Nouvelles angoissantes

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Mondaye

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Nouvelles angoissantes

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Image

tirée de "Les mystères de Harris Burdick"

c'est simple a vous d'imaginer une histoire démarrant contenant ou finissant par cette image, une histoire que cette image vous inspire...

n’ayez pas peur et lancez vous

(je posterais le mois prochain une autre image du même genre)

J"AI MIS MA PROPRE VERSION< SI VOUS ETES INTERESSÉ RENDEZ-VOUS DIRECTEMENT EN BAS DE LA PAGE
Dernière modification par Mondaye le mar. 14 mai, 2013 7:23 pm, modifié 7 fois.
Mondaye

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voici mon texte

Message par Mondaye »

La bibliothèque


Les histoires sont vivantes.
Non, non, ne riez pas, elles le sont réellement.
Et je me souviendrai toujours de ce jour ou l'une d'elles s'est enfuie....
Moi aussi, avant, j’étais insouciante, je riais comme vous.
À présent...

Tout a commencé ce soir de novembre, où ayant oublié mes clefs, je me suis trouvée coincée à l’entrée de mon immeuble.
À cette époque de l’année, l'automne a déjà ramené ses pourpres et ses ors, et l’hiver n'a pas encore apporté son blanc manteau.
Les arbres dénudés agitent leurs branches noires en une danse démoniaque, et le vent fait entendre une plainte lugubre, semblable à un gémissement humain. Il n’était encore que cinq heures comme l’attestaient les coups qui venaient de retentir sinistrement au clocher de l’église, et pourtant il semblait déjà faire nuit. Dans un ciel accablé couleur de plomb se pressaient de lourds et sombres nuages d’orage, sans que le moindre éclair vienne l’illuminer.

Le genre de temps qui donne envie de visiter le fond du lac, une pierre au coup.

Et lorsque une fine bruine a commencé à tomber, me gelant jusqu’à l'os, j'ai pris la seule option raisonnable s'offrant à moi (attendre trois heures de plus n'en était clairement pas une), et me suis engouffrée dans la bibliothèque de M Enel.

Cette bibliothèque, vous êtes peut-être déjà passé devant. Elle est située au coin de la rue des érables, juste en face de l’épicerie. Je doute toutefois que vous y soyez jamais entrés.
Il faut dire qu'elle ne ressemble pas à ces bibliothèques modernes, douillettes et accueillantes.
Pas de jolies vitrines présentant les nouveautés, pas de jolies petites affichettes indiquant les horaires, pas de panneaux de bienvenue. À vrai dire, sans la vieille enseigne métallique grinçant au vent, semblable à celles employées au moyen âge, j’ignorerais encore qu'il s’agit d'une bibliothèque.
L’intérieur est plutôt sombre, car la vitrine est encombrée par de lourdes étagères, et la lumière ne pénètre que par une mince fenêtre, semblable à un soupirail.
Avec les noires nuées qui couvraient le ciel ce jour-la, il faisait plus sombre que jamais.

Une fois que vos yeux se sont habitués à l’obscurité ambiante, vous distinguez les étagères, croulant sous les livres anciens, disposées en corridors se divisant en divers petits couloirs annexes, s’interrompant brutalement sur des culs-de-sac. Un véritable labyrinthe menaçant de s'effondrer à tout instant pour vous engloutir sous une marrée de livre.
Des livres de tous les genres, de toutes les tailles, à la couverture de cuir craquelée par l’âge ; les livres inconnus du grand public y reposent dans un fouillis indescriptible, sans aucune forme de tris ou logique.
Certain semblent même s’être échappés de leurs rayonnages et courent sur le sol, vous obligeant à regarder ou vous mettez les pieds.
Si bien que dans ce vrai capharnaüm, vous ne repérez pas tout de suite M Enel.

Puis vous distinguez deux yeux verts scintillants, semblables à ceux des chats, qui vous fixent dans les ténèbres. Il se dirige vers vous, de son pas souple et silencieux, évoquant irrésistiblement celui de ses grands félins sauvages, celui d’un prédateur, son éternel sourire de sphinx fixé sur ses lèvres.

- Bonjours ma chère, vous êtes donc revenue.
Sa voix, pourtant douce et caressante, comme toujours m'a faite frissonner , un de ces frissons intérieurs qui ne possède nulle explication rationnelle.
Chaque fois que je me rendais dans cette bibliothèque, je partais presque en fuyant et me jurais de ne jamais y remettre les pieds. Chaque fois un besoin irrépressible me poussait à y retourner. Chaque fois mes visites s’allongeaient de manière imperceptible.

J’ai hésité un instant, puis accepté la tisane qu’il me proposait, et une bienfaisante chaleur s'est répandue à travers tout mon corps, chassant mes angoisses qui m'ont parues ridicules. Un long silence s’est installé, mes yeux suivant le mouvement dansant des chandelles qui frémissaient sous mon souffle. Puis sentant que mon trouble allait revenir si je restais immobile plus longtemps, je me suis mise à parcourir la bibliothèque, m’avançant vers les rayonnages du fond, irrésistiblement attirée par les livres qu’elle supportait. Ils avaient quelque chose d’étrange, sans que je puisse dire quoi exactement. Puis je trouvais. Ils étaient attachés, par de solides lanières de cuir.
Mes doigts caressaient leurs reliures, doucement, sans se presser. A présent je n’avais plus peur et ce fait étrange qui aurait dû m’alerter me surpris a peine. Au contraire une sourde excitation me faisait frémir d’impatience à l’idée de parcourir l’un d’entre eux, et mes mains devenaient fébriles. Telles des serres, elles se sont refermées sur l’un d’entre eux, dont l’épaisse couverture brune avait peut être porte un titre un jour, mais le temps l’avait effacé.
On devinait tout juste quelques contours de lettres dorées gravées dans l’épaisseur du cuir, mais que je ne parvenais pas à déchiffrer. Je savais juste que ce livre, je le voulais plus que tout, que je n’aurais pas de repos tant que je ne l’aurais pas lu.

- Un excellent choix a murmuré M Enel. Veillez juste à bien le refermer quand vous l’aurez lu.

Troublée j’ai éclaté d'un rire nerveux, fuyant son regard inquiétant, son visage de marbre et son sourire énigmatique.

Le premier coup de tonnerre a alors retenti avec violence a l’instant ou jaillissait l’éclair, illuminant la pièce, éclairant ses yeux ou scintillait une lueur verdâtre maladive.
J’ai sursauté violemment, puis, alors qu'une poignée de minutes auparavant, minutes qui me semblaient déjà si lointaines, je m’étais réfugiée ici pour fuir les éléments, j’ai appuyé sur la poignée, enfoncé la porte grinçante, et mon précieux livre serré contre moi, me suis enfoncée dans l’orage qui déversait sa fureur, au dehors.

J'ai couru sur une cinquantaine de mètres, sans pensé à dire au revoir, et sans du reste m’en soucier autrement, pressée que j’étais de mettre la plus grande distance possible entre la bibliothèque, Mr Enel et moi même.

Je m’en suis souvenue alors que j’arrivais devant la porte : les clefs. J’ai lâché alors trois jurons, les plus violents que je connaissais, le temps de relâcher mes nerfs et de constater que la porte était ouverte. Je me suis engouffrée à l’intérieur, mais c’était trop tard, j’étais déjà trempée. J’ai gravis quatre à quatre l’escalier et martelé la porte de l’appartement avec l’ardeur d’un tambour en campagne, manquant de passer au travers quand ma mère m’a ouvert.
- Enfin, en voilà des façons ! …. Tu as encore oublié tes clefs !.... Mon dieu Emma, regarde toi tu est trempée ! N’en mets pas partout voyons ! Il faut te changer ! Mais quelle idée d’aller dehors sous cette pluie…
Emportée, engloutie par le flot de paroles, je ne savais que dire, mes nerfs ébranlés m’ont lâchée à cet instant me transformant en une fontaine de larmes, me trempant d’avantage, si cela était encore possible.
Ouragan l’instant précédent, ma mère s'est faite toutes caresses de la manière la plus maladroite qui soit, comme toute mère
- Ma puce (je détestais ce surnom depuis mes dix ans, il y a longtemps révolu) je suis désolée, je vais te faire une bonne tasse de lait chaud, avec du miel. C’est l’orage qui doit te mettre sans dessus dessous. Veux tu que je te fasse couler un bain ?
De son verbiage je ne retenais que ces quelques mots…oui bien sur l’orage, voilà l’explication, une explication rationnelle, pas une quelconque chimère jaillie de cerveaux maladifs.
Puis j’ai tressailli, revenant à l’instant présent, et j’ai décliné toutes ses propositions. Un peu d’encouragement, et elle aurait bordé mon lit en fredonnant des berceuses.
- NON ! euh.. pardon non, ca ira, une douche, merci.
Après un dîner en face à face, ou plus volubile que jamais elle alimenta la conversation pour deux, je pus enfin regagner mon refuge solitaire, mon royaume privé, ma chambre. Elle m’avait bien considérée longuement, comme si je couvais une grippe, guettant sur mon visage les premiers symptômes, mais j’avais fini par la dissuader de m’offrir une tisane. Rien qu’à l’idée d’en boire une autre, après celle de… non j’en avais la nausée.

