gryffondor il nous a ramené l’or ! Scanda la foule de concert avec les Maraudeurs.

James entama un tour d’honneur du terrain, le poing brandit. Il souffla un baiser à Lily lorsqu’il passa à sa hauteur et elle leva les yeux tout en applaudissant. Puis, il retourna vers Artemisia qui sourirait à s’en déchirer la mâchoire. Il la souleva de son balai et elle poussa un cri de joie alors qu’il la portait en triomphe jusqu’à la pelouse. Si Thomas leur tapa dans les mains quand ils arrivèrent, Regulus se tint à l’écart, l’air renfrogné.

- Félicitations ! Complimenta Dumbledore en prenant le micro de Tiberius. Les champions remportent donc cette nouvelle épreuve et gagnent chacun 100 points pour leur maison.

Les élèves crièrent et applaudirent à tout rompre.

- Toutefois, continua-t-il après un temps d’arrêt en souriant, les professeurs et moi-même voudrions saluer l’esprit d’entraide de miss Meadowes et monsieur Potter qui incarne à merveille l’âme de ce Tournoi. C’est pour cela que nous leur avons accordés 50 points supplémentaires chacun !

James se figea et calcula mentalement avant de comprendre ce que ça signifiait. Gryffondor repassait deuxième du classement devant Serpentard, à seulement trente points d’écart de Serdaigle. Il explosa de joie et sauta sur place aux côtés d’Artemisia.
Quand la foule envahit le terrain, il se laissa entraîner par la marée humaine comme s’il venait de gagner la Coupe du Monde.

Pour ceux qui se demandent, j’ai complétement inventé le Quidditch à 4 (j’ai pensé au rugby à sept pour le nom et ça m’a donné l’idée :lol:
J’espère que vous avez aimé, j’attends vos avis avec impatience et je l’espère à dans deux semaines ! :D
J'ai pas trop commenté le match mais c'est dur de commenter les match ahha Et c'est encore plus dur de les écrire donc chapeau !! Toi aussi tu t'es débrouillée comme une championne :P James et Artemisia étaient vraiment choux et Regulus a needling pain in the ass
C'était une chouette idée d'épreuve ! Surtout d'introduire l'élément surprise de l'entraide ! J'ai hâte d'avoir la suite :D
Sofiaaz

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Sofiaaz »

Youhou un chapitre !!
C'est dommage que Lily et Severus ne se parle plus,cela aurait fais une protection en plus pour les Potter et Lily aurait été heureuse de mourir en les sachant amis
La loyauté de James est magnifique par contre Regulus aurait pu faire un effort franchement
J'ai adoré comment tu as décrit le match, chapeau on s'y croirait
Enfin bref à la prochaine :mrgreen:
Hylla

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Hylla »

oh une revenante

Pardon mille fois j'ai un peu procrastiné + j'étais pas mal occupée donc je réponds littéralement 20 ans après! (bah bravo)
Cela ne veut pas dire que je n'adore toujours pas autant ATDM évidemment, loin de là!


Chapitre 18
Hylla : Ahhh contente que tu sois là !! Merci pour ton commentaire, ça m’a fait hyper plaisir ! Et ouais je voulais vraiment respecter le canon, que ça soit vraisemblable par rapport aux livres de Rowling. J’espère que tu aimeras le nouveau chapitre ^^ Et oui, je sais que tu es là depuis pratiquement le début à me suivre sur Booknode, donc encore une fois un énorme merci !! Oooh tu m'avais répondu y'a 20 ans et je viens de le lire eh bien merci euh oui que je sois là pendant un jour puis plus de signe de vie en effet XD C'est moi qui devrait te remercier de me répondre et de continuer à me prévenir à chaque chapitre!
la mise en couple de Lily et James AAAAAAH J'AI HÂTE bon par contre je vais à peine commenter pour rattraper mon retard plus vite et parce que je serai sûrement trop pressée de lire le prochain chapitre voilà :mrgreen:
Tu veux voir des photos de James enfant ? Après avoir lu "photos [...] sur le buffet", j'étais sûre qu'elle allait dire ça :lol:
- Vous voulez commencer par quoi ? Son cinquième anniversaire où il s’était déguisé en citrouille ou le noël où il s’était renversé la buche sur la tête à trois ans ? beaucoup trop mignooon aaah je fonnnnds
- Si quelqu’un demande, j’ai quitté le pays ! S’exclama James en faisant semblant de ressortir.
Image
- Je n’écoutais pas mais je désapprouve fortement, dit-il malgré tout. il a tellement l'habitude :lol:
[...]
- Je commence à avoir l’habitude, commenta Remus, amusé. hehehe ben voilà :lol:
je pensais plus à un jeu tranquille qui ne nécessite pas de bouger.
- Je suis d’accord avec Remus, marmonna Alexia. ces gens paresseux (bonjour moi surtout le matin bref)
trop chous James & Lily et Sirius & Alexia ahlalaa
Tu es trop confortable. haha j'adore dire ça oui donc pardon je continue
On pourrait faire un espèce d’action ou vérité sans action ? donc vérité quoi okay :lol: Donc… un vérité tout court ? Résuma Peter. logique en effet
- Sérieusement ? Tu veux te lancer dans ce genre de question ? ça m'étonne absolument pas venant de James
Tu nous faisais tous peur ! :lol: :lol:
- Eh !

Dorcas attrapa le coussin près de sa jambe et le jeta en direction de Sirius. Elle loupa son coup et l’oreiller vint s’écraser dans la tête d’Alexia. pouahaha la pauvre
- Si tu étais… un plat, qu’est-ce que ça serait ? je suis morte c'est quoi cette question hahaha :lol: :lol:
- Je dirais une tarte au citron ! hmmm mais c'est pas lui qui aime les tartes au citron nan?
cramée Lily!
- Désolée…. C’était quoi la question ? elle a carrément raté une question :lol:
- Si tu devais nous repartir dans d’autres maisons, ça serait lesquelles ? Répéta Peter. Et pourquoi ? question très intéressante (et pour une fois c'est pas ironique quand je dis ça)
Et non, Sirius, « noir comme mon âme » n’est toujours pas une couleur ! ah tiens :lol:
- Tu vas te prendre ma dévotion en pleine tête oui… :lol:
c’est que je ne sais pas si elle vient de me faire des compliments ou si c’est une nouvelle manière de m’insulter sans se faire mettre à la porte de chez moi…. j'avoue :lol:
- Il a dit…. Il a dit « Oh merlin ! Les cuillères sont juste des petits bols sur un bâton ! ».oh naaaaan c'est beaucoup trop drôle ça m'a achevée :lol: :lol: :lol:
oh non Fleamont :(
Ne vous couchez pas à 3h du matin non plus… c'est un peu tôt 3h du matin ouais
- Ça te tiendrait éveiller jusqu’au retour de ton père ?oh... eh bien je me disais bien que c'était pour ça
On t’a déjà dit que tes cheveux avaient deux teintes de roux ? maiiiis :lol: :lol:
ils sont trop mignonnnns aaaaah
Le chapitre était génialissime, j'ai adoré c'était mignon et drôle à la fois puis je me suis rendue compte que ça m'avait énormément manquée! S'il faut que j'attende des semaines ou des mois pour avoir un très bon chapitre, c'est mieux que l'inverse donc ça valait le coup de faire une pause pour trouver de l'inspiration!



chapitre 19
Elle est là de son plein gré pour la glace au citron.pas que :lol:
– Lily Evans, se présenta-t-elle avec aplomb en souriant. La petite amie de James. iiiiiiiiih aaaaaaaaaah ooooooooh (go faire toutes les voyelles)
- Pas trop tôt, lâcha Fleamont en lui serrant la main. Peter me doit une mornille. hahaha :lol: Tout le monde sait que le café est meilleur ! ce débat :lol:
toujours aussi mignons ahlala
- Pourquoi tu souris comme une idiote ? haha cramée partie 2
- Je sors avec James…. On s’est embrassé la nuit dernière.pour le coup c'est vraiment direct :lol:
- Ok, stop, moins vite en fait ! S’écria Alexia. oui en effet :lol:
Je sors peut-être avec une fille, mais j’ai encore des yeux. ah ouiiii
Pour quelqu’un atteint d’une maladie respiratoire mortelle sympa les petits rappels comme ça
- Tout est parfait, madame, merci, assura-t-elle. tout, James inclus :lol:
- Bon sang, j’ai cru que je ne verrais jamais ça de mon vivant !
- Ne te réjouis pas trop, lui rappela Mr Potter, concentré sur son journal. Je crois me souvenir que tu me dois une mornille. haha c'est parti
l'annonce de Lily et les réactions étaient géniales :lol:


chapitre 20
Elle se souvient encore un peu de toi, et aussi de James. et Remus haha?
surtout il n’avait toujours pas avoué à James qu’il voulait trouver un appartement. aïe plus il attend, plus James va le lui reprocher je pense
Depuis tout petit, c’était la seule pièce de la maison dans laquelle il n’avait pas le droit d’entrer si ses parents ne l’y avaient pas autorisé. ce genre de pièce bien classique où tu vas forcément quand même
mais purement dans un but pédagogique. hmmm suspect Lily et Remus avaient chacun affirmé il y a dix minutes qu’ils étaient premiers de la classe en métamorphose au deuxième trimestre en première année. James avait alors glissé qu’en vérité, c’était lui qui était premier cette année-là ah voilà qui est mieux :lol:
Je te dis que c’est moi, protesta Remus. rhoohlala ce genre de débat en plus de première année quoi c'est pas tout récent
- Si ça peut aider, je suis certaine que ce n’était pas moi la meilleure, dit Dorcas, sarcastique. haha je suis Dorcas
les appréciations sont tellement pas étonnantes XD
- Oui, oui… Ils sont dans la chambre de James depuis que Sirius est parti. ça sent pas bon tout ça
elle peut être mortelle quand elle est contractée à un âge avancé. je le savais déjà mais c'est quand même horrible aaaaaah naaan et Euphemia aussi :cry:
- Quels appartements ? Demanda-t-il brusquement. mais Siriuuus
- Et tu n’as pas pensé à m’en parler ? Cria James. c'était prévisible comme réaction
bouuuh c'est trop triiiste
- Tu t’es pris la porte de ton futur appart’ ? Dit-elle en désignant sa mâchoire. haha ouais
toujours un excellent chapitre! et super bien écrit!


Chapitre 21
On est champions du monde !!!!!!Ouiiiii!!!!! Bon ça fait une éternité j'ai l'impression, et c'est pas qu'une impression parce que j'ai plus d'un mois de retard en tout haha
Un an ou deux…. C’est ce que les médicomages avaient aussi dit à Alexia. Si la Mort avait de l’humour, il ressemblait probablement à cela. argh c'est horrible je suis vraiment pas prête, je sais pas comment j'ai pu survivre à ça une fois déjà
Sirius je l'aime
je ne voudrais pas que vous arriviez en retard au cours du professeur Binns. haha la grosse blague
Alexia arriva à sa hauteur pourquoi je pense à sa mort direct argh je m'auto-brise le coeur
- Confiture de cerise, vraiment ? Grimaça-t-il.j'ai goûté en vacances fin à l'époque où t'as sorti ce chapitre haha et j'ai bien aimé perso voilà bonne soirée cette information était vraiment intéressante
Vous n'arrivez pas à dormir? Insomnies? Vite, prenez des cours avec Binns! Binns-est-un-fantôme-et-un-professeur-d'histoire-de-la-magie-qui-vous-fait-dormir.
L’Histoire de la magie était la seule matière où ses notes n’étaient pas au niveau ben tu m'étonnes
Distraitement, sa plume cessa d’écrire alors qu’elle dessinait des figures alambiquées sur le coin de son parchemin. Elle aurait sûrement couvert toute la marge relatable
- Si tu veux changer ton opinion sur nous quatre, je t’annonce que Remus a la meilleure descente pendant les jeux d’alcool et que Peter m’a battu une fois au bras de fer. naaaaan :lol: (pour la 2e révélation)
J’avoue que quand il nous a réveillés pendant les vacances pour nous annoncer qu’il t’avait embrassé et que tu avais enfin ouvert les yeux ah bah finalement il les a bien réveillés :lol:
ou même le cri de Dorcas qui s’était brûlée la main avec son sortilège de lissage bien joué ça dis donc XD
- Le cours de la mornille a chuté en combien ? Demanda brusquement Sirius. Franchement Image Sirius, t'arrives à écouter ce qu'il dit et suivre un peu je pensais pas ça de lui XD
- A quoi ça sert que je me mette à côté de la préfète-en-chef si elle ne suit même pas le cours ? mauvais cours en même temps... XD
- Parce que tu m’apprécie un minimum ?
- Possible… ooh XD
- Tu veux que je t’ajoute au planning de garde avec Alex ? haha oula ça date
Pendant une seconde, elle fut touchée par son geste avant de réaliser ce qu’il venait de faire… Il avait dégoupillé une grenade. hahaha je sais pas pourquoi ça me fait rire en tous cas bien joué James :lol:
ce qu’elle et James avaient n’appartenaient qu’à eux. bien dit!
- Alors, marmonna-t-elle en attrapant une chemise dans laquelle s’entassait plusieurs parchemins. okay j'ai bugué pendant 5 secondes avant de réaliser que c'était une chemise en carton et non le vêtement XD
et pour cause elle n’avait jamais employé son prénom en six ans ah c'est vrai j'avais même pas remarqué XD
Tant de pertes, tant de pertes ! je me doutais bien que ce serait vrai c'est beaucoup trop triste :cry: *repense à touuuutes les pertes et se met en position foetale (une expression qui n'est plus utilisée depuis 2014 oui mais je suis littéralement dans cette position actuellement)*
[...]
vous attendez longtemps la justice qui vous est dû… c'est horriblement vrai
- Votre ligne de vie… Si courte, si jeune… veux-tu donc m'achever? T.T
[...]
- Vous l’aimerez à en mourir, asséna-t-elle avant de relâcher sa main. c'est beau et horrible (oui je suis à court d'adjectifs parce que mon vocabulaire est extrêmement limité et je vais avoir "Je l'aime à mourir" de Cabrel dans la tête)
L'idée de mettre les réponses de tout le monde en ne révélant leur nom qu'à la fin est une super idée! J'ai deviné pour Lily, James, Alexia et Peter (argh Alexia) bon finalement c'était pas si compliqué à part pour Marlene j'aurais pas su XD

Bon je m'arrête là et je me rends compte que j'aurais du poster la première partie du commentaire (chapitre 18) et le reste en deux réponses séparées mais tant pis, c'est comme d'habitude le bordel :lol:
Et je vais être absente pendant 3 semaines donc je vais toujours avoir du retard, mais moins c'est déjà ça haha
Donc il me manque le chapitre 22 que je vais essayer de lire pendant mon voyage j'ai hâte!
Bref à dans longtemps!
annabethfan

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Salut ! J’espère que tout le monde passe un bon été !

Il se trouve que ce chapitre est prêt depuis une semaine, je suis fière de moi je tiens bien les délais depuis quelques mois ^^ En plus le prochain est aussi presque terminé !

Sinon, un énorme merci pour vos commentaires, qui sont toujours géniaux et ma motivation pour continuer !

Clem : Mais non tu me laisses toute seule à devoir répondre sur word :lol: Je suis contente que t’aies aimé la discussion Lily/Severus !
Justement, c’est hyper « Dumbeldore » comme idée effectivement, mais il essaye vraiment d’unir les maisons avec ses moyens, même si c’est certes assez difficile. En ce qui concerne faire changer d’idéaux, c’est tout aussi difficile, tout simplement parce que c’est une école et il ne peut pas forcer une doctrine ou des idéaux à ses élèves, mais il peut essayer qu’ils se parlent, qu’ils s’unissent, et le Tournoi est fait pour ça quelque part. Mais la thématique reviendra notamment un peu plus tard, t’inquiète 
Ah non ma pauvre pour le handball, la déception ! En plus je sais que t’adore ça !
Tiberius n’est que présentateur, je crois qu’il ne s’en rend absolument pas compte :lol:
Il reste encore 2 épreuves, il y en a cinq au total. Et merci énormément, c’est hyper gentil ce que tu dis !

Cochyo : Merci beaucoup !
(Et oui je sais mon pseudo est aussi long :lol: )

Cazo : Ah merci pour ton com’ citation, j’ai adoré !!!
« j'ai hâte que FB 2 sooooooooooooooooorte » pendant deux secondes je me suis demandée pourquoi tu parlais de facebook avant de comprendre que c’était les Animaux Fantastiques en anglais :lol:

SofiaLove : C’est vrai que c’est dommage, j’aurai aimé que Lily sache à quel point Severus l’aimait malgré ses choix…
La conduite de Regulus envers James va être un peu expliquée dans ce chapitre, il a aussi ses raisons d’agir comme ça.
Merci beaucoup pour ton commentaire, c’est vraiment très sympa ! :D

Hylla : Ohhh je suis trop contente de te retrouver, tu m’avais manqué ! C’est génial que tu lises toujours, et merci d’avoir commenté les précédents chapitres c’est hyper gentil !
Hahaha, je savais que j’avais trouvé mon inspiration pour cette réplique quelque part, elle était coincée dans ma tête ! C’est Stranger Things ! ^^
Tes réactions étaient géniales, merci ! Et t’inquiète, profites de tes vacances, j’espère que tu aimerais les nouveaux chapitres en revenant ! ;)




Chapitre XXIII : Les frères

Marlène savait qu’elle aurait dû être plus prudente. Elle aurait dû demander à une des filles de l’accompagner. Même si la nouvelle n’avait pas fait la une de la Gazette, elle avait fait assez de bruit pour revenir aux oreilles des élèves au château et ce n’était qu’une question de temps avant que quelqu’un ne lui tombe dessus. Or, Marlène n’était pas de tailler à lutter contre Darren Mulciber.

- Tu vas payer, susurra-t-il en approchant son visage du sien alors que sa baguette s’enfonçait un peu plus contre sa clavicule. Les McKinnon vont comprendre où est leur place…

**
*


- J’arrive toujours pas à croire qu’il ait fait ça… marmonna Marlène en relisant la lettre de sa mère pour la troisième fois. Ça ne lui ressemble vraiment pas.
- C’est du génie, oui, dit Sirius. Ton frère est mon nouveau héro !
- Je croyais que John Lennon était ton héros, protesta Alexia en se massant les tempes. Tu as dit hier que « pour un moldu », il était hyper cool.
- C’était sur le moment. Avoue que ce que Benjamin a fait est du grand art !
- Je ne sais pas… j’espère qu’il n’aura pas d’ennui surtout, et puis il faut qu’il retrouve un travail. Et Merlin, qu’est-ce qu’ils font le commando de choc ?

Marlène sourit. Le commando de choc était le nom que James, Dorcas et Remus s’étaient donnés avant de partir pour les cuisines. Ça allait faire plus d’une heure qu’ils travaillaient tous dans la salle commune sur leur devoir de sortilèges et James avait décrété qu’un peu de nourriture en guise de carburant ne leur ferait pas de mal. Elle enviait sincèrement Lily qui avait déjà terminé le devoir la semaine passée et qui était actuellement en train de se promener dans le château pour faire ses rondes de préfète-en-chef.
D’un côté, elle ne pouvait pas s’empêcher d’être fier de son frère et de l’autre elle trouvait son comportement irresponsable, voire dangereux. Benjamin travaillait depuis près de quatre ans sous les ordres d’Orion Black en tant que conseiller financier dans son fond d’entreprise rattaché à Gringotts. Une violente dispute entre lui et son patron avait éclaté hier, et devant plusieurs témoins, il l’avait accusé, lui et la famille Black en général, d’être un adorateur de la magie noire doublé d’un partisan complice des crimes de Tu-Sais-Qui. Si Marlène ne doutait absolument pas que les accusations de son frère soit fondées, il n’en restait pas moins qu’il s’en était pris à la réputation du nom Black au sein de la société sorcière de façon publique. Il avait été renvoyé sur le champ. Lorsque Marlène l’avait raconté à ses amis, Sirius avait eu un énorme sourire, comme s’il était prêt à élire Benjamin prochain ministre de la magie.
Avec résignation, elle rangea la lettre de son frère dans son sac et reporta son attention sur son devoir. Elle avait déjà rédigé ses idées principales au brouillon et venait de terminer son introduction dont elle était plutôt satisfaite. En jetant un coup d’œil aux parchemins de Sirius et Alexia, elle s’aperçut que si lui semblait aussi avoir bien avancé, la copie de son amie était pratiquement blanche.

- Eh Alex… tu bloques ? Tu veux que je t’aide avec le sujet ? Demanda-t-elle avec délicatesse.
- Hm ? Oh non, non, c’est bon…

Intrigué, Sirius se pencha sur son parchemin.

- T’es sûre princesse ? Parce que t’as juste écris ton nom et le titre…
- Je sais, j’ai seulement mal à la tête… faut que je me concentre…

Marlène échangea un regard inquiet par-dessus la table avec Sirius alors que la brune grimaçait. Elle se rappela que l’un des symptômes de la maladie d’Alexia était aussi de violents maux de tête.

- Tu devrais peut-être t’allonger un peu…
- J’ai pas le temps de me reposer, dit-elle, ce truc est à rendre pour demain et j’ai besoin d’un effort exceptionnel minimum pour rattraper le test du premier trimestre…
- Alex, tu auras toute la soirée, je te passerai ma copie si tu veux.
- Je peux le faire toute seule !
- Non, elle a raison, intervint Sirius d’un ton implacable avant de lui prendre sa plume de la main. Allonge-toi, vas-y. Là, tu perds juste ton temps, tu ne vas pas réussir à écrire une ligne.

