La Guerre des Clans - Refonte - [Abandonné ?] — Supp le 01.12

[Springbloom]

Ｃｙｒｕｓ ☯ Ｇｕａｎｇ

☯ Orsien ☯ Moine ☯ 29 ans ☯ Sur la butte ☯ Avec Jaz et Lùriël ☯

Est-ce vraiment étonnant qu'il ne nous croit pas ? Aucun de nous deux n'est vraiment convaincant, et nos arguments peu valides n'arrangent en rien le mensonge. Je ne dirais pas que Lùriël est maladroite dans ses propos, c'est bien moi qui ai oublié de justifier la présence de Tek - j'ai tant l'habitude de le connaître que parfois j'en oublie qu'il n'est pas Orsien et ne le sera jamais réellement.

L'hypothèse de révéler la vérité me revient à l'esprit, sans que je sache réellement quoi en penser. D'un côté, cela à l'avantage que les propos que Lùriël et moi par la suite tiendront la route sans concertation au préalable, de l'autre cela serait nous mettre en position de vulnérabilité, car dès lors ils sauraient la raison de notre présence ici alors que nous ignorons leurs motivations précises et leurs potentielles réactions le cas échéant. A mes yeux, ce serait prendre trop de risques d'annoncer la véritable raison de notre présence à deux roturiers véliens rencontrer en marge du pays, sans l'approbation de Ruvie ou avant d'en savoir plus sur eux.

Pour autant, je me retrouve actuellement dans une impasse. Ou je poursuis le mensonge, ce qui risquerait d'embrouiller encore plus mon jeune camarade et ne pas s'attirer son capital sympathie, ou je brouille les pistes en changeant de sujet de tout au tout. La seconde option a de forte chance d'amener à une forte méfiance du Vélien. Je pourrais simplement synthétiser le tout et passer du coq à l'âne, en espérant que l'innocence et les maladresses de Lùriël pourront permettre de gagner sa confiance et lui faire oublier l'idée que l'on pourrait amener une nouvelle du menace sur son clan, plus encore que celle d'un potentiel élargissement de guerre et de fronts.

- Nous sommes effectivement des scientifiques, et je te demande de nous pardonner pour cette mésentente, en tant qu'homme et femmes de sciences, nous sommes en général peu doués pour les discussions orales, déclaré-je posément afin qu'il enregistre bien chaque mot, comprenant bien que la présence d'un soleil brûlant ne devait pas faciliter une bonne concentration.Ce que nous voulions dire par "un message à délivrer à Bosle", c'est que les recherches que nous menons ne servent pas pour la guerre entre Aphesas et Calpe, ou, du moins, que leur but premier n'est pas celui-ci. Or, comme votre clan n'est pas en guerre, nous ne pouvons pas nous permettre impunément de récolter des informations sur votre fonctionnement, cela pourrait passer pour un acte d'espionnage, et nous ne sommes pas des espions ; c'est bien pour cela qu'il nous faut l'accord de votre chef afin d'effectuer ces recherches, d'autant plus qu'il peut nous donner accès aux manuscrits et anciens artéfacts véliens.

Je marque une pause, mesurant à quel point ce monologue ne l'aide peut-être pas. Trop tard pour revenir en arrière ou pour tenter une réexplication, cela ne ferait que l'embrouiller encore plus et augmenter sa méfiance car je ne saurais pas rester cohérent dans mes propres propos, là est le problème du mensonge. Cependant, il est temps d'appliquer la deuxième partie de mon plan mental, celui d'amener l'autre part du sujet : je me tourne vers Lùriël, qui me lance un petit sourire enfantin.

- Avant de leur demander s'ils peuvent nous guider jusqu'à Bosle, il faudrait peut-être déjà savoir si cela ne les dérange pas et si la capitale se trouve sur leur route, Lùriël, expliqué-je comme si Jaz ne me voyait pas, tentant du mieux possible de faire comme si de rien était, avant de me tourner vers le jeune homme. Néanmoins, ma camarade dit vrai, nous ne connaissons pas avec certitude le chemin. Bosle est-il sur votre route ou avez-vous à faire ailleurs ?

D'un côté, j'aurais réellement préféré ne croiser personne, cela aurait évité toute cette mascarade. De l'autre, s'il s'avère que les deux Véliens sont dignes de confiance, ils peuvent nous assurer protection et reconnaissance jusqu'à Bosle : accompagné de membres de leur clan, personne ne se méfierait de nous et ne nous prendrait pour des membres de l'armée. Et s'il l'autre Vélien, le plus grand des deux, parvient à soigner Tek, peut-être que je pourrais envisager l'idée de ne plus être méfiant - sans pour autant octroyer ma confiance, que je ne donne pas si facilement.

[Florance]

Lùriël
Moine — 20 ans — Niveau 2-3
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La réaction du Velien face à nos informations, me laisse légèrement interdite. Je m'attendais dans le meilleur des cas à ce qu'il veuille bien nous faire confiance, dans le pire des cas à ce qu'il s'énerve face à nos efforts à la bonne volonté douteuse. Mais ça...
Pour le coup, ou bien il joue vraiment mal la comédie, ou bien... Eh bien moi je ne demande pas plus pour le voir d'un bon oeil.
— Tu abuses un peu là non ? Et puis ne déforme pas aussi ce que nous avons dit si tu veux comprendre.
Ou bien je n'ai pas été aussi claire que je le voulais...
Cyrus, avec une patiance admirable, ou plutôt un aplomb démentielle, étoffe notre "couverture". Bien que toujours dibutatif face à sa stratégie, je décide de faire comme je l'ai dit : lui faire confiance. A vrai dire, quelque part, ça me met mal à l'aise de mentir comme ça, sans raison, ou presque - plus nous nous enfonçions et plus ça me parait futile - mais je suppose qu'il a une liste d'arguments ordonés en plan détaillé dans sa tête alors laissons faire.
Il n'empêche, son explication est un peu longue. Enfin pas exactement. Mais si Jaz a été perdue par la mienne... Après là Cyrus a pris son ton d'instructeur très légèrement exaspéré par des jeunes turbulants, alors on sait jamais, même si lui même me semble un peu incertain.
Puis, usant l'universelle technique de détournement de l'attention, il s'en prend à moi.
— Hum. Oui, mouis... je réponds en essayant de me remémorer mes paroles.
Puis en me rendant compte que j'avais commencé à prendre mon attitude de gamine pris en faute - alors qu'on en sait rien, du moins c'est mon cas - à cause de son ton profesorale, je me reprends.
— Je veux dire que je l'ai dit ! Ou alors c'était implicite. Evidement.
Est-ce que je sais ce que j'étais en trains de dire ? Euh... Je le croyais. Dans ma tête ça sonnait mieux. Plus de conviction et moins de panique, tout ça, tout ça...
— D'ailleurs qu'est-ce que vous étiez en train de faire avant... tout ça ? Et peut-être plus important : vous savez comment on pourrait se mettre plus en sécurité que là ? Je veux dire... L'océan reste encore plutôt menaçant...

