Micah Callaghan│Britannique│16 ans│ 179 cm │ Fée│Cours de magie│Lorrella
Certains dessinent par passe-temps et d’autres par passion. Je fais partie de ces personnes pour qui l’art tient une grande place dans sa vie. C’est une passion presque dévorante car je ne pourrais me passer de mon art. C’est presque un besoin quotidien. Je dessine tous les jours, parfois griffonnant seulement un objet, un végétal ou un visage. Je passe le plus clair de mon temps libre à dessiner ou à peindre. Cet après-midi comme je ne pratique pas de sport, je vais m’avancer sur les prochains devoirs à rendre puis j’irai dessiner dans la salle commune, la chambre ou éventuellement dehors mais le temps ne semble pas idéal aujourd’hui pour le faire. Nous sommes début octobre, l’automne s’installe doucement, les températures et la lumière diminuent progressivement. Le temps devient aussi plus humide, on le sent dans l’air. J’aime beaucoup cette période surtout en observant la nature. La couleur des arbres change. Les feuilles prennent des teintes très différentes. Il y a du jaune, de l’orange, du rouge, du marron, du doré… Il y a de très jolies choses à peindre et à dessiner aux crayon de couleur. Cette période de l’année est particulièrement inspirante pour moi. Je souris rien que de penser à tout ce que je pourrais faire dans un avenir proche. Si je dessine beaucoup pour moi, j’aime aussi le faire pour les autres. Il m’arrive parfois que l’on me demande de dessiner quelque chose. Souvent, il s’agit de Siofra dont je sais que sa chambre contient quelques dessins sur les murs. Je prends autant de plaisir à le faire car j’aime faire plaisir à ma famille comme à mes amis. Le plus souvent, c’est elle qui me le demande et elle est toujours ravie quand je lui donne. J’ai le droit à une longue étreinte à chaque fois. Mais il est vrai qu’elle ne m’a rien demandé depuis un petit moment. Depuis la rentrée, je crois.
Au début de l’année, j’avais un autre colocataire se prénommant Aldaron mais je n’ai jamais vraiment fait connaissance avec lui. Il était silencieux et il restait la plupart du temps dans son coin, parfois jouant de la guitare. Chacun faisant sa vie de son côté donc les choses se passaient relativement bien entre nous. Dommage de n’avoir pas pu tisser un lien avec lui pendant le temps où nous avons été colocataires mais cela arrive. Je n’ai jamais eu de réels problèmes avec mes colocataires jusqu’ici. Soit je m’entendais très bien avec, soit la relation restait cordiale où chacun trouvait son équilibre. Cela fait deux semaines que j’ai changé de colocataire, me retrouvant avec Stellan, un dhampir, un peu plus âgé que moi avec lequel j’ai discuté un peu et nous nous sommes présentés. Il fait partie de ces personnes dont je ne ressens aucune émotion émaner d’eux comme Roxane, une sorcière que je vois à chaque cours de magie assise au premier rang. Je ne me plains pas de ne rien ressentir surtout si ce sont des émotions très fortes ou négatives. Je me souviens encore de ma première rencontre avec Rosana qui m’a particulièrement marqué au point d’en peindre une toile. Elle est presque terminée. Je dois encore travaillée quelques détails sur le bouton de rose qui n’a pas encore éclot.
Mais la réaction de Lorrella quand je donne le nom de Stellan est étrange. Elle pousse un petit cri aigu, la couleur de son visage désertant quelques secondes avant que le rouge ne s’épanouisse à la place. Je dirais qu’elle le connait car elle réagit vivement. Chez elle, je ressens le plus souvent une angoisse ou une gêne. Elle se met à bafouiller, me demandant si on s’entend bien.
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Est-ce que ça va ? demandé-je avec sollicitude. P
our être franc, on ne s’entend ni bien, ni mal. On ne se parle pas beaucoup.
