Avee': Pas de problème
<=> Femme <=> 21 ans <=> 1m60 <=> Humaine Vie Simple & Cassandra sangue <=>
<=> Épicerie <=> Avec Felicia Lore et Loan Barry <=>
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J'ignore toujours ce dont Loan et Felicia ont discuté un peu plus loin, mais je ne me doute pas que si c'était important que je sois au courant, il m'en aurait fait part. Ou du moins, il ne m'aurait pas mise à l'écart. C'est mon ami et je lui fais confiance pour parler devant moi... En même temps, je peux comprendre qu'il voulait retrouver son amie et discuter avec elle sans s'inquiéter que je me sente de trop s'ils commençaient à discuter trop des choses qui les concernent tous les deux. Ce n'est jamais vraiment agréable, je crois, que de se retrouver pris au milieu de retrouvailles et que les anecdotes racontées ne nous disent rien. Enfin, c'est ce que j'ai cru comprendre en regardant les vidéos qu'on nous a montré à l'institution. Un frisson me traverse le dos en repensant à cet endroit. Mais je m'efforce de l'éloigner rapidement de mes pensées.
Pour parler légume. Et fruit.
Peut-être pas le meilleur sujet de conversation, mais je suis venue pour ça avec Loan. D'accord, c'était en parti parce que j'avais vraiment envie de sortir de la maison, aussi. J'avais
besoin de sortir. Quelque chose me poussait à venir en ville. Je ne sais toujours pas si c'est lié avec les évènements qui ont secoué Blue Mountain, car ça pourrait être presque n'importe quoi. Mais bref, je suis venue avec la première idée. Les légumes et les fruits. En planter. Alors nous voilà ici. Felicia semble approuver mon choix de tomates, mais quand je lui demande si elle a d'autres idées, elle m'avoue ne pas être la meilleure dans le domaine, mais que les concombres pourraient être une bonne idée ainsi que quelques herbes aromatiques, comme le thym et le romarin. Je penche la tête un peu sur le côté tout en réfléchissant. Je n'ai jamais utilisé d'herbes aromatiques. Déjà, parce que Loan ne m'a pas laissé cuisiné quoi que ce soit depuis qu'on se connaît. Je hoche toutefois la tête, une nouvelle expérience ne peut pas me faire de mal. Surtout que c'est seulement la plante qui sera nouvelle, les techniques pour s'en occuper ne le seront pas. Ce ne sera donc pas une trop grande immersion dans l'inconnu. Pas de quoi me faire disjoncter. Je souris un peu plus en disant:
-
C'est une bonne idée. On va faire ça alors. Concombre, tomate. Et herbes aromatiques.
Je jette un coup d'oeil aux différentes graines concernant les herbes aromatiques et je me sens presque avoir le tournis à lire plusieurs noms qui n'éveillent en moi aucun souvenir propre et seulement des souvenirs de souvenirs. Des rappels douloureux de mon passé. Je déglutis discrètement et m'assure que mon malaise ne se voit pas. Si Loan s'en aperçoit, il va vouloir que l'on rentre tout de suite et je n'en ai pas envie! Je me concentre alors sur autre chose.
Sur Felicia et lui.
Quelque chose... Quelque chose me donne une étrange impression dans le ventre quand je les regarde tous les deux. Ça me semble très légèrement familier. Comme si cette situation m'était arrivée. Pas la quête de graines ni les retrouvailles entre Felicia et Loan. Non... C'est le fait que je sois là avec eux deux. Mon regard se fait un peu plus perçant alors que je le passe de l'un à l'autre. Oui, quelque chose est familier... Très familier. Plus je creuse la question et plus ça semble l'être. C'est là que la question s'échappe presque toute seule de ma bouche. D'où viennent-ils, tous les deux? Forcément du même endroit. Je n'ai jamais demandé à Loan d'où il venait, alors que pourtant la question me semble pertinente. Mes oreilles se montrent
très attentive lorsque Felicia m'apprend qu'ils ont tous les deux grandis à Port Batelier. Je souffle de manière presque inaudible:
-
Port Batelier...
Ce nom résonne en moi. Se fracasse dans chaque recoin de ma mémoire. Je l'ai déjà entendu quelque part. J'ai déjà entendu ce nom fredonner par une voix. Une voix douce et chantante. Une comptine? Une berceuse? Je jurerais que ma mère me la chantait. Les paroles ne me reviennent pas, mais la voix de ma mère trace son chemin jusque dans ma mémoire et je sens les larmes me monter aux yeux. Sa voix... Je me souviens de sa voix! Si j'arrivais seulement à me rappeler son visage...
<=> Humain <=> 29 ans <=> 1m80 <=> Docteur <=> Pro-M <=> Au Centre de Soins <=>
<=> Avec Helena Putmans <=>
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Je referme brusquement la main sur ma lettre lorsque j'entends quelqu'un s'avancer vers moi et prendre place sur l'une des deux chaises voisine à la mienne. Je tourne le regard dans sa direction et reconnaît Helena Putmans, l'une des Guérisseuses, comme certains d'entre eux se nomment. À mes yeux, je ne peux pas faire une énorme distinction d'avec les infirmiers et infirmières. Malgré que je sois presque certains qu'il en existe. Déjà, l'absence d'études en tant que telle pour devenir guérisseur. C'est plus un apprentissage par stage en continu. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose en soi... déjà, parce que tu obtiens énormément de connaissances pratiques dès le départ et que ça rajoute à l'expérience personnelle acquise par la suite.
Mon attention est ramenée sur Helena en tant que telle lorsqu'elle me demande comment se passe ma journée. En me vouvoyant. J'utilise la courtoisie ancienne que lorsque je tente de « courtiser », si je peux dire. De manière plus particulière. Je ne me donne pas toujours cette peine. Éloignant ces pensées, j'accroche un sourire engageant à mon visage et je réponds:
-
Beaucoup plus tranquille que j'en avais l'habitude avant d'arriver ici. Et je tiens à préciser que ce n'est pas une nécessité que de me vouvoyer. Nous sommes collègues.
Je range rapidement la lettre dans l'une de mes poches pour éviter qu'elle ne porte trop attention à un bout de papier que je tiens en boule dans ma main. Je n'ai pas envie que l'on me questionne à ce sujet, même si j'ai déjà une réponse toute faite au cas où ça devait arriver. J'ai connu un grand nombre de personne et avec des intérêts très différents. Par exemple, l'une de ses connaissances adoraient m'envoyer des lettres. Elle n'a toujours pas arrêté, d'ailleurs, il a fallu que je déménage ici pour qu'elle arrête. Et c'est seulement parce qu'elle ignore mon adresse. Et j'espère sincèrement que ça restera ainsi. Éloignant cette pensée, je me tourne à nouveau vers Helena et lui renvoie sa question:
-
Comment ça se passe pour toi?
Je fronce un peu les sourcils avant d'ajouter, un sourire malicieux aux coins des lèvres:
-
Ai-je la permission de te tutoyer?
Je n'aime pas le vouvoiement excessif. Mais si elle préfère que ça se passe comme ça, tant pis. Je m'y ferai.