Percy Jackson et la guerre des Trois [Percy Jackson]

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sweetmel

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Percy Jackson et la guerre des Trois [Percy Jackson]

Message par sweetmel »

Bonjour tout le monde ! Je ne pensais pas poster une de mes fics ici... l'écriture des fics et un peu... mon petit secret ! :mrgreen: Mais comme j'ai le même pseudo que sur fanfiction, je me suis dit que ce n'était pas un grand secret ! :lol: J'ai donc décidé de partager ma fic PJ avec vous, puisqu'il semble y avoir de grand fan (comme moi) de la série sur le site ! Bien sûr, c'est une histoire sur le couple Annabeth et Percy, parce qu'ils sont mes chouchous...

Et à partir de maintenant, oubliez tout ce que vous savez parce que cette fic est un univers alternatif. Percy a seize ans et il ignore encore qu'il est un sang-mêlé. Donc tout ce que vous avez lu dans les livres n'a pas eu lieu (ou presque tout... mais je préfère me taire et vous laisser découvrir).

Bonne lecture. On se retrouve en bas.

CHAPITRE 1

Ma vie a basculé le jour où la prophétie de ma petite amie est apparue dans le couloir de mon école.

Avant ça, ma vie était pas mal. Je veux dire : elle était bien. Beaucoup mieux que pendant les quinze années qui avaient précédé. Ouais, parce que pour la première fois depuis aussi longtemps que je m'en souvienne, j'allais à la même école pour une deuxième année consécutive. Et Goode n'est même pas un lycée pour les jeunes à problème comme j'ai l'habitude de fréquenter.

Non pas que je sois un jeune à problème, mais... ouais, je le suis.

Ce n'est pas vraiment ma faute; ce sont les problèmes qui me suivent. Comme s'ils pouvaient sentir mon odeur ou un truc du genre ! Mais le plus étrange, c'est que ces problèmes apparaissent sous la forme de monstres hideux qui cherchent toujours à me tuer. Des monstres que je suis le seul à voir. Ou plutôt non. Je ne suis plus seul, maintenant: Rachel Dare, ma petite amie, les voit aussi. Non seulement ça, mais elle arrive à les dessiner avant leurs arrivés.

Comme ça, je peux me préparer à leur venu. Si tant est qu'on peut se préparer à combattre des monstres quasi-imaginaires.

Vous ai-je dit que ma vie était super ? Ouais, je combats des créatures du mal, j'assiste à des cours auxquels je ne comprends pas grand chose (ah ! je crois que j'ai oublié de préciser que je suis hyperactif et dyslexique), je sors avec une fille super qui a le don de double vu, j'ai une mère géniale qui a enfin laissé tomber son mari, un type horrible que j'appelais Gaby Pu-Grave.

Ce jour-là, lorsque je suis parti pour l'école, ma vie était parfaite.

Comme tous les matins, j'attendais Rachel devant son casier, saluant parfois des camarades de classe que je connaissais. Quelques uns lançaient des propos moqueurs sur Rachel et moi, mais je laissais passer. Je n'en avais rien à faire de ce que ces idiots pensaient.

-Hey ! Beau gosse ! lança une voix dans mon dos. Une voix que je connaissais par coeur.

Je me retournai, les joues rouges, le sourire aux lèvres.

-Hey ! Rachel !

Je me penchai pour déposer un rapide baiser sur ses lèvres, pas très à l'aise avec les démonstrations d'affection en public. Rachel leva les yeux au ciel, son visage prenant un air moqueur.

-Rachel ? répéta-t-elle en secouant sa crinière rousse. Pas déesse divine, beauté fatale ou tout autre nom digne de moi ?

-Rachel, c'est bien non ? C'est un joli nom !

-Idiot, souffla ma petite amie en m'attrapant par le cou pour déposer un vrai baiser sur mes lèvres.

Mon cerveau se liquéfia et je devais avoir un air plutôt niais lorsque Rachel me repoussa parce qu'elle éclata de rire.

-Ferme ta bouche Percy ! s'écria un mec derrière moi.

Je ne pris pas la peine de lui répondre: il était jaloux tout simplement. Rachel, même habillée d'un t-shirt et de son habituel jean barbouillé, était juste... wahou ! Je ne trouvais pas d'autres mots.

-Tu viens chez moi ce soir ? Mon père va sûrement travaillé tard alors...

Je secouai la tête, désolé. Rachel et moi avions peu d'occasion de nous voir en-dehors de lécole, son père s'était intéressé soudain à elle lorsqu'il avait appris que nous nous fréquentions. Il lui avait interdit de me revoir, mais Rachel n'était pas du genre obéissante.

-Je ne peux pas. J'ai promis à ma mère de rester pour "rencontrer" son nouveau copain.

Rachel grimaça.

-Alors tu vas rencontrer officiellement monsieur Blofis ?

-Ouais.

-Ouch.

-Tu l'as dit !

Monsieur Blofis était mon professeur d'anglais et accessoirement le copain de ma mère depuis quelques semaines. J'avais enfin compris pourquoi il avait pris ma défense à la fin de l'année dernière, lorsque j'avais mis le feu à la salle de musique. Officiellement, on avait lancé une bombe par la fenêtre au moment où je me trouvais malencontreusement dans la salle.

C'était bien loin de la vérité. En fait, je m'étais battu avec deux pompom girls et l'une d'elle avait explosé dans une gerbe de flammes lorsque je l'avais pulvérisé avec mon épée. Quand je vous disais que ma vie était parfaite ! Quel mec ne rêve pas de se faire attaquer par deux cheerleaders ?

-C'est dommage, soupira Rachel, son visage prenant un air déçu qui me fit sentir coupable. J'avais préparé des biscuits bleus juste pour toi !

Je lui souris.

-Tes parents n'ont pas trouvé cela étrange ?

-Oh ! Tu sais, je fais des choses beaucoup plus étrange ! La pire étant de sortir avec toi !

-Hey !

Je la poussai gentiment et elle rit.

-Alors ? Tu crois que tu vas pouvoir venir ? Toi qui combats des géants et des vampires, tu devrais arriver à te sauver en douce pour une heure ou deux, non ?

Je jettai des coups d'oeil frénétiques autour de nous, m'assurant qu'aucun prof ou élève ne l'avait entendu. Personne ne nous accordait d'attention.

-Je vais essayer, répondis-je à voix basse.

Rachel me fit un sourire éclatant, puis elle sortit ses effets de son casier et nous nous mîmes en route vers l'extérieur pour profiter de nos dernières minutes de liberté. Pour une fois, le temps semblait plutôt clément. Depuis presque deux ans maintenant, le pays subissait tempête par-dessus tempête, catastrophe sur catastrophe. Des orages d'une force inhabituelle avaient déclenchés plusieurs incendies dans la ville de New-York et les environs. Des ouragans, des tornades, des tremblements de terre et même des tsunamies: rien ne nous était épargné. C'est comme si la nature s'acharnait sur les États-Unis et plus particulièrement sur ma ville.

Mais ce jour-là, on pouvait presque voir le soleil briller sous les nuages. C'était une belle journée et nous n'étions pas les seuls à en profiter: toute l'école semblait s'être réunie sous le porche.

Je trouvai une place un peu à l'écart de la foule, et comme chaque matin, je demandai à Rachel dans un chuchotement:

-Est-ce que ton radar prévoit une pluie de monstre pour aujourd'hui ?

-Non.

Sa voix claqua et sa réponse me surprit. Habituellement, elle me répondait que son radar ne fonctionnait pas comme ça, qu'elle ne pouvait prévoir à l'avance. Ce qui était faux en soi puisqu'elle avait prédit l'arrivée d'un monstre à deux reprises. Mais son don, appelons-le comme ça, ne marchait pas sur commande. Je le savais et pourtant, je ne pouvais m'empêcher de lui poser la question chaque jour.

-Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que tu as vu ? demandai-je précipitamment.

Elle détourna la tête, m'ignorant délibéremment. Je me plantai devant elle, déposant mes mains sur ses épaules pour l'obliger à me regarder.

-Rachel, qu'est-ce qui se passe ? Qu'as-tu vu ?

-Je... j'ai fait quelques dessins cette nuit, avoua-t-elle finalement. Mais j'ignore ce qu'ils signifient.

-Tu veux me les montrer ? Je pourrais t'aider...

-Non ! Il ne vaut mieux pas !

-Pourquoi ?

-Ce n'est pas une bonne idée, Percy. C'est tout.

Je fronçai les sourcils, perplexe. Je n'étais peut-être pas le gars le plus intelligent sur Terre, mais je connaissais sufisamment Rachel pour savoir qu'elle me cachait quelque chose d'important. Quelque chose qui semblait l'effrayer.

Je ne voyais qu'une chose qui pouvait la mettre dans cet état.

-Est-ce qu'il va y avoir une attaque aujourd'hui ? Est-ce que... est-ce qu'il va m'arriver quelque chose ? Je vais être blessé ou bien... quelque chose de pire ?

Je regardai autour de moi, les sens en alerte. J'avais l'impression que le temps s'était ralenti. Je pouvais distinguer chaque détail de la scène autour de moi, je percevais chaque mouvement, même le plus infime.

Sans vraiment le réaliser, je portai la main à ma poche, là ou se cachait mon stylo-bille un peu spécial.Une main se posa sur mon bras et je l'attrapai brusquement, prêt à en découdre et à me défendre jusqu'au bout.

-Ouch !

La voix de Rachel me ramena à la raison.

-Percy, tu me fais mal !

Je la lâchai aussitôt.

-Désolé, marmonnai-je en passant une main dans mes cheveux.

-Pas grave.

Elle frottait la peau de son poignet, là ou elle devenait rouge. Et merde ! C'est moi qui ai fait ça ? J'attrapai de nouveau sa main, avec douceur cette fois, et je frottai la marque que mes doigts avaient laissés avec une grimace coupable.

-Ne t'inquiète pas Percy: ça va. Tu n'as pas...

-Hey ! Les amoureux ! s'écria Grover en arrivant à côté de nous.

Je poussai un grognement agacé. J'étais heureux de voir mon meilleur ami, mais il arrivait au mauvais moment. J'aurais préféré qu'il attende quelques minutes de plus pour me laisser le temps de demander à Rachel ce qu'elle avait vu. Maintenant que Grover était là, nous ne pourrions plus parler librement. Notre ami était arrivé à l'école en début d'année et nous nous étions tout de suite liés d'amitié avec lui. Même s'il passait le plus clair de son temps avec nous, il n'avait rien remarqué d'étrange chez Rachel et moi. Pas encore. Et j'espérais que ça dure quelques semaines de plus... peut-être même jusqu'à la fin de l'année si j'avais de la chance. Ce qui serait difficile si nous discutons tranquillement d'une attaque de monstres devant lui.

-Heu... qu'est-ce qu'il y a les mecs ? demanda-t-il avec son rire nerveux qui ressemblait à un bêlement. Quelqu'un est mort ou quoi ?

J'échangeai un regard entendu avec Rachel, puis je me tournai vers Grover avec un sourire qui devait sonner faux.

-Hey vieux ! Ça va ? lui demandai-je un peu trop vite.

Mon ami m'observa d'un oeil un peu trop perspicace.

-Qu'est-ce qui va pas ? C'est encore le gros Larry ?

-Non, non. C'est pas ça...

Je me retins de lui dire que le gros Larry en question ne s'en prenait à moi que lorsque j'étais avec lui. C'était lui, la cible. Parce qu'il était plus petit, plus faible... et handicapé surtout. Grover avait une malformation des jambes qui l'obligeait à marcher avec des béquilles. Et les petits crétins de Goode le prenait pour cible. Je me retrouvais souvent à devoir le défendre. Ça ne me dérangeait pas plus que ça: si je pouvais tuer des monstres alors je pouvais rabattre le claquet à ces brutes.

Rachel me fit des gros yeux et je compris que j'avais laissé passer l'excuse parfaite. Heureusement, ma copine était super intelligente. Elle me tira du pétrin.

-Désolée les gars, mais je dois y aller, dit-elle d'un ton plutôt froid. À tout à l'heure.

Puis elle retourna à l'intérieur, sans aucune explication, aucun geste envers moi. Même pas un petit baiser. Sur le coup, je ne compris pas ce qui se passait. Je la regardai partir, aussi hébété que Grover. J'ignorais ce que j'avais fait pour la mettre dans cet état.

-Hum... tout n'est pas rose au pays de l'amour on dirait ! Qu'est-ce qui se passe entre vous ?

C'est là que je compris que Rachel venait de me sauver la mise, de m'épargner une longue explication mensongère.

Je me contentai donc d'hausser les épaules et mon ami m'envoya une tape réconfortante sur l'épaule.

-T'inquiète pas mec ! Personne n'arrive à comprendre les femmes !

-Ouais, t'as pas tort.

Je m'agitai un peu, mal à l'aise. Je n'avais aucune envie de discuter de ma relation avec Rachel. À la vérité, j'aurais pratiquement préféré avouer à Grover que je combatais des monstres sanguinaires plutôt que de m'épancher sur mes sentiments amoureux.

Je choisis de ne faire ni un ni l'autre.

-Tu as fait le devoir de madame Dodds ? demandai-je dans une tentative peu subtile de changer de sujet.

Ce qui marcha plutôt bien puisque mon ami fit une grimace de dégoût avant de répondre:

-Pas vraiment le choix si je ne veux pas que la vieille me bouffe ! Mais je ne suis pas certain d'avoir tout compris !

-Et encore ! Tu n'as pas eu deux pages d'exercice supplémentaires !

-Dodds t'a vraiment pris en grippe. Je ne sais pas ce que tu lui as fait, mais...

Grover se tut soudainement, le visage pâle, les yeux exorbités.

-Heu... Grov ?

Je passai mes mains devant ses yeux, mais il ne réagit pas. Je me tournai donc pour voir ce qui retenait autant son attention, de l'autre côté du portique. Je ne vis rien. Rien que les élèves habituels... et une nouvelle. Une fille aux longs cheveux blonds et bouclés qui fixait mon ami avec un air grave.

Elle était mignonne, je devais l'admettre, mais pas au point de se retrouver bouche bée devant elle.

-Hey ! Grover ! lançai-je un peu plus fort.

La mystérieuse fille nous tourna le dos et franchit la porte de l'école. Mon ami sortit enfin de sa transe.

-Ouais... hum... madame Dodds te mène vraiment la vie dure, dit-il comme si rien ne s'était passé.

Il ne croyait quand même pas que j'allais laisser passer ça. Je brûlais de curiosité.

-Qui était cette fille ?

Il prit un air innocent qui ne trompait pas, surtout que ses yeux fuyaient les miens.

-Une fille ? Quelle fille ?

-Grover...

Il poussa un soupir.

-N'en fait pas un drame ! C'est juste une fille que j'ai connu... heu... dans mon ancien lycée. Je ne m'attendais pas à la rencontrer ici, c'est tout.

Cette excuse me semblait un peu faible, mais je n'eus pas la chance de le questionner plus parce que la cloche sonna. Grover poussa un soupir de soulagement parfaitement audible.

Étrange. De plus en plus étrange.

Mon meilleur ami me mentait, c'était évident. Étant un expert, pas très doué je dois l'admettre, de la dissimulation, je sentais le mensonge à plein nez.

Quelque chose ne tournait pas rond dans mon monde. Grover qui me mentait. Rachel qui me cachait quelque chose de grave. Mon esprit était occupé ailleurs et je n'écoutai pas un mot de mon cours d'anglais. Je sentis sur moi le regard désapprobateur de monsieur Blofis, mais je n'en tins pas compte. Tant pis. Je me ferai remonter les bretelles par ma mère ce soir. J'avais autre chose plus importante en tête. Comme ma possible mort que ma petite amie avait peut-être vu en rêve.

Il fallait que j'arrive à l'interroger plus sur ce sujet. Je bondis donc de ma chaise dès que la cloche sonna et j'allai attendre Rachel de pieds fermes devant son casier. Sauf qu'elle ne se montra pas. Pas plus que Grover d'ailleurs et je passai quinze minutes à attendre en vain. C'est donc encore plus contrarié que je me rendis à mon cours d'histoire.

Je ruminais assis à mon bureau lorsque quelque chose attira mon attention. Une cascade de cheveux blonds apparut dans mon champ de vision. Je suivis la nouvelle des yeux alors qu'elle entrait dans la classe et passait à côté de moi. Je vis son manuel tomber de ses mains et, par réflexe, je l'attrapai en vol avant qu'il ne touche le sol. La fille s'arrêta à côté de moi, son regard grave se posa sur moi. Ses yeux étaient gris, de même gris que le ciel avant un orage.

Je lui tendis son livre sans un mot.

-Tu as de sacré réflexe, dit-elle en m'examinant comme si j'étais une bête de foire, d'un regard presque avide.

On aurait dit qu'elle cherchait la meilleure façon de se servir de moi. J'haussai les épaules, espérant qu'elle me laisserait tranquille.

-Tu fais du sport ? insista-t-elle quand même.

-Non.

Même si j'étais hyperactif, je n'avais jamais fait parti d'une équipe de sport. On acceptait pas n'importe qui : il fallait avoir des notes et une attitude irréprochable pour jouer dans une équipe quelconque à Goode. De toute façon, aucun sport ne m'attirait suffisamment pour que j'ai envie d'y jouer. Mis à part le combat à l'épée peut-être, mais cette discipline n'était pas parmi les choix de l'école. Dommage.

À ma grande surprise, la nouvelle prit le bureau à côté du mien, son corps tourné vers moi comme si elle voulait engager la conversation. De toute évidence, elle n'avait aucune envie de me laisser seul. Peut-être que si je faisais comme si elle n'était pas là...

-Au fait, je m'appelle Annabeth Chase.

-Heu... super, dis-je, espérant couper court à cette échange.

Le regard de cette fille me donnait des frissons. Je ne le sentais pas et j'avais appris à toujours suivre mon instinct. Pour peu, j'aurais dit qu'elle était dangereuse.

La fille, Annabeth, poussa un soupir exaspéré. Elle me regarda, comme si je n'étais qu'un crétin. Et c'est sûrement ce qu'elle pensait.

-Ton nom. Quel est ton nom ?

-Percy, grommelai-je, priant pour que la cloche sonne et que le prof arrive enfin.

Je me sentais de plus en plus nerveux.

-Percy, répéta-t-elle, pensive. Un nom peu commun...

Et là, mes prières furent exaucées. La cloche sonna, les élèvres prirent leurs places et notre professeur d'histoire entra dans la salle. Après s'être installé à son bureau, il parcourut la salle des yeux, arrêtant son regard sur la nouvelle. Il lui fait un petit signe de main familier auquel elle répondit avant de se tourner vers nous.

-Alors aujourd'hui, oubliez vos livres, oubliez le programme. Nous étudierons la Grèce antique ! Seul ou en équipe, vous choisissez un sujet. N'importe lequel en autant qu'il concerne les Grecs de l'Antiquité. Vous élaborez un plan et vous me le rendez avant la fin de la période. Au prochain cours, je vous rendrai votre plan et vous dirai si votre sujet est accepté ou recalé. S'il est refusé, il faudra en trouver un autre. Sinon, vous pourrez commencer une dissertation de dix pages sur le sujet choisi. Tout le monde a compris ?

