Serais-je attendu avec impatience?
N'ayez crainte, je suis là! J'espère que vous avez passé une bonne semaine! Un énorme merci pour tous vos commentaires, j'étais juste trop contente!!! Vous illuminez mes journées (comment ça j'en fait trop? )
Alors avant de commencer le chapitre, petite précision pour tout le monde sur les Reliques de la Mort: Attention de ne pas confondre les films et les livres! A la fin du 7, Harry ne casse pas la baguette de sureau mais la remets bien dans la tombe de Dumbledore Quant à la pierre de résurrection, je n'ai pas encore préciser où elle se trouvait ni avec qui elle était depuis les évènements du tome 1 de la fanfic. Enfin, la cape est bien sûr avec James
Voilà!!!!
Bonne lecture mes lecteurs adorés
Chapitre XXVII
L’entraînement avait été une véritable catastrophe, James ne voyait pas d’autre mot pour l’exprimer. Déjà le temps n’était pas de leur côté puisque la pluie s’était mise à tomber dix minutes à peine après qu’ils soient arrivé sur le terrain. Evidemment, Emily étant Emily elle n’avait pas cessé de se plaindre mais avait malgré tout tenu le coup en jouant de son mieux. Le reste de l’équipe avait également fait preuve de bonne volonté même si le moral au bout de trois heures d’entraînement laissait à désirer. Fred et Logan essayaient bien de mettre l’ambiance mais eux aussi étaient fatigués. Le pire fut sans doute pour James qui en tant que capitaine tentait de motiver tout le monde alors que lui-même n’arrivait à rien aujourd’hui. C’est bien simple, le vif d’or lui passa trois fois sous les yeux sans qu’il n’arrive à l’attraper et il faillit tomber de son balai quand il rentra accidentellement en collision avec Hugo. Son petit cousin manqua de faire un vol plané, heureusement Julia Bennett le rattrapa à la dernière seconde.
-Potter ! Hurla Emily, près des buts. On est congelé !
-Pour une fois je suis d’accord avec elle, renchérit Logan. Je ne sens plus mes mains, ce qui est assez problématique pour tenir une batte.
James parcourut le terrain du regard, prenant effectivement conscience de l’état de ses joueurs.
-Ok, j’ai compris, souffla-t-il. Vous pouvez retourner aux vestiaires.
-Alléluia ! Une douche chaude m’attend ! Clama Fred en descendant en piquet avant de se poser au sol précipitamment.
Dès que Logan et Emily l’eurent imité, ils se mirent à courir, pariant sur le premier qui arriverait aux vestiaires.
S’attardant un peu plus longtemps, James rangea le matériel dont les cognards qui lui donnèrent quelques coups avant d’être enfermés dans leur boîte. Exténué, il se dirigea à son tour vers les vestiaires en songeant que décidément le match de demain contre Serpentard serait dur à gagner. Il savait que s’il n’avait pas été bon à l’entraînement aujourd’hui c’était parce qu’il avait la tête ailleurs. Pendant toute la journée, il avait espéré qu’Alyne vienne le voir ou du moins que la situation évolue un peu après le baiser d’hier. Mais la jeune fille ne s’était pas manifestée et James devait avouer qu’il était déçu. Qu’importe, il ne laisserait pas tomber, parole de Potter !
-James ? Je peux te parler ?
Surpris, il se retourna pour voir Katerina Donnelly, sa poursuiveuse. Elle avait dû s’attarder parce que tous les autres étaient déjà partit, pressé de retrouver la chaleur du château.
-Oui, bien sûr. Qu’est-ce qui se passe ?
-Je ne vais pas te mentir, dit-elle, on sait tous les deux que le match de demain sera très dur. Il faut qu’on gagne de plus de 300 points pour aller en finale vu qu’on a perdu celui d’avant les vacances face à Poufsouffle. Et soyons honnêtes, l’entraînement de ce soir était catastrophique parce que tu n’arrivais pas à te concentrer.
-Je suis désolé, Kat…
-Ecoute, je te connais depuis les quatre ans que tu es dans l’équipe. Tu peux réussir si tu te donnes à fond. Je sais qu’en ce moment c’est dur avec Alyne mais on a besoin de toi. Tu es notre capitaine.
-Je le sais bien. Ne t’inquiète, ça va bien se passer.
Katerina se mordit la lèvre, hésitante.
-C’est ma dernière année dans l’équipe, James. J’aimerais finir en soulevant la coupe de Quidditch. Et je suis désolé de dire ça mais si le match de demain se passe mal, je récupère mon poste de capitaine.