[naji2807]

Jaz Waves
Né le 22 Avril, 19 ans, Velien
Niveau 2 faible en maîtrise de l'eau



Je pige rien c'est pas croyable... C'est peut être le soleil, ou bien juste eux qui sont pas clairs... Ouais ça doit être ça, parce que franchement je comprends rien. Ils débarquent de nulle part et ils s'expriment mal... En plus Lùriël m'accuse de déformer ce qu'ils disent mais j'ai rien déformé du tout, c'est eux qui sont pas clairs.
- Non j'abuse pas, je réponds simplement.
Enfin, ok je vais faire un effort, et quand Cyrus reprend la parole, je me concentre en croisant les bras et en fronçant les sourcils pour comprendre ce qu'il dit. Ok donc c'est des scientifiques et c'est pour ça qu'ils sont pas clairs, ça je pige. Il insiste à nouveau sur le côté pacifiste de son truc et je hoche la tête mais fronce un peu plus les sourcils quand il dit que ce n'est pas le but premier. Euh... donc c'est le but secondaire? Parce que là ça va pas l'faire... La suite me semble pas vraiment compréhensible, et je demande, sceptique :
- Et c'est quoi vos recherches exactement?
Non parce que là dessus c'est pas clair non plus. Enfin après moi je m'en fous, tant qu'on oblige pas Vélia a entré en guerre, ils peuvent bien aller s'amuser à lire tous les manuscrits qu'ils veulent. Du coup quand Cyrus fait remarquer à sa copine qu'il faudrait déjà voir si on est pas trop occupé et si on veut bien les accompagner à Bosle, je hausse les épaules. Moi j'étais occupé à rien, enfin si, j'apprenais à Neo comment bien se détendre, un tâche assez difficile, il faut l'admettre, mais plus vraiment faisable avec l'océan qui a pété les plombs...
- Perso j'avais aucun chemin à prendre, alors pourquoi pas aller à la capitale, je réponds en haussant les épaules avant de réfléchir une seconde, enfin faudrait que j'aille voir comment va mon père d'abord.
Je ne l'ai pas oublié, je ne l'oublie jamais, mais j'ai confiance en lui, je sais qu'il a forcément trouvé comment se mettre à l'abri, simplement je suis sûr qu'il va finir par s'inquiéter pour moi, surtout que le voyage jusqu'à la capitale va me demander un peu de temps, et que si il ne me voit pas revenir ce soir ou demain, avec cette crise de la mer, il va pas être bien.
A la question de Lùriël, je hausse une nouvelle fois les épaules.
- Justement, autant pas bouger et attendre que ça se calme. Et avant que tout ça se mette à faire des siennes, je dis en désignant la mer, j'étais tranquille sur la plage avec l'autre là, je dis cette fois en montrant Neo, je profitais du soleil, et lui il essayait de se détendre, je suppose.

[Nithael]

Nouveaux RP's en attente d'une meilleure présentation (lorsque j'aurai le temps de peaufiner)

Ruvie



Mes épaules s'affaissent et je ne parviens pas à dissimuler déception que je ressens à l'idée qu'Amara n'ait, elle non plus, aucune idée de l'ampleur que pourrait avoir ces événements. Les histoires que me racontaient Baba ne cessent de hanter mon esprit depuis le début de notre périple et un lent frisson me parcourt l'échine. Elle m'a toujours expliqué que ces légendes avaient une part de vérité, que je le comprendrais bien assez tôt et que je devrais toujours me fier aux enseignements de nos ancêtres. Mais la vérité est que je n'ai aucune idée des enseignements dont elle parlait : selon moi, nos ancêtres ont tous fait l'erreur de s'éloigner les uns des autres. Tandis que les peuples vivaient sur le dos des Tortues-Lions, il n'existait pas de guerre, pas de carnage, pas d'égoïsme. Jusqu'à cet instant où ils se laissèrent corrompre par l'Esprit de Vaatu et prouvèrent aux esprits que nos faiblesses pouvaient être exploitées à de plus grandes fins.

J'essaie tant bien que mal de ne pas penser au fait que je serais bien plus informée si j'avais seulement accepté de pardonner Baba. Mais comment lui pardonner la mort de celle que j'aimais ? Comment lui pardonner sa maîtrise d'elle-même, sa franchise et sa sagesse ? A cette époque, j'avais envie de quitter les Moines, je ne supportais plus le fardeau qu'elle avait mis sur mes épaules. Je ne supportais plus ces regards de confiance, de pitié, d'appréhension. Je ne supportais plus Baba et je le regrette tant aujourd'hui. Si seulement j'étais arrivée quelques minutes plus tôt … Mon cœur se serre tandis que je refoule des larmes que je ne mérite pas de verser. Ce n'est ni le lieu, ni le moment pour m'apitoyer sur mon sort, ce n'est pas ce que Baba aurait voulu. Elle aurait voulu que je redresse mon port de tête, que je soutienne le regard d'Amara et que je la rassure. Elle aurait voulu que je prenne mon rôle à cœur et que je cesse de me tourmenter sur l'issue des événements. Elle m'a tout expliqué étant enfant, à moi de m'en rappeler, à moi de ne pas oublier ses propres enseignements car, à bien des égards, elle est et restera mon seul et unique ancêtre et c'est ainsi que je choisis de l'interpréter.

« Cyrus a sans doute raison. Nous faisons seulement face aux premières conséquences d'un grand changement, celui que nous avons tous redouté et qui aujourd'hui est à nos portes. »

Mon ton se veut plus confiant, plus serein également mais j'ignore si j'y mets assez de cœur. Je dois sans doute ressembler à une petite fille tentant de prendre la voix et l'assurance de son modèle. Si l'on pouvait un jour me dire que Baba se ressent à travers mes paroles, j'en serais heureuse. Mais je sais qu'il me faudra de longues années d'apprentissage, ne serait-ce que pour arriver au niveau de Cyrus ou encore Tek, ne parlons même pas d'Amara. J'aimerais passez davantage de temps à m'entraîner avec Lùriël car elle pourrait m'aider à progresser, par sa détermination et son enthousiasme. Tout cela ne nous sera bien sûr possible que si nous parvenons à empêcher le déclenchement des événements funestes qui nous menace. Vaatu … Un nom qui me poussait à me cacher sous mon lit lorsque Baba me racontait nos légendes. Une ombre puissante et sombre qui n'apporte que la destruction et la désolation. Un monstre qui n'existe que pour causer notre déclin. J'ignore si je serai capable de réagir en circonstances lorsque cette ombre plongera sur nous. Mais une chose est sûre : nous serons bien plus nombreux que ne l'était Wan au début des âges.

« Salut, moi c'est Jaz et lui c'est Neo. »

Ces mots, si abrupts qu'ils m'ont quasiment fait sursauter, me poussent à me retourner car je suis certaine qu'il ne s'agit pas des voix de nos camarades. Mon regard croise alors deux pectoraux et il me faut quelques secondes pour comprendre que nous avons affaire à des Veliens et qu'il vaudrait mieux que je lève les yeux pour m'adresser à eux. L'un d'eux semble avoir plus ou moins mon âge tandis que le second, un peu en retrait, paraît plus âgé. Tous deux sont aussi grands que Tek, voire davantage et, si je n'avais pas pour habitude de côtoyer mon ami, allongé en cet instant par terre, je pourrais être intimidée. Mais le plus jeune des deux hommes s'adresse de manière plutôt amicale, ce qui me pousse à rester détendue. Je ne peux empêcher un sourire d'étirer mes lèvres lorsqu'il nous pose une question plutôt saugrenue sur nos origines. Etant donné notre différence de taille, je pense que la question ne méritait pas d'être posée mais je me retiens de lui en faire la remarque. Je tente de réagir comme Baba me l'a enseigné : reléguer ma peur au fond de mes entrailles, respirer profondément, laisser l'Air affluer à l'intérieur de mes poumons et s'en échapper, emportant avec lui l'entièreté de mes frayeurs. Je ne détourne pas le regard et choisis plutôt d'observer le début d'échange entre ce Jaz et notre Lùriël, rapidement suivie par Cyrus. Mon sourire se crispe légèrement lorsque j'entends Lùriël entamer son récit sur les raisons qui nous ont poussé à nous aventurer en ces lieux. Mais cela me rassure ensuite de savoir que Cyrus sera toujours là pour la canaliser.

