Le jeux des images (une image -> un texte)

[Mareike]

Coucou ! J´ai trouvé une photo, j´espère que ca en inspirera certains

[Jay117]

Je crois que je suis inspirée aujourd'hui ^^

desespoir-assis-sur-banc-jacques-prevert-L-1.jpeg (83.15 Kio) Consulté 766 fois

Il y a ce vieillard assit sous un arbre…
Ce n'est pas la première fois, il vient tous les jours, à la même heure, à la minute près. Il prend place sur le côté droit, comme si le fantôme d'une compagne de jadis était toujours là à parler de tout et de rien avec lui.
Qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige, il est toujours là, plongé dans ses pensées. Son regard est rivé sur la rivière qui coule non loin de là. Peut-être écoute-il sa douce chanson ou encore se remémore-t-il des souvenirs heureux?
Sa cane est à côté de lui, débout contre le banc, preuve de sa vieillesse et des traces du temps qui passe. L'arbre, un chêne, doit avoir le même âge que lui… Je me plaît à imaginer qu'il fut planté le jour de sa naissance.
Ce vieillard est toujours seul, un mince sourire sur ses lèvres gercées, sa veste de cuir brun et son pantalon de velours élimé. Il rêve…

Si j'avais su alors que c'était la dernière fois que je le voyais, je serais peut-être descendue lui adresser le bonjour, peut-être même lui tenir compagnie… Mais il est trop tard.
Le lendemain, le vieillard ne revint pas, j'appris la semaine suivante qu'il avait eu une crise cardiaque.
Et je m'en suis toujours voulu de ne pas avoir connu sa vie pour pouvoir transmettre à d'autres le secret qui faisait sourire cet homme solitaire.

[Mareike]

ouah j´aime beaucoup, c´est très joli ! Perso j´arrive pas à sortir une histoire de cette photo mais quand je l´ai vu j´ai pensé que ca pourrait en inspirer d´autres je suis contente que ca ai marché pour toi, c´est vraiment beau ton texte !

[Jay117]

Merci beaucoup.
En fait, je n'avais jamais essayé de m'inspirer d'une photo avant. Et depuis mon précédent texte, ça a fait "tilt" dans ma tête. J'aime beaucoup
C'est venu tout seul et j'ai posté
Merci encore!

[1swan1]

Il avait tout vu.
Il avait vu l'automne, le printemps, l'été. Il avait vu l'hiver.
Il avait vu les maîtres et les maîtresses en colère. Il les avaient vu contents.
Il avait vu les bagarres et la douleur, il avait vu les victoires.
Il avait vu l'amour, enfin, les larmes sur les joues d'une fille.
Il avait vu le travail et le labeur, qui fait ployer les corps.
Il avait vu l'automne, l'hiver, dans les yeux de son fils.
Il avait vu la mort, aussi, qui fait ployer les coeurs.
Il avait vu la maladie, qui emporte et qui crie.
Il voyait un arbre, un beau, un grand, un fort.
Il avait vu la vie.
Il était prêt à voir la mort.

[Mareike]

1swa1 j´adore ton texte ! C´est vraiment beau !

En attendant j´ai trouvé une autre image : Je n´ai pas le temps de poster un texte tout de suite alors j´envoie déjà la photo J´espère que ca vous inspirera !

[Mareike]

Mon texte est un peu long mais j´espère que vous lirez quand même jusqu´au bout

- Tu perds ton temps, Lisa. Il viendra pas.
- Qu´est-ce t´en sais ? T´es lui, p´tetre ?
- Nan. Nan, je suis pas lui. Mais je te dis qu´il viendra pas, c´est tout.

Julien m´avait dit ca alors que je préparais mes valises. J´étais énervée contre lui parce qu´il disait des sottises. Et aussi parce qu´il exprimait ma plus grande peur à haute voix...

