♠ Ombre ♠ tome 1 : Possédée - CHAPITRE UN

Postez ici tous vos écrits qui se découpent en plusieurs parties !
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Nexen

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♠ Ombre ♠ tome 1 : Possédée - CHAPITRE UN

Message par Nexen »

Bonjour à tous,

J'écris une fiction que j'ai commencé il y a quelques mois. Je souhaite vous la faire partager afin d'avoir vos avis, positifs ou non. Il y a peut être quelques fautes, alors si vous en voyez n'hésitez pas à me les signaler pour que je les corrige. J'espère pouvoir recevoir des critiques constructives pour m'améliorer ! :) Sinon juste pour l'information, ce n'est ni une histoire de loup-garou et encore moins de vampire :lol: !

Par contre je vous préviens que je suis très lente niveau rythme d'écriture. Mais heureusement, j'ai un peu d'avance.

Prologue

Une odeur de brûlé envahit ses narines. Une ombre l’observait, tapie dans son obscur élément. Un mince filet de lumière lui permettait à peine de distinguer un plafond haut et une pièce immense. La jeune fille cherchait une issue. Mais comment en était-elle arrivée là ? Elle, enfermée ? Jamais elle n’y aurait cru. Pourtant, c’était le cas. "Quelqu’un" avait réussi à la surprendre et à l’emmener ici, et ce "quelqu’un" ne se gênait pas pour l’espionner. C’était elle qui épiait les gens, pas le contraire !
Son regard se fit aussi dur que de la pierre. Une brûlante et sauvage indignation s’insinua au creux de son ventre, non, elle ne se laisserait pas faire. Quelque chose en elle se réveilla. L’adolescente ne serait bientôt plus elle-même, la « chose » prendrait le contrôle et elle ne donnerait pas cher de cette silhouette qui la défiait. Elle bondit. Une bouche déformée par un rugissement inhumain. Des crocs terrifiants. Deux charbons ardents à la place des yeux. Oui, c’était la même jeune fille qui se jetait sur celui qui avait osé s’en prendre à elle. Mais elle n’en était plus réellement une. Elle était Ombre
Dernière modification par Nexen le dim. 01 mai, 2011 12:50 pm, modifié 3 fois.
cap_73

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Re: ♠ Ombre ♠ tome 1 : Possédée

Message par cap_73 »

j'aime bien le début! :) en plus, je n'ai pas remarqué de fautes d'orthographe.
j'ai bien envie de lire la suite :D
préviens donc moi quand tu l'auras mise! :)
Nexen

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Re: ♠ Ombre ♠ tome 1 : Possédée

Message par Nexen »

Merci ! :D
J'attends juste d'avoir quelques avis en plus. Pour savoir si des gens sont intéressés.
Nexen

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Re: ♠ Ombre ♠ tome 1 : Possédée - personne n'est interessé ? :(

Message par Nexen »

Camary : Merci beaucoup, tu me fais rougir. :oops:

Lia : Ce prologue est la première chose qui est sortis de mes doigts courant sur le clavier de mon ordinateur, je voulais quelque chose d'accrocheur pour qu'on ai tout de suite envie de lire la suite. Comme on peut le deviner, cette scène va se passer dans la fiction. Je compte faire une réécriture quand je serais parvenue à cette scène en question. ;) Pour les personnages, je vous préviens, les prochains chapitres sont une véritable scène d'exposition, rien à voir avec le prologue. Donc ne vous attendez pas à un déchainement d'action... plutôt tout le contraire. :roll:
Merci pour le conseil. ;)

Chapitre un (première partie)


Emika mâchouillait consciencieusement son crayon à papier en écoutant distraitement le professeur de mathématiques. Au fond de la classe, elle pourrait même s'endormir, cela ne se remarquerait pas. Elle laissa s'échapper un profond soupir. Une mèche brune qui lui tombait devant les yeux se souleva puis redescendit gracieusement sur le bout de son nez. Elle la rangea derrière l'oreille, posa son crayon, se cala confortablement sur sa chaise puis ferma les yeux. Lorsque que la cloche retentit, elle sursauta. L'adolescente pensait s'être assoupie seulement quelques instants, pourtant la classe autrefois d'un calme plat fourmillait d'activité. Son regard brun, banal, détailla rapidement la pièce. Les cahiers se retrouvaient avec empressement dans les sacs suivis de très près par les trousses et les agendas. Le professeur avait certainement donné des devoirs pour le lendemain et, comme à l'accoutumé, il n'avait guère pris la peine de les écrire au tableau. Heureusement, sa voisine de devant n'avait pas encore quitté sa place et Emika s'empressa de l'interroger alors que la jeune fille blonde s'apprêtait à rejoindre ses amies qui l'attendaient :

– Euh... Cindy... s'il-te-plaît... Il faut faire quoi pour demain ? bafouilla-t-elle

– Page quatre-vingt-dix-neuf et apprendre la leçon, répondit-elle un peu sèchement en haussant considérablement les sourcils. Ce qui ne manquait pas de lui donner un air complètement ahuri.

Il s'agissait en fait de sa façon à elle de se montrer méprisante.

– Il vient de le dire ! Tu faisais quoi ? Tu dormais ? ajouta-t-elle sur le même ton.

