Lecture commune - Mars 2019 : Printemps des poètes

[Cerise42]

J’ai récupéré Songe à la douceur à la médiathèque aujourd’hui.
Je termine mon livre en cours et je m’y plonge.

[Midine]

J'en profite pour signaler que dans le challenge communautaire la consigne 60 concerne la lecture commune donc si vous souhaitez y participer avec l'un des livres de ce mois-ci hésitez pas

Bonne lecture en tout cas

[tyka]

Sympa je vais lire pour ma part "Calligrammes" d'Appolinaire

Mon avis : J’ai redécouvert certains poèmes d’Apollinaire et d’autres que j’ai découverts. Tous ne sont pas égaux, certains m’ont plus et d’autres beaucoup moins. Je reste mitigé sur certains qui m’ont dérangés. Je n’arrive pas à définir dans certains si c’est l’ambiance qu’il dépeint de la guerre ou si c’est vraiment les effets des tirs. Le manque de ponctuations même si c’était voulu et de rime enlèvent l’élégance de ces textes. Ça m’a donné la sensation qu’il couchait des lignes sur un calepin et advienne que pourra. Par contre j’ai apprécié sa verve et ces jeux de mots. Concernant les dessins en calligraphies, j’ai eu du mal pour certains à savoir dans quel sens les lire. L’œuvre est originale, elle a été controversée et on peut comprendre aisément pourquoi. Certains poèmes se complètes et d’autres s’opposent.

[Kouet]

J'ai enfin récupéré Songe à la douceur à la bibliothèque. Je me lance !

[Theobroma]

Je n'avance pas beaucoup dans les Calligrammes.
Les calligrammes, en soi, me plaisent (même si mon édition n'est pas du tout adaptée pour les lire). Plus que le travail sur la forme, que je trouve assez inégal, j'aime la recherche sur le rythme de lecture, la fragmentation...
En revanche, les poèmes qui ont une forme plus « classique » ne me parlent pas. J'ai du mal à trouver la sonorité, le ton ou le rythme sur lequel on est supposé les lire. Il y en a que je ne comprends pas, ou pour lesquels je ne comprends pas vraiment l'objectif de l'auteur.

[Cerise42]

Je viens de finir de lire Songe à la douceur de Clémentine Beauvais.

Je n’ai pas été transporté par l’histoire d’amour ni par les personnages...
Ils ne m’ont pas touchés.

Par contre la plume de l’autrice est fluide, j’avais un peu peur de son style, la poésie n’étant pas ma tasse de thé mais je l’ai fini très rapidement : je l’ai commencé hier en fin après-midi et je l’ai fini ce matin (merci mon Loulou du réveil à 6h00 du matin )

[Ocelline]

Je vous rejoins dans la semaine pour la lecture de Songes à la douceur, je l'ai enfin entre les mains !

[soline]

J'ai fini hier songe à la douceur !
Lu en 3 jours!
Agréablement surprise !
L'auteur retranscrit bien l'âge adolescent, ses malaises, maladresse.
Je me suis un peu retrouvé dans l'adolescence de Tatiana !

[Nikkiblue]

Voici pour ma première lecture commune, j'ai terminé songé à la douceur.

Que dire ? Magnifique, délicat, tendre...et tant d'autres choses. Une écriture fluide, comme autant de papillons légers qui vous font vous sentir bien.

Merci pour cette délicatesse, merveilleuse introduction à la poésie que je ne lis habituellement jamais.

Les personnages sont attachants, avec une tendresse particulière pour Lenski, cet amoureux adolescent que nous avons, peut être tous été et que dire de tatiana, romantique et tendre rêveuse.

Un livre que je relirai avec un grand plaisir.

