annabethfan a écrit :Je suis en retaaaard ! Tellement désolée ^^ En plus je viens de me rendre compte que j’ai pas commenté les chapitres de Clem et de Cazo alors que ça fait dix jours… (Perri normalement c’est fait ) Promis lundi maximum c’est fait ! Coucou c'est moi j'ai du retard mais j'ai une heure devant moi et je résiste à écrire (je suis en mode machine depuis trois semaines là faut que j'arrête)
Sinon, voilà le chapitre de cette semaine… On se rapproche doucement de la fin. Pour répondre à Cocyo (je crois), normalement je ne ferai pas de tome 3 sur l’Ordre tout simplement parce que je ne sais pas si j’arriverai à écrire cette période (surtout que Cazo le fait déjà tellement bien ^^ ). J'espère que tu planches sur un autre projet. T'as fait la NextGen, les Maraudeur hum ... Une petite fanfiction sur l'époque de Harry? Ou un peu comme Clem une petite biographie? PITIE JE NE SERAIS PAS SURVIVRE DANS UNE ANNA SUR CE FORUM
Bonne lecture et encore merci pour les commentaires et m’avoir souhaité mon anniv !
Chapitre XXXV : Le Phénix naît dans les cendres
Alexia passa les portes du château, son sac sur l’épaule, et un grand sourire fleurit sur son visage. Elle avait enfin l’impression de revenir à la maison. Elle n’avait eu aucun regret de quitter sa chambre d’hôpital, ni les repas infectes qu’on lui servait depuis une semaine
même chez les sorciers ils font vraiment aucun effort. . L’infirmière de garde lui-même avait adressé un signe de la main en la voyant partir, l’air heureux pour elle.
Dans son dos, McGonagall referma fermement la porte.
- Heureuse de vous revoir, miss Cassidy, dit-elle avec un de ses rares sourires.
- Moi aussi, professeur. Le château m’avait manqué…
- Vous allez avoir le week-end pour le retrouver et rattraper les cours. Tout ira bien ?
- Oui, mes amis m’ont pris des notes, je vais travailler pour rattraper mon retard, je vous le promets, assura Alexia.
- Parfait. N’hésitez à venir moi ou un autre professeur si vous avez besoin, nous sommes à votre disposition si vous avez la moindre question.
- Merci, professeur…
McGonagall hocha la tête.
- Je ne vais pas vous retenir d’avantage, miss Cassidy. Bon retour.
Dès que sa directrice de maison s’éloigna, Alexia resserra sa prise sur son sac et se retint de monter les escaliers en courant. Entre les étages, elle croisa plusieurs de ses camarades qui s’arrêtèrent pour lui dire qu’ils étaient contents de la revoir. Une chaleur bienveillante se répandit dans sa poitrine.
J'attends la tornade qui va lui tomber dessus.
Au fait, je ne sais pas si je te l'ai dit - je dis trop de truc j'en ai marre de moi - mais pour ce qui est de faire "descendre" la pression que j'ai "râlé" tout ça : pardon. Je viens de me rendre compte qu'une fois qu'on était dans la pression c'était difficile d'en sortir
Elle donna le mot de passe à la Grosse Dame, le cœur battant, et entra dans la salle commune. L’effervescence l’entoura immédiatement. Le contraste avec le calme de sa chambre d’hôpital lui fit tourner la tête une seconde. Le moindre recoin de la pièce avait été pris d’assaut par les élèves qui profitaient de leur samedi après-midi, à l’abri du vent déchaîné qui faisait claquer les branches contre les carreaux.
Près de l’escalier qui menait au dortoir des filles, Alexia repéra brusquement la chevelure auburn de Lily, assise à même le sol faute de place, entourée par Alice et Marlène. Elle se fraya un chemin entre ses camarades, veillant à ne pas mettre un coup de sac à quelqu’un. Lily fut la première à lever les yeux vers elle.
- Alex ! S’exclama-t-elle.
- Oh Merlin, t’es là !
Alexia se laissa tomber au sol et s’immisça dans leur cercle, sourire aux lèvres.
- J’ai l’impression d’être partie depuis des mois, dit-elle. Même revoir McGo m’a fait plaisir !
Mais elle est gentille Minerva ! hein Clem?
- On n’était pas sûres que tu reviennes aujourd’hui, on serait venue t’accueillir sinon…
- Les médicomages ont dit que j’étais stable
Oui alors c'est pas français. C'est à cause des séries médicales : ils traduise "He's stable" ou un truc comme ça en "il est stable" alors qu'en français on dit "son état est stable". Voilà) voilà). , ça ne servait à rien que je reste plus longtemps. Et de toute façon, s’ils me faisaient rester une heure de plus, je m’évadais moi-même !
- Donc tu vas mieux ? Demanda Alice, l’air inquiet.
- En pleine forme. Je vous expliquerai plus tard. Pour l’instant dites-moi tout ce que j’ai loupé !
Impatiente, elle s’attendit à ce que ses amies se lancent dans un récit détaillé de la semaine qu’elle avait manqué, mais il y eu un moment de flottement pendant lequel Lily et Marlène échangèrent un regard entendu.
- Oh Merlin, c’est vrai que tu ne sais pas !
- Alice… marmonna Marlène.
