The Debt (terminé) [Contemporain / Ado-YA]

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Zach
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Mark
0
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Lily Rose
1
20%
Jessica
0
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Dante
0
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Anthony
0
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Sofia
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Oliver
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Elena
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Nick
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Ashley
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15Lina15

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par 15Lina15 »

louji a écrit :
15Lina15 a écrit :
Oui :lol: encore heureux ! Mais du coup, cela veut peut-être aussi dire qu'il n'y aura pas de suite…
Ah, non, il n'y aura pas de suite, c'est un one-shot :? (mais un one-shot pas des moindres, il y a déjà 162 000 mots au compteur et il me manque des chapitres :roll: :lol: )
XD ça fait combien de chapitres déjà ?
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

15Lina15 a écrit :
XD ça fait combien de chapitres déjà ?
J'en ai rédigé 85 sur 96 pour l'instant :roll:
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

Bonjour, bonsoir =)
Un nouveau chapitre sur Ashley et la famille de Mark... Bonne lecture ! ;)




55
Couper les ponts



L’ambiance dans le salon est presque morbide. Une vingtaine de minutes s’est écoulée depuis qu’Ashley est arrivée. Installée sur le canapé, près de Mark, elle me toise avec méfiance, une tasse de chocolat chaud à la main. Assis sur le fauteuil, je fixe la cheminée, me détournant de leur attention
Elle a le même regard que lui, intense et profond. Son petit froncement de sourcils. Je me demande si la sœur de Mark lui ressemble beaucoup.
– Ça fait longtemps que tu vis avec Mark ? lance-t-elle sans préambule.
– Euh… presque cinq ans. Je suis venu vivre ici en mai 2010.
– Qu’est-ce que tu as fait pendant trois mois, entre l’accident et ton emménagement ? poursuit-elle d’un ton toujours aussi directif.
Je me sens rougir comme si l’un de mes professeurs me grondait pour une idiotie.
– Je… j’étais hospitalisé.
– Pendant trois mois ?
– Oui.
– Qu’est-ce que tu as eu ?
– Ashley… commence Mark en posant une main l’épaule mince de l’adolescente.
– J’ai le droit de savoir non ? réplique-t-elle d’un ton revêche. Il a tué mes cousines !
J’ai l’impression de me prendre un seau d’eau glacée dans le dos. Évidemment qu’elle a le droit de savoir.
– Je suis le seul à m’en être sorti, expliqué-je d’une voix calme. Il y avait aussi mon meilleur ami, Raylen, dans la voiture. Il n’avait pas attaché sa ceinture alors il a été projeté contre le pare-brise. Le verre l’a transpercé de plusieurs côtés et il s’est vidé de son sang.
Je vois le visage de l’adolescente se défaire. Mark m’observe avec interdiction. Mon apparente indifférence doit les glacer.
– Mme Grace a été tuée sur le coup. Holly n’a pas souffert non plus : elle a eu le coup du lapin. (J’inspire.) Jade n’a pas eu la même chance. Elle est passée sous les roues de la voiture et a eu la colonne vertébrale brisée. Elle aurait été en vie quelques minutes avant de décéder à son tour.
Ils restent muets devant la monstruosité de mes propos. C’est presque plus facile pour moi d’expliquer ainsi. De manière aussi détachée.
– Pour ma part, j’ai glissé sous le tableau de bord de la voiture. Le choc m’a fracturé la jambe droite et le genou, j’ai eu plusieurs côtes cassées, dont certaines ont percé mes poumons, et l’articulation de mon bras gauche a été pulvérisée. (Je remonte machinalement ma manche et tends le bras pour exposer l’intérieur de mon coude, couturé de cicatrices blanchâtres.) Les chirurgiens ont relié mes os par un disque métallique et tu peux le sentir si tu touches ma peau. Tu veux la toucher ?
Je n’ai pas quitté la table basse des yeux si ce n’est pour prononcer la dernière phrase. Ashley me dévisage avec crainte.
– J’ai passé trois mois à essayer de guérir et à ne pas succomber à la dépression ni aux tentatives de suicide.
Un silence pesant accompagne mes mots.
Ashley se lève, le visage fermé. Elle fait le tour de la table basse et vient se planter devant moi, les poings serrés. Elle va crier, m’insulter, hurler, me maudire.
– Ashley… souffle Mark en se redressant légèrement.
J’observe l’adolescente en lui offrant mon corps comme mon âme. Elle peut me frapper si elle le souhaite. Me traiter de ce qu’elle veut. Qu’elle fasse n’importe quoi, je le mériterais.
Elle se baisse. Je la regarde droit dans les yeux ; je ne me détournerai pas de ma culpabilité. Ses bras fins entourent ma nuque et sa tête se pose sur mon épaule. Stupéfait, je ne réagis pas. Ses cheveux sentent la noix de coco.
– Je suis désolée, renifle-t-elle d’une voix étranglée. Si j’avais su que tu avais tant souffert, autant physiquement que psychologiquement, j’aurais été moins cruelle.
Elle redresse légèrement la tête, les yeux larmoyants, la bouche plissée.
– Pour un meurtrier, tu as l’air tellement… vulnérable. Innocent, meurtri.
Je ne sais pas quoi dire. Son changement d’attitude a été brutal. Disparue l’adolescente méfiante et revêche. J’ai maintenant affaire à une fille sensible et attentionnée.
– C-C’est pas grave, bredouillé-je, gêné de sa proximité. Je suis un assassin ; tu n’es pas en tort, c’est plutôt moi.
Elle secoue la tête.
– Tu n’as pas l’air d’un assassin.
– Ashley, lance Mark en se levant. Il faut qu’on parle.
Un peu maladroitement, elle me lâche, m’adresse un regard embarrassé puis s’en va avec Mark vers son bureau. Il ferme derrière eux, me laissant seul dans le salon.

Les fonds de boisson dans les tasses sont froids, mes jambes engourdies d’inactivité et ma tête remplie de peurs quand ils sortent enfin. L’expression de Mark m’empoigne le cœur : ses yeux sont tristes, ses épaules basses, sa bouche amère. Ashley n’a pas meilleure mine. Je me demande quels sujets ils ont abordé. Tous ceux que je déteste, je suppose.
– Zach, tu veux bien montrer ta chambre à Ashley ?
La demande de Mark me prend au dépourvu. Hésitant, je ne me lève pas tout de suite du fauteuil.
– Si tu ne veux pas, je comprendrais, bredouille Ashley en se tortillant. C’est juste que… j’aimerais mieux te connaître.
– O-Oui.
Je l’accompagne en haut puis lui ouvre la porte de l’ancienne chambre de Jade.
– Les murs jaunes, souffle l’adolescente d’un air nostalgique en avançant dans la pièce. Tu as quand même enlevé le tapis !
Silencieux, je la laisse explorer le fragile univers qui m’empêche de devenir cinglé. Quelques photos au-dessus de mon bureau bien rangé. Lily Rose, Jessica, Dante. Quelques bouquins d’histoire qui prennent la poussière sur ma commode, une bouteille d’eau et un roman à moitié entamé sur ma table de chevet, l’ordinateur portable au pied de mon lit. Les dessins colorés et innocents de Jade punaisés au mur.
Ashley s’approche de ces derniers, comme médusée.
– Tu les as gardés.
Évidemment.
Elle les observe, les détaille, les scrute les uns après les autres jusqu’à tomber sur celui où Jess m’a ajouté.
– C’est qui, sur ce dessin ? s’étonne-t-elle.
– Euh… et bien, je… Une amie m’a… Elle a… pris le dessin pour m’ajouter dessus.
– Oh !
Elle récupère la feuille et s’assied sur mon lit pour mieux l’observer.
– Ton amie est douée, elle a su retranscrire le style de Jade pour que ça se fonde assez bien.
– Oui, elle l’est, approuvé-je en songeant à cette précieuse fille qui occupe de plus en plus mes pensées.
– Tu t’entends bien avec elle, je suppose. (Elle pointe du menton les clichés au-dessus de mon bureau.) Elle est sur une des photos ?
– Oui. C’est la fille aux cheveux rouges.
– Oh, d’accord !
Elle replace le dessin sur le mur et s’approche des clichés. Elle récupère le plus récent, celui que Lily a pris à la montagne. Celui où j’ai l’air d’un parfait crétin, Jess collée à moi.
– Vous avez l’air assez proches, remarque Ashley d’un ton songeur.
Elle braque les yeux dans ma direction et demande sans gêne :
– Vous sortez ensemble ?
Le rouge me monte aux joues.
– Euh, non.
Visiblement guère convaincue, elle m’adresse un regard lourd en faisant la moue.
– Mais tu aimerais bien, hein ?
Je ne réponds pas. Ça ne la regarde pas. Je ne la connais même pas.
– Alors, ça se passe bien ?
Mark vient de me sauver en débarquant dans la chambre. Ashley, désintéressée, repose la photo et s’approche de son oncle.
– Ça va. Je me demande si…
Elle est coupée par la sonnerie d’un téléphone. Aussitôt, l’adolescente sort un portable de sa poche arrière et grimace en consultant l’écran.
– C’est ma mère.
Mark fronce les sourcils puis fait un geste de la main.
– Réponds-lui.
– C’est que… commence Ashley d’un air gêné.
– Réponds avant que ce soit trop tard !
La sonnerie prend fin avant qu’Ashley ait décroché. Désemparé, Mark lui adresse un regard d’incompréhension.
– En fait, reprend l’adolescent d’une petite voix, je ne lui ai pas dit que j’étais ici.
– Comment ça ? souffle Mark d’une voix blanche.
– Eh bien… je lui ai dit que je faisais une sortie en ville aujourd’hui avec des amies…
– Molly ne sait pas que tu es chez moi ? s’enquiert Mark en pâlissant.
Sa nièce secoue timidement la tête. Mark fait un grand geste des bras en roulant des yeux.
– Bon sang, Ashley ! Si ta mère découvre que tu es venue ici toute seule pour me voir, elle va…
– Criser, je sais. C’est pour ça que je lui ai menti. Elle m’aurait empêchée de te voir !
Il soupire bruyamment, l’air désemparé.
– Ashley, ta mère a décidé de… séparer nos familles et nos vies. Elle ne veut plus entendre parler de moi. Elle a pris sa décision et je dois la respecter. Alors…
– Mais c’est injuste, s’exclame l’adolescente d’un ton plaintif. Moi, je n’ai jamais choisi de ne plus te voir ! Maman a tout décidé toute seule, de son côté, sans rien me demander et…
– C’était pour te protéger, ma puce, murmure Mark d’une voix douce.
– Me protéger de quoi ?
Il ne dit rien, mais ses yeux qui se fixent soudain sur moi disent tout. Ashley comprend puis éclate d’un rire amer.
– Il n’est pas dangereux.
– Il a tué trois personnes quand il avait douze ans, Ashley, rétorque Mark d’un ton mesuré. Molly voulait simplement t’éloigner d’un enfant à problèmes.
– C’est n’importe quoi, marmonne-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine. Déjà que maman n’était pas gentille avec Alison… Elle a définitivement coupé les ponts avec toi après… après tout ça.
– Tu peux le dire, ça va, ma puce. (Il pose une main sur son épaule.) Molly n’a jamais aimé Alison à cause de sa couleur de peau. Ironique, non ? Enfin, déjà, à l’époque, ma sœur ne s’entendait pas bien avec ma famille. Elle appréciait bien Jade et Holly, mais sans plus. Alors, quand elles sont mortes et qu’elle a appris que j’avais adopté le meurtrier de ma famille… Ashley, cet acte était insensé. J’en ai conscience. Très peu de personnes m’ont compris et soutenu. Juste mes meilleurs amis.
Sofia et Philip.
– Je ne lui en veux pas, soupire-t-il d’une voix lasse. Je comprends parfaitement sa réaction. Parfois, je me demande pourquoi j’ai fait ça.
Son ton détaché me fait mal et j’avale difficilement ma salive.
– Mais, en réalité, je sais exactement pourquoi je l’ai adopté. Pour pas me tirer une balle dans la tête.
Ashley a un mouvement de recul. Je la comprends. Notre monde, à Mark et moi, est sombre, sanglant et morose.
– C’était égoïste, Ashley. Adopter un gosse brisé à qui il fallait tout enseigner pour pas se suicider. Quel joli spectacle.
– M-Mais, bredouille l’adolescente, interdite. Mais, quand même, maman aurait pu… te soutenir à cette période, ne pas te laisser tomber et pas te laisser te débrouiller seul.
– C’est vrai, reconnaît-t-il avec un sourire triste. Mais c’est comme ça. J’ai pris des décisions qui ont fait que ma famille s’est éloignée de moi et je ne les regrette pas.
Un silence.
– Tu… ne regrettes pas non plus de l’avoir adopté ?
– Quoi ? Zach ?
Il rit.
– Non. Le jeune homme avec lequel je vis aujourd’hui est simplement le fils que je n’ai jamais eu. Même s’il est pas doué pour parler de lui, il est sensible et attentionné, intelligent… parfois maniaque. (Il lève les yeux dans ma direction et la fierté qui y luit me fait rougir.) En revanche, le garçon que j’ai adopté il y a cinq ans ? Un crétin, un indiscipliné, un… Même pas construit qu’il était déjà brisé. Je dis pas que ça a été facile, mais ça a été une sacrée expérience.
– Mais… il les a tuées.
– Je sais, ma puce. Je n’oublierai jamais.
– Mais, alors…
– Ashley, je… je ne sais pas si on peut appeler ça un « pardon », mais… j’ai réussi à faire la part des choses et à essayer de l’élever sans l’étrangler de mes mains. (Il m’adresse un sourire contrit.) Même s’il y a des jours où j’aurais vraiment bien voulu. Bref, je ne regrette pas de l’avoir pris sous mon aile. Il… m’a apporté ce dont j’avais besoin, même s’il est à l’origine de mes malheurs.
Ashley le dévisage longuement puis hoche la tête comme pour accepter ses paroles. Son portable sonne de nouveau. Cette fois, Mark tend la main.
– Laisse-moi répondre. Je vais tout expliquer à ta mère. Tu te feras moins gronder.
Hésitante, elle attend quelques secondes puis pose son téléphone dans la paume de Mark.
– Allô, Molly ? C’est Mark. Il faut qu’on parle.


Dernière modification par louji le lun. 20 avr., 2020 6:16 pm, modifié 3 fois.
vampiredelivres

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par vampiredelivres »

Heyyyy !

Alors, je me suis fait un marathon The Debt dans le train, et du coup, j'ai tout lu d'une traite. :D Bon, je l'ai lu sur Wattpad (et ma stupide appli n'a probablement pas comptabilisé les votes, évidemment), mais comme j'aime pas sa limite de caractères, je reviens ici pour faire mon comm.

J'adore tes personnages. C'est un fait accompli, à ce stade, je les adore, et j'adore en détester certains. Anthony, notamment, quel fils de… Mais bref. XD
En fait, j'aime tout particulièrement Zach et Mark. Indépendamment, l'un sans l'autre, ils sont déjà géniaux, et j'ai terriblement envie de leur faire des câlins à tous les deux, mais quand ils sont ensemble… Wahou. Passés les premiers chapitres de violence verbale et physique, j'adore le tournant que prend leur relation. Bon, à mon sens, ils s'y prennent quand même un peu tard (après cinq ans, il était peut-être temps d'arrêter de s'insulter à tout bout de champ, non ?), mais ça rend cette évolution entre eux d'autant plus intéressante qu'ils sont tous les deux adultes, et que forcément, ils vont être amenés à se voler dans les plumes à un moment ou à un autre. Et puis, plus on en apprend sur Mark, plus je l'adore ! :)
Pour les autres, à part les deux abrutis du début (que, je suis sûre, on va recroiser bientôt), je les aime bien. Les jumeaux sont vraiment sympas, Lily Rose est mignonne à être la seule qui fait vraiment gaffe, au début, mais s'il y a une chose pour laquelle je te vénère vraiment, c'est Olivier Dent. Franchement, quand j'ai lu la première impression de Zach, avec Elena, j'ai eu vraiment peur de tomber dans le cliché. Donc merci ! :D

Au niveau de l'écriture, rien à dire, c'est fluide, efficace et concis. En fait, ton style s'adapte un peu au genre, j'ai remarqué. Avec Oneiris, on sent qu'on lit de la fantasy, ici, tu saurais instinctivement, que tu es dans du young adult, sans même avoir à lire le résumé.
Peut-être, peut-être seulement, si je voulais vraiment râler, je te dirais que tu gagnerais à décrire un peu plus certaines scènes, surtout au niveau des lieux. Après, vu que c'est du YA, ce n'est pas si dérangeant que ce soit vague, vu qu'on associe souvent le cadre à des souvenirs, mais c'est juste qu'à part la maison de Mark, il n'y a pas vraiment de lieu qui m'ait marquée jusque là.

Je vais juste revenir sur le dernier chapitre, vu que je débarque un peu à l'improviste, en plein milieu de l'histoire ^-^
"Assis sur le fauteuil, je fixe la cheminée, me détournant d’eux." :arrow: La tournure est un peu bizarre, ici.

"Le choc m’a fracturé la jambe droite et le genou, j’ai eu plusieurs côtes cassées, dont certaines m’ont percé les poumons, et l’articulation de mon bras gauche a été pulvérisée." :arrow: "dont certaines ont percé mes poumons" serait peut-être mieux.

"Ashley se lève, le visage fermé. Elle va crier, m’insulter, hurler, me maudire. Elle fait le tour de la table basse et vient se planter devant moi, les poings serrés." :arrow: J'aurais peut-être changé l'ordre des deux dernières phrases…

"L’expression de Mark m’empoigne le cœur : ses yeux sont tristes, ses épaules basses, sa bouche amère. Ashley n’a pas meilleure mine." :arrow: Heuuu… je sais pas, là, c'est bizarre comme formulation… :?

"– Réponds avant que ça soit trop tard !" :arrow: "ce" serait grammaticalement plus juste ("ce ne", en fait, mais bref), mais si c'est pour retranscrire le langage parlé, ça passe ^-^

"Je dis pas que ç’a été facile, mais ç’a été une sacrée expérience." :arrow: Alors lui je l'ai vu passer plusieurs fois, et je me permets rapidos d'ouvrir le débat. Il me semble (parce qu'on m'avait fait la remarque par le passé) que "ç'a" n'est pas grammaticalement correct. Pour citer un sujet sur wordref, « En principe, le démonstratif "ça", contraction de "cela", ne s'élide pas devant "a" : "ça a l'air difficile, cette histoire!". Mais on confond parfois la règle d'élision de "ce" et de "ça", et de nombreux auteurs ont élidé "ça" improprement devant des formes verbales ("ç'aurait pu être plus compliqué"). » Et, pour citer un autre post du même sujet, « ce subit l'élision devant toute forme du verbe être commençant par une voyelle (ç, avec cédille, devant un a), et devant le pronom en ou le semi-auxiliaire aller : c'est bien, c'eût été, ç'a été, ç'aurait été », mais ça ne vaut que pour "ce" et pas "ça". Or ici, il me semble que tu emploies ç' dans le sens de "ça" et pas "ce". ^-^


Wala, j'espère que ce retour aura été un peu constructif… tout ça pour dire que ça faisait longtemps que je voulais lire The Debt, et je suis très contente de m'être enfin lancée.
À plus ! :)
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :Heyyyy !

Alors, je me suis fait un marathon The Debt dans le train, et du coup, j'ai tout lu d'une traite. :D Bon, je l'ai lu sur Wattpad (et ma stupide appli n'a probablement pas comptabilisé les votes, évidemment), mais comme j'aime pas sa limite de caractères, je reviens ici pour faire mon comm.

J'adore tes personnages. C'est un fait accompli, à ce stade, je les adore, et j'adore en détester certains. Anthony, notamment, quel fils de… Mais bref. XD
En fait, j'aime tout particulièrement Zach et Mark. Indépendamment, l'un sans l'autre, ils sont déjà géniaux, et j'ai terriblement envie de leur faire des câlins à tous les deux, mais quand ils sont ensemble… Wahou. Passés les premiers chapitres de violence verbale et physique, j'adore le tournant que prend leur relation. Bon, à mon sens, ils s'y prennent quand même un peu tard (après cinq ans, il était peut-être temps d'arrêter de s'insulter à tout bout de champ, non ?), mais ça rend cette évolution entre eux d'autant plus intéressante qu'ils sont tous les deux adultes, et que forcément, ils vont être amenés à se voler dans les plumes à un moment ou à un autre. Et puis, plus on en apprend sur Mark, plus je l'adore ! :)
Pour les autres, à part les deux abrutis du début (que, je suis sûre, on va recroiser bientôt), je les aime bien. Les jumeaux sont vraiment sympas, Lily Rose est mignonne à être la seule qui fait vraiment gaffe, au début, mais s'il y a une chose pour laquelle je te vénère vraiment, c'est Olivier Dent. Franchement, quand j'ai lu la première impression de Zach, avec Elena, j'ai eu vraiment peur de tomber dans le cliché. Donc merci ! :D

Au niveau de l'écriture, rien à dire, c'est fluide, efficace et concis. En fait, ton style s'adapte un peu au genre, j'ai remarqué. Avec Oneiris, on sent qu'on lit de la fantasy, ici, tu saurais instinctivement, que tu es dans du young adult, sans même avoir à lire le résumé.
Peut-être, peut-être seulement, si je voulais vraiment râler, je te dirais que tu gagnerais à décrire un peu plus certaines scènes, surtout au niveau des lieux. Après, vu que c'est du YA, ce n'est pas si dérangeant que ce soit vague, vu qu'on associe souvent le cadre à des souvenirs, mais c'est juste qu'à part la maison de Mark, il n'y a pas vraiment de lieu qui m'ait marquée jusque là.

Je vais juste revenir sur le dernier chapitre, vu que je débarque un peu à l'improviste, en plein milieu de l'histoire ^-^
"Assis sur le fauteuil, je fixe la cheminée, me détournant d’eux." :arrow: La tournure est un peu bizarre, ici.

"Le choc m’a fracturé la jambe droite et le genou, j’ai eu plusieurs côtes cassées, dont certaines m’ont percé les poumons, et l’articulation de mon bras gauche a été pulvérisée." :arrow: "dont certaines ont percé mes poumons" serait peut-être mieux.

"Ashley se lève, le visage fermé. Elle va crier, m’insulter, hurler, me maudire. Elle fait le tour de la table basse et vient se planter devant moi, les poings serrés." :arrow: J'aurais peut-être changé l'ordre des deux dernières phrases…

"L’expression de Mark m’empoigne le cœur : ses yeux sont tristes, ses épaules basses, sa bouche amère. Ashley n’a pas meilleure mine." :arrow: Heuuu… je sais pas, là, c'est bizarre comme formulation… :?

"– Réponds avant que ça soit trop tard !" :arrow: "ce" serait grammaticalement plus juste ("ce ne", en fait, mais bref), mais si c'est pour retranscrire le langage parlé, ça passe ^-^

"Je dis pas que ç’a été facile, mais ç’a été une sacrée expérience." :arrow: Alors lui je l'ai vu passer plusieurs fois, et je me permets rapidos d'ouvrir le débat. Il me semble (parce qu'on m'avait fait la remarque par le passé) que "ç'a" n'est pas grammaticalement correct. Pour citer un sujet sur wordref, « En principe, le démonstratif "ça", contraction de "cela", ne s'élide pas devant "a" : "ça a l'air difficile, cette histoire!". Mais on confond parfois la règle d'élision de "ce" et de "ça", et de nombreux auteurs ont élidé "ça" improprement devant des formes verbales ("ç'aurait pu être plus compliqué"). » Et, pour citer un autre post du même sujet, « ce subit l'élision devant toute forme du verbe être commençant par une voyelle (ç, avec cédille, devant un a), et devant le pronom en ou le semi-auxiliaire aller : c'est bien, c'eût été, ç'a été, ç'aurait été », mais ça ne vaut que pour "ce" et pas "ça". Or ici, il me semble que tu emploies ç' dans le sens de "ça" et pas "ce". ^-^


Wala, j'espère que ce retour aura été un peu constructif… tout ça pour dire que ça faisait longtemps que je voulais lire The Debt, et je suis très contente de m'être enfin lancée.
À plus ! :)
Wouah, si je m'attendais à ne pas trouver une personne ici, c'est bien toi :lol: (simplement parce que le YA réaliste ne me semblait pas ton genre de prédilection ;) )
Mais, du coup, ton commentaire me fait encore plus plaisir :mrgreen: Alors merci beaucoup d'avoir pris le temps de lire (d'une traite, ç'a... ça a, pardon, pas dû être évident :roll: (en plus, sur Wattpad, les chapitres ne sont pas forcément à jour, alors il devait y avoir de belles fautes, désolée :oops: )) et de commenter, c'est super sympa ^-^

Pour les personnages, merci, parce que c'est vraiment le point que j'essaie de travailler... et si tu les aimais pas, ça rendrait le lecture un peu pénible :lol: Pour Anthony... j'suis un peu comme Zach, une part de moi n'arrive pas à le détester :roll: Parce que, comme pour les protagonistes, j'essaie de mettre en avant ce qui le motive, de ne pas en faire un harceleur dénué de convictions et juste capable de frapper pour frapper. Mais ça reste un fils de... :roll:
Et très contente que tu apprécies Zach et Mark :D C'est logique, mais c'est sur eux que je travaille le plus, et c'est pas toujours évident de retransmettre leurs pensées et ressentis ^^ (ils sont tellement... tordus, d'une certaine manière :roll: ). Oui, ils méritent des câlins :lol: Ce sont vraiment les plus grosses peuchères que j'ai pu pondre dans mes histoires (et ils m'ont donné la dose :? ). Oui, ils s'y prennent très tard :oops: Mais mieux vaut tard que jamais, hein :roll: :lol: Pour Mark, c'est vrai que, bizarrement, on en sait pas tant que ça sur lui, ça vient par miettes et assez tardivement ^^
Pour les jumeaux, j'avais peur qu'ils arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe, mais ça a l'air de plutôt bien se passer, alors tant mieux ^-^ Puis il me reste pas mal à exploiter avec eux, surtout du côté de Jess. Lily Rose, c'est un peu ma Beth, tu vois ? :lol: Maman du groupe, bienveillante, mais ferme et autoritaire quand nécessaire :twisted: Et par rapport à Elena et Oliver, l'histoire a déjà quelques clichés, alors j'allais éviter d'atteindre le paroxysme :lol: Mais j'appréhende un peu pour Oliver... Je me demande comment vous allez le trouver ? :geek: (j'ai essayé d'être réaliste... m'enfin, on verra bien :) )

Pour l'écriture, tu as tout dit, je m'adapte au style ;) (si j'étais pas sûre que c'est moi qui écris, je me douterais pas que j'écris aussi Oneiris :lol: ). Du coup, j'ai conscience que mon écriture dans TD est parfois simple, trop simple :? Comme ce que tu relèves avec les lieux, et qui est très pertinent ! Je pourrais bien dire, en excuse, que le manque de descriptions provient aussi du sentiment de Zach (et donc que seule sa maison compte vraiment), mais ce serait en partie de la mauvaise foi :lol:

Pour les remarques (merci ! ♥ je vais pouvoir corriger) :

- En effet, c'est moche, hein :roll:
- Yup
- Yop !
(J'fais des onomatopées héhé)
- C'est le verbe "empoigne" qui te semble bizarre ? :)
- Yep, je modifie quand même ^^
- J'avais bêtement commencé à coller "ça" et "a" en me disant que ça devait passer, sans en vérifier l'exactitude, mais je te crois parfaitement sur le fait que c'est faux :lol: Du coup, je vais tout enlever du fichier et faire attention à l'avenir, merci ! =)

Oh, ton commentaire est constructif, ne t'inquiète pas ;) D'ailleurs, encore merci ^-^
Bref, ça me fait plaisir que tu te sois engagée dans The Debt et, même si tu ne vas pas jusqu'au bout de l'aventure pour une raison X ou Y, je suis déjà très contente que tu aies lu jusqu'ici ;)
Bye, à bientôt ;)
15Lina15

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par 15Lina15 »

Salut ^^

Chapitre très touchant qui vaut le détour, je trouve très intéressant l'angle que tu as appréhendé avec Zach qui énonce froidement les évènements, je ne crois pas que cela aurait pu être mieux de tout autre façon. Et puis, cela nous rappelle un peu l'ensemble des évènements et leur violence, ce qui est pas mal (au delà du quotidien de Zach et Mark). J'apprécie aussi le passage où il parle de Jess (même si je pensais qu'ils sortaient déjà en quelque sorte ensemble… :roll: ).