« Votre ami là-bas, il va bien ? »

Mon regard est à nouveau attiré par l'homme qui était resté en retrait et dont le prénom semble être Neo. Il désigne du doigt Tek, toujours inconscient, avant de se masser l'arrière du crâne dans une grimace de douleur. J'imagine que, même pour des Veliens, cet épisode violent fut inhabituel et plutôt inattendu. Ils ont dû s'y laisser prendre, comme nous, à la différence près qu'ils avaient un avantage sur le terrain. Toujours est-il que, pour une raison que j'ignore, il ne semble pas étonné de trouver un Velien parmi nous. Il n'hésite pas un instant à assumer qu'il fait partie de notre groupe, ce qui me laisse à penser que, contrairement à la Cité des Moines dans laquelle nous nous connaissons tous, la vie en Velia est bien différente et, sans doute, plus solitaire. Je sais que leur nombre d'habitants dépasse largement le nôtre mais il m'est assez difficile d'imaginer qu'il n'ait jamais croisé Tek dans son village. Quoiqu'à bien y réfléchir, je ne connais pas en détail l'histoire de Tek : je sais qu'il a quitté sa patrie, pour une raison inconnue, et qu'il s'est réfugié chez nous afin d'améliorer sa maîtrise des plantes. Cet homme, qui pourtant gît en ce moment sur le sol, possède un don rare, selon ce qu'il m'a expliqué. Peut-être que si j'en parlais à ce Neo, il le reconnaîtrait davantage mais mieux vaut tout d'abord demander à Tek la permission de divulguer cette information.

« Ces épisodes du Soleil et de la Marée sont justement la raison de notre venue en Velia et la raison pour laquelle nous souhaitons rencontrer votre Conseil au plus vite. »

Le Conseil des Anciens, centre névralgique de Velia, protecteur de la cité et du commerce, gardien des richesses Veliennes, composé essentiellement de vieux commerçants et donc probablement difficile à convaincre, est effectivement le but de notre voyage ici. Le moins de temps que nous passons sur ces terres est le plus de temps que nous aurons pour nous préparer par la suite à la Grande Guerre qui s'annonce. Mais il serait inutile d'en parler à ces hommes qui ne feraient qu'interpréter nos paroles selon leurs légendes et leurs idées. C'est également pour cela que notre groupe est si éclectique : nous aurons ainsi la possibilité de nous adapter à tout interlocuteur afin d'augmenter nos chances d'être crus. La confiance est une valeur dont peu de gens raffolent : les humains se trahissent entre eux depuis des siècles et des siècles et rares sont les véritables amis à qui nous pourrions confier nos vies. Chacun d'eux se trouve en cet instant autour de moi tandis que je tends la main à Neo, un sourire bienveillant aux lèvres et le cœur battant à tout rompre.

« Mais il sera bien temps d'en discuter après avoir fait les présentations : je m'appelle Ruvie et voici Amara. Nous venons effectivement d'Orsa mais ne faisons, comme l'ont dit mes compagnons, pas partie de l'Armée. » Je prends une grande inspiration et lance un coup d'oeil discret à Cyrus avant de poursuivre car, je le sais, il n'appréciera pas que j'annonce une vérité après qu'il ait testé un mensonge. « Nous faisons partie de la Faction des Moines et avons un message urgent à porter à votre Conseil. C'est pourquoi nous nous déplaçons en groupe afin de pallier à tout problème. Tek, notre ami que tu vois inconscient, Velien lui aussi, était supposé nous guider en ces terres. »

[naji2807]

Amara Capris
Née le 30 janvier, 60 ans, Orsienne, Clan des Moines
Niveau 4, bonne maîtrise, Technique spéciale : hypersensibilité

J'acquiesce aux paroles de Ruvie, en lui adressant un petit sourire, car ce qu'elle vient de dire prouve qu'elle sait garder son calme, et témoigne que l'enseignement de sa grand mère n'a pas été vain, au contraire. Ruvie est une jeune femme forte, elle a les épaules pour accomplir cette mission, et bien sûr, nous la soutiendrons toujours, en tous cas ce sera mon cas et j'ai foi en les autres Moines.
Quand les deux jeunes Veliens nous rejoignent et nous salue, je ne peux m'empêcher de sourire devant la désinvolture de celui qui semble être le plus jeune. Même si je connais Tek, je ne peux m'empêcher d'être un peu déstabilisé par autant de différence. Et puis ces Veliens n'ont pas froid aux yeux... ni ailleurs. Celui qui se présente sous le nom de Jaz en tous cas semble bien à l'aise avec pour seul vêtement un short, et j'imagine que si j'avais 40 ans de moins je pourrais apprécier la vue, mais ces choses-là ne sont plus de mon âge.
De toute façon, c'est Neo qui nous rejoint, alors que l'autre commence à discuter avec Lùriël et Cyrus. Le-dit Neo nous interroge sur Tek, toujours allongé et inconscient. Mes sourcils se froncent d'inquiétude alors que mon regard reste rivé sur notre jeune ami Velien. Le mieux que l'on puisse faire pour le moment, c'est de le garder à l'abri de la marrée... Mais Velia est connu pour ses médecins, et j'ai bon espoir que, si une fois arrivé à la capitale notre ami ne va pas mieux, des gens ici pourront nous aider.
- Il a perdu connaissance, je réponds au jeune homme, mais il respire et ne semble pas avoir eu d'autres dommages.
Voilà les seules informations que je puis donner, n'étant pas médecin.
Quand Neo évoque le tremblement de terre et la marée, Ruvie en profite pour lui expliquer que c'est justement là la raison de notre venue, puis elle nous présente, et explique notre présence ici. Je la vois jeter un coup d'oeil à Cyrus et ne peut retenir un sourire amusé, car j'ai perçu quelques brides de la conversation du jeune Moine, qui s'échinait à expliquer à Jaz notre présence ici sans évoquer la Faction des Moines... des efforts louables, mais désormais futiles.

[Tiine]

Neo Seans || 25 ans || Velien
Niveau 3 en maîtrise de l’eau

Avec Ruvie & Amara

Jaz prend la parole en premier, ce qui a pour effet de faire sursauter légèrement la jeune fille aux longs cheveux châtains. Elle est à côté d’une femme plutôt âgée. La jeune femme souris lorsque Jaz fait une remarque sur nos différences de taille.
Je remarque qu’un homme inconscient se situe à quelques pas d’elles. Je leur demande si ce dernier va bien, même si ce n’est manifestement pas le cas. C’est la vieille femme aux yeux clairs comme la lune qui me répond. Elle m’affirme qu’il respire encore mais qu’il n’a pas de blessure qui pourrait être grave.

