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Liste des extraits

Cézanne n’est pas devenu lui-même en étudiant le fond de son âme, mais en s’oubliant

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Ne prenez pas ce chemin, faites la paix avec vos désarrois et les intempéries

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J’ai mis du temps à prendre conscience des capacités paralysantes de la peur de l’échec

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En théorisant la méditation, nous redevenons des cerveaux qui complètent des dossiers et des colonnes de chiffres, des businessmen comme celui qu’a rencontré le Petit Prince sur la quatrième planète.

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Je suis horrifié par la sagesse telle qu’elle nous est présentée, y compris dans les médias grand public : un moyen validé scientifiquement pour nous aider à nous réfugier dans une petite zone de confort. Mais la sagesse n’est, en cela, qu’une forme de consumérisme

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Je suis fatigué qu’on me demande sans cesse, parce que je suis engagé dans la méditation : «Comment être zen ? ». Comme si cette question avait un sens ! Pourquoi ne me demande-t-on pas : « Comment être un peu plus vivant ? ». Car tel est le défi. Notre défi. L’enthousiaste est appelé par le monde. Il sait qu’il prendra des coups, qu’il s’énervera, qu’il ripostera, qu’il aura des colères justes et parfois injustes, mais qu’importe, il est prêt à retrousser ses manches pour avancer. Il y a plus de vérité dans ses émotions que chez tous les maîtres qui arborent une mine impassible, considérant sans doute qu’elle participe de leur caricaturale dignité.

Je suis horrifié par la sagesse telle qu’elle nous est présentée, y compris dans les médias grand public : un moyen validé scientifiquement pour nous aider à nous réfugier dans une petite zone de confort. Mais la sagesse n’est, en cela, qu’une forme de consumérisme. Au lieu d’acheter tel ou tel article au supermarché, je vais me procurer de la sagesse. Comme si elle était à l’extérieur de nous. Je vais acheter ceci ou cela pour me sentir bien, mais une fois que j’ai acheté le produit, je ne suis pas du tout comblé, j’ai immédiatement besoin d’autre chose. D’un autre produit qui m’est aussitôt proposé. Cette imposture nous rend toujours plus dépendants et nous donne l’illusion de n’être pas à la hauteur, voire des incapables ! N’est-ce-pas, du reste, le ressort du consumérisme ?

Foutez-vous la paix , et vous découvrirez que la sagesse est là, en vous. S’il vous plaît, arrêtez de vous torturer avec cette quête impossible : la sagesse n’est pas un Graal inatteignable, elle habite seulement dans l’ici et maintenant, elle est en chacun de nous. Etre sage n’implique pas de nier ce que je suis pour atteindre une perfection qui n’existe pas, mais consiste à m’ouvrir à ce que je suis, imparfait comme je le suis, comme nous le sommes tous.

Arrêtez de méditer si vous le faites pour apprendre à lâcher prise, selon cette autre injonction à la mode : vous n’y parviendrez pas. Méditer, ce n’est pas se calmer, c’est entrer en rapport avec votre propre vie. Ce n’est pas prendre ses distances avec l’ici-bas, ce n’est pas détourner la tête de notre quotidien mais, au contraire, c’est prendre à bras-le-corps tout ce qui fait notre existence, y compris le sexe, l’argent, le travail, les emmerdes et les joies.

La vraie sagesse ne consiste pas à enfouir ses émotions, ni non plus à les exposer. Elle implique d’entrer en rapport avec elles, de les écouter, de reconnaître ce qu’elles disent pour distinguer le vrai du faux. Il m’arrive d’être en colère, par exemple quand je vois de nouvelles publications, émissions de radio ou de télé qui présentent la méditation comme une méthode pour rendre plus efficace, calme et performant. Quand il est ajouté que ce fait est prouvé, qu’elle augmente la productivité des travailleurs qui s’y engagent , mon sang ne fait plus alors qu’un tour. Tout en moi se crispe. C’est juste honteux !

Je ne connais pas de meilleur moyen pour se libérer d’un symptôme que de le prendre à pleines mains. D’aller jusqu’au bout de sa phobie, de son anxiété, de leur faire face, même et surtout si elles nous font peur. Je suis en colère ? J’oublie l’injonction du lâcher-prise qui est en elle-même le contraire du lâcher prise. Je ne lâche pas prise, je me fous la paix ! Je ne fais rien, je laisse être ce qui se passe sans le réprimer. Je ne juge pas ma colère, je ne la commente pas, je ne l’autorise pas, je ne l’interdis pas non plus : je prends le risque d’en faire l’épreuve.