Merci, et j'attends la suite (ça fait longtemps qu'on n'a pas vu ses amis ils commencent à me manquer :lol: ) !
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

15Lina15 a écrit :Salut ^^

Chapitre très touchant qui vaut le détour, je trouve très intéressant l'angle que tu as appréhendé avec Zach qui énonce froidement les évènements, je ne crois pas que cela aurait pu être mieux de tout autre façon. Et puis, cela nous rappelle un peu l'ensemble des évènements et leur violence, ce qui est pas mal (au delà du quotidien de Zach et Mark). J'apprécie aussi le passage où il parle de Jess (même si je pensais qu'ils sortaient déjà en quelque sorte ensemble… :roll: ).

Merci, et j'attends la suite (ça fait longtemps qu'on n'a pas vu ses amis ils commencent à me manquer :lol: ) !
Hello ! ^^

Merci, je suis contente qu'il te plaise ;)
Oui, je voulais qu'il y ait un petit côté "mécanique", tant mieux s'il ressort ^^
(Haha, disons que ce n'est pas vraiment "officiel" :lol: )

Ils te manquent déjà ? On va les revoir, t'inquiète pas :D

A tout de suite sur Syn ;)
vampiredelivres

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par vampiredelivres »

louji a écrit :Wouah, si je m'attendais à ne pas trouver une personne ici, c'est bien toi :lol: (simplement parce que le YA réaliste ne me semblait pas ton genre de prédilection ;) )
Mais, du coup, ton commentaire me fait encore plus plaisir :mrgreen: Alors merci beaucoup d'avoir pris le temps de lire (d'une traite, ç'a... ça a, pardon, pas dû être évident :roll: (en plus, sur Wattpad, les chapitres ne sont pas forcément à jour, alors il devait y avoir de belles fautes, désolée :oops: )) et de commenter, c'est super sympa ^-^

Pour les personnages, merci, parce que c'est vraiment le point que j'essaie de travailler... et si tu les aimais pas, ça rendrait le lecture un peu pénible :lol: Pour Anthony... j'suis un peu comme Zach, une part de moi n'arrive pas à le détester :roll: Parce que, comme pour les protagonistes, j'essaie de mettre en avant ce qui le motive, de ne pas en faire un harceleur dénué de convictions et juste capable de frapper pour frapper. Mais ça reste un fils de... :roll:
Et très contente que tu apprécies Zach et Mark :D C'est logique, mais c'est sur eux que je travaille le plus, et c'est pas toujours évident de retransmettre leurs pensées et ressentis ^^ (ils sont tellement... tordus, d'une certaine manière :roll: ). Oui, ils méritent des câlins :lol: Ce sont vraiment les plus grosses peuchères que j'ai pu pondre dans mes histoires (et ils m'ont donné la dose :? ). Oui, ils s'y prennent très tard :oops: Mais mieux vaut tard que jamais, hein :roll: :lol: Pour Mark, c'est vrai que, bizarrement, on en sait pas tant que ça sur lui, ça vient par miettes et assez tardivement ^^
Pour les jumeaux, j'avais peur qu'ils arrivent un peu comme un cheveu sur la soupe, mais ça a l'air de plutôt bien se passer, alors tant mieux ^-^ Puis il me reste pas mal à exploiter avec eux, surtout du côté de Jess. Lily Rose, c'est un peu ma Beth, tu vois ? :lol: Maman du groupe, bienveillante, mais ferme et autoritaire quand nécessaire :twisted: Et par rapport à Elena et Oliver, l'histoire a déjà quelques clichés, alors j'allais éviter d'atteindre le paroxysme :lol: Mais j'appréhende un peu pour Oliver... Je me demande comment vous allez le trouver ? :geek: (j'ai essayé d'être réaliste... m'enfin, on verra bien :) )

Pour l'écriture, tu as tout dit, je m'adapte au style ;) (si j'étais pas sûre que c'est moi qui écris, je me douterais pas que j'écris aussi Oneiris :lol: ). Du coup, j'ai conscience que mon écriture dans TD est parfois simple, trop simple :? Comme ce que tu relèves avec les lieux, et qui est très pertinent ! Je pourrais bien dire, en excuse, que le manque de descriptions provient aussi du sentiment de Zach (et donc que seule sa maison compte vraiment), mais ce serait en partie de la mauvaise foi :lol:

Pour les remarques (merci ! ♥ je vais pouvoir corriger) :

- En effet, c'est moche, hein :roll:
- Yup
- Yop !
(J'fais des onomatopées héhé)
- C'est le verbe "empoigne" qui te semble bizarre ? :)
- Yep, je modifie quand même ^^
- J'avais bêtement commencé à coller "ça" et "a" en me disant que ça devait passer, sans en vérifier l'exactitude, mais je te crois parfaitement sur le fait que c'est faux :lol: Du coup, je vais tout enlever du fichier et faire attention à l'avenir, merci ! =)

Oh, ton commentaire est constructif, ne t'inquiète pas ;) D'ailleurs, encore merci ^-^
Bref, ça me fait plaisir que tu te sois engagée dans The Debt et, même si tu ne vas pas jusqu'au bout de l'aventure pour une raison X ou Y, je suis déjà très contente que tu aies lu jusqu'ici ;)
Bye, à bientôt ;)
En soi, j'aime bien lire des histoires YA réalistes, c'est juste que… je galère souvent à en trouver de bonnes. Avec toi, je savais que je partais sur une valeur sûre. :)
C'était pas pénible, je t'assure, bien au contraire ^-^ Bon, c'était surtout le formatage de Wattpad qui était un peu chelou, avec ces gros espaces entre chaque paragraphe.

Ben en fait, même si je comprends vaguement son point de vue (très vaguement), il n'en reste qu'il se comporte comme un vrai fils de chien… Et puis, en soi, ses justifications ne sont pas exactement correctes, hein. En fait, il n'essaie pas d'aller au-delà de ce qu'il s'imagine, et c'est ça qui le rend insupportable.
Ils sont tordus, Zach et Mark. Mais tu sais que j'aime les tordus. :lol: Bon, on va créer une troisième filiale du Hug Squad de TcmA, le Hug Mark and Zach Squad. :lol:
Mark, ça vient par indices et demi-phrases, en fait. T'as toujours un p'tit bout glissé ici et là, mais c'est tellement discret qu'on a pas l'impression d'obtenir des infos.
Ben ils se sont pointés en plein milieu de l'année, donc oui, ils arrivent comme un cheveu sur la soupe… mais du coup, c'est réaliste. :lol: Ouais, je vois pour Lily Rose !

En soi, la justification du peu de descriptions est crédible vu que c'est un pdv interne, mais bon… on apprécierait un peu, nous autres. :roll:
Oh, t'inquiète pas pour moi, je suis venue, maintenant, je vais rester dans les parages… tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement. :twisted: :lol:
À bientôt !
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :
En soi, j'aime bien lire des histoires YA réalistes, c'est juste que… je galère souvent à en trouver de bonnes. Avec toi, je savais que je partais sur une valeur sûre. :)
C'était pas pénible, je t'assure, bien au contraire ^-^ Bon, c'était surtout le formatage de Wattpad qui était un peu chelou, avec ces gros espaces entre chaque paragraphe.

Ben en fait, même si je comprends vaguement son point de vue (très vaguement), il n'en reste qu'il se comporte comme un vrai fils de chien… Et puis, en soi, ses justifications ne sont pas exactement correctes, hein. En fait, il n'essaie pas d'aller au-delà de ce qu'il s'imagine, et c'est ça qui le rend insupportable.
Ils sont tordus, Zach et Mark. Mais tu sais que j'aime les tordus. :lol: Bon, on va créer une troisième filiale du Hug Squad de TcmA, le Hug Mark and Zach Squad. :lol:
Mark, ça vient par indices et demi-phrases, en fait. T'as toujours un p'tit bout glissé ici et là, mais c'est tellement discret qu'on a pas l'impression d'obtenir des infos.
Ben ils se sont pointés en plein milieu de l'année, donc oui, ils arrivent comme un cheveu sur la soupe… mais du coup, c'est réaliste. :lol: Ouais, je vois pour Lily Rose !

En soi, la justification du peu de descriptions est crédible vu que c'est un pdv interne, mais bon… on apprécierait un peu, nous autres. :roll:
Oh, t'inquiète pas pour moi, je suis venue, maintenant, je vais rester dans les parages… tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement. :twisted: :lol:
À bientôt !
Haha, c'est gentil, mais cette histoire aurait très bien pu être pas tip-top, non plus :roll:
Oui, je comprends toujours pas les mystères de Wattpad, surtout que ça change en fonction du support de lecture... Wattbug, hein :lol:

C'est un parfait descendant de canidé, disons-le :mrgreen: Et, comme tu dis, il reste aveuglé par ses a priori sans prendre la peine d'en savoir plus...
Oui, je sais XD Mais ils sont pas si tordus que ça, si ? :geek: (moins que tes tordus à toi, par exemple). Ce Hug Squad, il va finir par avoir lieu 24h/24 à force d'y ajouter des participants :lol:
Ah, tant mieux, j'avais peur que ça passe plus comme une boule de cheveux dans la bonde qu'un cheveu sur la soupe :lol:

Je vais essayer de faire attention pour les descriptions alors ;) (fin, essayer d'en rajouter, comme j'ai presque terminé l'écriture :v)
D'acc, ravie de l'apprendre :D
A plus ;)
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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

Bonjour !
Avant-dernier chapitre concernant la sœur et la nièce de Mark... En espérant que ça vous plaise :)



56
L'insensé



La conversation au téléphone entre Mark et sa sœur a été houleuse. Bien qu’il ait fait en sorte de s’éloigner pour nous épargner cris et insultes, Ashley et moi avons tout de même été témoins de la violence de leur échange.
À peine Mark s’est-il présenté que Molly l’a injurié en l’accusant d’avoir enlevé sa fille. Il est resté calme, mais ferme, fidèle à lui-même. D’une voix grave et posée, il a expliqué à sa cadette qu’Ashley était venue en secret chez lui et attendait en sa compagnie. Qu’il pouvait la ramener à Denver si nécessaire. Furieuse, Molly l’a interdit de toucher à un seul cheveu de sa fille et a assuré arriver dans l’heure qui suivait.

En attendant l’arrivée de sa mère, Ashley et moi discutons. Elle ne me parle pas de mon passé, de l’accident de voiture, des souvenirs ou de la douleur. Elle choisit le présent, mes amis, ma couleur préférée, les matières que j’aime étudier ou mes passe-temps favoris. Je lui en suis reconnaissant.
En retour, j’en apprends plus sur elle. La jeune Ashley Keaton a quinze ans, adore le rouge et le chocolat noir, travaille sérieusement en seconde et rêve de devenir écrivaine. Elle m’apprend qu’elle adore la fantasy et s’est mise à l’écriture il y a un an. Je lui propose de lui apporter mon avis sur ses récits, mais elle refuse poliment, s’estimant encore trop inexpérimentée.
Mon avis à son sujet est passé d’un extrême à l’autre. Alors que je m’attendais à avoir affaire à une ado aigrie, possessive et prompte à juger, je réalise qu’elle est en fait charmante, douce, intéressée et passionnée.
J’éprouve pour elle une étrange bienveillance, qui se situe entre la complicité que j’ai avec Dante, mon affection pour Lily Rose et mon sentiment d’attirance pour Jessica. Je n’ai jamais connu ça, je ne peux pas le nommer. Mais il s’agit sûrement d’une forme d’amour qui me reste encore à expérimenter.

Beaucoup trop tôt à mon goût, alors qu’Ashley et moi débattons cinéma, on sonne à l’entrée. Nous sursautons tous les deux et échangeons un regard déçu. Je lis aussi dans ses yeux d’ébène une certaine angoisse qui me serre le cœur.
Mark déboule de son bureau, où il faisait je-ne-sais-quoi.
– Zach, monte dans ta chambre.
La demande me prend au dépourvu. Je reste planté sur le canapé jusqu’à ce qu’il s’exclame :
– Zachary, monte ! Si Molly te voit, elle va…
Il ne dit pas la suite, mais il n’en a pas besoin. Un peu dépité, je me lève et m’en vais. Je sens le regard d’Ashley sur ma nuque. Je l’entends vaguement m’appeler, mais je disparais dans les escaliers.
Je reste planté en haut de ceux-ci, incapable de ne pas assister à ces retrouvailles familiales. Je comprends Mark : il préfère assurer la sécurité en m’éloignant. Néanmoins… il est ma famille, à présent. C’est mon père. J’ai le droit de savoir ce qui se passe.
Dévoré de curiosité, je me cale sur les marches inférieures, le cœur battant contre les côtes.
– Bonjour Molly.
Le ton de Mark est bas, rauque.
– Bonjour Mark.
Une voix de femme, sèche et froide comme un vent d’hiver.
– Maman…
Le timbre encore doux d’Ashley est enroué de crainte.
– Ashley. Viens ici.
Les mots sont impétueux. J’entends le parquet grincer.
Pendant un moment, je ne perçois plus que mon cœur furieux, ma respiration retenue, le souffle du vent dehors et les bruits familiers de la maison. Puis c’est la déferlante :
– Comment oses-tu, espèce de sale petite mal élevée ! hurle Molly.
Ashley pousse une exclamation, entre la douleur et la surprise. Inquiet, je me redresse pour voir la scène. Le dos solide de Mark me cache en partie la vue, mais j’aperçois tout de même une main gantée de cuir agripper le bras de l’adolescente.
– Tu m’as menti, tu as prétendu aller voir des amies en ville, tout ça pour… pour aller voir ton oncle ? continue la sœur de Mark d’un ton féroce.
– O-Oui, bredouille sa fille.
– Imagine qu’il te soit arrivé quelque chose ? Si tu t’étais trompée de transports et que tu t’étais retrouvée à l’autre bout de la ville ? Si tu étais tombée sur des personnes mal intentionnées ? Ashley, tu t’es mise en danger inutilement !
Inutilement ? Mark méritait amplement que je fasse le déplacement !
– Si encore tu m’avais prévenue…
– Tu aurais refusé ! la coupe Ashley d’un ton mordant.
– Évidemment, siffle sa mère. Si Mark et moi avons coupé les ponts, ce n’est pas pour rien. C’est bien pour t’éloigner de lui que je l’ai fait.
Mark n’est toujours pas intervenu. Je me demande s’il attend que l’altercation entre mère et fille soit terminée.
– Tu as eu tort, reprend Ashley. Tu essaies de me remonter contre lui depuis des années, mais à quoi bon ? Il ne m’a fait aucun mal… et le revoir a confirmé ce que je pensais : il est le même homme que dans mes souvenirs et j’aimerais le voir plus souvent.
– C’est hors-de-question, crache Molly Keaton. Cet homme ne mérite pa…
– Molly, la coupe Mark d’une voix presque douce, arrête de crier. Les voisins vont se demander ce qui se passe.
Je vois la main gantée lâcher le bras d’Ashley. Celle-ci grimace, se frotte l’épaule et recule.
– Mark.
Le prénom sonne comme une insulte dans la prononciation roulée de sa sœur. Tant de mépris dans un seul souffle, tant de colère dans un sifflement, tant de regrets chuchotés.
– Tu lui as dit quoi ?
– Comment ça ? demande Mark avec étonnement.
– Qu’est-ce que tu as dit à ma fille ?
– Rien, Molly. Rien qui ne soit pas la vérité, du moins.
– Explique, persiffle-t-elle.
– Je lui ai dit pourquoi ta famille avait coupé les ponts avec la mienne.
– Ta famille ? (Elle rit nerveusement.) Enfin, Mark, tu n’en as plus.
La cruauté des propos me creuse l’estomac. Mark, pauvre Mark.
– Maman, gémit Ashley, enfin, pourquoi tu…
– Tais-toi.
– Maman…
– Ashley, tais-toi, bon sang !
– Molly, j’ai une famille, reprend brusquement Mark d’une voix ferme.
– Tu avais une famille.
– Les parents, Ashley et toi êtes ma famille. Malgré la distance que vous avez mise entre vous et moi.
– Tu nous y as obligés !
– Ne dis pas n’importe quoi, soupire-t-il de frustration. Et j’ai Zach.
– Pardon ?
– Zachary. Le garçon qui vit avec moi. Mon fils.
Un silence envahit la maison. Mon cœur bat en sourdine. J’ai l’impression que les murs se resserrent autour de moi.
Pardon ? répète Molly d’un air abasourdi.
– Tu m’as entendu.
– Tu ne t’es toujours pas débarrassé de cette infâme pourriture ? hurle-t-elle, outragée. Mais, enfin, Mark, voilà la raison pour laquelle nos parents et ma famille ne voulons plus de toi dans nos vies ! Tu es complètement insensé, mon pauvre frère !
Il ne répond pas. La peur m’empoigne l’âme.
– Tu gardes chez toi celui qui a tué Alison, celui qui a assassiné tes filles ? Mark, Mark… Ouvre les yeux, bon sang ! Tu abrites chez toi un monstre, un enfant capable de tuer sans remords, un junkie décérébré, une… une sale petite pourriture !
Ses mots me font un mal de chien. Ils ont l’intensité d’une douleur physique et les larmes me montent aux yeux.
– Ce n’est pas un monstre, Molly, et il ne l’a jamais été. Il était orphelin, il n’avait pas de passé ni d’avenir. Tout ce qu’il avait, c’était un ami, et des réconforts virtuels tels que l’alcool et la drogue. Il ne connaissait ni l’amour ni le bonheur.
– Et alors ? Ça l’excuse d’avoir tué ta famille ?
– Pas du tout, réplique-t-il durement. Il ne sera jamais excusé de ses actes.
– Alors, explique-moi, bon sang, s’emporte-t-elle en hurlant presque.
– Tu ne comprendras et n’accepteras jamais, peu importe ce que je te dirais, Molly.
– Bien ! Tu as parfaitement raison. (Je l’entends s’avancer dans la maison.) Il est ici ?
– Molly…
– Je veux voir de mes propres yeux l’assassin de mes nièces !
– Molly, tonne plus durement la voix de Mark alors qu’elle fait des pas dans ma direction.
L’angoisse s’empare de moi et je bondis dans les escaliers avant d’aller me réfugier bêtement dans ma chambre. Les pas de la femme font grincer les marches.
– Tu es ici, Zachary ? lance-t-elle d’une voix fulminante. On doit discuter, toi et moi.
– Molly !
– Mark, n’interviens pas, je t’en prie, marmonne-t-elle d’un air agacé. Alors, il a pris laquelle des chambres de tes filles, hein ? Tu n’as pas honte de le loger dans la maison qui a abrité ses victimes ?
La porte de ma chambre, la première à laquelle on accède après avoir atteint l’étage, s’ouvre à la volée. Je reste pétrifié sur place, à côté de mon bureau. Son regard tombe d’abord sur le lit fait et le mur couvert des dessins de Jade. Son visage se crispe.
La femme d’une quarantaine d’années se tourne brusquement vers moi. Ses cheveux bruns sont lissés et attachés en chignon négligé. Elle ressemble à Mark. Ses yeux d’obsidienne, son froncement de sourcil pensif, ses traits burinés.

Je ne réagis même pas lorsqu’elle avance d’un pas déterminé dans ma direction. Ses yeux lancent des éclairs et sa bouche forme un pli sévère.
– Alors c’est toi, susurre-t-elle en me dévisageant de la tête aux pieds.
Elle pousse un grognement méprisant.
– Sale merdeux. À ta place, je me serais tiré une balle. J’aurais donné ma vie. Je n’aurais pas laissé un homme souffrir de la perte de sa famille sans rien faire. Je l’aurais soulagé de me savoir en vie.
Les mots restent bloqués au fond de ma gorge. Que suis-je face à cette femme, face à la véracité de ses propos, la sincérité de sa douleur ?
– Tu aurais dû… tu aurais dû crever dans ce fichu accident de voiture. Pas mourir simplement non, mais souffrir longuement de tes blessures, prendre la mesure de ta stupidité et de ta bêtise.
La violence de ses mots me heurte de plein fouet. Je recule d’un pas ou deux.
– J’espère que tu te rappelles l’accident, de ton ami qui est mort à côté de toi.
Une sueur froide remonte le long de ma colonne vertébrale. Raylen. Le sang. Le pare-brise. Son corps affaissé. Comment peut-elle savoir ? S’est-elle renseignée ?
– Tu te rappelles la douleur dans ta jambe ? De tes os cassés ? De ton bras et ses os broyés ? De tes poumons perforés et le sang dans ta bouche ?
La bile remonte dans ma gorge. Comment peut-elle être au courant de ces détails médicaux ? Même Lily Rose ne sait pas tout ça.
Oui, je me rappelle. Un éclat de douleur dans le bras gauche m’arrache un cri étouffé et je le serre contre ma poitrine, nauséeux. Soudain, c’est ma jambe droite. Je m’affale par terre.

– Zachary ?
J’ouvre les yeux. Je suis appuyé contre mon bureau, en nage. Molly Keaton se trouve à deux mètres de moi, l’air perplexe et courroucé. Mark se tient tout près, il a une main sur mon épaule.
– Zach, eh, tu m’entends ? Tu… tu vas bien ? (Il me dévisage.) Molly te parlait et, quand je suis arrivé dans ta chambre, tu étais appuyé sur ton bureau, blanc comme un linge.
– Je…
J’ai déliré. Je ne sais depuis quand. Mais j’ai déliré. Peut-être à partir du moment où elle est rentrée dans la pièce…
– Pourquoi as-tu fait ça ?
La voix enrouée de Molly nous surprend, Mark et moi. Nous nous tournons pour faire face à une femme en larmes.
– Elles étaient si gentilles, si innocentes et pleines de vie. Pourquoi as-tu fait ça à Jade et Holly ? Qu’ont fait ces deux petites filles pour mériter la mort ?
Rien, absolument rien.
– Pourquoi as-tu tué mes nièces ?
Elle perd le contrôle de ses émotions et éclate en sanglots. Mark essaie de lui toucher l’épaule, mais elle le repousse et bondit vers moi. Je recule, mais pas assez vite : ses ongles éraflent la peau de ma mâchoire et son genou tape ma jambe. Elle s’affale à moitié ; je la rattrape pour qu’elle ne se fasse pas mal. Cependant, elle profite de notre proximité pour m’administrer une baffe monumentale. Elle n’a rien à envier à Mark ; c’est peut-être de famille. Je l’encaisse sans broncher, en la tenant toujours pour qu’elle ne tombe pas.
– Crevure !
Une deuxième, sur l’autre joue. Puis une troisième, à l’opposé.
– Monstre !
Un doublet.
– Déchet !
Elle pleure de plus belle et frappe de plus belle. Je finis par la lâcher, car je me sens au bord du malaise. Elle me fiche encore deux claques avant que je tombe en arrière, à moitié assommé par la violence des coups. Le sang bat contre mes tempes et un goût métallique a envahi ma bouche.
– Molly, bordel, siffle Mark en l’éloignant de moi alors qu’elle plante son talon dans ma cuisse.
Je grogne de douleur tandis que des soleils éclatent dans les bords de mon champ de vision. Un liquide tiède coule de mon nez jusqu’à mon menton.
– Oh mon Dieu, souffle la voix d’Ashley en tremblant. Maman, Mark… Oh, Zach !
Je ne suis plus leur discussion. Ma tête palpite douloureusement et j’ai juste envie de dormir.

Entre rêve et réalité, il me semble voir les deux jumelles assises sur mon lit, leurs traits affaissés de tristesse face au déchirement de leur famille.


Dernière modification par louji le ven. 22 mai, 2020 5:47 pm, modifié 2 fois.
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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par vampiredelivres »

louji a écrit :Bonjour ! B'soir ! :)
Avant-dernier chapitre concernant la sœur et la nièce de Mark... En espérant que ça vous plaise :)



56
L'insensé



La conversation au téléphone entre Mark et sa sœur a été houleuse. Bien qu’il ait fait en sorte de s’éloigner pour nous épargner cris et insultes, Ashley et moi avons tout de même été témoins de la violence de leur échange.
À peine Mark s’est-il présenté que Molly l’a injurié en l’accusant d’avoir enlevé sa fille. Ouh, je sens déjà que je vais pas l'aimer. Il est resté calme, mais ferme, fidèle à lui-même. D’une voix grave et posée, il a expliqué à sa cadette qu’Ashley était venue en secret chez lui et attendait en sa compagnie. Qu’il pouvait la ramener à Denver si nécessaire. Furieuse, Molly l’a interdit de toucher à un seul cheveu de sa fille et a assuré arriver dans l’heure qui suivait.

En attendant l’arrivée de sa mère, Ashley et moi discutons. Elle ne me parle pas de mon passé, de l’accident de voiture, des souvenirs ou de la douleur. Elle choisit le présent, mes amis, ma couleur préférée, les matières que j’aime étudier ou mes passe-temps favoris. Je lui en suis reconnaissant.
En retour, j’en apprends plus sur elle. La jeune Ashley Keaton a quinze ans, adore le rouge et le chocolat noir, travaille sérieusement en seconde et rêve de devenir écrivaine. Elle m’apprend qu’elle adore la fantasy et s’est mise à l’écriture il y a un an. Est-ce qu'elle est inspirée de toi ou d'une personne que tu connais ? :) Je lui propose de lui apporter mon avis sur ses récits, mais elle refuse poliment, s’estimant encore trop inexpérimentée.
Mon avis à son sujet est passé d’un extrême à l’autre. Alors que je m’attendais à avoir affaire à une ado aigrie, possessive et prompte à juger, je réalise qu’elle est en fait charmante, douce, intéressée et passionnée.
J’éprouve pour elle une étrange bienveillance, qui se situe entre la complicité que j’ai avec Dante, mon affection pour Lily Rose et mon sentiment d’attirance pour Jessica. Je n’ai jamais connu ça, je ne peux pas le nommer. Est-ce que c'est nécessaire de toujours nommer les choses ? :ugeek: Mais il s’agit sûrement d’une forme d’amour qui me reste encore à expérimenter.