Enfin seule !
Mon excitation était revenue, ou plutôt elle ne m’avait pas quittée, s’était juste tapie dans l’ombre un instant afin de mieux me prendre par surprise. Une agitation fébrile teintée d’anxiété qui fait trembler mes mains tandis que m’emparais de l’ouvrage que je n’avais pas eu l’occasion d’observer depuis mon retour, et me lançais dans un examen plus approfondi.
Sa couverture étais rouge, d’un rouge coquelicot sans doute à l’origine mais passé, pâlit par les ans. Les minces pages jaunies n’étaient pas collées comme il est d’usage à présent mais cousues, par un fil fin, léger, presque scintillant, usé a la corde.
Des lettres dorées dont l’on devinait le fantôme d’élégantes majuscules, l’on semblait distinguer un O, plus loin un A et un D, mais ne donnant pas d’indice quant à l’ensemble.
J’ouvris la première page et reteint un cri d’émerveillement. Une immense lettrine exquisément travaillée, aux couleurs éclatantes, avait survécu a l’affront du temps qui passe, et l’on distinguait la luxuriante végétation d’une profonde forêt, aux détails d’une minutie extraordinaire.
Dans cette boule de lumière, quelques millimètres de diamètre, oui ! C’était bien un follet, fin, frêle et fragile. Et là dans cette fleur accroupie, mine farouche, une fée ! Et là se devinant tout juste dans l’ombre, silhouette inquiétante dont l’on ne savait rien… je ne me lassais pas de la contempler, au comble du ravissement.
Combien de temps s’écoula une heure, une minute – une éternité et pourtant un battement d’aile– avant que je me décide enfin à tourner la page, happant les premiers mots, étant happée par eux, plongeant au cœur du monde dont cette lettrine m’avait donné un simple aperçu.
Monde d’encre séchée et de papier, de lettres et de mots.
Monde magique, monde merveilleux, monde angoissant, inquiétant. Monde de miracles, de malédictions, de vie et de mort. Monde ayant ses lois, impitoyables.
Monde d’animaux parlant, d’arbre chuchotant et d’ombres dans l’ombre, furtives.
Monde de fées, de follets, de dragons, de kobolds, de peuples secrets, cachés, de créatures innommables et innommées.
Monde d’amour et de haines, monde de peine et de joie, de rire et de pleurs, monde de sentiment exacerbés.
Un monde entier, vivant, au cœur battant.
Et le mien battait aussi, s’accordant a son rythme, jusqu'à ne devenir qu’un, jusqu’à ce que la réalité ne semble plus qu’un lointain songe, une quelconque histoire écrite par quelque auteur sans talent.

J’ai sombré dans le sommeil sans m’en apercevoir, mes pensées suivant leurs folles courses, toujours sur le chemins de ce monde enchanté jailli des pages.

Lorsque je me suis éveillée, j‘ai immédiatement senti quelque chose de …changé.
Les sons semblaient…différents, plus profonds, plus tangibles, plus réels, comme si mes sens s’étaient aiguisés en secret, comme si je percevais mon environnement de manière plus entière qu’auparavant. Mais différents ils l’étaient aussi car ce n’étaient plus ceux qui avaient rythmé mon quotidien jusqu'à présent.
Ce n’était pas le chantonnement de ma mère accompagnant le sifflotement de la bouilloire, ce n’était pas le grondement sourd d‘une voiture dans la rue en contrebas, ou le glougloutement des canalisations de l’immeuble.
Non c’étaient les trilles puissantes et mélodieuses d’un oiseau, non de plusieurs oiseaux quelque part dans le frémissement d’une ramure, c’était un sifflement reptilien, se faufilant, allant en s’éloignant puis se rapprochant, c’était un rugissement dans le lointain, de nature inconnue, c’était la puissante rumeur d’un torrent tout proche.

Les odeurs aussi je les percevais avec une plus grande intensité, mais là encore ce n’était pas l’arôme puissant du chocolat chaud et l’appétissant fumet des croissants sortant du four, ni celles de la lessive bon marché, ou celles qui, malgré tous les efforts, tend à stagner, du refermé, mais bien l’odeur de la mousse des bois, du parfum d’une dizaine ou centaine de fleurs inconnues s’entremêlant, du sol à l’automne, un jour de pluie, et de relents de bêtes sauvages, odeurs mêlées si puissantes et contradictoires qu’elle me donnaient le tournis.
Et cette chose dure, rugueuse, piquante, humide, non cela ne pouvait être mon lit douillet!
Je me suis redressée, vivement ouvrant les yeux et la bouche pour un cri…qui s’est étranglé dans ma gorge avant d’avoir pu la quitter.
Je me trouvais au cœur d’une forêt inconnue, qui m’était pourtant familière, et en regardant bien, j’ai cru distinguer les murs de ma chambre sous une confusion de branchages, de plantes rampantes de… le sifflement que j’avais perçu quelque instant plus tôt me revient, et je ramenais lentement mes jambes contre moi. Je n’osais me lever, ni bouger, ma respiration même me terrifiant, si bruyante, celle d’un animal apeuré, et je tentais vainement de réfréner les battements de mon cœur, par crainte que quelque chose l’entende cogner follement.
Je restais ainsi longtemps, immobile, consciente du torrent qui coulait non loin et pourrait étancher ma soif, mais n’osant pas me redresser pour m’y rendre.
Hébétée je ne prêtais pas attention aux deux essaims de fée qui bataillaient follement là ou se trouvait autrefois ma fenêtre, ni au follet curieux qui s ‘était approché pour m’observer, crachant et montrant ses fines dents pointues lorsque mes yeux l’ont effleuré. Puis au bout d’un moment - une éternité - j’ai remarqué le livre tombé sur le sol, où il avait dû glisser lorsque je m’étais assise. Du cœur jaillissait encore une mince tige de lierre vivace, poussant son chemin vers la lumière, frémissante.
Je l’ai refermé sèchement, tout en le ramassant.
Mais ma chambre n’a pas réapparu, ni ma mère poussant la porte avec une tasse de café et des petits pains beurrés. Rien n’a bougé, ou plutôt le bruissement furtif de la forêt, le chuchotement dans les branches est les criaillements des fées qui voltigeaient en tous sens, tout cela ne s’en est pas allé. Et dans le lointain, mais plus proche déjà, un deuxième rugissement a retenti.
Le livre serré contre moi, je me suis doucement laissée aller aux larmes, par à coups légers, sporadiques, puis en de lourds et longs sanglots convulsifs, le décor se brouillant autour de moi, sans perdre sa triste réalité, ma nouvelle et triste réalité.


Dix jours ont passés, mais il aurait put tout aussi bien s’agir de dix ans.
Dans cet univers nouveau, un unique mot d’ordre : survivre.
Une survie qui passe par un apprentissage impitoyable, où seules la chance et la rapidité à comprendre ont un sens. Aucune erreur n’est commise deux fois.
Celui qui doute est perdu : il faut savoir !
Grimper, sauter courir, plonger, se cacher, le cœur serré par la peur, essayant de devenir, invisible, inaudible, inodore …
Partout l’ennemi, partout le danger, partout l’inconnu, partout la terreur
Et la solitude.