Seuls des grognements désapprobateurs lui répondirent. La Grèce Antique ? C'était plutôt cool comme sujet, je l'avais étudié dans mon collège précédent, mais je ne comprenais pas pourquoi le professeur dérogeait soudain du programme.

Mais ce n'était qu'une chose étrange de plus dans une journée étrange...

-Alors au travail ! lança notre tortionnaire avec un sourire ravi. Si certains en ont besoin, j'ai des livres de référence à l'avant.

Les élèves autour de moi se placèrent deux par deux, commençant déjà à discuter alors que je restais seul à mon bureau. J'aurais pu me trouver un partenaire si je l'avais voulu, mais je n'avais pas envie de faire subir ma dyslexie à quelqu'un d'autre. Je regardai les volumes à l'avant, hésitant à en prendre un. Il pourrait m'être utile... si j'arrivais à en lire plus de quelques lignes !

Je décidai de tenter ma chance et allai en chercher un qui me semblait prometteur, sur la mythologie grecque, un sujet qui m'avait passionné dans mon cours d'histoire précédent. Lorsque je revins à mon bureau, j'eus la surprise d'y trouver la nouvelle qui avait approché sa chaise, souhaitant visiblement travailler avec moi.

Je me sentis aussitôt mal. Cette fille avait quelque chose de pas net et je croyais savoir ce que c'était.

-Heu... qu'est-ce que tu fais là ?

Ses yeux gris me fixèrent comme si la réponse était évidente.

-Le prof a dit qu'on pouvait travailler en équipe, non ?

-Oui, mais... écoute ne te vexe pas, mais je ne te connais pas.

-Je ne connais personne de toute façon, répliqua-t-elle. Puis, tu es ami avec Grover, non ? Ça nous fait au moins une chose en commun.

Je repris lentement ma place, toujours hésitant. Elle connaissait mon meilleur ami. Elle ne pouvait donc pas être ce que je croyais. Elle ne pouvait pas être le monstre que j'attendais.

Alors qui était-elle ?

-Comment as-tu connu Grover au fait ? lui demandai-je, l'air de rien.

-Oh ! On a passé plusieurs étés ensemble. On allait au même... camp de vacances.

Ah ah. Mensonge démasqué. Grover m'avait raconté qu'ils allaient au même lycée. Je voulais poser plus de question à Annabeth, mais elle m'en empêcha, prétextant qu'on avait peu de temps pour trouver un sujet et se mettre au travail. Elle ne semblait pas rigoler avec le travail cette fille !

-Tu t'intéresses à la mythologie ?

Elle pointa le livre que je tenais toujours dans mes mains.

-Hein ? Ah oui. Je trouve que c'est cool.

-Cool ?

Annabeth me lança un regard méprisant, mais ne releva pas.

-Quel sujet pensais-tu traiter ? La légende de Perseus ?

-Pourquoi lui en particulier ?

-Tu te moques de moi ? répliqua-t-elle, l'air de ne pas y croire. Ou tu es particulièrement lent d'esprit ?

-Non. Rien de tout ça. C'est juste que...

-Percy. Persée. Perseus. Tu portes son nom. Alors je me suis dit que forcément, ce sujet t'intéressait.

Je restai abasourdi. Habituellement, les gens qui ignoraient que mon véritable nom est Persée Jackson ne faisait pas le lien. Soit elle était particulièrement intelligente... soit elle avait appris, je ne sais comment, mon nom.

-Je sais que je porte son nom. Je suis pas idiot. Je pensais que toi tu l'ignorais et... oh ! Laisse tomber ! De toute façon, je n'ai pas envie de faire le travail sur les aventures de Persée.

-Sur quel sujet alors ?

-Je l'ignore.

-Ça, ça nous aide ! soupira Annabeth, visiblement exaspérée par ma présence.

Mais hey ! C'était elle qui avait insisté pour que nous travaillions ensemble ! Moi je n'avais rien demandé.

-Tu ne nous aides pas vraiment non plus, je te ferai remarquer, rétorquai-je avec hargne.

Elle leva les yeux au ciel.

-Ouvre donc ton livre et trouve quelque chose.

-Heu... non. Fais-le toi.

Je poussai le livre vers elle. Son visage se décomposa un instant, mais elle retrouva aussitôt son air froid.

-Non. Je l'ai dit la première.

-Et alors ? Ce n'est pas un argument ! Je suis certain que tu lis mieux que moi !

Elle repoussa le livre vers moi, contrariée.

-Je t'assure que non. Puis je n'en ai pas envie !

-Moi non plus !

Je repoussai le manuel vers elle, en sachant très bien que tout ça était puéril, mais n'ayant aucune envie de céder.

-Et je suis dyslexique si tu veux tout savoir alors on y sera encore demain matin si c'est moi qui lis ce maudit bouquin !

Annabeth repoussa violemment le dit bouquin vers moi en s'écriant:

-Je suis dyslexique aussi, idiot !

Le volume tomba sur le sol, entraînant avec lui mon manuel d'histoire et mon cahier de notes. Le silence se fit dans la classe, et c'est rouge d'embarras que je ramassai le tout, m'excusant du dérangement dans un marmonnement.

-Hey ! Tu as fait tomber un mot doux de ta dulcinée Jackson ! se moqua l'un des élèves.

Je me penchai et vis qu'en effet, une note écrite de la main de Rachel était tombée par terre. Je la ramassai, surpris, me demandant quand elle l'avait glissé dans mes effets personnels. Sur une simple feuille de papier lignée qu'elle avait plié en quatre, elle avait écrit:

Percy, je suis désolée de ne pas t'avoir parlé ce matin. J'avais besoin de réfléchir à tout ça. S'il-te-plaît, fais attention et tiens-toi loin d'elle.

Rachel

xxx

Curieux, je dépliai la feuille et y trouvai un croquis qui me sembla plus vrai que nature.

Rachel m'avait dessiné, mon épée pendant inutilement le long de mon corps, alors que mon visage était crispé de douleur. Normal puisqu'un poignard était enfoncé dans ma poitrine.

Et face à moi se tenait mon adversaire. Un adversaire facilement reconnaissable: un visage agréable malgré la férocité qui s'en dégageait, de longs cheveux bouclés, un regard troublant...

Selon la vision prophétique de Rachel, Annabeth Chase serait celle qui réussirait à m'éliminer une fois pour toute.

Ne vous inquiétez pas: malgré les apparences, cette histoire sera bien centrée sur la romance entre Annabeth et Percy. C,est juste que j'aime bien lorsque tout n'est pas facile pour nos héros ! ;)
Vous pouvez me laisser vos avis, ça fait toujours plaisir de savoir ce que les gens en pensent et de discuter avec des lecteurs !

Merci d'avoir lu et à bientôt pour la suite !
ad-nihilis

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par ad-nihilis »

Vu que j'aime bien Percy Jackson et que j'aime beaucoup les "univers alternatifs", pour l'instant, je trouve ça assez intéressant.
Bon, évidemment, ça surprend toujours, au début, vu que c'est presque impossible d'oublier tout ce qu'on sait :lol:

Niveau écriture, c'est pas mal, tu retranscris bien l'univers de Riordan en l'adaptant bien, même si, sur un chapitre, c'est assez difficile de vraiment constater les choses.

En attendant, ton premier chapitre me donne envie de lire la suite, tu pourras me prévenir, s'il te plaît? ^^
lucile95

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par lucile95 »

Coucou,
Pour l'instant, j'aime vraiment beaucoup même si quand j'ai vu le mot "petite-amie" dans la première phrase, je t'avoue que j'ai pensé directe à Annabeth et non à Rachel. Donc ça m'a fait un peu bizarre que Percy ne connaisse pas Annabeth et surtout qu'il ne sache pas qu'il est un demi-dieu.
Mais bon bref, j'attends la suite avec impatience donc tu pourras me prévenir, stp ?
sophiePO

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par sophiePO »

je trouve ton histoire intéressante ! :mrgreen:
ton écriture est agréable a lire !
pourrais-tu me prévenir pour la suite s'il te plait ! :mrgreen:
dianabeth

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par dianabeth »

Pour une premiere fic, c'est geant :mrgreen: :lol: Sérieusement je trouve ton idée original et surprenante en plus si elle est basé sur la romance percabeth.. ca devient carrément géniale ;) Préviens moi pour la suite ! :D
guigsdu31

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par guigsdu31 »

j'aime beaucoup sauf un leger detail :
PERACHEL :evil: :evil: :evil: :evil: :evil: :evil:


...


...


...


...


Et préviens moi pour la suite :D
legrandetpetitYoda

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par legrandetpetitYoda »

J'adore!!! :lol: :lol: :lol: :lol:

Beau début! Je trouve ta fanfic intéressante,j'aime beaucoup le contexte! :D


Mais si il y a s'il y a bien une chose que je deteste c'est le couple Percy-Rachel :evil:
Celila

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par Celila »

Bon bah comme tout ceux avant moi j'adore ta fan-fiction mais
j'ai du mal a imaginé Percy sans Annabeth !!!
Vivement la suite !
Pourras-tu me prévenir ?
sweetmel

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par sweetmel »

Merci pour vos commentaires ! Pas de problème, je vais vous envoyer un message quand je vais publier le chapitre 2.

Désolée pour celles qui n'aime pas le couple Percy et Rachel (tout le monde) mais il ne restera pas longtemps de toutes façons ! ;) C'est juste que j'aime rendre les choses compliqués ! :mrgreen:
C,est une fic où la romance est plus présente que dans les romans, mais il y a quand même beaucoup d'action. Enfin, vous verrez bien !
dianabeth a écrit :Pour une premiere fic, c'est geant
C'est ma première fic sur Percy Jackson, mais pas ma première fic ! J'en ai écrit plus d'une trentaine sur Harry Potter + quelques unes sur Twilight et j'en écris une présentement sur Hunger Games ! :lol:
lucile95

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par lucile95 »

Désolée, mais j'adore tellement ce premier chapitre ! :D
A quand la suite ? :mrgreen:
sweetmel

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par sweetmel »

Il est là, il est là ! :lol: Désolée pour le petit temps d'attente... en fait, la suite est écrite depuis longtemps mais comme je n'ai rien écrit depuis des semaines (par manque de temps, pas d'intérêt), je préfère poster les chapitres lentement. Si je poste trop vite, je vais finir par vous laisser des mois sans rien (comme c'est le cas pour mes pauvres lecteurs sur un autre site !).

Dans ce chapitre, on met l'histoire en place, mais il reste beaucoup de mystère. Si vous vous posez plein de questions après la dernière ligne... c'est normal ! et tout à fait voulu ! ;)

Alors je n'en dis pas plus et je vous souhaite une bonne lecture.


CHAPITRE 2

OK.

J'allais bientôt mourir sous le coup de poignard de la fille assise juste à côté de moi... fille qui n'était pas très nette, de toute évidence. Rachel ne se trompait jamais. Malheureusement.

Mais il n'y avait pas de raison de paniquer. J'étais armé moi aussi et maintenant que je connaissais mon avenir: je pouvais y remédier. Et si je la prenais par surprise ? Si je sortais mon stylo-épée de ma poche et que je l'attaquais ?

Ouais, il y avait une vingtaine d'autres élèves dans la classe qui me verraient la tuer et j'aurais de gros ennuis.

Mourir était aussi un gros ennui. Un ennui que je n'avais pas vraiment envie d'affronter. Si je devais choisir entre les deux, je préférais faire face à la direction de l'école, à la police, à ma mère...

Hum... peut-être pas finalement. Ce n'était pas une bonne idée.

Il fallait que je réussise à l'attirer ailleurs. Un endroit où l'on serait seuls pour régler nos différents.

-Hey ? Ça va ? Tu es immobile depuis au moins une minute !

Je chiffonnai rapidement le dessin de Rachel et l'enfonçai au fond de mon sac à dos avant de me redresser.

-Ça va.

Je tentai un sourire qui devait plus ressembler à une grimace vu l'air d'Annabeth.

-J'ai eu une idée... pour le travail. Et si on le faisait sur les monstres ?

-Les monstres ? répéta-t-elle, un peu plus pâle qu'un instant auparavant.

J'avais visé dans le mile !

-Ouais. Les géants. Les cyclopes. Le minautore est plutôt intéressant aussi...

Son visage se décomposait petit à petit. J'avais même l'impression qu'elle tremblait.

-mais les monstres que je préfère ce sont...

-Tais-toi ! me coupa-t-elle brusquement avec un regard noir.

-Les harpies. J'adore les Harpies. Elles sont puissantes et effrayantes, tu ne trouves pas ?

Annabeth ne répondit pas, se recroquevillant sur sa chaise.

-Enfin, elles en ont l'air, mais un simple coup d'épée et... boum...

Je tapai du poing sur le bureau, la faisant sursauter. Plutôt nerveuse pour un monstre. Habituellement, ils étaient sûr d'eux, arrogants. Tellement certains de l'emporter sur moi.

-Elles partent en fumée !

Je lui fis un sourire victorieux. Furieuse, elle m'attrapa par le chandail pour m'attirer vers elle.

-Tu es vraiment un imbécile ! cracha-t-elle à voix basse, pour n'être entendu que de moi. Tu ne dois pas parler de ça devant des mortels ! Et tu ne dois jamais, au grand jamais, prononcer leurs noms ! C'est comme brandir une énorme pancarte qui leur montre où tu es !

-Je n'ai pas besoin de ça pour qu'ils me trouvent, répliquai-je en me dégageant de sa prise, sans pour autant m'éloigner d'elle. La preuve: tu es là.

Elle me fixa un instant sans rien dire, les yeux légérement exorbités.

-Tu... tu crois que je suis monstre ?

-Je sais que tu en es un. J'ignore juste de quel genre.

J'attrapai une mèche de ses cheveux blonds dans ma main, ils étaient incroyablement doux, et tirai un peu dessus. Puis je touchai du bout du doigt à la peau de son visage. Elle repoussa brusquement ma main, me fusillant de son regard orageux.

Je sentais son souffle sur mon visage. Annabeth, peu importe le genre de monstre qu'elle était, dégageait beaucoup de puissance. Je pouvais le sentir par tous les pores de ma peau. Étrangement, malgré notre proximité, la vision prophétique de Rachel et la force de mon adversaire, je ne me sentais pas menacer.

-Es-tu une de ces vampires chevaux qui venaient ici l'an dernier ? demandai-je sans la lâcher du regard.

Leur proximité m'avait fait le même effet. Et elles étaient aussi jolies qu'Annabeth. Je n'avais remarqué leurs dents aiguisés et leurs corps de cheval qu'une fois qu'elles avaient tenté de m'avaler pour le déjeuner.

Annabeth eut un claquement de langue agacé.

-Je ne suis ni une Har... chose, ni une vampire. Je suis comme toi.

Je méditai sa réponse une seconde. Comme moi. Qu'est-ce qu'elle voulait dire par là ? Sûrement pas qu'elle était une fille ordinaire. Alors quoi ? Elle combattait des monstres elle aussi ? Au premier coup d'oeil, il était difficile de l 'imaginer se battre. Pourtant, j'étais certain qu'elle était douée au combat, même si j'ignorais pourquoi j'en étais aussi sûr.

Je n'étais donc pas le seul à être poursuivi sans cesse par des créatures étranges qui ne devraient pas exister ?

-Et qu'est-ce que je suis au juste ? demandai-je, mon ventre se tordant douloureusement.

Annabeth jeta des coups d'oeil alerte autour de nous, comme j'avais l'habitude de le faire lorsque je discutais du sujet délicat des monstres avec Rachel. Elle reporta son attention vers moi, son corps se pencha un peu plus vers le mien. Je l'imitai, me rapprochant au maximum, brûlant de connaître la réponse.

Si elle savait réellement quelque chose sur moi et que tout cela n'était pas une ruse pour m'amadouer...

-Ce n'est pas le bon moment pour en discuter. Chez toi, ce soir, à 20 heures.

À cet instant précis, la cloche sonna. Annabeth bondit sur ses pieds et sa main se posa une seconde sur mon bras avant qu'elle ne s'éloigne. Le courant électrique qui parcourut mon corps à son contact me surprit. Je sortis aussitôt mon stylo de ma poche, prêt à l'attaquer, mais elle était déjà loin.

Étrange... vraiment étrange...

Je ramassai mes effets rapidement alors que les autres sortaient de la classe.

-Hey Jackson ! Ça semblait chaud entre toi et la nouvelle ! me lança un crétin avant de sortir. Est-ce que ça veut dire que Dare est libre maintenant ?

J'aurais bien voulu répliquer, mais il était déjà parti lui aussi. Je sortis de la salle, bon dernier, les mains enfoncés dans mes poches. C'était l'heure de la pause dîner. Pour une fois, ça ne m'enthousiasmait pas. J'avais l'intuition que ni ma petite amie ni mon meilleur ami ne seraient là.

Je les attendis pendant quinze minutes avant d'admettre qu'ils m'avaient abandonné. Résigné et sans aucune envie de me retrouver seul à la cantine, je mangeai le sandwichque ma mère m'avait préparé en me promenant dans les rues autour de l'école. Où était passé Rachel ? Son dessin de ma mort imminente l'avait-elle bouleversée au point qu'elle avait quitté l'école ? Ou se cachait-elle simplement de moi parce qu'elle craignait ma réaction ?

Non, ce n'était pas son genre. S'il y avait une personne au monde qui n'avait pas peur de moi, c'était bien Rachel Élizabeth Dare !

Alors où pouvait-elle bien être ?

Cela me frappa de plein fouet: elle avait sûrement des ennuis. Et je me doutais bien de qui en était à l'origine. Je serrai les dents et retournai d'un pas déterminé vers l'école. J'allais trouver Annabeth, puis j'allais l'obliger à me dire qui elle était exactement et ce qu'elle me voulait. Si elle avait fait du mal à Rachel, je n'hésiterais pas à la faire exploser en fumée !

Je fis d'abord le tour de l'école, histoire de voir si elle ne profitait pas du beau temps pour manger dehors, comme beaucoup d'autres élèves. Elle n'était pas là. Je rentrai donc à l'intérieur, me dirigeant vers la cantine lorsque je crus entendre sa voix.

Je me figeai, tous mes sens en alerte. Ça venait d'un peu plus loin. Doucement, je sortis mon sytlo de ma poche, prêt à le dégéner en cas de besoin, et je marchai à pas de loup jusqu'à sa cachette.

Elle était là, dans une salle de classe vide... mais elle n'était pas seule.

-... revenir avec nous ! Tu n'es pas dans le bon camp Grover.

-Ce... ce... c'est toi ! Toi qui fais.. bêêêê... une erreur ! Vous vous battez contre le mauvais ennemi !

