Me revoici après un bon mois de voyages (dont voilà le
récap’)
Je me suis d’abord arrêtée chez mes voisins directs en Allemagne :
▲ Lire un livre avec les
3 couleurs du drapeau allemand sur la couverture (noir, rouge et jaune) :
De bons présages de Terry Pratchett et Neil Gaiman.
Commentaire :
Lecture hilarante – je riais trop souvent dans ma lecture pour avoir l’air saine d’esprit. Je n’avais encore jamais lu Pratchett et le duo qu’il forme avec Gaiman fonctionne à merveille. Non que je sache qui a écrit qu’elle partie exactement, mais à certains moments, on ne peut s’empêcher de reconnaître la plume de l’un ou de l’autre auteur. Que dire ? J’ai adoré le ton très peu sérieux du livre, parodique à certains moments. Le POV multiple m’a surprise étant donné que j’avais commencé la série qui, elle, se centrait vraiment sur les personnages de Crowley et d’Aziraphale. Les autres personnages, même ceux qu’on pense ultra-secondaires ont le même espace dans les chapitres, parfois même au détriment des personnages protagonistes – ceux qui font avancer l’action. Personnellement, cela ne m’a pas dérangé : j’aime entendre l’avis, les réactions des messieurs tout-le-monde dans un récit !
Ensuite, direction la Suède :
▲ Lire un livre dont la première lettre du prénom de l'auteur est identique à la dernière lettre du nom ex : Neal ShustermaN (en référence à ABBA qui est un groupe suédois) :
L’amie prodigieuse t°IV, L’enfant perdue d’Elena Ferrante.
Commentaire :
Je ne sais dire à quel point cette série est à lire. Je la recommande à tout le monde tellement elle m’a émue, retournée et transportée ! C’est le tome qui clôture l’amitié de Lila et de Lenù et j’ai vraiment eu du mal à me mettre à celui-ci à cause de cela. J’avais dévoré les trois premiers tomes pendant les grandes vacances l’année passée. Je dirais pour ne pas spoiler que la boucle est bouclée. Je me suis sentie satisfaite de la fin et triste comme pas possible – c’est une fin en demi-teinte. J’ai senti une accélération à la fin du livre, à force d’ellipses, alors que les années s’écoulent tout doucement jusqu’au ¾ de ce quatrième tome. Et la rupture est provoquée par la séparation des deux amies de toujours. J’aimerais beaucoup lire une courte suite pour m’expliquer ce qu’elles sont devenues, si elles se sont revues et plus encore. La voix de l’auteure est tellement puissante à travers cette série que les protagonistes donnent l’impression d’être de chair et d’os plutôt que d’encre et de papier.
Départ pour la Hongrie :
▲ Lire un livre où le personnage est en quête de quelqu'un ou de quelque chose (car les regalia qui sont les symboles de la monarchie hongroise ont tous survécu au passage du temps) :
À la croisée des mondes t°I, Les royaumes du Nord de Philip Pullman.
Commentaire :
Lyra est en quête de beaucoup de choses (pour être honnête dans tous les tomes, c’est le cas) : les enfants, Iorek, Roger, son « oncle »... Bref, j’ai eu un peu de mal à lire ce premier tome. Car il me semblait que notre héroïne n’était pas une bonne personne – elle me tapait vite sur les nerfs et on aurait presque dit une Mary Sue (rien qu’à cause de ce don pour l’aléthiomètre venu de nulle part et la prophétie sur elle). Le twist final, je l’ai compris un peu avant que cela n’arrive, à cause du caractère de Lord Asriel. C’est fou à quel point Mme Coulter est décrite comme indifférente et sans cœur et que lui est non-stop admiré (pas seulement par Lyra – ce qui est compréhensible), alors que franchement, il ne vaut pas mieux. Il est même pire selon moi que Mme Coulter : égocentrique, mégalomane et indifférent. Elle s’est rachetée plusieurs fois à mes yeux par la suite, lui, pas vraiment.
Je passe par le Danemark pour la suite :
▲ Lire un roman jeunesse ou young-adult (car l'entreprise Lego est danoise) :
À la croisée des mondes t°II, La tour des anges de Philip Pullman.
Commentaire :
Oui, car je sais que l’édition originale n’était pas spécialement dédiée à la jeunesse, mais c’est clairement le cas pour mon
édition francophone. Le tome m’a vraiment plu, par rapport au premier. Grâce à l’introduction de Will, terre-à-terre et pragmatique qui contrebalance l’impulsivité de Lyra. L’alchimie entre les deux est très bien écrite. Et avec le couteau subtil, les enjeux augmentent, les objectifs changent et Lyra n’est plus le seul centre d’attention. Je l’ai préféré aussi parce que les personnages ne semblaient plus intouchables, le danger plus réel.