Beaucoup trop tôt à mon goût, alors qu’Ashley et moi débattons cinéma, on sonne à l’entrée. Nous sursautons tous les deux et échangeons un regard déçu. Je lis aussi dans ses yeux d’ébène une certaine angoisse qui me serre le cœur.
Mark déboule de son bureau, où il faisait je-ne-sais-quoi.
– Zach, monte dans ta chambre.
La demande me prend au dépourvu. Je reste planté sur le canapé jusqu’à ce qu’il s’exclame :
– Zachary, monte ! Si Molly te voit, elle va…
Il ne dit pas la suite, mais il n’en a pas besoin. Un peu dépité, je me lève et m’en vais. Je sens le regard d’Ashley sur ma nuque. Je l’entends vaguement m’appeler, mais je disparais dans les escaliers.
Je reste planté en haut de ceux-ci, incapable de ne pas assister à ces retrouvailles familiales. Je comprends Mark : il préfère assurer la sécurité en m’éloignant. Néanmoins… il est ma famille, à présent. C’est mon père. J’ai le droit de savoir ce qui se passe.
Dévoré de curiosité, je me cale sur les marches inférieures, le cœur battant contre les côtes. Oh damn…
– Bonjour Molly.
Le ton de Mark est bas, rauque.
– Bonjour Mark.
Une voix de femme, sèche et froide comme un vent d’hiver.
– Maman…
Le timbre encore doux d’Ashley est enroué de crainte.
– Ashley. Viens ici.
Les mots sont impétueux. J’entends le parquet grincer.
Pendant un moment, je ne perçois plus que mon cœur furieux, ma respiration retenue, le souffle du vent dehors et les bruits familiers de la maison. Puis c’est la déferlante :
– Comment oses-tu, espèce de sale petite mal élevée ! hurle Molly.
Ashley pousse une exclamation, entre la douleur et la surprise. Inquiet, je me redresse pour voir la scène. Le dos solide de Mark me cache en partie la vue, mais j’aperçois tout de même une main gantée de cuir agripper le bras de l’adolescente.
– Tu m’as menti, tu as prétendu aller voir des amies en ville, tout ça pour… pour aller voir ton oncle ? continue la sœur de Mark d’un ton féroce. Ok, je vais la baffer. :evil:
– O-Oui, bredouille sa fille.
– Imagine qu’il te soit arrivé quelque chose ? Si tu t’étais trompée de transports et que tu t’étais retrouvée à l’autre bout de la ville ? Si tu étais tombée sur des personnes mal intentionnées ? Ashley, tu t’es mise en danger inutilement !
Inutilement ? Mark méritait amplement que je fasse le déplacement !
– Si encore tu m’avais prévenue…
– Tu aurais refusé ! la coupe Ashley d’un ton mordant.
– Évidemment, siffle sa mère. Si Mark et moi avons coupé les ponts, ce n’est pas pour rien. C’est bien pour t’éloigner de lui que je l’ai fait. J'avais envie de mettre un gif de personne rageuse, mais celui-là est mieux.
Image

Mark n’est toujours pas intervenu. Je me demande s’il attend que l’altercation entre mère et fille soit terminée.
– Tu as eu tort, reprend Ashley. Tu essaies de me remonter contre lui depuis des années, mais à quoi bon ? Il ne m’a fait aucun mal… et le revoir a confirmé ce que je pensais : il est le même homme que dans mes souvenirs et j’aimerais le voir plus souvent.
– C’est hors-de-question, crache Molly Keaton. Cet homme ne mérite pa…
– Molly, la coupe Mark d’une voix presque douce, arrête de crier. Les voisins vont se demander ce qui se passe.
Je vois la main gantée lâcher le bras d’Ashley. Celle-ci grimace, se frotte l’épaule et recule.
– Mark.
Le prénom sonne comme une insulte dans la prononciation roulée de sa sœur. Tant de mépris dans un seul souffle, tant de colère dans un sifflement, tant de regrets chuchotés.
– Tu lui as dit quoi ?
– Comment ça ? demande Mark avec étonnement.
– Qu’est-ce que tu as dit à ma fille ?
– Rien, Molly. Rien qui ne soit pas la vérité, du moins.
– Explique, persiffle-t-elle.
– Je lui ai dit pourquoi ta famille avait coupé les ponts avec la mienne.
– Ta famille ? (Elle rit nerveusement.) Enfin, Mark, tu n’en as plus.
La cruauté des propos me creuse l’estomac. Mark, pauvre Mark.
– Maman, gémit Ashley, enfin, pourquoi tu…
– Tais-toi.
– Maman…
– Ashley, tais-toi, bon sang !
– Molly, j’ai une famille, reprend brusquement Mark d’une voix ferme.
– Tu avais une famille.
– Les parents, Ashley et toi êtes ma famille. Malgré la distance que vous avez mise entre vous et moi.
– Tu nous y as obligés !
– Ne dis pas n’importe quoi, soupire-t-il de frustration. Et j’ai Zach.
– Pardon ?
– Zachary. Le garçon qui vit avec moi. Mon fils.
Un silence envahit la maison. Mon cœur bat en sourdine. J’ai l’impression que les murs se resserrent autour de moi.
Pardon ? répète Molly d’un air abasourdi.
– Tu m’as entendu.
– Tu ne t’es toujours pas débarrassé de cette infâme pourriture ? hurle-t-elle, outragée. Mais, enfin, Mark, voilà la raison pour laquelle nos parents et ma famille ne voulons plus de toi dans nos vies ! Tu es complètement insensé, mon pauvre frère !
Il ne répond pas. La peur m’empoigne l’âme.
– Tu gardes chez toi celui qui a tué Alison, celui qui a assassiné tes filles ? Mark, Mark… Ouvre les yeux, bon sang ! Tu abrites chez toi un monstre, un enfant capable de tuer sans remords, un junkie décérébré, une… une sale petite pourriture ! Ok, elle mérite de brûler en enfer.
Ses mots me font un mal de chien. Ils ont l’intensité d’une douleur physique et les larmes me montent aux yeux.
– Ce n’est pas un monstre, Molly, et il ne l’a jamais été. Il était orphelin, il n’avait pas de passé ni d’avenir. Tout ce qu’il avait, c’était un ami, et des réconforts virtuels tels que l’alcool et la drogue. Il ne connaissait ni l’amour ni le bonheur.
– Et alors ? Ça l’excuse d’avoir tué ta famille ?
– Pas du tout, réplique-t-il durement. Il ne sera jamais excusé de ses actes.
– Alors, explique-moi, bon sang, s’emporte-t-elle en hurlant presque. Dit-elle sans vouloir écouter.
– Tu ne comprendras et n’accepteras jamais, peu importe ce que je te dirais, Molly.
– Bien ! Tu as parfaitement raison. (Je l’entends s’avancer dans la maison.) Il est ici ?
– Molly…
– Je veux voir de mes propres yeux l’assassin de mes nièces ! Je peux la baffer ? S'il te plaît.
– Molly, tonne plus durement la voix de Mark alors qu’elle fait des pas dans ma direction.
L’angoisse s’empare de moi et je bondis dans les escaliers avant d’aller me réfugier bêtement dans ma chambre. Les pas de la femme font grincer les marches.
– Tu es ici, Zachary ? lance-t-elle d’une voix fulminante. On doit discuter, toi et moi.
– Molly !
– Mark, n’interviens pas, je t’en prie, marmonne-t-elle d’un air agacé. Alors, il a pris laquelle des chambres de tes filles, hein ? Tu n’as pas honte de le loger dans la maison qui a abrité ses victimes ?
La porte de ma chambre, la première à laquelle on accède après avoir atteint l’étage, s’ouvre à la volée. Je reste pétrifié sur place, à côté de mon bureau. Son regard tombe d’abord sur le lit fait et le mur couvert des dessins de Jade. Son visage se crispe.
La femme d’une quarantaine d’années se tourne brusquement vers moi. Ses cheveux bruns sont lissés et attachés en chignon négligé. Elle ressemble à Mark. Ses yeux d’obsidienne, son froncement de sourcil pensif, ses traits burinés.

Je ne réagis même pas lorsqu’elle avance d’un pas déterminé dans ma direction. Ses yeux lancent des éclairs et sa bouche forme un pli sévère.
– Alors c’est toi, susurre-t-elle en me dévisageant de la tête aux pieds.
Elle pousse un grognement méprisant.
– Sale merdeux. À ta place, je me serais tiré une balle. Ouais ma belle, vu ton comportement, j'aurais surtout fait ça à ta place. J’aurais donné ma vie. Je n’aurais pas laissé un homme souffrir de la perte de sa famille sans rien faire. Je l’aurais soulagé de me savoir en vie.
Les mots restent bloqués au fond de ma gorge. Que suis-je face à cette femme, face à la véracité de ses propos, la sincérité de sa douleur ?
– Tu aurais dû… Tu aurais dû crever, dans ce fichu accident de voiture. Pas mourir simplement non, mais souffrir longuement de tes blessures, prendre la mesure de ta stupidité et de ta bêtise.
La violence de ses mots me heurte de plein fouet. Je recule d’un pas ou deux.
– J’espère que tu te rappelles l’accident, de ton ami qui est mort à côté de toi.
Une sueur froide remonte le long de ma colonne vertébrale. Raylen. Le sang. Le pare-brise. Son corps affaissé. Comment peut-elle savoir ? S’est-elle renseignée ?
– Tu te rappelles la douleur dans ta jambe ? De tes os cassés ? De ton bras et ses os broyés ? De tes poumons perforés et le sang dans ta bouche ?
La bile remonte dans ma gorge. Comment peut-elle être au courant de ces détails médicaux ? Même Lily Rose ne sait pas tout ça.
Oui, je me rappelle. Un éclat de douleur dans le bras gauche m’arrache un cri étouffé et je le serre contre ma poitrine, nauséeux. Soudain, c’est ma jambe droite. Je m’affale par terre.

– Zachary ?
J’ouvre les yeux. Je suis appuyé contre mon bureau, en nage. Molly Keaton se trouve à deux mètres de moi, l’air perplexe et courroucé. Mark se tient tout près, il a une main sur mon épaule.
– Zach, eh, tu m’entends ? Tu… tu vas bien ? (Il me dévisage.) Molly te parlait et, quand je suis arrivé dans ta chambre, tu étais appuyé sur ton bureau, blanc comme un linge.
– Je…
J’ai déliré. Je ne sais depuis quand. Mais j’ai déliré. Peut-être à partir du moment où elle est rentrée dans la pièce…
– Pourquoi as-tu fait ça ?
La voix enrouée de Molly nous surprend, Mark et moi. Nous nous tournons pour faire face à une femme en larmes.
– Elles étaient si gentilles, si innocentes et pleines de vie. Pourquoi as-tu fait ça à Jade et Holly ? Qu’on fait ces deux petites filles pour mériter la mort ?
Rien, absolument rien.
– Pourquoi as-tu tué mes nièces ?
Elle perd son self-control et éclate en sanglots. Mark essaie de lui toucher l’épaule, mais elle le repousse et bondit vers moi. Je recule, mais pas assez vite : ses ongles éraflent ma peau et son genou tape ma jambe. Elle s’affale à moitié ; je la rattrape pour qu’elle ne se fasse pas mal. Cependant, elle profite de notre proximité pour m’administrer une baffe monumentale. Elle n’a rien à envier à Mark ; c’est peut-être de famille. Je l’encaisse sans broncher, en la tenant toujours pour qu’elle ne tombe pas.
– Crevure !
Une deuxième, sur l’autre joue. Puis une troisième, à l’opposé.
– Monstre !
Un doublet.
– Déchet !
Elle pleure de plus belle et frappe de plus belle. Je finis par la lâcher, car je me sens au bord du malaise. Elle me fiche encore deux claques avant que je tombe en arrière, à moitié assommé par la violence des coups. Le sang bat contre mes tempes et un goût métallique a envahi ma bouche.
– Molly, bordel, siffle Mark en l’éloignant de moi alors qu’elle plante son talon dans ma cuisse.
Je grogne de douleur tandis que des soleils éclatent dans les bords de mon champ de vision. Un liquide tiède coule de mon nez jusqu’à mon menton.
– Oh mon Dieu, souffle la voix d’Ashley en tremblant. Maman, Mark… Oh, Zach !
Je ne suis plus leur discussion. Ma tête palpite douloureusement et j’ai juste envie de dormir.

Entre rêve et réalité, il me semble voir les deux jumelles assises sur mon lit, leurs traits affaissés de tristesse face au déchirement de leur famille.
Ok, bien joué. J'ai la rage. Vraiment, j'ai juste envie de la filer en pâture à une meute de chiens affamés (Ramsay Bolton, es-tu là ?)
Parce que je comprends qu'elle puisse avoir souffert de la mort de ses nièces, mais il serait peut-être temps de se remettre un peu en question. Pas mal de temps s'est écoulé depuis, et si Mark a fini par accepter la présence de Zach, alors même qu'il était père et mari – alors que Molly, elle, n'était même pas directement impliquée – c'est qu'il y a peut-être vraiment quelque chose.

Je ne sais pas quoi te dire, en fait. Ce genre de haine aveugle, d'esprit fermé… ça m'irrite profondément, et ça me dépasse. Surtout que, bon sang, elle n'est pas directement impliquée, merde !

Bref. Ce chapitre, pour moi, c'est le malaise. Il est bien écrit, hein… mais peut-être un peu trop bien pour moi. Du coup, je m'attarde pas trop.
Bises ! :)
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :
louji a écrit :Bonjour ! B'soir ! :)
Avant-dernier chapitre concernant la sœur et la nièce de Mark... En espérant que ça vous plaise :)



56
L'insensé



La conversation au téléphone entre Mark et sa sœur a été houleuse. Bien qu’il ait fait en sorte de s’éloigner pour nous épargner cris et insultes, Ashley et moi avons tout de même été témoins de la violence de leur échange.
À peine Mark s’est-il présenté que Molly l’a injurié en l’accusant d’avoir enlevé sa fille. Ouh, je sens déjà que je vais pas l'aimer. :arrow: Ouep, j'ai pas fait en sorte que ce personnage soit appréciable :lol: Il est resté calme, mais ferme, fidèle à lui-même. D’une voix grave et posée, il a expliqué à sa cadette qu’Ashley était venue en secret chez lui et attendait en sa compagnie. Qu’il pouvait la ramener à Denver si nécessaire. Furieuse, Molly l’a interdit de toucher à un seul cheveu de sa fille et a assuré arriver dans l’heure qui suivait.

En attendant l’arrivée de sa mère, Ashley et moi discutons. Elle ne me parle pas de mon passé, de l’accident de voiture, des souvenirs ou de la douleur. Elle choisit le présent, mes amis, ma couleur préférée, les matières que j’aime étudier ou mes passe-temps favoris. Je lui en suis reconnaissant.
En retour, j’en apprends plus sur elle. La jeune Ashley Keaton a quinze ans, adore le rouge et le chocolat noir, travaille sérieusement en seconde et rêve de devenir écrivaine. Elle m’apprend qu’elle adore la fantasy et s’est mise à l’écriture il y a un an. Est-ce qu'elle est inspirée de toi ou d'une personne que tu connais ? :) :arrow: Pas du tout :lol: J'ai inventé ça sur le coup, en écrivant le chapitre. Je me suis dit que ça la rendrait plus vivante et accessible :roll: En réalité, je m'inspire le moins possible de mon quotidien ^^ Je lui propose de lui apporter mon avis sur ses récits, mais elle refuse poliment, s’estimant encore trop inexpérimentée.
Mon avis à son sujet est passé d’un extrême à l’autre. Alors que je m’attendais à avoir affaire à une ado aigrie, possessive et prompte à juger, je réalise qu’elle est en fait charmante, douce, intéressée et passionnée.
J’éprouve pour elle une étrange bienveillance, qui se situe entre la complicité que j’ai avec Dante, mon affection pour Lily Rose et mon sentiment d’attirance pour Jessica. Je n’ai jamais connu ça, je ne peux pas le nommer. Est-ce que c'est nécessaire de toujours nommer les choses ? :ugeek: :arrow: Pour moi, non. Pour Zach... Disons qu'il a peut-être besoin de repères, d'ancrages :) Mais il s’agit sûrement d’une forme d’amour qui me reste encore à expérimenter.

Beaucoup trop tôt à mon goût, alors qu’Ashley et moi débattons cinéma, on sonne à l’entrée. Nous sursautons tous les deux et échangeons un regard déçu. Je lis aussi dans ses yeux d’ébène une certaine angoisse qui me serre le cœur.
Mark déboule de son bureau, où il faisait je-ne-sais-quoi.
– Zach, monte dans ta chambre.
La demande me prend au dépourvu. Je reste planté sur le canapé jusqu’à ce qu’il s’exclame :
– Zachary, monte ! Si Molly te voit, elle va…
Il ne dit pas la suite, mais il n’en a pas besoin. Un peu dépité, je me lève et m’en vais. Je sens le regard d’Ashley sur ma nuque. Je l’entends vaguement m’appeler, mais je disparais dans les escaliers.
Je reste planté en haut de ceux-ci, incapable de ne pas assister à ces retrouvailles familiales. Je comprends Mark : il préfère assurer la sécurité en m’éloignant. Néanmoins… il est ma famille, à présent. C’est mon père. J’ai le droit de savoir ce qui se passe.
Dévoré de curiosité, je me cale sur les marches inférieures, le cœur battant contre les côtes. Oh damn… :arrow: Oué :v
– Bonjour Molly.
Le ton de Mark est bas, rauque.
– Bonjour Mark.
Une voix de femme, sèche et froide comme un vent d’hiver.
– Maman…
Le timbre encore doux d’Ashley est enroué de crainte.
– Ashley. Viens ici.
Les mots sont impétueux. J’entends le parquet grincer.
Pendant un moment, je ne perçois plus que mon cœur furieux, ma respiration retenue, le souffle du vent dehors et les bruits familiers de la maison. Puis c’est la déferlante :
– Comment oses-tu, espèce de sale petite mal élevée ! hurle Molly.
Ashley pousse une exclamation, entre la douleur et la surprise. Inquiet, je me redresse pour voir la scène. Le dos solide de Mark me cache en partie la vue, mais j’aperçois tout de même une main gantée de cuir agripper le bras de l’adolescente.
– Tu m’as menti, tu as prétendu aller voir des amies en ville, tout ça pour… pour aller voir ton oncle ? continue la sœur de Mark d’un ton féroce. Ok, je vais la baffer. :evil: :arrow: Et encore, c'est que le début :lol:
– O-Oui, bredouille sa fille.
– Imagine qu’il te soit arrivé quelque chose ? Si tu t’étais trompée de transports et que tu t’étais retrouvée à l’autre bout de la ville ? Si tu étais tombée sur des personnes mal intentionnées ? Ashley, tu t’es mise en danger inutilement !
Inutilement ? Mark méritait amplement que je fasse le déplacement !
– Si encore tu m’avais prévenue…
– Tu aurais refusé ! la coupe Ashley d’un ton mordant.
– Évidemment, siffle sa mère. Si Mark et moi avons coupé les ponts, ce n’est pas pour rien. C’est bien pour t’éloigner de lui que je l’ai fait. J'avais envie de mettre un gif de personne rageuse, mais celui-là est mieux.
Image

:arrow: Self-control :lol:
Mark n’est toujours pas intervenu. Je me demande s’il attend que l’altercation entre mère et fille soit terminée.
– Tu as eu tort, reprend Ashley. Tu essaies de me remonter contre lui depuis des années, mais à quoi bon ? Il ne m’a fait aucun mal… et le revoir a confirmé ce que je pensais : il est le même homme que dans mes souvenirs et j’aimerais le voir plus souvent.
– C’est hors-de-question, crache Molly Keaton. Cet homme ne mérite pa…
– Molly, la coupe Mark d’une voix presque douce, arrête de crier. Les voisins vont se demander ce qui se passe.
Je vois la main gantée lâcher le bras d’Ashley. Celle-ci grimace, se frotte l’épaule et recule.
– Mark.
Le prénom sonne comme une insulte dans la prononciation roulée de sa sœur. Tant de mépris dans un seul souffle, tant de colère dans un sifflement, tant de regrets chuchotés.
– Tu lui as dit quoi ?
– Comment ça ? demande Mark avec étonnement.
– Qu’est-ce que tu as dit à ma fille ?
– Rien, Molly. Rien qui ne soit pas la vérité, du moins.
– Explique, persiffle-t-elle.
– Je lui ai dit pourquoi ta famille avait coupé les ponts avec la mienne.
– Ta famille ? (Elle rit nerveusement.) Enfin, Mark, tu n’en as plus.
La cruauté des propos me creuse l’estomac. Mark, pauvre Mark.
– Maman, gémit Ashley, enfin, pourquoi tu…
– Tais-toi.
– Maman…
– Ashley, tais-toi, bon sang !
– Molly, j’ai une famille, reprend brusquement Mark d’une voix ferme.
– Tu avais une famille.
– Les parents, Ashley et toi êtes ma famille. Malgré la distance que vous avez mise entre vous et moi.
– Tu nous y as obligés !
– Ne dis pas n’importe quoi, soupire-t-il de frustration. Et j’ai Zach.
– Pardon ?
– Zachary. Le garçon qui vit avec moi. Mon fils.
Un silence envahit la maison. Mon cœur bat en sourdine. J’ai l’impression que les murs se resserrent autour de moi.
Pardon ? répète Molly d’un air abasourdi.
– Tu m’as entendu.
– Tu ne t’es toujours pas débarrassé de cette infâme pourriture ? hurle-t-elle, outragée. Mais, enfin, Mark, voilà la raison pour laquelle nos parents et ma famille ne voulons plus de toi dans nos vies ! Tu es complètement insensé, mon pauvre frère !
Il ne répond pas. La peur m’empoigne l’âme.
– Tu gardes chez toi celui qui a tué Alison, celui qui a assassiné tes filles ? Mark, Mark… Ouvre les yeux, bon sang ! Tu abrites chez toi un monstre, un enfant capable de tuer sans remords, un junkie décérébré, une… une sale petite pourriture ! Ok, elle mérite de brûler en enfer. :arrow: Même Anthony a moins suscité de haine aussi rapidement :lol:
Ses mots me font un mal de chien. Ils ont l’intensité d’une douleur physique et les larmes me montent aux yeux.
– Ce n’est pas un monstre, Molly, et il ne l’a jamais été. Il était orphelin, il n’avait pas de passé ni d’avenir. Tout ce qu’il avait, c’était un ami, et des réconforts virtuels tels que l’alcool et la drogue. Il ne connaissait ni l’amour ni le bonheur.
– Et alors ? Ça l’excuse d’avoir tué ta famille ?
– Pas du tout, réplique-t-il durement. Il ne sera jamais excusé de ses actes.
– Alors, explique-moi, bon sang, s’emporte-t-elle en hurlant presque. Dit-elle sans vouloir écouter.
– Tu ne comprendras et n’accepteras jamais, peu importe ce que je te dirais, Molly.
– Bien ! Tu as parfaitement raison. (Je l’entends s’avancer dans la maison.) Il est ici ?
– Molly…
– Je veux voir de mes propres yeux l’assassin de mes nièces ! Je peux la baffer ? S'il te plaît. :arrow: Je t'en prie :D
– Molly, tonne plus durement la voix de Mark alors qu’elle fait des pas dans ma direction.
L’angoisse s’empare de moi et je bondis dans les escaliers avant d’aller me réfugier bêtement dans ma chambre. Les pas de la femme font grincer les marches.
– Tu es ici, Zachary ? lance-t-elle d’une voix fulminante. On doit discuter, toi et moi.
– Molly !
– Mark, n’interviens pas, je t’en prie, marmonne-t-elle d’un air agacé. Alors, il a pris laquelle des chambres de tes filles, hein ? Tu n’as pas honte de le loger dans la maison qui a abrité ses victimes ?
La porte de ma chambre, la première à laquelle on accède après avoir atteint l’étage, s’ouvre à la volée. Je reste pétrifié sur place, à côté de mon bureau. Son regard tombe d’abord sur le lit fait et le mur couvert des dessins de Jade. Son visage se crispe.
La femme d’une quarantaine d’années se tourne brusquement vers moi. Ses cheveux bruns sont lissés et attachés en chignon négligé. Elle ressemble à Mark. Ses yeux d’obsidienne, son froncement de sourcil pensif, ses traits burinés.

Je ne réagis même pas lorsqu’elle avance d’un pas déterminé dans ma direction. Ses yeux lancent des éclairs et sa bouche forme un pli sévère.
– Alors c’est toi, susurre-t-elle en me dévisageant de la tête aux pieds.
Elle pousse un grognement méprisant.
– Sale merdeux. À ta place, je me serais tiré une balle. Ouais ma belle, vu ton comportement, j'aurais surtout fait ça à ta place. :arrow: J'ai l'impression que tu as tellement le sel, là :lol: J’aurais donné ma vie. Je n’aurais pas laissé un homme souffrir de la perte de sa famille sans rien faire. Je l’aurais soulagé de me savoir en vie.
Les mots restent bloqués au fond de ma gorge. Que suis-je face à cette femme, face à la véracité de ses propos, la sincérité de sa douleur ?
– Tu aurais dû… Tu aurais dû crever, dans ce fichu accident de voiture. Pas mourir simplement non, mais souffrir longuement de tes blessures, prendre la mesure de ta stupidité et de ta bêtise.
La violence de ses mots me heurte de plein fouet. Je recule d’un pas ou deux.
– J’espère que tu te rappelles l’accident, de ton ami qui est mort à côté de toi.
Une sueur froide remonte le long de ma colonne vertébrale. Raylen. Le sang. Le pare-brise. Son corps affaissé. Comment peut-elle savoir ? S’est-elle renseignée ?
– Tu te rappelles la douleur dans ta jambe ? De tes os cassés ? De ton bras et ses os broyés ? De tes poumons perforés et le sang dans ta bouche ?
La bile remonte dans ma gorge. Comment peut-elle être au courant de ces détails médicaux ? Même Lily Rose ne sait pas tout ça.
Oui, je me rappelle. Un éclat de douleur dans le bras gauche m’arrache un cri étouffé et je le serre contre ma poitrine, nauséeux. Soudain, c’est ma jambe droite. Je m’affale par terre.