-Je me bats au côté de ma famille ! Tu ne peux pas me demander de me liguer contre eux ! protesta Annabeth, d'une voix triste.

-Tu devrais aussi te battre au côté de tes amis ! À moins que tu nous aies oublié...

-Bien sûr que non.

Un long silence suivit et je m'approchai un peu plus, pour tenter de les appercevoir. Qu'est-ce que c'était que cette histoire ?

-Alors que vas-tu faire maintenant ? demanda Grover, qui semblait craindre la réponse. Tu vas te battre contre moi ? M'amener devant eux pour que je subisse leur justice ? Tu vas faire de moi un prisonnier de guerre ? Parce qu'il vaut mieux que je te le dise: personne ne paiera rien pour moi !

-Je serais incapable de faire ça Grover. Je te considère toujours comme mon ami.

-Mais tu vas quand même nous voler Percy !

Je tendis l'oreille, de plus en plus intéressé.

-Nous avons besoin de tous les effectifs disponibles pour gagner cette guerre. Persée m'a semblé puissant... pas très brillant, mais puissant !

D'accord. On allait me voler pour me faire participer à une guerre qui opposait mon meilleur ami et la nouvelle. Tout était plus clair maintenant.

-C'est un ami loyal. Il ne te suivra pas. Il ne me trahira jamais.

-Il n'aura pas le choix de me suivre Grover ! Puis tu sais bien qu'il n'y a qu'à la colonie qu'il sera en sécurité !

J'avais envie de débouler dans la salle et de leur demander de m'expliquer clairement tous ce charabia. Je ne comprenais rien à ce qui se passait et je n'aimais pas ça. J'avais ce sentiment... cette chair de poule... la même que je ressentais juste avant le début d'une catastrophe.

-Laisse-le choisir son camp ! Il a le droit de choisir pour qui et pour quoi il veut risquer sa vie !

-Tu m'en demandes trop Grov, répondit Annabeth, qui semblait quand même hésitante. Je ne peux pas désobéir à un ordre direct du roi des Dieux et il m'a demandé de lui ramener le sang-mêlé qui se cache ici...

Ok. Je devenais ou sourd... ou fou... ou elle venait vraiment de dire "roi des Dieux" et "sang-mêlé" dans une même phrase ? C'était sûrement une sorte de code entre eux... des mots qui en cachaient d'autres... ce ne pouvait être que ça ! Ou alors, c'était cette file qui était folle !

La dite folle soupira et ajouta:

-Je vais y réfléchir, c'est tout ce que je peux te promettre.

-Merci Annabeth. Et... quand repars-tu pour la Colonie ?

-Demain. Je ne peux pas rester ici plus d'un jour. Ma présence attirerait tous les monstres à la ronde !

-Monsieur Jackson... que faîtes-vous là ?

Je sursautai et rangeai précipitamment mon crayon dans ma poche avant de me tourner vers madame Dodds qui m'observait comme si son seul rêve était de me pulvériser dans l'instant. Ce qui était peut-être le cas.

-Je... je marchais madame. Je cherchais mes amis.

Derrière moi, Grover et Annabeth s'étaient tus.

-Bien entendu mon chou. De toute évidence, ils ne sont pas ici.

Elle fit un pas vers moi et je serrai les poings, j'avais besoin de toute ma volonté pour ne pas reculer. La présence de mon professeur m'avait toujours mis mal à l'aise, mais là son regard me semblait... méchant.

Ce n'est qu'un professeur, tentai-je de me raisonner. Juste un professeur qui aime tyraniser les élèves.

Pourtant, j'étais bien placé pour savoir que tout n'était pas toujours ce qu'il semblait être...

-Je peux vous aider à les trouver. Je sais où ils sont. Suivez-moi !

Son ton ne me laissait pas le choix, mais je n'avais aucune envie de la suivre. Nerveux, je lui emboîtai tout de même le pas, en traînant des pieds.

-Plus vite mon chou ! lança-t-elle par-dessus son épaule.

Je n'avais pas fait dix pas que Grover et Annabeth sortaient en courant de la salle de classe où ils s'étaient cachés. Ils se lancèrent à notre poursuite.

-Percy ! HEY ! Percy ! cria Grover, beaucoup trop fort.

Il s'arrêta à côté de moi, essoufflé alors qu'Annabeth prenait place de l'autre côté.

-On te cherchait partout vieux ! Où étais-tu ?

-Heu... ici. Comme tu vois.

-Ouais. Ben... est-ce qu'on va manger avant que la cloche sonne ?

-Heu... oui, oui. Allons-y.

Madame Dodds nous fixaient et elle tremblait de fureur. Elle me fit tout de même un sourire qui ressemblait plus à un rictus.

-Allez-y monsieur Jackson. Ce n'est que partie remise.

Et ça sonnait vraiment comme une menace.

Je ne me fis pas prier et je tournai les talons, suivant Grover et Annabeth vers la cafétéria. Alors que j'allais m'y engouffrer, Grover m'attrapa par le bras pour me retenir.

-Non. Pas là. Il faut qu'on fiche le camp d'ici !

-Quoi ?

-Il faut partir ! Tout de suite ! répondit Annabeth en sortant un petit poignard qu'elle avait accroché à sa ceinture, sous son chandail.

Le même poignard que celui sur le dessin de Rachel. J'eus un mouvement de recul, ne pouvant en détacher mes yeux.

Je secouai la tête.

-Je ne pars pas. Pas avec elle.

Grover jeta un coup d'oeil rapide à Annabeth avant de dire:

-Ok vieux. Juste toi et moi. On se casse d'ici !

Il me fit un regard entendu alors que la nouvelle protestait, puis il s'élança à la course, vraiment rapide pour un gars en béquille, et passa la porte de l'école en un bond. Je le suivis. J'avais décidé de lui faire confiance.

Il était mon ami.

Il m'entraîna hors de l'enceinte de l'école, ma mère allait me tuer pour avoir manquer les cours, marchant d'un pas rapide sans parler ni reprendre son souffle jusqu'à un parc pour enfant qui était plein à craquer à cette heure. Mon ami se laissa tomber dans l'herbe et je l'imitai.

-Tu crois qu'on l'a semé ? demandai-je en observant autour de nous.

-Je ne crois pas non. Annabeth est... coriace.

-Qui est-elle ? Que me veut-elle ? Qu'est-ce que c'est que cette histoire de guerre ? Comment tu es au courant pour... pour les monstres ?

-Percy, c'est compliqué à expliquer et on a pas beaucoup de temps. Je dois t'amener quelque part où tu seras en sécurité.

Je croisai les bras sur ma poitrine, déterminé à ne pas bouger tant qu'il ne m'aurait pas tout dit. Qu'est-ce qu'il croyait ? Que j'allais le suivre sans rien dire ? J'étais parfois idiot, mais pas à ce point !

-Je ne suis pas plus en danger que d'habitude, répliquai-je avec un haussement d'épaules.

Les monstres, j'arrivais à les gérer. Beaucoup mieux qu'une étrange, et jolie, fille blonde qui voulait vraissemblablement me kidnapper !

-Tu l'es Percy ! Ils t'ont repéré maintenant... j'ai attendu trop longtemps !

-Trop longtemps pour quoi Grover ? Tu réalises que depuis quelques minutes, j'ai l'impression d'être tombé dans la deuxième dimension et que je ne comprends plus rien à ce qui se passe ?

-Quatrième dimension !

-Quoi ?

-On dit quatrième dimension.

-On dit cinquième dimension Grover ! lança une voix derrière nous. Visiblement, vous êtes faits pour vous entendre tous les deux !

Et voilà, elle nous avait déjà retrouvés. Non seulement elle était coriace, mais elle était aussi rapide.

-Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? marmonnai-je entre mes dents pour ne pas être entendu d'Annabeth. Tu veux que je m'occupe d'elle ?

-Non, laisse-moi faire.

Grover se leva et se tourna pour faire face à celle qui avait été un jour son amie.

-Anna... ouch !

Elle venait de lui envoyer un coup sur le front avec le manche de son poignard. Grover tituba dangeureusement, une main sur la tête.

-Hey ! protestai-je en bondissant sur mes pieds. Pourquoi t'as fait ça ?

-Désolée Grov, mais tu n'aurais pas dû faire ça ! dit-elle.

Puis d'une forte poussée, elle fit tomber mon ami sur le sol. Grover y resta, inconscient. Je me penchai et vérifiai qu'il allait bien. Lorsque je me redressai, j'étais vraiment furieux. Il allait y avoir du ragoût de boucle d'or pour le souper !

-Allez, viens ! On doit te mettre en sécurité ! me dit-elle, comme si rien ne s'était passé.

-Il y a une chose que tu dois savoir à mon sujet Boucle d'or: je déteste qu'on s'en prenne à mes amis !

Elle me lança un regard de défi.

-Et que vas-tu faire contre moi ? Tu crois que tu peux me battre ? Alors que tu n'es même pas armé ?

Elle joua avec son poignard d'un geste nonchalant, une expression féroce sur le visage. Si elle espérait me faire peur, c'était raté. Moi aussi j'étais plutôt pas mal avec une épée... et peu importait la vision de Rachel. Ma petite amie ne pouvait pas toujours avoir raison. Je n'avais jamais perdu aucun combat jusqu'à maintenant.

Pour une fois que j'étais doué en quelque chose !

-Ah ! Il y a une deuxième chose que tu dois savoir à mon sujet: je suis toujours armé !

Avec un cri furieux, je sortis mon stylo de ma poche, le décapuslant et il se transforma aussitôt en une longue épée de bronze, parfaitement ajusté à ma poigne. Le visage d'Annabeth se décomposa un instant alors que je m'élançais vers elle.

Je fis un arc avec mon arme et tentai de l'atteindre à l'épaule, mais elle était douée et elle réussit à arrêter mon geste avec son poignard. Elle me repoussa loin d'elle, mais je revins aussitôt à l'assault.

-Arrête ! C'est insensé ! On est dans le même camp ! me dit-elle alors qu'elle déjouait tous mes meilleurs coups.

Comme venu d'un autre monde, j'entendis quelqu'un crier que nous étions armés et ce fut la panique autour de nous. Je m'en fichais. Je ne pouvais pas me concentrer sur autre chose qu'Annabeth, son poignard et sa technique de combat.

Elle était plutôt bonne à ce jeu... et beaucoup plus difficile à atteindre qu'un monstre ! Peut-être parce que pour une fois, je ne me battais pas pour tuer, mais juste pour mettre ko. Ou simplement, même si c'était difficile à admettre, qu'elle était plus douée que moi.

-Je suis dans mon propre camp.

-Laisse-moi t'expliquer au moins ! Je suis certaine que... tu vas comprendre... que Grover a tort...

Elle réussit alors à envoyer mon épée loin de moi et je me retrouvai à sa merci, son poignard contre ma gorge. On resta un moment comme ça, immobiles, la respiration haletante.

-Alors ? Qu'est-ce que tu fais maintenant ? demandai-je avec un brin d'arrogance.

Entendons-nous: je n'avais aucune envie de mourir. J'étais beaucoup trop jeune, mais je n'allais pas non plus mourir en la suppliant de m'épargner. J'avais ma dignité quand même !

-Maintenant tu vas venir avec moi à la Colonie. Là-bas, nous serons en sécurité et je pourrai tout t'expliquer.

-Et si je refuse ?

Elle soutint mon regard, un sourire moqueur étira ses lèvres. Je sentis la pointe de son arme appuyé un peu plus fermement contre ma peau.

-Tu te sens en position de négocier ?

Allez épée, reviens dans ma poche que je puisse lui faire ravaler cet air satisfait ! pensai-je, agacé.

Mais mon épée avait toujours besoin d'un peu de temps pour revenir et le poignard piqua ma peau, me tirant une grimace de douleur.

-Non. Peut-être pas, admis-je finalement, à contre-coeur.

Le sourire d'Annabeth s'aggrandit, puis elle recula d'un pas et me libéra de sa prise.

-Allez, partons avant que la police ne débarque !

-Et Grover ? m'inquiétai-je avec un regard vers mon ami.

-Il se remettra rapidement. Il est beaucoup plus fort que ça !

Annabeth me fit signe d'avancer, puis elle se plaça derrière moi, la pointe de son arme placé dans le creux de mon dos. J'attendais encore le moment où je serais de nouveau armé. Cette fois, je ne la laisserais pas me désarmer. Groover avait besoin de moi...

C'est ce que je croyais, mais en fait, c'était plutôt moi qui avais besoin de lui. Qui aurait cru que mon meilleur ami savait faire de la magie ?

Mais c'était le cas. À cet instant, une mélodie à la flûte, pas très harmonieuse d'ailleurs, s'éleva autour de nous. J'eus la soudaine impression que les arbres dansaient. Ce qui était complètement fou et pourtant...

-Non ! Grover ! Qu'est-ce que tu fais ? s'écria Annabeth d'une voix suraigüe.

Je fis quelques pas de plus et lançai un regard par-dessus mon épaule. Annabeth ne me suivait plus. Ses pieds semblaient enraciner dans le sol, retenus par l'herbe elle-même qui s'enroulait autour de ses chevilles.

-Qu'est-ce que...

-Va-t-en Percy ! me cria Grover en se redressant péniblement. La magie ne fera pas effet longtemps ! Sauve-toi, je te retrouverai !

-Non !

Je revins vers lui, mais déjà, Annabeth se défaisait de la prise des herbes avec son poignard.

-Va-t-en. Je ne suis pas en état de courir. Ça ira pour moi... ce n'est pas après moi qu'ils en ont!

J'hésitais encore. Laisser Grover seul avec cette fille, et dans son état en plus... mais il avait raison: c'était moi qu'elle voulait. Même si j'ignorais pourquoi. Tant que je resterais avec Grover, il serait en danger.

-Allez ! Trouve-toi une cachette quelque part et attends-moi !

J'hochai la tête, capitulant finalement, mon coeur serré dans un étau. Maintenant que ma décision était prise, je pris la fuite sans un regard derrière moi. Je crus entendre Grover me crier:

-Surtout ne retourne pas chez toi ! Tu ne dois pas y retourner !

Je n'y prêtai pas attetion. Je courrus comme je n'avais jamais courru. Je courrus encore plus rapidement que lorsque cet homme à un oeil avait voulu me dévorrer.

Ouais, Annabeth me paraissait plus effrayante que cela encore. J'avais peut-être un petit problème avec mon sens des perspectives. Ou peut-être avais-je simplement senti que cette fille allait changer ma vie...
lucile95

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par lucile95 »

C'est tellement génial ! Le combat est une bonne idée, mais je me demande juste une chose... comment vont-ils tomber amoureux ? :) Pour l'instant, Percy n'aime pas trop sa future petite-amie :D ! Vite, la suite !
ad-nihilis

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par ad-nihilis »

Je trouve que ce chapitre est assez... spécial. Pas mauvais, mais surprenant, on s'attendrait pas à les voir être plus ou moins "ennemis", c'est pas mal.
Et il y a un certain mystère, sur "pourquoi Annabeth et Grover semblent-ils ennemis".

Hâte de lire la suite ^^.
dianabeth

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par dianabeth »

Pourquoi deux clans ? :shock: La guerre contre qui ? :o T'es sure qu'ils vont sortir ensemble parce que moi, j'ai l'impression qu'ils vont s'étriper :lol: :mrgreen: Enfin bref poste vite la suite pour que j'ai des réponse à mes questions :D :)
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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par guigsdu31 »

Je crois l'avoir deja lu... C'est sur quel site que tu as posté en premier?
J'adore toujours et j'ai hâte de connaitre la suite ;)
sweetmel

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par sweetmel »

lucile95 a écrit :C'est tellement génial ! Le combat est une bonne idée, mais je me demande juste une chose... comment vont-ils tomber amoureux ? :) Pour l'instant, Percy n'aime pas trop sa future petite-amie :D ! Vite, la suite !
Haha ! C'est vrai... en même temps, il ignore qui elle est et ce qu'elle veut. Et en plus, elle s'en prend à son meilleur ami !!! Mais il y a déjà un début d'un petit quelque chose... il dit déjà qu'elle est belle et qu'elle lui fait le même effet que les pompom-girls vampires (dont j'ai oublié le vrai nom) qu'il a rencontré. Et quand elle le touche à la fin... bref, il y a déjà le début de quelque chose, caché sous l'animosité ! :lol:
ad-nihilis a écrit :on s'attendrait pas à les voir être plus ou moins "ennemis", c'est pas mal.
Et il y a un certain mystère, sur "pourquoi Annabeth et Grover semblent-ils ennemis".
COntente de t'avoir surprise... comme je me suis grandement inspirée du livre 1 pour le début de la fic et qu'au début du livre, Annabeth et Percy ne s'aiment pas, je pensais que ce serait plutôt évident. Tant mieux si ce n'est pas le cas !
Le mystère va s'éclaircir petit à petit, au cours des deux ou trois prochains chapitres.
dianabeth a écrit :Pourquoi deux clans ? :shock:

en fait, il y a plus que deux clans... comme tu le découvriras bientôt ! ;)
dianabeth a écrit : La guerre contre qui ?
Ah ! Là-dessus je ne dirai rien... je préfère garder le mystère ! Même si tu peux deviner en regardant le titre !
dianabeth a écrit :T'es sure qu'ils vont sortir ensemble parce que moi, j'ai l'impression qu'ils vont s'étriper :lol: :mrgreen: Enfin bref poste vite la suite pour que j'ai des réponse à mes questions :D :)
OUi, oui: j'en suis certaine. Ils vont sortir ensemble... un jour ! :mrgreen: et pourquoi est-ce qu'ils ne pourraient pas sortir ensemble ET s'étriper ? lol
Je vais poster la suite au cours de la semaine, sûrement mercredi. Merci à tous et toutes pour vos commentaires !
viveRick

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par viveRick »

J'AIME !!!!!!

Prévient-moi pour la suite :mrgreen:
mythik

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par mythik »

Coucou !
Je dois dire que j'ADORE littéralement ta fic.
Je crois que j'ai compris à pros des clans... Il y en aura trois, non ? Un pour Zeus (avec Annabeth puisqu'elle obéit aux ordres du "roi des Dieux"), un pour Poséidon et un pour Hadès. Enfin, tout cela n'est que spéculations.
Sinon, juste comme ça, les pompom-girls vampires sont des empousa.
Voili voilou, encore une petite chose : pourras-tu me prévenir pour la suite stp ?
lucile95

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par lucile95 »

Coucou,
Désolée si je te stresse :-p mais quand est-ce qu'on aura la suite ? J'ai rien à lire en ce moment :? et j'aimerai vraiment bien connaître la suite ! :D
sweetmel

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par sweetmel »

Bonjour tout le monde ! J'espère que vous allez bien ! :) Avant de passer au chapitre, je vais répondre à quelques lectrices (ou lecteurs ? on ne sait jamais... )
mythik a écrit :Coucou !
Je dois dire que j'ADORE littéralement ta fic.
Je crois que j'ai compris à pros des clans... Il y en aura trois, non ? Un pour Zeus (avec Annabeth puisqu'elle obéit aux ordres du "roi des Dieux"), un pour Poséidon et un pour Hadès. Enfin, tout cela n'est que spéculations.
Sinon, juste comme ça, les pompom-girls vampires sont des empousa.
Voili voilou, encore une petite chose : pourras-tu me prévenir pour la suite stp ?
Bravo pour les clans ! Tes spéculations s'avèrent justes... ou presque. Mais tu verras ! :mrgreen:
Oui je sais que les pompom girls sont des empousa... mais Percy, lui, l'ignore. Et comme c'est lui qui dirige cette fiction...
Merci de ton message !
lucile95 a écrit :Coucou,
Désolée si je te stresse :-p mais quand est-ce qu'on aura la suite ? J'ai rien à lire en ce moment :? et j'aimerai vraiment bien connaître la suite ! :D
Tu ne me stresses pas du tout... et je dirais même plus: n'hésitez pas à m'envoyer un message privé pour me rappeler à l'ordre quand vous voyez que je n'ai pas posté depuis plus d'une semaine ! Parfois, j'ai besoin d'un coup de pied là où vous pensez pour me mettre au travail ! lol

Et maintenant... passons au chapitre !