Et j’arrive en République Tchèque pour la fin :
▲ Lire un livre dont le titre comporte le nom d'une pierre précieuse :
À la croisée des mondes t°III, le miroir d’ambre de Philip Pullman.
Commentaire :
L’ambre est une gemme précieuse. Je suppose que cela compte ?
J’espère bien car ce dernier tome était une petite pépite (pun intended). Dans la même lignée que le second tome, où les points de vue se multiplient, de nouvelles quêtes plus dangereuses commencent. Alors, j’ai apprécié moyennement toutes les références pseudo-philosophiques religieuses et mythologiques. Le mélange était curieux, et fonctionnait.
Par contre, l’idée du but de la République des Cieux : tuer Dieu – qui n’est qu’une ombre parmi d’autres, mais la première m’a réjoui – d’autant le traitement qui lui a été réservé était limite trop respectueux. Dans le livre, après tous ses méfaits, il rejoint le flux de poussières universel, et c’est tout ? Aussi gentiment ? Mourir par vieillesse. Il m’a semblé que c’était une facilité.
Le moment « anthropologique » de Marie était bien réalisé aussi. J’aime bien que quand ils se revoient, un temps est consacré pour raconter les événements précédents de chacun des côtés. On n’est pas rushé dans l’action. En qui concerne le final,
j’ai eu le cœur brisé. Et franchement, j’en voulais à l’auteur. Il m’a semblé qu’il faisait tout pour qu’une porte de sortie soit impossible, pour que nos protagonistes restent séparés. Les multiples possibilités ont été détruites une à une, juste pour le drama final.
Voilà, encore un livre en mi-teinte.
Entre les deuxième et troisième tomes précédents, j’ai eu le temps d’en lire deux courts de moins de 200 pages. D’abord en revenant en Suède :
▲ Lire un livre dont un des personnages principaux est âgé (car la Suède a une des espérances de vie les plus élevées) :
Miss Marple au club du mardi d’Agatha Christie.
Commentaire :
Miss Marple, bien que ce soit la seconde fois que nous la rencontrons avec Agatha Christie, est déjà d’un âge avancée (on l’appelle vieille fille plusieurs fois d’ailleurs dans le roman). C’est un recueil de nouvelles avec pour chaque rencontre du club, un nouveau mystère à élucider qu’un des membres dévoile car il connait la solution de l’énigme. Évidemment, « notre chère Miss Marple » ne s’y trompe jamais. J’ai trouvé le livre original dans sa forme et je l’ai adoré, mais, j’en étais sûre car j’adore ce personnage de gentille vieille femme qui paraît innocente et à qui tout le monde serait d’une confiance sans borne, pour au final se révéler une experte de l’âme humaine (grâce aux exemples des habitants de Ste Mary Mead, son petit village fictionnel) à l’esprit très lucide et logique. Il faut se méfier des apparences
.
Puis, en retournant en France :
▲ Lire un livre ayant pour thème la liberté (en référence au bonnet phrygien) :
Cry freedom de John Briley.
Commentaire :
C’est un livre que je devais lire pour un cours d’anglais. C’est pour cela que j’ai lu en VO, une version simplifiée. Beau livre sur l’ouverture d’esprit et le danger d’être précurseur (de manière générale), car le sujet en est surtout la liberté, l’exploitation des noirs par les blancs et le racisme. Cela se déroule en Afrique du Sud pendant l’apartheid. Grâce à Steve Biko, Donald Woods ouvre les yeux sur la situation des noirs dans son pays. Ils deviennent célèbres pour leur lutte anti-apartheid. C’est basé sur une histoire vraie, alors malgré les raccourcis que le livre opère, il est fidèle au film Cry freedom, qui retrace la rencontre entre les deux hommes. Cela nous donne un bon aperçu de ce que fut l’Afrique du Sud à cette époque.
Finalement, je fais un court premier séjour en Italie avec un livre que j’ai fini hier mais que j’avais dans ma PAL depuis des années :
▲ Lire un livre en rapport avec l'art :
Histoire de la beauté sous la direction d’Umberto Eco.
Commentaire :
C’est un essai anthologie sur la beauté à travers l’histoire. Sur sa perception, quels étaient les critères de celle-ci à différentes époques. C’était une belle lecture vraiment, parfois un peu difficile car elle me demandait plus de concentration que je n’en possédais après le travail. En tout cas très intéressant, même si peu pédagogique. Certains chapitres demandent quelques connaissances de base, je trouve. Je vais voir si je commence directement son pendant :
Histoire de la laideur, ou si j’attends un peu, histoire de digérer^^