Oneiris - Duologie + Novella [Heroic fantasy]

Postez ici tous vos écrits qui se découpent en plusieurs parties !

Question banale AF : quel est votre perso préféré ?

Alice
2
17%
Achalmy
2
17%
Mars
2
17%
Soraya
2
17%
Ace
0
Aucun vote
Zane
2
17%
Connor
1
8%
Vanä
1
8%
Wilwarin
0
Aucun vote
 
Nombre total de votes : 12
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1724
http://tworzymyatmosfere.pl/poszewki-jedwabne-na-poduszki/
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par louji »

(Le voilà, yé)



Chapitre 22
Achalmy



An 500 après le Grand Désastre, 3e mois de l’été, la Place des Cinq, le Noyau.



Le même froid, la même noirceur. Je me rappelais la première fois que j’avais expérimenté la mort : j’avais huit ans et j’avais été un peu trop curieux. C’était l’hiver, le domaine de Zane était recouvert d’un manteau de blanc et d’un voile de froid. Comme mon maître ne pouvait pas m’entraîner à cause des intempéries, j’étais parti me balader dans les Collines de Minosth. J’avais évidemment échappé à l’attention de Zane en passant par la porte de derrière.
Seulement armé de mon courage d’enfant et d’un petit couteau, j’étais allé explorer les rondeurs givrées des collines, m’émerveillant du paysage rendu homogène par la neige. C’était au détour d’un virage que je les avais aperçus. Une bande de voleurs, emmitouflés de fourrure et de cuir, armés d’épées rouillées et d’arcs tordus. Classique pour les Collines de Minosth : la frontière était le rendez-vous privilégié des hors-la-loi venus dépouiller les voyageurs.
Fasciné par ce groupe hétéroclite d’hommes et de femmes de tout âge, j’étais resté à les observer pendant de longues minutes. Puis, sans avoir entendu quoi que ce soit, on m’avait soudain attrapé par le dos de mon manteau pour me soulever du sol.
Ils ne m’avaient pas laissé parler. Ils m’avaient fait les poches – rien si ce n’étaient mon couteau et un bout de pain piqué sur un coin de table avant de partir. Comme je commençais à maîtriser l’usage des éléments, j’avais vainement voulu me défendre. En envoyant un peu de poudreuse dans les yeux d’un voleur, je n’avais fait qu’énerver l’homme, qui avait commencé à me passer à tabac. Il n’en faut pas beaucoup pour faire perdre connaissance à un enfant de huit ans. Pas non plus énormément pour lui causer de sévères dommages à la tête.
Je n’avais repris mes esprits que deux semaines plus tard, comateux et saisi de vertige au moindre mouvement. Zane m’avait forcé à garder le lit pendant deux autres semaines. Durant cette période froide et morose, il m’avait passé les savons les plus sévères de mon enfance. Il était intervenu à temps pour que les voleurs ne m’ôtassent pas la vie. Il s’en était fallu de peu. Je n’étais plus jamais retourné seul dans les Collines de Minosth après cet accident.
Il y avait eu de nombreuses autres fois : quand j’étais tombé d’une falaise au cours d’une balade, à treize ans. Lorsque je m’étais perdu dans une forêt occidentale pendant une sortie avec Zane, deux ans plus tard, et que je m’étais blessé à la jambe. J’étais presque mort affamé quand il avait fini par me retrouver. Quelques mois après avoir terminé mon entraînement, j’avais été frappé d’une terrible fièvre, attrapée dans un village reculé de l’Ouest. Puis l’affrontement contre le conte Wessex Bastelborn. Des mois de convalescence.
Et, enfin, le combat contre Calamity. Peut-être la dernière fois, ma dernière chance.

Je regrettais de n’avoir pu être plus efficace au combat. Aion et moi avions réussi à affaiblir Calamity, nous étions sur le point de prendre définitivement le dessus. J’espérais sincèrement que le Dieu déchu allait réussir à défaire son ennemi ancestral. Le contraire me rongeait : qu’allaient devenir Alice et Wilwarin si jamais la divinité des désastres gagnait ? Il les tuerait sans hésiter une seule seconde.
Quant à moi, je me sentais partir doucement, mais sûrement. Déjà, je n’avais plus qu’une sensation diffuse de mon corps. Je n’étais même plus certain de respirer. Mes yeux observaient du noir, mes oreilles écoutaient le silence, ma bouche respirait le vide.
Lefk, fais vite, je t’en prie.
Mon Dieu protecteur semblait prendre son temps pour m’attirer à lui. Pourtant, j’étais prêt. Ma vie lui avait été promise dès que ma mère m’avait mis au monde. En tant que Nordiste, en tant que guerrier, le Dieu de la Mort avait toutes mes faveurs.
Tiens bon, jeune Humain.
La voix m’enveloppa l’esprit comme une douce couverture. Déconcerté, je me concentrai sur la présence diffuse qui avait commencé à m’envahir. Elle me faisait penser à Aion, en beaucoup plus délicate et précautionneuse. Cette présence mentale ne me voulait aucun mal, au contraire.
Qui êtes-vous ? Lefk ?
Il y eut un silence dans mon esprit. Honteux, je me maudis. Le coup que j’avais reçu au crâne devait être plus grave que prévu.
Non, je ne suis pas Lefk.
Plus la présence s’exprimait, plus sa voix prenait celle d’une femme au ton ferme, mais bienveillant, aux intonations chaudes et légèrement suaves. J’étais persuadé que si ma mère était encore en vie, elle aurait eu cette voix.
Maman ? fis-je bêtement.
La présence laissa échapper un rire léger. Aussitôt, je me sentis mortifié. Qu’est-ce qui me prenait ? Je n’avais pas discuté avec des voix imaginaires lorsqu’Aion avait failli me tuer, quelques mois plus tôt. Alors ce n’était pas le moment de commencer.
Tu peux m’appeler « mère », si tu le désires, jeune Humain. Je le suis en partie. Mais je regrette : je ne suis pas celle à laquelle tu penses.
Je me sentis étrangement déçu de cette réponse. S’il y avait bien une personne que je souhaitais rencontrer parmi les morts, c’était ma mère. Cette femme aussi belle que courageuse, à l’esprit vif et à la langue bien pendue. Tout ce que je savais d’elle, je le tenais de mon père et de Zane. À présent, je voulais me faire ma propre idée.
Prépare-toi, jeune Chasseur, reprit la voix plus fermement.
Pour quoi ?
Pour ton retour.


Comme une claque sur ma peau gelée, les sens me revinrent. Un flot de chaleur envahit ma poitrine, ressouda mes côtes brisées, descendit dans mon bras pour le redresser et atteignit ma jambe pour refermer les chairs déchirées. Je sentais l’air tiède de la fin de journée, l’odeur humide de la mousse et des éléments aqueux, la caresse du vent, les petits cailloux dans mon dos. Je ne sentais pas la douleur, alors qu’elle aurait dû être écrasante. Calamity m’avait envoyé à toute vitesse contre un tronc d’arbre ; je me rappelais très bien le bruit de mes os lorsqu’ils s’étaient cassés.
La chaleur finit par se dissiper dans tout mon corps, me laissant maître de mes sensations. Lentement, je serrai les poings, appréciant sentir mes muscles se contracter, mes tendons se tendre, mes os bouger.
Les bruits vinrent peu après : les éclats assourdissants du combat entre Aion et Calamity, les souffles furieux, la terre fendue, la glace éclatée, la foudre nerveuse… Puis des voix, proches de moi, finirent par me parvenir. Elles étaient toutes les deux enrouées de sanglots. D’un ton angoissé, elles m’appelaient, ne cessaient de répéter mon nom, inlassablement.
Avec un grognement, je tentai de m’éclaircir les idées. Je ne comprenais pas vraiment ce qui m’était arrivé. J’étais en train de mourir, ça, j’en étais certain. Qu’était la présence qui m’avait envahi, à la fois puissante et bienveillante ? Une présence maternelle.
L’évidence me frappa comme un coup de poing au cœur pour le faire redémarrer.
Avec une inspiration hachée, j’ouvris les yeux. Bien qu’assombri par la descente du soleil, le ciel m’agressa les rétines.
— Achalmy ? lâcha avec hésitation la voix d’Alice à ma droite.
Perplexe, je tournai la tête pour l’observer. Si ce n’étaient les sillons humides sur ses joues et des éraflures sur le corps, elle n’avait rien de changé. Aussitôt, je basculai mon regard sur Wilwarin, qui me dévisageait en silence. Ses lèvres, d’habitude toujours enclines à sourire, étaient pincées en une mince ligne. Des ombres se cachaient sous les plis de ses traits.
Et il y avait des flammes dans l’éclat de ses yeux clairs.
— Galadriel.
Le nom de la Déesse s’échappa de ma bouche avant que je m’en rendisse compte. Inquiet à l’idée de m’adresser à elle aussi librement, je grimaçai. Néanmoins, le visage de Wil s’étira en grimace mi-amusée, mi-dépitée.
— Je dois m’en aller, le corps de Wilwarin ne tiendra pas plus longtemps.
Alice sursauta et observa mon compagnon d’un air stupéfait. Elle devait avoir tout juste remarqué que ce n’était plus un Sage qui se tenait à côté d’elle, mais l’un de nos cinq grands Dieux.
— Vainquez Dayen, nous ordonna la divinité de la Vie par le biais de Wil. Si vous échouez, c’est Oneiris que vous condamnez.
Alors que je voyais le feu disparaitre des yeux de mon compagnon, je me redressai brusquement. J’avais mille questions pour la Déesse. Nous avait-elle observés depuis le début du combat ? S’inquiétait-elle pour son ancien égal ? Comment avait-elle pu prendre le contrôle du corps de Wilwarin ? N’était-elle pas inquiète de se retrouver coincée sur le sol des mortels, à la merci de nos désirs égoïstes ?
— Merci.
Avant que la Déesse ne quittât le corps de Wil, je vis l’ébauche d’un sourire sur les lèvres du jeune homme.

Les paupières de Wil se fermèrent aussitôt l’esprit de Galadriel parti. Je le rattrapai par les épaules avant qu’il ne s’écroulât dans l’herbe. Sa peau était plus chaude qu’à l’accoutumée.
Soudain, deux bras vinrent nous entourer, Wilwarin et moi. Encore en train de renifler, Alice pressa son front contre mon épaule. Elle me semblait terriblement vulnérable alors que deux divinités s’affrontaient en duel à mort juste à côté.
— Alice, chuchotai-je en lâchant une épaule de Wil pour passer la main dans son dos. Ça va.
— Parle pour toi, maugréa-t-elle d’une voix tremblante en me serrant un peu plus fort. Tu ne t’es pas vu mourir.
En fait, si.
Une boule de culpabilité dans la gorge, je lui caressai le dos, incertain de ce que je pouvais faire pour la réconforter. Je me remettais tout juste du fait que Galadriel venait de me soigner afin de repousser ma mort. Qu’elle avait mis son essence en danger en intégrant le corps de l’un de ses Sages.
Délicatement, je repoussai Alice. Ses yeux sombres me toisaient avec un mélange d’incrédulité et de peur. Un peu de colère, aussi. Sans un mot, elle m’aida à allonger Wil dans l’herbe, puis fit un léger mouvement des doigts. Un courant d’air siffla à mon oreille et vint entourer son bras.
— Recommençons, déclara-t-elle d’une voix rauque sans me regarder.
Le souffle quitta son corps et vint envelopper le mien. Je me sentais étrangement réconforté par la présence de cette brise, à la fois discrète et entêtée. Un peu à l’image d’Alice.
— Merci, lâchai-je en me redressant sur mes appuis.
Hésitant, je testai leur fiabilité. Ce fut avec surprise que je constatai que mes jambes étaient pleines de puissance, mon bassin stable, mon dos solide et mes épaules arrimées à l’ancrage de mes pieds. En revanche, il me manquait mes armes. J’avais perdu Kan et Eon au cours de la bataille et les deux lames étaient tombées sur la Place des Cinq.
— Alice, couvre-moi, annonçai-je à mon amie en m’avançant vers l’affrontement. Il faut que je récupère mes sabres, mais je suis beaucoup plus vulnérable avec seulement mes pouvoirs.
— Oui.
Sa réponse avait été un peu sèche. Confus, j’hésitai un instant, puis tournai les talons. Un genou à terre et l’autre relevé pour plus de stabilité, elle avait les mains tendues dans ma direction, prête à faire appel au vent qui m’entourait pour me protéger.
Elle tira une drôle de tête lorsque je trottinai dans sa direction, tournant le dos aux divinités qui s’affrontaient à coups de jets de flammes et de harpons de glace.
— Pardon, Alice, lâchai-je en m’agenouillant devant elle.
Ahurie, elle me dévisagea la bouche entrouverte sans savoir comment réagir. Sa détermination me dépassait, parfois. Tout ce qu’elle détestait était en train de se dérouler autour d’elle, mais elle tenait bon. Je ne savais pas si elle s’était endurcie au cours des derniers mois, ou si sa force de caractère avait été recouverte d’années de conventions et d’obligations.
Avant de changer d’avis, je déposai un baiser rapide sur son front puis me redressai. Le vent autour de moi se renforça tandis que je me dirigeais en courant vers le combat. Grâce à lui – à elle – j’étais plus confiant. Plus rassuré quant à l’issue du combat.
Je me savais capable de surpasser Calamity en corps-à-corps à l’aide d’Aion. Il suffisait que je m’investisse complètement dans le combat pour le vaincre. Or, si Galadriel m’avait confié de bonnes raisons de me donner tout entier à cet affrontement, la présence d’Alice derrière moi en était une autre.
Je n’avais aucune envie de lui laisser un monde gouverné par Calamity.

Comme prévu, Alice me guida grâce à la bulle d’air qui m’entourait. Tandis que je courais pour récupérer mes sabres laissés en plan au milieu de l’affrontement, mon alliée m’épargna plusieurs attaques de Calamity. Celui-ci évitait les assauts frontaux d’Aion et se bornait à lui envoyer des flammes et des éclairs en retour. Sur ce point, le Dieu déchu avait eu raison : notre ennemi était prévisible et ses stratégies, répétitives. Je n’avais plus d’excuse, je devais mettre un terme à ce combat.

Avec un roulé-boulé pour éviter une lance de roc qui filait vers moi, j’attrapai Kan, apprécia son vrombissement discret lorsque je l’empoignai, puis me redressai vivement. Eon gisait à quelques mètres, sa lame reflétant les lumières du ciel. Maintenant que je savais la vérité à propos de mon ancêtre, Sereanda, qui était aussi la créatrice de mes armes, j’étais d’autant plus lié à ces lames. Ce n’était plus seulement mon attachement pour les katanas qui m’imposait d’en prendre soin, mais aussi une certaine obligation familiale.

Une fois qu’Eon fut bien ancré dans ma main gauche, je me lançai dans le combat. Profitant d’une manœuvre d’Aion, qui détournait l’attention de notre ennemi, je me glissai dans son dos pour surgir directement face à Calamity.
La divinité mineure écarquilla les yeux une demi-seconde avant que je n’abattisse Kan sur son épaule. Ma lame s’enfonça dans sa chair, sectionnant muscles et ligaments, avant de s’arrêter sur l’os. Un cri de souffrance déchira la gorge de Calamity, qui me chassa d’un coup du poing. Je protégeai ma tête à temps en levant le bras. Envoyé en arrière et sonné, Aion me rattrapa en glissant une main dans mon dos.
— Très bien, Chasseur, souffla-t-il à mon oreille en me redressant. Nous y sommes presque.
Avant que j’eusse le temps de lui répondre, il bondit en arrière, fuyant le combat. Désemparé, je manquai me faire griller sur place par un jet de flammes. Le vent d’Alice me déporta sur le côté. Remerciant mentalement mon amie, j’aiguisai mes sens pour reprendre mes esprits.
— Aion ! beugla Calamity en se penchant en avant.
Ses doigts étaient recroquevillés comme pour former des serres. La colère lui tirait le visage, tendait les muscles nerveux de son cou. La plaie à son épaule gauche ne s’était pas encore refermée, si bien qu’un filet de sang coulait le long de ton torse blafard.
À grandes enjambées, Aion s’éloignait en direction d’Alice. Mon rythme cardiaque prit un rythme plus intense. Qu’avait-il prévu de faire ?
— Reviens ici, siffla Calamity en écartant brusquement les bras.
L’air s’épaissit autour de moi, des souffles commencèrent à tournoyer autour de la silhouette dépenaillée de la divinité mineure. Avant qu’il n’eût le temps d’appeler sa tornade, je me jetai sur lui en recouvrant Eon d’une plaque de givre.
Dès que ma lame toucha sa peau, elle s’y accrocha comme du lierre à la pierre. De nouveau, son poing fusa dans ma direction, mais j’avais prévu le coup. Me baissant pour éviter de justesse l’uppercut, je tranchai les genoux de Calamity à l’aide de Kan. Un filet de sang m’éclaboussa le visage.
— Merdeux, gronda mon adversaire d’une voix rauque en me saisissant par l’épaule.
Je sentis l’intensité des flammes au moment où sa paume se gonflait de feu. Instinctivement, j’agrippai son bras et attirai les particules d’eau que contenait l’air autour de nous. J’éteignis les flammes en couvrant la peau de mon ennemi d’un manteau aqueux.
Manifestement frustré que son attaque n’eût pas porté, Calamity m’envoya valser d’un coup de pied dans le ventre. Le souffle coupé et la nausée au bord des lèvres, je m’entourai d’une coquille de glace pour me protéger des assauts furieux de l’ennemi. À peine prenais-je des inspirations hachées que les parois se fissuraient déjà.
— Aion ! criai-je à mon tour.
Le ciel gronda au-dessus de ma tête. Encore des orages ? Calamity avait-il décidé de me pulvériser grâce à la foudre ? Alors que je posais les doigts sur ma carapace de glace pour la briser, le vent qui m’entourait disparut soudainement.

Déconcerté, je levai les mains sous mes yeux pour m’assurer que l’air ne m’entourait plus. Alice avait-elle perdu le contrôle du souffle ? Était-elle occupée à autre chose ?
Mon cœur alla se fracasser contre mes côtes lorsque je me rappelai qu’Aion fuyait dans sa direction une minute plus tôt.
— Par Lefk, grondai-je à voix basse.
D’une pensée, je pulvérisai la coquille de glace qui me protégeait et bondis aussitôt vers Calamity. Il avait des flammes dans une main et une épée de roc dans l’autre. Son visage se fendit d’un immense sourire lorsqu’il m’observa foncer vers lui.
— Eon, implorai-je mon sabre dans un murmure.
Comme si j’allais lancer mon arme, je fis un grand mouvement ascendant du bras. Néanmoins, je ne lâchai pas mon katana qui, avec une vitesse qui m’étonnait encore, envoya une vague de glace se projeter contre l’ennemi.
Pris de court, Calamity dressa les mains devant lui dans un vain geste de protection. La glace l’atteignit avant qu’il n’eût le temps de reculer. Ses jambes restèrent bloquées jusqu’au bassin dans l’écrin gelé.
— Je vais te tuer, annonça-t-il d’un ton voilé en me toisant froidement.
Comme si tu n’avais pas déjà essayé.
Comme la divinité mineure était momentanément bloquée, je m’accordai un coup d’œil par-dessus mon épaule. Des nuages d’un gris sombre inquiétant s’accumulaient au-dessus de nos têtes. Quant à Aion, il était proche d’Alice et discutait vivement avec elle. Mon amie avait les mains tendues vers le ciel. Était-ce elle qui alimentait l’orage ? Qu’avait-elle l’intention de réaliser ?
La gorge obstruée par une boule d’angoisse et d’appréhension, je réaccordai mon attention à Calamity, qui avait commencé à faire fondre la glace en plaquant ses paumes enflammées dessus. Après avoir dégluti péniblement, je raffermis ma prise sur les manches de mes sabres et me jetai vers lui.
En suivant un chemin circulaire, je contournai Calamity pour passer dans son dos. Un mur de glace se dressa face à moi avant que j’eusse le temps d’abattre mon coup entre ses omoplates. Déterminé à franchir cette barrière gelée, qu’il devait moins bien maîtriser que moi, je plantai la pointe d’Eon dans la paroi et me concentrai. Je sentais la puissance de la divinité mineure à travers ma lame. Néanmoins, Calamity ne possédait qu’une partie des anciens pouvoirs d’Aion. Mon katana avait été forgé par la fille du Dieu de la Matière et des Éléments. Il ne pouvait être plus faible.
Serrant les dents, j’envoyai dans ma lame tout le pouvoir que je pouvais réunir et enfonçai plus profondément la pointe dans la glace. Le mur résista, craqua, puis, enfin, explosa. Une pluie d’éclats bleutés vola autour de moi, tandis que Calamity tournait le cou dans ma direction, surpris. Avec un cri féroce, je poussai mon sabre vers la nuque de la divinité. Toujours bloqué par la glace d’Eon, il ne put que me regarder lui percer le cou de mon long katana.
Ses yeux jaunes plongèrent dans les miens alors que son éternel sourire disparaissait de ses lèvres. D’un mouvement vif, il agrippa mon bras gauche, qui tenait Eon. Déterminé à ne surtout pas bouger, j’abattis Kan sur son poignet. Une nouvelle gerbe de sang jaillit de sa chair.
Le sol trembla sous mes pieds, des éclairs commencèrent à courir sur la peau de Calamity, des souffles vinrent siffler à mes oreilles. Si je l’affaiblissais suffisamment, mon adversaire cesserait d’user de ses capacités élémentaires. La blessure que je lui avais infligée au cou lui demanderait énormément d’efforts de guérison s’il ne voulait pas succomber à l’hémorragie. Mais mon coup précédent n’avait pas dû suffire : la divinité se soignait rapidement, même si elle devait faire une croix sur ses pouvoirs pour cela. Alors, sans une once d’hésitation, j’enfonçai à son tour Kan entre deux côtes de Calamity.
Il poussa un cri dément en levant le menton vers le ciel. Et remarqua alors les nuages qui se frottaient, se cherchaient, se défiaient. Qui faisaient naître la foudre.

