Xhantia a écrit :Partie 10
Cynthia
Un doux et entrainant air de piano Pour moi, si les mots sont justes, ils ne sont pas mis dans le bon sens ^^ J'aurais plutôt mis "Un air de piano doux et entraînant" s'envole dans l'air de la grande salle, vide de tout meuble. Lorsqu'on y marche, les échos des talons claquant contre la pierre se font presque assourdissants. Ce matin, les rayons du Soleil éclaboussent les dalles de tâches vives, s'amusant à faire varier les motifs du sol.
La musique, c'est une vieille femme à l'air très digne qui lui donne vie, jouant à une seule main sur le long clavier. Ses doigts dansent avec légèreté et actionnent les touches sans même les regarder. Ses yeux, quelque peu aveugles désormais mais toujours aussi scrutateurs, sont fixés sur la vingtaine de personnes qui valsent autour d'elle.
C'est drôle, je n'ai vraiment pas l'impression d'être dans un école de valet, mais plus, tu sais, comme des précepteurs de prince ou se genre de connerie ^^Parfois, elle élève la voix vers certains, les gratifiant d'un compliment ou d'une remarque
exigeante Je pense que "acerbe" aurait été plus approprié ou à la rigueur "des remarques d'exigence" (me plaît pas des masses ^^") sur leur performance. Ses cheveux grisonnants sont ramenés en un strict chignon dont pas un cheveu ne dépasse.
"Vous, là, mademoiselle, vous dansez comme un manchot, rapprochez-vous de votre partenaire, il n'a pas la gale à ce que je sache ! Vous n'arriverez à rien si vous vous obstinez à vous tenir comme cela !"
L'intéressée, une petite rouquine
Encore ce problème de cheveux xD (je plaisante bien sûr), s'empourpre violemment et se rapproche de son partenaire, qui n'a pas l'air enchanté de se retrouver avec elle.
À ce point là ? ^^ Qu'il n'ait pas envie de se retrouver à danser, je comprends absolument, mais qu'il n'ait pas envie de se retrouver avec cette fille en en particulier, ça m'échappe ^^'
"Allez-y, pirouette
cacahuète ^^ mesdemoiselles et messieurs... C'est bien, c'est bien, stabilisez-vous un peu plus, il ne faut pas trop vous éparpiller, vous ne devez en aucun cas déranger les gens autour de vous..."
"Vous vous débrouillez bien, vous deux, attention au positionnement de vos pieds mademoiselle, sinon vous allez finir par amputer votre partenaire..."
Sa voix me sort de ma rêverie. Evitant de peu un faux pas, je rétablis mon rythme, aidée par mon cavalier.
Il faut dire que j'aurais pu tomber sur quelqu'un de bien plus mauvais. Ça n'est qu'en me retrouvant à danser avec lui que j'ai réalisé qu'il était vraiment grand. Presque aussi grand que Dimitri, en fait.
Alors en fait, ledit cavalier, on l'a déjà vu, tu e précises juste après, c'est Maugus. Or, il se trouve que Maugus, on l'a déjà rencontré,
notamment pour les duels. Et quand tu fais de l'escrime, tu te trouves suffisamment près e ton adversaire pour juger sa taille, tu vois ce que je veux dire ?
Remarquant qu'une fois de plus mon esprit est ailleurs, Maugus émet un petit sifflement pour m'extirper de mes pensées. D'un mouvement discret et habile, il m'empêche de lui écraser le pied et de me vautrer par terre par la même occasion.
"La réalité à Cynthia, la réalité à Cynthia.
- Mes excuses, je balbutie, obligée de lever le menton pour pouvoir le regarder.
- Pas de problème. Mais ne fais pas ça tout le temps. T
u es censée danser avec moi, pas jouer le rôle d'une poupée de chiffon que je trimballe.
Maugus cesse brusquement de parler lorsque la vieille dame se met à nous fixer, nous invitant au silence d'un geste sévère. Les duos tournent de façon synchrone lorsque la mélodie s'envole, et nous nous retrouvons partiellement cachés du champ de vision de notre juge.
- Alors, comment ça se passe pour toi ? Je lui demande.