Emika resta sourde à ses interrogations stupides et détourna la tête pour noter grossièrement le travail pour mercredi. De toute façon, Cindy l'avait déjà oublié et s'appliquait à présent à faire l'inventaire de ses nouveaux vêtements de marques, suffisamment fort pour que le reste des élèves en profite, tout en s'engageant dans le couloir. Emika entreprit de ranger ses affaires puis se dirigea à son tour vers la porte grande ouverte. Elle, personne ne l'attendait. Pourquoi avait-il fallut que son père ait trouvé un nouveau travail ? Et pourquoi donc ici, à Lille, si loin de leur petit village du Sud ? Il fallait en convenir qu'il était si pommé que seuls ses habitants ou leurs proches parents avaient connaissance de son nom. Mais c'était un endroit si chaleureux et tellement agréable... On y vivait dans une atmosphère conviviale où il était impossible de ne pas se faire d'amis, même pour l'être le plus insociable qui soit. Tout le monde savait les noms, prénoms et très souvent l'adresse de tout le monde. Ainsi, c'est seulement lorsque la famille d'Emika s'installa dans la métropole que la jeune fille se découvrit d'un naturel timide. Ici, on ne se saluait pas gaiement dans la rue, pas même un signe de la main, un regard, non, rien. Elle avait l'impression de n'être que de la brume qu'on prenait le soin d'éviter par simple souci de confort. Elle allait sur ses quinze ans et elle était la parfaite représentation du stéréotype de "l'ignorante délogée de son bled".

Emika regrettait de ne pas avoir d'amies à qui parler. Bien sûr, elle discutait encore par téléphone avec celles de son précédent établissement, mais ce n'était plus pareil. Dans l'impossibilité de se voir régulièrement, les liens qu'elle avait tissés avec d'autres jeunes filles de son âge au fil des années se desserraient peu à peu. Elle espérait au moins qu'on ne l'aurait pas oublié lorsqu'elle reviendrait pour les vacances.

Seule dans ce lycée immense, Emika était perdue et ne se sentait pas à sa place. Cela s'était bien évidemment perçu dans sa façon d'être et, dès les premiers jours de son arrivée, elle fut une des victimes du snobisme aigu dont souffraient certains élèves, dont Cindy. De plus, au milieu de l'année, il est très difficile de se faire accepter par les groupes déjà formés qui vous accusent de « squatter » et quand, comme Emika, on est trop timide pour vouloir déranger... on reste seul, en espérant qu'un jour quelqu'un nous prendra en pitié et viendra nous parler. Néanmoins, depuis les deux mois qu'elle était là, elle avait tout de même réussi à se rapprocher d'une certaine Daisy qui avait l'air de l'apprécier. Mais le reste des amis de cette dernière étaient loin d'être de son avis. Emika faisait semblant de les ignorer, ne voulant pas créer de problèmes. Emika choisit de descendre par l'escalier secondaire afin d'éviter la cohue des autres élèves. Le groupe d'adolescents était à sa place habituelle, près des marches menant à un autre bâtiment. Daisy, par la finesse de sa silhouette et ses longs cheveux blonds vénitiens, se détachait du lot. Quand Emika s'approcha, elle put saisir l'une des réflexions d'un des membres de la bande - qui apparemment parlait d'elle, Lola, celle qui démontrait le plus d'animosité à son égard :

– Pourquoi te sens-tu toujours le besoin de faire de la charité, Daisy ? persifla la jeune fille aux dents cernées par un appareil dentaire avec une brusque exaspération sans même prendre le soin de chuchoter alors qu'elle savait bien qu'Emika se trouvait à moins de quelques mètres.

Celle-ci se doutait bien que c'était volontaire car Lola l'avait fusillé de ses yeux globuleux dès sa sortie. Daisy tournait le dos à Emika, elle ne savait pas qu'elle était à portée de voix.

– Arrête, Lola, rétorqua Daisy, elle est sympa. C'est quoi votre problème avec elle ?

L'adolescente secoua ses cheveux graisseux puis jeta de nouveau un rapide coup d'œil à la jeune fille visée qui avait stoppé net puis s'apprêta à révéler le fond de sa pensée. Mais Daisy avait remarqué son mouvement de regard et se retourna, interrompant ainsi la discussion.

– Ah tiens, Emika ! s'exclama-t-elle avec un sourire.

Elle ne soupçonnait apparemment pas que la jeune fille ait pu entendre une partie de la conversation. Celle-ci détourna le regard et lâcha en tentant de maîtriser le tremblement de sa voix :

– Salut, Daisy... Bon, moi, j'y vais...

Elle tourna les talons sans demander son reste et se dirigea d'un pas vif vers l'imposant portail vert métallisé qui marquait la frontière entre la prison que l'on nomme couramment « établissement scolaire » et cette chère liberté. Elle ne comprenait pas pourquoi les amies de Daisy ne l'appréciaient pas... Elle n'avait jamais été désagréable avec elles. Bien entendu, en timide accomplit, elle n'avait pas vraiment essayé de s'attirer leur considération, elle voulait seulement se faire accepter. Etait-ce de la mauvaise foi ? De la méchanceté gratuite ? De la jalousie ? Ou bien Emika avait fait quelque chose qui ne fallait pas ? Elle n'en avait strictement aucune idée. Peut-être un peu de chaque.