– Zachary ?
J’ouvre les yeux. Je suis appuyé contre mon bureau, en nage. Molly Keaton se trouve à deux mètres de moi, l’air perplexe et courroucé. Mark se tient tout près, il a une main sur mon épaule.
– Zach, eh, tu m’entends ? Tu… tu vas bien ? (Il me dévisage.) Molly te parlait et, quand je suis arrivé dans ta chambre, tu étais appuyé sur ton bureau, blanc comme un linge.
– Je…
J’ai déliré. Je ne sais depuis quand. Mais j’ai déliré. Peut-être à partir du moment où elle est rentrée dans la pièce…
– Pourquoi as-tu fait ça ?
La voix enrouée de Molly nous surprend, Mark et moi. Nous nous tournons pour faire face à une femme en larmes.
– Elles étaient si gentilles, si innocentes et pleines de vie. Pourquoi as-tu fait ça à Jade et Holly ? Qu’on fait ces deux petites filles pour mériter la mort ?
Rien, absolument rien.
– Pourquoi as-tu tué mes nièces ?
Elle perd son self-control et éclate en sanglots. Mark essaie de lui toucher l’épaule, mais elle le repousse et bondit vers moi. Je recule, mais pas assez vite : ses ongles éraflent ma peau et son genou tape ma jambe. Elle s’affale à moitié ; je la rattrape pour qu’elle ne se fasse pas mal. Cependant, elle profite de notre proximité pour m’administrer une baffe monumentale. Elle n’a rien à envier à Mark ; c’est peut-être de famille. Je l’encaisse sans broncher, en la tenant toujours pour qu’elle ne tombe pas.
– Crevure !
Une deuxième, sur l’autre joue. Puis une troisième, à l’opposé.
– Monstre !
Un doublet.
– Déchet !
Elle pleure de plus belle et frappe de plus belle. Je finis par la lâcher, car je me sens au bord du malaise. Elle me fiche encore deux claques avant que je tombe en arrière, à moitié assommé par la violence des coups. Le sang bat contre mes tempes et un goût métallique a envahi ma bouche.
– Molly, bordel, siffle Mark en l’éloignant de moi alors qu’elle plante son talon dans ma cuisse.
Je grogne de douleur tandis que des soleils éclatent dans les bords de mon champ de vision. Un liquide tiède coule de mon nez jusqu’à mon menton.
– Oh mon Dieu, souffle la voix d’Ashley en tremblant. Maman, Mark… Oh, Zach !
Je ne suis plus leur discussion. Ma tête palpite douloureusement et j’ai juste envie de dormir.

Entre rêve et réalité, il me semble voir les deux jumelles assises sur mon lit, leurs traits affaissés de tristesse face au déchirement de leur famille.
Ok, bien joué. J'ai la rage. Vraiment, j'ai juste envie de la filer en pâture à une meute de chiens affamés (Ramsay Bolton, es-tu là ?)
Parce que je comprends qu'elle puisse avoir souffert de la mort de ses nièces, mais il serait peut-être temps de se remettre un peu en question. Pas mal de temps s'est écoulé depuis, et si Mark a fini par accepter la présence de Zach, alors même qu'il était père et mari – alors que Molly, elle, n'était même pas directement impliquée – c'est qu'il y a peut-être vraiment quelque chose.

Je ne sais pas quoi te dire, en fait. Ce genre de haine aveugle, d'esprit fermé… ça m'irrite profondément, et ça me dépasse. Surtout que, bon sang, elle n'est pas directement impliquée, merde !

Bref. Ce chapitre, pour moi, c'est le malaise. Il est bien écrit, hein… mais peut-être un peu trop bien pour moi. Du coup, je m'attarde pas trop.
Bises ! :)
J'aurais vraiment pas cru que ce chapitre te mettrait en rogne comme ça :lol: (Euh, stp, appelle-pas ce mec, on ira tous mieux sans lui :lol: )
Ah, malheureusement, certaines personnes ont du mal à se remettre en question :roll: Et pour Molly, ce qui est le plus dur à encaisser, c'est plus la présence de Zach chez Mark que la mort de ses nièces... Mais tu t'en doutes, j'imagine ;) Et, ça, elle l'acceptera jamais vraiment, car elle estime qu'il ne mérite pas la 2nde chance qu'on lui a offerte ^^

Après, je devais mettre en scène un personnage adulte de ce genre à un moment ou à un autre, car tout le monde ne peut pas accepter ce que Mark a fait, en réalité :v Mais j'imagine que du pdv de lecteur, ça doit être très frustrant :roll:

Du coup, je me sens un peu désolée pour toi, je voulais pas que ce chapitre te brasse ainsi x') Mais, vraiment, je pensais pas qu'il allait passer comme ça :?
M'enfin, merci beaucoup pour ton com ! ;)
Bises, à bientôt =)
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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par vampiredelivres »

louji a écrit :Bonjour ! B'soir ! :)
Avant-dernier chapitre concernant la sœur et la nièce de Mark... En espérant que ça vous plaise :)



56
L'insensé



À peine Mark s’est-il présenté que Molly l’a injurié en l’accusant d’avoir enlevé sa fille. Ouh, je sens déjà que je vais pas l'aimer. :arrow: Ouep, j'ai pas fait en sorte que ce personnage soit appréciable :lol: J'avais pas remarqué… :roll: Il est resté calme, mais ferme, fidèle à lui-même. D’une voix grave et posée, il a expliqué à sa cadette qu’Ashley était venue en secret chez lui et attendait en sa compagnie. Qu’il pouvait la ramener à Denver si nécessaire. Furieuse, Molly l’a interdit de toucher à un seul cheveu de sa fille et a assuré arriver dans l’heure qui suivait.

En retour, j’en apprends plus sur elle. La jeune Ashley Keaton a quinze ans, adore le rouge et le chocolat noir, travaille sérieusement en seconde et rêve de devenir écrivaine. Elle m’apprend qu’elle adore la fantasy et s’est mise à l’écriture il y a un an. Est-ce qu'elle est inspirée de toi ou d'une personne que tu connais ? :) :arrow: Pas du tout :lol: J'ai inventé ça sur le coup, en écrivant le chapitre. Je me suis dit que ça la rendrait plus vivante et accessible :roll: En réalité, je m'inspire le moins possible de mon quotidien ^^ Effectivement, ça marche ^-^ Je lui propose de lui apporter mon avis sur ses récits, mais elle refuse poliment, s’estimant encore trop inexpérimentée.
Mon avis à son sujet est passé d’un extrême à l’autre. Alors que je m’attendais à avoir affaire à une ado aigrie, possessive et prompte à juger, je réalise qu’elle est en fait charmante, douce, intéressée et passionnée.
J’éprouve pour elle une étrange bienveillance, qui se situe entre la complicité que j’ai avec Dante, mon affection pour Lily Rose et mon sentiment d’attirance pour Jessica. Je n’ai jamais connu ça, je ne peux pas le nommer. Est-ce que c'est nécessaire de toujours nommer les choses ? :ugeek: :arrow: Pour moi, non. Pour Zach... Disons qu'il a peut-être besoin de repères, d'ancrages :) Ouais, je vois. Mais il s’agit sûrement d’une forme d’amour qui me reste encore à expérimenter.

Ashley pousse une exclamation, entre la douleur et la surprise. Inquiet, je me redresse pour voir la scène. Le dos solide de Mark me cache en partie la vue, mais j’aperçois tout de même une main gantée de cuir agripper le bras de l’adolescente.
– Tu m’as menti, tu as prétendu aller voir des amies en ville, tout ça pour… pour aller voir ton oncle ? continue la sœur de Mark d’un ton féroce. Ok, je vais la baffer. :evil: :arrow: Et encore, c'est que le début :lol: M'en parle pas.
– O-Oui, bredouille sa fille.
– Imagine qu’il te soit arrivé quelque chose ? Si tu t’étais trompée de transports et que tu t’étais retrouvée à l’autre bout de la ville ? Si tu étais tombée sur des personnes mal intentionnées ? Ashley, tu t’es mise en danger inutilement !
Inutilement ? Mark méritait amplement que je fasse le déplacement !
– Si encore tu m’avais prévenue…
– Tu aurais refusé ! la coupe Ashley d’un ton mordant.
– Évidemment, siffle sa mère. Si Mark et moi avons coupé les ponts, ce n’est pas pour rien. C’est bien pour t’éloigner de lui que je l’ai fait. J'avais envie de mettre un gif de personne rageuse, mais celui-là est mieux.
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:arrow: Self-control :lol: Mwais. :evil:

– Tu gardes chez toi celui qui a tué Alison, celui qui a assassiné tes filles ? Mark, Mark… Ouvre les yeux, bon sang ! Tu abrites chez toi un monstre, un enfant capable de tuer sans remords, un junkie décérébré, une… une sale petite pourriture ! Ok, elle mérite de brûler en enfer. :arrow: Même Anthony a moins suscité de haine aussi rapidement :lol: Nan nan, mais attends, j'en ai pas fini avec elle.

– Je veux voir de mes propres yeux l’assassin de mes nièces ! Je peux la baffer ? S'il te plaît. :arrow: Je t'en prie :D
Image

(Bon, techniquement, c'est plus un coup droit qu'une baffe, mais on va pas pinailler pour si peu. :mrgreen: )

– Sale merdeux. À ta place, je me serais tiré une balle. Ouais ma belle, vu ton comportement, j'aurais surtout fait ça à ta place. :arrow: J'ai l'impression que tu as tellement le sel, là :lol: À peine. :roll: J’aurais donné ma vie. Je n’aurais pas laissé un homme souffrir de la perte de sa famille sans rien faire. Je l’aurais soulagé de me savoir en vie.
Ouais, disons que le sujet de la famille… c'est sensible, chez moi. Donc j'ai vraiment, vraiment pas aimé Molly. Mais bon, il en faut bien des comme ça, et c'est d'autant plus pénible (j'utilise ce mot tout le temps, en ce moment :lol: ) que c'est réaliste, malheureusement. Elle m'a bien fichue en rogne, oui, mais t'inquiète, franchement, c'est vraiment personnel, tu ne pouvais pas savoir :)

Bises ! =)
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :
louji a écrit :Bonjour ! B'soir ! :)
Avant-dernier chapitre concernant la sœur et la nièce de Mark... En espérant que ça vous plaise :)



56
L'insensé





– Tu gardes chez toi celui qui a tué Alison, celui qui a assassiné tes filles ? Mark, Mark… Ouvre les yeux, bon sang ! Tu abrites chez toi un monstre, un enfant capable de tuer sans remords, un junkie décérébré, une… une sale petite pourriture ! Ok, elle mérite de brûler en enfer. :arrow: Même Anthony a moins suscité de haine aussi rapidement :lol: Nan nan, mais attends, j'en ai pas fini avec elle. :arrow: Je vois ça :lol:

– Je veux voir de mes propres yeux l’assassin de mes nièces ! Je peux la baffer ? S'il te plaît. :arrow: Je t'en prie :D
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(Bon, techniquement, c'est plus un coup droit qu'une baffe, mais on va pas pinailler pour si peu. :mrgreen: ) :arrow: En plus, une droite du bon vieux Chuck, ça doit pas être une caresse de miel :mrgreen:
Ouais, disons que le sujet de la famille… c'est sensible, chez moi. Donc j'ai vraiment, vraiment pas aimé Molly. Mais bon, il en faut bien des comme ça, et c'est d'autant plus pénible (j'utilise ce mot tout le temps, en ce moment :lol: ) que c'est réaliste, malheureusement. Elle m'a bien fichue en rogne, oui, mais t'inquiète, franchement, c'est vraiment personnel, tu ne pouvais pas savoir :)

Bises ! =)
Oh, ouep, je comprends mieux. C'est sympa comme mot, "pénible", à la fois authentique et tranchant :D
Ben je me rappelle que tu as une situation familiale compliquée (pénible :roll: ), alors désolée si ce chapitre a ravivé de mauvais sentiments :?

A plus ! ^^
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

Bonjour, dernier chapitre pour Molly et Ashley ! Il est très court, et sert plus de conclusion qu'autre chose ^^' Quant à Ashley, on la reverra, no worry :)


57
Toi & moi



JJe ne sais pas combien de temps je reste sonné. Molly pleure, affaissée sur mon lit, et Mark tient Ashley par les épaules. Elle semble amorphe, trop choquée pour réagir.
L’esprit englué par les claques de Molly, il me faut un moment avant d’avoir les pensées claires. Quelque chose de tiède coule de mon nez jusqu’au col de mon t-shirt. Machinalement, j’essuie le sang d’un coup de manche.
Entre désarroi, honte et frustration, je regarde la famille déchirée se toiser en chiens de faïence. Quelle est ma place parmi eux ? En ai-je au moins une ? Ou ne suis-je que le caillou qui a définitivement fait sauter les engrenages fragiles qui tournaient ensemble ?
– Ashley, on part.
Molly Keaton vient de redresser la tête. Ses yeux bouffis sont noircis du maquillage qui a coulé, ses belles lèvres charnues sont plissées. D’un mouvement sec, elle se lève de mon lit en évitant soigneusement de me regarder.
– Nous n’avons plus rien à faire ici, Ashley, reprend la femme d’une voix autoritaire. Dépêche-toi de descendre.
– Maman…
– Pas de discussions.
Lorsque Molly se plante à côté de Mark, le toisant sans ciller, il ne fait pas mine de retenir sa nièce et ôte doucement ses grandes paluches des épaules de l’adolescente. Aussitôt, sa mère l’agrippe par le bras et la traîne sans douceur derrière elle. Les talons de la femme claquent dans le silence lugubre qui s’est abattu.
Mark grimace en rencontrant mon regard.
– Tu as du sang plein ton t-shirt. (Il s’éloigne dans le couloir.) Bouge pas.
Malgré ses recommandations, je me redresse avec un grognement et rejoins le rez-de-chaussée. Sous le regard implacable de sa mère, Ashley rassemble ses affaires et se rhabille.
Je reste planté aux pieds des escaliers et ne me décale que lorsque Mark les descend en trombe, des compresses à la main.
– Je t’avais dit de pas bouger, imbécile, marmonne-t-il en plaquant sur le bas de mon visage quelques gazes.
Machinalement, je les maintiens en place sans quitter des yeux la mère et sa fille. Une étrange sensation de vide m’a envahi.
– Molly, ne punis pas Ashley pour ce qu’elle a fait, lance Mark en s’avançant vers elles.
– L’éducation de ma fille ne te regarde absolument pas, Mark, répond-t-elle sèchement sans même lui jeter un coup d’œil. Et elle sera punie pour m’avoir menti et s’être mise en danger.
N’ayant visiblement rien à répliquer, il reste silencieux tandis qu’Ashley enfile ses bottines rouges. Je fais un pas en avant. Puis m’arrête. Je n’ai pas le droit de m’impliquer dans leur relation.
– Au revoir, souffle gentiment Mark à Ashley alors que Molly ouvre la porte pour clore de nouveau leurs liens.
L’adolescente se met alors à galoper dans sa direction et lui saute à moitié dessus pour le serrer dans ses bras.
– À bientôt, renifle-t-elle, les bras de Mark autour du cou. Je reviendrai te voir.
– Ashley ! siffle Molly avec colère.
– Je ne sais pas encore quand, mais je reviendrai.
– Très bien, murmure-t-il en embrassant ses cheveux. Prends soin de toi, Ashley, et profite de ta jeunesse.
Toujours enlacée par Mark, elle se décale pour pouvoir me voir.
– À… à bientôt, Zach.
J’enlève les compresses de ma bouche pour lui répondre.
– À bientôt, Ashley.
À travers les larmes qui coulent sur son visage, elle m’adresse un sourire.
– Ashley, ça suffit maintenant.
L’air dépité, l’adolescente se sépare de Mark, dépose un bisou sur sa joue puis rejoint sa mère en traînant les pieds. J’ai mal au cœur, j’ai peur de ce qu’elle va subir en punition.
La porte se claque derrière elles, nous laissant seuls avec Mark.

Épuisé, aussi bien physiquement que moralement, je me laisse tomber sur une marche d’escalier. Mon visage me lance douloureusement.
Mark vient s’asseoir à côté de moi. Il semble ailleurs.
– Zach, ce qu’a dit Molly…
– Peu importe ce qu’elle a dit, marmonné-je en pressant les gazes contre mon nez ensanglanté. Elle a raison.
– Il n’empêche que… que je te laisserai pas tomber.
Je fronce les sourcils avant de tourner le cou vers lui. Ses yeux sombres luisent dans l’obscurité.
– Tu es tout ce qui me reste… enfin, bien sûr, j’ai toujours de précieux amis comme Sofia ou Philip, mon travail, ma maison, mais…
Il se passe une main sur le visage en soupirant.
– Je ne sais pas comment t’expliquer.
Je hausse les épaules.
Et sursaute quand il pose une main sur ma tête.
– Sache que je serai quand même toujours là pour toi. Je m’en veux de ne pas avoir été présent avec mes filles et ma femme le jour où… où l’accident a eu lieu. Elles voulaient aller au cinéma, mais j’ai refusé de les accompagner parce que j’avais soi-disant « trop de boulot ». Je m’en veux tellement, Zach. Si j’avais été là… qui sait ? On aurait pris un autre chemin ? Je les aurais poussées de la trajectoire de la voiture ? (Il lâche un rire nerveux.) Je sais que les regrets sont futiles. Mais je ne referai pas la même erreur avec toi. Je te protégerai, je prendrai soin de toi.
– Mark…
J’ai la voix enrouée et les yeux humides. Il tapote affectueusement mon crâne.
– On est plus que toi et moi, mon garçon.

Dernière modification par louji le ven. 22 mai, 2020 6:00 pm, modifié 2 fois.
15Lina15

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par 15Lina15 »

Salut,
Je suis d'accord avec toi, un chapitre pour conclure était nécessaire, pas besoin d'en rajouter. Je trouve que Zach prend cher :shock: :lol:
Ashley est aussi plus réservée à la fin, j'aurai cru qu'elle aurait fait un pas vers Zach. D'autant qu'elle dit clairement qu'elle désobéira à sa mère pour revoir Mark, elle pourrait caser un mot pour Zach, s'excuser pour sa mère… je sais pas :roll:
Merci pour ce chapitre, à bientôt ^^
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

15Lina15 a écrit :Salut,
Je suis d'accord avec toi, un chapitre pour conclure était nécessaire, pas besoin d'en rajouter. Je trouve que Zach prend cher :shock: :lol:
Ashley est aussi plus réservée à la fin, j'aurai cru qu'elle aurait fait un pas vers Zach. D'autant qu'elle dit clairement qu'elle désobéira à sa mère pour revoir Mark, elle pourrait caser un mot pour Zach, s'excuser pour sa mère… je sais pas :roll:
Merci pour ce chapitre, à bientôt ^^
Super ;) J'avais peur que le chapitre fasse un poil court, mais tant mieux :) Et, oui, Zach prend cher (c'est un peu le cas depuis le début du roman, m'enfin :roll: )
Eh bien, pour Ashley... C'est un mélange de crainte et de précipitation (sa mère l'attend juste derrière)... Quant à s'excuser pour sa mère... La dispute est encore trop fraîche pour ça, je crois :?
Merci à toi pour ton com ! ;)

A bientôt =)
vampiredelivres

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par vampiredelivres »

louji a écrit :Bonjour, dernier chapitre pour Molly et Ashley ! Il est très court, et sert plus de conclusion qu'autre chose ^^' Quant à Ashley, on la reverra, no worry :) J'ai déjà hâte de la revoir, elle ^-^


57
Toi & moi



Je ne sais pas combien de temps je reste sonné. Molly pleure, affaissée sur mon lit Meh. Vide-toi de tes larmes, sale… (ouais, j'ai toujours le seum), et Mark tient Ashley par les épaules. Elle semble amorphe, trop choquée pour réagir.
L’esprit englué par les claques de Molly, il me faut un moment avant d’avoir les pensées claires. Quelque chose de tiède coule de mon nez jusqu’au col de mon t-shirt. Machinalement, j’essuie le sang d’un coup de manche.
Entre désarroi, honte et frustration, je regarde la famille déchirée se toiser en chiens de faïence. Quelle est ma place parmi eux ? En ai-je au moins une ? Ou ne suis-je que le caillou qui a définitivement fait sauter les engrenages fragiles qui tournaient ensemble ? J'pense que tu t'accordes trop d'importance face au caractère de merde de ta tante adoptive.
– Ashley, on part.
Molly Keaton vient de redresser la tête. Ses yeux bouffis sont noircis du maquillage qui a coulé, ses belles lèvres charnues sont plissées. D’un mouvement sec, elle se lève de mon lit en évitant soigneusement de me regarder.
– Nous n’avons plus rien à faire ici, Ashley, reprend la femme d’une voix autoritaire. Dépêche-toi de descendre.
– Maman…
– Pas de discussions.
Lorsque Molly se plante à côté de Mark, le toisant sans ciller, il ne fait pas mine de retenir sa nièce et ôte doucement ses grandes paluches des épaules de l’adolescente. Aussitôt, sa mère l’agrippe par le bras et la traîne sans douceur derrière elle. Les talons de la femme :arrow: Pourquoi pas juste mettre "ses talons", ici ? claquent dans le silence lugubre qui s’est abattu.
Mark grimace en rencontrant mon regard.
– Tu as du sang plein ton t-shirt. (Il s’éloigne dans le couloir.) Bouge pas.
Malgré ses recommandations, je me redresse avec un grognement et rejoins le rez-de-chaussée. Sous le regard implacable de sa mère, Ashley rassemble ses affaires et se rhabille.
Je reste planté aux pieds des escaliers et ne me décale que lorsque Mark les descend en trombe, des compresses à la main.
– Je t’avais dit de pas bouger, imbécile, marmonne-t-il en plaquant sur le bas de mon visage quelques gazes.
Machinalement, je les maintiens en place sans quitter des yeux la mère et sa fille. Une étrange sensation de vide m’a envahi.
– Molly, ne punis pas Ashley pour ce qu’elle a fait, lance Mark en s’avançant vers elles.
– L’éducation de ma fille ne te regarde absolument pas, Mark, répond-t-elle sèchement sans même lui jeter un coup d’œil. Et elle sera punie pour m’avoir menti et s’être mise en danger. *inspiration… expiration*
N’ayant visiblement rien à répliquer, il reste silencieux tandis qu’Ashley enfile ses bottines rouges. Je fais un pas en avant. Puis m’arrête. Je n’ai pas le droit de m’impliquer dans leur relation.
– Au revoir, souffle gentiment Mark à Ashley alors que Molly ouvre la porte pour clore de nouveau leurs liens.
L’adolescente se met alors à galoper dans sa direction et lui saute à moitié dessus pour le serrer dans ses bras.
– À bientôt, renifle-t-elle, les bras de Mark autour du cou. Je reviendrai te voir.
– Ashley ! siffle Molly avec colère.
– Je ne sais pas encore quand, mais je reviendrai.
– Très bien, murmure-t-il en embrassant ses cheveux. Prends soin de toi, Ashley, et profite de ta jeunesse.
Toujours enlacée par Mark, elle se décale pour pouvoir me voir.
– À… à bientôt, Zach.
J’enlève les compresses de ma bouche pour lui répondre.
– À bientôt, Ashley.
À travers les larmes qui coulent sur son visage, elle m’adresse un sourire.
– Ashley, ça suffit maintenant.
L’air dépité, l’adolescente se sépare de Mark, dépose un bisou sur sa joue puis rejoint sa mère en traînant les pieds. J’ai mal au cœur, j’ai peur de ce qu’elle va subir en punition.
La porte se claque derrière elles, nous laissant seuls avec Mark.

Épuisé, aussi bien physiquement que moralement, je me laisse tomber sur une marche d’escalier. Mon visage me lance douloureusement.
Mark vient s’asseoir à côté de moi. Il semble ailleurs.
– Zach, ce qu’a dit Molly…
– Peu importe ce qu’elle a dit, marmonné-je en entourant mes genoux de mes bras. Elle a raison.
– Il n’empêche que… que je te laisserai pas tomber.
Je fronce les sourcils avant de tourner le cou vers lui. Ses yeux sombres luisent dans l’obscurité.
– Tu es tout ce qui me reste… enfin, bien sûr, j’ai toujours de précieux amis comme Sofia ou Philip, mon travail, ma maison, mais…
Il se passe une main sur le visage en soupirant.
– Je ne sais pas comment t’expliquer.
Je hausse les épaules.
Et sursaute quand il pose une main sur ma tête. Awww !
– Sache que je serai quand même toujours là pour toi. Je m’en veux de ne pas avoir été présent avec mes filles et ma femme le jour où… où l’accident a eu lieu. Elles voulaient aller au cinéma, mais j’ai refusé de les accompagner parce que j’avais soi-disant « trop de boulot ». Je m’en veux tellement, Zach. Si j’avais été là… qui sait ? On aurait pris un autre chemin ? Je les aurais poussées de la trajectoire de la voiture ? (Il lâche un rire nerveux.) Je sais que les regrets sont futiles. Mais je ne referai pas la même erreur avec toi. Je te protégerai, je prendrai soin de toi. Wah, après la tempête émotionnelle du dernier chapitre, ça fait du bien !
– Mark…
J’ai la voix enrouée et les yeux humides. Il tapote affectueusement mon crâne.
– On est plus que toi et moi, mon garçon.
Salut !

Bon, Molly reste totalement irrécupérable (et une grosse tête à claques) à mes yeux, mais ce chapitre fait quand même un peu de bien en calmant le jeu. Il est court, mais j'ai l'impression que c'est mieux, d'une certaine manière, ça rajoute au côté réaliste de la scène ^-^

Autrement, au niveau de l'écriture, rien à dire, comme toujours ! C'est fluide, très axé sur les émotions, tip top :)
Du coup, comme j'ai rien à dire, j'attends la suite avec impatience :mrgreen:

Bises !
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :
louji a écrit :
57
Toi & moi



Je ne sais pas combien de temps je reste sonné. Molly pleure, affaissée sur mon lit Meh. Vide-toi de tes larmes, sale… (ouais, j'ai toujours le seum) :arrow: T'inquiète, je comprends :lol: , et Mark tient Ashley par les épaules. Elle semble amorphe, trop choquée pour réagir.
L’esprit englué par les claques de Molly, il me faut un moment avant d’avoir les pensées claires. Quelque chose de tiède coule de mon nez jusqu’au col de mon t-shirt. Machinalement, j’essuie le sang d’un coup de manche.
Entre désarroi, honte et frustration, je regarde la famille déchirée se toiser en chiens de faïence. Quelle est ma place parmi eux ? En ai-je au moins une ? Ou ne suis-je que le caillou qui a définitivement fait sauter les engrenages fragiles qui tournaient ensemble ? J'pense que tu t'accordes trop d'importance face au caractère de merde de ta tante adoptive. :arrow: Hou, je suis pas sûre qu'il la considère déjà ainsi... Ça met trop de lien entre eux :lol:
– Ashley, on part.
Molly Keaton vient de redresser la tête. Ses yeux bouffis sont noircis du maquillage qui a coulé, ses belles lèvres charnues sont plissées. D’un mouvement sec, elle se lève de mon lit en évitant soigneusement de me regarder.
– Nous n’avons plus rien à faire ici, Ashley, reprend la femme d’une voix autoritaire. Dépêche-toi de descendre.
– Maman…
– Pas de discussions.
Lorsque Molly se plante à côté de Mark, le toisant sans ciller, il ne fait pas mine de retenir sa nièce et ôte doucement ses grandes paluches des épaules de l’adolescente. Aussitôt, sa mère l’agrippe par le bras et la traîne sans douceur derrière elle. Les talons de la femme :arrow: Pourquoi pas juste mettre "ses talons", ici ? :arrow: Je sais pas du tout... :roll: claquent dans le silence lugubre qui s’est abattu.
Mark grimace en rencontrant mon regard.
– Tu as du sang plein ton t-shirt. (Il s’éloigne dans le couloir.) Bouge pas.
Malgré ses recommandations, je me redresse avec un grognement et rejoins le rez-de-chaussée. Sous le regard implacable de sa mère, Ashley rassemble ses affaires et se rhabille.
Je reste planté aux pieds des escaliers et ne me décale que lorsque Mark les descend en trombe, des compresses à la main.
– Je t’avais dit de pas bouger, imbécile, marmonne-t-il en plaquant sur le bas de mon visage quelques gazes.
Machinalement, je les maintiens en place sans quitter des yeux la mère et sa fille. Une étrange sensation de vide m’a envahi.
– Molly, ne punis pas Ashley pour ce qu’elle a fait, lance Mark en s’avançant vers elles.
– L’éducation de ma fille ne te regarde absolument pas, Mark, répond-t-elle sèchement sans même lui jeter un coup d’œil. Et elle sera punie pour m’avoir menti et s’être mise en danger. *inspiration… expiration* :arrow: ...*explosion* :lol:
N’ayant visiblement rien à répliquer, il reste silencieux tandis qu’Ashley enfile ses bottines rouges. Je fais un pas en avant. Puis m’arrête. Je n’ai pas le droit de m’impliquer dans leur relation.
– Au revoir, souffle gentiment Mark à Ashley alors que Molly ouvre la porte pour clore de nouveau leurs liens.
L’adolescente se met alors à galoper dans sa direction et lui saute à moitié dessus pour le serrer dans ses bras.
– À bientôt, renifle-t-elle, les bras de Mark autour du cou. Je reviendrai te voir.
– Ashley ! siffle Molly avec colère.
– Je ne sais pas encore quand, mais je reviendrai.
– Très bien, murmure-t-il en embrassant ses cheveux. Prends soin de toi, Ashley, et profite de ta jeunesse.
Toujours enlacée par Mark, elle se décale pour pouvoir me voir.
– À… à bientôt, Zach.
J’enlève les compresses de ma bouche pour lui répondre.
– À bientôt, Ashley.
À travers les larmes qui coulent sur son visage, elle m’adresse un sourire.
– Ashley, ça suffit maintenant.
L’air dépité, l’adolescente se sépare de Mark, dépose un bisou sur sa joue puis rejoint sa mère en traînant les pieds. J’ai mal au cœur, j’ai peur de ce qu’elle va subir en punition.
La porte se claque derrière elles, nous laissant seuls avec Mark.