- Oui, je sais, je sais, c’est méchant d’en parler, elle doit être assez mal comme ça. Mais bon sang, ne me dis pas qu’elle mérite d’être la cible de tous les ragots pour une fois. Elle n’a jamais eu de scrupule avant pour les autres…
- Qui ça ? De quoi on parle ?
- Elizabeth Yaxley. Elle est enceinte, révéla Alice.
Oh mon dieu le secret est percé.
Alexia écarquilla les yeux. Un rire nerveux gonfla dans sa poitrine et elle crut sincèrement que ses amies se moquaient d’elle avant de réaliser que l’air sérieux de Marlène n’était pas feint.
- Enceinte ? Répéta-t-elle. Genre… d’un bébé ?
- Non, d’un gnome de jardin, Alex, répliqua Lily en roulant des yeux.
- Très drôle… mais qui est le père ? Rosier ?
- D’après les rumeurs, oui. Même si Bertha Jorkins raconte partout que Yaxley a trompé Rosier, mais ça me semble peu probable.
Ah cette bonne vieille Bertha.
- J’arrive pas à y croire… Elizabeth Yaxley, miss parfaite et hautaine. Et elle va le garder ?
- Apparemment, répondit Lily. C’est trop tard maintenant…
et puis c'est quoi la vision des sorciers sur l'avortement?
Alexia secoua la tête. Si ça lui arrivait aujourd’hui, elle était sûre de ne pas garder l’enfant. Sirius et elle savaient à peine jeter un sortilège ménager et garder une plante en vie en botanique. Un bébé serait une catastrophe.
entraine toi avec ton neveu ou ta nièce.
- Et attends, tu n’as pas manqué que ça, reprit Alice.
Les ragots de Poudlard lui avait manqué, c’était certain. Elle avait l’impression de retrouver une vie normale et elle se pencha un peu plus en avant.
- Lucinda en a pris plein la tête aussi… Tout le monde a découvert qu’elle est née-moldu.
Bah décidément c'est la porte ouverte ç toute les fenêtres ici.
- Comment… ?
- On ne sait pas, dit Lily en se mordant la lèvre. La rumeur a traversé le château en moins d’une journée, comme d’habitude. Les Serpentard n’ont pas apprécié, même si la plupart sont restés en retrait à cause de son poste de capitaine. Mulciber et Avery par contre… ils n’ont pas arrêté de la harceler dans les couloirs. Et je ne parle même pas de Sabine Travers.
- Mais elle est à Poufsouffle…
JE SUIS EN DESACCORD LES POUFSOUFFLES SONT LES PLUS GENTILS MEME QUE MON PREFET M'A DIT QU'ON ETAIT LA MAISON AVEC LE MOI DE MAGE NOIR ET TOUT
Alexia grimaça en constatant son ton naïf.
- Ça ne veut plus dire grand-chose, Alex. Enfin… Dorcas est avec elle pour le moment, elle essaye de lui remonter le moral.
- Elle joue les gardes du corps surtout, commenta Alice. Avec les agressions l’année dernière, on ne sait jamais…
- Et les garçons ? Qu’est-ce qu’ils font ?
A nouveau, ses amis échangèrent un regard éloquent. L’estomac d’Alexia fit un soubresaut.
- Ce n’est pas très grave, commença Marlène d’un ton prudent, mais Sirius est malade depuis mercredi soir. Il s’est senti mal quand on est revenu de Sainte-Mangouste.
- A cause de… de son père ?
Une lueur indéchiffrable passa dans les yeux de Marlène.
Oh ma chérie ....
- Non, une espèce de grippe. Il a loupé les cours jeudi et hier. Je crois qu’il va un peu mieux, il est juste remonté tôt dans son dortoir. Remus doit être avec lui, James et Peter sont allés en salle d’étude pour réviser. Je pense que tu peux monter le voir avant le dîner… ça le remettra peut-être sur pied.
Les rôles sont inversés tiens.
Alexia hocha la tête. Elle amorça un mouvement pour se lever lorsque Lily lui saisit le poignet pour la retenir.
- Alex… dit-elle, hésitante. Juste… ne mentionne pas les Black. Surtout Regulus. Il est toujours contrarié.
- D’accord…
Les genoux douloureux, Alexia se releva et monta les escaliers qui menaient au dortoir des garçons. Elle ne savait pas vraiment à quoi s’attendre. C’était étrange de voir leur situation renversée ainsi. La dernière fois qu’elle avait vu Sirius, c’était lui qui venait lui rendre visite alors qu’elle était malade.
VOilà
D’un geste lent, elle poussa la porte des septièmes années, au fond du couloir. Le dortoir était plongé dans une semi-pénombre et Alexia cligna des yeux, perturbée. Elle ne distingua d’abord que la forme des lits à baldaquins et les braises rougeâtres dans l’âtre du poêle, puis ses yeux s’habituèrent à l’obscurité. Assis devant le bureau près de la fenêtre, Remus lisait à la lueur de sa baguette. Il leva la tête en l’entendant entrer et Alexia sentit un sourire spontané lui monter aux lèvres.
- Eh Remus…
- Tu es revenue ! Souffla-t-il. Comment tu te sens ?
- Mieux, assura-t-elle. Les filles m’ont dit que Sirius….
Elle n’eut pas à terminer sa phrase. Remus lui indiqua le lit sur sa droite et elle se rendit compte qu’une masse était enfouit sous les couvertures.