[Lex_lexa1]

J'ai terminé "Songe à la douceur" et je rejoins ceux qui ont donné leur avis ici. Ce roman a été une belle découverte

"Songe à la douceur" de Clémentine Beauvais
La poésie est moi, ça fait deux. J’avais peur de ne pas apprécier ma lecture, de devoir déchiffrer les phrases pour les comprendre mais finalement, c’était tout le contraire. J’ai beaucoup aimé la plume de l’auteure. L’histoire de Tatiana et Eugène est racontée par un narrateur qui interagit parfois avec ses personnages, qui interpelle le lecteur ou qui intervient pour donner son avis sur la situation. L’auteure mélange phrases poétiques venues d’un autre temps et expressions actuelles. C’est une écriture et une mise en page très originale, qui m’a beaucoup plu.
Concernant l’histoire en elle-même, j’ai été embarqué dans l’histoire d’Eugène et Tatiana dès les premières pages. L’auteure passe du présent à leur histoire passée sans que cela pose problème. J’ai aimé les personnages, principaux comme secondaires. Je ne m’attendais pas à cette fin à leur histoire mais finalement, elle me plait.
"Songe à la douceur" a été une jolie découverte. Cela me donne envie de découvrir les autres romans de l’auteure.

[Calirion]

Je viens de terminer Songe à la Douceur de Clémentine Beauvais qui m'a plu énormément.

Un exemple parfait d'une mise en forme originale au service d'un fond pensé avec finesse et tendresse.
Les fréquents changements de styles d'écriture sont bien menés et trouvent toujours un sens dans une prédominance du registre poétique.
Une réflexion touchante sur les sentiments amoureux et la relation de couple.

Réaliste et délicat, un très bon livre.

[Kouet]

J'ai enfin récupéré Songe à la douceur à la bibliothèque. Je me lance !

Ma lecture est laborieuse, j'ai beaucoup de mal à accrocher avec les personnages...

[Pegh]

Hello !

Je termine moi aussi Songe à la douceur. Je dois avouer que j'étais sceptique, et que j'ai mis quelques jours à l'ouvrir, trouvant toujours d'autres choses à faire ...
Et puis dès les premières pages, j'ai souri et ça ne m'a pas quitté jusqu'à la fin. Je me suis laissée embarquer par la narration, qui procure toute son originalité à ce livre un peu hors norme. J'ai un peu eu l'impression de me retrouver avec Amélie Poulain, et ça m'a bien plu.
Sorti de cette narration, le sujet n'a rien d'original ... Les personnages sont banaux, même si je mets plus ça sur le fait de l'adolescence.
Ce que j'ai aimé c'est le parallèle fait entre justement nos actes à l'adolescence et les implications que ça peut avoir sur nos vies d'adultes.
J'ai été déçue par la fin pas contre ... Trop brute : je me suis demandée où etait passée la douceur ?...

[Theobroma]

A part Midine et Plume16, personne n'a lu Ô pruniers en fleurs ?
(perso je l'attends toujours, j'espère l'avoir bientôt...)

Je partage ci-dessous un calligramme d'Apollinaire, pour ceux qui lisent ce livre et aussi pour les autres.
Qu'en pensez-vous ?
Je trouve intéressant le travail sur le rythme de lecture, qui nous force à lire certains mots plus ou moins vite, à hachurer la lecture selon l'emplacement et la difficulté de déchiffrer certains mots. Et aussi les éléments manquants, à compléter.
Par contre ce n'est pas le plus intéressant d'un point de vue purement formel.


(j'ai copié l'image sur wikisource)

[Wonderbooks]

Bonjour !

Je viens de finir Songe à la douceur que j'ai tout bonnement adoré !

Une petite pépite ! Ce livre est juste... magnifique, cela fait 3h que je l'ai terminé mais mes yeux sont encore remplis de larmes quoique d'y repenser. Malgré tout les avis positifs à son sujet, j'avais très peur de me lancer car je ne suis pas une grande romantique et aussi (et surtout) car je ne lis jamais de livres de poésie en vers. Mais, je ne regrette absolument pas de m'être lancée dans cette aventure et j'ai passé un bel après-midi de lecture.

