Bonne lecture!
Harry déboucha seul dans les toilettes de Mimi. Hermione l’avait laissé, prétextant du travail, mais lui avait promis d’envoyer Ron dès qu’elle le pourrait. Ce fut donc prudemment qu’Harry entra dans la pièce.
- Euh, Mimi ?
Personne ne lui répondit, à la place un courant d’air glacé lui gela les entrailles. Le fantôme était passé à travers son corps et le regardait maintenant du haut d’un lavabo.
- Euh... Bonjour Mimi, comment tu vas ?
Aussitôt qu’il eu posé cette question, Harry le regretta. Mimi commença à émettre une plainte stridente qui aurait pu faire de l’ombre au concert de scies musicales de l’anniversaire de mort de Nick quasi sans tête qu’il avait écouté durant sa deuxième année.
- Non Mimi, pardon, ne pleure pas s’il te plaît.
- J’étais enfin heureuse, sanglota t’elle, enfin Harry me rejoignais pour partager mes toilettes... Et il me demande comment je vais ?! Moi qui suis morte depuis si longtemps... Mais tout le monde se moque de Mimi, personne ne fait attention à ma sensibilité !
Harry n’était pas venu pour vivre avec elle dans les toilettes, étrangement il ressentit de la culpabilité à l’égard du fantôme et il tenta de la consoler,
- Mimi, je suis désolée, rien n’excuse mon comportement. Je... Euh... Ne suis pas digne de vivre dans ces toilettes avec toi.
Mais le fantôme avait déjà plongé dans un cabinet, déclenchant un jet d’eau qui trempa Potter de la tête aux pieds . L’élu ne savait pas quoi faire mais c’était sans compter le rouquin qui rentra dans la pièce à ce moment là.
- Alors Harry, tu comptes quitter ma frangine pour vivre ici ? Se moqua Ron. Tu fais des avances à Mimi Geignarde ?
- Tais-toi, il faut absolument que je l’interroge. Grace est peut-être dans la chambre des secrets...
- Pourquoi irait-elle se perdre dans une grotte humide qui pue les égouts ?
- Je sais pas, peut-être parce qu’un homme serpent l’a attaqué ? Que son bras fait des trucs bizarres ? Répondit Harry sarcastiquement.
- Oui c’est possible...
- Évidemment que c’est possible ! C’est même la cachette la plus probable à Poudlard ! Je me demande pourquoi ce n’est pas la première pièce à laquelle j’ai pensé !
-Parce que tu t’y connais en cachette Potter, n’est ce pas ?
-Malefoy ?
-Tu sais bien que j’ai récemment était promu auror, comme j’étais là pour l’interrogatoire de Jason Moore et que tu penses que les deux affaires sont liés je suis venu quand j’ai entendu Granger en parler.
-Drago ? Fit la petite voix de mimi.
Elle était sortie silencieusement des toilettes.
-Oh... Mimi, je suis ravie... de te voir...
-Drago et Harry dans la même pièce, encore, je rêve. Mais si vous commencez à vous battre je ...
-On ne se battra pas. Tu voudrais nous rendre un service ? La coupa Harry.
-Est-ce qu’une fille est rentrée dans la chambre des secrets ? Continua Drago.
Mimi fit la moue, ils n'étaient pas venus pour elle et elle l’avait compris. Elle fit mine de partir,
-S'il te plaît, c'est important, insista Drago.
-Vraiment important ! Elle a disparu, elle pourrait être en danger, renchérit Harry.
Elle s’arrêta et eu un petit rire moqueur avant de se retourner vers les deux anciens ennemis.
-En danger ? Elle ? Elle sait parler fourchelang, elle est rentrée dans cette chambre par ses propres moyens. Elle est vraiment étrange, plus étrange que les élèves que j'ai vu passé ici. En plus qu’est ce que j’en ai à faire qu’elle soit en danger ? Moi je, moi... Je... Je...
-Mimi calme toi, je t’assure que Drago et moi on pense à toi tous les jours et on aimerait bien venir te voir mais on travaille, remarqua Harry.
- Potter parlait fourchelang et il n’était pas si bizarre que ça.
