L comme elle

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Louve1369

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L comme elle

Message par Louve1369 »

Disponible sur Wattpad.
Résumé :
Alex, Laya, Darell et Lucy n'ont rien en commun mais ils sont guidées par la même étoile qui les poussent à se retrouver. Parmi eux, la tolérance et le respect règne et entre amitié, amour et soirées, ils se sentent tous vraiment vivants pour la première fois. Ils s'entraident et se soutiennent à travers toutes leurs épreuves et de la confiance naît. Ensemble, parviendront ils à quitter le passé pour faire face à leur futur ? S'autoriseront ils à aimer ceux qu'ils veulent vraiment ?
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Re: L comme elle

Message par Louve1369 »

Prologue :
Une simple bonne action peut elle créer un lien solide ? Je n'y croyais pas jusqu'à les rencontrer. Jusqu'à ce que tout change.
Nos vies étaient mornes et pour la moitié d'entre nous, pas très joyeuse jusqu'à ce que nos routes se croisent et nous offrent la possibilité d'aimer et de vivre comme on est. Malgré les disputes, la tolérance règne entre nous. Nous ne formons qu'un tout en étant nous même. Nous sommes amour et lumière depuis notre rencontre malgré les bas et les épreuves.
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Re: L comme elle

Message par Louve1369 »

Chapitre 1 :
Je viens de finir ma soirée et je suis remplacée par mon frère.  Je ne suis pas fâchée de pouvoir rentrer, il se fait tard et je commence à être fatiguée. Sortant de la discothèque par la porte arrière, je me sens enfin libre. Je m'allume une clope et commence à fumer distraitement. Il fait sombre et je ne vois que le reflet du réverbère devant.

Il n'y a qu'un parking alors je crains toujours qu'un client un peu trop alcoolisé ait abîmé ma voiture et je suis soulagée que ce ne soit pas le cas. En revanche, là une personne est accroupie derrière et vomit. Je vais la voir et me rend compte que c'est une femme. Je retiens ses cheveux en arrière et allume mon téléphone pour l'éclairer. Elle est vraiment très jolie et je souhaite vraiment l'aider. J'ouvre ma voiture et en sort des mouchoirs et une bouteille d'eau highland spring que je lui donne. Je l'aide à essuyer les contours de sa bouche et lui propose de la ramener chez elle mais son état me dit qu'elle  ne sait même plus où elle habite.

Je me retrouve alors face à un dilemme.
 Je suis mitigée entre l'idée de la laisser là avec le risque qu'elle soit écrasée ou encore violée par l'un des cons de cette boîte et celle de la ramener chez moi.
Mes idéaux de solidarité féminine l'emportent et je la mets dans ma voiture avec une bassine afin d'être sûre qu'elle ne tâche pas les sièges puis je démarre. Je me rends compte qu'elle pourrait croire que je l'ai kidnappée mais je préfère encore ça aux horreurs qui pourraient lui arriver. C'est bizarre pourtant je ne la connais pas. Je devrais ne rien avoir à faire de ce qui lui arriverait probablement si je la laissais.

Nous arrivons enfin devant l'appartement que je partage avec mon frère et je me gare dans le garage. J'aime cette maison mitoyenne ou nous vivons, les voisins sont très agréables et, divisé par deux le loyer est tout à fait honnête. Je me rappelle de la personne à l'arrière quand je l'entends vomir avec fracas dans la grande bassine. Je suis rassurée d'avoir prévu le coup, je ne me serai pas vu nettoyer ma voiture à deux heures et demi du matin. J'éteins le contact et sors ouvrir la porte arrière en parfaite "gentleman". 

Quand ses vomissements se calment, je l'aide à sortir doucement et lui propose à nouveau de l'eau. Elle acquiesce et je lui donne la bouteille en plastique. Grâce à mon frère, j'ai quelque peu l'habitude des personnes alcoolisées et pour une fois j'en suis contente. Je soutiens donc la jeune femme dans les quelques marches menant à la terrasse et je sors ma clé en frissonnant. Avec l'arrivée de l'hiver la température a chuté et le soir il fait vraiment froid. Je ne suis pas fâchée que ça soit le weekend et que j'échange mes horaires avec mon frère ce jour.  Je ne me sentirais pas de reprendre ce soir à vingt-deux heures trente. Et de toute évidence, la demoiselle appuyée sur moi est du même avis. Quoique, si ça se trouve elle n'a pas de travail. Je ne l'avais jamais vue auparavant. Sortant vivement de mes pensées je sens que mes doigts sont frigorifiés. Je sors ma clé et ouvre la porte du petit hall étroit où je retire mes Dr Martens noir et ma veste en cuir. Dans la maison, il fait bon. Jayden avait bien pensé à allumer le chauffage et c'est agréable de rentrer chez soi dans ces conditions. Je commence à fatiguer et j'ai des fourmis dans les bras. Je pose la fille sur le canapé  et vais vider la bassine dans les toilettes puis la rincer et lui rapporter. 

Lorsque j'ai enfin fini je suis soulagée. Je pose quelques compresses glacées sur son front et laisse à coté d'elle un verre d'eau et un comprimé de Panadol puis je vais à la douche dans un état second et vais me coucher. Je m'endors dès que ma tête touche l'oreiller.