-Quoi ? Katerina !
-Vraiment désolé mais si c’est le seul moyen pour te mettre la pression alors…
La jeune femme laissa sa phrase en suspens et lui adressa un regard d’excuse avant de tourner les talons. Abattu, James se passa une main dans les cheveux. Décidément, les choses n’allaient pas en s’arrangeant.
**
*
-Et oui, vous l’adorer, vous l’avez attendu et il est là aujourd’hui : le premier match de Quidditch du second trimestre !
A l’annonce de Jordan Thomas, une clameur monta des gradins et les élèves applaudirent à tout rompre. Dans les tribunes, Albus agita son drapeau, son devoir d’astronomie complètement oublié. Pour une fois, fait rare à cette période de l’année, il n’y avait pas de neige sur le terrain, ce qui rendrait le jeu et la visibilité plus facile. Comme d’habitude, McGonagall se tenait à côté de Jordan, droite comme un piquet et portait son éternel chapeau écossais qui semblait beaucoup amusé les premières années.
-Après cette joyeuse nouvelle, une moins bonne malheureusement : Mr Andros sera à nouveau mon co-animateur. Apparemment, la directrice a trouvé que la dernière fois était une réussite. Vous savez à son âge, ces idées ne sont plus très claires…
-Mr Thomas !
Albus ne put s’empêcher de sourire et avoua que sur ce coup-là, Jordan n’avait pas vraiment tort. Il fallait réellement ne pas être saint d’esprit pour remettre le journaliste à ce poste. D’ailleurs il en eu la preuve une fois plus dès qu’Andros ouvrit la bouche.
-Le match va donc opposer Gryffondor à Poufsouffle…
-Ça c’était le match avant les vacances, rectifia Jordan, mais vous progressez, la moitié de la réponse était bonne. Aujourd’hui Gryffondor contre Serpentard !
A côté de lui, Albus vit Scorpius hurler pour encourager sa maison, ce qui lui valut un regard de travers de la part de Rose. S’il y avait bien un sujet de discorde entre eux, c’était le Quidditch. Déjà au niveau de Poudlard puisqu’ils soutenaient chacun leur maison respective mais aussi au niveau international. En effet, Rose était une fervente supportrice des Harpie de Holyhead, l’équipe dans laquelle avait joué Ginny, tandis que Scorpius était fan des Canons de Chudley même si Albus soupçonnait que c’était plus pour plaire à l’oncle Ron qu’autre chose.
-Je rappelle à tout le monde que ce match est décisif puisqu’il va déterminer qui de Gryffondor ou Serpentard ira en finale face à Poufsouffle. Oui, vous avez bien entendu, Poufsouffle s’est qualifié pour la finale, une première depuis dix ans. On ne sait toujours pas comment…
-Tricherie ? Proposa Andros.
-Impossible, ce sont des Poufsouffle, dit Jordan. Ils seraient incapables d’être déloyaux même si Merlin en personne venait leur demander.
-Thomas, je ne crois que ces commentaires soient utiles !
-Ça se discute, professeur…Ou pas, se corrigea-t-il en voyant le regard de la directrice. Donc je disais que ce match va être très dur pour Gryffondor car il faut qu’ils gagnent avec un score de minimum 300 points et avec un écart de 60 points contre Serpentard sinon ce sont ces derniers qui seront qualifiés. Pour ceux qui sont nuls en maths, pas de panique, je vous dirais à la fin qui a gagné promis !
Jordan continua à blaguer, occupant le public avant le début du match. De là où il était, Albus avait une vue plongeante sur le terrain et il observa les deux équipes qui attendaient, écoutant attentivement les conseils de dernière minute des capitaines. Son frère paraissait assez tenu, du moins plus que d’habitude.
-Al, chuchota Rose en lui tapant le bras, regarde.
Albus tourna la tête. Dans l’allée centrale qui menait aux gradins, Eva venait d’arriver pour trouver une place. Malheureusement, au même moment, Alyne se leva et elles se retrouvèrent face à face. Autour d’elles, tout le monde retenaient son souffle, attendant de voir ce qui allait se passer. Alyne se contenta de serrer les poings, comme si l’envie de la frapper ne lui était pas passer. Mal à l’aise, Eva resta immobile quelques secondes avant de tourner les talons, quittant le stade.
-Bonjour l’ambiance, commenta Shannon.