Épuisé, aussi bien physiquement que moralement, je me laisse tomber sur une marche d’escalier. Mon visage me lance douloureusement.
Mark vient s’asseoir à côté de moi. Il semble ailleurs.
– Zach, ce qu’a dit Molly…
– Peu importe ce qu’elle a dit, marmonné-je en entourant mes genoux de mes bras. Elle a raison.
– Il n’empêche que… que je te laisserai pas tomber.
Je fronce les sourcils avant de tourner le cou vers lui. Ses yeux sombres luisent dans l’obscurité.
– Tu es tout ce qui me reste… enfin, bien sûr, j’ai toujours de précieux amis comme Sofia ou Philip, mon travail, ma maison, mais…
Il se passe une main sur le visage en soupirant.
– Je ne sais pas comment t’expliquer.
Je hausse les épaules.
Et sursaute quand il pose une main sur ma tête. Awww ! :arrow: :D
– Sache que je serai quand même toujours là pour toi. Je m’en veux de ne pas avoir été présent avec mes filles et ma femme le jour où… où l’accident a eu lieu. Elles voulaient aller au cinéma, mais j’ai refusé de les accompagner parce que j’avais soi-disant « trop de boulot ». Je m’en veux tellement, Zach. Si j’avais été là… qui sait ? On aurait pris un autre chemin ? Je les aurais poussées de la trajectoire de la voiture ? (Il lâche un rire nerveux.) Je sais que les regrets sont futiles. Mais je ne referai pas la même erreur avec toi. Je te protégerai, je prendrai soin de toi. Wah, après la tempête émotionnelle du dernier chapitre, ça fait du bien ! :arrow: Yes, tu m'étonnes !
– Mark…
J’ai la voix enrouée et les yeux humides. Il tapote affectueusement mon crâne.
– On est plus que toi et moi, mon garçon.


Salut !

Bon, Molly reste totalement irrécupérable (et une grosse tête à claques) à mes yeux, mais ce chapitre fait quand même un peu de bien en calmant le jeu. Il est court, mais j'ai l'impression que c'est mieux, d'une certaine manière, ça rajoute au côté réaliste de la scène ^-^

Autrement, au niveau de l'écriture, rien à dire, comme toujours ! C'est fluide, très axé sur les émotions, tip top :)
Du coup, comme j'ai rien à dire, j'attends la suite avec impatience :mrgreen:

Bises !


Hello !

C'est une grosse tête à claques, en effet. Il en faut bien des comme ça, hein :roll: Tant mieux s'il paraît réaliste, j'avais peur qu'il fasse un peu vide :)

Merci ;)

Bises
vampiredelivres

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par vampiredelivres »

louji a écrit :
57
Toi & moi



Entre désarroi, honte et frustration, je regarde la famille déchirée se toiser en chiens de faïence. Quelle est ma place parmi eux ? En ai-je au moins une ? Ou ne suis-je que le caillou qui a définitivement fait sauter les engrenages fragiles qui tournaient ensemble ? J'pense que tu t'accordes trop d'importance face au caractère de merde de ta tante adoptive. :arrow: Hou, je suis pas sûre qu'il la considère déjà ainsi... Ça met trop de lien entre eux :lol: J'approuve cette distance, alors. :lol:

Lorsque Molly se plante à côté de Mark, le toisant sans ciller, il ne fait pas mine de retenir sa nièce et ôte doucement ses grandes paluches des épaules de l’adolescente. Aussitôt, sa mère l’agrippe par le bras et la traîne sans douceur derrière elle. Les talons de la femme :arrow: Pourquoi pas juste mettre "ses talons", ici ? :arrow: Je sais pas du tout... :roll: La question qui tue. XD claquent dans le silence lugubre qui s’est abattu.

– L’éducation de ma fille ne te regarde absolument pas, Mark, répond-t-elle sèchement sans même lui jeter un coup d’œil. Et elle sera punie pour m’avoir menti et s’être mise en danger. *inspiration… expiration* :arrow: ...*explosion* :lol: Ouais, on n'était pas loin. :lol:
Non non, il ne fait pas vide, t'inquiète ^-^ Par contre, je pense que si tu l'avais prolongé, il aurait peut-être donné cet effet. Là, la longueur est parfaite pour donner le sentiment qu'une partie vient de se conclure, sans trop s'attarder dessus non plus.
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

Retour à la "normale" pour Zach & co... Han, comme je suis pas inspirée pour le petit message :roll:


58
Ensemble



Lorsqu’arrive la pause de midi au lycée, je ne manque pas le regard inquisiteur de Jessica qui m’attend près de mon casier. Elle porte une jupe plissée noire à mi-cuisse, des collants résille et des bottines bordeaux assorties à son t-shirt glissé dans son bas. Un veston en jean sombre la protège du froid. Elle s’est tressé les cheveux et les a mêlés de fils noirs.
– Tu en fais une tête, me lance-t-elle en guise de salut. Entre le dépit et la joie.
– Haha oui, marmonné-je en baissant les yeux.
Je ne cesse de penser aux événements de la veille. C’est elle qui m’a détourné l’esprit avec son accoutrement. Je n’aurais jamais cru être attiré par une fille au style aussi marginal. De près, je remarque qu’elle porte des bagues aux premières phalanges et une seule boucle à l’oreille gauche. Je souris.
– Tu tires une tête d’idiot, m’informe-t-elle d’un air à la fois sérieux et amusé.
– Pardon, bredouillé-je en me ressaisissant.
– Arrête de t’excuser pour un rien. (Elle jette un regard autour de nous.) Je ne vois pas Dante et Lily Rose… On était censés se retrouver ici.
– Ils vont sûrement arriver.
Avec un soupir, elle se cale contre les casiers puis m’observe en silence.
– Qu’est-ce que tu as fait ce week-end ? finit-elle par demander comme aucun de nous ne reprend la conversation.
– Euh, eh bien… Tout un tas de choses.
– C’est-à-dire ?
Elle n’en démord pas.
– C’est-à-dire un rendez-vous avec Elena Dent pour discuter de ce qu’on fait par rapport à son frère.
Étonnée, elle hausse les sourcils, les bras croisés sur la poitrine.
– Nous nous sommes vus au cybercafé pour parler un peu de tout ça, et… en fait… Le truc, c’est que… (Devant le regard insistant de Jess, je souffle d’une petite voix : ) Je lui ai dit. Pour ce que j’ai fait… pour mon passé.
Je la vois blanchir. Elle décroise les bras, le visage grave.
– Et qu’est-ce qu’elle a dit ?
– Rien : elle est partie sans m’accorder un mot. (Quand je vois ses traits se tirer, j’ajoute : ) Mais elle m’a appelé plus tard pour… pour me dire que j’avais bien fait de tout lui expliquer. Elle… elle compte annoncer à son frère mon existence.
– Oh, lâche-t-elle.
– Et ce n’est pas tout, marmonné-je en me laissant aller à mon tour contre les casiers. Dimanche matin, on a reçu la visite d’une ado. C’était la nièce de Mark, Ashley.
– Sa nièce ? s’étonne Jess.
– Oui, la fille de sa petite sœur, Molly. Ça faisait cinq ans qu’ils ne s’étaient pas vus – depuis l’accident. Ashley est venue en secret nous voir, car Mark lui manquait. On a passé l’après-midi ensemble avant que sa mère vienne la chercher.
– Elle est gentille ?
– Ashley ? Oui, adorable. Sa mère, un peu moins. Elle est exécrable avec Mark. Il a tout sauf besoin de ça.
Ma voix tremble un peu alors j’essaie de calmer la colère qui monte en moi.
– Pourquoi est-ce qu’elle se comporte comme ça ? reprend Jessica avec un froncement de sourcils.
– La famille de Mark a mal accepté son mariage et leurs relations se sont encore dégradées quand ils ont appris qu’il… m’avait adopté après l’accident de voiture.
– Je vois, souffle-t-elle d’une voix blanche, les yeux vides. Le pauvre, ça doit être tellement dur.
La peine dans les traits de Mark, les regrets dans ses yeux et l’amertume dans le pli de sa bouche. Je me souviens de sa douleur comme si c’était la mienne.
– Zach ?
Jess vient de me prendre la main, l’air inquiet.
– Tu… voudrais prendre l’air ? me propose-t-elle en constatant que mes genoux tremblent légèrement.
– Ce-ce serait pas mal.
Main dans la main, plutôt pour se soutenir que dans un élan d’affection, nous nous dirigeons vers la cour. Le soleil sur mes joues et la brise dans mes cheveux me font un bien fou.
Nous restons ainsi sans parler, le temps de se ressourcer. Des lycéens traînent à droite à gauche, riant autour de leur repas ou transpirant sur le terrain de basket. Je les ai toujours regardés à distance, avec l’impression de les voir à travers une vitre qui séparait nos mondes.
Aujourd’hui, grâce à Mark, grâce à Lily Rose, grâce aux jumeaux, j’ai la sensation que la vitre n’est plus qu’un voile qu’il me suffit de soulever. Encore faut-il que je trouve le courage de le faire. Il est si difficile de vivre une vie banale.

– Jess !
La voix douce et ferme de Lily Rose m’arrache à ma rêverie. En chemise bleu ciel et jeans clair, les cheveux remontés en chignon négligé, elle se dirige vers nous d’un pas déterminé.
– On devait se retrouver au casier, commence Jessica d’un ton légèrement accusateur.
– Pardon, s’empresse de s’excuser notre amie en rougissant, mais le prof de maths m’a retenue pour parler d’un élève de la classe qui a des difficultés…
Malgré mon état quelques minutes plus tôt, je souris. Dévouée jusqu’aux bouts des ongles, Lily se préoccupe de tous, quel que soit leur âge, leur sexe ou leur mentalité. Je ne sais pas si ce sont les professions de ses parents qui lui ont donné ce goût de l’entraide et de la justice.
Les yeux baissés, Lily Rose remarque nos mains liées. Nous ne sommes pas lâchés avec Jessica et elle relève un regard interrogateur dans notre direction.
– Oui ? fait Jess avec perplexité.
– Est-ce que… vous avez enfin pris votre décision ?
Je fronce les sourcils. Jess ouvre la bouche puis la referme, indécise.
– Quelle décision ? soufflé-je en essayant de retirer ma main, mal à l’aise.
Mais Jess retient mes doigts avec fermeté.
– Oui, lâche-t-elle d’un ton déterminé.
Lily Rose nous observe en silence, un sourire crispé aux lèvres. Soudain, ses yeux verts se remplissent de larmes. Désemparé, je tends ma main libre vers son épaule sans oser la toucher de peur de la brusquer.
– Lily ?
– Je suis contente, renifle-t-elle en essuyant ses joues. Tellement contente pour vous. Vous le méritez sincèrement, tous les deux. Vous méritez de trouver quelqu’un qui vous aime pour ce que vous êtes, peu importe ce que vous ayez vécu par le passé.
Quand je comprends la teneur de ses propos, ma main se resserre sur celle de Jessica. Cette dernière me regarde de biais, hésitante. Puis elle ôte doucement ses doigts des miens pour s’approcher de notre amie. Sans hésiter, elle l’entoure de ses bras.
– Merci, chuchote Lily Rose à Jess en lui rendant son étreinte. Je veux juste que tu sois heureuse avec lui.
– Je sais, la rassure Jessica d’une voix tremblante. Mais, Lily, pourquoi tu pleures ? Il y a autre chose, non ?
– En fait, reprend courageusement notre amie, je sais que c’est bête et égoïste, mais, quand je vous ai vus… tous les deux, main dans la main je… j’ai repensé à Anthony et moi, au début. Je nous pensais amoureux, heureux ensemble.
Ma gorge se serre brutalement. Moi aussi, je les croyais amoureux et heureux ensemble.
– Je l’aimais. Je crois qu’il m’aimait aussi, au début. Je me rappelle le jeu de séduction avant qu’on sorte ensemble, les regards et les sourires. Je me rappelle sa bouche dans mes cheveux et son bras autour de mes épaules.
Je me rappelle quand il me menaçait et m’interdisait de m’approcher d’elle. Quand il a commencé à me harceler, car je représentais un danger pour celle qu’il séduisait. Oui, je crois qu’il l’aimait. Au début. Puis son égo a pris le dessus et son ambition a rongé leur relation.
– Lily Rose, murmuré-je en m’approchant d’elle. Je suis désolé.
– Non, Zach, tu n’y es pour rien.
Elle serre mon bras pour me rassurer, mais je me sens toujours triste et frustré.
– Je veux juste que tu passes de bons moments avec Jess. (Elle se sépare de celle-ci, une lueur déterminée dans ses yeux encore humides.) Tant pis si, vous deux, ce n’est pas pour longtemps. Peu importe si vous n’êtes pas fous amoureux. Partagez des moments uniques ensemble et, même si c’est bref, aimez-vous. Vous avez besoin de l’un et l’autre et, tout ce que je vous souhaite, c’est que ça marche entre vous.
Émus, touchés, Jessica et moi la dévisageons en silence. Si elle savait à quel point, moi, j’aimerais la voir heureuse. Elle doit le comprendre, d’une manière ou d’une autre, car elle s’approche de moi en souriant.
– Et ne t’inquiète pas pour moi, Zach. J’ai vécu de belles choses avec Anthony et notre dispute m’a fait prendre conscience de la personne qu’il était vraiment. J’ai tout le temps de rencontrer quelqu’un d’autre… Être seule un moment va me permettre de prendre un peu du recul sur moi-même, sur ce dont j’ai envie.
Son optimisme et son goût de vivre sont à toute épreuve. J’aimerais être comme elle, rayonnant, fort, généreux et tourné vers les autres.
Une boule de chagrin se loge dans ma gorge et je cligne des yeux.
– Soyez heureux, souffle finalement Lily Rose avant de se reculer lentement. Je… je vous laisse, je vais trouver Dante, on doit discuter d’un devoir !
Et elle s’éclipse sans que Jess ou moi n’ayons eu le temps de la retenir. Je ne sais pas si elle veut aller souffler seule dans son coin, si elle nous laisse tous les deux en intimité, ou si elle va réellement retrouver Dante.
Sûrement les trois.

– Je l’aime, soufflé-je à voix haute sans réfléchir alors que Lily a disparu à l’intérieur.
Jessica et moi sommes plantés dans la cour, encore main dans la main. Je sens la sienne se raidir, puis elle demande d’un ton hésitant :
– Quoi ?
Avec l’impression d’être le plus grand crétin du monde, je baisse les yeux vers elle en rougissant.
– Euh… Je… Lily Rose… Je l’aime. Enfin, je veux dire, comme mon amie. Ma meilleure amie. Ma sœur, ma…
– Zach, je sais, soupire Jessica avec un petit sourire dépité. J’ai rapidement compris ce que vous étiez l’un pour l’autre. Il y a des choses qu’elle seule sait à ton propos, des choses que vous ne comprenez que vous deux. (Elle regarde la direction qu’a prise Lily Rose en partant.) C’est une fille formidable, Zach, prends soin d’elle jusqu’au bout.
Devant mon expression béate, elle plante un doigt entre mes côtes, amusée.
– Ce n’est pas parce que je t’aime bien que je vais maudire les personnes qui, elles aussi, t’aiment bien. Et, je ne plaisante pas, si jamais Lily et moi sommes amenées à nous perdre de vue, tu as plutôt intérêt à veiller sur elle. (Elle m’adresse un regard intense.) Ou tu auras affaire à moi, Zachary Gibson.
Je n’en doute pas une seconde.
– Je prendrai soin d’elle, du mieux que je peux, la rassuré-je. Et… je… j’aimerais aussi…
Prendre soin de toi ? Te rendre heureuse ? Comme je ne dis rien, elle sourit, attrape ma veste et me tire à elle jusqu’au mur. Le souffle court, je la dévisage. Ses yeux scintillent lorsqu’elle remonte les mains sur ma nuque.
À l’ombre de l’anonymat, nous nous embrassons.


Dernière modification par louji le ven. 22 mai, 2020 6:03 pm, modifié 2 fois.
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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

P'tite annonce



Holà, un message pour prévenir que j'ai (enfin) terminé l'écriture de The Debt après presque 4 ans... :roll: Je suis donc plutôt contente d'avoir mis un point final à cette histoire, qui était déjà terminée dans mon cœur et mon esprit depuis un moment. J'ai le sentiment d'avoir fait de mon mieux avec les personnages et de les avoir traités (j'espère) avec nuances et profondeur ^-^ J'ai l'impression qu'ils sont devenus adultes au fil de ces années et je suis contente de les avoir suivis tout ce temps... Même s'il est temps de se dire au revoir !

Du côté du forum, comme il me reste un bon paquet de chapitres à publier (39 exactement :roll: ), je vais essayer d'aller un peu plus vite, ou ça risque de me prendre un certain temps :? Je vais garder le rythme de la parution le vendredi toutes les deux semaines pour éviter de surcharger, mais je publierai deux chapitres d'un coup, comme ils sont relativement courts :)

Comme ça m'amuserait aussi de savoir ça, je vais mettre un sondage en place sur les personnages que vous appréciez le plus, maintenant qu'on en a fait un certain tour :)
Et j'en profite pour rappeler que j'ai récemment terminé le tome 1 d'une duologie d'heroic fantasy sur le fowfow :) Si jamais ça vous intéresse !


Enfin et surtout, j'aimerais remercier quelques personnes qui m'ont beaucoup aidée sur cette histoire et m'ont soutenue pendant que j'en terminais l'écriture...

- titia1311, pour avoir été la 1ère personne à t'intéresser à TD sur le forum et pour tes retours motivants et bienveillants ;) Merci bien !
- Daniel, évidemment, je ne te remercierai jamais assez pour tes conseils et tes cadratins :P :lol:
- Lina, car tu as été la plus fidèle des lectrices :D Et que chacun de tes retours me font plaisir et me permettent de cibler des points à améliorer ;)
- Sarah, même si tu as rejoint la barque récemment, je ne doute pas que tu me seras de très bon conseil pour les semaines à venir, que ce soit sur TD ou n'importe quoi d'autre ;)

Et merci aux éventuels lecteurs qui ont peut-être lu The Debt sans que je le sache ou le liront un jour, j'espère que vous aurez suivi avec plaisir les déboires de Zach & co et que vous aurez apprécié les personnages, que j'ai essayé de rendre réalistes et nuancés ^^


Voilà, je pense n'avoir rien oublié, et j'espère avoir éveillé en vous quelques émotions au fil des chapitres de The Debt ;)
vampiredelivres

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par vampiredelivres »

louji a écrit :Retour à la "normale" pour Zach & co... Han, comme je suis pas inspirée pour le petit message :roll:
L'inspi est décédée XD



58
Ensemble



Lorsqu’arrive la pause de midi au lycée, je ne manque pas le regard inquisiteur de Jessica qui m’attend près de mon casier. Elle porte une jupe plissée noire à mi-cuisse, des bas élimés et des bottines bordeaux assorties à son t-shirt glissé dans son bas. C'est quel genre de lycée qui autorise les bas élimés ? Je sais que le mien nous faisait une scène pour une déchirure "stylée" dans les jeans, donc… :? Un veston en jean sombre la protège du froid. Elle s’est tressé les cheveux et les a mêlés de fils noirs.
– Tu en fais une tête, me lance-t-elle en guise de salut. Entre le dépit et la joie.
– Haha oui, marmonné-je en baissant les yeux.
Je ne cesse de penser aux événements de la veille. C’est elle qui m’a détourné l’esprit avec son accoutrement. Je n’aurais jamais cru être attiré par une fille au style aussi marginal. De près, je remarque qu’elle porte des bagues aux premières phalanges et une seule boucle à l’oreille gauche. Je souris.
– Tu tires une tête d’idiot, m’informe-t-elle d’un air à la fois sérieux et amusé.
– Pardon, bredouillé-je en me ressaisissant.
– Arrête de t’excuser pour un rien. (Elle jette un regard autour de nous.) Je ne vois pas Dante et Lily Rose… On était censé se retrouver ici.
– Ils vont sûrement arriver.
Avec un soupir, elle se cale contre les casiers puis m’observe en silence.
– Qu’est-ce que tu as fait ce week-end ? finit-elle par demander comme aucun de nous ne reprend la conversation. Je me suis transformé en punching-ball pour une c… qui ne sait pas gérer sa colère et penser à autre chose que son nombril. (Ouais, j'ai toujours le seum.)
– Euh, et bien… Tout un tas de choses.
– C’est-à-dire ?
Elle n’en démord pas.
– C’est-à-dire un rendez-vous avec Elena Dent pour discuter de ce qu’on fait par rapport à son frère. J'en avais presque oublié ce passage… :roll:
Étonnée, elle hausse les sourcils, les bras croisés sur la poitrine.
– Nous nous sommes vus au cybercafé pour parler un peu de tout ça, et… En fait… Le truc, c’est que… (Devant le regard insistant de Jess, je souffle d’une petite voix : ) Je lui ai dit. Pour ce que j’ai fait… Pour mon passé.
Je la vois blanchir. Elle décroise les bras, le visage grave.
– Et qu’est-ce qu’elle a dit ?
– Rien : elle est partie sans m’accorder un mot. (Quand je vois ses traits se tirer, j’ajoute : ) Mais elle m’a appelé plus tard pour… pour me dire que j’avais bien fait de tout lui expliquer. Elle… elle compte annoncer à son frère mon existence.
– Oh, lâche-t-elle.
– Et ce n’est pas tout, marmonné-je en me laissant aller à mon tour contre les casiers. Dimanche matin, on a reçu la visite d’une ado. C’était la nièce de Mark, Ashley.
– Sa nièce ? s’étonne Jess.
– Oui, la fille de sa petite sœur, Molly. Ça faisait cinq ans qu’ils ne s’étaient pas vus – depuis l’accident. Ashley est venue en secret nous voir, car Mark lui manquait. On a passé l’après-midi ensemble avant que sa mère vienne la chercher.
– Elle est gentille ?
– Ashley ? Oui, adorable. Sa mère, un peu moins. Euh, je… Ouais. On va dire ça comme ça. Elle est exécrable avec Mark. Il a tout sauf besoin de ça.
Ma voix tremble un peu alors j’essaie de calmer la colère qui monte en moi.
– Pourquoi est-ce qu’elle se comporte comme ça ? reprend Jessica avec un froncement de sourcils.
– La famille de Mark a mal accepté son mariage et leurs relations se sont encore dégradées quand ils ont appris qu’il… m’avait adopté après l’accident de voiture.
– Je vois, souffle-t-elle d’une voix blanche, les yeux vides. Le pauvre, ça doit être tellement dur.
La peine dans les traits de Mark, les regrets dans ses yeux et l’amertume dans le pli de sa bouche. Je me souviens de sa douleur comme si c’était la mienne. J'ai envie de dire… tu l'as peut-être un peu subie, toi aussi, cette douleur.

– Zach ?
Jess vient de me prendre la main, l’air inquiet.
– Tu… voudrais prendre l’air ? me propose-t-elle en constatant que mes genoux tremblent légèrement.
– Ce-ce serait pas mal.
Main dans la main, plutôt pour se soutenir que dans un élan d’affection, nous nous dirigeons vers la cour. Le soleil sur mes joues et la brise dans mes cheveux me font un bien fou.
Nous restons ainsi sans parler, le temps de se ressourcer. Des lycéens traînent à droite à gauche, riant autour de leur repas ou transpirant sur le terrain de basket. Je les ai toujours regardés à distance, avec l’impression de les voir à travers une vitre qui séparait nos mondes.
Aujourd’hui, grâce à Mark, grâce à Lily Rose, grâce aux jumeaux, j’ai la sensation que la vitre n’est plus qu’un voile qu’il me suffit de soulever. Encore faut-il que je trouve le courage de le faire. Il est si difficile de vivre une vie banale.