— Ne bouge surtout pas ! m’intima Aion d’une voix forte.
Il se tenait toujours aux côtés d’Alice, qui continuait à stimuler les cieux pour leur arracher de futurs éclairs. Les poings serrés, le Dieu déchu devait empêcher Calamity d’utiliser ses pouvoirs pour me repousser. Sans compter qu’il avait mes deux sabres plantés dans le corps. Ses plaies ne se guérissaient presque plus : il était très affaibli.
Et je commençais à comprendre ce que préparait Aion.
Malgré la peur primitive qui montait en moi, je resserrai ma prise sur les manches de mes katanas et les fis tourner dans la chair de l’ennemi. Calamity siffla de douleur, cracha une gerbe de sang lorsqu’il essaya de tourner pour me saisir, mais fut bloqué par deux menottes de pierre qui venaient de se former à ses poignets. Aion.
— Dépêchez-vous ! hurlai-je à l’intention de mes deux alliés.
— Al, écarte-toi ! répliqua Alice en s’arrachant la voix pour la faire parvenir jusqu’à moi.
Ses paroles et son ton inquiet confirmèrent mes soupçons : elle avait l’intention de faire tomber la foudre directement sur Calamity. C’était une bonne tactique : avec ses pouvoirs conjugués à ceux d’Aion, ils étaient capables de réduire notre adversaire en cendres.
Et mon rôle était de faire en sorte que la divinité des désastres ne bougeât surtout pas avant que la colère du ciel s’abattît.
Ce qui signifiait que je devais y passer aussi.
Un rire nerveux commença à me chatouiller les lèvres lorsque je pris conscience de ce que cela impliquait. Dès que j’avais été de retour dans l’affrontement, Aion m’avait laissé seul contre Calamity afin de préparer l’assaut final avec Alice. Mon amie avait dû lui faire confiance sans douter un seul instant que mon sacrifice était nécessaire.
Et il était nécessaire.

— Alice, vas-y ! hurlai-je d’une voix autoritaire lorsque je sentis les poils se hérisser sur ma nuque.
Une odeur lancinante d’ozone me chatouillait les narines, la pression atmosphérique m’écrasait les épaules alors que je maintenais, d’une main de fer, mes lames en place. Lorsqu’il comprit enfin de quoi il retournait, Calamity commença à s’agiter brusquement, jura entre ses dents, essaya de briser ses menottes et la glace qui lui enserrait les jambes. Un flot vermeil se mit à jaillir de son cou, à l’endroit où Eon l’avait transpercé.
— Cesse de bouger, enflure, cinglai-je en enfonçant plus profondément mes armes.
La divinité geignit lorsque la pointe de Kan apparut du côté de sa poitrine. Un filet écarlate commença à couler. Le cœur battant à tout rompre, je levai le nez vers Alice. Aion avait une main sur son épaule et l’autre tendue vers le ciel. Quant à mon amie, elle gardait le visage baissé. La connaissant, elle devait agir sous la contrainte : elle aurait refusé de me sacrifier.
Une montée de tristesse me saisit brusquement lorsque je réalisai ce qui allait m’arriver d’une seconde à l’autre. J’allais mourir. Et pour de bon, cette fois-ci.
Les visages de mon père et de Zane m’apparurent brusquement. Avec rage, je tournai mes sabres dans la chair de Calamity, qui hurla de nouveau. Puis le sourire idiot de Mars et celui bienveillant de Wilwarin. Je commençai à remonter Kan vers le cœur de la divinité.
Enfin, je sentis la paume douce d’Alice dans la mienne. Mon cœur se pinça douloureusement tandis que je me jetais contre l’ennemi pour m’assurer qu’il ne pouvait pas s’enfuir. Je ne sus pas si c’était moi, Aion, ou même mon sabre, mais la glace commença à nous entourer, à grimper le long de nos membres, nous enfermant dans un cocon gelé.
Alors le ciel gronda dans un dernier avertissement.

Un grondement divin, un claquement assourdissant. Grâce à Alice, qui avait fait s’accumuler des nuages gorgés d’électricité, et à Aion, qui l’avait guidée et soutenue, nous allions porter l’attaque finale. Gagner. Car, avec mes sabres plantés dans la poitrine et le cou, et la glace qui nous entourait, Calamity ne pouvait pas s’enfuir. Il allait mourir, redonner l’essence divine qu’il avait volée autrefois et permettre à Aion de retrouver son statut.
Nerveux, j’avais conscience de vivre mes derniers instants. Cette perspective me filait la trouille, d’une certaine manière. En tant que Nordiste, je me devais de faire face à la mort sans tressaillir. Pourtant, j’aurais aimé accomplir tant d’autres choses.
Peut-être dans une prochaine vie.



Dernière modification par louji le jeu. 18 juil., 2019 6:54 pm, modifié 4 fois.
TcmA

Profil sur Booknode

Messages : 407
Inscription : dim. 02 sept., 2018 10:44 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par TcmA »

Hi, Sunshine ♥

ALORS DÉJÀ, AVANT TOUT : BRAVO. Sérieusement, je suis impressionnée et heureuse de voir ton projet se réaliser *^*

ENSUITE. Prends tout ton temps ♥ Pour tous tes projets. J'ai hâte de lire toutes ces histoires et je serai toujours là pour te soutenir ♥
(Il faut que je lise The Debt d'ailleurs *^* )

Maintenant, ce chapitre. Holy shit.
Il y avait quelque chose de doux-amer dedans ;^;
Les souvenirs d'Al, ses prières à Lefk, sa conversation avec Galadriel (je suis heureuse d'avoir trouvé direct, d'ailleurs XD), les descriptions, Galadriel qui parle à travers Wil (un passage vraiment super cool, d'ailleurs!), tout était super bon.
Et puis quand il va embrasser le front d'Alice ;A; J'ai bien cru qu'il allait l'embrasser tout court...
Les combats déchirent toujours autant des derrières, les actions étaient vraiment bonnes *^*
Aaaahlala, et cette fin ;^; C'est tellement doux-amer (bis) ;^;

J'ai vraiment hâte de lire la suite ♥ Continue comme ça :)

Zouzoubisous, Sunshine ♥
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1724
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par louji »

TcmA a écrit :Hi, Sunshine ♥

ALORS DÉJÀ, AVANT TOUT : BRAVO. Sérieusement, je suis impressionnée et heureuse de voir ton projet se réaliser *^*

ENSUITE. Prends tout ton temps ♥ Pour tous tes projets. J'ai hâte de lire toutes ces histoires et je serai toujours là pour te soutenir ♥
(Il faut que je lise The Debt d'ailleurs *^* )

Maintenant, ce chapitre. Holy shit.
Il y avait quelque chose de doux-amer dedans ;^;
Les souvenirs d'Al, ses prières à Lefk, sa conversation avec Galadriel (je suis heureuse d'avoir trouvé direct, d'ailleurs XD), les descriptions, Galadriel qui parle à travers Wil (un passage vraiment super cool, d'ailleurs!), tout était super bon.
Et puis quand il va embrasser le front d'Alice ;A; J'ai bien cru qu'il allait l'embrasser tout court...
Les combats déchirent toujours autant des derrières, les actions étaient vraiment bonnes *^*
Aaaahlala, et cette fin ;^; C'est tellement doux-amer (bis) ;^;

J'ai vraiment hâte de lire la suite ♥ Continue comme ça :)

Zouzoubisous, Sunshine ♥
Hi hi !

Merci :D

Je prends, mon temps, tékaté :P Merci beaucoup :D
(Attends que je l'ai terminé et relu, ça ira mieux pour tes yeux XD)

Ui, doux-amer, c'est le mot je pense... Je me rends pas trop compte lors de l'écriture, mais c'est l'idée du truc !
Je suis contente que le chapitre t'ait plu, en tout cas ;)
Oui, fallait bien une 'tite scène comme ça :lol: (oh, doucement, hein, chaque chose en son temps XD)

Merci beaucoup pour ton com et ton soutien infaillible ♥

Bizouz !
vampiredelivres

Profil sur Booknode

Messages : 2887
Inscription : dim. 03 févr., 2013 3:54 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par vampiredelivres »

louji a écrit :
Chapitre 22
Achalmy




An 500 après le Grand Désastre, 3e mois de l’été, la Place des Cinq, le Noyau.




Il y avait eu de nombreuses autres fois : quand j’étais tombé d’une falaise, à treize ans. Lorsque je m’étais perdu dans une forêt occidentale pendant une sortie avec Zane, deux ans plus tard, et que je m’étais blessé à la jambe. J’étais presque mort affamé quand il avait fini par me retrouver. Quelques mois après avoir terminé mon entraînement, j’avais été frappé d’une terrible fièvre, attrapée dans un village reculé de l’Ouest. En fait, au fond, Al, c'est un boulet et un fragile :lol: Puis l’affrontement contre le conte Wessex Bastelborn. Des mois de convalescence.
Et, enfin, le combat contre Calamity. Peut-être la dernière fois, ma dernière chance.



Maman ? fis-je bêtement.
La présence laissa échapper un rire léger. Aussitôt, je me sentis mortifié. Qu’est-ce qui me prenait ? Je n’avais pas discuté avec des voix imaginaires lorsqu’Aion avait failli me tuer, quelques mois plus tôt. Alors ce n’était pas le moment de commencer.
Tu peux m’appeler « mère », si tu le désires, jeune Humain. Je le suis en partie. Mais je regrette : je ne suis pas celle à laquelle tu penses. Galadriel ?
Je me sentis étrangement déçu de cette réponse. S’il y avait bien une personne que je souhaitais rencontrer parmi les morts, c’était ma mère. Cette femme aussi belle que courageuse, à l’esprit vif et à la langue bien pendue. Tout ce que je savais d’elle, je le tenais de mon père et de Zane. À présent, je voulais me faire ma propre idée.
Prépare-toi, jeune Chasseur, reprit la voix plus fermement.
Pour quoi ?
Pour ton retour.




Avec une inspiration hachée, j’ouvris les yeux. Bien qu’assombri par la descente du soleil, le ciel m’agressa les rétines.

— Achalmy ? lâcha avec hésitation la voix d’Alice à ma droite.

Perplexe, je tournai la tête pour l’observer. Si ce n’étaient les sillons humides sur ses joues et des éraflures sur le corps, elle n’avait rien de changé. Aussitôt, je basculai mon regard sur Wilwarin, qui me dévisageait en silence. Ses lèvres, d’habitude toujours enclines à sourire, étaient pincées en une mince ligne. Des ombres se cachaient sous les plis de ses traits.
Il y avait des flammes dans l’éclat de ses yeux clairs.

— Galadriel. YES ! :D

Le nom de la Déesse s’échappa de ma bouche avant que je m’en rendisse compte. Inquiet à l’idée que je m’adressasse Waaah la vache, le combo de subjonctifs imparfait :lol: à elle aussi librement, je grimaçai. Néanmoins, le visage de Wil s’étira en grimace mi-amusée, mi-dépitée.

— Je dois m’en aller, le corps de Wilwarin ne tiendra pas plus longtemps.

Alice sursauta et observa mon compagnon d’un air stupéfait. Elle devait avoir tout juste remarqué que ce n’était plus un Sage qui se tenait à côté d’elle, mais l’un de nos cinq grands Dieux.

— Vainquez Dayen, nous ordonna la divinité de la Vie par le biais de Wil. Si vous échouez, c’est Oneiris que vous condamnez. No pressure.

Alors que je voyais le feu disparaitre des yeux de mon compagnon, je me redressai brusquement. J’avais mille questions pour la Déesse. Nous avait-elle observés depuis le début du combat ? S’inquiétait-elle pour son ancien égal ? Comment avait-elle pu prendre le contrôle du corps de Wilwarin ? N’était-elle pas inquiète de se retrouver coincée sur le sol des mortels, à la merci de nos désirs égoïstes ?

— Merci.

Avant que la Déesse ne quittât le corps de Wil, je vis l’ébauche d’un sourire sur les lèvres du jeune homme.



— Recommençons, déclara-t-elle d’une voix rauque sans me regarder.

Le souffle quitta son corps et vint envelopper le mien. Je me sentais étrangement réconforté par la présence de cette brise, à la fois discrète et dure à cuir :arrow: cuire ;). Un peu à l’image d’Alice.

— Merci, lâchai-je en me redressant sur mes appuis.

Hésitant, je testai leur fiabilité. Ce fut avec surprise que je constatai que mes jambes étaient pleines de puissance, mon bassin stable, mon dos solide et mes épaules arrimées à l’ancrage de mes pieds. Ha ben clairement, Galadriel, elle fait pas les choses à moitié. Heureusement, d'ailleurs… En revanche, il me manquait mes armes. J’avais perdu Kan et Eon au cours de la bataille et les deux lames étaient tombées sur la Place des Cinq.

— Alice, couvre-moi, s’il te plaît La politesse est toujours de mise, surtout au milieu d'un combat dont dépend l'avenir du continent. :lol: (Calamity, tu pourrais s'il te plaît arrêter d'être un connard fini et rendre à Aion son essence ?), annonçai-je à mon amie en m’avançant vers l’affrontement. Il faut que je récupère mes sabres, mais je suis beaucoup plus vulnérable avec seulement mes pouvoirs.
— Oui.

Sa réponse avait été un peu sèche. Confus, j’hésitai un instant, puis tournai les talons. Un genou à terre et l’autre relevé pour plus de stabilité, elle avait les mains tendues dans ma direction, prête à faire appel au vent qui m’entourait pour me protéger.
Elle tira une drôle de tête lorsque je trottinai J'associe toujours ce verbe à un gamin, bizarrement dans sa direction, tournant le dos aux divinités qui s’affrontaient à coups de jets de flammes et de harpons de glace.

— Pardon, Alice, lâchai-je en m’agenouillant devant elle. Awww *-*



Une fois qu’Eon fut bien ancré dans ma main gauche, je me lançai dans le combat. Profitant d’Aion, qui détournait l’attention de notre ennemi, je me glissai dans son dos pour surgir directement face à Calamity.
La divinité mineure écarquilla les yeux une demi-seconde avant que je n’abattisse Kan sur son épaule. Ma lame s’enfonça dans sa chair, sectionnant muscles et ligaments, avant de s’arrêter sur l’os. Un cri de souffrance déchira la gorge de la divinité P'tite répétition de "divinité", rien de grave. ;), qui me chassa d’un coup du poing. Je protégeai ma tête à temps en levant le bras. Envoyé en arrière et sonné, Aion me rattrapa en glissant une main dans mon dos.

— Très bien, Chasseur, souffla-t-il à mon oreille en me redressant. Nous y sommes presque.

Avant que j’eusse le temps de lui répondre, il bondit en arrière, fuyant le combat. Désemparé, je manquai me faire griller sur place par un jet de flammes. Le vent d’Alice me déporta sur le côté. Remerciant mentalement mon amie, j’aiguisai mes sens pour reprendre mes esprits. Alice peut aussi pressentir les flammes, maintenant ? :?



Comme la divinité mineure était momentanément bloquée, je m’accordai un coup d’œil par-dessus mon épaule. Des nuages d’un gris sombre inquiétant s’accumulaient au-dessus de nos têtes. Quant à Aion, il était proche d’Alice et discutait vivement avec elle. On leur apporte un thé, comme ça ils peuvent taper la causette tranquilles ? :mrgreen: Mon amie avait les mains tendues vers le ciel. Était-ce elle qui alimentait l’orage ? Qu’avait-elle l’intention de réaliser ?
La gorge obstruée par une boule d’angoisse et d’appréhension, je réaccordai mon attention à Calamity, qui avait commencé à faire fondre la glace en plaquant ses paumes enflammées dessus. Après avoir dégluti péniblement, je raffermis ma prise sur les manches de mes sabres et me jetai vers lui.
En suivant un chemin circulaire, je contournai Calamity pour passer dans son dos. Un mur de glace se dressa face à moi avant que j’eusse le temps d’abattre mon coup entre ses omoplates. Déterminé à franchir cette barrière gelée, qu’il devait moins bien maîtriser que moi, je plantai la pointe d’Eon dans la paroi et me concentrai. Je sentais la puissance de la divinité mineure à travers ma lame. Néanmoins, Calamity ne possédait qu’une partie des anciens pouvoirs d’Aion. Mon katana avait été forgée par la fille du Dieu de la Matière et des Éléments. Il ne pouvait être plus faible. Il a soudain extrêmement confiance en Aion et Sereanda…
Serrant les dents, j’envoyai dans ma lame tout le pouvoir que je pouvais réunir et enfonçai plus profondément la pointe dans la glace. Le mur résista, craqua, puis, enfin, explosa. Une pluie d’éclats bleutés vola autour de moi, tandis que Calamity tournait le cou dans ma direction, surpris. Avec un cri féroce, je poussai mon sabre vers le dos de la divinité. Toujours bloqué par la glace d’Eon, il ne put que me regarder lui percer le torse de mon long katana. Je vais citer Thanos, pour le coup… "You should have aimed for the head". Et, d'ailleurs, ça soulève une question intéressante : si tu décapites un Dieu, il meurt ?
Ses yeux jaunes plongèrent dans les miens alors que son éternel sourire disparaissait de ses lèvres. D’un mouvement vif, il agrippa mon bras gauche, qui tenait Eon. Déterminé à ne surtout pas bouger, j’abattis Kan sur son poignet. Une nouvelle gerbe de sang jaillit de sa chair.
Le sol trembla sous mes pieds, des éclairs commencèrent à courir sur la peau de Calamity, des souffles vinrent siffler à mes oreilles. Si je l’affaiblissais suffisamment, mon adversaire cesserait d’user de ses capacités élémentaires. Alors, sans une once d’hésitation, j’enfonçai à son tour Kan entre deux côtes de la divinité. J'approuve totalement la violence, mais je cherche toujours la logique de la non-décapitation… :?
Il poussa un cri dément en levant le menton vers le ciel. Et remarqua alors les nuages qui se frottaient, se cherchaient, se défiaient. Qui faisaient naître la foudre.



Un rire nerveux commença à me chatouiller les lèvres lorsque je pris conscience de ce que cela impliquait. Dès que j’avais été de retour dans l’affrontement, Aion m’avait laissé seul contre Calamity afin de préparer l’assaut final avec Alice. Mon amie avait dû lui faire confiance sans douter un seul instant que mon sacrifice était nécessaire.
Et il était nécessaire. Ah mais nan, tu nous a déjà fait le coup de presque tuer Al une fois, tu ne vas pas le refaire deux fois, si ? :evil:



Un grondement divin, un claquement assourdissant. Grâce à Alice, qui avait fait s’accumuler des nuages gorgés d’électricité, et à Aion, qui l’avait guidée et soutenue, nous allions porter l’attaque finale. Gagner. Car, avec mes sabres plantés dans la poitrine, et la glace qui nous entourait, Calamity ne pouvait pas s’enfuir. Il allait mourir, redonner l’essence divine qu’il avait volée autrefois et permettre à Aion de retrouver son statut.
Nerveux, j’avais conscience de vivre mes derniers instants. Cette perspective me filait la trouille, d’une certaine manière. En tant que Nordiste, je me devais de faire face à la mort sans tressaillir. Pourtant, j’aurais aimé accomplir tant d’autres choses.
Peut-être dans une prochaine vie.
Je me sens bizarre. J'y crois absolument pas, d'une certaine manière, mais c'est tellement bien écrit que ça provoque quand même une sorte de frisson bizarre. Un sentiment doux-amer, comme dit Salomé, je crois que c'est le terme le plus proche.
Je sais pas quoi te dire d'autre, à part ça… ce chapitre était franchement cool, même si j'ai peut-être froncé les sourcils une ou deux fois avec la logistique des sabres d'Al en combat très rapproché (ils mesurent combien, grosso modo ?). Al² sont très mignons ensemble, mais c'est franchement cruel de les réunir pendant deux secondes pour les séparer à nouveau trois minutes après… :(

Ensuite, FÉLICITATIONS ! Tu auras beau dire qu'Oneiris est un entraînement, c'est une solide ébauche de bouquin, à mon sens. Mais bon, d'une manière ou d'une autre, bon courage pour le T2 (vu que, contrairement à moi, tu n'es pas une feignasse et tu n'y vas pas en freestyle), mais surtout pour The Debt, ton gros projet de fantasy urbaine et ta trilogie, tiens-moi absolument au courant là-dessus !
Pour ton sondage, j'ai mis que tu étais un cas désespéré, mais pour une bonne raison (enfin, je crois XD). Le truc, c'est que les points à améliorer… ben en fait, il n'y en a aucun qui causait réellement de problèmes durant récit. Il y avait, en fonction des scènes, des moments où certains passages, que ce soit d'action, d'aventure ou de magie, auraient été à améliorer, mais c'était épisodique, et franchement, c'était une scène parmi tant d'autres. De façon générale, tu te débrouilles déjà très bien dans tous les points que tu as soulignés.
Éventuellement, si je devais vraiment pinailler sur un truc, je dirais les personnages secondaires, notamment Soraya, Wil et Mars, mais ça, tu le sais déjà :)

Bref. La bise !
TcmA

Profil sur Booknode

Messages : 407
Inscription : dim. 02 sept., 2018 10:44 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par TcmA »

(Ah ui, anéfé, j'avais pas pensé à l'option décapitation :0 Intéressant!)
Je plussoie, Sarah, je plussoie.