Je décide d’avancer doucement vers le corps inconscient de l’homme en question.
- Laissez-moi voir, peut être que je peux l’aider.
Ayant appris quelques techniques médicales des médecins de Bosle, je suis tout à mon aise pour examiner le pauvre malheureux. Je m’agenouille à ses côtés et remarque que ce dernier semble plus grand que je ne le voyais lorsque j’étais plus loin de lui. J’observe ses longues jambes et sa carrure : tout semble indiquer que cet homme est un Velien. Je prends délicatement son poignet afin de mesurer son pouls. Je sens ses battements réguliers, quoiqu’un peu lents. J’ouvre ensuite doucement une de ses paupières supérieures. Avec mon autre main, je fais de l’ombre au-dessus de son œil que j’ai ouvert, afin de voir si sa pupille réagit correctement. Cette dernière se dilate un peu lorsque l’ombre vient cacher la lumière aveuglante du soleil, et se rétracte d’un coup lorsque je retire ma main pour laisser la lumière envahir son œil.
Je retire mes mains du visage de cet homme avant de lui dire d’une voix douce :
- Je ne te connais pas, mais je sais que tu es un frère Velien. On va s’occuper de toi, ne t’en fais pas.

Même si ce dernier est totalement inconscient, je trouve cela important de lui dire qu’il n’est pas seul, peut être qu’il peut entendre ma voix sans me répondre.
Je me relève doucement et me retourne vers les deux femmes, tout en restant proche du corps de la victime.

C’est au tour de la jeune femme de parler.
- Ces épisodes du Soleil et de la Marée sont justement la raison de notre venue en Velia et la raison pour laquelle nous souhaitons rencontrer votre Conseil au plus vite.

Mes yeux s’ouvrent de surprise à l’écoute de ses paroles si affirmées. Des étrangers qui veulent rencontre le Conseil de Bosle comme cela ? Mes bras se croisent aux mots de cette jeune fille. Qui sont ces gens ? Savent-ils quelque chose sur le mouvement inhabituel de la mer ? Tout cela m’intrigue et en même temps me rend un peu méfiant.
La jeune fille tend une main vers moi et se présente ainsi que la femme à ses côtés. Elle dit s’appeler Ruvie, et la vieille femme Amara. Mes yeux passent de l’une à l’autre tout en affichant une mine interrogatrice et méfiante. Ruvie affiche un sourire lumineux. Je ne sens pas de la malhonnêteté chez ces gens. Peut-être me trompe-je. Mais en attendant la preuve, je décide de leur accordé le bénéfice du doute, ils ne semblent pas avoir de mauvaises intentions. Ma main vient alors serrer fermement celle de Ruvie, tout en restant silencieux.

Elle continue son récit et me raconte que leur groupe vient d’Orsa mais n’est pas rattaché à l’Armée. Elle prend une grande inspiration tendit que mes sourcils se froncent légèrement, affichant mon incompréhension de la situation. C’est dans son expiration qu’elle m’explique qu’ils appartiennent à la « Faction des Moines » et qu’ils sont venus dans notre terre afin de parler au plus vite au Conseil des Anciens. Elle confirme mes dires et pensées en désignant l’inconscient et expliquant qu’il est leur ami, Velien lui aussi, et qu’il devait les guider pour arriver à destination.

Mes sourcils se froncent un peu plus. La Faction des Moines ? Jamais je n’ai entendu parler de cela. Ni à l’école, ni par les vieux sages qui racontent les légendes de notre pays, ni par ma mère, ni par personne. La méfiance qui avait disparue refait subitement surface dans mon cœur.
- Je n’ai pas connaissance de l’existence de votre clan. Qui sont ces moines dont-tu parles ?

Je jette un coup d’œil au corps allongé de Tek, le jeune Velien inerte.
- Tu dis que notre frère Velien devait vous guider à travers notre terre, mais comment pouvez-vous me prouvez qu’il ne s’agit pas là d’un pauvre innocent et que vous faîtes parties de l’Armée d’Orsa ? Pourquoi les Orsiens se soucieraient-ils du Soleil écrasant et de la mer qui est en train de dévorer les terres Veliennes ?

Revenant ensuite sur les précédentes paroles de Ruvie, je reprends la parole :
- Le Conseils des Anciens ne rencontre pas n’importe qui comme ça. Et notre chef de clan n’a pas beaucoup de temps à accorder aux étrangers je pense. Surtout avec ce qu’il vient de se passer, dis-je en désignant d’un large geste de bras la mer cherchant à resserrer son étreinte sur nous. Je ne sais même pas dans quel état se trouve Bosle au moment où nous parlons.

[Elsa-Vercellino]

@Tout le monde: Hola les copains, I'm back!! B) Je suis vraiment désolée de cette loooooooongue absence, autant dire que la mobilité au Canada m'a laissée très peu de temps pour RP ou écrire - juste compliqué de tout gérer comme une adulte seriously, quelle idée. J'ai lu les pages que vous avez manqué, et je suis assez soulagée que vous ne soyez pas encore arrivés en Aphesia! X) M'enfin, voici mes réponses après 6 mois - mieux vaut tard que jamais.

Alors déjà la plus jeune des sœurs d'Héraclès à 3 ans de plus que lui donc 29 ans (ça coince un peu au niveau de l'âge du coup... à moins qu'elles aient été jumelles?) mais la plus grande avait déjà 5 ans, lors de la grossesse de la dernière des sœurs donc c'est quand même un âge où on a déjà la mémoire à long terme donc elle se sera sûrement souvenu que sa mère était enceinte. La seule solution serait qu'effectivement Kham soit la jumelle de Desmera, la plus jeune sœur d'Héraclès, et que du coup, les autres n'aient jamais été au courant qu'il y avait deux bébés et pas un seul ^^
Pour Amara je ne pense pas qu'elles auraient pu être partenaire scolaire vu qu'Amara a 31 ans de plus ^^' et en vérité, si elle avait remarqué que ça agaçait Kham, elle aurait immédiatement arrêté, elle est très indépendante et comprend parfaitement que les gens aient besoin d'indépendance peu importe leur capacité
Pour Ranjan je pense que si au départ, il la trouve juste faible et ne veut rien avoir à faire avec elle, en voyant qu'elle fait des efforts, il sera peut être moins fermé, et il lui adressera peut être un peu plus la parole, mais il restera très réservé.
Et pour Moana parfait, j'avais la même idée ^^ j'écris un lien de mon côté et je te l'envoie par mp d'ici la fin de la semaine si ça te va?

@Naji: Du coup, je te propose qu'on garde les liens pour Héraclès & Moana, ça me paraît être les deux solutions les moins compliquées! Kham pourrait être la sœur jumelle de la plus jeune sœur d'Héraclès (pfiou, c'est long à dire... c'est quoi, son prénom déjà?), mais les autres membres de la fratrie n'auraient aucun souvenir d'elle car ses parents l'auraient abandonnée très tôt après la naissance (même pas quelques jours plus tard). Après, faudra voir comment ils apprendront la nouvelle, pourquoi pas sur le champ de bataille s'ils croisent Kham et remarque la ressemblance. D'ailleurs, j'espère que tu aimes bien Amanda Seyfried, du coup! X)

Bonjour Elsa.J'aime bien ta fiche. C'est triste mais super touchant. Même si je dois avouer qu'à un moment j'ai fini par lire en diagonale. Un jour je prendrais le temps pour plonger dans les moment triste.
C'est quand même fou que j'ai réinterprété Cyrus comme un rat de bibliothèque hyper sérieux alors que pour ton personnage c'est bien plus ambivalent.Si tu veux des liens, je pense que nos personnages aurais pu jouer ensemble, même si dix ans d'écart plus le fait que tu sois partie un moment... Elle irait pu l'initié à l'art de faire des bêtises quand mon personnage était toute petite, avant que Cyrus s’assagit et que mon personnage oublie un peu cette époque. Ce serait fun que Cyrus soit une personne qu'elle admirais pour pour un moment plein d'audace et d'irrespect ça avant de totalement oublié cette époque pour être exaspérée par son sérieux plus tard. La gamine pas du tout reconnaissante haha.