Alexia parut sur le point de protester, puis elle soupira, vaincue. Sans cérémonie, elle bascula sur le côté et posa sa tête sur les genoux de Sirius tandis que le reste de son corps prenait toute la place sur le canapé. Marlène lui trouva le teint plus pâle que d’habitude et un élan de pitié la traversa.

- Je vais aller à l’infirmerie demander à Pomfresh quelque chose pour la douleur, dit-elle en se levant. Je reviens.
- Laisse, t’as pas besoin de…
- Toi, contente-toi de dormir, coupa Sirius en passant une main dans ses cheveux avant d’ajouter en direction de Marlène, merci…
- Pas de problème !

C’était le moins qu’elle puisse faire pour aider Alexia. Ces derniers temps, elle tentait de faire bonne figure malgré sa maladie et si pour une fois elle avait besoin d’une pause, elle pouvait bien lui accorder.
La Grosse Dame lui adressa un sourire chaleureux lorsque Marlène la dépassa. Elle pressa le pas dans les couloirs pour ne pas perdre de temps, car elle devait malgré tout elle aussi terminer ce fichu devoir et il était hors de question qu’elle demande à Lily de lui passer le sien comme souvent à la dernière minute. Si Dorcas avait peu de scrupule à le faire, Marlène savait que le jour des ASPICS, l’examinateur ne lui laisserait pas deux minutes pour aller gentiment jeter un coup d’œil sur la copie de la rousse.
D’un coup sec, elle frappa à la porte de l’infirmerie et attendit plusieurs secondes avant que le battant ne s’ouvre sur Pomfresh.

- Oui ?
- Bonjour, excusez-moi de vous déranger… Je voudrais un remède pour un mal de tête, s’il vous plait ?
- Vous l’avez depuis longtemps ? C’est une simple migraine ou la douleur est plus forte ?
- Euh… Ce n’est pas pour moi, avoua-t-elle. C’est pour Alexia Cassidy, vous savez elle…
- Ah oui bien sûr ! Dit Pomfresh d’un air entendu. Vous auriez dû me le dire toute suite, je ne peux pas lui donner un remède classique, ça entrerait en contre-indication avec son traitement. Attendez là.

Elle disparut à l’intérieur et Marlène se contenta de rester sur le seuil, n’osant pas la suivre. Elle n’attendit pourtant pas bien longtemps puisque Pomfresh revint, un flacon en argent surmonté d’un bouchon en forme de fleur dans les mains.

- Voilà, donnez-lui cela. C’est à inhaler pendant cinq minutes toutes les deux heures, les extraits d’écailles d’hippocampe et de baies de sureau devraient la soulager. Si elle ne sent pas mieux demain, surtout dites-lui de venir me voir.
- Bien madame, acquiesça Marlène. Je vous remercie, bonne fin de journée.

Elle fit demi-tour dans le vaste couloir où une immense tapisserie représentant les plus grands médicomages et savants au fil des siècles courait tout le long du mur, la fiole dans sa poche. Sur le chemin du retour vers la salle commune, elle se repassa mentalement la structure de son devoir pour tenter de garder sa concentration.
Trop absorbée par ses pensées, elle ne prêta pas attention à la silhouette qui se glissa dans son dos et se rapprochait. A cette heure-ci, un dimanche de janvier alors que la température dans les couloirs ne dépassait pas quinze degrés malgré les torches, la plupart des élèves restaient bien au chaud dans leur dortoir, leur salle commune ou la bibliothèque. Ce n’était pas rare de traverser le château sans rencontrer trop de monde, et par conséquent Marlène ne trouva pas étrange d’être seule.
Elle sursauta lorsqu’une main se referma au niveau de son coude avec brusquerie et un cri s’étrangla dans sa gorge.

- Ahh !
- La ferme, McKinnon.

Avec horreur, elle reconnut la voix de Mulciber une seconde avant qu’il ne la force à se retourner et qu’elle se retrouve face-à-face avec son visage patibulaire et son corps bâti comme une armoire à glace.

- Darren… Qu’est-ce que tu veux ?
- Quoi ? Tu ne veux pas discuter ? Dit-il avec un sourire mauvais. T’es moins grande gueule que ton frère ?
- Je… ça n’a rien avec moi, Benjamin…
- … a fait une erreur s’il pensait pouvoir s’en prendre au Seigneur des Ténèbres sans conséquences. Il n’aurait pas dû jouer avec enjeux qu’il ne comprend pas.
- Il a déjà été renvoyé…
- Evidemment, il a pris soin de faire son petit esclandre en public, d’assurer ses arrières, et Orion Black n’avait pas le choix. Il ne pouvait rien faire sans que ça se sache. Ce n’est pas mon cas. Tu savais que ton frère avait balancé des noms, McKinnon ? Beaucoup de noms.

Marlène trembla. Elle n’était pas au courant des détails de l’invective de Benjamin, seulement ce qu’il avait bien voulu lui raconter dans sa lettre. Le ton calme, trop calme, de Mulciber lui noua l’estomac. Elle n’oubliait pas ce qu’il avait fait à Mary McDonald en cinquième année, ni sa participation aux attaques des nés-moldus qui lui avait valu un mois de suspension à la fin de l’année dernière.
Dans une montée de panique, elle tenta de se dégager d’un mouvement d’épaule mais il resserra sa prise avant de la pousser contre le mur. La force du choc lui arracha un grognement de douleur.

- Mon oncle et mes parents font l’objet d’une enquête, révéla-t-il en plongeant la main dans sa poche. Tout comme le père d’Avery et Evan Rosier. Ton frère a fichu un sacré bordel dehors. Or, ça serait dommage qu’il recommence et que votre famille en paye les conséquences, non ?

Il leva lentement sa baguette à la hauteur de son regard et Marlène déglutit. Elle imagina les mangemorts débarquer chez eux, dans leur maison tranquille que sa mère aimait tant, et s’en prendre à ses parents, à Benjamin et à Daniel, son frère aîné.

- Mais peut-être que lui envoyer un message d’avertissement serait assez… dissuasif, non ?
- Je… Darren je t’en supplie arrête…
- Quand il saura ce qui est arrivé à sa petite sœur chérie par sa faute, il y pensera sûrement à deux fois avant de s’en prendre à nous, tu ne crois pas ?

Marlène retint un sanglot et se mit à se débattre.

- Tu vas payer, susurra-t-il en approchant son visage du sien alors que sa baguette s’enfonçait un peu plus contre sa clavicule. Les McKinnon vont comprendre où est leur place…
- Mulciber ! S’écria soudain une voix.

Darren s’écarta aussitôt, surpris, et se tourna vers la personne qui arrivait vers eux à grandes enjambées. A travers les larmes qui brouillaient sa vision, Marlène mit un instant à distinguer ses traits alors qu’elle entrait dans la flaque de lumière projetée par les flammes de la torche, et une vague de soulagement déferla sur elle en reconnaissant Regulus.
Ce dernier dévisagea Mulciber avant de couler un regard anxieux vers Marlène, toujours collée contre le mur, l’air terrorisé.

- Je peux savoir ce que tu fais ? Demanda-t-il avec hargne.
- T’inquiète pas, répondit Mulciber d’un ton confiant. Je m’occupe de régler l’affront fait au Black.
- De quel droit ? Rétorqua Regulus. Tu crois que nous ne pouvons pas régler ça nous-mêmes ? Tu penses peut-être être supérieur à nous pour t’en charger ?

Mulciber parut désarçonné. Visiblement, il ne s’attendait pas à des réprimandes en faisant ce qu’il considérait comme une faveur pour les Black. L’expression glaciale et méprisante dont Regulus avait le secret le fit reculer d’un pas et il leva les mains.

- Je faisais ça pour toi…
- Et bien je suis parfaitement capable de m’en charger, affirma-t-il en sortant lui aussi sa baguette avant de faire face à Marlène. L’offense faite aux Black sera lavée par quelqu’un qui en porte le nom.
Horrifiée, Marlène fixa Regulus sans y croire. Elle tenta de déceler un indice qui montrerait que tout ça n’était qu’une comédie, mais il se contenta de lever sa baguette vers elle, imperturbable. Elle voulut ouvrir la bouche pour se défendre ou l’insulter, elle ne savait pas encore ; un sentiment de trahison douloureux au creux du ventre, mais il la devança.

- Laisse-moi avec elle, reprit-il en direction de Mulciber.
- Je peux t’aider à…
- Non ! Coupa Regulus d’une voix cinglante. C’est entre elle et moi. Tu peux y aller maintenant.

Mulciber fit la moue, comme si on venait de lui enlever son jouet, et pendant une seconde Marlène fut persuadée qu’il allait insister. Il finit par hausser les épaules, puis s’approcha à nouveau d’elle.

- Mulciber… avertit Regulus. J’ai dit…
- Je te laisse, je te laisse. Je dis juste au revoir à McKinnon, dit-il avant de se pencher, sa bouche à quelques centimètres de son oreille. T’as de la chance, murmura-t-il, j’avais prévu quelques doloris pour toi. Mais ne crois pas être tirée d’affaire, la fierté blessée des Black peut faire beaucoup de dégât aussi… On aurait pu s’amuser tous les trois.

La bouche sèche, elle sentit son énorme main lui frôler brusquement la poitrine et elle eut un haut le cœur. Sans réfléchir, elle le repoussa avec violence, poings serrés et furieuse. Elle l’aurait frappé s’il ne s’était pas éloigné à ce moment-là.
Au bout d’une éternité, Mulciber disparut enfin à l’angle du couloir. Immédiatement, le masque hautain de Regulus tomba et il abaissa sa baguette.

- Merlin, tu vas bien ? Il ne t’a rien fait ?

Marlène hoqueta de soulagement, incapable de répondre. La respiration haletante, elle se plia en deux et se mit à pleurer. Ses jambes tremblaient tellement qu’elles manquèrent de se dérober sous elle et des larmes brûlantes dévalèrent ses joues.

- Marlène !

Il se précipita à ses côtés. Il referma ses bras autour d’elle et Marlène s’agrippa à ses épaules, le visage enfouit contre son torse en essayant de se calmer. Elle eut honte d’avoir cru pendant une seconde qu’il allait véritablement l’attaquer.

- Il t’a touché ? Marlène ?
- Non… non, pas vraiment…
- Ca veut dire quoi « pas vraiment » ? Demanda-t-il, et pendant une brève seconde sa voix dérailla. Je vais le tuer, je jure que…
- Reg’ ? Je…ça va… ça va…

Il ne répondit pas avant un long moment et se contenta de la maintenir dans ses bras. Elle ne chercha pas à se dégager.

- Je suis désolé, dit-il, dès que j’ai su ce qu’il comptait faire je t’ai cherché mais… Oh bon sang, McKinnon, dans quelle galère est-ce que tu t’es encore mise ?
- Moi ? S’étrangla-t-elle. C’est Benjamin qui s’en est pris à Tu-Sais-Qui et à…

Elle se stoppa elle-même, mais Regulus comprit.

- Et à mon père ? Compléta-t-il. Oui, j’en ai entendu parler. Ce n’est pas la première fois qu’il se fait insulter par ses employés, mais j’avoue que ton frère a fait fort. Les accusations qu’il a faites… ça va lui attirer des ennuis, Marlène.
- Mulciber me l’a assez bien fait comprendre, oui.

Regulus se crispa. D’un geste lent, il repoussa ses cheveux blonds qui cachaient son visage et planta ses yeux gris dans les siens. Elle avait rarement vu autant d’émotions jouer dans son regard. Ils demeurèrent immobile pendant plusieurs secondes jusqu’à que sa main vienne trouver le sienne et que leurs doigts s’entremêlent.
Le cœur de Marlène s’emballa. Ils n’étaient pas dans leur repère, avachis dans le canapé vert et cachés à la vue de tous, mais en plein dans un couloir où n’importe qui pouvait les surprendre. Elle n’oubliait pas non plus Livia Fawley, toujours dans le tableau.

- Cette guerre va mal finir… Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose, surtout à cause de moi.
- Ce n’était pas de ta faute, Reg’. Mulciber s’est lancé dans une vendetta personnelle. Et puis arrête avec ce mot… Ce n’est pas une guerre, pas encore.

Un léger rire, qui sonnait presque amer, ébranla Regulus.

- Oh Marlène, toujours aussi naïve !
- Et toi toujours aussi pessimiste, répliqua-t-elle d’une voix douce.

D’un battement cil, elle chassa ses dernières larmes et essuya ses joues du revers de la main en espérant que son mascara n’avait pas coulé.

- Tu sais parfois j’aimerais que… c’est sans doute ridicule…
- Que quoi ?
- Que tu arrêtes de jouer le rôle dans lequel tu es coincé, admit-elle, les yeux dans le vague incapable de le regarder en face. Ce garçon hautain, héritier parfait des Black qui gravite autour de la bande de Rosier. Même maintenant qu’il n’est plus là, j’ai l’impression qu’il surveille encore tout, qu’il tire les ficelles depuis l’extérieur. Des tas de personnes sont en train de nous échapper, Tu-Sais-Qui est en train de nous échapper… Et toi…toi, tu ne luttes même pas, tu te laisses entraîner par eux ! Tu penses que c’est la chose à faire, mais je te connais, et le garçon que je connais, que j’ai appris à connaître, ce n’est pas ça. Reg’, je t’en supplie…

Elle leva la tête dans sa direction, si proche qu’elle pouvait distinguer les ports de sa peau et le conflit qui faisait rage en lui. Il inspira, puis resserra un peu plus son étreinte.

- Mais comme tu viens de le dire, je suis coincé, dit-il finalement avec fatalisme. Tu as vu ce que les accusations de Benjamin ont déclenché ? Alors imagine un peu ce que mes parents attendent de moi. Ce n’est pas qu’une question d’idéologie, Marlène. Tout ça, cette guerre dont tu ne veux pas entendre parler, c’est une question de tradition, d’héritage. Et les Black ont un héritage plus lourd que les autres, crois-moi…
- Tu es…
- Marlène !
- Eloigne-toi d’elle !

Les éclats de voix déchirèrent la bulle dans laquelle ils s’étaient réfugiés. Ils s’écartèrent si vite l’un de l’autre que le dos de Marlène heurta à nouveau le mur et elle écarquilla les yeux en voyant James, Dorcas et Remus arrivés en courant. Pendant une seconde, elle se demanda ce qu’ils faisaient là, avant de se rappeler de leur commando de choc en cuisine. Elle distingua brièvement des sandwiches dans le sac que portait Remus en bandoulière, juste avant que James n’empoigne Regulus par le col de sa cape, les traits déformés par la colère.

- Qu’est-ce que tu lui as fait ? Cria-t-il. Hein ? Réponds !
- Lâche-moi, Potter, dit Regulus d’une voix glaciale. Tout de suite.
- James, arrête, il n’a rien fait !

Marlène voulut s’interposer, mais Dorcas lui bloqua le passage et passa un bras réconfortant autour de ses épaules, examinant son visage rougi par les larmes et la marque violette qui commençait à fleurir sur son poignet, là où Mulciber l’avait agrippé quelques minutes auparavant.

- Milles gorgones, souffla-t-elle, tu vas bien ? Il t’a frappé ? Jeté un sort ?
- Non, tu ne comprends pas… Reg’ !
- Tais-toi, Marlène, dit-il d’une voix sourde. Tais-toi !

Il lui décocha un regard d’avertissement, lui intimant silencieusement de se taire, mais elle connaissait James. Son sens de la justice n’avait d’égal que son entêtement. S’il pensait que Regulus l’avait attaqué, il ne le laisserait pas repartir indemne.
James ne l’avait d’ailleurs toujours pas lâché et, du coin de l’œil, elle s’aperçut que Remus avait sa baguette levé, prêt à intervenir.

- James, ce n’était pas lui, laisse-le ! Il m’a sauvé !

Tout le monde parut se figer et il y eut un long moment de flottement alors que James, Dorcas et Remus échangeaient des regards d’incompréhension.

- Quoi ? Lâcha Dorcas. Je comprends plus rien, c’est nous qui venons de te sauver.
- Non, c’est Mulciber qui s’en est pris à moi, et Regulus m’a aidé. Je vais bien !
- McKinnon, arrête…
- La ferme, Reg’, je ne veux pas rester les bras croisés à te regarder prendre le blâme pour cette brute !

James sembla hésiter puis, après un hochement de tête de Remus, ses poings se décrispèrent lentement. Dès qu’il le lâcha, Regulus se dégagea d’un coup sec, le visage fermé. Marlène sentit l’appréhension lui nouer le ventre alors que lui et James se fusillaient du regard. Heureusement, ce fut Remus qui reprit de son ton calme et posé habituel.

- Donc Mulciber t’a fait ça ? Tu l’as vu formellement ?
- Oui, il n’a pas pris la peine de se cacher… Il a dit que c’était un message pour mon frère à cause… à cause de ce qu’il a fait.
- Je vois, souffla-t-il. Je vais le rapporter à McGonagall, avec ce qui s’est passé l’année dernière et aux vus de ses antécédents, il devrait…
- Non ! Refusa Regulus, catégorique. Personne ne parlera de quoique ce soit.

Remus haussa un sourcil, surpris.

- Mais il doit avoir ce qu’il mérite, protesta Dorcas, indignée. On ne peut pas le laisser s’en tirer encore une fois.
- Je lui ai dit que je m’occupais de Marlène. S’il apprend que j’ai menti et qu’en plus je l’ai balancé aux professeurs…
- … tu passeras pour quelqu’un de bien pour une fois ? Lança James, goguenard. Quoi ? Tu as peur que ta réputation de cruel Serpentard soit remise en question ?
- Potter, toujours à faire ce qui est bien quand ça l’arrange sans se soucier des conséquences pour les autres, c’est ça ?
- C’est censé vouloir dire quoi au juste ?

Le nom de Sirius, implicite, parut flotter dans l’air et personne n’osa intervenir. Marlène, la gorge nouée, tenta de croiser le regard de Regulus, mais il s’obstina à l’ignorer.

- Bon, dit Dorcas, on va continuer à se regarder dans le blanc des yeux ?
- Non, on va ramener Marlène à la salle commune, décida Remus. A moins que tu ne veuilles aller à l’infirmerie ?
- Pas besoin…

Il hocha la tête. D’un mouvement souple, il ramassa le sac de nourriture à ses pieds, puis commença à avancer. Marlène piétina sur place, hésitante, et Dorcas la saisit par le bras avant de l’entraîner derrière elle, protectrice. Seul James ne fit pas mine de les suivre.

- James ? Appela Remus. Allez, viens.
- Je vous rejoins, dit-il d’un ton étrange. Allez-y.

Remus soupira sans insister. Il fit signe aux deux filles de l’imiter et ils s’en allèrent, non sans que Marlène ne jette un dernier regard d’excuse par-dessus son épaule à Regulus. Il l’ignora une fois de plus, même si elle ne savait pas si c’était sciemment ou si c’était parce qu’il était trop occupé à paraître menaçant en face de James.

- Remus, ce n’est pas une bonne idée de les laisser seuls… protesta-t-elle.
- Peut-être pas, reconnut-il, mais pour l’instant ma priorité c’est toi. James sait se débrouiller.
- Et tu as des explications à nous donner, ajouta Dorcas d’un air conspirateur. Regulus Black, sérieusement Marlène ? D’où ça sort ?
- Je… Tu ne comprends pas…
- Non, ça, c’est sûr. Je pensais que tu serais la dernière personne de ce groupe à avoir un secret pareil. Juste pour vérifier : tu n’es pas gay ni atteinte d’une maladie et tes parents vont biens ? Avec nos antécédents, je préfère poser la question.
- Ce n’est pas drôle, Dorcas !
- On parlera au calme quand on sera revenus à la salle commune, d’accord ? Intervint Remus. J’avoue que je suis curieux aussi. Oh et bon sang, qu’est-ce que je vais dire à Sirius… ?

**
*


James fit longuement face à Regulus, le corps tendu. Il avait déjà ressenti cette tension entre eux la semaine passée lors de l’Epreuve de vol durant laquelle Regulus n’avait cessé de passer ses nerfs sur lui, et James voulait enfin crever l’abcès. Il ne connaissait même pas Regulus si bien que ça, n’avait jamais discuté avec lui, mais puisque l’occasion se présentait de régler leurs compte, il n’allait pas la laisser s’échapper. D’autant plus que toute cette histoire avec Marlène, qu’il avait l’air d’étrangement bien connaître, l’intriguait.

- Si t’as quelque chose à me dire, Potter, vas-y, lâcha Regulus. On ne va pas rester là toute la journée.
- Tu vas vraiment laisser Mulciber s’en tirer comme ça ? Après ce qu’il vient de faire ?
- Il n’a rien eu le temps de faire, je suis arrivé avant.
- Va dire ça à Marlène.

Regulus tiqua à la mention du nom de la jeune fille et croisa les bras.

- Je ne changerai pas d’avis, Potter. Laisse tomber.
- Comme pour le Quidditch à 4 pendant le Tournoi ? Tu vas refuser de m’écouter juste parce que tu ne m’aimes pas ?
- T’as gagné ce stupide match il me semble, alors qu’est-ce que ça peut te faire ? Et le monde ne tourne pas autour de toi, malgré ce que ton ego semble croire.
- Donc ton attitude n’a rien à voir avec moi ? Insista James. Parce que je suis à peu près sûr que je ne t’ai jamais rien à fait personnellement.

Il était sincère en disant cela. Il avait fait de nombreuses blagues, voire plus s’il devait être honnête, à beaucoup de Serpentard mais Regulus n’en faisait pas parti. Il avait toujours été hors limite pour les Maraudeurs.