- Merci Malefoy.
- Ca ne sera pas gratuit Potter. Rétorqua ce dernier
-C'était différent, elle était comme en transe. Enfin qu’est ce que j’en ai à faire.
Il y eu un blanc.
-C'est bon, pas la peine d'en faire tout un fromage, c'est une fille de treize ans ! Fit Ron soudainement. Elle ne doit pas être si bizarre que ça.
Mimi se mit à rire, avec son rire moqueur habituel.
-J'espère que vous repasserez me voir, sachez que mes toilettes...
-Oui on sait. On sera toujours les bienvenues.
Elle leur jeta un dernier regard et plongea dans les toilettes en faisant un son à mi chemin entre le rire et le sanglot.
-Bien, on sait où elle se trouve mais comment on va faire pour y rentrer, étant donné que tu ne parles plus fourchelang Potter.
-Pas de problème, je me souviens comment il faisait, faut dire qu’il passait ses nuits à parler tout seul en fourchelang pendant un temps. Dit Ron déclenchant un rire moqueur de la part de Drago.
Il prononça des paroles en fourchelang que personne ne comprenait et l'entrée de la chambre des secrets s'ouvrit ravivant des souvenirs de toutes sortes.
J'étais allongé sur le sol, je regardai le plafond. J'avais l'impression que la pièce tournait autour de moi, que des personnes courraient en cercle tout en riant. Je ressentais une vive douleur dans mon poignet cassé et à mon crâne. Le temps que j’avais, je le passais à me poser des questions, à graver sur la pierre ou même à chanter des idées noires en fourchelang. J'entendais trois voix d'hommes, elle semblait si réelles... Leurs pas résonnaient si fort dans ma tête que je sursautais à chaque fois pensant que quelqu’un marchait dans la pièce. Et chaque pas était comme un coup de marteau sur mes tempes. Mais malgré la démence et la douleur je riais à m'en faire éclater les poumons et à m’en déchirer la mâchoire. Trois personne entrèrent dans la salle, dans ma cellule et je crus d’abord que c’était dans ma tête.
-C'est dingue, après toutes ses années tu te rappelles comment je parlais fourchelang ! S'exclama Harry Potter.
Je me mis à genoux, près à faire face à ses arrivants qui n’étaient pas une hallucination cette fois-ci. Je constatai que mes mains étaient couvertes de sang et d'encre, j'avais fait tomber une bouteille. J'avais du sang dans ma bouche, sur ma joue, sur tout mon bras, même dans mes cheveux mouillés et sur mes habits. Avec un peu de chance j'allais leurs faire peur et ils fuiraient. Je ris d’un rire démentiel, ils l'entendirent, coururent vers moi et s'arrêtèrent quand ils me virent. Non, ils n'avaient pas peur, ils étaient terrorisés.
-Grace...
-Je ne suis pas Grace.
En tout cas, je ne l'étais plus. Ron Weasley fit un pas en avant, tandis que Drago Malefoy en fit un en arrière. Je me levai brusquement en tendant ma baguette vers eux.
-Approchez et ça se passera mal... Pour vous.
Bien évidemment, ils ne comprenaient pas ce qu’elle leur disait mais son ton et son regard avaient réussi leur faire passer le message
-Grace, pose doucement ta baguette sur le sol.
-Tu rêves, Harry Potter.
Je levai ma baguette d'un mouvement gracieux et de pure folie. Un long serpent de feu en sortit, il n'attaqua pas, du moins pas encore.
-Qu'est-ce que s'est que ça !
Le serpent regarda alors Ron Weasley et lui répondit dans sa langue.
-Un serpent, ça se voit, non ?
En entendant parler le serpent, ils furent sous le choc. Doutaient-ils que je puisse créer des sortilèges si puissants ? Je souris, ce qui les déstabilisa encore plus.
-Bon, fit le serpent. Elle ne veut pas de vous, ici. Elle vous laisse du temps pour partir, ou alors elle se défoulera.
-Qui ? Grace ? Demanda Drago.
-Il n'y a personne qui s’appelle Grace ici, maintenant partez !
Harry fit un pas en avant.
-Tu restes si bornée ? Tant pis.