Le chapitre 3 est l'un de mes préférés de tous ceux que j'ai écrit pour cette fic... je me croise les doigts pour que vous preniez autant de plaisir à le lire que j'en ai eu à l'écrire !!! :D
Et maintenant, je dois vous dire ceci AVERTISSEMENT : le début de ce chapitre est consacré à Percy et Rachel.. désolée pour celles qui détestent ce couple, mais ce n'est qu'un mauvais moment à passer ! Au moins, vous êtes prévenus et je peux bien vous le dire, l'une des dernières fois qu'on va les voir ensemble. Je n'en dévoile pas plus, il faut bien garder un peu de suspens !

Par contre, pour me faire pardonner ce long moment entre Percy et Rachel... je vous ai écris un long passage entre Percy et Annabeth qui devraient vous plaire.

De la pluie, un Percy a moitié nu, une étreinte... vous avez hâte d'y être, non ? lol mais ne sautez pas le début, ce qui se passe avec Rachel pourrait vous éclairer sur la direction que va prendre ma fic ! :)

Sur ce, je me tais et je vous dis bonne lecture !

CHAPITRE 3

Grover m'avait ordonné de me trouver une cachette... et il y avait des miliers d'endroits à New-York où un adolescent comme moi pouvait passer inaperçu. Je me suis d'abord arrêté dans un Starbuck et j'ai pris une bouteille d'eau avec le peu d'argent que j'avais en poche (vu mon hyperactivité, boire du café serait une très mauvaise idée pour moi). Je me suis installé à côté d'une fenêtre et j'ai surveillé l'arrivée de mon ami. Sauf qu'il n'était pas venu et comme je n'ai jamais été une personne très patiente, j'ai été incapable de rester là plus d'une heure.

Puis, s'il n'était pas venu comme il me l'avait promis, c'est qu'il y avait sûrement eu un problème. N'ayant pas d'autre idée, je retournai sur mes pas. Bien sûr, Grover et Annabeth n'étaient plus dans le parc. Ils avaient disparu et les choses semblaient avoir repris leurs cours normal. Des enfants qui jouaient, des mamans qui discutaient entre elles...

Je fis demi-tour, bien décidé à trouver une autre cachette. J'aurais pu me mettre à la recherche de mon ami, mais on risquait d'en avoir pour la nuit s'il me cherchait et que de mon côté, je le cherchais aussi ! J'allais donc pour une fois faire ce qu'on m'avait demandé et trouver un endroit où l'attendre.

Je ne sais pas pourquoi, mais la seule place qui me vint à l'esprit, est un endroit qui m'était familier. J'avoue que se cacher chez sa petite amie n'était pas l'idée du siècle, mais je ne voyais pas d'autres endroits où je serais plus en sécurité.

Pas tant à cause des gardes qui surveillaient la maison 24 heures sur 24 qu'à cause de Rachel. J'avais l'impression qu'elle était la seule qui pourrait m'apporter des réponses. J'avais aussi besoin de savoir si elle allait bien.

Ce qui visiblement n'était pas le cas.

Lorsqu'elle m'ouvrit la porte, son visage blafard m'alerta aussitôt, mais moins que ses yeux rougis par les larmes. Yeux qui s'aggrandirent alors qu'elle me fixait, surprise, puis elle se jeta sur moi pour me serrer frénétiquement contre elle. Je répondis à son étreinte, un peu mal à l'aise, caressant ses cheveux alors qu'elle répétait mon nom encore et encore.

-Rachel, qu'est-ce qui se passe ? demandai-je au bout d'un moment, en essayant de l'éloigner de moi.

Elle s'accrocha avec plus de force à mon cou et elle enfouie son nez dans mon chandail.

-Écoute Rachel... il faudrait rentrer à l'intérieur. Ce n'est pas une bonne idée de rester à découvert comme ça. On pourrait nous voir.

Elle hocha la tête et recula de quelques pas, sans relâcher son étreinte. Je fermai la porte avec mon pied, puis l'entraînai doucement vers le salon trop grand et trop luxueux de sa maison. Je m'assis lourdement, épuisé, et Rachel vint se lover contre moi: assise sur mes cuisses, un bras autour de ma taille, l'autre autour de mon cou et sa tête posée sur mon épaule. C'était une position vraiment intime pour nous qui n'étions pas un couple très démonstratif, même lorsque nous étions seuls.

Ça n'allait vraiment pas.

-Ok. Peux-tu me dire ce qui se passe ? Parce que je commence à flipper grave maintenant... et je trouve que j'ai eu ma dose de flippage pour la journée !

Je sentis qu'elle prit une grande inspiration avant de lâcher un faible:

-Flippage, ça existe ce mot ?

Je ris, soulagé qu'elle ait enfin parlé.

-Bien sûr ! Je suis certain que c'est dans le dictionnaire !

Rachel fit un drôle de son, entre le rire et le sanglot, puis elle redressa la tête pour me regarder de ses yeux gonflés et tristes. J'aurais aimé savoir quoi faire pour la consoler, mais je n'avais jamais été doué avec les larmes... ni avec les filles ! Les deux ensemble, c'était un mélange explosif pour moi. Je continuai donc simplement à caresser ses cheveux, attendant qu'elle se décide à parler.

-J'ai fait quelque chose d'horrible Percy, avoua-t-elle finalement, l'air dévastée.

-Tu as tué le principal ? Trucidé madame Dodds ? Empoisonné Blofis ? Tout ça à la fois ? Ce n'est pas si grave tu sais...

Cette fois, son rire fut plus franc et elle m'envoya un coup de poing sur l'épaule.

-Je suis sérieuse Percy. Tu n'imagines pas...

-Quoi donc ?

-Viens avec moi.

Elle se leva et me tendit la main.

-Je vais te montrer.

Je la suivis docilement jusque dans sa chambre qui était au dernier étage de la maison. J'y étais venu quelques fois déjà lorsque son père n'était pas là, parce qu'il refusait catégoriquement que nous y allions tous les deux, et j'avais toujous trouvé cette pièce acceuillante. Pas cette fois. Il y avait une dizaine de toiles accrochées au mur, des toiles qui représentaient diverses scènes assez horribles. Ça n'aidait pas à rendre la pièce chaleureuse, avouons-le !

L'empire state building en feu, et tout en bas, des jeunes en armures qui semblaient en protéger l'entrée.

Le centre-ville de New-York où régnait une atmosphère étrange... avec des gens qui semblaient s'être soudainement endormis en marchant dans la rue ou en conduisant leurs voitures.

Trois armés qui combattaient alors que des morts et des blessés jonchaient le sol tout autour d'eux.

Le centre-ville de New-York, à moitié détruit alors que les habitants semblaient toujours plongés dans le sommeil. Et ce qui était plus angoissant encore: l'Empire State building n'y était pas, comme s'il avait soudainement disparu.

Mais la plus effrayante pour moi, et j'ignorais pourquoi, était la toile du visage d'un homme dont on ne distinguait pas bien les traits. La seule chose qu'on remarquait était ses yeux dorés, froids, méchants.

Des yeux à vous filer des cauchemars.

-Qu'est-ce que c'est que tout ça ? Des visions ?

-Je te l'ai dit : j'ai fait quelque chose d'horrible, répondit-elle en hochant la tête.

Je lui jetai un regard sceptique. Je n'arrivais pas à le croire.

-Rachel, tu n'es pas responsable de ÇA ! Si tu as eu une vision sur...

Elle ne me laissa pas terminer, mijotant tout ça dans sa tête depuis un moment déjà.

-C'est moi ! Tout a changé ce matin ! Je savais que je ne devais pas faire ça... j'en avais la certitude ! Et je l'ai fait quand même ! Tout a changé ! Mes visions sont devenues incontrôlables ! Les images défilaient dans ma tête à toute vitesse et c'était... c'était horrible ! Et il y avait cette maudite voix qui me répétait sans cesse: "Ça n'aurait pas dû se passer comme ça. C'est toi qui as changé l'avenir en voulant servir tes intérêts personnels." J'ai dû partir. Je suis venue ici et j'ai peint tout ce que je voyais en espérant que ça m'aiderait, mais c'est de pire en pire.

Sa voix devenait de plus en plus haut perchée, son débit de plus en plus rapide. Ce n'était pas la Rachel cool et en contrôle que je connaissais. Elle avait été présente lorsque j'avais affronté les cheerleaders démoniaques et elle n'avait même pas paniqué ! Ces visions devaient vraiment lui faire peur pour qu'elle réagisse ainsi !

Je marchai jusqu'à elle et déposai mes mains sur ses épaules pour l'immobiliser.

-Je ne comprends rien à ce que tu racontes Rachel. Essaie de te calmer. On va trouver une solution ensemble. Je suis certain qu'il y a une façon d'éviter...

Je fis un geste large vers ses toiles que j'évitai de regarder.

-... tout ça. Ok ?

Elle sembla reprendre un peu son calme et acquiesça avant de revenir se blottir dans mes bras. Ce soudain élan d'affection envers moi était étrange. Comme si elle avait peur que je disparaisse d'un instant à l'autre.

Ce qui était peut-être le cas, vu qu'elle avait prédit ma mort...

-Et toi ? Tu as dit que ta journée avait été flippante ? murmura-t-elle dans mon cou.

-Ouais. Totalement flippante. Pour commencer, ma petite amie m'a donné un dessin de ma mort imminente. Une fille étrange a essayé de m'enlever. Grover m'a avoué qu'il sait tout à propos de mon aptitude à zigouiller des monstres. Tous les deux veulent me faire participer à une guerre qui oppose bidule à machin chose. Ah ! Et madame Dodds est une sorcière qui cherche à m'exterminer ! Je crois que c'est à peu près tout !

Rachel redressa la tête, puis pris mon visage entre ses mains, m'observant comme si c'était la dernière fois qu'elle pouvait le faire.

C'était assez... flippant ça aussi.

J'ouvris la bouche pour poser une question, mais elle fut plus rapide que moi. Elle se leva sur la pointe des pieds et déposa ses lèvres sur les miennes. Je ne vous mentirai pas: Rachel et moi nous étions déjà embrassé auparavant... mais ça n'avait jamais été comme ça. Elle ne m'avait jamais embrassé comme ça. Très vite, j'oubliai tout ce qui s'était passé ce jour-là pendant quelques instants. Il n'y avait que Rachel et l'odeur de son shampoing aux fruits, la douceur de ses mains qui passaient dans mes cheveux, la forme de ses hanches sous mes mains. Toute pensée cohérente disparue de mon esprit pour aller... et bien... ailleurs.
Lorsqu'elle se recula, après une minute ou des heures, je ne saurais le dire, je restai un instant hébété. Je ne trouvai rien de mieux à dire que:

-Heu... gah... heu...

Rachel pouffa, puis appuya sa tête sur mon torse, se cachant à mon regard.

-Je pense à peu près la même chose, dit-elle d'un ton rieur.

Elle recula d'un pas, sa main tendue vers moi. Je liai mes doigts aux siens et elle m'entraîna lentement vers son lit, son regard bien ancré dans le mien.

Puis, lentement, elle retira son chandail et son pantalon sous mes yeux hébétés avant de se glisser sous les couvertures. Je restai planté là, comme un idiot, à l'observer, l'image de son corps couvert seulement de ses sous-vêtements repassant en boucle dans ma tête. Je n'étais pas très... familier avec ce genre de situation. En fait, avec ce jour, nous n'avions jamais passé le cap des baisers.

-Viens avec moi. J'ai envie... j'ai besoin que... viens avec moi. S'il-te-plaît.

Son ton suppliant me décida. Je me déshabillai rapidement, un peu gêné, avant de la rejoindre sous les couvertures. Elle vint aussitôt coller son corps dénudé contre le mien. Je lui demandai, avant de perdre complètement la faculté de poser des questions:

-Rachel, tu me fais vraiment peur. Le dessin que tu m'as donné... c'est pour bientôt, c'est ça ?

Elle eut un petit rire moqueur.

-Mais non, ça n'a rien à voir. J'ai envie de faire ça depuis des semaines.

-Alors pourquoi tu l'as pas fait ?

-J'attendais que mon empoté de petit ami se décoince un peu, mais j'en ai eu assez d'attendre !

-Oh !

Je ne trouvai rien de plus intelligent à dire. Heureusement, Rachel n'attendit pas que je trouve quelque chose à répondre et elle m'embrassa à nouveau.

Je ne rentrerai pas dans les détails de ce qui se passa ensuite, mais comme j'entends vos esprits pervers se rebeller pour avoir la réponse à votre question et bien... non. Nous ne l'avons pas fait. Mais disons que quand je suis sorti de chez elle, deux heures plus tard, j'avais un air un peu perdu et rêveur sur le visage. J'étais à peine conscient de la pluie qui tombait sur moi. Sans y penser, je suis retourné chez moi.

De toute façon, je ne pouvais quand même pas passer la nuit dehors. Déjà que ma mère devait être morte d'inquiétude parce que je n'étais pas rentré après les cours ! Et si jamais Annabeth m'y attendait et bien... j'en ferais mon affaire ! Je ne me laisserais pas battre deux fois par une fille !

-Maman ! Je suis là ! criai-je en entrant dans l'appartement trop silencieux.

Elle sortit du salon au pas de course, son joli visage tordu par la peur.

-Oh ! Merci mon Dieu ! Mon chéri ! Tu es là !

Ma mère vint me prendre dans ses bras et elle me serra comme si elle ne m'avait pas vu depuis des semaines. Je me sentis comme un fils ingrat de l'avoir tant inquiétée.

-Ta professeure a dit que tu n'étais pas en cours cette après-midi et comme tu n'es même pas rentré pour le souper, j'ai cru que... j'ai cru que...

Elle prit une grande inspiration pour retrouver son calme, puis me repoussa doucement pour observer mon visage.

-Tu n'es pas blessé ? Tu n'as rien ?

-Non, je vais bien maman. Je suis désolé de t'avoir fait peur et d'avoir manqué le repas avec monsieur Blofis. Je sais que c'était important pour toi. Mais j'ai eu... heu... quelques ennuis...

Comment lui expliquer tout ça sans enter dans les détails ? J'aurais dû y réfléchir avant ! Quelle excuse je pouvais bien lui donner ?

-Il s'est passé quelque chose à l'école Percy ? On dirait que quelque chose t'a fait peur !

-Rien du tout. C'était une dispute idiote entre Rachel et moi... et... heu... elle est partie... j'étais inquiet alors... je...

Je me tus, conscient que c'était un bien piètre mensonge. Et à l'expression de ma mère, je savais qu'elle n'en croyait pas un mot. Heureusement, maman était géniale et elle ne demanda pas plus d'explication.

-D'accord mon chéri. Tu m'en parleras lorsque tu te sentiras prêt.

Elle déposa un baiser sur mon front.

-As-tu mangé quelque chose ? Il reste encore des spaghettis.

-Ce serait vraiment gentil. Je meurs de faim.

Elle me fit un sourire tremblant avant de se détourner pour se diriger vers la cuisinière.

-Va te changer pendant que je te prépare une assiette.

-Merci maman.

J'allai dans ma chambre d'un pas traînant et sans prendre la peine de retirer mes vêtements mouillés, je me laissai tomber sur mon lit, cachant mon visage avec mes mains. J'avais besoin de réfléchir à ce qui s'était passé aujourd'hui et à ce que j'allais faire demain. Je devais être prêt pour affronter Annabeth et madame Dodds.

Ouais, sauf que réfléchir n'avait jamais été mon point fort. Je suis plutôt du genre action-réaction. Et même si je me creusais l'esprit à tenter de trouver un plan d'attaque, rien ne me venait.

J'aurais aimé pouvoir discuter avec Grover, mais je n'avais aucun moyen de le rejoindre et de m'assurer que la harpie ne l'avait pas enlevé. Ou pire. Et Rachel qui n'avait rien voulu me dire. Je lui avais posé des questions sur ses esquisses, sur leur lien avec moi, sur Grover et Annabeth, mais elle avait refusé de répondre.

-Percy, j'ai déjà changé l'avenir. Je ne le ferai pas une deuxième fois. Pas tant que je ne suis pas certaine des répercussions que cela pourrait avoir. Plus je te parle de ton destin, plus les choses risquent de s'agraver.

-Mon destin ? Quel destin ?

J'avais insisté, mais ma petite amie s'était murée dans le silence jusqu'à ce qu'elle en ait assez et qu'elle me fasse taire d'un baiser. Je savais qu'elle ne le faisait que pour me distraire, mais ça avait plutôt bien marché.

-Percy ! C'est prêt !

La voix de ma mère me ramena à la réalité. Je n'avais toujours aucune idée géniale, mais je verrais bien ce qui arriverait à mon retour à l'école. J'étais plutôt doué pour improviser.

-J'arrive maman !

Je me relevai rapidement, retirai ma veste trempée et me figeai soudain. Mon sac à dos était là, sur mon bureau de travail. J'étais pourtant certain de l'avoir laissé à l'école, dans mon casier. Alors comment était-il arrivé là ?

Méfiant, je sortis mon stylo qui était revenu à sa place, dans la poche de mon jean, et je m'avançai lentement vers mon sac. Madame Dodds ou Annabeth y avait-elle laissé une surprise pour moi ? Un monstre miniature qui pouvait reprendre sa forme gigantesque une fois à l'air libre ou un autre truc dans le genre ?

Je m'approchai encore un peu, puis ouvrit mon sac d'un coup. Je sursautai et reculai d'un pas. Non, il n'y avait pas de monstre à l'intérieur: juste des livres de cours tout aussi maléfiques à mes yeux... mais j'étais certain d'avoir vu une ombre à la fenêtre. Quelqu'un était là et m'observait.

Je retirai le bouchon sur mon crayon et mon épée s'allongea aussitôt dans ma main. J'allai à la fenêtre, l'ouvris et jetai un coup d'oeil autour et en-dessous, mon arme brandit devant moi.