C'est dingue je visualise vachement l'ambiance. D’un pas lent, Alexia s’approcha prudemment et distingua les cheveux noirs de Sirius qui s’étalaient sur l’oreille. Dans son dos, elle entendit Remus sortir de la pièce discrètement et elle s’allongea aux côtés de Sirius.
Même séparé par l’épaisseur du couvre-lit, son corps paraissait irradier contre le sien et il émit un grognement indistinct en se retournant vers elle. Les yeux à moitié ouvert, il mit quelques secondes à prendre conscience de sa présence.
- Princesse…
- Salut toi, murmura-t-elle. Ah ce qui paraît tu brûlais d’impatience de me voir ?
Il brûlait tout court visiblement.
Sirius laissa échapper un rire incrédule.
- C’est la pire blague de l’histoire, dit-il d’une voix rauque. Les médicomages t’ont volé ton humour avant de te laisser sortir ?
- Non… mais ils m’ont donné mon bulletin de santé. Ils ont trouvé l’origine de la crise.
- Sérieusement ? Alors ?
Alexia sourit et le repoussa doucement en voyant qu’il tentait de se redresser. Malgré l’obscurité, elle remarqua son teint pâle et ses traits tirés, comme s’il avait peu dormi ces derniers jours.
- Tu ne vas pas y croire… C’étaient les fioles du remède.
- Quoi ?
- Le remède a causé la crise, expliqua-t-elle, un rire incrédule encore dans la voix. Le dosage n’était plus adapté, il était trop fort ! Les cellules de la
fibroris pulmonis ont régressé !
- Donc… ça veut dire que la maladie a reculé ?
OH MON DIEU C'EST UNE SUPER NOUVELLE MAIS POURQUOI CA VA MAL FINIR CETTE AFFAIRE !
Incapable de réprimer son sourire et les larmes qui lui montaient aux yeux, Alexia hocha la tête. Elle avait passé des années à être prisonnière de son corps et elle avait l’impression de littéralement revivre grâce au sentiment de liberté qu’elle ressentait depuis ce matin. La première personne à laquelle elle avait pensé avait été Sirius.
- Elle a tellement reculé que le remède déséquilibrait les réactions des cellules et entraînaient les symptômes au lieu de les corriger. Je ne suis pas guérie, c’est sûr, mais les médicomages disent qu’ils n’ont jamais rien vu de pareil. Je suis leur sujet le plus jeune, ils ne comprennent pas encore tout mais… mais ils n’excluent plus totalement une guérison…
C'est vraiment cruel ce que tu nous fais là Anna'.
Sirius la dévisagea longuement. Dans le noir, elle n’arrivait pas à distinguer ses prunelles grises, mais elle lut un soulagement indicible sur son visage.
Brusquement, il porta la main à sa joue et écrasa ses lèvres brûlantes contre les siennes
C'est bien elle est déjà malade, refile lui encore plus tes microbes. TOUT VA BIEN. . Alexia hoqueta de surprise mais répondit à son baiser, le cœur affolé. Il l’embrassait avec un désespoir criant, comme s’il s’était retenu tout ce temps de peur de lui voler le peu de souffle de vie qu’elle avait encore.
Au fond de son esprit, Alexia se souvint de l’avertissement de Lily. Ne rien dire sur les Black ou Regulus. Elle se demanda si le désespoir et la rage que Sirius mettait dans son baiser était entièrement pour elle, mais elle garda le silence. Aucun d’eux n’avait le courage d’y faire face pour le moment.
**
*
Les mains fermement enfoncées dans ses poches, James remontait le chemin qui menait à la grille du château en direction de Pré-au-Lard. Il avait loupé les calèches à quelques minutes près et devait maintenant se rendre au village à pied malgré le vent glacial qu’il lui revenait de face. S’il avait su que le rendez-vous fixé par Dumbledore avait été si tôt, il n’aurait jamais programmé un entraînement de Quidditch ce matin-là. En tant que capitaine, il avait dû rester ranger le matériel alors que les autres, même Sirius qui lui avait pourtant proposé de l’attendre, s’étaient dépêchés de partir pour attraper les dernières calèches.
Le mot du directeur n’était arrivé que peu avant le couvre-feu, la veille au soir, et il n’avait pas pu changer ses plans. L’écriture élégante de Dumbledore s’étalait sur le fin parchemin à l’encre noire, leur demandant d’arriver à midi pile à la Tête de Sanglier le lendemain durant la sortie à Pré-au-Lard
La tête de Sanglier, lieu de toutes les rebellions. . Une plume de phénix accompagnait le message.
James ne savait pas exactement à quoi s’attendre. Au mois de février, lorsque le directeur leur avait parlé de l’Ordre pour la première fois, il s’était posé des centaines de questions jusqu’à arriver à la conclusion qu’il ne pouvait pas refuser. Il avait besoin de se battre. Apprendre la vérité sur la mort de Gemma Ackerley l’avait conforté dans son choix. Des gens qui demandaient à un gamin de seize ans de tuer une jeune fille, juste pour faire ses preuves, ne pouvaient pas continuer à agir impunément ; et si le Ministère était résolu à fermer les yeux, lui-même était résolu à agir.