Je prononçai des paroles que je compris à peine. Des éclairs verts jaillirent de ma baguette, Potter et Malefoy esquivèrent mes sorts en courant se cacher derrières des piliers de pierre. Le Serpent de feu poursuivit Ron dans les tuyaux. Mais il parlait toujours d'une voix forte à ma place de sorte que je savais exactement où il se trouvait. Je pense que j'avais créé ce serpent pour communiquer et attaquer.
-Grace ! Reprend-toi ! Tu n'es pas toi, combat le mal !
-Et tu crois que je fais quoi à ton avis ? Je vous hais ! Vous ne comprenez rien, et vous venez me déranger ?
Le serpent traduisait mes paroles qui résonnait dans toutes les entrailles du château.
-Potter, on ne sait pas quels sortilèges elle nous lance, il faut être prudent ! Prévint Drago.
-Merci Malefoy, mais j'avais compris par moi même !
Drago grogna.
-Vous voulez savoir quel sortilège je vous lance ? C'est une création, je l'aime bien.
Le serpent traduisit.
Drago et Harry se jetèrent un regard apeuré, ils s'attendaient à tous, sauf à ça. Je fit apparaître une souris qui s'arrêta près d'eux, elle me servirait de cobaye. Le sortilège lui tomba dessus si vite qu’elle n’eu pas le temps de couiner. Ses yeux devinrent noir.
-Ce sortilège vous plonge dans un monde où on vous torture, vous avez l'impression que ça dure des années mais ça ne dure que cinq minutes.
Le serpent traduisit encore. La souris se réveilla cinq minutes plus tard, déboussolée, elle semblait être devenue folle à lier. Elle me ressemblait.
-Partez c'est votre dernière chance !
Cette fois le serpent ne traduisit pas, Ron l'avait tué avec un simple sortilège d'eau. Il revint en courant vers ses comparses.
-Il faut trouver un plan pour la maîtriser !
-Et tu comptes faire quoi, les sortilèges fusent de partout ! Je n'ai pas envie d’en recevoir un, tu vois ! Grommela Drago.
Harry avança dans l'allée principale brandissant sa baguette pour se protéger d’un éventuel mauvais sort avec le charme du bouclier.
-Je ne vais pas tenir très longtemps, faites quelque chose !
Je décidai qu'un nouveau sort ne leur ferai pas de mal. Le sol se mit à trembler.
-Partez ! Partez ! Je ne veux pas de vous ! Laissez moi recevoir ma punition !
Est-ce que j'avais vraiment refusé le mal ? Est-ce que il y avait toujours cette petite lueur de volonté ? Pendant ce court instant, des cordes apparurent sur moi. Je me débattais en vain.
-Non ! Non ! Je ne veux pas partir !
Sortant de la bouche de Salazar Serpentard, un serpent de vent cette fois-ci fit son entrée.
-Mais c'est pas vrai ! Hurla Drago.
-Ron, emmène là en haut ! Ordonna Harry.
Il ne protesta pas et me tira avec force hors de la pièce. Il avait pris ma baguette et l'avait rangé dans sa poche. Une lueur rouge passa dans mes yeux. Il resta figé d’effroi un moment de trop. Les cordes s'enflammèrent et je l’assommai avce une pierre que je venais de ramasser, du sang dégoulinait de son front.
-Trop faible, Ronald Weasley.
Je regardai derrière-moi, Harry et Drago essayaient de battre le serpent. Je m'enfuis. Ils y avaient étrangement personne dans les couloirs, heureusement pour eux, je voulais que personne me vois je savais que tous témoins seraient blessés. Malheureusement, Céleste se trouvait sur mon chemin.
-Grace ? Mais... Tout le monde te cherche ! Dit-elle avec surprise et... Joie me sembla t’il.
-Dommage que ce sois toi.