Et Coline, j'ai voté pour les personnages parce qu'on en a jamais assez ♥ Mais très franchement, Oneiris est déjà génial à la base, tu t'améliores à chaque chapitre, donc y a pas de choses à redire ♥

Zouzoubisous ~
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1724
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :
louji a écrit :
Chapitre 22
Achalmy




An 500 après le Grand Désastre, 3e mois de l’été, la Place des Cinq, le Noyau.




Il y avait eu de nombreuses autres fois : quand j’étais tombé d’une falaise, à treize ans. Lorsque je m’étais perdu dans une forêt occidentale pendant une sortie avec Zane, deux ans plus tard, et que je m’étais blessé à la jambe. J’étais presque mort affamé quand il avait fini par me retrouver. Quelques mois après avoir terminé mon entraînement, j’avais été frappé d’une terrible fièvre, attrapée dans un village reculé de l’Ouest. En fait, au fond, Al, c'est un boulet et un fragile :lol: :arrow: Oui, surtout un boulet :lol: Puis l’affrontement contre le conte Wessex Bastelborn. Des mois de convalescence.
Et, enfin, le combat contre Calamity. Peut-être la dernière fois, ma dernière chance.



Maman ? fis-je bêtement.
La présence laissa échapper un rire léger. Aussitôt, je me sentis mortifié. Qu’est-ce qui me prenait ? Je n’avais pas discuté avec des voix imaginaires lorsqu’Aion avait failli me tuer, quelques mois plus tôt. Alors ce n’était pas le moment de commencer.
Tu peux m’appeler « mère », si tu le désires, jeune Humain. Je le suis en partie. Mais je regrette : je ne suis pas celle à laquelle tu penses. Galadriel ? :arrow: Yop !
Je me sentis étrangement déçu de cette réponse. S’il y avait bien une personne que je souhaitais rencontrer parmi les morts, c’était ma mère. Cette femme aussi belle que courageuse, à l’esprit vif et à la langue bien pendue. Tout ce que je savais d’elle, je le tenais de mon père et de Zane. À présent, je voulais me faire ma propre idée.
Prépare-toi, jeune Chasseur, reprit la voix plus fermement.
Pour quoi ?
Pour ton retour.




Avec une inspiration hachée, j’ouvris les yeux. Bien qu’assombri par la descente du soleil, le ciel m’agressa les rétines.

— Achalmy ? lâcha avec hésitation la voix d’Alice à ma droite.

Perplexe, je tournai la tête pour l’observer. Si ce n’étaient les sillons humides sur ses joues et des éraflures sur le corps, elle n’avait rien de changé. Aussitôt, je basculai mon regard sur Wilwarin, qui me dévisageait en silence. Ses lèvres, d’habitude toujours enclines à sourire, étaient pincées en une mince ligne. Des ombres se cachaient sous les plis de ses traits.
Il y avait des flammes dans l’éclat de ses yeux clairs.

— Galadriel. YES ! :D

Le nom de la Déesse s’échappa de ma bouche avant que je m’en rendisse compte. Inquiet à l’idée que je m’adressasse Waaah la vache, le combo de subjonctifs imparfait :lol: :arrow: L'autre jour, j'écrivais une scène cute puis y'un imparfait du subjonctif qui est arrivé...

Image


— Je dois m’en aller, le corps de Wilwarin ne tiendra pas plus longtemps.

Alice sursauta et observa mon compagnon d’un air stupéfait. Elle devait avoir tout juste remarqué que ce n’était plus un Sage qui se tenait à côté d’elle, mais l’un de nos cinq grands Dieux.

— Vainquez Dayen, nous ordonna la divinité de la Vie par le biais de Wil. Si vous échouez, c’est Oneiris que vous condamnez. No pressure. :arrow: Never

Alors que je voyais le feu disparaitre des yeux de mon compagnon, je me redressai brusquement. J’avais mille questions pour la Déesse. Nous avait-elle observés depuis le début du combat ? S’inquiétait-elle pour son ancien égal ? Comment avait-elle pu prendre le contrôle du corps de Wilwarin ? N’était-elle pas inquiète de se retrouver coincée sur le sol des mortels, à la merci de nos désirs égoïstes ?

— Merci.

Avant que la Déesse ne quittât le corps de Wil, je vis l’ébauche d’un sourire sur les lèvres du jeune homme.



— Recommençons, déclara-t-elle d’une voix rauque sans me regarder.

Le souffle quitta son corps et vint envelopper le mien. Je me sentais étrangement réconforté par la présence de cette brise, à la fois discrète et dure à cuir :arrow: cuire ;) :arrow: Il me semblait bien qu'il y avait quelque chose de bizarre XD Merci !. Un peu à l’image d’Alice.

— Merci, lâchai-je en me redressant sur mes appuis.

Hésitant, je testai leur fiabilité. Ce fut avec surprise que je constatai que mes jambes étaient pleines de puissance, mon bassin stable, mon dos solide et mes épaules arrimées à l’ancrage de mes pieds. Ha ben clairement, Galadriel, elle fait pas les choses à moitié. Heureusement, d'ailleurs… :arrow: C'est encore mieux quand on repart à plus de 0 8-) En revanche, il me manquait mes armes. J’avais perdu Kan et Eon au cours de la bataille et les deux lames étaient tombées sur la Place des Cinq.

— Alice, couvre-moi, s’il te plaît La politesse est toujours de mise, surtout au milieu d'un combat dont dépend l'avenir du continent. :lol: (Calamity, tu pourrais s'il te plaît arrêter d'être un connard fini et rendre à Aion son essence ?) :arrow: Je suis en train de me demander pourquoi j'ai placé un "stp" ici alors que, comme tu dis, c'est en plein combat, et qu'en plus, Al n'a pas la politesse innée... Y'a des mystères comme ça, parfois :roll: , annonçai-je à mon amie en m’avançant vers l’affrontement. Il faut que je récupère mes sabres, mais je suis beaucoup plus vulnérable avec seulement mes pouvoirs.
— Oui.

Sa réponse avait été un peu sèche. Confus, j’hésitai un instant, puis tournai les talons. Un genou à terre et l’autre relevé pour plus de stabilité, elle avait les mains tendues dans ma direction, prête à faire appel au vent qui m’entourait pour me protéger.
Elle tira une drôle de tête lorsque je trottinai J'associe toujours ce verbe à un gamin, bizarrement :arrow: (Techniquement, ce sont encore des gamins :roll: ) dans sa direction, tournant le dos aux divinités qui s’affrontaient à coups de jets de flammes et de harpons de glace.

— Pardon, Alice, lâchai-je en m’agenouillant devant elle. Awww *-* :arrow: (Il était temps, hein :roll: )



Une fois qu’Eon fut bien ancré dans ma main gauche, je me lançai dans le combat. Profitant d’Aion, qui détournait l’attention de notre ennemi, je me glissai dans son dos pour surgir directement face à Calamity.
La divinité mineure écarquilla les yeux une demi-seconde avant que je n’abattisse Kan sur son épaule. Ma lame s’enfonça dans sa chair, sectionnant muscles et ligaments, avant de s’arrêter sur l’os. Un cri de souffrance déchira la gorge de la divinité P'tite répétition de "divinité", rien de grave. ;) :arrow: Je modifie, merci !, qui me chassa d’un coup du poing. Je protégeai ma tête à temps en levant le bras. Envoyé en arrière et sonné, Aion me rattrapa en glissant une main dans mon dos.

— Très bien, Chasseur, souffla-t-il à mon oreille en me redressant. Nous y sommes presque.

Avant que j’eusse le temps de lui répondre, il bondit en arrière, fuyant le combat. Désemparé, je manquai me faire griller sur place par un jet de flammes. Le vent d’Alice me déporta sur le côté. Remerciant mentalement mon amie, j’aiguisai mes sens pour reprendre mes esprits. Alice peut aussi pressentir les flammes, maintenant ? :? :arrow: Malheureusement, non :lol: En revanche, elle voit les mouvements de Cal et, surtout, lorsqu'il tend les mains vers Al. Même si elle ne sait pas ce qu'il va projeter, elle en déduit qu'il vaut mieux écarter Al de la trajectoire :roll:



Comme la divinité mineure était momentanément bloquée, je m’accordai un coup d’œil par-dessus mon épaule. Des nuages d’un gris sombre inquiétant s’accumulaient au-dessus de nos têtes. Quant à Aion, il était proche d’Alice et discutait vivement avec elle. On leur apporte un thé, comme ça ils peuvent taper la causette tranquilles ? :mrgreen: :arrow: Et des petits gâteaux :D Mon amie avait les mains tendues vers le ciel. Était-ce elle qui alimentait l’orage ? Qu’avait-elle l’intention de réaliser ?
La gorge obstruée par une boule d’angoisse et d’appréhension, je réaccordai mon attention à Calamity, qui avait commencé à faire fondre la glace en plaquant ses paumes enflammées dessus. Après avoir dégluti péniblement, je raffermis ma prise sur les manches de mes sabres et me jetai vers lui.
En suivant un chemin circulaire, je contournai Calamity pour passer dans son dos. Un mur de glace se dressa face à moi avant que j’eusse le temps d’abattre mon coup entre ses omoplates. Déterminé à franchir cette barrière gelée, qu’il devait moins bien maîtriser que moi, je plantai la pointe d’Eon dans la paroi et me concentrai. Je sentais la puissance de la divinité mineure à travers ma lame. Néanmoins, Calamity ne possédait qu’une partie des anciens pouvoirs d’Aion. Mon katana avait été forgée par la fille du Dieu de la Matière et des Éléments. Il ne pouvait être plus faible. Il a soudain extrêmement confiance en Aion et Sereanda… :arrow: Il vaut mieux ça que le contraire ? :roll:
Serrant les dents, j’envoyai dans ma lame tout le pouvoir que je pouvais réunir et enfonçai plus profondément la pointe dans la glace. Le mur résista, craqua, puis, enfin, explosa. Une pluie d’éclats bleutés vola autour de moi, tandis que Calamity tournait le cou dans ma direction, surpris. Avec un cri féroce, je poussai mon sabre vers le dos de la divinité. Toujours bloqué par la glace d’Eon, il ne put que me regarder lui percer le torse de mon long katana. Je vais citer Thanos, pour le coup… "You should have aimed for the head". Et, d'ailleurs, ça soulève une question intéressante : si tu décapites un Dieu, il meurt ? :arrow: Pour Cal et Aion, si on les décapitait, oui, vu qu'ils sont un peu des Dieux de seconde zone, actuellement :lol:
Ses yeux jaunes plongèrent dans les miens alors que son éternel sourire disparaissait de ses lèvres. D’un mouvement vif, il agrippa mon bras gauche, qui tenait Eon. Déterminé à ne surtout pas bouger, j’abattis Kan sur son poignet. Une nouvelle gerbe de sang jaillit de sa chair.
Le sol trembla sous mes pieds, des éclairs commencèrent à courir sur la peau de Calamity, des souffles vinrent siffler à mes oreilles. Si je l’affaiblissais suffisamment, mon adversaire cesserait d’user de ses capacités élémentaires. Alors, sans une once d’hésitation, j’enfonçai à son tour Kan entre deux côtes de la divinité. J'approuve totalement la violence, mais je cherche toujours la logique de la non-décapitation… :? :arrow: Simple question pratique... (détails hardcore incoming (même si je sais que ça te fait pas peur XD)) Comme Al est plus petit que Cal, et placé dans son dos, lui trancher le cou risque d'être compliqué... Il faudrait une force et un certain élan pour lui trancher la tête, sachant que ça risque de pas couper du 1er coup (cou, trololol). Alors, plutôt que de perdre du temps à essayer de le décapiter, il préfère l'immobiliser et attendre qu'Aion et Alice portent le coup final :roll:
Il poussa un cri dément en levant le menton vers le ciel. Et remarqua alors les nuages qui se frottaient, se cherchaient, se défiaient. Qui faisaient naître la foudre.



Un rire nerveux commença à me chatouiller les lèvres lorsque je pris conscience de ce que cela impliquait. Dès que j’avais été de retour dans l’affrontement, Aion m’avait laissé seul contre Calamity afin de préparer l’assaut final avec Alice. Mon amie avait dû lui faire confiance sans douter un seul instant que mon sacrifice était nécessaire.
Et il était nécessaire. Ah mais nan, tu nous a déjà fait le coup de presque tuer Al une fois, tu ne vas pas le refaire deux fois, si ? :evil: :arrow: Quizás :roll: 8-)



Un grondement divin, un claquement assourdissant. Grâce à Alice, qui avait fait s’accumuler des nuages gorgés d’électricité, et à Aion, qui l’avait guidée et soutenue, nous allions porter l’attaque finale. Gagner. Car, avec mes sabres plantés dans la poitrine, et la glace qui nous entourait, Calamity ne pouvait pas s’enfuir. Il allait mourir, redonner l’essence divine qu’il avait volée autrefois et permettre à Aion de retrouver son statut.
Nerveux, j’avais conscience de vivre mes derniers instants. Cette perspective me filait la trouille, d’une certaine manière. En tant que Nordiste, je me devais de faire face à la mort sans tressaillir. Pourtant, j’aurais aimé accomplir tant d’autres choses.
Peut-être dans une prochaine vie.
Je me sens bizarre. J'y crois absolument pas, d'une certaine manière, mais c'est tellement bien écrit que ça provoque quand même une sorte de frisson bizarre. Un sentiment doux-amer, comme dit Salomé, je crois que c'est le terme le plus proche.
Je sais pas quoi te dire d'autre, à part ça… ce chapitre était franchement cool, même si j'ai peut-être froncé les sourcils une ou deux fois avec la logistique des sabres d'Al en combat très rapproché (ils mesurent combien, grosso modo ?). Al² sont très mignons ensemble, mais c'est franchement cruel de les réunir pendant deux secondes pour les séparer à nouveau trois minutes après… :(

Ensuite, FÉLICITATIONS ! Tu auras beau dire qu'Oneiris est un entraînement, c'est une solide ébauche de bouquin, à mon sens. Mais bon, d'une manière ou d'une autre, bon courage pour le T2 (vu que, contrairement à moi, tu n'es pas une feignasse et tu n'y vas pas en freestyle), mais surtout pour The Debt, ton gros projet de fantasy urbaine et ta trilogie, tiens-moi absolument au courant là-dessus !
Pour ton sondage, j'ai mis que tu étais un cas désespéré, mais pour une bonne raison (enfin, je crois XD). Le truc, c'est que les points à améliorer… ben en fait, il n'y en a aucun qui causait réellement de problèmes durant récit. Il y avait, en fonction des scènes, des moments où certains passages, que ce soit d'action, d'aventure ou de magie, auraient été à améliorer, mais c'était épisodique, et franchement, c'était une scène parmi tant d'autres. De façon générale, tu te débrouilles déjà très bien dans tous les points que tu as soulignés.
Éventuellement, si je devais vraiment pinailler sur un truc, je dirais les personnages secondaires, notamment Soraya, Wil et Mars, mais ça, tu le sais déjà :)

Bref. La bise !
Haha, si j'arrive tout de même à insinuer un certain doute... C'est déjà ça :roll: Le doux-amer, oui, de la victoire gagnée par sacrifice :P
Oui, je comprends, c'est pas clair XD (Alors, il y a bien des longueurs traditionnelles de sabres japonais, mais Kan doit faire 55-60 cm manche compris et Eon 85-90cm).
Oui, j'ai mon côté sadique, même s'il est bien plus soft que le tien :twisted:

Merci beaucoup ! :) Oui, mais, en fait, c'est surtout sur le fond que ça me fait rire, car c'est teeeeellement bateau :lol: Et c'est aussi grâce à ça que je m'entraîne : je me prends pas la tête avec le scénar ou la magie :roll: Yes, je te tiendrai au courant, merci ! (Tu entends quoi par freestyle ? Que tu n'as pas forcément couché sur le papier le scénar détaillé ? ;) )
Ah mais ça me va très bien :lol: En vrai, avouons : on a voté pour la ( ͡° ͜ʖ ͡°) Oui, je vois ! Bon, écoute, ça fait plaisir à entendre déjà :lol: Les personnages secondaires, c'est le cœur du T2, alors je m'inquiète pas trop ^-^

Merci beaucoup pour ton commentaire ! :D On se dit à bientôt sur le Cycle ;)
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1724
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par louji »

TcmA a écrit :(Ah ui, anéfé, j'avais pas pensé à l'option décapitation :0 Intéressant!)
Je plussoie, Sarah, je plussoie.

Et Coline, j'ai voté pour les personnages parce qu'on en a jamais assez ♥ Mais très franchement, Oneiris est déjà génial à la base, tu t'améliores à chaque chapitre, donc y a pas de choses à redire ♥

Zouzoubisous ~
Pour la décapitation, c'était un souci d'ordre technique du coup :lol:

Yes, merci, je retiens :D Du coup, comme je disais à Lokinette, les personnages (surtout secondaires) sont un peu la raison pour laquelle je fais un T2 ^-^ J'espère que j'arriverai à me débrouiller 0^0
TcmA

Profil sur Booknode

Messages : 407
Inscription : dim. 02 sept., 2018 10:44 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par TcmA »

louji a écrit :Pour la décapitation, c'était un souci d'ordre technique du coup :lol:

Yes, merci, je retiens :D Du coup, comme je disais à Lokinette, les personnages (surtout secondaires) sont un peu la raison pour laquelle je fais un T2 ^-^ J'espère que j'arriverai à me débrouiller 0^0
Aaaahlala, cet imparfait du subjonctif... J'admire ta persévérance ;^; C'est pour ça qu'écrire en anglais, c'plus simple :lol:

Okay XD

Ah ui, anéfé! J'ai hâte de lire ♥ ♥
DanielPagés

Profil sur Booknode

Messages : 2595
Inscription : mer. 09 mars, 2011 4:04 pm
Localisation : France sud-ouest
Contact :

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par DanielPagés »

Pardon, pour ton sondage j'ai cédé à une impulsion diabolique qui m'a fait cliquer sur le bouton le plus marrant... :twisted:
T'es totalement folle, tout de même avec tous tes projets...
Mais c'est comme ça qu'on t'aime !
Je reviendrai lire le dernier chapitre ! ;)
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1724
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par louji »

DanielPagés a écrit :Pardon, pour ton sondage j'ai cédé à une impulsion diabolique qui m'a fait cliquer sur le bouton le plus marrant... :twisted:
T'es totalement folle, tout de même avec tous tes projets...
Mais c'est comme ça qu'on t'aime !
Je reviendrai lire le dernier chapitre ! ;)
Haha, j'ai été la 1ère à le faire, et c'est sûr que c'est la proposition la plus drôle :D :twisted:

Bah, pas plus folle qu'un autre ;) :lol:

Pas de soucis, prends tout ton temps ;)
cochyo

Profil sur Booknode

Messages : 2569
Inscription : dim. 28 juin, 2015 2:26 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par cochyo »

Génial.
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1724
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par louji »

cochyo a écrit :Génial.
Coucou cochyo !

Héhé, merci beaucoup pour ton commentaire, simple mais efficace et motivant ! :D

A bientôt ;)
Florance

Profil sur Booknode

Messages : 1304
Inscription : mar. 18 juin, 2013 5:58 pm
Localisation : Quelque part Entre les Mondes
Contact :

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par Florance »

Coucou. J'ai juste lu la fin du nouveau chapitre avant de survoler les commentaire mais un autre jour je commencerai par le bon bout.

Sinon félicitation d'abord pour ce bouquin terminer. Il mérite de devenir un pdf je trouve.
Ensuite, moi je trouve que ce bouquin, s'il était un livre, j'aurais commencé par la fin mais il aurait surtout été un des livres que j'aurais voulu avoir dans ma bibliothèque le jour où j'oserai utilisé mon argent pour acheter plus que des petit bonbons. J'ai vraiment hâte de lire le tome deux. Et j'espère que tu le posteras. Un jour une personne a vu son livre se faire publier du coup bye bye le tome deux et le tome un aussi. Il y a tellement de scène que j'aurais voulu relire. Je suis quand même contente pour la personne hein.

Sinon pour le sondage. J'ai envie de dire personnages parce que j'adore les dialogues et l'introspection (quand on ne répète pas la même chose à longueur de journée) mais le mot magie... Je sais que tu ne cesse de dire que ce projet reste bancal mais je peux te dire que simple ou pas il est délicieux. Pour la comparaisons il y a eu dans mon lycée un midi un simple pain, mais alors ce que ça peut être bon quand c'est bien fait. (Même si le chocolat reste le meilleure.)
Un mot sur les personnages vu ce que tu as dit. En général, dans les histoires que je lis, il n'y en a toujours que pour le protagoniste. Toi avec le prologue et puis Éon, il y a plus de gens qui en imposent, mais, même si je ne sais pas comment faire, je regrette souvent qu'on ne donne parfois pas beaucoup d'existence aux personnages secondaire. Je ne sais pas si je suis claire, je caricature un peu, mais voilà.
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1724
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par louji »

Florance a écrit :Coucou. J'ai juste lu la fin du nouveau chapitre avant de survoler les commentaire mais un autre jour je commencerai par le bon bout.