Elle jeta un rapide coup d'œil à sa montre tout en marchant, son sac de cours sur l'épaule. Aucune raison ne l'obligeait à être à l'heure nulle part, personne ne l'attendait chez elle. Son père, répondant au nom de Louis Delaclois, travaillait jusqu'à huit ou neuf heures du soir. Et sa mère... Quelle mère ? Emika ne la voyait jamais. Journaliste, Sophia Frame (elle avait gardé son nom de jeune fille) voyageait aux quatre coins du monde, et quand elle n'était pas dans l'avion en direction d'un nouveau continent, elle profitait des soirées mondaines ou bien intervenait dans des conférences. Cruelle est la mère qui ignore ainsi sa fille. L'adolescente recevait ses cadeaux de noël et d'anniversaire par la poste accompagnés d'une carte où sa mère s'excusait en deux-trois misérables phrases d'avoir autant de travail. Emika rêvait de retrouver cette existence joyeuse et candide de sa petite enfance, « papa et maman » réunis. Ils n'étaient pas divorcés, mais leur fille s'interrogeait sur la persistance de leur amour. Pouvaient-ils, sans jamais se voir, continuer à s'aimer ? Ou simplement ne trouvaient-ils pas le temps d'organiser le divorce ?

Elle interrompit là ses réflexions moroses, préférant laisser son esprit dériver sur ce que lui offrait le paysage... C'est-à-dire pas grand-chose. La banlieue résidentielle, au départ, ne manquait pas de charme. Mais pour Emika, tout se suivait et se ressemblait, ce sentiment de banalité ne pouvait qu'être renforcé par ses deux passages quotidiens qui l'achevaient, sous le poids d'un sac d'une dizaine de kilos. Sa rue ne faisait pas exception à la règle à part le fait qu'Emika la connaissait davantage que les autres. Du moins les maisons, les jardins (ceux visibles) et les portails, c'était à peine si elle connaissait leurs plus proches voisins ! D'accord, cela ne faisait que deux mois qu'elle vivait ici... Mais personnes ne les avaient accueillis, ou les avaient aidés comme cela se faisait là-bas . Il ne fallait pas compter sur son père pour aller vers les gens, vous l'aurez peut-être deviné, ce n'était pas de sa mère dont Emika avait hérité sa timidité. Elle avait néanmoins eut l'occasion de les croiser. Leur voisine de gauche, Mme Désec, était une vielle femme rabougrie à la curiosité maladive qui espionnait le quartier en permanence. On pouvait dire qu'avec elle, les rumeurs battaient leur plein. L'habitation de droite était occupée par une jeune mère rondouillarde et ses deux petits garçons dont Emika ignorait le nom.

Arrivée devant sa propre maison, elle sortit ses clefs de la poche arrière de son sac et déverrouilla machinalement son portail. Elle fit quelques pas sur un sol goudronné humide et s'exécuta de nouveau pour la porte d'entrée qu'elle poussa d'un geste de la main. La maison n'était pas très grande, mais elle suffisait largement pour deux personnes. L'intérieur était décoré un peu n'importe comment, privilégiant la commodité à l'esthétique, mais l'ensemble dégageait une présence qui commençait à lui être familière. Elle referma derrière elle et monta directement dans sa chambre où elle posa ses affaires avec un soupir de soulagement. La jeune fille brune étira ses muscles endoloris en baillant. La journée de cours avait été longue. Emika alluma son ordinateur puis redescendit pour se rendre dans la cuisine. Celle-ci, de petite taille, comportait une gazinière, des placards d'un rouge vif et brillant, un four ainsi qu'une petite table accompagnée de trois chaises. Sauf que l'une des trois restait tout le temps vide. Emika attrapa un pot dans un des placards et se fit une jolie tartine de pain et de pâte à tartiner dont elle raffolait. Elle termina son goûter par un verre de jus d'orange en râlant car son père avait encore oublié d'acheter des canettes de Coca.

Elle retourna dans sa chambre, s'affala sur son lit et fixa le plafond immaculé. La pièce était simplement agencée. Son armoire, qu'elle avait insisté pour garder, prenait une place monstre et son bureau de bois clair finissait de garnir l'espace. Emika n'avait pas encore eu le temps de décorer les murs bleus cobalt de sa chambre, mais leur nudité ne la gênait pas. Tout était parfaitement rangé. Elle y mettait un point d'honneur car dans la précédente, il était impossible de se déplacer sans marcher sur un objet ou sans faire tomber quelque chose, ce qui insupportait sa mère... Du temps où elle était encore là. L'ennui la gagna peu à peu. Sa tête pivota en direction de l'ordinateur. Non, bien qu'elle l'ait allumé, elle n'en avait pas spécialement envie. La télé ? Ils l'attendaient toujours depuis maintenant trois semaines. Un livre ? Déjà tous lus et relus durant ces deux interminables mois qui n'étaient que le début d'un long cauchemar. Sa vie ici ne lui inspirait pas grand-chose mais elle ne pouvait rien y faire à part attendre que ça se passe. Si seulement quelque chose d'extraordinaire ou d'insolite pouvait lui arriver... Quelque chose qui la distrairait et l'occuperait. Mais quoi ? Et surtout, comment ? Emika souhaitait plus que tout briser ce quotidien si monotone qui la pesait. Si au moins elle avait des amies ! Elle pourrait aller au cinéma, au MacDo, ou simplement découvrir cette ville qu'elle ne connaissait pas en faisant les boutiques comme n'importe quelle fille de son âge. Emika en voulait à son père, mais elle savait qu'elle ne devrait pas. Au chômage et ne voulant surtout pas dépendre de ce que lui donnait sa mère, il avait sauté sur cette offre fantastique et inespérée. Il n'avait pas été très regardant sur les inconvénients : le déménagement nécessaire, des horaires interminables dans des bureaux confinés... La jeune fille à la chevelure brune retourna et enfouit sa tête dans son coussin qu'elle serra de toutes ses forces. Comment avaient-ils pu s'éloigner tant d'elle ? Et pas que physiquement, la jeune fille avait l'impression d'être comme une étrangère pour eux. Bien sûr, elle se gardait bien de leur dire, enfin plutôt de lui dire. Sa mère n'en avait absolument rien à faire d'elle ! Comme souvent lorsqu'elle pensait à ce genre de chose, un profond sentiment de désarroi s'empara d'elle. Mais Emika était bien trop habituée pour pleurer.
Dernière modification par Nexen le jeu. 05 mai, 2011 12:06 pm, modifié 1 fois.
morgane.j