@Florance: Merci beaucoup pour avoir pris le temps de lire ma fiche, même si c'est en diagonal! (aa) C'est vrai que je suis vraiment nulle pour synthétiser l'information, et pour faire des fiches courtes - déjà, j'ai du mal à me limiter aux 30 000 mots ou caractères, je sais plus, d'un message Booknode. Enfin, c'est pour ça que les résumés sont à la fin! Pour un lien entre Lüriel & Kham, je pensais plutôt à un lien de travail? Enfin, pas que Kham n'aime pas s'amuser, mais si elles ont dix ans d'écart, ça correspondrait plus ou moins à la période où Kham perd ses repères et sa famille plus ou moins adoptive, donc je crois pas qu'elle aurait vraiment l'envie de jouer avec les plus jeunes ou de faire des blagues comme quand elle était plus jeune. Lüriel aurait pu l'observer s'entraîner, et croire que Kham ne remarquerait rien vu qu'elle est aveugle? Ou autre chose si tu as des idées différentes, mais plutôt dans ces eaux-là!

@Mikasa: Et j'ai ENFIN lu la fiche de Bridgess! J'ai trouvé ça super intéressant, comment on apprend à la connaître au travers des yeux de son frère et de sa mère, c'est original et on ne s'ennuie pas avec la multiplicité des points de vue! D'ailleurs, je te trouve super habile aussi quand t'écris, à switcher de la première personne à la troisième, pour des récits plus internes puis ensuite plus externes. Je sais jamais quoi choisir entre première et troisième (même si je prends souvent la première, plus facile de me mettre dans la tête du personnage! :p), mais tu résous le problème d'une manière simple et efficace: faire les deux! Autant dire que je n'ai pas vraiment de liens à te proposer, si ce n'est celui d'ennemis, vu le caractère de ton personnage! X) Elle n'aurait jamais rencontré Khamsin, vu qu'elle n'a jamais été sur un champ de bataille auparavant. Et Ébène est la dirigeante d'Aphesas, donc elle participe aux combats mais elle n'a jamais été en danger de mort ou rien sur le champ de bataille non plus, obviously. Peut-être que Bridgess aurait une vague image de Ébène, plus comme une cible à abattre qu'autre chose, mais ça pourrait évoluer dans le futur!

@Tout le monde-bis: et de ce que j'ai compris, le volcan d'Aphesas est en train de gronder fort? Je pensais qu'on pourrait peut-être faire une sorte d'expédition pour aller au volcan, vu que c'est plutôt anormal comme événement: ça pourrait occuper nos personnages en attendant que les Moines se ramènent dans notre beau (et pauvre, malheureusement) pays! N'hésitez pas à rejoindre!

[naji2807]

@Naji: Du coup, je te propose qu'on garde les liens pour Héraclès & Moana, ça me paraît être les deux solutions les moins compliquées! Kham pourrait être la sœur jumelle de la plus jeune sœur d'Héraclès (pfiou, c'est long à dire... c'est quoi, son prénom déjà?), mais les autres membres de la fratrie n'auraient aucun souvenir d'elle car ses parents l'auraient abandonnée très tôt après la naissance (même pas quelques jours plus tard). Après, faudra voir comment ils apprendront la nouvelle, pourquoi pas sur le champ de bataille s'ils croisent Kham et remarque la ressemblance. D'ailleurs, j'espère que tu aimes bien Amanda Seyfried, du coup! X)

@Tout le monde-bis: et de ce que j'ai compris, le volcan d'Aphesas est en train de gronder fort? Je pensais qu'on pourrait peut-être faire une sorte d'expédition pour aller au volcan, vu que c'est plutôt anormal comme événement: ça pourrait occuper nos personnages en attendant que les Moines se ramènent dans notre beau (et pauvre, malheureusement) pays! N'hésitez pas à rejoindre!

Alors ok ça me va pour ce lien là avec Héraclès, il faudra juste que je trouve un moyen d'expliquer pourquoi ses parents n'auraient pas gardé Kham mais je vais y réfléchir

Et pour ta proposition, je pense qu'il vaut mieux attendre de voir ce que propose Nitha, je ne sais pas ce qu'elle a prévu pour la suite

[Elsa-Vercellino]

@Naji: Si c'est trop oc ou compliqué d'adapter l'histoire des frères et sœurs, c'est pas grave sinon! J'ai encore rien développé avec Kham, donc y'a encore pas mal de portes ouvertes. (aa) Aussi, est-ce que le forum Discord pour ce RP est toujours actif? Car j'ai essayé de cliquer sur le lien pour rejoindre, mais il était périmé ou inactif, bref il ne marche plus, quoi! ^^'

[naji2807]

@Naji: Si c'est trop oc ou compliqué d'adapter l'histoire des frères et sœurs, c'est pas grave sinon! J'ai encore rien développé avec Kham, donc y'a encore pas mal de portes ouvertes. (aa) Aussi, est-ce que le forum Discord pour ce RP est toujours actif? Car j'ai essayé de cliquer sur le lien pour rejoindre, mais il était périmé ou inactif, bref il ne marche plus, quoi! ^^'

Non mais je vais y réfléchir ca peut être sympa
Voilà le lien et oui c'est toujours actif lien discord

[Elsa-Vercellino]

@Naji: gracias! ♥

[Springbloom]

Guess who's back ? Après 3 mois d'attente, je réponds enfin x) Manque de temps, révisions de partiels, travails, panne d'inspiration, difficulté à retrouver la vision des choses de Cyrus (ça se verra sans doute dans le RP', que je trouve plutôt moyen) et gestion d'un autre RPG, merci à tous d'avoir patienter et de ne pas m'en vouloir pour ce long retour et cette réponse un peu bâclée et pas ouf, je me rattraperai par la suite







Ｃｙｒｕｓ ☯ Ｇｕａｎｇ

☯ Orsien ☯ Moine ☯ 29 ans ☯ Sur la butte ☯ Avec Jaz et Lùriël ☯

J'ai tendance à oublier à quel point Lùriël peut être maladroite dans ses propos, et ceux-ci n'échappent pas à cette règle. Je pourrais lui en vouloir, certes, mais j'ai depuis longtemps pris l'habitude de la voir aligner des mots sans leur donner de sens, l'esprit ailleurs : de tous mes élèves, c'est certainement celle qui est le plus souvent la tête dans les nuages. C'est sa manière à elle d'être une moine, un peu immature, certes, mais pleine de potentiel.

Non, à ce moment, j'aurais plus tendance à en vouloir à notre interlocuteur actuel qui semble décidément peu décidé à faire des efforts de compréhension. Je ne peux pas me résoudre à croire qu'un homme peut faire preuve d'une telle bêtise. J'ai bien conscience que mes explications sont quelques peu longues, mais il ne semble faire aucun effort pour tenter de les comprendre. Il n'y a que deux possibilités : soit c'est un imbécile, mais l'être à ce point me semble relever de l'impossible, soit j'ai bel et bien raison de me méfier de lui. Je fronce les sourcils, cherchant ce que peut bien cacher ce garçon et son compagnon, certainement complice. Avant de continuer dans un potentiel mensonge où je ne ferais que m'enfoncer, il faut que j'en apprenne plus sur eux, parce que les maigres informations que j'ai reçue ne me suffisent que très peu.