Sinon félicitation d'abord pour ce bouquin terminer. Il mérite de devenir un pdf je trouve.
Ensuite, moi je trouve que ce bouquin, s'il était un livre, j'aurais commencé par la fin mais il aurait surtout été un des livres que j'aurais voulu avoir dans ma bibliothèque le jour où j'oserai utilisé mon argent pour acheter plus que des petit bonbons. J'ai vraiment hâte de lire le tome deux. Et j'espère que tu le posteras. Un jour une personne a vu son livre se faire publier du coup bye bye le tome deux et le tome un aussi. Il y a tellement de scène que j'aurais voulu relire. Je suis quand même contente pour la personne hein.

Sinon pour le sondage. J'ai envie de dire personnages parce que j'adore les dialogues et l'introspection (quand on ne répète pas la même chose à longueur de journée) mais le mot magie... Je sais que tu ne cesse de dire que ce projet reste bancal mais je peux te dire que simple ou pas il est délicieux. Pour la comparaisons il y a eu dans mon lycée un midi un simple pain, mais alors ce que ça peut être bon quand c'est bien fait. (Même si le chocolat reste le meilleure.)
Un mot sur les personnages vu ce que tu as dit. En général, dans les histoires que je lis, il n'y en a toujours que pour le protagoniste. Toi avec le prologue et puis Éon, il y a plus de gens qui en imposent, mais, même si je ne sais pas comment faire, je regrette souvent qu'on ne donne parfois pas beaucoup d'existence aux personnages secondaire. Je ne sais pas si je suis claire, je caricature un peu, mais voilà.
Haha, toujours aussi originale toi :lol: :D

Merci ! Oui, j'en ferai un PDF, promis :lol:
Haha, mais est-ce que tu as déjà commencé un bouquin par le début, telle est la question ? 8-) Oh, merci beaucoup, c'est gentil :oops: (mais achète-toi aussi des bonbons, c'est très bien les bonbons ♥)
Oh, ne t'inquiète pas, je le posterai ! Je ne suis pas sûre de tenter un jour l'édition, même avec un livre qui me semblerait mieux travaillé, car ça ne m'attire pas pour l'instant ^^ Alors tu me trouveras toujours sur le forum :lol:

Oui, on peut toujours faire plus sur les personnages, c'est clair :D
Waouh, j'adore ta comparaison, je m'y attendais pas du tout, mais, moi, ça me touche beaucoup et ça me parle ! :D (comme ce chocolat dans mon calendrier de l'Avent... Est-ce que c'est pas du pur bonheur que de se lever et se dire qu'on a le droit à un chocolat ? :cry: )
Exact, les personnages secondaires sont vraiment... secondaires dans le T1 (surtout que la narrateur interne 1ère personne n'aide pas beaucoup :? ), et j'aimerais vraiment les travailler plus dans le T2 :) Et tu es très claire, ne t'inquiète pas!

Merci beaucoup pour ce long commentaire, tu me fais toujours autant rire :lol:
vampiredelivres

Profil sur Booknode

Messages : 2887
Inscription : dim. 03 févr., 2013 3:54 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par vampiredelivres »

louji a écrit :
Chapitre 22
Achalmy




An 500 après le Grand Désastre, 3e mois de l’été, la Place des Cinq, le Noyau.




Le nom de la Déesse s’échappa de ma bouche avant que je m’en rendisse compte. Inquiet à l’idée que je m’adressasse Waaah la vache, le combo de subjonctifs imparfait :lol: :arrow: L'autre jour, j'écrivais une scène cute puis y'un imparfait du subjonctif qui est arrivé...

Image

Cette tristesse… :lol:



Hésitant, je testai leur fiabilité. Ce fut avec surprise que je constatai que mes jambes étaient pleines de puissance, mon bassin stable, mon dos solide et mes épaules arrimées à l’ancrage de mes pieds. Ha ben clairement, Galadriel, elle fait pas les choses à moitié. Heureusement, d'ailleurs… :arrow: C'est encore mieux quand on repart à plus de 0 8-) Meh, là il repart pas de 0, il repart full-PV, avec boosts magiques et tout le tintouin :lol: En revanche, il me manquait mes armes. J’avais perdu Kan et Eon au cours de la bataille et les deux lames étaient tombées sur la Place des Cinq.

— Alice, couvre-moi, s’il te plaît La politesse est toujours de mise, surtout au milieu d'un combat dont dépend l'avenir du continent. :lol: (Calamity, tu pourrais s'il te plaît arrêter d'être un connard fini et rendre à Aion son essence ?) :arrow: Je suis en train de me demander pourquoi j'ai placé un "stp" ici alors que, comme tu dis, c'est en plein combat, et qu'en plus, Al n'a pas la politesse innée... Y'a des mystères comme ça, parfois :roll: Ah, je sais pas… :lol: , annonçai-je à mon amie en m’avançant vers l’affrontement. Il faut que je récupère mes sabres, mais je suis beaucoup plus vulnérable avec seulement mes pouvoirs.
— Oui.

Sa réponse avait été un peu sèche. Confus, j’hésitai un instant, puis tournai les talons. Un genou à terre et l’autre relevé pour plus de stabilité, elle avait les mains tendues dans ma direction, prête à faire appel au vent qui m’entourait pour me protéger.
Elle tira une drôle de tête lorsque je trottinai J'associe toujours ce verbe à un gamin, bizarrement :arrow: (Techniquement, ce sont encore des gamins :roll: ) La majorité est atteinte à quel âge, dans les différentes régions d'Oneiris ? dans sa direction, tournant le dos aux divinités qui s’affrontaient à coups de jets de flammes et de harpons de glace.

— Pardon, Alice, lâchai-je en m’agenouillant devant elle. Awww *-* :arrow: (Il était temps, hein :roll: )


Avant que j’eusse le temps de lui répondre, il bondit en arrière, fuyant le combat. Désemparé, je manquai me faire griller sur place par un jet de flammes. Le vent d’Alice me déporta sur le côté. Remerciant mentalement mon amie, j’aiguisai mes sens pour reprendre mes esprits. Alice peut aussi pressentir les flammes, maintenant ? :? :arrow: Malheureusement, non :lol: En revanche, elle voit les mouvements de Cal et, surtout, lorsqu'il tend les mains vers Al. Même si elle ne sait pas ce qu'il va projeter, elle en déduit qu'il vaut mieux écarter Al de la trajectoire :roll: J'crois qu'en général, Al est autant, si ce n'est plus, focalisé sur Cal, il devrait le voir de ses propres yeux, nan ?



En suivant un chemin circulaire, je contournai Calamity pour passer dans son dos. Un mur de glace se dressa face à moi avant que j’eusse le temps d’abattre mon coup entre ses omoplates. Déterminé à franchir cette barrière gelée, qu’il devait moins bien maîtriser que moi, je plantai la pointe d’Eon dans la paroi et me concentrai. Je sentais la puissance de la divinité mineure à travers ma lame. Néanmoins, Calamity ne possédait qu’une partie des anciens pouvoirs d’Aion. Mon katana avait été forgée par la fille du Dieu de la Matière et des Éléments. Il ne pouvait être plus faible. Il a soudain extrêmement confiance en Aion et Sereanda… :arrow: Il vaut mieux ça que le contraire ? :roll: Mouais.
Serrant les dents, j’envoyai dans ma lame tout le pouvoir que je pouvais réunir et enfonçai plus profondément la pointe dans la glace. Le mur résista, craqua, puis, enfin, explosa. Une pluie d’éclats bleutés vola autour de moi, tandis que Calamity tournait le cou dans ma direction, surpris. Avec un cri féroce, je poussai mon sabre vers le dos de la divinité. Toujours bloqué par la glace d’Eon, il ne put que me regarder lui percer le torse de mon long katana. Je vais citer Thanos, pour le coup… "You should have aimed for the head". Et, d'ailleurs, ça soulève une question intéressante : si tu décapites un Dieu, il meurt ? :arrow: Pour Cal et Aion, si on les décapitait, oui, vu qu'ils sont un peu des Dieux de seconde zone, actuellement :lol: Intéressant… :ugeek:
Ses yeux jaunes plongèrent dans les miens alors que son éternel sourire disparaissait de ses lèvres. D’un mouvement vif, il agrippa mon bras gauche, qui tenait Eon. Déterminé à ne surtout pas bouger, j’abattis Kan sur son poignet. Une nouvelle gerbe de sang jaillit de sa chair.
Le sol trembla sous mes pieds, des éclairs commencèrent à courir sur la peau de Calamity, des souffles vinrent siffler à mes oreilles. Si je l’affaiblissais suffisamment, mon adversaire cesserait d’user de ses capacités élémentaires. Alors, sans une once d’hésitation, j’enfonçai à son tour Kan entre deux côtes de la divinité. J'approuve totalement la violence, mais je cherche toujours la logique de la non-décapitation… :? :arrow: Simple question pratique... (détails hardcore incoming (même si je sais que ça te fait pas peur XD)) Comme Al est plus petit que Cal, et placé dans son dos, lui trancher le cou risque d'être compliqué... Il faudrait une force et un certain élan pour lui trancher la tête, sachant que ça risque de pas couper du 1er coup (cou, trololol). Alors, plutôt que de perdre du temps à essayer de le décapiter, il préfère l'immobiliser et attendre qu'Aion et Alice portent le coup final :roll: Heuuuuu… Nan, c'est pas logique. Pour le coup, son ennemi est immobilisé jusqu'au bassin dans un monticule de glace, et Al a deux katanas. Il peut très bien en garder un planté dans le dos de Cal pour mieux l'immobiliser, et utiliser l'autre pour le décapiter. Et, en outre, s'il contrôle la glace, qu'est-ce qui l'empêche de se surélever légèrement avec ? Genre créer un second monticule, plat, sur lequel il sera debout, ce qui lui donnerait pile la bonne hauteur pour décapiter / trancher la gorge de Calamity ?
En fait, au niveau ressenti, actuellement, y'a ce côté « J'attends de quasi crever parce que le scénario le demande » chez Al, c'est ça qui me frustre (désolée pour la formulation un peu trash). Pour moi, ça ne correspond vraiment pas avec sa mentalité, surtout maintenant qu'il s'est dit qu'il devait tuer Cal pour ne pas laisser Alice dans un monde où ce dernier serait un véritable dieu. Al a la mort dans le sang, comme tu le montres si bien en début de chapitre. Avec l'éducation de Chasseur qu'il a reçue, son premier réflexe devrait être de porter le coup fatal, pas juste d'attendre de se faire carboniser en attendant le coup de main, alors que son ennemi est en position de faiblesse. Et, même s'il ne le décapite pas totalement, rien que le fait de trancher la jugulaire, ou la carotide, voire les deux, donnerait un sérieux coup de mou à Calamity. Il ne pourrait quasiment plus se régénérer, en principe, et ça laisserait à Aion le champ libre pour l'abattre, sans même avoir à cramer Al au passage. Wala. :)




Un rire nerveux commença à me chatouiller les lèvres lorsque je pris conscience de ce que cela impliquait. Dès que j’avais été de retour dans l’affrontement, Aion m’avait laissé seul contre Calamity afin de préparer l’assaut final avec Alice. Mon amie avait dû lui faire confiance sans douter un seul instant que mon sacrifice était nécessaire.
Et il était nécessaire. Ah mais nan, tu nous a déjà fait le coup de presque tuer Al une fois, tu ne vas pas le refaire deux fois, si ? :evil: :arrow: Quizás :roll: 8-) Pffff… :roll:
Sincèrement, j'ai fait la même chose avec la fanfiction, pour ma part, mais en sens inverse. Je ne me suis pas pris la tête à créer des personnages de A à Z, j'ai repris ce que j'avais sous la main, et j'ai essayé de bidouiller ce que je pouvais côté scénario. :lol:
Exactement, je fonce dans le tas sans véritable plan, ou plutôt avec une esquisse de plan en tête, qui change trèèès régulièrement (pour te donner une idée, la fin de la Confrérie, j'ai changé de scénar trois fois, pareil pour le début du T2).
Oui, on vote pour le smiley XD
Florance

Profil sur Booknode

Messages : 1304
Inscription : mar. 18 juin, 2013 5:58 pm
Localisation : Quelque part Entre les Mondes
Contact :

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par Florance »

Alchamy est trop choupi en gamin.

Qu'on peut appeler les deux protagonisted Al' c'est fait exprès ?

En plus il se souvient de Wili ET de Mars (d'ailleurs il est où Mars ? Ou est le tueur de scénario !? Plus sérieusement. Il mérite de rencontrer cette princesse qui était à sauvé de quelqu'un d'autre) ! Il remonte dans mon estime.

Alice qui au final porte le dernier coup. Yay!
Non je ne m'inquiète pas pour Alchamy. Bon si énorment mais voilà. N'empêche, si on ne savait pas qu'il est au rendez-vous pour le second tome je flipperai. Alice a besoin d'un chevalier servent pour retourner au bercail demander le trône avec plus de classe.

Soraya est quand même vachement absente.

C'est vraiment pas grave si ta magie est au début très simple. Les theories scientifiques s'affinnent en étant mis à l'épreuve. C'est pour ça qu'existe cet enfer appeler la réécriture.

Au fait Aion (et pas Éon) peut rester ? *yeux doux* Un conte ça doit bien avoir des obligations qui l'empêchent de retourner aux cieux non ? En plus... Euh... En plus !

La politesse en toute circonstance c'est bien.

Ravie de te faire marrer.
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1724
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :
louji a écrit :
Chapitre 22
Achalmy




An 500 après le Grand Désastre, 3e mois de l’été, la Place des Cinq, le Noyau.


Sa réponse avait été un peu sèche. Confus, j’hésitai un instant, puis tournai les talons. Un genou à terre et l’autre relevé pour plus de stabilité, elle avait les mains tendues dans ma direction, prête à faire appel au vent qui m’entourait pour me protéger.
Elle tira une drôle de tête lorsque je trottinai J'associe toujours ce verbe à un gamin, bizarrement :arrow: (Techniquement, ce sont encore des gamins :roll: ) La majorité est atteinte à quel âge, dans les différentes régions d'Oneiris ? :arrow: Je disais "gamins" dans un sens général, mais Al est encore mineur (19 ans dans le Nord, et, encore, il faut réaliser le Rituel de Maturité) et dans l'Ouest, il n'y a pas d'âge défini :P dans sa direction, tournant le dos aux divinités qui s’affrontaient à coups de jets de flammes et de harpons de glace.


Avant que j’eusse le temps de lui répondre, il bondit en arrière, fuyant le combat. Désemparé, je manquai me faire griller sur place par un jet de flammes. Le vent d’Alice me déporta sur le côté. Remerciant mentalement mon amie, j’aiguisai mes sens pour reprendre mes esprits. Alice peut aussi pressentir les flammes, maintenant ? :? :arrow: Malheureusement, non :lol: En revanche, elle voit les mouvements de Cal et, surtout, lorsqu'il tend les mains vers Al. Même si elle ne sait pas ce qu'il va projeter, elle en déduit qu'il vaut mieux écarter Al de la trajectoire :roll: J'crois qu'en général, Al est autant, si ce n'est plus, focalisé sur Cal, il devrait le voir de ses propres yeux, nan ? :arrow: Yep ! Disons que le vent d'Alice lui permet d'esquiver encore plus rapidement dans ce cas-là ^^

Ses yeux jaunes plongèrent dans les miens alors que son éternel sourire disparaissait de ses lèvres. D’un mouvement vif, il agrippa mon bras gauche, qui tenait Eon. Déterminé à ne surtout pas bouger, j’abattis Kan sur son poignet. Une nouvelle gerbe de sang jaillit de sa chair.
Le sol trembla sous mes pieds, des éclairs commencèrent à courir sur la peau de Calamity, des souffles vinrent siffler à mes oreilles. Si je l’affaiblissais suffisamment, mon adversaire cesserait d’user de ses capacités élémentaires. Alors, sans une once d’hésitation, j’enfonçai à son tour Kan entre deux côtes de la divinité. J'approuve totalement la violence, mais je cherche toujours la logique de la non-décapitation… :? :arrow: Simple question pratique... (détails hardcore incoming (même si je sais que ça te fait pas peur XD)) Comme Al est plus petit que Cal, et placé dans son dos, lui trancher le cou risque d'être compliqué... Il faudrait une force et un certain élan pour lui trancher la tête, sachant que ça risque de pas couper du 1er coup (cou, trololol). Alors, plutôt que de perdre du temps à essayer de le décapiter, il préfère l'immobiliser et attendre qu'Aion et Alice portent le coup final :roll: Heuuuuu… Nan, c'est pas logique. Pour le coup, son ennemi est immobilisé jusqu'au bassin dans un monticule de glace, et Al a deux katanas. Il peut très bien en garder un planté dans le dos de Cal pour mieux l'immobiliser, et utiliser l'autre pour le décapiter. Et, en outre, s'il contrôle la glace, qu'est-ce qui l'empêche de se surélever légèrement avec ? Genre créer un second monticule, plat, sur lequel il sera debout, ce qui lui donnerait pile la bonne hauteur pour décapiter / trancher la gorge de Calamity ?
En fait, au niveau ressenti, actuellement, y'a ce côté « J'attends de quasi crever parce que le scénario le demande » chez Al, c'est ça qui me frustre (désolée pour la formulation un peu trash). Pour moi, ça ne correspond vraiment pas avec sa mentalité, surtout maintenant qu'il s'est dit qu'il devait tuer Cal pour ne pas laisser Alice dans un monde où ce dernier serait un véritable dieu. Al a la mort dans le sang, comme tu le montres si bien en début de chapitre. Avec l'éducation de Chasseur qu'il a reçue, son premier réflexe devrait être de porter le coup fatal, pas juste d'attendre de se faire carboniser en attendant le coup de main, alors que son ennemi est en position de faiblesse. Et, même s'il ne le décapite pas totalement, rien que le fait de trancher la jugulaire, ou la carotide, voire les deux, donnerait un sérieux coup de mou à Calamity. Il ne pourrait quasiment plus se régénérer, en principe, et ça laisserait à Aion le champ libre pour l'abattre, sans même avoir à cramer Al au passage. Wala. :)
:arrow: Si la possibilité d'une décapitation me laisse encore perplexe, j'approuve complètement le tranchage de gorge :lol: (Si j'étais pas aussi flemmarde, je réécrirais le combat dans ce sens, tout en gardant cette fin de chapitre d'une manière ou d'une autre :roll: ).
T'inquiète pas pour la formulation, je vois très bien ce que tu veux dire ;) T'as mis tellement de cœur dans ton explication que je me sens trop coupable d'avoir la flemme de modifier le chapitre :( :lol: Peut-être qu'un jour où j'ai la foi... Pas taper, stp :oops:
Sincèrement, j'ai fait la même chose avec la fanfiction, pour ma part, mais en sens inverse. Je ne me suis pas pris la tête à créer des personnages de A à Z, j'ai repris ce que j'avais sous la main, et j'ai essayé de bidouiller ce que je pouvais côté scénario. :lol:
Exactement, je fonce dans le tas sans véritable plan, ou plutôt avec une esquisse de plan en tête, qui change trèèès régulièrement (pour te donner une idée, la fin de la Confrérie, j'ai changé de scénar trois fois, pareil pour le début du T2).
Oui, on vote pour le smiley XD
Oui, chacun s'entraîne à sa manière ! Pour le coup, je pense que la fanfiction est très bon moyen de débuter l'écriture, tu pars avec des personnages, un univers... et tu crées ton propre monde à partir de ça :) Puis j'ai l'impression que ç'a bien marché pour toi ! :D
(Chez moi, ç'a fini en énorme "LOL NON LAISSE BÉTON")

Ecoute, je trouve que tu t'en sors très bien jusque là ^^ Pour moi, écrire le scénario détaillé, ça me permet d'avoir une sorte de "planning d'écriture" et de savoir où je vais (sachant qu'il y a d'autres choses à côté), mais si tu n'en ressens pas le besoin, pas la peine de te prendre la tête avec ça :roll: Pourtant, avec le nombre d'histoires différentes qui sortent de ta tête, tu pourrais te permettre de parfois mettre les choses à plat... sauf que t'as l'air de très bien t'en sortir, encore une fois, donc chacun fait comme il le sent ! :)
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1724
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par louji »

Florance a écrit :Alchamy est trop choupi en gamin.

Qu'on peut appeler les deux protagonisted Al' c'est fait exprès ?

En plus il se souvient de Wili ET de Mars (d'ailleurs il est où Mars ? Ou est le tueur de scénario !? Plus sérieusement. Il mérite de rencontrer cette princesse qui était à sauvé de quelqu'un d'autre) ! Il remonte dans mon estime.

Alice qui au final porte le dernier coup. Yay!
Non je ne m'inquiète pas pour Alchamy. Bon si énorment mais voilà. N'empêche, si on ne savait pas qu'il est au rendez-vous pour le second tome je flipperai. Alice a besoin d'un chevalier servent pour retourner au bercail demander le trône avec plus de classe.

