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« Lord Alden », dit Lord Cassius, inclinant la tête vers l’avant avant de se retirer pour laisser Alden entrer aux Rives du Réconfort, « je pensais que le Conseil avait ordonné à tout les Vacker de ce rendre au Tribunal aujourd’hui pour le grand verdict. C’est tout ce dont j’ai entendu parler ces derniers jours. Les gens aiment tellement quand il y a un bon scandale, et c’est le meilleur que notre monde ait vu depuis des lustes. »
« La peine n’est pas avant cet après-midi », expliqua Alden, ignorant Cassius qui se dirigeait vers le mur en nacre, ces yeux turquoise survolant les beaux meubles et d’énormes fenêtre avec vu sur l’océan,mais son regard s’adoucit lorqu’il se concentra sur le garçon blond qui était étendu sur l’un des canapés. « J’espérais te trouver ici. »
Keefe se releva, s’assurant de balayer toutes les miettes du jus de beurre sur lequel il avait grignoté pour le petit-déjeuner sur le sol parfaitement propre. « Tout va bien ? »
Alden acquiesça , « Mais j’aimerais te dire rapidement quelques mots, si ça ne t’embête pas. Peut-être dans un endroit un peu plus privé ? »
« Ou je peux enfermer Lord Nosypants dans un placard », proposa Ro, sortant d’un coin sombre et arborant un sourire carnassier.
Comment la princesse ogre aux cheveux rose, lourdement armé, arrivais à faire oublier aux gens qu’elle est dans la pièce, était l’un des plus grand mystère de la vie.
« Laisse cet amusement pour plus tard. » décida Keefe, conduisant Alden dans le seul endroit de la maison de son père où il pouvait respirer : une large terrasse extérieure face à une plage de sable noir scintillante. La balancelle ce balançant dans le vent salé, et Alden se laissant tombé dessus, observant les vagues turquoise se poser contre le rivage assez longtemps pour que le cerveau de Keefe puisse dresser une liste exhaustive de choses effrayantes susceptible de se produire.
Manifestement, la façon de toujours s’inquiéter de Foster l’affecté.
« Alooors... », dit-il, traînant le mot alors qu’il se laissa tomber sur la balancelle à coté de Alden. « Qu’est-ce qu’il se passe ? »
« Rien de grave », le rassura Alden. « J’espère juste que tu voudras bien assister au Tribunal aujourd’hui. »
Ro grogna, « Noooooon ! Alors je dois venir, et tout le monde va être suffisant et brillant et donner des discours ennuyeux sur combien ils sont merveilleux, et je ne suis même pas autorisé à poignarder quelqu’un ! »
Keefe l’ignora. « Je pensais que c’était pour la famille uniquement. »
« Ça l’est. Mais j’ai convaincu le Conseil de faire une exception, parce que Fitz aura besoin d’un ami aujourd’hui. »
Ouai, c’était un euphémisme. Keefe était persuadé que Fitz entrerait en mode rage monstrueuse si le Conseil donnait à Alvar rien de moins que la perpétuité. Et si Alden ressentait le besoin d’amener des renforts…
Keefe s’affala contre les coussins. « Est-ce que ça veut dire que vous savez... »
« Ce que je sais, » Alden l’interrompu, « c’est que je fait tout ce qui est en mon pouvoir pour faire vivre ma famille. »
Ce qui n’était pas vraiment une réponse.
« La chose est que », il ajouta rapidement, « mon fils est plus susceptible de t’écouter plus qu’il ne le fait avec moi. Surtout sous ces circonstances. »
« D’accord, mais si vous écoutez la voix de la sagesse, vous feriez mieux de demander à quelqu’un qui soit un peu plus… comment dire, responsable ? » Keefe sentit le besoin de le préciser.
« Je suis d’accord. C’est pourquoi j’ai organisé une autorisation pour que Sophie y assiste également. »
« Parfait ! », Ro sautilla. « Alors vous n’avez pas besoin de nous ! »
« En fait, c’est pourquoi je l’est fait. » Les yeux d’Alden se posèrent dur ses mains, ses doigts tordirent le bord de sa cape brodée.