Déjà, ce n'est pas mon premier Clémentine Beauvais mais je me pose encore cette question : comment peut-on écrire aussi bien ? L'auteure m'a littéralement charmée avec ses phrases magnifiques, ses métaphores et ses comparaisons. Elle mêle de vieilles expressions et des tournures de phrases plus modernes.
Comme je le disais, j'appréhendais un peu le fait de lire du vers mais en fait, j'en ressort conquise ! Il m'a fallu quand-même un certains temps d'adaptations car les mots partaient un peu dans tout les sens mais maintenant c'est lire du texte classique qui va me faire bizarre. Et puis, juste ce magnifique calligramme à la fin du livre quoi !

Après, l'histoire est une vrai romance, rien d’exceptionnel. Mais, c'est tellement réaliste, tellement touchant et poétique que cela passe bien. On nous montre l'amour sous tout ses aspects et ça c'est vraiment génial ! Ce livre m'a aussi beaucoup fait penser àau film de Jean-Pierre Jeunet, le fabuleux destin d'Amélie Poulain (un de mes films favoris) avec sa façon originale de raconter une histoire somme toute très banale.

Bref, Songe à la douceur est un livre unique, qui m'a fait ressentir un trublion d'émotions allant de la joie à la tristesse, en passant par la colère. J'ai été séduite par cette typographie si originale et je tiens à remercier l'auteur pour ce roman d’exception qui m'a rappelé mon visionnage d'Amélie Poulain. Je vous le recommande 1000% fois.

[RazKiss]

N'étant pas très branchée poésie (excepté Baudelaire), le thème de ce mois de mars ne me faisait pas particulièrement envie. Mais j'ai quand même souhaité participer en lisant Calligrammes d'Apollinaire…

Je salue l'originalité de ces calligrammes et l'intensité émotionnelle des vers d'Apollinaire. Mais malheureusement, je n'ai pas réussi à entrer dans son univers. J'étais totalement imperméable à sa poésie, malgré les sujets abordés (la guerre, l'amour, la nature) qui m'intéressent habituellement. Je crois que c'est juste un problème de décodage de ma part, je ne comprenais pas toujours tout et surtout je n'avais pas la motivation/l'envie de comprendre. Si j'avais lu ce recueil à une autre période, l'issue aurait pu être tout à fait différente !

Ne vous basez pas sur mon avis et lancez-vous quand même dans ces Calligrammes, ne serait-ce que pour découvrir une forme très originale de poésie.

[Midine]

Voilà quelques jours que j'ai fini Ô pruniers en fleur / Ume no hana mais je n'ai pas eu le temps de venir en parler avant ^^

Donc bien que je sois très loin d'apprécier la poésie (c'est vraiment hors de ma zone de confort), j'ai trouvé ce recueil sympathique et ai pris plaisir à découvrir les différents poèmes.

Même si le sens de certains poèmes m'a échappé, pour la plupart c'était une lecture qui m'a transporté dans un Japon poétique le temps de quelques instants.

Je trouve également intéressant d'avoir les textes écrits en japonais et à la fois avec les caractères japonais et en alphabet latin (même si ne parlant pas japonais je me contente de retrouver les quelques mots que je connais).

Une bonne découverte que je n'aurais probablement pas fait sans la motivation de la LC, c'est toujours sympa de sortir de ma zone de confort mais je manque parfois de motivation et les LC m'aident bien dans ces cas-là

[Nelouchou]

J'ai reçu aujourd'hui Ô pruniers en fleurs, je vais le commencer dès que possible !

[Cacoethes-scribendi]

J'ai commencé hier soir Songe à la douceur.
Je m'attendais à être séduite très rapidement, mais ce n'est pas le cas... Quelques passages sont très beaux, m'ont fait sourire ou m'ont touchée, mais globalement je trouve la plume assez plate !
En revanche, j'aime les deux protagonistes, Eugène et Tatiana ; on verra ce que cela donne pour la suite

[Eurylia]

J'ai termine Songe à la douceur hier soir, commencé sur les chapeaux de roues et terminé dans une lenteur exaspérante... Du coup je rejoins un peu Cacoethes : je m'attendais à être séduite, j'ai souri de nombreuses fois mais le charme a refusé d'opérer complètement voire s'est volatilisé en cours de route.