Soraya est quand même vachement absente.

C'est vraiment pas grave si ta magie est au début très simple. Les theories scientifiques s'affinnent en étant mis à l'épreuve. C'est pour ça qu'existe cet enfer appeler la réécriture.

Au fait Aion (et pas Éon) peut rester ? *yeux doux* Un conte ça doit bien avoir des obligations qui l'empêchent de retourner aux cieux non ? En plus... Euh... En plus !

La politesse en toute circonstance c'est bien.

Ravie de te faire marrer.
J'avais pas prévu à la base de pouvoir les appeler tous les deux Al, mais j'ai remarqué ça au bout d'un moment, alors je les ai appelés les Al²... C'est pratique :lol:

Yes, t'as vu, et, en plus, il s'est même pas trompé sur les prénoms :P

Oui, je voulais que ce soit, histoire de changer un peu :)
Haha, c'est beau le déni :lol: Exact, c'est un peu prévisible la suite, pour le coup... Mais faut se dire qu'Alice n'est pas au courant XD Je sais pas si Al aimerait être traité de chevalier servant et je suis pas certaine qu'Alice apprécierait non plus :D

Soraya est très absente, oui... :? (elle aura une place toute particulière dans le T2 ;) )

Haha, et c'est pour ça que je n'irai pas dans cet enfer de la réécriture :lol:

Oh, pour Aion, je n'en dis pas plus ;)

Oui, continue, je t'en prie :D
vampiredelivres

Profil sur Booknode

Messages : 2887
Inscription : dim. 03 févr., 2013 3:54 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par vampiredelivres »

louji a écrit :
Chapitre 22
Achalmy




An 500 après le Grand Désastre, 3e mois de l’été, la Place des Cinq, le Noyau.



Elle tira une drôle de tête lorsque je trottinai J'associe toujours ce verbe à un gamin, bizarrement :arrow: (Techniquement, ce sont encore des gamins :roll: ) La majorité est atteinte à quel âge, dans les différentes régions d'Oneiris ? :arrow: Je disais "gamins" dans un sens général, mais Al est encore mineur (19 ans dans le Nord, et, encore, il faut réaliser le Rituel de Maturité) et dans l'Ouest, il n'y a pas d'âge défini :P Oki. Mais du coup, techniquement parlant, à quel âge pourrait commencer à gouverner Alice si ses parents mouraient ? (Je fais ma curieuse :mrgreen: ) dans sa direction, tournant le dos aux divinités qui s’affrontaient à coups de jets de flammes et de harpons de glace.


Avant que j’eusse le temps de lui répondre, il bondit en arrière, fuyant le combat. Désemparé, je manquai me faire griller sur place par un jet de flammes. Le vent d’Alice me déporta sur le côté. Remerciant mentalement mon amie, j’aiguisai mes sens pour reprendre mes esprits. Alice peut aussi pressentir les flammes, maintenant ? :? :arrow: Malheureusement, non :lol: En revanche, elle voit les mouvements de Cal et, surtout, lorsqu'il tend les mains vers Al. Même si elle ne sait pas ce qu'il va projeter, elle en déduit qu'il vaut mieux écarter Al de la trajectoire :roll: J'crois qu'en général, Al est autant, si ce n'est plus, focalisé sur Cal, il devrait le voir de ses propres yeux, nan ? :arrow: Yep ! Disons que le vent d'Alice lui permet d'esquiver encore plus rapidement dans ce cas-là ^^ Ouki !

Ses yeux jaunes plongèrent dans les miens alors que son éternel sourire disparaissait de ses lèvres. D’un mouvement vif, il agrippa mon bras gauche, qui tenait Eon. Déterminé à ne surtout pas bouger, j’abattis Kan sur son poignet. Une nouvelle gerbe de sang jaillit de sa chair.
Le sol trembla sous mes pieds, des éclairs commencèrent à courir sur la peau de Calamity, des souffles vinrent siffler à mes oreilles. Si je l’affaiblissais suffisamment, mon adversaire cesserait d’user de ses capacités élémentaires. Alors, sans une once d’hésitation, j’enfonçai à son tour Kan entre deux côtes de la divinité. J'approuve totalement la violence, mais je cherche toujours la logique de la non-décapitation… :? :arrow: Simple question pratique... (détails hardcore incoming (même si je sais que ça te fait pas peur XD)) Comme Al est plus petit que Cal, et placé dans son dos, lui trancher le cou risque d'être compliqué... Il faudrait une force et un certain élan pour lui trancher la tête, sachant que ça risque de pas couper du 1er coup (cou, trololol). Alors, plutôt que de perdre du temps à essayer de le décapiter, il préfère l'immobiliser et attendre qu'Aion et Alice portent le coup final :roll: Heuuuuu… Nan, c'est pas logique. Pour le coup, son ennemi est immobilisé jusqu'au bassin dans un monticule de glace, et Al a deux katanas. Il peut très bien en garder un planté dans le dos de Cal pour mieux l'immobiliser, et utiliser l'autre pour le décapiter. Et, en outre, s'il contrôle la glace, qu'est-ce qui l'empêche de se surélever légèrement avec ? Genre créer un second monticule, plat, sur lequel il sera debout, ce qui lui donnerait pile la bonne hauteur pour décapiter / trancher la gorge de Calamity ?
En fait, au niveau ressenti, actuellement, y'a ce côté « J'attends de quasi crever parce que le scénario le demande » chez Al, c'est ça qui me frustre (désolée pour la formulation un peu trash). Pour moi, ça ne correspond vraiment pas avec sa mentalité, surtout maintenant qu'il s'est dit qu'il devait tuer Cal pour ne pas laisser Alice dans un monde où ce dernier serait un véritable dieu. Al a la mort dans le sang, comme tu le montres si bien en début de chapitre. Avec l'éducation de Chasseur qu'il a reçue, son premier réflexe devrait être de porter le coup fatal, pas juste d'attendre de se faire carboniser en attendant le coup de main, alors que son ennemi est en position de faiblesse. Et, même s'il ne le décapite pas totalement, rien que le fait de trancher la jugulaire, ou la carotide, voire les deux, donnerait un sérieux coup de mou à Calamity. Il ne pourrait quasiment plus se régénérer, en principe, et ça laisserait à Aion le champ libre pour l'abattre, sans même avoir à cramer Al au passage. Wala. :)
:arrow: Si la possibilité d'une décapitation me laisse encore perplexe, j'approuve complètement le tranchage de gorge :lol: (Si j'étais pas aussi flemmarde, je réécrirais le combat dans ce sens, tout en gardant cette fin de chapitre d'une manière ou d'une autre :roll: ).
T'inquiète pas pour la formulation, je vois très bien ce que tu veux dire ;) T'as mis tellement de cœur dans ton explication que je me sens trop coupable d'avoir la flemme de modifier le chapitre :( :lol: Peut-être qu'un jour où j'ai la foi... Pas taper, stp :oops:
C'est pas bien, méchante flemmarde ! :lol: Nan, mais je comprends, t'inquiète pas. Et je vois aussi pourquoi tu ne veux pas juste décapiter Cal, ça ferait presque trop simple… un peu comme la mort de Loki dans IW :cry:
Ça a bien marché, de mon côté, mais ce n'est pas nécessairement le cas chez tout le monde. La fanfic reste un univers un peu sauvage, quand même, dans le sens où tu peux faire plus ou moins tout ce que tu veux des personnages que tu connais déjà… et j'ai parfois lu (et écrit XD) des trucs assez terrifiants :lol:
En fait, c'est assez paradoxal, parce que je dois avoir une quinzaine de nouvelles qui ont été "commencées" – soit elles ont un vague résumé, soit deux paragraphes et demi – et qui traînent au fond de mes fichiers en attendant que je les reprenne un jour. Et il y a de tout. Mais j'ai pas le temps :lol: Après, je comprends aussi le besoin de s'organiser. Pour ma part, la seule raison pour laquelle ça ne marche pas, c'est que je ne respecte jamais mes plannings, que ce soit dans les matières à réviser ou les scènes à écrire… :D
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1724
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :
louji a écrit :
Chapitre 22
Achalmy




An 500 après le Grand Désastre, 3e mois de l’été, la Place des Cinq, le Noyau.



Elle tira une drôle de tête lorsque je trottinai J'associe toujours ce verbe à un gamin, bizarrement :arrow: (Techniquement, ce sont encore des gamins :roll: ) La majorité est atteinte à quel âge, dans les différentes régions d'Oneiris ? :arrow: Je disais "gamins" dans un sens général, mais Al est encore mineur (19 ans dans le Nord, et, encore, il faut réaliser le Rituel de Maturité) et dans l'Ouest, il n'y a pas d'âge défini :P Oki. Mais du coup, techniquement parlant, à quel âge pourrait commencer à gouverner Alice si ses parents mouraient ? (Je fais ma curieuse :mrgreen: ) :arrow: Et bien, à la mort du souverain précédent, de manière classique dans les monarchies... Ça peut donc être à 5 ou 55 ans :lol: Et sa mère (ou le parent ayant épousé le souverain décédé, de manière générale) doit céder le trône ^^ (tout en restant derrière pour guider, évidemment :roll: ) dans sa direction, tournant le dos aux divinités qui s’affrontaient à coups de jets de flammes et de harpons de glace.



Ses yeux jaunes plongèrent dans les miens alors que son éternel sourire disparaissait de ses lèvres. D’un mouvement vif, il agrippa mon bras gauche, qui tenait Eon. Déterminé à ne surtout pas bouger, j’abattis Kan sur son poignet. Une nouvelle gerbe de sang jaillit de sa chair.
Le sol trembla sous mes pieds, des éclairs commencèrent à courir sur la peau de Calamity, des souffles vinrent siffler à mes oreilles. Si je l’affaiblissais suffisamment, mon adversaire cesserait d’user de ses capacités élémentaires. Alors, sans une once d’hésitation, j’enfonçai à son tour Kan entre deux côtes de la divinité. J'approuve totalement la violence, mais je cherche toujours la logique de la non-décapitation… :? :arrow: Simple question pratique... (détails hardcore incoming (même si je sais que ça te fait pas peur XD)) Comme Al est plus petit que Cal, et placé dans son dos, lui trancher le cou risque d'être compliqué... Il faudrait une force et un certain élan pour lui trancher la tête, sachant que ça risque de pas couper du 1er coup (cou, trololol). Alors, plutôt que de perdre du temps à essayer de le décapiter, il préfère l'immobiliser et attendre qu'Aion et Alice portent le coup final :roll: Heuuuuu… Nan, c'est pas logique. Pour le coup, son ennemi est immobilisé jusqu'au bassin dans un monticule de glace, et Al a deux katanas. Il peut très bien en garder un planté dans le dos de Cal pour mieux l'immobiliser, et utiliser l'autre pour le décapiter. Et, en outre, s'il contrôle la glace, qu'est-ce qui l'empêche de se surélever légèrement avec ? Genre créer un second monticule, plat, sur lequel il sera debout, ce qui lui donnerait pile la bonne hauteur pour décapiter / trancher la gorge de Calamity ?
En fait, au niveau ressenti, actuellement, y'a ce côté « J'attends de quasi crever parce que le scénario le demande » chez Al, c'est ça qui me frustre (désolée pour la formulation un peu trash). Pour moi, ça ne correspond vraiment pas avec sa mentalité, surtout maintenant qu'il s'est dit qu'il devait tuer Cal pour ne pas laisser Alice dans un monde où ce dernier serait un véritable dieu. Al a la mort dans le sang, comme tu le montres si bien en début de chapitre. Avec l'éducation de Chasseur qu'il a reçue, son premier réflexe devrait être de porter le coup fatal, pas juste d'attendre de se faire carboniser en attendant le coup de main, alors que son ennemi est en position de faiblesse. Et, même s'il ne le décapite pas totalement, rien que le fait de trancher la jugulaire, ou la carotide, voire les deux, donnerait un sérieux coup de mou à Calamity. Il ne pourrait quasiment plus se régénérer, en principe, et ça laisserait à Aion le champ libre pour l'abattre, sans même avoir à cramer Al au passage. Wala. :)
:arrow: Si la possibilité d'une décapitation me laisse encore perplexe, j'approuve complètement le tranchage de gorge :lol: (Si j'étais pas aussi flemmarde, je réécrirais le combat dans ce sens, tout en gardant cette fin de chapitre d'une manière ou d'une autre :roll: ).
T'inquiète pas pour la formulation, je vois très bien ce que tu veux dire ;) T'as mis tellement de cœur dans ton explication que je me sens trop coupable d'avoir la flemme de modifier le chapitre :( :lol: Peut-être qu'un jour où j'ai la foi... Pas taper, stp :oops:
C'est pas bien, méchante flemmarde ! :lol: Nan, mais je comprends, t'inquiète pas. Et je vois aussi pourquoi tu ne veux pas juste décapiter Cal, ça ferait presque trop simple… un peu comme la mort de Loki dans IW :cry: :arrow: POURQUOI AS-TU MENTIONNÉ CE FILM ? :cry: :o M'en parle pas de cette mort, c'est la mort la plus horripilante et complètement foireuse que j'ai jamais vue :evil: :x Depuis quand on tue un Dieu en lui écrasant la carotide :cry: Je sais qu'on a déjà eu cette conversation, que les Dieux nordiques sont des "supers-humains", mais un "super-humain", ça crève pas aussi lamentablement :lol: (D'ailleurs, j'étais avec Tcma pour voir le film, je lui ai pris le bras quand Loki est mort, j'savais déjà qu'elle allait pleurer :lol: )
Ça a bien marché, de mon côté, mais ce n'est pas nécessairement le cas chez tout le monde. La fanfic reste un univers un peu sauvage, quand même, dans le sens où tu peux faire plus ou moins tout ce que tu veux des personnages que tu connais déjà… et j'ai parfois lu (et écrit XD) des trucs assez terrifiants :lol:
En fait, c'est assez paradoxal, parce que je dois avoir une quinzaine de nouvelles qui ont été "commencées" – soit elles ont un vague résumé, soit deux paragraphes et demi – et qui traînent au fond de mes fichiers en attendant que je les reprenne un jour. Et il y a de tout. Mais j'ai pas le temps :lol: Après, je comprends aussi le besoin de s'organiser. Pour ma part, la seule raison pour laquelle ça ne marche pas, c'est que je ne respecte jamais mes plannings, que ce soit dans les matières à réviser ou les scènes à écrire… :D
Oui, bon, après, chacun y va à sa sauce et... c'est pas toujours mangeable disons :lol: Perso, je suis vraiment pas fanfiction, car quitte à lire, autant lire quelque chose où je ne connais pas l'univers, mais je suis entourée de tellement de personnes qui en lisent/en écrivent que je me rends compte que cet univers de la fanfic est peut-être encore plus complexe que celui des fictions tout court :roll: Dis-moi, qu'as-tu écrit de terrifiant ? XD
Oh, les nouvelles, c'est... un domaine mystérieux pour moi XD Après, elles restent planquées dans ton ordi, et donc peuvent toujours être ressorties si besoin ;)
L'organisation... j'avoue que je fais pas souvent 1 avec, mais c'est plutôt de la mise en note que de l'organisation pour être honnête :) (j'ai encore du mal à tout rassembler au même endroit, rien que pour Oneiris j'ai du papier, du Word et du OneNote haha). Pour les planning... Je me suis mis ça en place depuis quelques mois seulement, c'est assez motivant en fin de compte :lol: (ça fait une deadline, et comme je bosse qu'avec des deadlines... :roll: ). Après, planning est un grand mot, tout ce que je me suis imposée, c'est "1 chapitre en 2 semaines", donc c'est soft ^^ (autrement, ça fait criser les planning, c'est l'horreur :? )
vampiredelivres

Profil sur Booknode

Messages : 2887
Inscription : dim. 03 févr., 2013 3:54 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par vampiredelivres »

louji a écrit :
Chapitre 22
Achalmy




An 500 après le Grand Désastre, 3e mois de l’été, la Place des Cinq, le Noyau.



Elle tira une drôle de tête lorsque je trottinai J'associe toujours ce verbe à un gamin, bizarrement :arrow: (Techniquement, ce sont encore des gamins :roll: ) La majorité est atteinte à quel âge, dans les différentes régions d'Oneiris ? :arrow: Je disais "gamins" dans un sens général, mais Al est encore mineur (19 ans dans le Nord, et, encore, il faut réaliser le Rituel de Maturité) et dans l'Ouest, il n'y a pas d'âge défini :P Oki. Mais du coup, techniquement parlant, à quel âge pourrait commencer à gouverner Alice si ses parents mouraient ? (Je fais ma curieuse :mrgreen: ) :arrow: Et bien, à la mort du souverain précédent, de manière classique dans les monarchies... Ça peut donc être à 5 ou 55 ans :lol: Et sa mère (ou le parent ayant épousé le souverain décédé, de manière générale) doit céder le trône ^^ (tout en restant derrière pour guider, évidemment :roll: ) Donc techniquement parlant, on aurait pu se retrouver avec Lilice sur le trône à cinq ans… rassurant :lol: dans sa direction, tournant le dos aux divinités qui s’affrontaient à coups de jets de flammes et de harpons de glace.


Ses yeux jaunes plongèrent dans les miens alors que son éternel sourire disparaissait de ses lèvres. D’un mouvement vif, il agrippa mon bras gauche, qui tenait Eon. Déterminé à ne surtout pas bouger, j’abattis Kan sur son poignet. Une nouvelle gerbe de sang jaillit de sa chair.
Le sol trembla sous mes pieds, des éclairs commencèrent à courir sur la peau de Calamity, des souffles vinrent siffler à mes oreilles. Si je l’affaiblissais suffisamment, mon adversaire cesserait d’user de ses capacités élémentaires. Alors, sans une once d’hésitation, j’enfonçai à son tour Kan entre deux côtes de la divinité. J'approuve totalement la violence, mais je cherche toujours la logique de la non-décapitation… :? :arrow: Simple question pratique... (détails hardcore incoming (même si je sais que ça te fait pas peur XD)) Comme Al est plus petit que Cal, et placé dans son dos, lui trancher le cou risque d'être compliqué... Il faudrait une force et un certain élan pour lui trancher la tête, sachant que ça risque de pas couper du 1er coup (cou, trololol). Alors, plutôt que de perdre du temps à essayer de le décapiter, il préfère l'immobiliser et attendre qu'Aion et Alice portent le coup final :roll: Heuuuuu… Nan, c'est pas logique. Pour le coup, son ennemi est immobilisé jusqu'au bassin dans un monticule de glace, et Al a deux katanas. Il peut très bien en garder un planté dans le dos de Cal pour mieux l'immobiliser, et utiliser l'autre pour le décapiter. Et, en outre, s'il contrôle la glace, qu'est-ce qui l'empêche de se surélever légèrement avec ? Genre créer un second monticule, plat, sur lequel il sera debout, ce qui lui donnerait pile la bonne hauteur pour décapiter / trancher la gorge de Calamity ?
En fait, au niveau ressenti, actuellement, y'a ce côté « J'attends de quasi crever parce que le scénario le demande » chez Al, c'est ça qui me frustre (désolée pour la formulation un peu trash). Pour moi, ça ne correspond vraiment pas avec sa mentalité, surtout maintenant qu'il s'est dit qu'il devait tuer Cal pour ne pas laisser Alice dans un monde où ce dernier serait un véritable dieu. Al a la mort dans le sang, comme tu le montres si bien en début de chapitre. Avec l'éducation de Chasseur qu'il a reçue, son premier réflexe devrait être de porter le coup fatal, pas juste d'attendre de se faire carboniser en attendant le coup de main, alors que son ennemi est en position de faiblesse. Et, même s'il ne le décapite pas totalement, rien que le fait de trancher la jugulaire, ou la carotide, voire les deux, donnerait un sérieux coup de mou à Calamity. Il ne pourrait quasiment plus se régénérer, en principe, et ça laisserait à Aion le champ libre pour l'abattre, sans même avoir à cramer Al au passage. Wala. :)
:arrow: Si la possibilité d'une décapitation me laisse encore perplexe, j'approuve complètement le tranchage de gorge :lol: (Si j'étais pas aussi flemmarde, je réécrirais le combat dans ce sens, tout en gardant cette fin de chapitre d'une manière ou d'une autre :roll: ).
T'inquiète pas pour la formulation, je vois très bien ce que tu veux dire ;) T'as mis tellement de cœur dans ton explication que je me sens trop coupable d'avoir la flemme de modifier le chapitre :( :lol: Peut-être qu'un jour où j'ai la foi... Pas taper, stp :oops:
C'est pas bien, méchante flemmarde ! :lol: Nan, mais je comprends, t'inquiète pas. Et je vois aussi pourquoi tu ne veux pas juste décapiter Cal, ça ferait presque trop simple… un peu comme la mort de Loki dans IW :cry: :arrow: POURQUOI AS-TU MENTIONNÉ CE FILM ? :cry: :o M'en parle pas de cette mort, c'est la mort la plus horripilante et complètement foireuse que j'ai jamais vue :evil: :x Depuis quand on tue un Dieu en lui écrasant la carotide :cry: Je sais qu'on a déjà eu cette conversation, que les Dieux nordiques sont des "supers-humains", mais un "super-humain", ça crève pas aussi lamentablement :lol: (D'ailleurs, j'étais avec Tcma pour voir le film, je lui ai pris le bras quand Loki est mort, j'savais déjà qu'elle allait pleurer :lol: ) Alors j'ai pas pleuré, perso, mais j'étais pas bien… TT Mais bon, avec le recul, j'aime bien le concept : après deux fausses morts relativement classes, il crève comme le boulet de service… :lol:
Dans un registre fanfiction/fanart chelou, suffit de voir ceci :lol:
Tu n'aimes pas les nouvelles ? =P
Tu écris sur quel logiciel, majoritairement ? (la grosse partie de ton texte, je veux dire, vu que tu sembles t'éparpiller en termes de supports :lol: )
Pareil pour le chapitre toutes les deux semaines, c'est motivant, c'est le seul objectif que je tiens relativement bien. Mais encore, ça dépend des semaines… Bref.
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1724
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :
louji a écrit :
Chapitre 22
Achalmy




An 500 après le Grand Désastre, 3e mois de l’été, la Place des Cinq, le Noyau.