– Jess !
La voix douce et ferme de Lily Rose m’arrache à ma rêverie. En chemise bleu ciel et jeans clair, elle arrive d’un pas déterminé vers nous. Elle a noué ses cheveux blonds en chignon négligé. Cette dernière phrase fait un p'tit peu sèche… :?
– On devait se retrouver au casier, commence Jessica d’un ton légèrement accusateur.
– Pardon, s’empresse de s’excuser notre amie en rougissant, mais le prof de maths m’a retenue pour parler d’un élève de la classe qui a des difficultés…
Malgré mon état quelques minutes plus tôt, je souris. Dévouée jusqu’aux bouts des ongles, Lily se préoccupe de tous, quel que soit leur âge, leur sexe ou leur mentalité. Je ne sais pas si ce sont les professions de ses parents qui lui ont donné ce goût de l’entraide et de la justice. Oh, cette Lily-là est tellement adorable (aheeeeem, pas comme l'autre, parfois :lol: )
Les yeux baissés, Lily Rose remarque nos mains liées. Nous ne sommes pas lâchés avec Jessica et elle relève un regard interrogateur dans notre direction.
– Oui ? fait Jess avec perplexité.
– Est-ce que… Vous avez enfin pris votre décision ? Mais-euh ! J'ai l'impression de voir mes potes en train de magouiller pour me mettre en couple. :lol:
Je fronce les sourcils. Jess ouvre la bouche puis la referme, indécise.
– Quelle décision ? soufflé-je en essayant de retirer ma main, mal à l’aise.
Mais Jess retient mes doigts avec fermeté.
– Oui, lâche-t-elle d’un ton déterminé.
Lily Rose nous observe en silence, un sourire crispé aux lèvres. Soudain, ses yeux verts se remplissent de larmes. Désemparé, je tends ma main libre vers son épaule sans oser la toucher de peur de la brusquer.
– Lily ?
– Je suis contente, renifle-t-elle en essuyant ses joues. Tellement contente pour vous. Vous le méritez sincèrement, tous les deux. Vous méritez de trouver quelqu’un qui vous aime pour ce que vous êtes, peu importe ce que vous ayez vécu par le passé.
Quand je comprends la teneur de ses propos, ma main se resserre sur celle de Jessica. Cette dernière me regarde de biais, hésitante. Puis elle ôte doucement ses doigts des miens pour s’approcher de notre amie. Sans hésiter, elle l’entoure de ses bras.
– Merci, chuchote Lily Rose à Jess en lui rendant son étreinte. Je veux juste que tu sois heureuse avec lui.
– Je sais, la rassure Jessica d’une voix tremblante. Mais, Lily, pourquoi tu pleures ? Il y a autre chose, non ?
– En fait, reprend courageusement notre amie, je sais que c’est bête et égoïste, mais, quand je vous ai vus… tous les deux, main dans la main je… J’ai repensé à Anthony et moi, au début. Je nous pensais amoureux, heureux ensemble. Awww, choupette. ♡ Lily Hug Squad 2.0 à la rescousse !
Ma gorge se serre brutalement. Moi aussi, je les croyais amoureux et heureux ensemble.
– Je l’aimais. Je crois qu’il m’aimait aussi, au début. Je me rappelle le jeu de séduction avant qu’on sorte ensemble, les regards et les sourires. Je me rappelle sa bouche dans mes cheveux et son bras autour de mes épaules.
Je me rappelle quand il me menaçait et m’interdisait de m’approcher d’elle. Quand il a commencé à me harceler, car je représentais un danger pour celle qu’il séduisait. Oui, je crois qu’il l’aimait. Au début. Puis son égo a pris le dessus et son ambition a rongé leur relation.
– Lily Rose, murmuré-je en m’approchant d’elle. Je suis désolé.
– Non, Zach, tu n’y es pour rien.
Elle serre mon bras pour me rassurer, mais je me sens toujours triste et énervé.
– Je veux juste que tu passes de bons moments avec Jess. (Elle se sépare de celle-ci, une lueur déterminée dans ses yeux encore humides.) Tant pis si, vous deux, ce n’est pas pour longtemps. Peu importe si vous n’êtes pas fous amoureux. On s’en fiche que vous soyez un couple mignon, ringard, populaire ou ennuyeux. Partagez des moments uniques ensemble, et, même si c’est bref, aimez-vous. Vous avez besoin de l’un et l’autre et, tout ce que je vous souhaite, c’est que ça marche entre vous. Awww ! (Bon, ce passage fait un peu déclaration de films, mais ça colle avec le perso, donc ça passe.)
Émus, touchés, Jessica et moi la dévisageons en silence. Si elle savait à quel point, moi, j’aimerais la voir heureuse. Elle doit le comprendre, d’une manière ou d’une autre, car elle s’approche de moi en souriant.
– Et ne t’inquiète pas pour moi, Zach. J’ai vécu de belles choses avec Anthony et notre dispute m’a fait prendre conscience de la personne qu’il était vraiment. J’ai tout le temps de rencontrer quelqu’un d’autre… Être seule un moment va me permettre de prendre un peu du recul sur moi-même, sur ce dont j’ai envie.
Son optimisme et son goût de vivre sont à tout :arrow: Je crois qu'on dit "toute" épreuve. J’aimerais être comme elle, rayonnant, fort, généreux et tourné vers les autres.
Une boule de chagrin se loge dans ma gorge et je cligne des yeux.
– Soyez heureux, souffle finalement Lily Rose avant de se reculer lentement. Je… je vous laisse, je vais trouver Dante, on doit discuter d’un devoir !
Et elle s’éclipse sans que Jess ou moi n’ayons eu le temps de la retenir. Je ne sais pas si elle veut aller souffler seule dans son coin, si elle nous laisse tous les deux en intimité, ou si elle va réellement retrouver Dante.
Sûrement les trois.

– Je l’aime, soufflé-je à voix haute sans réfléchir alors que Lily a disparu à l’intérieur. Heiiin ? :shock:
Jessica et moi sommes plantés dans la cour, encore main dans la main. Je sens la sienne se raidir, puis elle demande d’un ton hésitant :
– Quoi ?
Avec l’impression d’être le plus grand crétin du monde, je baisse les yeux vers elle en rougissant.
– Euh… Je… Lily Rose… Je l’aime. Enfin, je veux dire, comme mon amie. Ma meilleure amie. Ma sœur, ma… Tu t'enfonces, mon chat.
– Zach, je sais, soupire Jessica avec un petit sourire dépité. J’ai rapidement compris ce que vous étiez l’un pour l’autre. Il y a des choses qu’elle seule sait à ton propos, des choses que vous ne comprenez que vous deux. (Elle regarde la direction qu’a prise Lily Rose en partant.) C’est une fille formidable, Zach, prends soin d’elle jusqu’au bout.
Devant mon expression béate, elle plante un doigt entre mes côtes, amusée.
– Ce n’est pas parce que je t’aime bien que je vais maudire les personnes qui, elles aussi, t’aiment bien. Et, je ne plaisante pas, si jamais Lily et moi sommes amenées à nous perdre de vue, tu as plutôt intérêt à veiller sur elle. (Elle m’adresse un regard intense.) Ou tu auras affaire à moi, Zachary Gibson. La menace avec nom complet. :mrgreen:
Je n’en doute pas une seconde.
– Je prendrai soin d’elle, du mieux que je peux, la rassuré-je. Et… je… j’aimerais aussi…
Prendre soin de toi ? Te rendre heureuse ? Comme je ne dis rien, elle sourit, attrape ma veste et me tire à elle jusqu’au mur. Le souffle court, je la dévisage. Ses yeux scintillent lorsqu’elle remonte les mains sur ma nuque.
À l’ombre de l’anonymat, nous nous embrassons. Cette phrase est tellement cool. Simple mais efficace. J'ai juste envie de la relire encore dix fois et de faire ça à chaque fois.
Image
Coucou !

Tout d'abord, félicitations pour avoir fini The Debt ! C'est quand même un travail gargantuesque (ouais, j'utilise ce mot au quotidien :lol: tellement pas, en fait) et impressionnant. J'ai terriblement hâte de lire la suite, d'autant plus qu'on aura du coup deux chapitres à chaque post, donc double dose de rage et de bêtises racontées de mon côté :D

Maintenant, pour en revenir à ce chapitre… je l'aime beaucoup ! Franchement, le retour à la normale, ça fait clairement du bien, après les deux derniers chapitres où j'étais en rogne à chaque ligne. En plus, Jess et Zach sont vraiment mignons ensemble. Y'a peut-être juste la banalisation de la violence de Zach qui m'embête un peu… je veux dire, je comprends qu'il ne veuille pas nécessairement en parler, mais réduire Molly à "Oh, la fille est sympa, la mère, un peu moins", c'est un peu dire "Je me suis temporairement transformé en punching-ball pour un truc que j'ai commis involontairement il y a des années, même si depuis, je fais tout pour être meilleur". Ch'ais pas, ça m'agace.
Et puis, faut qu'on parle de Lily Rose… tellement gentille, la pauvre… Ça donne un recul intéressant sur Anthony, ceci dit. Il n'était pas un abruti, au début, donc je me demande ce qui l'a vraiment fait changer à ce point. L'ambition de devenir mannequin ?

Brefouille. Ton travail sur tes personnages m'impressionne à chaque fois ! Mais je me demande vraiment ce que tu as prévu pour nous faire avancer sur encore trente-neuf chapitres… :shock:

À bientôt pour la suite ! :)
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :
louji a écrit :Retour à la "normale" pour Zach & co... Han, comme je suis pas inspirée pour le petit message :roll:
L'inspi est décédée XD :arrow: Complètement :lol:



58
Ensemble



Lorsqu’arrive la pause de midi au lycée, je ne manque pas le regard inquisiteur de Jessica qui m’attend près de mon casier. Elle porte une jupe plissée noire à mi-cuisse, des bas élimés et des bottines bordeaux assorties à son t-shirt glissé dans son bas. C'est quel genre de lycée qui autorise les bas élimés ? Je sais que le mien nous faisait une scène pour une déchirure "stylée" dans les jeans, donc… :? :arrow: Oh, j'avais même pas réfléchi à ça... :lol: Mais c'est vrai que comme ils sont dans un lycée privé, on va éviter :roll: Je vais changer du coup. Tu étais dans le privé toi ? Un veston en jean sombre la protège du froid. Elle s’est tressé les cheveux et les a mêlés de fils noirs.
– Tu en fais une tête, me lance-t-elle en guise de salut. Entre le dépit et la joie.
– Haha oui, marmonné-je en baissant les yeux.
Je ne cesse de penser aux événements de la veille. C’est elle qui m’a détourné l’esprit avec son accoutrement. Je n’aurais jamais cru être attiré par une fille au style aussi marginal. De près, je remarque qu’elle porte des bagues aux premières phalanges et une seule boucle à l’oreille gauche. Je souris.
– Tu tires une tête d’idiot, m’informe-t-elle d’un air à la fois sérieux et amusé.
– Pardon, bredouillé-je en me ressaisissant.
– Arrête de t’excuser pour un rien. (Elle jette un regard autour de nous.) Je ne vois pas Dante et Lily Rose… On était censé se retrouver ici.
– Ils vont sûrement arriver.
Avec un soupir, elle se cale contre les casiers puis m’observe en silence.
– Qu’est-ce que tu as fait ce week-end ? finit-elle par demander comme aucun de nous ne reprend la conversation. Je me suis transformé en punching-ball pour une c… qui ne sait pas gérer sa colère et penser à autre chose que son nombril. (Ouais, j'ai toujours le seum.) :arrow: J'apprécie le seum :mrgreen:
– Euh, et bien… Tout un tas de choses.
– C’est-à-dire ?
Elle n’en démord pas.
– C’est-à-dire un rendez-vous avec Elena Dent pour discuter de ce qu’on fait par rapport à son frère. J'en avais presque oublié ce passage… :roll: :arrow: Même moi en relisant je me suis demandé de quoi il parlait mdr
Étonnée, elle hausse les sourcils, les bras croisés sur la poitrine.
– Nous nous sommes vus au cybercafé pour parler un peu de tout ça, et… En fait… Le truc, c’est que… (Devant le regard insistant de Jess, je souffle d’une petite voix : ) Je lui ai dit. Pour ce que j’ai fait… Pour mon passé.
Je la vois blanchir. Elle décroise les bras, le visage grave.
– Et qu’est-ce qu’elle a dit ?
– Rien : elle est partie sans m’accorder un mot. (Quand je vois ses traits se tirer, j’ajoute : ) Mais elle m’a appelé plus tard pour… pour me dire que j’avais bien fait de tout lui expliquer. Elle… elle compte annoncer à son frère mon existence.
– Oh, lâche-t-elle.
– Et ce n’est pas tout, marmonné-je en me laissant aller à mon tour contre les casiers. Dimanche matin, on a reçu la visite d’une ado. C’était la nièce de Mark, Ashley.
– Sa nièce ? s’étonne Jess.
– Oui, la fille de sa petite sœur, Molly. Ça faisait cinq ans qu’ils ne s’étaient pas vus – depuis l’accident. Ashley est venue en secret nous voir, car Mark lui manquait. On a passé l’après-midi ensemble avant que sa mère vienne la chercher.
– Elle est gentille ?
– Ashley ? Oui, adorable. Sa mère, un peu moins. Euh, je… Ouais. On va dire ça comme ça. Elle est exécrable avec Mark. Il a tout sauf besoin de ça.
Ma voix tremble un peu alors j’essaie de calmer la colère qui monte en moi.
– Pourquoi est-ce qu’elle se comporte comme ça ? reprend Jessica avec un froncement de sourcils.
– La famille de Mark a mal accepté son mariage et leurs relations se sont encore dégradées quand ils ont appris qu’il… m’avait adopté après l’accident de voiture.
– Je vois, souffle-t-elle d’une voix blanche, les yeux vides. Le pauvre, ça doit être tellement dur.
La peine dans les traits de Mark, les regrets dans ses yeux et l’amertume dans le pli de sa bouche. Je me souviens de sa douleur comme si c’était la mienne. J'ai envie de dire… tu l'as peut-être un peu subie, toi aussi, cette douleur. :arrow: Clairement, oui :roll:

– Zach ?
Jess vient de me prendre la main, l’air inquiet.
– Tu… voudrais prendre l’air ? me propose-t-elle en constatant que mes genoux tremblent légèrement.
– Ce-ce serait pas mal.
Main dans la main, plutôt pour se soutenir que dans un élan d’affection, nous nous dirigeons vers la cour. Le soleil sur mes joues et la brise dans mes cheveux me font un bien fou.
Nous restons ainsi sans parler, le temps de se ressourcer. Des lycéens traînent à droite à gauche, riant autour de leur repas ou transpirant sur le terrain de basket. Je les ai toujours regardés à distance, avec l’impression de les voir à travers une vitre qui séparait nos mondes.
Aujourd’hui, grâce à Mark, grâce à Lily Rose, grâce aux jumeaux, j’ai la sensation que la vitre n’est plus qu’un voile qu’il me suffit de soulever. Encore faut-il que je trouve le courage de le faire. Il est si difficile de vivre une vie banale.

– Jess !
La voix douce et ferme de Lily Rose m’arrache à ma rêverie. En chemise bleu ciel et jeans clair, elle arrive d’un pas déterminé vers nous. Elle a noué ses cheveux blonds en chignon négligé. Cette dernière phrase fait un p'tit peu sèche… :? :arrow: J'avais pas du tout remarqué :geek: Mais je vois ce que tu veux dire ! Je vais changer ;)
– On devait se retrouver au casier, commence Jessica d’un ton légèrement accusateur.
– Pardon, s’empresse de s’excuser notre amie en rougissant, mais le prof de maths m’a retenue pour parler d’un élève de la classe qui a des difficultés…
Malgré mon état quelques minutes plus tôt, je souris. Dévouée jusqu’aux bouts des ongles, Lily se préoccupe de tous, quel que soit leur âge, leur sexe ou leur mentalité. Je ne sais pas si ce sont les professions de ses parents qui lui ont donné ce goût de l’entraide et de la justice. Oh, cette Lily-là est tellement adorable (aheeeeem, pas comme l'autre, parfois :lol: ) :arrow: Lilith ? En même temps est-ce qu'on peut vraiment les comparer ? x) Lilith dans un autre contexte, sans être la fille de Loki, sans avoir perdu sa mère et vivant une vie classique... Elle aurait son caractère, mais elle serait peut-être bienveillante ? :?: (plus qu'aujourd'hui en tout cas :lol: )
Les yeux baissés, Lily Rose remarque nos mains liées. Nous ne sommes pas lâchés avec Jessica et elle relève un regard interrogateur dans notre direction.
– Oui ? fait Jess avec perplexité.
– Est-ce que… Vous avez enfin pris votre décision ? Mais-euh ! J'ai l'impression de voir mes potes en train de magouiller pour me mettre en couple. :lol: :arrow: Il y a de l'idée dans l'air :lol:
Je fronce les sourcils. Jess ouvre la bouche puis la referme, indécise.
– Quelle décision ? soufflé-je en essayant de retirer ma main, mal à l’aise.
Mais Jess retient mes doigts avec fermeté.
– Oui, lâche-t-elle d’un ton déterminé.
Lily Rose nous observe en silence, un sourire crispé aux lèvres. Soudain, ses yeux verts se remplissent de larmes. Désemparé, je tends ma main libre vers son épaule sans oser la toucher de peur de la brusquer.
– Lily ?
– Je suis contente, renifle-t-elle en essuyant ses joues. Tellement contente pour vous. Vous le méritez sincèrement, tous les deux. Vous méritez de trouver quelqu’un qui vous aime pour ce que vous êtes, peu importe ce que vous ayez vécu par le passé.
Quand je comprends la teneur de ses propos, ma main se resserre sur celle de Jessica. Cette dernière me regarde de biais, hésitante. Puis elle ôte doucement ses doigts des miens pour s’approcher de notre amie. Sans hésiter, elle l’entoure de ses bras.
– Merci, chuchote Lily Rose à Jess en lui rendant son étreinte. Je veux juste que tu sois heureuse avec lui.
– Je sais, la rassure Jessica d’une voix tremblante. Mais, Lily, pourquoi tu pleures ? Il y a autre chose, non ?
– En fait, reprend courageusement notre amie, je sais que c’est bête et égoïste, mais, quand je vous ai vus… tous les deux, main dans la main je… J’ai repensé à Anthony et moi, au début. Je nous pensais amoureux, heureux ensemble. Awww, choupette. ♡ Lily Hug Squad 2.0 à la rescousse ! :arrow: Oui, j'avais même pas réalisé :lol: Ma Lily l'accepterait bien aussi :)
Ma gorge se serre brutalement. Moi aussi, je les croyais amoureux et heureux ensemble.
– Je l’aimais. Je crois qu’il m’aimait aussi, au début. Je me rappelle le jeu de séduction avant qu’on sorte ensemble, les regards et les sourires. Je me rappelle sa bouche dans mes cheveux et son bras autour de mes épaules.
Je me rappelle quand il me menaçait et m’interdisait de m’approcher d’elle. Quand il a commencé à me harceler, car je représentais un danger pour celle qu’il séduisait. Oui, je crois qu’il l’aimait. Au début. Puis son égo a pris le dessus et son ambition a rongé leur relation.
– Lily Rose, murmuré-je en m’approchant d’elle. Je suis désolé.
– Non, Zach, tu n’y es pour rien.
Elle serre mon bras pour me rassurer, mais je me sens toujours triste et énervé.
– Je veux juste que tu passes de bons moments avec Jess. (Elle se sépare de celle-ci, une lueur déterminée dans ses yeux encore humides.) Tant pis si, vous deux, ce n’est pas pour longtemps. Peu importe si vous n’êtes pas fous amoureux. On s’en fiche que vous soyez un couple mignon, ringard, populaire ou ennuyeux. Partagez des moments uniques ensemble, et, même si c’est bref, aimez-vous. Vous avez besoin de l’un et l’autre et, tout ce que je vous souhaite, c’est que ça marche entre vous. Awww ! (Bon, ce passage fait un peu déclaration de films, mais ça colle avec le perso, donc ça passe.) :arrow: Ouais, je trouvais que ça faisait un peu déclaration théâtral :?
Émus, touchés, Jessica et moi la dévisageons en silence. Si elle savait à quel point, moi, j’aimerais la voir heureuse. Elle doit le comprendre, d’une manière ou d’une autre, car elle s’approche de moi en souriant.
– Et ne t’inquiète pas pour moi, Zach. J’ai vécu de belles choses avec Anthony et notre dispute m’a fait prendre conscience de la personne qu’il était vraiment. J’ai tout le temps de rencontrer quelqu’un d’autre… Être seule un moment va me permettre de prendre un peu du recul sur moi-même, sur ce dont j’ai envie.
Son optimisme et son goût de vivre sont à tout :arrow: Je crois qu'on dit "toute" :arrow: Oui, il n'y a pas de raison de mettre "tout" effectivement :roll: épreuve. J’aimerais être comme elle, rayonnant, fort, généreux et tourné vers les autres.
Une boule de chagrin se loge dans ma gorge et je cligne des yeux.
– Soyez heureux, souffle finalement Lily Rose avant de se reculer lentement. Je… je vous laisse, je vais trouver Dante, on doit discuter d’un devoir !
Et elle s’éclipse sans que Jess ou moi n’ayons eu le temps de la retenir. Je ne sais pas si elle veut aller souffler seule dans son coin, si elle nous laisse tous les deux en intimité, ou si elle va réellement retrouver Dante.
Sûrement les trois.

– Je l’aime, soufflé-je à voix haute sans réfléchir alors que Lily a disparu à l’intérieur. Heiiin ? :shock: :arrow: Même toi ça t'a surprise ? :lol:
Jessica et moi sommes plantés dans la cour, encore main dans la main. Je sens la sienne se raidir, puis elle demande d’un ton hésitant :
– Quoi ?
Avec l’impression d’être le plus grand crétin du monde, je baisse les yeux vers elle en rougissant.
– Euh… Je… Lily Rose… Je l’aime. Enfin, je veux dire, comme mon amie. Ma meilleure amie. Ma sœur, ma… Tu t'enfonces, mon chat. :arrow: "Mon chat" c'est mignon :mrgreen:
– Zach, je sais, soupire Jessica avec un petit sourire dépité. J’ai rapidement compris ce que vous étiez l’un pour l’autre. Il y a des choses qu’elle seule sait à ton propos, des choses que vous ne comprenez que vous deux. (Elle regarde la direction qu’a prise Lily Rose en partant.) C’est une fille formidable, Zach, prends soin d’elle jusqu’au bout.
Devant mon expression béate, elle plante un doigt entre mes côtes, amusée.
– Ce n’est pas parce que je t’aime bien que je vais maudire les personnes qui, elles aussi, t’aiment bien. Et, je ne plaisante pas, si jamais Lily et moi sommes amenées à nous perdre de vue, tu as plutôt intérêt à veiller sur elle. (Elle m’adresse un regard intense.) Ou tu auras affaire à moi, Zachary Gibson. La menace avec nom complet. :mrgreen: :arrow: Nan mais y'a rien de plus flippant, en vrai. J'fais pas la maligne quand ma mère gueule mon prénom et nom à l'autre bout de la maison. Je prie tous les dieux de l'univers de m'épargner le courroux maternel :?
Je n’en doute pas une seconde.
– Je prendrai soin d’elle, du mieux que je peux, la rassuré-je. Et… je… j’aimerais aussi…
Prendre soin de toi ? Te rendre heureuse ? Comme je ne dis rien, elle sourit, attrape ma veste et me tire à elle jusqu’au mur. Le souffle court, je la dévisage. Ses yeux scintillent lorsqu’elle remonte les mains sur ma nuque.
À l’ombre de l’anonymat, nous nous embrassons. Cette phrase est tellement cool. Simple mais efficace. J'ai juste envie de la relire encore dix fois et de faire ça à chaque fois.
Image
:arrow: Moh :D
Coucou !

Tout d'abord, félicitations pour avoir fini The Debt ! C'est quand même un travail gargantuesque (ouais, j'utilise ce mot au quotidien :lol: tellement pas, en fait) et impressionnant. J'ai terriblement hâte de lire la suite, d'autant plus qu'on aura du coup deux chapitres à chaque post, donc double dose de rage et de bêtises racontées de mon côté :D

Maintenant, pour en revenir à ce chapitre… je l'aime beaucoup ! Franchement, le retour à la normale, ça fait clairement du bien, après les deux derniers chapitres où j'étais en rogne à chaque ligne. En plus, Jess et Zach sont vraiment mignons ensemble. Y'a peut-être juste la banalisation de la violence de Zach qui m'embête un peu… je veux dire, je comprends qu'il ne veuille pas nécessairement en parler, mais réduire Molly à "Oh, la fille est sympa, la mère, un peu moins", c'est un peu dire "Je me suis temporairement transformé en punching-ball pour un truc que j'ai commis involontairement il y a des années, même si depuis, je fais tout pour être meilleur". Ch'ais pas, ça m'agace.
Et puis, faut qu'on parle de Lily Rose… tellement gentille, la pauvre… Ça donne un recul intéressant sur Anthony, ceci dit. Il n'était pas un abruti, au début, donc je me demande ce qui l'a vraiment fait changer à ce point. L'ambition de devenir mannequin ?

Brefouille. Ton travail sur tes personnages m'impressionne à chaque fois ! Mais je me demande vraiment ce que tu as prévu pour nous faire avancer sur encore trente-neuf chapitres… :shock:

À bientôt pour la suite ! :)
Hé, merci ! :D M'enfin, je te retourne le compliment, car tu es aussi concernée par l'achèvement de ce travail gargantuesque :mrgreen: :lol:

Yep, je me doutais que tu allais plus apprécier ce chapitre :roll: Je pensais pas autant de mettre en rogne avec Molly :lol: Quant à la banalisation de la violence... Tu as tout à fait raison. Et Zach minimise beaucoup sur ce sujet ^^' Ça risque de lui retomber dessus :?
Ouais Lily Rose c'est clairement l'ange gardien de cette histoire x) Pour Anthony, ça fait vraiment partie de mes motivations d'essayer d'expliquer comment il en est arrivé là et pourquoi... Même si j'ai déjà essayé d'expliquer en partie dans les chapitres déjà publiés, normalement je le détaille dans la suite de l'histoire (je crois ? Ça remonte :lol: ). Mais, oui, le fait que Zach l'ait dévisagé (et, encore, je me mets en mode Anthony en disant ça, car il a juste l'arête du nez plus très droite et une légère cicatrice à la mâchoire) n'a fait qu'empirer leur relation :?

Yep, c'est vrai que les personnages sont vraiment le coeur de The Debt alors j'essaie de les creuser un peu :roll:
Ben justement :lol: Je trouve qu'il y a des redites et certains passages qui traînent en longueur... Quant à la partie 4, elle est très bizarre... M'enfin, tu me diras ce que tu en penses en temps voulu ;)

Un grand merci pour ton retour et tes encouragements ;)
A plus !
vampiredelivres

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par vampiredelivres »

louji a écrit :
58
Ensemble



Lorsqu’arrive la pause de midi au lycée, je ne manque pas le regard inquisiteur de Jessica qui m’attend près de mon casier. Elle porte une jupe plissée noire à mi-cuisse, des bas élimés et des bottines bordeaux assorties à son t-shirt glissé dans son bas. C'est quel genre de lycée qui autorise les bas élimés ? Je sais que le mien nous faisait une scène pour une déchirure "stylée" dans les jeans, donc… :? :arrow: Oh, j'avais même pas réfléchi à ça... :lol: Mais c'est vrai que comme ils sont dans un lycée privé, on va éviter :roll: Je vais changer du coup. Tu étais dans le privé toi ? Yes, j'étais dans le privé. ^-^ Un veston en jean sombre la protège du froid. Elle s’est tressé les cheveux et les a mêlés de fils noirs.

– Qu’est-ce que tu as fait ce week-end ? finit-elle par demander comme aucun de nous ne reprend la conversation. Je me suis transformé en punching-ball pour une c… qui ne sait pas gérer sa colère et penser à autre chose que son nombril. (Ouais, j'ai toujours le seum.) :arrow: J'apprécie le seum :mrgreen: Pfff. :roll: (Après, je peux comprendre XD)
– Euh, et bien… Tout un tas de choses.
– C’est-à-dire ?
Elle n’en démord pas.
– C’est-à-dire un rendez-vous avec Elena Dent pour discuter de ce qu’on fait par rapport à son frère. J'en avais presque oublié ce passage… :roll: :arrow: Même moi en relisant je me suis demandé de quoi il parlait mdr Hé ben, si toi même, tu es paumée… XD
Étonnée, elle hausse les sourcils, les bras croisés sur la poitrine.

