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Bonne lecture.
Un hurlement dans la nuit
Il hurlait à la lune. Un cri déchirant le ciel, glaçant mon sang, pénétrant mon cœur et cinglant mon âme d’une balafre sans précédent. Un long jappement qui sonnait comme un requiem.
Cela fait une semaine que cela dure, toujours à la même heure le dogue émettait sa plainte. Comme à chaque fois, je lâchai mon verre de Bloody Mary, tachant le tapis persan à mes pieds. Lorsque le chien se tu enfin, un silence palpable plana au-dessus de moi, indescriptible malaise qui semblait hanté de revenants.
Il y a maintenant sept jours que la détonation avait transpercée l’air épais d’une nuit sans lune.
Une nuit propice à la magie noire, aux suicides et à la mort.
On a retrouvé ton corps encore tiède, une balle fichée dans le front. Ton sang entièrement déversé sur les photographies d’un passée que tu n’avais pu renier. Les images d’une vie si courte que tu vécu en passion pour un homme qui te haïssais. Tu lui avais tout donné, jusqu’à ta propre existence. Lui, il n’a laissé que des marques sur ton corps. Toi, tu lui pardonnais tout, tu disais que tu l’aimais et qu’il t’aimait en retour. Pourtant jamais il n’y avait eu sur terre un homme qui te méprisait à ce point. Il aurait pu te trancher la gorge lui-même si tu lui en avais laissée l’occasion.
Il était l’addiction qui t’a été fatale.
Je t’ai imaginée tant de fois déjà, sans arriver à te comprendre. Tu étais assise là, dans ton fauteuil noir à haut dossier, les clichés de ton ancienne vie éparpillés autour de toi, tes magnifiques yeux verts rougis par trop de larmes versées, le canon glacé de l’arme posé doucement sur ta tempe, à quoi pensais-tu ?
A lui, en fixant des photographies où il était blotti dans les bras d’une autre ?
A la mort, que tu t’apprêtais à défier ?
A moi ? J’en doute.
A quoi alors ?
Mais en un battement de cœur, la pulpe douce de tes doigts s’est appuyée sur la gâchette gelée et le coup de feu est parti. Le temps que la balle te transperce de part en part tu songe à moi, aux moments que nous avons partagés. Tu regrettes d’avoir pressé cette détente. Tu te hais de me faire subir cela. Et tu songes une ultime seconde que, finalement, moi seul t’aimait.
C’était décidé, je mettrai fin à la vie de l’homme qui t’a détruite et puis te rejoindrai, mon amour. Je t’en fais le serment.
Voilà mon texte. Veilliez m'excuser pour les fautes d'orthographe. Merci