18 ans | 1m80 | Elfe | Ondes positives | Cours de Magie | Bastian
Le professeur n’étant pas encore arrivé des élèves discutent un peu partout dans la salle, enfin certains continueront même lorsque le cours aura débuté. Généralement ce n’est pas mon cas, sauf exception bien sûr mais ça arrive peu souvent. Je suis le genre attentif et si j’avais été dans une école durant mon enfance j’aurais probablement été l’un des gosses du premier rang considéré comme un « intello » par mes camarades. Ici c’est différent, déjà parce qu’on n’a pas dix ans et ensuite parce que les élèves qui prêtent attention aux paroles du prof ne sont pas seulement trois ou quatre sur une classe.
Mais en attendant je fais partie de ces élèves qui profitent des dernières minutes et discute avec Bastian. On ne se connaît pas depuis longtemps mais je sais déjà qu’il est facile d’entretenir une conversation avec lui, il suffit de ne pas vraiment réfléchir, ne pas se prendre la tête. Et la conversation ira où elle voudra.
Je lui parle du lac, lui disant que j’aimerais le geler pour y faire du hockey, un sport que je pratiquais avec ma sœur. Enfin pas seulement, d’autres gamins venaient jouer avec nous et une seule fois Kimili a accepté de jouer. Elle ne connaissait pas ce sport et ne nous avait jamais vus le pratiquer donc elle ne savait pas que ça pouvait être un peu violent. Kimili déteste vraiment la violence, ça la dégoûte même. Et je crois que quelque part ça la blesse étrangement. On aurait dû la prévenir… Mais avec Sorcha on était que des gamins et on n’y avait pas pensé. Heureusement Kimili ne nous en a pas voulu, elle n’était pas en colère – et d’ailleurs je n’ai aucun souvenir d’elle en colère – mais elle était blessée. Aussi bien physiquement qu’intérieurement, même si les quelques bleus qu’elle a récoltés n’étaient pas tellement douloureux, c’était le fait de nous voir presque nous battre qui la gênait. Mais pour nous ce n’était qu’un jeu et on donnait tout ce qu’on avait.
Je me reconcentre sur Bastian qui plaisante sur les blessés.
- Au moins ça nous donnera l’occasion de visiter l’infirmerie, je réponds avec un sourire, même si je ne suis pas certain de vouloir visiter ce lieu avec un poignet foulé. Pas souvent non, mais parfois, quand il fait suffisamment froid et qu’on est plusieurs à le désirer. Je jouais surtout quand j’étais gosse, j’ajoute avec un petit sourire en repensant à Sorcha.
Il me parle ensuite de son colocataire, apparemment tout n’était pas simple entre eux au début. Mais heureusement ça va mieux, ça n’aurait pas été cool s’ils avaient dû s’éviter ou du moins rester en froid toute l’année. À ma réponse Bastian sourit et réplique que je ne dois pas oublier son humour.
- Suis-je bête bien sûr, ton humour ! Tu as des armes redoutables, j’ajoute en feignant d’être sérieux.