-Tu m’étonnes…
-Ah ! Voilà le match commence ! Cria Jordan Thomas, bondissant pratiquement sur ses pieds. Les deux capitaines, James Potter et Ian Aster se serrent la main…
-Vous croyez que je pourrais les interviewer ?
Jordan jeta un coup d’œil perplexe à Andros, comprenant que ça allait encore une fois être très long.
-Je vous en prie, dit-il, prenez un balai et allez-y. Ça nous fera rire au moins.
-Thomas, restez polie !
-Je le suis ! J’ai dit « je vous en prie ».
Les élèves éclatèrent de rire mais Jordan enchaîna immédiatement, évitant un nouveau sermon de la directrice.
-Le professeur Dubois s’avance et lâche le vif d’or ainsi que les cognards. Attention, les joueurs enfourchent leurs balais…Et c’est parti ! Le souaffle rentre en jeu, Donnelly s’en saisit en filant à toute allure vers les buts adverses.
-Donnelly, c’est laquelle déjà ? La blonde en vert ? Demanda Andros.
-Quoi ? Mais pas du tout ! Katerina Donnelly, c’est celle qui a la balle là-bas ! La brune de Gryffondor, la fille la plus sublime du château. Regardez ses yeux qui pétillent, son teint de pêche, son…
-Thomas, concentrez-vous !
-Bien sûr professeur. Alors c’est maintenant Serpentard qui a le souaffle, le poursuiveur se rapproche des buts… Emily Levy se prépare…Oh non ! Elle n’a pas réussi à l’arrêter !
-C’est dommage, dit Andros d’une voix plate. Mais c’est la vie. Il faut apprendre de ses échecs, n’est-ce pas ?
-Personnellement, j’aurais préféré qu’elle apprenne de ses réussites… Bref, ça fait 10-0 pour Serpentard. Et le jeu reprend ! Gryffondor adopte une formation de tremblante de Woollongong. Cette technique australienne consiste à voler en zigzag pour désarçonner l’adversaire.
-Ça marche vraiment ?
-Apparemment puisque Gryffondor vient de marquer ! S’exclama Jordan avec enthousiasme. Le score est à égalité entre les deux équipes.
Albus se leva d’un bond, hurlant pour encourager sa maison tandis que Scorpius bougonnait. Pendant près d’une heure, les buts s’enchaînèrent en faveur des rouge et or, laissant Serpentard loin derrière. Ce n’était pas vraiment de leur faute mais apparemment les poursuiveurs de Gryffondor étaient dans une forme olympique aujourd’hui. En plus, malgré une température glaciale pour cette mi-janvier, le soleil était au rendez-vous et ça remontait franchement le moral. L’esprit de noël semblait encore presque présent dans l’air. D’ailleurs, Albus ne se remettait toujours pas du cadeau que lui avait envoyé Cassiopée, la petite cousine de Scorpius. La gamine lui avait fabriqué une espèce de cadre avec à l’intérieur un collage de photo de son chat. Mais alors au moins une vingtaine de photo. Il y en avait même une où on pouvait voir la pauvre bête avec un bonnet en forme d’oreille de lapin sur la tête. Bien entendu, Shannon l’avait accrochée au plafond de sa chambre, arguant que ça irait très bien avec les autres déjà présentes.
Repoussant ses pensées dans un coin de son esprit, Albus se refocalisa sur le match en entendant Jordan hurler dans son micro magique.
-Oh ! Regardez là-bas ! Emily Levy, la gardienne de Gryffondor, vient d’arrêter un superbe tir d’Ian Aster grâce à la figure dites de l’étoile de mer !
-L’étoile de mer ? Répéta Andros, perplexe.
-Pour les novices –et les imbéciles- la figure de l’étoile de mer est une figure défensive durant laquelle le gardien positionne son balai à l’horizontale en face de ses buts et s’y accroche d’une main et d’un pied en tendant l’autre main et l’autre pied pour stopper le souaffle. Ici, c’était parfaitement exécuté.
-Je suppose qu’elle ne doit jamais être tentée en lâchant le balai ?
-A moins que vous ne vouliez vous briser la nuque après une chute de quinze mètres… Commença-t-il avant de s’interrompre lui-même. Oh, vous devriez essayer finalement !
-Thomas ! Cessez de faire l’imbécile et faites ce pourquoi je vous ais engagé.
-Vous ne m’avez pas engagé, je me suis auto-proclamé commentateur quand j’ai vu qu’il n’y avait personne à l’audition pour le poste.