- Rien fait personnellement ? Répéta Regulus, incrédule. Soit tu es un bon menteur soit terriblement stupide !
- Quoi ?
- J’ai autre chose à faire…

Regulus tenta de contourner James, mais ce dernier tendit le bras et l’empêcha de s’esquiver.

- C’est à cause de Sirius ? Demanda-t-il finalement.

Autant briser la glace tout de suite, ils tournaient autour du chaudron depuis bien trop longtemps. Il sut qu’il avait tapé dans le mille en voyant l’expression de colère de Regulus. C’était troublant pour lui de voir à quel point il ressemblait effectivement à son meilleur ami. Tout le monde le disait, et pourtant il n’y avait pas prêté grande attention jusqu’ici. Physiquement, la ressemblance était indéniable, bien sûr. Même cheveux noirs profonds, même yeux gris, même traits fins. Néanmoins, pour James, la ressemblance allait au-delà. Il se demandait si parce qu’ils avaient été élevés ensemble, mais ils partageaient aussi certaines réactions corporelles ou cette façon de se braquer dès qu’ils se sentaient mal à l’aise ou menacer.

- Tu es la dernière personne avec qui j’ai envie d’évoquer mon frère, Potter. Mais puisqu’il te parle à toi, passes lui donc le bonjour, ajouta-t-il avec sarcasme.

L’accent sur le « mon frère » n’échappa pas à James qui commençait à réaliser où se trouvait le problème.

- Ne fais pas comme si c’était simplement lui qui ne voulait pas parler, rétorqua-t-il. Toi aussi tu…
- Tu ne sais rien, Potter. Arrête.
- Quoi ? C’est de ça dont il s’agit ? De la jalousie ? Ce n’est pas de ma faute si Sirius…
- Bien sûr que si ! S’écria Regulus. Ne fais pas l’innocent ! Tu as foutu ma famille en l’air !

James resta estomaqué. Il cligna des yeux, incertain, ce qui parut encore plus énerver Regulus qui le repoussa des deux mains. Il trébucha mais réussit à rester debout et inspira pour tenter de rester calme.

- Je n’ai jamais voulu me mettre entre vous, dit James sincèrement.
- Quelle importance que tu l’aie voulu ou non ? Répliqua Regulus avec hargne. Tu m’as quand même volé mon frère…

Les épaules de James se tendirent et il sentit le besoin irrépressible de se défendre. Il comprenait la colère de Regulus, mais ce n’était pas juste. Il n’avait rien fait de mal.

- Je ne suis pas responsable de vos choix à tous les deux, contra-t-il d’une voix ferme. J’ai été là pour lui quand il en avait besoin, tu ne peux pas en dire autant. Il détestait les idéaux des Black, tu le sais aussi. Il t’a demandé de le suivre.
- Et qu’est-ce que j’aurai fait ? Craqua Regulus en haussant la voix. Je serais venu chez toi ? On ne se connait pas ! Et il n’a pas toujours détesté notre famille ! C’est toi qui lui as mis des idées dans la tête ! Avant de partir pour Poudlard il était toujours mon grand frère, il m’a promis qu’on se retrouverait à Noël…. Mais quand il est revenu il ne parlait que de toi, des Maraudeurs, de tolérance envers les gens différents. Il ne pouvait plus avoir une conversation avec ses propres parents sans leur jeter des horreurs à la figure et il m’a repoussé comme si j’avais la dragoncelle d’un coup. Je n’avais pas changé, il ne m’a même pas laissé une chance, il m’a juste…exclu de sa vie. Tout ça à cause de toi !
- Ce n’est pas vrai, tu le sais…

Mais lui-même n’était plus aussi convaincu de ses mots qu’il y a une minute alors que son cœur battait à tout rompre et qu’un trouble étrange se répandait dans sa poitrine.

- S’il ne t’avait pas rencontré, j’aurai toujours un frère, martela Regulus, les traits déformés par la douleur.

James trouva qu’il ressemblait horriblement à un petit garçon blessé à cet instant, tout comme Sirius lorsqu’il faisait face à sa mère. Cette constatation renforça son malaise.

- Tu sais ce qu’il m’a jeté à la figure la dernière fois qu’on s’est parlé ? Hein, Potter, toi qui crois toujours tout savoir mieux que tout le monde ? Tu le sais ?
- Non…
- Il m’a dit « James est mon frère, plus que tu ne le seras jamais ». Assez équivoque, non ?

Dans ses oreilles, la phrase résonna avec la voix de Sirius. Il l’imaginait affirmer cela avec force et pour la première fois, James n’en ressentit pas que de la fierté. Les poings serrés, il observa Regulus qui avait l’air plus en colère que triste, comme s’il s’était résigné, ou comme s’il lui était plus facile d’en vouloir aux autres que d’affronter sa peine.
Brusquement, James revit Sirius arriver chez lui le fameux soir où il s’était enfuit. Il était trempé, tremblant, et avait un bleu sur la joue. Il se souvenait encore de ce qu’il lui avait dit, brisé et impuissant : « J’ai essayé, James ! Je te jure que j’ai essayé ! Je lui ai proposé de venir ! ». Et puis il y avait toutes les fois où Sirius avait reculé devant un mauvais tour, tout simplement parce que Regulus était impliqué. James se souvint également des souffrances aussi ben physiques que mentales que Sirius avait dû endurer au Square Grimmaurd.
Une partie de sa culpabilité s’envola et il redressa la tête.

- Ce n’est pas de ma faute, dit-il doucement. J’ai aidé Sirius quand sa famille lui a tourné le dos, mais je ne l’ai jamais forcé à rien. Ne lui enlève pas son libre arbitre. Ce que tes parents lui faisaient ou attendaient de lui… ça n’avait rien d’une famille.
- C’était la mienne…
- Alors j’en suis désolé. Regulus, s’ils te faisaient ce qu’ils lui faisaient, tu devais bien comprendre…
- Non, coupa-t-il. Ils ne m’ont jamais rien fait. C’était Sirius qui…

Il s’interrompit tout seul, mais James n’eut pas de mal à deviner. Sirius lui avait déjà avoué que souvent, il prenait le blâme pour son petit frère, même si la faute n’était pas de lui, pour ne pas que ses parents s’en prennent à Regulus.

- Tu sais quoi, Potter ? Ça ne sert plus à rien aujourd’hui. Tu as gagné de toute façon.
- Non, attends…

Cette fois, Regulus le repoussa avec plus de force que la première fois, et força le passage. Impuissant, James le regarda partir, le cœur lourd.
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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par PtiteCitrouille »

annabethfan a écrit : Salut ! J’espère que tout le monde passe un bon été ! heyy ! Yes ça y est je peux faire de com citation haha ça bug plus :lol: :lol:

Il se trouve que ce chapitre est prêt depuis une semaine, je suis fière de moi je tiens bien les délais depuis quelques mois ^^ En plus le prochain est aussi presque terminé ! et nous on est fiers de toi bravo !!

Sinon, un énorme merci pour vos commentaires, qui sont toujours géniaux et ma motivation pour continuer !

Clem : Mais non tu me laisses toute seule à devoir répondre sur word :lol: Je suis contente que t’aies aimé la discussion Lily/Severus !
Justement, c’est hyper « Dumbeldore » comme idée effectivement, mais il essaye vraiment d’unir les maisons avec ses moyens, même si c’est certes assez difficile. En ce qui concerne faire changer d’idéaux, c’est tout aussi difficile, tout simplement parce que c’est une école et il ne peut pas forcer une doctrine ou des idéaux à ses élèves, mais il peut essayer qu’ils se parlent, qu’ils s’unissent, et le Tournoi est fait pour ça quelque part. Mais la thématique reviendra notamment un peu plus tard, t’inquiète 
Ah non ma pauvre pour le handball, la déception ! En plus je sais que t’adore ça !
Tiberius n’est que présentateur, je crois qu’il ne s’en rend absolument pas compte :lol:
Il reste encore 2 épreuves, il y en a cinq au total. Et merci énormément, c’est hyper gentil ce que tu dis !

Cochyo : Merci beaucoup !
(Et oui je sais mon pseudo est aussi long :lol: )

Cazo : Ah merci pour ton com’ citation, j’ai adoré !!!
« j'ai hâte que FB 2 sooooooooooooooooorte » pendant deux secondes je me suis demandée pourquoi tu parlais de facebook avant de comprendre que c’était les Animaux Fantastiques en anglais :lol:

SofiaLove : C’est vrai que c’est dommage, j’aurai aimé que Lily sache à quel point Severus l’aimait malgré ses choix…
La conduite de Regulus envers James va être un peu expliquée dans ce chapitre, il a aussi ses raisons d’agir comme ça.
Merci beaucoup pour ton commentaire, c’est vraiment très sympa ! :D

Hylla : Ohhh je suis trop contente de te retrouver, tu m’avais manqué ! C’est génial que tu lises toujours, et merci d’avoir commenté les précédents chapitres c’est hyper gentil !
Hahaha, je savais que j’avais trouvé mon inspiration pour cette réplique quelque part, elle était coincée dans ma tête ! C’est Stranger Things ! ^^
Tes réactions étaient géniales, merci ! Et t’inquiète, profites de tes vacances, j’espère que tu aimerais les nouveaux chapitres en revenant ! ;)




Chapitre XXIII : Les frères

Marlène savait qu’elle aurait dû être plus prudente. Elle aurait dû demander à une des filles de l’accompagner. Même si la nouvelle n’avait pas fait la une de la Gazette, elle avait fait assez de bruit pour revenir aux oreilles des élèves au château et ce n’était qu’une question de temps avant que quelqu’un ne lui tombe dessus. Or, Marlène n’était pas de tailler à lutter contre Darren Mulciber.

- Tu vas payer, susurra-t-il en approchant son visage du sien alors que sa baguette s’enfonçait un peu plus contre sa clavicule. Les McKinnon vont comprendre où est leur place… argh argh argh keskisse passe ??

**
*


- J’arrive toujours pas à croire qu’il ait fait ça… marmonna Marlène en relisant la lettre de sa mère pour la troisième fois. Ça ne lui ressemble vraiment pas.
- C’est du génie, oui, dit Sirius. Ton frère est mon nouveau héro !
- Je croyais que John Lennon était ton héros, protesta Alexia en se massant les tempes. Tu as dit hier que « pour un moldu », il était hyper cool.
- C’était sur le moment. Avoue que ce que Benjamin a fait est du grand art !
- Je ne sais pas… j’espère qu’il n’aura pas d’ennui surtout, et puis il faut qu’il retrouve un travail. Et Merlin, qu’est-ce qu’ils font le commando de choc ?

Marlène sourit. Le commando de choc était le nom que James, Dorcas et Remus s’étaient donnés avant de partir pour les cuisines. Ça allait faire plus d’une heure qu’ils travaillaient tous dans la salle commune sur leur devoir de sortilèges et James avait décrété qu’un peu de nourriture en guise de carburant ne leur ferait pas de mal. Elle enviait sincèrement Lily qui avait déjà terminé le devoir la semaine passée et qui était actuellement en train de se promener dans le château pour faire ses rondes de préfète-en-chef.
D’un côté, elle ne pouvait pas s’empêcher d’être fier de son frère et de l’autre elle trouvait son comportement irresponsable, voire dangereux. Benjamin travaillait depuis près de quatre ans sous les ordres d’Orion Black en tant que conseiller financier dans son fond d’entreprise rattaché à Gringotts. Une violente dispute entre lui et son patron avait éclaté hier, et devant plusieurs témoins, il l’avait accusé, lui et la famille Black en général, d’être un adorateur de la magie noire doublé d’un partisan complice des crimes de Tu-Sais-Qui.ouch, c'est à la fois courageux, dangereux complètement fou et incroyablement "foncer tête baissée". Pas sûre que ça ait été très intelligent, surtout que les black sont tellement puissant que tu peux pas les attaquer en justice et gagner. Donc Benjamin thats was a bêtise Si Marlène ne doutait absolument pas que les accusations de son frère soit fondées, il n’en restait pas moins qu’il s’en était pris à la réputation du nom Black au sein de la société sorcière de façon publique. Il avait été renvoyé sur le champ. Lorsque Marlène l’avait raconté à ses amis, Sirius avait eu un énorme sourire, comme s’il était prêt à élire Benjamin prochain ministre de la magie.
Avec résignation, elle rangea la lettre de son frère dans son sac et reporta son attention sur son devoir. Elle avait déjà rédigé ses idées principales au brouillon et venait de terminer son introduction dont elle était plutôt satisfaite. En jetant un coup d’œil aux parchemins de Sirius et Alexia, elle s’aperçut que si lui semblait aussi avoir bien avancé, la copie de son amie était pratiquement blanche.

- Eh Alex… tu bloques ? Tu veux que je t’aide avec le sujet ? Demanda-t-elle avec délicatesse.
- Hm ? Oh non, non, c’est bon…

Intrigué, Sirius se pencha sur son parchemin.

- T’es sûre princesse ? Parce que t’as juste écris ton nom et le titre… moi aussi je bloque ici à chaque fois :lol:
- Je sais, j’ai seulement mal à la tête… faut que je me concentre…

Marlène échangea un regard inquiet par-dessus la table avec Sirius alors que la brune grimaçait. Elle se rappela que l’un des symptômes de la maladie d’Alexia était aussi de violents maux de tête. aïe, j'espère que c'est pas trop grave pour la suite pour elle, et que sa situation ne va pas empirer

- Tu devrais peut-être t’allonger un peu…
- J’ai pas le temps de me reposer, dit-elle, ce truc est à rendre pour demain et j’ai besoin d’un effort exceptionnel minimum pour rattraper le test du premier trimestre…
- Alex, tu auras toute la soirée, je te passerai ma copie si tu veux.
- Je peux le faire toute seule !
- Non, elle a raison, intervint Sirius d’un ton implacable avant de lui prendre sa plume de la main. Allonge-toi, vas-y. Là, tu perds juste ton temps, tu ne vas pas réussir à écrire une ligne.

Alexia parut sur le point de protester, puis elle soupira, vaincue. Sans cérémonie, elle bascula sur le côté et posa sa tête sur les genoux de Sirius tandis que le reste de son corps prenait toute la place sur le canapé. Marlène lui trouva le teint plus pâle que d’habitude et un élan de pitié la traversa.

- Je vais aller à l’infirmerie demander à Pomfresh quelque chose pour la douleur, dit-elle en se levant. Je reviens.elle va se faire agresseeeeer
- Laisse, t’as pas besoin de…
- Toi, contente-toi de dormir, coupa Sirius en passant une main dans ses cheveux avant d’ajouter en direction de Marlène, merci…
- Pas de problème !

C’était le moins qu’elle puisse faire pour aider Alexia. Ces derniers temps, elle tentait de faire bonne figure malgré sa maladie et si pour une fois elle avait besoin d’une pause, elle pouvait bien lui accorder.
La Grosse Dame lui adressa un sourire chaleureux lorsque Marlène la dépassa. Elle pressa le pas dans les couloirs pour ne pas perdre de temps, car elle devait malgré tout elle aussi terminer ce fichu devoir et il était hors de question qu’elle demande à Lily de lui passer le sien comme souvent à la dernière minute. Si Dorcas avait peu de scrupule à le faire, Marlène savait que le jour des ASPICS, l’examinateur ne lui laisserait pas deux minutes pour aller gentiment jeter un coup d’œil sur la copie de la rousse.
D’un coup sec, elle frappa à la porte de l’infirmerie et attendit plusieurs secondes avant que le battant ne s’ouvre sur Pomfresh.

- Oui ?
- Bonjour, excusez-moi de vous déranger… Je voudrais un remède pour un mal de tête, s’il vous plait ?
- Vous l’avez depuis longtemps ? C’est une simple migraine ou la douleur est plus forte ?
- Euh… Ce n’est pas pour moi, avoua-t-elle. C’est pour Alexia Cassidy, vous savez elle…
- Ah oui bien sûr ! Dit Pomfresh d’un air entendu. Vous auriez dû me le dire toute suite, je ne peux pas lui donner un remède classique, ça entrerait en contre-indication avec son traitement. Attendez là.

Elle disparut à l’intérieur et Marlène se contenta de rester sur le seuil, n’osant pas la suivre. Elle n’attendit pourtant pas bien longtemps puisque Pomfresh revint, un flacon en argent surmonté d’un bouchon en forme de fleur dans les mains.

- Voilà, donnez-lui cela. C’est à inhaler pendant cinq minutes toutes les deux heures, les extraits d’écailles d’hippocampe et de baies de sureau devraient la soulager. Si elle ne sent pas mieux demain, surtout dites-lui de venir me voir. ok j'ai kiffé les ingrédients :lol:
- Bien madame, acquiesça Marlène. Je vous remercie, bonne fin de journée.

Elle fit demi-tour dans le vaste couloir où une immense tapisserie représentant les plus grands médicomages et savants au fil des siècles courait tout le long du mur, la fiole dans sa poche. Sur le chemin du retour vers la salle commune, elle se repassa mentalement la structure de son devoir pour tenter de garder sa concentration.
Trop absorbée par ses pensées, elle ne prêta pas attention à la silhouette qui se glissa dans son dos et se rapprochait. A cette heure-ci, un dimanche de janvier alors que la température dans les couloirs ne dépassait pas quinze degrés malgré les torches, la plupart des élèves restaient bien au chaud dans leur dortoir, leur salle commune ou la bibliothèque. Ce n’était pas rare de traverser le château sans rencontrer trop de monde, et par conséquent Marlène ne trouva pas étrange d’être seule.
Elle sursauta lorsqu’une main se referma au niveau de son coude avec brusquerie et un cri s’étrangla dans sa gorge.

- Ahh !
- La ferme, McKinnon.

Avec horreur, elle reconnut la voix de Mulciber une seconde avant qu’il ne la force à se retourner et qu’elle se retrouve face-à-face avec son visage patibulaire et son corps bâti comme une armoire à glace.

- Darren… Qu’est-ce que tu veux ? je serais plus paniquée à sa place perso
- Quoi ? Tu ne veux pas discuter ? Dit-il avec un sourire mauvais. T’es moins grande gueule que ton frère ? ah il y va direct, lui il tourne pas autour du pot
- Je… ça n’a rien à voir avec moi, Benjamin…
- … a fait une erreur s’il pensait pouvoir s’en prendre au Seigneur des Ténèbres sans conséquences. heeeeuuu. Clairement il avoue ici qu'il soutient Voldemort non ? Du coup Marlène peut le balancerIl n’aurait pas dû jouer avec enjeux qu’il ne comprend pas.
- Il a déjà été renvoyé…
- Evidemment, il a pris soin de faire son petit esclandre en public, d’assurer ses arrières, et Orion Black n’avait pas le choix. Il ne pouvait rien faire sans que ça se sache. Ce n’est pas mon cas. Tu savais que ton frère avait balancé des noms, McKinnon ? Beaucoup de noms.

Marlène trembla. Elle n’était pas au courant des détails de l’invective de Benjamin, seulement ce qu’il avait bien voulu lui raconter dans sa lettre. Le ton calme, trop calme, de Mulciber lui noua l’estomac. Elle n’oubliait pas ce qu’il avait fait à Mary McDonald en cinquième année, ni sa participation aux attaques des nés-moldus qui lui avait valu un mois de suspension à la fin de l’année dernière. mais ce gars, faut lui coller des aurors aux basques sérieux il est dangereux
Dans une montée de panique, elle tenta de se dégager d’un mouvement d’épaule mais il resserra sa prise avant de la pousser contre le mur. La force du choc lui arracha un grognement de douleur.

- Mon oncle et mes parents font l’objet d’une enquête, à juste raisonrévéla-t-il en plongeant la main dans sa poche. Tout comme le père d’Avery et Evan Rosier. Ton frère a fichu un sacré bordel dehors. Or, ça serait dommage qu’il recommence et que votre famille en paye les conséquences, non ?

Il leva lentement sa baguette à la hauteur de son regard et Marlène déglutit. Elle imagina les mangemorts débarquer chez eux, dans leur maison tranquille que sa mère aimait tant, et s’en prendre à ses parents, à Benjamin et à Daniel, son frère aîné.

- Mais peut-être que lui envoyer un message d’avertissement serait assez… dissuasif, non ?
- Je… Darren je t’en supplie arrête…
- Quand il saura ce qui est arrivé à sa petite sœur chérie par sa faute, il y pensera sûrement à deux fois avant de s’en prendre à nous, tu ne crois pas ?ok alors là Marlène, c'est le moment où tu sors ta baguette discretos et tu lui colles un bon sort. Ou alors un coup de genoux là où je pense
MAIS BORDEL FAIS QUELQUE CHOSE


Marlène retint un sanglot et se mit à se débattre.

- Tu vas payer, susurra-t-il en approchant son visage du sien alors que sa baguette s’enfonçait un peu plus contre sa clavicule. Les McKinnon vont comprendre où est leur place…
- Mulciber ! S’écria soudain une voix. merciiii

Darren s’écarta aussitôt, surpris, et se tourna vers la personne qui arrivait vers eux à grandes enjambées. A travers les larmes qui brouillaient sa vision, Marlène mit un instant à distinguer ses traits alors qu’elle entrait dans la flaque de lumière projetée par les flammes de la torche, et une vague de soulagement déferla sur elle en reconnaissant Regulus. ouiiii Reguluuus
tu sais que j'avais totalement oublié cette relation entre Marlène et lui ? :oops: :oops: alors que je l'adore

Ce dernier dévisagea Mulciber avant de couler un regard anxieux vers Marlène, toujours collée contre le mur, l’air terrorisé.

- Je peux savoir ce que tu fais ? Demanda-t-il avec hargne. des bêtises
- T’inquiète pas, répondit Mulciber d’un ton confiant. Je m’occupe de régler l’affront fait au Black.
- De quel droit ? Rétorqua Regulus. Tu crois que nous ne pouvons pas régler ça nous-mêmes ? Tu penses peut-être être supérieur à nous pour t’en charger ?