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Re: ♠ Ombre ♠ tome 1 : Possédée - personne n'est interessé ? :(

Message par morgane.j »

super le prologue et le chapitre 1 ! ;) continue comme sa. :D j'adore, vivement la suite !
Nexen

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Re: ♠ Ombre ♠ tome 1 : Possédée - personne n'est interessé ? :(

Message par Nexen »

Merci :D
Je vais voir pour la suite...
cap_73

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Re: ♠ Ombre ♠ tome 1 : Possédée - personne n'est interessé ? :(

Message par cap_73 »

c'est super bien!! toujours aussi génial quoi :D
il y a quelques petites fautes, mais c'est pas trop dérangeant :)

préviens pour la suite! :D
Nexen

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Re: ♠ Ombre ♠ tome 1 : Possédée - CHAPITRE UN

Message par Nexen »

Merci !
Tu pourrais me dire lesquels fautes en questions pour que je les corrige ?

Bien sur.
cap_73

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Re: ♠ Ombre ♠ tome 1 : Possédée - CHAPITRE UN

Message par cap_73 »

alors :

"On y vivait dans une atmosphère conviviale où il était impossible de ne pas se faire d'amis, même pour l'être le plus insociable qui soit."

"– Pourquoi te sens-tu toujours le besoin de faire de la charité, Daisy ? persifla la jeune fille aux dents cernées par un appareil dentaire"


"Son père, répondant au nom de Louis Delaclois, travaillait jusqu'à huit ou neuf heures du soir."

"Emika attrapa un pot dans un des placards et se fit une jolie tartine de pain et de pâte à tartiner dont elle raffolait."

"Sa vie ici ne lui inspirait pas grand-chose mais elle ne pouvait rien y faire à part attendre que ça se passe."


voilà, c'est tout ce que j'ai remarqué! :)

tu as bientôt fini la suite ou pas?
Nexen

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Re: ♠ Ombre ♠ tome 1 : Possédée - CHAPITRE UN

Message par Nexen »

C'est corrigé, merci beaucoup ! :)

Je vous la mets bientôt ;)
cap_73

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Re: ♠ Ombre ♠ tome 1 : Possédée - CHAPITRE UN

Message par cap_73 »

cool! :D
et tu l'as bientôt fini alors? parce que j'ai hâte de la lire! :)
CInnCI

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Re: ♠ Ombre ♠ tome 1 : Possédée - CHAPITRE UN

Message par CInnCI »

Wouuuaw, franchement, c'est vraiment génial! ^^
Au départ, en voyant la longueur, j'ai un peu eu la flemme de lire ton prologue ainsi que ton chapitre 1, mais tout compte fait, ça c'est lit trop vite! ^^''
Vraiment, on est vite transporté dans l'univers d' Emika, & pour être franche, je me suis déjà attachée à elle =)
Ton texte est fluide & j'aime beaucoup ton style d'écriture. =D
Tes descriptions sont super! =D On peu facilement s'imaginer les scènes, un peu comme si on y était! ^^
En bref, Chapeau, c'est vraiment génial! =)
Si tu pouvais m'avertir quand tu vas publier la suite, ça serait sympa'!

bisouus
anna
Nexen

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Re: ♠ Ombre ♠ tome 1 : Possédée - CHAPITRE UN

Message par Nexen »

Je vous mets la seconde partie, la première partie du chapitre deux mettra moins de temps à arriver...