J´attends sur le bord du quais, assise sur ma lourde valise et mon parapluie à la main. Il pleut, mais on apercoit quand même des bouts de ciel bleu. Un arc-en-ciel se prépare. Je souris en pensant à ses belles couleurs. Quand Thomas arrivera, l´arc-en-ciel apparaîtra. Ca sera magnifique, il sera content, et moi je sourirai de le voir aussi heureux.
La semaine dernière, il m´a dit :
- Tu m´attends mardi 13h à la gare du nord. J´irai te chercher sur le quais et on prendra tous les deux le train de 14h en partance pour Montpellier. Tu vas voir, Lisa, je vais t´offrir les plus belles vacances de ta vie !
Thomas et moi, on s´est rencontré il y a deux mois déjà. Mes parents avaient été invités à un bal de quartier, et je les avais accompagnés. Ma famille et Thomas étions assis à la même table. On a commencé à discuter. Ses parents n´étaient pas avec lui, ils étaient trop pris par leur travail. Je ne l´avais jamais vu auparavant, pourtant je suis née ici. On a beaucoup parlé, on a dansé, on a chanté, on a ri, et puis...on s´est embrassé.
C´est ainsi que ma vie a changé. En une soirée, en un baiser.
Je regarde ma montre. 12h58. Le train ne va pas tader. J´ajuste les plis de ma veste. J´étais habillée tout en noir. Au début, je voulais mettre une robe à fleurs et des beaux escarpins bleus. Et puis je m´étais ravisée, et avait gardé mes jolies robes pour les jours de vacances qui allaient venir. Une robe noir pour le train, ca suffit largement.
Soudain, un bruit de locomotive attire mon attention. Je tourne la tête et vois la lumière des phares qui avance. Le train est là. Mon coeur bondit. Thomas arrive.

J´attends toujours, assise sur ma valise, parapluie baissé. La pluie mouille mon visage, mais je ne sens rien. Le train est repartie, et Thomas n´est pas là. La voix de Julien retentit dans ma tête "je te l´avais dit".
Puis, d´un coup, l´arc-en-ciel montre ses couleurs. Je le regarde, je ne souris pas. Je me lève, réajuste les plis de ma robe.
Je n´aime pas les arcs-en-ciel. Je trouve le noir plus approprié.

[Jay117]

Mareike: Très joli, j'aime beaucoup. On a écrit notre texte au même moment apparemment


Le mien:

attendre_le_train_618.jpg (44.33 Kio) Consulté 760 fois

Elle attendait, seule, sous la pluie.
Au loin, les phares du train qui arrivaient illuminaient cette triste journée de printemps pluvieux.
Elle partait, enfin. Vers un monde nouveau, vers une nouvelle vie qu'elle espérait plus belle. Elle laissait derrière elle tous ses malheurs, tous ses échecs, tout sauf ces deux valises et ce parapluie.
Tout ce qu'il restait de son passé était avec elle, tout ce qu'elle avait pu emporter, tout ce qui valait la peine d'être gardé. Le reste, elle l'avait brûlé.
Le train sera bientôt là, elle embarquera et montera vers son avenir, elle pourra enfin tracer sa route comme elle l'a toujours désirée. Voler de ses propres ailes au moins une fois.

Elle se lève, empoigne ses valises et cale son parapluie entre sa tête et son épaule.Ses chaussures claquent sur les pavées, elles ont un bruit de liberté enfin recouvrée.
– Attends!!!
Le cri qui retentit derrière est ténu, elle ne peut y croire, c'est impossible.
– Attends! Je t'en prie, ne pars pas!
Elle reste immobile, elle n'a pas le courage de se retourner pour savoir de qui il s'agit.
– Pardon…
Cette fois, elle fait demi-tour et plante son regard dans celui de la voix. Ou plutôt, elle voudrait le faire…

Le crissement des roues du train sur les rails la ramenèrent à la réalité. Elle n'avait fait que rêver, rien de plus. Tout cela n'avait pas de sens, elle se devait de cesser d'espérer.
Sans plus attendre, elle monta dans le wagon, et quelques minutes plus tard, le train démarrait.
Une fois encore, elle crut entendre la voix qui l'appelait, mais elle fit la sourde oreille.

Sur le quai, une vieille femme resta les bras ballants, regardant le train partir et disparaître au loin, emportant sa fille à jamais.