- Moins mal que ce que je craignais.
- C'est pas très précis, ça, je marmonne avec ennui.
- D'accord, d'accord, il soupire en levant les yeux au ciel. Je m'ennuie pas mal
Du coup, si ça se passe moins mal que ce que tu craignais, à quoi t'attendais tu vraiment ^^", à vrai dire. Enfin, la plupart du temps. Je ne sais pas jouer aux échecs, alors je m'exerce pour passer le temps. Je pense que j'aurais fini de lire l'intégralité des livres de la bibliothèque d'ici deux mois environ
Soit il se fait carrément ch***, soit la bibli est vraiment petite . D'ailleurs, je ne peux que te conseiller l'Histoire Industrielle Herjafol, qui est vraiment très intéressant, il ajoute en acquiesçant pour lui-même. Par contre, c’est un vieux livre, alors il arrive qu'il soit un peu de mauvaise humeur.
Ça me fait vraiment penser à Harry Potter
- Je crois que j'ai eu mon compte d'objets capricieux pour toute ma vie. Si il essaie de me mordre les doigts avec ses pages, je le déchire en morceaux et j'en fais des petits oiseaux de papier.
- Oh non, il a un caractère plutôt facile ! M'assure Maugus dans un rire. Il se contente de trembler, et des fois il rechigne un peu à s'ouvrir, mais rien de problématique.
- Tu ne te sens pas un peu seul par ici ?
Ça c'est cash
D'abord étonné par ma question aussi soudaine qu'inattendue, l'incompréhension se dessine petit à petit sur son visage. Je me mords l'intérieur de la joue : je n'ai jamais été très douée pour tenir une conversation normale. C'est plus fort que moi. Mais ma question est légitime.
- Je sais que tu es du genre
individuel Là, j'aurais mis "tu es du genre loup solitaire", mais en fait, c'est parce que les autres ne t'aiment pas.
- C'est un peu agressif, dit comme ça.
- Peut-être, mais c'est la vérité. Tu joues le bourgeois talentueux et un peu distant du monde, mais c'est surtout parce que les gens ne viennent pas te voir que tu es seul. Il n'y a presque que des Terciers ici. Soit ils ne comprennent pas ce que tu viens faire là vu ton statut, soit ils sont jaloux.
- Comment est-ce que tu me conclues ça ?
- J'écoute ce que les gens disent autour de moi", je lui réponds en haussant les épaules.
Les notes s'évaporent avec légèreté dans l'air, et nous nous séparons tous avant de nous saluer. Visiblement satisfaite, notre professeure, dont le sourire creuse les rides de son regard, nous salue d'une révérence et nous invite à travailler nos pas d'ici la prochaine séance. Un moment se passe durant lequel les élèves se dirigent d'un pas tranquille vers la sortie. Un moment durant lequel mon cavalier à la longue figure ne pipe mot.
" Je ne me doutais pas que tu étais aussi observatrice.
En général, ça se voit, ce genre de chose ^^
- En fait, j'ai un peu menti. La dernière fois, plusieurs filles sont venues me voir pour me poser des questions sur toi et me demander pourquoi je te parlais. Je me suis rendu compte à ce moment-là que les gens ne te portaient pas dans leur cœur.
Une raison particulière ? Je veux dire, la jalousie à mon sens ne tient pas
- Ca ne te dérange pas ? Enfin, la majorité des gens ne sont… Pas très intelligents. Si ils te voient avec moi, ils vont te cataloguer comme non-fréquentable aussi.
- Et alors ?
Je lève le regard vers lui. Il reste coi, l'air un peu ahuri, sans trouver de réponse à ma question.
- Ce ne sont pas les autres qui vont décider d'à qui je dois parler ou pas. Je ne leur dois rien. C'est un fait.
Moi je dis, ça cache quelque chose Et c'et marrant, parce que j'ai un pote qui arrête pas de dire "C'est un fait" ^^
Maugus reste silencieux tandis que nous remontons ensemble le couloir aux dalles claires, dont le haut plafond réverbère les voix des élèves en pleine conversation. Je reprends la parole.