Mulciber parut désarçonné. Visiblement, il ne s’attendait pas à des réprimandes en faisant ce qu’il considérait comme une faveur pour les Black. L’expression glaciale et méprisante dont Regulus avait le secret le fit reculer d’un pas et il leva les mains.

- Je faisais ça pour toi…
- Et bien je suis parfaitement capable de m’en charger, affirma-t-il en sortant lui aussi sa baguette avant de faire face à Marlène. L’offense faite aux Black sera lavée par quelqu’un qui en porte le nom.
Horrifiée, Marlène fixa Regulus sans y croire. Elle tenta de déceler un indice qui montrerait que tout ça n’était qu’une comédie, mais il se contenta de lever sa baguette vers elle, imperturbable. Elle voulut ouvrir la bouche pour se défendre ou l’insulter, elle ne savait pas encore ; un sentiment de trahison douloureux au creux du ventre, mais il la devança. mais non ma petite loupiotte, c'est un bon acteur

- Laisse-moi avec elle, reprit-il en direction de Mulciber.
- Je peux t’aider à…
- Non ! Coupa Regulus d’une voix cinglante. C’est entre elle et moi. Tu peux y aller maintenant.

Mulciber fit la moue, comme si on venait de lui enlever son jouet, et pendant une seconde Marlène fut persuadée qu’il allait insister. Il finit par hausser les épaules, puis s’approcha à nouveau d’elle.

- Mulciber… avertit Regulus. J’ai dit…
- Je te laisse, je te laisse. Je dis juste au revoir à McKinnon, dit-il avant de se pencher, sa bouche à quelques centimètres de son oreille. T’as de la chance, murmura-t-il, j’avais prévu quelques doloris pour toi. Mais ne crois pas être tirée d’affaire, la fierté blessée des Black peut faire beaucoup de dégât aussi… On aurait pu s’amuser tous les trois.ça. me. dégoûte. :evil:

La bouche sèche, elle sentit son énorme main lui frôler brusquement la poitrine et elle eut un haut le cœur. moi aussiSans réfléchir, elle le repoussa avec violence, poings serrés et furieuse. Elle l’aurait frappé s’il ne s’était pas éloigné à ce moment-là.
Au bout d’une éternité, Mulciber disparut enfin à l’angle du couloir. Immédiatement, le masque hautain de Regulus tomba et il abaissa sa baguette.

- Merlin, tu vas bien ? Il ne t’a rien fait ? petit chou

Marlène hoqueta de soulagement, incapable de répondre. La respiration haletante, elle se plia en deux et se mit à pleurer. Ses jambes tremblaient tellement qu’elles manquèrent de se dérober sous elle et des larmes brûlantes dévalèrent ses joues.

- Marlène !

Il se précipita à ses côtés. Il referma ses bras autour d’elle et Marlène s’agrippa à ses épaules, le visage enfouit contre son torse en essayant de se calmer. Elle eut honte d’avoir cru pendant une seconde qu’il allait véritablement l’attaquer.

- Il t’a touché ? Marlène ?
- Non… non, pas vraiment…
- Ca veut dire quoi « pas vraiment » ? Demanda-t-il, et pendant une brève seconde sa voix dérailla. Je vais le tuer, je jure que…AWWWWWWW MON BEBE REGULUUUS je te pardonne toutes tes conneries du chapitre précédeeennnnt
- Reg’ ? Je…ça va… ça va…

Il ne répondit pas avant un long moment et se contenta de la maintenir dans ses bras. Elle ne chercha pas à se dégager.

- Je suis désolé, dit-il, dès que j’ai su ce qu’il comptait faire je t’ai cherché mais… Oh bon sang, McKinnon, dans quelle galère est-ce que tu t’es encore mise ?heuuu c'est pas sa faute
- Moi ? S’étrangla-t-elle. C’est Benjamin qui s’en est pris à Tu-Sais-Qui et à…

Elle se stoppa elle-même, mais Regulus comprit.

- Et à mon père ? Compléta-t-il. Oui, j’en ai entendu parler. Ce n’est pas la première fois qu’il se fait insulter par ses employés, mais j’avoue que ton frère a fait fort. Les accusations qu’il a faites… ça va lui attirer des ennuis, Marlène.
- Mulciber me l’a assez bien fait comprendre, oui.

Regulus se crispa. D’un geste lent, il repoussa ses cheveux blonds qui cachaient son visage et planta ses yeux gris dans les siens. Elle avait rarement vu autant d’émotions jouer dans son regard. Ils demeurèrent immobile pendant plusieurs secondes jusqu’à que sa main vienne trouver le sienne et que leurs doigts s’entremêlent. bisous bisous bisous bisous
Le cœur de Marlène s’emballa. Ils n’étaient pas dans leur repère, avachis dans le canapé vert et cachés à la vue de tous, mais en plein dans un couloir où n’importe qui pouvait les surprendre. Elle n’oubliait pas non plus Livia Fawley, toujours dans le tableau. Liviaaa argh je l'aime bien mais sérieux quoi
Bon après, je sais pas si ça peut fonctionner ce Marlus au fond... C'est chaud quand même


- Cette guerre va mal finir… Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose, surtout à cause de moi.rooohh ce brisage d'ambiance romantique sérieux
- Ce n’était pas de ta faute, Reg’. Mulciber s’est lancé dans une vendetta personnelle. Et puis arrête avec ce mot… Ce n’est pas une guerre, pas encore.

Un léger rire, qui sonnait presque amer, ébranla Regulus.

- Oh Marlène, toujours aussi naïve !
- Et toi toujours aussi pessimiste, répliqua-t-elle d’une voix douce.

D’un battement cil, elle chassa ses dernières larmes et essuya ses joues du revers de la main en espérant que son mascara n’avait pas coulé.

- Tu sais parfois j’aimerais que… c’est sans doute ridicule…
- Que quoi ?
- Que tu arrêtes de jouer le rôle dans lequel tu es coincé, admit-elle, les yeux dans le vague incapable de le regarder en face. Ce garçon hautain, héritier parfait des Black qui gravite autour de la bande de Rosier. Même maintenant qu’il n’est plus là, j’ai l’impression qu’il surveille encore tout, qu’il tire les ficelles depuis l’extérieur. Des tas de personnes sont en train de nous échapper, Tu-Sais-Qui est en train de nous échapper… Et toi…toi, tu ne luttes même pas, tu te laisses entraîner par eux ! Tu penses que c’est la chose à faire, mais je te connais, et le garçon que je connais, que j’ai appris à connaître, ce n’est pas ça. Reg’, je t’en supplie…

Elle leva la tête dans sa direction, si proche qu’elle pouvait distinguer les ports c'est pas plutôt "pores" ? à moins qu'il aie des catamaran incrustés dans la peau :?: de sa peau et le conflit qui faisait rage en lui. Il inspira, puis resserra un peu plus son étreinte.

- Mais comme tu viens de le dire, je suis coincé, dit-il finalement avec fatalisme. Tu as vu ce que les accusations de Benjamin ont déclenché ? Alors imagine un peu ce que mes parents attendent de moi. Ce n’est pas qu’une question d’idéologie, Marlène. Tout ça, cette guerre dont tu ne veux pas entendre parler, c’est une question de tradition, d’héritage. Et les Black ont un héritage plus lourd que les autres, crois-moi…
- Tu es…
- Marlène !
- Eloigne-toi d’elle ! ooops

hey les gars héhé... je peux tout vous expliquer ... vous allez rire, haha ...

Les éclats de voix déchirèrent la bulle dans laquelle ils s’étaient réfugiés. Ils s’écartèrent si vite l’un de l’autre que le dos de Marlène heurta à nouveau le mur et elle écarquilla les yeux en voyant James, Dorcas et Remus arrivés en courant. Pendant une seconde, elle se demanda ce qu’ils faisaient là, avant de se rappeler de leur commando de choc en cuisine. Elle distingua brièvement des sandwiches dans le sac que portait Remus en bandoulière, juste avant que James n’empoigne Regulus par le col de sa cape, les traits déformés par la colère.

- Qu’est-ce que tu lui as fait ? Cria-t-il. Hein ? Réponds !
- Lâche-moi, Potter, dit Regulus d’une voix glaciale. Tout de suite. le mec a un sang froid :lol:
- James, arrête, il n’a rien fait !

Marlène voulut s’interposer, mais Dorcas lui bloqua le passage et passa un bras réconfortant autour de ses épaules, examinant son visage rougi par les larmes et la marque violette qui commençait à fleurir sur son poignet, là où Mulciber l’avait agrippé quelques minutes auparavant.

- Milles gorgones, souffla-t-elle, tu vas bien ? Il t’a frappé ? Jeté un sort ?
- Non, tu ne comprends pas… Reg’ ! rien que le fait qu'elle l'appelle Reg et lui Marlène ça doit intriguer les autres
- Tais-toi, Marlène, dit-il d’une voix sourde. Tais-toi !

Il lui décocha un regard d’avertissement, lui intimant silencieusement de se taire, mais elle connaissait James. Son sens de la justice n’avait d’égal que son entêtement. S’il pensait que Regulus l’avait attaqué, il ne le laisserait pas repartir indemne.
James ne l’avait d’ailleurs toujours pas lâché et, du coin de l’œil, elle s’aperçut que Remus avait sa baguette levé, prêt à intervenir.

- James, ce n’était pas lui, laisse-le ! Il m’a sauvé !

Tout le monde parut se figer et il y eut un long moment de flottement alors que James, Dorcas et Remus échangeaient des regards d’incompréhension.

- Quoi ? Lâcha Dorcas. Je comprends plus rien, c’est nous qui venons de te sauver.
- Non, c’est Mulciber qui s’en est pris à moi, et Regulus m’a aidé. Je vais bien !
- McKinnon, arrête…
- La ferme, Reg’, je ne veux pas rester les bras croisés à te regarder prendre le blâme pour cette brute !

James sembla hésiter puis, après un hochement de tête de Remus, ses poings se décrispèrent lentement. Dès qu’il le lâcha, Regulus se dégagea d’un coup sec, le visage fermé. Marlène sentit l’appréhension lui nouer le ventre alors que lui et James se fusillaient du regard. Heureusement, ce fut Remus qui reprit de son ton calme et posé habituel.

- Donc Mulciber t’a fait ça ? Tu l’as vu formellement ?
- Oui, il n’a pas pris la peine de se cacher… Il a dit que c’était un message pour mon frère à cause… à cause de ce qu’il a fait.
- Je vois, souffla-t-il. Je vais le rapporter à McGonagall, avec ce qui s’est passé l’année dernière et aux vus de ses antécédents, il devrait…
- Non ! Refusa Regulus, catégorique. Personne ne parlera de quoique ce soit. wut

Remus haussa un sourcil, surpris.

- Mais il doit avoir ce qu’il mérite, protesta Dorcas, indignée. On ne peut pas le laisser s’en tirer encore une fois.
- Je lui ai dit que je m’occupais de Marlène. S’il apprend que j’ai menti et qu’en plus je l’ai balancé aux professeurs…
- … tu passeras pour quelqu’un de bien pour une fois ? Lança James, goguenard. Quoi ? Tu as peur que ta réputation de cruel Serpentard soit remise en question ?
- Potter, toujours à faire ce qui est bien quand ça l’arrange sans se soucier des conséquences pour les autres, c’est ça ?
- C’est censé vouloir dire quoi au juste ? ok règlement de compte là

Le nom de Sirius, implicite, parut flotter dans l’air et personne n’osa intervenir. Marlène, la gorge nouée, tenta de croiser le regard de Regulus, mais il s’obstina à l’ignorer.

- Bon, dit Dorcas, on va continuer à se regarder dans le blanc des yeux ?
- Non, on va ramener Marlène à la salle commune, décida Remus. A moins que tu ne veuilles aller à l’infirmerie ?
- Pas besoin…

Il hocha la tête. D’un mouvement souple, il ramassa le sac de nourriture à ses pieds, puis commença à avancer. Marlène piétina sur place, hésitante, et Dorcas la saisit par le bras avant de l’entraîner derrière elle, protectrice. Seul James ne fit pas mine de les suivre.

- James ? Appela Remus. Allez, viens.
- Je vous rejoins, dit-il d’un ton étrange. Allez-y. AH. Je veux la discussion !

Remus soupira sans insister. Il fit signe aux deux filles de l’imiter et ils s’en allèrent, non sans que Marlène ne jette un dernier regard d’excuse par-dessus son épaule à Regulus. Il l’ignora une fois de plus, même si elle ne savait pas si c’était sciemment ou si c’était parce qu’il était trop occupé à paraître menaçant en face de James.

- Remus, ce n’est pas une bonne idée de les laisser seuls… protesta-t-elle.
- Peut-être pas, reconnut-il, mais pour l’instant ma priorité c’est toi. James sait se débrouiller.
- Et tu as des explications à nous donner, ajouta Dorcas d’un air conspirateur. Regulus Black, sérieusement Marlène ? D’où ça sort ? c'ets vraiq ue tdis comme ça c'est tordu leur relation
- Je… Tu ne comprends pas…
- Non, ça, c’est sûr. Je pensais que tu serais la dernière personne de ce groupe à avoir un secret pareil. Juste pour vérifier : tu n’es pas gay ni atteinte d’une maladie et tes parents vont biens ? Avec nos antécédents, je préfère poser la question.
- Ce n’est pas drôle, Dorcas !
- On parlera au calme quand on sera revenus à la salle commune, d’accord ? Intervint Remus. J’avoue que je suis curieux aussi. Oh et bon sang, qu’est-ce que je vais dire à Sirius… ? oui, je me demande aussi

**
*


James fit longuement face à Regulus, le corps tendu.AH la discussion Il avait déjà ressenti cette tension entre eux la semaine passée lors de l’Epreuve de vol durant laquelle Regulus n’avait cessé de passer ses nerfs sur lui, et James voulait enfin crever l’abcès. bordel Anna tu sais que j'aime pas cette expression et tu l'aimes pas non plus, alors pourquoi l'utiliser ??? :lol: :lol: (bon j'avoue je le fais aussi)Il ne connaissait même pas Regulus si bien que ça, n’avait jamais discuté avec lui, mais puisque l’occasion se présentait de régler leurs compte, il n’allait pas la laisser s’échapper. D’autant plus que toute cette histoire avec Marlène, qu’il avait l’air d’étrangement bien connaître, l’intriguait.

- Si t’as quelque chose à me dire, Potter, vas-y, lâcha Regulus. On ne va pas rester là toute la journée.
- Tu vas vraiment laisser Mulciber s’en tirer comme ça ? Après ce qu’il vient de faire ?
- Il n’a rien eu le temps de faire, je suis arrivé avant.
- Va dire ça à Marlène.

Regulus tiqua à la mention du nom de la jeune fille et croisa les bras.

- Je ne changerai pas d’avis, Potter. Laisse tomber.
- Comme pour le Quidditch à 4 pendant le Tournoi ? Tu vas refuser de m’écouter juste parce que tu ne m’aimes pas ?
- T’as gagné ce stupide match il me semble, alors qu’est-ce que ça peut te faire ? Et le monde ne tourne pas autour de toi, malgré ce que ton ego semble croire.
- Donc ton attitude n’a rien à voir avec moi ? Insista James. Parce que je suis à peu près sûr que je ne t’ai jamais rien à fait personnellement.

Il était sincère en disant cela. Il avait fait de nombreuses blagues, voire plus s’il devait être honnête, à beaucoup de Serpentard mais Regulus n’en faisait pas parti. Il avait toujours été hors limite pour les Maraudeurs.

- Rien fait personnellement ? Répéta Regulus, incrédule. Soit tu es un bon menteur soit terriblement stupide !oh god. Je viens de capter pourquoi il déteste tellement James :o oh mon dieu c'est atroce
- Quoi ?
- J’ai autre chose à faire…

Regulus tenta de contourner James, mais ce dernier tendit le bras et l’empêcha de s’esquiver.

- C’est à cause de Sirius ? Demanda-t-il finalement. bomb dropped

Autant briser la glace tout de suite, ils tournaient autour du chaudron depuis bien trop longtemps. Il sut qu’il avait tapé dans le mille en voyant l’expression de colère de Regulus. C’était troublant pour lui de voir à quel point il ressemblait effectivement à son meilleur ami. Tout le monde le disait, et pourtant il n’y avait pas prêté grande attention jusqu’ici. Physiquement, la ressemblance était indéniable, bien sûr. Même cheveux noirs profonds, même yeux gris, même traits fins. Néanmoins, pour James, la ressemblance allait au-delà. Il se demandait si parce qu’ils avaient été élevés ensemble, mais ils partageaient aussi certaines réactions corporelles ou cette façon de se braquer dès qu’ils se sentaient mal à l’aise ou menacer.

- Tu es la dernière personne avec qui j’ai envie d’évoquer mon frère, Potter. Mais puisqu’il te parle à toi, passes lui donc le bonjour, ajouta-t-il avec sarcasme.

L’accent sur le « mon frère » n’échappa pas à James qui commençait à réaliser où se trouvait le problème.

- Ne fais pas comme si c’était simplement lui qui ne voulait pas parler, rétorqua-t-il. Toi aussi tu…
- Tu ne sais rien, Potter. Arrête.
- Quoi ? C’est de ça dont il s’agit ? De la jalousie ? Ce n’est pas de ma faute si Sirius…
- Bien sûr que si ! S’écria Regulus. Ne fais pas l’innocent ! Tu as foutu ma famille en l’air ! oh pauvre chou je sens que je vais chialer

James resta estomaqué. Il cligna des yeux, incertain, ce qui parut encore plus énerver Regulus qui le repoussa des deux mains. Il trébucha mais réussit à rester debout et inspira pour tenter de rester calme.

- Je n’ai jamais voulu me mettre entre vous, dit James sincèrement.
- Quelle importance que tu l’aie voulu ou non ? Répliqua Regulus avec hargne. Tu m’as quand même volé mon frère…

Les épaules de James se tendirent et il sentit le besoin irrépressible de se défendre. Il comprenait la colère de Regulus, mais ce n’était pas juste. Il n’avait rien fait de mal. certes. mais je peux comprendre Regulus là

- Je ne suis pas responsable de vos choix à tous les deux, contra-t-il d’une voix ferme. J’ai été là pour lui quand il en avait besoin, tu ne peux pas en dire autant. Il détestait les idéaux des Black, tu le sais aussi. Il t’a demandé de le suivre.
- Et qu’est-ce que j’aurai fait ? Craqua Regulus en haussant la voix. Je serais venu chez toi ? On ne se connait pas ! Et il n’a pas toujours détesté notre famille ! C’est toi qui lui as mis des idées dans la tête ! Avant de partir pour Poudlard il était toujours mon grand frère, il m’a promis qu’on se retrouverait à Noël…. Mais quand il est revenu il ne parlait que de toi, des Maraudeurs, de tolérance envers les gens différents. Il ne pouvait plus avoir une conversation avec ses propres parents sans leur jeter des horreurs à la figure et il m’a repoussé comme si j’avais la dragoncelle d’un coup. Je n’avais pas changé, il ne m’a même pas laissé une chance, il m’a juste…exclu de sa vie.j'imagine tellement sa voix se briser sur ces mots argh c'est carrément heartbreaking Tout ça à cause de toi !
- Ce n’est pas vrai, tu le sais…

Mais lui-même n’était plus aussi convaincu de ses mots qu’il y a une minute alors que son cœur battait à tout rompre et qu’un trouble étrange se répandait dans sa poitrine.

- S’il ne t’avait pas rencontré, j’aurai toujours un frère, martela Regulus, les traits déformés par la douleur. ok j'avais les larmes aux yeux là

James trouva qu’il ressemblait horriblement à un petit garçon blessé à cet instant, tout comme Sirius lorsqu’il faisait face à sa mère. Cette constatation renforça son malaise.

- Tu sais ce qu’il m’a jeté à la figure la dernière fois qu’on s’est parlé ? Hein, Potter, toi qui crois toujours tout savoir mieux que tout le monde ? Tu le sais ?
- Non…
- Il m’a dit « James est mon frère, plus que tu ne le seras jamais ». Assez équivoque, non ? oh god

Dans ses oreilles, la phrase résonna avec la voix de Sirius. Il l’imaginait affirmer cela avec force et pour la première fois, James n’en ressentit pas que de la fierté. Les poings serrés, il observa Regulus qui avait l’air plus en colère que triste, comme s’il s’était résigné, ou comme s’il lui était plus facile d’en vouloir aux autres que d’affronter sa peine.
Brusquement, James revit Sirius arriver chez lui le fameux soir où il s’était enfuit. Il était trempé, tremblant, et avait un bleu sur la joue. Il se souvenait encore de ce qu’il lui avait dit, brisé et impuissant : « J’ai essayé, James ! Je te jure que j’ai essayé ! Je lui ai proposé de venir ! ». Et puis il y avait toutes les fois où Sirius avait reculé devant un mauvais tour, tout simplement parce que Regulus était impliqué. James se souvint également des souffrances aussi ben physiques que mentales que Sirius avait dû endurer au Square Grimmaurd.
Une partie de sa culpabilité s’envola et il redressa la tête.

- Ce n’est pas de ma faute, dit-il doucement. J’ai aidé Sirius quand sa famille lui a tourné le dos, mais je ne l’ai jamais forcé à rien. Ne lui enlève pas son libre arbitre. Ce que tes parents lui faisaient ou attendaient de lui… ça n’avait rien d’une famille.
- C’était la mienne…
- Alors j’en suis désolé. Regulus, s’ils te faisaient ce qu’ils lui faisaient, tu devais bien comprendre…
- Non, coupa-t-il. Ils ne m’ont jamais rien fait. C’était Sirius qui…

Il s’interrompit tout seul, mais James n’eut pas de mal à deviner. Sirius lui avait déjà avoué que souvent, il prenait le blâme pour son petit frère, même si la faute n’était pas de lui, pour ne pas que ses parents s’en prennent à Regulus.