Rien.

Ce qui ne voulait pas dire qu'il n'y avait eu personne. Juste que cette personne avait descendu très rapidement les trois étages des escaliers de secours. Ok. Peut-être que je commençais à être paranoïaque. Personne ne pouvait disparaitre aussi rapidement.

Je déposai mon arme sur le bureau, à portée de main au cas où, m'incitant au calme et au contrôle. Comme ma mère attendait toujours que je la rejoigne à la cuisine, je retirai mon t-shirt, puis mon pantalon... et cette fois, le bruit que j'entendis, celui d'une personne qui trébuchait puis tombait, et le juron en grec qui suivit ne me laissait plus de doute: il y avait bien quelqu'un.

Et je savais de qui il s'agissait.

-Annabeth ? demandai-je en passant la tête par la fenêtre ouverte. Montre-toi ! Je sais que tu es là !

Je n'obtins aucune réponse, ce qui ne me surprit pas vraiment.

-Très bien ! Alors je viens te chercher !

Je sortis par la fenêtre pour atterir sur l'escalier de secours. L'eau froide qui tombait sur mon corps ne me dérangeait pas. Au contraire, j'avais l'impression étrange qu'elle me donnait de la force. Force dont j'avais bien besoin parce que je n'avais pas fait deux pas qu'une arme invisible s'attaqua à moi. Mais je sentis venir le danger et je relevai mon épée au moment où j'allais être touché.

-Haha ! Je le savais !

J'étendis mon bras dans le vide jusqu'à ce que je sente quelque chose sous mes doigts. Je tirai alors brusquement dessus pour attirer Annabeth vers moi. Elle poussa un cri de surprise et de protestation alors que je l'attrapai à bras-le-corps, la retenant fermement contre moi, mon épée dirigée vers elle. C'était vraiment perturbant de respirer le parfum de ses cheveux, de sentir ses vêtements humides contre ma peau et d'entendre sa respiration haletante alors que je ne la voyais pas.

-Tu ne peux pas le voir, mais mon couteau est à quelques millimètres de ta gorge, dit-elle d'une voix féroce. Fais un geste et je te tranche la tête !

Je refermai un peu plus mes bras autour d'elle, m'assurant ainsi qu'elle ne pouvait s'échapper.

-Fais un geste et tu es morte, répliquai-je aussitôt, rapprochant mon arme d'elle.

Sûrement un peu trop près parce qu'elle poussa un gémissement de douleur. Elle commença à se débattre contre moi, tentant d'échapper à ma prise, mais je tins bon. Je sentis qu'elle abandonnait lorsque son corps se relâcha finalement et qu'elle laissa tomber sa tête contre mon torse.

-Maintenant que tu es relativement calme... pourrais-tu redevenir visible qu'on puisse discuter ?

-Parce que tu veux discuter à présent ?

En fait, discuter avec elle n'était pas mon idée. C'était celle de Rachel. Avant de partir, elle m'avait fait promettre d'écouter ce qu'Annabeth avait à me dire avant de l'attaquer. Ce que j'aurais fait si elle ne m'avait pas attaqué la première ! Rachel m'avait avoué que le dessin de ce qui semblait être ma mort prochaine n'était pas ce qu'il paraissait être... et que discuter avec Annabeth pourrait peut-être changer les choses pour le mieux.

J'en doutais, mais comme j'avais une totale confiance en Rachel, je me disais que ça valait la peine d'essayer.

-J'ai essayé de discuter avec toi ce matin, mais tu m'as lâchement attaqué...

-Tu as agressé Grover, répliquai-je, furieux.

-Parce que vous vous êtes enfuis !

Je grognai, exaspéré. De toute façon, cette fille ne me laisserait pas avoir le dernier mot.

-Peu importe. Est-ce que tu peux redevenir visible oui ou non ?

-Seulement si tu ranges ton arme.

J'allais sûrement le regretter, mais je le fis quand même et je me retrouvai avec un simple stylo pas très menaçant dans les mains. Même si je la tenais toujours contre moi, c'était Annabeth qui avait le beau jeu à présent. Elle était armée. Moi pas.

Rachel, j'espère que tu sais ce que tu fais...

Je reserrai ma prise sur Annabeth lorsqu'elle recommença à se débattre dans mes bras, mais elle ne réussit qu'à se retourner vers moi pour me faire face. J'eus envie de la libérer, cette façon de la tenir dans mes bras ressemblait étrangement à une étreinte amoureuse, mais je tenais trop à la vie pour prendre ce risque. Elle poussa un soupir, contrariée.

-Tu peux me lâcher maintenant !

Réticent, je relâchai un peu ma prise d'un côté et je sentis qu'elle levait un bras dans les airs... elle apparut alors devant moi, ses cheveux blonds lui collant au visage et ses yeux orageux me lançant des éclairs. Elle tenait une vielle casquette de baseball dans sa main libre.

-Tu as une drôle de façon de discuter, cracha-t-elle d'un ton furieux.

-Je ne te fais pas confiance ! Lâche ton arme à ton tour et je penserai à te libérer.

-Je ne te fais pas confiance non plus pour ta gouverne !

-Sauf que moi je ne suis plus armé !

-Tu n'en as pas besoin ! J'ai... j'ai l'impression que tu pourrais me casser en deux avec la simple force de tes bras !

Elle avait raison: je me sentais incroyablement fort. Et elle me paraissait faible et fragile entre mes bras alors que cet après-midi, elle n'avait eu aucune difficulté à me battre à plate couture.

Je pouffai de rire, grisé par la sensation de pouvoir que je sentais dans tous mes muscles.

-Ça t'énerve, hein ? Que je sois arrivé à te battre ? Que je sois... en position de force ?

Sa mâchoire se contracta et son visage prit un air menaçant qui aurait pu m'effrayer dans d'autres circonstances. Sauf que je ne sais pas pourquoi, mais sur le coup, je pensai stupidement qu'elle était plutôt mignone avec son air furax.

-Tu n'es pas en position de force, marmonna-t-elle entre ses dents.

-Ah non ?

Je resserrai encore un peu ma prise sur elle, la faisant grimacer de douleur. Je sentais à présent le métal froid de son poignard contre mon torse, mais elle n'arrivait pas à m'atteindre avec son bras emprisonné entre nous. Je serrai encore un peu, jusqu'à ce que j'entende un "cling" significatif. Son arme était tombé par terre.

Je lui fis un sourire victorieux.

-Et maintenant ? Toujours pas en position de force ?

Elle releva le menton avec un air de défi et planta son regard déterminé dans le mien.

-Toujours pas... parce que je suis la seule à savoir où j'ai emprisonné Grover !

Cette fois, c'est elle qui me fit un sourire arrogant.

-Qu'est-ce que tu lui as fait ?

-Rien du tout. Il va parfaitement bien. Je devais simplement m'assurer qu'il ne tenterait plus de nuire à ma mission !

Elle détourna la tête, visiblement satisfaite de m'avoir clouée le bec, mais j'utilisai ma main libre pour ramener son regard sur moi. Je penchai la tête vers elle, jusqu'à ce que nos fronts se frôlent, et pris mon air le plus menaçant.

-Dis-moi où il est...

-Seulement si tu viens avec moi au camp, répliqua-t-elle en m'affrontant du regard.

-Dis-moi où il est...

-PERCY JACKSON !

La voix de ma mère nous fit tous les deux sursauter. Je tournai la tête pour la découvrir à la fenêtre, ses yeux interrogateurs fixés sur nous.

-Veux-tu me dire ce qui se passe ici ?

Je réalisai alors qu'Annabeth et moi étions dans une position plutôt compromettante et je me sentis rougir.

La honte de ma vie: surpris par ma mère, à moitié nu, alors que je tiens une fille dans mes bras. Visiblement, l'arrivée d'Annabeth dans ma vie n'allait pas me simplifier les choses !

-Heu... ce n'est pas ce que tu crois maman !

-Ah non ?

-Tu peux me lâcher maintenant ? marmonna Annabeth, pour ne pas être entendu de ma mère. C'est vraiment gênant qu'elle croit que nous... enfin, tu vois...

-Tu préférerais que je lui dise que tu essayais de me tuer ? demandai-je, agacé.

-Je n'essayais pas de... oh ! Puis laisse tomber ! Ça ne sert à rien de discuter avec toi !

-Pourquoi m'as-tu attaqué si tu ne cherches pas à me tuer ? demandai-je en ignorant son dernier commentaire.

-Parce que je croyais que TU allais m'attaquer ! Tout ce que je veux, c'est que tu me laisses t'expliquer la situation... et que tu m'accompagnes au camp !

-Percy ? Pourquoi ne ferais-tu pas entrer cette charmante demoiselle ? demanda ma mère, ramenant mon attention sur elle. Il y a suffisamment à manger pour tout le monde.

-Oh non ! Ça va aller maman ! Annabeth s'en allait...

-J'insiste chéri.

Ma mère avait pris un ton sec qu'elle n'utilisait jamais avec moi et je sentis qu'il valait mieux que je lui obéisse.

-D'accord, soupirai-je, vaincu.

Je libérai alors Annabeth de mon emprise et détournai aussitôt la tête, mal à l'aise. Je retournai à l'intérieur sous le regard de ma mère qui ne me quittait pas.

-Maman, je vais t'expliquer, commençai-je en ignorant totalement ce que je pourrais bien lui dire.

-Mais j'y compte bien. Je vous attends dans la cuisine.

Puis elle sortit de ma chambre en laissant la porte grande ouverte.

-Tu viens ? demandai-je à Annabeth qui hésitait devant la fenêtre.

-C'est ta chambre, répondit-elle, le visage rouge d'embarras.

-Et alors ?

Je ne comprenais pas le problème.

-Alors je n'entrerai pas seule dans la chambre d'un garçon qui ne porte qu'un caleçon ! C'est... c'est contre mes principes !

Je me sentis rougir à mon tour. On pouvait compter sur les filles pour tout compliquer ! Comme si je pouvais penser à ça en ce moment !

-Ne t'inquiète pas: je ne suis pas désespéré à ce point, murmurai-je pour moi-même en me dirigeant quand même vers ma commode.

Je pris le premier pantalon qui me tombait sous la main et l'enfilai rapidement.

-C'est mieux maintenant ?

Voyant qu'elle hésitait toujours, je poussai un soupir exaspéré et allai l'attendre à la porte de ma chambre.

-Je suis dans le couloir, lançai-je d'un ton moqueur. Je ne pourrai plus te sauter dessus si l'envie m'en prenait !

Je l'entendis pousser un grognement exaspéré mais elle apparut quelques secondes plus tard devant moi. Son regard descendit sur mes jambes toujours découvertes et elle fit une grimace.

-Tu devrais mettre un chandail ! lâcha-t-elle en passant à côté de moi.

-Pourquoi ?

-Exhibitionniste !

-Hey ! protestai-je en la suivant dans le couloir. Je te ferai remarquer que c'est toi qui aies venu chez moi pour me mater !

Elle s'arrêta brusquement et se tourna vers moi, avec un air offusqué et le visage en feu.

-Je ne venais pas pour te mater ! Tu es vraiment idiot si tu crois que tu...

Je pinçai les lèvres, mais n'arrivai pas à retenir mon sourire.

-Tu te moques de moi, c'est ça ? demanda-t-elle d'un ton exaspérée.

Je me contentai d'hocher la tête en pouffant. Elle poussa un grognement, puis se remit en chemin vers la cuisine d'un pas furieux.

Je remarquai alors qu'elle avait ramassé son poignard et l'avait remis à sa ceinture. Je l'attrapai par le poignet pour l'empêcher d'avancer. Hors de question que je la laisse s'approcher de ma mère avec ça !

-Donne-moi ton poignard, ordonnai-je d'un ton sans réplique.

-Pas question ! J'en ai besoin pour me défendre !

-Tu pourrais aussi t'en servir pour nous attaquer moi et ma mère !

-Ma mère et moi !

-Quoi ?

-On dit ma mère et moi !

-Rahh! Peu importe ! Tu as très bien compris !

Elle leva les yeux au ciel, exactement comme j'avais envie de le faire. Cette fille était vraiment la fille la plus pénible que j'avais rencontré au cours de ma vie !

-Je ne me servirai pas de ce poignard contre toi Persée. Je te l'ai dit: je ne suis pas ici pour te tuer, mais pour te protéger.

J'eus un reniflement dédaigneux, mais curieusement, j'avais envie de la croire. Non, en fait, c'était plus que ça: je la croyais. Aussi fou que celui puisse paraître, j'avais l'impression qu'elle disait la vérité.

Et puis, j'avais promis à Rachel alors...

-D'accord. Garde-le, mais fais en sorte que ma mère ne le voit pas.

-Rassure-moi: tu as ton arme sur toi aussi ?

-Bien sûr !

Je tapotai la poche de mon pantalon.

-Très bien. Parce que ce n'est pas un endroit sûr ici. Surtout que nous y sommes en même temps.

Je fronçai les sourcils, perplexe.

-Qu'est-ce que tu veux dire ?

-Je t'expliquerai. Allez, viens. Ta mère nous attend. Et je ne voudrais pas qu'elle croit que nous... que nous... tu vois quoi !

Je ne pus retenir un petit rire.

-Non, je ne vois pas ! Explique-moi : que pourrait-elle croire ?

Son visage s'empourpra et elle me lança un regard noir.

-Jackson, ne me mets pas en colère ! Je pourrais toujours changer d'avis concernant l'usage de mon poignard !

Mais malgré son ton faussement furieux, je pouvais voir l'ombre d'un sourire sur ses lèvres. Je compris que nous avions conclu une genre de trève, là, sous la pluie. Annabeth et moi n'étions plus en guerre... du moins pour l'instant.

Et les choses allaient commencer à être vraiment intéressantes...

Pour le prochain chapitre, je vous promets un petit éclaircissement sur l'intrigue ! Je sais que vous vous posez beaucoup de question, mais patience ! Tout vient à point à qui sait attendre... je pourrais dire la même chose de notre couple chéri : c'est loin d'être gagné pour l'instant, mais ça va apparaître petit à petit. D'ailleurs, on a pu voir qu'Annabeth a été un peu perturbée par la nudité de Percy ! ;)

Merci d'avoir lu et n'hésitez pas à laisser votre avis !
love-and-hate-du-24

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par love-and-hate-du-24 »

Trop génial! Je suis totalement in love! Au départ c'est le jeu de mot sur le titre qui m'a attiré. (Guerre des trois, guerre de Troie) et bien je suis pas déçu! Je suis totalement en adoration :D
Puis je être prévenu pour la suite s'il te plait?
lucile95

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par lucile95 »

Que dire sur ce chapitre :
J'ADORE, J'ADORE, J'ADORE !!!
La "discussion" entre Annabeth et Percy est super drôle et la mère de ce dernier qui débarque alors que Percy est en sous-vêtements avec Annabeth dans les bras... :-D Franchement, je ne déteste pas le couple Percy/Rachel mais Percy va-t-il rompre avec elle ou la tromper avec Annabeth ? Enfin, bref, poste la suite au plus vite, je suis trop pressée !!! :-)
mythik

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par mythik »

Superbe suite !
J'ai adoré l'épisode sous la pluie avec Sally qui débarque... :lol:
Vivement le chapitre 4 !
dianabeth

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par dianabeth »

Troooop bien. Annabeth et Percy ( precisons a moitié à poil) sou :lol: :mrgreen: s la pluie avec Sally qui débarque juste.. ENORME !! ;) :D ! J'étais morte de rire derrièree mon ordi :lol: :mrgreen: franchement en plus les relations Percabeth commence à s'améliorer donc hyper-super-méga-extraordinairement géniale !!! :mrgreen: :D Met vite la suite :D
Lempika23

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par Lempika23 »

J'aime beaucoup la relation, mega hyper tendue entre Percy et Annabeth.
J'ai hâte de voir comment Percy va réagir face à ce qu'il attend.
En tout cas, les deux scènes assez.. Osées ? Entre Percy et Rachel, puis avec Annabeth, sont assez comiques je trouve. On découvre un nouveau côté et notre héros.
Margotine24

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par Margotine24 »

Hello !
Je suis tombée sur ta fic complètement par hasard et je n'ai lu que le premier chapitre mais c'est vraiment bien !

Je n'ai pas le temps de lire le reste et je risque de perdre la page, donc pourrais-tu m'envoyer le lien sur mon profil, stp ?
Ca serait super sympa :D

J'essaierai de passer mercredi aprèm pour lire la suite ^^et poster un commentaire plus long et détaillé des points positifs et négatifs.

Sinon, gros bisoux à toi et très très très bonne continuation !
Margotine24
sweetmel

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par sweetmel »

Bonjour tout le monde ! D'abord, merci pour vos réponses ! Je vois que vous avez aimé la scène sous la pluie autant que moi ! :lol: La suite est là... elle a mis du temps, plus que je ne le voulais mais pour me faire pardonner, je vais poster un autre chapitre dans quelques jours !
Ce chapitre-ci est beaucoup plus centré sur l'action que le dernier... et moins sur le couple Annabeth/Percy. Mais les amoureux de ce couple, comme moi, ne vous inquiétez pas : ce n'est que partie remise ! Bonne lecture !


CHAPITRE 4

-Alors Annabeth, tu vas à la même école que Percy ?

Et voilà, l'interrogatoire était commencé. Vu le regard que ma mère m'avait jeté lorsque nous étions entrés dans la cuisine, je savais que je n'y échapperais pas. Mais maman est cool et attentionnée : lorsqu'elle avait vu à quel point Annabeth était trempée, elle lui avait proposé de se sécher et de se changer (étrangement, j'étais moi totalement sec). J'avais été obigé de lui prêter un t-shirt et une veste, sous l'insistance de ma mère, et Boucle d'or semblait bien mieux à présent. Elle mangeait tranquillement ses spaghettis, tout à fait détendue.

Évidemment, ce n'était pas sa mère qui allait nous mettre sur la sellette alors elle devait s'en ficher un peu. Moi pas et je n'arrivais pas à arrêter le tressautement de ma jambe sous la table.

-Depuis ce matin seulement. Je viens de déménager à New-York.

-Oh !

Ma mère nous observa l'un après l'autre, sourcils froncés, un peu perturbée.

-Alors ça c'est fait plutôt rapidement vous deux ? C'était... un coup de foudre ?

-Maman, protestai-je aussitôt, le nez plongé dans mon assiette. Annabeth et moi ne sortons pas ensemble. Je suis avec Rachel !

-Percy Jackson, me gronda ma mère. Ne me dis pas que tu enlaces de cette façon toutes les filles que tu rencontres.

-Non ! On était en train de... de se disputer, avouai-je, en espérant qu'elle me croirait.

C'était sûrement difficile à admettre pour elle à cause de la position que nous avions à ce moment-là, mais je ne pouvais pas lui avouer qu'Annabeth me menaçait avec un couteau !

-C'est vrai madame Jackson, approuva-t-elle alors, m'apportant enfin un peu d'aide pour me sortir de ce pétrin.