CInnCi : Ooh merci pour tous ces compliments ! :oops: PS : hé je m'appelle Anna moi aussi :mrgreen:

Chapitre un (seconde partie)

Elle traîna les pieds jusqu’à sa chaise et s’installa à son bureau. Heureusement, il n’y avait qu’une demi-journée de cours le lendemain, donc en toute logique peu de devoirs. Mais c’était sans compter son terrible professeur de mathématiques qui comme d’habitude avait enseveli ses élèves sous les exercices. Emika ouvrit son livre à la bonne page. De la géométrie ! Super… Elle détestait ça. Bien entendu, elle aurait dû s’y attendre en captant le mot « vecteurs » pendant sa séance de grignotage dont son crayon portait les traces. Elle s’attaqua donc au numéro un de la page quatre-vingt-dix-neuf. Cependant, elle se rendit compte, après avoir lu et relus la consigne, qu’elle n’y comprenait absolument rien. Une heure et demie plus tard, le cerveau en compote, Emika réalisa qu’elle n’en était qu’à la moitié. Elle pesta contre son maudit professeur, puis décida finalement de laisser tomber pour le français, une matière qui était davantage son fort. Peu après, le « clic-clac » sonore de la porte d’entrée l’avertit que son père venait de rejoindre le domicile familial. Un bref regard sur sa montre éclaira son visage : vingt heures et vingt minutes. Il rentrait tôt pour une fois ! Emika se hâta de terminer sa phrase, puis descendit les escaliers. L’homme se tenait dans l’entrée. Une barbe de trois jours lui mangeait le visage et ses traits tirés dévoilaient à quel point sa journée avait été harassante. Un mince sourire s’étira sur ses lèvres lorsqu’il vit sa fille. Il passa sa main dans ses cheveux châtains puis embrassa brièvement l’adolescente sur la joue.

– Ca va, ma chérie ? Pas trop dure ta journée ?

– Ouais, ça va. Comme d’habitude quoi… Et toi ?

– Je suis un peu crevé, mais j’ai réussi à rendre mon dossier plus vite que prévu. Du coup, j’ai pu rentrer plus tôt.

– C’est super ! s’écria Emika avec un air ravi.

Elle s’engagea dans la cuisine puis s’empressa de mettre le couvert.

– Qu’est-ce qu’on se fait ce soir ? lui demanda la jeune fille tandis qu’elle posait les assiettes sur la table.

– Hum… Moi, j’ai une petite envie de sushi…dit-il en faisant mine de réfléchir. Mais il me semble qu’il reste aussi des hamburgers dans le congel’… ajouta son père, goguenard.

– Tu as racheté des sushi ? s’exclama-t-elle les yeux brillants. Oh merci papa ! Je t’adore, je t’adore, je t’adore !

– Ouais, je sais, rétorqua-t-il en levant les yeux au ciel avec ironie.

Emika bondit littéralement sur le congélateur et en sortit les sushi Picard qu’elle mit à décongeler. Elle aimerait tant aller au restaurant japonais pour en déguster des frais, qui étaient sûrement largement meilleurs… Mais de un, elle n’avait aucune adresse et, de deux, même le week-end parfois son père était trop occupé. Toutefois, Emika prévoyait de remettre le sujet sur la table ce soir-là, elle en avait marre de passer toujours après son travail ! Elle saisit adroitement à l’aide de baguette un sushi au saumon – ses préférés. La saveur du poisson envahi sa bouche, lui laissant un goût agréable sur la langue. Elle savoura encore quelques instants, puis décida d’entrer dans le vif du sujet.

– Dis, papa… commença l’adolescente en engloutissant un des sashimis compris dans le menu. Est-ce que ce week-end on pourrait aller manger dans un restaurant japonais ?

– Emika je…

– Non mais laisse tomber, l’interrompis la jeune fille en serrant fort les baguettes traditionnelles entre ses mains, je sais, t’as plein de boulot, t’es fatigué, t’as pas le temps… En fait, tu n’as jamais le temps pour moi.

Cette réplique le laissa bouche bée. Intérieurement, Emika frétilla d’excitation. Elle se félicitait d’avoir préalablement réfléchit à l’issue de cette conversation si prévisible. Ce n’était que la pure vérité, il ne pouvait dire le contraire.

– Mais non, ça n’a rien à voir c’est juste que…

Elle lui jeta le regard le plus implorant de sa collection et croisa discrètement les doigts. Un silence marquant la réflexion s’ensuivit.

– Bon d’accord, lâcha-t-il finalement, on ira samedi midi.

– Yessss ! s’exclama-t-elle en levant le poing comme si elle venait de remporter un véritable combat de boxe.

– Enfin je veux dire… se reprit la jeune fille. Merci papa, c’est vraiment génial ! Je t’ai déjà dit que j’t’adorais ?

– Oui, il y a à peine dix minutes, répondit-il, s’esclaffant devant l’enthousiasme de sa fille.

Ils poursuivirent leur conversation jusqu’à la fin du repas sur un échange de banalités rendu joyeux par leur programme de ce week-end qui les enchantait tous les deux. Emika avait envie de dire qu’elle aurait aimé que sa mère soit là elle aussi, c’était elle qui lui avait fait connaître la nourriture japonaise après tout… Mais l’adolescente savait bien que la mentionner n’aurait pour seul effet que de plomber l’ambiance. Emika s’abstint donc de faire une remarque à ce sujet. De toute façon, son père y avait probablement lui aussi songé et en parler n’arrangerait rien, au contraire. Elle remonta dans sa chambre et se rassit à son bureau. Son moral, remonté en flèche par le retour de son père au bercail et la perspective de faire bientôt ce dont elle crevait d’envie depuis longtemps, commençait déjà à redescendre. Sa main releva mécaniquement le cadre posé à l’envers près du pot à crayon décoré de chatons assoupis. Il protégeait une photo de ses parents, plus jeunes et souriants, de part et d’autre d’une petite fille à la tignasse chocolat dégustant une glace d’une couleur similaire. Cette petite fille avait grandi pour devenir ce qu’elle était à présent, une adolescente banale, timide, et seule.