- Tu sais quoi, Potter ? Ça ne sert plus à rien aujourd’hui. Tu as gagné de toute façon.
- Non, attends…

Cette fois, Regulus le repoussa avec plus de force que la première fois, et força le passage. Impuissant, James le regarda partir, le cœur lourd.
j'avoue je ne pas voir commenté des masses mais sérieux j'ai trop aimé ce chapitre. Le personnage de Regulus est de plus en plus découvert et on voit le petit frère derrière le garçon froid et distant. Regulus me fait vraiment de la peine, dans ses actes, ses paroles, ses émotions, sa colère chargée de tristesse.. Et quand on pense à ce qu'il va faire pour stopper Voldemort, son sacrifice, j'aime à penser qu'il a fait ça pour Sirius et Marlène.
Sa douleur est vraiment bien écrite et transmise, on le voit sous un nouveau jour et on se dit que quand même, il a pas eu la vie facile et il méritait mieux. Au fond il est tellement incompris et ça doit être si dur pour lui d'avoir perdu son frère ainsi
Sincèrement ça me fait vraiment de la peine
Cette confrontation entre James et Regulus était parfaite vraiment, c'était ma partie préférée du chapitre, et pourtant le reste était très bon ! T'as superbement bien réussi à retranscrire les émotions de Regulus, sa colère, sa douleur, son ressentiment, pareil du côté de James

Franchement c'était excellent, j'ai vraiment hâte de lire le prochain chapitre, je me demande comment Sirius va réagir ..!
Bisous !
cochyo

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par cochyo »

Super ! Tu arrive toujours a bien rendre les sentiments conflictuel qu’impose une guerre d’ideaux !
DarkPhoenix

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par DarkPhoenix »

annabethfan a écrit : Salut ! J’espère que tout le monde passe un bon été !

Il se trouve que ce chapitre est prêt depuis une semaine, je suis fière de moi je tiens bien les délais depuis quelques mois ^^ En plus le prochain est aussi presque terminé !

Sinon, un énorme merci pour vos commentaires, qui sont toujours géniaux et ma motivation pour continuer !

Clem : Mais non tu me laisses toute seule à devoir répondre sur word :lol: Je suis contente que t’aies aimé la discussion Lily/Severus !
Justement, c’est hyper « Dumbeldore » comme idée effectivement, mais il essaye vraiment d’unir les maisons avec ses moyens, même si c’est certes assez difficile. En ce qui concerne faire changer d’idéaux, c’est tout aussi difficile, tout simplement parce que c’est une école et il ne peut pas forcer une doctrine ou des idéaux à ses élèves, mais il peut essayer qu’ils se parlent, qu’ils s’unissent, et le Tournoi est fait pour ça quelque part. Mais la thématique reviendra notamment un peu plus tard, t’inquiète 
Ah non ma pauvre pour le handball, la déception ! En plus je sais que t’adore ça !
Tiberius n’est que présentateur, je crois qu’il ne s’en rend absolument pas compte :lol:
Il reste encore 2 épreuves, il y en a cinq au total. Et merci énormément, c’est hyper gentil ce que tu dis !

Cochyo : Merci beaucoup !
(Et oui je sais mon pseudo est aussi long :lol: )

Cazo : Ah merci pour ton com’ citation, j’ai adoré !!!
« j'ai hâte que FB 2 sooooooooooooooooorte » pendant deux secondes je me suis demandée pourquoi tu parlais de facebook avant de comprendre que c’était les Animaux Fantastiques en anglais :lol:

SofiaLove : C’est vrai que c’est dommage, j’aurai aimé que Lily sache à quel point Severus l’aimait malgré ses choix…
La conduite de Regulus envers James va être un peu expliquée dans ce chapitre, il a aussi ses raisons d’agir comme ça.
Merci beaucoup pour ton commentaire, c’est vraiment très sympa ! :D

Hylla : Ohhh je suis trop contente de te retrouver, tu m’avais manqué ! C’est génial que tu lises toujours, et merci d’avoir commenté les précédents chapitres c’est hyper gentil !
Hahaha, je savais que j’avais trouvé mon inspiration pour cette réplique quelque part, elle était coincée dans ma tête ! C’est Stranger Things ! ^^
Tes réactions étaient géniales, merci ! Et t’inquiète, profites de tes vacances, j’espère que tu aimerais les nouveaux chapitres en revenant ! ;)




Chapitre XXIII : Les frères

Marlène savait qu’elle aurait dû être plus prudente. Elle aurait dû demander à une des filles de l’accompagner. Même si la nouvelle n’avait pas fait la une de la Gazette, elle avait fait assez de bruit pour revenir aux oreilles des élèves au château et ce n’était qu’une question de temps avant que quelqu’un ne lui tombe dessus. Or, Marlène n’était pas de tailler à lutter contre Darren Mulciber. J'ai pas compris le début, j’étais en mode:Ouaiiis un chapitre d'ATDM, et après je suis en mode: c'est quoi, je comprend pas :?: :?:

- Tu vas payer, susurra-t-il en approchant son visage du sien alors que sa baguette s’enfonçait un peu plus contre sa clavicule. Les McKinnon vont comprendre où est leur place…

**
*


- J’arrive toujours pas à croire qu’il ait fait ça… marmonna Marlène en relisant la lettre de sa mère pour la troisième fois. Ça ne lui ressemble vraiment pas.
- C’est du génie, oui, dit Sirius. Ton frère est mon nouveau héro !
- Je croyais que John Lennon était ton héros, protesta Alexia en se massant les tempes. Tu as dit hier que « pour un moldu »,Comment ça pour un moldu, on est bien nous aussi il était hyper cool.
- C’était sur le moment. Avoue que ce que Benjamin a fait est du grand art !
- Je ne sais pas… j’espère qu’il n’aura pas d’ennui surtout, et puis il faut qu’il retrouve un travail. Et Merlin, qu’est-ce qu’ils font le commando de choc ?

Marlène sourit. Le commando de choc était le nom que James, Dorcas et Remus s’étaient donnés avant de partir pour les cuisines. Ça allait faire plus d’une heure qu’ils travaillaient tous dans la salle commune sur leur devoir de sortilèges et James avait décrété qu’un peu de nourriture en guise de carburant ne leur ferait pas de mal. Elle enviait sincèrement Lily qui avait déjà terminé le devoir la semaine passée et qui était actuellement en train de se promener dans le château pour faire ses rondes de préfète-en-chef.
D’un côté, elle ne pouvait pas s’empêcher d’être fier de son frère et de l’autre elle trouvait son comportement irresponsable, voire dangereux. Benjamin travaillait depuis près de quatre ans sous les ordres d’Orion Black en tant que conseiller financier dans son fond d’entreprise rattaché à Gringotts. Une violente dispute entre lui et son patron avait éclaté hier, et devant plusieurs témoins, il l’avait accusé, lui et la famille Black en général, d’être un adorateur de la magie noire doublé d’un partisan complice des crimes de Tu-Sais-Qui. Si Marlène ne doutait absolument pas que les accusations de son frère soit fondées, il n’en restait pas moins qu’il s’en était pris à la réputation du nom Black au sein de la société sorcière de façon publique. Il avait été renvoyé sur le champ. Lorsque Marlène l’avait raconté à ses amis, Sirius avait eu un énorme sourire, comme s’il était prêt à élire Benjamin prochain ministre de la magie.
Avec résignation, elle rangea la lettre de son frère dans son sac et reporta son attention sur son devoir. Elle avait déjà rédigé ses idées principales au brouillon et venait de terminer son introduction dont elle était plutôt satisfaite. En jetant un coup d’œil aux parchemins de Sirius et Alexia, elle s’aperçut que si lui semblait aussi avoir bien avancé, la copie de son amie était pratiquement blanche.

- Eh Alex… tu bloques ? Tu veux que je t’aide avec le sujet ? Demanda-t-elle avec délicatesse.
- Hm ? Oh non, non, c’est bon…

Intrigué, Sirius se pencha sur son parchemin.

- T’es sûre princesse ? Parce que t’as juste écris ton nom et le titre…
- Je sais, j’ai seulement mal à la tête… faut que je me concentre…Punaise, j'ai trop stressé pour Alexia!

Marlène échangea un regard inquiet par-dessus la table avec Sirius alors que la brune grimaçait. Elle se rappela que l’un des symptômes de la maladie d’Alexia était aussi de violents maux de tête.

- Tu devrais peut-être t’allonger un peu…
- J’ai pas le temps de me reposer, dit-elle, ce truc est à rendre pour demain et j’ai besoin d’un effort exceptionnel minimum pour rattraper le test du premier trimestre…
- Alex, tu auras toute la soirée, je te passerai ma copie si tu veux.
- Je peux le faire toute seule !
- Non, elle a raison, intervint Sirius d’un ton implacable avant de lui prendre sa plume de la main. Allonge-toi, vas-y. Là, tu perds juste ton temps, tu ne vas pas réussir à écrire une ligne.

Alexia parut sur le point de protester, puis elle soupira, vaincue. Sans cérémonie, elle bascula sur le côté et posa sa tête sur les genoux de Sirius tandis que le reste de son corps prenait toute la place sur le canapé. Marlène lui trouva le teint plus pâle que d’habitude et un élan de pitié la traversa.

- Je vais aller à l’infirmerie demander à Pomfresh quelque chose pour la douleur, dit-elle en se levant. Je reviens.
- Laisse, t’as pas besoin de…
- Toi, contente-toi de dormir, coupa Sirius en passant une main dans ses cheveux avant d’ajouter en direction de Marlène, merci…
- Pas de problème !

C’était le moins qu’elle puisse faire pour aider Alexia. Ces derniers temps, elle tentait de faire bonne figure malgré sa maladie et si pour une fois elle avait besoin d’une pause, elle pouvait bien lui accorder.
La Grosse Dame lui adressa un sourire chaleureux lorsque Marlène la dépassa. Elle pressa le pas dans les couloirs pour ne pas perdre de temps, car elle devait malgré tout elle aussi terminer ce fichu devoir et il était hors de question qu’elle demande à Lily de lui passer le sien comme souvent à la dernière minute. Si Dorcas avait peu de scrupule à le faire, Marlène savait que le jour des ASPICS, l’examinateur ne lui laisserait pas deux minutes pour aller gentiment jeter un coup d’œil sur la copie de la rousse.
D’un coup sec, elle frappa à la porte de l’infirmerie et attendit plusieurs secondes avant que le battant ne s’ouvre sur Pomfresh.

- Oui ?
- Bonjour, excusez-moi de vous déranger… Je voudrais un remède pour un mal de tête, s’il vous plait ?
- Vous l’avez depuis longtemps ? C’est une simple migraine ou la douleur est plus forte ?
- Euh… Ce n’est pas pour moi, avoua-t-elle. C’est pour Alexia Cassidy, vous savez elle…
- Ah oui bien sûr ! Dit Pomfresh d’un air entendu. Vous auriez dû me le dire toute suite, je ne peux pas lui donner un remède classique, ça entrerait en contre-indication avec son traitement. Attendez là.

Elle disparut à l’intérieur et Marlène se contenta de rester sur le seuil, n’osant pas la suivre. Elle n’attendit pourtant pas bien longtemps puisque Pomfresh revint, un flacon en argent surmonté d’un bouchon en forme de fleur dans les mains.

- Voilà, donnez-lui cela. C’est à inhaler pendant cinq minutes toutes les deux heures, les extraits d’écailles d’hippocampe et de baies de sureau devraient la soulager. Si elle ne sent pas mieux demain, surtout dites-lui de venir me voir.
- Bien madame, acquiesça Marlène. Je vous remercie, bonne fin de journée.

Elle fit demi-tour dans le vaste couloir où une immense tapisserie représentant les plus grands médicomages et savants au fil des siècles courait tout le long du mur, la fiole dans sa poche. Sur le chemin du retour vers la salle commune, elle se repassa mentalement la structure de son devoir pour tenter de garder sa concentration.
Trop absorbée par ses pensées, elle ne prêta pas attention à la silhouette qui se glissa dans son dos et se rapprochait. A cette heure-ci, un dimanche de janvier alors que la température dans les couloirs ne dépassait pas quinze degrés malgré les torches, la plupart des élèves restaient bien au chaud dans leur dortoir, leur salle commune ou la bibliothèque. Ce n’était pas rare de traverser le château sans rencontrer trop de monde, et par conséquent Marlène ne trouva pas étrange d’être seule.
Elle sursauta lorsqu’une main se referma au niveau de son coude avec brusquerie et un cri s’étrangla dans sa gorge.

- Ahh !
- La ferme, McKinnon.

Avec horreur, elle reconnut la voix de MulciberJe l'aime pas ce crétin une seconde avant qu’il ne la force à se retourner et qu’elle se retrouve face-à-face avec son visage patibulaire et son corps bâti comme une armoire à glace.

- Darren… Qu’est-ce que tu veux ?
- Quoi ? Tu ne veux pas discuter ? Dit-il avec un sourire mauvais. T’es moins grande gueule que ton frère ?
- Je… ça n’a rien avec moi, Benjamin…
- … a fait une erreur s’il pensait pouvoir s’en prendre au Seigneur des Ténèbres sans conséquences. Il n’aurait pas dû jouer avec enjeux qu’il ne comprend pas.
- Il a déjà été renvoyé…
- Evidemment, il a pris soin de faire son petit esclandre en public, d’assurer ses arrières, et Orion Black n’avait pas le choix. Il ne pouvait rien faire sans que ça se sache. Ce n’est pas mon cas. Tu savais que ton frère avait balancé des noms, McKinnon ? Beaucoup de noms.

Marlène trembla. Elle n’était pas au courant des détails de l’invective de Benjamin, seulement ce qu’il avait bien voulu lui raconter dans sa lettre. Le ton calme, trop calme, de Mulciber lui noua l’estomac. Elle n’oubliait pas ce qu’il avait fait à Mary McDonald en cinquième année, ni sa participation aux attaques des nés-moldus qui lui avait valu un mois de suspension à la fin de l’année dernière.
Dans une montée de panique, elle tenta de se dégager d’un mouvement d’épaule mais il resserra sa prise avant de la pousser contre le mur. La force du choc lui arracha un grognement de douleur.

- Mon oncle et mes parents font l’objet d’une enquête, révéla-t-il en plongeant la main dans sa poche. Tout comme le père d’Avery et Evan Rosier. Ton frère a fichu un sacré bordel dehors. Or, ça serait dommage qu’il recommence et que votre famille en paye les conséquences, non ?

Il leva lentement sa baguette à la hauteur de son regard et Marlène déglutit. Elle imagina les mangemorts débarquer chez eux, dans leur maison tranquille que sa mère aimait tant, et s’en prendre à ses parents, à Benjamin et à Daniel, son frère aîné.

- Mais peut-être que lui envoyer un message d’avertissement serait assez… dissuasif, non ?
- Je… Darren je t’en supplie arrête…
- Quand il saura ce qui est arrivé à sa petite sœur chérie par sa faute, il y pensera sûrement à deux fois avant de s’en prendre à nous, tu ne crois pas ?

Marlène retint un sanglot et se mit à se débattre.

- Tu vas payer, susurra-t-il en approchant son visage du sien alors que sa baguette s’enfonçait un peu plus contre sa clavicule. Les McKinnon vont comprendre où est leur place…
- Mulciber ! S’écria soudain une voix. Ouiiii coucou, ça va ??

Darren s’écarta aussitôt, surpris, et se tourna vers la personne qui arrivait vers eux à grandes enjambées. A travers les larmes qui brouillaient sa vision, Marlène mit un instant à distinguer ses traits alors qu’elle entrait dans la flaque de lumière projetée par les flammes de la torche, et une vague de soulagement déferla sur elle en reconnaissant Regulus. Je le préfère lui à l'autre crétin, largement
Ce dernier dévisagea Mulciber avant de couler un regard anxieux vers Marlène, toujours collée contre le mur, l’air terrorisé.

- Je peux savoir ce que tu fais ? Demanda-t-il avec hargne.
- T’inquiète pas, répondit Mulciber d’un ton confiant. Je m’occupe de régler l’affront fait au Black.
- De quel droit ? Rétorqua Regulus. Tu crois que nous ne pouvons pas régler ça nous-mêmes ? Tu penses peut-être être supérieur à nous pour t’en charger ?

Mulciber parut désarçonné. Visiblement, il ne s’attendait pas à des réprimandes en faisant ce qu’il considérait comme une faveur pour les Black. L’expression glaciale et méprisante dont Regulus avait le secret le fit reculer d’un pas et il leva les mains.

- Je faisais ça pour toi… Vas-y Regulus, défonce-le :D
- Et bien je suis parfaitement capable de m’en charger, affirma-t-il en sortant lui aussi sa baguette avant de faire face à Marlène. L’offense faite aux Black sera lavée par quelqu’un qui en porte le nom.
Horrifiée, Marlène fixa Regulus sans y croire. Elle tenta de déceler un indice qui montrerait que tout ça n’était qu’une comédie, mais il se contenta de lever sa baguette vers elle, imperturbable. Elle voulut ouvrir la bouche pour se défendre ou l’insulter, elle ne savait pas encore ; un sentiment de trahison douloureux au creux du ventre, mais il la devança.

- Laisse-moi avec elle, reprit-il en direction de Mulciber.
- Je peux t’aider à…
- Non ! Coupa Regulus d’une voix cinglante. C’est entre elle et moi. Tu peux y aller maintenant.

Mulciber fit la moue, comme si on venait de lui enlever son jouet, et pendant une seconde Marlène fut persuadée qu’il allait insister. Il finit par hausser les épaules, puis s’approcha à nouveau d’elle.

- Mulciber… avertit Regulus. J’ai dit…
- Je te laisse, je te laisse. Je dis juste au revoir à McKinnon, dit-il avant de se pencher, sa bouche à quelques centimètres de son oreille. T’as de la chance, murmura-t-il, j’avais prévu quelques doloris pour toi.Mais vas te fait voir imbécile :evil: Mais ne crois pas être tirée d’affaire, la fierté blessée des Black peut faire beaucoup de dégât aussi… On aurait pu s’amuser tous les trois.

La bouche sèche, elle sentit son énorme main lui frôler brusquement la poitrine et elle eut un haut le cœur. Sans réfléchir, elle le repoussa avec violence, poings serrés et furieuse. Elle l’aurait frappé s’il ne s’était pas éloigné à ce moment-là.
Au bout d’une éternité, Mulciber disparut enfin à l’angle du couloir. Immédiatement, le masque hautain de Regulus tomba et il abaissa sa baguette.

- Merlin, tu vas bien ? Il ne t’a rien fait ? Ouf, je re-respire(ce mot n'est pas français, mais c'est pas grâve OK)

Marlène hoqueta de soulagement, incapable de répondre. La respiration haletante, elle se plia en deux et se mit à pleurer. Ses jambes tremblaient tellement qu’elles manquèrent de se dérober sous elle et des larmes brûlantes dévalèrent ses joues.

- Marlène !

Il se précipita à ses côtés. Il referma ses bras autour d’elle et Marlène s’agrippa à ses épaules, le visage enfouit contre son torse en essayant de se calmer. Elle eut honte d’avoir cru pendant une seconde qu’il allait véritablement l’attaquer.

- Il t’a touché ? Marlène ?
- Non… non, pas vraiment…
- Ca veut dire quoi « pas vraiment » ? Demanda-t-il, et pendant une brève seconde sa voix dérailla. Je vais le tuer, je jure que…
- Reg’ ? Je…ça va… ça va…

Il ne répondit pas avant un long moment et se contenta de la maintenir dans ses bras. Elle ne chercha pas à se dégager.

- Je suis désolé, dit-il, dès que j’ai su ce qu’il comptait faire je t’ai cherché mais… Oh bon sang, McKinnon, dans quelle galère est-ce que tu t’es encore mise ?
- Moi ? S’étrangla-t-elle. C’est Benjamin qui s’en est pris à Tu-Sais-Qui et à…

Elle se stoppa elle-même, mais Regulus comprit.

- Et à mon père ? Compléta-t-il. Oui, j’en ai entendu parler. Ce n’est pas la première fois qu’il se fait insulter par ses employés, mais j’avoue que ton frère a fait fort. Les accusations qu’il a faites… ça va lui attirer des ennuis, Marlène.
- Mulciber me l’a assez bien fait comprendre, oui.

Regulus se crispa. D’un geste lent, il repoussa ses cheveux blonds qui cachaient son visage et planta ses yeux gris dans les siens. Elle avait rarement vu autant d’émotions jouer dans son regard. Ils demeurèrent immobile pendant plusieurs secondes jusqu’à que sa main vienne trouver le sienne et que leurs doigts s’entremêlent. Trop chou!!
Le cœur de Marlène s’emballa. Ils n’étaient pas dans leur repère, avachis dans le canapé vert et cachés à la vue de tous, mais en plein dans un couloir où n’importe qui pouvait les surprendre. Elle n’oubliait pas non plus Livia Fawley, toujours dans le tableau.

- Cette guerre va mal finir… Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose, surtout à cause de moi.
- Ce n’était pas de ta faute, Reg’. Mulciber s’est lancé dans une vendetta personnelle. Et puis arrête avec ce mot… Ce n’est pas une guerre, pas encore.

Un léger rire, qui sonnait presque amer, ébranla Regulus.