Je suis retournée dans la bibliothèque hier.
Une infime, ridicule lueur d’espoir y avait conduit mes pas.
Auprès du ruisseaux qui traverse ce qui était autrefois la rue des érables, j‘ai entrevu un kelpie, sournois, qui m’a observée de loin, et tandis que je poussais la porte branlante, une douzaine de corbeaux se sont envolés, rageurs, leur cris rauques et funestes, sans cesse répétés résonnant à mes oreilles tandis qu’ils tournoyaient au dessus de moi en guettant mon départ.
Les lieux désertés semblaient étrangement calmes, aussi en dehors de ce monde qu’ils l’étaient du précédent.
Les livres s’étaient juste couverts d’une mince pellicule de poussière, que chacune ne mes respirations faisait tournoyer en légères volutes. Je fis un mouvement pour en ramasser un, avant de rejeter ma main en arrière, comme devant un nid de serpents.
Les lieux semblaient inoccupés depuis un long moment criaient la poussière et les toiles d’araignées. Pourtant quelque chose flottant dans l’air semblait suggérer que le départ venait juste d’avoir lieu, ou n’avait pas encore eu lieu. Une sensation absurde, semblable a celles qui nous poussent à ne retourner dans un moment où nous sommes pourtant certain d’être seul. M’avançant encore un peu, je pu voir enfin la lourde table ou j’avais bu cette tisane, il y a une éternité de cela - s’agissait-il vraiment de dix jours ?
Posé au milieu, semblant m’attendre depuis quelques instants, ou peut-être depuis toujours, un mince morceau de parchemin, un message, quelques mots, sur le papier jetés :
« Je vous avais prévenu pour le livre. A présent, il est trop tard …»
Dernière modification par Mondaye le mar. 05 mars, 2013 7:07 pm, modifié 4 fois.
Élinor

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Re: nouvelles angoissantes(donnez votre avis svp):!:

Message par Élinor »

ton histoire est génial!!moi qui n'aime pas beaucoup les histoire d'horreur là tu ma ipnotisée (je s'est pas comment sa s'écrit!!!)^^
moi je ne sais pas très bien raconté donc je vais plutôt te l'expliquer...

pour moi c'est une jeune fille qui lit un livre, elle le pose sur le côté et ferme les yeux, quand elle les rouvre, elle voit une feuille alors, elle éssaye de la retirer, mais quand la feuille tombe par terre, une plante commence à grandir si vite que la pièce est ravagé par la nature , la jeune fille commence à étoufer et elle se réveille.

j'éspère que sa va te plaire!!!!!! ;)
MaDoLiNe

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Re: nouvelles angoissantes(donnez votre avis svp):!:

Message par MaDoLiNe »

je trouve l'idée géniale
cette idée de s inverter une histoire à partir d'une image! Génial
Ton texte est super simpa, on s'y crois vraiment, juste on sais pas comment elle va faire pour rentrer chez elle mais bon
J'attend la suite
Voici ma version de l image, pour l'istant...


J ai toujours adoré lire ... C est pour ça que même si je suis pressée, chargée ou occupée, je m'arrête, je pose tout et je m'exuse pour entrer dans les librairies et les bibliothèques
Cette fois ci, une fois de plus, ce n'était pas le moment, j'étais pressée, chargée et occupée. Je devais prendre mon avion pour ma lune de miel, je trimballais ma valise, mon sac à main et mon vanitti (c'est plus fort que moi je doit toujours l'embarquer celui là) et j'était en pleine discution avec mon nouveau mari, Marc.
Mais je suis tombé sur cette librairie et mes mauvaises habitudes on aussitôt reprit le dessus(ma première résolution de mariage était d'arrêter de faire ça).
J'arrêter notre conversation dont je ne suivais pas un mot, je lui ai mis valise et vanitti dans les mains, et lui ai demandé dix minutes. Bien sûr il m'a dit qu'on allait loupé l'avion.
Zut
J ai poussé la porte.
En soit, c'était une librairie tout ce qu il y a de plus banale, des rayons, des fauteuils, des rayons, des rayons, des rayons, un bureau, des rayons des rayons,...
J ai murmurer un bonjour. Je ne sais pas pourquoi, quand je suis dans une librairie ou une bibliothèque, je déteste élever la voix pour ne pas troubler le silence. Puis comme à mon habitude, j ai chercher le rayon le moins fréquenté, j en ai dénicher une et me suis mise à regarder les titres. Je déteste aller là où il y a plein de monde, j ai besoin qu il y ai presque de la poussière sur la tête du livre. Je choisis donc souvent les étagère au raz du sol ou tout en haut.
Cette fois j avais réussi à dénicher toute une bibliothèque de vieux livres vendus en vrac. J y étais depuis à peine deux minutes quand mon "cher époux" débarqua.
- Sophie, c est pas le moment, on a un avion dans... Il regarda sa montre, 20 minutes, viens vite, on va le louper!
- Pas si fort, chuchotais-je, Et puis je dois me trouver un livre
- Zut, t en a déjà plein! Viens chérie
- Allé, juste un, suppliais je
Sans attendre la réponse je pris celui que je prend toujours quand on me presse à partir, rayon du bas contre le mur. Je dus souffler pour voir le titre tout en allant vers le vendeur. Il n'en avait pas.
En me voyant arrivé avec ce volume d'un autre âge, le marchant nous l'offrit et Marc et moi eumes tout juste le temps de courir à l'avion et de s'installer
Tout le voyage mon mari me parla et je ne pu toucher à ma nouvelle histoire.
Nous débarquâmes à Rio.
Marc fut charmant toute la soirée, tellement que j en oublia momentanément ce volume en lambeau. Ce ne fut que tard dans la nuit que je me réveilla brusquement dans les bras de Marc, éveillée par un souffle. Tout léger.
Aussitôt, pour une raison que je ne pouvais m'expliquer, je me dégagea des couvertures et, allumant ma <a class="ktg6us78hf8vdu7" href="#">lampes</a> chevet, ouvrit mon livre.
C'était comme si j'étais obligée de le faire.
Je l ouvrit au beau milieu, j adore faire ça, je lis une ou deux phrase au milieu puis reprend du début
Mais cette fois je ne sais pas ce qui m'est arrivé, aussitôt ouvert, je fut prise un vertige, je savais que la lumière était allumée, je savais que j'avais Marc près de moi, je savais que j avais ce livre près de moi, mais je tomba sur l'oreiller et sombra dans une profonde torpeur.
Mondaye

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Re: nouvelles angoissantes(donnez votre avis svp):!:

Message par Mondaye »

voici la suite (pour des raisons pratique j'ai remis le debut aussi.

Les histoires sont vivantes.
Non, non, ne riez pas, elles le sont réellement.
Et je me souviendrais toujours de ce jour ou l'une d'elles s'est enfuie....
Moi aussi, avant, j’étais insouciante, je riais comme vous.
À présent...

Tout a commencé ce soir de novembre, où ayant oublié mes clefs, je me suis trouvée coincée à l’entrée de mon immeuble.
À cette époque de l’année, l'automne a déjà remmené ses pourpres et ses ors, et l’hiver n'a pas encore apporté son blanc manteau.
Les arbres dénudés agitent leurs branches noires en une danse démoniaque, et le vent fait entendre une plainte lugubre, semblable à un gémissement humain. Il n’était encore que cinq heures comme l’attestait les coups qui venaient de retentir sinistrement au clocher de l’église, et pourtant il semblait déjà faire nuit. Dans un ciel accablé couleur de plomb se pressaient de lourds et sombres nuages d’orage, sans que le moindre éclair viennent l’illuminer.

Le genre de temps qui donne envie de visiter le fond du lac, une pierre au coup.

Et lorsque une fine bruine a commencée à tomber, me gelant jusqu’à l'os, j'ai pris la seule option raisonnable s'offrant à moi (attendre trois heures de plus n'en était clairement pas une), et me suis engouffrée dans la bibliothèque de M Enel.

Cette bibliothèque, vous êtes peut-être déjà passer devant. Elle est située au coin de la rue des érables, juste en face de l’épicerie. Je doute toutefois que vous y soyez jamais entrés.
Il faut dire elle ne ressemble pas à ces bibliothèques modernes, douillettes et accueillantes.
Pas de jolies vitrines présentant les nouveautés, pas de jolies petites affichettes indiquant les horaires, pas de panneaux de bienvenue. À vrai dire, sans la vieille enseigne métallique grinçant au vent, semblable à celles employées au moyen âge, j’ignorerais encore qu'il s’agit d'une bibliothèque.
L’intérieur est plutôt sombre, car la vitrine est encombrée par de lourdes étagères, et la lumière ne pénètre que par une mince fenêtre, semblable à un soupirail.
Avec les noires nuées qui couvrait le ciel ce jour-la, il faisait plus sombre que jamais.

Une fois que vos yeux se sont habitués à l’obscurité ambiante, vous distinguez les étagères, croulant sous les livres anciens, disposées en corridors se divisant en divers petits couloirs annexes, s’interrompant brutalement sur des culs-de-sac. Un véritable labyrinthe menaçant de s'effondrer à tout instant pour vous engloutir sous une marrée de livre.
Des livres de tous les genres, de toutes les tailles, à la couverture de cuir craquelée par l’âge ; les livres inconnus du grand public y reposent dans un fouillis indescriptible, sans aucune forme de tris ou logique.
Certain semblent même s’être échappés de leurs rayonnages et courent sur le sol, vous obligeant à regarder ou vous mettez les pieds.
Si bien que dans ce vrai capharnaüm, vous ne repérez pas tout de suite M Enel.