Un sentiment mitigé sur cette lecture. J'ai beaucoup aimé la première moitié pour finir par m'ennuyer dans le dernier tiers, comme si le charme n'avait pas opéré jusqu'au bout. Je me suis souvent demandée à qui parlerait ce roman dans quelques années car j'ai eu constamment le sentiment qu'il était trop ancré dans le présent de 2016 ce qui m'a un peu gâché la lecture aussi : c'est le genre d'histoire d'amour qui se veut intemporelle mais c'est comme si on m'avait tapé sur l'épaule à intervalles réguliers pour me dire "eh, on est au début du XXIe siècle !" ce qui me sortait systématiquement de ma lecture.
La narration est intéressante et amusante, le tout se lit rapidement et est très fluide malgré les choix structurels du texte et la mise en page.
En gros, je ne suis pas du tout déçue d'avoir lu ce livre grâce à la LC mais il m'a surtout donné envie de découvrir l’œuvre originale, si possible en version bilingue pour profiter aussi des sonorités, et surtout avec l'humour de Pouchkine.

[Cacoethes-scribendi]

Et voilà, comme je le pensais, j'ai lu Songe à la douceur en quelques heures, il est assez addictif (mais pour moi, ça ne suffit pas pour en faire coup de cœur ).

Cela faisait bien longtemps que je voulais lire ce roman à la forme atypique qui a tant fait parler de lui. Moi qui pensais tomber facilement sous son charme, j’ai été plutôt déçue…

Mais commençons par le début. Songe à la douceur est un roman Young Adult (donc plutôt jeunesse) qui a la particularité d’être écrit en vers libres. Oui, un roman écrit en vers : ça rime, c’est rythmé, c’est même parfois « calligrammé ».
Je m’attendais donc à ce que ce soit poétique. Sauf que ça ne l’est pas ; c’est même plutôt le contraire, en un sens. Si certains passages m’ont beaucoup plu, m’ont touchée ou m’ont fait rire, globalement j’ai trouvé l’écriture plate et même froide.

Passons à l’histoire. Je ne suis pas difficile en histoire d’amour et j’ai beaucoup aimé celle qui nous est proposée ici. Après un flirt estival et adolescent, Eugène et Tatiana se rencontrent dans le métro, dix ans plus tard. Alors que c’était le jeune homme qui l’avait éconduite en 2006, le froid et blasé Eugène s’enflamme et brûle de fantasme en retrouvant une jeune femme sûre d’elle…
J’ai dévoré leurs retrouvailles et les passages dans le passé. La Tatiana de 14 ans et l’Eugène du présent m’ont plus plu que leur présent et passé respectifs, qui sont beaucoup plus froids et rationnels !

De même, j’ai apprécié que la narratrice, qui ne joue aucun rôle dans le récit, donne son avis sur les réactions des personnages, tease un peu l’histoire. Cela donne un côté très frais au roman et une autre dimension.

Je me suis retrouvée dans les personnages. Paris, en 2016, à 24 ans : je l’ai vécu. J’ai aimé me sentir proche d’eux spatio-temporellement, me dire que j’aurais pu les croiser à Sainte-Geneviève, au musée d’Orsay ou flânant sur les bords de Seine. Cet ancrage ne m’a pas gênée, au contraire ! J’aime quand les histoires se font le témoignage d’une certaine époque.

Mon avis sur ce roman est donc un peu mitigé. Je suis contente de l’avoir découvert, mais soulagée de ne pas avoir craqué pour l’acheter à sa sortie en poche !