- Oh Marlène, toujours aussi naïve ! Excuse moi d'être pessimiste aussi, mais si c'est la guerre, très clairement.
- Et toi toujours aussi pessimiste, répliqua-t-elle d’une voix douce.

D’un battement cil, elle chassa ses dernières larmes et essuya ses joues du revers de la main en espérant que son mascara n’avait pas coulé.

- Tu sais parfois j’aimerais que… c’est sans doute ridicule…
- Que quoi ?
- Que tu arrêtes de jouer le rôle dans lequel tu es coincé, admit-elle, les yeux dans le vague incapable de le regarder en face. Ce garçon hautain, héritier parfait des Black qui gravite autour de la bande de Rosier. Même maintenant qu’il n’est plus là, j’ai l’impression qu’il surveille encore tout, qu’il tire les ficelles depuis l’extérieur. Des tas de personnes sont en train de nous échapper, Tu-Sais-Qui est en train de nous échapper… Et toi…toi, tu ne luttes même pas, tu te laisses entraîner par eux ! Tu penses que c’est la chose à faire, mais je te connais, et le garçon que je connais, que j’ai appris à connaître, ce n’est pas ça. Reg’, je t’en supplie…

Elle leva la tête dans sa direction, si proche qu’elle pouvait distinguer les ports de sa peau et le conflit qui faisait rage en lui. Il inspira, puis resserra un peu plus son étreinte.

- Mais comme tu viens de le dire, je suis coincé, dit-il finalement avec fatalisme. Tu as vu ce que les accusations de Benjamin ont déclenché ? Alors imagine un peu ce que mes parents attendent de moi. Ce n’est pas qu’une question d’idéologie, Marlène. Tout ça, cette guerre dont tu ne veux pas entendre parler, c’est une question de tradition, d’héritage. Et les Black ont un héritage plus lourd que les autres, crois-moi…
- Tu es…
- Marlène ! C'est qui ????
- Eloigne-toi d’elle !

Les éclats de voix déchirèrent la bulle dans laquelle ils s’étaient réfugiés. Ils s’écartèrent si vite l’un de l’autre que le dos de Marlène heurta à nouveau le mur et elle écarquilla les yeux en voyant James, Dorcas et Remus arrivés en courant. Heureusement qu'il n'y avait pas Sirius, il aurai pété un cable de voir Marlène dans les bras de Regulus Pendant une seconde, elle se demanda ce qu’ils faisaient là, avant de se rappeler de leur commando de choc en cuisine. Elle distingua brièvement des sandwiches dans le sac que portait Remus en bandoulière, juste avant que James n’empoigne Regulus par le col de sa cape, les traits déformés par la colère.

- Qu’est-ce que tu lui as fait ? Cria-t-il. Hein ? Réponds !
- Lâche-moi, Potter, dit Regulus d’une voix glaciale. Tout de suite.
- James, arrête, il n’a rien fait ! Lache-le James, même si je t'aime il faut que tu le lâche, c'est pas la méchant, le méchant c'est l'autre crétin

Marlène voulut s’interposer, mais Dorcas lui bloqua le passage et passa un bras réconfortant autour de ses épaules, examinant son visage rougi par les larmes et la marque violette qui commençait à fleurir sur son poignet, là où Mulciber l’avait agrippé quelques minutes auparavant.

- Milles gorgones, souffla-t-elle, tu vas bien ? Il t’a frappé ? Jeté un sort ?
- Non, tu ne comprends pas… Reg’ !
- Tais-toi, Marlène, dit-il d’une voix sourde. Tais-toi !

Il lui décocha un regard d’avertissement, lui intimant silencieusement de se taire, mais elle connaissait James. Son sens de la justice n’avait d’égal que son entêtement. S’il pensait que Regulus l’avait attaqué, il ne le laisserait pas repartir indemne.
James ne l’avait d’ailleurs toujours pas lâché et, du coin de l’œil, elle s’aperçut que Remus avait sa baguette levé, prêt à intervenir.

- James, ce n’était pas lui, laisse-le ! Il m’a sauvé !

Tout le monde parut se figer et il y eut un long moment de flottement alors que James, Dorcas et Remus échangeaient des regards d’incompréhension. C'est si compliquer à croire, bon moi aussi à leur place j'aurais bugué

- Quoi ? Lâcha Dorcas. Je comprends plus rien, c’est nous qui venons de te sauver.
- Non, c’est Mulciber qui s’en est pris à moi, et Regulus m’a aidé. Je vais bien !
- McKinnon, arrête…
- La ferme, Reg’, je ne veux pas rester les bras croisés à te regarder prendre le blâme pour cette brute !

James sembla hésiter puis, après un hochement de tête de Remus, ses poings se décrispèrent lentement. Dès qu’il le lâcha, Regulus se dégagea d’un coup sec, le visage fermé. Marlène sentit l’appréhension lui nouer le ventre alors que lui et James se fusillaient du regard. Heureusement, ce fut Remus qui reprit de son ton calme et posé habituel.

- Donc Mulciber t’a fait ça ? Tu l’as vu formellement ?
- Oui, il n’a pas pris la peine de se cacher… Il a dit que c’était un message pour mon frère à cause… à cause de ce qu’il a fait.
- Je vois, souffla-t-il. Je vais le rapporter à McGonagall, avec ce qui s’est passé l’année dernière et aux vus de ses antécédents, il devrait…
- Non ! Refusa Regulus, catégorique. Personne ne parlera de quoique ce soit.

Remus haussa un sourcil, surpris.

- Mais il doit avoir ce qu’il mérite, protesta Dorcas, indignée. On ne peut pas le laisser s’en tirer encore une fois.
- Je lui ai dit que je m’occupais de Marlène. S’il apprend que j’ai menti et qu’en plus je l’ai balancé aux professeurs…
- … tu passeras pour quelqu’un de bien pour une fois ? Lança James, goguenard. Quoi ? Tu as peur que ta réputation de cruel Serpentard soit remise en question ?
- Potter, toujours à faire ce qui est bien quand ça l’arrange sans se soucier des conséquences pour les autres, c’est ça ?
- C’est censé vouloir dire quoi au juste ?

Le nom de Sirius, implicite, parut flotter dans l’air et personne n’osa intervenir. Marlène, la gorge nouée, tenta de croiser le regard de Regulus, mais il s’obstina à l’ignorer. Oh punaise, ça sens le caca

- Bon, dit Dorcas, on va continuer à se regarder dans le blanc des yeux ?
- Non, on va ramener Marlène à la salle commune, décida Remus. A moins que tu ne veuilles aller à l’infirmerie ?
- Pas besoin…

Il hocha la tête. D’un mouvement souple, il ramassa le sac de nourriture à ses pieds, puis commença à avancer. Marlène piétina sur place, hésitante, et Dorcas la saisit par le bras avant de l’entraîner derrière elle, protectrice. Seul James ne fit pas mine de les suivre.

- James ? Appela Remus. Allez, viens. oui viens James, s'il te plait
- Je vous rejoins, dit-il d’un ton étrange. Allez-y.

Remus soupira sans insister. Il fit signe aux deux filles de l’imiter et ils s’en allèrent, non sans que Marlène ne jette un dernier regard d’excuse par-dessus son épaule à Regulus. Il l’ignora une fois de plus, même si elle ne savait pas si c’était sciemment ou si c’était parce qu’il était trop occupé à paraître menaçant en face de James.

- Remus, ce n’est pas une bonne idée de les laisser seuls… protesta-t-elle.
- Peut-être pas, reconnut-il, mais pour l’instant ma priorité c’est toi. James sait se débrouiller.
- Et tu as des explications à nous donner, ajouta Dorcas d’un air conspirateur. Regulus Black, sérieusement Marlène ? D’où ça sort ?
- Je… Tu ne comprends pas…
- Non, ça, c’est sûr. Je pensais que tu serais la dernière personne de ce groupe à avoir un secret pareil. Juste pour vérifier : tu n’es pas gay ni atteinte d’une maladie et tes parents vont biens ? Avec nos antécédents, je préfère poser la question.
- Ce n’est pas drôle, Dorcas !
- On parlera au calme quand on sera revenus à la salle commune, d’accord ? Intervint Remus. J’avoue que je suis curieux aussi. Oh et bon sang, qu’est-ce que je vais dire à Sirius… ?

**
*


James fit longuement face à Regulus, le corps tendu. Il avait déjà ressenti cette tension entre eux la semaine passée lors de l’Epreuve de vol durant laquelle Regulus n’avait cessé de passer ses nerfs sur lui, et James voulait enfin crever l’abcès. Il ne connaissait même pas Regulus si bien que ça, n’avait jamais discuté avec lui, mais puisque l’occasion se présentait de régler leurs compte, il n’allait pas la laisser s’échapper. D’autant plus que toute cette histoire avec Marlène, qu’il avait l’air d’étrangement bien connaître, l’intriguait.

- Si t’as quelque chose à me dire, Potter, vas-y, lâcha Regulus. On ne va pas rester là toute la journée.
- Tu vas vraiment laisser Mulciber s’en tirer comme ça ? Après ce qu’il vient de faire ?
- Il n’a rien eu le temps de faire, je suis arrivé avant.
- Va dire ça à Marlène.

Regulus tiqua à la mention du nom de la jeune fille et croisa les bras.

- Je ne changerai pas d’avis, Potter. Laisse tomber.
- Comme pour le Quidditch à 4 pendant le Tournoi ? Tu vas refuser de m’écouter juste parce que tu ne m’aimes pas ?
- T’as gagné ce stupide match il me semble, alors qu’est-ce que ça peut te faire ? Et le monde ne tourne pas autour de toi, malgré ce que ton ego semble croire.
- Donc ton attitude n’a rien à voir avec moi ? Insista James. Parce que je suis à peu près sûr que je ne t’ai jamais rien à fait personnellement.

Il était sincère en disant cela. Il avait fait de nombreuses blagues, voire plus s’il devait être honnête, à beaucoup de Serpentard mais Regulus n’en faisait pas parti. Il avait toujours été hors limite pour les Maraudeurs.

- Rien fait personnellement ? Répéta Regulus, incrédule. Soit tu es un bon menteur soit terriblement stupide !
- Quoi ?
- J’ai autre chose à faire…

Regulus tenta de contourner James, mais ce dernier tendit le bras et l’empêcha de s’esquiver.

- C’est à cause de Sirius ? Demanda-t-il finalement. Ça sens vraiment le caca

Autant briser la glace tout de suite, ils tournaient autour du chaudron depuis bien trop longtemps. Il sut qu’il avait tapé dans le mille en voyant l’expression de colère de Regulus. C’était troublant pour lui de voir à quel point il ressemblait effectivement à son meilleur ami. Tout le monde le disait, et pourtant il n’y avait pas prêté grande attention jusqu’ici. Physiquement, la ressemblance était indéniable, bien sûr. Même cheveux noirs profonds, même yeux gris, même traits fins. Néanmoins, pour James, la ressemblance allait au-delà. Il se demandait si parce qu’ils avaient été élevés ensemble, mais ils partageaient aussi certaines réactions corporelles ou cette façon de se braquer dès qu’ils se sentaient mal à l’aise ou menacer.

- Tu es la dernière personne avec qui j’ai envie d’évoquer mon frère, Potter. Mais puisqu’il te parle à toi, passes lui donc le bonjour, ajouta-t-il avec sarcasme.

L’accent sur le « mon frère » n’échappa pas à James qui commençait à réaliser où se trouvait le problème.

- Ne fais pas comme si c’était simplement lui qui ne voulait pas parler, rétorqua-t-il. Toi aussi tu…
- Tu ne sais rien, Potter. Arrête.
- Quoi ? C’est de ça dont il s’agit ? De la jalousie ? Ce n’est pas de ma faute si Sirius…
- Bien sûr que si ! S’écria Regulus. Ne fais pas l’innocent ! Tu as foutu ma famille en l’air !

James resta estomaqué. Il cligna des yeux, incertain, ce qui parut encore plus énerver Regulus qui le repoussa des deux mains. Il trébucha mais réussit à rester debout et inspira pour tenter de rester calme.

- Je n’ai jamais voulu me mettre entre vous, dit James sincèrement.
- Quelle importance que tu l’aie voulu ou non ? Répliqua Regulus avec hargne. Tu m’as quand même volé mon frère…

Les épaules de James se tendirent et il sentit le besoin irrépressible de se défendre. Il comprenait la colère de Regulus, mais ce n’était pas juste. Il n’avait rien fait de mal.

- Je ne suis pas responsable de vos choix à tous les deux, contra-t-il d’une voix ferme. J’ai été là pour lui quand il en avait besoin, tu ne peux pas en dire autant. Il détestait les idéaux des Black, tu le sais aussi. Il t’a demandé de le suivre.
- Et qu’est-ce que j’aurai fait ? Craqua Regulus en haussant la voix. Je serais venu chez toi ? On ne se connait pas ! Et il n’a pas toujours détesté notre famille ! C’est toi qui lui as mis des idées dans la tête ! Avant de partir pour Poudlard il était toujours mon grand frère, il m’a promis qu’on se retrouverait à Noël…. Mais quand il est revenu il ne parlait que de toi, des Maraudeurs, de tolérance envers les gens différents. Il ne pouvait plus avoir une conversation avec ses propres parents sans leur jeter des horreurs à la figure et il m’a repoussé comme si j’avais la dragoncelle d’un coup. Je n’avais pas changé, il ne m’a même pas laissé une chance, il m’a juste…exclu de sa vie. Tout ça à cause de toi !
- Ce n’est pas vrai, tu le sais…

Mais lui-même n’était plus aussi convaincu de ses mots qu’il y a une minute alors que son cœur battait à tout rompre et qu’un trouble étrange se répandait dans sa poitrine.

- S’il ne t’avait pas rencontré, j’aurai toujours un frère, martela Regulus, les traits déformés par la douleur.

James trouva qu’il ressemblait horriblement à un petit garçon blessé à cet instant, tout comme Sirius lorsqu’il faisait face à sa mère. Cette constatation renforça son malaise.

- Tu sais ce qu’il m’a jeté à la figure la dernière fois qu’on s’est parlé ? Hein, Potter, toi qui crois toujours tout savoir mieux que tout le monde ? Tu le sais ?
- Non…
- Il m’a dit « James est mon frère, plus que tu ne le seras jamais ». Assez équivoque, non ?

Dans ses oreilles, la phrase résonna avec la voix de Sirius. Il l’imaginait affirmer cela avec force et pour la première fois, James n’en ressentit pas que de la fierté. Les poings serrés, il observa Regulus qui avait l’air plus en colère que triste, comme s’il s’était résigné, ou comme s’il lui était plus facile d’en vouloir aux autres que d’affronter sa peine.
Brusquement, James revit Sirius arriver chez lui le fameux soir où il s’était enfuit. Il était trempé, tremblant, et avait un bleu sur la joue. Il se souvenait encore de ce qu’il lui avait dit, brisé et impuissant : « J’ai essayé, James ! Je te jure que j’ai essayé ! Je lui ai proposé de venir ! ». Et puis il y avait toutes les fois où Sirius avait reculé devant un mauvais tour, tout simplement parce que Regulus était impliqué. James se souvint également des souffrances aussi ben physiques que mentales que Sirius avait dû endurer au Square Grimmaurd.
Une partie de sa culpabilité s’envola et il redressa la tête.

- Ce n’est pas de ma faute, dit-il doucement. J’ai aidé Sirius quand sa famille lui a tourné le dos, mais je ne l’ai jamais forcé à rien. Ne lui enlève pas son libre arbitre. Ce que tes parents lui faisaient ou attendaient de lui… ça n’avait rien d’une famille.
- C’était la mienne…
- Alors j’en suis désolé. Regulus, s’ils te faisaient ce qu’ils lui faisaient, tu devais bien comprendre…
- Non, coupa-t-il. Ils ne m’ont jamais rien fait. C’était Sirius qui…AAAAAAAhhhhhh Sirius je t'aime aussi, beaucoup trop même, ou pas, mais pourquoi tu prenais tous pour toi, hein ???

Il s’interrompit tout seul, mais James n’eut pas de mal à deviner. Sirius lui avait déjà avoué que souvent, il prenait le blâme pour son petit frère, même si la faute n’était pas de lui, pour ne pas que ses parents s’en prennent à Regulus.

- Tu sais quoi, Potter ? Ça ne sert plus à rien aujourd’hui. Tu as gagné de toute façon.
- Non, attends…

Cette fois, Regulus le repoussa avec plus de force que la première fois, et força le passage. Impuissant, James le regarda partir, le cœur lourd.
Le chapitre est génial, mais la fin elle est trop triste, pauvre Regulus, c'est surtout cette phrase qui passe mal:
- Il m’a dit « James est mon frère, plus que tu ne le seras jamais ». Assez équivoque, non ?
Cette phrase elle passe vraiment, vraiment mal!! Sinon c'était vraiment génial, quitte à me répéter mais bon, pas grâve!Le personnage de Regulus est de plus en plus découvert et on voit le petit frère derrière le garçon froid et distant. Regulus me fait vraiment de la peine, dans ses actes, ses paroles, ses émotions, sa colère chargée de tristesse.. Et quand on pense à ce qu'il va faire pour stopper Voldemort, son sacrifice, j'aime à penser qu'il a fait ça pour Sirius et Marlène.
Sofiaaz

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Sofiaaz »

Un chapitre où on en apprend plus sur Regulus c'est ce qu'il nous fallait je pense. Il me fait de la peine. Des fois je m'imagine s'il avait été envoyé à Griffondor comment aurait été sa vie. Par contre je veux un baiser avec Marlène, ils le méritent tout les deux :)
Ne tue pas tout de suite Alexia s'il te plaît j'aimerais bien voir plus de chapitre avec elle et Sirius.
Bref, super chapitre
À bientôt au prochain chapitre :mrgreen:
cochyo

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par cochyo »

SofiaLove05 a écrit : Ne tue pas tout de suite Alexia s'il te plaît j'aimerais bien voir plus de chapitre avec elle et Sirius.
T’inquiete On sait qu’ellemourrat Après l’arrestation de Sirius ! En plus on sait que ça ira même mieux ! Et de toute façon ana ne se priverai jamais d’ajouter du ‘’ lovelovelovelovelove’’ :lol:
Perripuce

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Perripuce »

COUCOU ANNA ! Ravie de voir que tu as repris ton rythme de croisière :mrgreen: :mrgreen: Commentons à présent !

Déjà le chapitre sur l'orientation, je l'ai lu il y a longtemps mais je me souviens que 'j'avais beaucoup aimé, de sa structure à son contenu, c'était vachement bien fait ! Bravo !

Maintenant les autres, que ... j'ai pas lu :lol: :lol: Pardon j'étais déconnecté et j'ai fait une grosse relecture des EDG (que j'ai repris. Deux pages, mon plus gros quota depuis deux ans, je suis fière de moi ! D'ailleurs j'ai une hésitation pour la forme, j'hésite à demander votre avis, parce que tout mes tableaux récapitulatfs ne mènent à rien :lol: BREF TON CHAPITRE))

Chapitre 22
Celle de James.
Du coup, elle va être comme une groupie devant la scène? :mrgreen: Non je me doute que Lily est beaucoup trop digne pour cela, mais bon ...

Oh mince, Severus. Mais ils ne sont plus potes, à ce moment là? Non? Il va péter un câble pour James? C'est ça? Ah bah oui c'est ça. Olalala ... Evidemment qu'il n'est pas perdu, Lily et sa seule lumière ce sera toi ... RAH ces moments Severus-Lily me rappellent trop les souvenirs du prince dans le film (précisément celui-la où j'éclate de sanglots) et du coup j'ai envie de pleurer ...
Un peu plus loin, Regulus était entouré de Livia Fawley et d’Antonin Dolohov
On a plus trop de nouvelles de lui depuis qu'il est passé du côté sombre de la force, lui ...

Aubergine sur le coup j'ai bugué :lol: :lol: Tu me fais beaucoup trop rire Anna' :lol:

Dumbledore est un génie. Du Quidditch à 4 ! Excellent ! "En division junior amateur", tu fais ça bien Anna :lol: :lol:
54km/h
Seulement? Je sais pas, je les voyais aller beauceauo beaucoup plus vite en balai ... Ou alors c'est une blague que je n'ai pas capté?
Tu vas avoir un conflit d’intérêt, non ? Demanda Alexia à Dorcas, amusée. Tu vas soutenir qui ? Ta maison, ta sœur, ou ta copine ?
:lol: :lol: :lol:
et Meadowes… ? Qu’est-ce qu’elle fait ? Gardienne, sérieusement ? Qu’est-ce que c’est que cette stratégie, même si elle arrête le souaffle elle va être propulsée dans les buts avec ! Vous avez vu son poids ?!
Mon copain m'a regardé chelou parce que je viens d'exploser de rire en lisant cette phrase :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:

Il est trop mignon James avec Artemisia - et d'ailleurs je la trouve assez mignonne cette gamine ! Mais je sens que cette entraide va payer, ce serait le genre de Dumbledore de donner des points en plus pour ça - un peu comme les 10 points qu'il a donné à Neville dans le tome 1 :lol:
Mais niveau vocabulaire et tactique sportive c'est excellent, Anna ! Bientôt on va te retrouver à la place de Grégoire Margotton pour les match de l'EdF :lol:
Toutefois, continua-t-il après un temps d’arrêt en souriant, les professeurs et moi-même voudrions saluer l’esprit d’entraide de miss Meadowes et monsieur Potter qui incarne à merveille l’âme de ce Tournoi. C’est pour cela que nous leur avons accordés 50 points supplémentaires chacun !
Je l'avais sentie venir celle là :lol: :lol:
Quand la foule envahit le terrain, il se laissa entraîner par la marée humaine comme s’il venait de gagner la Coupe du Monde.
At first I was afraid, I was petrified ... https://www.youtube.com/watch?v=OMc1_Sdg73o
Lalalalala ...