Puis vous distinguer deux yeux verts scintillants, semblables à ceux des chats, qui vous fixent dans les ténèbres. Il se dirige vers vous, de son pas souple et silencieux, évoquant irrésistiblement celui de ses grands félins sauvages, celui d’un prédateur, son eternel sourire de sphinx fixé sur ses lèvres.

- Bonjours ma chère, vous êtes donc revenue.
Sa voix, pourtant douce et caressante, comme toujours m'a fais frissoner , un de ces frissons intérieurs qui ne possède nulle explication rationnelle.
Chaque fois que je me rendais dans cette bibliothèque, je partais presque en fuyant et me jurais de ne jamais y remettre les pieds. Chaque fois un besoin irrépressible me poussait à y retourner. Chaque fois mes visites s’allongeaient de manière imperceptible.

J’ai hesite un instant, puis accepte la tisane qu’il me proposait, et une bienfaisante chaleur s'ai rependu a travers tout mon corps, chassant mes angoisses qui m'ont parrues ridicules. Un long silence s’iest installe, mes yeux suivant le mouvement dansant des chandelles qui frémissaient sous mon souffle. Pui sentant que mon trouble allait revenir si je restais immobile plus longtemps, je me suis mise à parcourir la bibliothèque, m’avançant vers les rayonnages du fond, irrésistiblement attirée par les livres qu’elle supportait. Ils avaient quelque chose d’étrange, sans que je puisse dire quoi exactement. Puis je trouvais. Ils étaient attachés, par de solides lanières de cuir.
Mes doigts caressaient leurs reliures, doucement, sans se presser. A présent je n’avais plus peur et ce fait étrange qui aurais du m’alerter me surpris a peine. Au contraire une sourde excitation me faisais frémir d’impatience à l’idée de parcourir l’uns d’entre eux, et mes mains devenaient fébriles. Telles des serres, elles se sont refermees sur l’un d’entre eux, dont l’épaisse couverture brune avait peut être porte un titre un jour, mais le temps l’avait effacé.
On devinait tout juste quelques contours de lettres dorées gravées dans l’épaisseur du cuir, mais que je ne parvenais pas à déchiffrer. Je savais juste que ce livre, je le voulais plus que tout, que je n’aurai pas de repos tant que je ne l’aurais pas lu.

- Un excellent choix murmura M Enel. Veillez juste à bien le refermer quand vous l’aurez lut.

Troublée j’ai eclatee d'un rire nerveux, fuyant son regard inquietant, son visage de marbre et son sourire énigmatique.

Le premier coup de tonnerre a alors retenti avec violence a l’instant ou jaillissait l’éclair, illuminant la pièce, éclairant ses yeux ou scintillait une lueur verdâtre maladive.
Je sursautais violement, puis, alors que une poignée de minutes auparavant, minutes qui me semblaient déjà si lointaines, je m’étais refugié ici pour fuir les éléments, j’ai appuye sur la poignée, enfonçe la porte grinçante, et mon précieux livre serré contre moi, me suis enfonce dans l’orage qui déversais sa fureur, au dehors.

J'ai courrus sur une cinquantaine de mètres, sans pense a dire au revoir, et sans du reste m’en souci autrement, pressee que j’étais de mettre la plus grande distance possible entre la bibliothèque, Mr Enel et moi même.
Dernière modification par Mondaye le dim. 02 sept., 2012 3:31 pm, modifié 1 fois.
MaDoLiNe

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Message par MaDoLiNe »

toujours aussi extra prévient moi pour la suite! on s y croit vraiment
Mondaye

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Re: nouvelles angoissantes(donnez votre avis svp):!:

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MaDoLiNe

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Message par MaDoLiNe »

ouch difficile celui là, je dois réfléchir, tu veux pas commencer?
Mondaye

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Message par Mondaye »

Les histoires sont vivantes.
Non, non, ne riez pas, elles le sont réellement.
Et je me souviendrai toujours de ce jour ou l'une d'elles s'est enfuie....
Moi aussi, avant, j’étais insouciante, je riais comme vous.
À présent...

Tout a commencé ce soir de novembre, où ayant oublié mes clefs, je me suis trouvée coincée à l’entrée de mon immeuble.
À cette époque de l’année, l'automne a déjà ramené ses pourpres et ses ors, et l’hiver n'a pas encore apporté son blanc manteau.
Les arbres dénudés agitent leurs branches noires en une danse démoniaque, et le vent fait entendre une plainte lugubre, semblable à un gémissement humain. Il n’était encore que cinq heures comme l’attestaient les coups qui venaient de retentir sinistrement au clocher de l’église, et pourtant il semblait déjà faire nuit. Dans un ciel accablé couleur de plomb se pressaient de lourds et sombres nuages d’orage, sans que le moindre éclair vienne l’illuminer.

Le genre de temps qui donne envie de visiter le fond du lac, une pierre au coup.

Et lorsque une fine bruine a commencé à tomber, me gelant jusqu’à l'os, j'ai pris la seule option raisonnable s'offrant à moi (attendre trois heures de plus n'en était clairement pas une), et me suis engouffrée dans la bibliothèque de M Enel.

Cette bibliothèque, vous êtes peut-être déjà passé devant. Elle est située au coin de la rue des érables, juste en face de l’épicerie. Je doute toutefois que vous y soyez jamais entrés.
Il faut dire qu'elle ne ressemble pas à ces bibliothèques modernes, douillettes et accueillantes.
Pas de jolies vitrines présentant les nouveautés, pas de jolies petites affichettes indiquant les horaires, pas de panneaux de bienvenue. À vrai dire, sans la vieille enseigne métallique grinçant au vent, semblable à celles employées au moyen âge, j’ignorerais encore qu'il s’agit d'une bibliothèque.
L’intérieur est plutôt sombre, car la vitrine est encombrée par de lourdes étagères, et la lumière ne pénètre que par une mince fenêtre, semblable à un soupirail.
Avec les noires nuées qui couvraient le ciel ce jour-la, il faisait plus sombre que jamais.

Une fois que vos yeux se sont habitués à l’obscurité ambiante, vous distinguez les étagères, croulant sous les livres anciens, disposées en corridors se divisant en divers petits couloirs annexes, s’interrompant brutalement sur des culs-de-sac. Un véritable labyrinthe menaçant de s'effondrer à tout instant pour vous engloutir sous une marrée de livre.
Des livres de tous les genres, de toutes les tailles, à la couverture de cuir craquelée par l’âge ; les livres inconnus du grand public y reposent dans un fouillis indescriptible, sans aucune forme de tris ou logique.
Certain semblent même s’être échappés de leurs rayonnages et courent sur le sol, vous obligeant à regarder ou vous mettez les pieds.
Si bien que dans ce vrai capharnaüm, vous ne repérez pas tout de suite M Enel.

Puis vous distinguez deux yeux verts scintillants, semblables à ceux des chats, qui vous fixent dans les ténèbres. Il se dirige vers vous, de son pas souple et silencieux, évoquant irrésistiblement celui de ses grands félins sauvages, celui d’un prédateur, son éternel sourire de sphinx fixé sur ses lèvres.

- Bonjours ma chère, vous êtes donc revenue.
Sa voix, pourtant douce et caressante, comme toujours m'a faite frissonner , un de ces frissons intérieurs qui ne possède nulle explication rationnelle.
Chaque fois que je me rendais dans cette bibliothèque, je partais presque en fuyant et me jurais de ne jamais y remettre les pieds. Chaque fois un besoin irrépressible me poussait à y retourner. Chaque fois mes visites s’allongeaient de manière imperceptible.

J’ai hésité un instant, puis accepté la tisane qu’il me proposait, et une bienfaisante chaleur s'est répandue à travers tout mon corps, chassant mes angoisses qui m'ont parues ridicules. Un long silence s’est installé, mes yeux suivant le mouvement dansant des chandelles qui frémissaient sous mon souffle. Puis sentant que mon trouble allait revenir si je restais immobile plus longtemps, je me suis mise à parcourir la bibliothèque, m’avançant vers les rayonnages du fond, irrésistiblement attirée par les livres qu’elle supportait. Ils avaient quelque chose d’étrange, sans que je puisse dire quoi exactement. Puis je trouvais. Ils étaient attachés, par de solides lanières de cuir.
Mes doigts caressaient leurs reliures, doucement, sans se presser. A présent je n’avais plus peur et ce fait étrange qui aurait dû m’alerter me surpris a peine. Au contraire une sourde excitation me faisait frémir d’impatience à l’idée de parcourir l’un d’entre eux, et mes mains devenaient fébriles. Telles des serres, elles se sont refermées sur l’un d’entre eux, dont l’épaisse couverture brune avait peut être porte un titre un jour, mais le temps l’avait effacé.
On devinait tout juste quelques contours de lettres dorées gravées dans l’épaisseur du cuir, mais que je ne parvenais pas à déchiffrer. Je savais juste que ce livre, je le voulais plus que tout, que je n’aurais pas de repos tant que je ne l’aurais pas lu.