Jetant un coup d’œil à sa montre, il allait accélérer le pas lorsqu’un mouvement attira son attention à la périphérie de sa vision. Il distingua vaguement une silhouette qui avançait en titubant, le pas instable, et il s’arrêta, incertain. Ses doigts se refermèrent sur sa baguette. Soit il s’agissait d’un élève qui avait fêté le week-end avec un verre d’hydromel en trop, soit…
- Dorcas… murmura-t-il.
Son esprit avait mis une seconde à l’identifier, mais il reconnut son amie alors qu’elle s’approchait, chancelante. Il se mit à courir vers elle. Il n’était plus qu’à quelques mètres lorsqu’il comprit pourquoi son apparence lui avait semblée si étrange. Elle était trempée, littéralement.
James faillit ne pas la reconnaître à cause de ses cheveux, d’ordinaire si épais, plaqués par l’eau contre son cou et les contours de son beau visage pâle.
- Dorcas… haleta-t-il en arrivant enfin à sa hauteur. Bon sang, qu’est-ce qui s’est passé ?
- J’ai pris une douche et j’ai oublié de me sécher, répondit-elle, acerbe. A ton avis ?
- Je…
- Ils m’ont jeté dans le Lac Noir ! Les yeux bandés !
Quels enfoirés.
- Qu… Quoi ?
- J’allais prendre les calèches quand ils sont arrivés derrière moi, expliqua-t-elle en claquant des dents. Ils m’ont attrapé et je n’ai pas eu le temps de me retourner, ils m’ont bandé les yeux. Ils disaient… ils disaient des choses affreuses sur Lucinda, sur les… les sangs-de-bourbe
nés moldus, chérie, ne commence pas à les insulter. . Ils ont dit que j’étais une traître à mon sang pour « m’associer » avec elle. Et ils m’ont jeté dans le lac ! Le temps que je retourne à la surface et que j’enlève le bandeau, ils étaient partis. Les lâches…
- Merlin…
James serra la mâchoire. L’indignation paraissait devenir une constante dans sa vie depuis plusieurs mois.
Brusquement, il réalisa que Dorcas frissonnait toujours en face de lui, les bras enroulés autour d’elle pour tenter de se réchauffer. Il enleva sa cape avec précipitation pour l’enrouler autour de ses épaules.
- Tiens, dit-il, prends ça. Il faut que tu retournes au château…
- Et louper la réunion de l’Ordre ? Pas question. Je viens.
- Dorcas, tu vas attraper une pneumonie.
- Jette-moi un sort de séchage… pour mes vêtements… J’ai essayé mais je ne suis pas douée pour ce genre de sortilège. Mon elfe le faisait toujours.
Pardon princesse.
James n’osa pas avouer que c’était le cas pour lui aussi. Il dû faire un effort de concentration pour se rappeler la formule et, sans grand espoir, jeta le sortilège. Une légère brume s’éleva de la robe de Dorcas, s’évanouissant dans l’air, signe qu’il n’avait pas dû complètement échoué.
- Mieux ?
- Encore un peu humide, mais supportable. Merci.
- Tu es sûre que ça va ?
Dorcas détourna la tête. Ses longs cheveux bruns épais, toujours gorgés d’eau, lui cachèrent le visage pendant quelques secondes avant qu’elle ne hausse les épaules, l’air déterminé.
- J’ai eu peur, reconnut-elle. Mais je sais nager, ils ne m’ont pas ligoté. C’est surtout le froid qui m’a paralysé… j’étais juste trop en colère pour penser correctement. Je suppose que je dois commencer à m’habituer, non ? Les mangemorts ne se contenteront pas de me jeter à l’eau, ils feront pire.
Un tel pragmatisme laissa James sans voix un instant. Il contempla Dorcas profondément et réalisa soudain qu’elle n’était plus la petite fille caractérielle qu’il connaissait depuis l’enfance. Elle avait mûri cette année. Il ne savait pas s’il devait attribuer ce changement à Lucinda ou à la guerre prête à éclater, mais il ressentit un sentiment de malaise devant la vérité qu’elle venait d’énoncer. Il y a encore quelques mois, il se serait indigné que des élèves osent s’en prendre à une de ses amis et la jettent dans le Lac Noir parce qu’elle sortait avec une née-moldu… mais depuis Gemma était morte, Regulus Black était devenu un meurtrier, Elizabeth Yaxley était apparemment enceinte de Rosier, ils étaient en route pour rencontrer des personnes appartenant à un groupe de résistance
TOUT VA BIEN DANS CE MONDE. . Tout avait changé. Dorcas avait raison, les mangemorts feraient bien pire.
Il se souvint aussi de leur dispute, au retour des vacances de noël, lorsqu’elle avait reproché à Marlène son amitié avec Regulus. Avec ce qu’il savait désormais, James regretta de ne pas l’avoir écouté. Peut-être que la douleur pour Sirius et Marlène n’aurait pas été si grande.
Oui mais elle n'avait pas totalement raison et ARGH REG BON SANG
- J’espère au moins que tu as réussi à en frapper un au passage, commenta-t-il finalement, le fantôme d’un sourire au coin des lèvres.
Dorcas eut un rictus moqueur.
- Le tibia de l’un d’entre eux va lui faire mal quelques jours, confirma-t-elle. Et je crois que j’en ai choqué un quand j’ai répondu que je ne m’étais pas « associée » à Lucinda, je couchais avec
Je l'aime . Dommage, je n’ai pas pu voir sa tête offusquée à cause du bandeau.