- Avec les autres, on se rejoint à la bibliothèque pour travailler les emplois du temps qu’on nous a demandé de faire en service. Tu veux te joindre à nous ?
- C’est aimable de ta part, mais j’ai moi-même à m’occuper de certaines choses, il décline en me gratifiant d’un drôle de sourire. Je vous retrouverais à un autre moment.
Certaines personnes s’écartent naturellement de son chemin tandis qu’il s’éloigne d’un pas éternellement confiant, quelques mèches de ses cheveux parfaitement coiffés retombant de façon désordonnée sur sa nuque.
Jasmine
La bibliothèque, en plus d’être un endroit reposant, est assez peu fréquentée en début de soirée. C’est le lieu idéal pour effectuer le travail qu’on nous a assignés. Les grandes étagères, les tapis épais et les tables rondes, tous en bois massif, dégagent une atmosphère chaleureuse comparable à celle de notre réfectoire, sans les bruits de vaisselle.
« Aaron, tu peux me passer ton anguleur
Ça ne s'appelle pas une équerre, ce genre de chose ?
, s’il te plait ? »
Avec un bruit mat,
l’ami de Marie Je t'avoue, je n'aime pas trop cette formulation (c'est un peu comme avec la couleur des cheveux). Après, c'est peut être moi, mais il me semble que le pronom "il" aurait été mieux. En plus (ça n'a rien avoir avec le pronom ^^), comme tu as préposé la préposition adjectivale, on dirait que c'est Aaron qui fait un bruit mat quand il pose l'équerre (pardon, l'anguleur) me fait glisser un triangle rectangle en bois dont les côtés sont gradués. Je le remercie, m’en saisis, et trace en deux temps trois mouvements un quadrillage d’emploi du temps aux lignes parfaitement parallèles. Je ne pensais pas que savoir tracer des pages entières de portées pourrait m’être utile un jour. Enfin, mis à part pour composer mes morceaux.
La sensation du bois froid sur mon menton. L’immobilité quasi-parfaite de l’instrument contre moi, l’immobilité fraiche de l’air dans la pièce silencieuse. Une paire d’yeux myosotis, sages, fatigués, aux contours ridés par le temps, m’observe sans perdre une miette de mes moindres mouvements.
« Il a bien vieilli, papi. Le bois a travaillé sous le vernis.
- C’est bon signe. Cela veut dire qu’il prend petit à petit son identité. Essaie d’en jouer un peu, pour voir. »
Ça n’arrive pas souvent, mais aujourd’hui, grand-père m’a demandé de tester un des violons qu’il a fabriqués. Cela fait dix ans qu’il repose dans le petit cabanon, au sec et à l’air frais. C’est le temps qu’il faut pour laisser vieillir le bois et l’ajuster. Comme c’est mon anniversaire, il m’a proposé d’en essayer un. Depuis le temps que je rêvais de faire ça !
Avec une concentration extrême et sous le regard protecteur de mon grand-père, je fais glisser l’archet sur les crins avec délicatesse. Un do, puis un ré, tous deux résonnant avec pureté dans le vieil atelier poussiéreux. Je teste chaque note, chaque variation, puis exécute de tête une courte mélodie que j’ai entendue la semaine dernière, sur la place du marché. Lorsque les derniers sons s’éteignent, les yeux de mon grand-père brillent.
« En ce qui me concerne, je trouve qu’il possède un son extraordinaire. Qu’as-tu entendu ?
- Il y a quelques variations qui manquent de densité, je lui réponds en plaçant mes doigts sur les accords concernés afin de lui montrer. Elles sonnent un peu… Creux. Mais ça n’a pas l’air de venir des cordes.
Jamais vu une corde creuse ^^ Ceci dit, je ne connais rien à la musique
- Alors ça vient de la caisse ou du fond. Elle a dû se déformer un peu. Donne-moi ça, petite assistante » il me taquine, ce qui me fait rire.