« Toi et moi savons, Keefe, que mon fils n’excelle pas nécessairement dans le contrôle de son tempérament. Et… je ne pense pas que l’un de nous veuillent voir sa colère ce dirigé vers Sophie. Donc si tu es là... »
« Attendez. » Ro mima une posture de temps-mort. « Êtes vous sérieusement entrain de demander à Keefe de jouer le punching-ball pendant que votre fils à des petites crises de tempérament ? »
« Bien sur que non ! Je suis entrain de demander à un Empathe de surveiller le moment où son meilleur ami est sur le point de perdre le contrôle de ses émotions, et de l’empêcher de dire ou faire quelque chose qu’il pourrait regretter plus tard. »
« Ou vous pouvez laissez notre jolie petite blonde en dehors de ça », Ro lui rappela.
« Non, je ne peux pas. Fitz… a besoin d’elle. » Ses yeux se posèrent sur Keefe avec une expression d’hésitation.
Quelque chose comme de la nervosité.
« Il a besoin d’elle », il répéta gentiment, en prennent une longue inspiration avant d’ajouter, « Je pense que tu le sais. Et… je suspecte que tu sais ce que Sophie ressent aussi. »
Malheureusement, Keefe le savait, et il a toujours essayer durement de ne pas y penser, parce que ça lui donnait envie de frapper des choses.
« Je déteste vous interrompre les gars, » les informa Ro, « mais Blondie ne sait pas ce qu’elle ressent. »
« Peut-être pas », concéda Alden. « Mais cela a surtout à voir avec mon fils qui n’a pas encore clarifié les choses. Une fois qu’il l’aura fait... »
Il ne finit pas sa phrase, mais il n’en avait pas besoin. Keefe était bien conscient de toute la misérable mièvrerie qu’il avait devant lui.
Et se câliner
Et…
Ugh, s'il les voyait s’embrasser, il vomirait partout sur ses bottes.
Alden plaça doucement se main sur Keefe, attendant que Keefe rencontre ses yeux avant de lui dire, « Je réalise que tout ça est… compliqué pour toi, compte tenu de ce que tu ressent au sujet... »
« Je vais juste vous arrêtez la », Keefe le coupa, se dégageant de sa main et sautant de la balancelle. Il se dirigea vers le fond de la terrasse, soulagé que ses jambes l’entraîne avec un air fanfarron. « Laissez la lecture des sentiments à nous les Empathe, d’accord ? Parce que vous avez tort. Genre, super, super tort. »
« Non, je n’ai pas tort. »
Keefe mourrait d’envie de lui demander comment il pouvait en être aussi sur, et si cela voulait dire que Fitz l’avait compris aussi. Mais ça voulait dire l’admettre, et le seul moyen pour lui de surmonter ça était nié, nié, nié.
Alden soupira. « Désolé. Je sais que cette conversation est difficile… et je n’essaye pas de me mêler... »
« Hum, je suis pratiquement sure que c’est la définition de se mêler », dit Ro.
« Non, c’est la définition de prendre soin. » Alden se leva et se rapprocha, passant un bras autour des épaules de Keefe. « Tu n’est peut-être pas mon fils biologique », dit-il rapidement, « mais je t’es toujours considéré comme un membre de ma famille. »
Keefe essaya de se rappeler comment respirer.
Une part de lui voulait le repousser et s’enfuir. L’autre part voulait se pencher en arrière et voit ce que cela faisait de ne pas être seul. Mais il était à peu près sur que de toute façon, il finirait par être blessé.
Alors il resta immobile, raide et silencieux, regardant l’eau mousseuse lisser le sable noir en une toile brillante et vierge.
Ce n’était pas juste que la plage reçoive tant à faire.
« Je n’ai jamais raconter ça à personne, » murmura Alden, « mais bien longtemps avant que je ne rencontre Della, il y avait… quelqu’un d’autre. Une personne dont j’étais convaincu qu’elle était mon parfait assortiment, et les entremetteurs était d’accord. Mais, il s’est avéré, qu’elle… préféré l’un de mes amis proches. » Il laissa les mots en suspens un instant avant d’ajouter. »Donc je ne suis pas étranger à ta situation, Keefe. »
« Il n’y a pas de situation », insista Keefe.