-Le changement c'est fait, tu vas nous rej-
Mais elle n'eu pas le temps de finir de parler. Je levai mon bras sur sa gorge. Et prononçai des paroles inaudibles. Ses yeux devinrent blanc, elle se secoua dans tous les sens et je me rendis compte que j'avais beaucoup conçus que des sortilèges de torture. Je la laissa tomber lourdement sur le sol, ses yeux redevinrent normal mais vitreux. De la bave blanche coulait sur son menton et elle tremblait. Je repris mon chemin sans regarder derrière moi. Si ce n’était pas là la preuve qu'il fallait me laisser en bas, seule. Je regardai dans mes poches, mon carnet avec mes parchemins. J'avais tout. Ma prochaine direction, la forêt interdite. Pendant toute la nuit je marchai le plus loin possible de Poudlard. Personne ne devait me retrouver, sinon mon bras en profiterait pour se défouler.
Quand Harry et Drago finirent enfin de battre le serpent de vent, ils examinèrent la salle. Ils découvrirent tous les écrits sur la pierre, toutes ses pensées, ses questions. Ils comprirent qu'elle avait combattu le mal dans sa tête, et qu’elle avait payé le prix fort, elle devenait folle, ce qui la rendais plus sombre de minute de minute. C'était terrible, elle n'avait pas le choix, elle était obligé de sombrer dans le mal. Mais Harry gardait espoir de lui rendre ses esprits. Ils découvrirent Ron inconscient le visage en sang, les cordes en cendres.
-Elle sait faire ça sans baguette ?
Harry hocha la tête, regarda dans les poches de son meilleur ami, la baguette avait disparu. Ils remontèrent dans le château, déposèrent Ron à Mme Pomfresh. Il avait quitté le travail d'auror pour travailler avec son frère mais pourtant il aidait toujours son meilleur ami lorsque celui-ci avait besoin d’aide. Il s'en voulait terriblement. Drago mena des recherches dans tous le château en compagnie d’autres aurors pour retrouver Grace. Il ne la trouvèrent pas, à la place il ramena le corps de Céleste à l'infirmerie.
-Je pense qu'elle c’est trouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Des experts de St Mangouste devraient arriver. Grace reste introuvable, mais personne ne l'a vue à Près Au Lard. Ce n'est qu'une hypothèse, mais elle doit être dans la forêt interdite.
Mme Pomfresh avait guérie Ron facilement. Hermione arriva avec ses enfants Rose et Hugo pour voir son mari.
-Qu'est-ce qui se passe, ici ? Demanda-t-elle.
-Il faut que tu vois ça par toi même, dans la chambre des secrets.
Elle dévisagea Harry, pleine d'incompréhension.
-Ne me dit pas que le Basilic...
-Non, c'est diffèrent ! Coupa Harry. Grace sombre. Tu comprendrais mieux si tu voyais ses écrits.
Ron se releva, en s'étirant.
-Je peux toujours parler fourchelang, dit-il.
-Non, Ron, tu en as assez...
-Ne t'inquiètes pas, plus vite ce sera fait, plus vite les problèmes seront réglés.
Ils guidèrent donc Hermione dans la chambre qui avait vu passer beaucoup plus d’élève qu’elle n’aurait dû et lui montrèrent les traces laissés par Grace. Elle pris des notes et quelques photos puis ils remontèrent dans la salle des professeurs pour mettre tous le monde au courant de ce qu’il se passait.
-Il faut qu'on trouve un plan, on doit y aller plus nombreux cette fois-ci, ce n'est pas parce que c'est une fille de treize ans qu'elle n'est pas dangereuse. Compris ?
Tous les adultes présents hochèrent la tête.
-Bien, maintenant écoutez moi.
Il expliqua son plan et Ron lui fit remarquer que ses plans ne se dérouler jamais comme prévue et que chacune des personnes qui les accompagneraient devrait prévoir leur propre plan, juste au cas où.
-Merci Ron... Grommela le chef du bureau des aurors avant de rajouter, Et je pense que Luke et Enola pourraient venir, ils me l’ont demandé, ils sont presque majeurs et maîtrisent beaucoup de sorts et comme ils sont proches de Grace ça pourrait nous aider.
Je m'entraînai à lancer des sorts sur ce que je trouvais dans la forêt, jusqu’à ce qu’un centaure vienne m'interrompre.
-Que fais-tu là humaine ? Me jeta durement le centaure.
Je me retournai en souriant, toujours couverte de sang. Il me jaugea du regard.