- Un excellent choix a murmuré M Enel. Veillez juste à bien le refermer quand vous l’aurez lu.

Troublée j’ai éclaté d'un rire nerveux, fuyant son regard inquiétant, son visage de marbre et son sourire énigmatique.

Le premier coup de tonnerre a alors retenti avec violence a l’instant ou jaillissait l’éclair, illuminant la pièce, éclairant ses yeux ou scintillait une lueur verdâtre maladive.
J’ai sursauté violemment, puis, alors qu'une poignée de minutes auparavant, minutes qui me semblaient déjà si lointaines, je m’étais réfugiée ici pour fuir les éléments, j’ai appuyé sur la poignée, enfoncé la porte grinçante, et mon précieux livre serré contre moi, me suis enfoncée dans l’orage qui déversait sa fureur, au dehors.

J'ai couru sur une cinquantaine de mètres, sans pensé à dire au revoir, et sans du reste m’en soucier autrement, pressée que j’étais de mettre la plus grande distance possible entre la bibliothèque, Mr Enel et moi même.

Je m’en suis souvenue alors que j’arrivais devant la porte : les clefs. J’ai lâché alors trois jurons, les plus violents que je connaissais, le temps de relâcher mes nerfs et de constater que la porte était ouverte. Je me suis engouffrée à l’intérieur, mais c’était trop tard, j’étais déjà trempée. J’ai gravis quatre à quatre l’escalier et martelé la porte de l’appartement avec l’ardeur d’un tambour en campagne, manquant de passer au travers quand ma mère m’a ouvert.
- Enfin, en voilà des façons ! …. Tu as encore oublié tes clefs !.... Mon dieu Emma, regarde toi tu est trempée ! N’en mets pas partout voyons ! Il faut te changer ! Mais quelle idée d’aller dehors sous cette pluie…
Emportée, engloutie par le flot de paroles, je ne savais que dire, mes nerfs ébranlés m’ont lâchée à cet instant me transformant en une fontaine de larmes, me trempant d’avantage, si cela était encore possible.
Ouragan l’instant précédent, ma mère s'est faite toutes caresses de la manière la plus maladroite qui soit, comme toute mère
- Ma puce (je détestais ce surnom depuis mes dix ans, il y a longtemps révolu) je suis désolée, je vais te faire une bonne tasse de lait chaud, avec du miel. C’est l’orage qui doit te mettre sans dessus dessous. Veux tu que je te fasse couler un bain ?
De son verbiage je ne retenais que ces quelques mots…oui bien sur l’orage, voilà l’explication, une explication rationnelle, pas une quelconque chimère jaillie de cerveaux maladifs.
Puis j’ai tressailli, revenant à l’instant présent, et j’ai décliné toutes ses propositions. Un peu d’encouragement, et elle aurait bordé mon lit en fredonnant des berceuses.
- NON ! euh.. pardon non, ca ira, une douche, merci.
Après un dîner en face à face, ou plus volubile que jamais elle alimenta la conversation pour deux, je pus enfin regagner mon refuge solitaire, mon royaume privé, ma chambre. Elle m’avait bien considérée longuement, comme si je couvais une grippe, guettant sur mon visage les premiers symptômes, mais j’avais fini par la dissuader de m’offrir une tisane. Rien qu’à l’idée d’en boire une autre, après celle de… non j’en avais la nausée.

Enfin seule !
Mon excitation était revenue, ou plutôt elle ne m’avait pas quittée, s’était juste tapie dans l’ombre un instant afin de mieux me prendre par surprise. Une agitation fébrile teintée d’anxiété qui fait trembler mes mains tandis que m’emparais de l’ouvrage que je n’avais pas eu l’occasion d’observer depuis mon retour, et me lançais dans un examen plus approfondi.
Sa couverture étais rouge, d’un rouge coquelicot sans doute à l’origine mais passé, pâlit par les ans. Les minces pages jaunies n’étaient pas collées comme il est d’usage à présent mais cousues, par un fil fin, léger, presque scintillant, usé a la corde.
Des lettres dorées dont l’on devinait le fantôme d’élégantes majuscules, l’on semblait distinguer un O, plus loin un A et un D, mais ne donnant pas d’indice quant à l’ensemble.
J’ouvris la première page et reteint un cri d’émerveillement. Une immense lettrine exquisément travaillée, aux couleurs éclatantes, avait survécu a l’affront du temps qui passe, et l’on distinguait la luxuriante végétation d’une profonde forêt, aux détails d’une minutie extraordinaire.
Dans cette boule de lumière, quelques millimètres de diamètre, oui ! C’était bien un follet, fin, frêle et fragile. Et là dans cette fleur accroupie, mine farouche, une fée ! Et là se devinant tout juste dans l’ombre, silhouette inquiétante dont l’on ne savait rien… je ne me lassais pas de la contempler, au comble du ravissement.
Combien de temps s’écoula une heure, une minute – une éternité et pourtant un battement d’aile– avant que je me décide enfin à tourner la page, happant les premiers mots, étant happée par eux, plongeant au cœur du monde dont cette lettrine m’avait donné un simple aperçu.
Monde d’encre séchée et de papier, de lettres et de mots.
Monde magique, monde merveilleux, monde angoissant, inquiétant. Monde de miracles, de malédictions, de vie et de mort. Monde ayant ses lois, impitoyables.
Monde d’animaux parlant, d’arbre chuchotant et d’ombres dans l’ombre, furtives.
Monde de fées, de follets, de dragons, de kobolds, de peuples secrets, cachés, de créatures innommables et innommées.
Monde d’amour et de haines, monde de peine et de joie, de rire et de pleurs, monde de sentiment exacerbés.
Un monde entier, vivant, au cœur battant.
Et le mien battait aussi, s’accordant a son rythme, jusqu'à ne devenir qu’un, jusqu’à ce que la réalité ne semble plus qu’un lointain songe, une quelconque histoire écrite par quelque auteur sans talent.

J’ai sombré dans le sommeil sans m’en apercevoir, mes pensées suivant leurs folles courses, toujours sur le chemins de ce monde enchanté jailli des pages.
MaDoLiNe

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Re: nouvelles angoissantes(donnez votre avis svp):!:

Message par MaDoLiNe »

trop bien la suite la suite la suite!!!
Mondaye

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Re: nouvelles angoissantes(donnez votre avis svp):!:

Message par Mondaye »

La bibliothèque


Les histoires sont vivantes.
Non, non, ne riez pas, elles le sont réellement.
Et je me souviendrai toujours de ce jour ou l'une d'elles s'est enfuie....
Moi aussi, avant, j’étais insouciante, je riais comme vous.
À présent...

Tout a commencé ce soir de novembre, où ayant oublié mes clefs, je me suis trouvée coincée à l’entrée de mon immeuble.
À cette époque de l’année, l'automne a déjà ramené ses pourpres et ses ors, et l’hiver n'a pas encore apporté son blanc manteau.
Les arbres dénudés agitent leurs branches noires en une danse démoniaque, et le vent fait entendre une plainte lugubre, semblable à un gémissement humain. Il n’était encore que cinq heures comme l’attestaient les coups qui venaient de retentir sinistrement au clocher de l’église, et pourtant il semblait déjà faire nuit. Dans un ciel accablé couleur de plomb se pressaient de lourds et sombres nuages d’orage, sans que le moindre éclair vienne l’illuminer.

Le genre de temps qui donne envie de visiter le fond du lac, une pierre au coup.

Et lorsque une fine bruine a commencé à tomber, me gelant jusqu’à l'os, j'ai pris la seule option raisonnable s'offrant à moi (attendre trois heures de plus n'en était clairement pas une), et me suis engouffrée dans la bibliothèque de M Enel.