« Peut-être qu’il n’y en a pas. Mais je te donnerais quand même un conseil. Je suis un père. C’est ce que je suis. Et ne t’inquiète pas, je ne vais pas te faire un long discours sur le fait qu’un jour tu trouvera ton vrai assortiment comme moi, bien que tu veuilles. » Il rapprocha légèrement Keefe, donnant à ses épaules une gentille étreinte. « Le conseil que je veux te donner est simple : si tu t’en soucis vraiment, laisse les être heureux. »
Laisse les être heureux.
Ces mots donnait à Keefe encore plus envie de vomir que l’idée d’un festival Fitzphie de bisous.
« Je sais », dit gentiment Alden. « Crois moi, je comprend exactement à quel point c’est déchirant à entendre. Mais prend ça de quelqu’un qui à fini pas perdre deux précieuses amitiés. Il n’y a qu’un seul moyen pour que cela finnisse... »
« Euh, non il n’y en a pas ! », Ro le coupa. « On est entrain de parler d’adolescents ! Arrêtez de faire comme si c’était une affaire réglé. » Elle attendit que Keefe croise son regard avant d’ajouter, « Ça ne l’est pas. »
Alden soupira. « Je suppose que seul le temps nous le dira. Mais ça ne change pas où on nous en sommes aujourd’hui. Aujourd’hui, Sophie et Fitz on tout les deux besoin de ton aide. Alors la question est, es-tu prêt à être leur ami ? »
Keefe ouvrit la bouche pour répondre, mais Alden secoua sa tête, serrant Keefe dans ses bras avant de s’éloigner.
« C’était tout ce que j’étais venu te dire », dit-il, tirant son éclaireur de la poche intérieure de sa cape. « J’espère que je te verrais au Tribunal dans quelques heures. Mais te laisse ça. Pense à ce que je t’es dit, d’accord ? »
Keefe réfréna un tremblement alors qu’Alden tenait le cristal à la lumière du soleil et sauta.
« Ce mec a beaucoup de courage » Ro marmonna. « Tu sais ce que c’était, pas vrai ? Il essaye de t’éloigner pour pouvoir garder son fils gâté heureux, et il utilise tes problèmes avec ton père pour jouer avec toi ! » Elle tendit son bras, prétendant l’enroulé autour de l’épaule d’une personne imaginaire. « Je t’es toujours considéré comme un membre de ma famille… ce n’est qu’un ramassis de bétises ! Il est juste entrain d’essayer de te sortir de la compétition. Donc ce que tu as besoin de faire maintenant c’est... »
« Je vais au Tribunal », l’interrompit Keefe.
Ro leva les yeux au ciel, « Bien sur que tu y va. C’est ce que tu fais, tu te sabote toi-même encore et encore parce que c’est plus simple que de te mettre en avant ! »
« Je ne sabote rien du tout ! Sophie n’est pas une sorte de grand prix pour lequel Fitz et moi nous nous battons. Elle est une personne. Et elle a ses propres sentiments, et personne ne comprend ses sentiments mieux que moi ! »
Ro cligna des yeux, et il réalisa qu’il avait fortement élevé la voix. Suffisamment fort qu’il était presque sur que son père avait entendu chaque mots.
Mais ça n’avait pas d’importance.
Lord Cassius n’était pas le genre de personne à parlé cœur à cœur.
Les mains de Keefe se serrèrent en poing et il pris une profonde inspiration lente avant de dire, « Je vais au Tribunal. Parce que deux de mes amis y seront. Et ils auront besoin de moi. Tu peux te plaindre de tout ce que tu veux. Ou tu peux rester ici... »
« Oh, je viens », Ro l’avertit. « Et il y aura une abondance de plainte. »
« Vas y, épate nous » murmura Keefe, se dirigeant vers sa chambre pour se changer. Il essaya de claquer la porte au nez de Ro, mais la princesse ogre avait des réflexes agaçants et réussis à le bloquer avec son coude.
Elle soupira. « Très bien. Je vais te laisser bouder. Mais juste… promets moi quelque chose, d’accord ? N’abandonne pas. »
« Je n’abandonne pas », dit Keefe
Et il le pensait.
Il n’était pas entrain d’abandonné.
Il était juste… entrain d’attendre.
Être le meilleur ami qu’il puisse être.
Essayer de ne pas tout détruire.
Et espéré, espéré, espéré qu’un jour les choses changerait.