-Laisse-moi, dit-je sèchement.
Il fronça les sourcils puis leva les yeux vers le ciel. Il faisait nuit mais les étoiles brillaient illuminant la forêt.
-Nous nous demandions que pouvais être ce nouveau message... Je l'ai trouvé, mais pourquoi utiliser de plus en plus de jeunes... Ils deviennent la nouvelle ère du mal et du chaos.
-Laisse-moi.
Bien sûr, lui n'entendait que des sifflements stridents. Un autre centaure arriva au galop derrière lui.
-Que fais-tu avec un humain Firenze ? Demanda-t-il d’un ton empreint de reproche.
-Bane, tu te rappelles la tâche sombre de la nouvelle ère ? Voilà, répondit-il en me désignant d'un coup de tête.
Bane semblait en colère. Encore plus en colère que lorsqu’il était arrivé. Il s'approcha dangereusement de moi.
-Autant en finir avec elle dès maintenant, menaça Bane.
-Nous ne faisons pas de mal aux poulains et puis les étoiles peuvent aussi nous réserver des surprises, avertit Firenze.
-Pas aux poulains,mais aux monstres oui. Si elle fait partie de cette tâche d'obscurité qui arrive, autant se débarrasser d'elle, les étoiles ne se trompent pas.
Je grognai laissant sortir ma langue qui claquait sur mes lèvres.
-Elle peut être encore sauver ! Tu le sais très bien !
Bane ignora les paroles de Firenze et s’approcha de moi.
-Touches moi et je fais de toi du pâté de cheval.
Mes paroles sifflantes résonnaient dans ma tête, je me mis à rire. Bane continuai d’avancer vers moi. Je levai ma baguette vers lui et il fut projeté quelques mètres plus loin. Firenze me jeta un regard horrifié et alla aider son congénère.
-Il faut partir Bane, si on l'attaque elle restera comme elle est ! Je ne suis même pas sûr que nous puissions faire grand chose contre elle... Elle doit se battre contre elle même.
-Nous ne fuirons pas devant une humaine.
-Elle n'a rien d'une humaine en ce moment. Tu me l’as toi même fait remarquer. Le contredit Firenze.
-Je vous hais ! Vous avez raison, je n'ai rien de humain, je ne suis qu'un monstre, près à faire du mal à tout ceux qui viennent ! Hurlai-je en me penchant en avant.
Ils partirent prévenir les leurs sans doute. Je savais que les centaures étaient très fier et les avoir attaqué impunément devait les avoir humilié mais je m’en moqué. Je me rassit contre un arbre et observais mon bras, mes ongles avaient poussés et étaient devenus blancs comme des écailles. Ma peau c'était éclaircie, on pouvait mieux apercevoir mes veines sur mon corps. Je reniflai.
-Tout le monde aura peur de moi après les rumeurs, il faut que personne ne me trouve, jamais. Je ne suis plus comme eux...
Une voix retentit dans ma tête, celle de l'homme-reptile.
-Viens à moi et nous pourrons avoir une discussion, tu sembles mieux gérer que les autres ta transformation. Ne veux tu pas savoir qui tu vas devenir ?
C'est vrai, une discussion avec lui était tentante. Mais non, je ne voulais pas risquer de sortir d'ici, au fond de moi Grace Anderson se battait toujours pour protéger ses amis.
Qu’est ce que je pouvais faire... Pourquoi on se rendait compte de ce pouvoir maintenant ? Comment le bras de Grace avait-il comprit ce don ? Tant de questions sans réponse se bousculaient dans ma tête. J’étais allongée sur mon lit, nous étions déjà dans l’après midi du dimanche 23 avril et Harry Potter n’allait pas tarder à venir me chercher pour l’aider à trouver Grace. Je me levai de mon lit, enfilai une veste en cuir offerte par mon père... Mon père... Je faisais tout pour effacer mes souvenirs avec lui, mes émotions envers lui mais je ne pouvais pas l’oublier... Comment avait-il pu ? Je secouai la tête pour le chasser de mes pensées et mit des baskets. Il fallait que je sauve Grace pour prouver à mon père que je ne le suivrais pas dans ses manigances. Il fallait que je sauve ma cousine... Certes il n’y avait pas de preuves sur un lien direct entre l’homme serpent et mon père mais je sentais au fond de moi que quelque chose les reliaient. Je pris ma baguette et descendit dans la salle commune où Potter m’attendait déjà.