Pas trop tôt ! Tout ça était de sa faute après tout...

-Je trouve votre fils bien trop exaspérant pour imaginer sortir avec lui un jour !

-Je te retourne le compliment Boucle d'or, répliquai-je, les sourcils froncés.

Annabeth me fusilla du regard et je lui fis mon plus beau sourire, ce qui sembla la mettre encore plus en colère.

-Ne m'appelle pas comme ça !

-Pourquoi ? Je trouve que ça te va bien.

Elle pointa un doigt menaçant vers moi.

-Attention Jackson ! Si tu continues à m'affubler de ce surnom idiot, je vais t'en trouver un aussi.

-Ouh ! J'ai peur, lançai-je en riant. Quel genre de surnom pourrais-tu bien me trouver ? Allez ! Je veux un exemple !

Elle sembla prise au dépourvu par ma demande.

-Un surnom comme... comme... j'en sais rien... heu... comme petit pied !

Elle me fit un sourire victorieux, fière de sa trouvaille. J'éclatai de rire et recrachai sans le vouloir ma bouchée de spaghetti sur la table.

-Oh ! Percy ! C'est dégoûtant ! s'écria Annabeth en se levant précipitamment.

-Dé... désolé, dis-je entre deux éclats de rire. C'est juste que... Petit pied ? Vraiment ?

Annabeth plissa les yeux en me fixant, comme si elle cherchait le meilleur moyen de m'éliminer. Je crois qu'elle n'avait pas l'habitude qu'on se moque d'elle. Malheureusement pour elle, moi, ça m'amusait beaucoup. Et plus elle avait l'air furieuse, plus j'avais envie d'en rajouter !

-Ne t'inquiète pas : je vais trouver quelque chose de mieux.

-J'ai hâte d'entendre ça !

Je me levai à mon tour pour débarrasser le dégât que j'avais fait, puis je repris ma place sous le regard scrutateur de ma mère. Elle avait un petit sourire aux lèvres, comme si elle savait quelque chose, un secret, que les autres ignoraient.

-D'accord. Alors vous vous détestez, ça me semble évident. Donc... que fais-tu ici à cette heure ma belle ?

-J'ai essayé de discuter avec Percy toute la journée, mais il n'a pas voulu m'écouter.

Elle me lança un regard agacé.

-J'ai un message important à lui transmettre, un message d'une connaissance que nous avons en commun.

-Une connaissance en commun ? s'étonna ma mère. Quelqu'un que je connais aussi ?

-Peut-être bien. Je vis à New-York depuis plusieurs années madame Jackson. En fait, je vis dans une colonie de vacances depuis mes 7 ans. Une colonie qui n'accepte que les gens comme Percy et moi.

Je vis alors le visage de ma mère se décomposer. Ses mains s'agrippèrent à la table alors que ses yeux effrayés se posèrent sur moi.

-Une colonie ? répéta-t-elle à mi-voix.

-Maman ? Qu'est-ce qui se passe ? demandai-je, les observant l'une après l'autre. Tu connais cet endroit ?

Ma mère hocha la tête, puis elle tendit la main par-dessus la table et je l'attrapai entre mes doigts.

-Ils t'ont envoyée pour venir le chercher, c'est ça ? demanda-t-elle à Annabeth sans me quitter du regard.

-Il est temps madame Jackson, répondit celle-ci d'une voix douce. Je suis surprise que Percy ait réussi à survivre seul aussi longtemps.

-Je voulais seulement le garder avec moi, dit ma mère, sa prise se resserrant autour de mes doigts.

-Maman !

Je me fis plus insistant. Je voulais comprendre ce qui se passait: j'en avais assez de tous ces mystères ! Et si même ma mère en savait plus que moi... alors là, ça craignait.

-Qu'est-ce que c'est que cette colonie ? Et pourquoi est-ce que je devrais y aller ? Je n'ai aucune envie de partir !

-Tu n'as pas le choix, répondit Annabeth avec un grognement exaspéré. Tu es en danger ici. Il n'y a qu'un endroit où des jeunes comme toi et moi peuvent vivre en sécurité et c'est à la colonie !

-Ce n'est pas à toi que je parlais, répliquai-je avec un coup d'oeil furieux dans sa direction.

-Mais c'est moi la mieux placée pour te répondre !

-Parce que tu es comme moi ?

-Oui.

-Et qu'est-ce que ça veut dire "comme moi" ? Nous sommes quoi exactement ?

-Réfléchis un peu, s'exclama Annabeth en roulant des yeux. Je suis certaine que tu peux le deviner !

-Désolé de ne pas être aussi intelligent que toi, mais non, je n'y arrive pas !

-Pas besoin d'être Dédale pour comprendre.

Je la fixai, la bouche ouverte.

-Heu... qui détale ? demandai-je, perdu.

-Laisse tomber, grogna-t-elle en secouant la tête.

Elle avait enfin décidée de se taire alors je ramenai mon attention vers ma mère qui serrait toujours ma main, son regard plein d'eau fixant le vide.

-Maman ? Tu veux bien me répondre ?

Ma mère poussa un soupir, puis relâcha mes doigts pour essuyer les larmes qui coulaient sur son visage.

-Percy, tu... tu n'es pas un garçon ordinaire. Ton père... ton père n'était pas un homme ordinaire... ce n'était même pas un homme en fait.

Mon père n'était pas un homme ? Que voulait-elle dire ? Elle n'allait quand même pas m'annoncer que mon père était devenue une femme ou quelque chose dans ce goût-là.

-Ton père est un Dieu, Percy.

-Quoi ?

D'accord. Ma mère s'était sûrement cognée la tête aujourd'hui. Ou alors Annabeth l'avait droguée: il n'y avait pas d'autre explication. Elle ne pouvait pas réellement croire que je descendais de Dieu. C'était absurde !

-Heu... maman, tu devrais peut-être allée t'étendre. Tu as l'air... heu... fatiguée ? dis-je sur le ton d'une question.

Malgré la gravité du moment, elle eut un petit rire avant de me sourire tendrement.

-Je ne suis pas fatiguée mon chérie. Ni même folle. Je sais que ça paraît insensé, mais...

-C'est la vérité, l'interrompit Annabeth.

Elle ne savait pas que c'était très impoli d'interrompre les gens comme ça ? Surtout lorsqu'on avait aucune envie qu'elle intervienne dans une conversation privée.

-Nous sommes des sangs mêlés: les enfants d'un Dieu de l'Olympe et d'un mortel. D'une mortel, dans ton cas.

-Les Dieux de l'Olympe. Tu veux dire : les Dieux Grecs ? Zeus, Harès, Aphrodite et tout ça ?

-Oui, répondit Annabeth avec un soupir exaspéré. Mais surtout, ne prononce pas leurs noms !

Je la fixai un long moment, affrontant son regard orageux pour tenter d'y lire la vérité.

-C'est une blague ? Vous vous moquez de moi toutes les deux !

Je me levai brusquement de ma chaise, ressentant le besoin irrépressible de bouger. J'aurais presque aimé qu'un monstre débarque à ce moment-là dans ma cuisine: ça m'aurait permis de me défouler.

Ça ne pouvait pas être vrai: les Dieux de l'Olympe n'était qu'un mythe. Personne ne pouvait croire qu'ils avaient réellement existés ! Personne n'était assez stupide pour ça !

Si Annabeth m'avait annoncé ça sans la présence de ma mère, je l'aurais mise à la porte à coups de pied aux fesses, fille ou pas fille, persuadé qu'elle était folle. Mais je savais que ma mère était parfaitement saine d'esprit et qu'elle ne me ferait pas une blague sur un sujet aussi grave.

Un Dieu de l'Olympe, vraiment ?

Je n'arrivais pas à le croire. Malgré tout ce que j'avais vu au cours des dernières années, tous les monstres inimaginables auxquels j'avais fait face, des monstres dont je n'avais même jamais entendu parler avant, je n'arrivais pas à y croire.

Je retournai m'asseoir, me laissant tomber sur ma chaise.

-C'est impossible, murmurai-je en passant une main dans mes cheveux. Je ne peux pas être le fils d'un Dieu. Je suis un looser. J'arrive à peine à obtenir la note de passage en cours, je m'attire toujours des ennuis, je n'ai presque pas d'amis à l'école...

-Tu n'es pas un looser, protestèrent ma mère et Annabeth en même temps.

Ce qui était assez surprenant de la part de la seconde.

-Percy, tu n'es pas un looser, répéta-t-elle d'une voix douce. Toutes ces choses que tu as dites: tes notes, tes ennuis... tous les sangs-mêlés ont ces problèmes ! Je paris qu'en plus d'être dyslexique tu as un trouble TDAH ?

-Heu... ouais. Comment tu le sais ?

-Parce que plus de la moitié des sang-mêlés que j'ai rencontrés à la colonie en avait un aussi ! La dyslexie vient du fait que notre cerveau est programmé pour lire le grec ancien. Et le trouble d'hyperactivité ? Ce n'en est pas un ! C'est juste que tu es fait pour combattre, pas pour rester assis sur une chaise toute la journée ! Le trouble d'attention ? Tu vois plus de choses que les simples mortels, c'est pour ça que tu as de la difficulté à focusser. Mais ça te sauve la vie pendant les combats.

Je la fixai, étrangement rassuré par ses paroles. Pour la première fois de ma vie, je me sentais presque normal.

-Tu n'es pas un looser. C'est tout le contraire: tu ne réalises pas à quel point c'est exceptionnel pour un sang-mêlé de survivre seul aussi longtemps ?

J'haussai les épaules. Non, je n'en savais rien. J'ignorais même que j'étais un sang-mêlé quelques minutes auparavant.

-Tu es puissant. J'ai su que c'était toi que je cherchais dès notre première conversation. Je pouvais sentir ton pouvoir. Ton père doit être un des Douze olympiens, sûrement l'un des plus puissants.

Cela me fit réaliser que j'ignorais toujours qui était mon père. Je me tournai vers ma mère et elle comprit ma question silencieuse sans que j'aie besoin de dire un mot.

-Elle a raison. Ton père est...

La porte de l'appartement s'ouvrit alors avec fracas, m'empêchant d'entendre LA révélation.

-Percy ! Je t'avais dit de ne pas revenir chez toi, cria Grover depuis l'entrée.

Je l'entendis refermer la porte précipitamment derrière lui. J'étais content de le voir, libre et en vie, mais il arrivait au mauvais moment. Je sortis de la cuisine pour aller le retrouver. La réponse que j'allais lui faire mourut sur mes lèvres alors que je le fixais, choqué.

Mon meilleur ami courut jusqu'au salon et il amena le divan jusque devant la porte. Cela ne me choqua même pas. Non, ce n'était rien comparé à ce que je venais de découvrir.

-Grov... Grover... tes jambes...

-On a pas le temps vieux ! Elle est en route ! J'ai essayé de la ralentir, mais elle est juste derrière moi ! Il faut bloquer la porte !

Je restai figé sur place, incapable du moindre mouvement. Ma mère et Annabeth se portèrent à son aide, amenant la table pour la placer sur le sofa.

-Tu... tu es un bouc !

Grover poussa un bêlement insulté.

-Chèvre, Percy ! Je suis à moitié chèvre !

-Mais...

Un fracas à s'en casser les oreilles retentit alors quelques étages plus bas, suivi d'un hurlement horrible de femme. Le visage de mon ami pâlit un peu plus.

-Elle est arrivée.

Son air effrayé me ramena enfin à la réalité.

-Qui ça ?

-Madame Dodds. Elle est venue pour te chercher.

Un bruit bizarre, comme le battement d'ailes d'une chauve-souris, se rapprochaient lentement, montant les étages un à un. Switch, switch. Switch, switch. Je commençais à flipper moi aussi.

-Ok. On va sortir par l'escalier de secours, dans ma chambre.

Je leur fis signe de me suivre, mais je m'arrêtai devant la porte fermée, alerté par un bruit étrange. On aurait dit le grondement d'un chien furieux. J'attrapai Annabeth par le poignet au moment où elle allait me dépasser pour entrer dans la pièce, je la ramenai brutalement vers moi.

-Non ! Attends ! M'man... est-ce qu'une de mes profs est venue ici aujourd'hui ?

-Oui. C'est elle qui m'a dit que tu étais absent. Elle t'a ramené ton sac à dos.

-Reculez lentement, murmurai-je aux autres en faisant un pas vers l'arrière.

Peut-être que le chien n'avait pas remarqué notre présence. Peut-être qu'on pouvait battre en retrait et sortir par... par où au juste ? Nous étions pris au piège. Il ne nous restait qu'une issue, mais c'était plutôt dangereux.

Je fis un autre pas, imité par les autres.

-Ok. On va en douceur jusqu'à la porte du balcon. C'est notre seule issue.

-Qu'est-ce qu'il y a dans ta chambre Percy ? murmura Grover, le regard effrayé.

-J'en sais rien. Un cadeau de madame Dodds.

À ce moment-là, le bruit d'une personne qui cognait contre la porte d'entrée nous fit sursauter.

-PERCY JACKSON !

La voix de ma professeure résonna autour de nous, horrible, inhumaine.

-JE N'AI PAS L'INTENTION DE TE FAIRE DU MAL ! LE SEIGNEUR DES ENFERS VEUT SIMPLEMENT TE PARLER POUR TE RALIER À SA CAUSE !

Je fronçai les sourcils, perplexe.

-Quoi ?

Encore une personne qui me voulait dans son camp ? Ça commençait à en faire beaucoup !

-Ne l'écoute pas Percy ! Elle veut t'embobiner, protesta aussitôt Annabeth.

-Toi aussi tu essaie de m'embobiner alors tu ne peux pas vraiment parler !

-Heu.. Percy ? dit Grover d'une voix tremblante. Le Seigneur des enfers n'est pas vraiment quelqu'un que tu as envie de rencontrer !

-Hadès ? Il m'a toujours semblé plutôt cool ! Enfin... dans les histoires !

-Ne dis pas son nom, grinça Annabeth en grimaçant. Et il est loin d'être cool ! Il va t'utiliser comme prisonnier de guerre !

Ouais, je sais. J'étais un peu fou d'hésiter. C'est juste que je me disais que le meilleur moyen de nous sortir de là était peut-être de faire ce que madame Dodds demandait. Je n'étais pas certain d'être capable de protéger ma mère et Grover. Ah ! Et Boucle d'or bien sûr. Il était hors de question qu'ils risquent la mort à cause de moi.

Madame Dodds cognait de plus en plus fort contre la porte. Elle ne tarderait pas à la défoncer... si sa créature maléfique qui attendait dans ma chambre ne nous attaquait pas avant. Je devais faire vite !

J'attrapai encore une fois le poignet d'Annabeth qui était la plus près de moi pour la rapprocher un peu plus. Je ne voulais être entendu que d'elle. Sûrement parce que j'étais dans un mode "combat", je remarquai chaque petit détail de son visage. La façon dont elle pinçait ses lèvres, la férocité qui brillait dans son regard, sa fossette au menton... et son souffle qui caressait mon visage sentait bon la menthe. Avait-elle pris un chewing-gum dans un moment aussi critique ?

-Sortez par le balcon. Je vous rejoins en bas !

-On est au troisième étage Percy.

-C'est juste un peu d'escalade ! Descendez de balcon en balcon et amenez ma mère le plus loin possible d'ici ! S'il-te-plaît, ajoutai-je en la suppliant du regard.

-Je ne vais pas te laisser seul...

-Percy ! intervint ma mère avec force. Tu viens avec nous ! Tu dois aller au camp: tu seras en sécurité. Et c'est là que ton père voulait t'envoyer !

-Je... je vous rejoins maman. Je te le promets. Maintenant allez-y !

Je relâchai ma prise sur le poignet d'Annabeth et la poussai vers la porte du balcon. Comme si la créature de l'autre côté avait senti notre fuite, le mur tout entier explosa, laissant place au chien le plus énorme que je n'avais jamais vu. Énorme, féroce et effrayant !

-ALLEZ-Y ! criai-je en sortant mon épée.

Je ne me retournai pas pour m'assurer qu'ils obéissaient. J'étais un peu trop occupé à chercher le meilleur moyen de me battre contre le chien qui bavait sur la moquette.

-Heu... gentil toutou. Gentil...

Ça ne marcha pas: le chien sortit les dents, son grognement fit trembler les murs.

-Heu... madame Dodds ? dis-je, pas trop fort de peur que si je criais, le chien ne m'attaque. Vous pouvez rappeler votre toutou ? Je vais me rendre !

-Ah ! Quelle bonne décision Percy Jackson !

Le chien disparut aussitôt, mais la porte de l'entrée explosa à son tour, laissant place à une créature bien plus effrayante.

Ok. Annabeth et Groover avaient eu raison: j'étais complètement fou !

Madame Dodds ressemblait maintenant à une chauve-souris géante. Elle avait des ailes immenses et un corps tout plissé. Moi qui croyais qu'elle ne pouvait être plus affreuse qu'en professeure !

-Range ton arme, siffla-t-elle en fixant son regard sur mon épée. Et rejoins-moi. Je ne te ferai pas de mal. Mon maître te veut en vie. Mort, tu ne lui aies plus d'aucune utilité.

-Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il attend de moi ? demandai-je en m'accrochant à mon arme.

Je n'étais pas si idiot que madame Dodds semblait le croire.

-Tu es le fils de l'un de ses ennemis. T'avoir dans son camp pourrait faire pencher la balance en sa faveur.

Je baissai mon arme, la gardant le long de mon corps.

-Ok. Je suis près à rencontrer le Seigneur des enfers. Est-ce que... il me laissera partir si je décide de ne pas me rallier à sa cause ?

Madame Dodds eut un ricanement à donner des frissons.

-Bien sûr que non mon chou.

-C'est ce que je craignais !

Je m'élançai alors vers la porte en verre qu'Annabeth avait laissé ouverte et je sortis sur le balcon. J'espérais vraiment que les autres avaient eu le temps de s'enfuir très loin. Je passai par-dessus la balustrade et laissai pendre mes jambes. Je me balançai quelques secondes, sautant sur le balcon du dessous au moment même où je sentis les serres de Madame Dodds agripper mes mains. Elle poussa un cri de rage et je l'entendis s'élancer dans le ciel. Bien sûr: elle avait des ailes. Elle pouvait donc voler.

Logique. Logique, mais mauvais pour moi.

Plutôt que de descendre sur l'autre balcon dessous, je pris le manche de mon épée pour détruire la porte en verre devant moi. Je n'eus besoin que de deux bons coups et je dois avouer que je fus moi-même surpris par ma force. La vitre se fracassa, me libérant le passage.

Désolé pour mes voisins, mais c'était plutôt urgent là ! J'entrai dans leur appartement, passai devant les deux parents qui regardaient la télévision avant mon intrusion. Ils me fixaient, les yeux exorbités, encore sous le choc de ma fracassante entrée.

-Hey ! Mais que fais-tu...

L'homme se releva, mais j'étais déjà loin.