C'est la deuxième fois cette année que la LC me fait lire un best-seller que j'hésitais à lire. Si je ne pensais pas apprécier Harry Quebert et que j'ai été agréablement surprise, c'est plutôt l'inverse pour ce roman...

[Kouet]

J'ai enfin récupéré Songe à la douceur à la bibliothèque. Je me lance !

Ma lecture est laborieuse, j'ai beaucoup de mal à accrocher avec les personnages...

Me voilà de retour à la fin de ma lecture.

Contrairement à ce que j'imaginais, l'expression sous forme de poésie ne m'a pas du tout gênée, l'écriture reste fluide.
La construction des phrases structure assez bien le roman, jusqu'aux calligrammes parfois présents. Des aller-retours entre l'histoire actuelle et passée, jusqu'à l'intervention de la "voix" de la narratrice, tous les ingrédients sont là pour nous faire passer un bon moment.
MAIS, parce qu'il y a un MAIS, je me suis ennuyée tout du long ! c'est un comble alors que c'est moi qui ai proposé ce roman ... je n'ai pas du tout aimé les personnages, Eugène complètement insupportable jeune comme adulte. Quant à Tatiana, je l'ai trouvée immature et lisse.
Je ne sais pas si c'est parce que je suis trop vieille ou pas assez romantique mais si ça n'avait pas été pour la lecture commune, je crois que j'aurais abandonnée en cours de route !

[Theobroma]

J'ai enfin eu Ô pruniers en fleurs, donc je vais le commencer ce week-end.

Je ne sais pas pourquoi, sûrement à cause du prix et du fait qu'il s'agit d'une édition bilingue, je m'attendais à un pavé. En fait il y a un tout petit peu plus de 100 pages, en comptant les appendices !
J'espère que ce livre ne sera pas lu trop vite, du coup...

[Eurylia]

J'ai enfin eu Ô pruniers en fleurs, donc je vais le commencer ce week-end.

Je ne sais pas pourquoi, sûrement à cause du prix et du fait qu'il s'agit d'une édition bilingue, je m'attendais à un pavé. En fait il y a un tout petit peu plus de 100 pages, en comptant les appendices !
J'espère que ce livre ne sera pas lu trop vite, du coup...

Les Folio sont relativement onéreux suite à une sévère augmentation ces dernières années, surtout les bilingues.

[Nelouchou]

J'ai enfin eu Ô pruniers en fleurs, donc je vais le commencer ce week-end.

Je ne sais pas pourquoi, sûrement à cause du prix et du fait qu'il s'agit d'une édition bilingue, je m'attendais à un pavé. En fait il y a un tout petit peu plus de 100 pages, en comptant les appendices !
J'espère que ce livre ne sera pas lu trop vite, du coup...

J'ai pensé exactement la même chose haha.

Il se lit très vite, par contre... je ne l'ai pas encore fini parce que je lis par-ci par-là quelques pages mais... je pense qu'en une heure il peut se finir très facilement ~

Edit : Bah voilà, terminé ! C'est effectivement un livre qui se lit très vite, d'autant plus si on ne s'embête pas à lire les appendices

Voici mon comm' :

Je ne suis pas très très poésie, il en existe bien peu qui me touche en vérité. Ce recueil n'aura pas fait exception, il m'a laissée de marbre. J'aime pourtant cet atmosphère qui plane autour de ces courts poèmes : le Japon, la vie monastique bouddhiste, la communion avec la nature...

Ce que j'ai aimé, à dire vrai, c'est connaître l'existence de ce moine, et de la jeune moniale qui a partagé une partie de sa vie et de ses expériences. J'aime aussi le fait qu'il y ait les textes en VO, ça ajoute un petit charme, le côté exotique de ce recueil, haha...

Le recueil en lui-même, je pense que je l'aurai bien plus apprécié si j'avais su lire et comprendre le japonais. Les traductions sont toujours peu évidentes à transposer, d'autant plus pour de la poésie !