James éclata de rire. La répartie de Dorcas Meadowes ne manquerait jamais de le surprendre.
**
*
Enfoncé contre le dossier de sa chaise, Peter essayait de se faire oublier
oui, s'il te plait. et priait intérieurement pour que personne ne lui adresse la parole. Mal à l’aise, il détourna la tête lorsque la jeune femme en face de lui tenta de croiser son regard. Il n’avait pas retenu son nom lors des présentations, trop occupé à observer la pièce dans laquelle il se trouvait.
Dumbledore leur avait seulement dit de venir dans un bar isolé de la rue principale de Pré-au-Lard, la Tête de Sanglier. Inutile de dire que Madame Rosemerta n’avait rien à craindre de la concurrence. La véritable tête de sanglier suspendue à une vieille potence en bois près de l’entrée aurait déjà dû lui mettre la pixie à l’oreille
la pixie . En entrant, ils avaient découvert un lieu plutôt miteux, petit, crasseux et imprégné d'une forte odeur de chèvre. La lumière du jour avait du mal à traverser les fenêtres incrustées de saletés ; et Peter avait d’abord cru que le sol était en simple terre battue avant de réaliser qu’il s’agissait de pierres sous des couches de salissures. Le gérant, un homme d’une cinquantaine d’année aux cheveux gris et aux yeux bleus vifs, s’était contenté de désigner un escalier branlant sur le côté sans un mot.
Ils étaient montés, méfiants, pour découvrir une pièce étroite mais étonnement propre dans laquelle se trouvait une simple table entourée d’une dizaine de chaise. Lily avait juste froncé le nez et parcourut le vieux bois du bout du doigt, traçant un sillon dans la poussière, mais ils s’étaient tous assis sans rien dire. Une minute plus tard, la porte se rouvrait pour laisser entrer le garçon de Poufsouffle qui était déjà dans le bureau de Dumbledore il y a quelques mois. Il avait lui aussi marqué un temps d’arrêt avant de s’assoir. Peter aurait tout donné pour que James soit avec eux, il aurait réussi à détendre l’atmosphère avec une plaisanterie, comme d’habitude ; mais il avait dû rester sur le terrain de Quidditch pour ranger le matériel.
Désormais, presque quinze minutes plus tard, James n’était toujours pas arrivé, contrairement aux membres de l’Ordre envoyés par Dumbledore. Trois hommes et une femme. Le premier, un homme d’une quarantaine d’année à la moustache parfaitement taillé, les jugeait presque du regard depuis le bout de la table. A ses côtés, deux jeunes hommes proches de la trentaine s’agitaient impatiemment sur leur chaise. Ils se ressemblaient trop pour ne pas être frères, même si l’un arborait une barbe rousse de trois jours et que l’autre avait un nez brusqué qui témoignait de nombreuses bagarres. Enfin, la sorcière en face de Peter se tenait simplement droite et calme, les scrutant de ses grands yeux sombres. Elle devait avoir une dizaine d’année de plus qu’eux, à peine, et ses cheveux bruns profonds lui tombaient jusqu’à la taille.
RAH j'ai hâte de savoir qui c'est, Emmeline?
- Bon… grommela l’un des frères. On commence ou pas ?
- James n’est pas encore là, répliqua Sirius pour la troisième fois d’un ton sec.
- James n’avait qu’à être à l’heure.
- De toute façon, il manque encore Dorcas, intervint Marlène en soupirant. On peut encore attendre cinq minutes ?
- Les lycéens…
C'est bizarre le mot "lycéen" Qu’est-ce qui est passé par la tête de Maugrey déjà ?
- Fabian, soupira la sorcière. On connait tous ton avis sur la question, mais malgré ce que tu prétends, tu ne peux pas assurer des missions de surveillance pendant 48h. On a besoin de renforts.
Fabian se contenta d’émettre un claquement de langue agacé et de croiser les bras. Une tension certaine s’installa dans l’air et Peter déglutit. Il n’aimait pas ça. Ça lui rappelait ses parents qui se criaient dessus quand il était enfant, avant que son père ne parte en claquant la porte pour ne jamais revenir.
Syndrôme de l'abandon?
- Emmeline
a raison, déclara l’homme plus âgé. Ce n’est pas avec Mondingus Fletcher
que l’Ordre va arrêter Vous-Savez-Qui. Ces jeunes gens sont indispensables.
Je suis trop contente de voir le nom de Mondingus arriver, je l'adore.
- Ce n’est pas parce qu’on a besoin de renforts qu’on peut accepter n’importe qui. Ils ne sont même pas diplômés.
- Ils le seront dans deux mois, Gideon. Quand ils rejoindront l’Ordre.
- Tu es juste enthousiaste de les voir débarquer parce que tu ne veux plus être ma partenaire de surveillance, Vance, rétorqua-t-il d’un air suffisant.
- Tu te demandes encore pourquoi ?
- Emmeline, Gideon. On a dit qu’on ne parlait plus de cette histoire.
- Désolée, Edgar.
OH MON DIEU je viens justement d'écrire un passage sur lui et sa famille morte et tout mon coeur se serre.