Elle tira une drôle de tête lorsque je trottinai J'associe toujours ce verbe à un gamin, bizarrement :arrow: (Techniquement, ce sont encore des gamins :roll: ) La majorité est atteinte à quel âge, dans les différentes régions d'Oneiris ? :arrow: Je disais "gamins" dans un sens général, mais Al est encore mineur (19 ans dans le Nord, et, encore, il faut réaliser le Rituel de Maturité) et dans l'Ouest, il n'y a pas d'âge défini :P Oki. Mais du coup, techniquement parlant, à quel âge pourrait commencer à gouverner Alice si ses parents mouraient ? (Je fais ma curieuse :mrgreen: ) :arrow: Et bien, à la mort du souverain précédent, de manière classique dans les monarchies... Ça peut donc être à 5 ou 55 ans :lol: Et sa mère (ou le parent ayant épousé le souverain décédé, de manière générale) doit céder le trône ^^ (tout en restant derrière pour guider, évidemment :roll: ) Donc techniquement parlant, on aurait pu se retrouver avec Lilice sur le trône à cinq ans… rassurant :lol: :arrow: Peut-être qu'elle aurait été moins naïve du coup :lol: dans sa direction, tournant le dos aux divinités qui s’affrontaient à coups de jets de flammes et de harpons de glace.


Ses yeux jaunes plongèrent dans les miens alors que son éternel sourire disparaissait de ses lèvres. D’un mouvement vif, il agrippa mon bras gauche, qui tenait Eon. Déterminé à ne surtout pas bouger, j’abattis Kan sur son poignet. Une nouvelle gerbe de sang jaillit de sa chair.
Le sol trembla sous mes pieds, des éclairs commencèrent à courir sur la peau de Calamity, des souffles vinrent siffler à mes oreilles. Si je l’affaiblissais suffisamment, mon adversaire cesserait d’user de ses capacités élémentaires. Alors, sans une once d’hésitation, j’enfonçai à son tour Kan entre deux côtes de la divinité. J'approuve totalement la violence, mais je cherche toujours la logique de la non-décapitation… :? :arrow: Simple question pratique... (détails hardcore incoming (même si je sais que ça te fait pas peur XD)) Comme Al est plus petit que Cal, et placé dans son dos, lui trancher le cou risque d'être compliqué... Il faudrait une force et un certain élan pour lui trancher la tête, sachant que ça risque de pas couper du 1er coup (cou, trololol). Alors, plutôt que de perdre du temps à essayer de le décapiter, il préfère l'immobiliser et attendre qu'Aion et Alice portent le coup final :roll: Heuuuuu… Nan, c'est pas logique. Pour le coup, son ennemi est immobilisé jusqu'au bassin dans un monticule de glace, et Al a deux katanas. Il peut très bien en garder un planté dans le dos de Cal pour mieux l'immobiliser, et utiliser l'autre pour le décapiter. Et, en outre, s'il contrôle la glace, qu'est-ce qui l'empêche de se surélever légèrement avec ? Genre créer un second monticule, plat, sur lequel il sera debout, ce qui lui donnerait pile la bonne hauteur pour décapiter / trancher la gorge de Calamity ?
En fait, au niveau ressenti, actuellement, y'a ce côté « J'attends de quasi crever parce que le scénario le demande » chez Al, c'est ça qui me frustre (désolée pour la formulation un peu trash). Pour moi, ça ne correspond vraiment pas avec sa mentalité, surtout maintenant qu'il s'est dit qu'il devait tuer Cal pour ne pas laisser Alice dans un monde où ce dernier serait un véritable dieu. Al a la mort dans le sang, comme tu le montres si bien en début de chapitre. Avec l'éducation de Chasseur qu'il a reçue, son premier réflexe devrait être de porter le coup fatal, pas juste d'attendre de se faire carboniser en attendant le coup de main, alors que son ennemi est en position de faiblesse. Et, même s'il ne le décapite pas totalement, rien que le fait de trancher la jugulaire, ou la carotide, voire les deux, donnerait un sérieux coup de mou à Calamity. Il ne pourrait quasiment plus se régénérer, en principe, et ça laisserait à Aion le champ libre pour l'abattre, sans même avoir à cramer Al au passage. Wala. :)
:arrow: Si la possibilité d'une décapitation me laisse encore perplexe, j'approuve complètement le tranchage de gorge :lol: (Si j'étais pas aussi flemmarde, je réécrirais le combat dans ce sens, tout en gardant cette fin de chapitre d'une manière ou d'une autre :roll: ).
T'inquiète pas pour la formulation, je vois très bien ce que tu veux dire ;) T'as mis tellement de cœur dans ton explication que je me sens trop coupable d'avoir la flemme de modifier le chapitre :( :lol: Peut-être qu'un jour où j'ai la foi... Pas taper, stp :oops:
C'est pas bien, méchante flemmarde ! :lol: Nan, mais je comprends, t'inquiète pas. Et je vois aussi pourquoi tu ne veux pas juste décapiter Cal, ça ferait presque trop simple… un peu comme la mort de Loki dans IW :cry: :arrow: POURQUOI AS-TU MENTIONNÉ CE FILM ? :cry: :o M'en parle pas de cette mort, c'est la mort la plus horripilante et complètement foireuse que j'ai jamais vue :evil: :x Depuis quand on tue un Dieu en lui écrasant la carotide :cry: Je sais qu'on a déjà eu cette conversation, que les Dieux nordiques sont des "supers-humains", mais un "super-humain", ça crève pas aussi lamentablement :lol: (D'ailleurs, j'étais avec Tcma pour voir le film, je lui ai pris le bras quand Loki est mort, j'savais déjà qu'elle allait pleurer :lol: ) Alors j'ai pas pleuré, perso, mais j'étais pas bien… TT Mais bon, avec le recul, j'aime bien le concept : après deux fausses morts relativement classes, il crève comme le boulet de service… :lol: :arrow: (Elle pleure très facilement devant les films :lol: )
Oui, c'est tout à fait ça... :roll:
Dans un registre fanfiction/fanart chelou, suffit de voir ceci :lol:
Tu n'aimes pas les nouvelles ? =P
Tu écris sur quel logiciel, majoritairement ? (la grosse partie de ton texte, je veux dire, vu que tu sembles t'éparpiller en termes de supports :lol: )
Pareil pour le chapitre toutes les deux semaines, c'est motivant, c'est le seul objectif que je tiens relativement bien. Mais encore, ça dépend des semaines… Bref.
NON SARAH POURQUOI TU M'AS MONTRÉ ÇA, JE TE DÉTESTE :cry:
Je n'aime pas les écrire, mais les lire, ça va :) (même si je préfère les romans plus longs, pour le coup)
Pour écrire l'histoire en elle-même je suis sur Word, c'est pour les notes que je m'éparpille en fait :lol: (D'ailleurs, j'ai découvert un logiciel d'écriture, WriteControl y'a pas longtemps, j'ai testé rapidement, c'est plutôt sympa ! )
Oui, évidemment x') En ce moment, par exemple, c'est pas forcément facile :lol:
DanielPagés

Profil sur Booknode

Messages : 2595
Inscription : mer. 09 mars, 2011 4:04 pm
Localisation : France sud-ouest
Contact :

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par DanielPagés »

Je l'ai toujours cru : les filles sont d'une grande cruauté derrière leurs sourires rayonnants de douceur.
C'est pas possible de nous faire attendre la fin comme ça ! Mais tu vas nous le tuer combien de fois avant qu'il réussisse à régler son compte à Calamity, à emporter Alice sous son bras et à l'emmener dans une cabane en bois au fond de la taïga pour vivre heureux sous une épaisse couette que jamais le vent polaire ne pourra traverser ? :shock:
Quand je pense que Mamoiselle Coline fait de cette histoire son bac à sable. :lol: Mais nous on l'aime cette histoire et il y a quelque part des milliers et des milliers de lectrices et de lecteurs qui seraient heureux de vibrer en découvrant les aventures d'Al & Al. :roll:

Bon, j'espère que tu es bientôt en vacances ;)

Quelques remarques (comme j'ai pas lu tous les commentaires, il y aura peut-être quelques bricoles en double avec les remarques de Sarah ou autres)

qui avait commencé à me passer au tabac. - à tabac à moins qu'il l'ait badigeonné avec un enduit à base de tabac !!

Calamity m’avait envoyé à toute vitesse dans un tronc d’arbre - dedans, carrément ? :lol: contre un tronc d'arbre ?

mes tendons se tirer - se tendre ?

Sa peau était plus chaude qu’à l’accoutumé. -accoutumée (toujours avec un e dans cette locution adverbiale)

mon attachement pour les katanas qui m’obligeait à prendre soin, -en prendre soin


Continue ! ❄❄❄
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1724
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par louji »

DanielPagés a écrit :Je l'ai toujours cru : les filles sont d'une grande cruauté derrière leurs sourires rayonnants de douceur.
C'est pas possible de nous faire attendre la fin comme ça ! Mais tu vas nous le tuer combien de fois avant qu'il réussisse à régler son compte à Calamity, à emporter Alice sous son bras et à l'emmener dans une cabane en bois au fond de la taïga pour vivre heureux sous une épaisse couette que jamais le vent polaire ne pourra traverser ? :shock:
Quand je pense que Mamoiselle Coline fait de cette histoire son bac à sable. :lol: Mais nous on l'aime cette histoire et il y a quelque part des milliers et des milliers de lectrices et de lecteurs qui seraient heureux de vibrer en découvrant les aventures d'Al & Al. :roll:

Bon, j'espère que tu es bientôt en vacances ;)

Quelques remarques (comme j'ai pas lu tous les commentaires, il y aura peut-être quelques bricoles en double avec les remarques de Sarah ou autres)

qui avait commencé à me passer au tabac. - à tabac à moins qu'il l'ait badigeonné avec un enduit à base de tabac !!

Calamity m’avait envoyé à toute vitesse dans un tronc d’arbre - dedans, carrément ? :lol: contre un tronc d'arbre ?

mes tendons se tirer - se tendre ?

Sa peau était plus chaude qu’à l’accoutumé. -accoutumée (toujours avec un e dans cette locution adverbiale)

mon attachement pour les katanas qui m’obligeait à prendre soin, -en prendre soin


Continue ! ❄❄❄
Mais non, on n'est pas cruelles :cry: (sauf Sarah 8-) )
Pour le coup, c'est vrai que c'est pas de chance :roll: (ça donne bien envie, cette grosse couette dans une cabane en bois, avec le temps qu'il fait...)
Bah, le forum de Booknode me convient très bien, tu sais :D ;)

Je suis en vacances depuis hier !

Non, non, c'est tout de l'inédit, alors je corrige tout ça, merci beaucoup :D
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1724
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par louji »

Bonjour ! J'espère que vous passez de bonnes vacances (pour celles et ceux qui ont la chance d'en avoir :roll: ) et que vous passerez une bonne fin d'année... ;)
PS : c'est à partir de maintenant que ça part en catastrophe scénaristique XD



Chapitre 22
Alice



An 500 après le Grand Désastre, 3e mois de l’été, la Place des Cinq, le Noyau.



De toutes mes forces, j’essayais d’empêcher les nuages de se rassembler. Faire appel à l’éclair qui allait tuer Achalmy était au-delà de ce dont j’étais capable. Pourtant, une partie de moi s’était résolue à le laisser mourir. Après tout, c’est ce que nous avions convenu : la victoire devait nous revenir, quel que soit le prix.
Malgré ces convictions, mon cœur hurlait d’effroi tandis que le ciel grondait de rage au-dessus de nous. Je savais que c’était trop tard : la main d’Aion posée sur mon épaule était là pour m’obliger à ne pas fléchir. C’était moi qui avais commencé à rassembler des nuages afin de créer un orage, mais je n’aurais pas cru que notre meneur se servirait de cette opportunité pour porter le coup fatal. Peut-être assez naïvement, je m’imaginais qu’Al allait enfoncer son sabre dans le cœur de Calamity, ou qu’Aion lui arracherait ses pouvoirs.
Mais, à présent, l’issue du combat me semblait scellée.

D’un gris sombre et terne, les nuages qui claquaient au-dessus de la Place des Cinq semblaient prêts à cracher leur foudre. Le visage tiré par l’effort et la concentration, Aion maintenant en place sa poigne sur mon épaule. Ce contact faisait passer sa propre puissance, qu’il jetait dans le ciel afin de rassembler le plus d’électricité possible. Bien que bref, l’échange entre son corps et le mien m’épuisait de seconde en seconde. Accablée par sa présence divine, l’épuisement brouillait ma vision, faisait trembler mes muscles et engourdissait mes sens.
Je compris avec dépit que je n’avais pas la force de sauver Al. Simplement de l’honorer dans la mort, en aidant Aion à abattre Calamity et à redevenir le Dieu qu’il était autrefois.
Je retins les sanglots qui comprimaient ma gorge alors qu’Aion, qui faisait de son mieux pour empêcher la divinité mineure d’user de ses pouvoirs, me jetait un coup d’œil.
— Il est temps, Alice.
Sa voix, distante et grave, me parvint tout juste entre les grondements des cieux. Malgré le soulagement qui se lisait sur ses traits, je distinguais, dans son expression mystérieuse, un soupçon de regret. Que ressentait-il alors que son lointain descendant allait mourir pour l’aider ?
Peut-être seulement un léger dépit divin face au sacrifice d’un mortel.

Un déferlement de puissance me traversa le bras lorsqu’Aion resserra son emprise sur mon épaule. Je hoquetai sous l’afflux soudain de pouvoir et observai, avec un mélange de fascination et d’horreur, l’arc électrique qui s’échappa de mes doigts pour parvenir jusqu’au ciel. Plusieurs flashs bleutés m’aveuglèrent tandis que les nuages claquaient de manière assourdissante.
— Enfin, souffla le Dieu déchu à mes côtés d’une voix douce.
Je sentis l’éclair arriver avant qu’il n’apparût. Les poils de ma nuque se hérissèrent tandis que, instinctivement, je reculai. À peine tombais-je en arrière que la foudre éclata. Une fraction de seconde, une brûlure sur ma rétine, une explosion à mes oreilles, une tempête contre mes sens d’Élémentaliste. L’arc électrique, d’une puissance inouïe, alla fracasser la Place des Cinq à l’endroit où Al retenait Calamity prisonnier.
Le souffle de l’impact me fit rouler dans l’herbe et me rendit sourde au monde qui m’entourait pendant une bonne minute. Les oreilles sifflantes, j’apposai mes paumes sur le sol pour retrouver mes repères. Un goût de fer me polluait la bouche. Avec un gémissement, je crachai un filet de sang devant moi et m’essuyai les lèvres. Je me sentais vidée de force.
Vidée de tout.
Péniblement, je me redressai sur les genoux pour observer les alentours. Un nuage de poussière s’élevait du point d’impact, masquant la lumière déclinante du jour et les dégâts occasionnés. Néanmoins, à voir l’expression jubilante d’Aion, je me doutais que nous avions gagné.
Mais qu’avions-nous perdu ?

Avec inquiétude, je m’assurai que Wilwarin et Soraya Samay étaient sains et saufs. Je les trouvai tous deux, évanouis, près de l’arbre où je les avais laissés. Ils n’avaient pas l’air d’avoir été touchés par les conséquences de l’éclair.
Merci mes Dieux.
Encore fébrile, je m’avançai vers la Place des Cinq. Des pavés avaient volé en éclats et s’étaient répandus un peu partout. L’une des fontaines avait été pulvérisée et seul un reste de jambes subsistait au-dessus du bloc de marbre.
À l’aide mes dernières forces, j’appelai un petit courant d’air pour qu’il chassât le nuage de fines particules qui me cachait la vue. Lorsque le cratère commença à se révéler, une serre de peur se referma autour de mon cœur. Agenouillé près de la silhouette défigurée de Calamity, Aion ne bougeait plus. Il avait les deux paumes appuyées sur la poitrine meurtrie de la divinité des désastres. Était-il en train d’effectuer l’échange des essences ?
Même si je savais déjà à quoi m’attendre, je cherchai Achalmy du regard. Sa glace, celle qui avait enfermé Calamity quelques minutes plus tôt, avait été pulvérisée sous l’impact. Seules quelques particules bleutées, qui brillaient dans les derniers rayons du jour, subsistaient. Ainsi que les deux sabres élémentaires, dont les lames semblaient ternies. Quant au jeune homme qui m’avait accompagnée sur les routes il y avait des mois, il avait disparu.

Tétanisée, je descendis avec prudence la pente du cratère pour rejoindre Aion. Penché en avant sur le corps figé de son ancien Élu, son visage était caché par sa longue chevelure écumeuse.
— Aion… commençai-je avant de laisser mourir ma voix lorsque je le vis se redresser brutalement.
Le visage tendu vers le ciel, il souriait d’une joie intense. Ses iris changeaient constamment de couleur, passant du bleu marine au jaune-orangé. La marque de la maîtrise des éléments. S’il était déjà capable de faire changer la couleur de ses yeux auparavant, cela n’avait pas été fréquent. À présent, je n’étais pas certaine qu’il contrôlât ce changement. C’était la preuve divine de sa puissance. Aion était redevenu le Dieu de la matière et des éléments.
— Alice.
La voix, d’un timbre plus grave qu’autrefois, d’Aion me fit sursauter. Délicatement, la divinité se releva, chassa d’un revers de main les mèches qui le gênaient, puis m’observa avec attention.
— Nous avons gagné.
De nouveau, il laissa un large rictus jubilant lui déchirer le visage. Sa satisfaction et son allégresse me semblaient déplacées. Je savais que j’aurais dû être heureuse pour lui, être fière de ce que nous avions accompli. Non seulement l’un des grands Dieux d’Oneiris venait de retrouver ses pouvoirs, mais nous avions aussi abattu une divinité mineure néfaste.
Cependant… c’avait été au prix d’une vie qui m’avait semblé trop précieuse pour ce sacrifice.
Je m’en voulus aussitôt d’avoir cette pensée : une vie n’était pas plus précieuse qu’une autre. Chacun méritait de vivre, de s’épanouir. Si cela n’avait pas été Al, c’aurait été une autre personne, qui aurait tout autant mériter la vie.
Malgré tout, une envie de hurler me chatouillait les lèvres. Je crevais de terreur, d’injustice, de douleur. Pourquoi lui ? Et pourquoi moi ? Pourquoi nous ?

Incapable de les retenir plus longtemps, ma colère et ma peine me firent avancer vers Aion. Il me regarda approcher d’un air inquisiteur et ne fit pas mine de se défendre lorsque j’abattis mon premier coup dans sa poitrine. Je n’avais guère de force physique. Encore moins après ce combat. Néanmoins, autant Aion que moi savions que ces coups étaient symboliques.
— Vous n’aviez pas le droit, marmonnai-je entre mes dents, la tête baissée.
— C’était le seul moyen, répliqua-t-il sans brusquerie. Tu le sais, Alice. En face-à-face, j’étais incapable de surpasser Calamity. Il fallait qu’Achalmy, qui était doué en corps-à-corps, prenne ma place. Pour que je puisse préparer notre attaque finale.
— Nous aurions dû établir un plan dans lequel nous pouvions immobiliser Calamity à distance.
— Noua aurions pu. Mais j’ignore si nous aurions réussi.
Avec un nouveau pic de rage, je relevai soudain les yeux pour le dévisager. Il avait l’air plus altier que jamais, plus divin qu’il ne l’avait jamais été. Déstabilisée par son expression distante, j’agrippai sa chemise bouffante.
— Vous vous fichez de la vie humaine.
Avec un soupir, il attrapa mes mains pour me faire lâcher le tissu. Sa peau, toujours froide, me fit frissonner. Pourtant, il me touchait sans brusquerie.
— Tu sais que c’est faux, Alice. Mais la mort de ton ami était nécessaire.
— Mon ami ? Al était plus que mon ami ! (Voyant son expression se lasser, j’ajoutai avec dépit : ) N’avez-vous donc aucune pensée pour votre descendant ?
Cette fois, il me rit au nez.
— Achalmy avait peut-être un fragment de mon sang dans les veines, mais nous n’avions rien en commun. N’imagine pas un instant que je l’ai un jour considéré comme étant de ma famille.
Sa froideur m’arracha de nouvelles flammes de colère. Néanmoins, cela ne servait à rien de m’énerver contre le Dieu : non seulement il ne prêtait guère attention à mes dires, mais il ne pouvait rien faire pour m’aider.
J’étais seule avec notre victoire.
Le pouvoir ou l’amour, qu’ils disaient tous.
— Allez tous vous faire tailler par la faux de Lefk ! hurlai-je en me laissant tomber à genoux.
— Allons, tu sais qu’il peut nous entendre ? lança d’un ton taquin le Dieu derrière moi.
— Ce que j’ai dit vous concernait aussi, répliquai-je sèchement sans le regarder.
Je l’entendis soupirer au-dessus de mon épaule puis s’éloigner lentement. Je me demandais s’il allait immédiatement retourner auprès des autres Dieux. Qu’allait-il faire du corps de Calamity ?
Un cri guttural de rage explosa derrière moi.

