Re: [Challenge] Hiver (2016/2017)
Publié : mer. 15 févr., 2017 10:30 pm
Mise à jour : https://booknode.com/forum/viewtopic.ph ... #p18731945
Je valide la consigne 10 du pays nordique avec Le sel de nos larmes.
AVEC SPOILER
On m'avait dis beaucoup de bien de ce roman et je dois avouer que je suis un peu déçue.. C'est dommage parce que j'avais beaucoup aimé Big Easy et Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre.
J'aime beaucoup les livres sur la Seconde Guerre mondiale. Ici rien à dire, Sepetys nous fournit un vrai récit historique. Elle nous décrit la vérité en face dans toute sa brutalité. Toujours avec sa plume d'une franchise violente, elle nous décrit le dur voyage des populations de l'est, la famine, la mort, la solitude.
J'ai beaucoup aimé comment l'histoire s'organise autour du petit groupe de réfugiés, comment les secrets sont peu à peu développés.
Mais je reste sur ma faim, en fait. J'ai l'impression qu'il manque des trucs. Une horrible impression de pas assez. La psychologie des personnages est super il n'y a rien à dire là dessus, Emilia, Joana et Florian ont souffert et lutte chacun à leur manière. Alfred est un bon petit nazi issu du système, une victime du lavage de cerveau de la propagande. Tous les 4 souffrent et je partage leur souffrance.
Mais je trouve que c'est pas assez exploité jusqu'au bout. Déjà on apprend leur secrets super tard dans le roman et ensuite, les secrets n'ont pas le temps de se développer. Exemple type : Joana confie à Florian que c'est à cause d'elle que sa cousine est deportée en Sibérie (d'ailleurs c'est génial de faire un parallèle avec Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre). Florian lui dit en gros "T'inquiètes ils vont s'en sortir".. Et c'est tout ! Je trouve ça un peu léger. Ça servait à rien du coup d'insister pendant 300 pages sur la culpabilité de Joanna si c'est pour l'exploiter en 3 lignes. Et je trouve que ça fait la même chose avec Alfred et Florian. Il n'y a que le secret d'Emilia qui en vaille la peine.. D'ailleurs c'est de loin mon personnage préféré, elle sonne plus juste que les autres.
J'ai aussi été hyper déçue par la fin. Déjà je m'attendais à un naufrage qui me prenne aux tripes.. Mais je n'ai rien ressenti de tel.. Il y a des descriptions qui incitent (lourdement) à la pitié (tous les bébés lancés à la mer, les enfants abandonés, les gens piétinés). J'ai trouvé qu'on recherchait trop la pitié du spectateur avec des détails "gore" plutôt qu'une émotion plus saine et plus pudique.
Et puis la fin m'a paru trop facile.. En gros c'est : les mauvais meurent et les gentils survivent. Oui je compte Emilia dans les mauvais parce qu'elle se considérait comme telle : son leitmotiv était la honte, elle ne se voyait pas comme quelqu'un de bien.
Enfin, Le sel de nos larmes est quand même un très bon roman, qui nous rappelle combien la guerre est une aberration et surtout, qui nous rappelle de ne pas oublier les atrocités commises pendant cette guerre mais aussi toute les guerres en général. C'est un roman témoignage qui nous oblige à ne pas oublier les souffrances et les victimes des horreurs de la guerre, un bel hommage à ces milliers de disparus.
Je valide la consigne 10 du pays nordique avec Le sel de nos larmes.
AVEC SPOILER
On m'avait dis beaucoup de bien de ce roman et je dois avouer que je suis un peu déçue.. C'est dommage parce que j'avais beaucoup aimé Big Easy et Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre.
J'aime beaucoup les livres sur la Seconde Guerre mondiale. Ici rien à dire, Sepetys nous fournit un vrai récit historique. Elle nous décrit la vérité en face dans toute sa brutalité. Toujours avec sa plume d'une franchise violente, elle nous décrit le dur voyage des populations de l'est, la famine, la mort, la solitude.
J'ai beaucoup aimé comment l'histoire s'organise autour du petit groupe de réfugiés, comment les secrets sont peu à peu développés.
Mais je reste sur ma faim, en fait. J'ai l'impression qu'il manque des trucs. Une horrible impression de pas assez. La psychologie des personnages est super il n'y a rien à dire là dessus, Emilia, Joana et Florian ont souffert et lutte chacun à leur manière. Alfred est un bon petit nazi issu du système, une victime du lavage de cerveau de la propagande. Tous les 4 souffrent et je partage leur souffrance.
Mais je trouve que c'est pas assez exploité jusqu'au bout. Déjà on apprend leur secrets super tard dans le roman et ensuite, les secrets n'ont pas le temps de se développer. Exemple type : Joana confie à Florian que c'est à cause d'elle que sa cousine est deportée en Sibérie (d'ailleurs c'est génial de faire un parallèle avec Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre). Florian lui dit en gros "T'inquiètes ils vont s'en sortir".. Et c'est tout ! Je trouve ça un peu léger. Ça servait à rien du coup d'insister pendant 300 pages sur la culpabilité de Joanna si c'est pour l'exploiter en 3 lignes. Et je trouve que ça fait la même chose avec Alfred et Florian. Il n'y a que le secret d'Emilia qui en vaille la peine.. D'ailleurs c'est de loin mon personnage préféré, elle sonne plus juste que les autres.
J'ai aussi été hyper déçue par la fin. Déjà je m'attendais à un naufrage qui me prenne aux tripes.. Mais je n'ai rien ressenti de tel.. Il y a des descriptions qui incitent (lourdement) à la pitié (tous les bébés lancés à la mer, les enfants abandonés, les gens piétinés). J'ai trouvé qu'on recherchait trop la pitié du spectateur avec des détails "gore" plutôt qu'une émotion plus saine et plus pudique.
Et puis la fin m'a paru trop facile.. En gros c'est : les mauvais meurent et les gentils survivent. Oui je compte Emilia dans les mauvais parce qu'elle se considérait comme telle : son leitmotiv était la honte, elle ne se voyait pas comme quelqu'un de bien.
Enfin, Le sel de nos larmes est quand même un très bon roman, qui nous rappelle combien la guerre est une aberration et surtout, qui nous rappelle de ne pas oublier les atrocités commises pendant cette guerre mais aussi toute les guerres en général. C'est un roman témoignage qui nous oblige à ne pas oublier les souffrances et les victimes des horreurs de la guerre, un bel hommage à ces milliers de disparus.