Et le rp d'Alison m'a fait rire, la pauvre n'a pas l'air habituée à ce que ses charmes ne fassent pas effet
Aveeno: Merci, c'est gentil C'est vrai qu'elle est en assez mauvaise posture mais en même temps, il faut dire qu'elle l'a bien cherché
Un mouchoir en papier à la main, je suis en train de m'essuyer les yeux en espérant que cela suffira à les faire rapidement dégonfler lorsque Barney se relève brusquement de sa chaise, la faisant tomber avec fracas sur le sol. Surpris, je sursaute et pose aussitôt mon regard sur le jeune garçon, inquiet qu'il ne se soit fait mal en glissant accidentellement de son siège. Néanmoins, l'expression qu'il arbore balaie rapidement mes craintes à son sujet. Je ne comprends pas pourquoi il me fixe avec colère mais je suis au moins rassuré de savoir qu'il ne s'est pas blessé.
Toutefois, ma satisfaction est de courte durée puisque Barney se rue soudain sur mon lit, balançant mes manuels à travers la pièce avant de repousser la couette que je venais juste de remettre en place. Abasourdi par sa réaction si soudaine et si violente, je reste immobile et muet.
Lorsqu'il s'écrie avec rage que le lit sur lequel je suis assis lui appartient, mon visage se décompose et je me lève aussitôt, comme si la couverture sur laquelle je m'étais installé avait subitement pris feu. Gêné de m'être approprié le lit de Barney en pensant qu'il était vide, je lui adresse un regard sincèrement désolé après avoir reculé de quelques pas.
Mon colocataire n'a cependant pas l'air de vouloir me pardonner aussi facilement, puisqu'il reprend la parole d'un ton menaçant. Ses accusations m'embarrassent encore davantage, et quand j'apprends qu'à cause de moi, Barney n'a pas pu manger les biscuits que sa grand-mère lui avait envoyé, je me sens terriblement honteux. Même s'il essaie de jouer les durs, Barney n'est encore qu'un enfant, et je suis certain que sa famille lui manque énormément. Si l'absence de ma grand-mère commence déjà à me faire de la peine alors que je viens d'arriver à la Darkness High School, j'imagine que Barney, lui, doit en avoir gros sur le cœur.
Le pauvre devait se réjouir à l'idée de déguster les gâteaux préparés par sa grand-mère, et par ma faute, il n'aura même pas pu en goûter un seul...
D'ailleurs, ce dernier ne tarde pas à fondre en larmes sur son lit, le visage enfoui dans son oreiller. Ses sanglots me font encore davantage culpabiliser et pour un peu, j'en pleurerais presque moi aussi. Je me reprends néanmoins à temps, afin que Barney n'ait pas l'impression que je me moque de lui ou que je cherche à ce qu'il s'apitoie sur mon sort, et, ne sachant pas trop comment consoler le jeune garçon, j'approche doucement ma main de son épaule en espérant que ce geste réussira à le réconforter un peu. Peu habitué aux contacts physiques et craignant la réaction de mon colocataire, je reste quelques secondes ainsi, le bras tendu et la main s'avançant inexorablement vers son omoplate, avant de finalement la retirer sans avoir pu tapoter l'épaule de mon interlocuteur. En y réfléchissant, je ne suis pas sûr que cela aurait plu à Barney.
Mal à l'aise, je décide alors de m'excuser :
- Je... je suis vraiment désolé Barney, je balbutie d'une voix faible, je ne savais pas que ce lit t'appartenait... Je te jure que si je l'avais su, je... je n'aurais jamais osé m'asseoir dessus... Et pour les gâteaux... je ne l'ai vraiment pas fait exprès... J'ignorais que tu en cachais sous ta couette...
Baissant les yeux, je me triture les mains avant d'ajouter :
- Je sais bien que p... peu importe ce que je ferai, je... je ne pourrai pas réparer mon erreur mais... si tu veux toujours de mon aide, je... j'aimerais beaucoup t'aider avec ta lettre... Enfin, je ne suis pas sûr d'être d'une grande aide mais je te promets que j'essaierai de faire de mon mieux...
Sur ces mots, je relève la tête et reporte mon attention sur Barney, espérant que cela suffira à faire stopper ses larmes.