Peter se souvint soudain du nom de l’homme. Edgar Bones. Le frère aîné d’Amelia, l’ancienne préfète en chef qui avait quitté Poudlard l’année passée
C'est hyper compliqué d'écrire Amelia. . Il était sensiblement plus âgé que sa sœur et son plus jeune frère qui était tout juste en quatrième année actuellement. Leur famille était une des plus reconnues, surtout à cause des postes importants que ses membres avaient occupés. Edgar Bones était actuellement à la tête du Département de la Justice Magique au Ministère.
Et c'est sa soeur qui le remplacera ...
Brusquement, la porte de la pièce s’ouvrit en grinçant. Tout le monde tourna la tête dans un même mouvement et Peter vit d’abord les cheveux ébouriffés de James. Ce dernier passa le seuil, le visage neutre malgré tous les regards braqués sur lui. Peter lui trouva un air tendu, mais c’était sans doute parce qu’il le connaissait bien. Juste derrière lui, Dorcas entra. Ses cheveux étaient humides, comme si elle n’avait pas eu le temps de les sécher en sortant de la douche. Et là, encore derrière eux, une troisième silhouette se glissa dans la pièce. Peter écarquilla les yeux.
Tiberius Ackerley se tenait devant eux, les bras le long du corps. Pourtant, quelque chose clochait. Peter mit une seconde à comprendre. Il ne souriait pas. Il avait toujours connu Tiberius exubérant et malicieux, penché sur son micro magique alors qu’il commentait les matchs de Quidditch, mais une lueur s’était éteinte au fond de ses yeux.
OOOH petit chose ...
- Alors c’est ça qu’on attendait ? Un maigrichon à lunettes, une fille qui a l’air d’avoir fait un saut dans le Lac Noir, et un gamin encore plus maigrichon que le premier ?
- Fabian ! S’écria Emmeline Vance. Par Merlin, arrête !
- Surtout venant d’une personne qui porte une barbe rousse, commenta Sirius, goguenard. J’éviterais de lancer des piques sur le physique.
- Patmol… dit Remus, réprobateur.
Fabian haussa un sourcil et fixa Sirius, railleur. Il donna un coup de coude à son frère.
- Regarde-moi ça, Gid, on a un comique parmi nous !
- Presque autant d’humour que sa cousine, confirma Gideon tandis que le visage de Sirius se vidait de ses couleurs. C’est à elle que je dois ça d’ailleurs, ajouta-t-il en désignant son nez cassé.
Comme ils sont méchants. Je les aime.
- Prewett ! Rugit brusquement Edgar Bones. On en a déjà parlé. Le cas des Black est clos. Nous avons tous confiance en Dumbledore ici, c’est pour cela que nous sommes là. Donc plus un mot, c’est clair ?
Quelle autorité.
Le sous-entendu était clair pour tout le monde. Un débat avait déjà eu lieu en amont sur leur intégration dans l’Ordre à tous et le cas de Sirius avait dû faire couler de l’encre. Un Black dans la résistance contre le Seigneur de Ténèbres, au sein d’une société secrète et sensible, avait dû soulever des protestations
C'est drôle, je n'ai jamais songé à ça. . Pendant un instant, Peter fut persuadé que les frères Prewett allaient continuer, mais ils durent voir le regard d’avertissement de James, Alexia et Remus qui semblaient prêts à défendre la loyauté de Sirius pendant des heures, et ils cédèrent.
- Asseyez-vous, invita Emmeline Vance en souriant. Désolée pour ça.
Les nouveaux arrivants prirent place autour de la table.
- Pas de problème, assura Lily, toujours diplomate même si son sourire paraissait crispé. Peut-être que l’on pourrait commencer maintenant que tout le monde est là ? Enfin je crois…
- Oui, Dumbledore avait dit douze élèves. Je ne pensais que vous seriez autant à vrai dire… L’Ordre n’a vu le jour qu’il y a quelques mois, mais nous n’avons pas pu recruter grand monde. Trop risqué, et surtout il y a peu de personnes complètement fiables ces temps-ci.
- Alors que la campagne d’enrôlement du Seigneur des Ténèbres fonctionne plutôt bien, lança Fabian avec cynisme. On pourrait peut-être engager leur responsable communication ?
- S’il ne nous assassine pas avant, marmonna Sirius.
Peter émit un rire étouffé avant de s’interrompre en sentant le regard sévère d’Edgar Bones peser sur lui
Non je ne peux pas mon coeur se serre. . Ces gens-là n’étaient pas venus pour rire et sa gorge s’obstrua en prenant conscience de l’enjeu réel de la réunion.
- Bon, tout d’abord, commença Emmeline Vance en se penchant en avant, l’air grave ; il faut que vous compreniez bien une chose. L’Ordre n’est pas un club ou une activité que vous rejoindriez sur votre temps libre. C’est un engagement. On se bat. On se bat réellement, contre des personnes réelles et dangereuses qui n’hésiteront pas à vous jeter des Impardonnables à la moindre hésitation.
- Et moi qui croyais que c’était un stage camping…
- James ! Protesta Lily.
- C’est exactement ce dont je parle. Vous ne pouvez pas prendre ça à la légère, sinon vous n’avez rien à faire ici.