Chapitre 23

Ok le début du chapitre est creepy. Marlène, qu'est-ce que tu as fait?
Je croyais que John Lennon était ton héros, protesta Alexia en se massant les tempes. Tu as dit hier que « pour un moldu », il était hyper cool.
Anna', avoue c'est toi qui parle :lol: :lol:
Benjamin
Pavard je ne crois pas que vous connaissez, il sort de nulle part une frappe de ... Ah pardon quoi? C'est pas le même Benjamin? Pardon je me recentre :mrgreen:

Oh Alexia ... Elle fait décidément trop de la peine, et heureusement qu'elle mourra pas durant ATDM (Hein? Enfin ça dépend jusque où tu veux aller avec ATDM (jusque ou d'ailleurs?) mais S'IL TE PLAIT ne la fait pas mourir devant nos yeux ...

Bon sang Mulciber ... Est-ce que Regulus ne pourrait pas arriver en héros derrière et sauver Marlène pour prouver qu'il y a encore du bon dans son petit coeur?
ne vague de soulagement déferla sur elle en reconnaissant Regulus.
Ah il suffit de demander. Non mais sans déconner quel sale petit rapace ce Mulciber, de quel droit il ose toucher Marlène?
Bon en tout cas je réclamais du Regulus, merci de m'en donner :mrgreen:
James. Ce n'est pas toi que j'avais réclamé, en héros. Moi je voulais du Regulus. Alors laisse nous en tête à tête - bon certes avec Marlène, mais bon.

Je respire plus je suis en apnée là. J'ai envie de prendre Regulus dans mes bras et de le serrer très fort - en plus j'ai un problème avec les relations fraternelles, c'est toujours celle que j'aime le plus, à la fois dans la lecture que dans l'écriture. Celle de Sirius et Regulus ... Rah Anna', tu la décris si bien.

De merveilleux chapitres !
Mimie99

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Mimie99 »

HEY! Désolée, ça fait vraiment longtemps que je ne suis pas passée par ici pour lire... Tu m'en vois franchement désolée :? :oops: À chaque fois que je voyais tes messages sur mon mur, je me sentais mal, car je me disais qu'il faudrait bien que j'aille les lire... (faut pas chercher, je me sens coupable très, très facilement :roll: ) Bref, bref, on s'en fout. Passons aux chapitres...

Chapitre 22 (si je me souviens bien comment on lit les chiffres romains :lol: ):

Je suis désolée, mais j'ai trouvé l'image d'une Lily qui tombe à cause de son écharpe amusante :lol: Même si ce n'est pas vraiment arrivée. Personnellement, j'ai de la difficulté avec Rogue, il a trop pris de mauvaises décisions dans son existence (même s'il a eut une vie de merde). Alors, pendant sa discussion avec Lily je me disais simplement « Tu peux t'en aller, s'il-te-plaît, car on sait tous que tu ne te réconcilieras pas avec Lily, PAS VRAI? » :roll:

Je dois avouer honteusement un truc... J'avais complètement oublié le Tournoi :roll: Je sais, c'est incroyable. Mais je l'avais oublié. Et même les autres Épreuves. Bref, j'ai tellement oublié de trucs que je me dis que je devrais peut-être recommencer du début. Et il y a Next Generation que je n'ai toujours pas continué (hors sujet, mais tant pis, je trouve ça frustrant).

(PANIQUE. Je dois terminer ce commentaire avant 30 minutes! Et je n'ai pas lu l'autre chapitre. Allez, on se dépêche...)

J'ai détesté le comportement de gamin de Regulus. Non, mais! L'idée c'est de travailler en équipe. Crache sur James après le match, si tu veux, mais bouge-toi le derrière à aider ton équipe, merde! Là, on aurait presque dit qu'il voulait perdre. Pfff... M'enfin. J'ai adoré le léger lien entre James et la petite soeur de Dorcas! Je me dis que c'est presque dommage que James n'ait pas eu de petit frère ou de petite soeur...

Sinon, le Lily Aubergine était hilarant :lol: Et pendant une seconde, je dis bien une seconde, j'ai vraiment eu peur que ce soit vraiment le cas :lol: :oops: :roll: La suite m'a rassurée :lol:

Entre deux: Je panique, la fenêtre pour la mise à jour de mon ordi a disparu et j'ignore totalement comment de temps il me reste! ARGH, JE DÉTESTE ÇA! D'accord, je me calme. Je vais lire le prochain chap'...

Chapitre 23:

D'accord... avec ce début, je le sens vraiment mal :shock: Pourquoi j'ai l'impression que ça va nous retomber dessus à la fin? Du chapitre, ou encore... pire. Attendre au prochain? :shock:

Non... Non... Pas la maladie d'Alexia, s'il-te-plaît :(

Ou peut-être que Marlène va se retrouver dans la merde avant même la fin du chapitre, tout compte fait :? En tout cas, je reste avec le pressentiment (et ce depuis le début du chapitre) que Regulus va faire un petit retour :lol:

D'accord... les baies de sureau me font à la fois penser à la baguette de sureau et au sureau mortel (un ayant rapport avec le sujet et l'autre non... parler de sujet, me fait presque penser à une dissertation :shock: Mon esprit divague un peu, je crois, désolée :lol: Pour ma défense, il est 23h39 chez moi... et j'ai eu philo aujourd'hui :roll: )
- Et bien je suis parfaitement capable de m’en charger, affirma-t-il en sortant lui aussi sa baguette avant de faire face à Marlène. L’offense faite aux Black sera lavée par quelqu’un qui en porte le nom.
Horrifiée, Marlène fixa Regulus sans y croire.
Mais on sait tous que c'est du bluff! Panique pas, ma grande. Enfin, ça ne l'aurait pas été si ça avait été quelqu'un d'autre, mais là, quand même... :roll: J'avais raison pour Regulus, quand même, pour une fois :lol:

Est-ce qu'il est possible de tuer Mulciber? :evil: Parce que si c'est le cas, je me porte volontaire! :twisted: On ne touche pas, Mulciby. Non, on ne touche pas. Et on ne regarde pas non plus. Tu fous le camp et c'est tout... :evil:
Elle eut honte d’avoir cru pendant une seconde qu’il allait véritablement l’attaquer.
Le bluff, comme j'ai dit. Il ne faut pas être trop crédule, parfois :roll: Mais bon, il n'est pas toujours très... cohérent dans son comportement.
- Oh Marlène, toujours aussi naïve !


En un sens, je suis d'accord, mais juste à cause du bluff :lol: Et aussi pour la guerre, évidemment.

Bon, le trio aurait pu arriver bien avant ou pas du tout. Regulus avait réglé le truc et j'aurais bien aimé que Marlène et lui discutent encore un peu. Ça faisait longtemps... (mais peut-être que c'est seulement dans ma tête?)

J'appréhende la discussion entre Regulus et James, mais j'ai très hâte de voir ce que ça va donner aussi. Une petite et bonne engueulade? Ou des regards meurtriers?

NOOOOON! C'était l'horreur! J'étais en train de profiter allègrement de la confrontation James/Regulus quand mon ordinateur a enclenché cette foutue mise à jour! Life is unfair... Vraiment. Pour le coup, je n'ai eu que le temps de sauvegarder ce commentaire dans mes brouillons :shock: Maintenant que ma panique et mon désarroi est passé... revenons au chapitre...

Et le verdict est... Engueulade!

Et... de mon côté le verdict est... malaaaaise. Pauvre Reg... C'est triste pour lui, vraiment :cry: Je ne dirai pas triste à en pleurer, car je ne pleure pas en ce moment, mais je me sens terriblement mal pour lui. Et pour Sirius. Et pour James. Et pour ces trois-là, en fait. Je répète : Life is Unfair.

Au final le chapitre ne s'est pas terminé comme je le croyais, mais quand même sur un passage... je ne dirai pas chiant, mais presque. Cela dit, je crois qu'ils avaient besoin de ça. Cet affrontement.

Bon, voici ce qui conclut ce commentaire. Qui est... plutôt long. Je l'avoue. Et complètement décousue. Mais bon, ce n'est pas important. En tout cas, je te le dis tout de suite, j'ai adoré ces chapitres et j'en ai savouré chaque seconde (même si j'ai été momentanément envahie par la rage et l'envie de tuer mon ordinateur...) Je te demande encore pardon pour mon retard, et aussi pour ce commentaire un peu... pêle-mêle. En tout cas, continue comme ça! Je meurs d'envie de savoir la suite, maintenant, c'est malin :lol: Le prochain chapitre est pour quand? xD Bonne continuation et à la prochaine!

Heure de fin: 00h50 (Mais quelle bonne blague, hein? Un bon trente minutes de mise à jour dans ma lecture!)
annabethfan

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par annabethfan »

Salut à tous !! J’espère que tout le monde va bien (vous devriez, on est champions du monde après tout… oui je voulais juste le rappeler comme ça, c’est gratuit, ça fait plaisir :lol: )

Merci à tous pour vos commentaires, ils m’ont fait comme toujours hyper plaisir !

Perri, pour le 54km/h sur un balai, j’ai mis totalement au pif je me rends absolument pas compte des vitesses :lol: Genre j’ai pas mon permis ni rien et j’ai absolument pas le compas dans l’œil, surtout en ce qui concerne les balais volants c’est assez dur de se les représenter, mais toi qui est spécialiste du sport n’hésite pas à me corriger ^^ (Et oui j’avoue pour John Lennon, c’est moi qui parle :lol: ). Bon sang, la chanson de Pavard j’arrive pas à me la sortir de la tête, je l’adore !

Mimi99, je suis contente que tu sois revenue lire et que tu aies laissé un commentaire, c’est très gentil, un énorme merci !

Bonne lecture !


Chapitre XXIV : Cartes sur table

- Qu’est-ce qui prend tant de temps à Marlène ? Murmura Alexia.
- Aucune idée… T’inquiète pas, elle ne va pas tarder.

Alexia soupira et enfouit son visage un peu plus contre Sirius. Son mal de tête avait empiré et elle avait abandonné l’idée de continuer –de commencer serait plus honnête– son devoir de sortilège. Avec des gestes lents et répétitifs, Sirius jouait avec une mèche de ses cheveux d’une main tandis que l’autre reposait sur sa hanche.

- Qu’est-ce que tu penses du coup de Benjamin ?
- Je te l’ai dit, j’approuve totalement, répondit Sirius. Il est temps que quelqu’un remette mon père à sa place.
- Mais… Il est impliqué directement avec les mangemorts ? Demanda-t-elle, hésitante.

Elle sentit sa main se figer. Elle savait que Sirius n’aimait pas en parler, surtout avec elle, et elle ne voulait pas le pousser dans une conversation inconfortable pour lui, même si elle était horriblement curieuse. Il mit plusieurs secondes à reprendre la parole.

- Non, pas comme tu le penses, soupira-t-il. Du moins, il ne l’était pas quand je suis parti. Mes parents… ils aiment tirer les ficelles en coulisse. Ils sont plus une sorte de soutien silencieux comme la plupart des vieilles familles et des personnes qui soutiennent Tu-Sais-Qui. Tu ne les verras jamais mener des attaques avec un masque ou avoir la marque des ténèbres au bras, mais ils sont tout aussi dangereux dans ce qu’ils font.
- C’est-à-dire ?
- Déjà, financièrement. Je ne doute pas qu’ils aident pas mal de monde pendant des procès ou qu’ils prêtent des propriétés qui permettent aux mangemorts de se rassembler.
- Et cet argent… comment ils l’ont ? La société de gestion de ton père… il détourne de l’argent ou fait des trucs illégaux ?

Dans sa tête, elle se représenta Orion Black en parrain de la mafia, mais Sirius éclata de rire.

- Non, princesse. Les Black n’ont pas besoin de ça pour être riches.
- Excuse-moi, monsieur le milliardaire ! Répliqua-t-elle en riant.
- Pas dans ce sens-là… Je veux dire, mon père est peut-être un salaud de première, mais si je peux lui reconnaître quelque chose, c’est qu’il est un requin en affaire. Il a renforcé sa fortune en toute légalité, avec l’aide de son réseau de connaissance évidemment.
- Quel réseau ?
- C’est toujours plus simple quand tu t’es construit des alliances depuis l’enfance parce que tes parents te traînaient à des fêtes ou des bals organisés par l’élite des sang-purs, expliqua Sirius patiemment. Par exemple, son principal associé est Claudius Travers et ils se connaissent depuis leurs huit ans, alors que Penelope Carrow, qui gère la communication et les relations publiques de l’entreprise, est l’une des meilleures amies de ma mère.

Alexia laissa échapper un sifflement impressionné. Encore une fois, il lui parlait rarement de son enfance, mais d’après ce qu’elle entendait, ils n’avaient clairement pas eu la même. Elle passait ses week-ends à regarder la télévision ou aller faire du vélo avec des amies pendant que lui apprenait la valse pour plaire à des futurs partenaires commerciaux.

- Et toi ? Tu allais à ces soirées ?
- Oh oui ! Et je m’ennuyais à mourir. La plupart du temps, je devais danser avec l’une des jumelles Zabini ou supporter Elizabeth Yaxley et Evan Rosier parce qu’on avait à peu près le même âge. Pendant un moment, ma mère voulait même me marier à Livia Fawley.

Il annonça cela d’un ton neutre parfaitement maîtrisé, à tel point qu’Alexia eut un temps de réaction avant de comprendre ce qu’il venait de dire et elle s’étrangla presque de surprise et d’indignation mêlées.

- Quoi ? Lâcha-t-elle. Livia Fawley ? Elle sort pas avec… ton frère ?
- Elle-même, confirma-t-il. C’était leur saint club des « Vingt-huit sacrés ».
- Qu’est-ce que c’est que ça encore ?

Parfois, Sirius semblait oublier que même si elle était sang-mêlé, elle avait été principalement élevée dans le monde moldu. En se mariant, sa mère avait pour ainsi dire quitté la société sorcière et ses seuls contacts avec la magie en étant enfant venaient de sa sœur et de son frère à Poudlard. Elle avait donc été parfaitement renseignée sur le système éducatif sorcier et le Quidditch, mais beaucoup moins sur l’aspect politique, historique ou encore sociologique.

- C’est le surnom qu’on donne généralement aux familles qui figurent dans le Registre des Sang-Pur. Il été rédigé anonymement dans les années 30 environ et répertorie les vingt-huit familles de sorciers qui sont « d'authentiques » sang-purs.

Le sarcasme et la colère dans le ton de Sirius ne lui échappa pas.

- Et les Black y sont, j’imagine ?
- Oui, comme plein d’autres que tu connais. Les Londubat, les Malefoy, les Avery, les Nott, les Ollivander, les Rosier, les Lestrange, les Macmillan, les Abbot… Toutes les familles ne sont pas mauvaises, tu vois. Je croisais souvent Frank et Alice pendant les rassemblements par exemple.
- Et les Potter ?
- C’est là que c’est intéressant, dit Sirius, un rictus au coin des lèvres. Ils ne figurent pas sur le Registre, ce qui est assez bizarre puisque c’est une très vieille famille également, même si elle n’est pas aussi connue que certaines. Mais une quinzaine d’année avant la rédaction du registre, Henry Potter, le grand-père paternel de James, a accusé publiquement le ministre de la Magie Archer Evermonde qui interdisait aux sorciers de porter secours aux moldus pendant la Première Guerre Mondiale. Autant te dire que ça n’a pas plu à pas mal de personne. On pense que c’est pour ça que les Potter ne sont pas sur le Registre.
- J’imagine que ça ne les a pas beaucoup dérangés…
- Non, évidemment. Henry Potter avait depuis longtemps pris sa retraite et Fleamont accroissait la fortune familial en inventant sa potion capillaire, alors ils s’en moquaient bien tous les deux.
- Mr Potter n’a pas toujours été Auror ?
- Pas dans sa jeunesse, non. Avec James, on se moque toujours de lui parce que quitte à inventer une potion capillaire, qui s’appelle Lissenplis en plus, il aurait pu faire quelque chose pour les cheveux incoiffables de son fils !

Alexia rit et se retourna sur le dos pour pouvoir le regarder dans les yeux. Maintenant qu’il s’était mis à parler, elle n’allait pas laisser passer l’occasion de lui poser toutes les questions qu’elle avait en tête. Elle ressentit une certaine fierté à le voir s’ouvrir à elle un peu plus que d’habitude, lui à qui elle avait tant de mal à arracher quelque chose dès qu’il s’agissait de sa famille ou son enfance.

- Tu as dû apprendre toute l’histoire de la famille Potter avant d’emménager chez eux ? Plaisanta-t-elle.
- En fait, j’ai connu le grand-père de James pendant deux ans. Il est mort quand on était en deuxième année, mais il adorait nous raconter plein d’histoires quand on venait dîner chez eux. A la fin, il radotait tellement que Peter récitait en même temps que lui. Et puis, quand j’étais petit, ma mère nous donnait des cours sur l’histoire sorcière, à sa façon évidemment. On a appris la généalogique des « Vingt-huit sacrés » sur le bout des doigts.
- C’est glauque pour des enfants… marmonna Alexia.
- Et surtout des conneries. Je peux t’assurer que pratiquement aucune des familles de ce Registre n’est totalement sang-pur. On a tous au moins quelques ancêtres moldus ou né-moldus. Dans le cas des Black, on les renie et on les efface de la tapisserie familiale tu me diras…
- Radical, mais efficace, dit-elle, sarcastique.
- Le plus drôle, c’est que certaines familles ne voulaient pas être sur le Registre. Les Weasley en étaient indignés ! Tu te souviens d’Arthur Weasley, il était en septième année quand on est arrivés ? Un rouquin ?
- Vaguement, peut-être…
- Bah son grand-oncle a failli en venir aux mains avec Teignous Nott dans le hall du ministère. C’était lui qu’on soupçonnait d’avoir écrit le Registre à l’époque, c’est pour ça. Il criait que les Weasley étaient fiers d'avoir des moldus parmi leurs ancêtres, ce qui leur a évidemment valu l'accusation de traîtres à leur sang. A contrario, d’autres familles se sont insurgés de ne pas figurer dessus ! Les Goyle et les Mulciber notamment.
- On t’a déjà dit que tu devrais remplacer Binns pour les cours d’Histoire de la Magie ? Parce que tu me captives !
- Mes yeux font souvent cet effet, princesse, répliqua-t-il, goguenard.
- Sirius, ton ego, lança une voix.

Alexia sursauta. Trop absorbée par l’histoire de Sirius, elle n’avait pas vu Remus, Dorcas et Marlène qui étaient revenus. Elle ouvrit la bouche pour leur demander où ils étaient passés et étouffa un cri en voyant l’état dans lequel se trouvait Marlène.
La jeune fille blonde avait les yeux rougis, des traces de larmes encore visibles sur ses joues rondes, et elle se tenait le poignet sur lequel un bleu violacé s’épanouissait. A ses côtés, Dorcas paraissait vouloir mettre son poing dans la figure de quelqu’un, tandis que Remus se laissait tomber dans le fauteuil en face d’eux, tendu.
- Merlin, qu’est-ce qui s’est passé ? S’exclama Sirius.
- Marlène…

Alexia se redressa et le regretta aussitôt. Passer à la verticale si brusquement lui donna la nausée en plus de renforcer son mal de crâne, et elle plaqua sa main contre sa bouche.

- Alex, rallonge-toi ! S’écria Marlène en la voyant pâlir dangereusement. Je vais bien, je n’ai rien. Rallonge-toi, je te dis ! Tiens, j’ai ton médicament. C’est à inhaler pendant cinq minutes…

Elle lui tendit une petite fiole dont Alexia se saisit d’une main tremblante avant de s’allonger à nouveau, reposant sa tête sur les genoux de Sirius.

- Qu’est-ce qui s’est passé ? Répéta-t-il dès que Marlène s’assit à son tour.
- Mulciber, dit-elle à voix basse. Il m’a…. accosté sur le chemin de l’infirmerie.
- Il t’a agressé oui ! S’écria Dorcas, révoltée.
- Pour l’affaire entre Benjamin et mon père ?
- Oui… Il a dit qu’il voulait venger l’honneur des Black et envoyer un message à mon frère. Apparemment, il n’a pas fait qu’accuser son patron, il a cité d’autres noms.

Sirius ferma les yeux brièvement et soupira.

- Je suis désolé, Marlène.
- Ce n’est pas de ta faute, objecta Remus, l’air concentré. Mais j’aurai quand même voulu aller le signaler aux professeurs, il devient incontrôlable.
- Pourquoi on ne le fait pas ? Demanda Alexia, perplexe.

Sa question provoqua un moment de malaise. Remus, Dorcas et Marlène échangèrent un coup d’œil équivoque, ce qui éveilla immédiatement sa suspicion.

- Ne me dites pas que vous l’avez assassiné ! On doit aller cacher le corps ?
- Alex ! Non ! Quelqu’un est juste… intervenu et m’a aidé.
- On lui enverra des fleurs, dit Alexia. Et alors ? Qui est ton chevalier servant ?

Cette fois, le nouvel échange de regard entre les trois autres impatienta Sirius qui croisa les bras, intrigué.

- Bon, crachez le morceau !
- Regulus… souffla Marlène du bout des lèvres. Regulus m’a débarrassé de Mulciber en prétendant s’en prendre à moi. C’est pour ça qu’il ne veut pas que ça se sache.