[Ryusuka]

J'ai fini Songe à la douceur et j'ai vraiment adoré.
J'ai écouté ce livre en audio et la lectrice était abolument formidable, du coup j'ai un peu du mal à savoir si j'aurai aimé autant l'histoire et l'écriture sans le talent de l'actrice

Je peux tout de même dire que j'ai aimé le flot des phrases, le vocabulaire emprunté. J'ai trouvé ca, bien oui, très poétique sans être lourd. J'avoue que je ne saurai que que dire sur l'histoire en elle même, c'est plutôt la mélodie des mots qui m'a fait acrocher à ce livre.

[Theobroma]

Comme ce sujet est remonté, je viens de voir que je n'avais pas fait de retour sur le livre que j'ai lu (Ô prûniers en fleurs).

J'ai trouvé l'introduction intéressante, car je ne connais rien aux haïkus. Notamment le fait que certaines tournures sont volontairement des clichés car c'est le genre qui veut ça.

Par contre je n'ai pas plus que ça apprécié les poèmes. Ça se lit facilement, les enchaînements donnent un peu l'impression qu'il s'agit seulement de deux ou trois longs poèmes. Mais à part quelques passages, surtout ceux qui étaient liés à la vieillesse, je crois, il n'y a pas grand chose qui m'a plu. Le fait que ce soit court n'aide pas à prendre le temps de rentrer dedans.

La poésie est toujours assez compliquée à lire, je trouve. Personnellement il y a quelques auteurs qui me parlent et pour tous les autres j'ai l'impression que ce ne sera jamais qu'une phrase ou un poème au milieu de leur œuvre.

[jukebox_fr]

Il était temps que je vienne poster mon avis sur Songe à la douceur de Clémentine Beauvais que j'ai pourtant lu dans les temps !

J'ai globalement apprécié cette lecture dont j'imaginais, vu son lectorat de destination, qu'elle avait plus de chances de tourner à la romance à l'eau de rose qui doit obligatoirement bien finir, qu'à une histoire qui se finirait comme dans la vraie vie, c'est à dire pas toujours bien. Mais surprise, rien de tel.

Toutes les facettes de l'adolescence sont représentées par chacun des personnages, que ce soit le côté rebelle désabusé et sarcastique, le côté vulnérable ou le côté rêveur idéaliste, et on constate de quelle façon le passage à l'âge adulte les malmène ou les consolide.

Le style est assez simple et le ton se veut plutôt léger, de par une narratrice qui passe son temps à dédramatiser des situations et des sentiments grâce à son recul dans le temps et sur les événements. Elle donne l'impression de vouloir guider son lecteur en lui montrant combien l'adolescence est un moment important dans la vie, qui conditionnera à tout jamais l'adulte qu'il deviendra (les adultes qui lisent ce livre le savent que trop bien), et qu'il faut donc le vivre pleinement, mais avec un minimum de retenue, sans se laisser dépasser par des sentiments exacerbés. C'est un peu une lumière au bout du tunnel qu'elle agiterait pour leur rappeler qu'il y a un après.

Je n'ai pas particulièrement adhéré aux personnages qui m'ont pas mal agacée aussi bien dans le passé que dans le présent. Peut-être parce que j'avais envie de secouer quelques ados pour leur remettre les idées en place, et d'en faire autant avec les adultes pour les exhorter à plus de lâché prise. Ils sont globalement dans les extrêmes tout le long de l'histoire, passant d'un état d'esprit à son contraire entre le passé et le présent, et aucun n'est le bon, évidemment.

Le point le plus appréciable de Songe à la douceur est finalement sa construction particulière en prose libre qui, sans en faire des caisses, en restant très moderne, donne quelques passages bien écrits qui sortent du lot. C'est un bon moyen de sensibiliser le jeune public à d'autres styles d'écritures et c'est probablement pour ce point que je le recommanderais. Pour le reste, j'ai à présent bien envie de lire Eugène Ounéguine, le classique d'Alexandre Pouchkine, dont ce livre est une réécriture.