-Et ton père se trouve loin d'ici ? l'interrogé-je avant de me rendre compte que ma question était un peu trop sèche. Ce n'est pas pour t'obliger à venir avec nous et te dépêcher, c'est pour mieux prévenir de ce qui a pu lui arriver, expliqué-je en désignant la mer, sous-entendant que la proximité de son géniteur avec elle augmente les risques.

J'aurais pu ne rien ajouter de plus si la conversation du reste du groupe avec Neo ne m'était pas parvenue. Après avoir passé dix minutes à mentir, je dois maintenant avouer la vérité. Le mieux aurait certes été de tout dire immédiatement, mais je ne pouvais m'y résoudre sans l'accord de Ruvie, qui n'y est pas allée par quatre chemins pour révéler l'existence de la faction des moines. Je lui fais pleinement confiance sur ce coup, peu importe mes a priori. Si elle juge que les deux Véliens sont dignes de connaître la vérité, alors ils le sont : elle est la cheffe du groupe et je la suis dans toutes ces décisions, peu importe combien celle-ci me rend ridicule (J'entends presque Amara rire derrière moi). Bien que vexé par mes efforts vain pour cacher nos origines, je garde mon calme, croisant mes bras sur ma poitrine.

- Ecoute, je suis désolé de t'avoir embrouillé avec mon charabia, commencé-je posément, prenant conscience que mon interlocuteur n'était sans doute pas une lumière et que le surplus d'informations serait dur à encaisser. Puisque la vérité sur nos origines a été révélé, tu as la preuve même que nous ne sommes pas de l'Armée et que nous vous voulons aucun mal. Les Moines sont des Orsiens pacifiques. J'aurais du t'en parler directement, mais notre existence est censée rester une légende : je suppose que notre mission est plus importante que ce secret.

J'ai tenté de bien détacher tous mes mots, faisant du mieux que je pouvais pour être clair et concis. Ruvie est plus sage que moi sur ce coup : l’honnêteté marchera sans doute mieux pour gagner la confiance des Véliens. Je ne peux néanmoins pas assurer que ce sera aussi le cas pour les Calpiens et les Aphésiens, potentiellement moins ouverts à l'apparition d'une nouvelle culture.

[Florance]

Lùriël
Moine — 20 ans — Niveau 2-3
§ ^ ~ < – 。...... 。– > ~ ^ §

§ ^ ~ < – 。...... 。– > ~ ^ §

À mon accusation, le Velien répond d'un simple "Je n'abuse pas pas." Je le regarde dibutative et ne le croyant absolument pas. C'est...c'est... pas croyable d'être aussi détendu, aussi calme, tout en étant aussi mou d'esprit. Quoique au réveil... Mais il est tard là.
— Par curiosité, tu faisais la sieste juste avant ? Non, même la personne la plus dans les vapes a dû se réveillé pour s'en sortir. raisonna-je pour moi même. C'est donc clairement de la mauvaise volonté. Enfin...
J'agitais la main pour signifier que ce n'est pas non plus capital.
En plus, pendant les efforts louables de Cyrus, Ruvie détruit toute son œuvre. Je me demandai justement ce qu'elle avait bien pu lui faire pour s'excuser alors qu'elle parlait. Mais en fait c'était à propos de ce qu'elle allait faire ! J'aurais bien voulu m'excuser, ça me démangeait un peu, mais j'essayai de ne retenir d'éclater de rire. Peut être quand Cyrus sera un peu plus loin. Il est légendaire pour son calme mais je ne pense pas non plus qu'il soit si difficilement vexable. Heureusement, lui arrête de vouloir embobiner Jaz et s'excuse tout de suite. Et dans un style bien familier ma parole ! Il veut essayer de mieux faire passer ça ?
Quand Cyrus me fait remarquer qu'avant de demander si nos nouvelles rencontres pourraient nous accompagner, je devrais d'abord vérifier qu'ils peuvent le faire, Jaz evoqua son père. En voyant la réaction de Cyrus, je lui fais remarquer.
— Détend toi un peu Cyrus. Puis en me tournant vers Jaz. Apparement c'était pas clair donc, officiellement, comme on devrait laisser Tek récupérer tranquillement je suppose, je voulais nous éviter au mieux de nous perdre,
mais si ça vous embêté ton ami ou toi, ou même si vous ne voulez pas, évidement que nous accepterons le non.
Je m'enquis ensuite sur un danger très immadiat avant de repartir sur mes question qui viennent de nulle part.
— T'es sur qu'on ne peut pas faire autre chose ? Et comment ça essayer de se détendre. Il ne suffit pas de se poser dans un endroit tranquille, de respirer calmement et de se laisser aller ?
Ils ont des occupations bizarres dans le coin. A moins qu'il ne faisait une pause... Il est quel heure au fait ?

[naji2807]

Jaz Waves
Né le 22 Avril, 19 ans, Velien
Niveau 2 faible en maîtrise de l'eau



Comment ça de la mauvaise volonté? Alors déjà je vois pas pourquoi je devrais avoir de la volonté juste pour la comprendre... y'a pas besoin de volonté pour comprendre quelqu'un quand les explications sont claires. En vrai moi je m'en fiche un peu de ce qu'ils viennent faire ici, donc soit ils veulent m'expliquer et ils m'expliquent clairement, soit rien du tout, parce que je ne vais certainement pas me prendre la tête pour rien.
- Pour répondre à ta question, je faisais pas la sieste, mais ouais, je me reposais avant que tout ça arrive. Et j'y mets pas de la mauvaise volonté, je vais juste pas me prendre la tête avec vos explications pas claires, je dis en haussant les épaules.
Ils sont bizarres quand même... ils débarquent de nulle part, avec leur peau toute claire et leur petite taille, et ils ne parviennent même pas à expliquer leur but, pourquoi ils sont là, et ce qu'ils comptent faire. Et après c'est moi qui y mets de la mauvaise volonté?
Comme ils nous demandent de les accompagner à la capitale, j'accepte, vu que je n'avais pas prévu grand chose, mais je leur fais savoir qu'il faudrait quand même que j'aille vérifier que mon père va bien. Notre maison est toute proche de la mère, donc même si j'ai parfaitement confiance en lui pour éviter le danger, je préférerai vérifier qu'il n'a rien, juste histoire d'être tranquille. La bonne nouvelle dans tous ça, c'est que si notre maison a été ravagée par les eaux, j'aurai pas à faire la vaisselle.
Le gars me demande un peu sèchement si mon père est loin d'ici, puis il se rattrape en donnant des explications. Puis Lùriël revient sur ses explications. Je prends le temps d'y réfléchir une minute puis hausse une nouvelle fois les épaules :
- J'ai confiance en mon père, il se sera sûrement mis à l'abri, et c'est un excellent nageur. Mon village est un peu loin, mais on peut y passer en allant à Bosle.
Puis la petite fille au cheveux noire recommence avec ses questions, de quoi me refiler un mal de crâne... Mais personne ne sait se détendre? A quoi ça sert de s'épuiser alors que pour le moment on ne peut rien faire, ou en tous cas pas grand chose.
- Qu'est-ce que tu veux faire d'autre? Partir maintenant? Déjà Neo a pas l'air très chaud, je dis en lui jetant un coup d'oeil alors qu'il a l'air méfiant envers ces étrangers, et ensuite, est-ce que vous savez nager?
Alors je comprends plus rien du tout... L'autre fille, Ruvie apparemment, se présente, présente l'ancienne, et parle de la faction des Moines... ça active vaguement quelque chose dans mon esprit, mais avec le soleil qui me tape sur la tête, j'ai vraiment la flemme de réfléchir... Je crois que mon père m'en a parlé une fois, une légende ou un truc comme ça. Non mais je pige rien là... Ils sont Orsiens, mais pas de l'Armée, des scientifiques, mais en fait non, des Moines... ça me fatigue mais ça me fatigue... Je me prends la tête dans les mains, et ferme les yeux, j'ai vraiment trop mal au crâne à cause de tous leurs changements.
Je finis par m'asseoir et étends mes jambes, m'étirant avant de relever la tête vers Cyrus qui essaie visiblement de se rattraper comme il peut. Je mets ma main en visière mais finit par abandonner, je peux très bien l'écouter sans le regarder. Je me contente donc de fermer les yeux et de baisser la tête et quand il a fini, je réponds :
- Ouais mais justement, c'est une légende, qui me dit que vous avez pas trouvé cette explication sortie de nulle part justement pour justifier votre présence ici?