Mon papi fabrique des instruments de musique depuis toujours. Avant, il en faisait plusieurs : violoncelles, violons, harpes, et parfois des pianos. Mais en vieillissant, il a uniquement continué à faire des violons. C’est son instrument préféré. Il a beaucoup travaillé pour les nobles, et même maintenant, on lui commande encore des instruments. Faut pas être pressé, s'il faut 10 ans d'affinage
« Heureusement que tu es là, ma petite Jasmine, il grommelle en démembrant prudemment ledit violon sur son grand atelier au rangement anarchique. Avec mes vieilles oreilles, je n’entends plus aussi bien qu’avant… »
Mon grand-père est en train de devenir sourd. C’est toujours un magicien quand il s’agit de fabriquer des instruments, mais il n’a plus l’oreille pour les évaluer. Depuis toute petite, j’ai appris à le remplacer pour cette partie du travail. Je l’écoute jouer, je lui indique ce qui manque, et aussitôt, il enfile son gros monocle, se saisit de ses instruments -qui ressemblent beaucoup à des spatules de cuisine-, puis se met au travail.
Quand il commence, il ne s’arrête jamais avant plusieurs heures : il veut que tout soit parfait, et le fait que j’aie seize ans aujourd’hui n’y changera pas grand-chose. Je file prendre notre grand panier tissé : il repose sagement dans l’entrée, où des bouquets de plantes accrochés au plafond sèchent sous les rayons de soleil qui filtrent à travers une haute fenêtre. Les économies gardées pour le marché sont cachées derrière une pile de bois qui semble ne jamais s’amenuiser, même au cœur de l’hiver, lorsque l’âtre chauffe la maison jour et nuit.
« Je vais chercher des épices, papy !
- N’oublie pas de rembourser le boucher pour la dernière côtelette ! Ah, et peux-tu passer par le haras en revenant, s’il te plait ? On a besoin de crin, et de fumier pour le potager !
Je lui réponds par l’affirmative, mais avant de poser un pied dehors, sa voix m’interpelle de nouveau.
- Il y a quelques pièces dans le grand tiroir du secrétaire, si tu veux. Il paraît que la Caravane à Confiseries passe par la ville aujourd’hui… »
« Je ne sais pas trop, je l’ai agencé comme ça… J’ai fait en sorte d’avoir à me charger des produits frais le plus tard possible, pour éviter au maximum qu’ils tournent avec la chaleur.
- Malin.
- Tu n’as encore rien écrit ?
La voix, que j’identifie comme étant celle d’Aaron, me tire de mes pensées. Je ne sais pas quand est-ce que j’ai commencé à divaguer, mais il s’est passé suffisamment de temps pour que Cynthia nous rejoigne
Dois-je comprendre que vous ne suivez pas tous les même cours ? Du moins, pas en même temps ? et que la table d’organisation que remplit Dimitri soit déjà bien avancée.
- Si, mais j’en ai fait trois, informe mon amie aux yeux vairons Aaron, Attends, je suis perdu là... Qui parle à qui ? J'avais compris que le "Tu n'as encore rien écrit ?", c'était Aaron qui parlait à Jasmine, mais visiblement, je me suis trompé ^^" Et puis la tournure de ta phrase est bizarre. Déjà parce que tu désigne qqn par une de ses caractéristiques physiques ( ) (mea culpa, je ne sais plus qui a les yeux vairons, mais je crois me souvenir que c'est Cynthia), et ensuite parce que c'est agencé de telle façon qu'on a l'impression que c'est Aaron ton "amie aux yeux vairons", tu vois ce que je veux dire ? qui écarquille les yeux. Je ne sais pas vraiment comment elle veut qu’on optimise notre temps de préparation, donc j’ai fait plusieurs combinaisons. Une en fonction de la fraîcheur des aliments, comme toi, une en fonction des plats… Mais j’ai essayé en fonction des temps de cuisson aussi, parce que ça ne sert à rien de faire un service si
au final Je sais que tout le monde l'utilise à outrance, mais "au final" n'est grammaticalement pas correct : on ne peut pas faire d'un adjectif (final) un substantif le dessert met une demi-heure à arriver…
En cours de service, on nous fait apprendre les techniques de base de manipulation des ustensiles, mais on cuisine aussi. Le regard acéré de cette vieille pie désagréable qu’est notre professeure ne loupe aucun de nos écarts
C'est celle qui t'a foutue dehors pcq tu as versé du thé à côté, on est d'accord ? . La prochaine fois, nous avons un repas complet à préparer : elle nous a donc demandé de faire ce qu’elle appelle des « plannings de service » afin d’évaluer notre façon de nous organiser et comment nous gérons nos priorités. Depuis le petit incident dont elle nous a parlé
Si ce n'est pas elle, de quel incident s'agit-il ? Et si c'est celui du thé, ils n'étaient pas tous présents ?, Cynthia est un peu sur la sellette. Du coup, elle met les bouchées doubles.