[Mareike]

Oui, pratiquement en même temps ! Ca c´est du timming ^^
J´adore ton texte, la fin est excellente ! C´est émouvant

[Jay117]

Oui ^^
Merci beaucoup, c'est venu tout seul en écrivant.

[luciole241998]

Vos textes sont super touchants
J'en ai écrit un, la première fois que je fais dans le mélo u.u

attendre_le_train_618.jpg (44.33 Kio) Consulté 733 fois

La nuit dernière elle a décidé de partir. Oui s’enfuir loin de tout. Loin de ses souvenirs. Elle a fait ses valises, juste le nécessaire, juste ce qu’il faut. Puis elle a marché pendant des heures avant d’arriver à la Gare St Marie.
Et maintenant elle attend. Elle repense à la douleur, la souffrance. L’image de son père s’intercale, elle a les larmes au bord des yeux. Ses cils se parent de gouttelettes, symbole de sa tristesse.
Un homme passe à côté, lui sourit. Elle se contente de serrer ses bras autour d’elle, comme pour cacher les hématomes qui couvrent ses bras. Elle a un manteau noir autour d’elle. Mais elle a appris que la vision dépassait les choses physiques.
Alors il commence à pleuvoir. D’abord des gouttes. Puis des torrents. Elle cherche un parapluie dans son sac et l’ouvre avec difficulté. Ses bras tremblent. La pluie lui donne envie de pleurer. Elle le fait. L’eau la décourage, plus que tout. Elle se rend compte que la vie est pareille que l’eau, elle file.
Les phares du wagon approchent, avec le brouillard on dirait une scène macabre. Alors elle sait. Comment recommencer. Comment oublier ses souvenirs et ne plus pleurer. C’est comme une révélation.
Et elle s’avance sur les rails.

[Jay117]

Luciole: Ton texte est terrible J'en ai eu les larmes aux yeux en lisant la fin...

[luciole241998]

Oh faut pas pleurer xDD Merci ♥♥ Le tien est génial aussi, c'est trop triste la vieille femme sur le quai

[Jay117]

C'est venu tout seul, comme à chaque fois que j'écris.
Je vais peut-être poster une photo un de ces quatre, si j'en trouve une

[Jay117]

J'ai une nouvelle image
En espérant qu'elle vous inspirera. (Merci à Emy-Lou)

balançoire.jpg (82.49 Kio) Consulté 782 fois

[Mareike]

Lix et luciole vos textes sont super aussi ! Luciole tu es la seule à avoir fait mourir la fille rooh enfin c´était tres emouvant je m´en suis pas doutée une seconde ^^
Jay ta nouvelle image est trop belle ! J´ai pas le temps d´écrire un texte aujourd´hui, peut-etre demain ! (oui je me remets à Les Survivants là )

[Jay117]

Merci
Je suis ravie que tu lises mon histoire
Je passerai voir ton texte quand tu l'auras écrit.

[luciole241998]

Lix et luciole vos textes sont super aussi ! Luciole tu es la seule à avoir fait mourir la fille rooh enfin c´était tres emouvant je m´en suis pas doutée une seconde ^^
Jay ta nouvelle image est trop belle ! J´ai pas le temps d´écrire un texte aujourd´hui, peut-etre demain ! (oui je me remets à Les Survivants là )

Ecoute, j'ai une ame de sadique, c'est pas ma faute xD
Jay je suis d'accord l'image est magnifique *O* Mais pour l'instant j'ai pas d'idée x)))

[Jay117]

Vous en aurez, j'en suis sûre. Moi, j'en ai déjà...