[Elsa-Vercellino]

@Tout le monde: Alright, mes petits Aphesiens! Il est temps d'avoir un petit event à nous, après tout, c'est pas comme si on ne vivait pas à côté d'un volcan qui commence à trembler un peu trop pour être tranquille! (aa) Also, j'espère que tout le monde a passé de chouettes vacances (à l'abri du soleil plus qu'autre chose, mdr! :p) et que vous êtes ready pour la semaine prochaine (ou pro-prochaine) de rentrée. ♥


• • • • • •

FIREBENDER | CHEFFE D'APHESAS | 29 ANS | NIVEAU 3

Le bruit régulier de l'eau, qui s'écoule d'un bassin à un autre, est le bruit qui me berce jusqu'au sommeil toutes les nuits, et me secoue en douceur jusqu'au réveil tous les matins. Dès que le Soleil se lève - et les esprits savent que le Soleil aime débuter sa course dans le ciel tôt - des milliers de créatures le font en concert: des grenouilles aux teintes brunes ou rougeâtres, des oiseaux pavanant leurs milliers de couleurs à l'abri des feuillages du jardin aquatique, des grillons à la musique régulière... qui ne sonnait pas comme à leur habitude, remarquais-je soudainement en ouvrant complètement les yeux. Les rayons lumineux qui se faufilaient avec flegme au travers des rideaux pourpres de la chambre me laissèrent aveugle durant quelques secondes, avant que ma vue ne s'adapte à l'univers qui m'entourait. Une nouvelle tentative d'écoute me confirma que les grillons ne chantaient pas, ce matin. Je parcourus les quelques enjambées qui me séparaient de l'ouverture vers le jardin, jetant un regard à l'extérieur. Maintenant que j'étais complètement réveillée, d'autres anomalies me sautèrent aux yeux: les grenouilles ne nageaient pas leurs longueurs habituelles dans les bassins, pas plus que les oiseaux multicolores ne se pavanaient dans les basses branches des arbres - verts, à cette période de l'année. Je rejoignis le centre du jardin aquatique, le silence me troublant de plus en plus.

« Ebene! » s'exclama une voix dans mon dos, me faisant sursauter. « Réunion avec le représentant de Polaris dans vingt minutes! »

Asano, la doyenne de la capitale - et probablement de toute la nation du feu - s'était auto-attribuée le rôle de secrétaire, ainsi que de gardienne de ma santé physique et mentale depuis la cérémonie qui m'avait faite cheffe d'Aphesas. Asano était celle qui me faisait rouler hors du lit lorsque je ne me réveillais pas en même temps que le soleil, celle qui tenait parfois à m'enduire d'une huile particulièrement brûlante pour "avoir une peau d'acier, ma fille! si dure que ni les lames d'air ou de roc ne pourraient la couper!" - pardonnez-moi de douter la véracité de cette affirmation. Celle qui reconnut aussitôt mon air préoccupé, au milieu du jardin silencieux.

« Ton sommeil a été troublé, ma fille? » me questionna-t-elle en s'arrêtant à mes côtés.

« Non. Au contraire. » répondis-je distraitement, fixant le ciel bleu comme s'il pouvait donner une réponse à mes interrogations, ou au moins, un signe qui pourrait me rassurer. « J'ai passé la soirée à écouter les histoires de Khamsin sur la Cité-mère, sur les Moines... le soleil était parti depuis longtemps lorsque je me suis enfin endormie. »

Un hochement de tête d'Asano m'indiqua qu'elle avait écouté mon récit, puis le silence - ou plutôt, l'absence de musique - dans le jardin aquatique reprit de plus belle. Les sens de la doyenne n'étaient plus aussi développés que dans sa jeunesse, ce qui expliquait peut-être pourquoi elle ne comprenait pas vraiment ma soudaine anxiété. Elle ne comprit pas, jusqu'au moment où un grondement sourd se fit entendre, comme si le tonnerre grondait au loin. Cependant, le ciel n'avait jamais été aussi déserté de nuages, aussi loin que mes yeux puissent porter ma vision. Et quelques secondes plus tard, une secousse traversa faiblement les dalles blanches sous nos pieds nus. La vibration n'était pas très forte, mais je m'assurais de ne pas l'avoir imaginée, les quelques gravillons sur le sol sautillant de concert. Même Asano avait senti la secousse, et elle croisa mon regard avec une lueur plus curieuse qu'alarmée au fond de ses pupilles noires.

« Voilà longtemps que je n'avais pas ressenti ça. » dit-elle avec fascination, balayant les gravillons blancs du côté de son pied.

« Ressenti quoi? » demandais-je, mes muscles tendus de la tête aux pieds, comme à l'entrée d'un combat contre un quelconque ennemi.

« Le volcan, ma fille. » m'expliqua-t-elle, comme si c'était évident. « Le volcan se réveille, et je crois qu'il a envie de parler avec nous. »

Au loin, la masse sombre de Steruz - la Rivière de Feu, était-ce une indication de la manière dont le feu s'écoulait sur ses pentes, plus que n'explosait haut dans les cieux, lorsque le volcan était éveillé et en colère? - devint soudainement plus révérencielle encore. Il se tenait là, depuis des millénaires, immobile malgré le reste des éléments. Les rivières pouvaient creuser ses flancs, les tempêtes pouvaient fouetter ses pics, les éboulements pouvaient former de profondes crevasses, mais rien ne pouvait empêcher le magma bouillant et rougeoyant de briller au fond du puis central de Steruz. J'avais encore de maigres souvenirs d'un temps lointain et disparu depuis cette tragique attaque des soldats orsiens contre les sentinelles de Polaris - ma famille, mon monde tout entier à ce moment-là. Ces images montraient une lumière, faible mais constante, qui éclairait doucement les nuits sans lune. Comme le Soleil, Steruz était capable de produire sa propre lumière, sa propre chaleur, montrant ainsi son incommensurable puissance sur le reste de la vie qui grandissait sur et au pied du volcan. Il ne faut jamais sous-estimer, ou ne pas respecter la Nature, avais-je appris au cours de mes toutes premières années de vie sur les plateaux. Le pouvoir de notre élément était encore moins sous-estimable: il ne fallait jamais jouer avec le feu. Steruz avait envie de discuter, affirmait Asano. Dans ce cas-là, je ne pouvais me permettre de l'ignorer.