La peine dans les traits de Mark, les regrets dans ses yeux et l’amertume dans le pli de sa bouche. Je me souviens de sa douleur comme si c’était la mienne. J'ai envie de dire… tu l'as peut-être un peu subie, toi aussi, cette douleur. :arrow: Clairement, oui :roll: Naaaan… pas du tout ! :|

Malgré mon état quelques minutes plus tôt, je souris. Dévouée jusqu’aux bouts des ongles, Lily se préoccupe de tous, quel que soit leur âge, leur sexe ou leur mentalité. Je ne sais pas si ce sont les professions de ses parents qui lui ont donné ce goût de l’entraide et de la justice. Oh, cette Lily-là est tellement adorable (aheeeeem, pas comme l'autre, parfois :lol: ) :arrow: Lilith ? En même temps est-ce qu'on peut vraiment les comparer ? x) Lilith dans un autre contexte, sans être la fille de Loki, sans avoir perdu sa mère et vivant une vie classique... Elle aurait son caractère, mais elle serait peut-être bienveillante ? :?: (plus qu'aujourd'hui en tout cas :lol: ) En vrai, je me suis jamais vraiment posée la question de comment elle aurait été s'il n'y avait pas eu tout le délire mythologique autour d'elle… Question intéressante :ugeek:
Les yeux baissés, Lily Rose remarque nos mains liées. Nous ne sommes pas lâchés avec Jessica et elle relève un regard interrogateur dans notre direction.
– Oui ? fait Jess avec perplexité.
– Est-ce que… Vous avez enfin pris votre décision ? Mais-euh ! J'ai l'impression de voir mes potes en train de magouiller pour me mettre en couple. :lol: :arrow: Il y a de l'idée dans l'air :lol: C'est fourbe, ce genre de tactique. J'en ai été la victime :lol:

– En fait, reprend courageusement notre amie, je sais que c’est bête et égoïste, mais, quand je vous ai vus… tous les deux, main dans la main je… J’ai repensé à Anthony et moi, au début. Je nous pensais amoureux, heureux ensemble. Awww, choupette. ♡ Lily Hug Squad 2.0 à la rescousse ! :arrow: Oui, j'avais même pas réalisé :lol: Ma Lily l'accepterait bien aussi :) Elle mérite tellement des câlins, la pauvre.

Je veux juste que tu passes de bons moments avec Jess. (Elle se sépare de celle-ci, une lueur déterminée dans ses yeux encore humides.) Tant pis si, vous deux, ce n’est pas pour longtemps. Peu importe si vous n’êtes pas fous amoureux. On s’en fiche que vous soyez un couple mignon, ringard, populaire ou ennuyeux. Partagez des moments uniques ensemble, et, même si c’est bref, aimez-vous. Vous avez besoin de l’un et l’autre et, tout ce que je vous souhaite, c’est que ça marche entre vous. Awww ! (Bon, ce passage fait un peu déclaration de films, mais ça colle avec le perso, donc ça passe.) :arrow: Ouais, je trouvais que ça faisait un peu déclaration théâtral :? C'est peut-être juste un chouïa too much sur le ton dramatique ^-^

– Je l’aime, soufflé-je à voix haute sans réfléchir alors que Lily a disparu à l’intérieur. Heiiin ? :shock: :arrow: Même toi ça t'a surprise ? :lol: Nan, ma première vraie réaction (après avoir relu la phrase une deuxième fois histoire d'être sûre de l'avoir lue correctement), ça a été un gros facepalm, et la pensée "Quel boulet, ce mec" :lol:
Jessica et moi sommes plantés dans la cour, encore main dans la main. Je sens la sienne se raidir, puis elle demande d’un ton hésitant :
– Quoi ?
Avec l’impression d’être le plus grand crétin du monde, je baisse les yeux vers elle en rougissant.
– Euh… Je… Lily Rose… Je l’aime. Enfin, je veux dire, comme mon amie. Ma meilleure amie. Ma sœur, ma… Tu t'enfonces, mon chat. :arrow: "Mon chat" c'est mignon :mrgreen: T'as remarqué, j'aime bien traiter les personnages de chats :mrgreen:
– Zach, je sais, soupire Jessica avec un petit sourire dépité. J’ai rapidement compris ce que vous étiez l’un pour l’autre. Il y a des choses qu’elle seule sait à ton propos, des choses que vous ne comprenez que vous deux. (Elle regarde la direction qu’a prise Lily Rose en partant.) C’est une fille formidable, Zach, prends soin d’elle jusqu’au bout.
Devant mon expression béate, elle plante un doigt entre mes côtes, amusée.
– Ce n’est pas parce que je t’aime bien que je vais maudire les personnes qui, elles aussi, t’aiment bien. Et, je ne plaisante pas, si jamais Lily et moi sommes amenées à nous perdre de vue, tu as plutôt intérêt à veiller sur elle. (Elle m’adresse un regard intense.) Ou tu auras affaire à moi, Zachary Gibson. La menace avec nom complet. :mrgreen: :arrow: Nan mais y'a rien de plus flippant, en vrai. J'fais pas la maligne quand ma mère gueule mon prénom et nom à l'autre bout de la maison. Je prie tous les dieux de l'univers de m'épargner le courroux maternel :? Ah, bizarrement, moi j'y ai jamais eu le droit (fille modèle, tout ça tout ça :roll: :lol: )
Je n’en doute pas une seconde.
– Je prendrai soin d’elle, du mieux que je peux, la rassuré-je. Et… je… j’aimerais aussi…
Prendre soin de toi ? Te rendre heureuse ? Comme je ne dis rien, elle sourit, attrape ma veste et me tire à elle jusqu’au mur. Le souffle court, je la dévisage. Ses yeux scintillent lorsqu’elle remonte les mains sur ma nuque.
À l’ombre de l’anonymat, nous nous embrassons. Cette phrase est tellement cool. Simple mais efficace. J'ai juste envie de la relire encore dix fois et de faire ça à chaque fois.
Image
:arrow: Moh :D Hé, j'ai besoin de ma dose de guimauve hebdomadaire, mine de rien ! :lol:
Vazy, fiche-toi de moi ! :lol:

Pauvre Zach, n'empêche. Il s'est tellement habitué à ce qu'on le voie comme le salo… hem, de l'histoire, que quand les véritables personnes pas cool débarquent, il minimise horriblement ce qu'elles lui font.
Ouais, y'a eu un début d'explication avec la carrière d'acteur qu'il espérait avoir, mais… Ouais, j'attends la suite pour réellement voir si je vais le tolérer ou pas. :roll:

Écoute, j'attends de lire ça avant de te faire un retour, hein ^-^
Bises, à plus ! :)
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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par louji »

vampiredelivres a écrit :
louji a écrit :
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Ensemble



Lorsqu’arrive la pause de midi au lycée, je ne manque pas le regard inquisiteur de Jessica qui m’attend près de mon casier. Elle porte une jupe plissée noire à mi-cuisse, des bas élimés et des bottines bordeaux assorties à son t-shirt glissé dans son bas. C'est quel genre de lycée qui autorise les bas élimés ? Je sais que le mien nous faisait une scène pour une déchirure "stylée" dans les jeans, donc… :? :arrow: Oh, j'avais même pas réfléchi à ça... :lol: Mais c'est vrai que comme ils sont dans un lycée privé, on va éviter :roll: Je vais changer du coup. Tu étais dans le privé toi ? Yes, j'étais dans le privé. ^-^ :arrow: Oh, ceci explique cela x) J'étais dans le public et ils étaient plutôt cool par rapport à ça ^^ (des terminales ont même ramené une chèvre dans le lycée le dernier jour de cours :mrgreen: :lol: ) Un veston en jean sombre la protège du froid. Elle s’est tressé les cheveux et les a mêlés de fils noirs.


– C’est-à-dire un rendez-vous avec Elena Dent pour discuter de ce qu’on fait par rapport à son frère. J'en avais presque oublié ce passage… :roll: :arrow: Même moi en relisant je me suis demandé de quoi il parlait mdr Hé ben, si toi même, tu es paumée… XD :arrow: Bwarf, j'avais un peu zappé cet épisode disons :roll: :lol:
Étonnée, elle hausse les sourcils, les bras croisés sur la poitrine.

Malgré mon état quelques minutes plus tôt, je souris. Dévouée jusqu’aux bouts des ongles, Lily se préoccupe de tous, quel que soit leur âge, leur sexe ou leur mentalité. Je ne sais pas si ce sont les professions de ses parents qui lui ont donné ce goût de l’entraide et de la justice. Oh, cette Lily-là est tellement adorable (aheeeeem, pas comme l'autre, parfois :lol: ) :arrow: Lilith ? En même temps est-ce qu'on peut vraiment les comparer ? x) Lilith dans un autre contexte, sans être la fille de Loki, sans avoir perdu sa mère et vivant une vie classique... Elle aurait son caractère, mais elle serait peut-être bienveillante ? :?: (plus qu'aujourd'hui en tout cas :lol: ) En vrai, je me suis jamais vraiment posée la question de comment elle aurait été s'il n'y avait pas eu tout le délire mythologique autour d'elle… Question intéressante :ugeek: :arrow: En même temps, c'est tellement dur de la situer hors contexte :shock:
Les yeux baissés, Lily Rose remarque nos mains liées. Nous ne sommes pas lâchés avec Jessica et elle relève un regard interrogateur dans notre direction.
– Oui ? fait Jess avec perplexité.
– Est-ce que… Vous avez enfin pris votre décision ? Mais-euh ! J'ai l'impression de voir mes potes en train de magouiller pour me mettre en couple. :lol: :arrow: Il y a de l'idée dans l'air :lol: C'est fourbe, ce genre de tactique. J'en ai été la victime :lol: :arrow: Et ça a marché ? :lol:

– En fait, reprend courageusement notre amie, je sais que c’est bête et égoïste, mais, quand je vous ai vus… tous les deux, main dans la main je… J’ai repensé à Anthony et moi, au début. Je nous pensais amoureux, heureux ensemble. Awww, choupette. ♡ Lily Hug Squad 2.0 à la rescousse ! :arrow: Oui, j'avais même pas réalisé :lol: Ma Lily l'accepterait bien aussi :) Elle mérite tellement des câlins, la pauvre.

Je veux juste que tu passes de bons moments avec Jess. (Elle se sépare de celle-ci, une lueur déterminée dans ses yeux encore humides.) Tant pis si, vous deux, ce n’est pas pour longtemps. Peu importe si vous n’êtes pas fous amoureux. On s’en fiche que vous soyez un couple mignon, ringard, populaire ou ennuyeux. Partagez des moments uniques ensemble, et, même si c’est bref, aimez-vous. Vous avez besoin de l’un et l’autre et, tout ce que je vous souhaite, c’est que ça marche entre vous. Awww ! (Bon, ce passage fait un peu déclaration de films, mais ça colle avec le perso, donc ça passe.) :arrow: Ouais, je trouvais que ça faisait un peu déclaration théâtral :? C'est peut-être juste un chouïa too much sur le ton dramatique ^-^ :arrow: Je vais voir ce que je peux faire :geek:

– Je l’aime, soufflé-je à voix haute sans réfléchir alors que Lily a disparu à l’intérieur. Heiiin ? :shock: :arrow: Même toi ça t'a surprise ? :lol: Nan, ma première vraie réaction (après avoir relu la phrase une deuxième fois histoire d'être sûre de l'avoir lue correctement), ça a été un gros facepalm, et la pensée "Quel boulet, ce mec" :lol: :arrow: C'est un boulet attachant :mrgreen:
Jessica et moi sommes plantés dans la cour, encore main dans la main. Je sens la sienne se raidir, puis elle demande d’un ton hésitant :
– Ce n’est pas parce que je t’aime bien que je vais maudire les personnes qui, elles aussi, t’aiment bien. Et, je ne plaisante pas, si jamais Lily et moi sommes amenées à nous perdre de vue, tu as plutôt intérêt à veiller sur elle. (Elle m’adresse un regard intense.) Ou tu auras affaire à moi, Zachary Gibson. La menace avec nom complet. :mrgreen: :arrow: Nan mais y'a rien de plus flippant, en vrai. J'fais pas la maligne quand ma mère gueule mon prénom et nom à l'autre bout de la maison. Je prie tous les dieux de l'univers de m'épargner le courroux maternel :? Ah, bizarrement, moi j'y ai jamais eu le droit (fille modèle, tout ça tout ça :roll: :lol: ) :arrow: Un jour viendra 8-) (ou ce sera moi la prochaine fois qu'on voc pour Aion, même si ça risque de ressembler à "SARAH LOKINETTE TU ES UNE MOULE ASTHMATIQUE" )
Vazy, fiche-toi de moi ! :lol:

Pauvre Zach, n'empêche. Il s'est tellement habitué à ce qu'on le voie comme le salo… hem, de l'histoire, que quand les véritables personnes pas cool débarquent, il minimise horriblement ce qu'elles lui font.
Ouais, y'a eu un début d'explication avec la carrière d'acteur qu'il espérait avoir, mais… Ouais, j'attends la suite pour réellement voir si je vais le tolérer ou pas. :roll:

Écoute, j'attends de lire ça avant de te faire un retour, hein ^-^
Bises, à plus ! :)
Pour de vrai, tu as toi aussi accompli un grand boulot, que ce soit avec le Cycle ou TDNC (et tout le reste !) ;)

Yes :? Il a pas beaucoup d'estime pour lui-même, malheureusement.
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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

Message par vampiredelivres »

louji a écrit :
58
Ensemble



Lorsqu’arrive la pause de midi au lycée, je ne manque pas le regard inquisiteur de Jessica qui m’attend près de mon casier. Elle porte une jupe plissée noire à mi-cuisse, des bas élimés et des bottines bordeaux assorties à son t-shirt glissé dans son bas. C'est quel genre de lycée qui autorise les bas élimés ? Je sais que le mien nous faisait une scène pour une déchirure "stylée" dans les jeans, donc… :? :arrow: Oh, j'avais même pas réfléchi à ça... :lol: Mais c'est vrai que comme ils sont dans un lycée privé, on va éviter :roll: Je vais changer du coup. Tu étais dans le privé toi ? Yes, j'étais dans le privé. ^-^ :arrow: Oh, ceci explique cela x) J'étais dans le public et ils étaient plutôt cool par rapport à ça ^^ (des terminales ont même ramené une chèvre dans le lycée le dernier jour de cours :mrgreen: :lol: ) What the…? :lol: Nan, nous ils nous ont fait la misère parce qu'on est venus déguisés le jour du Carnaval malgré leur interdiction, donc… :? Un veston en jean sombre la protège du froid. Elle s’est tressé les cheveux et les a mêlés de fils noirs.

Malgré mon état quelques minutes plus tôt, je souris. Dévouée jusqu’aux bouts des ongles, Lily se préoccupe de tous, quel que soit leur âge, leur sexe ou leur mentalité. Je ne sais pas si ce sont les professions de ses parents qui lui ont donné ce goût de l’entraide et de la justice. Oh, cette Lily-là est tellement adorable (aheeeeem, pas comme l'autre, parfois :lol: ) :arrow: Lilith ? En même temps est-ce qu'on peut vraiment les comparer ? x) Lilith dans un autre contexte, sans être la fille de Loki, sans avoir perdu sa mère et vivant une vie classique... Elle aurait son caractère, mais elle serait peut-être bienveillante ? :?: (plus qu'aujourd'hui en tout cas :lol: ) En vrai, je me suis jamais vraiment posée la question de comment elle aurait été s'il n'y avait pas eu tout le délire mythologique autour d'elle… Question intéressante :ugeek: :arrow: En même temps, c'est tellement dur de la situer hors contexte :shock: Elle aurait eu une évolution totalement différente.
Les yeux baissés, Lily Rose remarque nos mains liées. Nous ne sommes pas lâchés avec Jessica et elle relève un regard interrogateur dans notre direction.
– Oui ? fait Jess avec perplexité.
– Est-ce que… Vous avez enfin pris votre décision ? Mais-euh ! J'ai l'impression de voir mes potes en train de magouiller pour me mettre en couple. :lol: :arrow: Il y a de l'idée dans l'air :lol: C'est fourbe, ce genre de tactique. J'en ai été la victime :lol: :arrow: Et ça a marché ? :lol: Ça a donné une relation de cinq ans, donc ouais, je suppose… :lol:

– Je l’aime, soufflé-je à voix haute sans réfléchir alors que Lily a disparu à l’intérieur. Heiiin ? :shock: :arrow: Même toi ça t'a surprise ? :lol: Nan, ma première vraie réaction (après avoir relu la phrase une deuxième fois histoire d'être sûre de l'avoir lue correctement), ça a été un gros facepalm, et la pensée "Quel boulet, ce mec" :lol: :arrow: C'est un boulet attachant :mrgreen: Trop pour son propre bien. :mrgreen:
Jessica et moi sommes plantés dans la cour, encore main dans la main. Je sens la sienne se raidir, puis elle demande d’un ton hésitant :
– Ce n’est pas parce que je t’aime bien que je vais maudire les personnes qui, elles aussi, t’aiment bien. Et, je ne plaisante pas, si jamais Lily et moi sommes amenées à nous perdre de vue, tu as plutôt intérêt à veiller sur elle. (Elle m’adresse un regard intense.) Ou tu auras affaire à moi, Zachary Gibson. La menace avec nom complet. :mrgreen: :arrow: Nan mais y'a rien de plus flippant, en vrai. J'fais pas la maligne quand ma mère gueule mon prénom et nom à l'autre bout de la maison. Je prie tous les dieux de l'univers de m'épargner le courroux maternel :? Ah, bizarrement, moi j'y ai jamais eu le droit (fille modèle, tout ça tout ça :roll: :lol: ) :arrow: Un jour viendra 8-) (ou ce sera moi la prochaine fois qu'on voc pour Aion, même si ça risque de ressembler à "SARAH LOKINETTE TU ES UNE MOULE ASTHMATIQUE" ) Mais j'assume ma moule-asthmatitutde :lol:
TDNC, ça part tellement dans tous les sens… y'a trois jours, j'ai écrit un chapitre où Elsa obtient des ailes, donc… ouais. :? :lol:

Faut aller en thérapie, p'tit chat !
louji

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Re: The Debt [Fiction "adolescent/jeune adulte"]

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58
Ensemble



Lorsqu’arrive la pause de midi au lycée, je ne manque pas le regard inquisiteur de Jessica qui m’attend près de mon casier. Elle porte une jupe plissée noire à mi-cuisse, des bas élimés et des bottines bordeaux assorties à son t-shirt glissé dans son bas. C'est quel genre de lycée qui autorise les bas élimés ? Je sais que le mien nous faisait une scène pour une déchirure "stylée" dans les jeans, donc… :? :arrow: Oh, j'avais même pas réfléchi à ça... :lol: Mais c'est vrai que comme ils sont dans un lycée privé, on va éviter :roll: Je vais changer du coup. Tu étais dans le privé toi ? Yes, j'étais dans le privé. ^-^ :arrow: Oh, ceci explique cela x) J'étais dans le public et ils étaient plutôt cool par rapport à ça ^^ (des terminales ont même ramené une chèvre dans le lycée le dernier jour de cours :mrgreen: :lol: ) What the…? :lol: Nan, nous ils nous ont fait la misère parce qu'on est venus déguisés le jour du Carnaval malgré leur interdiction, donc… :? :arrow: Mais ils ont vraiment aucun humour et aucune légèreté, c'est violent :| Pour le Carnaval, 95% du lycée était déguisé... (même certains profs XD) Un veston en jean sombre la protège du froid. Elle s’est tressé les cheveux et les a mêlés de fils noirs.

Malgré mon état quelques minutes plus tôt, je souris. Dévouée jusqu’aux bouts des ongles, Lily se préoccupe de tous, quel que soit leur âge, leur sexe ou leur mentalité. Je ne sais pas si ce sont les professions de ses parents qui lui ont donné ce goût de l’entraide et de la justice. Oh, cette Lily-là est tellement adorable (aheeeeem, pas comme l'autre, parfois :lol: ) :arrow: Lilith ? En même temps est-ce qu'on peut vraiment les comparer ? x) Lilith dans un autre contexte, sans être la fille de Loki, sans avoir perdu sa mère et vivant une vie classique... Elle aurait son caractère, mais elle serait peut-être bienveillante ? :?: (plus qu'aujourd'hui en tout cas :lol: ) En vrai, je me suis jamais vraiment posée la question de comment elle aurait été s'il n'y avait pas eu tout le délire mythologique autour d'elle… Question intéressante :ugeek: :arrow: En même temps, c'est tellement dur de la situer hors contexte :shock: Elle aurait eu une évolution totalement différente. :arrow: Elle ferait quel métier tu penses ? :lol:
Les yeux baissés, Lily Rose remarque nos mains liées. Nous ne sommes pas lâchés avec Jessica et elle relève un regard interrogateur dans notre direction.
– Oui ? fait Jess avec perplexité.
– Est-ce que… Vous avez enfin pris votre décision ? Mais-euh ! J'ai l'impression de voir mes potes en train de magouiller pour me mettre en couple. :lol: :arrow: Il y a de l'idée dans l'air :lol: C'est fourbe, ce genre de tactique. J'en ai été la victime :lol: :arrow: Et ça a marché ? :lol: Ça a donné une relation de cinq ans, donc ouais, je suppose… :lol: :arrow: Ah oui, quand même ! C'est les études sup qui y a mis fin ? :?


TDNC, ça part tellement dans tous les sens… y'a trois jours, j'ai écrit un chapitre où Elsa obtient des ailes, donc… ouais. :? :lol:

Faut aller en thérapie, p'tit chat !


WHAT. QUWHAT. PARDON ?
MAIS
JE

OUI ?

Pourquoi, dans quel contexte, mais encore ? :lol:
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Comme prévu, voilà deux chapitres en "un"... Je vais garder ce rythme d'ici la fin de l'histoire...
On laisse de côté la famille de Mark pour repartir dans une autre direction... Voili voilou 0/



59
Un père



Vendredi soir, avant de partir en week-end, je reste quelques minutes à discuter avec Lily Rose devant le lycée. Nous nous sommes peu croisés depuis lundi dernier, alors je prends le temps de savoir comment elle va. D’une voix qui se veut ferme, mais qui tremble un peu, elle m’assure qu’elle n’a plus pensé à sa séparation, qu’elle tire une force nouvelle de la relation balbutiante que Jess et moi entretenons. Elle se veut rassurante, mais elle sait aussi bien que moi qu’elle est fragile en ce moment. Je la réconforte maladroitement jusqu’à qu’un groupe de copines vienne la chercher pour qu’elles boivent un coup ensemble au cybercafé. Alors qu’elle s’éloigne en me saluant de la main, je souris. J’espère qu’elle pourra se vider un peu la tête en leur compagnie.
Suivant une demi-douzaine d’élèves, je rejoins l’arrêt du car scolaire. Mon sac à mes pieds, je plisse les yeux devant le soleil rasant en espérant voir le bus arriver. Je rêve de me glisser sous la couette avec un roman ou l’ordinateur pour regarder un film.
Soudain, une voix souffle à mes côtés :
– Zachary ?
Je sursaute et me retourne, mon portable à la main, m’attendant à trouver un camarade de classe. Au lieu de quoi, un homme en costume d’un peu moins de quarante ans se tient devant moi. En silence, nous nous dévisageons avec stupéfaction. Son visage est figé en une expression interdite. Quant à moi, je suis trop abasourdi pour réagir.
Je crois qu’Oliver Dent vient de me trouver.

Il me ressemble tellement. Ou, plutôt, je lui ressemble tellement. La photo en disait déjà long, mais la vérité est beaucoup plus brutale. C’est moi, dans vingt ans. Nous avons la même silhouette dégingandée, une grande partie des traits du visage en commun. La seule différence notable réside dans son regard, presque noir.
Subjugué, mortifié, tétanisé, je reste immobile devant lui.
– Zachary ? répète l’homme d’une voix pourtant convaincue de mon identité.
Il me faut de longues secondes pour faire redémarrer mes fonctions cognitives. Clignant des yeux, me sentant stupide au plus haut point, terrorisé à l’idée de dire n’importe quoi, je bredouille :
– O-Oui ?
– Je… Je m’appelle Oliver Dent. Je suis le frère d’Elena.
Je l’ai compris depuis un moment, ça.
– Je suis désolé de te rencontrer dans de telles circonstances, reprend l’homme, qui semble moins désarçonné que moi. Mais je devais te voir. De mes propres yeux.
Il toussote en se détournant.
– J’ai fait le plus vite possible, mais je n’ai pas pu me libérer avant cette après-midi. J’espère que tu ne m’en veux pas trop. (Comme je ne réponds pas, il relève les yeux vers moi, songeur.) Zachary ? Je… te dérange peut-être ? Tu voudrais qu’on se voie plus tard ? On ne peut pas au moins discuter autour d’un café ? J’avais tellement hâte de te rencontrer…
Il laisse sa phrase en suspens en me dévisageant. Je vois quelque chose fleurir dans ses yeux sombres, une lueur qui me fait peur. Quelque chose naît en lui, quelque chose que je connais bien. L’espoir.
– … mon fils.
Le mot tombe entre nous comme une masse. J’ai l’impression qu’un poids enfonce ma poitrine et j’ai soudain du mal à respirer.
Il n’a pas le droit. Pas le droit de m’appeler comme ça. Je ne suis pas son fils. Je ne l’ai jamais été.
N’est-ce pas ?
C’est Mark, mon père.
Un terrible sentiment de peur et d’envie s’écrase sur moi. J’ai envie de lui parler, de le connaître, de lui poser mille questions. Mais je suis effrayé par son existence. Je suis Zachary sans parents, je suis Zach l’orphelin. Je ne suis le fils d’aucune femme et d’aucun homme.

Oliver Dent semble remarquer ma détresse. L’air mortifié, il recule de deux pas et bredouille :
– Je suis désolé, je n’aurais pas dû être aussi brusque. Est-ce qu’on pourrait s’installer quelque part pour parler un peu ?
Mes lèvres tremblent. Je n’ai aucune envie de rester aussi près de lui. Il représente trop de choses en une seule enveloppe charnelle. Il porte avec lui trop de possibilités que je ne peux gérer. Il me fait peur. Je ne suis pas prêt à me confronter à lui. C’est encore trop tôt pour moi.
Trop tôt pour faire la connaissance de mon probable père.
Sous ses yeux médusés, je lui tourne le dos. D’une main tremblante, la gorgée nouée, je ramasse mon sac. Je ne sais pas ce qu’il pense. Je ne sais pas à quoi il s’attend.
Je fuis. Je bondis, loin de lui, et je m’enfuis. En courant, en exécutant de longues foulées. Mes pas frappent le sol en rythme avec ma respiration hachée. Je ne suis pas bon sportif, mais aucune importance. Je veux juste de la distance entre lui et moi.
C’est lâche et puéril. Un simple « C’est encore trop tôt » aurait suffi. Néanmoins, je redoute de voir la déception sur son visage. J’ai déçu et meurtri trop de gens, je ne veux pas qu’il s’ajoute à la liste.
Alors, je fuis. Le soleil se couche, la silhouette sombre d’Oliver Dent disparaît derrière moi et j’avale l’air en même temps que la distance.
Je sais que je vais le regretter. Tant pis.
Je ne suis pas prêt.
Et c’est tout.