La directrice McGonagall pinça les lèvres, signe évident de colère chez elle et Jordan préféra reprendre sans insister. Sage décision, pensa Albus.
-Le score est donc désormais de 320 à 120 pour Gryffondor. Il faudrait donc que le match prenne fin rapidement seulement le vif d’or ne semble pas vouloir faire son apparition. En tout cas, Hugo Weasley vient de faire une superbe passe à sa coéquipière. Julia Bennett fonce maintenant vers le but, se prépare à lancer et…
-Pas de chance, elle a loupé, annonça Andros.
Albus se redressa, perplexe. Avait-il mal vu ?
-Quoi ? S’exclama Jordan. Mais non, elle vient de marquer !
-Mais la balle est passée dans l’anneau de droit. Je croyais que c’était seulement celui du milieu qui comptait.
-Et depuis quand ? A votre avis, on s’est amusé à mettre trois anneaux uniquement pour l’aspect symétrique ?! Non, ne répondez pas même pas à cette question, ajouta-t-il précipitamment. Le souaffle est maintenant dans les mains de…
-Oh regardez, une petite balle dorée là-bas, coupa le journaliste de la Gazette. Elle est jolie vous ne trouvez pas ?
-M’en fiche qu’elle soit jolie ! Le vif d’or a enfin fait son apparition ! Les deux attrapeurs se lancent à sa poursuite. On note quand même que Potter a un léger avantage grâce à son Eclair Foudroyant, qui, je le rappel, est le balai le plus rapide au monde. Zabini n’est pas en reste malgré tout puisqu’il est juste derrière son adversaire. Un cognard coupe leur trajectoire, les forçant à prendre un virage en épingle.
-Nouveau but pour Gryffondor, intervint Andros.
-Qu’est-ce que vous dites encore comme idiotie ?
-Mr Thomas, je crois que, aussi improbable que soit cette idée, il dit vrai. Miss Donnelly vient de marquer.
-Mais c’est génial !!! Le score est donc de 340 à 120. Potter continu sa course avec le vif d’or, toujours talonné de près par Zabini. Ils descendent tous les deux en piquet, rasant l’herbe, avant de remonter brusquement en chandelle. C’est qu’on ne sait plus où donner de la tête à force. D’ailleurs il me faudrait sûrement des multiplettes pour parfaire les fonctions de mon travail, non ? Pour améliorer mes commentaires dans un but purement sportif, bien entendu…
-Vous croyez que le budget de l’école est illimité, Thomas ? Rétorqua McGonagall. Parce que croyez-le ou non, j’ai d’autre dépense plus importante que celle lié à votre fonction de présentateur.
-Je ne suis donc pas votre priorité ? Par Merlin, voilà que mon rêve vient de se briser, professeur !
Albus éclata de rire, amusé. Honnêtement, les matchs de Quidditch sans Jordan ne seraient pas pareils. A croire qu’il passait plus de temps à écouter les commentaires qu’à véritablement regarder ce qu’il se passait sur le terrain.
-Excusez-moi de vous interrompre, dit Andros, mais si j’ai bien tout compris…
-Ca ne risque pas…
-…le match se termine quand le vif d’or est attrapé, non ?
-Bravo, vous voulez une médaille ?
-Non, je dis ça uniquement parce que le garçon en vert vient de l’attraper.
-Quoi ?!
D’un même mouvement, tous les élèves se penchèrent en avant, s’appuyant sur la balustrade. Dans les airs, Dylan Zabini brandissait fièrement le poing en criant victorieusement tandis que toute son équipe se précipitait vers lui. Incrédule, les joueurs de Gryffondor se tournèrent vers James qui semblait ne pas se rendre compte de ce qu’il se passait, hébété.
-Apparemment, hurla Jordan pour couvrir le bruit ambiant, Zabini a réussi à saisir le vif d’or par un coup de chance sans que Potter ne puisse rien faire ! Alors le score est de…attendez j’essaye de faire les calculs dans ma tête… 340 pour Gryffondor et 270 pour Serpentard… Il y a bien un écart supérieur à 60 points, ce qui veux dire que…Mais oui ! Gryffondor va en finale même s’ils n’ont pas attraper le vif d’or!!!!
Albus bondit de joie, serrant Rose et Shannon dans ses bras et hurla à s’en briser la voix. C’était inespéré, ils allaient en finale. A côté de lui, Scorpius s’affaissa sur son banc, l’air malheureux. L’année dernière c’était Serpentard qui avait gagné la coupe et le blond s’en était vanté pendant des mois. La justice était rétablit ! Autour d’eux, tout le monde applaudissait avec ferveur. Albus en était sûr, ce soir il y aurait une énorme fête dans la salle commune.