- Dans ce cas, ne nous prenez pas pour des enfants, contra Dorcas, bras croisées sur sa lourde poitrine avant que James n’ait pu répliquer. Chacun d’entre nous a longuement réfléchi. Certains ont même refusé, ce qui n’est pas notre cas. J’ai été littéralement jetée dans le Lac Noir il y a moins d’une heure parce que je considère l’égalité entre tous les sorciers comme une valeur essentielle. Je ne suis pas là pour recevoir une leçon de morale. Je suis là pour en apprendre davantage sur l’Ordre.
- Ah j’avais raison pour le Lac Noir, commenta Fabian.
Peter retint difficilement un roulement d’yeux agacé.
- Et c’est une première info sur l’Ordre, embraya Gideon. C’est primordial de savoir être observateur, de savoir déduire des choses grâce à des détails. Vous pourrez passer des heures à surveiller une maison en apparence normale, dans un quartier banal, dans une ville ordinaire. Pourtant, un mangemort pourrait y habiter, ou un traître au Ministère qui fait remonter des dossiers sensibles auprès du Vous-Savez-Qui.
- Ses partisans peuvent être n’importe où, être n’importe qui, approuva Edgar Bones en sortant une pipe en bois de sa veste en velours
merde, tu sais que j'ai fait fumé la pipe à Amelia? . Une petite vieille au coin de la rue qui en vérité pratique la magie noire, un employé père de famille du Ministère qui veut enfin obtenir une once de reconnaissance, une jeune femme sans histoire qui veut mettre un peu de piment dans son chaudron, un adolescent à peine sorti de l’enfance… N’importe qui.
Au dernier exemple, Peter songea à Regulus et il se força à ne pas se tourner vers Sirius pour ne pas attirer l’attention, même s’il ne manqua pas le tressaillement de Marlène de l’autre côté de la table.
- Je sais que ça peut vous paraître un peu dramatique, concéda Emmeline Vance, mais nous en avons tous fait l’expérience. On devient même un peu parano à force. Mais bon… vigilance constante !
MAUGREY <3
Les membres de l’Ordre échangèrent des regards amusés, comme s’ils partageaient une plaisanterie.
- Maugrey ne doit plus dormir sans sa baguette, marmonna James.
- Je pense qu’il ne dort plus tout court, dit Gideon, amusé.
Emmeline secoua la tête.
- Peu importe… reprit-elle. Tout ça pour vous dire de vous méfier. Ne faites confiance à personne, pas même à ceux que vous n’auriez jamais soupçonné auparavant.
Peter déglutit
Oui oui on parle de toi. . Il n’aimait pas ça. Il n’aimait pas ce climat de méfiance qu’ils dépeignaient. S’il avait toujours été doué pour se fondre dans la masse, pour mentir sans se faire prendre (combien de fois avait-il sorti Sirius et James de retenu en inventant une histoire au professeur sans ciller ?), il ne savait en revanche pas se confronter aux autres, ni deviner ce qu’ils étaient réellement. Il laissait ces considérations psychologiques à Remus, Marlène et Lily.
- Et donc… en quoi ça consiste de travailler pour l’Ordre sinon ? Demanda Alexia. A part surveiller des maisons vides pendant des heures, je veux dire ?
- Cela dépend des talents que chaque membre peut offrir, dit Edgar Bones en tirant sur sa pipe, libérant un panache de fumée grisâtre dans l’air. Mondingus Fletcher, par exemple, nous tient informer de tout ce qui circule dans les marchés noirs et les institutions parallèles. C’est une source intéressante. Je tente moi-même d’en apprendre toujours plus grâce à mes contacts dans les services juridiques, car c’est un milieu qui intéresse fortement Vous-Savez-Qui. Maugrey, quant à lui, tente de recueillir des informations depuis son poste au Bureau des Aurors, ce qui nous est fort utile.
- Mon père… commença James.
- … ne fait pas parti de l’Ordre. Fleamont va bientôt prendre sa retraite et nous ne voulions pas le mêler à tout ça, même s’il nous aide sans le savoir en étant plus que conciliant avec les recherches informelles que mènent nos membres. Si j’ai bien compris, deux d’entre vous souhaitent rejoindre les Aurors, c’est bien cela ?
- Oui monsieur, dit Frank.
- Nous avons déjà envoyé nos dossiers de candidatures, ajouta Alice.
Edgar Bones opina, l’air satisfait.
- Parfait. Il faut attendre vos résultats des Aspics, bien sûr, mais des membres au sein du Bureau des Aurors nous aideront grandement. Maugrey est trop reconnaissable désormais, mais deux jeunes recrus devaient passer plus inaperçu. C’est exactement ce dont on a besoin depuis que…
Il s’interrompit. Peter ressentit le profond malaise qui s’installa soudain alors que tout le monde se figeait.
- Depuis que Gemma est morte ? Termina Tiberius d’une voix froide. C’est ce que vous alliez dire ?
Je viens d'avoir un frisson qui n'a rien à avoir avec le froid.
- Depuis qu’Ackerley n’est plus avec nous, oui. Mais elle connaissait les risques, elle avait accepté de s’engager à nos côtés en connaissance de cause. C’est aussi ça l’Ordre, il faut que vous le compreniez.
Peter eut la nausée. Il s’imagina à la place de Gemma, capturée par les mangemorts, seule. L’attente insoutenable et l’espoir vain jusqu’à la fin que quelqu’un vienne la libérer. Mais personne n’était venu. Elle avait été tuée par Regulus Black, à peine seize ans, alors même que Dumbledore, Maugrey, et l’Ordre du Phénix devaient veiller sur elle. Quel genre d’homme était Voldemort pour parvenir à cela ? Quelle puissance avait-il vraiment ? Et surtout, était-il possible de se dresser contre lui ?