Cette bibliothèque, vous êtes peut-être déjà passé devant. Elle est située au coin de la rue des érables, juste en face de l’épicerie. Je doute toutefois que vous y soyez jamais entrés.
Il faut dire qu'elle ne ressemble pas à ces bibliothèques modernes, douillettes et accueillantes.
Pas de jolies vitrines présentant les nouveautés, pas de jolies petites affichettes indiquant les horaires, pas de panneaux de bienvenue. À vrai dire, sans la vieille enseigne métallique grinçant au vent, semblable à celles employées au moyen âge, j’ignorerais encore qu'il s’agit d'une bibliothèque.
L’intérieur est plutôt sombre, car la vitrine est encombrée par de lourdes étagères, et la lumière ne pénètre que par une mince fenêtre, semblable à un soupirail.
Avec les noires nuées qui couvraient le ciel ce jour-la, il faisait plus sombre que jamais.

Une fois que vos yeux se sont habitués à l’obscurité ambiante, vous distinguez les étagères, croulant sous les livres anciens, disposées en corridors se divisant en divers petits couloirs annexes, s’interrompant brutalement sur des culs-de-sac. Un véritable labyrinthe menaçant de s'effondrer à tout instant pour vous engloutir sous une marrée de livre.
Des livres de tous les genres, de toutes les tailles, à la couverture de cuir craquelée par l’âge ; les livres inconnus du grand public y reposent dans un fouillis indescriptible, sans aucune forme de tris ou logique.
Certain semblent même s’être échappés de leurs rayonnages et courent sur le sol, vous obligeant à regarder ou vous mettez les pieds.
Si bien que dans ce vrai capharnaüm, vous ne repérez pas tout de suite M Enel.

Puis vous distinguez deux yeux verts scintillants, semblables à ceux des chats, qui vous fixent dans les ténèbres. Il se dirige vers vous, de son pas souple et silencieux, évoquant irrésistiblement celui de ses grands félins sauvages, celui d’un prédateur, son éternel sourire de sphinx fixé sur ses lèvres.

- Bonjours ma chère, vous êtes donc revenue.
Sa voix, pourtant douce et caressante, comme toujours m'a faite frissonner , un de ces frissons intérieurs qui ne possède nulle explication rationnelle.
Chaque fois que je me rendais dans cette bibliothèque, je partais presque en fuyant et me jurais de ne jamais y remettre les pieds. Chaque fois un besoin irrépressible me poussait à y retourner. Chaque fois mes visites s’allongeaient de manière imperceptible.

J’ai hésité un instant, puis accepté la tisane qu’il me proposait, et une bienfaisante chaleur s'est répandue à travers tout mon corps, chassant mes angoisses qui m'ont parues ridicules. Un long silence s’est installé, mes yeux suivant le mouvement dansant des chandelles qui frémissaient sous mon souffle. Puis sentant que mon trouble allait revenir si je restais immobile plus longtemps, je me suis mise à parcourir la bibliothèque, m’avançant vers les rayonnages du fond, irrésistiblement attirée par les livres qu’elle supportait. Ils avaient quelque chose d’étrange, sans que je puisse dire quoi exactement. Puis je trouvais. Ils étaient attachés, par de solides lanières de cuir.
Mes doigts caressaient leurs reliures, doucement, sans se presser. A présent je n’avais plus peur et ce fait étrange qui aurait dû m’alerter me surpris a peine. Au contraire une sourde excitation me faisait frémir d’impatience à l’idée de parcourir l’un d’entre eux, et mes mains devenaient fébriles. Telles des serres, elles se sont refermées sur l’un d’entre eux, dont l’épaisse couverture brune avait peut être porte un titre un jour, mais le temps l’avait effacé.
On devinait tout juste quelques contours de lettres dorées gravées dans l’épaisseur du cuir, mais que je ne parvenais pas à déchiffrer. Je savais juste que ce livre, je le voulais plus que tout, que je n’aurais pas de repos tant que je ne l’aurais pas lu.

- Un excellent choix a murmuré M Enel. Veillez juste à bien le refermer quand vous l’aurez lu.

Troublée j’ai éclaté d'un rire nerveux, fuyant son regard inquiétant, son visage de marbre et son sourire énigmatique.

Le premier coup de tonnerre a alors retenti avec violence a l’instant ou jaillissait l’éclair, illuminant la pièce, éclairant ses yeux ou scintillait une lueur verdâtre maladive.
J’ai sursauté violemment, puis, alors qu'une poignée de minutes auparavant, minutes qui me semblaient déjà si lointaines, je m’étais réfugiée ici pour fuir les éléments, j’ai appuyé sur la poignée, enfoncé la porte grinçante, et mon précieux livre serré contre moi, me suis enfoncée dans l’orage qui déversait sa fureur, au dehors.

J'ai couru sur une cinquantaine de mètres, sans pensé à dire au revoir, et sans du reste m’en soucier autrement, pressée que j’étais de mettre la plus grande distance possible entre la bibliothèque, Mr Enel et moi même.

Je m’en suis souvenue alors que j’arrivais devant la porte : les clefs. J’ai lâché alors trois jurons, les plus violents que je connaissais, le temps de relâcher mes nerfs et de constater que la porte était ouverte. Je me suis engouffrée à l’intérieur, mais c’était trop tard, j’étais déjà trempée. J’ai gravis quatre à quatre l’escalier et martelé la porte de l’appartement avec l’ardeur d’un tambour en campagne, manquant de passer au travers quand ma mère m’a ouvert.
- Enfin, en voilà des façons ! …. Tu as encore oublié tes clefs !.... Mon dieu Emma, regarde toi tu est trempée ! N’en mets pas partout voyons ! Il faut te changer ! Mais quelle idée d’aller dehors sous cette pluie…
Emportée, engloutie par le flot de paroles, je ne savais que dire, mes nerfs ébranlés m’ont lâchée à cet instant me transformant en une fontaine de larmes, me trempant d’avantage, si cela était encore possible.
Ouragan l’instant précédent, ma mère s'est faite toutes caresses de la manière la plus maladroite qui soit, comme toute mère
- Ma puce (je détestais ce surnom depuis mes dix ans, il y a longtemps révolu) je suis désolée, je vais te faire une bonne tasse de lait chaud, avec du miel. C’est l’orage qui doit te mettre sans dessus dessous. Veux tu que je te fasse couler un bain ?
De son verbiage je ne retenais que ces quelques mots…oui bien sur l’orage, voilà l’explication, une explication rationnelle, pas une quelconque chimère jaillie de cerveaux maladifs.
Puis j’ai tressailli, revenant à l’instant présent, et j’ai décliné toutes ses propositions. Un peu d’encouragement, et elle aurait bordé mon lit en fredonnant des berceuses.
- NON ! euh.. pardon non, ca ira, une douche, merci.
Après un dîner en face à face, ou plus volubile que jamais elle alimenta la conversation pour deux, je pus enfin regagner mon refuge solitaire, mon royaume privé, ma chambre. Elle m’avait bien considérée longuement, comme si je couvais une grippe, guettant sur mon visage les premiers symptômes, mais j’avais fini par la dissuader de m’offrir une tisane. Rien qu’à l’idée d’en boire une autre, après celle de… non j’en avais la nausée.

Enfin seule !
Mon excitation était revenue, ou plutôt elle ne m’avait pas quittée, s’était juste tapie dans l’ombre un instant afin de mieux me prendre par surprise. Une agitation fébrile teintée d’anxiété qui fait trembler mes mains tandis que m’emparais de l’ouvrage que je n’avais pas eu l’occasion d’observer depuis mon retour, et me lançais dans un examen plus approfondi.
Sa couverture étais rouge, d’un rouge coquelicot sans doute à l’origine mais passé, pâlit par les ans. Les minces pages jaunies n’étaient pas collées comme il est d’usage à présent mais cousues, par un fil fin, léger, presque scintillant, usé a la corde.
Des lettres dorées dont l’on devinait le fantôme d’élégantes majuscules, l’on semblait distinguer un O, plus loin un A et un D, mais ne donnant pas d’indice quant à l’ensemble.
J’ouvris la première page et reteint un cri d’émerveillement. Une immense lettrine exquisément travaillée, aux couleurs éclatantes, avait survécu a l’affront du temps qui passe, et l’on distinguait la luxuriante végétation d’une profonde forêt, aux détails d’une minutie extraordinaire.
Dans cette boule de lumière, quelques millimètres de diamètre, oui ! C’était bien un follet, fin, frêle et fragile. Et là dans cette fleur accroupie, mine farouche, une fée ! Et là se devinant tout juste dans l’ombre, silhouette inquiétante dont l’on ne savait rien… je ne me lassais pas de la contempler, au comble du ravissement.
Combien de temps s’écoula une heure, une minute – une éternité et pourtant un battement d’aile– avant que je me décide enfin à tourner la page, happant les premiers mots, étant happée par eux, plongeant au cœur du monde dont cette lettrine m’avait donné un simple aperçu.
Monde d’encre séchée et de papier, de lettres et de mots.
Monde magique, monde merveilleux, monde angoissant, inquiétant. Monde de miracles, de malédictions, de vie et de mort. Monde ayant ses lois, impitoyables.
Monde d’animaux parlant, d’arbre chuchotant et d’ombres dans l’ombre, furtives.
Monde de fées, de follets, de dragons, de kobolds, de peuples secrets, cachés, de créatures innommables et innommées.
Monde d’amour et de haines, monde de peine et de joie, de rire et de pleurs, monde de sentiment exacerbés.
Un monde entier, vivant, au cœur battant.
Et le mien battait aussi, s’accordant a son rythme, jusqu'à ne devenir qu’un, jusqu’à ce que la réalité ne semble plus qu’un lointain songe, une quelconque histoire écrite par quelque auteur sans talent.