- Enola ! J’allais demander à quelqu’un d’aller te chercher justement. Tu es prête ? Me demanda t’il gravement.
Je hochai la tête, Grace rentrerais au château ce soir, je me le promettais.
- Bien, ton frère attend devant le passage, rejoignons le.
Je suivis l’auror hors de ma salle commune pour retrouver mon jumeau qui me jeta un regard empreint de vigueur lorsqu’il me vit. Je m’approchai de lui et glissai ma main dans la sienne.
- On la ramènera, me chuchota t’il.
Je savais que pour Luke aussi, c’était une manière d’oublier notre père et de le renier. Il me serra la main encore plus fort et nous nous engageâmes à la suite de Potter pour rejoindre les aurors et professeurs désignés pour cette mission.
- Ena’ ! Attends !
Une main m’agrippa par l’épaule et je fis volte face. J’eus à peine le temps d’apercevoir Jonathan qui m’embrassa fougueusement. Je lui rendit son baiser, après tout la dernière fois qu’il m’avait embrassé Luke était dans mon corps.
- Ena’ promets moi que tu ne feras pas d’imprudence... Potter a refusé que je t’accompagne, il m’a dit que deux ados c’était suffisant. Mais promets moi de revenir entière ! J’ai entendu des rumeurs sur ta cousine qui ferait trembler Merlin lui même...
- Ne t’inquiètes pas, je serais là pour la protéger. Lui dit Luke en bombant fièrement le torse.
- Ca me rassure pas tellement... Et j’ai un message de James aussi, il vous demande sauver Grace, il se sent terriblement coupable de ce qui lui arrive et aurait voulu venir avec vous mais son père l’en a empêché.
- Dis lui qu’on la ramènera,et je suis suis capable de me protéger toute seule ! Ajoutai-je en regardant mon petit ami et mon frère.
- Je sais Ena’ mais... Sois prudente. Toi aussi Luke si tu fais de la peine à Ena’ en étant blessé ou en mourant tu passeras un sale quart d’heure.
- Doucement mec ! C’est moi qui devrais te dire ça, je suis son frère !
Jonathan l’ignora et m’attira contre lui pour me donner un baiser fougueux. Je sentais des larmes perler au coin de mes yeux et notre baiser pris un goût salé. Luke fut soudainement intéressée par ses lacets
- Avec tout ce qu’il c’est passé j’ai plus eu le temps de t'embêter, alors revins entière !
- Compte sur moi Thomas.
Et nous partîmes chacun de notre côté. Au pied de l’escalier attendaient la directrice, Londubat, Abrahams, Flitwick, le père de Grace, Malefoy et d’autre personne que je ne connaissais pas, sûrement des aurors, en compagnie de Potter. Notre groupe se dirigea vers la forêt interdite, sur le chemin Hagrid nous rejoignit. Le garde chasse de Poudlard connaissait la forêt et ses occupants mieux que personne.
- Bon chacun a bien comprit le plan ? Demanda Harry. On se répartit en équipe de deux, si un groupe repère Grace, il lance une étincelle rouge et tous le monde les rejoint immédiatement. Inutile de préciser qu’il ne faut pas la blesser, on va essayer de lui parler. Enola tu viens avec moi, Luke hum... Pas avec ton oncle vous risquez d’être trop sous les émotions si vous trouvez Grace, désolée Bryan.
- Pas de soucis Chef, je pense que vous avez raison.
- Désolée Ron mais tu ne peux pas non plus, ajouta l’élu en voyant que son meilleur ami allait se proposer, je préfère le mettre avec un auror. Oui je sais tu l’as été mais tu ne l’ai plus, continua t’il avant que le rouquin ne réplique.
- Je peux le prendre avec moi, suggéra le blond que je reconnaissais comme étant celui qui avait aidé Potter à interroger mon père.