Emika hésita, puis reposa le cadre comme il l’était quelques instants plus tôt, à l’horizontale. Elle termina l’exercice de français à la va-vite, avant d’inspecter de nouveau son agenda pour vérifier s’il lui restait autre chose à faire. Ce n’était pas le cas. En revanche, son emploi du temps lui indiquait pour le lendemain une autre matière redoutée : le sport. Emika faisait partie d’un certain genre de personnes qui n’aimait pas, pour tout dire, se bouger les fesses pour rien. Le ski, OK, le surf, OK, cela l’amusait. Mais demi-fond, badminton… Sans façon. A quoi sert donc le sport à l’école ? A rien à part se fatiguer et à avoir de mauvaises notes, se dit Emika intérieurement. De plus, l’hiver battait son plein. Elle frissonnait déjà en songeant à l’insupportable contact du jean glacé resté trop longtemps dans les vestiaires qui l’étaient tout autant, car mal isolés. La jeune fille s’apprêtait bon-en mal-en à fourrer ses baskets dans un sac quand quelque chose la fit stopper net. Non, il n’y avait pas sport le lendemain… La catéchiste leur en avait parlé lundi. L’ensemble des secondes assisterait à un témoignage d’une personne qui « s’en était sortie » grâce à sa foi en Dieu. « Il a également écrit son autobiographie » avait précisé Mme Montet, la responsable de la catéchèse du lycée. A ce moment là, seul le quart de la classe écoutait, et encore, c’était parce que cela entraînait que les élèves manquent deux heures de cours. La jeune fille ne put retenir un sourire soulagé tandis qu’elle expédiait ses chaussures à leur place approximative. Emika entreprit de préparer ses affaires de cours pour le lendemain en se retenant de chantonner une chanson débile qui lui trottait dans la tête. Elle ferma la fermeture éclair de son Eastpack et s’assit sur son lit. Il était vingt deux heures, mais l’adolescente aux longs cheveux bruns n’avait pas sommeil. C’est bizarre, n’est-ce pas, quand on se rend compte que quelques heures plutôt on ne pensait qu’à se blottir sous sa couette ? Pour la énième fois de la journée, un soupir s’échappa de ses lèvres. Un bruit de craquement de plancher parvint jusqu’à ses oreilles. La porte s’entrouvrit. Elle ne fut pas surprise d’y découvrir son père car elle avait reconnu son pas dans l’escalier puis dans le couloir. Et de toute façon, qui ça pouvait être d’autre ? Il n’y avait qu’eux deux dans la maison…

– Mimi, tu éteins ? Il commence à se faire tard.

– Je ne suis pas fatiguée. Et puis arrête de m’appeler comme ça, je n’ai plus six ans ! s’exclama Emika.

Puis elle se reprit en se rappelant soudainement que son père venait de lui accorder une jolie faveur et que ce n’était vraiment pas le moment de se disputer avec lui, bien que ce surnom commençait sérieusement à l’agacer :

– Je me couche dans, euh… cinq minutes. Dit-elle avec une petite voix, son regard se détournant du sien.

– Comme tu voudras, marmonna-il en refermant la porte.

L’adolescente s’en voulut de s’être ainsi emportée contre son père. Il arrivait que quand quelque chose la perturbait, elle ne pouvait s’empêcher d’avoir ce genre de sautes d’humeurs. Pourtant, ce n’était pas à cause de lui après tout si elle mourrait d’ennui… Quoique, c’était de sa faute s’ils avaient dû déménager et c’était à lui d’être plus souvent là ! La jeune fille secoua la tête, lasse. Mais ce n’était pas de la faute de son père si elle n’avait pas d’amies… Dès le début, elle aurait dû prendre son courage à deux mains et aller vers les autres. Malheureusement c’était trop tard, impossible de revenir en arrière. Il ne lui restait plus qu’à espérer que les choses changent. Espérer, espérer, toujours espérer… mais ne jamais agir. Oui, elle voulait faire quelque chose, mais quoi ? Toutefois, il y avait une chose qu’Emika ignorait. Oui, tout cela allait changer, même beaucoup plus qu'elle n'aurait pu l'imaginer…
cap_73

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Re: ♠ Ombre ♠ tome 1 : Possédée - CHAPITRE UN

Message par cap_73 »

La premiere partie de ton chapitre 2 est vraiment super, comme le chapitre 1 d'ailleurs :)
J'ai hate de lire la suite!

Previens moi quand tu la mettras. :)
Bisous miss et bon courage! :D
Nexen

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Re: ♠ Ombre ♠ tome 1 : Possédée - CHAPITRE UN

Message par Nexen »

Merci ! :D

En fait il s'agit de la seconde partie du chapitre un. :)
cap_73

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Re: ♠ Ombre ♠ tome 1 : Possédée - CHAPITRE UN

Message par cap_73 »

ah oui j'avais mal lu :P
morgane.j

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Re: ♠ Ombre ♠ tome 1 : Possédée - CHAPITRE UN

Message par morgane.j »

j'aime bien. :)
tu me préviens pour la suite ? merci.
DanielPagés

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Re: ♠ Ombre ♠ tome 1 : Possédée - CHAPITRE UN

Message par DanielPagés »

Belle écriture fluide... Bravo, continue !

http://www.danielpages.fr
morgane.j

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Re: ♠ Ombre ♠ tome 1 : Possédée - CHAPITRE UN

Message par morgane.j »

AdaSosam a écrit :J'aime beaucoup ! Bonne écriture, j'adore tes descriptions, on se fond dans l'univers de ton héroïne.