**
*
Le silence presque oppressant des couloirs vides faisait vraiment étrange après l’ambiance survolté du stade de Quidditch. Eva n’avait pas voulu rester. Si c’était pour subir le regard noir d’Alyne Harper pendant une heure, non merci, elle avait d’autre chose à faire.
Son enquête pour trouver les reliques n’avançaient pas. Elle savait que la cape devait toujours être entre les mains de James, ça, pas de problème. La baguette quant à elle se trouvait apparemment dans la tombe de Dumbledore. Elle avait essayé d’en reparler à Lily mais cette dernière n’était pas idiote et ne disait que des choses très vagues dessus. Enfin, la véritable complication était pour la pierre de résurrection. D’après le carnet ayant appartenu à Grindelwald, le mage noir avait émis plusieurs pistes de recherche. L’une d’elle menait en Roumanie mais visiblement ça n’avait rien donné. Le Dr Belov s’était alors tourné vers son idée de longue date : Poudlard. Après tout, deux des reliques s’y trouvaient déjà, il y avait donc fort à parier que la troisième soit également liée à l’ancestrale école. Seulement il avait fallu attendre cette année et ce fameux échange interscolaire pour faire pénétrer un membre de la Confrérie Ecarlate dans le château. Belov avait fait une dizaine de tentative durant les deux dernières décennies en tentant de postuler pour des emplois ou autre mais la sécurité du collège était efficace. Jusqu’à aujourd’hui. Belov avait su trouver la faille : les mineurs. Personne ne soupçonnerait une adolescente de quinze ans venant dans le but d’enrichir sa culture. Eva était le parfait espion. La Confrérie Ecarlate, Belov à sa tête, voulait finir ce que Gellert Grindelwald avait commencé en trouvant les reliques et elle était là pour réaliser leur souhait. Et cela « pour le plus grand bien ».
Fatiguée, Eva erra un peu au hasard, pas vraiment sûre du chemin qu’elle venait d’emprunter. Son sens de l’orientation semblait encore pire en Angleterre qu’en Bulgarie, ce qu’elle n’avait pourtant pas cru possible. Où pouvait donc bien être cette fichue tour de Gryffondor ?
-…ne veux plus me cacher !
-On n’en a déjà parlé, soupira une voix.
-Et tu continu à éluder la question !
Eva tendit l’oreille en entendant soudainement le bruit de ce qui semblait être une dispute sur sa gauche.
-Oliver, je te l’ai dit dix fois, c’est non ! Reprit la seconde personne.
-Mais je te répète que je ne veux plus me cacher. Julia est au courant et elle l’a très bien prit je te ferais remarquer.
-En parlant de Julia, on est en train de rater son match. Gryffondor va…
-Ne change pas de sujet, Louis !
Surprise, Eva réalisa alors où est-ce qu’elle avait déjà entendu ces voix. La première appartenait à Oliver Marshall, de Serdaigle et la seconde n’était ni plus ni moins que celle de Louis Weasley, le cousin de Lily qui avait un don de vélane. Eva mit sa culpabilité de côté et se rapprocha pour entendre plus distinctement. D’après ce qu’elle pouvait voir de là où elle était placée, les deux garçons se tenaient face à face.
-Franchement, continua Oliver, tu vas te cacher encore combien de temps ?
-Je ne sais pas…
-Les gens ne sont pas idiots ! En plus, on est à Poudlard. Les secrets n’en restent pas très longtemps. Et puis il y a ta cousine aussi, elle va bien finir par découvrir la vérité un jour.
-Lily ne saura rien. De toute façon, je ne suis pas près !
Louis paraissait perdre son calme coutumier, ses yeux bleus envoûtant fuyant le regard de son ami.
-C’est là le problème, Louis. Parce que moi j’en ai marre d’attendre. De t’attendre, en réalité.
-Oliver…
Le ton plaintif parut adoucir un peu l’expression d’Oliver. Doucement, il se rapprocha et posa une main réconfortante sur l’épaule du blond. Ensuite, Eva ne comprit pas tout ce qui se passa et resta figée de surprise quelques secondes. Louis venait d’attirer Oliver contre lui, les mains sur ses hanches et l’embrassa. Tout simplement. Le baiser était lent et sensuel, presque naturel. Sans voix, Eva se contenta d’observer, trop stupéfaite pour pouvoir réagir. Elle avait toujours pensé que Lily se faisait des idées quand elle parlait du prétendu secret de son cousin…De toute évidence, la petite rousse avait su voir ce qui était demeuré invisible au reste du monde.