-DÉSOLÉ ! lançai-je en sortant de leur maison. JE VOUS REMBOURSERAI TOUT ÇA !

Un jour... ajoutai-je pour moi-même. Si je sors vivant de cette histoire. Je descendis les escaliers à toute vitesse, mais quand je sortis de l'immeuble, madame Dodds m'attendait devant la porte. Son sourire sadique ne me disait rien de bon.

-Tu me déçois Percy Jackson. Tu as brisé ta parole... et même si mon maître te veut en vie, cela ne veut pas dire que je dois te ramener avec tous tes membres.

Elle lança de nouveau ce cri à glacer le sang, puis vola vers moi, griffes sorties. Je me laissai tomber au sol au moment où elle passa au-dessus de moi, ses serres tendues et elle me manqua de peu. Je rebondis aussitôt sur mes pieds, mes mains resserrant leur prise autour de la garde de mon épée. Un petit coup. Il suffisait que j'arrive à la toucher juste un peu et elle disparaîtrait en fumée. Madame Dodds chargea de nouveau vers moi avec un grondement inhumain. Cette fois, je la laissai venir à moi. J'attendis que ses griffes attrapent mon chandail et alors seulement, je fis un moulinet avec mon épée. La lame toucha l'épaule de madame Dodds qui explosa aussitôt en gerbe de poudre jaune.

Mais j'eus à peine le temps de reprendre mon souffle et de penser "trop facile" que déjà, le bruit du battement d'ailes de chauve-souris me fit sursauter. Mais c'était impossible ! Je venais juste d'éliminer Madame Dodds ! Je levai les yeux vers le ciel. Cette fois, ce n'était pas une, mais deux femmes-souris qui volaient vers moi.

-Il y en a combien des comme ça ? grognai-je, énervé.

Je n'eus pas besoin de me battre contre elles, même si j'étais certain de l'emporter, parce que la voiture de ma mère s'arrêta à côté de moi dans un crissement de pneus.

-Monte Percy, cria Annabeth, assise sur le siège conducteur.

J'obéis sans me poser de question, m'asseyant à l'avant à côté d'elle, mon arme toujours à la main. Grover, sur le siège arrière, nous tournait le dos, ses yeux fixés sur les deux jumelles de Madame Dodds.

-Les trois Bienveillantes ! Il a envoyé les trois Bienveillantes, répétait-il d'une voix tremblante.

La voiture fit un saut vers l'avant alors qu'Annabeth appuyait sur l'accélérateur. Elle essayait du mieux qu'elle le pouvait d'avancer à toute vitesse dans le trafic New-Yorkais, mais on voyait qu'elle n'avait pas l'habitude.

-Elles nous rattrapent ! hurla Grover, d'un ton si aigu que je grimaçai.

-Ça va aller, tenta de la rassurer Boucle d'or. On a qu'à arriver jusqu'à la colonie.

-C'est ce qu'on se disait la dernière fois aussi et tu te souviens comme ça s'est terminé !

-Où est cette colonie ? Et... où est maman ?

Annabeth et Grover échangèrent un regard que je ne compris pas.

-Elle... ta mère ne pouvait pas nous accompagner. Comme c'est une mortelle, elle ne peut pas passer les barrières de la colonie. Je lui ai dit de se cacher: elle est plus en sécurité loin de nous.

Je déglutis difficilement, une boule dans la gorge. Je m'en allais dans une colonie dont j'ignorais tout pour je ne savais combien de temps et je n'avais même pas pu dire aurevoir à ma mère.

-Elle est où cette fichue colonie ?

-À Long Island.

-Il faut prendre le transport en commun. Il y a plein de façon de se rendre sur Long Island. On ne réussira pas à les semer avec la voiture !

Annabeth me jeta un coup d'oeil, comme si elle était furieuse que ce soit moi qui aie eu cette idée, puis elle hocha la tête.

-Tu as raison. Si on les oblige à revenir sur la terre ferme, ça nous donnera un avantage.

-Le métro ! Si on prend le métro, elles auront du mal à nous suivre parmi la foule !

-OK. Je me range dès que je vois une entrée... tu sauras comment aller jusqu'à Long Island ? me demanda-t-elle, visiblement mal à l'aise de demander de l'aide.

J'haussai les épaules, faussement désinvolte.

-Hey ! Je suis un vrai New-Yorkais ! Bien sûr que je sais comment me rendre à Long Island en métro ! Et il devrait y avoir une entrée pour le métro dans quelques secondes...

Juste comme je finissais ma phrase, je vis en effet la pancarte écrit Metro. Annabeth poussa un juron en grec ancien qu'étrangement je compris parfaitement.

-Il n'y a pas de place ici pour se garer.

-On s'en fou, grognai-je en roulant des yeux. Abandonnons la voiture ici... on aura l'avantage de l'effet de surprise.

Annabeth me lança un regard assassin.

-Ne me dis pas quoi faire !

-Pas le choix: tu ne trouves pas par toi-même ! répliquai-je du tac au tac.

-Je vis à la colonie depuis que j'ai 7 ans ! J'ai été formé pour affronter des situations comme celle-ci !

-Ah ! Et combien en as-tu affronté jusqu'à maintenant ?

Son visage s'empourpra et elle pinça les lèvres. Je sus que j'avais visé dans le mile.

-Alors ? insistai-je.

-Je suis la fille d'Athéna, déesse de la sagesse et la stratégie guerrière. Imaginer des plans, c'est mon domaine.

-Vraiment ? Athéna ? Surprenant ! J'aurais plutôt cru... je sais pas moi... Hermès ? Dianysos ? ou même un de ces Dieux mineurs qui n'a presque pas de pouvoir...

-Tu es vraiment le garçon le plus agaçant que...

-Heu.. les gars ? nous interrompit timidement Grover. On est passé tout droit.

Ce fut à mon tour de pousser un juron, en français cette fois.

-Pas grave. Il y en a à tous les coins de rue ici !

-On aura pas le temps: elles sont sur nous, cria mon ami.

Une secousse secoua méchamment la voiture et je devinai que l'une des chauve-souris géante s'était posée sur le toit. Une deuxième secousse m'envoya valser contre la fenêtre et je poussai un grognement furieux: ces maudites créatures commençaient à m'agacer royalement.

-Elles vont nous attraper avant même que nous ayons fait un pas ! On ne peut pas s'arrêter maintenant !

-Tu t'arrêtes à la prochaine entrée, comme prévu, ordonnai-je d'un ton qui n'admettait pas la réplique. Je m'occupe des monstres !

J'ouvris ma fenêtre, pris mon épée, puis fis de mon mieux pour grimper sur le toit de la voiture de ma mère qui me tuerait si elle me voyait à cet instant.

-Qu'est-ce que... il est fou ! entendis-je Boucle d'or dire.

-Non. Seulement légèrement impulsif.

Je n'écoutai pas plus leur conversation parce que les deux folles furieuses se jetèrent sur moi. Je les fis battre en retraite avec mon épée, mais je me doutais que je ne tiendrais pas longtemps. La voiture bougeait trop rapidement pour que je sois solide sur mes pieds et comme mes adversaires pouvaient voler, elles avaient un sérieux avantage. Chaque fois que je passais près de les toucher avec ma lame, elles s'envolaient pour éviter mes coups.

Mon plan était simple: les attaquer aussi longtemps que nécessaire pour les empêcher de m'attaquer à leur tour... puis les occuper seulement le temps que Grover et Annabeth entrent dans la bouche de métro. Ensuite, il ne me resterait plus qu'à courir comme si ma vie en dépendait (ce qui était le cas) en espérant arriver à les semer. Ce n'était pas gagné d'avance.

La voiture s'arrêta enfin, en plein milieu de la rue, provoquant quelques coups de klaxon, et je vis Grover détaler bien plus vite qu'un humain normal n'aurait pu le faire. Mais où était donc Annabeth ?

Je sentis une serre se refermer sur mon chandail et lorsque je levai mon épée pour repousser mon assaillant, une autre paire de griffe attrapa mon poignet. Mon moment de distraction allait me coûter cher.

-Beau combat mon chou, dit l'une des créatures avec une voix identique à celle de Madame Dods. Mais complètement inutile.

-Pas totalement, s'écria une voix sur ma gauche.

Et la créature qui avait parlé explosa sous mes yeux ébahis. Malgré mon étonnement, je n'avais rien perdu de mes réflexes et maintenant que mon bras était libre, je m'en servis pour réduire la dernière créature en poussière. Je pris quelques secondes pour reprendre mon souffle, puis sautai en bas de la voiture.

-Pas mal Boucle d'or, lançai-je en regardant autour de moi à la recherche d'un indice qui me révélerait où était Annabeth.

-Pas mal ?

La voix surgit, à quelques pas de moi.

-Je te signale que je viens de te sauver la vie !

-Mouais. Si on veut. Allons retrouver Grover maintenant ! ajoutai-je aussitôt, sentant qu'elle avait envie d'argumenter.

Annabeth enleva sa casquette et je l'entraînai dans les escaliers bondés qui menaient au rail de métro. Je donnai les dernières pièces qui me restaient pour passer les barrières, puis je tentai de retrouver Grover dans la foule tout de même nombreuse à cette heure du soir.

-Lorsqu'on l'aura retrouvé, est-ce qu'on retourne à la voiture ? demandai-je.

-Non. On suit le plan, comme prévu. Lorsqu'elles reviendront, les bienveillantes auront plus de mal à retrouver notre trace dans le métro qu'avec la voiture de ta mère !

-Attends ! Attends ! Quand elles reviendront ?

Je la fixai, sans y croire.

-Elles sont mortes, non ?

Annabeth poussa un soupir et secoua la tête, dépitée. Je dois avouer que je l'étais aussi à l'idée que les batgirls allaient revenir !

-Mais je les ai vu se changer en poussière ! protestai-je avec force.

-Les montres ne meurent jamais Percy. Lorsqu'un héros les tue, ils retournent au Tartare où ils se reforment lentement. Certains mettent plusieurs centaines d'années pour y arriver. Ce n'est pas le cas des Bienveillantes ! Elles sont au service du Dieu des morts lui-même...

-Super ! Et si elles m'avaient tué, je serais mort définitivement ou je me serais reformé ?

-Mort et enterré. Définitivement. Heureusement, ce n'est pas arrivé !

Je levai un sourcil, étonné.

-Heureusement ? répétai-je, d'un ton moqueur.

À mon grand étonnement, Annabeth rougit, comme si ma question la mettait mal à l'aise.

-Je me serais fait taper sur les doigts si tu étais mort alors que je devais te protéger et te ramener à la colonie. On a besoin de toi là-bas alors ce n'est pas le temps de te faire tuer.

Je levai les yeux au ciel, en souriant, amusé.

-Je vais faire de mon mieux pour ne pas crever !

-Hey les gars ! cria Grover, en agitant les bras dans tous les sens, pris au milieu de la foule qui se dirigeaient vers le métro allant à Manhattan.

Annabeth se dirigea vers lui et je lui emboîtai le pas, marchant à ses côtés.

-Au fait, dis-je à voix basse en fixant le sol, merci de m'avoir sauvé la vie.

Elle se tourna vers moi, étonnée, puis un sourire éclaira son visage. C'était le premier véritable sourire qu'elle avait depuis notre rencontre et je dois avouer qu'elle était plus que jolie comme ça. Belle. Elle était belle. Je ne trouvais pas d'autres mots pour la décrire.

-Je ne dirai pas que ça m'a fait plaisir, mais... ce n'était rien. Entre demi-dieux, on doit se soutenir !

-Ouais, j'imagine. Et il y en a beaucoup des demi-dieux à cette colonie ?

Le visage d'Annabeth se ferma aussitôt.

-Beaucoup moins maintenant. La guerre nous a divisés.

J'aurais aimé lui demander plus d'explication, je les méritais après tout, mais comme nous arrivions à côté de Grov, je décidai de me taire. Je ne voulais pas ranimer l'animosité entre mon meilleur ami et Boucle d'or. Notre bataille leur avait fait oublier.

En apparence, du moins.

-Qu'est-ce qui s'est passé les gars ? demanda nerveusement mon ami en jetant des coups d'oeil autour de lui.

Ce qui était inutile puisque personne ne semblait faire attention à ses jambes de chèvre. J'imagine qu'à New-York, les gens avaient vu des choses plus étranges qu'un adolescent déguisé en bouc !

-Elles sont ko. Pour l'instant.

-Parfait.

-Le métro pour Staten Island passe tous les 15 minutes. On a qu'à attendre un peu et...

-En parlant de ça, m'interrompit Grover, je crois qu'on devrait prendre une autre direction.

Il semblait de plus en plus nerveux.

-Quoi ? s'écria Annabeth, aussitôt sur la défensive.

-Où veux-tu aller ? demandai-je, beaucoup plus zen.

-On prend le métro pour se rendre à la gare... puis on embarque dans un train jusqu'au... jusqu'à une autre destination, loin de New-York. Là où se cachent mes alliés. Il faut que tu viennes avec nous Percy, on a besoin de demi-dieux comme toi pour combattre !

-NON ! Percy doit venir avec moi à la colonie ! Il doit nous aider à arrêter cette guerre ! s'opposa aussitôt Annabeth.

-C'est en m'accompagnant qu'il va contribuer à arrêter la guerre entre les Dieux !

Mon ami mit sa main, ou doit-on dire sa patte?, sur mon épaule.

-Je ne peux rien t'expliquer pour l'instant, mais tu dois me faire confiance Percy. Viens avec moi.

Je fixai Grover, me sentant coupable de ce que j'étais sur le point de faire, mais... je sentais que c'était la bonne chose. Je devais aller à la colonie. C'est ce que ma mère voulait... c'était ce que mon père avait voulu. Et peut-être même que j'allais le rencontrer.

-Je te fais confiance Grov, mais je dois accompagner Annabeth. Il faut que j'aille à cette colonie, que je comprenne... que je sache qui est mon père...

Boucle d'or poussa un soupir, soulagée et Grover me jeta un regard de chien battu qui me fit me sentir encore plus mal.

-Je suis désolé vieux...

-Alors je t'accompagne.

-Heu... tu es certain ?

-Grover, intervint Boucle d'or, tu sais ce qu'ils vont te faire si tu reviens... ils n'ont pas de pitié pour les traîtres...

-Je prends le risque ! Je viens avec Percy: je suis son protecteur.

Nous échangeâmes un regard et je hochai la tête. À la vérité, j'étais soulagé que Grover m'accompagne. Je savais que je pourrais compter sur lui en cas de problème. Pour ce qui était de sa punition, on pourrait sûrement s'arranger en temps et lieux. Les Dieux ne devaient pas être si mesquins, non ?

Le métro arriva alors dans le boucan habituel et lorsque les portes s'ouvrirent devant nous, je fus le premier à entrer.

"C'est parti ! "


C'est fini pour aujourd'hui, mais comme mentionné avant le chapitre, je vais poster le chapitre 5 avant la fin des vacances des fêtes. J'espère que vous avez aimé et à bientôt ! ;)
lucile95

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par lucile95 »

Super chapitre ! :D Tu rends la mère de Percy vraiment drôle ! :mrgreen: Vivement la suite !!!
percabeth76

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par percabeth76 »

J’adore ton histoire! Préviens moi dès que t'as écrit la suite,stp.
J'ai trop envie de savoir ce qui va se passer en suite.
sweetmel

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Re: Percy Jackson et la guerre des Trois

Message par sweetmel »

Merci Percabeth et Lucille pour vos commentaires ! :D
Je suis un peu en retard, les vacances des fêtes sont terminées depuis une semaine mais je vous poste la suite, en espérant que vous me pardonnerez cette étourderie ! ;) J'espère que vous avez passé de belles fêtes et je vous souhaite une belle année 2013 ! ;) C'est un chapitre avec beaucoup moins d'Action et plus de blabla. Blabla nécessaire pour bien comprendre l'histoire. Vous trouverez donc réponse à toutes les questions que vous vous posez. Ou presque.

Je vous souhaite une bonne lecture ! On se retrouve en bas !

CHAPITRE 5

Nous n'étions partis que depuis quinze minutes et déjà, je me demandais si j'avais pris la bonne décision. Comme d'habitude, j'avais agi sur un coup de tête, une impulsion, sans vraiment prendre le temps de réfléchir. L'air nerveux de Grover, qui avait même commencé à mâcher son sac à dos juste avant de s'endormir, la tête contre la vitre et la bouche grande ouverte, me faisait douter. Et si les Dieux n'étaient pas "gentils" ? S'ils punissaient Grover de mort ou quelque chose dans ce genre ? Si mon père était carrément naze et que finalement, je regrettais de l'avoir rencontré ?

Le trajet jusqu'au plus près de la pointe de Long Island prenait plus d'une heure... il me restait encore 45 minutes à me prendre la tête.

-Tu as pris la bonne décision, lança Boucle d'or, comme si elle lisait dans mes pensées.

Assise à côté de Grover, face à moi, elle me fixait de son regard orageux.

-J'en suis pas si sûr, marmonnai-je en réponse.

Je poussai un soupir, puis me laissai tomber dans mon banc, allongeant mes jambes pour les placer à côté d'elle, croisées.

-Surtout ne te gêne pas.

-Mais je n'en avais pas l'intention !

Elle grogna, mais ne dit rien, n'ayant sûrement pas envie de débuter une nouvelle dispute. Dommage.

-Parle-moi de la colonie. Je dois m'attendre à quoi ?

-C'était un endroit vraiment chouette avant, répondit Annabeth, l'air nostalgique. Les enfants de Demi-Dieux pouvaient y vivre, apprendre à se battre, recevoir des quêtes. C'était le seul endroit où nous étions en sécurité et ou l'on pouvait se sentir... chez soi !

Elle se tut, perdue dans ses pensées. J'attendis un instant, mais la patience n'était pas mon point fort alors j'insistai:

-Et maintenant ?

-À l'origine, il y avait douze bungalows. Ils représentaient les...

-Les douze Dieux de l'Olympe ? devinai-je.

Ce qui sembla l'agacer royalement. Je lui sortis mon plus beau sourire.

-C'est ça ?

-Oui, mais si tu veux que je te raconte, tu vas devoir me laisser parler.

-D'accord, d'accord. Pas besoin de t'emporter Boucle d'or !

Elle me lança un regard assassin, mais ne me reprit pas sur son surnom. Elle commençait peut-être à s'y faire.

-Donc il y avait douze bungalows, pour douze Dieux de l'Olympe. Ils n'étaient pas tous habités parce que certaines Déesses ont fait voeu de chasteté et que les trois Grands avaient fait un pacte, promettant de ne plus avoir d'enfants avec des mortels. Le bungalow d'Hermès étaient le plus nombreux: tous les indéterminés y habitaient et les enfants de Dieux mineurs aussi...

-Les indéterminés ? ne pus-je m'empêcher de demander.