Par contre, je proteste. Le badminton c'est bien !! 8-) hihi.

Bon courage ! Préviens moi pour la suite ! Be Soon. Ada.
d'accord avec toi le badminton c'est bien ! :)
Nexen

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Re: ♠ Ombre ♠ tome 1 : Possédée - CHAPITRE UN

Message par Nexen »

Morgane.j : D'accord, je te préviendrais, et merci :)

Danielpagès : Merci beaucoup :)

Adasosam : je suis une vrai m**** en badminton :lol: Mais j'aime bien ça. ^^ En fait c'est le sport que je faisais au collège au moment ou j'écrivais ce passage, alors tant qu'à faire... :lol: En tout cas merci ! :)
CInnCI

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Re: ♠ Ombre ♠ tome 1 : Possédée - CHAPITRE UN

Message par CInnCI »

hey!
mais dis donc, elle est génial cette deuxième partie!!!!!!!! Ö
tes descriptions nous envoient facilement dans l'univers d'Emika & c'est vraiment super! ^^
Franchement, tu écris superbement, c'est trooooop génial! ^^
Sérieusement, je ne vois pas ce que je pourrais ajouter que les autres n'ont pas déjà dis! =)

bisouuus & lâche pas!
anna
Nexen

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Re: ♠ Ombre ♠ tome 1 : Possédée - CHAPITRE DEUX

Message par Nexen »

Merci d'être passé CInnci ! :) Et surtout merci pour ces compliments :oops:

Chapitre 2 (première partie)

Sur le chemin du lycée, la jeune fille aux yeux noisettes suivait des yeux les passants et les voitures avec un air hagard. Elle tentait de reprendre son souffle.

Emika ne s’était pas couchée si tard, pourtant le réveil avait été rude. Elle ne s’était pas gêner pour se rendormir… Puis s’était de nouveau réveillée au son de l’alarme de son téléphone portable, justement programmée pour ce genre de cas d’urgence. Quand elle avait bondi de son lit il était huit heures moins dix : elle était en retard. Tirant un trait sur la douche à laquelle elle aspirait, elle s’était habillée en vitesse. Elle avait ensuite attrapé au vol un croissant qu’elle avait choisi de grignoter sur la route. L’adolescente s’était ensuite précipitée dehors avant de remonter tout aussi précipitamment dans sa chambre, furieuse contre elle-même. Là, juste à côté de son bureau, son Eastpack rose pâle l’attendait patiemment. Emika l’avait balancé sur son épaule avec un grognement de douleur pour son pauvre dos. Elle avait couru à en perdre haleine à travers les rues pour finalement atteindre une des artères principales de la ville, qui la mènerait jusqu’à son lycée. Arrivée devant celui-ci, la jeune fille tenta de se recoiffer, peine perdue. Sa chevelure était encore toute emmêlée de sa nuit, et sa course folle n’avait rien arrangé. Et ne vous posez même pas la question, Emika n’est pas le genre de fille qui se promène avec une brosse à cheveux dans son sac de cours déjà suffisamment lourd comme ça). Tant pis, elle n’avait certainement pas le temps de rentrer chez elle. Néanmoins, une excursion aux toilettes s’imposait histoire de rattraper les dégâts du mieux possible. Après tout, elle n’était pas à cinq minutes près, bien qu’elle avait des doutes concernant son professeur de mathématiques…

Emika s’engagea dans l’allée du lycée, traversant ce même portail vert foncé qu’elle avait franchi avec soulagement un peu moins d’une quinzaine d’heures plus tôt. Les toilettes les plus proches étaient à l’intérieur, au rez-de-chaussée. Ses pas l’y menèrent non sans plusieurs hésitations et quelques retours en arrières. C’était limite si elle ne détachait pas la peinture à force de raser les murs. Fort heureusement pour elle, il n’y avait pas grand monde à cette heure-ci dans les couloirs, bien qu’elle croisât parfois un professeur ou un surveillant qui la dévisageait un peu bizarrement. Emika faisait pourtant de son mieux pour fixer le sol en baissant la tête, afin d’éviter qu’on la reconnaisse. La jeune fille approchait. Un éclat de voix soudain lui apporta un mauvais pressentiment. Ce timbre ne lui était que trop familier.