Elwing │17 ans│172 cm│Elfe de sang pur│Salle de classe│Erlina
Mon village est situé au milieu de la plus grande forêt primaire d’Europe, bien loin de toute activité humaine et technologique. Tous ces objets dont se servent les humains et j’imagine la plupart des surnaturels, on ne les utilise pas. Cela nous rend bien différent des autres. Notre fonctionnement, notre culture, notre langue sont différents des autres. Cela ne nous a jamais empêché de vivre et de prospérer. Ses membres pensent aussi que cela fait notre force car nous ne dépendons de personne. Nous faisons des échanges avec quelques villages mais nous pourrions vivre totalement en autarcie si besoin. Nous échangeons des objets et des services, utilisant le troc principalement. Nous possédons notre propre monnaie mais nous ne l’utilisons qu’entre nous même si nous faisons aussi beaucoup de troc également. Mais excepté avec quelques villages, nous restons plutôt fermés sur le reste du monde. Nous ne cherchons aucun contact avec l’extérieur mais cela ne signifie pas que nous ne savons pas ce qu’il se passe dans le monde. Nous en sommes seulement des observateurs. Nous sommes neutres et nous n’intervenons pas dans les affaires des surnaturels, nous ne prenons pas partie, non plus. Nous n’avons aucun lien avec le Haut Conseil, cette entité dirigée par quelques surnaturels. Les elfes et les fées restant toujours neutres de toute façon. Nous n’entrons jamais en conflit avec les autres espèces. Si un jour, un conflit éclate entre surnaturels, nous n’en serons pas responsables.
Si les membres du village se contentent de la vie qu’on leur offre, j’ai toujours aspiré à bien plus. Peut-être que si je ne me sentais pas prisonnière de ma condition actuelle, une vie simple m’aurait suffi surtout si elle ne m’était pas imposée. J’ai dû persévérer, parlementer à de nombreuses reprises pour obtenir trois ans de liberté où je pourrais parcourir le monde. Je ne pourrais pas le faire à l’âge adulte, dans plusieurs années, ni obtenir mon indépendance. C’est impossible, je ne l’aurais jamais eu car mes parents attendent beaucoup de moi, traçant ma voix à ma place. Je l’ai su très tôt, dès mon plus jeune âge. Le chemin que je parcoure n’est donc pas une surprise et ces trois ans représentent une parenthèse dont je compte profiter jour après jour car je sais le temps compter. Cette école est donc une découverte et tous ces élèves comptant toutes les espèces. Je m’en rends d’autant plus compte dans certains cours ou lorsque je mange au réfectoire car beaucoup se mélangent. Dans le cours de magie, je côtoie des elfes, des fées et des sorciers. Je suis assise à côté d’une fée dont les ailes apparaissent derrière son dos, voilà pourquoi je peux le deviner facilement. La conversation s’engage sur les vêtements et je m’interroge sur le jean car je ne connais pas cette tenue. Je ne suis pas sûre de savoir où cela se porte et de quelle manière. Je pense à un pantalon mais la jeune fée me révèle être un tissu se portant en haut ou en bas. J’avais raison en partie. Je jette un coup d’œil à sa tenue pour voir qu’elle porte un pantalon bleu foncé serré et je m’interroge sur le côté confortable. Cela me parait bien près du corps. Ce n’est pas une matière très fluide.
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Chez moi, nous n’avons rien qui ressemble de près ou de loin à ce style vestimentaire. Aucune étoffe n’est faite dans cette matière. Est-ce si confortable que cela ? Cela me parait bien serré et bien près du corps. Je m’interroge donc.
Il est rare que je porte des pantalons, sauf si je monte à cheval ou en de plus rares occasions. Et quand je fais de l’escrime, je porte également un pantalon car la tenue est pratique contrairement à une robe. Je ne peux pas me mouvoir comme je le voudrais et il faut porter une tenue règlementaire dans ce sport. La tête est notamment protégée par un casque.
La fée est curieuse et elle se questionne la situation géographique de mon village. Je peux le situer exactement mais je ne donnerais pas de coordonnées exactes. Cependant, je peux lui donner le nom de la forêt où je vis qui se situe entre deux pays s’appelant la Pologne et la Biélorussie chez les humains. Il s’agit de la plus grande forêt primaire du continent européen.
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Dans la Forêt de Białowieża en Europe de l’est. Et toi, où vis-tu en dehors de Ravenswood ?
La jeune fée se présente ce que je n’avais pas fait, non plus, pourtant, c’est l’une des premières choses que l’on fait. Mais personne n’est là, pour m’en faire la remarque. Je découvre donc son prénom : Erlina. C’est la première fois que je l’entends mais la plupart des prénoms me sont inconnus.
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Je suis enchantée de faire ta connaissance Erlina. Je me prénomme Elwing. Ton prénom a-t-il une signification particulière ?