En examinant son travail, Aaron émet un sifflement admiratif et Dimitri lève la tête de son ouvrage, haussant un sourcil. Je me redresse afin de jeter un œil au travail de mon amie. Elle n’est peut-être pas aussi carrée que Dimitri, avec sa maladresse et son air un peu rêveur,
mais dès qu’elle se met à réfléchir elle n’a plus rien à lui envier.
- Tu es indécise, l’apostrophe
le grand camarade de chambre d’Aaron. Là encore, tu fais intervenir un personnage en le désignant par l'une de ses caractéristiques, voire de son rôle. En soi,
ça n'a rien de vraiment gênant, et d'aucuns y trouveront peut-être à redire. Mais à mon sens, le "il" suffisait puisque Dimitri est la dernière personne (masculine du moins) dont il est fait mention. En plus, par ce procédé, tu réduis l'importance de Dimitri et la place qu'il tient dans ton histoire au profit de celles d'Aaron, tu vois ? Je trouve que c’est très bien ordonné, mais il va falloir faire un choix. Si j’étais toi, il conclut avec son éternel air impassible, je prendrais celui en fonction du temps de préparation.
- Ne sois pas insipide comme ça, lui fait remarquer Marie, occupée à réfléchir à un code couleur. Elle est dans une position délicate. Quelques encouragements n’ont jamais tué personne.
- C’est moi qui suis insipide maintenant ? lui répond Dimitri en fixant un regard empreint d’ironie sur elle. Je ne savais pas que les remarques acerbes, c’était mon truc.
- Moi au moins, j’exprime des émotions, elle soupire. Je ne te savais pas susceptible sur ce point-là.
- On peut parler de susceptibilité si tu veux, tu vas perdre, il lui rétorque d’un air mi ennuyé mi amusé.
- Dimitri, fais attention avec ma sœur
Wait, what ?!? Est-ce un surnom affectif ou partagent-ils vraiment des liens de parenté ? Dans ces 9 précédents chapitres, tu ne donnes pas l'impression qu'ils sont frangin, mais si c'était l'effet recherché, bravo, c'est du génie !! Ceci dit, il me semble avoir lu qu'ils étaient des amis d'enfance (ou alors je suis un sac, j'ai lu de travers ^^), l’avertit Aaron. Tu n’as pas envie d’essayer, je t’assure.
Tandis que
le blond aux larges épaules ... nocomment... s’absorbe dans une longue tirade
vantant Ça ne ressemble pas à l'image que j'ai du perso, mais il me semble que tu m'as déjà éclairé sur ce point... sa patience, sa gentillesse et la cruauté de Marie, je coule un regard vers Cynthia, qui semble complètement imperméable à ce qu’il se passe autour d’elle. Avant de la laisser rédiger une dernière note, je lui tends le crayon de couleur qu’il lui manque et lui offre le sourire le plus rassurant que je sache faire.
« Ne t’inquiète pas. Cette vieille peau ne t’apprécie peut-être pas, mais elle n’a ni les raisons ni le droit de t’exclure sans motif. Et puis de toute façon, personne ne l’aime.
Elle se saisit du crayon que le lui offre, serrant ma main dans la sienne au passage.
- Merci. Je vais être irréprochable. Même si sa tête me donne plus envie de lui balancer la vaisselle à la figure qu’autre chose.
Sa remarque me fait sourire. Je baisse le regard vers les feuilles qu’elle a utilisées.
- Je pense que Dimitri a raison. Tu devrais prendre celle-là.
- C’est ce que je vais faire. Merci.