Son ouïe ne l’avait pas trompée, au détour du corridor apparut Cindy, entourée de sa clique d’abruties-orgueilleuses-stupides-vantardes-etc amies, en gros, comme elle. A l’origine, Emika n’avait absolument rien contre ces filles. Elle, tant qu’on la laissait tranquille, il n’y avait aucun problème. Mais c’était justement là que ça clochait, ces pimbêches étaient loin de la laisser tranquille. Toujours une remarque « sympathique » pour lui rappeler qu’elle était nouvelle, ou sa timidité, ou encore sa maladresse… Bref, vous le verrez bien vite par vous-même. C’était un vrai coup de chance que l’adolescente les croise justement au mauvais moment... Les jeunes filles pour la plupart au large dans leurs vêtements de marques qui devaient pourtant être du quatorze, ne l’avaient pas encore remarquée, sûrement trop absorbées par les jérémiades de cette chère Cindy qui se lamentait de ne pas avoir pu s’acheter un énième sac hors-de-prix pour compléter sa collection. Emika entendait sa voix grinçante à plus d’une vingtaine de mètre. Il fallait dire combien elle braillait, et puis son ton perçant pouvait s’entendre à des kilomètres à la ronde. Il paraissait évident pour Emika que c’était une manière de plus de se faire remarquer. Personne ne pouvait naître avec une voix pareille, c’était impossible, pensait-elle. Quoiqu’il en soit, ces adorables adolescentes pourries-gâté jusqu’à la moelle, finiraient tôt ou tard par s’apercevoir de sa présence. Emika en était encore à réfléchir à revenir ou non sur ses pas quand l’une des pestes tourna la tête, bientôt imitée par le reste du groupe en un ensemble parfait.

— Oh mais qui voilà, minauda Cindy avant de se débarrasser de sa mèche blonde platine qui occupait tout son front jusqu’à couvrir ses yeux d’un vif mouvement de tête.

Emika ne pouvait plus faire marche arrière. Elle n’allait tout de même pas faire demi-tour, jamais elle n’avouerait que ces garces lui inspiraient de la crainte. Partagée entre la fierté et l’angoisse de subir une humiliation dans les règles, elle ne bougea pas d’un pouce.

— Qu’est-ce qu’elle fait plantée là, Miss Gourde ? Elle s’est coiffée avec un pétard ce matin ? reprit Cindy en mimant une explosion dans sa chevelure impeccable.

Rires et gloussements de la bande accompagnèrent sa tirade. Un sourire sardonique fendit ses lèvres pulpeuses, mises en valeur par son visage laiteux. Emika serra les poings. Elle voulait se défendre, mais comment ? Un conseil bien connu lorsqu’on est confronté à ce genre de situation, c’est d’ignorer les railleries et de passer son chemin. Facile à dire… C’est néanmoins ce que se résolut à faire Emika. Elle prit son inspiration et d’un pas mal-assuré couvrit l’espace qui la séparait des toilettes, et par la même occasion, du groupe des Prétentieuses, avec un grand « P ».

Emika n’osait pas leur jeter ne serait-ce qu’un seul coup d’œil, de peur de se mettre à rougir ou même trembler. La peste, elle, ne se gêna pas, elle la toisa de son regard over-fardé, bientôt imitée par le reste de ses amies, qui décidément n’étaient qu’un véritable troupeau de moutons. Lorsqu’Emika parvint à rejoindre son but, la mimique de dégoût de Cindy était si exagérée qu’elle en était presque risible. Peut-être qu’intérieurement elle regrettait de ne pas l’avoir assez impressionnée pour la faire reculer ? En fait, elle s’en fichait éperdument, quoique ce genre de challenge la faisait doucement rire. Voilà ce qu’elle aimait : contrôler les gens, les regarder de haut, qu’ils la contemplent avec admiration… et parfois choisir deux ou trois victimes… La sonnerie retentit.

- Allez les filles, on y va ! Laissons notre chèèèèère amie se refaire une mocheté.

Puis elle éclata d’un rire cristallin, purement et entièrement étudié pour l’être, tout en se dirigeant vers les salles de cours, suivie par sa bande de toutous bien élevés.
morgane.j

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Re: ♠ Ombre ♠ tome 1 : Possédée - CHAPITRE UN

Message par morgane.j »

c'est une super histoire ! vivement la suite.
Python

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Re: ♠ Ombre ♠ tome 1 : Possédée - CHAPITRE UN

Message par Python »

D'abord : bravo !!! J'adore ton style d'écriture et Emika est un personnage super attchant ! On ne peut pas juger un livre à partir de ses deux premiers chapitres, mais là ça donne vraiment envie de lire la suite, on sent qu'il va se passer quelque chose. Ne t'arrête surtout pas.
Et pour les fautes d'orthographe, que tu voulais qu'on te signale, moi, je n'en ai pas trouvées, juste une répétition dans la partie 1 du chapitre 1 :
Nexen a écrit :– Arrête, Lola, rétorqua Daisy, elle est sympa. C'est quoi votre problème avec elle ?

L'adolescente secoua ses cheveux graisseux puis jeta de nouveau un rapide coup d'œil à la jeune fille visée qui avait stoppé net puis s'apprêta à révéler le fond de sa pensée. Mais Daisy avait remarqué son mouvement de regard et se retourna, interrompant ainsi la discussion.

– Ah tiens, Emika ! s'exclama-t-elle avec un sourire.

Elle ne soupçonnait apparemment pas que la jeune fille ait pu entendre une partie de la conversation. Celle-ci détourna le regard et lâcha en tentant de maîtriser le tremblement de sa voix..
CInnCI

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Re: ♠ Ombre ♠ tome 1 : Possédée - CHAPITRE UN

Message par CInnCI »

Coucou! =)
vraiment super ce deuxième chapitre, vraiment, plus ça avance, & plus j'adore!
lâches pas, c'est génial! ^^

bisouuus
anna
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