Alexia était sûre que son expression, en d’autres circonstances, aurait été comique avec ses yeux écarquillés et sa bouche entre-ouverte sous le coup de la surprise. Cependant, elle sentit le corps de Sirius se crisper sous le sien et lorsqu’elle osa lever la tête pour le regarder, elle le vit serrer les mâchoires. Il les dévisagea tour à tour, les épaules tendues, avant de s’adresser à Marlène :

- Je suis pas sûr de te suivre, dit-il. Qu’est-ce que mon frère vient faire là-dedans ? Avec toi ? Il passait par là et a décidé dans un élan d’altruiste de t’aider toi plutôt que Mulciber, alors que l’affront de Benjamin envers les Black a fait le tour du château et qu’ils se connaissent tous les deux ?
- Je me posais la même question, lança Dorcas, enfoncée contre son dossier. T’avais l’air de bien connaître « Reg’ ».
- Dorcas…

A la mention du surnom, Sirius haussa un sourcil tandis que Marlène jouait nerveusement avec ses mains sur ses genoux. Alexia aurait presque eu pitié pour elle.

- Je connais Regulus depuis un an, avoua-t-elle à voix basse. On est… amis.
- Marlène, arrête de tourner autour du chaudron. Parle !
- Je ne sais pas quoi dire… On s’est rencontré l’année dernière par hasard, on a parlé, et finalement on s’est mis à se voir régulièrement. Je peux pas dire qu’il a été vraiment gentil avec moi au début, mais au fur à mesure il est devenu plus amical…
- Génial, donc tu as apprivoisé un Black sauvage, résuma Dorcas. Ce que je veux surtout savoir, c’est : est-ce que tu sors avec lui ?
- Oh Merlin… souffla Sirius, la tête dans les mains. Je ne veux pas savoir ça !

Les joues de Marlène s’enflammèrent.

- Non ! Enfin, pas tout à fait… Je l’ai embrassé une fois, mais c’était une seule fois, et…
- Marlène ! Il fréquente des mangemorts ! Sans offense, Sirius…

Sirius n’eut pas le temps de répondre, car Marlène se redressa et perdit finalement son calme face au ton venimeux de Dorcas.

- Il ne fréquente pas des mangemorts, il n’en est pas un non plus, arrête. Il a seize ans, par la barbe de Merlin. Si tu ne condamnais pas les gens si vite, ils ne finiraient peut-être pas rejoindre les rangs de Tu-Sais-Qui. Parfois, tendre la main peut aussi sauver quelqu’un.
- Alors quoi ? Tu le détourne du mauvais chemin, c’est ce que t’es en train de dire ?
- Et toi, qu’est-ce que tu es en train de dire, Dorcas ? Tu me reproches sérieusement d’être ami avec un Serpentard alors que tu sors avec Lucinda ? Je t’ai supporté à la seconde où je l’ai su ! Ne me force pas dans ta haine stupide entre Gryffondor et Serpentard.
- Ca n’a rien à voir, rétorqua-t-elle, piquée au vif. Luce n’a jamais été liée à la bande de Rosier, elle n’a jamais pris parti en ce qui concerne le statut du sang ! Si tu crois que Regulus Black n’a pas le même avis que son père contre lequel ton frère a protesté hier, tu es encore plus naïve que ce que je pensais !
- Ouh la, on devrait se calmer… apaisa Alexia.
- Elle a raison, les filles, approuva Remus d’un ton calme. Je crois qu’aucun de nous n’a le droit de juger Marlène ou de lui demander des comptes sur ses amis.

Dorcas leva les mains en l’air, frustrée, et rejeta ses épais cheveux sombres dans son dos.

- Sirius, défends moi, toi ! Explique-lui ce qui se passe dans les vieilles familles ou les soirées mondaines, les discours qu’ils tiennent sur les moldus. Regulus n’est sûrement pas quelqu’un de recommandable. Enfin, Marlène tu crois qu’il s’est échappé de chez lui et qu’il ne parle plus à son frère pour le plaisir ?
- Ok, assez ! S’écria Sirius, faisant sursauter tout le monde. Dorcas, j’apprécie tes efforts, mais je peux très bien parler pour moi-même. Et ne fais pas comme si tu savais tous des traditions sur le statut du sang. Les Meadowes sont peut-être une vieille famille, mais on sait tous les deux aussi que c’est ton père qui a bâti sa fortune et qu’il y a encore vingt ans vous n’aviez pas accès aux soirées mondaines comme tu dis. Quant à mon frère, c’est plus compliqué que ça, d’accord ?

Le coup de sang Sirius fut suivit d’un long silence. Encore une fois, Alexia fut surprise de constater sa connaissance sur l’histoire de l’élite sorcière. Elle avait toujours cru que les Meadowes étaient riches depuis toujours, comme les Black ou les Rosier. Elle n’aurait pas été surprise d’apprendre qu’ils appartenaient au « Vingt-huit sacrés », même si maintenant qu’elle y pensait, rien ne lui en avait donné de preuve formelle à part leur statut de sang-pur. Depuis qu’elle connaissait Dorcas, elle savait qu’elle était riche. Son amie portait des vêtements hors de prix, dépensait sans compter, et vivait dans un manoir victorien. Tout ça grâce au travail de son père, un riche homme d’affaire peu présent pour ses enfants. Apprendre qu’ils étaient en fait ce qu’on pouvait appeler des « nouveaux riches » lui fit étrange, comme si on venait de renverser toutes ses croyances sur la respectable famille Meadowes.
Dorcas n’en menait pas large non plus. Elle dévisagea Sirius, l’air blessé, et des plaques rouges apparurent le long de son cou et de sa clavicule. Alexia n’aurait pas su dire si c’était à cause de sa colère ou de son embarras.

- Très bien, souffla-t-elle d’une voix blanche. Si vous le prenez comme ça, je n’ai plus rien à ajouter ! Vous ferez ce que vous voulez quand Marlène aura été blessée ou enrôlée chez les mangemorts à cause de ses escapades secrètes avec « Reg ».

Avant que quiconque puisse la retenir, elle bondit sur ses pieds comme une furie et monta les escaliers qui menaient au dortoir sans un regard en arrière. Marlène laissa échapper un sanglot désespéré, visiblement épuisée par sa journée. Remus lui posa une main réconfortante sur l’épaule, puis se tourna vers Sirius avec une lueur réprobatrice dans ses prunelles ambrées.

- T’y es sans doute allé un peu fort…
- Désolé, mais elle ne connaît même pas Regulus. Elle n’avait pas à dire des choses pareilles non plus !
- Je crois qu’il y a des tensions entre Lucinda et certains Serpentard, expliqua Alexia en lui prenant la main avec douceur. Elle est probablement à cran là-dessus aussi. Et elle s’inquiète pour toi, Marlène.
- Mais je lui ai dit que ça allait ! Je suis désolée de ne pas vous avoir parlé de Reg plus tôt, mais c’est mon ami, il ne me fera rien. Et puis… c’était bizarre de venir vous en parler, surtout à cause de toi Sirius. Je ne voulais pas… je ne savais pas comment tu le prendrais.

Les yeux gris de Sirius se perdirent dans le vague un instant et Alexia eut peur qu’il s’énerve à nouveau, mais il reprit calmement, presque hésitant.

- Comme on l’a fait remarquer, je ne fais plus parti de sa vie. Ça serait hypocrite de ma part de t’interdire de le voir.
- Sirius…
- Est-ce qu’il va bien ? Demanda-t-il, la tête résolument baissée.

Marlène sourit timidement, indulgente.

- Oui… Il va bien. Et malgré les bruits qui courent, je peux t’assurer quelque chose : ce n’est pas trop tard. Je n’abandonne pas. Je crois qu’il s’est mis dans une situation dont il ne sait pas comment se défaire, mais il est quelqu’un de bien. Avec moi en tout cas. Et si tu m’aidais, peut-être que…
- Pas moi, non, coupa Sirius. Mais si tu arrives là où on a tous échoué, alors sauve-le de tout ça, Marlène. Parce qu’il ne s’est pas mis dans cette situation tout seul comme tu dis, mes parents et Bellatrix sont responsables. Quand je suis parti, il n’y avait plus d’hériter et il n’a pas eu le choix.
- Ce n’est pas de ta faute, dirent Alexia et Remus d’une même voix qui témoignaient d’une habitude bien rôdée.

Ils échangèrent un sourire, amusés, et Sirius resserra sa prise sur sa main avec reconnaissance. Distraitement, il traçait des motifs alambiqués avec son pouce contre l’intérieur de son poignet, là où son pouls battait.
Marlène regarda intensément Sirius à travers ses cils.

- Je crois surtout qu’il a besoin de son grand frère, même s’il ne veut pas l’avouer, murmura-t-elle.

Le souffle de Sirius se coinça dans sa gorge et il détourna à nouveau les yeux, le cœur au bord des lèvres. Il se demanda si Marlène savait tout ce qui c’était réellement passer entre eux, derrière les portes closes de Square Grimmaurd. Il doutait que Regulus, malgré son amitié avec elle, se soit ouvert à ce point. Parce que si c’était le cas, elle saurait qu’il ne pouvait plus être le grand frère dont Regulus avait besoin. Il l’avait compris il y a longtemps. Il ne pouvait pas retourner vers les Black après leur avoir échappé, et il se détestait pour ça. Il brisait sa promesse, celle qui l’avait faite à son petit frère à l’âge de sept ans. « Je serai toujours là pour te protéger, Reg, c’est promis ».
Sirius secoua la tête. Brusquement, alors qu’il repensait à frère, il réalisa quelque chose.

- Où est James ?

Un énième silence gêné lui répondit. Il plissa les yeux en direction de Remus qui s’agita nerveusement.

- Où est James ? Répéta-t-il, alerte.
- Il… je lui ait dit de nous suivre, mais tu le connais…
- Lunard !
- Il est resté en arrière discuter avec Regulus. Il voulait lui parler seul à seul.
- Oh bon sang Merlin, soupira Sirius. Je devrais aller le chercher…
- Pas besoin, il est là, l’arrêta Alexia avec un mouvement de menton.

Ils se retournèrent tous. Effectivement, le portrait de la Grosse Dame venait de pivoter pour laisser entrer James qui pénétra dans la salle commune, les mains enfoncées dans les poches. Il s’avança vers eux, sans expression, et se laissa tomber dans le fauteuil laissé vide par Dorcas quelques minutes auparavant.
James les fixa un à un sans prononcer un mot, et ce fut Marlène qui craqua la première.

- Alors ? Comment ça s’est passé ?
- C’était intéressant… dit-il prudemment. Tu vas mieux ?
- Oui, comme un charme, assura-t-elle pour ce qui lui semblait la dixième fois aujourd’hui. Vous avez parlé de quoi ?

James ne lui répondit pas. Au lieu de cela, son regard se porta sur Sirius et comme souvent, ils parurent avoir une conversation silencieuse entre eux tandis qu’une myriade d’émotion jouait sur leur visage. Alexia devina ce qu’ils allaient leur demander avant même qu’ils ne le fassent.

- Je pourrais parler avec Sirius ? Deux minutes ? On se retrouve pour le dîner après, d’accord ?
- Bien sûr, acquiesça Remus, déjà debout. Je vais retrouver Lily, ça va être mon tour de ronde de toute façon, et je suis sûr que Marlène a besoin de se reposer.

Il affirma ce dernier point avec un sourire, doublé d’une voix qui ne soufflait aucune réplique. Parfois, Marlène oubliait à quel point il pouvait être aussi sournoisement charmeur que ses amis. Elle voulut tout de même protester, la dernière chose dont elle avait envie était de retrouver Dorcas dans leur dortoir, mais elle ne trouva aucun prétexte qui justifierait sa présence entre les Maraudeurs. En plus, Alexia n’avait toujours pas l’air au mieux de sa forme.
Avec un soupir résigné, elle hocha la tête et aida son amie à se relever doucement. Alexia tangua sur ses jambes et grimaça de douleur avant de s’appuyer contre elle, ce qui lui valut un regard inquiet de Sirius.

- Princesse ? Appela-t-il alors qu’elles s’engageaient dans les escaliers.
- Oui ?
- Si tu ne te sens pas bien d’ici le dîner, je t’emmène à l’infirmerie.
- Je t’aime aussi, répliqua-t-elle pour faire bonne figure.

**
*


Sirius savait pertinemment que James était nerveux, pour la simple et bonne raison qu’il était immobile.
D’ordinaire, il ne tenait pas en place et c’était impossible de le faire assoir trop longtemps sans rien faire. En première année, les cours avaient été une torture pour lui, jusqu’à ce qu’il comprenne qu’écouter avec attention lui servait de distraction. A part de temps en temps où il préférait discuter ou jouer les fauteurs de trouble, il était un élève appliqué, ce qui lui avait toujours rapporté des bonnes notes. Malgré ça, il ne pouvait pas s’empêcher de tourner sa plume entre ses doigts ni de faire tressauter sa jambe, comme des spasmes, ce qui rendait Lily et Dorcas folles. Souvent, Remus appuyait fortement sa main sur son genou pour le faire arrêter, exaspéré lui aussi.
Or, actuellement, il se tenait face à Sirius, enfoncé dans son fauteuil sans bouger.

- Tu lui as parlé ? Demanda-t-il. A Reg ?
- Oui, oui… Je m’attendais pas exactement à ce qu’il m’a dit par contre…
- Pourquoi ?

James redressa ses lunettes sur son nez et se passa une main dans les cheveux.

- Tu sais que j’avais trouvé sa conduite bizarre avec moi pendant l’Epreuve de vol ?
- A juste titre, oui.
- Je lui ai demandé des explications, dit James. Je pensais qu’il m’en voulait pour le match, ou à cause des différents entre Gryffondor et Serpentard. En fait, ce n’était pas tout à fait ça.
- Alors c’était quoi ?
- Toi. Il m’en veut à cause de toi. Il pense que je lui ai « volé son frère ». Ses mots, pas les miens, précisa-t-il précipitamment.

Sirius eut la sensation d’avaler une couleuvre. Il ne s’était pas attendu à ça et une douleur familière qu’il associait désormais à son petit frère se répandit dans sa poitrine. Il ne comprenait honnêtement pas. Il avait toujours tenté de protéger Regulus, jusqu’au jour où il avait atteint son point de rupture et était parti de chez lui, mais même là il lui avait tendu la main une dernière fois. Certes, leur relation s’était dégradée à son entrée à Poudlard, ils ne s’adressaient presque plus la parole, pourtant James n’avait rien à voir là-dedans.
Le problème était que, depuis le temps, il pouvait lire entre les lignes rien qu’au ton de James et à sa façon de le regarder. Les accusations de Regulus l’avaient perturbé plus qu’il ne le laissait paraître.

- C’est faux, protesta-t-il. C’est à cause de lui si on pouvait plus se supporter au bout d’un moment !
- Pas d’après lui… Il a dit que quand tu es revenu de Poudlard, la première année, tu t’es éloigné de lui sans explication. Que tu ne lui avais même pas laissé une chance. Il n’a pas compris ce qui se passait, il avait l’impression de perdre son frère d’un coup. Et il pense que je suis responsable parce qu’on est devenu amis à ce moment-là et que tu es venu habiter avec moi plus tard…

Sirius ferma les yeux. Il aurait voulu dire à James que Regulus avait menti, qu’il avait tout inventé, mais sa voix l’abandonna. Il tenta de voir la situation à travers les yeux de son petit frère de dix ans qui l’avait attendu juste derrière la porte à son retour, le bombardant de question sur le château. Il se revit le repousser un peu plus chaque jour, s’enfermer dans sa chambre pour écrire des lettres à James en lui racontant l’enfer qu’était Square Grimmaurd pendant les vacances. Regulus avait plusieurs fois essayé de le confronter, lui demander ce qui passait, sans succès. Au bout d’un moment, il s’était braqué lui aussi, comme Regulus savait si bien le faire, et à partir de là les deux frères n’avaient jamais plus réussi à véritablement communiquer.

- Ce n’est pas vraiment ça qu’il s’est passé… souffla-t-il. C’est vrai que je ne lui ai peut-être pas expliqué, mais c’était comme si d’un coup je m’étais retrouvé de l’autre côté d’un mur. Je n’arrivais pas à les comprendre, tous. Mes parents, mes cousines, Regulus. Tout ce que j’avais entendu ou vu quand j’étais petit, toutes les choses sur les moldus ou les statuts du sang, j’ai compris cette année-là que ce n’était pas normal grâce à toi, Remus et Peter. J’ai voulu m’éloigner d’eux, Reg inclus.
- Mais si tu lui avais expliqué…
- Il n’aurait pas écouté. Tu n’étais pas avec lui, Cornedrue. Il n’arrêtait pas de répéter les discours de nos parents, ça avait le don de m’agacer. Quand il dit qu’il n’avait pas changé, il a raison. C’est le problème justement.
- Il avait à peine onze ans ! Répliqua James. A quoi tu t’attendais ?
- Je sais pas, j’étais énervé… Et puis il a été réparti à Serpentard, je voyais bien que Rosier s’intéressait à lui, ça a empiré les choses. Dès qu’on était à la maison, il jouait le pion de ma mère en essayant de me faire la morale.

James haussa un sourcil.

- Et tu n’as jamais pensé que ce n’était pas ta mère qui l’envoyait, mais sa façon à lui de te récupérer ? De te faire redevenir « normal » selon sa vision des choses ?
- Sauf que je ne pouvais pas faire comme avant ! Ecoute, James, on avait sans doute nos torts tous les deux, mais j’avais mon choix et lui le sien. Fin de l’histoire.

Sirius voyait bien que ses explications n’avaient pas totalement convaincu James, mais il ne pouvait pas changer ce qui s’était passé.

- C’est vrai que tu lui as dit que j’étais plus ton frère que lui ? Demanda-t-il brusquement.

Ce gamin ne sait décidément pas se taire, songea-t-il, fatigué.

- Oui, reconnut Sirius. Je lui ai dit pendant qu’on se disputait, l’année dernière. J’essayais de le persuader de ne pas faire l’imbécile et de s’éloigner de Rosier. Evidemment, il m’a envoyé balader.
- Quoi ? Quand ?
- Après l’attaque de Pré-au-Lard…

James se crispa et il s’en voulut d’avoir évoqué le sujet. Il savait que son meilleur ami avait encore des cauchemars à cause de l’attaque.

- C’est à cause de lui que je suis ressorti de la boutique ce jour-là, avoua-t-il. J’ai vu Reg dans la rue et j’ai eu peur. Je pouvais pas rester là sans rien faire… Mais quand j’ai voulu en parler avec lui, il a tout pris avec cynisme en me disant que j’étais hypocrite de revenir vers lui maintenant.
- C’est un cercle vicieux, marmonna James. Il veut que tu sois là pour lui, mais en même temps il te reproche d’être parti et donc il ne veut plus te laisser revenir, chose que de toute façon tu ne veux pas faire.
- Exact… donc on est coincé. J’étais sincère tout à l’heure, si Marlène peut le sauver, qu’elle le fasse. Je sais que je n’y arriverai pas… Et mes parents vont l’envoyer droit chez les mangemorts à la vitesse où ça va.

Dans son esprit, il s’imagina son petit frère, habillé de noir, un masque à la main, alors que la marque des ténèbres se détachait sur son bras comme une condamnation à mort irrévocable. Rien que l’idée lui serra le ventre.

- Marlène et Regulus ! Lâcha James, qui n’avait pas suivi ses pensées. J’avoue, j’aurai misé plus sur Lily et moi en première année que sur eux.

Sirius sourit.

- J’aurai plus misé sur Hagrid et Mrs Pince, renchérit-il.
- Eh Patmol ?
- Hum ?

James s’ébouriffa encore une fois les cheveux.

- Je suis désolé, tu sais, si je me suis mis entre vous sans le vouloir… Je ne voulais pas…
- Arrête. Je regrette beaucoup de chose avec Reg, mais tout est de la faute des Black, de leur incapacité à vivre avec leur temps. Certainement pas toi. Et je ne regrette pas non plus ce que je lui ai dit… c’était vrai… Tu es mon frère, sûrement plus que lui.

James hocha la tête, apaisé. Ils restèrent tous les deux jusqu’à l’heure du dîner.

Voilà, j’espère que vous avez aimé !

Tout le passage sur le Registre des Sang-Pur et les Vingt-huit sacrées vient de Pottermore, j’ai relu les pages wikia en écrivant le chapitre et je trouvais ça tellement passionnant que j’ai voulu en parler. Pour l’explication concernant pourquoi les Potter ne sont pas sur le Registre par contre, la justification sur le grand-père de James vient de moi. Rowling avait dit qu’il avait accusé le ministre de l’époque qui ne voulait pas aider les moldus, et comme il y avait une dizaine d’année d’écart entre la 1eGM et l’écriture du Registre, j’ai relié les deux en me disant que ça pouvait coller, mais la raison n’a rien d’officielle (même si je suis fière de moi parce que je trouve ça plutôt cohérent :lol: )

Le prochain chapitre est presque terminé, je le posterai dans deux semaines, et on y retrouvera Regulus en grande partie !

Gros bisous :D
cochyo

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Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par cochyo »

Très bon chapitre ! Tu pourrais fais un pdv Dorcas ?
Mimie99

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Inscription : sam. 06 déc., 2014 10:27 pm

Re: Au temps des Maraudeurs [Harry Potter]

Message par Mimie99 »

J'ai lu le chapitre sur ma tablette, alors je n'ai pas fait de comm' en même temps comme... avant-hier xD Mais j'ai bien aimé ce chapitre et particulièrement la discussion entre Alexia et Sirius, ainsi qu'entre ce dernier et James. Concernant mon dernier commentaire... Ce fut un plaisir! Même s'il a quelques passages un peu loufoque :lol: :roll: Bonne continuation pour le prochain chapitre et j'ai hâte à dans deux semaines! :mrgreen: Continue comme ça ;)
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