Lorsque je me réveille, la lumière grisâtre du ciel me rappelle que j'ai oublié de fermer le store hier. Je prends mon téléphone que j'avais pensé à brancher et regarde l'heure. Il est seulement six heures et demi et je sens que le contrecoup des quatre heures de sommeil va être dur demain. Je me lève et vais à la cuisine pour boire un café si, depuis ma naissance, j'habite en Angleterre, mes parents ont vécu en France et m'ont transmis leur addiction à cette boisson. Je regarde mon téléphone pendant que l'eau boue et je sursaute en entendant une voix :

 - Excusez-moi mais... Qui êtes vous ?

Je me retourne vivement et vois la brune d'hier. Elle a d'énormes cernes qui soulignent ses yeux de biches et son mascara à coulé d'un côté. Ses cheveux sont, par ailleurs tout emmêlés. Je n'ai pas le courage de tout lui raconter maintenant alors je désigne la bouilloire en suggérant :

 - Café ? Thé ?

Elle acquiesce à ma deuxième proposition et s'assieds  sur le canapé visiblement dans un état pire que le mien. M'affairant dans la cuisine, je lui demande dos à elle :

 - T'as pris le médoc ?

Elle murmure un petit "oui" aiguë et je me retourne avec un sourire.

Lorsque j'ai fini, je viens m'asseoir à côté d'elle en lui tendant la tasse. Je lui demande de noter son état de un à dix et elle répond la moitié. Nous buvons en silence puis je lui explique les raisons qui m'ont poussées à la ramener. Elle me remercie et je lui demande pourquoi elle était dans cet état. Me rendant compte de mon indiscrétion je m'en excuse et me tait.

 - Ne t'inquiètes pas. Ça n'a rien d'indiscret. C'est juste qu'en ce moment c'est un peu la galère. 

Elle s'arrête avec hésitation mais je l'encourage à continuer.

 - En ce moment c'est chaud... Ça devient dur de payer le loyer et les charges seule. Ma famille est loin et je n'ai personne pour m'aider.

Sa voix est douce avec un petit accent que je ne cerne pas. J'essaie de la rassurer. Je n'ai jamais vraiment connu la pauvreté. Mes parents ont toujours eu suffisamment d'argent pour que nous ayons, moi mon frère et eux une vie saine et équilibrée bien que simple. Et nous sommes tous deux partis l'année dernière. Être DJ nous a permis de bien gagner notre vie et comme nous partageons à deux toutes les charges, nous n'avons pas beaucoup d'argent à sortir.

 - Tu veux en parler ? 

Je lui suggère avec douceur. 

 - Je peux essayer de t'aider si tu veux.

Ma dernière phrase est murmuré. Je sais qu'avec mon ego jamais je n'aurai acceptée l'aide d'une inconnue mais je ne peux m'empêcher de lui proposer. Juste par conscience. 

 - J'adore ta coupe de cheveux dit-elle avec un sourire.

La phrase sort tellement de nulle-part que j'éclate de rire. Ce n'est pas drôle mais c'est un rire dû au manque de sommeil de la nuit. Elle ne semble pas comprendre mon accès de folie mais rit avec moi. Je finis par la remercier et je réalise que je ne connais même pas son nom.

- Comment t'appelles-tu ?
Je lui demande.

- Moi c'est Laya. Et toi ?

- Alex.

- Enchantée.

- De même. Et je suis vraiment désolée si tu as pris peur en t'éveillant  chez nous.

Elle hausse un sourire curieux au "nous". Elle est adorable comme ça malgré ses cheveux emmêlés et son maquillage qui a coulé.

- Tu vis avec ton petit ami ?
Demande-t-elle d'un air intrigué.
Puis elle se reprend et s'excuse à son tour de son indiscrétion. Je la mets à l'aise et lui raconte que je vis avec mon frère. C'est drôle parce qu'à la base, je suis quelqu'un qui a beaucoup de mal à parler aux inconnus mais avec elle c'est facile, comme si je la connaissais déjà. Je lui propose alors d'emprunter la salle de bain si elle le souhaite parce que je sais qu'une douche tiède après une gueule de bois, ça fait du bien. Elle accepte et me remercie encore et encore.

Quand elle a fini, elle loue ma gentillesse et me demande si je peux la ramener chez elle. Évidemment je réponds par l'affirmative et l'y laisse après que nous ayons échangé nos Facebook.
Je rentre et j'arrive quand Jayden se lève. Il semble fatigué et grognon mais il est levé.

- Mal dormi ?
Je demande avec un hochement de tête pour le saluer.

Il acquiesce et me demande :

- C'était qui l'a fille qui dormait sur le canapé ?
Demande-t-il.

Je raconte pour la deuxième fois toute l'histoire et il hoche la tête.
Je décide de sortir faire quelques achats pour le repas de midi et sans grande surprise, quand je rentre, il n'est pas là. C'est l'un des meilleurs côtés de notre colocation. On sort faire ce qu'on veut quand on veut sans pression. C'est vraiment mieux que quand on vivait chez nos parents qui nous demandaient des comptes à chaque fois qu'on partait.

Je me repose presque tout l'après-midi pour être au maximum de mon énergie de deux heures à cinq heures du matin au travail. Je reçois d'ailleurs un petit message de Laya qui me propose une soirée entre filles demain dans un petit bar de Sheffield où je vais souvent. Je m'empresse d'accepter et la remercie pour l'idée. Elle me confirme que ça lui fait plaisir. Je me sens bizarre. Ça ne me fait jamais ça mais j'attends impatiemment ses messages. Je suis "à l'affût". C'est sans doute seulement la fatigue ou peut-être la hâte de sortir avec une amie pour boire un verre. Ça serait amusant si nous devenions vraiment amies...
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