[Jay117]

Voilà, comme je disais :

balan%C3%A7oire.jpg (82.49 Kio) Consulté 728 fois

Il y a cette petite fille:

Il y a cette petite fille vêtue d'une robe rouge.
Rouge comme le sang diraient certains, rouge comme l'amour déclareraient d'autres, ou juste rouge comme la haine…
Il y a cette petite fille sur cette balançoire.
Une balançoire en bois, qui grince, qui va d'avant en arrière, comme toutes les balançoires…
Il y a cette petite fille qui rit encore et encore.
Un rire cristallin, un rire qui n'appartient qu'à elle, un rire symbole de liberté et d'insouciance…
Il y a cette petite fille vêtue d'une robe rouge, assise sur une balançoire, qui rit encore et encore.
Cette fillette ne connait pas son destin, elle a à peine six ans…
Il y a cette petite fille qui saute de la balançoire, faisant voler sa robe rouge autour d'elle.
Elle ne rit plus, elle ne chante plus, elle parle beaucoup, elle commence à comprendre mais elle ne fait qu'entrevoir le monde.
Il y a cette petite fille qui continue de grandir.
La balançoire grince toujours, la robe a disparut, le rire a changé mais est resté présent… La petite fille, elle, est encore là. Changée elle aussi, mais toujours là...

[Mareike]

T´as raison luciole, on est comme on est je dois avouer que j´y avait pensé aussi :X c´était tentant ^^ mais j´ai résisté




Je me promène seule dans le jardin de mes parents, foulant l´herbe que je connais si bien. Et au fur et à mesure que j´avance, le brouhaha provenant de la maison diminue. A l´intérieur, une vintaine de personnes s´est attroupée, pour dire au revoir à papa.

Mon père est décédé vendredi dernier à la suite d´une crise cardiaque. Je l´ai su le soir même, quand maman a téléphoné au bureau. Je travaille tard en ce moment. J´étais en train d´étudier le dossier des dépenses de l´entreprise quand elle a appelé. Elle était en larme, et elle ne m´a dit que ces mots :
- Papa est mort.
J´ai pleuré toute la nuit.
Le lendemain, il a fallu commencer à tout organiser : sépulture, cérémonie, proches à prévenir...Avec tout ca, je n´ai pas pu revenir dans ce jardin où j´avais passé tant de temps avec mon père, que ce soit pour installer la piscine, planter des fleurs, ou s´occuper du jardin.
Je marche et respire l´odeur de la pelouse fraîchement tondue. Je parcours des yeux cet endroit qui contient tant de souvenirs de papa. Puis, mon regard s´arrête sur la balancoire au fond du jardin. Et les larmes coulent.

Quand j´était petite, papa pouvait me pousser sur cette balancoire des heures entières. Et parfois, quand le balancement me faisait revenir vers lui, il me disait à l´oreille :
- Cette fois, tu vas toucher le soleil !
Et il me poussait fort. Et moi je riais, tellement fort que les oiseaux s´envolaient.

Je laisse mes escarpins noirs dans l´herbe et me dirige vers la balancoire. Je m´assois doucement sur la vieille planche en bois et teste sa résistance. Quand je vois qu´elle peut soutenir mon poids, je pousse sur le sol avec mes pieds et m´envoie en arrière, puis en avant. Je n´ai pas oublié les gestes.
Je m´envole alors plus haut, encore plus haut, et d´un coup, laissant sortir tout mon chagrin, je crie au ciel :
- Tu vas voir, papa ! Cette fois, je vais y arriver !

Les oiseaux s´envolent.

[Jay117]

C'est trop triste
Mais tellement beau... Merci pour ce texte magnifique plein de sentiments.

Le mien fait bien pâle à côté, je ne sais pas si tu as vu.

[Mareike]

J´aime beaucoup Jay ! C´est vraiment joli (j´ai écrit mon texte quand tu as posté le tien ^^ on est synchro en ce moment )

[Mareike]

Le tien est loin d´être pâle ! Non je viens de le voir ^^ Il est beau, ton texte, il parle du changement et on connait tous ca Moi j´adore !!

[Jay117]

Ça pour êtres syncro ^^
Merci, ce sont deux textes très différents

[luciole241998]

Magnifiques les deux *O*

Et moi je sais pas résister xDD

[luciole241998]

J'adore vos idées

[Jay117]

Merci!
Comment ça résister?

[luciole241998]

Ah zut mon message est apparu en deux fois désolée x)
Résister à être sadique, mareike y arrive x)