Les réactions de Wes sont extras.
Ca flirte en ce jour de fête. XD
Silver donne tellement envie de la caliner. <3
Yushin Silenc
24 ans - Humaine - Boulangère
Arf. Pourquoi est-ce que j'ai posé cette question ? Dans l'espoir qu'on me dise qu'il n'y en a vraiment pas beaucoup et que les seuls présents se sont en fait dit que le coin n'est pas marrant, certes. Mais j'aurais dû savoir que ça ne serait pas si simple !
Et le gars, tranquille, se mets à avoir l'air de me répondre le plus sérieusement du monde. En plus il surenchérit de plus en plus. Dieux, je ne voulais pas vraiment savoir ! Je me sens blêmir, pâlir. Je me crispe comme si ça allait chasser les mots qui me tombent dans les oreilles. Je regarde Wesley les yeux écarquillés et incrédules. Je crois même que j'ai arrêté de respirer un moment avant que me rappeler que ça ne résoudra rien.
Il finit de me mettre à bout de nerfs quand il conclu hilare sur le nombre de Coyote en ville.
— C'est pas marrant ! je piaille en m'étranglant à moitié alors que je voulais prendre un ton terriblement sévère.
Par les dieux d'en haut et d'en bas. Est-ce qu'il a un peu exagérer le nombre exprès pour se moquer ou est-ce qu'il dit la vérité ? Pour décider ce que j'en pense, encore faudrait-il que j'en ai les facultés. Dans tous les cas, vu les deux représentants que j'ai déjà rencontré, j'espère que les autres sont moins... euh original ? Aucune chance probablement. Si la moitié des choses que j'ai entendu sur eux sont vrais, je vais regretter les avoir trouvé marrant.
Je me suis déjà demandé plusieurs fois quelle était la proportion d'humains par rapport aux Autres, mais je m'étais toujours arrêtée avant d'être trop tétanisée. Je pense avoir une assez bonne idée des espèces qu'on trouve dans le coin et j'aurais dû m'arrêter là.
Quand il me dit que je ne risque pas grand chose, je prends ça pour un mot de réconfort. J'ai l'impression qu'un certain désespoir pèse sur mon cœur, mais il faut que je me reprenne. Sinon je vais vraiment avoir l'air ridicule. Je prends une grande inspiration, puis je lui rends un sourire mi-boudeuse, mi-reconnaissante. En voyant son sourire, j'ai une furieuse envie de lui rendre une répartie pleine d'esprit. Malheureusement, j'ai rien à l'esprit, donc je ne dis rien. Comment il fait d'ailleurs pour rester aussi zen ? Pire, joyeux !
Je dis ça, mais sa joie et sa confiance... me font envie. Je parie que c'est le genre de mec à attirer les potes comme les fleurs attirent les abeilles. Ça fait un bail que je n'ai plus trainé avec pleins de gens et je dois avouer que ça me manque tellement. C'est d'ailleurs une des raisons qui me pousse de plus en plus à oser aller dans la jungle pleine d'inconnu qu'est cette ville : rencontrer des gens. Ce gars là a l'air d'avoir peur de rien. Ou en tout cas pas des Autres. (Ce qui signifie d'ailleurs beaucoup et je n'ai aucune envie d'y penser.) Je devine aussi facilement ce qui l'intéresse. Ça pourrait devenir une rencontre sympathique...
La suite ne manque pas de finir de me détendre. Moins crisper, plus ouvert, il arrive même à m'amuser avec son air affamé et à la répugnance manifeste que lui inspire les sandwichs. Tant pis pour lui. Au moins mon jambon beurre tomate et encore plus de fromage ne risque rien. Par contre j'ai l'impression que je devrais me dépêcher si je veux pouvoir manger un peu du reste.
Je le regarde avec les yeux définitivement rieurs et un sourire légèrement moqueur aux lèvres. Je mets mon sac dans mon dos et claque des doigts pour attirer son attention.
— Je précise que j'ai en tête un partage. J'ai la ferme intention de bien profiter du déjeuner. Mais si tu veux plus, tu peux toujours venir en acheter demain, je lui dit l'air de rien en désignant ma boutique derrière.
Il me prend au dépourvu quand il me tend le mal. J'hésite entre être mal à l'aise ou rire. J'ai surtout vu ce geste dans les films à l'eau de rose. Avec des mecs hypers craquant et bien habillé. En même temps la dégaine débraillé de Wesley me rappelle plus mon frère et ses potes. Et ces derniers étaient juste ridicules.
Comme mon garde du cœur et pique assiette a l'air sérieux, j'essaie de ne pas rire et me contente d'un sourire en coin quand je pose une main sur son bras. Je ne sais pas si c'est le bon geste, mais c'est déjà suffisamment malaisant comme ça. Je le laisse me guider en regardant une dernière fois autour de nous.
— Mis à part garde du corps pour te faire offrir des repas, tu fais quoi dans la vie ? je demande sincèrement curieuse et tout aussi désireuse de me changer les idées.