-Ceux qui ignorent qui est leur parent divin, soupira-t-elle en réponse. Ils étaient une vingtaine en tout à s'entasser dans le bungalow d'Hermès lorsque je suis arrivée, il y a presque 10 ans. Maintenant, il ne reste plus que les deux fils d'Hermès. Les autres ont tous désertés. C'est la même chose pour les enfants d'Héphaïstos. Un matin, on s'est levé et ils avaient disparus. Sur ordre de leur père sûrement, lorsqu'il a changé de camp. Et les enfants d'Aphrodite, bon ce n'est pas une grosse perte, mais quand même ! Je n'aurais jamais cru que cette Déesse de rien du tout allait nous trahir pour rejoindre son mari ! Ils ne sont pas en très bons termes habituellement, il n'accepte pas vraiment le fait qu'elle le trompe avec Arès...

Je levai les mains en l'air pour faire taire ce long monologue. Annabeth comprit le message : elle ferma enfin sa bouche et me lança un regard surpris. Ouf ! Il était temps ! Je commençais à avoir mal à la tête !

-Ne le prends pas mal surtout, mais... je n'écoute plus depuis que tu as parlé des fils d'Hermès ! C'est plutôt dur à suivre et j'ai l'impression que tu racontes tout à l'envers !

-Humpf ! Pas du tout ! C'est toi qui ne te concentres pas !

Elle avait pris un ton froid et dur, en croisant les bras sur sa poitrine. Il était évident que je l'avais vexé.

-Pourquoi est-ce qu'on ne peut jamais rien vous dire sans que vous en faîtes un drame ? demandai-je, pour moi-même, en levant les yeux au ciel.

-À qui le vous fait-il référence ?

-Vous, les filles !

-Ne me compare pas à ta petite amie, cracha-t-elle d'un ton insulté qui me surpris.

-Ce n'est pas à elle que je te comparais... mais à toutes les autres filles ! Rachel, elle, est différente !

-Qu'est-ce que c'est supposé vouloir dire ?

-Rien d'autre que ce que j'ai dit : Rachel et toi, vous êtes à l'opposée l'une de l'autre ! C'est tout !

-Et ta Rachel, sera-t-elle heureuse d'apprendre que tu es parti sans lui dire ?

Je me renfrognai, ignorant volontairement sa question. Je n'avais pas envie de parler de ça. Je savais que Rachel comprendrait, si elle ne savait pas déjà ce que j'avais fait: j'étais prêt à parier qu'elle l'avait vu dans l'une de ses visions. Il n'empêche, je me sentais tout de même coupable d'avoir pris la fuite comme ça.

Je ramenai mon attention vers Annabeth qui m'ignorait, faisant comme si je n'existais pas.

-Je suis désolé Boucle d'or...

De nouveau, elle me fusilla du regard et je me repris:

-Annabeth. Je suis désolé Annabeth, je ne voulais pas te vexer. Je dis toujours ce que je pense, sans vraiment réfléchir avant. Tu vas devoir t'y faire ! Et même si tu sembles me détester, bien que j'ignore pourquoi...

-Ce n'est pas ça ! protesta-t-elle aussitôt, ce qui me rassura pour une raison obscure. Je ne te déteste pas. C'est seulement que tu es tellement agaçant parfois !

-Ouais, ça, j'avais compris. Merci. Mais même si je t'agace et que tu me tombes sur les nerfs, je suis quand même ici. Je t'ai fait confiance et je t'ai suivi: ça ne mérite au moins quelques réponses, non ?

Elle haussa les épaules, mais ramena ses yeux troublants vers moi.

-Parle-moi de la guerre, murmurai-je, pour ne pas être entendu des autres passagers. Qui est en guerre et quel rôle suis-je supposé jouer dans tout ça ?

Annabeth s'avança au bout de son siège et se pencha vers moi. Je l'imitai, me retrouvant ainsi à quelques millimètres à peine de son visage.

-Ça a commencé il y a deux ans, lorsque l'éclair a été volé.

-L'éclair ? Tu veux dire...

-L'éclair du roi des Dieux. Le centre de son pouvoir. Il avait disparu. Bien sûr, il a accusé son frère, celui qui règne sur la mer, de l'avoir volé dans le but de prendre sa place sur le trône. Et le frère en question croyait que son autre frère, celui qui reste sous terre, l'avait fait dans le seul but de le faire accuser et de déclencher une guerre entre les Dieux. Finalement, trois demi-Dieux sont partis en Quête, à la recherche de l'Éclair et ils l'ont ramené à temps pour éviter le pire. On a jamais su le fin mot de l'histoire; on a jamais découvert qui l'avait volé, alors même s'ils ont fait la paix, la relation restait tendue entre les trois Grands.

-Mais ça toujours été le cas, non ? Il y a toujours des querelles entre eux... enfin, dans les histoires !

-Oui, mais là, c'est différent. Zeus et Poséidon se sont déclarés la guerre. Ils ont obligés les autres Dieux a choisir leurs camps. Hadès a choisi son propre camp: il est furieux d'être toujours mis de côté et il veut lui aussi régner sur l'Olympe ! Le ciel et la mer se battent... et ils sont prêts à tout pour l'emporter ! Ils se fichent des conséquences que cela peut avoir sur le monde des mortels !

Elle était si énervée qu'elle en oubliait même de ne pas prononcer leurs noms, alors qu'elle ne cessait de me casser la tête avec ça depuis notre rencontre ! Je décidai de ne pas relever, ayant trop de questions qui me passaient par la tête.

-Donc, les trois Grands sont en guerre pour le règne de l'Olympe. Et Athéna ? Elle a décidé de se ranger auprès de...

-Son père, bien sûr. Elle n'a pas une très bonne relation avec les deux autres, particulièrement Poséidon. D'ailleurs, la colonie des sangs-mêlés est sous le contrôle de Zeus. C'est pour ça que tous les enfants de ceux qui ont changé de camp ont pris la fuite.

-Attends une minute !

Une pensée horrible venait de traverser mon esprit.

-Et si je suis l'enfant de... Héphaïstos par exemple ? Que vont-ils me faire ? Je ne crois pas qu'on m'accueillera à bras ouverts !

-Tu te trompes: nous essayons de ramener les demi-dieux dans notre camp: tous les demi-dieux, pour faire pencher la balance entre notre faveur. Si tu décides de rester avec nous, et si tu ne nous trahis pas, tout le monde sera ravi de ton arrivée. Peu importe qui est ton parent divin.

-Et Grover ? Pour qui se bat-il ? Poséidon ?

Vu ce qu'il avait dit d'Hadès chez moi, je doutais qu'il se soit rangé dans son camp. Annabeth se retourna un instant pour jeter un coup d'œil à notre ami endormi.

-Les esprits de la nature qui peuvent se déplacer et tous les satyres ont rejoint la seule Déesse neutre dans ce conflit: dame Artémis.

-Mais... Grov a dit qu'ils avaient besoin de moi pour combattre !

-Artémis a une idée bien à elle sur la cause de cette guerre, m'expliqua Annabeth qui semblait soudain mal à l'aise, j'irais même jusqu'à dire nerveuse. Elle croit que les trois camps ont un ennemi en commun; un ennemi trop content de les voir s'entretuer.

-Qui ça ?

Annabeth secoua la tête, son regard me suppliant de ne pas insister.

-Je l'ignore. Personne n'a jamais voulu nous le dire, mais c'est un ennemi si effrayant que les autres Dieux refusent d'en entendre parler.

-Mais tu as une petite idée, non ?

Je penchai la tête de côté pour pouvoir me rapprocher encore un peu d'elle, si près que nos nez se frôlaient.

-On ignore même si ce que dit Artémis est vrai, murmura-t-elle d'une voix étrangement rauque. Zeus, lui, n'y croit pas.

-Mais je paris que ta mère, elle, y croit.

-Elle essaie de ramener son père à la raison, quand elle a le temps. Parce qu'elle est tellement occupée à nous défendre contre les attaques de nos ennemis qu'elle n'a pas souvent l'occasion de le faire.

-Si elle croit qu'Artémis a raison, alors pourquoi se battre contre elle ?

-Nous ne nous battons pas contre elle. Mais nous ne nous battons pas avec elle. Nous devrions prendre la moitié de nos effectifs, déjà pas si nombreux, et nous serions assuré de perdre la guerre des Trois.

-Et moi ? Pourquoi t'être autant battue pour que je rejoigne votre camp ?

Elle rougit, lui donnant un air adorable. Je souris, presque malgré moi, et son visage s'enflamma encore un peu.

-Ce n'est pas moi ! protesta-t-elle. Ce n'est pas moi qui voulais... je veux dire... on m'a demandé de te ramener à tout prix à la colonie. Je... j'ai... j'ignore pourquoi !

-Hey les mecs ! dit soudain la voix endormi de Grover. Est-ce qu'on est arrivé ?

Je me reculai précipitamment, tout comme Annabeth, me sentant comme si je venais d'être pris en flagrant délit.

-Dans quelques minutes Grov. Tu peux... heu... dormir encore.

-Ok vieux.

Puis il poussa un profond ronflement et retomba dans le sommeil. J'échangeai un regard amusé avec Boucle d'or, mais je me détournai rapidement, me sentant encore une fois coupable.

J'avais bien été pris en flagrant délit. J'avais flirté avec elle, moi qui ne flirtais jamais avec les filles. Je veux dire... jamais, comme dans jamais. C'est Rachel qui avait tout fait pour qu'on se mette ensemble. J'étais trop coincé pour faire un pas vers elle. Pourtant, j'avais essayé de charmer Annabeth pour qu'elle réponde à mes questions. Je l'avais fait sans le réaliser, mais je me sentais quand même minable. Et le pire dans tout ça, c'est que ça avait fonctionné !

-Heu... une fois arrivé, on en aura pour au moins une heure de marche, lança-t-elle pour briser le silence pesant qu'il y avait entre nous.

Je lui jetai un regard en biais et vis qu'elle passait une main nerveuse dans ses cheveux bouclés.

-J'espère que la bataille ne t'a pas trop épuisé.

J'haussai les épaules; je me sentais en pleine forme.

-Pas du tout. J'ai l'habitude maintenant.

Elle hésita un instant, comme si elle se demandait si elle avait envie de relancer la conversation avec moi, puis elle me demanda, brûlant visiblement de curiosité:

-Alors c'est arrivé souvent... que tu doives combattre des monstres ?

-Quand j'étais petit, il est arrivé quelques trucs étranges, mais aucune attaque. Puis en vieillissant, c'est devenu plus fréquent. Depuis l'année dernière, je passe rarement un mois sans une attaque en règle.

-Je ne comprends toujours pas comment tu as fait pour survivre aussi longtemps ! Même avec ta force et ton épée. D'ailleurs, comment as-tu eu ton épée ?

Je sortis mon stylo-bille de ma poche pour l'observer, me rappelant le jour où je l'avais trouvé. C'était il y a deux ans. Comme souvent, je m'étais levé en retard pour les cours et j'avais fourré mes cahiers et mes crayons à toute vitesse dans mon sac à dos. Au moment de sortir de ma chambre, j'avais marché sur un stylo que j'avais oublié. Je l'avais ramassé et l'avais mis dans ma poche de pantalon.

Cette journée-là, j'avais été attaqué par un géant à un oeil qui était cannibale. Il était vraiment fort et il m'avait envoyé contre le mur. Le stylo avait roulé hors de ma poche et en désespoir de cause, je m'en étais emparé. Peut-être que je pouvais lui planter dans son immense oeil ? Mais au moment où il avait touché ma main, pile à l'instant où le cyclope s'élançait pour me bouffer, le stylo s'était transformé en une longue épée de bronze.

J'ignorais donc d'où venait mon épée, mais depuis que je l'avais reçue, je ne m'en étais jamais départi. Elle m'avait sauvé la vie plus d'une fois. Je l'expliquai à Annabeth qui resta un long moment songeuse.

-J'ai l'impression que c'est un cadeau d'un Dieu qui connaissait ton existence et voulait t'aider.

-Mon père ?

-Peut-être bien.

Le métro arriva enfin à destination. Je réveillai Grover à la hâte et je sortis derrière les quelques passagers encore présents.

-Et maintenant ? demandai-je à mes compagnons. Où va-t-on ?

-Il faut continuer vers le Nord, sur les petites routes jusqu'à la forêt et on arrivera à la limite de la colonie.

Il nous restait beaucoup de chemin à faire, et la nuit était tombée: nous nous mîmes donc en route, marchant d'un pas rapide en silence parce que toute conversation nous aurait ralenti. Je craignais une nouvelle attaque, un nouvel obstacle, mais lorsque nous nous sommes engouffrés dans une route plus étroite, bordée de fermes et de collines boisées, rien encore ne nous avait attaqué.

-Allez ! Nous y sommes presque ! nous encouragea Annabeth avec un sourire, heureuse d'être de retour chez elle.

Grover, lui, semblait de plus en plus angoissé à mesure que nous approchions de la colonie. Il n'arrêtait pas de lâcher de drôles de bêlements. Je posai ma main sur son épaule, soucieux.

-Si tu as changé d'avis, tu peux faire demi-tour. Je comprendrais que tu n'es pas envie de faire face à la colère de Zeus.

-Bêêêê ! Je ne te laisserai pas tomber Percy !

-Je suis heureux que tu viennes avec moi. Juste que je voudrais pas que tu aies des ennuis par ma faute !

-Ça va aller, intervint Annabeth. Je suis certaine que tout le monde sera heureux de revoir Grover. Il sera bien accueilli. On fera tout en notre pourvoir pour que ce soit le cas !

C'était loin de ce qu'elle avait dit un peu plus tôt, mais je compris qu'elle voulait seulement calmer les angoisses de notre ami. Elle me lança un regard sans équivoque et j'acquiesçai aussitôt.

-Bien sûr ! On expliquera à tout le monde que tu as changé de côté et que tu veux te battre avec nous maintenant.

-Bonne idée ! s'exclama Annabeth. On a qu'à dire qu'on a croisé Grover par hasard, alors que je te ramenais vers le camp. Il cherchait à rejoindre la colonie...

-C'est gentil les amis, mais je n'ai pas envie de mentir.

-Grov ! Il faut que tu mentes...

-Les Dieux savent toujours ce que tu as en tête Percy. Non. Je vais dire la vérité et affronter les conséquences. Je suis persuadé que le Seigneur Zeus sera... compréhensif.

Mais il était loin d'en sembler persuadé et je me faisais toujours du souci pour lui lorsqu'Annabeth pointa un doigt vers une colline où trônait un pin immense et elle m'expliqua que c'était les limites de la colonie.

-Est-ce que c'est...

-Un dragon ? m'interrompit Annabeth en souriant. Oui. Allez, viens !

Sûrement sans en avoir conscience, elle me prit la main et m'entraîna aux pas de course vers mon nouveau chez moi. Je passai devant l'immense arbre où était enroulé le dragon, dormant paisiblement, et je me retrouvai devant un comité d'accueil :une vingtaine de jeunes nous attendait, leurs armes pointées vers nous. Instinctivement, mes doigts se resserrèrent sur ceux d'Annabeth et je la repoussai derrière moi. Je l'entendis pousser un soupir d'agacement devant mon attitude, mais je ne lui accordai aucune attention. Je portai ma main à ma poche pour en sortir mon arme. Les doigts d'Annabeth se posèrent sur mon bras pour m'en empêcher.

-Non Percy, me souffla-t-elle. Ne fais pas ça.

-Dis-leur de baisser leurs armes, grognai-je en réponse.

La ligne de demi-dieux se sépara en deux pour laisser passer un homme immense... non, ce n'était pas un homme. Il avait la tête et le torse d'un homme, mais le reste de son corps était celui d'un cheval. Un centaure.

-Ah ! Annabeth, ma chère !

Il fit un sourire, heureux de la revoir, puis posa son regard sur moi.

-Tu as réussi ta mission ! Tu ramènes même un pensionnaire supplémentaire !

Je sentis Grover gigoter dans mon dos.

-Heu... bonsoir Chiron.

-Grover, je suis ravi de te revoir. J'imagine que tu m'expliqueras la raison de ta présence ici plus tard. Combattants, vous pouvez baisser vos armes. Personne ici n'est un ennemi.

Les jeunes derrière lui s'exécutèrent et la plupart s'éloignèrent alors que le centaure, Chiron, s'avançait vers nous. Je baissai ma main, n'ayant aucune envie de me battre contre lui, mais les doigts d'Annabeth restèrent fermement accrochés dans ma chair. Je grimaçai.

-Hey Boucle d'or ! Tu peux me lâcher: je n'ai pas l'intention d'attaquer quelqu'un.

-Oh ! Oui... hum... désolée.

Elle me lâcha et recula d'un pas. Chiron s'arrêta face à moi et m'examina longuement, les sourcils froncés, avant qu'un sourire bienveillant n'éclaire son visage.

-Bienvenue à la colonie...

-Percy. Percy Jackson, monsieur. Heu... centaure... enfin... voyez !

Heureusement, il ne semblait pas être rancunier et ma maladresse le fit rire.

-Percy. Nous t'attendons depuis un moment maintenant. Viens avec moi à la Grande Maison: quelqu'un veut absolument te voir.

-Heu, d'accord.

Je jetai un coup d'oeil par-dessus mon épaule, à Grover et Annabeth qui m'encouragèrent d'un signe de tête, puis je suivis Chiron. Je descendis la colline et traversai la colonie. Comme nous étions arrivés en plein milieu de la nuit, je ne pus rien voir d'intéressant, hormis des silhouettes de ce qui devait être les bungalows. Je devrais attendre le lendemain sûrement pour la visite guidée ! J'arrivai finalement devant une grande maison qui ressemblait à une ferme. Elle brillait dans l'obscurité, toutes les fenêtres étant éclairées. Une immense terrasse en faisait le tour et, tout au bout, deux hommes étaient assis à une table et jouaient une partie de cartes.

-Seigneur Zeus, dit Chiron d'une voix formelle.

Les deux hommes se tournèrent vers nous. L'un portait une chemise à fleurs ridicule et semblait avoir un peu trop bu. J'espérais sincèrement que ce n'était pas Zeus. L'autre avait une barbe bien taillée et des yeux couleur de pluie. Ouais. Assurément, c'était lui, le Roi de l'Olympe. Tout dans son maintien, dans son visage, l'indiquait.

-Le garçon que vous attendiez est ici.

Et il me poussa dans le dos pour m'obliger à monter les escaliers et à rejoindre les deux hommes qui nous regardaient à présent.

-Seigneur Zeus, dis-je en m'inclinant maladroitement devant lui.

Il m'observa, encore plus longtemps que Chiron ne l'avait fait. Je restai à moitié-accroupi, attendant qu'il me donne la permission de me relever, trouvant que c'était incroyablement long. Mais qu'est-ce qu'il attendait ?

-Relève-toi petit.

J'obéis et Zeus se leva de sa chaise. Il s'avança vers moi, puis pose une main sur mon épaule.

-Il y a longtemps que je veux te rencontrer... mon fils.

Oui, oui. je vous laisse là-dessus ! Dites-moi tout ce que vous en avez pensé et on se retrouve bientôt pour la suite !
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