Callie│Américaine│17 ans│175 cm │Elfe │ Couloir ǀ Valente
J’étais une enfant assez sage, je ne faisais pas de bêtises ou très peu. Je ne me rappelle pas avoir reçue de punitions ou j’étais toute petite et cela ne m’a laissé aucun souvenir. J’étais une petite fille modèle à la maison comme à l’école, écoutant en cours, étant assidue, et ayant de bonnes notes. On ne pouvait pas me reprocher quoi que ce soit. J’étais la petite fille dont tout le monde rêvait d’avoir. Pour beaucoup de choses, c’est toujours le cas. Je suis assidue, je ne sèche jamais les cours. J’écoute les professeurs, j’applique les leçons, je fais mes exercices, je rends mes devoirs et je révise mes examens et contrôles. J’ai d’excellentes notes, j’en ai toujours eu. Cela n’a jamais changé car je suis toujours une élève modèle mais il m’arrive d’être beaucoup moins sage. J’ai décidé de m’amuser, de jouer et de dépasser quelque peu les limites en jetant mon dévolu sur mon ancien professeur d’histoire. A la fin de l’année scolaire, il a succombé à mes charmes et on a couché ensemble. Mais mon petit écart de conduite - ayant fini par arriver aux oreilles de mon père même en ne révélant rien dit à personne - m’a amené jusqu’ici. Alors, j’ai décidé de m’amuser encore plus comme je ne l’avais pas fait jusqu’ici. J’ai couché dès le premier soir du bal avec mon bel elfe alors que je n’avais rien en tête au départ. Mais je me suis prise rapidement à son jeu et on a passé une partie de la nuit ensemble. Et ma rencontre avec Tadji a été source de défi puisque je dois séduire trois garçons ce que je suis en train de faire. Mais, j’avoue ne pas me contenter que de cela car je suis en train de multiplier les partenaires. Enfin, pour le moment, il serait plus juste de dire que je les additionne. Naël, Tadji, Thor et Bastian. Valente deviendra donc mon cinquième partenaire. Parce que je compte bien réussir à le charmer en le convainquant de passer un moment agréable dans ma chambre. Il est charmant… son regard, son sourire, son accent. Il est tout à fait à mon goût et je suis persuadée que ce qui m’est caché l’est tout autant. Il semble avoir une belle musculature sous ses vêtements et il pratique du sport ce qui me conforte dans cette idée.
En général, je ne suis pas directe, étant plutôt du style subtil. J’aime charmer par la voix, le sourire, le regard, quelques mots prononcés avec parcimonie… mais parfois, je le suis moins. Tout dépend du garçon avec lequel je flirte. Valente fronce les sourcils mais il finit par sourire et peut-être a-t-il compris ou pas du tout. Il y a quelque chose dans son regard qui semble dire oui mais sa réponse reste de l’ordre du général surtout que je n’y ressens aucun sous-entendu. Mais au moins, il ne semble pas trop sérieux pour s’amuser. Mais est-ce au point de sécher un cours ? Je n'en ai aucune idée pour le moment mais l'objectif est de réussir à y parvenir sinon tout mon plan tombe à l'eau. Mon sourire est toujours aussi charmeur et ma voix devient plus enjôleuse encore. Je ne suis toujours pas direct mais je pense que mon sous-entendu est plus explicite encore.
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C'est bon à savoir et es-tu du genre à sécher un cours pour t'amuser ?
Je peux faire la différence entre un accent anglais et américain car ils sont très différents. J'ai plus de mal à différencier les accents gallois, écossais et irlandais car cela devient plus subtil. Quant aux accents australiens et néozélandais, je n'ai pas souvent l'occasion de les entendre alors je ne saurais les différencier. Quant à mon humour, il fait mouche car il rit et mon sourire amusé ne me quitte pas. Il a vécu à Naples avant de déménager comme je l'apprends. Naples est une grande ville en Italie donc je connais et la Sicile est une ile si mes souvenirs sont bons. Hum... n'y a-t-il pas la mafia là-bas ?
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Cela aide bien, dis-je toujours sous le trait de l'humour.
Valente ferais-tu partie de la mafia sicilienne ? demandé-je avec un grand sourire espérant ne pas me tromper d'endroit tout en ayant envie de continuer à user de l'humour.