A côté de lui, Sirius serrait les dents à la mention de Gemma et la lumière de sort du plafonnier vacilla une seconde. Peter se tendit et il vit James et Remus en faire autant, chacun essayant de garder une expression neutre, mais personne ne parut relever l’étrange défaillance, imaginant sans doute qu’elle était due à la vétusté des lieux. Sirius se reprit immédiatement en retrouvant sa nonchalance coutumière, ce masque qu’il maîtrisait mieux que personne.
- On a aussi besoin de potioniste, continua Emmeline Vance pour relancer la conversation. Nos réserves se vident à une vitesse folle. Je ne sais pas si certains sont bons en potions parmi vous…
- Lily, répondirent-ils tous d’une même voix.
La jeune fille rougit.
- Je me débrouille, acquiesça-t-elle.
- Elle est brillante, rectifia James d’un ton fier.
"ça c'est ma Lily-jolie !"
- Parfait ! L’Ordre en aura besoin. Il nous faut aussi de bons duellistes et des gens qui s’y connaissent en sortilèges complexes, possiblement aussi en magie noire malheureusement…
Cette fois, personne ne dit rien, mais tout le monde comprit que Sirius serait utile sur ce dernier point. James, Remus, Dorcas et Marlène étaient parmi les meilleurs en sortilèges et en métamorphose. Une idée traversa soudain l’esprit de Peter.
- Je suis doué en cartographie, s’entendit-il déclarer d’une voix mal assurée mais vive. Les plans, les dessins, tout ça… Je… ça pourrait peut-être servir ?
TOI ON T'AS RIEN DEMANDE
- Bien sûr, approuva Emmeline Vance. On doit souvent intervenir et faire des descentes dans des lieux qu’on ne maîtrise pas. Si on pouvait identifier les lieux sur des cartes avant, ça nous aiderait.
Peter ressentit une vague de chaleur dans la poitrine et il sourit en sentant Remus lui donner une tape sur l’épaule.
- Je… je ne sais pas si je serai d’une grande aide, intervint soudain Alexia. Mon niveau en magie…
- Tu te débrouilles très bien, coupa Sirius, rassurant.
- Pas si je dois faire des allers-retours à St-Mangouste…
- Ah oui, dit Fabian. Dumbledore nous a parlé de ton cas. Mais c’est très bien. Tu seras notre atout secret.
- Comment ça ?
Gideon eut un rictus amusé.
- Personne ne songera à se méfier de toi. Une jeune fille malade et mince, à peine sortie de Poudlard. L’espionne parfaite dans les hautes sphères du Ministère. Une place d’assistante à mi-temps et tu seras libre d’aller à la fois à l’hôpital et de laisser trainer tes oreilles pour écouter les conversations. Et si tu arrives à trouver la preuve que Mrs Julianne de la compta est une vampire en infiltration, je te donne dix noises, ajouta-t-il, l’œil brillant.
- Gide, arrête avec Mrs Julianne !
- Fab, je te dis que…
- Prewett !
Ils me tuent, je vais pleurer quand Cazo va les tuer.
Le rappel à l’ordre d’Edgar Bones les fit taire.
- Chacun aura un rôle à jouer, je vous l’assure, dit-il finalement. La seule question que vous devez vous poser est la suivante : êtes-vous prêt à tout risquer pour les empêcher de vaincre et de briser notre monde ?
Un long silence envahit l’atmosphère. Tout le monde croisait le regard des autres, déterminés. Même le garçon de Poufsouffle, qui n’avait pas décroché un mot de toute la réunion mais qui avait écouté avec attention, se redressa, résolu. Peter ressentit un sentiment étrange parcourir son corps, entre l’adrénaline et l’appréhension.
Au bout de plusieurs secondes, Tiberius reprit la parole, un air solennel sur son visage anguleux.
- Je suis né-moldu, déclara-t-il d’une ton ferme où vibrait et se mêlait à la fois une note de colère et de vulnérabilité. La plupart des gens ont tendance à l’oublier, surtout à cause de mon prénom sorcier. C’est grâce à ma sœur. Elle avait cinq ans quand je suis né et sa magie s’était manifestée tellement tôt qu’un représentant du Ministère avait dû avertir mes parents pour ne pas qu’ils pensent perdre la tête face aux choses bizarres que faisait leur fille. Enfin bref, tout ça pour dire que quand je suis né, et alors même qu’on ne savait même pas si j’étais un sorcier, Gemma a voulu me donner un vrai prénom de « magicien ». Elle a choisi Tiberius….
Il marqua une pause et déglutit, un tremblement dans la voix.
- J’aimerais juste dire une chose devant vous aujourd’hui. Je suis fier d’être né-moldu. Je suis fier de ma sœur. Et Tu-Sais-Qui peut aller se faire voir parce qu’on n’arrêtera pas de se battre.
LE FRISSON QUE J'AI EU JE NE T'EXPLIQUE MEME PAS
Voilà !! J’attends votre avis avec impatience
Ah et dernière chose… Regardez ce que mes amies m’ont offert pour mon anniv !! Elles ont relié le tome 1 d’ATDM, il est magnifique !!
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