• • • • •

Le rendez-vous avec le représentant de Polaris fut expédié en une dizaine de minutes. Les rapports étaient concis, et je n'étais pas la seule à avoir ressenti les tremblements de la terre, l'appel de Steruz sous mes pieds. D'après Asano, de tels vibrations n'avaient pas traversé notre territoire depuis - au moins - une soixantaine d'années. La dernière fois qu'un tel événement s'était produit, le volcan avait tremblé le jour même d'une éclipse totale du Soleil. Avec un Soleil Noir dans le ciel, les Aphesiens s'étaient retrouvés aussi faibles que lors de nuits de pleine lune. Steruz avait réagi, tremblant sa colère et son angoisse durant quelques heures. Heureusement pour les habitants d'Aphesas, l'astre solaire avait bien vite réapparu dans le ciel, ses rayons brûlants parcourant de nouveau l’entièreté de la nation du feu. En retour, Steruz s'était apaisé de nouveau, et son magma n'avait pas débordé de son bassin. Voici quelle était la totalité des faits connus sur le sujet. Autrement dit, pas suffisamment pour que je retourne à mes occupations habituelles, priant simplement pour que le volcan retourne à son sommeil centenaire.

J'organisais une expédition, ou plutôt enfilais rapidement mes habits de chasseur-cueilleur, remplissais ma gourde d'eau fraîche, et avalais deux ou trois figues mûres avant d'annoncer que je me rendais au volcan immédiatement. Asano n'approuvait pas de ma décision - la dirigeante d'Aphesas ne devrait pas prendre de risques inutiles, surtout pour un événement aussi futiles que ces minuscules vibrations. Le représentant de Polaris décidait aussitôt de m'accompagner - il devait rejoindre les siens, et sa station de toute façon. Deux personnes, pour un voyage de quelques heures jusqu'au puis central de Steruz, au début de la saison sèche. Pas suffisamment prudent, peut-être, mais j'avais toujours refusée d'être mise sur un piédestal par le reste de mon peuple - comme tous les dirigeants d'Aphesas avaient toujours refusé par le passé, à ma connaissance. Et nous n'avions pas rencontré d'Orsiens - "fantômes", me corrigea Asano - ou de Calpiens - "terreux", me corrigea le représentant de Polaris - depuis de longues semaines déjà. Nos ennemis réduisaient le nombre d'attaques en journée, et diminuaient encore plus la fréquence durant la saison chaude, où les jours étaient plus longs et le Soleil semblait plus puissant encore. Le risque était diminué au minimum.

« Les tragédies arrivent toujours à celles et ceux qui ont cru "diminuer le risque au minimum". » sermonna la doyenne, alors que je me dirigeais vers la place principale de Pers, déjà animée en ce début de matinée.

Des marchands, venus majoritairement des terres plus riches et abondantes de Velia, vendaient et criaient la qualité de leurs produits - poisson séché, fruits aux formes étranges et exotiques, cordage, bijoux, et des dizaines d'autres artefacts à la fonction floue. Des gamins, couverts de la poussière blanche des rues pour la plupart, organisaient des jeux entre les étalages. Parfois, une main surgissait de l'ombre pour voler une figue, ou une lamelle de viande séchée. Parfois, le voleur s'éloignait avec un air innocent. D'autres fois - plus souvent - le marchant attrapait le criminel en herbe par le col, et récupérait son bien volé sans trop de problèmes. Bref, Pers était une capitale vivante, et je ne voulais changer cela pour rien au monde. Pers était une oasis, proche de la mer, loin des frontières avec nos ennemis de toujours. Un endroit où les jeunes Aphesiens pouvaient grandir sans jamais rencontrer la menace d'un terreux capable de provoquer l'éboulement d'un rebord de falaise, ou d'un fantôme aux lames d'air aussi tranchante que des couteaux. Khamsin entrait alors mon champ de vision, alors qu'elle essayait de troquer les figues qui poussaient dans le jardin aquatique contre des lamelles de poisson - qu'elle adorait profondément, ce n'est pas comme si elle avait eu l'occasion d'en manger dans les hauteurs de la Cité-mère. J'eus alors du mal à associer l'image de l'ex-moniale à celle du typique soldat orsien, froid et calculateur. Et mortel, parfois. Il était surprenant de voir à quel point des membres de la même branche, de la même famille de ceux qui maîtrisaient l'air et ses courants, puissent s'éloigner puis créer des chemins de vie aussi différents, voire même, opposés. De telles scissions ne seraient pas réalisables avec les Aphesiens, aimais-je penser. Nous ne faisions qu'un.

Un rocher à la couleur ocre, haut de quelques mètres, trônait au centre de la place. La croyance populaire racontait que le rocher avait grandi au cœur du volcan, avant qu'il doive prendre son envol tel un oisillon quittant le nid. Il avait atterri là, loin de son centre de création, plus proche maintenant de l'océan que du volcan. Au fil des années, sa couleur noire, propre au magma qui a refroidi, avait changé. Les premiers Aphesiens, impressionnés par la présence même de ce rocher solitaire au milieu de la plaine aride, avaient décidé de construire leur capitale autour du colossal roc, lui tenant ainsi compagnie. Des millénaires plus tard, et voilà que le rocher servait de podium naturel, où chaque jour, le messager déclamait les nouvelles informations aphesiennes au reste de la population. Il était encore bien trop tôt pour l'annonce - qui avait généralement lieu lorsque le soleil arrivait aux trois-quarts de sa course - et des dizaines de têtes curieuses se tournèrent dans ma direction lorsque je me lançais à l'ascension du rocher. L'exercice n'était pas difficile, puisque le rocher était formée d'une façon telle qu'il était possible de monter à la verticale, comme s'il s'agissait d'un escalier. Une fois en haut, j'inspirais profondément avant de clamer mon message, couvrant ainsi tous les bavardages autour de la place.

« Aphesiens, Aphesiennes! Je ne suis pas la seule à avoir ressenti les vibrations dans notre terre, ce matin-même. D'après Asano, notre doyenne, un tel phénomène n'avait pas eu lieu depuis près de soixante années. » expliquais-je à l'assemblée, maintenant concentrée sur mon discours, certains hochant la tête de haut en bas. « Je crois qu'il s'agit d'un appel de Steruz, un appel que je ne compte pas ignorer. Je partirai, en compagnie de Kama de la station Polaris, prochainement. Les volontaires - ce qui le souhaitent - peuvent nous joindre. Merci pour votre attention. »

Je sautais plus que ne descendais du rocher, à nouveau à la hauteur du reste des habitants de Pers. Kama était déjà à mes côtés, un lourd sac sur les épaules - il ramenait des vivres et du matériel pour sa station, en plus de ses effets personnels. Asano, après un dernier regard résigné, retourna lentement vers le palais - un bien grand mot, à mon humble avis, même si je n'avais jamais vu de véritables palais dans ma vie. Khamsin, ses lamelles de poisson en poche, nous regardait d'un air curieux. Une marchande venue de Velia, que j'avais croisé à plusieurs reprises, m'offrit une drôle de boisson en guise de remerciement pour les bons rapports de voisinage entre le pays de l'eau et celui du feu: du jus de tomate, mélangé à du citron, des épices et du jus de palourde. Étrangement rafraîchissant, pensais-je tout en offrant une gorgée à Kama. Je décidai d'attendre une dizaine de minutes, histoire de voir si des volontaires se manifestaient, avant d'entamer la route vers le volcan.

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ANNONCE MINI-EVENT: Petite expédition au centre du volcan, pour tenter de comprendre ce qui se passe! Une sorte de prédiction des chamboulements qui arrivent (et possiblement des combats, si on rencontre des Orsiens/Calpiens qui s'ennuient! XD). Tous les Aphesiens (ou visiteurs présents à Aphesas) sont les bienvenus!