Je la goûte même si elle me blesse. L’apaisement vient alors souvent, mais il n’est pas le calme que l’on veut nous imposer en étouffant artificiellement ce que nous sommes en train de vivre.

Tel est le fondement même de la méditation : elle n’est ni une tisane ni une pilule magique, mais un travail réel avec la douleur, avec la confusion, les émotions. Elle nous enseigne à les observer comme elles sont, à la manière d’un médecin auscultant ses propres plaies. A rencontrer tout ce qui nous empêche de nous foutre réellement la paix, à dire bonjour à ce qui est blessé en nous, à dire bonjour à la vie en soi. J’en apprendrai ainsi beaucoup plus sur moi-même. J’irai sur la voie de l’apaisement, naturellement et beaucoup plus loin que par une obéissance aveugle à l’injonction de l’évitement propre à la sagesse héritée des stoïciens et des épicuriens.

Une forme de paix sera au bout de ce cheminement. Mais à la condition que je ne fasse pas de ce cheminement un nouveau moyen de me brutaliser ! Car c’est bien là le nœud de l’histoire. Au nom de la sagesse nous ne faisons en général que nous torturer et devenir de plus en plus inauthentique. Ne réussissant évidemment pas à être lisse et calme, détaché et impassible, nous faisons semblant. En réalité, il n’y a pas d’autre voie que l’acceptation de la confusion, de la désorientation.

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«  À force d’obéir, ils cessaient d’avoir confiance en leurs propres ressources. À chaque pas, ils demandaient conseil au « maître ». Lequel leur dictait la « conduite juste ». Ils avaient ainsi fini par annihiler leur propre intelligence. Tous ces maîtres n’étaient pas malfaisants, certains étaient généreux et justes, mais tous brisaient la liberté authentique. »

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Obéir semble souvent la solution facile et un gage de prudence puisqu’ainsi nous ne nous écartons pas du chemin tracé par d’autres. Nous n’avons plus peur de nous tromper : en suivant la consigne à la lettre, nous sommes sûrs de « bien faire ». Sans même en prendre conscience, nous nous livrons à un acte de servitude. Nous râlons parfois un peu, mais nous nous exécutons quand même…

Étienne de La Boétie, rendu célèbre par son amitié avec Montaigne, a écrit en 1549, très jeune, un livre inouï, De la servitude volontaire. Ce texte prodigieux a été « oublié » pendant des siècles avant d’être réhabilité en partie par Gandhi, l’apôtre de la non-violence. La Boétie y pose une question surprenante : pourquoi les hommes renoncent-ils si facilement à leur liberté pour obéir à un autre ? L’une des raisons, dit-il, est notre peur de perdre la parcelle de pouvoir que nous détenons, aussi minime soit-elle. Et il a cette formule qui n’a malheureusement rien perdu de sa fulgurance : « Le tyran tyrannise grâce à une cascade de tyranneaux, tyrannisés sans doute mais tyrannisant à leur tour. »

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J’étais enfant, nous étions en vacances, en famille, dans le sud de la France. Sur la plage, mes parents nous avaient inscrits, ma sœur et moi, à un concours de châteaux de sable. Nous disposions d’une heure, je me suis attelé à la construction d’un vrai château, avec ses donjons et ses ponts-levis. Je n’ai pas réussi à en terminer la moitié. Ma sœur, elle, avait choisi de sculpter une coccinelle et, pour qu’elle soit parfaite, elle l’avait ponctuée de confiture de fraise – elle en avait rapporté un pot de la maison. Elle avait gagné le premier prix, et ma déception était énorme. Non pas parce qu’elle avait gagné, mais parce que j’estimais qu’elle n’avait pas respecté la consigne. Les organisateurs du concours, eux, avaient récompensé sa créativité et évidemment son savoir-faire. Sa coccinelle, je l’admets, était une réussite.

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Vous êtes submergé de pensées ? Soit. Je ne vais pas m’obliger à faire le vide dans ma tête – je serais certain d’arriver au résultat inverse et me retrouver avec un déluge incontrôlable de pensées. Je vais rentrer en rapport avec ce qui se passe, prendre ces pensées comme elles viennent. Je ne vais pas les disséquer, je ne vais pas non plus leur déclarer la guerre ni les obliger à s’en aller. Je vais considérer que toutes mes pensées, toutes mes perceptions, y compris sensorielles, participent de la méditation. Au fond, je ne vais rien faire. Je vais être.

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