- D’accord, Luke tu feras donc équipe avec Malefoy. Les autres répartissez-vous comme vous le souhaitez mais je veux au moins un auror dans chaque équipe.
Si les groupes avaient été fait entre élève de Poudlard, la répartition aurait pris une bonne demi-heure. Heureusement, les sorciers présents n’étaient plus élèves depuis longtemps et cinq minutes plus tard, dix équipe de deux se dispersèrent dans la forêt.
- Enola, tiens toi prête, garde ta baguette levée. On cherche Grace mais il ne faut pas oublier que nous sommes dans la forêt et si elle est interdite c’est pour de bonnes raisons... Crois moi.
Après cet avertissement de la part de Potter, aucun de nous ne dit mots pendant près d’une heure. Nous étions sur nos garde, près à réagir au moindre mouvement suspect. De temps en temps, Harry scrutait le ciel, tentant d’apercevoir des étincelles rouges. Un bruissement de feuille retentit derrière nous,
- Tiens ta baguette prête Enola, Hominum Revelio.
-Vous pensez que ça pourrait être...
- C’est elle ! Elle est en train de fuir, dépêche toi, suis moi ! S’écria l’auror.
Nous nous engageâmes dans une course poursuite à travers la forêt. Ma cousine nous entraînais toujours plus profondément dans la forêt interdite. Je trébuchai plusieurs fois sur des racines et finalement je m’étalai de tout mon long en me prenant les pieds sur un caillou. Harry Potter ne s’en rendit pas compte et continua. Je me relevai et envoya des étincelles rouges avant de courir à la suite de mon coéquipier. Il n’avait pas prit beaucoup d’avance et je pouvais encore le voir crapahuter devant moi. Par contre, il n’y avait aucun signe de Grace...
-pssst psssst Enola.
Le chuchotement venait du buisson à ma droite. Curieuse mais prudente, je ralentis ma course et lançai,
-Petrificus totalus !
J’entendis un bruit sourd, caractéristique d'une personne qui tombe. J'écartai les branches du buisson et vit deux paires de pieds à la vertical. Je les tirai devant moi. Le premier visage que je reconnus fut celui de James Potter suivit de près par celui de Jonathan Thomas. Je les regardai avec malice, j'avais à ma disposition les deux plus grands emmerdeurs de l'univers... Puis je me ressaisis la priorité été de trouver Grace et si ces deux idiots avaient décidés de nous suivre furtivement, tant pis pour eux, maintenant qu'ils étaient là, ils allaient aider. Je rompis mon sort.
-Aïe ! Enola c'était nous ! T'avais besoin de nous jeter un sortilèges ? Grogna James en se frottant la tête.
-C'est Thomas qui m'avait demandé de me tenir sur mes gardes, rétorquai-je.
-Ne te lance pas sur ce terrain là Moore, tu vas perdre ! Répondit-il avant de m'embrasser.
-Calmes toi Thomas ! Tu te vois plus fort que tu ne l'ai réellement. Dit-je avant de reprendre notre baiser passionné.
-Je sais pas si je préférais quand vous étiez un gentil petit couple mignon ou quand vous vous disputiez tous le temps mais ce qui est sûr, c'est que le mélange, c'est bizarre... Nous interrompit James.
Ignorant James, je me redressai et lâchai Jonathan. Grace était toujours introuvable et j'avais perdu la trace de Potter à cause de ces deux hurluberlus.
-Mon père doit être loin maintenant... Dit James en concrétisant mes pensées, On devrait chercher Grace tout seul...
-Les autres vont bientôt arriver ici, j'ai lancé des étincelles rouges quand on la poursuivait. Mais, j'ai peur que Potter ai été abusé par une hallucination. Je n'ai rien vu...
-Nous non plus, on a juste vu passer mon père et toi après mais pas le moindre cheveux de Grace...
-On devrait aller là où vous avez cru la voir. Si l'hallucination part de là, Grace devait être dans le coin, non ?