60
Piégé



JJe m’arrête de courir au bout de quelques minutes. À bout de souffle, les jambes lourdes, je maudis ma condition physique. Je ne fais pas énormément de sport si ce n’est durant les heures imposées par le lycée. Je ne pense pas être si mauvais en endurance, mais je ne vais pas m’amuser à tester mes limites.
Une drôle de mélasse de sentiments contradictoires me remue l’estomac. La honte, la joie, l’impatience, la peur, l’excitation, les regrets… Je ne sais plus quoi penser.
J’ai laissé le lycée derrière moi et Oliver Dent avec lui. Le pauvre, il devait sortir du travail. Il avait quitté Denver rien que pour me voir. Et je l’ai planté à l’arrêt de car avant de fuir comme un mioche pris en flagrant délit. Je m’en veux. Mais qu’aurais-je pu faire ? Bredouiller, rougir, baragouiner et gesticuler ? Me couvrir de honte ?
Ce n’est pas la première fois que je rentre à pied du lycée. Ce n’est pas bien drôle, mais je préfère faire ainsi. J’ai besoin de m’aérer l’esprit, d’oublier ce qui pèse sur moi pendant quelques temps.

Sur le chemin du retour, je longe un stade entouré de buissons feuillus. D’un coup d’œil, j’avise trois silhouettes qui s’entraînent au baseball. Quand je les reconnais, mon cœur remonte douloureusement dans ma gorge.
Sans plus réfléchir, je lorgne la route pour vérifier l’absence de voitures. Une semi-remorque arrive trop vite pour que je traverse. Je jure tous bas. Un cri s’élève derrière moi.
– Eh mais…
J’entends des exclamations dans mon dos et mon cœur se met à tambouriner furieusement contre mes côtes. Non, non !
– Zach ! C’est toi Zach !
Puis, par-dessus les deux autres voix, une que je déteste plus que tout :
– Mon cher Zachary, tu vas où ?
Anthony.
J’attends qu’une voiture passe puis cours sur l’asphalte jusqu’à l’autre trottoir. Je n’y serais pas forcément plus en sécurité, mais c’est toujours une distance en plus entre les trois barges et moi.
Mes jambes, déjà lasses d’avoir couru, protestent à chaque pas. Ma gorge me pique et mes poumons me brûlent. Je dérape sur un caillou et reprends difficilement ma course.
On me tombe dessus. Ou, plutôt, quelqu’un plante négligemment son pied dans mon dos, me faisant basculer en avant. Je m’érafle les paumes et le menton sur le goudron. C’est un miracle si je ne me suis pas brisé les dents.
– Petit chéri, raille la voix rauque de Nick au-dessus de moi.
En levant la tête, je lui balance un regard noir. Je sens quelque chose de tiède couler le long de mon menton. À quelques mètres derrière le joueur de football s’avance tranquillement Anthony, une batte en travers des épaules, secondé par un Elliot visiblement réticent.
– Ça faisait longtemps, Gibson ! s’exclame Anthony, une fois proche de nous.
– Laisse-moi partir, je réponds simplement en le fixant d’un air glacial.
Je n’ai pas croisé Anthony depuis notre confrontation dans les couloirs du lycée, en compagnie de Lily Rose. Quant à Nick, ça remonte à notre désagréable escarmouche lorsqu’il s’en est pris à Dante. Je ne veux revoir aucun des deux. La seule chose que j’ai envie de tirer d’eux, c’est leur sang.
– J’aime ce regard, souffle d’un ton suave Anthony en s’accroupissant à côté de ma tête.
Alors que Nick me maintient au sol d’un pied, mon ennemi m’agrippe sans douceur les cheveux.
– Comment tu te portes, Gibson ? Bien ? (Son sourire torve disparaît soudain et ses yeux se font plus froids que la banquise.) Je vois que tu t’amuses bien avec Lily Rose et les deux nouveaux demeurés.
Un sentiment de colère noire m’envahit, me faisant serrer les dents pour retenir les insultes qui me chatouillent les lèvres.
– Qu’est-ce que tu leur trouves, à ces crétins ? L’un est un pédé épais comme un fil de fer et l’autre une geek aussi charmante qu’une truie.
La colère qui me submerge n’a pas grand-chose à voir avec celle que j’ai pu éprouver jusqu’ici. Il ne s’agit plus seulement de moi, de mon passé ou de mes tares. Je refuse de l’entendre parler d’eux ainsi. Dante s’affirme comme il est, lui. Il est sincère, vif d’esprit et plein d’enthousiasme. Jessica… Une flèche brûlante me perce le cœur. Ce n’est pas une truie. C’est une renarde, à l’œil luisant de malice, aux cheveux flamboyants et aux mains agiles. Elle brille, comme un joyau, elle est belle et intelligente.
Sans qu’il n’ait le temps de se défendre, je lève la main pour agripper la manche d’Anthony. Il bascule et j’en profite pour le gifler violemment. Perdant son équilibre, il s’écroule sur les fesses en faisant tomber sa batte.
– Tu as l’air ridicule, mon pauvre, craché-je sans cacher mon mépris.
– Fils de pute ! hurle-t-il en bondissant sur les talons.
Je ferme les yeux lorsqu’il envoie son pied dans ma mâchoire. Des étincelles éclatent sous mon crâne et mes oreilles se mettent à siffler.
À moitié assommé, je l’entends susurrer d’une voix tremblante de rage, de jalousie et de dégoût :
– Tu les baises tous les trois en même temps, tes petits crétins ? Dans quel ordre tu les prends ? Lily en premier ? Dante après et Jessica en dernier ?
Le malade, le grand malade.
J’entends Nick marmonner d’un ton inquiet :
– Anthony, faut qu’on s’éloigne de la route. Les gens vont nous voir.
– Emmenez-le ! beugle-t-il à ses compères tandis que mes repères dansent encore autour de moi.
Je sens deux bras me saisir, l’un plus faible que l’autre. Nick et Elliot. Toujours les deux bons toutous.
Ils me transportent en bas de la route, vers les sous-bois. Un désagréable souvenir surgit dans mon esprit. La raclée que ces trois mêmes personnes m’ont fait subir après une journée de lycée. J’ai mis des semaines à m’en remettre.
Me gorge se serre : combien de temps cette fois ? Combien de coups ?

Elliot et Nick me font agenouiller par terre. Du sang coule de ma bouche. Pourquoi ? Quelle satisfaction tirent-ils de me voir amoindri et souillé devant eux ?
Anthony se dresse dangereusement au-dessus de moi. Ses yeux sont habités de folie. Il va me tuer. Ce malade va vraiment me tuer.
– Tu vas le payer, Gibson, susurre-t-il avec un sourire qui n’a rien de bienveillant. Tu vas regretter de m’avoir pris Lily Rose. J’espère que tu l’as bien culbutée la dernière fois, car, après ce que tu vas vivre, elle ne voudra plus jamais de toi.
Alors, tout ça pour une pointe de jalousie ? Anthony le brave, le vaillant, le beau, est jaloux. C’est peut-être parce qu’il l’aime encore, en fin de compte.
Les yeux clos, je pense à mes amis. Pour eux, je vais rendre les coups.
Je ne vais pas me laisser abattre.


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58
Ensemble



Lorsqu’arrive la pause de midi au lycée, je ne manque pas le regard inquisiteur de Jessica qui m’attend près de mon casier. Elle porte une jupe plissée noire à mi-cuisse, des bas élimés et des bottines bordeaux assorties à son t-shirt glissé dans son bas. C'est quel genre de lycée qui autorise les bas élimés ? Je sais que le mien nous faisait une scène pour une déchirure "stylée" dans les jeans, donc… :? :arrow: Oh, j'avais même pas réfléchi à ça... :lol: Mais c'est vrai que comme ils sont dans un lycée privé, on va éviter :roll: Je vais changer du coup. Tu étais dans le privé toi ? Yes, j'étais dans le privé. ^-^ :arrow: Oh, ceci explique cela x) J'étais dans le public et ils étaient plutôt cool par rapport à ça ^^ (des terminales ont même ramené une chèvre dans le lycée le dernier jour de cours :mrgreen: :lol: ) What the…? :lol: Nan, nous ils nous ont fait la misère parce qu'on est venus déguisés le jour du Carnaval malgré leur interdiction, donc… :? :arrow: Mais ils ont vraiment aucun humour et aucune légèreté, c'est violent :| Pour le Carnaval, 95% du lycée était déguisé... (même certains profs XD) En fait, c'était surtout la direction. Les profs, ils se sont bien marrés, mais la direction – et donc la vie scolaire, qui faisait l'intermédiaire (et qui avait rien demandé parce qu'ils nous aimaient bien) – nous ont bien cassé les pieds, eux. Un veston en jean sombre la protège du froid. Elle s’est tressé les cheveux et les a mêlés de fils noirs.

Malgré mon état quelques minutes plus tôt, je souris. Dévouée jusqu’aux bouts des ongles, Lily se préoccupe de tous, quel que soit leur âge, leur sexe ou leur mentalité. Je ne sais pas si ce sont les professions de ses parents qui lui ont donné ce goût de l’entraide et de la justice. Oh, cette Lily-là est tellement adorable (aheeeeem, pas comme l'autre, parfois :lol: ) :arrow: Lilith ? En même temps est-ce qu'on peut vraiment les comparer ? x) Lilith dans un autre contexte, sans être la fille de Loki, sans avoir perdu sa mère et vivant une vie classique... Elle aurait son caractère, mais elle serait peut-être bienveillante ? :?: (plus qu'aujourd'hui en tout cas :lol: ) En vrai, je me suis jamais vraiment posée la question de comment elle aurait été s'il n'y avait pas eu tout le délire mythologique autour d'elle… Question intéressante :ugeek: :arrow: En même temps, c'est tellement dur de la situer hors contexte :shock: Elle aurait eu une évolution totalement différente. :arrow: Elle ferait quel métier tu penses ? :lol: Je sais pas du tout… En fait, le truc, c'est que s'il n'y avait pas eu le bordel mythologique, elle aurait probablement juste grandi avec sa mère… et donc ça aurait donné une personne totalement différente… Elle est pas vraiment dissociable de son univers… :?
Les yeux baissés, Lily Rose remarque nos mains liées. Nous ne sommes pas lâchés avec Jessica et elle relève un regard interrogateur dans notre direction.
– Oui ? fait Jess avec perplexité.
– Est-ce que… Vous avez enfin pris votre décision ? Mais-euh ! J'ai l'impression de voir mes potes en train de magouiller pour me mettre en couple. :lol: :arrow: Il y a de l'idée dans l'air :lol: C'est fourbe, ce genre de tactique. J'en ai été la victime :lol: :arrow: Et ça a marché ? :lol: Ça a donné une relation de cinq ans, donc ouais, je suppose… :lol: :arrow: Ah oui, quand même ! C'est les études sup qui y a mis fin ? :? Études sup plus envie de ma part d'y mettre fin (c'était pas réciproque, donc ça a été plutôt douloureux de son côté à lui, comme rupture).

Heuuu… Parce que c'était par rapport à une promesse qu'un autre perso devait tenir, et parce que j'avais besoin d'un level up, et comme elle est déjà surcheatée au niveau puissance magique, fallait trouver autre chose. (Et que j'étais tombée sur un fanart très cool. Surtout pour ça, en fait. :lol: )
En fait, le truc, c'est que TDNC, je l'écris tellement au jour le jour que tu sens mes changements d'humeur entre deux séances d'écriture. :lol: (Et du coup, ça part en sucette.) L'ironie, c'est que dans l'ensemble, c'est pas totalement tiré par les cheveux. Pas totalement. 8-)

louji a écrit :Comme prévu, voilà deux chapitres en "un"... Je vais garder ce rythme d'ici la fin de l'histoire...
On laisse de côté la famille de Mark pour repartir dans une autre direction... Voili voilou 0/ Oh yeah, double dose ! :)



59
Un père



Vendredi soir, avant de partir en week-end, je reste quelques minutes à discuter avec Lily Rose devant le lycée. Nous nous sommes peu croisés depuis lundi dernier, alors je prends le temps de savoir comment elle va. D’une voix qui se veut ferme, mais qui tremble un peu, elle m’assure qu’elle n’a plus pensé à sa séparation, qu’elle tire une force nouvelle de la relation balbutiante que Jess et moi entretenons. Elle vit par procuration, quoi. :? Elle se veut rassurante, mais elle sait aussi bien que moi qu’elle est fragile en ce moment. Je la réconforte maladroitement jusqu’à qu’un groupe de copines vienne la chercher pour qu’elles boivent un coup ensemble au cybercafé. Alors qu’elle s’éloigne en me saluant de la main, je souris. J’espère qu’elle pourra se vider un peu la tête en leur compagnie.

Suivant une demi-douzaine d’élèves, je rejoins l’arrêt du car scolaire. Mon sac à mes pieds, je plisse les yeux devant le soleil rasant en espérant voir le bus arriver. Je rêve de me glisser sous la couette avec un roman ou l’ordinateur pour regarder un film.
Soudain, une voix souffle à mes côtés :
– Zachary ?
Je sursaute et me retourne, mon portable à la main, m’attendant à trouver un camarade de classe. Au lieu de quoi, un homme en costume d’un peu moins :arrow: de ? quarante ans se tient devant moi. En silence, nous nous dévisageons avec stupéfaction. Son visage est figé en une expression interdite. Quant à moi, je suis trop abasourdi pour réagir.
Je crois qu’Oliver Dent vient de me trouver. Yayyy. Je sens que ça va être la joie.

Il me ressemble tellement. Ou, plutôt, je lui ressemble tellement. La photo en disait déjà long, mais la vérité est beaucoup plus brutale. C’est moi, dans vingt ans. Nous avons la même silhouette dégingandée, une grande partie des traits du visage en commun. La seule différence notable réside dans son regard, presque noir.
Subjugué, mortifié, tétanisé, je reste immobile devant lui.
– Zachary ? répète l’homme d’une voix pourtant convaincue de mon identité. Ben c'est pas que ce soit pas lui… mais il y a une possibilité que ça ne le soit pas. :lol:
Il me faut de longues secondes pour faire redémarrer mes fonctions cognitives. Clignant des yeux, me sentant stupide au plus haut point, terrorisé à l’idée de dire n’importe quoi, je bredouille :
– O-Oui ?
– Je… Je m’appelle Oliver Dent. Je suis le frère d’Elena.
Je l’ai compris depuis un moment, ça.
– Je suis désolé de te rencontrer dans de telles circonstances, reprend l’homme, qui semble moins désarçonné que moi. Mais je devais te voir. De mes propres yeux.
Il toussote en se détournant.
– J’ai fait le plus vite possible, mais je n’ai pu me libérer que cette après-midi. J’espère que tu ne m’en veux pas trop. (Comme je ne réponds pas, il relève les yeux vers moi, songeur.) Zachary ? Je… te dérange peut-être ? Tu voudrais qu’on se voie plus tard ? Ne peut-on pas au moins discuter autour d’un café ? J’avais tellement hâte de te rencontrer…
Il laisse sa phrase en suspens en me dévisageant. Je vois quelque chose fleurir dans ses yeux sombres, une lueur qui me fait peur. Quelque chose naît en lui, quelque chose que je connais bien. L’espoir.
– … mon fils. Il a placé ses espoirs un peu haut.
Le mot tombe entre nous comme une masse. J’ai l’impression qu’un poids enfonce ma poitrine et j’ai soudain du mal à respirer.
Il n’a pas le droit. Pas le droit de m’appeler comme ça. Je ne suis pas son fils. Je ne l’ai jamais été.
N’est-ce pas ?
C’est Mark, mon père. Pas biologiquement, mais ouais, au sens moral du terme, c'est pas faux. :lol:
Un sentiment terrible de peur et d’envie s’envole en moi. J'aurais choisi une autre formulation que "s'envole en moi"… et j'aurais peut-être mis "terrible sentiment", mais là, je chipote. :lol: J’ai envie de lui parler, de le connaître, de lui poser mille questions. Mais je suis effrayé de :arrow: par ? son existence. Je suis Zachary sans parents, je suis Zach l’orphelin. Je ne suis le fils d’aucune femme et d’aucun homme.

Oliver Dent semble remarquer ma détresse. L’air mortifié, il recule de deux pas et bredouille :
– Je suis désolé, je n’aurais pas dû être aussi brusque. Je… Est-ce qu’on pourrait s’installer quelque part pour parler un peu ?
Mes lèvres tremblent. Je n’ai aucune envie de rester aussi près de lui. Il représente trop de choses en une seule enveloppe charnelle. Il porte avec lui trop de possibilités que je ne peux gérer. Il me fait peur. Je ne suis pas prêt à me confronter à lui. C’est encore trop tôt pour moi.
Trop tôt pour faire la connaissance de mon probable père. Aww, p'tit chat. Après, c'est pas garanti que ce soit ton père, il paraît qu'on peut avoir jusqu'à sept sosies presque parfaitement identiques dans le monde. :lol:

Sous ses yeux médusés, je lui tourne le dos. D’une main tremblante, la gorgée nouée, je ramasse mon sac. Je ne sais pas ce qu’il pense. Je ne sais pas à quoi il s’attend.
Je fuis. Je bondis, loin de lui, et je m’enfuis. En courant, en exécutant de longues foulées. Mes pas frappent le sol en rythme avec ma respiration hachée. Je ne suis pas bon sportif, mais aucune importance. Je veux juste de la distance entre lui et moi.
C’est lâche et puéril. Un simple « C’est encore trop tôt » aurait suffi. Néanmoins, je redoute de voir la déception sur son visage. J’ai déçu et meurtri trop de gens, je ne veux pas qu’il s’ajoute à la liste.
Alors, je fuis. Le soleil se couche, la silhouette sombre d’Oliver Dent disparaît derrière moi et j’avale l’air en même temps que la distance. J'adore cette tournure.
Je sais que je vais le regretter. Tant pis.
Je ne suis pas prêt.
Et c’est tout.


60
Piégé



Déjà, le titre ne dit rien qui vaille. :? Je m’arrête de courir au bout de quelques minutes. À bout de souffle, les jambes lourdes, je maudis ma condition physique. Je ne fais pas énormément de sport, ou, du moins, je ne suis pas la tendance des lycéens sportifs. Je ne pense pas être si mauvais en endurance, mais je ne vais pas m’amuser à tester mes limites. Littéralement ma définition. :lol:
Une drôle de mélasse de sentiments contradictoires me remue l’estomac. La honte, la joie, l’impatience, la peur, l’excitation, les regrets… Je ne sais plus quoi penser.
J’ai laissé le lycée derrière moi et Oliver Dent avec lui. Le pauvre, il devait sortir du travail. Il avait quitté Denver rien que pour me voir. Et je l’ai planté à l’arrêt de car avant de fuir comme un mioche pris en flagrant délit. Je m’en veux. Mais qu’aurais-je pu faire ? Bredouiller, rougir, baragouiner et gesticuler ? Me couvrir de honte ?
Ce n’est pas la première fois que je rentre à pied du lycée. Ce n’est pas bien drôle, mais je préfère faire ainsi. J’ai besoin de m’aérer l’esprit, d’oublier ce qui pèse sur moi pendant quelques temps.

Sur le chemin du retour, je longe un stade entouré de buissons feuillus. D’un coup d’œil, j’avise trois silhouettes qui s’entraînent au baseball. Quand je les reconnais, mon cœur remonte douloureusement dans ma gorge. Je le sens pas…
Sans plus réfléchir, je lorgne la route pour vérifier l’absence de voitures. Une semi-remorque arrive trop vite pour que je traverse. Je jure tous bas. Un cri s’élève derrière moi.
– Eh mais…
J’entends des exclamations dans mon dos et mon cœur se met à tambouriner furieusement contre mes côtes. Non, non !
– Zach ! C’est toi Zach !
Puis, par-dessus les deux autres voix, une que je déteste plus que tout :
– Mon cher Zachary, tu vas où ?
Anthony. Et merde…

J’attends qu’une voiture passe puis cours sur l’asphalte jusqu’à l’autre trottoir. Je n’y serais pas forcément plus en sécurité, mais c’est toujours une distance en plus entre les trois barges et moi.
Mes jambes, déjà lasses d’avoir couru, protestent à chaque pas. Ma gorge me pique et mes poumons me brûlent. Je dérape sur un caillou et reprends difficilement ma course.
On me tombe dessus. Ou, plutôt, quelqu’un plante négligemment son pied dans mon dos, me faisant basculer en avant. Je m’érafle les paumes et le menton sur le goudron. C’est un miracle si je ne me suis pas brisé les dents.
– Petit chéri, raille la voix rauque de Nick au-dessus de moi.
En levant la tête, je lui balance un regard noir. Je sens quelque chose de tiède couler le long de mon menton. À quelques mètres derrière le joueur de football s’avance tranquillement Anthony, une batte en travers des épaules, secondé par un Elliot visiblement réticent.
– Ça faisait longtemps, Gibson ! s’exclame Anthony, une fois proche de nous.
– Laisse-moi partir, je réponds simplement en le fixant d’un air glacial.
Je n’ai pas croisé Anthony depuis notre confrontation dans les couloirs du lycée, en compagnie de Lily Rose. Quant à Nick, ça remonte à notre désagréable escarmouche lorsqu’il s’en est pris à Dante. Je ne veux revoir aucun des deux. La seule chose que j’ai envie de tirer d’eux, c’est leur sang.
– J’aime ce regard, souffle d’un ton suave Anthony en s’accroupissant à côté de ma tête.
Alors que Nick me maintient au sol d’un pied, mon ennemi m’agrippe sans douceur les cheveux.
– Comment tu te portes, Gibson ? Bien ? (Son sourire torve disparaît soudain et ses yeux se font plus froids que la banquise.) Je vois que tu t’amuses bien avec Lily Rose et les deux nouveaux demeurés.
Un sentiment de colère noire m’envahit, me faisant serrer les dents pour retenir les insultes qui me chatouillent les lèvres.
– Qu’est-ce que tu leur trouves, à ces crétins ? L’un est un pédé épais comme un fil de fer et l’autre une geek aussi charmante qu’une truie.
La colère qui me submerge n’a pas grand-chose à voir avec celle que j’ai pu éprouver jusqu’ici. Il ne s’agit plus seulement de moi, de mon passé ou de mes tares. Je refuse de l’entendre parler d’eux ainsi. Dante s’affirme comme il est, lui. Il est sincère, vif d’esprit et plein d’enthousiasme. Jessica… Une flèche brûlante me perce le cœur. Ce n’est pas une truie. C’est une renarde, à l’œil luisant de malice, aux cheveux flamboyants et aux mains agiles. Elle brille, comme un joyau, elle est belle et intelligente.
Sans qu’il n’ait le temps de se défendre, je lève la main pour agripper la manche d’Anthony. Il bascule et j’en profite pour le gifler violemment. Perdant son équilibre, il s’écroule sur les fesses en faisant tomber sa batte.
– Tu as l’air ridicule, mon pauvre, craché-je sans cacher mon mépris.
– Fils de pute ! hurle-t-il en bondissant sur les talons.
Je ferme les yeux lorsqu’il envoie son pied dans ma mâchoire. Des étincelles éclatent sous mon crâne et mes oreilles se mettent à siffler.
À moitié assommé, je l’entends susurrer d’une voix tremblante de rage, de jalousie et de dégoût :
– Tu les baises tous les trois en même temps, tes petits crétins ? Dans quel ordre tu les prends ? Lily en premier ? Dante après et Jessica en dernier ?
Le malade, le grand malade.
J’entends Nick marmonner d’un ton inquiet :
– Anthony, faut qu’on s’éloigne de la route. Les gens vont nous voir.
– Emmenez-le ! beugle-t-il à ses compères tandis que mes repères dansent encore autour de moi.
Je sens deux bras me saisir, l’un plus faible que l’autre. Nick et Elliot. Toujours les deux bons toutous.
Ils me transportent en bas de la route, vers les sous-bois. Un désagréable souvenir surgit dans mon esprit. La râclée :arrow: Pas de circonflexe ;) que ces trois mêmes personnes m’ont fait subir après une journée de lycée. J’ai mis des semaines à m’en remettre.
Me gorge se serre : combien de temps cette fois ? Combien de coups ? Nan nan nan Coline, t'as pas le droit ! Pas après Molly ! :evil:

Elliot et Nick me font agenouiller par terre. Du sang coule de ma bouche. Pourquoi ? Quelle satisfaction tirent-ils de me voir amoindri et souillé devant eux ?
Anthony se dresse dangereusement au-dessus de moi. Ses yeux sont habités de folie. Il va me tuer. Ce malade va vraiment me tuer.
– Tu vas le payer, Gibson, susurre-t-il avec un sourire qui n’a rien de bienveillant. Tu vas regretter de m’avoir pris Lily Rose. J’espère que tu l’as bien culbutée la dernière fois, car, après ce que tu vas vivre, elle ne voudra plus jamais de toi.
Alors, tout ça pour une pointe de jalousie ? Anthony le brave, le vaillant, le beau, est jaloux. C’est peut-être parce qu’il l’aime encore, en fin de compte.

Les yeux clos, je pense à mes amis. Pour eux, je vais rendre les coups.
Je ne vais pas me laisser abattre. Allez mon chat ! Je suis de tout cœur avec toi !


B'jour.
Tu auras beau me traiter de sadique, tu n'es pas bien mieux, hein. :lol:
Bon. Essayons de pas taper sur les personnages (ni l'auteure :mrgreen: ), mais plutôt d'être constructifs. J'aime pas Anthony, à cause de son comportement d'abruti fini. Je pense que c'est compréhensible. :D Mais en fait, au fond, ça m'irrite de ne pas l'aimer, parce que pour le moment, je ne le comprends pas. Et j'aime pas ne pas comprendre un personnage. (C'est comme je disais sur le Cycle, j'aime pas qu'on ne comprenne pas un de mes personnages, mais ça va dans les deux sens.) Rhah, tu m'énerves, je veux savoir !! Parce que bon, jalousie, ça va bien cinq minutes, mais sur le long terme…
Pour passer totalement du coq à l'âne, j'aime beaucoup la rencontre avec Oliver Dent. C'est très réaliste, pour le coup, ça m'aurait beaucoup plus étonnée si Zach l'avait accueilli à bras ouverts. Le gars, il a pas été là ces dix-sept dernières années, il a appris son existence y'a deux semaines même pas, et il lui donne du "mon fils" ? Nan mais ho. :lol: Et puis, c'est marrant, mais statistiquement, on dit que tout le monde a au moins un sosie sur la planète, donc rien n'est joué. :geek:
Eeeeenfin bref. Au niveau écriture, y'a absolument rien à dire, comme toujours. C'est fluide, le rythme est très bon, les alternances entre réflexions, dialogues et actions sont au poil…
Allez. Zach va s'en sortir, j'ai confiance en lui. Au pire, je lui enverrai Lilith en soutien (quoi que ça va être compliqué de la faire sortir de son trou à rats, mais au moins, ça satisfera tout le monde :lol: ).
Mais en attendant de voir comment il se débrouille tout seul, je te dis à plus !
Bises ^-^
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