J’ai sombré dans le sommeil sans m’en apercevoir, mes pensées suivant leurs folles courses, toujours sur le chemins de ce monde enchanté jailli des pages.

Lorsque je me suis éveillée, j‘ai immédiatement senti quelque chose de …changé.
Les sons semblaient…différents, plus profonds, plus tangibles, plus réels, comme si mes sens s’étaient aiguisés en secret, comme si je percevais mon environnement de manière plus entière qu’auparavant. Mais différents ils l’étaient aussi car ce n’étaient plus ceux qui avaient rythmé mon quotidien jusqu'à présent.
Ce n’était pas le chantonnement de ma mère accompagnant le sifflotement de la bouilloire, ce n’était pas le grondement sourd d‘une voiture dans la rue en contrebas, ou le glougloutement des canalisations de l’immeuble.
Non c’étaient les trilles puissantes et mélodieuses d’un oiseau, non de plusieurs oiseaux quelque part dans le frémissement d’une ramure, c’était un sifflement reptilien, se faufilant, allant en s’éloignant puis se rapprochant, c’était un rugissement dans le lointain, de nature inconnue, c’était le rugissement d’un torrent tout proche.

Les odeurs aussi je les percevais avec une plus grande intensité, mais là encore ce n’était pas l’arôme puissant du chocolat chaud et l’appétissante fumée de croissants sortant du four, ni celles de la lessive bon marché, ou celles qui, malgré tous les efforts, tend à stagner, du refermé, mais bien l’odeur de la mousse des bois, du parfum d’une dizaine ou centaine de fleurs inconnues s’entremêlant, du sol à l’automne, un jour de pluie, et de relents de bêtes sauvages, odeurs mêlées si puissantes et contradictoires qu’elle me donnaient le tournis.
Et cette chose dure, rugueuse, piquante, humide, non cela ne pouvait être mon lit douillet!
Je me suis redressée, vivement ouvrant les yeux et la bouche pour un cri…qui s’est étranglé dans ma gorge avant d’avoir pu la quitter.
Je me trouvais au cœur d’une forêt inconnue, qui m’était pourtant familière, et en regardant bien, j’ai cru distinguer les murs de ma chambre sous une confusion de branchages, de plantes rampantes de… le sifflement que j’avais perçu quelque instant plus tôt me revient, et je ramenais lentement mes jambes contre moi. Je n’osais me lever, ni bouger, ma respiration même me terrifiant, si bruyante, celle d’un animal apeuré, et je tentais vainement de réfréner les battements de mon cœur, par crainte que quelque chose l’entende cogner follement.
Je restais ainsi longtemps, immobile, consciente du torrent qui coulait non loin et pourrait étancher ma soif, mais n’osant pas me redresser pour m’y rendre.
Hébétée je ne prêtais pas attention aux deux essaims de fée qui bataillaient follement là ou se trouvait autrefois ma fenêtre, ni au follet curieux qui s ‘était approché pour m’observer, crachant et montrant ses fines dents pointues lorsque mes yeux l’ont effleuré. Puis au bout d’un moment - une éternité - j’ai remarqué le livre tombé sur le sol, où il avait dû glisser lorsque je m’étais assise. Du cœur jaillissait encore une mince tige de lierre vivace, poussant son chemin vers la lumière, frémissante.
Je l’ai refermé sèchement, tout en le ramassant.
Mais ma chambre n’a pas réapparu, ni ma mère poussant la porte avec une tasse de café et des petits pains beurrés. Rien n’a bougé, ou plutôt le bruissement furtif de la forêt, le chuchotement dans les branches est les criaillements des fées qui voltigeaient en tous sens, tout cela ne s’en est pas allé. Et dans le lointain, mais plus proche déjà, un deuxième rugissement a retenti.
Le livre serré contre moi, je me suis doucement laissée aller aux larmes, par à coups légers, sporadiques, puis en de lourds et longs sanglots convulsifs, le décor se brouillant autour de moi, sans perdre sa triste réalité, ma nouvelle et triste réalité.


Dix jours ont passés, mais il aurait put tout aussi bien s’agir de dix ans.
Dans cet univers nouveau, un unique mot d’ordre : survivre.
Une survie qui passe par un apprentissage impitoyable, où seules la chance et la rapidité à comprendre ont un sens. Aucune erreur n’est commise deux fois.
Celui qui doute est perdu : il faut savoir !
Grimper, sauter courir, plonger, se cacher, le cœur serré par la peur, essayant de devenir, invisible, inaudible, inodore …
Partout l’ennemi, partout le danger, partout l’inconnu, partout la terreur
Et la solitude.

Je suis retournée dans la bibliothèque hier.
Une infime, ridicule lueur d’espoir y avait conduit mes pas.
Auprès du ruisseaux qui traverse ce qui était autrefois la rue des érables, j‘ai entrevu un kelpie, sournois, qui m’a observée de loin, et tandis que je poussais la porte branlante, une douzaine de corbeaux se sont envolés, rageurs, leur cris rauques et funestes, sans cesse répétés résonnant à mes oreilles tandis qu’ils tournoyaient au dessus de moi en guettant mon départ.
Les lieux désertés semblaient étrangement calmes, aussi en dehors de ce monde qu’ils l’étaient du précédent.
Les livres s’étaient juste couverts d’une mince pellicule de poussière, que chacune ne mes respirations faisait tournoyer en légères volutes. Je fis un mouvement pour en ramasser un, avant de rejeter ma main en arrière, comme devant un nid de serpents.
Les lieux semblaient inoccupés depuis un long moment criaient la poussière et les toiles d’araignées. Pourtant quelque chose flottant dans l’air semblait suggérer que le départ venait juste d’avoir lieu, ou n’avait pas encore eu lieu. Une sensation absurde, semblable a celles qui nous poussent à ne retourner dans un moment où nous sommes pourtant certain d’être seul. M’avançant encore un peu, je pu voir enfin la lourde table ou j’avais bu cette tisane, il y a une éternité de cela - s’agissait-il vraiment de dix jours ?
Posé au milieu, semblant m’attendre depuis quelques instants, ou peut-être depuis toujours, un mince morceau de parchemin, un message, quelques mots, sur le papier jetés :
« Je vous avais prévenu pour le livre.
A présent, il est trop tard …»
Dernière modification par Mondaye le lun. 15 oct., 2012 6:16 pm, modifié 1 fois.
MaDoLiNe

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Re: nouvelles angoissantes(donnez votre avis svp):!:

Message par MaDoLiNe »

franchement continu c est génial il se passe quoi là?
Mondaye

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Re: nouvelles angoissantes(donnez votre avis svp):!:

Message par Mondaye »

C'est la que je t'avoue etre une grosse sadique, ma nouvelle s'arette sur ce point d'orgue, laissant toute la place a l'imagination du lecteur d'inventer la suite.
Mondaye

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Re: nouvelles angoissantes(donnez votre avis svp):!:

Message par Mondaye »

Je me dois d'ajouter (j'espere qu'elle me pardonera cet oubli) mes remerciments a Ophie, qui m'a aide a traquer les enormes fautes d'orthographe qui parsemait ce texte.
MinuitEnsanglante

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Re: nouvelles angoissantes(donnez votre avis svp):!:

Message par MinuitEnsanglante »

:shock: :shock: :shock: :shock:
Mondaye = Sadique en puissance !!!!