-C'est possible
Notre petit groupe s'éloigna donc dans les profondeurs de la forêt. Le seul bruit qui nous entourait était celui des brindilles qui craquaient sous nos pas. Nous étions sur nos gardes, prêt à réagir au moindre mouvement suspect, c'est pourquoi nous fûmes tous surpris lorsque nous glissâmes au bas d'un petit monticule. Je me relevai et jetai un coup d’œil sur le lieu où nous étions tombé. Devant moi une clairière illuminée par les derniers rayons du soleil laissait apercevoir une petite rivière où un être décharné semblait se rafraîchir. James jura en se relevant ce qui eu le mérite d'attirer la 'attention de la chose. Lorsqu'il releva sa tête, je pus voir entre ses cheveux emmêlés, les traits du visage d'une jeune fille. En nous voyant, elle afficha un étrange sourire où se mêlait sadisme et tristesse.
-Grace... Murmura Jonathan.
Elle se releva et s'avança vers nous d'une démarche de mort vivant. Elle serrait sa baguette dans sa main. Ce fut un son rauque et sifflant qui sortit de sa bouche.
-Je vois que mon leurre n'a pas berné tous le monde...
Je m'approchai d'elle doucement et lui dit,
-Grace, on veut juste t'aider, vient avec nous s'il te plaît.
-C'est trop tard pour moi...
-Pourquoi ? Pourquoi c'est trop tard ? Grace, je t'aime ! On t'aime tous alors reviens... S'il te plaît.
James avait pris une voix plaintive pour s'adresser à sa copine. Pendant ce temps là, Jonathan s'éloignait discrètement derrière les arbres.
-Je ne suis plus Grace, elle a arrêté de lutter contre cette nature. Partez avant que je ne vous fasse du mal !
-Mais Grace, tu es toujours toi, seulement du poison coule dans tes veines, tu devrais venir...
-Non ! Me coupa t'elle, vous ne savez pas ce que c'est d'être comme moi ! Personne ne me comprend ! Vous ne connaissez pas cette douleur, ces voix, sa voix... Partez !
Des piétinements de branchages retentissaient derrière moi, en levant les yeux au ciel, je vis des étincelles rouges. Jonathan avait prévenus les autres. Grace remarqua aussi les étincelles mais il était déjà trop tard. De tous les côtés surgirent aurors et professeurs, encerclant la clairière. J’aperçus mon frère, près de Malefoy qui me montra James et Jonathan à côté de moi en aillant l'air de dire, « qu'est-ce que ces idiots font là ? ».
Harry Potter surgit près de nous, regarda les deux idiots, et leurs lança un regard qui en disait long puis il se concentra sur Grace.
-Grace, on est là pour t'aider. Viens avec nous, tout ira bien, je te l'assure...
Face au chef du bureau des aurors, elle commença à émettre des sifflements que je reconnu comme étant du fourchelang. Potter s'approcha doucement d'elle en baissant sa baguette, de sorte qu'elle ne voit pas l'approche comme une agression.
-Grace, viens, je t'aime. L’appela James avec assurance.
Cette dernière lui lança un sort qui lui envoya une gerbe d'eau, le faisant tomber à la renverse et le laissant, par terre, dégoulinant d'eau. Mon oncle qui s'était tu jusque là, intervint,
-Grace... Tu es ma fille, je t'aime... Ta mère s'inquiète... S'il te plaît reviens... Pense à Debbie et Andrew... Ils veulent te voir tu sais ? Il n'y a pas un jour qui passe sans que les jumeaux demande quand est-ce que tu rentres à la maison...
Un éclair de lucidité passa dans les yeux de sa fille. Elle le regarda et dit dans un sanglot étouffé,
-Papa...
Et d'un coup, elle s'évanouit au milieu de la forêt. Personne à part moi, n'avait remarqué le léger sourire qui s'était étiré sur ses lèvres avant qu'elle ne tombe dans les pommes.
Harry Potter donna ses ordres. Grace fut transportée dans le château et déposée sur un lit de l’infirmerie. Malgré ses quelques réticences, Potter jugea plus prudent qu'elle soit attaché avec des liens magiques, pour sa propre sécurité. Sa baguette fut évidemment confisquée.
En revenant de la forêt, James et Jonathan se virent distribuer deux mois de retenues tous les soirs, soit jusqu'à la fin de l'année.
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