Né le 2 Octobre, 28 ans, Calpien
Niveau 3 (début) en maîtrise de la Terre
Après le départ de ma mère, Madenn m'interroge sur ma carrière dans l'Armée, et je lui explique que je suis maintenant assigné à la formation militaire du Prince, sa réaction me fait sourire, et me plonge dans un léger embarras. Ce n'est certainement pas ma mère qui me féliciterait comme ça, la réaction de Madenn me rempli de fierté. Je secoue cependant la tête en souriant légèrement quand elle se trompe sur le nom du plus jeune Prince et rectifie :
- C'est au Prince Dune que tu penses, mais non ce n'est pas lui que j'entraîne, c'est son frère aîné, le Prince Armaël.
Je dois admettre que ce dernier m'intimide encore un peu, même si j'ai appris à rester parfaitement professionnel en sa présence, ça me fait quelque chose d'entraîner le Prince, surtout que je ne suis pas beaucoup plus âgé que lui.
La conversation dérive sur un sujet moins joyeux et je réponds un peu plus froidement. Oui j'ai déjà dû tuer. C'était des ennemis, et même si ça ne m'a pas immensément plu, ça fait partie de mon travail.
Madenn me raconte alors une histoire dont j'ai déjà entendu parler, je suppose qu'elle est assez connue un peu partout dans Calpe. Mon visage se ferme encore davantage. Je n'aime pas cette histoire. Elle donne une vision assez affreuse de l'Armée, alors que nous ne cautionnons pas tous ce genre de pratique. Moi je ne cautionne pas. Cette femme n'avait pas fait de mal, et de ce point de vue là, je ne peux être en accord avec la décision qui a été prise, c'est contre mes principes.
Je ne dis rien, jusqu'à ce que Madenn m'interroge en me regardant dans les yeux. Alors je prends une inspiration et réponds :
- Je connais cette histoire. Mais je ne suis pas d'accord avec ce qui a été fait. C'est fait maintenant bien sûr, et on ne reviendra pas dessus, mais je sais que je n'aurai pas pu exécuter cette femme, ç'aurait été contraire à mes principes.
Je prends une gorgée d'eau avant de poursuivre :
- Concernant ta question, oui j'ai déjà "puni" des Calpiens, mais pas pour les raisons que tu viens de citer. Il m'est arrivé d'arrêter des voleurs, des tueurs, des violeurs... bref des criminels qui devaient être arrêtés et punis, et qu'ils soient Calpiens ne retirent rien à leur faute.
Le sujet redevient un peu plus léger quand j'explique à Madenn que même si je suis parti, je savais que je pourrais toujours revenir, que je trouverai toujours la porte ouverte, même si ma mère jurait le contraire quand je suis parti. Je lui confis que je sais que ma génitrice m'aime, malgré son mauvais caractère, et sa réponse me fait sourire :
- Oui, on tient l'un à l'autre. C'est important d'être en bon terme avec sa famille, c'est important de savoir qu'on peut compter sur elle.