Une vague de panique me submergea alors que j’appelais de faibles étincelles pour les faire courir entre mes doigts. Je pensais Calamity mort, mais peut-être m’étais-je trompée.
Néanmoins, la silhouette de l’homme n’avait pas bougé. C’était Aion qui avait hurlé.
Recroquevillé sur lui-même, il se tenait la tête en marmonnant. Que lui arrivait-il ?
— C’est faux ! beugla-t-il soudain en fixant le ciel assombri par l’arrivée de la nuit.
Mon cœur battait à tout rompre contre mes côtes. À qui parlait-il ? Aux autres Dieux ?
— Tu mens, ma sœur, lança de nouveau la divinité d’une voix plaintive. Galadriel, c’est impossible.
C’était bien ce que je soupçonnais : il communiquait avec les Dieux.
Aion, je t’assure dire la vérité.
La voix, douce, ferme et féminine, m’emplit l’esprit sans prévenir. Désemparée, je reculai, trébuchai, et tombai sur les fesses.
— Kan et Eon ne peuvent… reprit Aion en secouant le crâne d’un air incrédule.
Je crus d’abord qu’il parlait des sabres d’Al avant de me raisonner : Kan et Eon étaient avant tout les Dieux jumeaux du temps et de l’espace. Les katanas de mon ami avaient hérité de leurs noms.
Il n’y a plus que Lefk et moi, mon frère, reprit la Déesse d’un ton désolé. Les jumeaux ont fui Oneiris il y a cinq cents ans, après le Grand Désastre. Ils craignaient trop les Humains et ne leur faisaient plus confiance. Crois-moi, c’était avec douleur, mais ils ont préféré s’exiler.
Stupéfaite par les propos de la divinité de la vie, je gardais les yeux rivés sur la silhouette recroquevillée d’Aion pour observer sa réaction. Je m’imaginais à sa place, devant apprendre que deux des miens étaient partis pendant que j’étais loin d’eux.
J’avais beau détester les Dieux à cet instant précis, je ne pouvais m’empêcher de ressentir de la peine pour le maître des éléments.

— Je ne peux pas ? lança Aion d’un ton agressif en se redressant brusquement.
Son regard bascula sur la silhouette immobile de Calamity, allongé au creux du cratère. D’un pas féroce, il s’approcha puis posa le pied sur sa poitrine.
— Dayen est mort, proclama-t-il tout haut d’une voix autoritaire. J’ai récupéré mes pouvoirs. Alors pourquoi ne puis-je redevenir un Dieu ?
De nouveau, Galadriel s’adressa directement à nous :
Lefk et moi sommes trop faibles pour te faire revenir à l’aide de nos seules essences. Nous avons besoin d’être réunis, d’être tous les quatre, pour te réaccorder ta place.
Le menton levé vers le ciel, tout aussi figé que feu son ennemi, Aion ne disait rien. Ses traits se crispaient à intervalles réguliers, comme s’il s’efforçait de prendre conscience de la situation.
Pardonne-moi de n’avoir pu les retenir, reprit la Déesse dans une souffle brisé.
— Non, lâcha Aion en baissant les yeux. Non, ils ne peuvent… Leur propre berceau…
Aion, ils avaient peur. Nous avons été trahis et meurtris par les Humains. L’un des nôtres a été déchu. Nous ne pouvions plus leur faire confiance.
— Mais les Humains sont notre principale source de puissance ! Ce sont leurs prières, leurs temples, leur dévotion, qui nous accordent pourvoir et immortalité, répliqua le Dieu avec colère.
Je le sais bien. Mais ces paroles n’ont pas été suffisantes pour les garder près de nous.
— Qu’ils tombent dans l’oubli, c’est tout ce qu’ils méritent ! siffla Aion en se détournant de Calamity pour grimper furieusement la pente du cratère. Alors, Galadriel, dis-moi, qu’est-ce que je fais à présent ? Pourquoi tu ne m’as pas prévenu plus tôt ?
Aion, je… Il n’y a que dans le Noyau que je peux m’adresser à toi. Il fallait que j’attende que tu reviennes jusqu’ici. Le ton blessé de la Déesse me faisait mal au cœur. Elle semblait sincèrement attachée à son ancien égal. Et c’était compréhensible : il n’y avait pas de vie sans matière à laquelle l’insuffler.
— Tu aurais dû m’envoyer l’un de tes Sages.
— Aion, cesse.
L’inflexion était la même, mais le timbre, très différent. Étonnés, Aion et moi nous tournâmes vers le sous-bois qui entourait la Place des Cinq. Wilwarin se tenait debout là où je l’avais laissé quelques minutes plus tôt. D’un pas tranquille, il se dirigea vers le Dieu, qui le regardait venir le visage fermé.
— Je ne peux pas prendre le risque de m’exposer à la traîtrise des Humains de nouveau.
— Il y a une Humaine ici-même, marmonna le Dieu déchu en se tournant vers moi.
Silencieux, le Sage – ou plutôt, la Déesse dans le Sage – m’observa un petit moment, comme pour me jauger. Mal à l’aise sous ce regard divin, je baissai les yeux. Je n’avais rien à cacher, si ce n’étaient d’amers remords.
— Je ne crains rien de la jeune femme qui t’a aidé à abattre Calamity et qui a accepté de sacrifier son ami pour le bien commun.
Le rappel de la mort d’Al fut un poignard dans mon estomac. Déchirée de douleur, je posai les mains sur ma bouche pour ne pas éclater en sanglots. Ce n’était pas le moment. Pas devant les Dieux.
Avec un gémissement de frustration, Aion s’élança vers le Sage pour l’agripper par les épaules.
— Pourquoi tu ne viens pas me voir directement, Galadriel ?
— Parce que je ne veux plus me manifester directement sur Oneiris. Je préfère passer par mes plus proches fidèles.
— Je te rappelle que le mien m’a trahi.
Un éclat de colère luisit dans les yeux de Wilwarin, qui semblaient maintenant habités par des flammes.
— Je sélectionne soigneusement mes Sages. Je leur accorde le don de communiquer avec les animaux et ils savent s’en montrer digne.
L’air dépité, Aion secoua la tête.
— Alors, tout ce que j’ai fait jusqu’ici, les centaines d’années à attendre, mon plan, la sélection des Élémentalistes qui allaient m’accompagner, ma victoire contre Calamity… Tout ça, pour rien ?
Tes centaines d’années d’attente ? Ta victoire ? Tu imagines que Lefk et moi nous sommes tournés les pouces pendant cinq cents ans ? Nous assurions à deux ce que nous avions toujours assuré à cinq. Quant au combat contre Dayen… Tu n’étais pas seul à ce que sache. (Galadriel, par le biais de Wilwarin, leva le bras dans ma direction.) Alice Tharros a perdu son père, ses gardes, et ses amis pour t’assurer la victoire. L’as-tu au moins remerciée ?
Avec agacement, elle agrippa le col du Dieu déchu.
— Quant à Achalmy des Dillys, il ne devait pas mourir aujourd’hui.
— Qu’est-ce que tu en sais ? répliqua Aion d’un ton narquois.
— Lefk a été surpris de l’accueillir. Certaines âmes sont destinées à accomplir plus, à pousser les limites humaines. Il faisait partie de ces âmes.
— Il y a des centaines de Chasseurs aussi doués que lui, maugréa Aion en saisissant à son tour Galadriel par le bras. Ma sœur, pourquoi t’inquiètes-tu de ces mortels ? Ils n’étaient que mes pions.
— C’est justement ce mépris et cet égoïsme qui t’ont mené jusqu’ici ! s’exclama Galadriel d’un ton furibond. Aion, il est temps que tu te remettes en question. Les Humains ont changé. Ils ne nous font plus confiance à la suite du Grand Désastre.
Avec une tendresse étonnante après tant de violence, Galadriel alla déposer la paume d’Aion contre le cœur de Wilwarin.
— Nous avons changé aussi, Aion. Nous devons nous montrer moins distants, moins méprisants, envers nos croyants. Nous sommes peut-être leurs créateurs, mais ils sont la source de notre pérennité.
Plutôt que de répondre, Aion s’arracha à la poigne de Galadriel et lui tourna le dos en s’éloignant de quelques pas. Il semblait abattu. Comme je l’étais.
Une satisfaction mesquine était née en moi : il avait beau être un Dieu, Aion souffrait autant qu’un simple mortel.

Alors que j’avais observé à distance le conflit divin, je fus soudain propulsée au centre de la scène lorsque Wilwarin s’approcha de moi. Craintive, je reculai de quelques pas, ce qui fit aussitôt s’arrêter la Déesse.
— Comme je l’ai dit, je ne te veux aucun mal, Alice Tharros.
C’était très étrange d’entendre ces mots de la bouche du Sage.
— Accepterais-tu de parler avec moi… un peu plus loin ?
Méfiante, je jetai un coup d’œil à Aion, qui s’était figé en haut du cratère. Ses épaules étaient basses.
— O-Oui, finis-je par bredouiller d’une voix presque inaudible.
De toute manière, je ne pouvais pas dire « non » à une Déesse, qu’elle représentât la Vie ou pas. Avec un hochement de tête reconnaissant, Wilwarin fit demi-tour pour nous mener vers les sous-bois. Le cœur battant, je suivis la Déesse sans rien dire.
— Ce que je vais te proposer ne plairait pas à Aion, alors il ne doit rien savoir – du moins, jusqu’à ce que toi et tes compagnons soyez partis.
La Déesse avait lâché ces paroles d’un ton rauque. Les yeux rivés sur mon visage pour observer ma réaction, Galadriel ne bougeait plus en attente de ma réponse.
— Pourquoi est-ce que ça ne plairait pas à Aion ?
— Parce que je vais enfreindre nos lois divines et remettre son destin entre les mains d’une jeune Humaine.
Pendant quelques secondes, je cessai de respirer, avant de reprendre une goulée d’air nerveuse. J’avais le sentiment que je n’étais pas près de revoir ma famille.
— Tu es prête à m’écouter ?
Le menton tremblant d’appréhension, je hochai la tête malgré tout. J’étais prête à l’écouter.
Prête à accepter ses termes ? j’en étais moins sûre.



Dernière modification par louji le jeu. 18 juil., 2019 7:02 pm, modifié 4 fois.
TcmA

Profil sur Booknode

Messages : 407
Inscription : dim. 02 sept., 2018 10:44 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par TcmA »

Hi, Sunshine ♥

Je sais que tu nous as tout envoyé, mais j'aime bien attendre et suivre la parution ici :D

Alice me brise le cœur. Tu décris tellement bien ses sentiments, ses émotions, ça met une bonne claque dans la tronche. Comme dit Galadriel plus tard, elle a tout perdu... On finit par l'oublier, avec ce focus sur Aion et la bataille, la nécessité de gagner, mais là, ça fait mal ;^;
Comme pour Lilith de Sarah, je vais créer le Hug Alice Support Group, non mais. Séances de câlins de 2h tous les jours vers 18h, venez nombreux.

Et puis, c'est beau, quoi, mince ;A; C'est bien écrit, les tournures de phrases et le vocabulaire déchirent, l'histoire déchire, aaaaaah, j'ai l'impression de me répéter à chaque fois, mais c'est tellement beeeaaauuu ;^; On se représente tout tellement bien ;^;

Aion... D'un côté, j'ai envie de lui en mettre une belle. D'un autre, je le plaints. J'adore la dualité du personnage, c'est vraiment intéressant, il est insaisissable.
COMME LES ÉLÉMENTS, HA HA. Je m'excuse platement. J'arrête les blagues sur le Dieu des éléments, promis.

Aaaah, Galadriel ♥ Elle a l'air douce, mais ferme (dans le style "je peux te latter la tronche et t'expliquer calmement pourquoi sans ciller". Yas). Ses raisons ont du sens, et j'apprécie le fait qu'elle remette Aion à sa place. (Et puis, damn, est-ce que le corps de Wil va supporter 2 possessions? :shock: )
Je l'aime beaucoup, je ne sais pas ce qu'elle prépare, mais j'ai hâte de le découvrir.

J'avais l'espoir un peu fou qu'Al allait s'en sortir. (Ahem, je suis naïvement optimiste, que veux-tu?) Mais, wow, je m'attendais pas à ce passage sur Lefk... (aaaaaaah ;^; )

J'adore *^* J'ai hâte de lire la suite *^*

Zouzoubisous ~
vampiredelivres

Profil sur Booknode

Messages : 2887
Inscription : dim. 03 févr., 2013 3:54 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par vampiredelivres »

louji a écrit :Bonjour ! Coucou ! J'espère que vous passez de bonnes vacances (pour celles et ceux qui ont la chance d'en avoir :roll: J'me sens visée…) et que vous passerez une bonne fin d'année... ;)
PS : c'est à partir de maintenant que ça part en catastrophe scénaristique XD Ah.



Chapitre 22
Alice




An 500 après le Grand Désastre, 3e mois de l’été, la Place des Cinq, le Noyau.




De toutes mes forces, j’essayais d’empêcher les nuages de se rassembler. Faire appel à l’éclair qui allait tuer Achalmy était au-delà de ce dont j’étais capable Manque un point, ici. (Même pas deux lignes et elle fait déjà ch…) :lol: Pourtant, une partie de moi s’était résolue à le laisser mourir. Après tout, c’est ce que nous avions convenu : la victoire devait nous revenir, quel que soit le prix. Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait d'Alice Tharros ?! :shock:
Malgré ces convictions, mon cœur hurlait d’effroi tandis que le ciel grondait de rage au-dessus de nous. Je savais que c’était trop tard : la main d’Aion posée sur mon épaule était là pour m’obliger à ne pas fléchir. C’était moi qui avais commencé à rassembler des nuages afin de créer un orage, mais je n’aurais pas cru que notre meneur se servirait de cette opportunité pour porter le coup fatal. Peut-être assez naïvement, je m’imaginais qu’Al allait enfoncer son sabre dans le cœur de Calamity, ou qu’Aion lui arracherait ses pouvoirs.
Mais, à présent, l’issue du combat me semblait scellée. On part dans la joie et la bonne humeur, donc…


D’un gris sombre et terne, les nuages qui claquaient Ça claque, un nuage ? au-dessus de la Place des Cinq semblaient prêts à cracher leur foudre. Le visage tiré par l’effort et la concentration, Aion maintenant en place sa poigne sur mon épaule. Ce contact faisait passer sa propre puissance, qu’il jetait dans le ciel afin de rassembler le plus d’électricité possible. Bien que bref, l’échange entre son corps et le mien m’épuisait de seconde en seconde. Accablée par sa présence divine, l’épuisement brouillait ma vision, faisait trembler mes muscles et engourdissait mes sens.


Sa voix, distante et grave, me parvint tout juste entre les grondements des cieux. Malgré le soulagement qui se lisait sur ses traits, je distinguais, dans son expression mystérieuse, un soupçon de regrets :arrow: Au pluriel ? J'hésite…. Que ressentait-il alors que son lointain descendant allait mourir pour l’aider ?
Peut-être qu’un :arrow: Pourquoi « qu' » ? léger dépit divin face au sacrifice d’un mortel.


Je sentis l’éclair arriver avant qu’il n’apparût. Les poils de ma nuque se hérissèrent tandis que, instinctivement, je reculai. À peine tombais-je en arrière que la foudre éclata. Une fraction de seconde, une brûlure sur ma rétine, une explosion à mes oreilles, une tempête contre mes sens d’Élémentaliste. L’arc électrique, d’une puissance inouïe, alla fracasser la Place des Cinq à l’endroit où Al retenait Calamity prisonnier. J'aime beaucoup l'enchaînement de ces phrases. :)


Péniblement, je me redressai sur les genoux pour observer les alentours. Un nuage de poussière s’élevait de l’impact :arrow: Du point d'impact, non ?, masquant la lumière déclinante du jour et les dégâts occasionnés. Néanmoins, à voir l’expression jubilante d’Aion, je me doutais que nous avions gagné.


Encore fébrile, je m’avançai vers la Place des Cinq. Des pavés avaient volé en éclats et s’étaient répandus un peu partout. L’une des fontaines avait été pulvérisée et seul un reste de jambes subsistait au-dessus du bloc de marbre. Classe :lol:


De nouveau, il laissa un large rictus jubilant lui déchirer le visage. Sa satisfaction et sa joie me semblaient déplacées. Je savais que j’aurais dû être heureuse pour lui, être fière de ce que nous avions accompli. Non seulement l’un des grands Dieux d’Oneiris venait de retrouver ses pouvoirs, mais nous avions aussi abattu une divinité mineure néfaste.
Cependant… c’avait été au prix d’une vie qui m’avait semblée :arrow: Ça ne s'accorde pas, ici, il me semble. trop précieuse pour ce sacrifice.


Je l’entendis soupirer au-dessus de mon épaule puis s’éloigner lentement. Je me demandais s’il allait immédiatement retourner auprès des autres Dieux. Qu’allait-il faire du corps de Calamity ?
Un cri guttural de rage explosa derrière moi. Qu'est-ce que…?


Aion, je t’assure dire la vérité.
La voix, douce, ferme et féminine, m’emplit l’esprit sans prévenir. Désemparée, je reculai, trébuchai, et tombai sur les fesses. Gracieuse et élégante, comme toujours. :lol:

— Kan et Eon ne peuvent… reprit Aion en secouant le crâne d’un air incrédule.

Je crus d’abord qu’il parlait des sabres d’Al avant de me résonner :arrow: raisonner ? : Kan et Eon étaient avant tout les Dieux jumeaux du temps et de l’espace. Les katanas de mon ami avaient hérité de leurs noms.
Il n’y a plus que Lefk et moi, mon frère, reprit la Déesse d’un ton désolé. Les jumeaux ont fui Oneiris il y a cinq cents ans, après le Grand Désastre. Ils craignaient trop les Humains et ne leur faisaient plus confiance. Crois-moi, c’était avec douleur, mais ils ont préféré s’exiler.


— Dayen est mort, proclama-t-il tout haut d’une voix autoritaire. J’ai récupéré mes pouvoirs. Alors pourquoi ne puis-je redevenir un Dieu ? Heuuu…

De nouveau, Galadriel s’adressa directement à nous :
Lefk et moi sommes trop faibles pour te faire revenir à l’aide de nos seules essences. Nous avons besoin d’être réunis, d’être tous les quatre, pour te réaccorder ta place. Mais pourquoi sont-ils trop faibles ?


— Qu’ils tombent dans l’oubli, c’est tout ce qu’ils méritent ! siffla Aion en se détournant de Calamity pour grimper furieusement la pente du cratère. Alors, Galadriel, dis-moi, qu’est-ce que je fais à présent ? Pourquoi tu ne m’as pas prévenu plus tôt ?

Aion, je… Il n’y a que dans le Noyau que je peux m’adresser à toi. Il fallait que j’attende que tu reviennes jusqu’ici. Meh… ça faisait quelques jours était dans le Noyau, elle aurait pu se bouer les fesses… Le ton blessé de la Déesse me faisait mal au cœur. Elle semblait vraiment attachée à son ancien égal. En même temps, il n’y avait pas de vie sans matière à laquelle l’insuffler.


— Ce que je vais te proposer ne plairait pas à Aion, alors il ne doit rien savoir – du moins, jusqu’à ce que toi et tes compagnons soient :arrow: soyez ? partis.

La Déesse avait lâché ces paroles d’un ton rauque. Les yeux rivés sur mon visage pour observer ma réaction, Galadriel ne bougeait plus en attente de ma réponse.

— Pourquoi est-ce que ça ne plairait pas à Aion ?
— Parce que je vais enfreindre nos lois divines et remettre son destin entre les mains d’une jeune Humaine. Ah.

Pendant quelques secondes, je cessai de respirer, avant de reprendre une goulée d’air nerveuse. J’avais le sentiment que je n’étais pas près de revoir ma famille. J'ai comme l'impression… Elle va l'envoyer chercher Eon et Kan :?:
Alooooors… Je suis un peu sceptique sur le début de chapitre, je dois l'admettre. Notre éternelle optimiste, qui n'a plus qu'Achalmy, laisse tout tomber d'un coup… en sachant qu'elle l'a vu mourir, puis revenir. C'est perturbant, même si c'est compréhensible. :|
Est-ce que Lefk va intervenir pour sauver Al, vu qu'apparemment, il a pas trop l'air d'apprécier sa mort ? (Parce que, bon, tu nous l'as promis dans le T2, donc faut bien trouver une raison à sa survie…)
Par contre, je suis entièrement d'accord avec la description de Galadriel par Salomé :lol: Et j'adore le fait qu'elle recale un peu Aion, il en avait sérieusement besoin. (Au passage, trois baffes dans sa tronche ne seraient vraiment pas de refus ; je l'aime bien intelligent et cynique, mais pas arrogant et chieur comme il l'est ici. :evil: )
Mais pour l'instant, le scénario a l'air de tenir encore debout, je ne vois pas ce que tu lui reproches…? En tout cas, ce chapitre était cool, quoique frustrant côté personnages, pour moi (autant avec Lilice qu'avec Aion, pour le coup).
Bref. Bises !
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1724
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par louji »

TcmA a écrit :Hi, Sunshine ♥

Je sais que tu nous as tout envoyé, mais j'aime bien attendre et suivre la parution ici :D

Alice me brise le cœur. Tu décris tellement bien ses sentiments, ses émotions, ça met une bonne claque dans la tronche. Comme dit Galadriel plus tard, elle a tout perdu... On finit par l'oublier, avec ce focus sur Aion et la bataille, la nécessité de gagner, mais là, ça fait mal ;^;
Comme pour Lilith de Sarah, je vais créer le Hug Alice Support Group, non mais. Séances de câlins de 2h tous les jours vers 18h, venez nombreux.