Lorsque Louis se recula, il resta proche d’Oliver et garda le contact physique avant de lui sourire.
-Tes yeux bleus me perdront, se lamenta Oliver Marshall.
-Ca veut dire que tu acceptes de garder le secret encore un peu ?
-Faut croire…
Louis parut soulagé et se détendit instantanément.
-Merci, murmura-t-il.
-Bon je vais y aller, avec un peu de chance j’arriverais à temps pour voir la fin du match.
-Je te rejoins après, il faut que j’aille chercher quelque chose.
Avec un dernier signe de la main, Oliver s’éloigna, son sac sur l’épaule. Désormais seul dans le couloir, Louis commença à se diriger vers l’autre sens dans le but probable de se rendre à son dortoir ou alors à la bibliothèque. Malheureusement, Eva n’eut pas le temps de s’écarter et se retrouva face à face avec lui.
-Covaci ? Dit-il d’une voix blanche. Qu’est-ce que tu fais là ?
-Je reviens du stade…Mais…
-Qu’est-ce que tu as vu ?
Elle aurait pu mentir ou même prétendre qu’elle venait juste d’arriver. Pourtant, une idée germa brusquement dans son esprit. Son problème des reliques lui revint en mémoire alors que Louis attendait visiblement toujours une réponse, le visage anxieux. Avant qu’elle en prenne conscience, les mots sortirent de ses lèvres.
-J’ai tout vu, avoua-t-elle. Tu sors avec Oliver Marshall.
-Non je…
-Franchement, n’essaye pas de nier. Le baiser était assez explicite. Tu es gay, Louis Weasley.
-Je ne sais pas ce que tu crois avoir vu…
-Je ne crois rien, j’en suis sûre. Lily avait raison. Tu avais bien un secret en fin de compte.
Le teint blême, Louis garda le silence un instant et déglutit.
-Tu sais, même si les autres savaient ce ne serait pas si grave que ça. Qui d’autre est au courant ? Demanda-t-elle par curiosité.
-Seulement Julia Bennett. C’est notre amie. Mais il ne faut pas que ça se sache, Covaci.
-Je ne compte pas le révéler. A la place, je veux quelque chose en échange de mon silence. Et ne t’avise pas d’essayer de m’envoûter grâce à ton don de vélane. Je suis Bulgare, je te rappelle. C’est possible de résister à l’enchantement avec un peu de volonté et de pratique, particulièrement quand le don remonte à plusieurs générations.
-Bien, dit-il, j’ai compris. Qu’est-ce que tu veux ?
-J’ai besoin d’un objet. Ou plutôt de connaître l’emplacement d’un objet.
-Qu’est-ce qui te fait penser que je peux t’aider ?
-Cet objet a un lien avec ta famille, répondit-elle. Il est sûrement ici, à Poudlard, ou c’est un membre de ta famille qui l’a.
-Quel objet ?
Eva inspira un grand coup, essayant de contrôler le tremblement de ses mains. C’était sa chance d’en finir rapidement avec toute cette histoire.
-La pierre de résurrection.
-Quoi ?! Attends, tu te moques de moi ?
-Non, je suis très sérieuse. Il fait que je sache où elle se trouve. Tu vas m’aider, je veux que tu cherches de ton côté. Sinon je n’aurais aucun scrupule à révéler ton secret.
Elle mentait, évidemment. Elle n’avait aucune envie de mettre Louis dans l’embarras ou de le menacer, pourtant une opportunité comme celle-ci ne se reproduirait pas deux fois.
-Ecoute Covaci, je ne sais pas pourquoi tu me demandes ça mais si tu as des ennuis ou…
-Non ! Je vais bien, d’accord ? Ne t’occupes pas de moi, focalise-toi seulement sur cette maudite pierre, découvre son emplacement et ton secret sera garder. C’est clair ?
-Très, dit Louis en serrant les dents.
-N’oublie pas, nous faisons ça pour « le plus grand bien ».
Verdict? J'attends vos réactions comme chaque samedi
Le prochain chapitre sera plus centré sur Albus!
N'hésitez pas si vous avez des questions, des suggestions, des avis ect! Encore mille fois merci pour votre soutien, vous êtes géniaux!!!!!
Gros bisous