:lol:
J'adore ! il faudrait continuer avec une autre image et si tu pouvais mettre je ne sais pas une ligne en rouge ou une flèche là où tu continues l'histoire ;)

Nan franchement j'en reviens pas que tu fasses la sadique :lol: :lol: :lol:
MaudValdez

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Re: nouvelles angoissantes(donnez votre avis svp):!:

Message par MaudValdez »

Moi en fait avec ma prof de français ont a fait la même chose avec la même image que la première donc je vais écrire ici celle que j'ai composée:

Voilà les consignes données par la prof:
On doit avoir incorporé au texte inspiré par le dessin d'Harris Burdick:
-chausette
-couteau
-piano et
-"Il l'avait prévenu pour le livre. Maintenant c'était trop tard"


M. Linden accueillit Elena avec un grand sourire. Sur le pas de la porte de sa bibliothèque se trouva un chat gris impatient de retourner à l'intérieur, bien au chaud.
Elena s'avança et détailla la première étagère droit devant elle.
-Doucement Elena, vous avez toute l'après-midi pour feuilleter ces livres, lui dit le vieux monsieur, toujours en souriant.
-Excusez-moi, lui répondit-elle, mais je n'ai jamais vu autant de livres réunis dans une même pièce.
-Vous êtes pardonnée, mademoiselle.
Elena entendit une note pure et claire derrière elle et se retourna. Elle vit un énorme piano à queue au milieu de la bobliothèque où le chat gris une patte posé sur le clavier nous joua sa symphonie.
-Arrête Benard, s'exclama le vieux bibliothécaire en parlant du chat. Elena, vous devez bien m'écouter: vous pouvez lire tous les ouvrages que voulez. Mais ne lisez en aucun cas le livre du salon.
-Oui, M. Linden, lui répondit-elle.
-Bon, je vais me retirer, lui dit-il et il disparut par la porte entrebaillée.
Et comme tout enfant de 12 ans qui se respecte, Elena ne put s'empêcher de passé dans la pièce d'à côté. Le chat gris qui l'avait devancée, se trouvait sur le coussin en train de jouer avec une veille chausette et la regarda passer avec un semblant de sourire sur son visage. Elena observa la pièce autour d'elle et vit posé près du bras d'une jeune fille, un livre. Un livre à la couverture au cuir fatigué et à la reliure aussi mal au point. La fille était couchée et endormie, vu c'est yeux fermés. Elena sentit son regard attiré vers les pages blanches du livre et aperçut une plante verte qui grandissait de seconde en seconde, s'enroulant autour de la taille de la jeune fille. Elena s'approcha s'elle et vit que la fille endormie n'était personne d'autre qu'elle-même. Elena se regarda attentivement puis ferma les yeux quelques minutes après.
-Elena, mon enfant?
On lui secoua l'épaule.
-Oui , répondit-elle d'une voix absente.
-Je t'ai retrouvée étendue dans le salon de thé à côté de la bibliothèque.
-Que c'est-il passé?
-Oh! Rien.
-Ne dis^pas de mensonges, Luc, dit une voix.
-Quoi?, lui demanda Elena.
-Tu es morte, dis le chat en s'avançant dans la lumière.
Elena observa M. Linden et aperçut dans son dos un manche de couteau.
Il l'avait prévenue pour le livre. Maintenant c'était trop tard.

-Elena, me dit maman, arrête un peu avec ces histoires. Viens manger.
Je déposai mon livre et me leva. Pendant ce laps de temps, Robert, mon chat gris, me fit un clin d'oeil.
Comme quoi, il faut toujours se méfier des histoires car tout peu arriver... :twisted: :twisted: :twisted:

A+,Maud
MaDoLiNe

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Re: nouvelles angoissantes(donnez votre avis svp):!:

Message par MaDoLiNe »

mais mondaye! c IMPOSSIBLE de terminer ta nouvelle ici!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
vous écrivez trop bien toutes les deux c est trop INJUSTE
t es sure que tu veux pas continuer? on sait pas qui est le bibliotéquaire, ce qui s est passé et tout ca! allé!
pour moi!
Mondaye

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Re: nouvelles angoissantes(donnez votre avis svp):!:

Message par Mondaye »

Eh oui ma chère Maddy, ma nouvelle s'arêtte là.

Non pas parce que je suis vraiment cruelle, mais parce que à mon sens, la laisser ainsi préserve une part du mystère, l'histoire s'achève sur une affirmation de non-retour, une note "tragique", angoissante, une sorte d'accord final.

Quand au biblothèquaire, et bien, disons que l'on peut le rattacher à un concept, un personnage bien particulier qui pourait avoir sa place dans ce récit... je n'en dit pas plus... ;)
leaszecel

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Re: Nouvelles angoissantes

Message par leaszecel »

Des plantes, partout. Vert sapin, émeraude, pomme, gazon, clair, foncé.... Partout sur les murs, grimpants sur les meubles, les poutres, les lustres... De maisons en maisons, d'immeubles en immeubles, pas un seul bâtiment n'a été épargné. Je ne sais pas ce qui m'est arrivée. Je me souviens avoir dîné avec mes parents hier, j'ai lu et puis... Black-out, le trou noir! Là, inconsciemment ou pas; je suis revenue dans le hall de ma maison. J'en ai les larmes aux yeux. Tout est recouvert d'une sorte de lierre énorme, les feuilles dépassants parfois la taille de ma main, les tiges aussi épaisses que le câble de la t.v. je monte les marche lentement, en m'accrochant à la rampe, un des derniers vestiges qui n'est pas attaqué par la verdure si... luxuriante. Arrivée devant la chambre de mes parents, je respire un grand coup et pousse la porte. Ouf! J'en pleurerais de soulagement. La chambre est intacte à l'exception d'une liane épaisse à ras-du-sol qui essaie de s'insinuer par un petit trou dans le mur. J'attrape les grands ciseaux en argent dans la commode de ma mère et taillade la liane à grands coups rageurs, j'entends un grognement. Choquée, je me rends compte que c'est moi qui ai lâché ce bruit. Je croise mon reflet dans le petit miroir accroché au mur: en nage, rouge, les cheveux en bataille, je ressemble à une folle échappée de l'asile. Je lâche les ciseaux et cours dans ma chambre pour prendre mes affaires. Cette fois-ci je pleurs bel et bien mais pas de soulagement. Ma chambre à commencé à subir l'invasion des plantes. Mes cadres et mon miroirs on été écrasés par des énormes lianes, mon joli petit lustre est couvert de lierre et oh!, surprise, en ouvrant ma garde- robe, j’aperçois un petit arbuste! Horrifiée, je lâche le sac à dos que je suis en train de remplir. Tout d'un coup, j'étouffe. Je dois sortir, j'ai besoin d'air. Je descends les escaliers quatre à quatre, en manquant de me rompre le cou au passage, traverse le salon déjà salement contaminé par un gazon à ras-du-sol et ouvre la porte-fenêtre qui mène à notre grand jardin. J'en ai le souffle coupé. On se croirait dans la jungle amazonienne. Des fleurs de toutes les couleurs, de toutes formes et de toutes tailles, s'épanouissent disparatement. Je ne sais pas trop si je suis émerveillée ou horrifiée. Je tombe à genou, les jambes coupées. L'air est saturé d'une odeur sucrée écœurante, le souffle commence à me manquer. Je suis sur le dos et je vois au-dessus de moi le ciel bleu et... le gros chêne de mon jardin. Pourtant, il est bien plus au fond. Je me rends compte que quelque chose cloche. A y regarder de plus près, on dirait que toutes les lianes partent de cet arbre, comme les membres d'un être humain sont soudés au tronc. J'ai vraiment sommeil, mes yeux se ferment tout doucement. Dans un dernier effort, je force mes yeux à rester ouvert pour voir ce qui me tombe dessus: c'est une feuille d'érable, mais avec une couleur étrange. Les bords sont bruns, remontent sur l'orange et le centre est jaune miel. Et il brille comme si le soleil passait au travers. Je n'arrive plus à garder les yeux ouverts, mes poumons cherchent de l'oxygène autour de moi mais ne trouvent que de l'air irrespirable et lourd, j'étouffe et.... me réveille dans une quinte de toux! Je suis en nage, encore toute habillée, un vieux cahier ouvert devant moi. Je referme le livre d'un coup sec et le jette sur ma table de nuit, sans comprendre l'origine de la sensation de malaise qui m'envahit. Je me met en boxer, me glisse entre mes draps et éteint ma lampe de chevet. Je cherche toujours l'origine de mon malaise quand une douce torpeur m'envahit. Avant de m'endormir, une image me revient. Celle d'une feuille dessinée sur une double page au milieu du cahier que j'ai refermé. Une feuille d'érable avec les bords bruns, tirants sur l'orange et couleur de miel au milieu.... puis je sombrais dans un sommeil lourd et poisseux.
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