Et puis, c'est beau, quoi, mince ;A; C'est bien écrit, les tournures de phrases et le vocabulaire déchirent, l'histoire déchire, aaaaaah, j'ai l'impression de me répéter à chaque fois, mais c'est tellement beeeaaauuu ;^; On se représente tout tellement bien ;^;

Aion... D'un côté, j'ai envie de lui en mettre une belle. D'un autre, je le plaints. J'adore la dualité du personnage, c'est vraiment intéressant, il est insaisissable.
COMME LES ÉLÉMENTS, HA HA. Je m'excuse platement. J'arrête les blagues sur le Dieu des éléments, promis.

Aaaah, Galadriel ♥ Elle a l'air douce, mais ferme (dans le style "je peux te latter la tronche et t'expliquer calmement pourquoi sans ciller". Yas). Ses raisons ont du sens, et j'apprécie le fait qu'elle remette Aion à sa place. (Et puis, damn, est-ce que le corps de Wil va supporter 2 possessions? :shock: )
Je l'aime beaucoup, je ne sais pas ce qu'elle prépare, mais j'ai hâte de le découvrir.

J'avais l'espoir un peu fou qu'Al allait s'en sortir. (Ahem, je suis naïvement optimiste, que veux-tu?) Mais, wow, je m'attendais pas à ce passage sur Lefk... (aaaaaaah ;^; )

J'adore *^* J'ai hâte de lire la suite *^*

Zouzoubisous ~
B'soir, pichoune

Contente que ses émotions soient palpables, même si, comme l'a relevé Sarah, elle paraît... déterminée :lol: M'enfin, je crois que c'est ce dont j'avais envie, dans ce chapitre :geek: Mais, yep, elle a tout perdu... x') Peut-être que sa détermination vient de là; du fait qu'elle a pas envie de voir ses efforts et ses pertes servir à rien :roll:
XD je veux bien faire partir du club :lol:

Merci, c'est gentil ! En relisant, j'ai trouvé quelques lourdeurs, m'enfin ^^ (c'est pas grave, que tu te répètes, tu me fais de super commentaires :D )

Oui, pour le coup, c'était vraiment voulu, son côté insupportable dans ce chapitre :P Sa dualité, ça vient notamment qu'il a joué le rôle du comte Wessex Bastelborn, et qu'il retrouve petit à petit sa nature de dieu :) (mais bon, son côté insaisissable, c'est aussi pour faire écho aux éléments, comme tu dis :D )

En effet, c'est l'idée :D (et, oui, c'est tout à fait ça XD) Et tu peux compter sur Galadriel pour remettre Aion en place ! (Elle le refera haha)
Wil va le supporter, mais il sera extrêmement crevé :?

Héhé, tu sauras tout ça dès le prochain chapitre (et tu peux toujours aller voir sur le fichier que je t'ai envoyé XD)

Ouais, par contre, pour Al, c'est du sérieux, malheureusement :? :oops:

Encore un grand merci pour ton soutien et ton com ♥ :D

Bizouz
louji

Profil sur Booknode

Messages : 1724
Inscription : lun. 02 sept., 2013 3:10 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :
louji a écrit :Bonjour ! Coucou ! J'espère que vous passez de bonnes vacances (pour celles et ceux qui ont la chance d'en avoir :roll: J'me sens visée… :arrow: Mais nooon... :roll: ) et que vous passerez une bonne fin d'année... ;)
PS : c'est à partir de maintenant que ça part en catastrophe scénaristique XD Ah.



Chapitre 22
Alice




An 500 après le Grand Désastre, 3e mois de l’été, la Place des Cinq, le Noyau.




De toutes mes forces, j’essayais d’empêcher les nuages de se rassembler. Faire appel à l’éclair qui allait tuer Achalmy était au-delà de ce dont j’étais capable Manque un point, ici. (Même pas deux lignes et elle fait déjà ch…) :lol: :arrow: Bah il est passé où ce point ? :geek: Pourtant, une partie de moi s’était résolue à le laisser mourir. Après tout, c’est ce que nous avions convenu : la victoire devait nous revenir, quel que soit le prix. Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait d'Alice Tharros ?! :shock: :arrow: Ce sont le dépit et les trop nombreuses pertes :lol: :roll:
Malgré ces convictions, mon cœur hurlait d’effroi tandis que le ciel grondait de rage au-dessus de nous. Je savais que c’était trop tard : la main d’Aion posée sur mon épaule était là pour m’obliger à ne pas fléchir. C’était moi qui avais commencé à rassembler des nuages afin de créer un orage, mais je n’aurais pas cru que notre meneur se servirait de cette opportunité pour porter le coup fatal. Peut-être assez naïvement, je m’imaginais qu’Al allait enfoncer son sabre dans le cœur de Calamity, ou qu’Aion lui arracherait ses pouvoirs.
Mais, à présent, l’issue du combat me semblait scellée. On part dans la joie et la bonne humeur, donc… :arrow: Yep :roll:


D’un gris sombre et terne, les nuages qui claquaient Ça claque, un nuage ? :arrow: Tu savais pas ? :shock: En vrai, c'est une image :v C'est la foudre concentrée dans les nuages qui claque... Ça fait vraiment trop bizarre, dit ainsi ? au-dessus de la Place des Cinq semblaient prêts à cracher leur foudre. Le visage tiré par l’effort et la concentration, Aion maintenant en place sa poigne sur mon épaule. Ce contact faisait passer sa propre puissance, qu’il jetait dans le ciel afin de rassembler le plus d’électricité possible. Bien que bref, l’échange entre son corps et le mien m’épuisait de seconde en seconde. Accablée par sa présence divine, l’épuisement brouillait ma vision, faisait trembler mes muscles et engourdissait mes sens.


Sa voix, distante et grave, me parvint tout juste entre les grondements des cieux. Malgré le soulagement qui se lisait sur ses traits, je distinguais, dans son expression mystérieuse, un soupçon de regrets :arrow: Au pluriel ? J'hésite… :arrow: Parce que je pense pas que le pluriel soit nécessaire :roll: . Que ressentait-il alors que son lointain descendant allait mourir pour l’aider ?
Peut-être qu’un :arrow: Pourquoi « qu' » ? :arrow: C'était pour amoindrir encore la chose... :geek: léger dépit divin face au sacrifice d’un mortel.


Je sentis l’éclair arriver avant qu’il n’apparût. Les poils de ma nuque se hérissèrent tandis que, instinctivement, je reculai. À peine tombais-je en arrière que la foudre éclata. Une fraction de seconde, une brûlure sur ma rétine, une explosion à mes oreilles, une tempête contre mes sens d’Élémentaliste. L’arc électrique, d’une puissance inouïe, alla fracasser la Place des Cinq à l’endroit où Al retenait Calamity prisonnier. J'aime beaucoup l'enchaînement de ces phrases. :) :arrow: Merci ! =)


Péniblement, je me redressai sur les genoux pour observer les alentours. Un nuage de poussière s’élevait de l’impact :arrow: Du point d'impact, non ? :arrow: Oui, merci !, masquant la lumière déclinante du jour et les dégâts occasionnés. Néanmoins, à voir l’expression jubilante d’Aion, je me doutais que nous avions gagné.


Encore fébrile, je m’avançai vers la Place des Cinq. Des pavés avaient volé en éclats et s’étaient répandus un peu partout. L’une des fontaines avait été pulvérisée et seul un reste de jambes subsistait au-dessus du bloc de marbre. Classe :lol: :arrow: Les dommages collatéraux XD


De nouveau, il laissa un large rictus jubilant lui déchirer le visage. Sa satisfaction et sa joie me semblaient déplacées. Je savais que j’aurais dû être heureuse pour lui, être fière de ce que nous avions accompli. Non seulement l’un des grands Dieux d’Oneiris venait de retrouver ses pouvoirs, mais nous avions aussi abattu une divinité mineure néfaste.
Cependant… c’avait été au prix d’une vie qui m’avait semblée :arrow: Ça ne s'accorde pas, ici, il me semble. :arrow: Grrr, toutes ces règles de conjugaison et grammaire m'énervent :lol: trop précieuse pour ce sacrifice.


Je l’entendis soupirer au-dessus de mon épaule puis s’éloigner lentement. Je me demandais s’il allait immédiatement retourner auprès des autres Dieux. Qu’allait-il faire du corps de Calamity ?
Un cri guttural de rage explosa derrière moi. Qu'est-ce que…?


Aion, je t’assure dire la vérité.
La voix, douce, ferme et féminine, m’emplit l’esprit sans prévenir. Désemparée, je reculai, trébuchai, et tombai sur les fesses. Gracieuse et élégante, comme toujours. :lol: :arrow: Toujours :lol:

— Kan et Eon ne peuvent… reprit Aion en secouant le crâne d’un air incrédule.

Je crus d’abord qu’il parlait des sabres d’Al avant de me résonner :arrow: raisonner ? :arrow: Thssqsqkfkhfh, j'ai déjà fait cette faute dans le chapitre précédent, je vais me taper :lol: : Kan et Eon étaient avant tout les Dieux jumeaux du temps et de l’espace. Les katanas de mon ami avaient hérité de leurs noms.
Il n’y a plus que Lefk et moi, mon frère, reprit la Déesse d’un ton désolé. Les jumeaux ont fui Oneiris il y a cinq cents ans, après le Grand Désastre. Ils craignaient trop les Humains et ne leur faisaient plus confiance. Crois-moi, c’était avec douleur, mais ils ont préféré s’exiler.


— Dayen est mort, proclama-t-il tout haut d’une voix autoritaire. J’ai récupéré mes pouvoirs. Alors pourquoi ne puis-je redevenir un Dieu ? Heuuu… :arrow: Bonjour, je suis le début du scénario catastrophe...

De nouveau, Galadriel s’adressa directement à nous :
Lefk et moi sommes trop faibles pour te faire revenir à l’aide de nos seules essences. Nous avons besoin d’être réunis, d’être tous les quatre, pour te réaccorder ta place. Mais pourquoi sont-ils trop faibles ? :arrow: Justement parce qu'ils ne sont que 2 :) Jusqu'ici, Oneiris a fonctionné à l'aide 5 grands Dieux. Or, suite au Grand Désastre, ils sont passés à 2. Donc ils doivent gérer pas mal de choses et ne sont plus en mesure d'accorder assez de force à Aion pour le faire revenir :roll:


— Qu’ils tombent dans l’oubli, c’est tout ce qu’ils méritent ! siffla Aion en se détournant de Calamity pour grimper furieusement la pente du cratère. Alors, Galadriel, dis-moi, qu’est-ce que je fais à présent ? Pourquoi tu ne m’as pas prévenu plus tôt ?

Aion, je… Il n’y a que dans le Noyau que je peux m’adresser à toi. Il fallait que j’attende que tu reviennes jusqu’ici. Meh… ça faisait quelques jours était dans le Noyau, elle aurait pu se bouer les fesses… :arrow: (C'est vrai. Mais le danger était qu'Aion, en apprenant ça, laisse tomber Calamity et aille bouder dans son coin... Or, il fallait vraiment se débarrasser de lui :roll: ) Le ton blessé de la Déesse me faisait mal au cœur. Elle semblait vraiment attachée à son ancien égal. En même temps, il n’y avait pas de vie sans matière à laquelle l’insuffler.


— Ce que je vais te proposer ne plairait pas à Aion, alors il ne doit rien savoir – du moins, jusqu’à ce que toi et tes compagnons soient :arrow: soyez ? :arrow: Screugneugneu, j'suis sérieuse avec ces fautes, là ? :x (oui, je suis énervée contre moi XD) partis.

La Déesse avait lâché ces paroles d’un ton rauque. Les yeux rivés sur mon visage pour observer ma réaction, Galadriel ne bougeait plus en attente de ma réponse.

— Pourquoi est-ce que ça ne plairait pas à Aion ?
— Parce que je vais enfreindre nos lois divines et remettre son destin entre les mains d’une jeune Humaine. Ah.

Pendant quelques secondes, je cessai de respirer, avant de reprendre une goulée d’air nerveuse. J’avais le sentiment que je n’étais pas près de revoir ma famille. J'ai comme l'impression… Elle va l'envoyer chercher Eon et Kan :?: :arrow: Il semblerait !
Alooooors… Je suis un peu sceptique sur le début de chapitre, je dois l'admettre. Notre éternelle optimiste, qui n'a plus qu'Achalmy, laisse tout tomber d'un coup… en sachant qu'elle l'a vu mourir, puis revenir. C'est perturbant, même si c'est compréhensible. :|
Est-ce que Lefk va intervenir pour sauver Al, vu qu'apparemment, il a pas trop l'air d'apprécier sa mort ? (Parce que, bon, tu nous l'as promis dans le T2, donc faut bien trouver une raison à sa survie…)
Par contre, je suis entièrement d'accord avec la description de Galadriel par Salomé :lol: Et j'adore le fait qu'elle recale un peu Aion, il en avait sérieusement besoin. (Au passage, trois baffes dans sa tronche ne seraient vraiment pas de refus ; je l'aime bien intelligent et cynique, mais pas arrogant et chieur comme il l'est ici. :evil: )
Mais pour l'instant, le scénario a l'air de tenir encore debout, je ne vois pas ce que tu lui reproches…? En tout cas, ce chapitre était cool, quoique frustrant côté personnages, pour moi (autant avec Lilice qu'avec Aion, pour le coup).
Bref. Bises !
Yes, et bien... Justement, elle a tout perdu :? C'est vraiment le dépit et le chagrin cumulé qui la mènent à bout. Après, j'ai essayé de mettre en scène le côté un peu "sous le choc" d'Alice, qui ne réalise pas encore tout ce qui se passe :)
Haha, Lefk et Galadriel, même 8-) (parce que pas de vie sans Madame la Déesse :? ) Et, oui, Al est promis pour le T2, donc pas trop trop trop d'inquiétude à se faire non plus ^-^
Contente que Galadriel vous plaise, c'est un personnage que j'aime bien ! :D Je veux garder son côté doux et bienveillant de la vie, mais aussi sa fermeté... une vraie maman quoi :lol: Après, son changement de personnalité est aussi dû au basculement entre Aion et Ace... Même lui a du mal XD M'enfin, Galadriel & co vont réussi à lui faire comprendre qu'il serait peut-être temps de se remettre en question :roll:
Bah, on sent bien que cette histoire de Dieux absents est une excuse pour un tome 2... En tout cas, c'est l'excuse que je me donne pour pouvoir poursuivre :lol: Pour les personnages, je comprends :roll: J'espère que tu seras quand même moins frustrée par la suite :)

Merci beaucoup pour ton commentaire ;) A bientôt !
Bises
vampiredelivres

Profil sur Booknode

Messages : 2887
Inscription : dim. 03 févr., 2013 3:54 pm

Re: Oneiris, Tome 1 : La Revanche d'Aion [Fantaisie médiévale/Heroic fantasy]

Message par vampiredelivres »

louji a écrit :Bonjour ! Coucou ! J'espère que vous passez de bonnes vacances (pour celles et ceux qui ont la chance d'en avoir :roll: J'me sens visée… :arrow: Mais nooon... :roll: Mwais.) et que vous passerez une bonne fin d'année... ;)
PS : c'est à partir de maintenant que ça part en catastrophe scénaristique XD Ah.



Chapitre 22
Alice




An 500 après le Grand Désastre, 3e mois de l’été, la Place des Cinq, le Noyau.




D’un gris sombre et terne, les nuages qui claquaient Ça claque, un nuage ? :arrow: Tu savais pas ? :shock: En vrai, c'est une image :v C'est la foudre concentrée dans les nuages qui claque... Ça fait vraiment trop bizarre, dit ainsi ? Je vois ce que tu veux dire. ^-^ Après, moi ça me perturbe, les autres, j'ai pas l'impression… au-dessus de la Place des Cinq semblaient prêts à cracher leur foudre. Le visage tiré par l’effort et la concentration, Aion maintenant en place sa poigne sur mon épaule. Ce contact faisait passer sa propre puissance, qu’il jetait dans le ciel afin de rassembler le plus d’électricité possible. Bien que bref, l’échange entre son corps et le mien m’épuisait de seconde en seconde. Accablée par sa présence divine, l’épuisement brouillait ma vision, faisait trembler mes muscles et engourdissait mes sens.


Encore fébrile, je m’avançai vers la Place des Cinq. Des pavés avaient volé en éclats et s’étaient répandus un peu partout. L’une des fontaines avait été pulvérisée et seul un reste de jambes subsistait au-dessus du bloc de marbre. Classe :lol: :arrow: Les dommages collatéraux XD C'est pas des dommages collatéraux, à ce stade, c'est des restes de demi-dieu à moitié cramés :lol:


De nouveau, il laissa un large rictus jubilant lui déchirer le visage. Sa satisfaction et sa joie me semblaient déplacées. Je savais que j’aurais dû être heureuse pour lui, être fière de ce que nous avions accompli. Non seulement l’un des grands Dieux d’Oneiris venait de retrouver ses pouvoirs, mais nous avions aussi abattu une divinité mineure néfaste.
Cependant… c’avait été au prix d’une vie qui m’avait semblée :arrow: Ça ne s'accorde pas, ici, il me semble. :arrow: Grrr, toutes ces règles de conjugaison et grammaire m'énervent :lol: En vrai, je viens de me relire, et je ne suis plus si sûre… :oops: Daniel, si tu passes par là, un avis est le bienvenu ! :) trop précieuse pour ce sacrifice.


Je crus d’abord qu’il parlait des sabres d’Al avant de me résonner :arrow: raisonner ? :arrow: Thssqsqkfkhfh, j'ai déjà fait cette faute dans le chapitre précédent, je vais me taper :lol: J'crois que tu l'aimes vraiment pas, ce verbe :lol: : Kan et Eon étaient avant tout les Dieux jumeaux du temps et de l’espace. Les katanas de mon ami avaient hérité de leurs noms.


De nouveau, Galadriel s’adressa directement à nous :
Lefk et moi sommes trop faibles pour te faire revenir à l’aide de nos seules essences. Nous avons besoin d’être réunis, d’être tous les quatre, pour te réaccorder ta place. Mais pourquoi sont-ils trop faibles ? :arrow: Justement parce qu'ils ne sont que 2 :) Jusqu'ici, Oneiris a fonctionné à l'aide 5 grands Dieux. Or, suite au Grand Désastre, ils sont passés à 2. Donc ils doivent gérer pas mal de choses et ne sont plus en mesure d'accorder assez de force à Aion pour le faire revenir :roll: M'enfaite, ils fichent quoi, les Dieux, au quotidien ? Lefk a juste "vu passer" Al, donc ça veut dire qu'il est pas allé le chercher lui-même… et en fait, depuis le début, j'ai surtout l'impression qu'ils sont spectateurs sur Oneiris, et pas acteurs…


Aion, je… Il n’y a que dans le Noyau que je peux m’adresser à toi. Il fallait que j’attende que tu reviennes jusqu’ici. Meh… ça faisait quelques jours était dans le Noyau, elle aurait pu se bouer les fesses… :arrow: (C'est vrai. Mais le danger était qu'Aion, en apprenant ça, laisse tomber Calamity et aille bouder dans son coin... Or, il fallait vraiment se débarrasser de lui :roll: ) C'est pas faux. :lol: Le ton blessé de la Déesse me faisait mal au cœur. Elle semblait vraiment attachée à son ancien égal. En même temps, il n’y avait pas de vie sans matière à laquelle l’insuffler.


Pendant quelques secondes, je cessai de respirer, avant de reprendre une goulée d’air nerveuse. J’avais le sentiment que je n’étais pas près de revoir ma famille. J'ai comme l'impression… Elle va l'envoyer chercher Eon et Kan :?: :arrow: Il semblerait !
Mmh, je vois. N'empêche, c'est perturbant de la voir comme ça, j'ai un peu trop l'habitude de son optimisme (parfois désespérant :roll: ). Mais la pauvre, ça fait deux fois qu'elle voit Al mourir, et il va encore venir l'embêter en revenant à la vie grâce à Lefk et Gala. :mrgreen:
D'ailleurs, elle me fait un peu penser à Elisabeth, chez moi… une maman-poule qui n'hésite pas à mettre les points sur les i quand c'est nécessaire… :D
(Il a des troubles de la personnalité, notre Aion ? XD)
Bon. Je dois l'admettre, la fin fait très "j'ai besoin d'une excuse pour un T2", mais je comprends. XD
À plus !
Répondre

Revenir à « Essais et créations en plusieurs parties »